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• Comprendre les différentes phases de la cicatrisation pour ne pas garder de vilaines marques
Refermer ses plaies est une question de survie pour un organisme. Simple en apparence, ce processus est en réalité
extraordinaire : il s’agit d’assurer le comblement puis l’arrêt du saignement, l’asepsie et le pansement de la plaie, puis
la régénération des tissus lésés. Ce sont toujours les mêmes phases qui s’enchaînent après la moindre blessure. Cela
commence par la phase hémorragique : le saignement s’accumule jusqu’à former un caillot sanguin par
coagulation, qui servira de matrice au futur réseau tissulaire de cicatrisation chargé de refermer définitivement la
plaie.
Immédiatement après l’arrêt du saignement, la phase inflammatoire a pour mission d’inhiber la prolifération de
bactéries et de micro-organismes. Les globules blancs sont acheminés en masse sur la zone lésée, où ils muent en
macrophages qui assureront aussi bien l’élimination des déchets que la stimulation de la régénération tissulaire.
L’ensemble se traduit par une élévation de la température locale, accompagnée de douleurs et de gonflements.
Lorsque la plaie est stabilisée commence la phase de régénération, qui consiste à reconstruire un nouveau tissu en
lieu et place du derme perdu à l’occasion de la blessure. Les fibroblastes prolifèrent pour permettre la formation de
collagène et de myofibroblastes. L’angiogenèse pourvoira à la reconstitution des vaisseaux sanguins.
Progressivement, le caillot se rétracte et le tissu conjonctif sous-jacent le remplace. Ce tissu dit « de
granulation » est très vascularisé, et en général légèrement protubérant. Il est également contractile, afin de pouvoir
rapprocher les bords de la plaie, ce qui a son importance pour qu’en fin de processus, la cicatrice soit aussi discrète
que possible.
Enfin, la phase de modelage représente la dernière étape qui conduira à la cicatrice définitive. Lorsque tout se
déroule au mieux, la peau retrouve une pigmentation proche de celle de la zone environnante, les aspérités sont lissées,
la sensibilité nerveuse est restaurée, et, le cas échant, la pousse d’ongle, de poils ou de cheveux reprend. Mais les
cicatrices présentent assez couramment des anomalies plus ou moins gênantes, les unes laissant apparaître une
dépression, les autres une hypertrophie.
Voici une recette spécifique que vous pourrez emmener avec vous, à passer sur la plaie (une fois fermée), une
présentation très pratique à avoir toujours sous la main. A utiliser deux à trois fois par jour jusqu'à amélioration :
- 80 % d'huile végétale de calophylle inophylle (possibilité de remplacer par, ou combiner avec, du macérat
huileux de millepertuis ou de centella asiatica)
- 5% d'huile essentielle de lavande vraie : particulièrement bien tolérée, elle balaye large avec ses vertus anti-
inflammatoires, anti-infectieuses, antalgiques et cicatrisantes.
- 5% d'huile essentielle d’hélichryse italienne : riche en composés terpéniques, elle ajoute une dimension
anticoagulante et anti-hématomes (de ce fait, elle est déconseillée aux personnes sous anticoagulant).
- 5% d'huile essentielle de ciste ladanifère : hémostatique puissante et cicatrisante, son HE aide aussi à dépasser le
traumatisme psychique, conférant détermination et volonté.
- 5% d'huile essentielle d’encens oliban : il tonifie les tissus et stimule la régénération cutanée, en même temps que
le système immunitaire. Son HE aidera à obtenir une cicatrice plus esthétique.
La micronutrition en renfort
Quand il s’agit de faciliter la cicatrisation, les ressources dont l’organisme dispose en interne ont leur importance,
aussi bien pour calmer l’inflammation, que pour limiter les œdèmes ou reconstituer des tissus. Il est donc toujours
bénéfique de veiller à une alimentation capable de couvrir tous les besoins, en protéines, en lipides et en
énergie, mais aussi en oligo-éléments, vitamines et minéraux.
• En période de cicatrisation, suivre une monodiète de fruits bio (entre 1 à 3 kg par jour) une journée par
semaine. Cela peut être la pêche en été, le raisin en septembre et les pommes à l’automne.
• En parallèle, pour reconstituer le film lipidique de la peau, veiller à un apport en oméga 3 en consommant
des poissons gras (saumon, maquereau, sardines), des oléagineux (noix et noisettes) et des huiles de krill, lin,
cameline et colza (3 cuillères à soupe par jour).
Bien sûr, il existe encore beaucoup d’autres moyens naturels pour favoriser la cicatrisation, comme l’argile,
à laquelle ont instinctivement recours la majorité des grands mammifères sauvages.(par voie interne ou
externe Cette roche absorbe les toxines grâce au zinc qu’elle contient en grande quantité. Il est recommandé de
l’appliquer en cataplasme pour nettoyer la plaie et accélérer le processus de cicatrisation.)
En revanche, on limite les produits transformés, les biscuits, les charcuteries et pâtisseries.
**l’effet de nos états psychologiques sur notre capacité à bien cicatriser. Le domaine de
la psychodermatologie est en plein développement et chaque nouvelle recherche amène son lot de surprises.
On sait aujourd’hui que nos neuromédiateurs peuvent influencer non seulement notre production de sueur (les
fameuses « mains moites » liées au stress) mais également de sébum ou de collagène, influer sur l’épaisseur des
tissus, leur pigmentation ou leur inflammation. La peau est donc un lieu privilégié de l’expression émotionnelle,
et notre processus de cicatrisation ne fait pas exception.
Ainsi des études récentes montrent que la relaxation, l’écriture de ses émotions et l’hypnose, trois manière
différentes de rentrer en dialogue avec soi, favorisent de manière significative le processus de
cicatrisation après une opération ou une brûlure.
Ainsi voit-on que prendre soin de sa peau en vue de la réparer c’est toujours, comme pour la santé en général, agir à
plusieurs niveaux : la nutrition, la phyto-cosmétique et la psychologie.