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ARCHIVES SCIENTIFIQUES DU PROTECTORAT FRANÇAIS


(PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DU D r JACQUES LIOUVILLE) '

Mémoires DE LA

SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATDffllES


d« MAROC
N° XXXIX ^Af 31 Juillet 1934

Georges ROUX
LIEUTENANT DE VAISSEAU

CIIEF DU SERVICE DE PHYSIQUE DU GLOBE ET DE MÉTÉOROLOGIE


DE L'INSTITUT SCIENTIFIQUE CHÉRIFIEN

EXTRAIT

NOTES SUR LES TREMBLEMENTS DE TERRE


RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933

RABAT PARIS
. au siège de 11, rue Victor-CousinJ'V')
IInstitut Scientifique Chérifien. chez Emile Larose, Editeur,

44, great Russell Street


chez Janson et Sons
MCMXXXIV
NOTES SUR LES TREMBLEMENTS DE TERHE
RESSENTIS AU MAROC AVANT 1955

En rassemblant ces notes relatives aux tremblements de terre ressentis


au Maroc avant ig33, nous avons eu un triple dessein : suivre les recom-
mandations de l'Association internationale de Séismologie qui, ne pou-
vant, faute de moyens matériels, assurer dans son bureau central la publi-
cation d'un catalogue général des tremblements de terre, a invité les
différents pays à établir eux-mêmes leurs catalogues particuliers. Puis,
dans le cadre chérifien, fournir à tous les intéressés, administrations,
chercheurs et ingénieurs, des renseignements assez difficiles à réunir
sur la séismicité du pays. Enfin, au moment où l'installation d'une sta-
tion' de séismologie à l'observatoire de Physique du Globe de Berrechid
et la création d'un Comité marocain de Géodésie et de Géophysique com-
prenant une section de Séismologie, préludent à l'activité des recherches
séismologiques au Maroc, réunir une documentation historique, en guise
de préface aux travaux futurs.
Ce travail liminaire n'est en fait qu'un travail de compilation. Au point
de vue bibliographique, il ajoute aux sources généralement mentionnées
quelques auteurs arabes, qui figurent dans la Bibliothèque du Protectorat
à Rabat. Dans la recherche de ces textes, nous avons été guidés avec une
grande précision par M. DE CENIVAL, Archiviste paléographe, Directeur
de la Section historique au Maroc. Nous le remercions vivement de l'obli-
geante contribution de son érudition.
Pour le reste, nous avons extrait des « Notes » de PERREY, parues dans
les « Mémoires de l'Académie de Dijon » et dans ceux de l'« Académie
royale de Belgique », que nous avons consultés au Bureau central de
Séismologie à Strasbourg, de nombreux renseignements sur les tremble-
ments de terre ressentis au Maroc.
Plus près de nous, Mme HEE, Assistante à l'Institut de Physique du
Globe de Strasbourg, a réuni dans un article sur la séismicité de l'Afrique
du Nord les renseignements recueillis de 1911 à ig31 sur le Maroc ; et le
Général GALBIS, Directeur du Service séismologique de l'Institut géogra-
phique de Madrid, a publié en ig32, un catalogue séismique de la zone
comprise entre les méridiens 5° E. et 2o°W. de Greenwich et les parallèles
45° et 25° N., qui comprend toute la région étudiée ici ; c'est dans ce cata-
logue, très complet et très approfondi, que nous avons puisé la majeure
partie de nos renseignements.
2 GEORGES ROUX

Enfin, dans les archives de l'Institut scientifique chérifien et dans la


presse locale, nous avons trouvé, pour les 25 dernières années, quelques
renseignements complémentaires intéressants.
Ces notes ne permettent pas de déterminer avec précision la réparti-
tion des tremblements de terre au Maroc. Elles sont très fragmentaires
et ne concernent généralement que des régions restreintes. C'est ainsi
que les relations des premiers Européens qui avaient établi leurs colonies
sur les côtes atlantiques, les renseignements d'Officiers de l'armée d'Afri-
que, recueillis par PERREY, concernant le Maroc Oriental, les chroniques
de différentes villes du Maroc Espagnol (notamment de Mellila) qui ont
fourni au Général GALBIS une documentation intéressante, donnent à
certains points du Maroc une importance séismique exagérée, compara-
tivement à d'autres régions hier encore complètement fermées à tout
contact européen. Heureusement l'établissement du Protectorat a permis
d'avoir pour ces dernières années un réseau de renseignements plus uni-
forme ; la réduction, au cours de l'été 1933, des derniers dissidents de
l'Atlas supprime les dernières lacunes de ce réseau.
Le Maroc doit surtout sa séismicité à sa position en grande partie
sur le géosynclinal méditerranéen, dans lequel MONTESSUS DE BALLORE
plaçait l'origine de 53 pour 100 des séismes. L'on sait que ce géosynclinal
suit à peu près un grand cercle qui traverse l'Inde, le Golfe Persique, la
Mésopotamie, l'Europe Orientale et la Méditerranée jusqu'à l'Atlantique,
ainsi que la partie Nord du Maroc. Il est le siège des tremblements de
terre « par chevauchement » définis par E. HAUG, très fréquents au
Maroc. Louis GENTIL, qui a émis sur la séismicité de ce pays des idées
fécondes, a écrit à leur sujet : « Au Maroc, les tremblements de terre du
« détroit Sud-Rifain sont vraisemblablement en relation avec les nappes
« qui ont chevauché la zone prérifaine. En admettant même, avec PEREIRA
« DE SOUSA, que l'épicentre du mégaséisme de Lisbonne se trouvait au
« large du détroit de Gibraltar, il ne faut pas oublier que les nappes du
« Rif et de la Cordillère Bétique forment de ce côté, une. guirlande actuel-
«lement effondrée sous l'Océan». Cette explication s'applique à un grand
nombre de tremblements de terre de la côte océane du Maroc, dont on
situe les épicentres dans l'ovale de Cadix.
En ce qui concerne la zone littorale méditerranéenne, MONTESSUS
DE BALLORE a signalé la coïncidence de la bande instable, nettes urtout
entre Bône et Oran, avec le voisinage de l'isobathe de 2.000 m. qui, de
Bône à Nemours, longe le rivage à une distance de 75 km. A hauteur de
Nemours, cette courbe rebrousse au N. W., tandis que l'instabilité du
rivage diminue considérablement jusqu'à Mellila pour augmenter ensuite
de Melilla à Tanger. REY PASTOR pense que les tremblements de terre de
la zone méditerranéenne du Maroc, notamment ceux ressentis à Melilla et
à Alhucemas, sont généralement la prolongation de séismes à foyer sous-
marin situé entre les côtes d'Espagne et le Maroc (ovale béticorifain).
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 3

Louis GENTIL distingue, à côté de ces tremblements de terre, des trem-


blements « par dislocation » qui affectent la Meseta Marocaine et sont
ressentis notamment à Marrakech et à Agadir, tremblements qui corres-
pondent à des compartiments disloqués et affaissés. « Contrairement à ce
qui se passe dans le Nord, on se trouve ici dans «le régime tabulaire, carac-
térisé non seulement par l'allure tranquille des couches, mais aussi par
« la grande fréquence des fractures ».
Les observations récentes confirment cette double origine. Toutefois,
les grands mégaséismes qui affectent simultanément le Nord et le Sud
du Maroc mis à part, il semble que la Meseta soit séismiquement moins
agitée que ne l'avait supposé Louis GENTIL.
On possède ainsi de la géographie séismique du Maroc une grossière
esquisse ; mais on ne peut encore établir une description précise et, à côté
de quelques travaux d'ordre géographique ou géologique, déjà entrepris
sur la fréquence des séismes, leur répartition, leur classement par catégo-
ries, l'action des séismes d'aire épicentrale voisine du Maroc, notamment
des séismes à foyers sous-marins, d'importantes études, telles que de
la profondeur des foyers ou de la vitesse de propagation dans les diffé-
rentes couches, ont été à peine abordées et méritent, par leur grand intérêt,
d'attirer les efforts des chercheurs.
Les observations actuelles qui sont plus complètes, grâce à l'organi-
sation d'un réseau serré d'observations, les observations futures qui
seront plus précises, par suite de la mise en service au début de 1934 d'un
séismographe Mainka à l'Observatoire de Physique du Globe de Berre-
chid, fourniront pour ces recherches une documentation plus complète,
qui paraîtra chaque année (observations et enregistrements) dans le
« Mémoire de la Société des Sciences Naturelles du Maroc » consacré à
la physique du globe et à la météorologie.
Les notes qui suivent, arrêtées dans ces conditions au i e r janvier 1933,
n'ont d'autre prétention que de rassembler quelques matériaux en vue
de l'édification d'un catalogue des tremblements de terre ressentis au
Maroc. C'est dans ce but modeste que nous les publions, quelle que soit
leur imprécision et parfois même, malgré leur véracité douteuse. Elles
ont besoin d'être critiquées, rectifiées, complétées. Nous sollicitons, à cet
effet, le concours de toutes les personnes, autorités consulaires, archi-
vistes, historiens, géologues, journalistes, etc., qui, pour leurs travaux
ou par leur fonctionne sont penchés sur des archives marocaines. C'est
seulement avec le fruit de leur curiosité ou l'apport de leur érudition,
que pourra être composé le catalogue dont les pages qui suivent sont une
modeste ébauche.
Nos collaboratrices, M lles ARNOUX et BENAROGH, nous ont aidés en
centralisant et traduisant des documents. Nous leur en adressons nos
sincères remerciements.
GEORGES ROUX

i. « Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre


effroyables et des cataclysmes. Dans l'espace d'un seul jour et d'une
nuit terribles, toute votre armée fut engloutie d'un seul coup sous
la terre, et de même l'Ile Atlantide s'abima dans la mer et disparut ».
(Platon. Timée. Cité par R. Roget dans « le Maroc
chez les auteurs anciens ». Coll. Budé. Paris.)

