Le modèle physiologique du stress et le Syndrome Général
d’Adaptation Tenter d’expliquer expérimentalement les relations entre émotions et corps, tel fut l’objectif des physiologistes du début du XXème siècle. Cette démarche fut inaugurée par l’école pavlovienne (à partir de 1903) qui propose une théorie générale de l’adaptation : le cerveau constitue l’organe unique de l’adaptation et remplit trois fonctions : analyser le milieu extérieur ; analyser le milieu intérieur ; réguler les comportements afin d’obtenir une adaptation optimale de l’organisme aux variations de ces deux milieux (homéostasie). Les très nombreuses expérimentations effectuées à partir du réflexe conditionné ont démontré l’existence d’un axe cortico-viscéral sous-tendant la régulation des conduites. Les conditions d’apparition de la maladie seraient ainsi en rapport avec un dysfonctionnement de cet axe qui, trop sollicité ou soumis à des stimuli paradoxaux (névrose expérimentale1), ne peut plus assurer son rôle régulateur. Cette théorie constitue une première ébauche explicative des processus neurologiques du stress.