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L’hygiène de l’environnement hospitalier

Introduction :

• La santé et la sécurité du personnel de soins posent de plus en plus des problèmes de santé
publique, en particulier les piqûres accidentelles et autres accidents exposants au sang (AES)
ainsi que les maladies infectieuses dont la transmission est favorisée par une hygiène
défectueuse et un système d’assainissement inachevé
• L’application généralisée des Mesures de base dans l’ensemble des établissements de santé
du monde devrait réduire les risques associés aux soins de santé.
Hygiène hospitalier
• En 1846, un médecin obstétricien hongrois: Ignace SEMMELWEISS identifie les fièvres
puerpérales et leur caractère contagieux. Il est le premier à mettre en évidence le caractère
manuporté de la contagion et exige à ses équipes le lavage des mains avant tout acte ou tout
examen.
• En 1850 Lister est le premier à proposer les bases de l’antisepsie pour les interventions
chirurgicales
• En 1899, CALMETTE développe le premier vaccin anti tuberculeux.
• De 1950 à 1960 : Nouvelles épidémies d’infections hospitalières 19 Septembre 1972 :
Surveillance et traçabilité des infections En 1973 Création des CLI En 1975 ces CLI deviennent
CLIN En 1988, Les CLINS deviennent obligatoires. En 1993, Création des C CLINS (5) qui en fait
sont des coordinations nationales. Programme d’objectifs et d’actions Mise en place
d’équipes opérationnelles (correspondants en hygiène) .
Intérêt de la question
• Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 1,4 millions de personnes dans le
monde souffrent de complications infectieuses induites par les soins.
• Les infections associées aux soins (IAS) sont parmi les principales causes de mortalité des
patients, tout âge confondu, notamment pour les plus vulnérables d’entre eux.
• En Algérie, le ministère de la Santé a diffusé une instruction visant le renforcement des
mesures d’hygiène et de prévention ainsi que la nécessité de respecter les PS .
• C’est ainsi que l’Algérie s’est inscrite dans le programme de l’OMS en tant que premier défit
mondiale pour la sécurité des patients « un soin propre un soin sure » par la signature de la
Charte de l’alliance mondiale pour la sécurité des soins, le 05 mai 2013 .
• Cet engagement démontre l’intérêt que le ministère de la santé, de la population et de la
reforme hospitalière porte à la sécurité des patients qui a été érigé au rang des priorités ou
l’année 2015 a été décrété « année de l'hygiène en milieu de soins » .
Définitions
Plusieurs définitions tournent autour de cette discipline :
Le mot hygiène dérive du nom de la déesse grecque Hygie (dont l'étymologie vient du grec
ancien ὑγιεινός, hugieinós « bon pour la santé »), qui était la déesse de la santé et de la propreté.
L'hygiène hospitalière de base comprend l'ensemble des mesures non spécifiques destinées à
prévenir la transmission d'agents pathogènes entre patients, de patient à soignant et de soignant à
patient.
PH . HARTEMANN définit l’hygiène comme étant « une discipline qui s’attache à maintenir les
relations entre l’homme et son environnement tel que l’homme bénéficie de la meilleure santé
possible »
Mesures générales d’hygiène en milieu hospitalier
1- Domaines de l’hygiène hospitalière :
Cette discipline, principale composante de prévention des infections nosocomiales, prend en compte
l’ensemble des aspects cliniques , microbiologiques et épidémiologiques des infections mais
également l’organisation des soins, la maintenance des équipements hospitaliers, la gestion de
l’environnement, la protection du personnel…
Elle constitue ainsi un indicateur de qualité des soins et de sécurité
Il s’agit de la mise en place de mesures d’hygiène générales efficaces.
L’objectif de ces mesures est de limiter les possibilités de transmission des micro-organismes en :
• Supprimant les risques infectieux liés aux dispositifs médicaux
• Réduisant les transmissions interpersonnelles
• Limitant les apports contaminants provenant de l’eau, des aliments, de l’air, des surfaces et
des déchets hospitaliers.
• Les principaux domaines qui traitent l’hygiène hospitalière peuvent être regroupés en grands
