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INTRODUCTION

1.1 Généralités sur le milieu hospitalier

Le milieu hospitalier est un domaine spécifique de la sécurité, demandant des aptitudes


particulières. Les agents œuvrant de ce milieu doivent avoir un service à la clientèle
irréprochable, une discrétion sans faille et connaître la valeur du mot confidentialité. Ce
domaine à des exigences rigoureuses et demande une grande polyvalence et capacité
d’adaptation. Le milieu hospitalier se divise en 2 principaux volets.

L’équipe de sécurité physique en place :


Les agents réguliers attitrés au contrat des hôpitaux sont triés selon des critères bien précis.
Ceux-ci sont sélectionnés d’abord par l’agence puis, par la suite, par le client. Chacun des
milieux hospitaliers ont leur réalité bien a eu. Ce qui fait en fait à la fois la beauté et la
complexité.

Les agents sont formés (Oméga, code blanc, panneaux incendie, etc..) selon les besoins
spécifiques de leur établissement selon les critères et les barèmes du client. Des formations
continues sont par la suite offertes pour affiner les connaissances de ceux-ci et les rendre les
plus efficaces et répondre à l’évolution des besoins.

La garde d’usager :
Les usagers peuvent avoir besoin de surveillance pour plusieurs raisons. Que ce soit en santé
mentale, en urgence, en CHSLD ou en centre jeunesse afin d’assurer la protection des gens,
des lieux et parfois même de la personne elle-même.

Prévention Noctis détient la main-d’œuvre à la fois discrète et efficace pour prendre en charge
les usagers de nos clients avec toute la vigilance et le professionnalisme nécessaires prévenant
ainsi les évènements inattendus. (Https://preventionnoctis.com/securite-en-milieu-hospitalier/)

L’hôpital est un échelon structurant de l'organisation des systèmes de santé, un lieu où se


pratique la médecine et où de multiples professions médicales et non-médicales travaillent
ensemble. Cette institution située au cœur de la biomédecine est devenue, depuis une
vingtaine d’années, un terrain privilégié des chercheurs en anthropologie de la santé. (Finkler
et al., 2008).

Lorsque l’on est malade, atteint d’une pathologie grave, le recours est souvent l’hôpital. On
s’y rend pour avoir l’avis de spécialistes, réaliser des examens à visée diagnostique, bénéficier
d’un traitement, bref pour se faire soigner. L’hôpital est le navire amiral de la médecine ; son
excellence est connue de tous. Les médecins qui y exercent sont les meilleurs ; ils disposent
d’outils diagnostiques et de traitement de très haute technologie. (François Bourdillon, Agnès
Petit Mielet ;2013).
1.2 : Risques rencontrés en milieu hospitalier

1.2.1 : Risques liés aux personnelles soignants

La culture de la prévention à l’hôpital (des infections nosocomiales) est centrée sur le


patient alors qu’aujourd’hui on introduit le personnel ; les risques professionnels
n’intéressent pas grand monde, car, c’est simple, l’hôpital est au service du patient. (Monique
Akmel-Bourgade and Al ; 2014).

L’hôpital, comme tout employeur, doit s’assurer de la protection de la santé et de la


sécurité de ses salariés. Il a en effet une obligation de résultat. Pour ce faire, il doit prendre
« toutes les mesures nécessaires pour assurer la santé physique et mentale des
travailleurs ». Le secteur de la santé se distingue des autres par des conditions de travail et
une exposition aux risques professionnels très spécifiques. L’enquête Surveillance
médicale des expositions aux risques professionnels répertorie les risques
auxquels sont exposés les professionnels de santé : horaires atypiques, contraintes de
rythme de travail, agressions de la part du public, exposition à des produits chimiques,
troubles musculosquelettiques (TMS). Les « risques psychosociaux » semblent
consubstantiels au secteur de la santé. Ceux-ci découlent de « contraintes psychologiques
et organisationnelles » (CPO) propres au fonctionnement des établissements de santé.

Dans les établissements de soins (hôpitaux ou cliniques), les personnels (médecins, infirmiers,
aides-soignants(e)s, techniciens de laboratoires, agents d’entretien…) peuvent être en contact
avec des patients atteints de maladies infectieuses ou manipuler des produits potentiellement
dangereux (médicaments, produits biologiques…). Le sentiment de responsabilité y est élevé
et la confrontation avec des situations difficiles fréquente. Certains risques professionnels sont
également liés à l’organisation du travail (travail de nuit, travail en 2 x 12 h…). (INRS ; 2022)

Risques biologiques : inhérents au métier ?

Même si les accidents exposant au sang (AES) ont été les plus étudiés, d’autres modes de
contamination existent en milieu de soins. De nombreux agents biologiques sont susceptibles
d’être à l’origine d’infections dans ce secteur professionnel (bactérie, virus…). Ces infections
liées aux soins peuvent toucher aussi bien les patients que les soignants. La protection du
personnel et celle du malade sont donc étroitement liées, justifiant l’application systématique
de précautions standard auxquelles s’ajoutent, si nécessaire, des mesures spécifiques par
rapport aux différents modes de transmission (aérosol, gouttelettes ou contact) et en fonction
de certaines activités (laboratoires…) sans oublier les métiers « supports » (nettoyage, collecte
déchets…).

