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Les agents sont formés (Oméga, code blanc, panneaux incendie, etc..) selon les besoins
spécifiques de leur établissement selon les critères et les barèmes du client. Des formations
continues sont par la suite offertes pour affiner les connaissances de ceux-ci et les rendre les
plus efficaces et répondre à l’évolution des besoins.
La garde d’usager :
Les usagers peuvent avoir besoin de surveillance pour plusieurs raisons. Que ce soit en santé
mentale, en urgence, en CHSLD ou en centre jeunesse afin d’assurer la protection des gens,
des lieux et parfois même de la personne elle-même.
Prévention Noctis détient la main-d’œuvre à la fois discrète et efficace pour prendre en charge
les usagers de nos clients avec toute la vigilance et le professionnalisme nécessaires prévenant
ainsi les évènements inattendus. (Https://preventionnoctis.com/securite-en-milieu-hospitalier/)
Lorsque l’on est malade, atteint d’une pathologie grave, le recours est souvent l’hôpital. On
s’y rend pour avoir l’avis de spécialistes, réaliser des examens à visée diagnostique, bénéficier
d’un traitement, bref pour se faire soigner. L’hôpital est le navire amiral de la médecine ; son
excellence est connue de tous. Les médecins qui y exercent sont les meilleurs ; ils disposent
d’outils diagnostiques et de traitement de très haute technologie. (François Bourdillon, Agnès
Petit Mielet ;2013).
1.2 : Risques rencontrés en milieu hospitalier
Dans les établissements de soins (hôpitaux ou cliniques), les personnels (médecins, infirmiers,
aides-soignants(e)s, techniciens de laboratoires, agents d’entretien…) peuvent être en contact
avec des patients atteints de maladies infectieuses ou manipuler des produits potentiellement
dangereux (médicaments, produits biologiques…). Le sentiment de responsabilité y est élevé
et la confrontation avec des situations difficiles fréquente. Certains risques professionnels sont
également liés à l’organisation du travail (travail de nuit, travail en 2 x 12 h…). (INRS ; 2022)
Même si les accidents exposant au sang (AES) ont été les plus étudiés, d’autres modes de
contamination existent en milieu de soins. De nombreux agents biologiques sont susceptibles
d’être à l’origine d’infections dans ce secteur professionnel (bactérie, virus…). Ces infections
liées aux soins peuvent toucher aussi bien les patients que les soignants. La protection du
personnel et celle du malade sont donc étroitement liées, justifiant l’application systématique
de précautions standard auxquelles s’ajoutent, si nécessaire, des mesures spécifiques par
rapport aux différents modes de transmission (aérosol, gouttelettes ou contact) et en fonction
de certaines activités (laboratoires…) sans oublier les métiers « supports » (nettoyage, collecte
déchets…).
Par ailleurs, des procédures et protocoles en cas d’accidents sont nécessaires, qu’il s’agisse
d’accident exposant au sang et autres produits biologiques (piqures, projections oculaires…)
ou d’exposition fortuite à des agents infectieux (coqueluche, gale, tuberculose…).
L’exposition aux gaz anesthésiques tels que l’isoflurane ou le protoxyde d’azote sous forme
de MEOPA (mélanges équimolaires d’oxygène et de protoxyde d’azote), aussi bien au bloc
opératoire que dans certains services de soins ou aux urgences, peut également présenter des
risques pour la santé et nécessite une évaluation.
Les médicaments cytotoxiques sont aussi susceptibles d’entraîner de multiples effets (locaux,
généraux, spécifiques) chez le personnel de ces établissements. Les travailleurs concernés
peuvent être exposés directement à ces substances (personnels de pharmacie, infirmiers,
médecins, coursiers…) ou indirectement par exemple via les fluides biologiques de patients
traités (principalement les aides-soignants, les agents hospitaliers ou les infirmiers).
Rayonnements ionisants
Champs électromagnétiques
Parmi les sources d’exposition aux champs électromagnétiques, l’Imagerie par Résonnance
Magnétique (IRM) génère des champs de forte intensité.
Outre le domaine des technologies de communication sans fil, les radiofréquences sont
employées en médecine esthétique et dans le traitement des troubles du rythme cardiaque.
