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OPTION SUIVI-EVALUATION
Titre : Evaluation à mis - parcours du plan stratégique 2013-2017 du SAMU National du Sénégal.
Auteur : Docteur Daya CISSOKO BEYE
Promotion : Année : 2017
Encadreurs: : Pr Adama FAYE , Dr Khadim NIANG, Dr Mamadou Makhtar Mbacké LEYE
Code de classement : Localisation : Bibliothèque de l’ISED – Dakar
RESUME
Introduction :
Le plan stratégique quinquennal du SAMU National a été élaboré en 2013 pour la période 2013-2017 et pour
faire face aux défis de la prise en charge des urgences pré-hospitalières.
La mise en œuvre s’est fixée d’atteindre les objectifs stratégiques déterminés avec des niveaux d’atteinte
annuels bien définis. Notre étude a consisté à analyser les résultats obtenus après trois ans de mise en œuvre.
De façon plus spécifique, à déterminer la fidélité des ressources planifiées et des activités prévues dans la
première phase du plan stratégique ; d’analyser les résultats et les facteurs influents l’atteinte. Nous avons
procédé à deux types d’analyse : normative et d’implantation pour apprécier les interventions.
Méthodologie :
Les données sont recueillies à travers 2 approches : la revue documentaire (à travers l’exploitation des outils
de gestion et d’un formulaire de recueil élaboré sur la base de la matrice des indicateurs) couplée à l’enquête
qualitative (par des entretiens semi-directifs avec les personnels ressources du SAMU et à travers un guide
d’entretien pour recueillir les points de vue des acteurs).
Résultats :
Globalement, notre analyse a objectivé malgré les efforts énormes menés par le SAMU pour mettre en œuvre
le plan stratégique, que les niveaux d’atteinte des indicateurs ne sont pas effectifs.
Cependant, il faut noter malgré la faiblesse des subventions allouées, l’organisation du sommet de la
francophonie en 2014 a permis au SAMU de d’acquérir de moyens de riposte avec du matériel d’urgences, de
consommables et surtout d’ambulances. Néanmoins, ces moyens disponibles ne couvrent pas les besoins.
L’insuffisance en cadres de gestion a motivé la mutualisation des missions affectées à chacun des services.
La non effectivité de la décentralisation a concentré les activités dans la région de Dakar, de Thiès à travers le
SMUR
La régulation a été améliorée depuis le upgrade du call center et le nombre d’appels entrants est en croissance
ainsi que les interventions SMUR.
Les plans qualité, de communication et de suivi-évaluation n’ont pas été élaborés faute de financement.
Le bilan fait ressortir un déficit en ressources humaines en quantité, en ressources matérielles, en ambulances
et en ressources financières car le budget attendu de trois milliards n’a pu bénéficier que de 593 277 232
FCFA pour les trois ans de mise en œuvre.
Conclusion :
Les urgences pré-hospitalières constituent une problématique majeure dans nos pays, la mise en place d’un
Service d’Assistance Médicale d’Urgence au Sénégal est une opportunité pour asseoir une écoute médicale
permanente et une réponse adaptée à la nature de l’appel par le biais de la régulation médicale. Le Plan
stratégique du SAMU 2013-2017, est une planification des besoins en aide médicale urgente au niveau
national. L’évaluation à mi-parcours (2013-2015) a soulevé des insuffisances sur certains indicateurs ; même
si beaucoup d’avancées ont été notées sur la régulation médicale, la non disponibilité des ressources a été un
frein pour l’atteinte de certains indicateurs.
RECOMMANDATIONS : ................................................................................................................................. 48
CONCLUSION ................................................................................................................................................... 50
BIBLIOGRAPHIE : .............................................................................................................................................. I
ANNEXES ........................................................................................................................................................... IV
La prise en charge des urgences médicales est l’une des priorités de tout système de santé.
Globalement la demande de soins urgents a pris une dimension prépondérante et l'exigence de
la population porte à la fois sur la quantité et sur la qualité des prestations. Cette prise en charge
des urgences nécessite la coopération de tous les acteurs intervenant en amont et en aval des
services d’urgences en l’occurrence le réseau ambulatoire assurant la permanence des soins et
le réseau hospitalier assurant la continuité des soins 1.
Notre système de santé étant initialement conçu pour répondre aux drames de la
traumatologie routière doit maintenant répondre à des besoins de santé différents : des
pathologies nouvelles (pathologies cardio-vasculaires et neurologiques, complications aigues
des cancers et des maladies chroniques …), de nouveaux contextes (vieillissement, handicap,
exclusion sociale, fin de vie, hospitalisation à domicile …), la concentration de l’offre de soins
et des plateaux techniques, l’exigence des patients et de la société en terme de qualité / sécurité
des soins …
Face à ces nouvelles exigences, l’organisation actuelle de la médecine d’urgence ne
permet pas de faire face aux inéluctables évolutions des besoins de soins et de notre système de
santé. Les crises successives auxquelles sont confrontés les services d’urgence ne sont que la
partie visible de l’iceberg. Le mal est plus profond !
Le recours aux structures de médecine d’urgence pré-hospitalière continue à augmenter
avec une réponse hospitalière qui n’est plus adaptée. Demain, le patient de plus en plus acteur
de son parcours de santé peinera à trouver des professionnels de santé et devra être guidé pour
se diriger vers la bonne filière de soins 2.
Les services pré hospitaliers d’urgence ont pour raison d’être de réagir en tout temps, en
tout lieu le plus rapidement possible à une situation qui requiert une intervention médicale, afin
de transporter le malade ou le blessé vers un centre hospitalier ou pratiquer des soins sur place
3
A travers une bonne régulation médicale par le SAMU, il est possible de prendre en
charge précocement les urgences primaires vitales ou non, afin de prévenir certaines
complications secondaires dont l’insuffisance rénale et/ou cardiaque, la mortalité élevée liée
aux maladies cardiovasculaires et métaboliques.
Depuis sa création en 2005, le SAMU est confronté à plusieurs problèmes dont la
décentralisation, le financement et la vulgarisation. Pour apporter des solutions à ces problèmes
suscités, un plan stratégique a été élaboré pour la période 2013 à 2017.
Après trois ans de mis en œuvre, nous nous proposons d’évaluer les interventions prévues
dans ledit plan afin d’apprécier ses effets sur les populations.
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CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ÉTUDE
I.1. CONTEXTE
Au Sénégal, les urgences sont dominées par les traumatismes secondaires aux accidents
de la voie publique, les urgences obstétricales qui sont responsables d’une mortalité materno-
infantile très élevée, et enfin les urgences cardiovasculaires qui sont plus fréquentes avec les
changements liés aux habitudes de vie 4.
La prise en charge des urgences a toujours occupé une place de choix dans les projets
de santé des pouvoirs publics en particulier du Ministère de la Santé. Il existe un contexte
favorable à la résolution des problèmes d’urgence au Sénégal en ce qui concerne la volonté
d’améliorer l’accessibilité des soins de qualité à tous, la mise en place d’une stratégie sur la
référence et la contre référence, la décentralisation du système de santé. Néanmoins,
l’inaccessibilité aux technologies nouvelles en matière d’urgence au Sénégal, matérialisée par
la précarité des soins et du plateau technique, le déficit en ressources humaines qualifiées et
les ressources financières insuffisantes freinent la maîtrise des urgences et par ricochet l’atteinte
des objectifs du PNDS 2.
Une bonne gestion des urgences nécessite une logistique commune et indispensable qui
regroupe :
i. un système de communication et d’alerte infaillible ;
ii. un système d’évacuation et d’accessibilité aux services d’urgence ;
iii. des services d’urgence et de réanimation équipés et fonctionnels.
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par le SAMU National, pour améliorer le dispositif dans le projet SEN 027 (PIC 3) qui a débuté
en 2013 et qui prévoit la construction d’un SAU à Louga, l’équipement des réanimations de
l’Hôpital de Saint Louis et de Louga.
La loi n° 2005-22 du 05 août 2005, relative à l’assistance médicale d’urgence et aux
transports sanitaires, a mis en place un Conseil National de l’Assistance Médicale d’Urgence
et des transports sanitaires (CNAMUTS) 8. Il tient lieu de cadre d’échange et de concertation,
entre les différents acteurs en matière d’assistance médicale d’urgence et de transport sanitaire,
afin d’offrir un meilleur service dans l’aide médicale d’urgence. Cependant, il faut préciser que,
le Conseil National de l’Assistance Médicale d’Urgence et des transports sanitaires n’a jusqu’à
ce jour démarré aucune activité.