Un suivi régulier en santé au travail, permettant notamment d’aborder les mesures de


prévention qui peuvent être nécessaires ainsi que la mise à jour des vaccinations, vient en
complément des mesures techniques et organisationnelles (confinement des salles techniques,
utilisation de matériels de sécurité, isolement des patients contagieux, port de protections
individuelles…).

 Par ailleurs, des procédures et protocoles en cas d’accidents sont nécessaires, qu’il s’agisse
d’accident exposant au sang et autres produits biologiques (piqures, projections oculaires…)
ou d’exposition fortuite à des agents infectieux (coqueluche, gale, tuberculose…).

Risques chimiques : des risques à connaitre et à prévenir

De nombreux agents chimiques dangereux sont utilisés en établissement de soins. La


méconnaissance du risque chimique y est très fréquente (difficulté à identifier les agents
chimiques, manque d’information…). Le risque chimique peut être lié à l’utilisation de
produits de nettoyage ou de désinfection mais également à l’exposition à des gaz
anesthésiques, à la manipulation de médicaments (médicaments cytotoxiques, anticorps
monoclonaux). Les expositions peuvent avoir lieu par contact cutané, par inhalation ou par
voie digestive (défaut d’hygiène).

 Dans le cadre du nettoyage par exemple, les détergents, désinfectants, antiseptiques ou


encore le latex des gants peuvent entrainer des manifestations allergiques, des irritations, des
asthmes, etc.

 L’exposition aux gaz anesthésiques tels que l’isoflurane ou le protoxyde d’azote sous forme
de MEOPA (mélanges équimolaires d’oxygène et de protoxyde d’azote), aussi bien au bloc
opératoire que dans certains services de soins ou aux urgences, peut également présenter des
risques pour la santé et nécessite une évaluation.

 Les médicaments cytotoxiques sont aussi susceptibles d’entraîner de multiples effets (locaux,
généraux, spécifiques) chez le personnel de ces établissements. Les travailleurs concernés
peuvent être exposés directement à ces substances (personnels de pharmacie, infirmiers,
médecins, coursiers…) ou indirectement par exemple via les fluides biologiques de patients
traités (principalement les aides-soignants, les agents hospitaliers ou les infirmiers).

Risques liés aux agents physiques : en fonction des activités

Rayonnements ionisants

Les principales circonstances d’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants en


milieu de soins sont :

 La pratique de la radiologie (conventionnelle ou interventionnelle) et de la


radiothérapie externe,
 La manipulation de radioéléments sous forme de sources non scellées. C’est le cas en
médecine nucléaire diagnostique ou thérapeutique.

Champs électromagnétiques

Parmi les sources d’exposition aux champs électromagnétiques, l’Imagerie par Résonnance
Magnétique (IRM) génère des champs de forte intensité.

 Outre le domaine des technologies de communication sans fil, les radiofréquences sont
employées en médecine esthétique et dans le traitement des troubles du rythme cardiaque.

Rayonnements optiques artificiels

Certains secteurs d’activité médicale ont recours à des lasers ou à des rayonnements optiques
de type ultraviolets ou infrarouges. Ce sont, par exemple, l’ophtalmologie, la dermatologie, la
gastro-entéro-hépatologie, l’ORL, l’odontologie, l’urologie…

Trouble musculosquelettique : des risques importants

Malgré les progrès techniques, l’activité physique au travail reste l’une des principales causes
d'accidents du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail. Les facteurs qui
influencent ces risques dépendent de l’individu, de l’environnement physique et psychosocial
ainsi que de l’organisation du travail. La pression temporelle, les gestes répétitifs, les niveaux
d’efforts et les contraintes liées aux situations de travail sont liés à l’organisation. L’activité
physique au travail est à l’origine de fatigue et de douleurs, et également d’accidents
(traumatiques, cardiovasculaires…) ou d’atteintes de l’appareil locomoteur (troubles
musculosquelettiques, lombalgies).

 D’après l’enquête SUMER 2010, les aides-soignants figurent parmi les professionnels les
plus concernés par le port de charges lourdes. Et, en milieu de soins, ce sont les agents de la
fonction publique qui sont les plus impactés par les changements organisationnels
(changements de l’organisation du travail dans l’établissement, restructuration ou
déménagement).

Risques psychosociaux : en augmentation

Résultant d’un cumul de contraintes physiques, psychiques et de conditions de travail


difficiles, les risques psychosociaux (RPS) sont en forte augmentation parmi les
professionnels travaillant en établissement de soins. Ils correspondent à des situations de
travail où sont présents : du stress, des violences internes (harcèlement moral ou sexuel,
conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes), des violences externes (insultes,
menaces, agressions…). L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences
sur la santé des travailleurs, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles
musculosquelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel (burnout),
voire de suicide.