2. On affirme que Thobel, le Tubal de nos histoires, vivait encore,


quand un tremblement de terre, ou autre phénomène naturel, rom-
pit la langue de terre qui unissait l'Afrique à l'Espagne et mit ainsi
en communication l'Atlantique et là Méditerranée.
(J. Galbis. C. S.)

(211 avant J.-C.)


3. Florian de Ocampo dit de cette époque : « On annonce aussi des
tremblements de terre en Afrique... »
(J. Galbis. C. S.)
(880)
4. « Dans la nuit du 29 Chaouel (an 267), il y eut un terrible tremblement
de terre, comme on n'en avait jamais ressenti de mémoire d'homme.
Les palais furent détruits jusque dans leurs fondements. Les habi-
tants des villes s'enfuirent dans les campagnes, et la plupart des
maisons furent renversées. Les oiseaux eux-mêmes, abandonnant
leurs nids et leurs petits, se tinrent dans les airs jusqu'à la fin du
désastre. Les secousses les plus violentes se firent sentir en même
temps dans l'Adoua, depuis Tlemcen jusqu'à Tanger, dans toute
l'Andalousie, dans les montagnes aussi bien que dans les plaines de
tous les pays compris entre la mer El Chamy (Mer de Syrie, Médi-
terranée) et le Moghreb el-Assa (extrême Orient) ; néanmoins, per-
sonne ne périt, tant est grande la bonté de Dieu pour ses créatures ».
(Roudh el Kartas)
La terre a tremblé avec un bruit effrayant ; des rochers se fendirent ;
le sol s'affaissa et engloutit des villes et des hauteurs ; la mer s'éloi-
gna des côtes ; des îles et des écueils marins disparurent. D'après
Navarro-Neumann, ce tremblement aurait atteint le degré X et
même XI de l'échelle Mercalli.
(J. Galbis. C. S.)
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 5

(980
5. A Méhédya, la terre a tremblé pendant tout le mois de Chumada I
et pendant les 10 jours qui suivirent (i e r novembre, 10 décembre).
Les secousses se firent sentir plusieurs fois par jour et firent fuir
la plus grande partie de la population qui abandonna ses maisons.
(J. Galbis. C. S.).
0°79)
6. L'an 472 du mois de Raby el tâny, un épouvantable tremblement
de terre, comme jamais on n'en avait ressenti au Moghreb, renversa
les tours, les minarets et les édifices, et une infinité de personnes
périrent sous les ruines ; les secousses se répétèrent nuit et jour
depuis le premier de Rabi el Aouel jusqu'au dernier jour de Djou-
mad el-tàny.
(Roudh el Kartas).
(1110)

7. 19 Juillet. Le Moghreb fut le théâtre de violents tremblements de


terre, qui se prolongèrent durant tout le mois de Chaouel.
(J. Galbis. C. S.)
(1172)

8. « En 568, le 12 Chaouel, il y eut un grand tremblement de terre


général, qui détruisit la plus grande partie des villes de Syrie, du
Moghreb, de Mossoul, de Djzyra et de l'Irak ; mais ce fut surtout en
Syrie que les secousses furent terribles ».
(Roudh el Kartas)
(i5o4)
9. 5 Avril. Un tremblement de terre très violent, dont Navarro-Neu-
mann place l'épicentre à Carmona et dont il attribue la cause à un
mouvement de réajustement de la faille du Guadalquivir, fut ressenti
également avec une grande violence au Nord du Maroc.
10. 21 Juin. Une réplique du tremblement de terre du 5 avril a été
ressentie en Afrique du Nord.
(J. Galbis. C. S.)
(1022)

11.22 Septembre. D'après des nouvelles envoyées de Vêlez de la Gomera


au Roi d'Espagne, le 2 octobre 1522 et transmises à Rome au Souve-
rain Pontife, un terrible tremblement de terre aurait, le 22 septembre
1022, ruiné et complètement détruit Fez, ainsi que tous les bourgs
et villages à 40 lieues à la ronde. La population aurait péri en très
GEORGES ROUX

grande partie, y compris le Roi de Fez. Des montagnes se seraient


entr'ouvertes et des rivières auraient été asséchées. Le penon de
Vêlez aurait disparu sous les flots. La ville de Tlemcen serait égale-
ment détruite. En même temps un terrible tremblement de terre
aurait détruit la ville d'Alméria en Espagne.
(Fondo Mediceo, carte Strozziane
N° 324. Archives de Florence.)
Ce récit paraît empreint d'exagération et la nouvelle de la mort
du Roi de Fez est certainement fausse.
J. Galbis, puisant à d'autres sources, mentionne dans son « Cata-
logo Sismico » ce tremblement de terre et décrit notamment ses-
effets à Alméria.

12. 26 Janvier. Un tremblement de terre effroyable, qui semble avoir


été au moins aussi violent que celui de 17.55, a ravagé Lisbonne. Sui-
vant Turquet (Histoire d'Espagne, p. 1482), il s'est étendu au Sud
sur les côtes africaines.
(A. Perrey. N. 1.1.)
(i569)
13. 16 Juin. « Le premier du mois de Moharrem de l'année 977 (16 juin
1.56g), après la prière du vendredi, il se produisit un formidable
tremblement de terre. »
(Nozhet el Hâdi.)
(1579)
er
14. 1 Mars. A Melilla, un violent tremblement de terre a détruit des
maisons, des églises et une partie des remparts.
(J. Galbis. C. S.)
(1624)
15. « L'an io33 (J. C. 1624) marque la date d'un tremblement de terre
qui se produisit au matin du samedi 23 Radjab, au moment de
l'appel à la prière.
D'après une lettre manuscrite adressée par FImâm Sayyidi Abd
Al-Quâdir ben'Ali Al-Fasi à l'un de ses proches, « les murs des mai-
« sons se fendirent à Fez, faisant écrouler les bâtisses et ensevelis-
« sant sous les décombres un nombre incalculable de victimes. Peu
« de maisons échappèrent à la catastrophe ; mêrv.e celles quidemeu-
« raient encore debout menaçaient ruine, les murs qui les soute-
« naient étant couverts de lézardes, et les habitants se mirent à les
« démolir dans la crainte de les voir s'écrouler sur eux. Fez vit toutes
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 7

« ses maisons détruites, ses voies interceptées par des débris de toutes
« sortes.
« La catastrophe coûta la vie à des familles entières, au père,
« aux enfants, à tous ceux qui habitaient la maison. Certains s'arra-
« chèrent aux décombres couverts de blessures ou les membres
« brisés... Pareille catastrophe ne s'est jamais offerte aux regards.
« N'eussent été la grâce et la miséricorde divines, le monde eût
« touché à sa fin.
« Le tremblement de terre se fit également ressentir à Meknès,
« Az-Zaïtoûn, à Taza, chez les Banôu Wariâgl et les Banôu Zarival. »
(Nachr al Mathani. Arch. Mar. Vol. XXI.)
Le même jour de violentes secousses ont été ressenties dans le penon
de Vêlez de la Gomera ; les cloches sonnèient et le fort s'ouvrit
comme une grenade.
(J. Galbis. C. S.)
(1627)

16. 9 Avril. « En l'année io36, le samedi 23 du mois de Redjeb (9 avril


1627), il se produisit, au moment du point du jour, un grand trem-
blement de terre. »
(Nozhet el Hâdi.)
(i636)
17. « Un tremblement de terre se produisit à l'heure de Dahiva le lundi
4 Djoumâdhâ i er . »
(Nachr al Mathani. Arch. Mar. Vol. XXI.)
(1601)
18. Le premier jour de Cha ban (3o juillet 1601), il y eut un tremblement
de terre entre l'aube et l'aurore. Il y en eût ensuite un second après
l'heure de l'açar, le 3 Cha ban (1-2 août).
(Nachr al Mathani. Arch. Mar. Vol. XXIV.)
(1660)
19. 5 Août. Voici ce que rapporte une chronique de Melilla : En ce jour,
fête de Notre-Dame des Neiges, on a ressenti un tremblement de
terre si violent et si désastreux, que la population fut prise de ter-
reur. Les murailles ont été écartées de l'esplanade de plus d'une
aune, ébranlant les édifices et en détruisant quelques-uns ; la Torre
Quemada, qui surveille les portes principales de la ville, a été dé-
truite ; la moitié d'un pont s'est écroulée, plusieurs autres ponts
furent eventrés et ensuite complètement détruits par la pluie ; les
fortifications ont été gravement endommagées.
(J. Galbis. C. S.)
8 GEORGES ROUX