Chaque jour, plus de deux milliards de personnes dans le monde sont menacées de
dangers d’ordre sanitaire. A cause d’une catastrophe naturelle, d’une crise économique ou d’un
conflit les habitants de plus de 40 pays se trouvent actuellement dans une situation d’urgence
9.Les soins d’urgence représentent une difficulté dans la pratique courante, en raison des
paramètres qu’il faut prendre en compte tels que la prise en charge correcte et le coût 10.
L’organisation de la prise en charge des urgences doit poursuivre un triple objectif
d’amélioration de l’accès aux soins, d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi
que de l’efficience. L’universalisation de l’accès aux services médicaux d’urgence et leur
intégration à part entière dans le système de santé exigent néanmoins bien plus qu’une simple
organisation et des ressources ; il faudrait s’assurer que les urgences médicales ne plongent les
populations les plus démunies dans l’extrême pauvreté.
Dans le contexte africain, le concept de la médecine d’urgence préhospitalière est encore
malheureusement assez méconnu du public. Ceci constitue un grand handicap pour la gestion
des urgences vitales survenant à domicile et dans les lieux publics. Une prise en charge rapide
avec la réalisation de gestes de survie depuis le domicile permettrait d’optimiser la prise en
charge des urgences et d’amener à l’hôpital des patients déjà stabilisés avec une admission bien
organisée, lorsque les structures qui doivent les recevoir sont averties au préalable par le centre
de régulation. Les données sur l’activité SMUR des SAMU sont rares, surtout en Afrique où le
SAMU est parfois inexistant ou naissant. Le Sénégal ne fait pas exception à la règle et malgré
le fait qu’il possède un SAMU, ces données y sont très rares11.
Au Bénin, les statistiques sanitaires du Ministère de la Santé indiquent que plus de la
moitié des décès maternels surviennent dans les services de santé 12; pourtant, le taux global
de couverture des services offrant des soins obstétricaux d’urgence complets (SOUC) est de 2,6
pour 500 000 habitants, chiffre supérieur au minimum de 1/500 000 habitants recommandé par
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) 13. De nombreuses complications pourraient être
évitées par l’administration de soins complets de qualité, mais aussi par l’amélioration du délai
de prise en charge des urgences médicales.
Au Maroc, les urgences pré-hospitalières constituent également un défi à relever car Les
accidents de la route demeurent un fléau avec un triste record de 4.000 tués par an, des milliers
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d'handicapés à vie, des centaines de milliers de blessés… ils ont décidé de remédier à cette
situation en développant et en mettant en place une politique de proximité de la prise en charge
des urgences hospitalières et surtout pré- hospitalière grâce à un système d'assistance médicale
urgente (S.A.M.U) 14.
Au Sénégal, bien que ne disposant pas de données validées, les urgences constituent l’un
des premiers motifs de consultation dans les structures de santé. Elles surviennent le plus
souvent à domicile, sur la voie publique et dans les structures de santé de niveau 1 où le plateau
technique n’est pas toujours adapté et où l’absence de spécialistes nécessite une évacuation en
urgence dans un hôpital. Les régions périphériques sont également ardemment confrontées aux
problèmes d’urgences obstétricales graves qui parviennent aux structures de référence
tardivement faute de moyens d’évacuation (deuxième retard) adaptés, engendrant une
morbimortalité maternelle et néonatale élevées 15.
Pour répondre à ce besoin, Le SAMU National a été créé en 2005, pour une meilleure
gestion des urgences pré-hospitalières (loi n° 2005). Ses missions principales sont les
suivantes :
- la régulation des cas d’urgence à travers un Centre de Réception et de Régulation
des appels (CRRA) à partir d’un numéro gratuit ;
- la prise en charge primaire des urgences depuis les lieux de la détresse ;
- l’évacuation dans la structure adaptée qui est avertie au préalable ;
- la disponibilité des places dans les structures de référence, à travers leur inventaire
et l’orientation des urgences vers les structures prêtes à les recevoir.
- La couverture médicale des grands rassemblements ;
- L’intervention en cas de catastrophe en collaboration avec la Brigade Nationale
des Sapeurs-Pompiers ;
- La formation en soins d’urgence pour le personnel de santé, les étudiants en
médecine et le public dans le cadre du secourisme de base.
De 2005 à 2006, le SAMU est une direction assistée d’un service administratif et
financier au niveau du Ministère de la santé, qui dispose de quelques ambulances.
Ce n’est qu’en 2007 que les opérations d’urgence débutent timidement avec le
recrutement médical et l’utilisation des ambulances.
En 2008, le SAMU se délocalise du Ministère de la Santé à Ouest Foire. Il développe son
personnel et dispose désormais d’un chauffeur de direction, d’une secrétaire, d’un informaticien
et d’un chargé de l’économat.
L’avènement de l’OCI, en Mars 2008, coïncide avec le début des activités du Centre de
régulation et de réception des appels téléphoniques, qui démarre avec un groupe de 4
permanenciers qui reçoivent les appels 24heures/24. Le SAMU est alors chargé de la
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couverture sanitaire durant la période de la conférence, ce qui est d’une grande première dans
les réalisations du SAMU.
En 2009, le service de contrôle de gestion est institué au sein du SAMU suivi de la
nomination, la même année, d’un médecin Coordonnateur des SMUR, et en 2010 d’un agent
comptable.
L’an 2011 est marqué par la constitution d’un Conseil d’Administration.
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Le Service Administratif et financier (SAF) est chargé d’assister la Direction dans la
gestion de l’administration et des équipements, ainsi que de l’exécution du budget. Il coiffe
quatre divisions : la direction des ressources humaines, la division des comptabilités matières,
la division des finances et la division du parc automobile.
La Division des ressources humaines, s’occupe de la gestion du personnel et des
conditions de travail.
La Division des comptabilités matières est chargée de la gestion des ressources
matérielles, de l’approvisionnement et des stocks.
La Division des finances, gère le livret des factures et est chargé du versement journalier
des recettes perçues au cours des prestations, au niveau de la comptabilité.
La Division du parc automobile, s’occupe de la maintenance des ambulances et veille
au bon déroulement des transports sanitaires.
Le Service de Réception et de Régulation des Appels téléphoniques est doté d’un
Centre de Réception et de Régulation des Appels téléphoniques (CRRA). Il fonctionne avec
des praticiens hospitaliers et est chargé de maintenir une écoute médicale permanente 24h
sur 24, de déterminer et déclencher la réponse la mieux adaptée, de s’assurer de la
disponibilité des moyens publics ou privés, d’organiser le transport, de préparer l’accueil du
patient et de veiller à son admission dans une structure hospitalière. Le SAMU est garant de la
réponse médicale apportée.
Le SMUR dispose d’ambulances équipées qui transportent les malades vers les structures
hospitalières tout en assurant les soins médicaux d’urgence à bord.
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Figure 1 : Organigramme du SAMU National 16
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II.3. CADRE STRATEGIQUE DU SAMU NATIONAL :
II.3.1. Vision
Le SAMU National croit en un système qui permettra à tout individu où qu’il soit
l’accès systématique aux justes soins en cas d’urgence.
II.3.2. Missions
II.3.3. Principes
• Professionnalisme
• Disponibilité
• Réactivité
• Promptitude
II.3.4. Valeurs
• Rigueur
• Equité
• Transparence
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II.4. CADRE DE MISE EN ŒUVRE :
Le plan stratégique du SAMU est complété d’un plan d’action budgétisé dans lequel sont
recensées et planifiées les différentes activités liées aux interventions permettant de réaliser les
objectifs stratégiques.
Le plan d’action est accompagné d’un cadre de performance qui permet de mesurer les
avancées dans la réalisation des objectifs du plan stratégique.
Plan
Cadre de stratégique
performance SAMU
Plan d'action
budgétisé
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conformément à leurs attributions et compétences dans le domaine. Le secrétariat du
CNAMUT, s’assure par le Ministre en charge de la Santé, veillera à ce que les organisations
membres du CNAMUT soient étroitement associées à toutes les étapes de l’exécution du plan
d’action découlant du plan stratégique.
Les partenaires techniques et financiers (PTF) seront impliqués dans le processus
de mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des lignes d’actions préconisées. Leurs appuis
techniques et financiers seront requis à toutes les étapes du déroulement du plan stratégique.
II.4.2.1. Le Suivi
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hospitalières. L’implication du CNAMUT dans le suivi de la mise en œuvre du plan stratégique
contribuera à relever le niveau de responsabilisation des différents acteurs.
Au niveau décentralisé, des comités techniques de gestion des urgences seront
constitués autour des entités administratives existantes. Ces comités constitueront des instances
de veille et seront pleinement impliqués dans le suivi de la mise en œuvre des plans d’action
annuels. Dans le cadre du Suivi-Evaluation, ces comités joueront le rôle d’instances de
validation des activités menées.