Certains secteurs d’activité médicale ont recours à des lasers ou à des rayonnements optiques
de type ultraviolets ou infrarouges. Ce sont, par exemple, l’ophtalmologie, la dermatologie, la
gastro-entéro-hépatologie, l’ORL, l’odontologie, l’urologie…
Malgré les progrès techniques, l’activité physique au travail reste l’une des principales causes
d'accidents du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail. Les facteurs qui
influencent ces risques dépendent de l’individu, de l’environnement physique et psychosocial
ainsi que de l’organisation du travail. La pression temporelle, les gestes répétitifs, les niveaux
d’efforts et les contraintes liées aux situations de travail sont liés à l’organisation. L’activité
physique au travail est à l’origine de fatigue et de douleurs, et également d’accidents
(traumatiques, cardiovasculaires…) ou d’atteintes de l’appareil locomoteur (troubles
musculosquelettiques, lombalgies).
D’après l’enquête SUMER 2010, les aides-soignants figurent parmi les professionnels les
plus concernés par le port de charges lourdes. Et, en milieu de soins, ce sont les agents de la
fonction publique qui sont les plus impactés par les changements organisationnels
(changements de l’organisation du travail dans l’établissement, restructuration ou
déménagement).
En milieu de soins on retrouve les six catégories de facteurs de risque psychosociaux décrits
classiquement : intensité et temps de travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie,
rapports sociaux au travail dégradés, conflits de valeurs et insécurité de la situation de travail.
Dans son organisation du travail, l’établissement de soins doit prendre en compte les
contraintes auxquelles sont soumis les soignants.
Le travail de nuit et le travail posté sont des horaires dits « atypiques » et qui peuvent, de par
leurs spécificités, engendrer des risques pour la santé. En France, le travail en horaires
atypiques concernerait près de deux travailleurs sur trois. Parmi les travailleurs concernés, les
infirmiers et les aides-soignants sont parmi les catégories professionnelles les plus
représentées
Leurs effets sur la santé sont principalement des troubles portant sur le sommeil et la
vigilance, sur les systèmes digestif et cardiovasculaire, ainsi qu’au niveau neuropsychique ou
encore chez les femmes enceintes. Ils augmenteraient également la fréquence de certains
types de cancers.
Au niveau social, les répercussions de ce type d’organisation de travail sont contrastées. Elles
dépendent de la situation personnelle des travailleurs, de leur secteur d’activité et de la nature
de l’emploi (s’il s’agit notamment d’un choix personnel ou imposé).
Le travail de nuit et le travail posté font l’objet d’une réglementation spécifique. (IRNS),
Pour garantir qualité et sécurité des soins, le risque médical doit faire l’objet d’une analyse.
En clair, il s’agit d’évaluer dans quelle mesure un événement indésirable (infection associée
aux soins par exemple) est susceptible de se produire. Cette démarche de prévention permet
d’évaluer la pertinence des soins. On compare le risque médical au bénéfice attendu pour la
santé du patient.
A titre d’exemple, on préfèrera parfois ne pas entreprendre d’opération sur une personne âgée
pour un problème de santé mineur. En cause, le risque médical lié à l’anesthésie sur ce type de
profil tandis que le même acte chirurgical serait effectué spontanément sur un sujet plus jeune.
La prévention et la lutte contre les risques associés aux soins (infection, effets indésirables)
doivent donner lieu à une identification systématique :
D’un point de vue individuel pour déterminer, avant tout acte de soin ou de diagnostic,
son intérêt par rapport à l’état de santé du patient,
D’un point de vue collectif pour chercher à éviter le risque médical ou à en réduire les
conséquences.
Les risques infectieux : il s’agit des risques d’infections liés aux soins ou aux
diagnostics (infections nosocomiales à l’hôpital par exemple). Ce risque se présente en
particulier lorsque l’acte médical implique l’introduction d’un corps étranger à
l’intérieur de l’organisme. Cette intrusion peut être propice à la contagion par une
bactérie, un virus ou un microbe.
Les risques médicamenteux : un acte de soins nécessite parfois la prise de
médicaments. Les médicaments étant des produits actifs, ils peuvent entraîner des
effets indésirables cumulables avec ceux d’autres traitements.
