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Savoir comment affirmer son point de vue dans l’argumentation.

Points clés
  Le point de vue que l’énonciateur soutient dans une argumentation
s’appelle la thèse.
 Pour soutenir un point de vue, une opinion, l’énonciateur utilise
des arguments. Ce sont des faits ou des idées qui prouvent qu’il a raison.
 On utilise des exemples pour rendre plus clair et illustrer un argument.
Affirmer son point de vue consiste à exprimer une thèse, à l’aide d’arguments et
d’exemples, pour convaincre des destinataires (parfois les défenseurs de la thèse
opposée) à prendre parti.

Un sujet de réflexion invite à exprimer une opinion, un point de vue sur


un thème donné. Cela se fait sous la forme d’un texte argumentatif.
1. Les caractéristiques du discours argumentatif
a. Choix de la thèse
La thèse est une opinion pouvant être discutée.

Il est important de bien définir :


  quelle est la thèse, c'est-à-dire quelle est l’opinion défendue ;
  qui la soutient, cela peut être indiqué par les pronoms « je », « nous » ou
« on » ;
  qui est le destinataire, par exemple : un enfant, un adulte, un adversaire,
une foule d'inconnus, etc.
b. Choix des arguments
Pour qu’une argumentation soit efficace, il est nécessaire de bien choisir et
de bien organiser les arguments qui soutiennent sa thèse. En effet, les arguments
doivent être choisis en fonction du destinataire.
Les arguments peuvent être de toute nature. On trouve des arguments historiques,
moraux, techniques, juridiques, statistiques, culturels, religieux, scientifiques, etc.
Ils donnent souvent des indices sur la personnalité de celui qui soutient la thèse.
Les arguments peuvent simplement venir d'un raisonnement ou être empruntés à un
quelqu'un dont l’autorité c'est-à-dire la compétence sur le sujet est reconnue. Ils
peuvent aussi provenir de l’expérience et de l’observation voire être un exemple
bien choisi.
Exemples :
Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. → un simple raisonnement
Selon mon médecin, les kiwis sont très bons pour la santé. → un argument
d'autorité
La vie m'a appris qu'il valait mieux sortir de chez soi avec un
parapluie. → l'expérience
Vous dîtes que les chiens sont méchants mais ils sont très utiles pour les personnes
aveugles. → un exemple
c. Choix de la progression
On appelle progression thématique la manière dont les thèmes d'une phrase ou
d'un argument sont organisés dans un texte argumentatif.

On trouve 3 types de progression :


  la progression linéaire : les thèmes s'enchainent d'une phrase à l'autre.
Exemple : Acheter une voiture demande beaucoup d'argent. Or l'argent se
gagne difficilement de nos jours.
  la progression à thème constant  : le thème reste le même d'une phrase à
l'autre. Exemple : Acheter une voiture demande beaucoup d'argent. Mais
acheter une voiture est aussi très utile. 
  la progression à thème éclaté : elle établit une hiérarchie entre un thème
et ses sous-thèmes c'est-à-dire entre une thèse et les arguments qui la
défendent. Exemple : Il est important de pouvoir se déplacer facilement en
ville (A). Acheter une voiture (A.1) demande beaucoup d'argent. Certains
abonnements de transport (A.2) sont très chers aussi. Louer un
vélo (A.3) peut être une bonne solution parfois.
Dans un même texte argumentatif, on utilise souvent les 3 types thématiques.
d. Choix de la stratégie
La stratégie argumentative correspond à tous les moyens employés pour donner
du poids à la thèse défendue.

On peut faire appel :


  à la raison. Il s'agit de convaincre par l'enchainement des arguments, par
des affirmations reliées entre elles grâce à des liens logiques ;
  aux sentiments. L'émetteur veut persuader en jouant sur les émotions du
destinataire. On peut l'émouvoir, faire appel à son imagination ou le faire
rire de la thèse adverse (utilisation de l'ironie) ;
  aux exemples. Les exemples rendent un argument plus clair et plus
concret. Ils peuvent être tirés de la vie quotidienne, de l’actualité, de
l’Histoire, de la littérature, etc. ;
  aux citations. Elles sont utiles si celui qui est cité est connu pour
son autorité c'est-à-dire ses compétences sur le sujet traité ;
  à la thèse adverse : il s'agit d'adopter une partie de la thèse adverse pour
mieux la réfuter.
2. Les outils grammaticaux et lexicaux
a. Les outils grammaticaux
Les outils grammaticaux utiles dans une argumentation sont :
  les connecteurs logiques. Ils lient les arguments entre eux. Exemple : «
ainsi », « donc », « d’abord », « mais », « en revanche », etc.
  les compléments circonstanciels de cause, de conséquence, de but,
d'opposition, de comparaison, etc. ;
  le présent de vérité générale. Il donne un caractère général au
raisonnement ;
  des pronoms et déterminants indéfinis. Exemple : « on », « chacun »,
« tout », « la plupart », etc. ;
  des adverbes et locutions adverbiales. Exemple : « en général »,
« toujours », « parfois », etc. ;
  des pronoms personnels ou des déterminants possessifs de la
1re personne ;
  des marques de 2e personne pour s’adresser directement à son
interlocuteur ;
  des types de phrases variés : injonctives (à l’impératif)
ou interrogatives (question oratoire) ;
b. Les outils lexicaux
Les éléments lexicaux utiles dans une argumentation sont :
  des expressions qui signalent un point de vue personnel. Exemple :
« personnellement », « en ce qui me concerne », « pour ma part », « quant à
moi », « selon moi », etc.
  des termes mélioratifs et péjoratifs. Exemple : « mieux », « pire »,
« moins que » ;
  des figures de style pour mettre en valeur une idée ;
  des procédés de modalisation pour nuancer ses propos ;
  des verbes d’opinion. Exemple : « estimer », « être sûr », « penser »,
« trouver que », « croire », etc.

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