II.4.2.2. L’évaluation
L’évaluation des progrès se fera aussi bien au niveau central qu’au niveau décentralisé.
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II.4.3. Mobilisation des ressources :
La réalisation des objectifs du plan stratégique nécessite des ressources dont une première
évaluation sera faite dans le plan d’action budgétisé. Le Ministère en charge de la Santé mettra
en œuvre une démarche proactive pour mobiliser les ressources permettant au SAMU de
réaliser les objectifs du plan stratégique.
Un document définissant la stratégie de mobilisation des ressources sera élaboré. Il sera
accompagné d’une matrice de financement (ou matrice des contributions) permettant de fixer
les engagements de l’Etat et ceux des partenaires. La matrice de financement du plan stratégique
du SAMU sera l’outil de base pour le suivi des financements et des écarts.
En vue de garantir l’implication des différents acteurs dans le financement du plan
stratégique, une table ronde des partenaires financiers et techniques du SAMU sera organisée
chaque année pour évaluer le niveau de concrétisation des engagements, suivre les
performances dans la réalisation des objectifs et au besoin procéder à un réalignement de la
stratégie de mobilisation des ressources. La préparation et la tenue de la table ronde des
partenaires techniques et financiers seront coordonnées par le Secrétariat du CNAMUT.
Pour un meilleur suivi financier, le SAMU procédera à une refonte de son système de
gestion pour intégrer un mode de gestion de ressources provenant de diverses sources (gestion
multi sources ou multi grants) et s’efforcera d’instaurer une culture de gestion axée sur les
résultats.
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V. CADRE LOGIQUE :
Tableau I : Cadre logique de l’évaluation
Indicateurs objectivement Sources de vérification Hypothèses/Risques
vérifiables
Objectif d’impact : Proportion de décès liés aux Rapports global de zone -Appui des partenaires au développement
Réduire de 40% le nombre de défauts de prise en charge -Survenue d’une catastrophe
décès lié au défaut de prise en primaire des urgences -Non disponibilité des données (rétention)
charge primaire des urgences
OS1 : Pourcentage de dossiers de -Rapports d’activités SAMU -Disponibilité des ressources humaines qualifiées
Améliorer les capacités régulation étudiés lors des -Logiciel genesys (cadres de gestion)
d’organisation et de gestion du staffs -Disponibilité du manuel de procédure
SAMU
Pourcentage de districts qui -Rapports des districts
envoient régulièrement les -Logiciel de suivi genesys du
rapports sur la RCR SAMU
Nombre d’unités GAS mis Logiciel de suivi genesys du
en place SAMU
OS2 Pourcentage de départs -Rapports d’activités SAMU -Disponibilité d’ambulances
Augmenter les capacités ayant une durée inférieure à -Logiciel de suivi genesys -Sécurisation de la régulation (Sénélec, Sonatel)
d’intervention du SAMU 5mn -Appels malveillants
Proportion d’interventions --Décentralisation
primaires effectuées par le -Défaut de coordination avec les structures
SAMU
Proportion d’évacuations
sanitaires effectuées par le
SAMU
OS2 Nombre de sites -Rapports d’activités SAMU -Disponibilité d’ambulances
déconcentrés -Logiciel de suivi genesys -Décentralisation
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Augmenter les capacités Nombre d’ambulances -Connaissance et utilisation du 1515 par les
d’intervention du SAMU acquises populations
OS3 Proportion d’appels régulés -Subvention de l’état
Améliorer l’offre de services Proportion d’appels régulés -Disponibilité de ressources humaines de qualité
d’urgence à tous les niveaux correctement pris en charge (médecins, permanenciers, ambulanciers,)
selon les PNP -Insuffisance de postes au niveau du CRRA
Taux de qualité de
décrocher PARM
Pourcentage d’urgence
obstétricales régulées
Taux de satisfaction des
appelants
Proportion d’urgences
obstétricales régulées
correctement par les sages-
femmes des unités mobiles
décentralisées
Nombre de prestataires -Insuffisance du plateau technique
formés sur la gestion des -Disponibilité des prestataires
urgences et la RCR -Insuffisance de formateurs pour couvrir toutes les
Nombre d’étudiants formés régions
au CESU -Absence de conventions entre l’UCAD et le SAMU
Nombre de PARM formés
dans le CESU
OS3 Nombre de supervisions Rapports de supervision
Améliorer l’offre de services effectuées par les
d’urgence à tous les niveaux spécialistes au niveau des
districts
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OS3 Nombre de missions de Rapports de mission - Présence effective de toutes les parties prenantes
Améliorer l’offre de services plaidoyer effectuées
d’urgence à tous les niveaux
OS4 Nombre de conventions -Rapports d’activités SAMU -Connaissance des services par les usagers
signés par les mass médias -Logiciel de suivi genesys -Disponibilité d’un plan de communication
Augmenter les efforts de Pourcentage de la -coordination régionale
communication et de création de population touchée par les
la demande
activités de communication
des mass médias
OS5 Nombre de dossiers clôturés -Rapports d’activités SAMU -Disponibilité du plan de Suivi et Evaluation
Améliorer le système de suivi et après vérification de leur -Logiciel de suivi genesys -Absence de spécialistes en santé publique
évaluation complétude
Nombre de PARM -Rapports de supervision
supervisés par trimestre -Logiciel de suivi genesys du
SAMU
Activités Ressources Hypothèses/Risques
Mettre en place une unité GAS Ressources humaines : pharmacien, contrôleur de gestion, -Absence de procédures
des médicaments et produits logisticien
pharmaceutiques Ressources matérielles : manuel de procédure, local,
consommables
Ressources financières :
Recruter des cadres de gestion Ressources humaines : commission de recrutement -Insuffisance subvention de l’état
Ressources matérielles : -l’insuffisance de recrutement de personnel par le
Ressources financières : MSAS
Elaborer le manuel de Ressources humaines : consultants, le niveau central, les -Insuffisance de ressources de financement
procédures administratives et opérateurs -retard dans la disponibilité du financement
financières
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Ressources matérielles : logistique roulante, cahier de
charge
Ressources financières :
Elaborer les PNP en matière de Ressources humaines : médecins, cadres de gestion,
prise en charge des urgences Ressources matérielles : supports, documentation,
Ressources financières :
Construire le siège du SAMU Ressources humaines : entrepreneur et équipe
Ressources matérielles : équipements
Ressources financières :
Renforcer les moyens de Ressources humaines : ambulanciers
transport (ambulances, Ressources matérielles : logistique
vedettes,…) Ressources financières :
Installer un système de Ressources humaines : PARM, médecins urgentistes -Problème de l’interconnexion avec les autres
téléphonie adapté et moins Ressources matérielles : poste de téléphone, connexion structures de secours
coûteux dans les différents sites internet -Instabilité du réseau des fournisseurs télécom
Ressources financières :
Former les prestataires sur la Ressources humaines : infirmiers, sage-femme, ECD, -Non disponibilité d’un curricula de formation adapté
prise en charge des urgences et Traiteur,.. -Mobilité des prestataires de soins (affectation,
sur la RCR Ressources matérielles: salle de formation, matériel mutation,..)
didactique, manuel de formation, logistique,.. -Mise à disposition du manuel de protocole des soins
Ressources financières : d’urgence
Assurer la supervision post Ressources humaines : infirmiers, sage-femme, ECD, -Disponibilité de la logistique et des formateurs
formation au niveau des districts Traiteur,..
Ressources matérielles : logistique roulante
Ressources financières :
Faire des missions de plaidoyer Ressources humaines : ECD, ECR, collectivités -Disponibilité des acteurs
pour le renforcement des RH au territoriales et locales -Absence d’appropriation par le niveau décentralisé
niveau décentralisé pour la prise Ressources matérielles : logistiques roulantes
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en charge des urgences et sur la Ressources financières :
RCR
Contrôler la complétude des Ressources humaines : PARM, médecins -Absence de procédures
dossiers de régulation à travers Ressources matérielles : équipement informatique, manuel -Défaut de capacitation des RH
une procédure de clôture des de procédure, logiciel
dossiers Ressources financières :
Elaborer un plan de Ressources humaines : consultant, -Non disponibilité du financement
communication prenant en Ressources matérielles : -Professionnalisme des médias
compte la communication Ressources financières :
institutionnelle
Signer des conventions avec les Ressources humaines : directeur du SAMU et équipe, Mass
mass médias médias
Ressources matérielles :
Ressources financières :
Elaborer un plan de suivi et Ressources humaines : -Non intégration des données du SAMU au SNIS
évaluation prenant en compte Ressources matérielles : -Dysfonctionnement du système de RCR
les SAU Ressources financières :
Réaliser une enquête de Ressources humaines : enquêteurs, -Problème d’échantillonnage
satisfaction/année Ressources matérielles : logistique, téléphones crédit, -Disponibilité de la logistique
supports,.. -Participation des acteurs
Ressources financières :
Participer aux rencontres de Ressources humaines : ECD, ECR, Cadres du SAMU, -Disponibilité des données
coordination et de partage des acteurs du niveau central
données au niveau central et Ressources matérielles :
décentralisé (directions et Ressources financières :
régions)
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VI. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Notre évaluation fait appel à deux types d’analyses distinctes : l’analyse normative et
l’analyse d’implantation.