Les risques liés aux pratiques : l’acte de soin lui-même, en particulier lorsqu’il touche
à la chirurgie, peut comporter des risques dans sa réalisation. Dans le cadre d’une
opération, le risque médical peut ainsi être lié à une mauvaise exécution (intervention
chirurgicale du mauvais côté par exemple). Cette notion de risque peut également être
inhérente à l’acte lui-même, en dehors de toute erreur d’exécution. Ce risque médical
lié aux pratiques ne se rencontre pas uniquement en chirurgie. D’autres
spécialités (radiothérapie, dentaire, kinésithérapie et certains soins infirmiers) sont
concernées.
La prévention des risques liés aux soins fait l’objet de politiques qualité au sein des
établissements de santé (clinique, hôpital). Ainsi, l’organisation des soins et les pratiques des
professionnels subissent des modifications afin de garantir qualité et sécurité. Il serait
pertinent d’élargir cette méthode de prévention aux cabinets de soins de ville et de s’assurer
que les lieux de soins et le matériel médical utilisé soient aseptisés au mieux en fonction du
risque encouru.
Plus simplement, chacun peut contribuer à limiter les risques (infections, effets
indésirables…) en suivant quelques conseils simples de prévention :
Une meilleure hygiène des mains qu’il faut laver avant et après tout contact avec une
zone faisant ou ayant fait l’objet d’un soin (lire à ce propos notre article « Hygiène et
cabinet médical «)
L’utilisation unique des dispositifs d’injection,
Une bonne identification des patients,
L’attention à bien préciser les médications lors des transitions dans les soins.
L’hôpital étant un lieu où l’on retrouve plusieurs risques dans tous les services, nous
allons nous baser sur les services ou il y a le plus de risques dus aux rayonnements
ionisants.
Dans le département d’imagerie médical les images diagnostiques sont obtenues au moyen de
rayons X, d'ondes sonores ou de champs magnétiques. Nous nous baserons que sur les
examens faisant recours au Rayon X. Ces examens sont :
Cette technique est rapide, économiquement avantageuse et donc largement répandue. Les
rayons X sont des rayonnements ionisants. La radiographie expose le patient à une dose de
radiation relativement faible par rapport à la tomographie par ordinateur.
L'utilisation d'un produit de contraste iodé injecté dans une veine améliore l'analyse
des différentes structures du corps. Grâce à son étonnante résolution spatiale, le
scanner est aussi très utile pour explorer les fractures complexes.
Pour les examens abdominaux ou pelviens le patient doit ingérer un produit une heure
avant pour "colorer" les structures intestinales. Voici, en quelques mots, le principe du
scanner CT : Le scanner utilise la propriété des rayons X d'être absorbés de façon
différente suivant les tissus qu'ils traversent. Cette différence d'absorption peut être
mesurée par une cellule photoélectrique ou détectrice. Les informations sont ensuite
utilisées pour reconstituer une image du corps selon la densité d'absorption aux rayons
X grâce une série de calculs basés sur la Transformée de Fourier.
Le rayonnement est une énergie qui se déplace d’un point à un autre sous une forme que l’on
peut décrire comme des ondes ou des particules. (Agence International de l’énergie
Atomique).
Il existe deux grands types de rayonnements : les rayonnements non ionisants et les
rayonnements ionisants.
Les rayonnements non ionisants (RNI) sont des oscillations de champs électriques et
magnétiques qui se propagent à la vitesse de la lumière. Contrairement aux rayonnements
ionisants, l’énergie quantique des RNI ne suffit pas à ioniser les atomes et les molécules, et à
les charger électriquement. Les propriétés des RNI, et par conséquent leurs domaines
d’utilisation et leurs effets biologiques, varient en fonction de leur fréquence (nombre
d’oscillations par seconde). C’est donc également en fonction de leur fréquence qu’on a
subdivisé le spectre des rayonnements non ionisants en champs électromagnétiques (CEM ;
champs électromagnétiques statiques, à basse fréquence et à haute fréquence) et en
rayonnement optique (rayons infrarouges, lumière visible et rayons UV). (Rayonnements non
ionisants et protection de la Santé,2006).
