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Carnets de Mémoire

1940-1945
Edition : Mai 2023 (projet)

Editeur responsable : Cécile Bataille


Rue du Cornuchamp 5, 4260 Braives
2
PREFACE

3
Braives Ciplet

Fallais Fumal

4
Latinne

Tourinne-la-Chaussée

Ville-en-Hesbaye

5
AVANT-PROPOS
Pour rappel, la commune de Braives fut libérée le 6 septembre 1944.
L’idée d’honorer la mémoire des combattants « morts pour la patrie » figurant sur les
monuments de notre commune nous a semblé bien légitime.
Nous avons ainsi couvert les faits d’armes de 24 militaires, résistants ou prisonniers
politiques, décédés pendant la mobilisation, dans la cadre de la Campagne des 18
Jours, en captivité, dans des actes de résistance ou en déportation.
Militaires décédés pendant la mobilisation
Nom Prénoms Monument Page
Jacquemin Louis Emile Joseph Ciplet 11
Masset Léon Alexis Victor Fumal 12
Militaires décédés lors de la Campagne des 18 Jours (ou des suites de leurs blessures)
Nom Prénoms Monument Page
Bourguignon Dieudonné Joseph Fumal 20
Collin Jean Louis Fumal 22
Hougardy Jules Marcel Fallais 14
Jamin Gaston Louis Désiré Braives 15
Lurkin Hubert Ernest Latinne 17
Salmon Louis Fernand Joseph Braives 18
Wanet Marcel Jean Braives 24
Militaires décédés en captivité (ou des suites de celle-ci)
Nom Prénoms Monument Page
Cornet Jules Joseph Alphonse Ville-en-Hesbaye 26
Dassy André Alphonse Fallais 33
Flaba Victor Joseph Ciplet 27
Grégoire Jean Joseph Fallais 28
Hubin Fernand Albert Laurent Fumal 32
Médart Henri Ferdinand Joseph Ciplet 35
Plumier Elie Paul Fumal 29

6
Civils décédés dans des actes de résistance ou en déportation
Nom Prénoms Monument Page
Chartier Roger Jules Léon Fumal 40 F
Debatty Louis Joseph Henri Désiré Fallais 41 F
Gendarme Paul Guillaume Julien Fallais 45 D
Hellas Marcel Ghislain Lambert Latinne 46 D
Ista Hyacinthe Guillaume Théodore Tourinne-la-Chaussée 44 D
Mousset Victor Désiré Joseph Fumal 42 F
Olivier Gaston Jean Julien Paul Ciplet 38 D
Renwart Gaston Edmond Robert Braives 37 D
Nous avons bien entendu une pensée et une reconnaissance particulière pour
l’ensemble des Braivois qui ont combattu et résisté durant la Guerre 1940-1945, mais
nous avons fait le choix de mettre la lumière sur ces combattants qui ont donné leur
vie pour notre liberté.
La plupart sont nés dans le village qui les commémore, voire dans un village voisin.
Quatre sont originaires de communes proches : Marneffe, Vieux-Waleffe, Limont et
Montegnée. Enfin, deux autres ont voyagé vers nos contrées depuis Mornimont en
province de Namur et Quiévrain dans le Hainaut.
Deux militaires sont décédés pendant la mobilisation en janvier et mars 1940, et sept
lors de la Campagne des 18 Jours (10-28 mai 1940), ou des suites de leurs blessures.
Sept militaires sont morts en captivité entre le 12 novembre 1940 et le 29 mai 1944,
et deux sont morts le 3 septembre 1944 à Fallais et le 1 avril 1945 à Ciplet des suites
de celle-ci.
Deux civils, résistants, ont été fusillés le 18 avril et le 14 juillet 1944 au Fort de Huy, et
un le 15 juillet 1944 près de Hasselt.
Cinq civils, résistants ou prisonniers politiques, sont décédés en déportation en
Allemagne, aux Pays-Bas et en Tchéquie entre le 29 novembre 1943 et mai 1945.
Parmi l’histoire individuelle de toutes ces personnes, nous pouvons souligner trois
« destins croisés » :
• Gaston Jamin et Hubert Lurkin, nés le même jour à un an d’intervalle et tous
les deux miliciens de la promotion 1934 du 1er régiment d’infanterie de ligne,
sont tombés ensemble face à l’ennemi pendant la Bataille de la Lys ;

