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Ministère de l’Agriculture République du Mali

Secrétariat Général Un Peuple – Un But Une Foi

PROGRAMME COMPETITIVITE ET
DIVERSIFICATION AGRICOLE

MANUEL D’EXECUTION
DU PROJET

Tome II
Annexes

VERSION FINALE
1ER FÉVRIER 2006
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXES

LISTE DES ANNEXES


ANNEXE 1 CADRE LOGIQUE DU PROJET

ANNEXE 2 DESCRIPTION DE TÂCHE DU PERSONNEL DE L’UNITÉ DE GESTION DE PROJET

2.1 COORDONNATEUR NATIONAL DU PROJET

2.2 SPÉCIALISTE DU SECTEUR PRIVÉ ET DE LA COMMERCIALISATION

2.3 SPÉCIALISTE DES FILIÈRES AGRICOLES

2.4 SPÉCIALISTE EN FORMATION ET PROMOTION DES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES

2.5 SPÉCIALISTE DU SUIVI-ÉVALUATION DU PROGRAMME

2.6 SPÉCIALISTE EN COMMUNICATION

2.7 RESPONSABLE DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCES

2.8 SPÉCIALISTE EN PASSATION DES MARCHÉS

2.9 COMPTABLE

ANNEXE 3 MANDATS POUR LE RECRUTEMENT DES PRESTATAIRES DE SERVICES

3.1 PRESTATAIRE DE SERVICES DE LA COMPOSANTE 1 ET DE LA SOUS-COMPOSANTE 2


« INNOVATION ET DIFFUSION DES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES D’IRRIGATION ET DE
TRANSFORMATION ET PROMOTION DES CONCERTATIONS INTERPROFESSIONNELLES DES
FILIÈRES » - TERMES DE RÉFÉRENCE

3.2 PRESTATAIREDE SERVICES DE LA COMPOSANTE 2 « AMÉLIORATION DES PERFORMANCES


COMMERCIALES DES FILIÈRES AGRICOLES » - TERMES DE RÉFÉRENCE

3.3 PRESTATAIRE DE SERVICES DE LA COMPOSANTE 3 « AMÉLIORATION DE L’ACCÈS AU


FINANCEMENT DES ACTEURS DES FILIÈRES AGRICOLES » - TERMES DE RÉFÉRENCE

ANNEXE 4 AUDIT DES ÉTATS FINANCIERS

TERMES DE RÉFÉRENCE

ANNEXE 5 BUDGET DÉTAILLÉ DU PROJET

ANNEXE 6 EXTRAIT DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ET DU


PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

i
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 1

ANNEXE 1 CADRE LOGIQUE DU PROJET

MALI : Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole (PCDA) – Cadre logique

Mode d’exploitation des


Objectif de développement Indicateurs d’impact
informations sur l’impact
Élargissement de la gamme et
Évaluation de l’impact du
Accroissement et diversifica- augmentation des volumes des
programme sur la diversification
tion des revenus des produits agricoles commercialisés
agricole
ménages ruraux et des par le Mali
opportunités économiques Augmentation de la part des produits Suivi de l’impact du programme
en milieu rural maliens sur les marchés domestiques, sur les indicateurs macro-
régionaux et internationaux économiques
Résultats intermédiaires Mode d’exploitation des
Indicateurs de résultat
(un par composante) informations sur les résultats
COMPOSANTE 1 :
INNOVATION ET DIFFUSION DES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES D’IRRIGATION ET DE TRANSFORMATION
Mise en place et opérationnalisation Suivi des activités et des résultats
des centres de démonstration (CDDP) du programme
Disponibilité de référentiels technico- Efficacité de la communication du
Amélioration des performances économiques pour les producteurs et programme à l’adresse des pro-
techniques et économiques les transformateurs ducteurs et des transformateurs
des systèmes de production Contrôle de la pertinence des
paysans et de valorisation des Diffusion de technologies adaptées
technologies développées par le
produits agricoles d’irrigation et de transformation
programme
Existence d’un réseau d’artisans et de
Pérennité des interventions du
prestataires privés de service pour la
programme
diffusion des technologies
COMPOSANTE 2 :
AMÉLIORATION DES PERFORMANCES COMMERCIALES DES FILIÈRES AGRICOLES
Augmentation des parts de marché et Évaluation de la pertinence de la
du taux de croissance des expor- stratégie du programme dans les
tations agricoles du Mali sur les chaînes d’approvisionnement des
marchés régionaux et internationaux filières sélectionnées
Évaluation de l’impact du pro-
Élargissement de la gamme de
gramme sur la diversification
nouveaux produits commercialisés
économique
Développement de structures Évaluation de l’intervention du
interprofessionnelles pour les programme sur l’organisation des
Amélioration des performances concertations des acteurs concernés chaînes d’approvisionnement
économiques des filières
agricoles Contrôle de la stratégie du pro-
Qualité des produits améliorés gramme pour la promotion de la
qualité
Évaluation de la pertinence du
Taux de participation des acteurs du
programme dans la stratégie de
secteur privé et autres acteurs
promotion de partenariats public/
concernés aux activités du programme
privé
Données sur l’information des Évaluation de l’appui du program-
marchés disponible pour le secteur me à promouvoir la gestion des
privé connaissances sur les marchés

1.1
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 1

Résultats intermédiaires Mode d’exploitation des


Indicateurs de résultat
(un par composante) informations sur les résultats
COMPOSANTE 3 :
ACCÈS AU FINANCEMENT ET GESTION DES RISQUES
Nombre de crédits garantis par le Évaluation de l’efficience du
programme et montants fonds de garantie partielle
Évaluation de la pertinence des
Disponibilité d’instruments et Nombre de nouveaux instruments
produits financiers novateurs
de mécanismes financiers pour financiers et montants par instrument
développés par le programme
les opérateurs économiques
privés des filières agricoles Évaluation du suivi des activités
Nombre de crédits accordés aux de financement assurées par le
opérateurs programme et les institutions
financières
COMPOSANTE 4 :
RÉALISATION D’INFRASTRUCTURES
Nombre d’infrastructures Évaluation de l’atteinte des
commerciales mises en place objectifs du programme
Vérification de la pertinence et de
Disponibilité et opérationnalité Construction et taux d’utilisation des
l’utilisation effective des infra-
des infrastructures différentes infrastructures
structures proposées
commerciales
Nombre de pistes rurales réhabilitées
Vérification des objectifs du
ou nouvellement construites (nombres
programme
et kilomètres)
COMPOSANTE 5 :
MISE EN ŒUVRE ET GESTION DU PROGRAMME
Promotion de partenariats public/
Comité de pilotage mis en place et
privé pour la mise en œuvre du
fonctionnel au niveau national
programme
Vérification de l’intégration du
Comités de pilotage mis en place et
processus de décentralisation
Atteinte des objectifs et satis- fonctionnels dans chaque région
dans l’orientation et la mise en
faction des bénéficiaires du d’intervention du programme
œuvre du programme
programme
Contrôle de l’efficacité et de la
Données et analyse disponibles à
pertinence du système de suivi-
temps pour les prises de décision
évaluation du programme
Rapports d’audit disponible à temps et Suivi des procédures de gestion
de bonne qualité financière du programme

1.2
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

ANNEXE 2 DESCRIPTION DE TÂCHE DU PERSON-


NEL DE L’UNITÉ DE GESTION DE
PROJET

2.1 COORDONNATEUR NATIONAL DU PROJET

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Coordonnateur National du Projet
(CNP)
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Ministre de l’Agriculture et président du Comité
National de Pilotage et d’Orientation (CNPO)

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous la supervision du Ministre de l’Agriculture et du Comité National de Pilotage et d’Orientation, le Coordon-
nateur National met en oeuvre le Projet de Compétitivité et de Diversification Agricole (PCDA) conformément aux
termes de l’accord de crédit IDA intervenu entre le gouvernement du Mali et la Banque Mondiale.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Prépare, en collaboration avec les différents responsables de l’Unité de Gestion du Projet (UGP), la
programmation annuelle des activités du PCDA.
Fait approuver le programme annuel d’activités par le Comité National de Pilotage et d’Orientation du PCDA.
Assure la supervision et la coordination de l’ensemble des activités du Projet dans un esprit d’équipe.
Établit une relation étroite avec les services de l’administration malienne et une coordination étroite avec les
projets similaires ou complémentaires.
Établit une collaboration efficace avec les organisations professionnelles et les opérateurs du secteur privé.
Coordonne la préparation des cahiers des charges, les conventions et contrats entre le Projet et les différents
intervenants.
Coordonne les activités des prestataires de services recrutés pour la mise en oeuvre des composantes du
projet.
Rencontre régulièrement les membres du Comité National de Pilotage et d’Orientation pour faire le point sur
l’avancement des activités relatives au PCDA et au développement des filières agricoles.
Coordonne la réalisation des activités du Projet en relation avec les différents partenaires : bailleurs de fonds,
ONG, bénéficiaires et autres.
Assure le suivi des activités du projet à l’aide de rapports produits périodiquement (trimestriels, semestriels et
annuels), de réunions de service et de visites au terrain.
Organise annuellement une rencontre-bilan de concertation avec les différents partenaires.
S’assure de la bonne exécution des procédures mises en place concernant notamment la gestion financière,
l’acquisition d’équipements et le recrutement de consultants.
Assure la gestion courante du Projet : correspondance, notes d’information, etc.
Évalue les performances du personnel de l’UGP à l’aide du guide mis à sa disposition par le Projet et prépare
des rapports d’évaluation des performances en conséquence.
Répond à toute interpellation dont pourrait faire l’objet le projet de la part du gouvernement, des co-financiers et
autres institutions dans les domaines relatifs au projet.
Participe à des échanges, voyages d’étude, missions afin de faire la promotion de l’irrigation privée et créer une
synergie avec d’autres opérations similaires de la sous-région.
Organise la tenue régulière des réunions du CNPO, en assure le secrétariat permanent et la mise en œuvre
des décisions.
Organise les supervisions du CNPO et de la Banque Mondiale et assure la mise en œuvre des décisions.

2.1
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Au moins cinq ans de formation universitaire dans une des disciplines suivantes :
Gestion, gestion agricole, économie
Commerce/Marketing
Agronomie/Agro-économie/Zootechnie

EXPÉRIENCE : Plus de dix ans d’expérience confirmée dans le domaine du développement rural et de la
gestion de projet. Expérience dans le secteur privé souhaitable.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance de la problématique de l’irrigation dans les pays sahéliens, des poli-
tiques gouvernementales en vigueur et du contexte lié à l’organisation des producteurs de
la filière agricole. Connaissance des marchés nationaux et régionaux et de la dynamique
du commerce international dans le contexte actuel. Connaissance souhaitable d’expérien-
ces similaires menées dans la sous-région.

AUTRES : Habilité à intervenir dans un contexte nouveau (secteur privé) pour ce type d’intervention.
Bon communicateur. Capacités démontrées de gestionnaire et de chef d’équipe.

2.2
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.2 SPÉCIALISTE DU SECTEUR PRIVÉ ET DE LA COMMERCIALISATION

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Spécialiste du secteur privé et de
la commercialisation
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Coordonnateur du Projet

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous la supervision du Coordonnateur national, le spécialiste du secteur privé et de la commercialisation assure
la coordination des activités soutenues de conquête de marchés pour les produits agropastoraux maliens au ni-
veau national, régional et international. Il assure également la coordination des activités d’identification et d’ana-
lyse des besoins du secteur privé et de renforcement institutionnel des organisations professionnelles sur le plan
stratégique. Il travaille en étroite collaboration avec les responsables chargés de la mise en oeuvre du
programme de travail des coordinations régionales et avec les prestataires de services spécialisés.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Identifie les acteurs potentiels et institutionnels et les met en réseaux par filière retenue dans le cadre du
PCDA.
Développe, avec les partenaires (notamment les autres projets intervenant dans des domaines complémentai-
res), les associations professionnelles et les institutions publiques, un cadre propice de communication et
d’appropriation des activités et des résultats du PCDA par les acteurs du secteur privé, principalement en ce
qui a trait aux relations avec le marché.
Supervise et coordonne les activités des prestataires de services impliqués dans le développement du secteur
privé et la commercialisation.
Valide les termes de référence pour les diverses études sectorielles jugées prioritaires (demande des marchés,
contraintes de commercialisation, de qualité ou de conditionnement, diagnostic des conditions de mise en
marché, etc.).
Supervise la réalisation des tests commerciaux et de transformation des produits agricoles.
Coordonne, avec les partenaires et les acteurs, le développement et la mise en place des mécanismes fiables
et permanents de captation et de diffusion d’informations commerciales stratégiques : cours, structure des
marges, flux quantitatifs par origine, normalisation des produits.
Participe à la conception des stratégies promotionnelles à l’exportation adaptées spécifiquement aux filières
appuyées par le PCDA.
Assure le suivi des actions pilotes de promotion permettant de définir une stratégie de dynamisation des
marchés.
Identifie les contraintes à la commercialisation locale, régionale et à l’exportation relatives à l’application de la
réglementation intérieure, de la réglementation de l’UEMOA. Formule des recommandations pour la prépara-
tion d’une lettre de politique de développement des filières agroalimentaires.
Propose des mesures (adaptées aux marchés cibles et reconnues par ces marchés) pour améliorer la qualité
des produits (présentation, conditionnement, transport) et en assure le contrôle régulier.
Élabore et diffuse les synthèses des études de marchés réalisées lors d’ateliers de restitution.
Supervise et coordonne les activités de nature promotionnelle au niveau des filières agroalimentaires.
Participe à l’élaboration des stratégies commerciales de développement de filières en privilégiant une participa-
tion des acteurs et assure la diffusion de la stratégie auprès des acteurs et des partenaires.
Conçoit des fiches techniques sur les produits en matière d’information commerciale.
Assure le suivi et l’évaluation des actions pilotes de commercialisation sur le plan local, régional et
international.

2.3
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Diplôme universitaire dans une des disciplines suivantes :
Économie/Agro-économie incluant des références spécifiques en commercia-
lisation, en marketing et en commerce international

EXPÉRIENCE : Expérience de plus de cinq ans en :


études et développement des marchés;
commercialisation agricole;
développement des filières agropastorales.
Le candidat doit avoir une expérience dans le domaine du développement rural dans un
contexte de gestion de projet. Expérience souhaitable de la pratique du secteur privé.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance de la problématique de la commercialisation des produits agropasto-


raux, du commerce international et du cadre réglementaire qui régit le commerce dans la
sous-région.
Le candidat doit être familier avec les filières agropastorales, les marchés nationaux et
internationaux des produits agricoles, de leurs exigences et des facilités de paiements.

AUTRES : Capacité d’analyse de la conjoncture et prévisionnelle des marchés. Capacité de travailler


en équipe. Habileté à gérer, superviser et orienter des groupes hétérogènes.

2.4
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.3 SPÉCIALISTE DES FILIÈRES AGRICOLES

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Spécialiste des filières agricoles
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Coordonnateur National du Projet

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous l’autorité du Coordonnateur National, le spécialiste des filières agricoles, assure l’analyse des projets des
acteurs des filières agricoles, l’analyse des problématiques des filières agricoles du Mali et capitalise régulière-
ment les connaissances et les expériences acquises en matière de développement des filières agropastorales. Il
travaille en étroite collaboration avec les responsables chargés de la mise en oeuvre du programme de travail
des coordinations régionales et avec les prestataires de services spécialisés.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Informe les acteurs des filières agropastorales sur les activités du PCDA dans le domaine des filières, sur les
mécanismes de financement des activités et sur les critères d’éligibilité et d’accès aux différents fonds.
Participe au développement, avec les acteurs directs, les associations professionnelles, les institutions publi-
ques et les partenaires, d’un cadre propice de concertation interprofessionnelle (par maillon) et d’appropriation
des activités et des résultats du PCDA par les acteurs du secteur associatif, en vue d’améliorer la capacité
professionnelle des opérateurs de chaque maillon au sein des filières, ceci en concertation avec le Spécialiste
en formation et promotion des organisations professionnelles.
S’assure que les stratégies et programmes mis en place dans le cadre du PCDA et mis en oeuvre à travers les
prestataires de services sont en cohérence avec les stratégies sectorielles du Ministère.
Détermine, en concertation avec les coordinations régionales, les procédures détaillées de gestion du mécanis-
me de financement à coûts partagés (matching grant) et assure le suivi de la validation de ces procédures.
Assure le suivi de l’application des mesures, du respect des critères et de la gestion globale du processus de
gestion du FII par les prestataires de services.
Assure le suivi des sous-projets financés (en concertation avec le Spécialiste en suivi-évaluation, le RAF et la
Coordination régionale).
Assure la mise en relation des acteurs/bénéficiaires avec les institutions financières et les programmes d’aide
disponibles en matière d’amélioration de l’accès au crédit (montage dossier, garantie de crédit, FII, etc.).
Assure le suivi des protocoles d’entente avec les bénéficiaires.
Prépare des termes de référence pour la réalisation des études de faisabilité prévues au programme, assure le
suivi de la réalisation des études et la diffusion des résultats.
Assure la supervision d’un bulletin trimestriel.
Assure le suivi global de l’évolution des filières (problématique, principales contraintes, plan stratégique de
développement des filières, actions prioritaires, engagement des partenaires, fiches diverses), en concertation
avec les associations professionnelles (par maillon) de chaque filière (voir cadre sommaire dans le plan de
suivi-évaluation.
Répond à toute demande relevant de son champ d’action et accomplit toute tâche relevant de son domaine
d’intervention qui pourrait lui être confiée par son supérieur immédiat.

2.5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Formation universitaire dans l’une des disciplines suivantes :
Économie/Finance
Agro-économie/Économie rurale
Gestion/Gestion agricole

EXPÉRIENCE : Expérience confirmée d’au moins cinq ans en :


montage de dossiers de financement dans les filières agropastorales;
analyse des filières;
analyse technique et financière de projets;
crédit rural.

CONNAISSANCES : Le candidat doit être familier et avoir de bonnes connaissances sur :


les associations professionnelles qui interviennent dans le secteur agropastoral;
l’analyse des filières et les besoins de financement;
le système bancaire national et les facilités accordées aux filières
agropastorales;
les différents modes de financement (subvention, crédit etc.).

AUTRES : Rigueur et ponctualité à produire les analyses sur les sous-projets des bénéficiaires sont
des qualités indispensables. Avoir une capacité de travail en équipe. Bonnes
connaissances des logiciels et outils informatiques.

2.6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.4 SPÉCIALISTE EN FORMATION ET PROMOTION DES ORGANISATIONS


PROFESSIONNELLES

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Spécialiste en formation et
promotion des organisations
professionnelles
DÉPARTEMENT : Promotion des organisations TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Coordonnateur National du Projet
LIEU DE TRAVAIL : Bamako

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous l’autorité du Coordonnateur National du Projet, le spécialiste en formation et promotion des organisations
professionnelles assure la coordination des activités reliées au développement des organisations faîtières, des
organisations de producteurs, de commerçants/exportateurs, des GIE, et la formation des partenaires du Projet. Il
travaille en étroite collaboration avec les prestataires de services responsables de la mise en oeuvre du program-
me de travail des coordinations régionales et avec les prestataires de services spécialisés.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Participe à l’identification des besoins de formation des organisations professionnelles des filières agropastora-
les, des structures étatiques et des autres acteurs du secteur privé. Participe à l’élaboration d’une stratégie
détaillée comprenant l’identification des groupes-cibles, les formations à dispenser, les méthodes
pédagogiques utilisées, un échéancier et un budget.
Approuve les plans de renforcement des capacités soumis par les organisations professionnelles des filières et
en assure le suivi.
Supervise et coordonne les activités des prestataires de services impliqués dans le développement des filières
ainsi que des sous-contractants en matière de formation et d’organisation professionnelle.
Élabore un programme annuel d’activités.
Participe à l’inventaire exhaustif des organisations professionnelles existantes et évalue leurs performances.
Aide les organisations professionnelles de filières (OPF) existantes à se doter d’un cadre organisationnel et
juridique moderne et opérationnel.
Identifie les ONG, bureaux d’études ou autres groupements et individus ayant les compétences reconnues pour
agir à titre de formateurs dans le cadre du Projet, et prépare les ententes contractuelles.
Participe au développement, avec les acteurs directs, les associations professionnelles, les institutions publi-
ques et les partenaires, d’un cadre propice de concertation interprofessionnelle (par maillon) et d’appropriation
des activités et des résultats du PCDA par les acteurs du secteur associatif, en vue d’améliorer la capacité
professionnelle des opérateurs de chaque maillon au sein des filières, ceci en concertation avec le Spécialiste
des filières agricoles.
Supervise la préparation de supports pédagogiques et moyens didactiques pour les besoins de formation.
Élabore des grilles d’évaluation servant à mesurer la pertinence et l’impact des formations dispensées.
Dresse un bilan annuel des activités de formation.
Participe à l’évaluation interne des activités du Projet avec les partenaires ruraux.
Prépare les rapports trimestriels, semestriels et annuels requis par le Projet.
Accomplit toute tâche relevant de son domaine d’intervention qui pourrait lui être confiée par son supérieur
immédiat.

2.7
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Diplôme universitaire dans l’une des disciplines suivantes :
Sociologie
Administration option gestion des ressources humaines
Gestion agricole/coopérative
Autre discipline connexe pertinente au poste

EXPÉRIENCE : Plus de cinq ans d’expérience à titre de formateur responsable de l’élaboration et de


l’application de programmes de formation auprès d’institutions publiques ou privées, et
expérience en matière d’appui institutionnel auprès d’organismes publics et privés.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance des techniques et outils de cueillette et d’analyse des besoins de
formation, de suivi de programme de formation et d’analyse d’impact des formations
dispensées. Bonne connaissance de l’environnement institutionnel du Projet et du milieu
associatif en particulier.

AUTRES : Bon communicateur, bonne capacité d’analyse et capacité démontrée en matière d’appui-
conseil. Capacité à travailler en équipe. Aptitude à séjourner en milieu rural. Maîtrise des
outils informatiques.

2.8
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.5 SPÉCIALISTE DU SUIVI-ÉVALUATION DU PROGRAMME

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Spécialiste du suivi-évaluation du
programme
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Coordonnateur National du Projet

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous la supervision du Coordonnateur National du programme, le spécialiste du suivi-évaluation du programme,
assure le suivi-évaluation des activités. À ce titre, il doit compléter le cadre de suivi proposé par le manuel
d’exécution du projet et l’étude de référence.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Conçoit les outils de collecte de données adaptés aux besoins du projet.
Valide les outils auprès des Coordinations Régionales, des opérateurs internationaux chargés de la mise en
œuvre des composantes du Projet.
Définit les indicateurs de suivi de gestion des activités par composante.
Définit les indicateurs de suivi des réalisations et effets du Projet.
Définit les échantillons représentatifs des zones homogènes.
Complète le cadre de suivi, proposé par le manuel d’exécution du Projet, et l’étude de référence.
Définit un circuit de remontée de l’information et assure la régularité du flux d’informations.
Supervise les opérations de collecte de données et analyse les données recueillies.
Prépare des rapports d’analyse destinés à attirer l’attention sur les points forts et faibles, identifiés dans l’exé-
cution des activités, et les éléments qui requièrent des décisions particulières.
À partir d’un modèle de présentation de rapport préétabli et accepté par les opérateurs et les autres respon-
sables de l’UGP, assure la production à temps des rapports trimestriels, semestriels et annuels.
Contribue aux activités de supervision, de revue à mi-parcours, de suivi et d’évaluation du Projet.
Participe au suivi technique général des projets.
Participe à l’élaboration des plans annuels d’opérations.
Supervise l’évaluation des performances du personnel, des opérateurs régionaux et spécialisés. Prépare les
rapports d’évaluation des performances.
Travaille en collaboration étroite avec les responsables de l’ensemble des composantes.
S’assure que les critères d’impact du Projet sont respectés dans l’exécution du programme.
S’assure que la dimension environnementale est traitée adéquatement dans l’ensemble des activités du
programme.
S’assure que la dimension « lutte contre la pauvreté » est prise en compte dans les activités de suivi-évaluation
du projet et que ces activités sont menées de manière concertée avec les responsables du suivi-évaluation du
CSLCP.
Assure la supervision de l’ensemble des activités mises en œuvre par les coordinations régionales et les
opérateurs spécialisés dans un esprit d’équipe.
Accomplit toute tâche relevant de son domaine d’intervention qui pourrait lui être confiée par son supérieur
immédiat.

2.9
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Diplôme universitaire dans une des disciplines suivantes :
Gestion, gestion agricole, économie, socio-économie, gestion de projets
Agronomie/Agro-économie/Zootechnie/Statistique

EXPÉRIENCE : Plus de dix ans d’expérience confirmée dans le domaine du développement rural, de la
gestion et de la supervision de projet. Le candidat doit être familier avec la problématique
des filières agropastorales au Mali, de leur commercialisation et de leur compétitivité.
Expérience confirmée d’au moins cinq ans dans le suivi-évaluation des projets, dans
l’analyse d’impact des projets et dans la réalisation d’études et d’enquêtes socio-
économiques.
Expérience dans le secteur privé souhaitable.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance des méthodologies de gestion de projet, en particulier l’aspect suivi-
évaluation. Connaissance du domaine d’intervention et des politiques gouvernementales
en vigueur.

AUTRES : Bonne capacité d’analyse et du travail en équipe. Bonne connaissance en informatique.


Capacité d’analyse et de rédaction.

2.10
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.6 SPÉCIALISTE EN COMMUNICATION

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Spécialiste en communication
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Coordonnateur National du Projet

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous l’autorité du coordonnateur national du programme, le spécialiste en communication élabore et met en
œuvre un plan national de sensibilisation, d’information et de promotion des activités du PCDA à travers des
moyens de communication appropriés identifiés.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Élabore une méthodologie de diffusion du concept et de la stratégie d’intervention du PCDA, sous la forme d’un
plan national de sensibilisation et d’information.
Met en œuvre le plan national et en assure le suivi.
Identifie les groupes cibles à privilégier.
Diffuse toute l’information collectée par le Projet auprès des groupes cibles dans un langage adapté.
Coordonne toutes les activités de communication, animation et sensibilisation qui gravitent autour du Projet.
Organise des manifestations promotionnelles (tables rondes, portes ouvertes…) et publicitaires (brochures
explicatives, spot télé...).
Fait parvenir, de manière régulière, aux différents partenaires (bailleurs, gouvernement, projets similaires,
ONG, bureaux d’études, organisations paysannes…), toute l’information (rapports, circulaires…) susceptible de
faire connaître les actions du programme.
Facilite les contacts entre les différents intervenants et organise à l’occasion des rencontres d’information sur
les activités du programme.
Prépare les rapports trimestriels, semestriels et annuels requis par le Projet.
Effectue régulièrement des visites sur le terrain afin d’évaluer les impacts des campagnes d’information et de
sensibilisation.
Supervise la réalisation du bulletin trimestriel d’information en collaboration avec les autres spécialistes du
Projet.
Conçoit et crée des supports pédagogiques et moyens didactiques pour le besoin d’animation.
Conçoit, supervise le design et implante un site Web, puis met en place une procédure d’actualisation des
bases de données, d’informations en ligne et de liens avec d’autres sites maliens et internationaux.
Participe au suivi interne des activités du Projet.
Accomplit toute tâche relevant de son domaine d’intervention qui pourrait lui être confiée par son supérieur
immédiat.

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Diplôme universitaire en communication, en sociologie ou toute discipline connexe.

EXPÉRIENCE : Plus de trois ans d’expérience dans le domaine de la communication et des médias et
dans la production/diffusion d’outils pédagogiques.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance des techniques de relations publiques et de l’information. Bonne


connaissance des techniques de communication avec les adultes. Connaissance de
l’environnement du Projet, de la problématique des filières agricoles et plus globalement du
développement rural.

AUTRES : Bon communicateur. Habilité à transiger avec des groupes hétérogènes. Aptitude à
séjourner en milieu rural et à travailler en équipe.

2.11
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.7 RESPONSABLE DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCES

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Responsable de l’administration et
des finances
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Coordonnateur National du Projet

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous l’autorité du Coordonnateur National, le responsable de l’administration et des finances assure la mise en
œuvre adéquate du système de suivi administratif et financier, de la comptabilité, dans le respect du manuel de
procédures administratives, financières et comptables du Projet.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Met en application le manuel de procédures de gestion administrative, financière et comptable, et propose au
besoin les améliorations de ce manuel au cours de l’exécution du programme.
Prépare le budget annuel et supervise son application.
Élabore le plan de trésorerie et gère la trésorerie.
Fait fonctionner et tient à jour les comptes du PCDA (compte spécial IDA et compte de projet pour la
contrepartie malienne).
Négocie et s’assure du paiement régulier des fonds de contrepartie.
Assure la gestion administrative du personnel et du matériel ainsi que celle des contrats de fournitures
d’équipements et de services.
Contrôle les imputations comptables.
Contrôle les pièces comptables conformément aux dispositions de l’accord de crédit.
Supervise la préparation des demandes de remboursement et de paiement et assure leur envoi au(x)
bailleur(s) de fonds.
Organise un système d’archivage et de classement des pièces comptables et documents financiers du Projet.
Élabore les rapports administratifs, comptables et financiers devant servir à préparer les rapports d’activités et
ceux destinés au contrôle d’audit.
Prépare et facilite l’exécution des audits du Projet et la revue des comptes du programme par l’inspection
générale des finances.
Centralise et consolide toutes les informations relatives à l’administration générale, à la comptabilité, aux
marchés, à la logistique, à la trésorerie, aux financements, etc.
Cosigne, avec le coordonnateur, les documents financiers, y compris les chèques.
Participe à l’évaluation interne des activités du Projet.
Accomplit toute tâche relevant de son domaine d’intervention qui pourrait lui être confiée par son supérieur
immédiat.

2.12
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Au moins trois ans de formation universitaire dans une des disciplines suivantes :
Économie
Gestion
Finances
Comptabilité privée

EXPÉRIENCE : Plus de cinq ans d’expérience en gestion administrative, financière et comptable dans un
projet de développement, secteur privé ou autre.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance pratique du système de gestion des projets de développement, des
systèmes comptables et de gestion des stocks. Bonne maîtrise des logiciels récents reliés
au domaine de la comptabilité, de la gestion financière et de la gestion des stocks.
Connaissance du domaine de développement des filières agropastorales serait un atout.

AUTRES : Rigueur et ponctualité à produire les différents états de compte et rapports sont des
qualités indispensables. Avoir une bonne connaissance informatique et une maîtrise des
logiciels comptables. Avoir une capacité de travail en équipe. La maîtrise des procédures
IDA ou de la BAD est un atout important.

2.13
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.8 SPÉCIALISTE EN PASSATION DES MARCHÉS

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Spécialiste en passation des
marchés
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Responsable de l’administration et des finances

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous l’autorité du responsable de l’administration et des finances, le spécialiste en passation des marchés assure
la gestion du processus d’approvisionnement du Projet qui doit être effectué à travers les marchés.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Prépare, lance et met à jour les Avis Généraux de Passation de Marchés (AGPM).
Prépare et lance les Avis particuliers de Passation de Marchés (APM).
Prépare les dossiers d’appel d’offres pour les composantes.
Vérifie l’éligibilité et la conformité des demandes de passation de marchés.
Participe et suit les opérations de dépouillement et d’évaluation des offres reçues en qualité de membre de la
commission de dépouillement.
Élabore les projets de contrats et de marchés afférents au Projet.
Assure le suivi de l’exécution et la mise à jour du plan de passation de marchés.
S’assure que le plan de passation de marchés est en conformité avec l’annexe 3 de l’accord de crédit
(méthodes et seuils de financement).
Assure la mise en place et la mise à jour d’un système d’archivage, incluant toutes les pièces nécessaires à la
revue a posteriori des auditeurs et des missions de supervision.
Tient à jour la liste des marchés avec indication des méthodes et des étapes.
Établit et suit les bons de commandes.
Suit l’exécution des contrats de services et des marchés de fournitures.
Contrôle les commandes en instance, les encours de marchés et le suivi des factures des fournisseurs.
Tient à jour une liste des fournisseurs et des prix courants des fournitures.
Supervise la confection des dossiers d’appel d’offres et de cotation.
Coordonne et suit toutes les opérations de passation de marchés.
Assiste les composantes dans : la mise en œuvre des procédures administratives et budgétaires; l’élaboration
des termes de référence, des spécifications techniques des fournitures.
Assister le coordonnateur national du programme dans toute autre tâche relevant de sa compétence.

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Diplôme universitaire en économie, en gestion ou en droit.

EXPÉRIENCE : Plus de cinq ans d’expérience dans la gestion et l’administration de projets de taille
similaire dans le secteur privé ou de projets similaires.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance des systèmes de gestion des approvisionnements et de la passation


des marchés. Bonne maîtrise des logiciels récents de comptabilité, de gestion financière et
de gestion des stocks. Connaissance du domaine agricole et des procédures de l’IDA ou
de la BAD, serait un atout important.

AUTRES : Capacité de travail en équipe, intégrité professionnelle et rigueur, ponctualité à produire les
différents rapports sont des qualités indispensables.

2.14
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 2

2.9 COMPTABLE

IDENTIFICATION DE L’EMPLOI
DIRECTION : Générale TITRE DE L’EMPLOI : Comptable
LIEU DE TRAVAIL : Bamako TITRE DU SUPÉRIEUR IMMÉDIAT :
Responsable de l’administration et des finances

DESCRIPTION SOMMAIRE
Sous l’autorité du responsable de l’administration et des finances, le comptable assure la comptabilité générale
du Projet.

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS
Assure la tenue des livres de caisse, de banque et de petite caisse (menues dépenses).
Remplit les chèques.
Établit les rapprochements bancaires.
Prépare les imputations comptables.
Édite électroniquement le journal, le grand livre, la balance et le bilan.
Prépare et suit les Demandes de Remboursement de Fonds (DRF).
Assure la comptabilité matière du Projet.
Prépare les états de salaire.
Prépare le budget de fonctionnement du bureau du Projet.
Gère les stocks (carburant et autres) et le matériel.
Prépare les bons de commande.
Met en œuvre le système d’archivage et de classement des pièces comptables et documents financiers du
Projet.
Assiste le RAF dans l’organisation de l’audit.
Participe à l’élaboration des rapports trimestriels et annuels d’activités.
Accomplit toute tâche relevant de son domaine d’intervention qui pourrait lui être confiée par son supérieur
immédiat.

EXIGENCES DE L’EMPLOI
FORMATION : Diplôme universitaire en comptabilité.

EXPÉRIENCE : Plus de cinq ans d’expérience en comptabilité dans un projet de développement ou le


secteur privé.

CONNAISSANCES : Bonne connaissance des systèmes comptables et des logiciels afférents.

AUTRES : Rigueur et ponctualité à fournir les différents états de comptes et rapports sont des qualités
indispensables pour ce poste. Maîtrise des procédures IDA ou de la BAD est un atout
important. Capacité de travail en équipe.

2.15
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

ANNEXE 3 MANDATS POUR LE RECRUTEMENT


DES PRESTATAIRES DE SERVICES

3.1 PRESTATAIRE DE SERVICES DE LA COMPOSANTE 1 ET DE LA SOUS-


COMPOSANTE 2 « INNOVATION ET DIFFUSION DES TECHNIQUES ET
TECHNOLOGIES D’IRRIGATION ET DE TRANSFORMATION ET PROMOTION DES
CONCERTATIONS INTERPROFESSIONNELLES DES FILIÈRES » -
TERMES DE RÉFÉRENCE

1. CONTEXTE GÉNÉRAL
Le Gouvernement malien, à travers son Ministère de l’Agriculture, encourage dans le cadre de sa
lettre de politique sectorielle, la promotion des filières agricoles de diversification à haute valeur
ajoutée. Cette promotion des filières est considérée comme moyen d’accroissement des emplois et
des revenus en milieu rural et donc comme moyen privilégié de lutte contre la pauvreté.

Dans cette perspective, le gouvernement a initié le Projet Pilote d’Appui à la Valorisation et à la


Commercialisation des Produits Agricoles (PAVCOPA) en 1996 ayant pour objectif majeur de contri-
buer à la levée des principales contraintes liées à la valorisation, commercialisation et transformation
des produits agricoles et le Projet Pilote de Promotion de l’Irrigation Privée (PPIP) en 1998 ayant pour
objectif principal, la levée des obstacles à l’investissement privé dans la petite et moyenne irrigation.

Les rapports d’achèvement de ces projets, effectués conjointement par le Gouvernement malien et la
Banque Mondiale, respectivement en 2001 et 2003, ont permis de relever des résultats intéressants et
de tirer les enseignements de ces expériences. Ils ont conduit, dans le cadre de la poursuite et de
l’évolution de cette expérience, à la formulation d’un nouveau programme de développement, le
PCDA (Programme Compétitivité et Diversification Agricoles).

Le PCDA a pour buts : (i) d’augmenter la contribution du secteur du développement rural à la crois-
sance économique du pays, (ii) d’intensifier et de diversifier la production agricole, en vue de renforcer
la sécurité alimentaire et de développer les exportations agricoles et (iii) d’améliorer les revenus et les
conditions de vie des populations rurales.

Le PCDA mettra l’accent sur l’augmentation et la diversification de la production agricole, le renforce-


ment des capacités d’intervention de l’ensemble des acteurs du secteur, l’accès au crédit et le déve-
loppement des infrastructures et équipements de base.