(i663)
20. Juin « II y eut un tremblement de terre au milieu du mois de Juin ».
21. 26 Octobre. « II y eut un vent violent et un tremblement de terre, la
nuit de jeudi 24 de Rabi'al-Aouel » (26 octobre i663).
(Nachr al Mathani. Arch. mar. V. XXIV.)
(1664)

22. 24 Avril. « Le 25 de Ramadan (24 avril 1664), il Y e u t un nouveau


tremblement de terre qui causa de grandes ruines ».
(Nachr al Mathani. Arch. mar. Vol. XXIV.)
(i665)
23. 27 Mars. « Le 10 Ramadan 1075,un violent tremblement déterre se
fit sentir à Fez et dans d'autres pays du Magrib. » — « Le tremblement
de terre, dit le Docteur Aboùl'Abbâs Ahmed ben Abdelkâdir, chérife
sijilmâsi, eut lieu à la date précitée, au moment où nous assistions
à une lecture d'Elbokhâri chez le grand Chéïkh l'Iman Aboû Moham-
med'Abdelqâder Elfési (Dieu lui fasse miséricorde). Chacun de
nous se leva, et, avec nous, le chéïkh lui-même. Nous pensions pque
le toit allait tomber sur nous, car une poutre avait fait entendre
un craquement. Tout le monde sortait en courant, demandant ce
qu'il y avait ; ceux qui étaient couchés, et ceux qui étaient assis
sentirent la secousse ; ceux qui dormaient furent eux-mêmes réveillés ;
mais ceux qui marchaient ne s'en aperçurent pas. Comme on deman-
dait au Chéïkh si vraiment le tremblement de terre était produit,
comme on le prétend dans le peuple, par un mouvement du taureau
sur lequel repose le monde, ou par un mouvement du poisson, il
répondit que cette croyance était fausse et sans fondement, et il
récita cette parole de Dieu : « Nous n'envoyons les versets que pour
effrayer. » II ajouta : « Un sage dit que le tremblement de terre est
produit par une compression du vent dans l'intérieur de la terre. »
Dans le Nachr al Mathani, un tremblement de terre est signalé
le 11 Ramadan (28 mars). Il s'agit vraisemblablement du même.
(Kitab el Istiqsa.
Nachr Al Mathani. Arch. mar. Vol. XXIV.)
(1666)
24. Postérieurement au 16 juin, Moulay Ar-Rachid, après s'être éloigné
d'Al-Qçar, y retourna pour l'assiéger et il y eut pendant la nuit
un tremblement de terre.
(Nachr al-Mathani. Arch. mar. Vol. XXIV.)
TREMBLEMENTS DE TEKRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 9

(1680)
25. 9 Octobre. Un tremblement de terre, qui causa de grands dégâts
dans toute l'Espagne, et fut accompagné d'un raz de marée, a été
ressenti au Maroc dans la matinée.
(Nachr al-Mathani. Arch. mar. Vol. XXIV.)
(J. Galbis. C. S.)
(1682)
26. 27 Septembre. A 1 h. 45 on a ressenti à Melilla un violent tremble-
ment de terre ; d'autres suivirent le 28 du même mois et le 2 octobre
(J. Galbis. C. S.)
(1684)
27. 14 Février. Il y eut une éclipse de soleil le 27 çafar 1090, puis une
éclipse de lune ; puis il y eut un tremblement de terre suivi de deux
autres.
(Nachr al Mathani. Arch. mar. Vol. XXIV.)
(i693)
28. Au cours de cette année, on a ressenti des tremblements de terre
très violents au pefion d'Alhucemas.
• (J. Galbis. C. S.)

29. 21 Octobre. A 20 h. 3o m. on a ressenti à Melilla, un violent trem-


blement de terre de longue durée, qui n'a occasionné aucun dégât.
(J. Galbis. C. S.)
0719)
30. Juillet. Une violente secousse séismique a été ressentie sur la côte
marocaine et à Fez. Plusieurs villages ont été détruits et une partie
de la ville de Marrakech a été renversée.
(A. Perrey. N. 1.1.)

Si. Un tremblement de terre renversa la ville de Santa Cruz (AgadL)


dans le Maroc (V. H. d'après Vernure, Journal des voyages. T. VX,
p. 5o).
(A. Perrey. N. t. t.)
(1750)
32. Août. «En août 1700, on ressentit une secousse à Gibraltar; mais
je ne sache pas qu'elle ait ébranlé l'autre rive du détroit. »
(A. Perrey. N. 1.1.)
10 GEORGES ROUX

(i755)
er
33. 1 Novembre. Le tremblement de terre de 1755, communément
appelé « Tremblement de terre de Lisbonne », parce qu'il a exercé
ses plus grands ravages dans cette ville, a été ressenti dans toute
l'Europe et dans une partie de l'Afrique. Il a été accompagné d'un
raz de marée extrêmement violent, dont les effets furent particulière-
ment destructeurs. Pereira de Sousa et Louis Gentil situent la zone
épicentrale dans l'effondrement en ovale tracé par la côte méridio-
nale de la Péninsule Ibérique et le continent Africain, à l'Ouest du
détroit de Gibraltar et au Sud de l'Algarve occidental.
Ce tremblement de terre s'est propagé avec une violence à peu
près égale au Portugal et au Maroc, et le raz de marée a ravagé la
côte marocaine. Les récits des moines portugais qui occupaient
encore à cette époque plusieurs couvents dans les villes du Maroc,
et les chroniques arabes de l'époque fournissent des renseignements
assez complets sur les effets de ce cataclysme.
A Marrakech, une secousse violente renversa quantité d'édifices
et provoqua le débordement de l'Oued Tensift dont les eaux entrèrent
par les portes de la ville et noyèrent une grande partie de la popula-
tion. Un gouffre considérable s'ouvrit à huit lieues de la ville et en-
gloutit une agglomération composée, d'après le Vice-Préfet des mis-
sions des Pères Franciscains, de 5.000 habitants et de 6.000 soldats.
A Meknès, le tremblement de terre se fit sentir vers 10 heures
du matin pendant 8 minutes. Il renversa les deux tiers des maisons.
Louis Gentil a constaté l'effet de tassement violent subi par la porte
historique de Bab Mansour sur les deux colonnes de marbre qui
l'encadrent, et il attribue ce tassement, qui s'est traduit par un écra-
sement sur les deux colonnes, dont l'une a été refoulée, à un mouve-
ment sussultoire du séisme. De grandes fissures, qui découpent
encore les interminables murs en pisé de Meknès, remontent à cette
époque. L'une d'elles, largement entrebaillée, sépare en deux tron-
çons le Bordj-Meckouk. Les ruines de Volubilis ont été également
éprouvées par ce tremblement de terre. D'après A. Perrey, près de
la ville de Meknès, deux montagnes s'ouvrirent et jetèrent de gros
torrents d'une eau rougeâtrc qui ont roulé plusieurs jours avec
impétuosité. D'après le Kitab el Istiqsa les habitations du Zerhoun
furent détruites. Le cataclysme entraîna des quantités de morts :
Parmi les Abids seulement, il mourut près de 0.000 personnes.
A Fez, la terre a tremblé pendant 10 minutes. On entendit des
bruits souterrains qu'on n'a pas signalés dans d'autres villes. Les
eaux de l'Oued Sebou grossirent beaucoup. Presque tous les édifices
furent détruits, en particulier la grande mosqués ; 700 mi sunnans
furent ensevelis sous ses décombres.
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 11