Les systèmes de positionnement global (GPS), les téléphones cellulaires, les stations de
télédiffusion, la radio AM et FM, les interphones pour bébés, les téléphones sans fil, les
dispositifs d’ouverture de portes de garage et les radioamateurs utilisent tous un rayonnement
non ionisant. Parmi les autres formes de rayonnement non ionisant figurent le champ
magnétique terrestre, ainsi que le champ magnétique à proximité des lignes de transmission,
des câbles et appareils électriques ménagers. Ceux-ci sont définis comme des ondes
extrêmement basses et elles ne posent pas de risque pour la santé.(“Introduction au
rayonnement,” 2012)
Les rayonnements ionisants sont un type d’énergie libéré par les atomes sous forme d’ondes
ou de particules par les atomes qui se propage par le biais d’ondes électromagnétiques
(rayons gamma ou X) ou de particules (neutrons, particules bêta ou alpha). La désintégration
spontanée des atomes est appelée radioactivité et l’énergie en excès est émise sous forme de
rayonnements ionisants. Les éléments instables qui se désintègrent en émettant des
rayonnements ionisants sont appelés radionucléides.
Tous les radionucléides sont identifiés de façon unique par le type de rayonnement qu’ils
émettent, l’énergie de ce rayonnement et leur demi-vie.
L’activité – qui mesure la quantité de radionucléide présente – est exprimée dans une unité
appelée le becquerel (Bq) : un becquerel correspond à une désintégration par seconde. La
demi-vie est le temps nécessaire pour que l’activité d’un radionucléide diminue de moitié par
rapport à sa valeur initiale. C’est aussi le temps requis pour que la moitié des atomes qu’il
contient se désintègrent. La demi-vie peut varier d’une simple fraction de seconde à des
millions d’années (l’iode 131 par exemple a une demi-vie de 8 jours, tandis que le carbone 14
a une demi-vie de 5730 ans).
Les gens sont exposés à des sources naturelles de rayonnements ionisants telles que le sol,
l’eau, la végétation, ainsi qu’à des sources artificielles telles que sources de rayons X et
certains dispositifs médicaux.
À mesure que les usages des rayonnements ionisants se multiplient, les dangers qu’ils peuvent
comporter pour la santé, s’ils ne sont pas correctement utilisés ou confinés, augmentent.
Des effets sanitaires aigus tels que des brûlures cutanées ou un syndrome d’irradiation aigu
peuvent se produire lorsque les doses de rayonnements dépassent un certain niveau.
Les faibles doses de rayonnements ionisants peuvent accroître le risque d’effet à long terme
comme le cancer.
Sources de rayonnement
Les êtres humains sont exposés quotidiennement à des rayonnements ionisants d’origine
naturelle ou humaine. Ceux-ci proviennent de nombreuses sources parmi lesquelles plus de
60 radioéléments naturellement présents dans le sol, l’air et l’eau. Le radon, un gaz d’origine
naturelle, s’échappe des roches et du sol et constitue la principale source de rayonnements
naturelle. Chaque jour, les êtres humains inhalent et ingèrent des radionucléides provenant de
l’air, des aliments et de l’eau.
Les êtres humains sont également exposés aux rayonnements naturels d’origine cosmique, en
particulier à haute altitude. En moyenne, 80% de la dose annuelle de rayonnement de fond
que reçoit une personne provient de sources de rayonnements terrestres et cosmiques. Les
niveaux de rayonnements de fond varient en fonction de facteurs géologiques et
géographiques. Dans certaines zones, l’exposition peut être 200 fois plus intense que la valeur
moyenne.
L’exposition aux rayonnements ionisants peut aussi résulter d’une irradiation externe
(exposition dans le cadre médical aux rayons X, par exemple). L’irradiation externe s’arrête
lorsque la source de rayonnements est écrantée ou lorsque la personne sort du champ de
rayonnements.
Les gens peuvent être exposés à des rayonnements ionisants dans des circonstances
différentes, à la maison ou dans les lieux publics (expositions publiques), sur leurs lieux de
travail (expositions professionnelles), ou dans un cadre médical (comme les patients, les
soignants et bénévoles).