Le Gouvernement malien prévoit l’exécution du programme en une phase de 6 ans qui se décom-
posera toutefois en deux sous phases de trois années chacune. Sur la base des actions qui seront
exécutées au cours des années 1 à 3, cette structuration permettra de déterminer précisément les
activités à réaliser au cours de la deuxième sous phase et les impacts finaux attendus du programme
(années 4 à 6).

L’objectif de développement du PCDA sera l’accroissement et la diversification des revenus et des


opportunités économiques en milieu rural, à travers des améliorations dans l’organisation et les
performances des chaînes d’approvisionnement (de la production à la mise en marché) des filières
agricoles, d’élevage et de pêche à vocation commerciale pour lesquelles le Mali jouit d’un avantage
comparatif confirmé.

Il cherchera à promouvoir l’agriculture commerciale comme alternative à l’agriculture de subsistance,


souvent synonyme de pauvreté pour une majorité de ménages ruraux. Il aura pour but d’améliorer la
compétitivité à la fois des cultures traditionnelles (coton, riz) et des cultures non traditionnelles (fruits,
produits horticoles, oléagineux, gomme arabique, noix de cajou, etc.) grâce à un investissement ciblé
pour lever les goulots d’étranglement, améliorer la productivité et l’efficacité, renforcer les capacités
organisationnelles et institutionnelles privées et publiques, tout au long des chaînes d’approvision-
nement.

3.1
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Le PCDA se propose de parvenir à cet objectif global grâce aux objectifs spécifiques suivants liés à
ses cinq composantes :
▪ Composante 1 : Innovation et diffusion des techniques et technologies d’irrigation et
de transformation. Cette composante visera à (i) adapter et diffuser des technologies
agricoles à faible coût (dans le domaine de la petite irrigation notamment) ainsi que des
itinéraires techniques d’intensification et des techniques agro-industrielles de transformation
des produits à forte valeur ajoutée ; (ii) à favoriser le développement de techniques et
d’équipements de conservation et de transformation permettant d'augmenter la productivité,
à réguler la production et à améliorer la qualité, afin de mieux répondre aux besoins du
marché et d'augmenter les revenus des divers intervenants et opérateurs au sein des
filières ; (iii) à mettre en place des mécanismes de financement à coûts partagés et (iv)
renforcer les capacités des producteurs (irrigants) des artisans (plombiers, mécaniciens,
fabricants d’équipements..) et des prestataires d’appui (en appui conseil, conseil de
gestion..).
▪ Composante 2 : Amélioration des performances commerciales des filières agricoles.
Cette composante visera à (i) renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux de
différentes chaînes d’approvisionnement, en favorisant le dialogue interprofessionnel et en
promouvant le développement de services appropriés ; (ii) à identifier les opportunités de
marché et à développer les capacités des intervenants privés à approvisionner ces marchés
avec des produits de qualité et de valeur ajoutée croissante ; (iii) à aider les professionnels
au sein des filières visées afin d’approfondir la connaissance des marchés et (vii) à appuyer
la mise en place de systèmes d’informations efficaces sur les marchés.
▪ Composante 3 : Accès au financement. Cette composante visera la facilitation de l’accès
au financement aux différents acteurs des filières et une meilleure gestion des risques par
les institutions bancaires de la place grâce (i) à la mise en place d’un fonds de garantie
partielle, (ii) à la mise à disposition auprès des IMF et banques concernées d’une
assistance technique et (iii) à la promotion d’instruments financiers novateurs accessibles
aux publics visés.
▪ Composante 4 : Infrastructures commerciales. Cette composante visera la réalisation
d’un programme d’infrastructures collectives jugées prioritaires par les intervenants pour
faciliter et développer les marchés des produits agricoles et d’élevage ainsi que la
réalisation d’un programme de réhabilitation de pistes rurales.
▪ Composante 5 : Mise en œuvre et gestion du Programme. Cette composante visera à
mettre en place la coordination de la mise en œuvre, le système de suivi évaluation, la
communication et la supervision relative à l’exécution du PCDA.

2. OBJET DE LA MISSION DU CONSULTANT


2.1 FINALITÉ
Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 et de la sous-composante 2 de la composante
2, la finalité de l’opération est de tester une démarche favorisant l’émergence de producteurs, d’expor-
tateurs et de transformateurs structurés, professionnalisés et utilisant des méthodes d’irrigation, de
techniques culturales et de valorisation intensives et compétitives face aux marchés nationaux et
internationaux des différentes filières agricoles concernées.

2.2 OBJECTIF GÉNÉRAL DE LA COMPOSANTE 1 ET DE LA SOUS-COMPOSANTE 2.2


Améliorer la productivité et la compétitivité des exploitations agricoles et des transformateurs ruraux
par une meilleure maîtrise et accessibilité des techniques d’irrigation, d’intensification et de
valorisation; et mettre en place de structures interprofessionnelles pour les filières concernées.

2.3 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA COMPOSANTE 1 ET DE LA SOUS-COMPOSANTE 2.2


1. Proposer aux producteurs des innovations techniques et technologiques d’intensification et de
valorisation des produits

3.2
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

2. Renforcer les capacités des irrigants, des producteurs, des transformateurs et des prestataires de
services pour la diffusion et le conseil

3. Accompagner la diffusion d’innovations par le développement de services privés de conseil


technico-économiques à l’exploitation

4. Soutenir la mise en place de structures de concertation interprofessionnelle pour les filières


ciblées au niveau national, régional et international.

3. RESULTATS ATTENDUS
Les principaux résultats attendus sont :
▪ Mise en place et opérationnalisation du Centre de Démonstration, de Diffusion et de
Prestation de services (CDDP);
▪ Nombre de parcelles pilote de Démonstration de Techniques d’Irrigation et de Production
(DTIP) et de Sites de Démonstration de Valorisation des produits (SDV) mis en place,
▪ Nombre de référentiels technico-économiques disponibles pour les producteurs et les
transformateurs,
▪ Nombre de producteurs et de transformateurs ayant adopté les technologies d’irrigation et
de transformation,
▪ Nombre d’artisans et de prestataires privés de services formés et installés pour la diffusion
des technologies,
▪ Nombre de structures interprofessionnelles créées pour les concertations des acteurs.

TABLEAU DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE RÉSULTATS POUR LA PÉRIODE 2006 - 2008


No
Indicateurs de résultats TOTAL
d’ordre
1 Nombre de centres de démonstration mis en place et opérationnel 1
2 Nombre de parcelles de démonstration de technologies d’irrigation mis en
60
place
3 Nombre de sites de démonstration de technologie de post-récolte 30
4 Nombre de sous-projets en technologies d’irrigation financés par le Fonds
40
d’Innovation et d’Investissement (FII)
5 Nombre de sous-projets en technologies de post-récolte financés par le
12
Fonds d’Innovation et d’Investissement (FII)
6 Nombre de producteurs et de transformateurs ayant adopté les 25
technologies innovantes
▪ Nombre par catégorie de technologie
▪ Pompes manuelles 12
▪ Pompes mécaniques 5
▪ Systèmes d’irrigation 5
▪ Equipements divers de transformation 2
▪ Case de conservation 1
7 Nombre d’artisans et de fournisseurs privés de services formés 15
8 Nombre d’artisans et de fournisseurs privés de services nouvelles installés 2
9 Nombre de référentiels technico-économiques disponibles pour les
2
producteurs et transformateurs
10 Nombre de structures interprofessionnelles créées et opérationnelles 1

3.3
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

4. CHAMP D’APPLICATION DES SERVICES

LE MANDAT DU CONSULTANT EST D’ATTEINDRE L’ENSEMBLE DES OBJECTIFS SPÉCIQUES DE LA


COMPOSANTE 1 ET DE LA SOUS COMPOSANTE 2 DE LA COMPOSANTE 2 DU PCDA DANS LA ZONE
D’INTERVENTION QUI LUI EST ASSIGNEE.

4.1 DESCRIPTION DU CONTENU DES SERVICES


Le consultant appuiera la diffusion de techniques et technologies à faible coût, simples et adaptées
pour améliorer la production, la productivité, la transformation et la commercialisation des productions
agricoles à haute valeur ajoutée sélectionnées. Les techniques déjà existantes pour différentes
cultures seront adaptées et testées pour répondre aux besoins des marchés internationaux.

Le consultant aidera les producteurs à acquérir et à faire bon usage de technologies et équipements
d’irrigation, d’intensification des cultures et de procédés post-récoltes (stockage, froid, transformation).
Le consultant visera particulièrement à développer les capacités et l’environnement du secteur privé
pour fournir les conseils, équipements et services nécessaires au développement durable des
technologies proposées à tous les niveaux (producteurs, groupements de producteurs, commerçants et
transformateurs). Il formera les prestataires pour favoriser à travers le conseil global à l’exploitation
(techniques, financier, etc.) la diffusion des technologies adaptées.

Le consultant favorisera enfin la concertation interprofessionnelle par le renforcement des capacités


techniques et institutionnelles pour les organisations professionnelles et les opérateurs impliqués dans
les chaînes d’approvisionnement sélectionnées,

Les moyens seront centrés sur :


▪ (i) la démonstration et la diffusion de techniques et technologies rentables et innovantes
d’intensification à travers les CDDP pour les spéculations retenues (irrigation, itinéraires
agronomiques, systèmes de production) dans les parcelles de démonstration de techniques
d’irrigation et de production (DTIP) et de valorisation de la production (transformation,
conditionnement, conservation, stockage, etc.) dans des sites de démonstration de
valorisation (SDV)
▪ (ii) le renforcement des capacités des prestataires (irrigants, artisans, fournisseurs
d’intrants, etc.) et l’amélioration des services et du conseil spécialisé aux producteurs afin
qu’ils aient un meilleur accès au marché et au crédit
▪ (iii) l’appui à la diffusion de ces innovations à travers la préparation de dossiers bancables
et la mise en oeuvre d’un fonds à l’innovation (subvention partielle pour la promotion des
innovations)
▪ (iv) l’accompagnement à la mise en place et au fonctionnement d’instances
interprofessionnelles regroupées autour des enjeux techniques, économiques et
commerciaux du développement des filières.

5. MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DE LA COMPOSANTE 1 ET DE LA SOUS-


COMPOSANTE 2 DE LA COMPOSANTE 2

La stratégie d’intervention de la composante 1 et de la composante 2.2., s’inscrit dans les principes


suivants :
▪ l’approche filière du PCDA. Cette dernière se caractérise par la mise en place d’une
démarche structurée d’actions interconnectées et interdépendantes, permettant d’arriver à
un plan d’actions prioritaires, identifié conjointement avec les opérateurs privés de l’amont
et de l’aval autour d’un projet commun économique de filière.
▪ Une approche régionale des problématiques économiques, techniques et commerciales
sera mise en œuvre pour chaque filière retenue.

3.4
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

▪ Une stratégie de réponse à la demande des acteurs privés des filières et de leurs
organisations sera mise en place ainsi qu’une évaluation participative et itérative régulière
des résultats et actions à mettre en œuvre vis-à-vis de la performance des technologies
proposées.
▪ Une démarche de complémentarité avec les autres interventions et intervenants sera
également mise en œuvre afin d’éviter les redondances ou contradictions dans des mêmes
domaines d’innovation ou de diffusion. Un partenariat et des échanges d’informations seront
alors recherchés avec les projets, privés ou partenaires techniques et financiers travaillant
dans ces mêmes domaines.
▪ Une stratégie de « faire faire » sera adoptée. Cette composante sera ainsi mise en œuvre
par un consultant (opérateur régional privé). Ce dernier fera appel à des prestataires
spécialisés publics ou privés pour réaliser certaines interventions.
▪ Une articulation avec le processus de décentralisation en cours au Mali sera initiée via
notamment la mise en place d’un Comité Régional Pilotage et d’Orientation(CRPO) auquel
rendra compte Le consultant régional.
▪ Enfin, les acteurs joueront un rôle essentiel tout au long du cycle de programme, de la
détermination des priorités de développement (en terme de filières ou de thématiques), à la
participation de la mise en œuvre des actions, au suivi et à l’évaluation de la composante.

La démarche adoptée sera ainsi :


▪ Globale et dynamique, privilégiant une approche économique et de réponse à la demande
du marché.
▪ Contractualisante en formalisant les relations entre les différents acteurs prenant partis à ce
processus et à coûts partagés entre le programme et les porteurs de projet.
▪ Informative par rapport aux différents résultats obtenus par filière.
▪ Responsabilisante vis-à-vis des acteurs locaux individuels et collectifs du développement de
ces filières.
▪ Adaptée aux institutions en intégrant les mandats des différentes entités du territoire
concerné.
▪ Pédagogique en privilégiant la formation des principaux acteurs.
▪ Participative en favorisant l’implication des bénéficiaires dès les premières phases de
diagnostic / analyse / validation des résultats

6. PUBLICS VISÉS, ZONE D’INTERVENTION ET FILIÈRES CONCERNÉES


6.1 PUBLICS VISES
Le PCDA s’adresse avant tout au secteur privé agricole, à savoir l’ensemble des opérateurs
économiques intervenant dans les filières, des producteurs aux exportateurs.

Côté producteurs, le consultant visera prioritairement les producteurs déjà engagés dans des
dynamiques de production commerciale. Les apports du PCDA leur permettront de renforcer leur
professionnalisme, leur productivité et leur compétitivité. Ils constitueront de ce point de vue des
producteurs avancés, pouvant servir de modèles et entraîner d’autres exploitants dans les projets
économiques proposés au sein des filières agricoles soutenues par le PCDA, et des acteurs potentiels
pour diversifier les filières d’une région donnée.

Le PCDA visera également toutes les catégories de transformateurs ainsi que les différents niveaux
d’acteurs organisés de la chaîne d’approvisionnement sur les filières visées dans le cadre de la mise
en place de la concertation interprofessionnelle.

Les services étatiques et institutions nationales (Chambre d’agriculture, les autres chambres
consulaires, l’Institut d’Economie Rural (IER)…) seront des publics indirects.

3.5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

6.2 ZONES D’INTERVENTION


Les zones d’intervention de la présente consultation concernent les régions de : Koulikoro/District
de Bamako, Sikasso, Ségou et Mopti.

6.3 FILIÈRES TOUCHÉES


Le PCDA est un programme englobant potentiellement toutes les filières. S'agissant d'un
programme ouvert à la demande, des règles d'éligibilité des filières seront définies de manière
précise dans le manuel de procédures.

En premier lieu, il est proposé que les interventions du programme - hormis certaines études
générales - soient concentrées sur des filières phares proposées suite aux études, expériences et
ateliers préparatoires: (i) les fruits frais (mangue, banane, papaye) ; (ii) les légumes (haricot vert,
pomme de terre, oignon) et (iv) les agrumes. D'autres filières pourront être sélectionnées en cours
d’exécution. C’est le cas de (i) l’ail ; (ii) de l’échalote ; (iii) du coton ; (iv) des oléagineux (sésame et
karité) ; (v) du pois sucré ; (vi) de la gomme arabique ; (vii) de la noix de cajou ; (viii)du blé ; (ix) des
produits d’élevage (viande, lait, cuirs et peaux) ; (x) des produits halieutiques et (xi) des plantes
médicinales.

Dans le cadre de la facilitation du démarrage de la Composante, et suite aux études, expériences et


ateliers préparatoires, des spéculations « locomotives » ont été proposées. Elles restent indicatives et
sont présentées dans le tableau suivant :

Pomme
Mangue Agrume Banane Papaye Oignons Haricot Tomate
de terre
Sikasso XXXX XXXX XXXX XXX XXXX
Bamako /
XXXX XXXX XXXX XXXX XXX XXXX XXXX
Koulikoro
Ségou XXXX XXXX XXXX XXXX XXXX
Mopti XXXX XXXX
XXXX = Région concernée par la spéculation

Dans tous les cas, ces filières devront répondre à des critères minimums : (i) existence d’une
demande de la part d’opérateurs économiques et d’entrepreneurs privés acceptant le principe de
partage des coûts d'intervention ; (ii) rentabilité économique et financière avérée ; (iii) potentiel de
développement important (marché et production) ; (iv) effet de levier significatif non seulement sur la
pauvreté rurale mais aussi sur la sécurité alimentaire ; (v) existence préalable d'une organisation, au
moins dans la région d'intervention, et d'un programme d'action (au moins régional) pour la filière,
basé sur un diagnostic et validé par les organisations interprofessionnelles des filières concernées ;
(vi) prise en compte des interventions d’autres programmes bilatéraux tant au niveau du Ministère de
l’Agriculture que d’autres ministères directement ou indirectement concernés. Cette disposition a pour
objet de renforcer la cohérence des activités du programme.

La stratégie d’intervention du programme restera flexible et permettra, dans son montage


institutionnel, une réactivité : (i) aux signaux des marchés des produits agricoles et aux
opportunités à saisir en cours de mise en œuvre, (ii) aux nouveaux projets économiques qui
pourraient être proposés par des acteurs organisés, et (iii) aux résultats, à la crédibilité et au
dynamisme des intervenants déjà engagés dans le PCDA.

Le consultant fera valider par l’Unité de Gestion du PCDA les spéculations qui feront l’objet de
parcelles de démonstration ou d’élaboration de référentiels.

3.6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

7. DURÉE DU MANDAT DU CONSULTANT


Le mandat de la présente consultation est prévu pour 3 ans.

Une évaluation des actions réalisées et des résultats obtenus par le consultant au bout de cette
période pourra conduire à la négociation de la poursuite de l’intervention pour une nouvelle durée de 3
ans si la prestation s’est avérée concluante.

Les critères d’évaluation du consultant pour la poursuite de son intervention après les 3 ans seront
basés sur le taux de réalisation des principaux résultats attendus et indicateurs mentionnés aux
présents termes de référence.

8. PARTENARIATS
Dans le cadre de sa mission, le consultant devra nouer des partenariats avec d’autres programmes
(PASAOP, PASE, SNV, TRADE MALI, PRODEPAM etc.) et institutions pour la réalisation de certaines
de ses actions.

L’IER (Institut d’Economie Rural) sera un partenaire privilégié du consultant dans le cadre de la mise
en place des CDDP, de la capitalisation des référentiels existants, de la mise en place de la
médiathèque et de la mise au point des référentiels technico-financiers sur les différentes filières

La proposition technique devra mentionner les autres partenariats envisagés et leurs contenus
(répartition des tâches).

9. MOYENS À METTRE EN ŒUVRE


Le consultant devra au minimum mettre en œuvre les moyens humains suivants :
▪ Une expertise internationale Agro-économiste ou profil équivalent avec une
expérience de 10 ans dans le secteur de l’intensification agricole, la recherche et la diffusion
de technologies de transformation ou/et de conservation, la capitalisation et le transfert des
connaissances au secteur privé / public. Une expérience réussie dans la mise en œuvre de
programmes similaires ainsi que sur la problématique de l’irrigation en zone sub-saharienne
serait un plus. Il devrait également posséder une expérience confirmée en matière d’appui
aux filières agro-alimentaires et à l’agribusiness en Afrique sub-saharienne. L’Assistant
Technique international sera présent pendant 6 mois la première année puis à raison de 4
puis 3 mois par année restante (soit 13 mois au total répartis sur les 3 premières années du
programme). Il sera en charge de mettre en route le dispositif, de renforcer l’équipe d’un
point de vue méthodologique et de mettre en œuvre un programme d’activités capable
d’atteindre les résultats escomptés.
▪ Une expertise nationale, de profil également agro-économiste ou profil équivalent, avec
une expérience significative de 10 ans minimum en matière de développement rural en
rapport avec la problématique du PCDA et possédant, de plus, une expérience en terme de
management. Ce directeur régional devra diriger, pour le compte du consultant, le CDDP et
l’équipe en place afin d’atteindre l’ensemble des objectifs visés. Il représentera donc le
CDDP. Il sera par ailleurs chargé directement de tous les aspects liés à la mise en œuvre
de l’espace de démonstration (parcelles et sites de démonstration au sein de CDDP et en
milieu réel (paysans ou entreprises), des analyses et validation des référentiels et pilotera le
processus d’amélioration de la concertation interprofessionnelle. Présent dès le démarrage
de l’opération, cette expertise nationale sera présente à plein temps jusqu’à la fin du contrat
(soit 36 mois au total pour les 3 premières années).
▪ Un cadre de profil Ecole de gestion / Ecole de commerce avec une expérience d’au
moins 5 ans en matière de formation et de transfert de compétence au secteur privé. Il sera
responsable de la mise en œuvre de l’espace spécialisé sur la diffusion des référentiels
technico-économiques liés aux nouvelles technologies ainsi que de l’espace d’accueil et de
promotion de services privés spécialisés. Recruté également dès le démarrage de

3.7
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

l’opération, cette expertise nationale sera présente à plein temps jusqu’à la fin du contrat
(soit 36 mois au total pour les 3 premières années).
▪ Trois techniciens (un agronome ou agroéconomiste, un génie rural ou profil
équivalent et un technicien spécialisé en transformation des produits agricoles) avec
une expérience d’au moins 5 ans chacun pour mettre en œuvre, analyser, promouvoir et
suivre la mise en place des parcelles et sites de démonstration au niveau des CDDP et en
milieu réel (exploitations agricoles et entrepreneurs). Ils seront également chargés de
former et d’accompagner les fournisseurs et les ACA dans leurs nouvelles fonctions ainsi
que d’appuyer la préparation des différents dossiers bancables à destination du fonds à
l’innovation et/ou aux institutions financières partenaires. Au total, 108 hommes mois seront
mobilisés sur la période du contrat soit un temps plein pour chacun des techniciens.

Le consultant précisera dans son offre le rôle du personnel proposé dans la mise en œuvre de son
mandat et les moyens de travail nécessaires.

Dans les domaines spécialisés, le consultant pourra faire appel à des sous traitants (bureau
d’études, consultants individuels…) pour la mise en œuvre d’activités après avoir reçu l’aval de l’unité
de gestion du projet. Le consultant devra néanmoins être capable de juger de la qualité des
prestations effectuées pour son compte car il en restera comptable.

Le consultant présentera donc dans son offre technique et budgétisera dans son offre
financière l’ensemble des activités et les frais y afférents qu’il compte mettre en œuvre
directement ou indirectement (sous-traitance, partenariat tel que IER…) pour atteindre le
mandat qui lui aura été confié. Ceci inclura également, les frais de bureautique, de logistique
(véhicule…) et du personnel d’accompagnement nécessaire afin d’assurer l’ensemble de la prestation
demandée.

Enfin, le consultant présentera dans son offre technique un calendrier indicatif d’exécution.

10. QUALIFICATIONS REQUISES


Le consultant sélectionné devra posséder une expérience confirmée dans le secteur de l’intensifi-
cation agricole, du développement rural , de l’agro-business et/ou de l’agro-industrie ainsi qu’en
matière de développement du secteur privé en zone sub-saharienne.

Il devra avoir à son actif au minimum une expérience réussie dans le domaine de la recherche agro-
économique et technologique et trouver des solutions rentables et applicables par les producteurs
dans le cadre de leurs réponses aux contraintes du milieu et du marché.

Le consultant devra posséder également une expérience significative en matière de formation, de


vulgarisation de technologie et d’accompagnement en réseau d’organisation professionnelles
agricoles et para agricoles.

Le consultant possèdera enfin des références récentes en matière d’appui à l’élaboration et au suivi
de dossiers de financement à destination de guichet ou d’institutions financières.

La connaissance de l’environnement de services de la sous région et des programmes et intervenants


dans le domaine au Mali sera un plus significatif.

Le consultant devra également disposer d’une bonne expérience dans les domaines du management,
de la formation, de la communication, des opérations promotionnelles et de la gestion d’opération en
maîtrise d’oeuvre.

Le consultant pourra s’associer à d’autres bureaux (nationaux ou internationaux) en dehors de la liste


restreinte ainsi qu’à toutes structures privées ou étatiques pouvant permettre d’améliorer son offre.

3.8
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

11. FORMATION
Les résultats attendus, activités et tâches à mener par le consultant en matière de formation sont
décrits dans le chapitre précédent et principalement au niveau de la description des activités à réaliser
par le consultant.

12. RAPPORT ET CALENDRIER


Le consultant fournira à l’Unité de Gestion du PCDA des rapports trimestriels, semestriels d’activités
ainsi qu’un rapport annuel dans un format préalablement validé par le Maître d’Ouvrage.

Un document spécifique sera également fourni par le consultant pour la préparation de la tenue des
comités de pilotage, ou au minimum un bilan technique, organisationnel et financier servira de base
aux propositions budgétisées d’activités proposées pour l’année suivante. La aussi, le plan du rapport
sera préalablement validés par le Maître d’Ouvrage.

Le consultant sera enfin tenu de fournir tous types de comptes rendus ou rapports relatifs à
l’exécution de sa composante sur demande de l’Unité de Gestion du PCDA ou de sa propre initiative.

En terme de calendrier, le consultant présentera dans son offre technique un calendrier indicatif
d’exécution sur la base de sa connaissance du terrain et de la méthodologie proposée. Ce
calendrier devra s’articuler de manière cohérente, sur 3 ans, avec le budget présenté dans l’offre
financière.

13. DONNÉES, SERVICES LOCAUX, PERSONNEL ET INSTALLATION FOURNIS PAR


LE CLIENT

Le client négociera pour le compte du consultant et préalablement à la signature du contrat avec celui-
ci, une convention de mise à disposition par l’IER, des bureaux et du terrain nécessaires pour la mise
en place des CDDP (Centre de Démonstration, de Diffusion et de Prestations).

Cette convention incluera la mise à disposition d’une surface et des bureaux suffisants au sein des
centres régionaux de l’IER pour la mise en place des CDDP et des parcelles de démonstration et
d’être dans les conditions de réalisation des objectifs.

Le consultant sera par compte chargé de la rénovation des locaux et l’aménagement des parcelles
afin de rendre le CDDP fonctionnel.

Aucune autre mise à disposition n’est prévue par le client.

3.9
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

ANNEXES AUX TDR


Annexe 1 : Cadre logique des activités de la composante 1 et de la
sous-composante 2.2
Sous-composante 1. DÉMONSTRATION ET PROMOTION D’INNOVATIONS
Objectif
Consolider et valider les innovations techniques et technologiques d’intensification en mettant en place des
parcelles pilotes de DTIP dans des Centres de Démonstration, de Diffusion et de Prestations (CDDP) et de
transformation (dans des sites de démonstration de valorisation), en réalisant des tests de démonstrations avec
une approche intégrée des systèmes de production en combinant l’ensemble des facteurs (terre, eau, intrants)
tout en cherchant à maîtriser les coûts et à améliorer la qualité (normes sanitaires et traçabilité) et, après
analyse des tests, en élaborant des référentiels technico-économiques.
Résultats attendus Activités
R 111 Centres de démonstration, de diffusion et de 111 Mettre en place et opérationnaliser les CDDP
prestations (CDDP) créés et opérationnels
R112a Référentiels technico-économiques 112a et b Mettre en place et suivre les parcelles et
d’intensification (itinéraires agronomiques les sites de démonstration de valorisation
et irrigation) élaborés et validés (DTIP et SDV) au niveau des exploita-
R112b Référentiels technico-économiques de tions agricoles et agro-industrielles
transformation élaborés et validés 113a Analyser les tests de démonstration sur le
plan technico-économique pour l’élaboration
et la validation des référentiels
113b Valider et promouvoir les technologies et les
référentiels y compris les technologies de
transformation
113c Élaborer des outils didactiques adaptés aux
publics cibles
120 Sous-composante 2. FORMATION DES ACTEURS (IRRIGANTS, PRODUCTEURS,
TRANSFORMATEURS ET PRESTATAIRES DE SERVICES)
Objectif
Créer ou améliorer les services à fournir aux exploitants et aux opérateurs du secteur privé en renforçant les
capacités des irrigants et des prestataires de services (artisans, bureaux d’études, fournisseurs d’équipements
et d’intrants, institutions de financement décentralisées)
Résultats attendus Activités
R 121 Irrigants, producteurs, transformateurs et 121a Organiser des sessions de formation des
prestataires formés et services de qualité irrigants
offerts 121b Organiser des sessions de formation des
artisans (plombier, mécanicien, fabricants
d’équipements)
121c Organiser des sessions de formation d’autres
prestataires pour l’appui conseil / gestion de
l’exploitation
R 122 Groupements professionnels et réseaux de 122a Organiser des ateliers d’animation et
prestataires constitués d’échanges par spécialité professionnelle et
élaborer des codes de déontologie
122b Organiser des sessions de formation
122c Organiser des voyages d’étude
R 123 Gamme d’équipements et d’intrants 123 Favoriser le recrutement de technico-
accessible et utilisée par les producteurs et commerciaux au niveau des fournisseurs
les transformateurs (équipement des ACA et mise en place d’un
fonds à coûts partagés)
R 124 Mécanismes de financement de la diffusion 124 Accompagner et animer une réflexion autour
d’innovation et du conseil mis en place et du financement pérenne du conseil agricole
assurant leur pérennisation (études, tests, ateliers, etc.)
R 125 Guides élaborés 125 Élaborer des guides méthodologiques et
pratiques

3.10
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

130 Sous-composante 3. APPUI À LA DIFFUSION DES INNOVATIONS


Objectif
Diffuser auprès des paysans et des acteurs de la transformation des techniques et technologies performantes
et rentables d’irrigation, de production, de transformation, de conditionnement/stockage et de conservation.
Résultats attendus Activités
R 131 Innovations validées adoptées par les 131 Appuyer la préparation de dossiers bancables
producteurs et les transformateurs d’acquisition d’innovation technique (faisabilité)
132 Mettre en place un fonds d’innovation pour
faciliter l’adoption de nouvelles technologies
220 Sous-composante 2 de la composante 2. CONCERTATION INTERPROFESSIONNELLE
Objectif
Encourager l’organisation et la structuration de tous les acteurs économiques autour de filières porteuses et
d’innovations structurantes.
Résultats attendus Activités
R 221 Instances de concertation créées et formées 221a Animer les concertations
autour des enjeux techniques, économiques 221b Organiser des formations
et commerciaux de développement des 221c Organiser des voyages d’étude
filières
R 222 Plans stratégiques de développement des 222 Définir des cadres stratégiques de
filières élaborées (8 filières ciblées; 2 par développement des filières
région)
R 223 Meilleure maîtrise par les opérateurs des 223a Apporter du conseil et de l’assistance
filières du fonctionnement et des exigences technique aux interprofessions
des marchés 223b Elaborer des guides méthodologiques et
pratiques

3.11
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Annexe 2 : Contenu détaillé des sous-composantes de la


composante 1 et de la sous-composante 2.2

Sous composante 1 : Démonstration et promotion d’innovations

Les centres de démonstration, de diffusion et de prestations


(CDDP) :
L’objectif est la mise en place de centres régionaux qui offriront la possibilité au public cible d’accéder
facilement à :
(i) un espace de démonstration concernant les innovations techniques et technologiques rela-
tives à l’intensification, la valorisation et la transformation des produits agricole à haute
valeur ajoutée,
(ii) un espace spécialisé sur la diffusion des référentiels technico-économiques liés aux techno-
logies d’intensification, de valorisation et de transformation des produits agricoles (média-
thèque et technicien assurant la gestion et la veille technologique pour une mise à dispo-
sition d’outils de diffusion auprès des demandeurs) et
(iii) un espace d’accueil et de promotion de services privés spécialisés, géré comme une
pépinière d’entreprise et regroupant dans un même lieu une large gamme d’offres de
services au monde rural.

Les CDDP permettront ainsi : (i) de démontrer en milieu contrôlé et de comparer aux démonstrations
en milieu paysan, les modèles de paquets technologiques d’intensification menés par filière dans
chacune des régions (vitrine pour la démonstration et l'essai de nouvelles techniques), (ii) de fournir à
la profession un centre régional d’information et de référence permanent sur les technologies propo-
sées ainsi que (iii) de promouvoir un lieu spécialisé d’échanges, de conseils et de formation sur les
problématiques d’intensification et de valorisation des produits agricoles en zone rurale.

Les résultats attendus des CDDP seront évalués en terme (i) d’efficience concernant les paquets
technologiques diffusés en milieu paysan1, (ii) de fréquentation des sites de démonstration et de la
médiathèque mis à disposition des professionnels ainsi qu’en terme (iii) de taux d’application des
nouvelles techniques et technologies proposées suite à l’information, aux conseils et formations
prodigués.

1
Comparaison entre les résultats obtenus en station et en milieu paysan et évaluation des marges de
progression potentielle

3.12
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Proposition d’organisation du CCDP :

Le CDDP s’articulera autour d’un site sélectionné par région et pouvant à la fois accueillir les essais
de terrain et les locaux nécessaires à la réalisation des prestations envisagées.

La mise en place et le fonctionnement du CDDP se fera sous la responsabilité du consultant. Un pro-


tocole avec les institutions étatiques et notamment de la recherche (IER) sera négocié afin de : (i)
collaborer étroitement avec les équipes nationales dans la définition, la mise en œuvre et l’interpréta-
tion des résultats des expérimentations à mener, et (ii) bénéficier de l’appui des services de l’Etat pour
la constitution de la médiathèque prévue. Le terrain et les locaux du CDDP seront négociés par l’UGP
du PCDA avec l’IER et mis à disposition du consultant à la signature de son contrat.

Les démonstrations seront mises en place par un technicien (qui suivra les parcelles de démonstra-
tion mises en place au niveau paysan). Ces démonstrations devront permettre la comparaison des
résultats avec les démonstrations menées en milieu paysans. D’autres essais en irrigation, techniques
de production et surtout techniques de conservation des récoltes seront conduits au niveau du CDDP.

Parallèlement à ces activités, le CDDP constituera une médiathèque relative aux problématiques
agronomiques, hydrauliques, commerciales et économiques des filières concernées dans la région.
Elle sera ouverte aux professionnels ainsi qu’aux acteurs intervenant dans le domaine. Dans la suite
des activités menées par les Agro Business Center, un accès à Internet sera facilité aux intéressés
moyennant finance.

Des locaux seront également réservés aux formations dispensées par l’équipe de techniciens du
centre ou par des personnes ressources extérieures, notamment dans le cadre des activités menées
par la sous composante « renforcement des capacités » .

Enfin, le CDDP aura une vocation de pépinière d’entreprises. Il aura la possibilité d’accueillir des
nouveaux promoteurs en matière d’appui/conseil, d’approvisionnement ou de commercialisation des
produits agricoles. Des locaux pourront être mis à leur disposition à des conditions préférentielles.
Des services partagés (secrétariat, comptabilité, etc.) pourront être également organisés à la deman-
de. Ce domaine d’activités du CDDP travaillera en étroite collaboration avec les sous composantes 2
et 3 de la composante.

A terme, le CDDP devrait pouvoir assurer son équilibre financier. A partir de l’année 3 de fonction-
nement et au vu des réalités du terrain, le consultant devra faire des propositions au PCDA sur les
voies d’autonomisation possible de ces CDDP (aspects institutionnels et financiers notamment). Les
articulations avec les Assemblées Régionales, les chambres d’agriculture ou les organisations régio-
nales paysannes devront ainsi être étudiées.

Parcelles, sites de démonstration et référentiels technico-financiers


Le CDDP accueillera des parcelles de démonstration relatives aux technologies de production et des
sites de démonstration relatifs aux technologies de conservation / transformation. Les mêmes conte-
nus technologiques seront développés en milieu réel, soit chez des paysans pilotes volontaires, soit
chez des artisans / entrepreneurs ruraux, également volontaires, mais exerçant déjà dans le domaine.
Ces démonstrations seront mises en place de manière à pouvoir obtenir les informations nécessaires
à la constitution de référentiels permettant, dans le cadre d’une recherche de compétitivité, de mesu-
rer les améliorations techniques et financières induites par ces technologies.

3.13
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

CONCEPT ET CONTENU DES PARCELLES ET SITES DE DÉMONSTRATION :

EN MATIÈRE D’INTENSIFICATION :

Les systèmes techniques proposés devront permettre d’apporter une réponse globale au producteur
en fonction de ses principales contraintes de production (terre, eau, capital, main d’oeuvre). Ces
systèmes chercheront à optimiser les aspects coûts / qualité des productions obtenues.

Cette analyse globale sous entend (i) une intégration de la réflexion de l’irrigation avec les autres
techniques d’intensification (l’irrigation étant un des éléments de l’intensification), et (ii) la proposition
d’un système d’irrigation complet, réfléchie depuis la source jusqu’à l’apport d’eau au niveau de la
plante.

Des référentiels technico-économiques seront ainsi produits chaque année (moyenne de cinq
répétitions). Ces référentiels devront ainsi démontrer (i) leur rentabilité pour le producteur, (ii) leur
adaptabilité aux différents systèmes d’exploitations rencontrées et (iii) leur réponse en terme
d’amélioration de la production face aux exigences du marché.

Ces référentiels seront conçus de manière à aider les producteurs, agroindustriels et les institutions
financières dans leur décision d’investissement ou d’octroi de financement, et ceci, en connaissance
de cause.

La validation de ces innovations en milieu paysan sera déterminée de manière participative avec les
intéressés, sur la base des analyses et des visites commentées menées avec un groupe focus.

Les résultats des paquets technologiques ainsi obtenus seront comparés aux pratiques culturales
courantes (témoin) pour chaque filière sélectionnée par région.

Ces « paquets » seront évalués en terme de marge nette dégagée pour chacune des combinaisons
testées ainsi qu’en terme de productivité pour les différents facteurs de production (terre, eau, capital
investi, travail).