 En milieu de soins on retrouve les six catégories de facteurs de risque psychosociaux décrits
classiquement : intensité et temps de travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie,
rapports sociaux au travail dégradés, conflits de valeurs et insécurité de la situation de travail.

Dans son organisation du travail, l’établissement de soins doit prendre en compte les
contraintes auxquelles sont soumis les soignants.

Horaires atypiques : une nécessité pour la continuité de service

Le travail de nuit et le travail posté sont des horaires dits « atypiques » et qui peuvent, de par
leurs spécificités, engendrer des risques pour la santé. En France, le travail en horaires
atypiques concernerait près de deux travailleurs sur trois. Parmi les travailleurs concernés, les
infirmiers et les aides-soignants sont parmi les catégories professionnelles les plus
représentées

 Leurs effets sur la santé sont principalement des troubles portant sur le sommeil et la
vigilance, sur les systèmes digestif et cardiovasculaire, ainsi qu’au niveau neuropsychique ou
encore chez les femmes enceintes. Ils augmenteraient également la fréquence de certains
types de cancers.

 Au niveau social, les répercussions de ce type d’organisation de travail sont contrastées. Elles
dépendent de la situation personnelle des travailleurs, de leur secteur d’activité et de la nature
de l’emploi (s’il s’agit notamment d’un choix personnel ou imposé).

 Le travail de nuit et le travail posté font l’objet d’une réglementation spécifique. (IRNS),

1.2.2 : Risques liés aux patients

Infections nosocomiales, effets indésirables de certains médicaments ou complications liées à


une intervention chirurgicale…  Dans le domaine de la santé, tout acte de soin ou de
diagnostic présente un risque. Cependant, il convient d’en minimiser la portée tant en matière
de gravité que de fréquence. Focus sur l’analyse du risque médical.

Pour garantir qualité et sécurité des soins, le risque médical doit faire l’objet d’une analyse.
En clair, il s’agit d’évaluer dans quelle mesure un événement indésirable (infection associée
aux soins par exemple) est susceptible de se produire. Cette démarche de prévention permet
d’évaluer la pertinence des soins. On compare le risque médical au bénéfice attendu pour la
santé du patient.

A titre d’exemple, on préfèrera parfois ne pas entreprendre d’opération sur une personne âgée
pour un problème de santé mineur. En cause, le risque médical lié à l’anesthésie sur ce type de
profil tandis que le même acte chirurgical serait effectué spontanément sur un sujet plus jeune.

La prévention et la lutte contre les risques associés aux soins (infection, effets indésirables)
doivent donner lieu à une identification systématique :

 D’un point de vue individuel pour déterminer, avant tout acte de soin ou de diagnostic,
son intérêt par rapport à l’état de santé du patient,
 D’un point de vue collectif pour chercher à éviter le risque médical ou à en réduire les
conséquences.

Risque médical : entre prévention et lutte

Les risques liés aux soins peuvent être classés en 3 types :

 Les risques infectieux : il s’agit des risques d’infections liés aux soins ou aux
diagnostics (infections nosocomiales à l’hôpital par exemple). Ce risque se présente en
particulier lorsque l’acte médical implique l’introduction d’un corps étranger à
l’intérieur de l’organisme. Cette intrusion peut être propice à la contagion par une
bactérie, un virus ou un microbe.
 Les risques médicamenteux : un acte de soins nécessite parfois la prise de
médicaments. Les médicaments étant des produits actifs, ils peuvent entraîner des
effets indésirables cumulables avec ceux d’autres traitements.
 Les risques liés aux pratiques : l’acte de soin lui-même, en particulier lorsqu’il touche
à la chirurgie, peut comporter des risques dans sa réalisation. Dans le cadre d’une
opération, le risque médical peut ainsi être lié à une mauvaise exécution (intervention
chirurgicale du mauvais côté par exemple). Cette notion de risque peut également être
inhérente à l’acte lui-même, en dehors de toute erreur d’exécution. Ce risque médical
lié aux pratiques ne se rencontre pas uniquement en chirurgie. D’autres
spécialités (radiothérapie, dentaire, kinésithérapie et certains soins infirmiers) sont
concernées.

La prévention du risque médical

La prévention des risques liés aux soins fait l’objet de politiques qualité au sein des
établissements de santé (clinique, hôpital). Ainsi, l’organisation des soins et les pratiques des
professionnels subissent des modifications afin de garantir qualité et sécurité. Il serait
pertinent d’élargir cette méthode de prévention aux cabinets de soins de ville et de s’assurer
que les lieux de soins et le matériel médical utilisé soient aseptisés au mieux en fonction du
risque encouru.