Il s’agit du type d’évaluation apprécie nos différentes interventions par rapport à nos
résultats attendus. L’analyse normative consiste à porter un jugement sur les structures (les
ressources mises en œuvre et leur organisation), les processus (les services ou biens produits)
et les résultats de l’intervention en regard de certaines normes.
L’analyse normative fait partie du processus de gestion et est étroitement associée au
contrôle au sein des organisations. Elle cherche à répondre essentiellement à trois questions
relatives aux résultats :
• Les ressources sont-elles adéquates pour obtenir les résultats visés ?
• Les services sont-ils adéquats pour obtenir les résultats ?
• Les résultats obtenus correspondent-ils à ceux qui étaient visés ?
La réponse à ces trois questions dépendra de cinq critères :
1. La Fidélité : ou la conformité par rapport à ce qui est prévu est une question sur la structure
et le processus. Elle cherche si l’intervention a été implantée comme prévu.
2. La Couverture : ou la capacité de l’intervention de rejoindre les clientèles ciblées : c’est
une question relative au processus.
3. La Qualité : la question de la qualité concerne fondamentalement le processus mais
indirectement la structure et les résultats. Elle recherche si le produit réalisé (output) correspond
aux spécifications du produit prévu initialement.
4. Les Coûts : Renseignent sur la structure et les processus. On vérifie si l’intervention peut
être réalisée au coût prévu.
5. Les Effets : sont relatifs aux résultats. On vérifie si l’intervention a eu les effets escomptés.
La validité de l’appréciation normative repose sur deux critères : La validité des instruments et
de la stratégie de mesure et la force causale des liens entre la structure, les processus et les
résultats.
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D’autres sont de véritables échecs. Dans la plupart des cas, on se situe entre les deux avec une
très nette tendance vers l’échec 19.
Il arrive très souvent que des changements soient décidés mais ne soient jamais implantés
ou encore qu’ils soient moins importants que prévus ou mal implantés.
L’analyse de l’implantation comporte avant tout un volet explicatif important puisque son
objectif est de comprendre le déroulement de l’intervention.
Elle devrait permettre de mieux cerner les facteurs qui facilitent ou compromettent
l’implantation d’une intervention.
Élaborée à partir du plan de suivi et évaluation contenu dans le plan stratégique du SAMU
National, la matrice d’évaluation utilisée dans le cadre de cette investigation est présentée au
niveau du tableau suivant.
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Tableau II : Matrice d’évaluation :
Niveau de réussite
Objectifs du plan
Questions d’évaluation Indicateurs d'effets Définition opérationnelle An 3 attendu en Source de vérification
quinquennal
2015
Quelle est la proportion de Numérateur : nombre de - Logiciel de
dossiers de régulation Pourcentage de dossiers de dossiers de régulation étudiés régulation
étudiés lors des staffs ? régulation étudiés lors des lors des staffs 100% - Rapport d’activités
staffs Dénominateur : nombre de
dossiers de régulation total
Combien de districts Numérateur : nombre de - Rapports
Améliorer les capacités envoient des rapports sur la Pourcentage de districts district ayant envoyé des d’activités
d’organisation et de gestion RCR qui envoient régulièrement rapports 85%
les rapports sur la RCR Dénominateur :Nombre de
districts total
Les différents sites Nombre d’unités GAS - Comptabilité
1+1+1
disposent-ils d’unités GAS ? mise en place matière
Combien de cadres de - Responsable des
Nombre de cadres de
gestion sont recrutés ? 1+1+1 ressources
gestion recrutés
humaines
Quelle est la proportion Numérateur : nombre - Logiciel de
d’interventions primaires d’intervention primaire régulation
Proportion d’interventions
régulés ?
primaires
Dénominateur :nombre 60% - Rapports
d’interventions total(primaire d’activités
et secondaire)
Combien d’interventions Numérateur : nombre - Logiciel de
Augmenter les capacités
primaires ont été effectuées Proportion d’interventions d’intervention primaire régulation
d’intervention (intervention)
par le SAMU ? primaires effectuées par le effectuée par le SAMU 85% - Rapports
SAMU Dénominateur :Nombre d’activités
d’interventions primaires total
Combien d’interventions Indicateur - Logiciel de
Pourcentage d’intervention Numérateur : nombre
primaires ont respectés les supplémentaire du régulation
primaire respectant les d’intervention primaire faites
normes PNP PS car les données
normes PNP par le SAMU.
ont été prises en
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Dénominateur : nombre compte dans les - Rapports
d’intervention primaire global PTA et reflète d’activités
l’activité globale du
SAMU
Quelle est la proportion Numérateur : nombre d’appels - Logiciel de
d’appels régulés ? régulés régulation
Proportion d'appels régulés 100%
Dénominateur : nombre - rapport d’activités
d’appels total entrants annuel
Quelle est la proportion de Pourcentage de départs -Etude primaire sur Dakar
Numérateur : nombre de
départs ayant au plus ayant une durée <5min 8min : calculer en % -Logiciel de régulation
départs ayant une durée
5minutes après l’appel ? =Délai d’intervention ≥ 85% prévu mais -Mémoire Dr Cheikh
inférieure à 5 mn
(durée entre l’appel et 43% en 2013 Ndiaye
Dénominateur= Nombre de
départ SMUR) -Etude scientifique 2013
départ primaire total sur Dakar
-
Combien d’évacuations Numérateur : nombre total -Logiciel de régulation
sanitaires ont été effectuées d’évacuations sanitaires -Rapport d’activités
Proportion d’évacuations
par le SAMU ? effectuées par le SAMU
sanitaires effectuées par le 70%
Dénominateur : nombre total
SAMU
d’évacuations sanitaires
régulés
Les infrastructures prévues Nombre de siège construit - Comptabilité
sont-elles réalisées ? 0+1+1
pour le SAMU matière et
Nombre de sites département
Augmenter les capacités 1+4+5 logistique
déconcentrés
d’intervention et de régulation - Direction
Combien de call center sont Nombre de call center
(Infrastructures et équipements) 2+5+6
installés ? installés
La logistique roulante prévue Nombre d’ambulances
est-elle acquise ? 2+2+2
acquises
Augmenter les capacités Quelle est la proportion Numérateur : nombre total - Logiciel de
Pourcentage d'urgences
d’intervention d’urgences obstétricales d’urgence obstétricale régulée régulation
obstétricales régulées (+15%)
régulées ? Dénominateur : nombre total - rapport d’activités
d’appel régulés annuelles
PAGE 23
Amélioration de l’offre de Quel est le taux de qualité Numérateur : nombre d’appels -Logiciel de régulation
service à tous les niveaux décrocher PARM ? Taux de qualité décrocher décrochés -Rapport d’activités
≥ 85%
PARM Dénominateur : nombre
d’appel reçu par la PARM
Renforcer le système de Quelle est la proportion Numérateur : nombre d’appels - Logiciel de
Pourcentage d'appels
régulation et de la sécurisation d’appels médicaux traités ? médicaux régulation
médicaux 75%
des appels Dénominateur : nombre total rapport d’activités
OS3 d’appels reçus
Renforcer les capacités et Combien d’étudiants ont été - Rapports d’activités
Nombre d'étudiants formés
former les prestataires sur le formés dans le cadre du 16+48+48
au CESU
CESU et la RCR CESU ?