7
• Jules Cornet et Victor Flaba, tous les deux soldats du 42ème régiment de ligne,
ont été tué dans le même accident de la route en captivité à Watenstedt-
Salzgitter (Basse-Saxe, Allemagne) ;
• Fernand Hubin et André Dassy, tous les deux miliciens de la promotion 1939
des Chasseurs ardennais, sont arrivés au Stalag II-C de Greifswald
(Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Allemagne) le 12 juin 1940, où ils
ont travaillé dans les mêmes camps de travail (« Kommandos ») du 1
novembre 1940 au 16 septembre 1942.
Sachons également que 6 combattants ont eu des enfants avant de mourir au champ
d’honneur. Nous avons identifié leurs descendants et sommes en contact avec
plusieurs d’entre eux, pour leur témoigner de notre gratitude.
Nom Prénoms Conjoint_Nom Conjoint_Prénoms
Cornet Jules Lheureux Marie Louise Victorine
Flaba Victor Dechanet Laure Marie Clémence
Masset Léon Rassart Mariette Marie Louise
Médart Henri Limbort Marie Constance Florence
Mousset Victor Roland Marie Emilie Augustine
Olivier Gaston Noël Marie Elvina

8
Notons enfin que :
Léon Bernard, né le 16 juin 1905 à Latinne, soldat du
13ème régiment de ligne, décédé le 29 mai 1940 à
Roulers (Flandre occidentale), est honoré sur le
monument aux morts de Waret- l’Evêque ;

Yvon Byloos, né le 9 mai 1919 à Braives, soldat du 14ème


régiment de ligne, décédé le 8 juin 1940 à Calais
(France), est honoré sur le monument aux morts de
Fize-Fontaine ;

Ernest Fraiture, né le 1 juin 1904 à Latinne, soldat des Gardes-Voies, Communications


et Etablissements (GVCE), est décédé le 23 mai 1940 à Boeschepe (France).
« Parmi ceux qui ont connu les années quarante, certains se rappellent les « Gardes
Voies et Communications », la dénomination officielle des troupes auxiliaires d'âge mûr
dont la mission était, lors des mobilisations préliminaires au dernier conflit mondial, de
surveiller les voies de communication, gares et ponts, importants et même parfois
secondaires. Ces vieux « rappelés » s'intitulaient eux--mêmes les « vîs paltots », étant
donné leur âge avancé pour un service militaire actif. Ils avaient en effet pour la plupart
entre 35 et 40 ans. » (Octave Sanpoux) ;

9
Charles Henrion, né le 26 août 1913 à Amay, ancien
sergent du 6ème régiment de Chasseurs ardennais et
membre de la résistance au Maquis de Bagatelle (Vyle-
et-Tharoul), fusillé le 11 octobre 1943 à la Citadelle de
Liège, est honoré sur le monument aux morts de Wanze
et mis à l’honneur sur le mur d’une maison rue du
Carcan à Braives ;

Alfred Leruth, né le 27
octobre 1905 à Braives,
décédé le 24 mai 1940 à
Boulogne-sur-Mer
(France), est honoré sur
le monument aux morts
de Tervuren ;

Pol Moreaux, né le 29 mars 1914 à Braives, soldat du 4ème régiment de Chasseurs


ardennais, est décédé le 26 mai à Gottem (Flandre orientale).

* Editeur responsable : Cécile Bataille


Toutes les informations reprises dans cette brochure proviennent de nombreuses sources et recherches.
Elles n’ont pas la prétention d’être exhaustives mais bien les plus authentiques possible.

10
Naissance 07/07/1911 Village Limont
Profession Domestique Milicien
Régiment 3ème Artillerie (3 D i) Grade Soldat
Matricule Décès 25/01/1940
Evénement : Mort « en service commandé » à Namur.
Le 3ème régiment d'artillerie est en garnison à la caserne Fonck à Liège depuis 1913. Fin
août 1939, il est mobilisé et comprend cinq groupes hippomobiles :
• quatre sont dotés de canons de 75 mm TR ou GP ;
• un est muni d'obusiers de 105 mm GP.
En 1940, il se dédouble et forme le 5ème régiment d’artillerie : les classes les plus
anciennes aidèrent à constituer un groupe du 23ème régiment d’artillerie et deux
groupes du 25ème régiment d’artillerie.
Le 3ème régiment d’artillerie participa à la campagne de mai 1940 depuis la position
fortifiée de Liège jusqu'à la Lys où, mis en position, il se battra jusqu'au 28 mai. Il sera
cité à l'Ordre Journalier de l’Armée pour sa vaillante conduite lors des hostilités.
D’après son acte de décès, Léon Masset est décédé le 25 janvier 1940 à 9 heures 45 à
Namur, rue Eugène Thibaut 3, sur déclaration de Fernand Demptinne, militaire. Sa
famille nous a informé qu’il était décédé de mort naturelle.
Léon Masset et Louise Rassart ont eu 1 enfant.
Inhumation : Cimetière communal de Fumal. Léon Masset est également présent sur
une plaque aux morts à Haneffe.