Plus simplement, chacun peut contribuer à limiter les risques (infections, effets
indésirables…) en suivant quelques conseils simples de prévention :
 Une meilleure hygiène des mains qu’il faut laver avant et après tout contact avec une
zone faisant ou ayant fait l’objet d’un soin (lire à ce propos notre article « Hygiène et
cabinet médical «)
 L’utilisation unique des dispositifs d’injection,
 Une bonne identification des patients,
 L’attention à bien préciser les médications lors des transitions dans les soins.

France assos santé la référence de tout le point.

1. 3 : Services de soins exposés aux rayonnement ionisants

L’hôpital étant un lieu où l’on retrouve plusieurs risques dans tous les services, nous
allons nous baser sur les services ou il y a le plus de risques dus aux rayonnements
ionisants.

 Le département d’imagerie médical

Dans le département d’imagerie médical les images diagnostiques sont obtenues au moyen de
rayons X, d'ondes sonores ou de champs magnétiques. Nous nous baserons que sur les
examens faisant recours au Rayon X. Ces examens sont :

 La radiographie : La radiographie prend une photo représentant l'intérieur du corps


avec des rayons X. C’est l'examen le plus ancien et le plus utilisé en imagerie
médicale, tant pour la médecine que pour la dentisterie.

Cette technique est rapide, économiquement avantageuse et donc largement répandue. Les
rayons X sont des rayonnements ionisants. La radiographie expose le patient à une dose de
radiation relativement faible par rapport à la tomographie par ordinateur.

Un exemple bien connu d'examen radiographique est la mammographie. Une mammographie


est un examen durant lequel on réalise une radiographie du sein. Cet examen s'effectue avec
un appareil spécialement conçu à cet effet appelé mammographe. Lors de la mammographie,
le sein est comprimé entre deux plaques : c’est pour cette raison que certaines femmes
trouvent cet examen désagréable. Une bonne compression est cependant essentielle pour
obtenir une meilleure qualité d’image (précision des détails améliorée) et pour que la dose de
d’irradiation soit la plus faible possible. Cette technique d'imagerie médicale est par exemple
utilisée dans le cadre du dépistage du cancer du sein. (Agence fédérale de Control Nucléaire).
 Radioscopie : La radioscopie (ou "fluoroscopie") utilise des rayons X pour produire
sur un écran une image mobile de l'intérieur du corps en temps réel. Par comparaison,
la radiographie est à la photo ce que la radioscopie est à la vidéo. La radioscopie est
essentielle pour certains examens, comme celui de l'appareil digestif, par exemple.

La radioscopie est également utilisée lors de nombreuses opérations de radiologie


interventionnelle. Ces actes, réalisés sous guidage et contrôle d’un moyen d’imagerie,
consistent à insérer des instruments dans le corps du patient en procédant à une petite incision.
Dans de nombreux cas, le moyen d’imagerie utilisé est la radioscopie, qui permet d’éviter des
opérations chirurgicales invasives. Le placement d’un stent est un exemple connu de cette
technique.

 Tomographie par ordinateur (CT) : Tout comme la radiographie, la tomographie


par ordinateur (en abrégé CT, pour Computed Tomography) utilise des rayons X, mais
elle permet de réaliser un nombre plus important d'images. Il s'agit de coupes
transversales du corps qui, ensemble, couvrent tout un volume. Le patient est donc
"scanné" lors de la tomographie par ordinateur. Un grand nombre d'informations sont
recueillies très rapidement. La dose de radiation reçue par le patient est plus élevée
que lors d’une radiographie conventionnelle.

 Scanner CT : En dépit de l'irradiation, le scanner est le meilleur système d'imagerie


pour de nombreuses pathologies abdominales et thoraciques. Il permet de visualiser
tous les éléments profonds de l'organisme difficilement accessibles aux radiographies
conventionnelles ou aux ultrasons.

L'utilisation d'un produit de contraste iodé injecté dans une veine améliore l'analyse
des différentes structures du corps. Grâce à son étonnante résolution spatiale, le
scanner est aussi très utile pour explorer les fractures complexes.

Pour les examens abdominaux ou pelviens le patient doit ingérer un produit une heure
avant pour "colorer" les structures intestinales. Voici, en quelques mots, le principe du
scanner CT : Le scanner utilise la propriété des rayons X d'être absorbés de façon
différente suivant les tissus qu'ils traversent. Cette différence d'absorption peut être
mesurée par une cellule photoélectrique ou détectrice. Les informations sont ensuite
utilisées pour reconstituer une image du corps selon la densité d'absorption aux rayons
X grâce une série de calculs basés sur la Transformée de Fourier.

CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LES RAYON IONISANTS

2.1 : Introduction au Rayonnement

Le rayonnement est une énergie qui se déplace d’un point à un autre sous une forme que l’on
peut décrire comme des ondes ou des particules. (Agence International de l’énergie
Atomique).