Le Vice-Préfet des missions des Pères Franciscains a écrit que


l'hospice et le couvent des Franciscains à Fez furent détruits, ainsi
que l'église, l'hôpital et la pharmacie qu'ils avaient à Meknès ; les
religieux privés d'abri et dépourvus de tout, durent se loger dans des
cabanes qu'ils bâtirent avec des branchages.
Sur la côte méditerranéenne, ce tremblement de terre a été moins
désastreux.
A Tétouan, trois fortes secousses furent ressenties vers 10 heures
du matin, en l'espace de 8 à 10 minutes, mais elles ne renversèrent
aucune maison.
A Ceuta, une première secousse ressentie à 10 heures 10 minutes,
dura environ 3o secondes et fut suivie peu après de quelques secous-
ses plus légères, dont la durée dépassa 3 minutes. Les 7 pointes de la
Montagne des 7 Frères ont paru s'élever et s'abaisser, soit que le mou-
vement ait été réel, soit qu'il n'ait été qu'une apparence occasionnée
par le mouvement propre des spectateurs. Les eaux des sources ces-
cèrent de couler pendant plusieurs jours. La mer s'éleva de 7 pieds,
puis se retira, laissant sur les sables les barques et les poissons. Les
flux et les reflux se succédèrent jusqu'au lendemain matin, mais à
partir de 2 heures de l'après-midi, ils diminuèrent graduellement.
A Melilla, la mer a balayé l'entrée de la Mare Chica.
Sur la côte Atlantique, par contre, les secousses et les raz de marée
furent très violents.
A Tanger, Arzila, Larrache, Méhédya, Rabat, Salé, Casablanca,
presque tous les édifices furent détruits et une grande partie de la
population périt. Le raz de marée y a causé de grands ravages, ainsi
que dans les ports du Sud : Mazagan, Safl et Agadir. De nombreux
navires au mouillage furent perdus.
A Tanger, les premières secousses furent ressenties à 10 heures
du matin. Les eaux de la mer s'élancèrent 18 fois sur le rivage jus-
qu'à 6 heures du soir ; on prétend que la mer s'éleva de 5o pieds.
Les sources jusqu'à une demi-lieue dans les terres cessèrent de couler
jusqu'à la nuit.
Le Nachr al Mathani, qui rapporte que le « samedi 26 Moharem
1169, à l'aube, la terre trembla et s'inclina à l'Est et à l'Ouest pendant
5 minutes » et que < ; l'eau des vasques et des bassins entra dans
les maisons'), relate aussi, d'après le Kitab el Istiqa, le raz de marée
de Salé : « A Salé, la mer se retira sur une très grande étendue. Des
gens étaient allés voir ce phénomène, quand tout d'un coup la mer
revint du côté du rivage, et dépassa de beaucoup sa limite habituelle.
Tous ceux qui étaient en dehors de la ville de ce côté-là furent en-
gloutis. Une caravane qui se rendait à Marrakech, et qui contenait
un grand nombre d'animaux et de gens, périt entièrement. La mer
repoussa jusqu'à une très grande distance dans l'intérieur les allèges
12 GEORGES ROUX

et les canots qui se trouvaient sur le fleuve. » Dans « Villes et Tribus


du Maroc : Région de Doukkala. T. II », on lit que la mer s'avança
dans l'intérieur des terres jusqu'à environ une « masafa », longueur
de 5 à 6 km, et qu'une barque fut retrouvée à plus d'une « masafa »
de la mer.
A Rabat, la mosquée attenant à la tour Hassan a été très éprou-
vée. Louis Gentil a pu examiner avant leur redressement les multi-
ples colonnes construites avec le calcaire zoogène paléozoïque, qui
affleure dans la vallée du Bou-Regreg. Les fûts étaient couchés à
terre en tronçons détachés et généralement disposés dans un même
sens, ce qui semble indiquer l'effet d'un brusque mouvement hori-
zontal. Les quelques colonnes demeurées debout montraient encore
un déplacement relatif des pierres d'appareil, qui confirme ce mou-
vement, ainsi que la déviation par rotation du chapiteau, parfois
d'un angle de 4o°, ce que l'on ne peut attribuer qu'à un mouvement
rotatoire dû au tremblement de terre.
A Casabranca (Casablanca) la plupart des maisons furent démo-
lies et les habitants évacuèrent la ville. Le raz de marée fut très
violent.
Le Kitab-el-Istiqsa résumant la description par Luiz Maria
du tremblement de terre d'Eljedida (Mazagan), écrit notamment
qu'il dura un quart d'heure, que la terre s'entr'ouvrit et que la mer
fut très agitée. Les eaux de l'Océan s'élevèrent au-dessus de la mu-
raille de Eljedida et se répandirent dans la ville ; un grand nombre
de poissons restèrent dans la ville, quand la mer fut rentrée dans ses
limites habituelles. Elle déborda aussi sur les terrains de pâture et
de culture des habitants, ainsi que sur les redoutes qu'elle rasa com-
plètement. Les bateaux et les canots du port furent presque tous
brisés ; les chrétiens de la ville s'enfuirent dans l'église, laissant leurs
maisons ouvertes. Malgré cela, rien ne fut volé, tout le monde étant
préoccuper de se sauver.
A Safi et à Santa-Cruz (Agadir), les secousses furent très vio-
lentes et les eaux s'élevèrent à une hauteur prodigieuse et, passant
sur les remparts, firent d'innombrables victimes.
(Kitab el-Istiqsa,
A. Perrey. n. 1.1.,
L. Gentil. Titres et Travaux scientifiques.
Villes et Tribus du Maroc : les Doukkala, T. II,
J. Galbis. C. S.)
34. 2 Novembre. Des secousses se firent encore sentir à Lisbonne et à
Ceuta. A Gibraltar il y eut un grand flux et reflux de la mer.
35. 3 Novembre. A 7 heures du matin, on a ressenti des secousses vives,
d'une durée de 5 à 6 secondes à Ceuta.
TREMBLEMENT
• S DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 13

36. 4 Novembre. Secousse légère à Ceuta à 2 heures de l'après-midi.


87. 5 Novembre. A 8 h. 45 du soir, à Ceuta, secousse plus forte que les
deux jours précédents.
38. Du 6 au 16 Novembre. Secousses quotidiennes à Ceuta.
3g. 17 Novembre. A 2 heures 3o du matin, une secousse plus violente
que les jours précédents fut ressentie à Ceuta ; elle était accompa-
gnée d'une très forte tempête.
(A. Perrey. N. 1.1.
J. Galbis C. S.)
40. 18 et 19 Novembre. Un tremblement de terre a été ressenti le 18 no-
vembre à 22 heures, il a été suivi de répliques le lendemain à 2 h.,
5 h. et 9 h. Il a secoué à peu près la même zone que celui du i e r no-
vembre, quoique son aire épicentrale doive, semble-t-il, être située
dans le détroit Sud-Rifain. A Tanger et à Tetouan, des secousses
violentes ont été ressenties à 22 heures pendant 4 minutes. Les fon-
taines cessèrent de couler et dans toute la région on a observé un
mouvement du sol lent et continu, accompagné d'un grand bruit.
C'est à Fez et à Meknès que le tremblement fut le plus violent.
Fez a été presque complètement détruit et 3.000 personnes péri-
rent sous ses ruines. A Meknès presque toutes les maisons ont été
détruites ; la ville aurait, d'après A. Perrey, complètement disparu
le 19, ainsi que deux camps d'arabes composés de 20 à 3o.ooo per-
sonnes.
Avec une imprécision dans la date, le Kitab el-Istiqsa, citant le
Nachr al-Mathani, écrit sur ce même tremblement de terre : « Envi-
ron vingt-six jours après, il se produisit un nouveau tremblement de
terre, plus violent que le premier, après la prière du achâr ; ce fut
celui-là qui causa tant de dégâts à Meknès, que près de 10.000 per-
sonnes périrent sous les ruines, ainsi qu'à Fez, où il fit beaucoup de
mal ».
(Kitab el-Istiqsa.
A. Perrez. N. 1.1.
J. Galbis. C. S.)

41. 20 Novembre. De nouvelles secousses furent ressenties à Tetouan et


à Tanger, vers 2 heures du matin et à différentes reprises dans la
journée, principalement à 5 h., à 9 h. et à midi. Elles furent plus
faibles que celles de la veille.
(A. Perrey. N. t. t.)
42. 27 Novembre. Un tremblement de terre a été ressenti à 11 h. 3o à
Melilla ; il n'occasionna aucun dégât.
14 GEORGES ROUX

43. 29 Novembre. La terre aurait tremblé à Melilla entre 3 h. et 4 h., sans


occasionner de dégâts.
(J. Galbis. C. S.)
(1757)
44- « 15 Avril (ou Mai) à Salé, tremblement déterre durant 3 minutes.
Quelques jours auparavant, on avait appris que des mouvements
souterrains avaient ravagé le Cap Cantin, qu'il s'y était ouvert des
gouffres qui avaient englouti quantité de bâtiments (coll. acad.) »
(A. Perrey. N. t. t.)
(1773)
45. «Au commencement de l'année, au vieux Fez, un tremblement de
terre considérable renversa beaucoup de maisons (Gazette de France,
3 mai 1773).
Ce fait serait-il le même que le suivant :
12 avril. 5 h. 12 m. 40 s. matin, à Lisbonne, Malaga, Cadix, secous-
ses violentes de l'Est à l'Ouest ?
A peu près à la même heure, on ressentit à Salé une secousse de
46 secondes de durée et dirigée de l'E.-S.E. à l'O.-N.O.
A Tanger qui fut presque complètement détruit, la direction fut
de l'Est-Ouest (Gazette de France, 7 mai, 12 et 16 juillet. Journal
encyclopédique, juin et août) ».
(A. Perrey. N. t. t.)
(1776)
46. 6 Juin. Une secousse a été ressentie à Gibraltar à 5 h. du matin.
S'étendit-elle sur l'autre rive du détroit (?)
(A Perrey. N. t. t.)
(1777)
47. 12 Avril. Un tremblement de terre a été ressenti à Salé pendant
4o secondes. A Tanger, où sa direction était Est à Ouest, il a détruit
presque complètement la ville.
(J. Galbis. C. S.)
(i785)
48. 9 Novembre. On a ressenti à Tanger un fort tremblement de terre.
(A. Perrey. N. t. t.)
(1790)
4g. 3 Octobre. Un tremblement de terre a été ressenti à Melilla.
5o. 9 et 10 Octobre. Des secousses séismiques ont été ressenties simulta
nément sur la côte méridionale d'Espagne et sur la côte septentrio-
nale d'Afrique.
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 15

51. 25 Octobre. On a ressenti à Melilla un violent tremblement de terre.