Des guides de cultures par filière et par région seront élaborées en année 4 du programme
(capitalisation).

D’autre part, les parcelles de démonstration serviront également de support aux visites / échanges /
communication afin d’assurer la promotion2 de ces innovations techniques ou technologies en
irrigation, en intensification, et en stockage - conservation.

L’approche, pour définir le contenu de ces tests de démonstration, consistera à répondre à la


demande des acteurs et à analyser avec ces derniers les principaux facteurs de blocage de produc-
tion. Néanmoins et pour la première année, le consultant proposera un programme d’innovation suite
à l’élaboration de son diagnostic et en fonction des éléments ci après présentés.

Le public cible des parcelles de démonstration sera la catégorie d’acteurs (paysans, organisations
paysannes, petits entrepreneurs privés) concernée par cette problématique d’intensification ou de
valorisation des produits agricoles et faisant une démarche volontaire pour améliorer leurs perfor-
mances dans ce domaine. Des individus pourront donc faire appel au consultant si la problématique
soulevée concerne une masse significative de producteurs dans la région et laisse espérer une
organisation à terme de ces derniers autour de cette filière.

Leurs demandes seront recensées puis analysées à la lumière des critères d’éligibilité mentionnés
dans le manuel des procédures. Une contractualisation (protocole, convention...) sera ensuite menée
entre le porteur de projet et le PCDA via le consultant.

2
Par promotion, il faut entendre ici « le faire connaître » des innovations. Ceci se différencie donc de la
diffusion, entendue comme l’étape où un privé (ou une organisation) intéressé par une technologie est
accompagné dans l’étude, l’acquisition et l’application de cette technologie dans son entreprise.

3.14
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Un contrat de partenariat d’une durée de 3 ans, avec possibilité de prolongation, sera passé entre la
composante et le porteur de la démonstration. Il stipulera les droits et obligation de chaque partie. Sur
les principes, le porteur de la démonstration s’engagera à mettre à disposition une partie de son outil
de production (foncier ou atelier), à appliquer scrupuleusement les consignes techniques liées à la
démonstration, à fournir toutes les informations relatives aux démonstrations et témoin, à accepter les
visites et débats au sein de son entreprise et à gérer au mieux les moyens mis à sa disposition. En
contrepartie, le programme financera les investissements liés à l’installation de l’innovation techno-
logique, fournira les formations et le suivi ad hoc, organisera les visites et capitalisera / analysera de
manière participative ces démonstrations. Si la collaboration se passe correctement, les investis-
sements seront rétrocédés gracieusement au porteur de la démonstration. Dans le cas contraire, ou si
le porteur souhaite adopter la technologie sur l’ensemble de son entreprise (sans témoin possible)
avant l’échéance du contrat, le matériel de démonstration sera repris et un appui lui sera fourni pour
une facilitation d’accès au crédit.

La sélection des filières et des innovations à tester à travers les parcelles de démonstration restera
flexible. Le programme de cette sous composante sera revue annuellement par les principaux
intéressés ainsi que le Comité Régional de Pilotage et d’Orientation (CRPO).

EN MATIÈRE DE VALORISATION DES PRODUITS AGRICOLES :

La démarche globale sera identique sur ces principes en matière de test de démonstration sur les
types et modèles d’équipement portant sur la transformation, le conditionnement ou la conservation
des produits agricoles (frais et secs). Le public cible visé sera les acteurs de la petite et moyenne
agro-industrie (donc les femmes) ainsi que les paysans (notamment en ce qui concerne l’amélioration
des condition de stockage).

3.15
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Sous composante 2 : Formation des acteurs

La formation à des acteurs se réalisera d’une part à partir des éléments issus de la sous composante
1 (résultats des parcelles et sites de démonstration) et d’autre part en répondant aux besoins (evaluer
préalablement) des prestataires de services afin de les rendre plus performants dans leur secteur.
Une formule innovante sera testée à travers les ACA (Appui Conseil Approvisionnement) qui
consistera à accompagner des fournisseurs d’intrants existants à la mise en place d’un réseau de
techniciens commerciaux en charge du conseil aux exploitants (cf détails ci après). Une réflexion sur
le financement du conseil aux exploitants sera menée dans le cadre de la pérennisation des actions
entreprises.

Les systèmes d’appui / conseil / approvisionnement (ACA) :


L’objectif est de mettre en place un modèle d’accompagnement privé et durable à l’intensification et à
la modernisation des exploitations. Ce modèle associera les fonctions d’appui conseil et
d’approvisionnement.

Les résultats attendus seront mesurés via le degré de satisfaction des producteurs face au dispositif
mis en place mais surtout en terme de ratio concernant la mise en application des conseils reçus. Les
volumes et types d’intrants utilisés seront également un indicateur important pour l’estimation des
impacts de ce volet.

Ce volet se justifie par le déficit de structures et la difficulté d’approvisionnement de proximité qui


existe en zone rurale, hors zone coton. Cette situation freine les producteurs dans l’adoption des
itinéraires d’intensification. Pallier à cela suppose de faire accompagner le conseil par une facilitation
d’approvisionnement en intrants. Il est proposé d’initier une nouvelle approche complémentaire à
celles du PASAOP et le PASE.

Le public cible est constitué des producteurs, leurs organisations mais également les privés
fournisseurs d’intrants ou d’équipements.

L’approche consistera à travailler avec des fournisseurs d’intrants agricoles privés déjà installés, et de
les aider à développer un réseau de techniciens commerciaux locaux de proximité piloté par eux
même et capable d’accompagner les producteurs dans la voie de l’intensification. Ces techniciens
ACA pourront être des pluriactifs et travailler de manière saisonnière.

Cette formule devrait permettre au fournisseur d’augmenter son chiffre d’affaires et de s’engager vers
un conseil de qualité et un suivi sur le long terme.

L’organisation interne du dispositif sera laissée au choix des privés.

Sous composante 3 : Appui à la diffusion3 des innovations

L’appui à la diffusion des innovations sera essentiellement mise en œuvre grâce à un Fonds
d’innovation. Le fonds d’innovation sera géré par l’UGP du PCDA. Le consultant sera en charge
d’accompagner le public cible dans la constitution des dossiers qui seront présentés au Fonds
d’innovation. En fonction des critères d’éligibilité, une commission pilotée par l’UGP décidera de
l’octroi ou non de la subvention. Cette dernière sera ensuite mise en œuvre par le consultant.

3
La diffusion s’entend ici comme étant l’étape « postpromotion de l’innovation » où un prive (ou une organisa-
tion) intéressé par une technologie est alors accompagné dans l’étude, l’acquisition et la mise en application
de cette technologie au sein de son entreprise.

3.16
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Fonds d’innovation, une aide incitatrice à la modernisation de l'agriculture


(matching grant)
La promotion des innovations est assurée dans le cadre du projet par le moyen d'opérations tests ou
de démonstration à coûts partagés, soit au niveau des exploitations (parcelles de démonstration de la
composante 1), soit au niveau de la commercialisation en aval (opérations tests de commercialisation,
dans la composante 2). Dans cette mesure, il n'y a pas lieu de prévoir dans le projet de mécanisme de
subvention additionnel pour la prise en charge du risque associé à l'introduction de nouvelles
technologies non encore testées.
En revanche, l'introduction de nouvelles technologies au niveau des petits producteurs (technologies
d'irrigation adaptées) et des petits transformateurs (moulins, etc.) peut impliquer, outre l'acquisition
d'équipements, des travaux d'aménagement sommaires (château d'eau, forage manuel ou canaux de
distribution, dans le cas de l'amélioration des systèmes de petite irrigation; aire cimentée ou couverte
dans le cas d'unités de petite transformation). Ces travaux, bien que s'inscrivant dans le cadre
d'investissements fortement rentables, dépassent les capacités contributives des exploitants, et ne
pourront vraisemblablement pas être financés par les banques ou organismes de micro-crédit, dans
la mesure où ils doivent être amortis sur des périodes relativement longues (la durée de vie des
aménagements étant d'au moins 10 ans, dans la plupart des cas). Il était donc nécessaire de prévoir
un matching grant pour permettre aux petits exploitants et petits transformateurs de moderniser leurs
technologies, en réduisant la contrainte de financement particulièrement sévère pour eux, lorsque
l'investissement combine un nouvel équipement et des travaux d'aménagement pour son installation.
Ce matching grant permettra d'une part d'élargir la demande solvable en technologies innovantes et
favorisa l’adoption des technologies, donc l'impact du projet, et s'inscrit, d'autre part, dans l'objectif
national de réduction de la pauvreté rurale.
Les matching grants seront à la fois ciblés, quant à leur objet et aux bénéficiaires, et plafonnés, afin
d'assurer une répartition optimale des ressources. Ils pourront concerner tous les travaux
d'aménagement directement liés à l'introduction de nouveaux équipements (forages, château d'eau,
ouvrage de distribution pour l'irrigation ; magasin, aire de séchage, abri, etc., pour les équipements
post-récolte). L’octroi du matching grant pourra être conditionné par l'obtention d'un crédit pour
l'équipement auquel il est lié (l'accord de l'organisme de crédit fera partie du dossier de
demande de matching grant). Le matching grant couvrira au maximum 70 % du coût de
l'aménagement concerné (le solde étant apporté en nature par les bénéficiaires, notamment sous
forme de travail, ou couvert par le crédit). L'éligibilité sera ciblée sur les exploitations de petite taille, et
le montant maximal de la subvention sera plafonné, par exemple à 150 000 fcfa (300 US$) pour les
technologies d’irrigation, ce qui correspond à 70 % du coût d'un château d'eau pour une exploitation
d'1/4 d'hectare et à environ 200 000 fcfa (400 US$) pour les technologies de transformation. Il y a lieu
à cet égard de distinguer entre les bénéficiaires individuels (cas de l'amélioration des systèmes
d'irrigation) et collectifs (cas des groupements d'exploitants pour le stockage ou la transformation des
produits) Dans le cas de bénéficiaires individuels, on peut envisager que l'accès au matching grant
soit réservé aux exploitants de moins d'1/2 hectare (dans la mesure où ce critère s'avère facilement
vérifiable), étant entendu qu'un exploitant ne peut présenter qu'un seul dossier et obtenir qu'un seul
matching grant Dans le cas de bénéficiaires collectifs, comme c’est souvent le cas dans le domaine
de la transformation agricole, le montant maximal pourra être de 200 000 fcfa par membre du
groupement solidairement engagé dans le crédit, avec un nombre plafond de 10 membres (soit un
maximum de 2 M fcfa/groupement).
Le manuel de procédure précisera les modalités de mise en œuvre du matching grant. Un
dossier de demande pourrait être composé de : (i) l'attestation de l'organisme de crédit indiquant que
l'équipement correspondant fera l'objet d'un crédit ; (ii) d'une note du fournisseur de l'équipement
indiquant que l'installation de l'équipement nécessite un aménagement, accompagné d'un descriptif
précis de cet aménagement ; (iii) d'un devis du coût de réalisation de l'aménagement établi par le
fournisseur d'équipement, etc. Le consultant régional devra approuver les documents ci-dessus, et
effectuer un rapide calcul de rentabilité prévisionnelle démontrant la faisabilité économique de
l'opération. Le circuit d'approbation de la demande pourrait être le suivant : (i) l'initiative de la
demande est prise par le bénéficiaire aidé de son fournisseur d'équipement ; (ii) le dossier est soumis
à l'approbation de Le consultant régional, qui vérifie l'éligibilité, et la réalité du besoin et du coût
estimé, et la rentabilité ; (iii) la décision d'octroi pourra être prise par une commission régionale au vu
du dossier de demande visé par Le consultant (cette commission fera, si besoin, la sélection des
dossiers en fonction du montant de subvention disponible), ou bien être déléguée au Consultant ; (iv)
le paiement de la subvention sera effectué directement par Le consultant régional au fournisseur
d'équipement, après constat de la réalisation de l'aménagement.

3.17
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Sous-composante 2 de la composante 2.
Concertation interprofessionnelle

Rappel : Le PCDA appuiera la création de valeur ajoutée au niveau des filières de diversification en
cherchant à leurs donner la capacité de développer les filières (« Supply Chain4 ») fortement
coordonnées permettant de proposer aux partenaires en aval ou aux consommateurs une offre
compétitive. Pour y réussir et au-delà des compétences liées à la production et au conditionnement, le
programme cherchera à intégrer au niveau des chaînes d’approvisionnement des capacités en
matière de logistique, d’assurance qualité, de gestion transactionnelle et de communication.
L’amélioration des compétences de tous les intervenants des chaînes d’approvisionnement
contribuera à la formation de la valeur d’un produit final qui devra concurrencer l’offre d’autres
origines. Le renforcement des acteurs économiques et le développement chez les groupements de
producteurs d’une meilleure compréhension des conditions en aval, auront pour effet d’améliorer la
performance de l’ensemble des filières et de leur compétitivité sur les marchés visés.

L’approche filière devra permettre de capitaliser une démarche amont-aval pour mieux répondre aux
normes et exigences du marché, notamment sous-régional et international, d’assurer une vraie
professionnalisation des acteurs par un meilleur accès à l’information sur les marchés, un meilleur
accès au financement, de lever les contraintes d’infrastructures de mise en marché, de donner une
solution aux obstacles de nature réglementaire et ainsi d’améliorer le prix de vente des produits et les
revenus des différents intervenants des filières retenues.

Actions attendues : Il s’agira donc ici d’appuyer la formation de groupes de concertation autour de filières
porteuses tant sur le plan local que régional afin d’échanger et d’élaborer des plans stratégiques de
développement des filières.

Ces cadres stratégiques de développement des filières serviront de base à la formation de ces instances
de concertations.

De plus, un travail de sensibilisation et de formation des dirigeants des associations sera effectué afin qu’ils
s’approprient les concepts associés aux réseaux de distribution. A cet effet, des voyages d’études seront
organisés dans la perspective de mieux comprendre le fonctionnement de ces réseaux.

Afin d’assurer un relais à la base, le projet financera la mise à la disposition des cadres de concertation
émergents de services de conseillers qui auront pour tâche l’animation et la formation des groupements.

4
Cf encadré ci après

3.18
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

3.2 PRESTATAIRE DE SERVICES DE LA COMPOSANTE 2 « AMÉLIORATION


DES PERFORMANCES COMMERCIALES DES FILIÈRES AGRICOLES » -
TERMES DE RÉFÉRENCE

1. CONTEXTE GÉNÉRAL
Le Gouvernement malien, à travers son Ministère de l’Agriculture, encourage dans le cadre de sa
lettre de politique sectorielle, la promotion des filières agricoles de diversification à haute valeur
ajoutée. Cette promotion des filières est considérée comme moyen d’accroissement des emplois et
des revenus en milieu rural et donc comme moyen privilégié de lutte contre la pauvreté.

Dans cette perspective, le gouvernement a initié le Projet Pilote d’Appui à la Valorisation et à la


Commercialisation des Produits Agricoles (PAVCOPA) en 1996 ayant pour objectif majeur de contri-
buer à la levée des principales contraintes liées à la valorisation, commercialisation et transformation
des produits agricoles et le Projet de Promotion de l’Irrigation Privée (PPIP) en 1998 ayant pour
objectif principal, la levée des obstacles à l’investissement privé dans la petite et moyenne irrigation.

Les rapports d’achèvement de ces projets, effectués conjointement par le Gouvernement malien et la
Banque Mondiale, respectivement en 2001 et 2003, ont permis de relever des résultas intéressants et
de tirer les enseignements de ces expériences. Ils ont conduit, dans le cadre de la poursuite et de
l’évolution de cette expérience, à la formulation d’un nouveau programme de développement, le
PCDA (Programme Compétitivité et Diversification Agricole) .

Le PCDA a pour buts : (i) d’augmenter la contribution du secteur du développement rural à la


croissance économique du pays, (ii) d’intensifier et de diversifier la production agricole, en vue de
renforcer la sécurité alimentaire et de développer les exportations agricoles et (iii) d’améliorer les
revenus et les conditions de vie des populations rurales.

Le PCDA mettra l’accent sur l’augmentation et la diversification de la production agricole, le renfor-


cement des capacités d’intervention de l’ensemble des acteurs du secteur, l’accès au crédit et le
développement des infrastructures et équipements de base.

Le Gouvernement malien prévoit l’exécution du programme en une phase de 6 ans qui se décom-
posera toutefois en deux sous phases de trois années chacune. Sur la base des actions qui seront
exécutées au cours des années 1 à 3, cette structuration permettra de déterminer précisément les
activités à réaliser au cours de la deuxième sous phase et les impacts finaux attendus du programme
(années 4 à 6).

L’objectif de développement du PCDA sera l’accroissement et la diversification des revenus et des


opportunités économiques en milieu rural, à travers des améliorations dans l’organisation et les
performances des chaînes d’approvisionnement (de la production à la mise en marché) des filières
agricoles, d’élevage et de pêche à vocation commerciale pour lesquelles le Mali jouit d’un avantage
comparatif confirmé.

Il cherchera à promouvoir l’agriculture commerciale comme alternative à l’agriculture de subsistance,


souvent synonyme de pauvreté pour une majorité de ménages ruraux. Il aura pour but d’améliorer la
compétitivité à la fois des cultures traditionnelles (coton, riz) et des cultures non traditionnelles (fruits,
produits horticoles, oléagineux, gomme arabique, noix de cajou, etc.) grâce à un investissement ciblé
pour lever les goulots d’étranglement, améliorer la productivité et l’efficacité, renforcer les capacités
organisationnelles et institutionnelles privées et publiques, tout au long des chaînes
d’approvisionnement.

Le PCDA se propose de parvenir à cet objectif global grâce aux objectifs spécifiques suivants liés à
ses cinq composantes :
▪ Composante 1 : Innovation et Diffusion des techniques et technologie d’irrigation et
de transformation. Cette composante visera à (i) adapter et diffuser des technologies
agricoles à faible coût (dans le domaine de la petite irrigation notamment) ainsi que des
itinéraires techniques d’intensification et des techniques agro-industrielles de transformation

3.19
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

des produits à forte valeur ajoutée ; (ii) à favoriser le développement de techniques et


d’équipements de conservation et de transformation permettant d'augmenter la productivité,
à réguler la production et à améliorer la qualité, afin de mieux répondre aux besoins du
marché et d'augmenter les revenus des divers intervenants et opérateurs au sein des
filières ; (iii) à mettre en place des mécanismes de financement à coûts partagés (matching
grant) et (iv) renforcer les capacités des producteurs (irrigants) des artisans (plombiers,
mécaniciens, fabricants d’équipements..) et des prestataires d’appui (en appui conseil,
conseil de gestion...).
▪ Composante 2 : Amélioration des performances commerciales des filières agricoles.
Cette composante visera à (i) renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux de
différentes chaînes d’approvisionnement, en favorisant le dialogue interprofessionnel et en
promouvant le développement de services appropriés ; (ii) à identifier les opportunités de
marché et à développer les capacités des intervenants privés à approvisionner ces marchés
avec des produits de qualité et de valeur ajoutée croissante ; (iii) à aider les professionnels
au sein des filières visées afin d’approfondir la connaissance des marchés et (vii) à appuyer
la mise en place de systèmes d’informations efficaces sur les marchés.
▪ Composante 3 : Accès au financement. Cette composante visera la facilitation de l’accès
au financement aux différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement et une meilleure
gestion des risques par les institutions bancaires de la place grâce (i) à la mise en place
d’un fonds de garantie partielle, (ii) à la mise à disposition auprès des IMF et banques
concernées d’une assistance technique et (iii) à la promotion d’instruments financiers
novateurs accessibles aux publics visés.
▪ Composante 4 : Infrastructures commerciales. Cette composante visera la réalisation
d’un programme d’infrastructures collectives jugées prioritaires par les intervenants pour
faciliter et développer les marchés des produits agricoles et d’élevage ainsi que le
développement d’un programme de pistes rurales.
▪ Composante 5 : Mise en œuvre et Gestion du Programme. Cette composante visera à
mettre en place la coordination de la mise en œuvre, le système de suivi évaluation, la
communication et la supervision relative à l’exécution du PCDA.

2. OBJECTIFS DE LA COMPOSANTE 2
OBJECTIF GÉNÉRAL DE LA COMPOSANTE :
Renforcer les performances techniques et économiques des opérateurs des filières agricoles
maliennes à haute valeur ajoutée pour améliorer leur compétitivité et accroître leurs parts sur les
marchés locaux, régionaux et internationaux.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES :
▪ Renforcer la connaissance des marchés et des filières

▪ Améliorer le cadre réglementaire et l’environnement des services

▪ Promouvoir la qualité des produits et de leur commercialisation

▪ Résultats attendus

Les principaux indicateurs de résultats attendus sont :


▪ Nombre de filières performantes appuyées,
▪ Nombres de projets d’investissement privé importants (en joint venture) générés dans les
filières sélectionnées,
▪ Accroissement des volumes et des valeurs des exportations des produits des filières
sélectionnées,
▪ Nombre de tests de commercialisation réalisés,

3.20
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

▪ Nombre de campagnes de commercialisation suivies,


▪ Nombre de cahiers des charges élaborés et adoptés par les opérateurs des filières,
▪ Nombre de bulletins d’information sur les marchés diffusés,
▪ Nombre d’outils didactiques élaborés et diffusés.

TABLEAU DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE RÉSULTATS POUR LA PÉRIODE 2006 - 2008

No
Indicateurs de résultats TOTAL
d’ordre
1 Nombre de filières performantes appuyées 8
2 Nombre de projets d’investissement privé importants (en joint venture)
4
générés dans les filières sélectionnées
3 Accroissement des volumes et des valeurs des exportations des produits
10%
des filières sélectionnées
4 Nombre de tests de commercialisation réalisés 3
5 Nombre de campagnes de commercialisation suivies 3
6 Nombre de cahiers des charges élaborés et adoptés par les opérateurs
-
des filières
7 Nombre de bulletins d’information sur les marchés diffusés 8
8 Nombre d’outils didactiques élaborés et diffusés 8

3. CHAMP D’APPLICATION DES SERVICES


LE MANDAT DU CONSULTANT EST D’ATTEINDRE LES OBJECTIFS SPÉCIQUES DE LA COMPOSANTE 2
DU PCDA « AMÉLIORATION DES PERFORMANCES COMMERCIALES DES FILIÈRES AGRICOLES »

3.1 DESCRIPTION DE LA COMPOSANTE


La composante vise l’amélioration de la compétitivité des produits agricoles nouveaux et traditionnels
sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux et la promotion des produits à haute valeur
ajoutée pour lesquels le Mali dispose d’un avantage comparatif et d’opportunités de marché.

Sa mise en œuvre devra notamment permettre au pays de diversifier sa gamme de produits à


l’exportation, et aux producteurs de bénéficier de sources de revenus diversifiés et de réduire le
niveau de risques. Elle devra aussi permettre de renforcer les capacités des groupements et
entreprises maliennes en aval des filières à tirer profit des opportunités de marché.

Le programme appuiera la création de valeur ajoutée au niveau des filières de diversification en


cherchant à leurs donner la capacité de développer des chaînes d’approvisionnement (« Supply
Chain5 ») fortement coordonnées permettant de proposer aux partenaires en aval ou aux
consommateurs une offre compétitive.

Pour y réussir et au-delà des compétences liées à la production et au conditionnement, le programme


cherchera à intégrer au niveau des chaînes d’approvisionnement des capacités en matière de
logistique, d’assurance qualité, de gestion transactionnelle et de communication.

L’amélioration des compétences de tous les intervenants des chaînes d’approvisionnement contri-
buera à la formation de la valeur d’un produit final qui devra concurrencer l’offre d’autres origines.

Le renforcement des acteurs économiques et le développement chez les groupements de producteurs


d’une meilleure compréhension des conditions en aval, auront pour effet d’améliorer la performance
de l’ensemble des filières et de leur compétitivité sur les marchés visés.

5
Cf Concept supply chain présenté en annexe 1

3.21
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

L’approche filière devra permettre de capitaliser une démarche amont - aval pour mieux répondre aux
normes et exigences du marché, notamment sous-régional et international, d’assurer une vraie
professionnalisation des acteurs par un meilleur accès à l’information sur les marchés, un meilleur
accès au financement, de lever les contraintes d’infrastructures de mise en marché, de donner une
solution aux obstacles de nature réglementaire et ainsi d’améliorer le prix de vente des produits et les
revenus des différents intervenants des filières retenues.

3.1.1 PRÉSENTATION DES SOUS COMPOSANTES :

La mission du consultant s’articulera autour des 3 sous composantes suivantes :

Sous composante 2.1. Connaissance des marchés et des filières : la connaissance et


l’information des filières et des marchés inclue l’évaluation du potentiel de production des filières
par la télédétection, l’établissement et le renforcement des systèmes d’information marché pour
les producteurs, la conception et le développement de stratégies d’intervention pour des produits
sélectionnés ainsi que la conduite de tests de commercialisation.

Sous composante 2.3. Promotion de l’investissement et de l’environnement de services :


Cette sous composante favorisera la mise en place d’un cadre favorable à l’investissement privé
et au développement d’un panel d’offres de services de qualité, accessible et répondant aux
besoins du public ciblé

Sous composante 2.4. Qualité des produits et de leur commercialisation : l’amélioration de la


qualité des produits conformément aux standards en vigueur et l’organisation de la
reconnaissance de cette qualité (labellisation) ainsi que la mise en place des services permettant
la durabilité et le contrôle des systèmes de production mis en place (certification, accréditation des
laboratoires...) permettra d’accroître l’écoulement des produits et d’en améliorer la valeur ajoutée.

3.1.2 PRINCIPES D’INTERVENTION :

Les modalités et principes de mise en œuvre attendus sont décrits de manière résumée ci après, à
savoir :
1. Une approche à la demande. Le consultant travaillera en étroite collaboration avec les
consultant en charge de la mise en œuvre de la composante 1 « Innovation et Diffusion de
Technologies d’irrigation et de transformation » ainsi qu’avec l’Unité Nationale de Gestion du
PCDA. Il engagera les études de filières et de marchés sur la base des demandes issus des
organisations professionnelles via les opérateurs régionaux (sous composante 2 « concer-
tation interprofessionnelle » après validation de l’UGP. Des demandes hors région pourront
être également transmise et étudier par le consultant après accord de l’UGP.
2. Une approche proactive. Le consultant sera en charge de mettre en place une veille
commerciale et d’informer les acteurs du PCDA des opportunités ou des changements
existants ou à prévoir sur le domaine visé.
3. Une approche démonstrative. Le consultant sera en charge de mener ou de faire mener des
tests, notamment de commercialisation afin de démontrer aux publics cibles la pertinence et
les gains potentiels des formules commerciales novatrices proposées.
4. Une approche informative. Le consultant sera chargé de diffuser par les meilleurs moyens
l’information recueillie sur les marchés et filières afin de donner les moyens aux opérateurs
économiques de la filière de prendre leurs décisions et initiatives dans les meilleures
conditions. Les données devront être consultable par tous à travers les moyens jugés les plus
appropriés par le consultant et l’Unité de Gestion du Programme.
5. Une approche « faire faire ». Le consultant s’attachera les compétences professionnelles
nationales ou internationales les meilleures dans les domaines abordés et sous traitera, sous
forme de prestations les études, tests et autres activités jugées nécessaires pour l’obtention
des résultats attendus.
6. Une approche en complémentarité et synergie avec les autres programmes existants.
Avant de lancer les études, tests et autres activités, le consultant devra chercher à connaître

3.22
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

les éléments déjà disponibles afin de les enrichir et ne pas répliquer ou développer des
approches concurrentes ou antagonistes. Il se rapprochera notamment du programme qualité
de l’UEMOA et des institutions telles que l’Agence Malienne pour la Qualité (AMAQ).
7. Une recherche de Partenariats et de Collaborations. Le consultant devra faciliter le
dialogue et travailler à la création de cadre d’échange notamment afin d’atteindre les résultats
escomptés en matière de promotion de l’investissement. Des collaborations / partenariats
avec les institutions publiques ou privées ad hoc sera donc recherchées.
8. Une recherche de transfert et de pérennité des actions entreprises. Le consultant
adoptera une stratégie permettant, notamment dans le cadre de la définition et la promotion
de la qualité des produits maliens, une durabilité des actions entreprises (accréditation des
laboratoires, reconnaissance des labels qualité….)

3.1.4 PUBLICS VISÉS, ZONE D’INTERVENTION ET FILIÈRES TOUCHÉES

PUBLICS VISES

D’un point de vue général, le PCDA s’adresse avant tout au secteur privé agricole, à savoir
l’ensemble des opérateurs économiques intervenant dans les filières, des producteurs aux expor-
tateurs. Coté producteurs, le PCDA vise prioritairement les producteurs déjà engagés dans des
dynamiques de production commerciale. Les apports du PCDA leur permettront de renforcer leur
professionnalisme, leur productivité et leur compétitivité. Ils constitueront de ce point de vue des
producteurs avancés, pouvant servir de modèles et entraîner d’autres exploitants dans les projets
économiques proposés au sein des filières agricoles soutenues par le PCDA, et des acteurs potentiels
pour diversifier les filières d’une région donnée.

Concernant la présente consultation, les publics cibles sont :


▪ les différents niveaux d’acteurs de la chaîne d’approvisionnement (producteurs,
commerçants, transformateurs, transporteurs, etc.) sur les filières visées;
▪ les organisations professionnelles et interprofessionnelles;
▪ les investisseurs nationaux et internationaux;
▪ les services étatiques et institutions nationales (Chambre de Commerce…);
▪ les intermédiaires financiers locaux (banques, IMFs et Fonds de Garanties existants, les
assurances).

ZONES D’INTERVENTION

Le PCDA est un programme à vocation nationale. La composante 2 sera mise en œuvre de


manière à pouvoir répondre potentiellement à toutes demandes en provenance des publics ciblés.

Une concentration des efforts sera néanmoins réalisée de manière à répondre et à s’articuler au
mieux avec la composante 1 du PCDA qui, dans cette première sous phase, se concentrera dans
les 4 régions suivantes : Bamako/Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti.

Le consultant installera sa représentation en charge de la présente prestation à Bamako.

FILIÈRES TOUCHÉES

Le PCDA est un programme englobant potentiellement toutes les filières. S'agissant d'un
programme ouvert à la demande, des règles d'éligibilité des filières seront définies de manière
précise dans le manuel de procédures. En premier lieu, il est proposé que les interventions du
programme – hormis certaines études générales – soient concentrées sur des filières phares
proposées à la suite des études, expériences et ateliers préparatoires : (i) les fruits frais (mangue,
banane, papaye); (ii) les légumes (haricot vert, pomme de terre, oignon) et (iv) les agrumes. D'autres
filières pourront être sélectionnées en cours d’exécution. C’est le cas de : (i) l’ail; (ii) l’échalote; (iii) le
coton; (iv) les oléagineux (sésame et karité); (v) le pois sucré; (vi) la gomme arabique; (vii) la noix de

3.23
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

cajou; (viii)le blé; (ix) les produits d’élevage (viande, lait, cuirs et peaux); (x) les produits halieutiques
et (xi) les plantes médicinales.

Dans tous les cas, ces filières devront répondre à des critères minimums : (i) existence d’une
demande de la part d’opérateurs économiques et d’entrepreneurs privés acceptant le principe de
partage des coûts d'intervention; (ii) rentabilité économique et financière avérée; (iii) potentiel de
développement important (marché et production); (iv) effet de levier significatif, non seulement sur la
pauvreté rurale mais aussi sur la sécurité alimentaire; (v) existence préalable d'une organisation, au
moins dans la région d'intervention, et d'un programme d'action (au moins régional) pour la filière,
basée sur un diagnostic et validée par les organisations interprofessionnelles des filières concernées;
(vi) prise en compte des interventions d’autres programmes bilatéraux tant au niveau du Ministère de
l’Agriculture que d’autres ministères directement ou indirectement concernés. Cette disposition a pour
objet de renforcer la cohérence des activités du programme.

Néanmoins, la stratégie d’intervention du programme restera flexible et permettra, dans son montage
institutionnel, une réactivité : (i) aux signaux des marchés des produits agricoles et aux oppor-
tunités à saisir en cours de mise en œuvre, (ii) aux nouveaux projets économiques qui pourraient
être proposés par des acteurs organisés, et (iii) aux résultats, à la crédibilité et au dynamisme des
intervenants déjà engagés dans le programme. Elle préparera, dès le départ, l’après projet par
l’instauration de mécanismes décisionnels et financiers pour l’orientation et le pilotage d’une stratégie
inter-acteurs de promotion des filières agricoles.

3.1.5 ACTIVITÉS ET TÂCHES À EXÉCUTER PAR LE CONSULTANT

Les principales activités prévues et tâches à exécuter par le consultant sont présentées ci-
après par sous-composante. Elles restent indicatives et non exhaustives. Les activités sont
également présentées sous forme synthétique en annexe 2 des présents TDR6.

SOUS-COMPOSANTE 21 – CONNAISSANCE DES MARCHÉS ET DES FILIÈRES

La composante appuiera l’élaboration, l’adoption et le suivi par les opérateurs maliens de stratégies
de développement des filières. Ces stratégies seront appuyés dans le processus de recherche,
diagnostic et de formulation en matière d’analyse de compétitivité des filières concernées.

Cette démarche sera entreprise pour une série de filières clés. Les résultats des études devront être
largement diffusés aux acteurs directs des filières mais également à leurs partenaires privés et
institutionnels, tant sur le plan national que décentralisé.

En appui à ces stratégies, la composante appuiera l’évaluation du potentiel de production des filières
ciblées (répartition spatiale par système de télédétection, le développement des connaissances sur
les marchés de destination (connaissance des acteurs clés, bases de données statistiques, suivis des
marchés, etc.), et surtout le relais rapide aux intéressés des constats et analyses (bilans de
campagne).

Ce travail de suivi sera fondé sur la publication d’un bulletin d’information et sur une architecture Web
adaptée aux conditions d’accès en zone décentralisée afin de faciliter la diffusion.

Par ailleurs, la composante appuiera le développement et la mise à jour de bases de données sur les
acteurs de filières spécifiques afin de doter la profession d’un outil de suivi et de planification le plus
objectif possible.

Une troisième série d’interventions visera à développer la capacité des entreprises locales en effec-
tuant des opérations tests de commercialisation couvrant différents types de technologies (emballage,
conditionnement, transport réfrigéré) et méthodes de gestion (applications de gestion des stocks,
logiciels de contrôle des coûts logistiques etc.). En fonction des contraintes techniques et de gestion
qui auront été identifiées lors des diagnostics stratégiques, ces opérations seront réalisées à la
demande des acteurs des filières et à coûts partagées.

6
La sous-composante 2.2 Concertation interprofessionnelle n’est pas traitée ici mais par le même prestataire
que la composante 1

3.24
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

La composante appuiera ainsi les entreprises et groupements de commercialisation dans l’expéri-


mentation de nouvelles formules de distribution et de création de valeur ajoutée. Il s’agira d’appuyer
des actions pilotes ayant comme finalité l’arrimage du réseau malien à un nouveau circuit jugé
porteur. Les actions pourront porter sur l’introduction de nouveaux systèmes d’emballage ou de
conditionnement, l’introduction de la transformation ou, par exemple, la validation de l’impact d’une
chaîne de froid mieux maîtrisée.

SOUS COMPOSANTE 2.3 – PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVÉ ET DE L’ENVIRONNEMENT


DES SERVICES

Des études et missions (8 au total) seront conduites par des expertises nationales et internationales
sur la promotion de l’investissement privé au Mali. Les trois premières années seront ainsi consacrées
à définir la situation de référence en la matière, à la diagnostiquer, à proposer et négocier des
solutions d’amélioration du cadre réglementaire en vigueur. Ces éléments ainsi dégagés au cours de
cette période devront devront permettre ensuite de réaliser chaque année à partir de l’année 4 du
PCDA, une conférence / Ateliers d’investisseurs privés sur promotion de l’investissement au Mali.

Par ailleurs, cette sous composante renforcera la formation des prestataires de services privés grâce,
notamment à des sessions (4 prévus sur les 3 ans). Le programme appuiera la formation profession-
nelle des prestataires de services privés qui seront destinés à être repris par les instituts de formation
nationaux et les programmes de formation des organisations professionnelles et ONG.

Les thèmes pourront couvrir la gestion post récolte et la chaîne de froid, la logistique fruitière, la
découpe des viandes et leur conditionnement etc. Ces formations seront complétées par des mesures
incitatives à l’investissement privé dans le secteur agricole.

Le consultant articulera les activités menées dans ce domaine en cohérence avec celle entreprise par
le PCDA via la composante 4 (Infrastructures Commerciales).

SOUS COMPOSANTE 2.4 – QUALITÉ DES PRODUITS ET DE LEUR COMMERCIALISATION

L’appui à l’amélioration de la qualité des produits et de leur commercialisation se fera à travers le soutien
des démarches entreprises par les groupements de filières (modules de formation sur les normes).

Le programme prévoit la réhabilitation, la mise aux normes mais également un appui aux laboratoires
nationaux à travers notamment des formations et des études. Cet aspect concernera également
toutes structures intervenants dans le cadre de l’amélioration de la qualité des produits visés.

La réalisation d’études visera à définir le cadre commercial, qualitatif et réglementaire des échanges,
de manière à aboutir à des formules de gouvernance les plus souples possibles.

Spécifiquement, une revue des pratiques de la concurrence en matière de promotion du secteur


permettra de mieux cadrer les discussions avec les instances réglementaires nationales.