11
Naissance 26/03/1915 Village Ciplet
Profession Ouvrier d’usine Milicien
Régiment Grade
Matricule Décès 06/03/1940
Evénement : Mort dans un accident à Liège pendant la mobilisation.

Inhumation : Cimetière communal de Ciplet.

12
Militaires décédés lors de la Campagne des 18 Jours (ou suite à leurs blessures)

13
Naissance 19/01/1916 Village Braives
Profession Domestique Milicien 1936
Régiment 2ème Cyclistes Frontière (U.Cy.F.) Grade Soldat
Matricule 110/88556 Décès 19/05/1940
Evénement : Tombé à Gand pendant la Campagne des 18 Jours.
Le 2ème régiment de Cyclistes-Frontière était une unité d'infanterie de la force terrestre
des forces armées belges.
Les premières compagnies indépendantes de cyclistes-frontières sont formées le 13
mars 1934 à Bourg-Léopold à la suite d'une proposition d'Albert Devèze. (…)
Le 15 mars 1940, le régiment Cyclistes-frontière est dédoublé pour former le 1er et 2ème
régiments de Cyclistes-frontière. Des chasseurs à pied d'anciennes classes
complèteront les unités nouvellement formées. A la veille de la guerre, la mission du
second régiment est de surveiller la frontière de Teuven à Lixhe et d'assurer la défense
de la Meuse du fort de Pontisse à Lixhe. Un bataillon de cette unité est en réserve du
3ème corps d'armée dans la position fortifiée de Liège.
La guerre est déclarée le 10 mai 1940, les différentes compagnies cyclistes opèrent
leurs destructions puis se replient en subissant parfois l'assaut ennemi. Le 14 mai, les
régiments cyclistes-frontière sont rassemblés et réorganisés à Wemmel. Ils reçoivent
l'ordre le 16 mai de défendre le canal de Willebroek de Vilvorde à Willebroek. Le 17
mai fin de matinée, 7 ponts sur le canal sont dynamités et les Allemands le prennent
d'assaut dans l'après-midi. Ils reçoivent l'ordre de décrocher à 23 heures 30 après avoir
résisté tant bien que mal sans artillerie et la retraite des troupes anglaises situées sur
leur flanc sud. En fin de journée, le 19 mai, les compagnies sont regroupées à Beveren.
(…)
Wikipédia
Jules Hougardy et Hélène Genot n’ont pas eu d’enfant.
Inhumation : Cimetière communal de Fallais (28 juin 1940) après une première
inhumation dans le jardin de l’hôpital « La Byloke/de Bijloke » à Gand.