Renforcer les capacités et Combien de PARM sont -Rapports d’activités
former les prestataires sur le formés dans le CESU ? Nombre de PARM formés 8+10+15
CESU et la RCR
Renforcement des Ressources Combien de prestataires sont -Rapports d’activités
Humaines au niveau formés sur la prise en charge
décentralisé sur la prise en des urgences et la RCR ? Nombre de prestataires -Rapport de formation
charge des urgences et la formés sur la gestion des 210+145
référence contre référence urgences et la RCR
OS3
PAGE 24
Mettre en œuvre des activités Quelle proportion Pourcentage de délais -Rapport annuel
régulières de contrôle qualité d’intervention primaire ont d'arrivée sur les lieux Numérateur : nombre -Mémoire cheikh Ndiaye
respecté les délais d’action ? d'intervention respectant d’intervention primaire -Mémoire Berlinda
les normes définies par respectant les délais ≥ 85%
zone (étude faite sur la Dénominateur : nombre
zone Dakar)= délai d’intervention primaire
d’action :
Mettre en œuvre des activités Quel est le degré de Numérateur : Nombre - Rapports
90% : enquête de
régulières de contrôle qualité satisfaction des appelants du Taux de satisfaction des d’appelants satisfaits d’activités
satisfaction pose
1515 ? appelants Dénominateur : Nombre
problème
d’appelants total
Combien de conventions ont Nombre de conventions - Rapports d’activités
Mettre en œuvre le plan de
été signés entre le SAMU et signées avec les mass 8+12+20
communication
les mass médias ? médias
Mettre en œuvre le plan de Quelle est la proportion de la Numérateur : nombre
communication population qui connaît le Pourcentage de la d’enquêtés connaissant le
numéro 1515 ? population connaissant le 1515 75%
1515 Dénominateur :Population
cible
Mettre en œuvre le plan de SE Quel est le taux de Numérateur : nombre de - Logiciel de
OS5 complétude des dossiers de dossiers de régulation bien régulation
régulation ? Taux de complétude des rempli et ayant abouti
100% - Rapport d’activités
dossiers de régulation Dénominateur : nombre total
de dossiers de régulation
ouvert dans le logiciel
Quelle est la proportion de Numérateur : Nombre de -Logiciel de régulation
dossiers clôturés après la Proportion de dossiers dossiers clôturés après
complétude ? clôturés après vérification vérification de la complétude 100%
Élaborer un plan de suivi
de leur complétude Dénominateur :Nombre de
évaluation prenant en compte
les SAU dossiers régulés
Combien de PARM sont - Logiciel de régulation
Nombre de PARM
supervisés chaque trimestre 8+10+15
supervisés par trimestre
PAGE 25
VI.3. COLLECTE DES DONNEES
Deux techniques permettront de recueillir les données dans le cadre de cette évaluation.
Il s’agira des approches suivantes :
Les outils de gestion du SAMU National ont permis de collecter les indicateurs du plan
stratégique ciblés dans le cadre de cette évaluation. Les outils, objet de cette revue documentaire
sont : le logiciel de gestion du SAMU et les rapports d’activités et de missions de supervision,
de plaidoyer, etc…
La revue documentaire s’est faite sur la base d’un formulaire de recueil (Tableau II)
élaboré sur la base de la matrice des indicateurs.
Tous les indicateurs présentés au niveau de la matrice des indicateurs sont traités et
comparés aux niveaux de réussite fixés pour la troisième année.
Les données de la revue documentaire sont traitées grâce à l’analyse manuelle de contenu.
PAGE 26
Les données qualitatives sont traitées grâce à l’analyse manuelle de contenu. Les résultats
des entretiens ont permis d’alimenter les analyses. Certains verbatim sont utilisés au niveau des
résultats.
La participation à cette étude était libre. Un consentement libre et éclairé était obtenu
auprès de toutes les personnes interviewées. Une autorisation administrative du Directeur du
SAMU National a été obtenue avant le démarrage des activités de collecte de données. Les
responsables des différents organes du SAMU National étaient informés de la tenue de cette
étude et impliqués tout au long de sa mise en œuvre.
Cette étude n’a prévue aucune rémunération ou indemnisation pour les personnes
enquêtées. Les sujets abordés sont restés généraux. Les données collectées resteront
confidentielles. L’identité des individus qui ont consenti à participer n’est pas mentionnée sur
les outils de collecte. Dans toutes les utilisations ultérieures des résultats, l’anonymat a été
respecté, aucun renseignement permettant de retrouver un participant n’y figurera.
PAGE 27
VII. RESULTATS
L’évaluation a ressorti que lors des staffs hebdomadaires du SAMU, 100% des dossiers
de régulation ouverts ont été revus et discutés et ceci depuis 2012. Les réunions de staff se sont
tenues régulièrement durant toute la période de l’étude.
L’entrevue réalisé avec le directeur du SAMU et son équipe a expliqué le défaut de performance
noté dans l’organisation et la gestion
Il était prévu que le SAMU centralise les urgences au niveau national et que toutes les
PAGE 28
structures sanitaires envoient mensuellement des rapports pour que le MSAS dispose de
statistiques sur la gestion des urgences. Jusqu’en 2015, aucun district n’a produit de rapport au
SAMU. Les réponses obtenues lors de l’entretien avec des personnes ressources du SAMU ont
justifié ce résultat par l’absence de positionnement du SAMU comme structure de coordination
des urgences. « Normalement c’est le SAMU par la régulation qui doit cordonner tout le monde,
il faut un responsable pour pouvoir gérer les urgences qui sont pré hospitaliers et hospitaliers »
Les entretiens avec l’équipe ont aussi ressorti qu’avec le niveau central, les partages
d’information se font lors des rencontres annuelles conjointes, des comités internes de suivi et
lors des réunions mensuelles des directeurs d’EPS à la direction des établissements de santé du
MSAS.
L’unité GAS n’était pas encore mise en place à l’évaluation mais il existait un dispositif
de gestion des médicaments géré par le comptable matière appuyé par une infirmière. Ce
dispositif est bien formalisé et respecte toute la procédure d’approvisionnement du médicament
définie par la PNA et la DPM. « le dispositif que nous avons mis en place ne peut pas être
appelé formellement GAS mais nous pouvons dire que c’est à peu près la même chose »
Il était prévu de disposer d’un cadre de gestion dès la première année, en plus des 4 déjà
existants. A ce jour, aucun recrutement n’est fait en ce sens.
Selon les agents interrogés, ils disposent de cadres de gestion qui sont L’ACP, le SAF, le
contrôleur de gestion et le comptable matière. L’absence d’un responsable en ressources
humaines a été déplorée lors de ces entretiens « je fais en plus de mon travail, le rôle de RH, on
est obligé de mutualiser avec le déficit de personnel ». Le renforcement de capacités de ces
cadres intègre le plan de formation du MSAS.
PAGE 29
Tableau IV : Niveau d’atteinte des indicateurs des interventions du SAMU
Pourcentage de
Résultats
départs ayant une ≥65% ≥75% ≥85%
attendus
durée <5 min (effet)
Résultats
0% 43% 0%
observés
Proportion
Résultats
d’évacuations 50% 60% 70%
attendus
sanitaires effectuées
par le SAMU
Résultats
78% 72% 81%
observés
PAGE 30
VII.2.1.1Les interventions primaires
Le SAMU avait fait successivement 57%, 52% et 60% d’IP par rapport aux interventions
secondaires.
Il faut noter que la proportion d’interventions primaires régulées par le SAMU tourne
autour de 60% par rapport aux interventions SMUR totales et cette activité est dominée durant
les 3 années de mise en œuvre par les traumatismes par accident de la voie publique, les
pathologies infectieuses, les urgences cardiovasculaires et les urgences obstétricales.
Concernant les interventions primaires effectuées par le SAMU rapportées à l’ensemble
des interventions primaires, l’objectif triennal fixé à 85% n’est pas loin d’être atteint car le
SAMU avait une couverture en 2015 de 81%. Bien que n’ayant pas été performant, le SAMU
a été efficace durant la première année avec 78% des interventions sur les 75% attendues. Il
était ressorti des entretiens que les interventions primaires étaient essentiellement assurées par
le SAMU, Les Sapeurs-pompiers, les hôpitaux et à moindre mesure par les districts et le privé.
Au niveau du SAMU, 100% des interventions primaires respectent les procédures normes
et protocoles fixés. Les entretiens ont révélés que dans le cadre du respect des PNP, le SAMU
a mis en place des procédures, des manuels, des protocoles avec une formation continue du
personnel, un suivi et des supervisions réguliers.
Ce délai n’a été étudié que pour les transports de type primaire effectués dans la région
de Dakar. L’objectif à mi-parcours sur ce délai était fixé à 85%.
Il n’a été apprécié que durant l’année 2014. Le niveau d’atteinte a été largement en deçà
de l’objectif visé de plus de 75%.
En effet en 2014, les dossiers renseignaient sur les délais d’intervention des équipes
SMUR avaient été répartis par tranches horaires de 3 minutes.
Sur les 501 interventions primaires réalisées durant la période d’étude, seuls 8 s’étaient
effectuées en région autre que Dakar, ce qui faisait 493 à Dakar, soit 98,4% des interventions
primaires.
Les délais n’étaient pas renseignés dans 138 de ces dossiers soit 27,99% contre 355 où ils
l’étaient, soit 72,01%.