Un travail spécifique sur le plan des normes de commercialisation visera à donner aux filières
participantes les outils nécessaires pour la création du cadre normatif permettant d’aboutir à une
forme de reconnaissance d’origine et à la labellisation.

Sur le plan sanitaire, un travail comparable sera entrepris avec une emphase sur la sensibilisation en
milieu paysan et l’adaptation du contenu technique des normes en messages clairs et simples
d’application (posters, manuels didactiques, guides pratiques).

Ces formations seront complétées par la participation à des manifestations internationales, l’organi-
sation de foires locales, la participation à des séminaires et de stages à l’étranger. En parallèle avec
l’appui qu’il fournira à la formation, le programme financera l’appui à la certification de produits
(certificateur bio, commerce équitable, etc.).

3.25
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

SUIVI-ÉVALUATION

Le consultant devra fournir à l’Unité Nationale de Gestion du PCDA les données nécessaires à la
réalisation du suivi évaluation primaire de la composante.

4. DURÉE DU MANDAT DU CONSULTANT


Le mandat de la présente consultation est prévu pour 36 mois.

Une évaluation des actions réalisées et des résultats obtenus par le consultant au bout de cette
période pourra conduire à la négociation de la poursuite de l’intervention pour une nouvelle durée de
3 ans si la prestation s’est avérée concluante.

Les critères d’évaluation du consultant pour la poursuite de son intervention après les 3 ans seront
basés sur le taux de réalisation des principaux résultats attendus et indicateurs mentionnés au
chapitre 3 des présents TDR.

5. PARTENARIATS
Dans le cadre de sa mission, le consultant devra à nouer des partenariats avec d’autres programmes
et institutions pour certaines de ses actions.

La proposition technique devra mentionner les pistes de partenariats envisagées.

6. MOYENS À METTRE EN ŒUVRE


Le consultant devra au minimum mettre en œuvre les moyens humains suivants :
▪ Une expertise internationale Ecole de Commerce avec une expérience de 10 ans dans
les secteurs agroalimentaires concernés et une expérience réussie dans la mise en œuvre
de programmes similaires ainsi que dans la labélisation de produits. L’Assistant Technique
international sera présent de façon permanente pendant les 4 premiers mois du programme
puis à raison de 3 puis 2 mois par année restante (soit 9 mois au total répartis sur les 3
premières années du programme).
▪ Une expertise nationale, de profil similaire avec une expérience de 10 ans dans les
secteurs agro alimentaires concernés et capable de prendre le relais de la direction de
l’unité de gestion de la composante lors du départ de l’expertise internationale. Présente
dès le démarrage de l’opération, l’expertise nationale sera présente à plein temps jusqu’à la
fin du contrat (soit 36 mois au total pour les 3 premières années)

Le consultant précisera dans son offre le rôle du personnel proposé et jugé nécessaire pour la mise
en œuvre correcte de son mandat.

Dans les domaines spécialisés, le consultant fera appel à des sous traitants (bureau d’études,
consultants individuels…) pour la mise en œuvre des activités (types études de filières, de la
promotion de l’investissement au Mali, de labels, mise en place de site Web…) mais devra être
capable de juger de la qualité des prestations effectuées pour son compte car il en sera comptable.

Le consultant présentera donc dans son offre technique et budgétisera dans son offre
financière l’ensemble des activités et les frais y afférents qu’il compte mettre en œuvre
directement ou indirectement (sous-traitance) pour atteindre le mandat qui lui aura été confié.
Ceci inclura également, les frais de bureautique, de logistique (véhicule…) et du personnel
d’accompagnement nécessaire afin d’assurer l’ensemble de la prestation demandée.

Enfin, le consultant présentera dans son offre technique un calendrier indicatif d’exécution.

3.26
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

7. QUALIFICATIONS REQUISES
Le consultant sélectionné devra posséder une expérience confirmée dans le secteur de la gestion,
du commerce / marketing et de l’agro-industrie ainsi qu’en matière de développement du
secteur privé en milieu rural – urbain en zone sub-saharienne.

Il devra avoir à son actif au minimum une expérience réussie dans le domaine de la promotion et
du développement de filières agricoles ainsi que dans la mise en place, la reconnaissance et la
valorisation de labels de qualité ou d’appellations similaires.

Le consultant devra disposer de références en matière de développement de marchés, de veille


commerciale et d’élaboration de plans stratégiques de développement de filières agricoles.

La connaissance du cadre réglementaire de la promotion des investissements (code..) et de


l’environnement de services de la sous région et des programmes et intervenants dans le
domaine au Mali sera un plus significatif.

L’opérateur devra également disposer d’une bonne expérience dans les domaines du
management, de la formation, de la communication, des opérations promotionnelles et de la
gestion d’opération en maîtrise d’œuvre.

L’opérateur pourra s’associer à d’autres bureaux (nationaux ou internationaux) hors de la


short list ainsi qu’à toutes structures privées ou étatiques pouvant permettre d’améliorer son offre.

8. FORMATION
Les résultats attendus, activités et tâches à mener par le consultant en matière de formation sont
décrits dans le chapitre précédent et principalement au niveau de la description des sous
composantes.

9. RAPPORT ET CALENDRIER
Le consultant fournira à l’Unité Nationale de Gestion du PCDA des rapports trimestriels d’activités
ainsi qu’un rapport annuel dans un format préalablement validé par le Maître d’Ouvrage.

Un document spécifique sera également fourni par le consultant pour la préparation de la tenue des
comités de pilotage, ou au minimum un bilan technique, organisationnel et financier servira de base
aux propositions budgétisées d’activités proposées pour l’année suivante. La aussi, le plan du rapport
sera préalablement validés par le Maître d’Ouvrage.

Le consultant sera enfin tenu de fournir tous types de compte rendu ou rapport relatif à l’exécution de
sa composante sur demande de l’Unité Nationale de Gestion du PCDA ou sur sa propre initiative.

En terme de calendrier et comme précisé au chapitre VI, le consultant présentera dans son offre
technique un calendrier indicatif d’exécution sur la base de sa connaissance du terrain et de la
méthodologie proposée. Ce calendrier devra s’articuler de manière cohérente, sur 3 ans, avec le
budget présenté dans l’offre financière.

10. DONNÉES, SERVICES LOCAUX, PERSONNEL ET INSTALLATION FOURNIS PAR


LE CLIENT

Aucune mise à disposition n’est prévue par le client.

3.27
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

ANNEXES AUX TDR


Annexe 1 : Concept de Supply chain

Encadré 1. Le concept de Supply Chain

La formation de la valeur ajoutée au niveau des filières de diversification dépend aujourd’hui de la


capacité des filières à développer des réseaux d’approvisionnement fortement coordonnés permettant
de proposer aux partenaires en aval ou aux consommateurs une offre compétitive. Ce concept de
réseau est dénommé « supply chain » et intègre, au-delà des compétences liées à la
production et au conditionnement, des capacités en matière de logistique, d’assurance qualité,
de gestion transactionnelle et de communication. La concurrence ne se fait donc plus sur le prix
mais sur la performance des agents de la filière. Cette transformation du cadre transactionnel se vit
aujourd’hui tant sur les marchés d’exportation, régionaux, et même locaux. Les réseaux reflètent les
spécificités de chaque filière, selon les caractéristiques du produit, ses circuits de distribution et les
attentes des clients finaux. On compte parmi les principales SC (supply chains) visées par le
programme PCDA : l’exportation en Europe de fruits & légumes frais ; la distribution des fruits frais sur
le marché local et régional (Sénégal et Mauritanie) ; la commercialisation locale et régionale des
alliacées (échalote, oignon, ail) et tubercules (pommes de terre, ignames) ; le commerce local et
régional du bétail sur pied ; la commercialisation de la viande rouge - locale et à l’exportation ;
l’aviculture ; la mise en marché des produits halieutiques ; les oléagineux et les produits de
savonnerie artisanale (karité) ; les épices et ingrédients non périssables pour l’exportation. Chacun
de ces réseaux fait intervenir un tissu plus ou moins dense et spécialisé d’intervenants qui
contribuent à la formation de la valeur d’un produit final qui devra concurrencer l’offre d’autres
origines et systèmes de distribution. Ce tissu d’entreprises et de compétences est nommé «
cluster » ou grappe. Le renforcement des acteurs économiques composant ces grappes, et le
développement chez les groupements de producteurs d’une meilleure compréhension des conditions
en aval, auront pour effet d’améliorer la performance de l’ensemble des filières et de leur compétitivité
sur les marchés visés.

Pour information, le fonds à l’innovation est présenté dans l’encadré ci après. Ce fonds sera
géré dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1. Néanmoins des articulations sont
à prévoir autour de ce fonds entre les composantes 1, 2 et 3.

3.28
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Fonds d’innovation, une aide incitatrice à la modernisation de l'agriculture (matching grant)

La promotion des innovations est assurée dans le cadre du projet par le moyen d'opérations tests ou de
démonstration à coûts partagés, soit au niveau des exploitations (parcelles de démonstration de la composante
1), soit au niveau de la commercialisation en aval (opérations tests de commercialisation, dans la composante 2).
Dans cette mesure, il n'y a pas lieu de prévoir dans le projet de mécanisme de subvention additionnel pour la
prise en charge du risque associé à l'introduction de nouvelles technologies non encore testées.

En revanche, l'introduction de nouvelles technologies au niveau des petits producteurs (technologies d'irrigation
adaptées) et des petits transformateurs (moulins, etc.) peut impliquer, outre l'acquisition d'équipements, des
travaux d'aménagement sommaires (château d'eau, forage manuel ou canaux de distribution, dans le cas de
l'amélioration des systèmes de petite irrigation; aire cimentée ou couverte dans le cas d'unités de petite
transformation). Ces travaux, bien que s'inscrivant dans le cadre d'investissements fortement rentables,
dépassent les capacités contributives des exploitants, et ne pourront vraisemblablement pas être financés par
les banques ou organismes de micro-crédit, dans la mesure où ils doivent être amortis sur des périodes
relativement longues (la durée de vie des aménagements étant d'au moins 10 ans, dans la plupart des cas). Il
était donc nécessaire de prévoir un matching grant pour permettre aux petits exploitants et petits transformateurs
de moderniser leurs technologies, en réduisant la contrainte de financement particulièrement sévère pour eux,
lorsque l'investissement combine un nouvel équipement et des travaux d'aménagement pour son installation. Ce
matching grant permettra d'une part d'élargir la demande solvable en technologies innovantes et favorisa
l’adoption des technologies, donc l'impact du projet, et s'inscrit, d'autre part, dans l'objectif national de réduction
de la pauvreté rurale.

Les matching grants seront à la fois ciblés, quant à leur objet et aux bénéficiaires, et plafonnés, afin d'assurer une
répartition optimale des ressources. Ils pourront concerner tous les travaux d'aménagement directement liés à
l'introduction de nouveaux équipements (forages, château d'eau, ouvrage de distribution pour l'irrigation ;
magasin, aire de séchage, abri, etc., pour les équipements post-récolte). L’octroi du matching grant pourra
être conditionné par l'obtention d'un crédit pour l'équipement auquel il est lié (l'accord de l'organisme de
crédit fera partie du dossier de demande de matching grant). Le matching grant couvrira au maximum 70 %
du coût de l'aménagement concerné (le solde étant apporté en nature par les bénéficiaires, notamment sous
forme de travail, ou couvert par le crédit). L'éligibilité sera ciblée sur les exploitations de petite taille, et le montant
maximal de la subvention sera plafonné, par exemple à 150 000 fcfa (300 US$) pour les technologies d’irrigation,
ce qui correspond à 70% du coût d'un château d'eau pour une exploitation d'1/4 d'hectare et à environ 200 000
fcfa (400 US$) pour les technologies de transformation. Il y a lieu à cet égard de distinguer entre les bénéficiaires
individuels (cas de l'amélioration des systèmes d'irrigation) et collectifs (cas des groupements d'exploitants pour
le stockage ou la transformation des produits) Dans le cas de bénéficiaires individuels, on peut envisager que
l'accès au matching grant soit réservé aux exploitants de moins d'1/2 hectare (dans la mesure où ce critère
s'avère facilement vérifiable), étant entendu qu'un exploitant ne peut présenter qu'un seul dossier et obtenir qu'un
seul matching grant Dans le cas de bénéficiaires collectifs, comme c’est souvent le cas dans le domaine de la
transformation agricole, le montant maximal pourra être de 200 000 fcfa par membre du groupement
solidairement engagé dans le crédit, avec un nombre plafond de 10 membres (soit un maximum de 2 M
fcfa/groupement).

Le manuel de procédure précisera les modalités de mise en œuvre du matching grant. Un dossier de demande
pourrait être composé de : (i) l'attestation de l'organisme de crédit indiquant que l'équipement correspondant fera
l'objet d'un crédit ; (ii) d'une note du fournisseur de l'équipement indiquant que l'installation de l'équipement
nécessite un aménagement, accompagné d'un descriptif précis de cet aménagement ; (iii) d'un devis du coût de
réalisation de l'aménagement établi par le fournisseur d'équipement, etc. L'opérateur régional devra approuver les
documents ci-dessus, et effectuer un rapide calcul de rentabilité prévisionnelle démontrant la faisabilité
économique de l'opération. Le circuit d'approbation de la demande pourrait être le suivant : (i) l'initiative de la
demande est prise par le bénéficiaire aidé de son fournisseur d'équipement ; (ii) le dossier est soumis à
l'approbation de l'opérateur régional, qui vérifie l'éligibilité, et la réalité du besoin et du coût estimé, et la
rentabilité ; (iii) la décision d'octroi pourra être prise par une commission régionale au vu du dossier de demande
visé par l'opérateur (cette commission fera, si besoin, la sélection des dossiers en fonction du montant de
subvention disponible), ou bien être déléguée à l'opérateur ; (iv) le paiement de la subvention sera effectué
directement par l'opérateur régional au fournisseur d'équipement, après constat de la réalisation de
l'aménagement.

3.29
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Annexe 2 : Résultats attendus et activités à mener par sous


composantes :
210 Sous-composante 1. CONNAISSANCE DES MARCHÉS ET DES FILIÈRES
Objectif
Améliorer la connaissance des marchés et des filières en suivant l’évolution des marchés en termes de
potentialités et d’exigences et en adoptant une attitude de veille stratégique, technologique et commerciale
pour répondre à la demande des consommateurs finaux.
Résultats attendus Activités
R 211 Opportunités de marchés rentables et leur 211a Réaliser des études économiques et
potentiel identifiés diagnostics sur les filières, les problématiques
transversales ou segments de filière et les
marchés (12 études filières internationales, 3
nationales et 15 ateliers de restitution
minimum)
211b Assurer une veille commerciale par la
recherche et la diffusion des informations sur
les marchés
R 212 Meilleure connaissance du potentiel de 212a Évaluer le potentiel de production des filières
production et de sa répartition spatiale* agricoles et sa répartition spatiale par le
système de télédétection
212b Mettre en place le dispositif de suivi des
productions par le système de télédétection
R 213 Formules optimales de commercialisation 213 Réaliser des opérations tests de
validées commercialisation
230 Sous-composante 3. PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT DE
SERVICES
Objectif
Créer un cadre favorable à l’investissement privé et offrir aux intervenants/opérateurs commerciaux des filières
de services de qualité, accessibles et répondant à leurs demandes.
Résultats attendus Activités
R 231 Accroissement de l’investissement privé 231a Appuyer la levée des contraintes au
dans les filières commerce et à l’investissement privé
231b Organiser des conférences d’investisseurs (à
partir de A4)
R 232 Amélioration de la disponibilité et de la 232 Organiser des sessions de formation et assurer
qualité des services (commerciaux, la participation à des séminaires (2 par an
juridiques, techniques, gestion) aux minimum)
opérateurs des filières
240 Sous-composante 4. QUALITÉ DES PRODUITS ET DE LEUR COMMERCIALISATION
Objectif
Améliorer la qualité des produits permettant d’accroître les débouchés sur les marchés et de réaliser des gains
de valeur ajoutée
Résultats attendus Activités
R 241 Meilleures connaissances des normes 241 Élaborer des outils didactiques (modules de
qualité par les opérateurs des filières formation) et des outils de communication
(15 affiches, 6 guides, 6 modules)
R 242 Accréditation des laboratoires d’analyse et 242 Renforcer les capacités des laboratoires
disponibilité de services conseils qualité d’analyse et de contrôle (équipements,
formation de prestataires et conseil pour
l’accréditation) 3 prévus minimum
R 243 Qualité des produits maliens caractérisée et 243a Appuyer à l’élaboration de labels qualité et de
promue cahiers des charges
243b Organiser ou participer à des manifestations
promotionnelles
243c Appuyer à la certification des produits (bio ou
commerce équitable)

3.30
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

3.3 PRESTATAIRE DE SERVICES DE LA COMPOSANTE 3 « AMÉLIORATION DE


L’ACCÈS AU FINANCEMENT DES ACTEURS DES FILIÈRES AGRICOLES » -
TERMES DE RÉFÉRENCE

1. CONTEXTE GÉNÉRAL
Le Gouvernement malien, à travers son Ministère de l’Agriculture, encourage dans le cadre de sa
lettre de politique sectorielle, la promotion des filières agricoles de diversification à haute valeur
ajoutée. Cette promotion des filières est considérée comme moyen d’accroissement des emplois et
des revenus en milieu rural et donc comme moyen privilégié de lutte contre la pauvreté.

Dans cette perspective, le gouvernement a initié le Projet Pilote d’Appui à la Valorisation et à la


Commercialisation des Produits Agricoles (PAVCOPA) en 1996 ayant pour objectif majeur de
contribuer à la levée des principales contraintes liées à la valorisation, commercialisation et
transformation des produits agricoles et le Projet Pilote de Promotion de l’Irrigation Privée (PPIP) en
1998 ayant pour objectif principal, la levée des obstacles à l’investissement privé dans la petite et
moyenne irrigation.

Les rapports d’achèvement de ces projets, effectués conjointement par le Gouvernement malien et la
Banque Mondiale, respectivement en 2001 et 2003, ont permis de relever des résultats intéressants et
de tirer les enseignements de ces expériences. Ils ont conduit, dans le cadre de la poursuite et de
l’évolution de cette expérience, à la formulation d’un nouveau programme de développement, le
PCDA (Programme Compétitivité et Diversification Agricole).

Le PCDA a pour buts : (i) d’augmenter la contribution du secteur du développement rural à la


croissance économique du pays, (ii) d’intensifier et de diversifier la production agricole, en vue de
renforcer la sécurité alimentaire et de développer les exportations agricoles et (iii) d’améliorer les
revenus et les conditions de vie des populations rurales.

Le PCDA mettra l’accent sur l’augmentation et la diversification de la production agricole, le


renforcement des capacités d’intervention de l’ensemble des acteurs du secteur, l’accès au crédit et le
développement des infrastructures et équipements de base.

Le Gouvernement malien prévoit l’exécution du programme en une phase de 6 ans qui se


décomposera toutefois en deux sous phases de trois années chacune. Sur la base des actions qui
seront exécutées au cours des années 1 à 3, cette structuration permettra de déterminer précisément
les activités à réaliser au cours de la deuxième sous phase et les impacts finaux attendus du
programme (années 4 à 6).

L’objectif de développement du PCDA sera l’accroissement et la diversification des revenus et des


opportunités économiques en milieu rural, à travers des améliorations dans l’organisation et les
performances des chaînes d’approvisionnement (de la production à la mise en marché) des filières
agricoles, d’élevage et de pêche à vocation commerciale pour lesquelles le Mali jouit d’un avantage
comparatif confirmé.

Le PCDA se propose de parvenir à cet objectif global grâce aux objectifs spécifiques suivants liés à
ses cinq composantes :
▪ Composante 1 : Innovation et Diffusion des techniques et technologie d’irrigation et
de transformation. Cette composante visera à (i) adapter et diffuser des technologies
agricoles à faible coût (dans le domaine de la petite irrigation notamment) ainsi que des
itinéraires techniques d’intensification et des techniques agro-industrielles de transformation
des produits à forte valeur ajoutée ; (ii) à favoriser le développement de techniques et
d’équipements de conservation et de transformation permettant d'augmenter la productivité,
à réguler la production et à améliorer la qualité, afin de mieux répondre aux besoins du
marché et d'augmenter les revenus des divers intervenants et opérateurs au sein des
filières ; (iii) à mettre en place des mécanismes de financement à coûts partagés (matching
grant) et (iv) renforcer les capacités des producteurs (irrigants) des artisans (plombiers,

3.31
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

mécaniciens, fabricants d’équipements..) et des prestataires d’appui (en appui conseil,


conseil de gestion..).
▪ Composante 2 : Amélioration des performances commerciales des filières agricoles.
Cette composante visera à (i) renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux de
différentes chaînes d’approvisionnement, en favorisant le dialogue interprofessionnel et en
promouvant le développement de services appropriés ; (ii) à identifier les opportunités de
marché et à développer les capacités des intervenants privés à approvisionner ces marchés
avec des produits de qualité et de valeur ajoutée croissante ; (iii) à aider les professionnels
au sein des filières visées afin d’approfondir la connaissance des marchés et (vii) à appuyer
la mise en place de systèmes d’informations efficaces sur les marchés.
▪ Composante 3 : Accès au financement. Cette composante visera la facilitation de
l’accès au financement aux différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement et une
meilleure gestion des risques par les institutions bancaires de la place grâce (i) à la mise en
place d’un fonds de garantie partielle, (ii) à la mise à disposition auprès des IMF et banques
concernées d’une assistance technique et (iii) à la promotion d’instruments financiers
novateurs accessibles aux publics visés.
▪ Composante 4 : Infrastructures commerciales. Cette composante visera la réalisation
d’un programme d’infrastructures collectives jugées prioritaires par les intervenants pour
faciliter et développer les marchés des produits agricoles et d’élevage ainsi que le
développement d’un programme de pistes rurales.
▪ Composante 5 : Mise en œuvre et Gestion du Programme. Cette composante visera à
mettre en place la coordination de la mise en œuvre, le système de suivi évaluation, la
communication et la supervision relative à l’exécution du PCDA.

2. OBJECTIFS DE LA COMPOSANTE 3
OBJECTIF GLOBAL DE LA COMPOSANTE 3

Le PCDA vise l’établissement de relations d’affaires pérennes entre les acteurs des filières agro-
industrielles et les institutions de financement (banques, IMF/SFD).

L’objectif global est de faciliter l’accès au crédit et aux services financiers des différents acteurs du
secteur privé et des opérateurs des chaînes d’approvisionnement agricoles, et aussi d’améliorer la
gestion des risques financiers par les institutions financières de la place, impliquées dans le proces-
sus de développement des filières agro-industrielles. Cette composante cherchera également à favo-
riser l’émergence d’intermédiaires financiers locaux (banques, IMFs et Fonds de Garanties existants)
répondant aux besoins variés des acteurs de la chaîne d’approvisionnement (producteurs, commer-
çants, transformateurs, transporteurs, etc.).

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA COMPOSANTE 3

1. Apporter une garantie partielle aux acteurs des filières agricoles

2. Créer un meilleur environnement sécurisant les crédits

3. Diversifier et adapter les produits bancaires et financiers au profit des acteurs des filières
agricoles

3. RÉSULTATS ATTENDUS
Les principaux indicateurs de résultats attendus sont :
▪ Nombre et volume de crédits octroyés aux opérateurs des filières sélectionnées,
▪ Taux de remboursement des crédits garantis,
▪ Nombre de nouveaux instruments financiers et montants par instrument octroyés.

3.32
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

TABLEAU DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE RÉSULTATS POUR LA PÉRIODE 2006 - 2008

No
Indicateurs de résultats TOTAL
d’ordre
1 Un fonds de garantie est créé et opérationnel 1
2 Nombre de crédits octroyés aux opérateurs des filières sélectionnées 15
3 Montants des crédits octroyés aux opérateurs des filières sélectionnées
500
(en millions de F.CFA)
4 Valeur de garanties accordées (en millions de F.CFA) 250
5 Taux de remboursement 90%
6 Nombre de cahiers des charges élaborés et adoptés par les opérateurs
-
des filières
7 Nombre de bulletins d’information sur les marchés diffusés 8
8 Nombre d’outils didactiques élaborés et diffusés 8

4. CHAMP D’APPLICATION DES SERVICES

Le mandat du consultant est d’atteindre les résultats escomptés à travers la mise en œuvre de
la composante 3 du PCDA : « ACCÈS AU FINANCEMENT »

4.1 DESCRIPTION DE LA COMPOSANTE 3


La composante 3 du PCDA vise à assurer un meilleur accès aux moyens de financement des intervenants
privés des filières agricoles retenues, tant au niveau de la production que de la commercialisation. Elle devra
permettre de pallier aux faiblesses identifiées au sein des réseaux bancaires et de micro-finance.

4.1.1 PRÉSENTATION DES SOUS COMPOSANTES :

La composante s’articulera autour de 3 sous composantes :


(i) Mise en place d’un fonds de garantie partielle pour aider les institutions financières à
s’engager plus activement dans le secteur en leur fournissant l’assurance d’une garantie
de remboursement partielle. Ce fonds garantira en priorité les crédits à moyen terme pour
les équipements destinés aux producteurs, aux agro-industriels et aux exportateurs et
garantira aussi le refinancement des Institutions de Micro-Finance (IMF) par les banques
commerciales, La vocation de ce fonds sera de partager le risque avec les institutions
financières pour l’investissement dans les équipements de production, de commercia-
lisation et de transformation. Le Fonds de Garantie est notamment destiné à sécuriser les
banques dans le financement des activités aval (commercialisation, exportation, agro-
industrie) principalement pour le crédit à moyen terme mais aussi pour certaines opérations
à court terme dans leur démarrage. La gestion de ce Fonds de Garantie sera confiée à une
institution financière de garantie reconnue pour son professionnalisme et sa sécurisation.
Enfin, il recherchera des accords avec les Fonds de Garanties sous-régionaux existants en
réassurance et co-assurance pour accroître son impact.
(ii) Assistance technique afin de renforcer les capacités des institutions financières pour
acquérir le savoir-faire et mieux instruire et gérer les dossiers de crédit provenant du
secteur rural. L’assistance technique et le conseil aux banques et aux IMF permettront
d’améliorer l’approche des clientèles par les intermédiaires financiers (reconsidération des
grilles d’analyse des dossiers pour mieux maîtriser les risques). Ils permettront aussi
d’améliorer leur offre et leur performance sur les clientèles concernées (apport de tech-
nologies adaptées, formation des services et des agents de crédit, conception de produits
financiers adaptés, amélioration des garanties, renforcement des organigrammes,
organisation de missions d’étude et d’échanges).

3.33
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

(iii) Développement de produits financiers novateurs (tierce détention, crédit bail) incluant,
en liaison avec les composantes 1 et 4, des interventions à coûts partagés au titre de
l’innovation (fonds d’innovation sur matching grant) pour faciliter l’adoption de technologies
innovantes et/ou relatives aux infrastructures collectives. Des actions pilote visant à
améliorer l’environnement général d’accès au crédit seront ainsi conduites et s’inscriront avec
celles en cours dans d’autres programmes.

4.1.2 PRINCIPES D’INTERVENTION :

Les modalités et principes de mise en œuvre attendus pour la composante 3 sont décrits de manière
résumée ci après et par sous composantes :

SOUS COMPOSANTE 1 : FONDS DE GARANTIE (FG)


1. Une approche pilotée par des professionnels du secteur bancaire : La raison d'être pre-
mière des fonds de garantie est d’apporter un appui aux banques dans le cadre d'un risque
calculé, appui sans lequel les banques n'interviendraient pas. Le PCDA souhaite se doter d’un
tel outil pour assurer la promotion de son action et faire accéder au nécessaire crédit bancaire
les PME des filières agricoles. Le fait que par le passé les fonds de garantie aient été très
souvent gérés par des Projets n'ayant pas les capacités de gestion, n'ayant pas défini de rè-
gles efficaces (la plus élémentaire étant le partage des risques avec la banque), ne recher-
chant pas la pérennité du dispositif, expliquent une grande part des échecs. Aussi et afin de
se prémunir contre le risque de mauvaise gestion du FG, une gestion professionnelle
par un organisme de garantie national et international sera recherchée dans le cadre du
PCDA.

2. Un mécanisme durable du Fonds de Garantie mis en place. Pour assurer sa pérennité, les
comptes du FG devront s’équilibrer et permettre de résoudre l'équation suivante : recettes du
FG (placement des ressources + commissions de garanties perçues+ recouvrement des
impayés) > ou = à débours sur crédits sinistrés).

3. Une approche en complémentarité et synergie avec les fonds de garantie existants. Ces
dernières années, plusieurs fonds de garantie privés professionnels ont été montés dans la
sous région, notamment : le fonds GARI (fonds sous-régional localisé à Lomé), le fonds
FSA, le fonds FAGACE (à Cotonou). Certains de ces fonds régionaux ou sous-régionaux
recherchent aujourd’hui des relais nationaux. Le Fonds de Garantie Hypothécaire du Mali
(FGHM) récemment créé au Mali rentre également dans un courant, marqué par un regain
d’intérêt pour des FG privés (consécutivement à l’échec de nombreux FG publics).

4. Une participation financière majoritaire des banques et une prise significative de ris-
ques. Le choix de promouvoir des FG en créant des institutions financières privées au capital
détenu majoritairement par les banques (Madagascar, projet Burkina et FGHM au Mali) avec
des règles et une gestion professionnelle sera retenu dans le cadre du PCDA. Ceci permettra
à la fois d'assurer le professionnalisme du FG et l'implication des banques au succès de ses
activités.

5. Une contractualisation avec l’institution de garantie. La convention passée avec l’ins-


titution de garantie précisera les conditions d’apport d’un fonds de garantie, le type d’enga-
gements à garantir et les règles de ce fonds. Plusieurs types de conventions pourront être
passées selon la nature des risques à garantir.

6. Une recherche d’un effet de levier via la mise en place du FG. Pour les activités avec
risques moins importants l’engagement propre de l’institution financière de garantie sera
recherché de façon à l’impliquer et à exercer un « effet de levier » plus important.

7. Une motivation pour les Institutions de Fonds de Garantie (IFG) qui pourrait servir
d’organisme d’attribution du FG PCDA à échéance du programme. Les conditions de cette
attribution seront à négocier dans la convention liant le PCDA à l’IFG.

8. Une inscription du fonctionnement dans les règles des institutions financières


partenaires

3.34
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Les objets du Fonds de Garantie et les répartitions possibles proposées sont les suivantes :
▪ Crédit à moyen terme d’équipement des agro-industries et autres opérateurs des filières
retenus par le programme. Montants des prêts compris entre 10 et 100 millions de FCFA.
Montant garanti 50% du prêt.
▪ Crédit à court terme (limité à la première opération) pour des demandes présentant un
risque réel (exportation, transformation), certaines opérations de commercialisation).
Montants des prêts compris entre 10 et 100 millions de FCFA. Risque pris en charge à
hauteur de 30%.

Le fonds de garantie pourrait également couvrir les refinancements des IMF par les banques commer-
ciales ou des cofinancements IMF et banques, voire des crédits faits par les IMF et présentés en
« liste ». Ceci concernerait :
▪ Le refinancement des IMF par les banques pourrait être contre-garanti par le FG. Le
montant garanti serait de 30%.
▪ Le co-financement entre IMF et banques des plus gros dossiers de transformateurs ou de
structures faîtières de commercialisation ou d’approvisionnement. La fourniture d’intrants,
de semences, le stockage/commercialisation de produits seraient concernés.
▪ La garantie sur des dossiers en liste ou en grappes. Le FG ne peut pas gérer une
multiplicité de petits dossiers de crédit. Par contre il peut définir des conditions à respecter
pour des petits dossiers (entre 1 à 5 millions de FCFA par exemple). L’IMF peut alors
présenter une « grappe » de dossiers dont chacun respecte les règles.

Rq : Le refinancement des IMF grâce au Fonds de garantie ne constituerait pas l'objectif premier du
fonds qui est bien d'accorder des garanties pour les crédits bancaires aux entreprises en aval
des filières.

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES PRINCIPALES APPLICATIONS


DU FONDS DE GARANTIE DU PROGRAMME

Type Bénéficiaires Montant Remarques


Crédit MT Agro-industries, exportateurs, services 50% du crédit. Gestion par IFS
aux filières pour leurs investissements Crédits de 10 à
100 millions FCFA
Crédit CT Mêmes bénéficiaires pour des 30% du crédit. Valable pour
opérations d’exportation, de Crédits de 10 à 1ère opération
transformation/commercialisation 100 millions FCFA
Refinancement Banques commerciales pour le 30% du crédit. Cofinancement
IMF (CCT ou refinancement des IMF Crédits de 10 à Réassurance (ARIZ)
CMT) 100 millions FCFA
Cofinancement Gros dossiers de transformateurs ou CCT 30% Intrants, Stockage/
IMF/Banques de structures faîtières de CMT 50% Commercialisation
commercialisation et/ou d’appro. 10 à 100 millions
FCFA

Les IFG potentiel pour la gestion du FG sont, à titre indicatif :


▪ Gestion du fonds par le FGHM. Un audit préalable et approfondi du FGHM déterminera si
il est possible de s’engager avec le FGHM et à quelles conditions.
▪ Création ex nihilo d’un IFG, en liaison avec le PDSF et Mali Finance, au cas où le FGHM
n’est pas retenu.

SOUS COMPOSANTE 2 : ASSISTANCE TECHNIQUE AUX BANQUES, IMF ET AMÉLIORATION DE


L’ENVIRONNEMENT

3.35
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Le PCDA travaillera directement avec les institutions financières pour leur donner une meilleure
connaissance des clientèles concernées et favoriser ainsi une adaptation de leur politique de crédit,
de leurs produits financiers, de leurs outils d’analyse et de maîtrise du risque.

Dans ce cadre les principes d’intervention seront :

1. Recherche de Partenariat et de Collaboration. L’Assistance Technique devra mettre en


œuvre avec les institutions financières et en lien avec les autres programmes spécialisés au
Mali (PDSF, Mali Finance) des programmes de travail sur les différents sujets relatifs à la
composante 3.

2. Accompagner et enrichir la réflexion pour la définition de produits financiers novateurs


dans le domaine visé.

3. Organiser puis se désengager au profit de l’expertise nationale de l’unité de gestion mis


en place par l’opérateur pour la présente consultation.

4. Former et transférer aux publics visés, le savoir faire nécessaire à la pérennisation des
résultats escomptés.

SOUS COMPOSANTE 3 : PRODUITS FINANCIERS NOVATEURS

Le PCDA cherchera à innover en matière de produits financiers de manière à faciliter l’accessibilité


des crédits au public cible. Pour cela, les principes d’interventions principaux seront :
▪ L’établissement préalable d’une situation de référence sur les principaux outils existants,
l’analyse de leurs succès ou faiblesse et la réflexion proposition sur des pistes
d’interventions déjà explorées ailleurs ou nouvelles.
▪ La réalisation d’études de faisabilité sur ces pistes prenant en compte les conditions
réelles des publics visés ainsi que leurs réactions/propositions face à ces pistes
▪ La mise en œuvre des actions pilotes ainsi définies, en condition réplicable et à une
échelle permettant l’analyse de l’expérience.
▪ Le suivi / évaluation participatif de cette approche et le partage des conclusions /
recommandations pour le développement de ces produits nouveaux testés.

Parmi les pistes à explorer, le crédit stockage/commercialisation (warrantage), le crédit bail équipe-
ment ainsi que les assurances calamités agricole seront à privilégier. D’autres pistes jugées néces-
saires dans le contexte malien pourraient compléter la gamme.

4.1.4 PUBLICS VISÉS, ZONE D’INTERVENTION ET FILIÈRES TOUCHÉES

PUBLICS VISES :

D’un point de vue général, le PCDA s’adresse avant tout au secteur privé agricole, à savoir l’ensem-
ble des opérateurs économiques intervenant dans les filières, des producteurs aux exportateurs.

Concernant la composante 3, les publics cibles sont :


▪ les intermédiaires financiers locaux (banques, IMFs et Fonds de Garanties existants)
répondant aux besoins des acteurs des filières visées
▪ les différents niveaux d’acteurs de la chaîne d’approvisionnement (producteurs, commer-
çants, transformateurs, transporteurs, etc.) sur les filières visées mais principalement les
producteurs déjà engagés dans des dynamiques de production commerciale.

3.36
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

ZONES D’INTERVENTION :

Le PCDA est un programme à vocation nationale. La composante 3 sera mise en œuvre de


manière à pouvoir répondre potentiellement à toutes demandes en provenance des publics ciblés.

Une concentration des efforts sera néanmoins réalisée de manière à répondre et à s’articuler au
mieux avec la composante 1 du PCDA qui, dans cette première sous phase, se centralisera dans
les 4 régions suivantes : Bamako/Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti.

Le consultant installera sa représentation en charge de la composante à Bamako.

FILIÈRES TOUCHÉES :

Le PCDA est un programme englobant potentiellement toutes les filières. S'agissant d'un programme
ouvert à la demande, des règles d'éligibilité des filières seront définies de manière précise dans le
manuel de procédures.