(J. Galbis. C. S.)
(1791 et 1792)
52. A partir du 8 octobre 1791, les tremblements de terre se succédèrent
presque sans interruption à Melilla. Dans le tableau ci-après, nous
portons ceux notés par G. Morales et Mendigutia dans les « Efemerides
y Curiosidades de Melilla ». Le plus violent fut celui du 3i août 1792,
qui causa de nombreuses destructions d'édifices et obligea une partie
de la population à se loger dans des baraques.

ANNEE 1791 ANNÉE 1792

DATE NOMBRE DE SECOUSSES DATE NOMBRE DE SECOUSSES

8 octobre deux 1 er janvier deux


9 — trois 3 — trois
i3 — cinq 4 — deux de faible intensité
i4 — une 6 — deux
15 — une 7 — deux
16 — une 8 — une
20 — une 9 — une
20 — une 10 — trois
27 — deux 11 — une
trois 14 — une
3o — une 17 — une
4 novembre deux 20 — une
11 — deux 23 — une
27 — une 25 deux
28 — quatre 27 — une
29 — trois 10 février une
3oer — deux 18 — deux
1 décembre une 14 mars une sans importance
2 — six 16 — deux
3 — trois 11 mai une
4 — trois 31 août une, qui a causé
6 — trois beaucoup de dégâts
7 — une et fut suivie de 7 ou
8 — quatre 8 autres plus faibles.
9 — quatre 1 er septembre trois
12 — trois 2 — une
i5 — une
16 — une
18 — une
23 — une
29 — une
3o — une

(J. Galbis. C. S.)


2
(i79 )
53. 1er Octobre. Un violent tremblement de terre a eu lieu au penon de la
Gomera.
54. 31 Octobre. De nouveau, un violent tremblement de terre a eu lieu
au peîïoii de la Gomera.
(J. Galbis. C. S.)
16 GKORGBS ROUX

(1794)
55. 31 Août. On a ressenti à Melilla trois tremblements de terre.
(J. Galbis. C. S.)
(1795)
56. 24 Mai. La terre a tremblé dans le penon de la Gomera entre 1 heure
et 2 heures.
57. 24 Août. On a ressenti dans le penon de la Gomera deux tremble-
ments de terre.
(J. Galbis. C. S.)
(1801)

58. 9 Août. Le penon de la Gomera a traversé du 5 septembre 1800 au


23 février 1802, une période d'activité séismique pendant laquelle
on a compté 53 tremblements de terre, qui occasionnèrent des dégâts
dans les fortifications. Le plus violent de tous fut celui du 9 août
1801, qui ébranla le penon et provoqua une telle alarme que les habi-
tants allèrent se réfugier dans la petite île.
(J. Galbis. C. S.)
(1802)

59. 3 Septembre. On a ressenti dans le penon de la Gomera un tremble-


ment de terre, qui s'est répété le 26 avec trois secousses.
60. 30 Décembre. On a ressenti dans le penon de la Gomera quatre secous-
ses, suivies de cinq autres le lendemain, dont trois assez violentes.
(J. Galbis. C. S.)
(i8o3)
61. 3 Janvier. Un tremblement déterre, qui n'a occasionné aucun dégât,
a été ressenti dans le penon de la Gomera et à Alhucemas.
(J. Galbis. C. S.)
(1804)
62. 13 Janvier. Un tremblement de terre a secoué Melilla pendant 2 se-
condes, laissant des lézardes dans les murs de plusieurs maisons et
dans la tour de garde.
(J. Galbis. C. S.)
(1821)

63. 8 Avril. A 2 h. 3o du soir, à Melilla, forte secousse accompagnée d'un


bruit extraordinairement intense et suivi de secousses plus légères
(Annales de chimie et de physique. T. XXXIII, p. 4o5).
Des tremblements de terre violents et continus, accompagnés
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 17

d'un grand bruit et d'une odeur de soufre, se succédèrent à Melilla


jusqu'au g mai ; ils détruisirent plusieurs maisons et des fortifica-
tions.
(A. Perrey. N. t. t.
J. Galbis. C.S.)
(i833)
64. 17 Avril. Vers o h. 3o, la terre a tremblé avec violence en quelques
points de la côte d'Afrique.
(J. Galbis. C. S.)
(i840
65. 6 Août. La terre a tremblé à Tanger.
(A. Perrey. N. t. t.)
(1848)
66. / / Février. Un tremblement de terre, signalé comme désastreux
« a very destructive » par M. Edmonds a été ressenti au Maroc et
accompagné d'un violent ouragan. Le baromètre marquait a8 pouces
098 à Greenwich ; c'est un minimum tout à fait insolite.
Ce tremblement de terre causa de grands dégâts à Melilla et ferma
l'entrée de la Mare Chica.
:
(A. Perrey. Mémoires de l'Académie
Royale de Belgique.
J. Galbis. C. S.)
67. Mars-Avril. Vers la fin de mars et dans le courant d'avril, des se-
cousses nombreuses ont été ressenties à Melilla, causant des dégâts,
(A. Perrey. N. t. t.
J. Galbis. C. S.)
68. 8 Juillet. Dans le penon de la Gomera, un violent tremblement de
terre a enseveli le four banal et une partie du couloir qui le reliait
à un magasin d'approvisionnement ; ce dernier s'est déplacé de plus
de dix mètres en direction du four.
(J. Galbis. C. S.)
(i858)
69. 21 Juillet. A 5 heures, la terre a tremblé à Melilla pendant 2 secondes.
(A. Perrey. Mémoires de l'Académie
Royale de Belgique).
(i883)
70. 20 Octobre. Vers 1 heure, la terre a tremblé à Tanger pendant 3
secondes.
(J. Galbis. C. S.)
18 GEORGES ROUX

(1884)
71. 25 Décembre. Un tremblement de terre violent, qui causa des dégâts
considérables dans les provinces de Grenade et de Malaga et dont
l'aire d'intensité maximum suit une longue faille, s'étendant de l'Est
à l'Ouest, depuis la Serrania de Ronda jusqu'à la Sierra Nevada,
sur une largeur de 60 km,, a été ressenti, mais avec moins d'intensité,
au Maroc.
(J. Galbis. C. S.)
(1887)
72. Des tremblements de terre, ressentis à Melilla, le 11 juin et les 6 et 7
novembre, ont rouvert l'entrée de la Mare Chica.
(J. Galbis. C. S.)
(1898)
73. 8 Mars. La terre a tremblé à Melilla à 2 heures.
(J. Galbis. C. S.)

(1899)
74. 13 Juin. A Melilla un tremblement de terre, précédé d'un bruit
souterrain, n'a occasionné aucun dégât.
(J. Galbis. C. S.)
(1902)
er
75. / Mai. On a observé dans le penon de la Gomera un léger tremble-
ment de terre sans effets destructeurs.
76. 16 Juin. A i3 h. 3o, il y eut à Melilla un tremblement de terre, précédé
d'un grand bruit, qui dura 2 secondes. Il fut plus intense dans les
environs qu'à Melilla même.
77. 17 Juin. Il y eut à Melilla un violent tremblement déterre qui dura
2 secondes.
78. 9 Juillet. A 3 h. 20, on a ressenti à Melilla un violent tremblement de
terre, accompagné d'un grand bruit souterrain ; il a duré 3 secondes.
Il a été ressenti avec plus d'intensité dans les quartiers du Poligono
et du Carmen, dont les habitants, craignant de nouvelles secousses,
passèrent la nuit dans la rue.
Ce tremblement a été enregistré à l'observatoire de San Fernando
(Cadix).
79. 15 Juillet. A 6 heures, la terre a tremblé à Melilla.
(J. Galbis. C. S.)
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 19

(i9o3)
80. 9 Juin. On a ressenti à Melilla un tremblement de terre qui n'occa-
sionna aucun dégât.
81. 16 Juin. A Melilla, tremblement de terre de faible intensité.
(J. Galbis. C. S.)
(1904)
82. 22 Juin. On a ressenti àMogador, un tremblement de terre de force 5
(échelle de Concani), qui a été enregistré à Cartuja. Sa durée a été
de quelques secondes et sa direction N. E.-S. W. On a observé deux
secousses et entendu un bruit souterrain. Ce séisme provoqua une
panique dans la mosquée, mais n'occasionna aucun dégât.
(J. Galbis. C. S.)
(igo5)
83. 18 Février. Un tremblement de terre, de faible intensité, a été res-
senti à Melilla.
(J. Galbis. C. S.)
1906)
eT
84. l Juin. La terre a tremblé à Fez à 3 h. 29 m.
(J. Galbis. C. S.)