L’usage médical des rayonnements représente 98% de la dose d’origine artificielle reçue par
la population, toutes sources artificielles confondues, et 20% de l’exposition totale de la
population. Chaque année dans le monde, plus de 3,6 milliards d’examens de radiologie
diagnostique sont effectués, 37 millions d’actes de médecine nucléaire sont réalisés et 7,5
millions de traitements par radiothérapie sont administrés.
La dose efficace sert à mesurer le rayonnement ionisant en termes de nocivité. Le Sievert (Sv)
est l’unité de dose efficace qui prend en compte le type de rayonnement et la sensibilité des
tissus et des organes.
C’est une unité très grande, de sorte qu’il est plus pratique d’utiliser des unités plus petites
telles que le millisievert (mSv) ou le microsievert (μSv). Il y a 1000 μSv dans un mSv et
1000 mSv dans un Sv. Outre la quantité de rayonnements (dose), il est aussi souvent utile
d’indiquer le débit auquel la dose est délivrée (débit de dose), en μSv/heure ou en mSv/an, par
exemple.
Au-delà de certains seuils, les rayonnements peuvent altérer le fonctionnement des tissus et/ou
des organes et produire des effets aigus tels que rougeurs de la peau, perte de cheveux,
brûlures radiologiques ou syndrome d’irradiation aigu. Ces effets deviennent plus sévères
lorsque la dose et le débit de dose augmentent. Par exemple, la dose seuil pour l’apparition
d’un syndrome d’irradiation aigu est d’environ 1 Sv (1000 mSv).
Si la dose est faible et/ou diffusée sur une longue période (bas débit de dose), le risque est
considérablement plus faible car la probabilité de réparation des lésions est plus grande. Mais
il existe toujours un risque d’effets à long terme comme le cancer, qui peut apparaître des
années voire des dizaines d’années plus tard.
Les effets de ce type ne se produisent pas toujours, mais leur probabilité est proportionnelle à
la dose. Le risque est plus grand pour les enfants et les adolescents, car ils sont notablement
plus sensibles à une exposition aux rayonnements que les adultes.
Les études épidémiologiques menées sur des populations irradiées (survivants d’un
bombardement atomique ou patients traités par radiothérapie, par exemple) ont montré une
augmentation significative du risque de cancer pour les doses supérieures à 100 mSv. Plus
récemment, des études épidémiologiques chez des sujets exposés dans le cadre médical
pendant leur enfance (tomodensitométrie pédiatrique) ont semblé indiquer que le risque de
cancer pouvait augmenter même à des doses plus faibles (entre 50 et 100 mSv).
Une exposition prénatale aux rayonnements ionisants peut induire des lésions du cerveau chez
le fœtus lorsque celui-ci reçoit une dose aiguë supérieure à 100 mSv entre 8 et 15 semaines de
gestation ou supérieure à 200 mSv entre 16 et 25 semaines de gestation.
Avant la 8e semaine et après la 25e semaine de grossesse, les études chez l’homme n’ont pas
fait apparaître de risque radiologique pour le développement cérébral du fœtus. Les études
épidémiologiques indiquent que le risque de cancer après une exposition fœtale aux
rayonnements est similaire à celui résultant d’une exposition pendant la petite enfance. (“3A -
Les rayonnements ionisants présentation.pdf,” n.d.)
Manifestations de la radioactivité
Les éléments radioactifs, d’origine naturelle ou artificielle, sont caractérisés par l’instabilité
de leur noyau. Elle se manifeste par l’émission de particules (α, β, neutrons) ou de photons
(X, 𝛾) qui constituent les rayonnements ionisants, détectables uniquement par des appareils
appropriés. Ces rayonnements ont la propriété d’ioniser la matière, contrairement aux autres
rayonnements électromagnétiques tels que la lumière visible, les rayons infrarouges ou les
micro-ondes.