Néanmoins et en premier lieu, il est proposé que les interventions du programme - hormis certaines
études générales - soient concentrées sur des filières phares proposées suite aux études, expérien-
ces et ateliers préparatoires: (i) les fruits frais (mangue, banane, papaye) ; (ii) les légumes (haricot
vert, pomme de terre, oignon) et (iv) les agrumes. D'autres filières pourront être sélectionnées en
cours d’exécution. C’est le cas de (i) l’ail ; (ii) de la tomate ; (iii) du coton ; (iv) des oléagineux (sésa-
me et karité) ; (v) du pois sucré ; (vi) de la gomme arabique ; (vii) de la noix de cajou ; (viii) du blé ; (ix)
des produits d’élevage (viande, lait, cuirs et peaux) ; (x) des produits halieutiques et (xi) des plantes
médicinales.

4.1.5 ACTIVITÉS ET TÂCHES À EXÉCUTER PAR LE CONSULTATNT

Les principales activités prévues et tâches à exécuter par le consultant sont présentées ci
après par sous composante. Elles restent indicatives et non exhaustives. Elles sont également
présentées sous forme synthétique en annexe 2 des présents TDR.

POUR LA SOUS COMPOSANTE 1 (FONDS DE GARANTIE) :

Les principales activités consisteront à :


▪ (i) confier la gestion du FG à une institution financière dont c’est le métier pour une bonne
gestion du risque, la pérennisation du FG, la réalisation d’un effet de levier augmentant le
volume des garanties en passant des accords avec des fonds de garantie régionaux (GARI)
ou internationaux (Fonds USAID), la constitution d’une expertise partagée entre l’Institution
du Fonds de Garantie (IFG) et les banques sur les risques des filières ;
▪ (ii) apporter à l’IFG un appui technique et financier au démarrage.

Pour cela les principales tâches seront de :


▪ Réaliser une étude de faisabilité permettant de mesurer à l’occurrence des risques,
déterminer le montant des commissions de garantie, établir le cahier des charges des
opérations (type d’opérateurs et d’opérations couvertes, % des risques pris en garantie,
montants de crédits, procédures…). L’étude de faisabilité doit permettre de lancer un appel
à propositions pour la sélection d’une IFG capable de gérer le FG du programme.
▪ Réaliser les audits opérationnel et financier de l’IFG sélectionnées.

3.37
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

▪ Mobiliser les fonds couvrant les frais (investissement / fonctionnement) nécessaire à la mise
en place et au fonctionnement du FG (notamment la prise en charge du salaire d’un agro-
économiste7 recruté pendant la première année ; passé ce terme, l’expert sera pris en
charge directement par le fonds, sur les résultats de l’activité).
▪ Etablir un calendrier au démarrage du programme par l’IFG et comprenant notamment les
éléments suivants :
▪ Elaboration des documents techniques du fonds : caractéristiques techniques, cahier
des diligences, cahier des conditions générales.
▪ Définition du montage financier et institutionnel du fonds.
▪ Finalisation de la convention avec le gestionnaire du fonds.
▪ Description du système de gestion du fonds : procédures opérationnelles,
administratives et comptables, reporting, contrôle interne et inspection, système
d’informatisation et de gestion (SIG).
▪ Recrutement de l’expert national agro-économiste.
▪ Mise en œuvre et suivi des engagements.

POUR LA SOUS COMPOSANTE 2 (ASSISTANCE TECHNIQUE)

Les principales activités et tâches consisteront à :

1. Mettre en œuvre avec les institutions financières et en lien avec les autres programmes
spécialisés au Mali (PDSF, Mali Finance) des programmes de travail sur différents sujets :
▪ Programmes d’information sur les caractéristiques des filières et les appuis
qu’apporte le programme aux différents intervenants des filières de nature à sécuriser
le crédit.
▪ Apport de nouveaux mécanismes de crédit. Il s’agit de définir des politiques de crédit,
des canevas d’analyse, des produits financiers mieux adaptés pour les banques et
IMF intéressées.
▪ Formation des responsables de crédit et des agents de crédit des banques et IMF à
la connaissance des filières et aux nouvelles technologies de crédit. (Connaissance
des filières, Politique de crédit agricole, Techniques de crédit agricole, Financement
de l’exploitation agricole, Financement de l’aval des filières).
▪ Organisation de missions d’études et d’échanges pour les banques et IMF dans les
pays de la sous-région pour visiter des expériences réussies de financement de
filières (stockage-commercialisation, crédit-bail, Fonds de Garantie, assurance
calamités).
▪ Amélioration des garanties. A titre d’exemple la sécurisation des titres fonciers sous
diverses formes est à rechercher. Cette action doit être menée en lien avec le PDSF.
Des pistes sont à approfondir comme le warrantage ou nantissement de stocks de
produits agricoles bien adaptés aux produits de bonne conservation. D’autres
chantiers seront à ouvrir comme le crédit-bail matériel, les garanties réelles comme le
bail emphytéotique. L’adaptation de ces garanties au contexte rural sera recherchée.

2. Aider à la mise en œuvre des produits financiers novateurs. Ces actions sont détaillées dans
la sous-composante 3 « Produits Financiers Novateurs ». L’ATI devra :
▪ rédiger les TDR des études de faisabilité ;

7
L’expert agro-économiste sera en charge de gérer les garanties accordées au monde agricole sur fonds PCDA.
En particulier, il devra être capable de : (i) vérifier les dossiers reçus et études pour présentation au Comité de
garantie ; (ii) concevoir les notifications ; (iii) saisir le dossier dans le système opérationnel et enregistrer les
modifications de statut des garanties ; (iv) réaliser les garanties ; (v) produire et traiter les indicateurs de
pilotage

3.38
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

▪ sélectionner les prestataires techniques intéressés par ces opérations ;


▪ recruter les différentes expertises nécessaires ;
▪ mobiliser les appuis techniques et financiers nécessaires (fonds de subvention et
d’équipement si besoin) ;
▪ passer les conventions nécessaires ;
▪ suivre les opérations et rendre compte.

3. Recruter et gérer une équipe de gestion (EG) pour la mise en œuvre des actions définies
(Cette Equipe de gestion rendra compte à l’Unité de Gestion du Programme du PCDA):

4. Le programme devra également intervenir pour améliorer l’environnement en s’inscrivant avec


d’autres programmes dans des actions en cours ou en les inspirant :
▪ Renforcement des systèmes de tierce détention.
▪ Mobilisation de ressources pour les banques et IMF.

Ces actions se justifient comme suit :


▪ Installation de sociétés de tierce détention internationales. Cette action concerne les plus
gros clients (transformateurs et exportateurs). Les sociétés de tierce détention sont instal-
lées en ville et assurent le stockage et la garantie sur le stock aux institutions financières
selon les normes techniques professionnelles internationales du warrantage. Les banques
ont rencontré des difficultés avec des sociétés locales. L’installation de sociétés interna-
tionales (grands transitaires) sera recherchée. L’amélioration de la loi et de la supervision
de ces sociétés sera étudiée (action à mener en lien avec le PDSF).
▪ Mobilisation de ressources de refinancement. Cette action est à mener en lien étroit avec le
PDSF et Mali Finance. Elle concerne le développement du refinancement des IMF par les
banques (aide au montage des dossiers à présenter aux banques, intervention du FG), la
création d’organes financiers centraux d’IMF (projet Kafo Jiginew, Nyesegiso à soutenir), le
financement des banques et IMF par les institutions financières internationales (BEI, SFI…),
le financement des banques sur le marché financier sous-régional (déjà initié par le PDSF).
Pour ces actions la composante cherchera à faire intégrer ses préoccupations.

POUR LA SOUS COMPOSANTE 3 : PROMOTION D’INSTRUMENTS FINANCIERS NOVATEURS

Les principales activités et tâches prévues sont :


▪ (i) étude de faisabilité déterminant les actions prioritaires à démarrer (régions, filières, opérateurs à
identifier pour les instruments financiers novateurs retenus),
▪ (ii) information sur le programme pour susciter des demandes d’opérateurs volontaires (fournis-
seurs de matériels et institutions financières pour le crédit bail),
▪ (iii) évaluation et recrutement des opérateurs (gestionnaire du magasin assurant stockage et
commercialisation, institution financière accordant le crédit stockage pour la tierce détention et
institutions financières et fournisseurs de matériels pour les opérations de crédit-bail fournisseur),
▪ (iv) prise en compte des besoins (aménagement magasins / tierce détention, frais d’installation du
fournisseur de matériels / crédit bail et frais du personnel du magasin et de l’IMF attachés à
l’opération),
▪ (v) définition et signatures de conventions pour la phase pilote ;
▪ (vi) étude d’évaluation pour capitalisation et diffusion plus large des actions

Il est prévu d’apporter un appui technique et financier selon le scénario suivant :


▪ réalisation d’une étude diagnostic globale qui permettra d’approfondir la connaissance des
instruments existants et de déterminer les plus intéressants pour réaliser deux des trois
actions pilotes prévues ;

3.39
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

▪ étude de faisabilité permettant de définir dans le détail les deux actions pilotes retenues ;
▪ réalisation des actions pilotes avec des institutions financières candidates et prise en
charge de certains de leurs frais liés au démarrage de ces actions et à leur poursuite si elles
sont concluantes (frais d’équipements, frais de fonctionnement comme frais de personnel
affecté, fonds de crédit et de garantie, autres frais) ;
▪ évaluation des actions pilotes par l’EG en vue de la poursuite, de l’extension ou de la
réorientation (ou arrêt) des actions selon les résultats de l’évaluation.

POUR LE SUIVI / EVALUATION :

Le consultant devra fournir à l’Unité Nationale de Gestion du PCDA les données nécessaires pour le
suivi- évaluation primaire de la composante.

5. DURÉE DU MANDAT DU CONSULTANT


Le mandat de la présente consultation est prévu pour 36 mois.

Une évaluation des actions réalisées et des résultats obtenus par le consultant au bout de cette pério-
de pourra conduire à la négociation de la poursuite de l’intervention pour une nouvelle durée de 3 ans
si la prestation s’est avérée concluante.

Les critères d’évaluation du consultant pour la poursuite de son intervention après les 3 ans seront
basés sur le taux de réalisation des principaux résultats attendus et indicateurs mentionnés au
chapitre III des présents TDR.

6. PARTENARIATS
Dans le cadre de sa mission, le consultant devra nouer des partenariats avec d’autres programmes et
institutions (PDSF, Mali Finance, Associations professionnelles) pour certaines de ses actions.

La proposition technique devra mentionner les pistes de partenariats envisagées.

7. MOYENS À METTRE EN ŒUVRE


Le consultant devra au minimum mettre en œuvre les moyens humains suivants :
▪ Un expert international dans le secteur banque/microfinance avec une expérience de
10 ans dans les secteurs concernés et une expérience réussie dans la mise en œuvre de
programmes similaires. L’Assistant Technique international sera présent de façon
permanente pendant les 18 premiers mois du programme puis à raison de 2 mois par
année restante (soit 20 mois au total répartis sur les 3 premières années du programme).
▪ Un expert national, avec une expérience de 10 ans dans les secteurs concernés et une
expérience réussie dans la mise en œuvre de programmes similaires et capable de prendre
le relais de la direction de l’unité de gestion de la composante lors du départ de l’expertise
internationale. Engagé après le premier semestre du démarrage de l’opération, l’expertise
nationale sera présente à plein temps jusqu’à la fin du contrat (soit 30 mois au total pour les
3 premières années)
▪ Un assistant de direction et du personnel d’accompagnement

Le consultant précisera dans son offre le rôle du personnel proposé et jugé nécessaire pour la mise
en œuvre de son mandat.

D’autre part, le consultant présentera dans son offre technique et budgétisera dans son offre
financière les activités et les frais y afférents qu’il compte mettre en œuvre pour atteindre les
résultats de la composante 3 ci-dessus présentés. Ceci inclura notamment, les frais de bureau-
tique, de logistique (véhicule…), d’études…à mettre en oeuvre. Afin d’assurer l’ensemble de la pres-
tation demandée.

3.40
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Le consultant présentera dans son offre technique un calendrier indicatif d’exécution.

8. QUALIFICATIONS REQUISES
L’opérateur qualifié devra posséder une expérience confirmée dans le secteur bancaire et de la
finance ainsi qu’en matière de développement du secteur privé oeuvrant dans le secteur rural.

Il devra avoir à son actif au minimum une expérience réussie dans le domaine de la mise en place
de fonds de garantie ainsi que dans le développement de produits financiers novateurs en
faveur des acteurs du monde rural.

La connaissance des institutions financières de la sous région et des programmes et interve-


nants dans le domaine au Mali sera un plus significatif.

L’opérateur devra également disposer d’une bonne expérience dans les domaines du conseil
technique et de la gestion d’opérations en maîtrise d’oeuvre.

L’opérateur pourra s’associer à d’autres bureaux (nationaux ou internationaux) hors de la liste


restreinte ainsi qu’à toutes structures privées ou étatiques pouvant permettre d’améliorer son offre.

9. FORMATION
Les résultats attendus, activités et tâches à mener par le consultant en matière de formation sont
décrits dans le chapitre précédent et principalement au niveau de la sous- composante 2.

10. RAPPORTS ET CALENDRIER


Le consultant fournira à l’Unité Nationale de Gestion du PCDA des rapports trimestriels, semestriels
d’activités ainsi qu’un rapport annuel dans un format préalablement validé par le Maître d’Ouvrage.

Un rapport spécifique sera également fourni par le consultant pour la préparation de la tenue des
comités de pilotage, ou au minimum un bilan technique, organisationnel et financier servira de base
aux propositions budgétisées d’activités proposées pour l’année suivante. La aussi, le plan du rapport
sera préalablement validés par le Maître d’Ouvrage.

Le consultant sera enfin tenu de fournir tous types de compte rendu ou rapport relatif à l’exécution de
sa composante sur demande de l’Unité Nationale de Gestion du PCDA ou sur sa propre initiative.

Comme précisé au chapitre VII, le consultant présentera dans son offre technique un calendrier
indicatif d’exécution sur la base de sa connaissance du terrain et de la méthodologie propo-
sée. Ce calendrier devra s’articuler de manière cohérente, sur 3 ans, avec le budget présenté dans
l’offre financière.

11. DONNÉES, SERVICES LOCAUX, PERSONNEL ET INSTALLATION FOURNIS


PAR LE CLIENT

Aucune mise à disposition n’est prévue par le client.

3.41
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

ANNEXES AUX TDR


Annexe 1 : Pour information, le fonds à l’innovation est présenté dans l’encadré ci
après. Ce fonds sera géré dans le cadre de la mise en œuvre de la
composante 1. Néanmoins des articulations sont à prévoir autour de
ce fonds entre les composantes 1, 2 et 3.

Fonds d’innovation, une aide incitatrice à la modernisation de l'agriculture (matching grant)

La promotion des innovations est assurée dans le cadre du projet par le moyen d'opérations tests ou
de démonstration à coûts partagés, soit au niveau des exploitations (parcelles de démonstration de la
composante 1), soit au niveau de la commercialisation en aval 2). Dans cette mesure, il n'y a pas lieu
de prévoir dans le projet de mécanisme de subvention additionnel pour la prise en charge du risque
associé à l'introduction de nouvelles technologies non encore testées.

En revanche, l'introduction de nouvelles technologies au niveau des petits producteurs (technologies


d'irrigation adaptées) et des petits transformateurs (moulins, etc.) peut impliquer, outre l'acquisition
d'équipements, des travaux d'aménagement sommaires (château d'eau, forage manuel ou canaux de
distribution, dans le cas de l'amélioration des systèmes de petite irrigation; aire cimentée ou couverte
dans le cas d'unités de petite transformation). Ces travaux, bien que s'inscrivant dans le cadre
d'investissements fortement rentables, dépassent les capacités contributives des exploitants, et ne
pourront vraisemblablement pas être financés par les banques ou organismes de micro-crédit, dans
la mesure où ils doivent être amortis sur des périodes relativement longues (la durée de vie des
aménagements étant d'au moins 10 ans, dans la plupart des cas). Il était donc nécessaire de prévoir
un matching grant pour permettre aux petits exploitants et petits transformateurs de moderniser leurs
technologies, en réduisant la contrainte de financement particulièrement sévère pour eux, lorsque
l'investissement combine un nouvel équipement et des travaux d'aménagement pour son installation.
Ce matching grant permettra d'une part d'élargir la demande solvable en technologies innovantes et
favorisa l’adoption des technologies, donc l'impact du projet, et s'inscrit, d'autre part, dans l'objectif
national de réduction de la pauvreté rurale.

Les matching grants seront à la fois ciblés, quant à leur objet et aux bénéficiaires, et plafonnés, afin
d'assurer une répartition optimale des ressources. Ils pourront concerner tous les travaux
d'aménagement directement liés à l'introduction de nouveaux équipements (forages, château d'eau,
ouvrage de distribution pour l'irrigation ; magasin, aire de séchage, abri, etc., pour les équipements
post-récolte). L’octroi du matching grant pourra être conditionné par l'obtention d'un crédit pour
l'équipement auquel il est lié (l'accord de l'organisme de crédit fera partie du dossier de
demande de matching grant). Le matching grant couvrira au maximum 70 % du coût de
l'aménagement concerné pour les petits exploitants (le solde étant apporté en nature par les
bénéficiaires, notamment sous forme de travail, ou couvert par le crédit). L'éligibilité sera ciblée sur les
exploitations de petite taille, et le montant maximal de la subvention sera plafonné, par exemple à 150
000 fcfa (300 US$) pour les technologies d’irrigation, ce qui correspond à 70% du coût d'un château
d'eau pour une exploitation d'1/4 d'hectare et à environ 200 000 fcfa (400 US$) pour les technologies
de transformation. Il y a lieu à cet égard de distinguer entre les bénéficiaires individuels (cas de
l'amélioration des systèmes d'irrigation) et collectifs (cas des groupements d'exploitants pour le
stockage ou la transformation des produits) Dans le cas de bénéficiaires individuels, on peut
envisager que l'accès au matching grant soit réservé aux exploitants de moins d'1/2 hectare (dans la
mesure où ce critère s'avère facilement vérifiable), étant entendu qu'un exploitant ne peut présenter
qu'un seul dossier et obtenir qu'un seul matching grant Dans le cas de bénéficiaires collectifs, comme
c’est souvent le cas dans le domaine de la transformation agricole, le montant maximal pourra être de
200 000 fcfa par membre du groupement solidairement engagé dans le crédit, avec un nombre
plafond de 10 membres (soit un maximum de 2 M fcfa/groupement).

Le manuel de procédure précisera les modalités de mise en œuvre du matching grant. Un dossier de
demande pourrait être composé de : (i) l'attestation de l'organisme de crédit indiquant que
l'équipement correspondant fera l'objet d'un crédit ; (ii) d'une note du fournisseur de l'équipement
indiquant que l'installation de l'équipement nécessite un aménagement, accompagné d'un descriptif
précis de cet aménagement ; (iii) d'un devis du coût de réalisation de l'aménagement établi par le

3.42
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

fournisseur d'équipement, etc. L'opérateur régional devra approuver les documents ci-dessus, et
effectuer un rapide calcul de rentabilité prévisionnelle démontrant la faisabilité économique de
l'opération. Le circuit d'approbation de la demande pourrait être le suivant : (i) l'initiative de la
demande est prise par le bénéficiaire aidé de son fournisseur d'équipement ; (ii) le dossier est soumis
à l'approbation de l'opérateur régional, qui vérifie l'éligibilité, et la réalité du besoin et du coût estimé,
et la rentabilité ; (iii) la décision d'octroi pourra être prise par une commission régionale au vu du
dossier de demande visé par l'opérateur (cette commission fera, si besoin, la sélection des dossiers
en fonction du montant de subvention disponible), ou bien être déléguée à l'opérateur ; (iv) le
paiement de la subvention sera effectué directement par l'opérateur régional au fournisseur
d'équipement, après constat de la réalisation de l'aménagement.

3.43
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 3

Annexe 2 : Résultats attendus et activités à mener par sous


composantes :
310 Sous-composante 1. MISE EN PLACE D’UN FONDS DE GARANTIE PARTIELLE
Objectif
Partager avec les institutions financières le risque lié au crédit à moyen terme pour l’investissement dans les
équipements de production, de commercialisation et de transformation
Résultats attendus Activités
R 311 La structure de gestion du fonds est 311a Etude de faisabilité
identifiée et ses procédures et mécanismes 311b Audit du FGHM
de fonctionnement sont définis
R 312 Le fonds est mis en place au niveau d’une 312a Etude des instruments de gestion du fonds
institution financière 312b Mise en place des instruments de gestion du
fonds
312c Mise en place des instruments de suivi
312d Elaboration des conventions et mise en place
des organes de gestion du fonds
R 313 Le fonds est opérationnel et l’accès au crédit 313 Dotation du fonds et étude des dossiers de
des opérateurs des filières est facilité crédit
320 Sous-composante 2. ASSISTANCE TECHNIQUE
Objectif
Améliorer l’offre de services de financement par les institutions financières (banques commerciales, IMF/SFD)
en renforçant leurs capacités pour l’instruction et la gestion des dossiers de crédit qui leurs seront adressés
Résultats attendus Activités
R 321 Les dossiers de crédit sont techniquement 321a Développer une synergie avec des
bancables programmes similaires
321b Identifier les structures d’étude et de suivi
(SES)
321c Faciliter les interactions entre opérateurs des
filières et IF
R 322a et b Les banques et IMF apprécient mieux 322a Evaluer les besoins de formation des SES et
les risques du secteur agro-industriel banques/IMF
R 322c Les capacités managériales des 322b Assurer la formation des banques/IMF/SES
opérateurs des filières sont renforcées 322c Contribuer à la formation à la gestion des
marchés opérateurs des filières
330 Sous-composante 3. PROMOTION D’INSTRUMENTS FINANCIERS NOVATEURS
Résultats attendus Activités
Objectif
Permettre aux bénéficiaires du programme de disposer de nouveaux produits financiers d’accès au crédit et de
tester des innovations développées en limitant les risques qui y sont liées
R 331 Des instruments de financement novateurs 331 Réaliser une étude diagnostic des instruments
sont proposés potentiellement novateurs applicables au
contexte malien et des conditions de leur
introduction au Mali
R 332 Les systèmes de tierce détention et de 332a Réaliser une étude de faisabilité pour les
crédit-bail sont améliorés et disponibles pour systèmes de tierce détention et de crédit-bail
les opérateurs des filières agro-industrielles 333b Suivant résultats de l’étude, conduire une
action-pilote avec des opérateurs
R 333 Une aide à l’innovation est opérationnelle 333 Mettre en place les dotations de fonds pour les
nouveaux instruments financiers

3.44
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 4

ANNEXE 4 AUDIT DES ÉTATS FINANCIERS


› des dons japonais TF052106 et TF052804
› l’audit du crédit pour l’exercice précédant le 31 décembre 2006
› les exercices 2007 et 2008 –
TERMES DE RÉFÉRENCE

1. CONTEXTE
Dans le cadre de la préparation du Programme Compétitivité et Diversification Agricole (PCDA), le
Gouvernement du Mali a sollicité et obtenu auprès de l’IDA, deux dons japonais TF052106 et
TF052804.

Ces dons étaient destinés principalement à financer la réalisation d’études nécessaires à la prépa-
ration du PCDA. La plupart des études étant réalisées ou sont en cours de finalisation, il a été retenu
de réaliser l’audit des deux dons de même les trois premiers exercices du programme.

2. OBJECTIF DE L’AUDIT
L’audit des états financiers doit permettre à l’auditeur d'exprimer une opinion professionnelle sur la
situation financière des Dons Japonais TF052106 et TF052804 octroyés dans le cadre de la prépa-
ration du Programme Compétitivité et Diversification Agricole (PCDA) et des trois premiers exercices
de l’exécution du programme.

L’auditeur exprimera également une opinion unique pour chaque Don et sur chaque exercice, les
relevés de dépenses (états certifiés de dépenses) d'une part et, d'autre part le Compte spécial et le
Compte de projet pour les fonds reçus respectivement des bailleurs de fonds et du Gouvernement et
les dépenses effectuées.

Les états financiers, tenus par la Coordination du PCDA sont établis de manière à rendre compte des
transactions financières relatives à la préparation et à l’exécution du Programme qui dispose de
diverses sources de financement: Gouvernement, Bailleurs de fonds, etc.

3. ÉTENDUE DE LA MISSION
3.1 AUDIT DES ÉTATS FINANCIERS

L'audit des états de chaque Don et de chacun des trois premiers exercice du programme se fera con-
formément aux normes internationales d'audit (International Standards on Auditing - ISA) et donnera
lieu à tous les tests, vérifications et contrôles que l'auditeur jugera nécessaires en la circonstance.
L'auditeur retenu, s'assurera entre autre que :
▪ Toutes les ressources ont été employées conformément aux dispositions des accords de
Dons applicables, dans un souci d’économie et d’efficience, et uniquement aux fins pour
lesquelles elles ont été fournies. Les accords de financement applicables sont les Accords
de Don respectifs (TF052106 et TF052804) ayant servis à préparer le PCDA et le crédit du
programme.
▪ Les fonds de contrepartie (le Budget national) ont été utilisés conformément aux disposi-
tions des accords de financement applicables, dans un souci d’économie et d’efficience, et
uniquement aux fins pour lesquelles ils ont été fournis.
▪ Les biens et services financés ont fait l’objet de marchés passés conformément aux dispo-
sitions des accords de financement applicables et ont été proprement enregistrés dans les
livres comptables.

4.45
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 4

▪ Tous les dossiers, comptes et écritures nécessaires ont été tenus au titre des différentes
opérations relatives au Projet. Il devrait exister des relations de correspondance évidentes
entre le livre des comptes et les rapports présentés aux bailleurs de fonds.
▪ L’état de rapprochement entre les montants sous la rubrique « Fonds reçus des bailleurs de
fonds du Projet » et les montants encaissés au titre des décaissements des bailleurs de
fonds ont été correctement préparés et présentés en annexe aux états financiers du projet.
Cet état de rapprochement devrait indiquer le mode de décaissement (Avance sur Compte
spécial, réapprovisionnements par relevés de dépenses, paiements directs, etc.).
▪ Les comptes du Programme ont été préparés sur la base de l’application systématique des
normes comptables en vigueur, et donnent une image fidèle de la situation financière du
Programme à la fin de chaque exercice, ainsi que des ressources reçues et des dépenses
effectuées au cours de l’exercice clos à cette date.

3.2 ÉTATS FINANCIERS DU PROGRAMME

Les états financiers du Programme devraient comprendre :


▪ un état des ressources (fonds reçus de l’IDA, du Gouvernement -- fonds de contrepartie --)
et emplois (dépenses engagées au cours de l’exercice considérée par source de finance-
ment, composantes, grandes rubriques et catégories);
▪ une situation patrimoniale indiquant les fonds cumulés du programme, les soldes bancaires,
les autres actifs du programme et les engagements, le cas échéant;
▪ les notes sur les états financiers reprenant les principes comptables utilisés et présentant
une analyse détaillée et expliquée des principaux comptes;
▪ les états de rapprochement du Compte spécial et du Compte de Projet.

3.3 RELEVÉ DES DÉPENSES

L’auditeur est tenu de vérifier, outre les états financiers du programme, tous les relevés de dépenses
présentés à l’appui des demandes de retrait au cours de la préparation du programme. Il doit procéder
à tous les contrôles et vérifications qu’il juge nécessaires en la circonstance et s’assurer surtout que
les procédures de contrôle interne en place pour l’utilisation des états certifiés de dépenses sont adé-
quates et fiables.

Il devra examiner ces dépenses avec soin pour déterminer si : i) elles sont admissibles au regard des
accords de financement et eu égard, si nécessaire, au rapport d’évaluation ; et ii) elles sont raisonna-
bles au regard des activités de préparation du programme ; ceci permettra à l’auditeur de donner son
appréciation sur le niveau des dépenses par rapport au programme de travail.

Lorsqu’il est établi que des dépenses non admissibles ont été incluses dans des demandes de retrait
de fonds et remboursées, l’auditeur devra l’indiquer. Une liste des différentes demandes de retrait de
fonds sur présentation de relevés de dépenses en spécifiant le numéro de référence et le montant
correspondant accompagnera l’opinion séparée sur les états certifiés de dépenses. Le montant total
des retraits effectués au vu de relevés de dépenses devrait correspondre à celui figurant sur l’état de
rapprochement global des décaissements des bailleurs de fonds décrit précédemment.

3.4 COMPTES SPÉCIAUX

L’auditeur est tenu de vérifier, en sus des états financiers du programme, les mouvements de fonds
sur les Comptes spéciaux du Programme sur la base des états de rapprochement préparés par la
Coordination. Les Comptes spéciaux recouvrent :
▪ les dépôts et les reconstitutions opérés par les bailleurs de fonds,
▪ les paiements effectués en réponse à des demandes de retrait,
▪ les intérêts que peuvent rapporter les soldes et qui reviennent à l’emprunteur,
▪ les soldes à la fin de chaque exercice.

4.46
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 4

3.5 COMPTE DE PROJET

L'auditeur est tenu de vérifier également, les mouvements de fonds sur le Compte de Projet du Pro-
gramme sur la base des états de rapprochement préparés par la Coordination. Le Compte de Projet
recouvre la dotation annuelle initiale et les reconstitutions opérées par le Trésor Public.

L’auditeur doit se faire une opinion séparée sur le respect des procédures des bailleurs de fonds et du
Gouvernement et sur le solde des Comptes spéciaux et du Compte de Projet en fin d’exercice. Il doit
chercher à établir si les transactions financières effectuées pendant la période considérée, de même
que les soldes à la fin de cette période, étaient admissibles et correctes, vérifier si les Comptes spé-
ciaux et le Compte de Projet ont été gérés et utilisés conformément aux accords de financement et les
procédures de l'Emprunteur et si les contrôles internes applicables à ce mode de décaissement sont
adéquats.

Les états de rapprochement des Comptes spéciaux et du Compte de Projet dûment préparés par la
Coordination devront obligatoirement accompagner l’opinion séparée de l’auditeur sur l'utilisation des
ressources qui y ont transitées.

3.6 SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE

L’auditeur est tenu de procéder à un examen exhaustif et approfondi du système de contrôle interne
allant au delà de la revue standard qu’il effectue normalement dans le cadre d’un audit classique. Le
but de cet examen est d’obtenir une compréhension suffisante des règles et procédures de gestion
administrative, comptable, financière et budgétaire en place et vérifier que ces règles et procédures
sont adéquates et fiables, mises en application, et fonctionnent correctement.

L’auditeur appréciera plus particulièrement : i) les systèmes comptables et d’information pour déter-
miner s’ils sont adéquats ; et ii) la capacité du personnel comptable et financier à gérer efficacement
le programme. Les conclusions de cet examen seront consignées dans un rapport séparé (Lettre à la
Direction ou Management letter) à l’attention de la coordination du programme dans lequel il rendra
compte de toutes les faiblesses et autres défaillances du système, évaluera les risques liés aux défail-
lances du contrôle interne et fera des recommandations pratiques et pertinentes pour son améliora-
tion. La lettre à la direction couvrira et ne sera pas limitée aux :
▪ commentaires et observations sur les dossiers, systèmes et contrôles comptables
examinés pendant l’audit;
▪ carences particulières et les points faibles des systèmes et des contrôles, et présentera des
recommandations en vue de leur amélioration;
▪ degré de conformité à chacune des clauses financières de l’accord de financement et
présentera des commentaires, le cas échéant, sur les facteurs internes et externes affectant
le respect de ces clauses;
▪ questions qui auront attiré l’attention durant l’audit parce qu’elles pourraient avoir un effet
notable sur l’exécution du programme.

3.7 RAPPORTS DE L’AUDITEUR

L’auditeur sera tenu de fournir :


▪ le rapport d’audit/rapport succinct qui contiendra une opinion professionnelle unique des
auditeurs sur : (i) les états financiers du Programme, les états financiers proprement dits et
les notes sur les états financiers; (ii) les états certifiés de dépenses (ECD) relatives à l’exac-
titude et l’éligibilité des dépenses ayant donné lieu à des retraits au vu de relevés de dépen-
ses, ainsi que le degré de fiabilité des relevés de dépenses comme base de décaissement
des ressources du crédit, (iii) les Comptes spéciaux et (iv) le Compte de Projet, relative à
l’utilisation rationnelle et appropriée des fonds qui y sont déposés.
▪ le rapport sur le contrôle interne (Lettre à la direction ou Management Letter) rendant comp-
te de toutes les faiblesses du système, évaluant les risques liés à ces défaillances et propo-

4.47
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 4

sant des recommandations pertinentes et pratiques, assorties d’un plan d’actions et d’un
chronogramme de mise en application.

Le rapport d’audit et le rapport sur le contrôle interne dûment approuvés par la Coordination
devraient parvenir à l’IDA et aux autres bailleurs de fonds dans les six (6) mois suivant la clô-
ture de chaque Don ou de chaque exercice. L’auditeur devrait présenter le rapport en plusieurs
exemplaires au Gouvernement et trois (3) exemplaires, au moins, desdits rapports seront remis à
l’IDA et autres /bailleurs de fonds.

3.8 POINTS GÉNÉRAUX

L'auditeur doit avoir accès à tous les documents juridiques, au rapport d’évaluation du Projet (PAD), le
Manuel de procédures d'exécution, le Manuel de procédures administratives, comptables et financiè-
res échanges de correspondance, aux rapports de supervisions et autres éléments d’informations liés
au Programme et jugés nécessaires par lui. Il doit aussi obtenir la confirmation des montants décais-
sés et dus à l’IDA et aux autres bailleurs de fonds. Le Chargé du Projet à la Banque peut aider l’audi-
teur à obtenir ces confirmations.

Il est extrêmement souhaitable que l’auditeur ait pris connaissance des Directives sur l’établissement
des rapports financiers et la révision des comptes des projets financés par l’IDA, qui récapitulent les
exigences en matière de préparation de rapports financiers et d’audit. Le Manuel de Comptabilité
générale Information financière et audit (Financial Accounting, Reporting and Auditing Handbook --
FARAH -- éd. 1995) de la Banque mondiale devra être obligatoirement consulté.

L’auditeur devrait aussi avoir pris connaissance du Manuel des décaissements et la nouvelle directive
sur les audits de la Banque mondiale. Ces deux documents devront lui être fournis par la Coordination
Les Directives similaires des autres bailleurs de fonds seront obtenus auprès de leurs représentants
mandatés.

Lieu : Bamako et autres sites d’exécution du projet, à savoir : régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou
et Mopti.

Durée du contrat : 4 semaines par exercice à auditer.