Les extrêmes de ces délais étaient 10 secondes et 30 minutes 26 secondes avec une
moyenne de 8minutes et 15 secondes (Figure 4) : et ce délai (nombre de départs ayant une durée
inférieure à 5 min rapporté aux départs primaires sur Dakar) était de 43% : l’objectif visé n’est
pas atteint.
PAGE 31
30%
Fréquences relatives (%)
25%
20%
15%
10%
5%
0%
<3 minutes [3 - 6 min[ [6 - 9 min[ [9 - 15 min[ [15 - 21 min[ [21 - 30 min[
Délais d'intervention
Figure 4 : Répartition des interventions primaires de la région de Dakar selon les délais
d’intervention
L’intégration des interventions primaires non inclues initialement dans les indicateurs est
justifiée par leur place de plus en plus importante dans l’activité des SMUR du SAMU National
et sont un élément déterminant de la performance. Le SAMU a été performant car le niveau
prévu chaque année a été largement dépassé.
L’entretien a montré que le SAMU a freiné sur ces IP en 2014 du fait de perturbation
notée par la gestion de l’épidémie à virus EBOLA. « Nous étions réquisitionnés lors de
l’épidémie, du coup pendant 3 mois on ne faisait que des transferts et des prélèvements des cas
suspects » selon le responsables SMUR.
PAGE 32
VII.2.2. Infrastructures et équipements
Données quantitatives
Indicateurs Niveaux
Année 1 Année 2 Année 3
Résultats
Nombre de siège 0 1 1
attendus
construit pour le
SAMU
Résultats
0 0 0
observés
Résultats
Nombre de sites 1 4 5
attendus
déconcentrés
Résultats
0 0 1
observés
Résultats
Nombre de call 2 5 6
attendus
center installés
Résultats
1 1 1
observés
Nombre
Résultats
d’ambulances ≥2 ≥2 ≥2
attendus
acquises
Résultats
2 2 1
observés
PAGE 33
VII.2.2.1. Siège du SAMU
Le SAMU devait disposer d’un siège en 2014. Ce dernier n’est pas disponible en 2015.
Il était prévu de mettre en place 5 pôles régionaux décentralisés dès les trois premières
de mise en œuvre. Aucun site n’était disponible en 2015.
Le 1515 est accessible au niveau national. L’extension consistait à doter chaque site
déconcentré d’un centre d'appel, donnant une prévision triennale de six centres. Le seul
disponible était celui du siège du SAMU national.
VII.2.2.4. Ambulances
Les ambulances équipées constituaient les principaux moyens de riposte. Pour atteindre
les objectifs du PS, il était prévu de disposer d’au moins 2 ambulances par an. L’évaluation a
montré que sur cet indicateur, le SAMU a été efficace en 2013 et 2014 avec une acquisition
successive de 2 ambulances chaque année. La contre-performance a été notée en 2015 où il n’a
bénéficié que d’une ambulance.
L’entretien avec le niveau stratégique nous a appris que la livraison du bâtiment du SAMU était
prévue pour août 2014 mais ce n’est qu’en 2015 que le financement fut disponible. Il était à
hauteur de 300 millions. La procédure d’attribution des marchés était démarrée cette même
année. « le financement a tardé à arriver mais il est disponible et les marchés sont déjà lancés »
L’entretien sur la décentralisation a objectivé la fonctionnalité du SMUR de Thiès depuis 2015,
le début de mise en place du SAMU de Saint-Louis la même année. Les activités n’avaient pas
démarré.
Les entretiens ont montré que la maintenance faite sur ce centre d'appel avec l’upgrade de 2015
a permis d’améliorer la régulation en lui donnant l’avantage
-de pouvoir assurer le relai en cas de panne avec le backup installé
-d’assurer l’interface pour la gestion des patients
-de faire le routage des appels
PAGE 34
VII.3. RESULTATS DE L’OBJECTIF STRATEGIQUE 3 RELATIF
A L’AMELIORATION DE L’OFFRE DE SERVICES D’URGENCE
A TOUS LES NIVEAUX
Données quantitatives
PAGE 35
Indicateurs Niveaux
Année 1 Année 2 Année 3
Les données recueillies au niveau du CRRA montrent une évolution croissante des appels
entrants dans le serveur (figure 5). En effet la prévision de recevoir chaque année une
proportion de 15% de plus sur le nombre d’appels précédent a été satisfaite. Cette performance
était justifiée lors des entretiens par l’augmentation de la connaissance du SAMU National et
son numéro 1515 par la population.
PAGE 36
4 000 000
3 000 000
2 500 000
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
0
2013 2014 2015
Figure 5 : Courbe évolutive des appels entrants au cours des 3 premières années de mise en
œuvre du PS.
Il en est de même pour les appels traités. Ils ont connu une amélioration allant de 75% en
l’an 1 à 91% les 2 années suivantes mais les objectifs ne sont pas atteints.
Concernant les appels médicaux où la prévision était d’avoir une amélioration
considérable allant de 30% en 2013 à 75% en 2015, l’objectif est loin d’être atteint. On a même
noté une baisse d’efficacité avec 43% en 2013 et 34% en 2014 et 2015.
Les appels régulés sont une composante des appels médicaux. Ils respectent comme les
dossiers régulés les PNP. En effet 100% des appels régulés suivent les procédures mises en
place depuis 2012 s’inspirant du document de protocole de soins d’urgences élaboré entre le
MSAS et l’UCAD.
Le pourcentage d’urgences obstétricales régulées par le CRRA est resté à 5% durant les
3 années de mise en œuvre du plan stratégique.
Le taux de décrocher PARM qui constitue tous les appels reçus et décrochés par la
permanencière voit l’objectif visé dépassé avec un pourcentage d’atteinte de 89% sur les 85%
attendus.
Enquête qualitative
L’entretien a révélé qu’il existe pour des raisons injustifiées, des appels non décrochés par la
PARM appelés perdus et aussi des appels interrompus qui sont automatiquement rejetés par le
logiciel car utilisant des numéros privés.
La contre-performance des appels médicaux s’expliquerait selon les personnes interrogées, par
la proportion très élevée d’appels malveillants. En effet, chaque année plus de la moitié des
appels décrochés par la permanencière sont malveillants « une solution doit être trouvée contre
ces appels malveillants qui nous empêchent de réguler correctement : le MSAS et la police
doivent s’impliquer, il faut une sanction ! »
PAGE 37
Concernant les urgences obstétricales, L’enquête avait montré que le SAMU était surtout
sollicité pour les traumatismes par AVP avec une proportion de plus de 30% des interventions
chaque année devant les pathologies infectieuses, les urgences cardiovasculaires, les
pathologies digestives et neurologiques. L’interrogatoire avait également ressorti
qu’initialement pour cet indicateur étaient visées les urgences obstétricales régulées au niveau
des zones rurales et l’absence de décentralisation pourrait justifier la contre-performance notée
pour cet indicateur.
Le tableau VII donne les niveaux d’atteinte des indicateurs de l’OS3 relatifs au renforcement
de capacités et à la formation
PAGE 38
L’amélioration de l’offre de service constituait à former et à renforcer les capacités des
PARM, des étudiants et des prestataires de services.
Il était prévu de former dans le cadre du CESU progressivement 8, 10 et 15 PARM mais
seulement 6, 7 et 6 ont été effectivement formées durant les 3 ans.
L’explication recueillie lors de l’entretien a montré que toutes les PARM sont formées
dans le CESU mais que le SAMU ne disposait que de 6 PARM en 2013, 7 en 2014 et un départ
avait fait que l’on était revenu à 6 en 2015. Toutes les PARM ont été capacités chaque année.
Les étudiants sont formés dans le cadre du DIU de médecine d’urgence et contrairement
aux prévisions, seuls 6 étudiants ont été reçus en 2013, 4 en 2014 et 15 en 2015.
Concernant la formation sur la gestion des urgences et la RCR, l’objectif attendu en 2015
a été atteint car le SAMU a formé 615 agents sur les 455 attendus même si en 2013, 178 ont été
formés sur 210 attendus.
Le tableau VIII Représente les formations des prestataires sur les urgences et la RCR dans
le cadre du CESU.
PAGE 39
Pour les missions de plaidoyer : une grande rencontre s’est tenue à Thiès (octobre 2014)
réunissant tous les MCD, MCR, les coordonnatrices SR, le Brigade des sapeur- pompiers, le
directeur de l’hôpital régional, le directeur de l’hôpital St Jean de Dieu, le représentant de
hôpital Barthimé, les spécialistes de la région (gynécologues, pédiatres, anesthésistes
réanimateurs…) l’objet du plaidoyer était l’implantation du SMUR de Thiès pour leur
implication dans les urgences obstétricales et néonatale : la mission a été subventionnée par
Intrahealth.
