La réintégration de soi

Extrait pages 73 à 74 du livre La part d’ombre du chercheur de lumière de Debbie

Ford
La projection constitue un phénomène fascinant que nos instructeurs à l’école ont failli à
nous enseigner. C’est un transfert involontaire de notre propre comportement inconscient
sur les autres, de sorte qu’il nous apparait que ces défauts existent réellement chez les
autres. Lorsque nous éprouvons de l’anxiété au sujet de nos émotions ou de certains
éléments inacceptables de notre personnalité, nous attribuons ces défauts (comme
mécanisme de défense) aux objets extérieurs et aux autres. Quand nous avons peu de
tolérance à l’égard d’autrui, par exemple, nous avons de fortes chances de leur attribuer le
sentiment que nous avons de notre propre infériorité. Bien entendu, il y a toujours une
« aspérité » sur laquelle notre projection est incitée à se fixer. Une certaine imperfection
chez autrui vient activer un aspect de nous-mêmes qui réclame notre attention. Ainsi, tout
ce que nous n’avons pas intégré en nous-mêmes, nous le projetons sur les autres.

Nous voyons seulement ce que nous sommes.

J’aime figurer cela en termes d’énergie. Imaginez que vous avez une centaine de
différentes prises de courant sur votre poitrine. Chaque prise représente un aspect de
nous-mêmes. Ceux dont nous avons conscience, et que nous avons intégrés, ont des prises
recouvertes de plaques de sécurité ; aucun courant électrique n’y passe. Par contre, ceux
qui nous font problème que nous n’avons pas intégrés, détiennent une charge électrique.
Ainsi, lorsqu’une personne possédant l’un de ces aspects se présente devant nous, elle
vient directement se brancher en nous. Par exemple, si nous dénions notre colère, ou ne
sommes pas à l’aise avec elle, nous attirerons dans notre entourage des gens irascibles.
Nous supprimerons nos propres sentiments de colère et taxerons les autres de colériques.
Puisque nous nous mentons à nous-mêmes au sujet de nos sentiments enfouis, la seule
façon que nous puissions les découvrir est de les voir chez autrui. Les autres nous
renvoient l’image de nos émotions et de nos sentiments cachés, ce qui nous permet de les
reconnaitre et de les réintégrer.

Nous nous reculons instinctivement de nos projections négatives. Il est plus facile
d’examiner ce vers quoi nous sommes attirés que ce qui nous repousse. Si je suis offensée
par votre arrogance, c’est parce que je n’ai pas intégré ma propre arrogance. Il s’agit soit
de l’arrogance que je manifeste sans la voir soit de l’arrogance que je ne peux imaginer
manifester à l’avenir. Si je suis offensée par l’arrogance, je dois examiner de près toutes
les zones de ma vie et me poser ces questions : Quand-est-ce que j’ai été arrogant par le
passé ? Est-ce que je suis arrogant aujourd’hui ? Est-ce que je pourrais arrogant à
l’avenir ? Ce serait assurément faire preuve d’arrogance que de répondre par la négative
sans m’être au préalable vraiment regardé moi-même, ou sans avoir demandé aux autres
s’ils ont déjà subi un comportement arrogant de ma part. Etant donné que l’acte de juger
quelqu’un est en soi arrogant, nous avons tous la capacité évidente d’être arrogants. Si j’ai
intégré ma propre arrogance, celle d’autrui ne me dérangera pas. Je pourrai la remarquer,
mais je n’en serai pas affecté. Ma prise intitulée « arrogance » portera une plaque de
sécurité. C’est seulement lorsque vous vous mentez à vous-mêmes, ou détestez un aspect
de vous-mêmes, que vous recevrez une décharge émotionnelle provenant du
comportement d’autrui.

Patricia DIEGHI : Énergéticienne – Sophrologue – Praticienne EFT – Formatrice

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