4.48
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
ANNEXE 5 BUDGET DÉTAILLÉ DU PROJET
Budgets IDA + Gouvernement
MALI – PCDA % % Total
(cfa franc ‘000) (US $ ‘000) Foreign Base
BUDGET – SOMMAIRE PAR COMPOSANTE Exchange Costs
Local Foreign Total Local Foreign Total
1. Demonstration and dissemination of
4 299 890 890 400 5 190 290 8 113 1 680 9 793 17 22
irrigation and value-adding technologies

2. Improvement of Agricultural supply chains 1 894 220 1 662 080 3 556 300 3 574 3 136 6 710 47 15

3. Access to financing 962 798 539 063 1 501 861 1 817 1 017 2 834 36 6

4. Market-oriented infrastructures 5 185 743 5 184 513 10 370 256 9 784 9 782 19 567 50 44

5. Project management and M&E 1 937 680 845 032 2 782 712 3 656 1 594 5 250 30 12
5.1

Total BASELINE COSTS 14 280 331 9 121 088 23 401 419 26 944 17 210 44 154 39 100

Physical Contingencies 340 864 418 541 759 405 643 790 1 433 55 3

Price Contingencies 641 092 347 840 988 932 1 210 656 1 866 35 4

Total PROJECT COSTS 15 262 287 9 887 469 25 149 756 28 797 18 656 47 452 39 107

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET – SOMMAIRE PAR CATÉGORIE BUDGÉTAIRE
(US$ ‘000)
IDA The Government Total Local
For. Exch. (Excl.
Amount % Amount % Amount % taxes)
1. Investment Costs 43 277.7 96.0 0.0 43 277.7 93.0 18 560.6 24 717.0
A. Civil Works 14 342.7 31.8 0.0 14 342.7 30.8 6 904.2 7 438.5
B. Equipment 2 980.3 6. 0.0 2 980.3 6.4 2 952.8 27.5
C. Vehicles 295.1 0.7 0.0 295.0 0.6 295.0 0.0
D. Grants 1 828.0 4.1 0.0 1 828.0 3.9 1 828.0 0.0
E. Training 4 284.0 9.5 0.0 4 284.0 9.2 939.0 3 344.9
i. Local training 3 511.1 7.8 0.0 3 511.1 7.5 166.1 3 344.9
ii. International training 772.9 1.7 0.0 772.9 1.7 772.9 0.0

F. Technical assistance 18 547.6 41.1 0.0 18 547.6 39.8 4 641.5 13 906.1


5.2

i. Local technical assistance 13 906.1 30.8 0.0 13 906.1 29.8 0.0 13 906.1
ii. International technical assistance 4 641.5 10.3 0.0 4 641.5 10.0 4 641.5 0.0

G. Project Preparation Facility 1 000.0 2.2 0.0 1 000.0 2.1 1 000.0 0.0

2. Recurrent Costs 1 810.8 4.0 1 508.1 45.4 3 318.9 7.1 72.7 3 246.3
A. Operating Costs 1 810.8 4.0 1 508.1 45.4 3 318.9 7.1 72.7 3 246.3
i. Salaries 1 810.8 4.0 249.5 12.1 2 060.3 4.4 0.0 2 060.3
ii. Operations and maintenance costs 0.0 0.0 1 258.6 100.0 1 258.6 2.7 72.7 1 186.0

Total Recurrent Costs 1 810.8 4.0 1 508.1 45.4 3 318.9 7.1 72.7 3 246.3

Total PROJECT COSTS 45 088.5 100.0 1 508.1 3.2 46 596.6 100.0 18 633.2 27 963.3

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET SOMMAIRE PAR COMPOSANTE
IDA + Gouvernement (US$ ‘000)
Toutes les composantes 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
S / Total Composante 1 / IDA 1 073.044 1 693.031 2 278.922 1 692.633 1 788.188 1 821.330 10 347.149
S / Total Composante 2 / IDA 794.446 1 278.568 1 215.554 1 259.556 1 580.888 945.336 7 074.349
S / Total Composante 3 IDA / IDA 451.431 282.575 570.826 216.310 200.137 203.539 1 924.818
S / Total Composante 3 IDA / Gouvernement 500.000 500.000 1 000.000
S / Total Composante 4 / IDA 3 801.632 8 648.234 6 265.680 1 105.049 1 077.228 600.161 21 497.984
S / Total Composante 5 / IDA 2 335.137 612.412 687.520 633.411 651.542 688.046 5 608.070
Grand Total Projet 8 955.689 12 514.822 11 518.502 4 906.959 5 297.984 4 258.413 47 452.370
5.3

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE
IDA (US$ ‘000)
Composante 1 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
A. 110 – Demonstration and promotion of innovation 1 028.7 1 353.9 1 752.4 1 039.6 1 165.2 1 185.0 7 524.6
1. 111 – Implementation and Operationalization of CDDP 887.5 902.6 917.9 933.5 949.4 965.5 5 556.4
2. 112a – Implementation and Monitoring of DTIP 80.7 328.2 417.2 826.1
3. 112b – Implementation and Monitoring of Demonstration 60.5 123.1 312.9 496.5
4. 113 – Analysis, Validation and Dissemination of Technologies 104.3 106.1 215.8 219.4 645.6
B. 120 – Capacity-Building for Private Operators, PO 44.4 246.9 359.7 334.8 245.4 197.5 1 428.6
1. 121 – Training Sessions for Producers and other individual 63.6 64.7 65.8 194.2
2. 122 – Institutional Support to Professional Organisation 20.2 41.0 73.0 116.7 97.1 98.7 446.7
3. 123 – Promotion of Private Advisory Services 164.8 213.6 80.2 34.0 492.6
5.4

4. 124 – Support to Advisory Services Development 24.2 41.0 41.7 42.4 17.3 166.6
5. 125 – Production of Methodological manuals and tools 31.3 31.8 32.4 32.9 128.4

C. 130 – Support to dissemination of innovations (FII) 92.3 166.9 318.2 377.6 438.9 1 393.9
1. 131 – Matching Grants for Irrigation Sub-Projects 51.3 104.3 212.2 269.7 329.2 966.6
2. 132 – Matching Grants for Post Harvest Sub-Projects 41.0 62.6 106.1 107.9 109.7 427.3
S / Total Composante 1 1 073.04 1 693.03 2 278.92 1 692.63 1 788.19 1 821.33 10 347.15

FII – Répartition par guichet FII – Répartition par catégorie (FCFA)


Arrondi à
1 $ US 500 FCFA Catégorie « A » Catégorie « B » Catégorie « C »
(FCFA)
(50 %) (30 %) (20 %)
Projets de développement de l’irrigation 966.621 483 310 303 480 000 000 240 000 000 144 000 000 96 000 000
Catégorie « D » Catégorie « E » Catégorie « F »

ANNEXE 5
(25 %) (50 %) (25 %)
Projets de développement des activités post-récoltes 427.295 213 647 629 210 000 000 52 500 000 105 000 000 52 500 000
1 393.916 696 957 932 690 000 000
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE
IDA (US$ ‘000)
Composante 2 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
A. 210 – Supply Chains and Markets Knowledge Man 549.380 530.874 430.375 351.766 427.871 193.763 2 484.028
1. 211 – Supply Chains and Markets Studies 215.315 259.078 279.128 171.427 190.524 193.763 1 309.236
2. 212 – Production Monitoring 334.066 220.514 46.939 21.216 21.577 644.311
3. 213 – Operational tests on Marketing 51.282 104.308 159.122 215.769 530.482
B. 220 – Interprofessional Consultation 103.876 505.643 485.032 423.264 449.879 263.325 2 231.019
1. 221 – Support to interprofessional Consultation 73.621 156.924 190.884 257.778 262.160 52.665 994.030
2. 222 – Defining Business Plans for Supply Chains 297.437 181.496 478.933
3. 223 – Counselling and Assistance to the Supply
30.255 51.282 112.653 165.487 187.719 210.660 758.056
Chains
C. 230 – Promotion of Private Investment 30.255 77.949 47.982 58.345 59.337 27.430 301.297
5.5

1. 231 – Private Sector Investment Promotions 30.255 47.180 16.689 26.520 26.971 27.430 175.045
2. 232 – Training for Private Sector Providers 30.769 31.292 31.824 32.365 126.252
D. 240 – Quality of Products and Marketing 110.935 164.103 252.165 426.182 643.802 460.819 2 058.005
1. 241 – Communication Tools 60.510 61.539 62.585 63.649 64.731 313.013
2. 242 – Capacity Building for Laboratories 48.764 49.593 50.436 148.793
3. 243 – Studies on Labels and Characterization 50.425 102.564 140.816 312.940 528.635 460.819 1 596.199

S / Total Composante 2 794.446 1 278.568 1 215.554 1 259.556 1 580.888 945.336 7 074.349

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE IDA (US$ ‘000)
Composante 3 IDA 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
A. 310 – Implementation of the Guarantee Fund 120.34 20.51 140.85
1. 311 – Feasibility Study 120.34 120.34
2. 312 – Study on Implementation Modalities 20.51 20.51
3. 313 – Fund Endowment
B. 320 – Technical Assistance 280.67 200.52 203.93 216.31 200.14 203.54 1 305.11
1. 321 – International Technical Assistance 218.14 157.45 160.12 171.76 165.61 168.43 1 041.51
2. 322 – Training 62.53 43.08 43.81 44.55 34.52 35.11 263.60
C. 330 – Promotion of Innovative Fin. Instruments 50.43 61.54 366.89 478.86
1. 331 – Diagnostic Study 50.43 50.43
2. 332 – Studies 61.54 166.89 228.43
3. 333 – Matching Grant 200.00 200.00
S / Total Composante 3 IDA 451.43 282.58 570.83 216.31 200.14 203.54 1 924.82
5.6

MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE Gouvernement (US$ ‘000)
Composante 3 Gouvernement 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
A. 310 – Implementation of the Guarantee Fund 500.00 500.00 1 000.00
1. 311 – Feasibility Study
2. 312 – Study on Implementation Modalities
3. 313 – Fund Endowment 500.00 500.00 500.00
B. 320 – Technical Assistance
1. 321 – International Technical Assistance
C. 330 – Promotion of Innovative Fin. Instruments
1. 331 – Diagnostic Study
2. 332 – Studies

ANNEXE 5
3. 333 – Matching Grant
S / Total Composante 3 Gouvernement 500.00 500.00 1 000.00
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE
IDA (US$ ‘000)
Composante 4 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
A. 411 – Feasibility and Preparation Studies 404.91 180.51 183.58 186.70 189.88 1 145.59
1. Technical Assistance – Fruit Facility 88.75 88.75
2. Tech. Assist. – Reg. cross-docking consol. markets 110.94 110.94
3. Tech. Assist. – Multipurpose platform for post harv. 22.19 22.19
4. Technical Assistance – Laboratory 5.55 5.55
5. Technical Assistance – Other Infrastructures 177.5 180.51 183.58 186.70 189.88 918.17
B. 412 – Infrastructure Construction 1 450.24 2 257.19 324.40 662.48 673.74 382.92 5 750.96
1. Fruit facility 1 360.62 1 360.62
2. Reg. cross-docking consol. markets (Niono/Sikas) 657.29 668.46 1 325.75
3. Multipurpose Platform for Post Harvest Operations 49.64 50.49 1 360.62
4. Equipment for Laboratory 523.28 523.28
5.7

5. Other commercial infrastructure projects 259.31 600.95 611.17 350.00 1 821.43


6. Supervision of Civil Works 121.02 178.46 14.60 61.53 62.57 32.92 471.10
C. 413 – Training for Infrastructure Stakeholders 109.83 169.23 344.22 224.04 213.61 217.24 1 278.17
1. Training – Fruit facility 25.52 25.52
2. Continued training in field manag. – Fruit facility 54.15 55.07 109.23
3. Training – Reg. Cross docking consolidation markets 3.33 3.33
4. Continued training in field manag. – Reg. cross 67.69 68.84 136.54
5. Training – Multipurpose platform for post harvest op. 3.33 3.33
6. Continued training in field manag. – Multipurpose 13.31 13.54 13.77 40.62
7. Training – Other Infrastructure 19.97 33.85 34.42 14.00 102.24
8. Continued training in field management – Other infr. 172.11 210.04 213.61 217.24 813.00
9. Training – Laboratory 11.09 11.09
10. Training – Regional BLP lab 33.28 33.28

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE
IDA (US$ ‘000)
Composante 4 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
D. 421 – Civil Works for Rural Roads 1 567.21 5 384.63 5 070.94 12 022.78
E. 422 – Technical Assistance for Rural Roads 269.44 656.67 342.55 31.82 1 300.48
1. Technical Assistance for supervision 201.70 250.67 452.37
2. Technical Assistance Implementation 47.57 241.90 227.81 517.28
3. Tech. Assist. – Surveys for prep. tenders in 2nd year 30.77 30.77
4. Tech. Assist. for local civil engineering SMEs 10.09 51.28 41.72 103.09
5. Technical Assistance Institutional Development 10.09 51.28 41.72 103.09
6. Technical Assistance for audit 30.77 31.29 31.82 93.89
S / Total Composante 4 3 801.63 8 648.23 6 265.68 1 105.05 1 077.23 600.16 21 497.98
5.8

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
MALI – PCDA
BUDGET DÉTAILLÉ PAR COMPOSANTE
IDA (US$ ‘000)
Composante 5 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total
A. 510 – Project Implementation Coordination 1 018.15 593.95 637.45 614.32 632.12 635.38 4 131.38
1. Project Management Unit – Other Services 125.05 96.41 98.05 99.72 101.41 103.14 623.78
2. Vehicles 279.56 279.56
3. Equipment 124.32 33.40 7.36 165.09
4. Salaries – Project Management Unit 324.03 329.54 335.14 340.84 346.63 352.53 2 028.71
5. Operating Costs (travel and workshops) 91.07 92.62 94.19 95.79 97.42 99.08 570.16
6. Operating Costs – Travel for Proj. Management Unit 74.12 75.38 76.67 77.97 79.30 80.64 464.08
B. 520 – Monitoring and Evaluation of Results and 20.17 8.21 39.64 8.49 8.63 41.69 126.82
1. Elaboration of the M&E system 20.17
5.9

20.17
2. Assessment Studies 8.21 8.34 8.49 8.63 8.78 42.44
3. Impact Evaluation Studies 31.29 32.92 64.21
C. 530 – Communication (Plan) 90.77 90.77
D. 540 – Supervision and Steering Committees 6.05 10.26 10.43 10.61 10.79 10.97 59.11
1. Study tours 1.01 1.03 1.04 1.06 1.08 1.10 6.31
2. Steering Committee Regional Meetings 4.03 8.21 8.34 8.49 8.63 8.78 46.48
3. Steering Committee National Meetings 1.01 1.03 1.04 1.06 1.08 1.10 6.31
E. 550 – Project Preparation Facility 1 200.00 1 200.00
S / Total Composante 5 2 335.14 612.41 687.52 633.41 651.54 688.05 5 608.07

ANNEXE 5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

ANNEXE 6 EXTRAIT DE L’ETUDE D’IMPACT ENVI-


RONNEMENTAL ET SOCIAL ET DU
PLAN CADRE DE GESTION ENVIRON-
NEMENTAL ET SOCIAL

EIES
MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU MALI
SECRETARIAT GENERAL Un peuple – Un But – Une Foi
RAPPORT DEFINITIF

ETUDE DE L’IMPACT
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU
PROJET DE COMPETITIVITE ET DE
DIVERSIFICATION AGRICOLE AU MALI

MESTRE Dominique
DIAKITE Noumou

Novembre 2004

6.1
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

TABLE DES MATIERES


RÉSUME ANALYTIQUE 6

INTRODUCTION 9

PARTIE 1. CADRE DE RÉFÉRENCE DU PCDA 10

A. Contexte de formulation du PCDA 10


B. Cadre stratégique de formulation du PCDA 40
C. Cadre institutionnel et réglementaire 53

PARTIE 2. PROJET DE COMPÉTITIVITÉ ET DE DIVERSIFICATION AGRICOLE 62

PARTIE 3. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET


SOCIAUX DU PCDA 66

Chapitre 1 Contexte environnemental et social 67


Chapitre 2 Risques et opportunités démarche de compétitivité
et de diversification 88
Chapitre 3 Evaluation des impacts environnementaux et sociaux
selon les Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale 91
Chapitre 4 Les impacts du PCDA sur les Groupes vulnérables 103
Chapitre 5 Synthèse des impacts environnementaux et sociaux
et des mesures de prévention, d’atténuation et de compensation 107

PARTIE 4. STRATÉGIE ET PLAN D’ACTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL 120

Chapitre 1 Les enjeux environnementaux et sociaux 120


Chapitre 2 Plan d’action environnemental et social 121
Chapitre 3 Mise en œuvre du Plan d’Action 138
Chapitre 4 Renforcement des capacités 144
Chapitre 5 Calendrier d’exécution et budget du plan d’action 145

ANNEXES

ANNEXE 1. Liste des personnes rencontrées 149


ANNEXE 2. Chronogramme de la mission 152
ANNEXE 3. Compte rendu de la réunion de restitution 154
ANNEXE 4. Responsabilité institutionnelle de mise en œuvre du plan 156
ANNEXE 5. Grille d’évaluation des impacts et de classement 159
des sous-projets du PCDA
ANNEXE 6. Cadre pour la gestion des risques sociaux 160
ANNEXE 7. Liste contrôle pour le suivi des impacts environnementaux 165
des programmes d’infrastructures
ANNEXE 8. Mettre les exportations en conformité législation sanitaire UE 171
ANNEXE 9. Programme de renforcement des capacités 175
ANNEXE 10. Plan de Recasement – Compensation 179
ANNEXE 11. Termes de Référence 188
ANNEXE 12. Bibliographie 193

6.2
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Etude d’impact environnemental et social du PCDA

RESUME ANALYTIQUE

Face aux enjeux environnementaux et sociaux du Mali :

Au développement de risques croissants au plan environnemental en rapport à : (i) La


vulnérabilité des systèmes agro-pastoraux aux aléas climatiques dans le contexte de
l’instauration d’un climat plus aride ; (ii) Une accentuation de la pression sur les
milieux et les ressources naturelles liée à aux besoins croissants d’une population plus
nombreuse ; (iii) La dynamique de concentration des populations dans le sud du pays ;
(iv) Des modes de mise en valeur qui privilégient une approche extensive plutôt
qu’intensive (cas du coton) ; (v) Aux stratégies de survie des couches sociales
précarisées fondées sur l’exploitation minières des ressources naturelles ; (vi) Et à un
cadre institutionnel et réglementaire en transition ;

Aux défis sociaux qui pèsent sur la capacité d’initiative du pays : (i) La précarité, la
pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion qui se concentrent en milieu rural et affectent
particulièrement les femmes et les enfants ; (ii) Une revendication croissante de la part
des groupes vulnérables (femmes, enfants, jeunes) à une plus juste place dans le
nouveau contexte économique et social ; (ii) La difficile adaptation des structures
sociales en milieu rural face à la monétarisation croissante des activités agricoles.

Le Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole (PCDA), qui constitue


l’aboutissement de la mise en oeuvre de la stratégie et des objectifs du SDDR et du CSLP, vise
par l’amélioration de la productivité agricole et la diversification des activités agricoles,
d’élevage, de la pêche et des produits de cueillette, à :

Accroître et diversifier les revenus des ménages ruraux et les opportunités


économiques, à travers la promotion des filières agricoles et d’élevage pour lesquels le
Mali jouit d’un avantage comparatif confirmé.

Le PCDA apparaît probablement comme la meilleure opportunités de faire face aux


enjeux environnementaux et sociaux du Mali, l’amélioration de la compétitivité et la
diversification offrant l’opportunité :

(i) De réduire les pressions sur les milieux et ressources naturelles par la promotion de
systèmes de production plus performant (au plan technique, économique et
environnemental) ; (ii) De capitaliser les potentialités et les dynamiques existantes
autour d’un certain nombre de filières agro-pastorales ; (iii) De desserrer les pressions
s’exerçant sur le sud du pays par un rééquilibrage spatial du développement rural ; (iv)
de relancer grâce aux marges de manoeuvre créées (amélioration de la satisfaction des
besoins croissants de populations rurales) le processus de restauration – conservation
des milieux naturels ;

(i) D’améliorer la situation des groupes vulnérables (femmes et enfants) et de


capitaliser les dynamiques émergentes au sein de ces catégories autour de certaines
filières ou activité (maraîchage, karité, petit commerce) ; (ii) D’accroître les revenus et
d’améliorer la situation au plan nutritionnel, sanitaire, éducatif et du cadre de vie, en

6.3
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Etude d’impact environnemental et social du PCDA

milieu rural ; (iii) De réduire les vulnérabilités qui affectent les régions et terroirs les
plus sensibles aux aléas climatiques et au phénomène de désertification.

Si comme le souligne l’analyse des projets de référence et des projets pilotes, les stratégies
d’intensification et de diversification peuvent être facteurs de l’émergence de nouveaux
risques :

(i) Risques de dégradation des milieux naturels liés aux techniques mises en œuvre
et à l’accroissement des prélèvements de ressources (eau) ; (ii) Risque pour la santé
humaine et animale ; (iii) Menaces sur les sites critiques en matière de biodiversité,
particulièrement sur les zones humides ; (iv) Risques de stratégies de promotion
centrée sur quelques filières, facteur d’éviction vis à vis d’autres activités rurales (v)
Accroissement des pressions démographiques en raison de la forte attractivité des
terroirs bénéficiant des actions des projets de développement ; (vi) Risques liés aux
stratégies de capitalisation des revenus monétaires ;

(i) Risques de déstructuration de la famille et d’éclatement des exploitations


agricoles familiales face aux conflits de répartition des revenus des activités de
rente ; (ii) Risques d’exclusion des femmes et des enfants liés à l’inégale répartition
des revenus monétaires ; (iii) Promotion des femmes et des enfants entravée par la
pauvreté énergétique ; (iv) Développement des conflits fonciers ; (v) Difficile
apprentissage de la gestion de revenus monétaires ; (vi) Timides avancées du
processus de décentralisation en matière de gestion des ressources naturelles.

Il apparaît que, face à ces risques, le Mali dispose d’un capital de savoir-faire, d’acteurs,
d’initiatives, d’expérimentations, d’organisation et de projets qui prennent en charge (ou
sont en mesure de contribuer à la prise en charge) la maîtrise de ces risques environnementaux
et sociaux.

La vocation du PCDA dans ce contexte est d’être un projet fédérateur, capable de


mobiliser, coordonner, structurer, harmoniser et appuyer l’ensemble des initiatives et mesures
contribuant à la réalisation de ses objectifs de développement. Les acquis en matière de
structuration et de savoir-faire des organisations professionnelles, leur implication dans la
préparation du PCDA, et leur force de proposition, confortent leur vocation à être des acteurs à
part entière du PCDA.

Un Plan d’Action Environnemental et Social a été élaboré afin de maîtriser les risques
environnementaux et sociaux issus de la mise en oeuvre du PCDA. Il se décompose en :

(i) Un ensemble de mesures de prévention, d’atténuation et/ou de compensations ;

(ii) Un Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social destiné à la gestion des


risques environnementaux et sociaux des actions non pré-déterminée des sous
composantes pistes rurales et infrastructures commerciales ;

(iii) Un dispositif de suivi du plan d’action.

6.4
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Etude d’impact environnemental et social du PCDA

Mesures de prévention, d’atténuation et/ou de compensation

1) Mesures institutionnelles et techniques


Concertation et appui intervention partenaires
Promotion d’alternatives à la lutte chimique
Etude suivi des pollutions des eaux et sols et des impacts sanitaires
Intégration des besoins en eau dans le GIRE
Actions de reforestation
Protection sites critiques en biodiversité

Appui mise en oeuvre procédures études d’impact environnemental

Promotion techniques d’irrigation, de production et de valorisation de la production minimisant les


impacts environnementaux

Appui aux collectivités locales


Fonds gouvernance locale environnement/approche terroir
Appui formulation stratégie plan développement locaux

Observatoire des filières et systèmes de production

Conseil aux exploitants


Conseils technique et de gestion aux acteurs des différentes filières

Appui à la promotion des femmes


Programme plate-forme multifonctionnelle
Promotion filières investies par les femmes
Amélioration accès aux moyens de production
Programme IEC famille

2) Mesures législatives et réglementaires


Appui à la normalisation de l’usage des pesticides, herbicides et engrais

Appui à l’élaboration de normes sanitaires et environnementales en matière de commercialisation,


stockage, conditionnement, conservation et transformation des produits agricoles

3) Mesures de renforcement des capacités


Renforcement des capacités en matière d’études d’impacts

Renforcement des capacités en matière de monitoring des évaluation d’impact et de mise en œuvre
de PCGES

Renforcement des capacités en matière de risques liés aux usages des pesticides

Renforcement des capacités des producteurs

Renforcement des compétences des collectivités locales en matière de gestion des ressources
naturelles et gestion de terroir

Renforcement des capacités des organisations professionnelles

Renforcement des compétences des institutions intervenant en direction des groupes vulnérables

6.5
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

PCGES

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU MALI


SECRETARIAT GENERAL Un peuple – Un But – Une Foi

PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU


PROJET DE COMPETITIVITE ET DE DIVERSIFICATION AGRICOLE
AU MALI

IRAM
Avril 2005

6.6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

Table des matières

PRESENTATION ET RESUME ANALYTIQUE ................................................................................ 7


INTRODUCTION................................................................................................................................ 12
Partie 1. Cadre de référence du projet compétitivité et diversification agricole (PCDA) .................... 13
A Contexte de formulation du Projet Compétitivité et Diversification Agricole ........................ 13
1. Potentialités naturelles et état de l’environnement au Mali ............................................. 13
1.1 Potentialités naturelles............................................................................................. 13
1.2 Etat de l’Environnement au Mali ............................................................................ 19
2. Caractéristiques socio-économiques du Mali .................................................................. 22
2.1 Les défis sociaux ..................................................................................................... 22
2.2 Un potentiel naturel et agricole à protéger et à valoriser......................................... 23
2.3 Etat des lieux ........................................................................................................... 24
B Cadre stratégique de formulation du PCDA ............................................................................ 40
1. Orientations politiques et stratégiques sectorielles .......................................................... 40
2. Principaux plans et programmes mis en œuvre ............................................................... 42
2.1 Cadre stratégique du Schéma Directeur du Développement Rural ......................... 42
2.2 Cadre Stratégique de Lutte contre la pauvreté (CSLP) ........................................... 42
2.3 Politiques en matière sociale ................................................................................... 44
2.4 Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC) ............................... 45
2.5 Le Programme d’Ajustement du Secteur Agricole(PASA)..................................... 45
2.6 Le Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA).................................. 45
2.7 Le Programme National de la Recherche Agricole (PNRA)................................... 46
2.8 Le Plan National d’Action Environnemental .......................................................... 46
2.9 La Stratégie nationale d’utilisation et de conservation de la diversité biologique .. 47
2.10 Le Programme d’Appui à la Valorisation et Commercialisation des produits
Agricoles (PAVCOPA)........................................................................................................ 48
2.11 Le Projet de Promotion de l’irrigation Privée (PPIP).............................................. 48
2.12 Le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA) ........................................ 49
2.13 Le Programme de Gestion des Ressources Naturelles (PGRN) .............................. 49
2.14 Le Programme d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes
(PASAOP) ........................................................................................................................... 50
2.15 Le Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR) :................................... 50
2.16 Le Programme National d’Aménagement Hydraulique.......................................... 51
2.17 Les Pistes Rurales.................................................................................................... 52
2.18 Projet d’Appui aux Sources de Croissance(PASC)................................................. 52
2.19 Projet d’Appui aux Communautés Rurales (PACR) ............................................... 52
C Cadre institutionnel et réglementaire des politiques de développement rural, de lutte contre la
pauvreté, d’environnement et de gestion des ressources naturelles ................................................ 54
1. Les Etudes d’Impact Environnemental............................................................................ 54
2. Cadre de la gestion des ressources naturelles .................................................................. 54
2.1 Les institutions ........................................................................................................ 54
2.2 Les Bases légales et réglementaires de la GRN et de l’environnement .................. 55
3. Cadre de gestion des questions sociales .......................................................................... 60
3.1 Conventions internationales .................................................................................... 60
3.2 Bases légales nationales .......................................................................................... 61

6.7
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

Partie 2. Le Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole (PCDA) ............................. 62


1. Les Objectifs du PCDA ....................................................................................................... 62
2. Stratégie d’intervention du Programme ............................................................................... 62
3. Organisation institutionnelle de mise en oeuvre du Programme ......................................... 63
4. Composantes du Programme ............................................................................................... 64
5. Bénéfices attendus du PCDA............................................................................................... 65
6. Avancement de la préparation du PCDA et réalisation de l’évaluation............................... 65
Partie 3. Identification des impacts environnementaux........................................................................ 67
et sociaux du PCDA ............................................................................................................................. 67
1. Le contexte général en matière environnemental et social .............................................. 68
1.1 Les dilemmes pour le Mali ...................................................................................... 68
1.2 Les enjeux du PCDA ............................................................................................... 69
2. Risques et opportunités d’une démarche de compétitivité et de diversification.............. 70
2.1 Risques et opportunités de la stratégie et des arrangements institutionnels de
mise en oeuvre du PCDA..................................................................................................... 70
2.2 Risques et opportunités en matière d’environnement.............................................. 94
2.3 Risques et opportunités dans le domaine social .................................................... 110
3. Evaluation des impacts environnementaux et sociaux selon les Politiques de
Sauvegarde de la Banque Mondiale....................................................................................... 116
3.1 Safeguard Policy 4.01 Environmental assessment ................................................ 117
3.2 Safeguard Policy 4.04 Natural habitats ................................................................. 122
3.3 Safeguard Policy 4.09 Pest management............................................................... 123
3.4 Safeguard Policy 4.36 Forestry ............................................................................. 125
3.5 Safeguard Policy 7.50 International Waterways ................................................... 126
3.6 Safeguard Policy 4.37 Safety of dams................................................................... 126
3.7 Safeguard Policy 7.60 Projects on disputed areas ................................................. 126
3.8 Safeguard Policy 4.12 Involuntary resettlement.................................................... 127
3.9 Safeguard Policy 4.11 Cultural property ............................................................... 127
3.10 Safeguard Policy OD 4.20 Indigenous people....................................................... 127
3.11 Safeguard Policy OP 4.20 Gender and development ............................................ 128
4. Les impacts sociaux du PCDA ...................................................................................... 129
4.1 Les bénéfices sociaux du PCDA ........................................................................... 129
4.2 Les impacts du PCDA sur les Groupes vulnérables .............................................. 134
5. Synthèse des impacts environnementaux et sociaux et des mesures de prévention,
d’atténuation ou de compensation.......................................................................................... 138
Partie 4. Stratégie et Plan d’action Environnemental et Social .......................................................... 160
1. Les enjeux environnementaux et sociaux ...................................................................... 160
2. Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social ........................................................ 161
2.1 Procédures pour la gestion des risques environnementaux et sociaux .................. 162
2.2 Mise en place d’un Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social ................ 164
2.3 Recommandations en termes de procédures pour la gestion des impacts du
PCDA 166
3. Mise en oeuvre du Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA
175
3.1 Les processus de suivi – évaluation....................................................................... 175
3.2 Objectifs en matière de suivi environnemental et social ....................................... 177
4. Renforcement des capacités pour la maîtrise des impacts environnementaux et
sociaux ................................................................................................................................... 190
4.1 Définition des orientations en matière de renforcement des compétences............ 190
5. Budget du PCGESLes coûts de mise en oeuvre du Plan Cadre de Gestion
Environnemental et social (PCGES) s’établissent à 872 millions de fcfa Ce chiffrage
s’explique comme suit ........................................................................................................... 191

6.8
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

Annexes .......................................................................................................................................... 193


Annexe 1 : Personnes rencontrées (mars 2005) ................................................................................. 194
Annexe 2 : Chronogramme de la mission (mars 2005) ...................................................................... 196
Annexe 3 : Responsabilité institutionnelle pour la mise en oeuvre des actions du Plan .................. 198
Annexe 4 : Grille d’évaluation des impacts et de classement des sous-projets du PCDA ................. 201
Annexe 5 : Cadre pour la gestion des risques sociaux ....................................................................... 202
Annexe 6 : Liste de contrôle pour l’évaluation et le suivi des impacts environnementaux liés
aux infrastructures et équipements de stockage, conservation, conditionnement,
transformation et commercialisation .................................................................................................. 208
Annexe 7 : Recommandations pour la mise en place au plan national de normes sanitaire pour
les produits agro-alimentaires et pour la mise en conformité par rapport à la réglementation
européenne ......................................................................................................................................... 215
Annexe 8 : Programme de Renforcement des capacités..................................................................... 223
Annexe 9 : Plan cadre de Recasement – Compensation..................................................................... 230
Annexe 10 : Termes de réfénce .......................................................................................................... 239
Annexe 11 : Bibliographie ................................................................................................................. 243

6.9
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

PRESENTATION ET RESUME ANALYTIQUE

Ce rapport se décompose en quatre parties :

♦ Une première partie qui expose le contexte environnemental, social, institutionnel et


réglementaire du Mali pour ce qui a trait au développement rural ;

♦ Une deuxième partie qui rappelle les objectifs et les composantes du PCDA ;

♦ Une troisième partie qui fait un diagnostic des impacts environnementaux et sociaux
possibles du PCDA au vu de ses objectifs et du contexte d’intervention ;

♦ Une quatrième partie qui présente la stratégie, les axes, les composantes et les
modalités de mise en oeuvre du Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du
PCDA

Objectifs du PCDA

Le PCDA s’inscrit dans la stratégie de promotion d’une croissance accélérée et équitable


en milieu rural, grâce à des interventions permettant d’exploiter l’important potentiel
agricole, de réaliser des gains de productivité, grâce à la diversification des revenus et au
renforcement des capacités du secteur privé afin de tirer partie des opportunités
commerciales, ainsi que par des approches destinées à réduire le niveau de risque et la
vulnérabilité des couches pauvres de la population.

Le Programme a pour principaux objectifs de : (i) augmenter la contribution du secteur du


développement rural à la croissance économique nationale ; (ii) intensifier et diversifier la
production agricole, en vue de renforcer la sécurité alimentaire et de développer les
exportations agricoles ; (iii) améliorer les revenus et les conditions de vie des populations
rurales et lutter contre la pauvreté.

Les principaux axes de la stratégie d’intervention du PCDA sont : (i) approche filière ; (ii)
interventions orientées vers le marché, pilotées par la demande et ayant vocation d’appui au
secteur privé ; (iii) création de partenariat public-privé et renforcement de la décentralisation ;
(iv) niveau d’intervention privilégié, niveau local et régional en rapport aux bassins de
production agricole ; (v) recours au « faire-faire » par la contractualisation à des opérateurs
spécialisés ; (vi) interventions à coût partagé ; (v) capacité à faire évoluer les priorités ; (vi)
diffusion de techniques et technologies d’intensification et de valorisation de la production.

Les enjeux et les atouts du PCDA ne peuvent s’apprécier qu’en rapport aux potentialités
et aux contraintes qui caractérisent la situation du Mali en matière de développement
rural.

6.10
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

D’importantes potentialités sous valorisées


Le Mali dispose d’importantes potentialités encore sous valorisées dans de nombreuses
filières agricoles (coton, mangue, pois sucrés, pomme de terre, échalotes, karité,…) d’élevage,
de pêche, de transformation et commercialisation des produits.

Il existe de véritables dynamiques sociales, particulièrement autour du développement de


nouvelles filières, portées par la maîtrise de l’eau, l’adoption de techniques et technologies
d’amélioration de la production, de stockage et de conservation. Des dynamiques qui
correspondent pour certaines filières (karité, maraîchage, transformation des produits
agricoles) à l’émergence des femmes comme producteurs autonomes.

Des risques environnementaux et sociaux qui présent sur le développement rural

Ces dynamiques et la mise en valeur de ces nombreuses potentialités se heurtent à un


ensemble de contraintes : (i) la vulnérabilité des systèmes agro-pastoraux aux aléas
climatiques, dans un contexte de l’instauration d’un climat plus aride qui fragilise les
écosystèmes des zones sahéliennes et sahélo-soudaniennes ; (ii) la pauvreté qui touche
particulièrement le milieu rural et constitue une entrave aux capacités d’initiative des
producteurs ; (iii) les insuffisances au plan des infrastructures ; (iv) les faiblesses en matière
de capacité d’organisation et de gestion des acteurs économiques : manque de
professionnalisme des opérateurs économiques ; insuffisante structuration et faible capacités
des organisations professionnelles ; (v) les insuffisances, l’inadaptation et les lacunes des
dispositifs d’appui et d’accompagnement des acteurs économiques.

Les dilemmes pour le Mali

Dans ce contexte on assiste à la fois :

(1) A l’expansion de certaines filières (coton, riz, échalote, karité, élevage, mangue …), au
développement des organisations paysannes à tous les niveaux2 et l’émergence des
groupes vulnérables comme acteurs des dynamiques à la base.

(2) Au développement de risques croissants :


♦ Au plan environnemental avec : (i) Une accentuation de la pression sur les milieux et les
ressources naturelles liée aux besoins croissants d’une population plus nombreuse ; (ii) A
des modes de mise en valeur qui privilégient une approche extensive plutôt qu’intensive
(cas du coton) ; (iii) A des techniques d’intensification dont l’efficacité pourrait être
améliorée ; (iv) Aux stratégies de survie des couches sociales précarisées fondées sur
l’exploitation minière des ressources naturelles ; (v) Et à un cadre institutionnel et
réglementaire en transition (décentralisation) ;
♦ Au plan social avec : (i) une revendication croissante de la part des groupes vulnérables
(femmes, enfants, jeunes) d’une plus juste place dans le nouveau contexte économique et
social ; (ii) la difficile adaptation des structures sociales en milieu rural face à la
monétarisation croissante des activités agricoles ;

2
L’expansion des associations féminines fondées sur une activité productive est remarquable et apparaît aussi comme un
moyen de mutualiser des compétences et de faciliter grâce à une structure de solidarité leur émergence comme producteur
autonome.

6.11
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

♦ Au plan organisationnel avec un manque d’efficacité, de synergie, d’articulation et de


complémentarité des institutions3 et organisations professionnelles dans leurs
interventions et leurs initiatives.
♦ Et la persistance d’une situation de pauvreté et de vulnérabilité4 pour une majorité des
populations rurales en raison : (i) de l’incapacité à capitaliser le potentiel économique que
représentent les filières agricoles ; (ii) de la difficulté des acteurs économiques
(producteurs, opérateurs économiques) à maîtriser les règles de l’économie de marché ;
(iii) des faiblesses des structures locales.
Les enjeux du PCDA
Dans ce contexte, les enjeux pour le PCDA pourraient être par son action de :
(i) Capitaliser, conforter, structurer et développer les dynamiques et les potentialités
identifiées en levant les contraintes qui pèsent sur la mise en valeur du potentiel
économique que représentent les filières agricoles ;
(ii) Mettre en place les instruments nécessaires pour une meilleure intégration des bénéfices
issus de l’amélioration de l’efficacité des systèmes de production et de la diversification
des activités ;
(iii) Relancer, grâce aux marges de manoeuvre créées par une plus forte compétitivité des
activités agro-pastorales (amélioration de la satisfaction des besoins croissants de
populations rurales : alimentation, santé, éducation, cadre de vie), le processus de
restauration - conservation du patrimoine du Mali en matière de ressources naturelles
(sols, eau, végétation, faune terrestre et aquatique).
C’est à dire, créer les conditions économiques, institutionnelles et sociales permettant de
capitaliser le potentiel que représentent les filières agricoles de manière durable (viabilité
économique, organisationnelle et environnementale) et équitable (optimisation des bénéfices
sociaux du PCDA).
Le PCDA apparaît, au vu de la présente analyse, comme la meilleure opportunité
d’apporter des réponses et de formuler des solutions en mesure de lever les contraintes
sociales et environnementales qui pèsent sur le développement rural à condition de relever
deux défis
Les défis à relever pour le PCDA
La réussite de cette démarche sera conditionnée par la capacité du PCDA à faire face :
♦ Aux faibles capacités des acteurs appelés à s’investir et à porter les interventions du
programme
Face aux faibles capacités des acteurs, au passif hérité d’une longue pratique de type
volontariste plutôt que participative, à un processus de décentralisation encore jeune et à
l’absence d’un cadre d’intégration et de coordination des interventions en matière de
développement rural il est apparu nécessaire de proposer un ensemble de procédures,
3
Tant les services déconcentrés de l’Etat que les collectivités territoriales
4
En mars 2005, le Comité technique de coordination des politiques de sécurité alimentaire, relevait que la situation
alimentaire demeure préoccupante dans 101 des 703 communes maliennes. Examinant les résultats des enquêtes
effectuées par le Système d’alerte précoce (SAP) sur la situation agro-sylvo-pastorale du pays, le Comité a déclaré en
difficulté alimentaire 101 communes totalisant un million cent cinquante mille habitants répartis entre les régions de
Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal

6.12
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

mécanismes, critères et démarches capables de contribuer à la maîtrise des risques


susceptibles d’accompagner la mise en oeuvre du PCDA. A ce titre, le Mali dispose d’un
capital de savoir-faire, d’acteurs, d’initiatives, d’expériences et de projets capables de
contribuer à la mise en oeuvre de ces démarches et à la prise en charge de ces risques.