Une autre mission de plaidoyer s’est tenue en 2014 à St Louis pour la préparation de
l’ouverture du CRRA l’antenne nord.
– Une autre mission de plaidoyer s’est tenue en 2014 à St Louis pour la
préparation de l’ouverture du CRRA l’antenne nord.
– Les missions de plaidoyer ont été renouvelées en 2015 aussi bien à Thiès que
dans la zone nord.
« ces missions ont vraiment facilité l’implantation du SMUR de Thiès mais aussi la mise en
place du site décentralisé de St Louis, qui est en cours » selon le directeur du SAMU.
Indicateurs Niveaux
Année 1 Année 2 Année 3
Pourcentage de délais
d'arrivée sur les lieux Résultats
≥65% ≥75% ≥85%
d'intervention attendus
respectant les normes
définies par zone étude
faite sur la zone Dakar) Résultats
0 0 0
= délai d’intervention : observés
délai fixé à
Nombre de supervisions
effectuées sur le Résultats
3 4 4
contrôle qualité attendus
Résultats
0 0 0
observés
Taux de satisfaction des
appelants (effets) Résultats
75% 85% 90%
attendus
Résultats
0% 0% 0%
observés
PAGE 40
VII.4. RESULTATS DES OBJECTIFS STRATEGIQUES 4 ET 5
RELATIFS A LA COMMUNICATION ET AU SUIVI
EVALUATION
Les plans de communication et de suivi évaluation n’ont pas été élaborés. Notre étude n’a
pu renseigner les indicateurs affectés aux OS4 et OS5.
La direction du SAMU l’a justifié par un défaut de financement.
Lors de l’entretien avec les autorités du SAMU, ils ont déplorés l’absence d’appui
financement conséquent qui a motivé l’absence d’élaboration des différents plans.
VII.5. LE BUDGET
Le tableau X représente le récapitulatif du budget sur les trois premières années de mise
en œuvre du plan stratégique
Tableau X : Budget récapitulatif à mi-parcours du Plan Stratégique
Un plan d’action budgétisé a été élaboré pour la mise en œuvre du PS pour l’atteinte des
objectifs stratégiques
La réalisation de ce plan stratégique quinquennal était budgétisée à 4 940 536 791 FCFA
avec une prévision triennale de 3 455 869 015 FCFA à raison d’un milliard par an en moyenne.
Ce budget devait provenir essentiellement de l’Etat et des partenaires
Pour les trois années de mise en œuvre, le fonctionnement n’a pu bénéficier que de
761 076 459 FCFA soit 22% du financement prévu même si a régulièrement augmenté.
A noter que l’importante subvention de 300 000 000 FCFA en 2014 est le financement
de la construction du siège du SAMU national.
Le tableau XI représente la répartition des différents financements dont a bénéficié le
SAMU.
PAGE 41
Tableau XI : Bilans financiers des 2013,2014 et 2015
2013 100 000 000 10 000 000 45 266 159 166 647 484
2014 103 000 000 300 000 000 33 755 860 155 323 144 -11 381 325
2015 103 000 000 20 000 000 46 054 440 178 255 213 -18 567 284
Observation :
Solde antérieur=Total recettes (subvention+RP)-Total charges
Le solde antérieur correspond à celui de l’exercice précédent
L’interrogatoire a ressorti l’élaboration d’un document de mobilisation de ressources en
2014 dans le cadre du plan de gestion des urgences de la CEDEAO mais n’avait pas encore eu
de débouchés. D’autres stratégies sont développées envers les PTFs, essentiellement avec
INTRAHEALTH et Lux Dev pour la zone nord et l’AFD.
Concernant la gestion financière, le système a été jugé efficace par les cadres de gestion
du SAMU car il intègre un système commun aux EPS mis en place par la DES
PAGE 42
COMMENTAIRE
PAGE 43
d’autres stratégies sont développées envers les partenaires techniques et financiers avec
essentiellement INTRAHEALTH et LuxDev pour la zone Nord.
La transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources financières du plan
stratégique seront renforcées par la refonte du système de gestion, le renforcement du personnel
en gestion financière, la mise en place d’un système d’information en gestion efficace :
Concernant la gestion des ressources financières/ le système est jugé efficace car intègre un
système commun aux EPS mis en place par la DES.
Pour le renforcement de son système de gestion, le SAMU dispose de 4 cadres de gestion
qui sont le contrôleur de gestion, le comptable matière, l’agent comptable et le responsable
administratif et financier qui gèrent ensemble tous les aspects de gestion (ressources humaines,
finances et logistique). Il était prévu de disposer en 2014, d’un responsable des ressources
humaines.
L’insuffisance en cadres de gestion a motivé la mutualisation des missions allouées aux
cadres disponibles. La formation de ces derniers intègre le plan de formation du MSAS.
Le SAMU considère la logistique pharmaceutique et la gestion des intrants médicaux
comme un axe d’intervention prioritaire du plan stratégique.
Le médicament étant au cœur du dispositif, la mise en place d’une unité GAS était prévue
pour septembre 2013. Cette unité permettrait avec la décentralisation, de centraliser la gestion
des stocks, de suivre leur évolution pour prévenir les ruptures.
Un dispositif de gestion des médicaments est bien mis en place avec le contrôleur de
gestion, une infirmière dédié et respecte toute la procédure mais n’est pas formalisé et l’unité
de GAS n’est pas mise en place.
La décentralisation devait être appuyée par un recrutement progressif de personnel
qualifié et le renforcement des acquis à travers un plan de formation continue adapté à
l’évolution des besoins spécifiques du personnel. Nous avons noté un recrutement qui est resté
à l’état, le PS avait prévu de doubler ou même tripler tous les postes pour augmenter la capacité
de réception des appels
Dans le plan stratégique, il a été prévu d’ici AOUT 2017 de Recruter / contractualiser un
personnel complémentaire qualifié pour l’appui à la coordination au niveau central et au
niveau des cinq sites de déconcentration (3 médecins régulateurs ; 4 médecins SMUR ; 8
Infirmiers ; 5 sages-femmes ; 5 PARM ;1 responsable qualité ; 1 logisticien ; 1 maintenancier ;
2 assistants à la maintenance ; 2 chauffeurs ; 2 agents de recouvrement).
PAGE 44
se fait en continu mais non formalisé.
Le partage d’information constitue également un point faible dans la communication
entre le SAMU et les autres entités : la décentralisation n’étant pas encore faite, le partage de
rapport avec le niveau périphérique n’a pas démarré
Avec le niveau central, les partages se font lors des rencontres annuelles conjointes, des
comités internes de suivi et lors des réunions mensuelles des directeurs d’EPS à la direction des
établissements de santé du MSAS.
Le SAMU a pour mission de couvrir l’essentiel des interventions primaires qui sont ses
prérogatives si l’on se réfère à la loi relative aux transports médicaux 8.
L’étude des interventions primaires bien qu’étant pas inclues initialement dans les
objectifs visés, a attiré notre intérêt car ces interventions occupent de plus en plus une place
importante dans l’activité du SAMU National et sont caractérisées par les consultations SOS à
domicile, les accidents de la voie publique et les interventions sur le lieu de l’accident : le
patient est pris en charge directement par l’équipe d’intervention en dehors d’une structure
sanitaire. Ces interventions primaires montrent que les SAMU sont en général les premiers
attendus sur les lieux. Les études occidentales 21, 22, 23, 24 montrent également la
prédominance des interventions primaires contrairement à certaines données africaines comme
la cote d’ivoire où le rapport 201325 nous rapporte une prédominance des interventions
secondaires.
Les transports primaires sont en général d’autant plus importants en nombre que la
population est au courant de l’importance de la prise en charge pré-hospitalière.
Ces transports sont souvent demandés par la population. Par contre, les interventions
secondaires sont toujours la demande d’un personnel de santé pour une prise en charge dans un
service plus adapté et pour les transports pour retour à domicile.
Les principales pathologies prises en charge sont la traumatologie et la pathologie cardio-
vasculaire. Notre étude a eu comme indicateur prioritaire les urgences obstétricales régulées car
le SAMU est fortement impliqué dans la prise en charge des urgences gynécologiques et
obstétricales. Cet indicateur est faible par rapport aux pathologies régulées par le SAMU. Cette
faiblesse pourrait être imputée ;
Les hôpitaux nationaux constituent les principaux sites d’accueil des patients régulés.