(1907)
85. 9 Mars. A 9 h. 56 m., on a ressenti à Tanger un tremblement de
terre du degré 5 à 7 (échelle Forel-Mercalli).
(J. Galbis. C.S.)
(1908)
86. 14 Juillet. Un violent tremblement de terre a été ressenti à Melilla
à 6 h. 45 m. ; il a été suivi de deux autres, à 7 h. 7 m. et à 7 h. 45 m.
ils ont été enregistrés par la station de Cartuja; S. Navarro-Neuman
situe l'hypocentre du premier séisme à 33 km. de profondeur, celui
du second à 2 km.
87. 9 Août. Un tremblement de terre, enregistré à la station de Cartuja
et dont Sieberg situe l'épicentre par 27028' N. de latitude et 2i°ig' W
de longitude, a été ressenti sur la côte occidentale du Maroc. A Safi,
on a observé i5 secousses (voir la note de Sieberg dans le Catalogue
séismique de Strasbourg 1928).
(J. Galbis. C. S.)
20 GEORGES ROUX

09O9)
88. 21 et 22 Janvier. Un tremblement de terre de degré 10 (échelle
Rossi-Forel), a détruit les douars de Romara, à 5 km. de Tetouan,
pendant la nuit du 21 au 22, et fait cent victimes, morts ou blessés.
Il a été précédé d'un bruit formidable, qui sema la panique dans la
population indigène, et accompagné d'un autre bruit souterrain.
Tandis que les indigènes terrorisés s'enfuyaient, la montagne qui abri-
tait leur douar s'effondra, ensevelissant une grande partie d'entre eux.
(J. Galbis. C. S.
« La Vigie Marocaine » du 6 fév.).
89. 4 Mai. A 5 h. 28 m., la terre a tremblé à Melilla.
(J. Galbis. C. S.)

90. / / Février. Deux secousses séismiques, de 5 secondes de durée et de


direction E. W., ont été ressenties à l'aube à Melilla. Elles ont provo-
qué une panique, mais n'ont occasionné ni accidents de personnes,
ni dégâts matériels.
Ces secousses ont été enregistrées à la station de Cartuja.
91. 18 Février. A 2 h. 27 m., plusieurs personnes ont ressenti à Melilla
un tremblement de terre de quelque importance, avec oscillations
N. E. à S. W., de 5 secondes de durée. Quelques maisons, dont
celles des bureaux du port, furent légèrement endommagées.
92. 16 Juin. La partie S. E. de l'Espagne a été, du 16 avril à la fin de
juillet, le siège d'une activité séismique qui a été ressentie à Ceuta.
Le 16 avril, vers 4 h. i5 m., un violent tremblement de terre, dont
l'épicentre était près d'Adra (Alméria) a atteint Ceuta avec le degré
III et IV (échelle Forel-Mercalli).
g3. 13 Août. A l'aube, la terre a tremblé avec violence à Melilla pendant
12 à 14 secondes. Il y eut une panique dans le voisinage.
Ce tremblement a été enregistré à Cartuja à 4 h. 38 m.
94. 27 Octobre. Un tremblement de terre suivi de deux répliques, enre-
gistré par l'observatoire du parc Saint-Maur qui situe sa phase
principale entre 1 h. 6 m. et 1 h. 13 m. et par les stations de Cartuja,
de l'Ebre et de San Fernando, a été ressenti à Melilla, au peîion de
la Gomera et à Tetouan. Dans cette dernière ville, il a causé des
dégâts.
90. 19 Novembre. Un tremblement de terre de courte durée a été ressenti
vers 8 heures au penon de la Gomera. A Alhucemas, il a causé une
grande panique. Il a été enregistré par la station de Cartuja.
(J. Galbis. C. S.)
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 21

96. 20 Mai. Vers i3 h., on a ressenti à Melilla et à Alhucemas, un violent


tremblement de terre de degré 3 à 4 (échelle de Forel-Mercalli)
et de trente secondes de durée, qui n'occasionna aucun dégât.
Ce tremblement a été enregistré à la station de Cartuja.
(J. Galbis. C. S.)
97. Août. En août î g 11, on a enregistré à Azemmour une légère secousse
ayant duré 2 secondes, qui semble avoir été ressentie d'une façon
plus marquée et plus prolongée dans certains postes de la région.
(Instructions nautiques. Côte
W. d'Afrique, éd. 1920).
O912)
98. 20 Février. Deux tremblements de terre ont été ressentis au pefion
de la Gomera ; ce semblent être ceux qui furent enregistrés à la
station de Fabra (Barcelone).
99. 22 Février. Un fort tremblement de terre, ressenti à Grenade et
enregistré à la station de Cartuja, a été ressenti également au peiïon
de la Gomera.
(J. Galbis. C. S.)

100. 3 Mai. Une secousse séismique, enregistrée à la station de Cartuja,


a été ressentie au penon de la Gomera.
101. 24 Mai. Une secousse séismique, enregistrée à 17 h. 44 a u x sta-
tions de Cartuja, de Tortosa et de Tolède, a été ressentie à Melilla.
102. 25 Octobre. Dans la nuit du 20 au 26 octobre, on a ressenti à Taza
cinq ou six secousses séismiques à quelques secondes d'intervalles
(Bulletin de la Société astronomique de France. Année 1914, p. 52o).
(J. Galbis. C. S.)

103. 2 Mars. Un tremblement de terre accompagné de bruits souter-


rains a été ressenti à 18 heures à Melilla, où il causa quelques dégâts
dans les tours du château des Samnar. Il a été enregistré à la station
de Cartuja.
104. 28 Juin. A 1 h. 53 m., on a ressenti à Melilla un tremblement de terre
d'intensité IV (échelle Forel-Mercalli) et de 4 secondes de durée.
Il a été enregistré à la station de Cartuja.
(J. Galbis. C. S.)
22 GEORGES ROUX

100. / / Juillet. Une secousse séismique, de quelques secondes de durée,


a été ressentie vers 23 h. 3o m. à Casablanca. Des.dormeurs ont été
éveillés, des édifices ont été ébranlés, des meubles ont craqué et
des vaisselles ont tremblé.
(« La Vigie Marocaine » du i5 juillet.)
106. 12 Juillet. A n h. 34 m., deux secousses- ont été ressenties à Safi
par un officier, à environ 20 secondes d'intervalle. A 23 h. 32, les
stations séismologiques espagnoles ont enregistré un tremblement
de terre dont l'épicentre devait être à 285 km. de Grenade.
A Larache, on a ressenti deux fortes secousses qui ont provoqué
une grande alarme.
A Casablanca, ce tremblement a produit les mêmes effets que
celui de la veille.
(J. Galbis. C. S.
Institut scientifique chérifien.
« La Vigie Marocaine » du i5 juillet.)
107. 16 Août. A 23 heures, la terre a tremblé à Melilla.
108. / / Août. On a ressenti une forte secousse séismique à Melilla (La
Veu de Catalunya).
109. 18 Août. A 17 h. 57 m., on a ressenti à Melilla une secousse séismique,
d'intensité III.
110. 22 Septembre. A Melilla, on a ressenti un petit tremblement de terre,
d'une durée de 2 à 3 secondes.
111. / e r Octobre. A Melilla, on a ressenti un tremblement de terre de
courte durée.
112. 2 Octobre. A 6 h. 45 m., on a encore ressenti un tremblement de
terre d'intensité V et de longue durée, accompagné de bruits sou-
terrains. Il a été également ressenti à Béni Saïd et sur la côte d'Alhu-
cemas (télégramme de la Vanguardia).
n 3 . 22 Octobre. La terre a tremblé à Melilla pendant 3 secondes appro-
ximativement.
114. 4 Novembre. On a ressenti à Melilla, vers 14 h. 5o et 14 h. 54, plu-
sieurs secousses séismiques de degré III à IV (échelle Forel-Mer-
calli), enregistrées aux stations séismologiques espagnoles.
115. 5 Novembre. On a ressenti à Melilla, vers 2 h. 3o, un tremblement de
terre de degré III (échelle Forel-Mercalli), enregistré à la station
de Cartuja.
(J. Galbis. C. S.)
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 23

116. 8 Mars. Un mouvement séismique a été ressenti à Melilla.