♦ A l’émergence de nouveaux risques en rapport aux stratégies d’intensification et de


diversification
■ Risques environnementaux : (i) Risques de dégradation des milieux naturels liés aux
techniques mises en oeuvre et à l’accroissement des prélèvements de ressources (eau) ; (ii)
Accroissement des pollutions et nuisances constituant un risque pour la santé humaine et
animale ; (iii) Menaces sur les sites critiques en matière de biodiversité, particulièrement
sur les zones humides ; (iv) Risques de stratégies de promotion centrées sur quelques
filières, facteur d’éviction vis à vis d’autres activités rurales (v) Accroissement des
pressions démographiques liées à la forte attractivité des terroirs bénéficiant des actions
des projets de développement ; (vi) Risques liés aux stratégies de capitalisation des
revenus monétaires ;
■ Risques Sociaux : (i) Risques de déstructuration de la famille face aux conflits de
répartition des revenus des activités de rente ; Risques d’exclusion des femmes et des
enfants liés à l’inégale répartition des revenus monétaires ; (iii) Développement des
conflits fonciers ; (iv) Difficile apprentissage de la gestion de revenus monétaires ; (v)
Timides avancées du processus de décentralisation en matière de gestion des ressources
naturelles et existence de nombreuses difficultés pour la délimitation du domaine des
collectivités.

Le Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Dans ce contexte, le PCGES a pour objectifs de définir les procédures et les approches
qui permettront de faire face à ces risques grâce à la formulation de réponses
appropriées.

Il se décompose en trois grands axes qui peuvent être synthétisés comme suit :

♦ Des procédures définissant les mécanismes en matière d’études d’impact


environnemental et social à mettre en oeuvre pour les sous – projets qui seront définis au
cours de l’exécution du programme sur la base de la demande exprimée par les acteurs ;

♦ Des procédures destinées à rendre le programme plus performant au plan


environnemental et social en :
(i) Promouvoir la mise en place de cadres d’intégration, concertation et coordination
des interventions sur les filières agricoles ;
(ii) Mettre en place et s’assurer de la cohérence, de l’homogénéité et de l’efficacité des
procédures et critères d’intervention du PCDA ;
(iii) Intégrer des critères environnementaux et sociaux, dans les procédures d’éligibilité
aux appuis du PCDA et les critères de sélection des intervenants au titre de la
contractualisation à des prestataires de services ;
(iv) Mettre en place des procédures de discrimination positives en faveur des femmes
afin d’améliorer leur participation aux bénéfices du programme ;

6.13
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du PCDA

♦ Un programme de renforcement des capacités des acteurs et institutions partenaires


du programme afin de leur permettre de devenir les porteurs du projet et d’être en mesure
d’en tirer tous les bénéfices :
(v) Renforcement des compétences en matière de gestion des risques environnementaux
et sociaux ;
(vi) Renforcement des capacités : organisationnelles, de gestion stratégique et de
négociation ;
(vii) Renforcement des compétences en matière de conduite de processus participatif et
de montage de projets d’investissement.

6.14
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

PARTIE 4. STRATEGIE ET PLAN D’ACTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL


1. Les enjeux environnementaux et sociaux
Dans un contexte marqué à la fois par des risques environnementaux et sociaux
importants qui pèsent sur le développement rural et agro-pastoral :

Au développement de risques croissants au plan environnemental en rapport à : (i) La


vulnérabilité des systèmes agro-pastoraux aux aléas climatiques dans le contexte de
l’instauration d’un climat plus aride ; (ii) Une accentuation de la pression sur les milieux et les
ressources naturelles liée aux besoins croissants d’une population plus nombreuse ; (iii) La
dynamique de concentration des populations dans le sud du pays ; (iv) A des modes de mise
en valeur qui privilégient une approche extensive plutôt qu’intensive (cas du coton) ; (v) Aux
stratégies de survie des couches sociales précarisées fondées sur l’exploitation minière des
ressources naturelles ; (vi) Et à un cadre institutionnel et réglementaire en transition

Aux défis sociaux qui pèsent sur la capacité d’initiative du pays : (i) la précarité, la pauvreté,
la vulnérabilité et l’exclusion qui se concentrent en milieu rural et affectent particulièrement
les femmes et les enfants ; (ii) l’émergence d’une société civile (association, OP) et d’un
secteur privé acteurs qui manquent encore de l’expérience et du professionnalisme nécessaire
pour pouvoir jouer leur véritable rôle ; (iii) une revendication croissante de la part des groupes
vulnérables (femmes, enfants, jeunes) à une plus juste place dans le nouveau contexte
économique et social ; (ii) la difficile adaptation des structures sociales en milieu rural face à
la monétarisation croissante des activités agricoles.

et la nécessité d’assurer à la fois la redéfinition des rôles respectifs de l’Etat et du secteur


privé, la promotion des pouvoirs locaux et la réussite de l’intégration de l’économie de
marchée par les producteurs ruraux,

Le PCDA apparaît probablement comme la meilleure opportunité d’apporter des


réponses et de formuler des solutions en mesure de lever les contraintes sociales et
environnementales. L’amélioration de la compétitivité et la diversification offrant
l’opportunité :
(i) De réduire les pressions sur les milieux et ressources naturelles par la promotion de systèmes
de production plus performants (au plan technique, économique et environnemental) ; (ii) De
capitaliser les potentialités et les dynamiques existantes autour d’un certain nombre de
filières agro-pastorales ; (iii) De desserrer les pressions s’exerçant sur le sud du pays par un
rééquilibrage spatial du développement rural ; (iv) de relancer grâce aux marges de
manœuvre créées (amélioration de la satisfaction des besoins croissants de populations
rurales) le processus de restauration – conservation des milieux naturels ;
(ii) D’améliorer la situation des groupes vulnérables (femmes et enfants) et de capitaliser les
dynamiques émergentes au sein de ces catégories autour de certaines filières ou activités
(maraîchage, karité, petit commerce) ; (ii) D’accroître les revenus et d’améliorer la situation
au plan nutritionnel, sanitaire, éducatif et du cadre de vie, en milieu rural ; (iii) De réduire les
vulnérabilités qui affectent les régions et terroirs les plus sensibles aux aléas climatiques et
au phénomènes de désertification ;
(iii) De renforcer les capacités des acteurs (producteurs, opérateurs économiques, prestataires de
services, OP) intervenant sur les différentes filières agro-pastorales.

6.15
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Mais comme le souligne le diagnostic, les stratégies d’intensification et de diversification


peuvent être facteurs de l’émergence de nouveaux risques :
■ Environnementaux : (i) Risques de dégradation des milieux naturels liés aux techniques
mises en oeuvre et à l’accroissement des prélèvements de ressources (eau) ; (ii)
Accroissement des pollutions et nuisances constituant un risque pour la santé humaine et
animale ; (iii) Menaces sur les sites critiques en matière de biodiversité, particulièrement
sur les zones humides ; (iv) Risques de stratégies de promotion centrée sur quelques
filières, facteur d’éviction vis à vis d’autres activités rurales (v) Accroissement des
pressions démographiques liées à la forte attractivité des terroirs bénéficiant des actions
des projets de développement ; (vi) Risques liés aux stratégies de capitalisation des
revenus monétaires ;
■ Sociaux : (i) Risques de déstructuration de la famille face aux conflits de répartition des
revenus des activités de rente ; Risques d’exclusion des femmes et des enfants liés à
l’inégale répartition des revenus monétaires ; (iii) Développement des conflits fonciers ; (iv)
Difficile apprentissage de la gestion de revenus monétaires ; (v) Timides avancées du
processus de décentralisation en matière de gestion des ressources naturelles et existence de
nombreuses difficultés pour la délimitation du domaine des collectivités.

Par ailleurs face aux faibles capacités des acteurs, au passif hérité d’une longue pratique de
type volontariste plutôt que participative, à un processus de décentralisation encore jeune et à
l’absence d’un cadre d’intégration et de coordination des interventions en matière de
développement rural il est apparu nécessaire de proposer un ensemble de procédures,
mécanismes, critères et démarches capables de contribuer à la maîtrise des risques
susceptibles d’accompagner la mise en oeuvre du PCDA. A ce titre, le Mali dispose d’un
capital de savoir-faire, d’acteurs, d’initiatives, d’expériences et de projets capables de
contribuer à la mise en oeuvre de ces démarches et à la prise en charge de ces risques.

La réussite du PCDA passe donc par sa capacité à capitaliser les atouts dont dispose le Mali
pour dépasser les contraintes que nous avons identifiées en :

Faisant de la stratégie de compétitivité et de diversification un outil pour lever les contraintes,


techniques, sociales et environnementales ;
■ En mobilisant, coordonnant et en appuyant les initiatives et les projets capables
d’apporter des solutions aux impacts environnementaux et sociaux du PCDA. D’où un
rôle de projet fédérateur pour le PCDA ;
■ En assurant le renforcement des capacités des acteurs et des institutions clé pour la
promotion du développement agro-pastoral.

2. Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Le présent Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social, conformément aux prescriptions du


manuel opérationnel de la Banque mondiale156 présente l’ensemble des procédures à mettre en
place et à mettre en oeuvre au titre de la gestion des impacts environnementaux et sociaux du
PCDA. Il décrit également les dispositions nécessaires à la mise en oeuvre de ces mesures.

156
Manuel opérationnel de la banque mondiale, OP 4.01, « Environmental Assessement » - Annexe C, « Environmental
Management Plan », 1999 ; The World Bank Operational Manuel, 0P 4.01, « Environment Assessment », Revised
August 2004 ; Environmental Assessement Sourcebook, Volume I, World Bank Technical Paper n°139, 1996

6.16
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Selon les procédures de la Banque mondiale, pour un programme dont les actions à mener ne
sont pas définies au moment où se déroule l’évaluation des impacts environnementaux et
sociaux, la démarche préconisée est la mise en place d’un Plan Cadre de Gestion
Environnemental et Social (PCGES).

Le PCDA, étant fondé sur une démarche d’intervention à la demande, les actions à réaliser sont
identifiées de manière générique (innovation et diffusion de technologies, accés au crédit,
infrastructures commerciales…), mais ne sont pas précisément définis (localisation,
caractéristiques du projet, équipement et technologies utilisées, communautés locales clé, …). Ces
choix se réaliseront dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet au vu de la demande des acteurs
économiques, des signaux du marché, …

Dans ce contexte, l’objectif du PCGES est de pouvoir :


(i) servir de guide aux utilisateurs pour l’évaluation des sous-projets en vue de déterminer
leurs impacts positifs et négatifs ;
(ii) définir des directives à l’attention des parties prenantes sur l’opportunité et la nature des
études d’impact environnementales et sociales à entreprendre ;
(iii) fournir des critères pour la sélection des propositions de sous-projets et les modalités de
formulation des mesures d’atténuation, l’estimation de leurs coûts et l’élaboration des
budgets correspondants ;
(iv) permettre la préparation d’un plan de suivi - évaluation des mesures d’atténuation ;
(v) renforcer les capacités au sein des structures impliquées dans le processus
d’identification, d’évaluation et de suivi des impacts environnementaux et sociaux.

2.1 Procédures pour la gestion des risques environnementaux et sociaux

2.1.1 Propositions en terme d’approche

Il s’agit de préconisations en terme de démarche et de méthode destinées à orienter la mise en


oeuvre des interventions du PCDA dans un souci de maîtrise des impacts environnementaux et
sociaux.

Un certain nombre de principes d’action ont été identifiés, au vue des enjeux
environnementaux et sociaux du PCDA, afin de guider la formulation et les conditions de sa mise
en oeuvre.

6.17
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Diagnostic Propositions en terme d’approche

Identification de projet, initiatives


Adopter une approche fédératrice afin de mobiliser, coordonner,
et expérimentations capables de
concerter et appuyer l’ensemble des initiatives capables de contribuer
contribuer à la maîtrise des
à la réalisation des objectifs du PCDA et particulièrement à la
impacts environnementaux et
gestion de ses impacts
sociaux du PCDA

Adopter une démarche transversale et intégratrice afin, grâce à une


vision globale et intégrée des interactions entre ses différentes
Les impacts environnementaux
composantes (filières, technologies irrigation et production, pistes,
et sociaux sont le produit des
social) et entre les différents impacts (économiques, sociaux et
interactions entre les différentes
environnementaux), de pouvoir articuler les interventions dans une
composantes du PCDA
configuration qui en optimise les gains, développe les synergies et
limite les pertes ou effets négatifs

Inscrire les actions du PCDA dans une approche régionale


Le PCDA pourrait renforcer les
de développement local et d’aménagement du territoire, afin de
dynamiques de concentration
contribuer à la réduction des dynamiques de concentration des
des hommes et des activités
hommes et des activités humaines, par un rééquilibrage de l’effort
humaines, principaux facteurs
d’investissement et une approche régionale de la promotion des
de pressions sur l’environnement
filières agro-pastorales, pêche et produits de cueillette

Opportunité de s’appuyer sur


Inscrire les actions à mener au titre de la gestion des risques
des projets et des initiatives en
environnementaux et sociaux dans une démarche de partenariat
cours pour gérer les impacts
avec les acteurs concernés, incluant des co-financements
environnementaux et sociaux

Enjeux de l’adhésion des


S’inscrire dans une approche participative visant à promouvoir les
bénéficiaires aux objectifs du
acteurs comme les porteurs du programme
programme

Application du principe de Penser les interventions en terme de pérennisation des outils, des
durabilité des actions engagées compétences et des savoir-faire

La gestion des impacts sociaux


Faire de la promotion des groupes vulnérables un objectif
concerne l’ensemble des
transversal
composantes du PCDA

Enjeux de la promotion des Adopter une démarche en terme de discrimination positive en


groupes vulnérables faveur des femmes

6.18
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

2.2 Mise en place d’un Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

2.2.1 Définition des mécanismes d’évaluation et de classification des sous-projets

Les procédures permettant l’évaluation et la classification des sous-projets afin de les


catégoriser au regard de leurs effets potentiels au plan environnemental et social seront les
suivantes.

2.2.2 Classification des sous-projets

Sur la base de la grille d’évaluation des impacts, les sous-projets des composantes du PCDA
(voir Grille d’évaluation en Annexe 4), seront classés en accord avec les politiques
opérationnelles de la Banque mondiale en trois catégories:

A - Micro-projet « avec risque environnemental et social majeur certain »


B - Micro-projet « avec risque environnemental et social majeur possible », selon la nature
des travaux
C - Micro-projet « sans impacts significatifs » sur l’environnement

(i) Catégorie A : un micro-projet envisagé est classé dans la catégorie A s’il risque d’avoir
sur l’environnement des incidences très négatives, névralgiques (c'est-à-dire
irréversibles ou impliquant des impacts importants sur les habitats naturels, les
populations autochtones, le patrimoine culturel) ou sans précédent. Ces effets peuvent
être ressentis dans une zone plus vaste que les sites ou les installations faisant l’objet des
travaux. Pour un micro-projet de catégorie A, l’EIES consiste à examiner les incidences
environnementales négatives et positives que peut avoir le micro-projet, à les comparer
aux effets d’autres options réalisables (y compris, le cas échéant, du scénario « sans
micro-projet »), et à recommander toutes mesures éventuellement nécessaires pour
prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les incidences négatives du micro-projet et
améliorer sa performance environnementale.

(ii) Catégorie B : un micro-projet envisagé est classé dans la catégorie B si les effets
négatifs qu’il est susceptible d’avoir sur les populations humaines ou sur des zones
importantes du point de vue de l’environnement - zones humides, forêts, prairies et
autres habitats naturels, etc.- sont moins graves que ceux d’un micro-projet de catégorie
A. Ces effets sont d’une nature très locale ; peu d’entre eux (sinon aucun), sont
irréversibles ; et dans la plupart des cas, on peut concevoir des mesures d’atténuation
plus aisément que pour les effets des micro-projets de catégorie A. L’EIES peut, ici,
varier d’un micro-projet à l’autre mais elle a une portée plus étroite que l’EIES des
micro-projets de catégorie A. Comme celle-ci, toutefois, elle consiste à examiner les
effets négatifs et positifs que pourrait avoir le micro-projet sur l’environnement, et à
recommander toutes mesures éventuellement nécessaires pour prévenir, minimiser,
atténuer ou compenser les effets négatifs et améliorer la performance environnementale.

(iii) Catégorie C : un micro-projet envisagé est classé dans la catégorie C si la probabilité de ses
effets négatifs sur l’environnement est jugée minime ou nulle. Après l’examen
environnemental préalable, aucune autre mesure d'EIES n’est nécessaire pour les
microprojets de catégorie C.

6.19
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Gestions des risques environnementaux et sociaux des sous projets

Sur la base de la classification des sous-projets en catégories, une démarche d’évaluation et de


maîtrise des impacts environnementaux des sous-projets sera menée à bien, conformément
aux procédures définies dans le tableau sur la prise en compte de l’environnement dans le
cycle des sous projets, ci-dessous. L’évaluation des impacts environnementaux des sous
projets en matière d’infrastructures commerciales s’appuiera sur la liste de contrôle détaillée
en Annexe 6.

La supervision du Plan Cadre de Gestion environnemental et social sera assurée conformément au


dispositif de suivi-évaluation détaillé au Chapitre 3.

Prise en compte des effets environnementaux et sociaux dans le cycle des sous-projets

Le tableau ci-dessous détermine le niveau et les modalités de la prise en compte des impacts
environnementaux et sociaux durant tout le cycle du sous-projet.

Phases Composantes Actions à effectuer


Diagnostic environnemental préliminaire (portant sur l’identification des problèmes, les
1. Identification consultations préliminaires, la reconnaissance sur terrain et description sommaire
(planification initiale du sous-projet) permettant de classer le sous-projet et déterminer le niveau
d’évaluation à faire (EIES sommaire, EIES approfondie, PAR)
Etudes de - Préparation des rapports d’EIES (EIES sommaire pour le choix des variantes ;
faisabilité EIES approfondie pour la variante retenue (PGES)
- Préparation du PAR, le cas échéant
2. Etudes et
préparation Micro-projet - Revue de l’EIES pour intégration des actions et des prescriptions
détaillé environnementales et sociales dans les contrats de travaux et de contrôle
- Revue des dispositions institutionnelles de mise en œuvre des prescriptions
environnementales et sociales
Visa de la Cellule Environnementale et Sociale du PCDA ou d’entité ou personne(s)
3. Evaluation
en charge de la prise en charge des questions environnementale du projet.
La requête de financement devra être accompagnée du résumé exécutif de l’EIES
4. Requête de (avec PGES et résumé des impacts majeurs négatifs et positifs environnementaux et
financement sociaux et le certificat de conformité environnementale délivré par l’autorité nationale
compétente).
Analyses des
La grille d’analyse des offres devra inclure, dans la notation, un critère
offres et
5. Appel d’offres environnemental, suffisamment pondéré, qui tienne compte des mesures
adjudications
environnementales et sociales proposées dans sa méthodologie d’intervention
- Les travaux ne commenceront pas avant achèvement des opérations
d’indemnisation et, le cas échéant, de réinstallation.
- Réunion de démarrage des travaux pour informer et sensibiliser tous les acteurs
institutionnels, y compris les populations, sur activités du micro-projet, la durée et
la programmation des travaux, les impacts potentiels, les mesures préconisées,
les rôles et responsabilités de chacun dans la mise en œuvre
- suivi et contrôle du respect des prescriptions et engagements environnementaux
et l’efficacité des mesures de protection
6. Exécution
- Exiger un expert des questions environnementales et sociales dans le bureau de
contrôle
- Veiller à ce que les actions environnementales et sociales non réalisables par les
entreprises de travaux soient confiées ou sous-traitées à des structures plus
spécialisées en la matière (plantation d’arbres, sensibilisation sur sécurité
routière sur les IST/VIH/SIDA
- Recherche de remèdes aux effets négatifs imprévus
- Evaluation du traitement des impacts attendus et inattendus
- PV de réception environnementale et sociale qui devra faire partie intégrante du
7. Achèvement du PV de réception provisoire ou définitive des travaux et devra conditionner le
sous-projet paiement du dernier décompte
- Rapport d’évaluation environnementale rétrospective
8. Phase - -Suivi des mesures environnementales et sociales (indicateurs de processus,
exploitation d’impacts et de résultats)

6.20
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Gestion des risques sociaux

La démarche d’évaluation et de gestion des impacts sociaux du PCDA se menée à bien


conformément au cadre de gestion des risques sociaux détaillé en Annexe 4.

2.2.3 Responsabilités institutionnelles pour la mise en oeuvre du PCGES

La mise en oeuvre du Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social se réalisera


conformément aux procédures détaillées dans le tableau ci-dessus présentant le cycle du sous
projet.

En terme d’organisation, le processus de classification des impacts environnementaux des


sous-projets issus des interventions du PCDA sera le suivant :
(i) La première étape du filtrage des sous-projets en vue de leur classification sera effectuée
au niveau des agences d’exécution régionales du PCDA. Ces agences régionales, à
travers leurs points focaux environnementaux devront établir une première vérification
(analyse environnementale et sociale) sur la base de la grille d’évaluation (voir Annexe
5);
(ii) Cette analyse environnementale devra être validée par le Responsable de la Cellule
Environnementale et Sociale du PCDA ou une autre personne ressource qui, avec
l’appui de la DNACPN, devra procéder à la classification du micro-projet. Cette
classification devra être portée à l’approbation de la Banque Mondiale.

Une fois définies le niveau d’évaluation à réaliser (EIES sommaire ; EIES approfondie ; PAR)
les agences d’exécution régionales, en collaboration avec la DNACPN confieront la
réalisation des études d’impacts à des bureaux spécialisés.

2.3 Recommandations en termes de procédures pour la gestion des impacts du PCDA

Sur la base des conclusions du diagnostic des impacts environnementaux et sociaux du PCDA
(Partie 3 Chapitre 1, Chapitre 2 et Chapitre 3) sur les questions clé pour la mise en oeuvre du
programme, des recommandations en termes de procédures ont été identifiées.

Ces recommandations, au plan environnemental et social, de nature transversales157 permettront


de prévenir, atténuer et/ou compenser les impacts environnementaux et sociaux du programme. Se
situant à un niveau global, elles permettront de compléter le dispositif de gestion des impacts
prévu dans le cadre du cycle d’identification et d’étude des sous projets.

Les différentes procédures sont destinées a être intégrée dans la configuration définitive du
programme et dans les modalités de mise en oeuvre de ses composantes et des actions à réaliser
au sein de ces composantes.

157
Tant par rapport aux sous-projets qu’aux composantes

6.21
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

2.3.1 Propositions en terme de procédures


A. - Volet Environnemental

Intégration de l’environnement comme critère dans les procédures régissant l’intervention


du PCDA

Mettre en place de procédures en vu d’intégrer l’environnement dans les critères de décision et


d’intervention du PCDA :
(i) Introduire des critères environnementaux dans les procédures d’éligibilité et les critères de
sélection des interventions du programme ;
(ii) Introduire dans les cahiers des charges des opérateurs intervenant comme prestataires de
service au titre de la contractualisation des activités du programme des clauses
prévoyant :
(1) Le respect d’un certain nombre de normes environnementales au titre des
interventions réalisées ou à réaliser ;
(2) La capacité à mobiliser une expertise maîtrisant les problèmes d’environnement en
rapport avec la nature des interventions du contractant ;
(3) Dans le diagnostic préalable à une intervention, la conduite d’un processus simplifié
d’état des lieux en matière d’environnement et des ressources naturelles et
d’évaluation d’impacts, en préalable aux interventions à réaliser158
(iii) Réaliser dans le cadre de tests une évaluation des impacts environnementaux des techniques
et technologies à diffuser afin de pouvoir disposer d’un référentiel technicoéconomique
intégrant la maîtrise des risques environnementaux ; et mettre en place un dispositif de suivi
environnemental des techniques et technologies diffusées au titre du programme ;
(iv) Définir et diffuser un référentiel de bonnes pratiques agricoles intégrant la gestion des
risques environnementaux et sanitaires ;
(v) Expertiser les process, des technologies et des systèmes de gestion des déchets existant en
matière d’infrastructures commerciales, afin de promouvoir des systèmes performants au
plan environnemental ;
(vi) Promouvoir au titre de la mise en place d’un environnement de services, la constitution
d’une expertise dans le domaine de l’évaluation environnementale et de la gestion des
risques environnementaux et des normes sanitaires et environnementales applicables aux
produits agricoles ;
(vii) Appuyer la mise en place, au plan national, de normes sanitaires et environnementales en
matière de transformation des produits agricoles, (conformément au cahier des charges
détaillé en annexe 7) en liaison avec la mise en conformité avec la réglementation
européenne ;
(viii) Intégrer dans les mécanismes de financement des projets d’investissement d’activités
agricoles des procédures d’EIE préalables ;

158
Dans le cas où un processus d’EIE n’est pas déjà prévu au titre des procédures en matière de PCGES

6.22
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

(ix) Adopter une approche en matière de réhabilitation des pistes minimisant les impacts
environnementaux ;

Renforcement des compétences en matière de gestion des impacts environnementaux

Mettre en place des procédures de renforcement des compétences des acteurs en rapports avec les
besoins liés à la mise en oeuvre du PCDA :

(i) Renforcement des compétences des opérateurs prestataires de services en matière de gestion
des risques environnementaux ;
(ii) Renforcement des compétences des acteurs en matière de gestions des risques
environnementaux (producteurs, OP, opérateurs économiques) ;
(iii) Renforcement des compétences en matière de gestion des risques environnementaux des
acteurs appelés à gérer les infrastructures d’intérêt collectif ;
(iv) Renforcement des compétences des collectivités territoriales en matière de gestion des
terroirs et des ressources naturelles ;
(v) Renforcement des compétences des institutions intervenant en direction des groupes
vulnérables.

Mettre en place des procédures de renforcement des capacités en matière de conduite d’études
d’impacts environnementales :

(i) Renforcement des capacités en matière de monitoring du PCGES ;


(ii) Renforcement des capacités de la DNACPN en matière de conduite d’une démarche type
PCGES ;
(iii) Renforcement des compétences des collectivités territoriales et des autres acteurs locaux
afin de leur permettre d’intégrer le processus d’études d’impacts.

Concertation et force de proposition à l’attention des projets et institutions (PASAOP, FAO,


DNACPN) ayant pour mission de contribuer à la maîtrise des risques liés aux usages des
pesticides, herbicides et engrais en vu de la normalisation de leur usage et de la sensibilisation des
acteurs aux risques de leur utilisation.

B. - Volet Social et institutionnel

Mettre en place des procédures afin d’assurer la prise en compte des impacts sociaux du PCDA.

Cadre d’intégration des interventions sur les filières

Promouvoir la mise en place d’un cadre d’intégration, de coordination et d’harmonisation des


interventions159 en matière d’appui aux filières agro-pastorales.

Ce cadre d’intégration des interventions pourrait répondre aux critères suivants :

(i) S’inscrire dans un espace pertinent par rapport à la dimension des questions à traiter (bassin
de production, filières agricoles) et les exigences en matière de planification du
développement local et de définition des politiques d’aménagement du territoire ;

159
Que ce soit les interventions déjà identifiées ou celles non identifiées ou à venir

6.23
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

(ii) Favoriser la concertation et la coordination entre tous les acteurs intervenant sur les filières
agricoles (administrations, coopérations internationales, collectivités locales, opérateurs
économiques, ONG, OP, …) et jouer un rôle fédérateur des différentes interventions ;
(iii) Contribuer à la concertation et à l’harmonisation des différentes méthodes d’intervention ;
(iv) S’inscrire dans le cadre de la décentralisation et contribuer à renforcer et conforter le
processus en cours, à conforter les capacités d’initiative émergeant au plan local ;
(vi) S’inscrire dans le processus de constitutions d’interprofessions sur les filières ;
(vii) Favoriser une appropriation des démarches, mécanismes et infrastructures à mettre en place
par les bénéficiaires ;
(viii) Renforcer les capacités des différents acteurs, dans une perspective de pérennisation des
démarches, procédures et institutions promues ;
(ix) Faire jouer les synergies entre interventions, initiatives et intervenants.

Mise en place de procédures et critères d’éligibilité aux appuis du programme et de sélection


des filières

Afin de maîtriser les risques sociaux liés à une approche d’intervention « à la demande », il est
nécessaire de définir et mettre en place un cadre et des procédures d’intervention du PCDA
rigoureuses, efficaces et équitables selon les approches suivantes :

(i) Formaliser l’ensemble des procédures d’intervention du programme (éligibilité aux appuis
du PCDA, sélection des filières, …) ;
(ii) Introduire des critères sociaux, des procédures et des mécanismes destinés à assurer et/ou
améliorer la participation des groupes vulnérables au bénéfices du programme :
(1) Choisir d’appuyer au moins une filière ou un segment de filière à dominante féminine
dans chaque zone d’intervention du programme sur la base du diagnostic approfondi
des filières ;
(2) Aménager le principe de l’approche en terme de partage des coûts en fonction des
capacités des bénéficiaires potentiels, afin de ne pas pénaliser les groupes
vulnérables ;
(3) S’assurer de la prise en compte des groupes vulnérables dans le processus d’appui à
la formulation de programmes d’action filière ;
(4) Promouvoir l’entreprenariat féminin sur les filières ou segment de filière à dominante
féminine.

(iii) Renforcer les compétences des acteurs (producteurs, OP, opérateurs économiques) ;
(iv) Appuyer la structuration des organisations professionnelles et interprofessionnelles ;
(v) Renforcer les conditions d’accès à l’information et la transparence sur les conditions
d’intervention du programme ;
(vi) Mettre en place une démarche de discrimination positive en faveur des femmes.

Renforcer les compétences des acteurs pour assurer la réussite d’une approche en terme de
« faire – faire »

i. Contractualisation au titre de l’appui au monde rural

Il s’agit d’inscrire les interventions en terme de contractualisation des actions du PCDA à des
prestataires de services dans un ensemble de procédures destinées à améliorer leur efficacité :

(i) Evaluation préalable des compétences, des moyens techniques et humains des candidats
opérateurs ;

6.24
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

(ii) Renforcement des compétences et des capacités d’intervention des acteurs sélectionnés et
notamment :
(1) Améliorer la capacité des opérateurs à maîtrise les risques environnementaux et
sociaux liés à leurs interventions et prendre en compte les surcoûts éventuels ;
(2) Sécuriser et pérenniser les opérateurs : construire une relation de partenariat dans la
durée, avec les opérateurs sélectionnés afin de leur permettre de capitaliser tant au
plan technique, qu’humain et financier.

ii. Opérateurs économiques de l’amont et de l’aval des filières

Il s’agit d’inscrire les interventions en terme de contractualisation des actions du PCDA à des
prestataires de services dans un ensemble de procédures destinées à améliorer leur efficacité :
(i) Renforcement des compétences techniques et de gestion ;
(ii) Encadrement et accompagnement pour la réalisation de projets d’investissement ;
(iii) Appui à la structuration d’organisations professionnelles représentatives et
opérationnelles.

Favoriser l’émergence d’un tissu d’opérateurs représentatifs de la diversité sociale des zones
d’action du PCDA

Afin de favoriser l’émergence d’un tissu d’opérateurs représentatifs de la diversité sociale des
zones d’actions du programme dans le cadre des interventions sous forme de contractualisation à
des prestataires il est nécessaire de mettre en place et mettre en oeuvre une démarche volontariste
basée sur :

(i) L’introduction de critères sociaux et géographiques dans le processus d’identification et de


sélection des prestataires de services ;
(ii) L’organisation de l’identification et de la sélection des candidats opérateurs par un
organisme totalement indépendant et non impliqué dans les zones d’action du PCDA ;
(iii) La mise en place d’un processus d’accompagnement et de renforcement des capacités
spécifiques pour permettre aux opérateurs issus des groupes vulnérables d’acquérir
l’expertise nécessaire ;
(iv) La promotion de l’entreprenariat féminin dans le cadre de la sélection et la promotion de
prestataires de services intervenant au titre de la contractualisation des activités du PCDA ;
(v) L’appui à la structuration d’organisations professionnelles féminines.

Optimiser la stratégie en terme d’innovation et de diffusion de technologies

Afin d’optimiser la stratégie d’innovation et de diffusion de technologies il s’agit de s’appuyer sur


les dynamiques sociales capables de porter ce processus par la promotion de nouvelles formes de
collaboration entre acteurs.

Promouvoir de nouvelles formes de partenariat et d’échanges entre acteurs du développement


rural (recherche, ONG, services publics, producteurs, OP, opérateurs privés). Il s’agit tout
particulièrement de :

(i) Reconnaître que les paysans et les ruraux ont une capacité d’innovation essentielle pour leur
permettre de vivre et faire face aux nombreux aléas liés à leurs activités ;

6.25
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

(ii) Reconnaître que l’innovation n’est pas seulement du domaine de la technique mais que les
dimensions sociales et organisationnelles sont souvent aussi essentielles au processus
d’innovation ;
(iii) Reconnaître que le processus d’innovation nécessite un accompagnement spécifique souple,
un environnement favorable ;
(iv) Savoir capitaliser les acquis et l’expérience existante en matière d’innovation (CMDT,
ON,…) et notamment l’importance d’aborder les interventions en milieu rural dans une
approche en terme d’intégration au système de production ;
(v) Inscrire la diffusion de l’innovation dans une stratégie de promotion des groupes
vulnérables : priorité aux femmes en matière de transformation agro-alimentaire et de
maraîchage.

Améliorer l’accès au financement des groupes vulnérables

Promouvoir, en concertation avec les banques, IMF et organismes spécialisés (Mali Finance,
CANEF, PASC,…), la mise en place de mécanismes d’accès au financement adaptés aux
contraintes qui pèsent sur les activités économiques menées par les femmes :
(i) Mise en place d’un fonds de garanti destiné à sécuriser les organismes financiers pour le
financement de projets d’investissement portés par les femmes ;
(ii) Système de caution solidaire pour l’octroi de crédit aux petits projets d’investissement
portés par les femmes.

Appuyer la conception et la mise en place, en concertation avec les banques et les IMF, d’un
fonds de solidarité en cas de calamités naturelles, destiné aux petits producteurs et aux groupes
vulnérables.

Appui à la conception, au montage et à la réalisation d’infrastructures commerciales

i Procédures de conduite de projet d’infrastructures

Afin que la réalisation des projets d’infrastructures d’intérêt collectif puisse être portées par les
bénéficiaires (commerçants, producteurs, collectivités territoriales) il est nécessaire d’inscrire leur
réalisation dans une approche participative, équitable et profitable pour l’ensemble des parties :
(i) Inscrire la conception, le montage, et la mise en oeuvre des projets d’infrastructures
d’intérêt collectif dans un processus participatif associant et impliquant l’ensemble des
acteurs (commerçants, producteurs, collectivités territoriales, services déconcentrés,
opérateurs économiques,…) ;
(ii) Inscrire la conception, le montage, et la mise en oeuvre des projets d’infrastructures
d’intérêt collectif dans la décentralisation en apportant un appui aux collectivités
territoriales (en concertation avec les structures d’appui à la décentralisation DNCT,
PADC,…) en terme de renforcement des compétences en matière de conception d’un projet
d’infrastructure d’intérêt collectif et de conduite d’un processus participatif ;

ii Projet plateforme export de Bamako

Arbitrer entre les différentes options en matière de localisation possible (Aéroport de


Bamako ; Sotuba ; Korofina) et de partenariat160 (Aéroport ; Trade Mali ; projet Port sec de

160
Voir détailles Partie 3 Chapitre 1

6.26
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Bamako) avec comme lignes directrices l’optimisation du projet au plan économique,


environnemental, social et organisationnel.

Cette démarche devrait être menée dans le cadre d’une large concertation avec toutes les parties
prenantes pour contribuer à faire émerger une solution optimum qui pourra susciter l’adhésion des
bénéficiaires ou éventuellement un double dispositif (multimodal et aérien) et engager les
partenariats correspondants.

Projets de pôles ruraux de centralisation de Niono et Sikasso

Redéfinir ces projets sur la base des critères et procédures suivantes :

(i) Etat des lieux des réalisations et des projets en matière d’infrastructures de
commercialisation à Sikasso et Niono ;
(ii) Evaluation des démarches ayant conduit à la réalisation et/ou à la formulation de projets
d’infrastructures de commercialisation à Niono et Sikasso ;
(iii) Relance de l’identification d’un projet sur la base d’une large consultation des acteurs
concernés par ces opérations :
(1) A Sikasso, au préalable, vérifier la pertinence de ce projet compte tenu de la
réhabilitation du marché de Médine ou la possible articulation de ce projet avec
l’existant ;
(2) A Niono, au préalable mettre en place une large concertation avec les bénéficiaires, afin
d’inscrire ce projet dans une approche participative161 et définir sa configuration et sa
localisation.
(iv) Définition et mise en place d’un programme d’appui à la structuration des organisations
professionnelles parties prenantes de ces projets (commerçants, transporteurs, opérateurs
économiques, producteurs).