Le rayonnement est de l’énergie sous forme d’ondes ou de faisceaux de particules. Il y a


plusieurs sortes de rayonnement tout autour de nous. Lorsque les gens entendent le mot
rayonnement, ils pensent souvent à l’énergie atomique, au nucléaire et à la radioactivité, mais
le rayonnement peut prendre de nombreuses autres formes. Le son et lumière visible sont des
types familiers de rayonnement ; d’autres types incluent les rayons ultraviolets (qui produisent
le bronzage), le rayonnement infrarouge (une forme d’énergie thermique), et les signaux de la
radio et de la télévision. La figure 1 présente une vue d’ensemble du spectre
électromagnétique et la section 3 aborde plus en détail les divers types de rayonnements.
(“Introduction au rayonnement,” 2012).

2.2 : Catégories et sources de Rayonnement

Il existe deux grands types de rayonnements : les rayonnements non ionisants et les
rayonnements ionisants.

2.2.1 : Rayonnement non ionisants

Les rayonnements non ionisants (RNI) sont des oscillations de champs électriques et
magnétiques qui se propagent à la vitesse de la lumière. Contrairement aux rayonnements
ionisants, l’énergie quantique des RNI ne suffit pas à ioniser les atomes et les molécules, et à
les charger électriquement. Les propriétés des RNI, et par conséquent leurs domaines
d’utilisation et leurs effets biologiques, varient en fonction de leur fréquence (nombre
d’oscillations par seconde). C’est donc également en fonction de leur fréquence qu’on a
subdivisé le spectre des rayonnements non ionisants en champs électromagnétiques (CEM ;
champs électromagnétiques statiques, à basse fréquence et à haute fréquence) et en
rayonnement optique (rayons infrarouges, lumière visible et rayons UV). (Rayonnements non
ionisants et protection de la Santé,2006).

Le rayonnement non ionisant contient moins d’énergie que le rayonnement ionisant ; il ne


possède pas assez d’énergie pour produire des ions. Voici des exemples de rayonnement non
ionisant : la lumière visible, l’infrarouge, les ondes radio, les micro-ondes et la lumière du
soleil.

Les systèmes de positionnement global (GPS), les téléphones cellulaires, les stations de
télédiffusion, la radio AM et FM, les interphones pour bébés, les téléphones sans fil, les
dispositifs d’ouverture de portes de garage et les radioamateurs utilisent tous un rayonnement
non ionisant. Parmi les autres formes de rayonnement non ionisant figurent le champ
magnétique terrestre, ainsi que le champ magnétique à proximité des lignes de transmission,
des câbles et appareils électriques ménagers. Ceux-ci sont définis comme des ondes
extrêmement basses et elles ne posent pas de risque pour la santé.(“Introduction au
rayonnement,” 2012)

2.2.2 : Rayonnements Ionisants notions fondamentales

Les rayonnements ionisants sont un type d’énergie libéré par les atomes sous forme d’ondes
ou de particules par les atomes qui se propage par le biais d’ondes électromagnétiques
(rayons gamma ou X) ou de particules (neutrons, particules bêta ou alpha).  La désintégration
spontanée des atomes est appelée radioactivité et l’énergie en excès est émise sous forme de
rayonnements ionisants. Les éléments instables qui se désintègrent en émettant des
rayonnements ionisants sont appelés radionucléides.

Tous les radionucléides sont identifiés de façon unique par le type de rayonnement qu’ils
émettent, l’énergie de ce rayonnement et leur demi-vie.

L’activité – qui mesure la quantité de radionucléide présente – est exprimée dans une unité
appelée le becquerel (Bq) : un becquerel correspond à une désintégration par seconde. La
demi-vie est le temps nécessaire pour que l’activité d’un radionucléide diminue de moitié par
rapport à sa valeur initiale. C’est aussi le temps requis pour que la moitié des atomes qu’il
contient se désintègrent. La demi-vie peut varier d’une simple fraction de seconde à des
millions d’années (l’iode 131 par exemple a une demi-vie de 8 jours, tandis que le carbone 14
a une demi-vie de 5730 ans).

Les gens sont exposés à des sources naturelles de rayonnements ionisants telles que le sol,
l’eau, la végétation, ainsi qu’à des sources artificielles telles que sources de rayons X et
certains dispositifs médicaux.

Les rayonnements ionisants ont de nombreuses applications bénéfiques, notamment en


médecine, en agriculture, dans l’industrie et dans la recherche.

À mesure que les usages des rayonnements ionisants se multiplient, les dangers qu’ils peuvent
comporter pour la santé, s’ils ne sont pas correctement utilisés ou confinés, augmentent.

Des effets sanitaires aigus tels que des brûlures cutanées ou un syndrome d’irradiation aigu
peuvent se produire lorsque les doses de rayonnements dépassent un certain niveau.

Les faibles doses de rayonnements ionisants peuvent accroître le risque d’effet à long terme
comme le cancer.

 Sources de rayonnement

Les êtres humains sont exposés quotidiennement à des rayonnements ionisants d’origine
naturelle ou humaine. Ceux-ci proviennent de nombreuses sources parmi lesquelles plus de
60 radioéléments naturellement présents dans le sol, l’air et l’eau. Le radon, un gaz d’origine
naturelle, s’échappe des roches et du sol et constitue la principale source de rayonnements
naturelle. Chaque jour, les êtres humains inhalent et ingèrent des radionucléides provenant de
l’air, des aliments et de l’eau.