117. 9 Mars. Les secousses séismiques, enregistrées aux stations espa-
gnoles, ont été en grande partie ressenties à Melilla.
118. 10 Mars. Un tremblement de terre a été ressenti à Melilla dans
la matinée.
(J. Galbis. C. S.)

119. 28 Juillet. Une faible secousse séismique, enregistrée à l'observa-


toire de Bouzaréah (Alger) et dont l'épicentre se trouvait à 160 km.
de ce dernier, a été ressentie au Maroc. D'une enquête poursuivie
par la Direction de l'Agriculture, du Commerce et de la Colonisa-
tion, auprès des diverses stations météorologiques du Maroc, il
résulte que cette secousse qui a intéressé en partie les régions de
Rabat, Meknès, Fez, Casablanca et du Tadla, a été faible et n'a
jamais influencé les instruments météorologiques.
(« La Vigie Marocaine » du 8 septembre.
J. Galbis. C. S.)
120. 13 Octobre. Une secousse séismique, d'une minute de durée, a été
ressentie à Azemmour, où elle a brisé plusieurs vitres de fenêtres.
Elle a été également ressentie à Casablanca et à Rabat, mais plus
faiblement et moins longuement.
(Institut scientifique chérifien.
« La Vigie Marocaine » du 14
octobre et du 17 octobre.)

(1919)
121. 14 Novembre. Un tremblement de terre, enregistré aux stations de
Alméria, Malaga, San Fernando et Tolède, a été ressenti à Melilla.
122. 19 Novembre. D'après Fr. J. Costoya, un tremblement de terre
d'intensité II (échelle Forel-Mercalli) a été ressenti à 10 h. 10 m.
à Tanger.
(J. Galbis. C. S.)
(1920)

123. / / Mai. Une forte secousse séismique, enregistrée à l'observatoire


de Bouzaréah, a été ressentie vers 21 heures à Bab Moroudj,
M'Soun et Taza.
(Mme Hée. Séism. A. N.)
24 GEORGES HOUX

124. 1er Septembre. Vers 10 h. 3o m., une secousse séismique a été res-
sentie à Melilla. C'est peut-être celle qu'a enregistrée la station de
Malaga, à peu près au moment où de nombreuses stations d'Europe
enregistraient un tremblement de terre dont l'épicentre se trouvait
au large de Larache (Lat. 35° N. Long. 6o°, 4 W. Gr.) d'après
l'International seismological summary, près des côtes du Rif d'après
M. Rey Pastor.
(J. Galbis. C. S.)
(1922)

120. 11 Avril. Un tremblement de terre a été ressenti à Guercif et dans


le Maroc Oriental.
(Mme Hée. Séism. A. N.)
126. 9 Mai. Un tremblement de terre, dont l'épicentre a dû se trouver
au Maroc, semble avoir été ressenti dans la région côtière du Maroc-
Oriental.
(Mme Hée. Séism. A. N.
J. Galbis. C. S.)
127. 28 Août. Vers 23 heures, une violente secousse séismique a été
ressentie à Taza.
(J. Galbis. C. S.)
128. 21 Octobre. Vers 21 h. 3o m., la terre a tremblé à Fedhala.
(Mme Hée. Séism. A. N.)
(1923)
129. 8 Mars. Plusieurs personnes ont ressenti un tremblement de terre
à Tanger.
130. 17 Mai. Un tremblement de terre, dont l'épicentre était situé selon
l'International seismological summary, dans le Rif (lat. 35° N. long.
5°,o W.) et selon M. Rey Pastor dans l'ovale bético-rifain (lat. 35°5o'
N. long. 4°>O7' W. Gr.) a été ressenti à 10 h. 40 m. à Melilla.
(J. Galbis. C. S.)
131. 9 Juillet. Un tremblement de terre, dont on situe l'épicentre dans
le Rif, a été ressenti à Melilla vers 10 h. 40 ni. avec une intensité
VI à VII (échelle Mercalli).
(Mme Hée. Séism. A. N.
J. Galbis. C. S.).
132. 24 Novembre. Une secousse séismique assez forte a été ressentie
à 7 h. 55 m. à Kenitra ; elle a duré une dizaine de secondes.
(« La Vigie Marocaine. 26 et 27 nov.).
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 25

i33. 27 Novembre. Secousse séismique à Kenitra.


(Mme Hée. Séism. A. N.)
Il s'agit probablement de la secousse du 24, mal datée.
0924)
i34- 6 Janvier. A Alhucemas, des secousses séismiques, d'une durée
de quelques secondes, ont provoqué l'alarme. -
135. 11 Février. Vers 1 h. 3o m., un tremblement de terre a été ressenti
à Bab-Merzouka, près de Taza. Il a duré 10 secondes et n'a occa-
sionné aucun dégât.
(J. Galbis. C. S.)
(1925)
136. 13 Mai. Deux secousses séismiques, d'une seconde de durée, d'in-
tensité IV (échelle internationale), de direction W. à E. ont été
ressenties vers 17 heures au poste militaire de Taounza N'Essadis,
à 3 km. de Beni-Mellal. Elles étaient accompagnées d'un léger
grondement souterrain.
137. 12 Octobre. Une secousse séismique, de 2 à 3 secondes de durée,
d'intensité III (échelle internationale), de direction E. à W et
accompagnée de bruits souterrains, a été ressentie vers 20 h. 3o m.
à Petitjean.
(Mme Hée. Séism. A. N.
J. Galbis. C. S.)
(1926)
138. / / Octobre. Vers 6 h. 40 m., on a ressenti à Melilla un tremblement de
terre de degré VII (échelle Mercalli), qui a été suivi de nombreuses
répliques. Son épicentre était situé dans l'ovale bético-rifain,
(position approchée 35° N. et 4° W.)
(Mme Hée. Séism. A. N.
J. Galbis. C. S.)
i3g. 15 Octobre. Deux tremblements de terre, dont l'International
seismological summary situe l'épicentre commun dans le Rif et
M. Rey-Pastor en Méditerranée, ont été ressentis vers 6. h. 40 m.
et 7 h. 53 m. à Melilla, le premier avec l'intensité IV (échelle. Mercalli),
le second avec l'intensité III. Un bruit souterrain accompagnait
le premier de ces tremblements.
140. 19 Octobre. Vers 4 h. 35 m., on a ressenti à Melilla un tremblement
de terre, dont l'épicentre était en Méditerranée.
(J. Galbis. C. S.)
26 GEORGES ROUX

141 • 6 Novembre. Vers 21 h., on a ressenti à Melilla un tremblement de


terre dont l'épicentre était, selon l'International seismological
summary, au large de Melilla, et selon M. Rey Pastor dans la région
d'Alhucemas.
142. 13 Novembre. Vers 8 h. 47 m., on a ressenti à Melilla un tremblement
de terre d'intensité IV (échelle Mercalli) dont l'épicentre se trouvait
selon l'International seismological summary au large de Melilla,
et selon M. Rey Pastor dans la région d'Alhucemas.
143. 17 Novembre. Un tremblement de terre, dont l'International seis-
mological summary situe l'épicentre au large de Melilla, a été ressenti
vers 21 h. 22 m. à Alhucemas avec une intensité VI à VII (échelle
Mercalli) et à Melilla, où il a causé des dégâts matériels.
Il a été suivi d'une réplique quatre minutes plus tard.
(Mme Hée. Séism. A. N.
J. Galbis. C. S.).
i44• 17 Décembre. A 20 h. 24 m, une secousse séismique, enregistrée
à l'Observatoire de Bouzaréah, a été ressentie pendant 5 secondes
à Fez. Elle a été suivie d'une secousse plus forte, qui dura 10 secon-
des et a été ressentie à Meknès.
A Fez, la secousse, de direction S.SW. à N.NE., était accompagnée
d'un bruit souterrain ; des maisons ont été ébranlées à la ville nou-
velle, et on signale quelques dégâts dans la ville indigène. Il n'y eut
aucun accident de personne.
(« Le Petit-Marocain » du 19 décembre.
J. Galbis. C.S.)