Approche transversale en matière de promotion des femmes

Aborder l’appui aux activités économiques menées par les femmes selon une approche en terme
de discrimination positive :

(i) Appui dans chaque zone d’intervention du programme d’au moins une filière ou segment de
filière à dominante féminine ;
(ii) Donner la priorité (exclusivité) aux femmes, en matière d’interventions du programme, sur
les filières ou segments de filières traditionnellement féminines (maraîchage, produits de
cueillette, transformation des produits agricoles, petit commerce de produits agricoles) ;
(iii) Mettre en place un dispositif de promotion de l’entreprenariat féminin ;
(iv) Concevoir et développer des outils d’appui aux activités des femmes adaptés aux contraintes
et potentialités propres à leur situation.

161
Le projet de délocalisation du marché de Niono s’apparente plus à une démarche volontariste de la mairie qu’à une
approche concertée avec les bénéficiaires.

6.27
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

2.3.2 Synthèse des procédures spécifiques prévues au titre du PCGES

Procédures recommandées Calendrier Responsable /


Partenaires

Intégration de l’environnement comme critère dans les procédures durée projet PCDA ; DNACPN ; IER ; DNH
régissant les interventions du PCDA COLE ACP/PIP
Direction Nat. des Routes FAO ;
PASAOP ; ON

PCDA ; collectivités territoriales


Cadre d’intégration des interventions sur les filières durée projet administration déconc. ; OP ; ONG ;
projets coopération internationale
opérateurs économiques

Procédures et critères sociaux d’éligibilité aux appuis du durée projet PCDA


programme et sélection filières

PCDA
Procédures renforcement efficacité approche en terme de faire-faire durée projet prestataires de services
DNACPN ; Mali Finances ; PASC

PCDA
Favoriser émergence opérateurs représentatifs diversité sociale durée projet ONG ; Mali Finances ; PASC
OP féminines ; Asso. spécialisées
Dir. Reg. Promo Femmes

PCDA
Optimiser stratégie d’innovation et diffusion de technologies durée projet IER ; ONG ; CMDT ; ON ; SNV
Trade Mali ; Hevétas ; OP

BNDA ; IMF : Mali Finance


Améliorer accès financement pour groupes vulnérables durée projet PACCEM ; CANEF ; PASC

PCDA
Appuyer conception, montage et réalisation infrastructures durée projet Collectivités territoriales ; OP ;
de commercialisation Services déconcentrés de l’Etat
Asso commerçants
opérateurs économiques

PCDA
Approche transversale de la promotion des femmes durée projet UNICEF ; Associations spé.
Dir. Rég. Promo Femmes ; PASC
OP féminines ; Mali Finance

6.28
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

2.3.3 Synthèse des démarches prévues en matière de renforcement des capacités


Démarches recommandées Calendrier Responsable /
Partenaires
Procédures de renforcement des compétences

Renforcement compétences prestataires de service gestion enviro durée projet PCDA ; Trade Mali ; DNACPN ; PIP

Renforcement compétences gestion des risques enviro Années 1 et 2 PCDA ; DNACPN ; PNIR
producteurs ; OP ; opérateurs éco

Renforcement compétence gestion risques environnementaux durée projet PCDA ; DNACPN ;


des infrastructures commerciales OP ; collectivités territoriales
opérateurs privés

Renforcement compétences collectivités territoriales gestion durée projet Collectivités territoriales


de terroir et des ressources naturelles projets spécialisés ; ONG

Procédures de renforcement des compétences des acteurs PCDA ; PASC ; Mali Finance
sur les filières durée projet Trade Mali ; ONG spécialisées
Helvetas ; PIP ; PASE ; PADC ;
Jekasy ; opérateurs spécialisés

Renforcement des compétences des institutions d’appui Associations ; UNICEF ; Projets


aux groupes vulnérables durée projet CSLP

Procédures de renforcement compétences en matière


d’études d’impacts

Renforcement capacités de monitoring du PCGES 1 ère année PCDA ; DNACPN

Renforcement capacités DNACPN en matière conduite PCGES 1 ère année DNACPN ; consultant spécialisé

Renforcement compétences des collectivités territoriales aux EIE Année 1 et 2 DNACPN ; collectivités territoriales
OP bureaus d’études locaux

Appui élaboration normes sanitaires nationales en 1 ère année PASAOP ; Projet FAO pesticides
matière de produits agro-alimentaires DNACPN

2.3.4 Mise en oeuvre des procédures

La présentation des responsabilités institutionnelles pour la mise en oeuvre des procédures


détaillées ci-dessus est exposée en Annexe 3

6.29
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

3. Mise en oeuvre du Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social du


PCDA
3.1 Les processus de suivi - évaluation

L’objectif d’un dispositif de suivi – évaluation162 est d’aider les différents acteurs d’un
programme à mieux piloter leurs interventions afin d’améliorer l’atteinte des objectifs visés. Le
suivi – évaluation peut – être caractérisé comme un processus continu d’évaluation, de réflexion,
d’étude et de création d’outils et d’adaptation des méthodes.

Dans le cadre de la conduite d’un projet, le suivi – évaluation est un instrument de :


(i) Contrôle. Il induit la possibilité d’un pilotage des interventions ;
(ii) Gestion avertie. Les informations recueillies et traitées permettent de stimuler l’analyse des
acteurs impliqués et de formuler les mesures nécessaires, d’apporter des corrections dans la
mise en oeuvre d’une action et des réorientations techniques afin d’adapter ou de corriger
l’activité entreprise ;
(iii) De veille permanente et évolutive. Il favorise sur la base d’une situation de référence,
l’actualisation de l’étude des données sur : les acteurs, les activités réalisées avec l’appui du
projet, les ressources mobilisées, les résultats obtenus et les changements induits par ces
activités dans le contexte économique, social et environnemental, permettant d’identifier les
évolutions et si nécessaire d’adapter les actions ou les axes d’intervention du projet ;
(iv) D’organisation des temps d’évaluation devant intervenir aux stades importants de mise en
oeuvre du projet.

Un dispositif de suivi – évaluation identifie l’ensemble des informations nécessaires pour la


gestion d’un projet et s’organise de manière à faciliter le processus de prise de décision et de mise
en oeuvre des interventions du projet.

La mise en place et la mise en oeuvre d’un dispositif de suivi – évaluation :


(i) S’intègre au cycle de gestion d’un projet (diagnostic, plan d’action, mobilisation des
ressources, mise en oeuvre, bilan, reprogrammation) et crée un cadre de référence qui
favorise la mise en relation des différentes phases du projet ;
(ii) Et s’inscrit dans une approche participative ce qui favorise l’appropriation par les acteurs
des résultats de leurs activités et renforce leurs capacités de gestion.

Conception du suivi–évaluation du projet dés sa formalisation

L’ensemble des dimensions (institutionnelles, opérationnelles, relationnelles) à intégrer dans la


formulation du projet complexifie son montage, sa gestion, son suivi-évaluation. Concevoir le
suivi–évaluation dès la phase d’identification en facilite l’efficacité.

162
La présentation de ce chapitre introductif sur le suivi – évaluation s’appui sur la capitalisation de travaux et de guide sur
les processus de suivi – évaluation, dont le détail est donné dans l’annexe bibliographique

6.30
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Un dispositif de suivi d’un projet de développement est constitué d’une combinaison d’acteurs,
d’outils et d’indicateurs. Différentes méthodes et outils de suivi-évaluation existent. Le dispositif
de suivi–évaluation recherchera une articulation cohérente d’outils et d’indicateurs quantitatifs et
qualitatifs dont les principaux devront rester identiques pendant toute la durée du projet.

Parmi les éléments d’un système de suivi – évaluation performant on peut citer :

(i) un plan des données et informations utiles à une bonne gestion de projet, établissant un lien
de cohérence entre les activités, les acteurs et les objectifs visés par le projet ;
(ii) un dispositif de collecte intégré aux différentes étapes de mise en oeuvre et de décision du
projet ;
(iii) un circuit de circulation de l’information lié au processus de décision ;
(iv) une base de données décentralisées, permettant d’actualiser les informations et de les
exploiter facilement ;
(v) des outils d’analyse des informations ;
(vi) des outils de restitution et communication destinés à diffuser, valoriser et partager les
résultats ;
(vii) des procédures de contrôle de qualité ;
(viii) un dispositif d’évaluation d’impacts.

Parmi les principaux outils et méthodes de suivi évaluation on peut noter : (i) des fiches de suivi ;
(ii) des tableaux de bord de gestion ou d’indicateurs ; (iii) des rapports mensuels ou trimestriels
(iv) des diagnostics ou évaluations annuels ; (v) des prévisions mensuelles, trimestrielles ou
annuelles ; (v) des études et enquêtes formelles163 ; (vi) des méthodes d’évaluation rapide pour la
consultation des parties prenantes164 ; (vii) des missions de terrain, ateliers tables rondes ; (viii)
méthodes participatives165 ; (ix) enquêtes de suivi des dépenses publiques ; (x) analyse coûts-
avantages et coûts-efficacité ; évaluation de l’impact.

Ces outils doivent être adaptés aux spécificités des interventions du projet et de ses acteurs
(bénéficiaires, acteurs locaux, partenaires).

3.1.1 Les indicateurs dans le processus de suivi -évaluation

Un indicateur est un signe que l’on peut facilement observer ou mesurer afin de pouvoir comparer
les objectifs aux réalisations. Un bon indicateur doit être : fiable ; spécifique et indépendant des
autres ; mesurable et disponible ; pertinent. Les indicateurs permettent de mesurer la performance
d’un projet.

Il y a deux grandes catégories d’indicateurs :


(i) les indicateurs d’exécution ou de processus qui permettent de rendre compte des réalisations
du projet (activités, résultats et moyens) en mesurant les écarts par rapport aux prévisions ;
(ii) les indicateurs d’impact qui mesurent les changements induits dans le milieu d’intervention
du projet par les intervention du projet.

163
Parmi les divers types d’enquêtes on distingue : enquêtes à objectifs multiples sur les ménages ; questionnaires sur les
grands indicateurs de bien-être ; enquêtes sur les prestations de services ; feuilles de note
164
Parmi les méthodes d’évaluation rapide : consultation des principales sources d’information ; groupe d’expression ;
consultation d’un groupe communautaire ; observation directe ; mini enquête
165
Parmi les méthodes participatives : analyse des parties prenantes ; évaluation rurale participative ; évaluation par les
bénéficiaires ; suivi-évaluation participatif.

6.31
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

On distingue des indicateurs qualitatifs et des indicateurs quantitatifs.

Le choix des indicateurs est particulièrement important. Il est important de pouvoir sélectionner
des indicateurs réalistes et renseignables. S’ils doivent être pertinents et adaptés, il est important
de prévoir dès l’origine que la recherche d’information permettra de les alimenter.

3.1.2 La mesure des effets d’un projet

On distingue généralement trois types de critères pour évaluer la réussite d’un projet : efficacité ;
efficience et performance.

(i) L’efficacité est un critère d’évaluation d’une bonne gestion quotidienne ;


(ii) L’efficience est un critère qui mesure si les interventions du projet ont permis d’atteindre
les objectifs fixés ;
(iii) La performance est la mesure de la combinaison efficacité et efficience, c’est à dire le degré
d’atteinte des résultats prévus.

3.1.3 Facteurs clé de la réussite d’un dispositif de suivi - évaluation

Parmi les facteurs de réussite d’un dispositif de suivi – évaluation d’un projet de développement
on s’accorde généralement pour considérer que les facteurs clé de réussite sont :

(i) Implication des différents partenaires dans la démarche ;


(ii) Définition des fonctions et attributions de chaque acteur ;
(iii) Harmonisation des attentes et des intérêts des différents acteurs par rapport au dispositif de
suivi – évaluation ;
(iv) Existence de sources vérifiables ;
(v) Maîtrise des outils de suivi-évaluation et identification des facteurs externes influant sur les
résultats ;
(vi) Explication du poids donné par chaque acteur aux données objet de suivi ;
(vii) Interprétation des données de suivi –évaluation sur des bases claires ;
(viii) Adaptation régulière du dispositif et des outils de suivi – évaluation ;
(ix) Utilisation du suivi – évaluation comme un outil de gestion et d’aide à la décision.

3.2 Objectifs en matière de suivi environnemental et social

Le suivi – évaluation des performances environnementales et sociales du PCDA permettra


d’assurer le pilotage du projet en ce qui concerne la gestion de ses impacts environnementaux et
sociaux. Il s’agira à la fois : (i) d’apprécier et de mesurer les effets du projet ; (ii) de vérifier si les
impacts réels sont conformes aux prévisions de l’étude d’impact ; (iii) d’apprécier les
performances au plan environnemental et social du programme ; (iv) et de prendre toutes les
mesures correctives éventuellement nécessaires.

3.2.1 Mise en place d’un dispositif de suivi–évaluation de la mise en oeuvre du Plan Cadre de
Gestion Environnemental et social

Un dispositif institutionnel de suivi - évaluation des impacts environnementaux et sociaux du


PCDA sera mis en place par le projet. Afin de capitaliser les acquis existant en matière de

6.32
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

suivi - évaluation166 et de pouvoir mettre en oeuvre rapidement une démarche opérationnelle


etefficace, nous recommandons (suivant en cela les suggestions avancées lors de la
missiond’évaluation du PCDA167) de s’appuyer sur le dispositif de suivi –
évaluationenvironnemental et Social mis en place dans le cadre du PNIR sous forme d’un comité
interministériel coordonné par la Direction Nationale de l’Assainissement, du contrôle, de la
Pollution et des Nuisances (DNACPN).

A ce titre, le PCDA fera appel à cette structure, qui comme Cellule Environnementale et sociale
sera mandatée pour organiser, coordonner et animer le suivi – évaluation du PCGES du
programme. Au plan technique cette Cellule entretiendra des liens fonctionnelles avec l’UCG à
travers le responsable du suivi – évaluation du PCDA.

Cette coordination multisectorielle sera organisée à un double niveau coordonné par la


DNACPN : (i) au niveau national ; (ii) au niveau régionale en associant les directions régionales
correspondantes (Santé, Routes, Affaires Sociales, Eaux et Forêts, …).

Cette Cellule Environnementale et Sociale rendra compte périodiquement168 des résultats de ses
travaux aux instances de contrôle du PCDA : le Comité National d’Orientation et de Pilotage pour
l’ensemble de ses travaux et les questions d’intérêt national et les Comités Régionaux
d’Orientation et de Suivi pour les questions d’intérêt régional.

A travers les Comités de Pilotage Nationaux et Régionaux du PCDA il s’agira à la fois d’assurer
l’implication d’un large panel d’acteurs au suivi-évaluation du PCGES et au pilotage de sa mise
en oeuvre, et de favoriser ainsi une meilleure appropriation du projet par ses bénéficiaires.

Le suivi-évaluation se réalisera sur la base des procédures et méthodes suivantes :


(i) L’élaboration d’une situation de référence au plan environnemental et social des zones
d’interventions du PCDA et des zones sous influence, sur la base de la capitalisation des
données existantes. La formulation de cette situation de référence s’appuiera sur les
données de diagnostic contenues dans le présent PCGES ;
(ii) La mise en place et la mise en oeuvre d’une procédure de suivi-évaluation périodique
s’appuyant sur : (1) la réglementation en vigueur ; (2) les données issues des mesures
préconisées dans le PCGES ; (3) et les approches méthodologiques recommandées en
matière de suivi - évaluation (voir Processus et Méthodologie du suivi-évaluation).

3.2.2 Méthodologie du suivi-évaluation périodique

Les choix opérés en matière de méthodologie de suivi-évaluation périodique s’inscrivent dans la


ligne directrice exposée ci-dessus, au chapitre 1. On peut citer notamment :
(i) Intégration de la mise en place et de la mise en oeuvre du dispositif de suivi – évaluation au
cycle de gestion du programme ;
(ii) Approche participative ;

166
Voir notamment PNIR, Manuel de mise en oeuvre du système de suivi – évaluation, MDR/DNEAR - DNTP et DNACPN
– DNH – AGETIER, 2000
167
PCDA, Aide-mémoire de la mission d’évaluation, décembre 2004
168
Périodicité proposée : réunions trimestrielles et annelles

6.33
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

(iii) Une approche prospective des problèmes d’environnement et de pauvreté. La prospective


peut être, en tant que moyen d’anticiper les phénomènes, un outil irremplaçable d’aide à la
décision stratégique. Prendre la mesure des évolutions à long terme permet de rendre plus
lisible les enjeux du court terme ;

(iv) Recours à un système d’indicateurs environnementaux169 et sociaux170, pour mesurer les


performances du programme, la pertinence et l’efficacité des stratégies mises en oeuvre ;

(v) Recours aux principaux outils et méthodes de suivi – évaluation et notamment :


diagnostics ; études et enquêtes ; méthodes participatives171…. ; .

A ce titre et afin de faciliter la mise en place et la mise en oeuvre du système de suivi – évaluation
nous suggérons de mettre en place un Observatoire des filières et des systèmes de production. Une
démarche qui pourrait s’appuyer et mobiliser les structures intervenant dans la production de
statistiques et d’analyses sur la production agricole et les systèmes de production agricole (SIFA,
OMA, IER, CMDT, PASE, CSLP, Direction Reg. Promotion de la Femme, Direction Reg.
Affaires Sociales,….).

Volet environnemental

Pour le suivi-évaluation du plan d’action au plan environnemental, nous suggérons de retenir des
indicateurs destinés à rendre compte des phénomènes suivants :

(i) Evolution des prélèvements de ressources en rapport avec l’intensification et la


diversification des activités agro-pastorales, de pêche et de cueillette ;
(ii) Impacts des aménagements sur les milieux naturels ;
(iii) Evolution des menaces pesant sur les sites critiques en biodiversité ;
(iv) Evolution des pollutions et nuisances liées aux options en matière de lutte contre les
déprédateurs et ravageurs ;
(v) Evolution des pollutions et nuisances liées au fonctionnement des infrastructures et
équipements de commercialisation, stockage, conditionnement, conservation et
transformation ;
(vi) Evolution des problèmes de santé liés à l’utilisation de techniques de lutte chimique ;

Nous suggérons un choix d’indicateurs établi en nous appuyant : sur les guides faisant référence
en la matière, particulièrement « Environmental Performance Indicators172 » et sur de précédentes
évaluations d’impacts de projets d’appui au développement rural au Mali.

Etudes et enquêtes

Par ailleurs, le suivi – évaluation s’appuiera sur la conduite de travaux d’enquête et d’études
portant sur les thèmes suivants :

(i) Etude sur le suivi de la pollution des eaux et des sols ;


169
Pour les indicateurs environnementaux voir : Segnestam L., Environmental Performance indicators, Environment
Department Papers, Paper n° 71, 1999, The World Bank ; Indicateurs clés d’environnement de l’OCDE 2004, OCDE
170
L’expérience montre que pour qu’un indicateur soit opérationnel il faut qu’il soit : mesurable avec des méthodes
reconnues ; qu’il reflète de façon satisfaisante les changements attendus ; que le changement attendu sur l’indicateur soit
inscrit dans une hypothèse vérifiable.
171
La perception des impacts est autant sinon plus importante que l’impact réel
172
Segnestam L., Environmental Performance Indicators, Environment Department Papers, Paper N° 71, The World Bank,
1999,

6.34
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

(ii) Etude sur les évolutions caractérisant les systèmes de production des zones d’action du
PCDA.

Volet social et genre

Il s’agira de mesurer d’une part la qualité des démarches mises en oeuvre par le PCDA (processus
participatif ; introduction de critères environnementaux et sociaux dans les procédures,…) et
d’autre part les performances au plan social et genre du programme.

Ce suivi – évaluation au plan social s’appuiera sur une grille d’indicateurs et sur des études
spécifiques pour les domaines non renseignés.

Dans un souci d’efficacité le programme intégrera la production des données nécessaires pour
renseigner les indicateurs retenus, aux activités du programme. Pour certaines données d’ordre
général, on pourra s’appuyer sur les données de la DNSI et sur les indicateurs es indicateurs
retenus dans le cadre de l’élaboration du Cadre stratégique de Lutte contre la Pauvreté173.

Des études et enquêtes selon menées sur des problématiques spécifiques, sur lesquelles on ne
dispose pas de données pertinentes et qui ne pourraient pas être couvertes par les indicateurs. Il
s’agira notamment de :
(i) Evolution de la dépendance (réduction-accroissement) des populations vis à vis d’une mise
en valeur minière des ressources naturelles ;
(ii) Emergence et confortation de stratégies économiques portées par les acteurs, en rapport
avec les axes d’intervention du projet ;
(iii) Evolution des structures sociales : structures familiales, structures traditionnelles ;
(iv) Evaluation du niveau de renforcement des capacités des organisations et institutions et des
fonctions exercées : collectivités locales, organisations professionnelles, associations
formelles et informelles,… .

On pourra aussi s’appuyer sur les démarches d’analyse participative sur la pauvreté déjà mise au
Mali dans le cadre des projets PACR Tombouctou et PACR Mopti174. D’autres études pourront
être envisagées en cours de programme en fonction des besoins.

173
Voir : CSLP Final, 2002 ; CSLP, Rapport de première année, 2004 ; Atelier sur les indicateurs du CSLP, 2004. L’intérêt
de recourir à ce type de données c’est qu’elles sont plutôt assez bien renseignées, ce qui n’est pas le cas de nombreuses
données.
174
Voir : Lanjouw, Toolkit for evaluating the poverty and distributional impact of econmic policies, 2003 ; PNUD-FENU,
Rapport de la mission d’évaluation à mi-parcours, Projet d’appui aux communes rurales de Mopti (PACR-M), 2004 ;
PNUD-FENU, Rapport de la mission d’évaluation à mi-parcours, Projet d’appui aux communes rurales de Tombouctou
(PACR-T), 2004

6.35
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Ressource Enviro Types d’indicateur Données à collecter


Taux de matière organique
Composition en éléments minéraux
Fertilité chimique
Taux de saturation
Capacité d’échange
Propriétés Profondeur
Sol physiques Texture ; Structure ; Porosité ; Capacité de rétention en eau (hydratation, capilarité…) écoulement d’eau
Sensibilité à l’érosion éolienne et hydrique (superficie affectée)
Comportement Taux de dégradation (salinisation, alcalinisation, érosion …)
et utilisation Rendements des principales cultures
des sols Existence de jachère et durée
Type de culture
Profondeur de la nappe et variation niveau de la nappe
Capacité de stockage des eaux de surface
Débit et hauteur des cours d’eau
Etat des Pluviométrie
Nombre d’ouvrages hydro-agricoles
6.36

ressources en
Eau
Consommation d’eau par ha irrigué
Eau Consommation d’eau par activité transformation
Inventaire des points d’eau
Analyse physico-chimique et bactériologique de l’eau (pH, DBO, DCO métaux lourds, germes, pesticides, nitrates, …)
Taux prévalence maladies liées à l’eau (paludisme, bilharziose, diarrhées, …)
Carte d’occupation des sols
Évolution de l’occupation des sols
Évolution des types de végétation
Production de biomasse
Taux de recouvrement des sols
Évolution de Actions de reforestation et mise en défens
Faune et
l’état de Déforestation (taux et conversion forêts pour autres usages)
Flore
la biodiversité Altération des habitats et conversion des terres pour autres usages
Recensement des espèces protégées
Espèces menacées d’extinction
État des habitats naturels protégés et mesures protection

ANNEXE 6
Evolution des captures (pêche)
Braconnage
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Ressource
Types d’indicateur Données à collecter
Enviro.

Superficies cultivées et production


Place des cultures de rente ds systèmes production
Pratiques culturales
Adoption des techniques de production et irrigation
Rendement agricoles
Inventaire et croissance cheptel
Evolution Volume captures (pêche)
des Évolution pertes après récolte
techniques et des Taux de transformation produits agricoles
Performances Volume d’intrants consommés (pesticides, herbicides, engrais)
techniques Taux d’adoption des méthodes de lutte intégrée, consommation de
6.37

fumure organique
Systèmes Superficies en culture biologique
de Techniques de pêche adaptées
Production Nombre d’intoxication liée à l’usage des pesticides
Gestion des déchets (liquides, solides) issus activités transformation
Taux de valorisation des sous-produits des industries de transfo.

Accès au foncier
Nombre de conflits fonciers et nature des conflits
Foncier
Localisation des conflits fonciers
Population et groupes sociaux concernés

Principales sources d’énergie


Energie
Efficacité énergétique

ANNEXE 6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Types d’indicateur Données à collecter

Pourcentage de projets menés selon approche impliquant les parties prenantes


Nombre de parties prenantes impliquées dans le montage de chaque projet d’infrastructures commerciales
Processus participatif
Nombre de conflits entre parties prenantes au montage de projet d’infrastructures commerciales
Taux de représentativité des participants aux réunions de préparation et montage de projets

Intégration et coordination Mise en place de structures de coordination et d’intégration des interventions sur filières
des interventions sur filières Nombre de structures interprofessionnelles mises en place et fonctionnelles

Nombre d’acteurs, par catégorie d’acteur et par catégorie d’action, participant aux actions du PCDA
Adhésion des acteurs Niveau moyen de contribution des acteurs aux projets à coût partagé
Taux des innovations et technologies, promues par le projet, effectivement réinvesties par les acteurs
6.38

Qualité de la démarche
du PCDA Mise en place de critères environnementaux dans les procédures d’éligibilité aux appui du PCDA
Introduction de critères Mise en place de clauses en matière de maîtrise des risques environnementaux, dans les cahiers des charges
environnementaux dans procédures des opérateurs intervenant comme prestataires de service au titre de la contractualisation des activités
d’intervention du PCDA Mise en place d’un processus d’évaluation préalable des techniques et technologies à diffuser
Mise en place d’un dispositif de suivi environnemental des techniques et technologies diffusées

Mise en place procédures discrimination positive pour favoriser accès groupes vulnérables aux appuis du PCDA

Introduction de critères sociaux


Mise en place procédures pour appuyer émergence tissu opérateurs représentatif diversité sociale zone PCDA
dans les procédures d’intervention
Mise en place procédures pour promouvoir nouvelles formes collaboration en acteurs en matière d’innovation
du PCDA

Mise en place d’un dispositif pour favoriser l’amélioration de l’accès des groupes vulnérables au crédit

ANNEXE 6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Types d’indicateur Données à collecter

Renforcement attractivité zones Nombre de projets d’investissement réalisés dans zones d’action du PCDA
d’action PCDA pour investisseurs Nombre de projets d’investissement en préparation dans zones d’action du PCDA

Diversité sociale du tissu Profil socio-professionnel des opérateurs économiques et associations promus par le projet
d’opérateurs promus par le PCDA Profil du personnel des prestataires de services intervant au titre de la contractualisation
Origine géographique des opérateurs économiques promus par le PCDA

Expertise des acteurs dans les domaines techniques et de la gestion de l’environnement


Expertise des acteurs en matière de gestion et négociation stratégique
Expertise des acteurs en matière de montage de projets d’investissement
Performances sociales Développement des capacités Expertise des acteurs en matière de procédure d’étude d’impact environnemental et social
6.39

des acteurs Nombre d’organisations professionnelles fonctionnelles crées


Nombre d’entreprises et d’associations fonctionnelles crées

du PCDA Effectif du personnel permanent qualifié des prestataires de services intervenant au titre de la contractualisation
Niveau moyen de qualification du personnel permanent des prestataires de services

Nombre de projets d’investissement portés par des jeunes, des femmes et des petits producteurs
Nombre de crédits octroyés aux jeunes et aux femmes
Participation des groupes
Nombre d’entreprises et d’associations crées par les jeunes et les femmes
vulnérables au bénéfices
Capital social moyen détenu par les jeunes et les femmes
du PCDA
Pourcentage de femmes et de jeunes dans les instances dirigeantes des organisations professionnelles
Niveau moyen de qualification des jeunes et femmes participant aux activités du projet

Désenclavement Nombre de villages, d’infrastructures et populations desservis par les pistes réhabilitées

ANNEXE 6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Types d’indicateur Données à collecter

Données démographiques PCDA (population ; migrations ; polarisation des populations ; établissements humains)
Attractivité des territoires
Zone d’influence économique et sociale du projet (migration de travail, flux de marchandises et de produits agricoles)

Données de production et de commercialisation des principales filières agricoles


Evolution des revenus et données sur la pauvreté (incidence de la pauvreté)
Données sur : création d’entreprises, d’associations, investissement et création d’emplois
Dynamique de développement Recensement des infrastructures d’intérêt collectif crées
local Volume de l’épargne et des crédits mobilisés dans la zone d’action du PCDA
Impacts Sociaux
Développement habitats humains dans zones d’action du PCDA (population des villes et villages)
Développement des services marchands et non-marchands dans zones action PCDA
6.40

indirects du PCDA Origine et destination des investissements impliquant les zones d’action du PCDA

Santé : taux de couverture sanitaire ; mortalité infantile ; mortalité infantilo-juvénile


Education : taux d’alphabétisation, taux de solarisation
Qualité et salubrité de l’habitat : nature et durabilité des matériaux, assainissement, latrines et gestion des déchets
Amélioration des conditions de
Situation nutritionnelle des enfants : taux de malnutrition
vie des populations
Accès à l’eau potable : taux de personnes ayant accès à l’eau potable
Accès à des sources d’énergie modernes : taux
Equipement des ménages : taux équipement en mobylette, moto, radio, télévision, …

ANNEXE 6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET
Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Problèmatique Genre
Types d’indicateur Données à collecter

Nombre de réunions, ateliers, formations et interventions destinées aux femmes (en pourcentage du total)
Dialogue avec les Femmes
Nombre d’interlocuteurs du PCDA qui sont des femmes ou des organisations féminines (en pourcentage du total)

Qualité de la démarche Taux de participation des femmes aux processus participatifs pour le montage de projets
Appropriation des actions du
Genre Nombre de femmes impliquées dans des actions appuyées par le PCDA
PCDA par les Femmes
du PCDA Taux d’innovations et de technologies promues par le PCDA et réinvesties par les femmes

Introduction du critère genre


Mise en place procédures de discrimination positive pour favoriser accès des femmes aux appuis du PCDA
6.41

dans les procédures d’intervention


Mise en place procédures pour appuyer émergence d’un tissu d’opérateurs féminins dans la zone PCDA
du PCDA

Nombre de projets portés par les femmes bénéficiant d’un appui du PCDA
Nombre de projets d’investissement portés par les femmes
Nombre de crédit et nature des crédits octroyés aux femmes
Participation des Femmes aux
Performances Genre Nombres d’entreprises et d’associations crées et animées par des femmes

du PCDA Capital social moyen détenu par les femmes


bénéficies du PCDA
Pourcentage de femmes dans les instances dirigeantes des organisations professionnelles
Pourcentage de femmes dans les instances de pilotage du PCDA
Niveau moyen de qualification des femmes participant aux activités du PCDA

ANNEXE 6
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

4. Renforcement des capacités pour la maîtrise des impacts


environnementaux et sociaux
La mise en oeuvre du Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social (PCGES), passe par un
renforcement des compétences des différents intervenants. Ce renforcement des compétences se
réalisera au travers d’actions de formation – information - sensibilisation à l’attention des acteurs
clé des différentes structures appelées à jouer un rôle dans ces processus.

4.1 Définition des orientations en matière de renforcement des compétences

Le contexte d’intervention du PCDA, la démarches, les approches retenues (« intervention à la


demande » ; « faire – faire ») et le schéma institutionnel de mise en oeuvre du programme
orientent et déterminent le contenu des interventions en matière de renforcement des capacités.

Il s’agit de mettre en place et de mettre en oeuvre un programme qui :


(i) améliore les compétences des différents intervenants au titre du projet, particulièrement les
acteurs locaux (producteurs, OP, opérateurs économiques, collectivités territoriales) et leur
permet à la fois de s’investir et de s’approprier les actions du programme ;
(ii) s’inscrit dans la démarche d’intervention décentralisée retenue par le PCDA ;
(iii) répond aux principaux enjeux environnementaux et sociaux soulevés par la présente étude
d’impact et particulièrement : (a) la question des groupes vulnérables (femmes et enfants) et
de leur promotion ; (b) le rôle des collectivités en matière de gestion des ressources
naturelles ; (c) l’appropriation des actions du projet par les bénéficiaires ; (c) la maîtrise des
risques liés aux usages des pesticides ; (d) le rôle des organisations professionnelles dans
l’amélioration de la compétitivité et la diversification des filières agricoles.

Le présent programme de renforcement des capacités vise ainsi en renforçant les savoir-faire des
acteurs clé de l’économie rurale des Régions et Cercles d’intervention du PCDA (producteurs,
organisations professionnelles, opérateurs économiques de l’amont et de l’aval des filières,
prestataires de services, collectivités territoriales), à assurer la réussite de la stratégie de
promotion d’une croissance accélérée et équitable en milieu rurale, en valorisant le potentiel de
croissance et de création de richesse que recèlent les filières agricoles, en contribuant à la
réduction de la pauvreté, en assurant la promotion des femmes, en améliorant les conditions de vie
des populations rurales et particulièrement celles des enfants.

Douze programmes de formation-information ont été définis en rapport avec les principaux
besoins en matière de renforcement des capacités. Ces programmes sont détaillés en Annexe 8.

6.1
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

5. Budget du PCGESLes coûts de mise en oeuvre du Plan Cadre de


Gestion Environnemental et social (PCGES) s’établissent à 872 millions
de fcfa Ce chiffrage s’explique comme suit.

(i) Le coût des mesures de prévention, d’atténuation et de compensation des sous-projets des
différentes composante qui feront l’objet d’un processus d’étude d’impact durant
l’exécution du programme, est inclus dans le coût des actions correspondantes175 ;
(ii) Le coûts d’une éventuelle relocalisation et des indemnisation correspondantes dans le cas
où des sous-projets conduiraient à la perte de terres, la perte d’activités économique ou le
relogement176 ont été considérés comme des coûts additionnels. Dans ce cas, l’équipe du
PCDA, en accord avec la Banque Mondiale déterminera les ressources et le budget
nécessaire au financement de ces coûts ;
(iii) Pour certaines actions il n’y aura pas nécessité de financement spécifique dans la mesure où
elle s’inscrivent dans les missions du PCDA. C’est notamment le cas de la majorité des
procédures préconisée au Chapitre 3 ;
(iv) De nombreuses mesures feront l’objet de co-financement, c’est à ce titre que le tableau
suivant mentionne les institutions et organismes qui interviendront dans ces
cofinancements ;
(v) Les coûts177 en matière de renforcement des capacités, de formation et d’information ont été
évalués et sont détaillé dans le tableau suivant ;
(vi) Le chiffrage du PCGES inclus par ailleurs les coûts liés à son monitoring, sachant que le
processus de monitoring est intégré à l’organisation et au fonctionnement du programme ;
(vii) Le tableau présentant le budget de mise en oeuvre du PCGES ne prend en compte que la
part du financement qui sera prise en charge par le PCDA.

175
Le coût des mesures d’atténuation et de compensation se situe généralement dans les 3 à 5% des coûts du projet quand il
n’y a pas de déplacement de population (Banque mondiale, Environmental Assessement Sourcebook, 1991 et IEPF –
Réseau d’Expertise E7 pour l’Environnement Global, Evaluation des impacts Environnementaux, 2004).
176
Voir Plan de Recasement en Annexe 9
177
L’estimation des coûts a été basée sur des prix moyens pratiqués au niveau national et international

6.2
PCDA/MANUEL D’EXÉCUTION DU PROJET ANNEXE 6

Plan Cadre de Gestion Environnemental et Social

Mode de Sources de Budget


Actions recommandéées
financement financement en 1000 FCFA

A. Procédures pour la gestion des impacts PM PM

B. Mesures de renforcement des capacités

1. Renforcement des compétences gestion impacts


245.000
environnementaux

Renforcement capacités des prestataires de services co-financement PCDA, prestataires

Renforcement capacités acteurs locaux co-financement PCDA, acteurs locaux

Renforcement capacités gestionnaires infrastructures commerciales co-financement PCDA, gestionnaires


infrastructures
Renforcement capacité collectivités territoriales co-financement PCDA, projets
collectivités locales

2. Renforcement compétences en matière d’étude d’impact


55.000
environnementales et sociales

Renforcement capacités monitoring PCGES PCDA

Renforcement capacités collectivités territoriales aux EIE co-financement PCDA, DNACPN


collectivités locales
Renforcement capacités DNACPN en matière PCGES co-financement PCDA, DNACPN

3. Renforcement des compétences des acteurs sur filières 285.000

Renforcement des compétences des OP co-financement PCDA, OP

Renforcement des compétences des producteurs co-financement PCDA, projets

Renforcement des compétences des opérateurs économiques co-financement PCDA, opérateurs


projets
Promotion de l’entreprenariat féminin co-financement PCDA, projets

4. Renforcement des compétences institutions en appui aux 35.000


groupes vulnérables

Renforcement capacités institution de promotion femme et enfant co-financement PCDA, Ong


administration

5. Appui élaboration normes sanitaires nationales produits 25.000


agro-alimentaires

Appui élaboration normes sanitairs nationales co-financement PCDA, DNCPN


PASAOP

C. Suivi - Evaluation périodique PCDA PCDA 230.000


(y inclus études et enquêtes)

TOTAL 875.000

6.3

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