Les êtres humains sont également exposés aux rayonnements naturels d’origine cosmique, en
particulier à haute altitude. En moyenne, 80% de la dose annuelle de rayonnement de fond
que reçoit une personne provient de sources de rayonnements terrestres et cosmiques. Les
niveaux de rayonnements de fond varient en fonction de facteurs géologiques et
géographiques. Dans certaines zones, l’exposition peut être 200 fois plus intense que la valeur
moyenne.

L’exposition humaine aux rayonnements provient aussi de sources humaines artificielles


allant des installations produisant de l’énergie nucléaire aux usages médicaux des
rayonnements pour le diagnostic ou le traitement. Aujourd’hui, les sources humaines les plus
courantes de rayonnements ionisants sont les dispositifs médicaux tels que la radiographie.

 Exposition aux rayonnements ionisants


L’exposition aux rayonnements peut être interne ou externe et reçue par différentes voies.

Une exposition interne aux rayonnements ionisants se produit lorsqu’un radionucléide est


inhalé, ingéré ou pénètre d’une quelconque autre façon dans la circulation sanguine (injection,
plaies, par exemple). L’exposition interne s’arrête lorsque ce radionucléide est éliminé de
l’organisme, soit spontanément (par le biais des excréta, par exemple) ou sous l’effet d’un
traitement.

Une exposition externe peut intervenir en cas de dépôt de matières radioactives en


suspension dans l’air (poussières, liquide, aérosols) sur la peau ou les vêtements. Ce type de
matières radioactives peut souvent être éliminé par de l’organisme par un simple lavage.

L’exposition aux rayonnements ionisants peut aussi résulter d’une irradiation externe
(exposition dans le cadre médical aux rayons X, par exemple). L’irradiation externe s’arrête
lorsque la source de rayonnements est écrantée ou lorsque la personne sort du champ de
rayonnements.

Les gens peuvent être exposés à des rayonnements ionisants dans des circonstances
différentes, à la maison ou dans les lieux publics (expositions publiques), sur leurs lieux de
travail (expositions professionnelles), ou dans un cadre médical (comme les patients, les
soignants et bénévoles).

L’exposition aux rayonnements ionisants peut être classée en 3 types de situations :

 Les situations d’exposition prévue qui résultent de l’introduction et de l’emploi


délibérés de sources de rayonnement à des fins spécifiques, comme l’usage médical
des rayonnements pour le diagnostic et le traitement, ou encore l’utilisation des
rayonnements dans l’industrie ou la recherche.
 Les expositions existantes qui correspondent à l’exposition à des rayonnements déjà
présents qu’il convient de maîtriser, par exemple l’exposition au radon dans les
habitations ou sur les lieux de travail, ou l’exposition à la radioactivité naturelle de
fond dans l’environnement.
 L'exposition dans les situations d’urgence qui survient lors d’événements inattendus
exigeant une intervention rapide comme les accidents nucléaires ou les actes de
malveillance.

L’usage médical des rayonnements représente 98% de la dose d’origine artificielle reçue par
la population, toutes sources artificielles confondues, et 20% de l’exposition totale de la
population. Chaque année dans le monde, plus de 3,6 milliards d’examens de radiologie
diagnostique sont effectués, 37 millions d’actes de médecine nucléaire sont réalisés et 7,5
millions de traitements par radiothérapie sont administrés.

 Effets sur la santé


Les rayonnements endommagent les tissus et/ou les organes en fonction de la dose reçue ou
absorbée, laquelle est exprimée dans une unité appelée le gray (Gy). Les dommages pouvant
résulter d’une dose absorbée dépendent du type de rayonnement et de la sensibilité des
différents tissus et organes à ce rayonnement.

La dose efficace sert à mesurer le rayonnement ionisant en termes de nocivité. Le Sievert (Sv)
est l’unité de dose efficace qui prend en compte le type de rayonnement et la sensibilité des
tissus et des organes.

C’est une unité très grande, de sorte qu’il est plus pratique d’utiliser des unités plus petites
telles que le millisievert (mSv) ou le microsievert (μSv). Il y a 1000 μSv dans un mSv et
1000 mSv dans un Sv. Outre la quantité de rayonnements (dose), il est aussi souvent utile
d’indiquer le débit auquel la dose est délivrée (débit de dose), en μSv/heure ou en mSv/an, par
exemple.

Au-delà de certains seuils, les rayonnements peuvent altérer le fonctionnement des tissus et/ou
des organes et produire des effets aigus tels que rougeurs de la peau, perte de cheveux,
brûlures radiologiques ou syndrome d’irradiation aigu. Ces effets deviennent plus sévères
lorsque la dose et le débit de dose augmentent. Par exemple, la dose seuil pour l’apparition
d’un syndrome d’irradiation aigu est d’environ 1 Sv (1000 mSv).