thèmes :
a) Maîtrise de l’environnement hospitalier
• Architecture hospitalière
• Entretien des locaux
• Gestion de l’environnement des zones protégées (blocs opératoires, salles
d’accouchement…)
• Qualité de l’environnement (air, eau, surfaces)
• Circuits (linge, alimentation, déchets d’activités de soins)
• Traitement (nettoyage, désinfection, stérilisation) des dispositifs médicaux
• Humanisation des hôpitaux
b) Hygiène de base
• Hygiène corporelle (personnel et patient)
• Lavage des mains
• Tenue professionnelle
• Précautions « standard »
• Vaccination du personnel
c) Hygiène des actes à haut risque d’infection (techniques de soins)
• Prévention des AES (Accidents d’Exposition au Sang)
• Les actes invasifs ,
d) Mesures d’hygiène spécifiques à certaines activités, patients ou risques
• Techniques d’isolement
• Hygiène dans les services à risque (hémodialyse, bloc opératoire, laboratoire,…) ,
e) La démarche qualité
• L’évaluation
• La traçabilité
• La formation et l’information en hygiène hospitalière
2- Mesures générales :
Mesures concernant le personnel :
• Douche quotidienne indispensable avant la prise de fonction afin de réduire la flore microbienne.
• Tenue professionnelle changée tous les jours et chaque fois que nécessaire (en cas de souillure).
• Cheveux propres et attachés.
• Port de bijoux non autorisé (ni bague, ni montre, ni bracelet, ni boucles d’oreilles pendantes, ni
collier long).
• Ongles propres, courts et sans vernis.
• Lavage des mains systématique avant de revêtir et après avoir enlevé la tenue professionnelle.
• Mise à jour et suivi des vaccinations couvrant les infections potentiellement transmissibles en
milieu de soins (en particulier hépatite B).
Mesures concernant les locaux :
• Nettoyage et désinfection soigneux et quotidiens des locaux, en commençant par les chambres les
moins contaminées
• Dans chaque chambre, nettoyage des objets les moins sales avant les plus sales.
• Application de protocoles spécifiques pour la désinfection de certains locaux à risque particulier
(bloc opératoire, réanimation…).
Mesures concernant le linge :
• Tri du linge avec utilisation de sacs en plastique de couleurs différentes pour séparer le linge
propre du linge sale ou contaminé.
• Nettoyage et désinfection réguliers des chariots de transport du linge.
• Protection des employés en contact avec le linge sale (vaccination, tenue de protection…).
Mesures concernant le tri des déchets:
• Le tri des déchets est un véritable acte de soins, qui commence dès la production des déchets et
vise à faciliter leur élimination.
• Séparation des circuits propres et sales, sans possibilité de croisement ni de retour en arrière.
• Conditionnement des objets piquants et tranchants dans des conteneurs spéciaux : – le conteneur
idéal : stable, imperforable, étanche, avec fermeture inviolable, permettant de visualiser le niveau de
remplissage et de démonter les aiguilles d’une seule main.
à défaut : mieux vaut un conteneur moins adapté (conteneur dépliable en carton, flacon de sérum…)
que pas de conteneur du tout.
• Respect de la filière spécifique de ramassage, de transport et d’élimination concernant les Déchets
d'Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI).
LES PRECAUTIONS « STANDARD »
Définition :
Les Précautions Standard (PS) consistent en un ensemble de mesures qui doivent être appliquées
dans toutes les occasions de soins, y compris les situations d’urgence, et avec tous les patients, afin
de réduire au minimum le risque de transmission de micro-organismes .
Les Précautions Standard s’adressent à l’ensemble des professionnels. Elles doivent être appliquées
lors de soins, pour tous les patients, lors de tout contact potentiel avec:
• la peau intègre, lésée,
• les muqueuses,
• tous les liquides et matières biologiques, qu’ils contiennent du sang ou non: Sang, urines, selles,
vomissures, expectorations, liquide céphalo-rachidien, salive, secrétions nasales, sperme, secrétions
vaginales, lait maternel et autres liquides organiques a l’exception de la sueur.
• Comment se laver les mains ?
• Conclusion :
MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR

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