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D’instaurer et de dynamiser le système de RCR pour une complémentarité de la gestion
des urgences à tous les niveaux (urgences obstétricales et néonatales)
D’assurer régulièrement le contrôle qualité pour la gestion des urgences : ce volet
nécessitait au préalable l’élaboration et le déroulement d’un plan qualité. A noter que même
avec l’absence de ce plan qualité, le SAMU est dans cette démarche qualité car dispose
-d’un organigramme hiérarchique et fonctionnel ; d’un règlement intérieur ; de rapports
d’activités ; de procédures de gestion des événements ; de quelques conventions ; d’une analyse
des réclamations
Les données recueillies sur les trois années de mise en œuvre sont celles du Centre de
Réception et de Régulation des Appels (CRRA)
Le traitement des appels est rendu possible par un système de garde assuré 24H/24 par
une permanencière aide à la régulation médicale (PARM) et un médecin anesthésiste
réanimateur.
Les données du CRRA ont objectivé une augmentation régulière des appels de 2013 à
2015 (rapports SAMU)
Selon les Centres 15 en France, un nombre d’appels très important, qui varie actuellement
de quelques dizaines de milliers à plusieurs millions, est traité chaque année et ne cesse
d’augmenter d’une année à l’autre. Il est important de mentionner, en se référant à quelques
études faites dans ce secteur d’activité (Woynar et Moisdon, 2008) 26, que le nombre d’appels
avancé par les centres 15, bien qu’important, peut paraître parfois incohérent vis à vis de
l’activité réelle du terrain lorsque les appels sont rapportés par exemple à la population ou au
nombre de dossiers de régulation 27.
Dans notre étude, cette augmentation pourrait s’expliquer par l’augmentation de la
proportion de la population sénégalaise à France le numéro 1515 et à l’utiliser en plus de
l’upgrate qui s’est fait en 2013 pour l’amélioration du call center
PAGE 46
LA COMMUNICATION
L’augmentation de l’utilisation des services du SAMU par les populations est le pilier du
PS
Pour cela le PS avait pour objectif d’élaborer et de mettre en France un plan de
communication prenant en compte la communication institutionnelle qui n’a pu voir le jour
faute de financement et d’accompagnement
LE SUIVI ET L’EVALUATION DU PS
CONCERNANT LE BUDGET
PAGE 47
RECOMMANDATIONS :
A l’issu de ce travail, nous formulons les recommandations suivantes :
Au Ministère de la Santé et de l’Action sociale
– Promouvoir l’information et une meilleure connaissance des services d’urgence
préhospitalière, spécialement le SAMU : information, éducation, communication. Aussi
bien aux populations qu’aux professionnels de santé ;
– Décentraliser le SAMU National vers d’autres régions du Sénégal ;
– Augmenter les capacités d’accueil des structures sanitaires pour pallier au problème de
manque de place fréquemment rencontré ;
– Améliorer le système des adresses pour réduire les délais d’intervention et associer un
système de géolocalisation aux ambulances du SAMU ;
– Promouvoir l’accès à l’apprentissage des gestes de premier secours, seul gage d’une
réussite de l’intervention préhospitalière en cas d’urgence vitale préhospitalière et
promulguer l’utilisation du défibrillateur surtout dans les lieux publics ;
– Renforcer le SAMU National en ressources humaines et en matériel pour maximiser la
réponse aux sollicitations.
– Mettre en place une filière de formation à la régulation médicale ainsi qu’une formation
spécifique initiale et continue pour les assistants de régulation médicale.
– Sensibiliser la population sur les effets de la malveillance sur la qualité des services :
impliquer les services de télécommunication et la police
– Envisager la gestion des Urgences en « approche PROGRAMME »
Au personnel du SAMU
PAGE 48
– Améliorer la communication entre le SAMU et les structures d’accueil
– Continuer le plaidoyer au niveau central (MSAS) pour la mise en place du CNAMUT
A la population
– Avoir une meilleure connaissance des services pré hospitaliers d’urgence afin d’y
avoir recours au besoin
– Eduquer la population sur l’importance des numéros d’appel 1515 et le danger des
appels malveillants qui gênent l’activité de régulation du SAMU.
PAGE 49
CONCLUSION
PAGE 50
BIBLIOGRAPHIE :
2. Giroud M.
Historique, évolutions récentes et perspectives de la prise en charge des urgences. Les
urgences : un symptôme des changements de la société ?
Livre blanc Samu Urgences de France Sciences Po Chaire Santé 2014 page 4
3. Virenque C.
Organisation des urgences au quotidien, en situation de crise, 3ème édition in Kamran Samii.
Anesthésie Réanimation chirurgicale. Ed Flammarion2003 ; 1069-73.
4. BEYE M.
Présentation du SAMU National Sénégal.
Site officiel du SAMU National Sénégal.
Disponible sur : http ://www.samu.sn/index.php ?option=com_content&view=
article&id=47 :mot-de-la-directrice&catid=34 :demo-category
10. Binam F. La prise en charge des urgences. Edition KARTHALA . Paris 2013.
i
14. Maghress : Urgences pré-hospitalières : Un défi à relever. Ouardirhi Abdelaziz Publié
dans Albayane le 25 – 03 – 2012
18. Patton M.Q (1986) Créative Evaluation. 2ème éd. Newbury Park. Sage Publications
19. Kotter, J. P. (1995), « Leading Change : Why Transformation Efforts Fail », Harvard
Business Review, mars-avril, p. 59-67.
24. Décret n°87-1005 du 16 décembre 1987 de la législation Française relatif aux missions
et à l’organisation des unités participant au Service d’aide médicale urgente appelées
S.A.M.U.[En ligne]. Disponible surhttp ://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ?cid
Texte=JORFTEXT000000522005
25. SISSOKO J.
Rapport d’activités du 1er Janvier au 31 Décembre 2013
SAMU Côte d’Ivoire. 2014 : 82p. [En ligne]. Disponible sur http ://www.samu-
ci.com/pdf/RAPPORT_D_ACTIVITE_SAMU_2013.pdf
26. Woynar S et Moisdon J-C. Organisation des centres 15 : le chantier MEAH. Tech. Hosp.
2008 ;
PAGE ii
27. Modélisation et simulation des appels téléphoniques d’un service d’aide médicale
d’urgence (SAMU 81)
Elyes LAMINE, Franck FONTANILI Centre de recherche en génie industriel Université de
Toulouse – Mines d’Albi-Carmaux Campus Jarlard, 81000 Albi, France fontanil@mines-
albi.fr, lamine@mines-albi.fr ).
29. Mission d’Audit d’Expertise et d’Audit Hospitalier (MeaH). Organisation des Centres
15 : « chaque appel compte, chaque seconde compte ». In. : 2008.
30. Conférence d’experts sur la régulation médicale : Réception et régulation des appels
pour les urgences médicales en dehors de l’hôpital (Samu de France). In. : 2004.
PAGE iii
ANNEXES
Q2 : Les moyens de riposte du SAMU pour faire face aux urgences sont-ils suffisants ?
Q12 : Avez-vous déjà signé des conventions avec des structures ou des partenaires ?
iv
Q13 : Le renforcement de capacité des agents est –il fait régulièrement ? Quelles sont les
difficultés rencontrées ?
Q16 : Avez-vous tissé des partenariats avec d’autres SAMU pour le partage d’expériences ?
PAGE v
GRILLE DE SUPERVISION
vi
Existence de
protocoles de prise
-
en charge au niveau
de la cardiologie
Référence contre
2
référence
Existence de
-
numéros utiles
Existe de moyens de
-
communication
Existence de fiche
d’évacuation
-
(référence contre
référence)
Conditions générales
-
d’évacuation
Conditions
d’évacuation en
-
obstétrique
Conditions
d’évacuation en
-
néonatologie et en
pédiatrie
Conditions générales
- d’évacuation en
chirurgie
Trousse et/ou
3
chariot d’urgence
- Poste santé
- District
Services des
-
urgences
- Pédiatrie
- Réanimation
- Maternité
- Cardiologie
Disponibilité des
médicaments
4 d’urgence au
niveau de la PRA
(voir liste)
5 Diffusion des PNP
Formations
-
décentralisées
Nombre de
-
personnes formées
Evaluation des
6
recommandations
PAGE vii
Raccordement
circuit d’oxygène à
-
la maternité et à la
radiologie
Fonctionnement de
-
la biologie
Disponibilité des
- intrants biologiques
(réactifs et tubes)
Existence de banque
-
de sang
Disponibilité de
-
poches de sang
Aménagement coin
nouveau-né au
-
niveau du bloc
opératoire
Présence d’un
- pédiatre lors des
césariennes
Achat d’aspirateurs
- au niveau du service
des urgences
Désignation du
réanimateur comme
-
chef de service des
urgences
DOCUMENTS CONSULTÉS
PAGE viii
LISTES DES PERSONNES RESSOURCES INTERVIEWÉES
PAGE ix