Type de rayonnements Longueur d’onde
2.2.1. Activité
L’activité A d’une source radioactive est liée au nombre de noyaux susceptibles de se
transformer. Elle est définie par la relation A= λ N où N représente le nombre de noyaux
(N=NA.𝑚) et λ la constante de radioactivité. M
λ = 0,693 / T1/2
NA représente le nombre d’Avogadro,
L’unité est le becquerel (Bq) :
Kilobecquerel (kBq) = 10 3 BP
Mégabecquerel (MBq) = 10 6 Bq
Gigabecquerel (GBq) = 10 9 BP
Térabecquerel (TBq) = 10 12 BP
Le curie (Ci), ancienne unité de radioactivité, ne doit plus être utilisé. Il correspond à
l’activité de 1 gramme de radium 226. La relation entre ces deux unités et donné par la formule
suivante : 1CI=37 GBq, soit 3,7. 1010 BP
M représente la masse molaire du radionucléide. 1 gramme de radium 226. La relation entre ces deux
unités est donnée par la formule suivante : 1 Ci = 37 GBq, soit 3,7. 10 10 Bq
L’emploi des radionucléides peut provoquer une exposition externe, une exposition interne ou une
contamination externe ou interne.
2.4.1. Types d’exposition
• L’exposition externe est provoquée par une source radioactive située à distance de l’individu. Cette
source peut émettre des rayonnements qui interagissent avec le corps humain en créant des
ionisations. L’exposition peut être globale ou partielle. • L’exposition interne se produit lorsque les
produits radioactifs ont pénétré dans l’organisme par inhalation, ingestion ou par voie cutanée (plaie
par exemple). Ce phénomène d’incorporation conduit à l’exposition interne. Les dégâts biologiques
provoqués par une exposition interne ou externe sont de même nature. Lors d’une exposition
interne, les caractéristiques physico-chimiques du radionucléide déterminent le tissu biologique sur
lequel il se fixe. De sa période biologique (différente de sa période radioactive) dépend son
élimination après métabolisation. La période effective (Teff) est le temps pendant lequel le
radionucléide pourra agir sur l’organisme. Elle est liée à la période radioactive (Trad) et à la période
biologique (Tbiol) par la relation suivante :
a) La contamination surfacique
Elle peut présenter deux aspects : • contamination dite « fixée » ou non labile, qui ne peut se
disséminer mais peut engendrer une exposition externe. Elle est difficile à éliminer sans une
action mécanique énergique. • contamination « non fixée » ou labile, qui est facilement
transférable par contact, par remise en suspension ou par production d’aérosols. Elle peut
conduire à une contamination externe corporelle, à une contamination atmosphérique, et donc
finalement à une contamination interne par incorporation de radionucléides dans l’organisme.
b) La contamination atmosphérique (ou volumique) Elle conduit inéluctablement
à une exposition interne de l’organisme par la voie de l’inhalation. Elle est
souvent la conséquence d’une contamination labile. Sa concentration dans l’air
doit être mesurée ou estimée en Bq/m3. Afin de pouvoir faire une estimation
de l’activité incorporée, on prend comme valeur moyenne de débit respiratoire
humain la valeur de 1,2 m3/h sur les lieux de travail. Pour certains gaz et
vapeurs, il faut tenir compte de l’exposition externe due à l’immersion dans un
nuage.
c) La contamination corporelle Il peut s’agir de : • contamination externe, qui
entraîne une exposition externe de la peau et éventuellement une incorporation
de radionucléide(s) à l’intérieur de l’organisme via la voie cutanée (percutanée
et transcutanée) ou orale. • contamination interne qui est due à l’incorporation
de substances radioactives dans le corps, engendrant une exposition interne des
différents tissus et compartiments. Elle décroît selon le métabolisme de
l’organisme vis-à-vis de la forme physico-chimique sous laquelle se présente le
radionucléide (période biologique) et de sa période radioactive.
2.5. Effets des rayonnements ionisants sur l’homme
Pour quantifier les effets des rayonnements ionisants dans les tissus vivants, il faut déterminer une
grandeur qui tienne compte de la qualité du rayonnement : c’est la dose équivalente, anciennement
appelée équivalent de dose. Elle est exprimée en sievert (Sv) et est reliée à la dose absorbée par la
relation : Dose équivalente (E) = Dose absorbée (D). WR où WR est le facteur de pondération
radiologique que la commission internationale de protection radiologique (CIPR) a défini pour chaque
type de particule ou de rayonnement. De plus, la CIPR a défini, pour les principaux tissus de
l’organisme, un facteur de pondération tissulaire WT, qui introduit la notion de dose efficace comme
étant le produit de la dose équivalente, corrigée par le facteur de pondération tissulaire.