Si la dose est faible et/ou diffusée sur une longue période (bas débit de dose), le risque est
considérablement plus faible car la probabilité de réparation des lésions est plus grande. Mais
il existe toujours un risque d’effets à long terme comme le cancer, qui peut apparaître des
années voire des dizaines d’années plus tard.

Les effets de ce type ne se produisent pas toujours, mais leur probabilité est proportionnelle à
la dose. Le risque est plus grand pour les enfants et les adolescents, car ils sont notablement
plus sensibles à une exposition aux rayonnements que les adultes.

Les études épidémiologiques menées sur des populations irradiées (survivants d’un
bombardement atomique ou patients traités par radiothérapie, par exemple) ont montré une
augmentation significative du risque de cancer pour les doses supérieures à 100 mSv. Plus
récemment, des études épidémiologiques chez des sujets exposés dans le cadre médical
pendant leur enfance (tomodensitométrie pédiatrique) ont semblé indiquer que le risque de
cancer pouvait augmenter même à des doses plus faibles (entre 50 et 100 mSv).

Une exposition prénatale aux rayonnements ionisants peut induire des lésions du cerveau chez
le fœtus lorsque celui-ci reçoit une dose aiguë supérieure à 100 mSv entre 8 et 15 semaines de
gestation ou supérieure à 200 mSv entre 16 et 25 semaines de gestation.
Avant la 8e semaine et après la 25e semaine de grossesse, les études chez l’homme n’ont pas
fait apparaître de risque radiologique pour le développement cérébral du fœtus. Les études
épidémiologiques indiquent que le risque de cancer après une exposition fœtale aux
rayonnements est similaire à celui résultant d’une exposition pendant la petite enfance. (“3A -
Les rayonnements ionisants présentation.pdf,” n.d.)

 Types de rayonnements ionisants

Un noyau peut chercher à se stabiliser en émettant différents types de rayonnements : il peut


prendre la forme de particules (comprenant les particules alpha, bêta et les neutrons) ou
d’ondes électromagnétiques (rayons X ou gamma), chacune avec différentes énergies. Les
différentes énergies d’émission et types de particules présentent des pouvoirs de pénétration
différents et ont ainsi des effets différents sur la matière vivante.

 Le rayonnement alpha, composé de deux protons chargés positivement et de deux


neutrons, représente le type de rayonnement le plus chargé. Cette charge importante
signifie qu’ils interagissent plus intensément avec les atomes environnants. Cette
interaction réduit rapidement l’énergie de la particule et diminue ainsi son pouvoir de
pénétration. Les particules alpha peuvent par exemple être arrêtées par une feuille de
papier.
 Les particules bêta, composées d’électrons chargés négativement, portent une charge
plus faible et sont ainsi plus pénétrantes que les particules alpha. Elles peuvent
traverser un à deux centimètres de tissu vivant.
 Les rayons gamma et les rayons X sont extrêmement pénétrants et traversent tout ce
qui est moins dense qu’un bloc d’acier épais.
 Les neutrons produits artificiellement sont émis par un noyau instable issu d’une
fission atomique ou d’une fusion nucléaire. Comme ce sont des particules neutres, ils
possèdent un haut pouvoir de pénétration lors de leur interaction avec la matière ou le
tissu. (“Types de rayonnements ionisants,” 2017)

 Manifestations de la radioactivité

Les éléments radioactifs, d’origine naturelle ou artificielle, sont caractérisés par l’instabilité
de leur noyau. Elle se manifeste par l’émission de particules (α, β, neutrons) ou de photons
(X, 𝛾) qui constituent les rayonnements ionisants, détectables uniquement par des appareils
appropriés. Ces rayonnements ont la propriété d’ioniser la matière, contrairement aux autres
rayonnements électromagnétiques tels que la lumière visible, les rayons infrarouges ou les
micro-ondes.
Type de rayonnements Longueur d’onde

Rayonnements ionisants λ < 100 nm


électromagnétiques : γ, X
Rayonnements ultraviolets 100 nm < λ < 400 nm

Lumière visible 400 nm < λ < 800 nm


Tableau 1 Longueur
Infrarouge 800 nm < λ < 104 nm d’onde des
rayonnements
ionisants et non
Hyperfréquence 0,1 mm < λ < 10 m ionisants (1nm = 10-
9 m)
Ondes radio 10 m < λ < 104 m  Grandeurs
et unités

2.2.1. Activité
L’activité A d’une source radioactive est liée au nombre de noyaux susceptibles de se
transformer. Elle est définie par la relation A= λ N où N représente le nombre de noyaux
(N=NA.𝑚) et λ la constante de radioactivité. M
λ = 0,693 / T1/2
NA représente le nombre d’Avogadro,
L’unité est le becquerel (Bq) :

Bq = 1 désintégration par seconde.