14
Naissance 21/06/1913 Village Braives
Profession Ouvrier Milicien 1934
Régiment 1er ligne (3 D i) Grade Soldat
Matricule 101/83028 Décès 24/05/1940
Evénement : Tombé à Bavikhove dans la banlieue de Harelbeke (Flandre occidentale)
pendant la Bataille de la Lys (23-28 mai 1940).
Le 1er régiment de ligne est mobilisé le 26
août 1939. Deux jours plus tard, le
régiment quitte le fort de la Chartreuse à
Liège pour ses cantonnements de guerre
à Romsée. Il est affecté à la surveillance
du sous-secteur Evegnée-Meuse et de
plusieurs ponts sur la Meuse.
Le 10 mai 1940, le 1er régiment participe
encore à la défense de la position fortifiée
de Liège et est positionné avec la 2ème
division d'infanterie sur la partie orientale
de la Meuse.
Le 11 mai au matin, il prend de nouvelles
positions sur la rive gauche de la Meuse.
L'après-midi, il évacue définitivement
Liège sous les attaques de l'aviation
allemande d'abord vers l'ouest puis vers
le sud-ouest le long de la Meuse.
Le 12 mai, après une marche éprouvante,
il est à 10 km de Huy dans le village de Fize-Fontaine. Désordonné, il a affaire avec des
éclaireurs allemands. Sa retraite est ralentie et beaucoup de matériel sera abandonné
à la suite de la destruction des ponts sur la Mehaigne par les troupes françaises.
Le 13 mai, il est décidé par l'état-major belge de déplacer la 3ème division d'infanterie
en Flandre occidentale et de l'ajouter à la réserve stratégique. La division ayant perdu
beaucoup de sa valeur de combat pendant sa retraite. Le 14 mai, il arrive à Ransart où
il prend le train.
Du 16 au 20 mai, le régiment se regroupe à Aalter où il est réorganisé à la suite des
nombreuses pertes subies dans les premiers jours de la guerre (un tiers de ses
15
effectifs). Il est composé dès lors de deux bataillons de trois compagnies de fusiliers et
d'une compagnie de mitrailleurs. Le régiment compte environ 2 000 soldats et a perdu
un tiers de ses effectifs.
Le 21 mai, le régiment se retire sur Dentergem. Le 22 mai, le régiment arrive à
Desselgem sur les bords de la Lys et se positionne sur le sous-secteur d'Ooigem. Le 23
mai au soir, les premiers combats ont lieu avec l'avant-garde allemande.
Le 24 mai vers 15 h, les allemands bombardent le régiment avant de lancer l'assaut
une heure plus tard. Il se défend becs et ongles mais doit abandonner ses positions
pour le canal de Roulers vers 19 heures laissant derrière lui 71 soldats (voir carte page
suivante). (…)
Wikipédia
Inhumation : Cimetière communal de Braives (14 juin 1940) après une première
inhumation à Bavikhove (tombe n°32/26).

16
Naissance 21/06/1914 Village Latinne
Profession Ouvrier d’usine Milicien 1934
Régiment 1er ligne (3 D i) Grade Soldat
Matricule 101/83063 Décès 24/05/1940
Evénement : Tombé à Bavikhove dans la banlieue de Harelbeke (Flandre occidentale)
pendant la Bataille de la Lys (23-28 mai 1940).

Figure 1 - Position de l'armée belge le 24 mai 1940

Inhumation : Cimetière communal de Latinne (14 juin 1940) après une première
inhumation à Bavikhove (tombe n°30/27).

17
Naissance 09/03/1920 Village Braives
Profession Milicien 1939
Régiment 1er Chasseurs ardennais Grade Soldat
(1 D Ch. A)
Matricule 297/1618 Décès 25/05/1940
Evénement : Tombé à Moorsele (Flandre occidentale) pendant la Bataille de la Lys (23-
28 mai 1940).
Tué dans une tentative pour arrêter la percée allemande sur la Lys entre Bissegem et
Wevelgem, Louis Salmon faisait partie d’un régiment d’élite de l’armée belge : le 1er
régiment de Chasseurs ardennais.
« L’origine des Chasseurs ardennais remonte au concept de création d’un corps de
défense frontalier : par Arrêté Royal du 10 mars 1933, le 10ème régiment de ligne
devient le régiment des Chasseurs ardennais. Ses attributs distinctifs seront
désormais :

• le béret vert,
• la hure de sanglier,
• l'écusson vert sapin, passepoilé de pourpre,
• plus tard, un manteau court et des bottes de cavalerie.
C'est le 15 septembre 1934, au cours d'une imposante cérémonie sur la plaine de
Waltzing à Arlon, que les trois groupements mixtes, reçoivent leur drapeau des mains
du Roi Léopold III.
Un échelon divisionnaire est constitué, le 1er juillet 1937, sous l’appellation de division
de Chasseurs ardennais.
Enfin, le 22 novembre 1939, la 2ème division de Chasseurs ardennais de réserve est
constituée à partir des 4ème, 5ème et 6ème régiments, qui formaient jusque-là les
échelons de l’arrière (instructions et dépôts) des trois premiers régiments.
Un groupe d’artillerie, créé en septembre 1934, devient le 11 janvier 1940, le 20 ème
régiment d’artillerie.
Leurs effectifs allaient atteindre le 10 mai 1940 près de trente-cinq mille hommes dans
deux divisions, un régiment d'artillerie et un bataillon de motocyclistes.

