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APPLICATION DES TRAITES/VALIDITE DES TRAITES

Notion de traité

- Un traité : est un accord entre deux ou plusieurs sujets de DI, régis par le DI et destiné à produire des effets
juridiques.

- Définition conventionnelle du traité est donnée par la Convention de Vienne de 1969 sur les traités en son
article 2 al 1.a : « L’expression « traité » s’entend d’un accord international conclu par écrit entre Etats et régi
par le droit international, qu’il soit consigné dans un instrument unique ou dans deux ou plusieurs instruments
connexes, et quelle que soit sa dénomination particulière ».

- Le traité repose sur 3 éléments fondamentaux :


- le consentement, c’est-à-dire un concours de volontés, manifestations de la volonté à être lié ;
- les parties à l’accord doivent être des sujets de DI (Etats[traités interétatiques], les OI) ;
- le traité crée à la charge des parties des engagements juridiques obligatoires.
- La Conv. Vienne permet une liberté de choix pour les parties de la procédure d’entrée en vigueur du traité :
- Accord en forme simplifié : le point de départ de l’effet juridique se situe dès la signature (exclusion
de la ratification).
- Traité en forme solennelle : le point de départ de l’effet juridique se situe à partir de la ratification
(déroulement en 3 phases = négociation, signature, ratification).

Validité/invalidité des traités


- Aux termes de l’article 46 par.1 de la Conv. Vienne, une violation des dispositions du droit interne ne peut
être invoquée par un Etat comme viciant son consentement.
- Des dispositions du droit interne d’un Etat sont en effet sans incidence sur la validé du traité.
- Les personnes habilitées à conclure des traités pour un Etat :
- Article 7 al2.a : en vertu de leurs fonction et sans produire les pleins pouvoirs, sont considérés comme
représentant leur Etat, les Chefs d’Etat, les chefs de gouvernement, les ministres des affaires étrangères, les
chefs de mission diplomatique.
- Jurisprudence (primauté du traité sur le droit interne) : CPJI, 1923, ‘‘Affaire du vapeur de
Wimbledon’’ : « L’Allemagne ne pouvait opposer aux engagements qu’elle avait pris en vertu de l’article 380
du Traité de Versailles ses ordonnances de neutralité »./ CIJ, 2002, ‘‘Affaire de la frontière terrestre et
maritime entre le Cameroun c. Nigéria’’]

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