Cette unité étant très petite, l’activité s’exprime en multiples du becquerel :

 Kilobecquerel (kBq) = 10 3 BP
 Mégabecquerel (MBq) = 10 6 Bq
 Gigabecquerel (GBq) = 10 9 BP
 Térabecquerel (TBq) = 10  12 BP

Le curie (Ci), ancienne unité de radioactivité, ne doit plus être utilisé. Il correspond à
l’activité de 1 gramme de radium 226. La relation entre ces deux unités et donné par la formule
suivante : 1CI=37 GBq, soit 3,7. 1010 BP

M représente la masse molaire du radionucléide. 1 gramme de radium 226. La relation entre ces deux
unités est donnée par la formule suivante : 1 Ci = 37 GBq, soit 3,7. 10 10 Bq

2.4. Types d’exposition et contamination

L’emploi des radionucléides peut provoquer une exposition externe, une exposition interne ou une
contamination externe ou interne.
2.4.1. Types d’exposition

• L’exposition externe est provoquée par une source radioactive située à distance de l’individu. Cette
source peut émettre des rayonnements qui interagissent avec le corps humain en créant des
ionisations. L’exposition peut être globale ou partielle. • L’exposition interne se produit lorsque les
produits radioactifs ont pénétré dans l’organisme par inhalation, ingestion ou par voie cutanée (plaie
par exemple). Ce phénomène d’incorporation conduit à l’exposition interne. Les dégâts biologiques
provoqués par une exposition interne ou externe sont de même nature. Lors d’une exposition
interne, les caractéristiques physico-chimiques du radionucléide déterminent le tissu biologique sur
lequel il se fixe. De sa période biologique (différente de sa période radioactive) dépend son
élimination après métabolisation. La période effective (Teff) est le temps pendant lequel le
radionucléide pourra agir sur l’organisme. Elle est liée à la période radioactive (Trad) et à la période
biologique (Tbiol) par la relation suivante :

2.4.2. Contamination La contamination est la présence indésirable de substances radioactives


sur : • les surfaces des locaux (murs, sols, plafonds), • les surfaces de travail, • les vêtements
de travail et de protection, • le corps humain. Elle est souvent le résultat : • d’une
manipulation sans précaution de sources non scellées, • d’une mauvaise pratique, • d’un
incident sur la source, scellée ou non • d’un facteur externe lié aux autres sources de risques
associés (chauffage, pompage, dépression, bain-marie, centrifugeuse, réactions chimiques…).
On distingue plusieurs types de contamination : surfacique, atmosphérique ou volumique, et
corporelle.

a) La contamination surfacique
Elle peut présenter deux aspects : • contamination dite « fixée » ou non labile, qui ne peut se
disséminer mais peut engendrer une exposition externe. Elle est difficile à éliminer sans une
action mécanique énergique. • contamination « non fixée » ou labile, qui est facilement
transférable par contact, par remise en suspension ou par production d’aérosols. Elle peut
conduire à une contamination externe corporelle, à une contamination atmosphérique, et donc
finalement à une contamination interne par incorporation de radionucléides dans l’organisme.
b) La contamination atmosphérique (ou volumique) Elle conduit inéluctablement
à une exposition interne de l’organisme par la voie de l’inhalation. Elle est
souvent la conséquence d’une contamination labile. Sa concentration dans l’air
doit être mesurée ou estimée en Bq/m3. Afin de pouvoir faire une estimation
de l’activité incorporée, on prend comme valeur moyenne de débit respiratoire
humain la valeur de 1,2 m3/h sur les lieux de travail. Pour certains gaz et
vapeurs, il faut tenir compte de l’exposition externe due à l’immersion dans un
nuage.
c) La contamination corporelle Il peut s’agir de : • contamination externe, qui
entraîne une exposition externe de la peau et éventuellement une incorporation
de radionucléide(s) à l’intérieur de l’organisme via la voie cutanée (percutanée
et transcutanée) ou orale. • contamination interne qui est due à l’incorporation
de substances radioactives dans le corps, engendrant une exposition interne des
différents tissus et compartiments. Elle décroît selon le métabolisme de
l’organisme vis-à-vis de la forme physico-chimique sous laquelle se présente le
radionucléide (période biologique) et de sa période radioactive.
2.5. Effets des rayonnements ionisants sur l’homme

2.5.1. Notions de dose

Pour quantifier les effets des rayonnements ionisants dans les tissus vivants, il faut déterminer une
grandeur qui tienne compte de la qualité du rayonnement : c’est la dose équivalente, anciennement
appelée équivalent de dose. Elle est exprimée en sievert (Sv) et est reliée à la dose absorbée par la
relation : Dose équivalente (E) = Dose absorbée (D). WR où WR est le facteur de pondération
radiologique que la commission internationale de protection radiologique (CIPR) a défini pour chaque
type de particule ou de rayonnement. De plus, la CIPR a défini, pour les principaux tissus de
l’organisme, un facteur de pondération tissulaire WT, qui introduit la notion de dose efficace comme
étant le produit de la dose équivalente, corrigée par le facteur de pondération tissulaire.

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