18
Pendant toute la durée de la Campagne des 18 jours, les Chasseurs ardennais vont
rester à la pointe du combat. Partout, ils rempliront leurs missions au-delà de ce qui
leur était demandé.
Les noms de Bodange, Strainchamps, Bastogne, Chabrehez, Vielsalm, Rochelinval,
Temploux, la Dendre, l'Escaut, la Lys, Vinkt, Gottem. etc. jalonnent leurs combats et
leurs sacrifices. »
Inhumation : Cimetière communal de Braives (21 juin 1940) après une première
inhumation à Moorsele.
Notons que le père de Louis Salmon était le cousin d’Henri Salmon, soldat du 14ème de
ligne, décédé dans l’explosion du Fort de Loncin durant la Première Guerre mondiale
(15 août 1914).

19
Naissance 22/09/1911 Village Vieux-Waleffe
Profession Milicien 1931
Régiment 43ème ligne (15 D i) Grade Soldat
Matricule 112/80747 Décès 27/05/1940
Evénement : Tombé à Oostnieuwkerke, dans la banlieue de Roulers (Flandre
occidentale) pendant la Bataille de la Lys (23-28 mai 1940).
Dieudonné Bourguignon faisait partie de
la 12ème compagnie du 43ème régiment de
ligne, dédoublé du 12ème régiment de
ligne.
D’après son neveu, il reçut une balle dans
la jambe qui lui occasionna une perte
abondante de sang. Désorienté, il aurait
fait un garrot à la crosse de son fusil !
Dieudonné Bourguignon et Valérie
Kimplaire n’ont pas eu d’enfant.

20
Figure 2 - Position de l'armée belge le 27 mai 1940

Inhumation : Cimetière communal de Fumal (11 août 1940) après une première
inhumation à Oostnieuwkerke.

21
Naissance 02/11/1897 Village Braives
Profession Ouvrier d’usine Milicien 1917
Régiment 19ème ligne (8 D i) Grade Soldat
Matricule 113/35185 Décès 10/06/1940
Evénement : Décédé de ses blessures à Schaerbeek (Brabant).
Le 5ème régiment de ligne est mobilisé le 26 août 1939 et rejoint ses positions de pied
de guerre dans la position fortifiée de Liège.
Le 10 mai, vers 1 heure 45, le régiment est placé en état d'alerte. Le 1er bataillon se
trouve alors en réserve à Hollogne-aux-Pierres à l'ouest de Liège, le 2ème bataillon
revenait d'un exercice de marche nocturne vers Saint-Georges et le 3ème bataillon était
déployé dans ses positions prévues entre les anciens forts de la Position Fortifiée de
Liège II. Durant la soirée, le commandement de l'armée décide, à la suite de l'attaque
sur le canal Albert, le retrait sur la rive gauche de la Meuse.
Le 11 mai, le premier bataillon quitte Hollogne-aux-Pierres vers 7 heures sous l'attaque
d'un avion allemand. Le 2ème bataillon quitte Engis à 7 heures 30, également sous le
feu de l'aviation allemande. Le 3ème bataillon quitte Chokier vers 6 heures. En raison
de la faiblesse des moyens de transport mis à disposition, ils doivent laisser quantité
de matériel derrière eux.
Le 12 mai, le régiment est déployé sur la ligne KW, une barrière anti-char installée
entre Koningshooikt et Wavre. Il ne se passe rien de particulier jusqu'au 15 mai.
Le 16 mai, quelques contacts ont lieu avec l'ennemi. Dans l'après-midi, l'ordre est
donné d'abandonner la position. Vers 23 heures, le régiment part pour Humbeek qu'il
atteint le 17 mai vers 7 heures.
Le 18 mai, les ponts sur la Dendre à Alost sont atteints vers 6 heures 30. Dans l'après-
midi, l'ordre tombe de rejoindre une nouvelle tête de pont à Gand où le régiment doit
remplacer le 11ème de ligne dans le sous-secteur de Quatrecht.
Le 19 mai, le régiment arrive à l'aube et se met directement à l'ouvrage pour construire
ses propres fortifications de campagne. Le 1er bataillon est positionné devant
Gijzenzele. Le 3ème bataillon est à Quatrecht entre le 1er bataillon et l'Escaut. Le 2ème
bataillon, quant à lui, est placé en seconde ligne à hauteur de Melle, entre les 2 autres
bataillons.
Le 20 mai vers 9 heures ont lieu les premières escarmouches suivies d'une première
attaque contre le 3ème bataillon qui est repoussée. Dans l'après-midi, une nouvelle
22
attaque d'infanterie soutenue par 15 blindés légers est lancée. Vers 13 heures, des
renforts sont demandés. Après d'épuisants combats, la situation est rétablie vers 19
heures.
Le 21 mai, de violents échanges d'artillerie ont lieu sur l'entièreté du front. Vers 15
heures 30, une nouvelle attaque d'envergure est dirigée contre les positions du 3 ème
bataillon. La liaison avec le 1er bataillon est quant à elle perdue à la suite des
bombardements qui un peu plus tard doit faire également face à une attaque. Dans la
soirée, les combats cessent.
Le 22 mai, à la suite de la conférence d'Ypres, il est décidé que la 2 ème division
abandonnera Gand pour se replier derrière la Lys. Le régiment subit encore des
bombardements mais reçoit l'appui des Chasseurs ardennais. À 23 heures, le régiment
se replie sur le canal de dérivation de la Lys via Gontrode, Merelbeke, Gand,
Tronchiennes et Hansbeke.
Le 23 mai, le régiment renforce ses positions sur le canal et le 24 mai il est bombardé.
Le 25 mai vers 6 heures, des Stukas les bombardent de tracts de propagande.
Le 26 mai est, mis à part un court bombardement, relativement calme.
Dans l'après-midi du 27 mai, le flanc droit du régiment est attaqué. Il ne peut résister
et se replie sur Sint-Maria-Aalter.
Le 28 mai, la Belgique capitule. Le régiment est de facto dissout. Ses hommes restent
prisonniers à Hertsberge jusqu'au 31 mai 1940.
Wikipédia
Jean Collin et Alénie Piron n’ont pa eu d’enfant.
Inhumation : Cimetière communal de Fumal (10 novembre 1941), après une première
inhumation au cimetière communal de Schaerbeek le 14 juin 1940.