(J927)
145. S Septembre. Un tremblement de terre, dont on situe l'épicentre en
Méditerranée entre le cap Quilates et le cap des Trois Fourches, a
été ressenti vers 8 h. 53 m. sur la cote méditerranéenne, notamment
à Villa Sanjurjo, avec une intensité V à VII (échelle Mercalli) et
dans l'Ile d'Alboran avec une intensité III à IV.
146. 10 Septembre. On a ressenti à Melilla une réplique du tremblement
de terre précédent. L'épicentre se trouvait en face du cap Quilates.
(J. Galbis. C. S.)
147 • 29 Septembre. On annonce de Tetouan que des secousses séismi[ues
ont été ressenties dans la région de Targuist ; on ne signale aucun
dégât.
(« Le Petit-Marocain » du 3o septembre.)
TREMBLEMENTS DE TERRE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 27

148. 30 Septembre. Vers 6 h. 42 m., on a ressenti à Targuist un tremble-


ment de terre dont l'épicentre était situé en Méditerranée au point
de coordonnées 35°,5 N. et 2°,5 W. selon l'International seismolo-
gical summary, et au cap Quilates selon M. Rey Pastor.
149. 6 Novembre. Un tremblement de terre a été ressenti faiblement à
Melilla et avec plus d'intensité dans la tribu de Tensaman. Les
jours précédents on avait noté une agitation séismique dans ces
régions. ,
150. 3 Décembre. Vers 10 h. 10 m., un tremblement de terre suivi d'une
réplique a été ressenti à Villa Sanjurjo et à Melilla. M. Rey Pastor
situe Son épicentre dans l'ovale bético-rifain, au point de coor-
données 35°55' N. et 2°2o' W.
(J. Galbis. C. S.)
(1928)
151. 15 Février. La presse signale que des secousses ont été ressenties
à Guercif entre 6 et 7 heures. On a compté quatre secousses d'environ
6 secondes chacune, qui ont ébranlé les maisons ; elles ont causé
une panique particulièrement grande parmi les indigènes qui se
sont sauvés dans la campagne. Le mouvement fut analogue au roulis.
(Annales de l'Institut de Physique
du Globe de Strasbourg, 1928).
152. 28 Mars. Divers tremblements de terre ont été ressentis dans les
tribus de Tensamanis et d'Uliches.
(J. Galbis. C. S.)
(1929)
153. 4 Janvier. Vers 22 heures, un tremblement de terre ressenti en
Algérie l'a été également entre Taourirt et Meknès.
A Taourirt, il y eut plusieurs secousses en quelques secondes.
A Debdou, le tremblement a été ressenti très fortement. A Outat-
El-Hadj, on a ressenti une secousse d'une durée de 5 secondes et
de direction NW. à SE. ; elle a été précédée et suivie de forts gron-
dements et a causé quelques dégâts matériels. Une source située
à 28 km. au NW. d'Outat-El-Hadj a eu son débit considérable-
ment accru.
A Fez, on a compté jusqu'à onze secousses, orientées d'Est à
Ouest ; elles ont causé quelques dégâts et ont été particulièrement
sensibles au quartier Dar Debibagh.
A Meknès, on a ressenti deux secousses très courtes, qui ont fait
claquer des portes et osciller des objets suspendus.
(Institut scientifique chérifien,
« La Vigie Marocaine » du o janvier,
« La Presse Marocaine » du 6 janvier.)
28 ' GEOBGBS BOTJX

154. 5 Janvier. A 11 h. 45 m., une nouvelle secousse très faible a été res-
sentie à Outat-El-Hadj.
(Institut scientifique chérifien.)
155. 14 Août. Une secousse assez violente, qui ne fit pas de victimes,
a été ressentie à Melilla vers 6 h. 3g m.
(Mrae Hée. Séism. A. N.
« Le Petit Marocain» du 16 août.)
(i93o)
156. 7 Mars. Vers 6 h. 43 m., une secousse séismique dont l'épicentre se
trouvait entre Tanger et Madère, au point de coordonnées 34°, 2 N.
et n°,8 W., a été ressentie à Casablanca et à Mogador; elle n'a
causé aucun dégât.
A Casablanca, des dormeurs ont été réveillés.
A Mogador, un certain émoi s'empara de la population.
La secousse se propageait en direction Est-Ouest.
(Mme Hée. Séism. A. N.
Institut scientifique chérifien.
« La Presse Marocaine » et « La Vigie
Marocaine » du 8 mars.)
157. 9 Août. Vers 18 h. i5 m., un léger tremblement de terre qui ne causa
aucun dégât, a été ressenti à Fez, Aïn Defali, Ouezzan, Khemisset
et Rabat.
A Fez, une secousse a fait trembler les meubles et les objets de
garniture. Elle a été précédée et suivie d'autres secousses, moins
fortes et moins prolongées.
A Aïn Defali (ferme Denezal) une secousse a été ressentie avec
une grande violence.
A Ouezzan, le tremblement a duré une vingtaine de secondes,
pendant lesquelles trois secousses ont été ressenties.
A Khemisset, les meubles ont craqué.
A Rabat, on a ressenti à la Kasbah des Oudaïas, deux secousses
rapides et très rapprochées, qui ont fait trembler les tables du
café Maure.
(Institut scientifique chérifien,
« Le Petit Marocain » et « La Presse
Marocaine » du 10 août.)
158. / / Août. Une secousse assez rapide a été ressentie entre 6 et 7 heures,
à Safi, où elle ne causa aucun dégât. Au N. E. d'Ouezzan, dans la
tribu des Settat, trois pièces de la maison du Caïd et une soixan-
taine de Gourbis indigènes se sont écroulés.
(« La Presse Marocaine » du 12 août.)
TREMBLEMENTS DE TERBE RESSENTIS AU MAROC AVANT 1933 29

i5g. 13 Août. Entre Aïn Defali et Fes-el-Bali, on a ressenti trois secous-


ses séismiques de direction N. S., à 3 h. o5 m., 4 h. i5 m. et 4 h. 4o m. ;
des maisons ont été lézardées et des rochers se sont détachés des
montagnes.
A la ferme Denezal à Aïn Defali, vers 3 heures, une forte secousse,
semblable à un balancement, de direction W. à E. a fait tomber
des plâtras ; des rochers se sont détachés d'une colline avoisinante.
De légères vibrations ont été ressenties les jours suivants.
(Institut scientifique chérifien
« Le Petit Marocain » du 14 août.)
(1930
160. 20 Mai. Vers 2 h. 26 m., un tremblement déterre dont l'épicentre
se trouvait au large du cap Saint-Vincent, au point de coordonnées
37°,6 N. et i6°,4 W. a été ressenti au Portugal, à Madère et sur
la côte marocaine. A Mogador, deux légères secousses de direction
N. S. ont été ressenties à une seconde d'intervalle ; elles étaient
accompagnées d'un roulement sourd. Elles ont été également res-
senties à Sa fi.
(Institut scientifique chérifien.
« La Presse Marocaine » du 21 mai.)
(1932)
161. Le 5 février vers 5 heures, une secousse séismique, précédée d'un
roulement sourd, a été ressentie à Fedhala et à Casablanca, où
'l'on a constaté des déplacements d'objets, des tremblements de
vitres et des craquements de meubles.
(« La Vigie Marocaine » du 5 février.
« Le Petit Marocain » du 6 février.)
80 GEORGES ROUX

BIBLIOGRAPHIE

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annales de la ville de Fez. Traduction Beaumier. Paris MDCCCIX.
2. NOZHET EL HADI. — Histoire de la dynastie Saadienne au Maroc.
Trad. Houdas.
3. NACHR AL-MATHANI. — Archives marocaines (Vol. XXI) trad.
Graulle.
4. NACHR AL MATHANI . —Archives marocaines. Tome II (vol. XXIX).
Trad. Michaux-Bellaire.
5. KITAB-EL-ISTIQSA. — Archives marocaines. Vol. IX. Trad. E.
Fumey.
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7. A. PERREY. — Notes sur les tremblements de terre. — Mémoires
de l'Académie de Dijon. Année 1845-1846 (N. 1.1.)
8. A. PERREY. — Notes sur les tremblements de terre ressentis en
1848. Mémoires de l'Académie de Dijon. Année 1849 (N- t. t.)
9. A. PERREY. — Mémoires de l'Académie Royale de Belgique.
Juin 1864.
10. C. R. Ac. des Sciences. CIVIL pp. 8o5 à 807. Sur les effets du grand
tremblements de terre du Portugal. PEREIRA DE SOUSA et L. GENTIL.
11. Louis GENTIL. —• Titres et Travaux scientifiques. Paris 1922.
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Tome II. Azemmour et sa banlieue. Paris, 1932.
13. José GALBIS RODRIGUEZ. — Catalogo Sismico de la zona compren-
dida entre los meridianos 5° E. y 200 W de Greenwich y los paralelos
54° y 25° N. Madrid (1932) (C. S.)
14. « INSTRUCTIONS NAUTIQUES ». Côte Ouest d'Afrique. Edition 1920.
15. REY PASTOR. — Traits sismiques de la péninsule Ibérique. Madrid,
1927.
16. Annuaire de l'Institut de Physique du Globe de Strasbourg. 2 e partie.
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17. Mme HÉE. — La séismicité dans l'Afrique du Nord 1911-1931.
(Matériaux pour l'étude des calamités, N° 28. Année 1931-1932.
Genève) (Séism. A. N.).
ROCHEFORT-SUR-MER. — IMPRIMERIE A. THOYON-THÈZE

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