23
Naissance 13/09/1915 Village Braives
Profession Cultivateur Milicien 1935
Régiment 14ème ligne (11 D i) Grade Soldat
Matricule 114/41223 Décès 29/06/1940
Evénement : Décédé de ses blessures à Gand.

Inhumation : Cimetière communal de Braives (29 juin 1946).

24
Militaires décédés en captivité (ou des suites de celle-ci)

25
Naissance 30/11/1905 Village Ville-en-Hesbaye
Profession Marchand de porcs Milicien
Régiment 42ème ligne (15 D i) Grade Soldat
Matricule /1306 ? Décès 12/11/1940
Evénement : Mort en captivité à Hallendorf (Basse-Saxe, Allemagne).
Jules Cornet fut capturé à Waremme le 12
mai 1940 et envoyé au Stalag XI-B de
Fallingbostel (Basse-Saxe, Allemagne). Il
sera affecté au camp de travail n° 893
(Herman Goering Werke) à partir du 29
juillet 1940.
La consultation de plusieurs dossiers
d’archives confirme qu’il mort à
Hallendorf « suite à un accident d’auto,
écrasé (« verunglückt ») par le train, sur la
route de Watenstedt ».
Il sera enterré dans une « tombe
contenant 9 corps juxtaposés, où Cornet
occupe la 4ème place ».
Jules Cornet et Marie Lheureux, décédée
en 1937, ont eu trois enfants.
Inhumation : Cimetière communal de
Ville-en-Hesbaye, après une première inhumation au cimetière de Watenstedt le 17
novembre 1940.

26
Naissance 18/08/1904 Village Ciplet
Profession Tailleur de pierres Milicien
Régiment 42ème ligne (15 D i) Grade Soldat
Matricule /1105 ? Décès 12/11/1940
Evénement : Mort en captivité à Hallendorf (Basse-Saxe, Allemagne).
Victor Flaba fut capturé à Waremme le 12
mai 1940 et envoyé au Stalag XI-B de
Fallingbostel (Basse-Saxe, Allemagne). Il
sera affecté au camp de travail n° 893
(Herman Goering Werke) à partir du 29
juillet 1940.
La consultation de plusieurs dossiers
d’archives confirme qu’il mort à
Hallendorf « suite à un accident d’auto,
écrasé (« verunglückt ») par le train, sur la
route de Watenstedt ».
Il sera enterré dans une « tombe
contenant 9 corps juxtaposés, où Flaba
occupe la 5ème place ».
Son arrière-petit-fils nous a mentionné
qu’on lui avait parlé d’un « accident entre
un char et un camion de transfert de
prisonniers ».
Victor Flaba et Laure Dechanet ont eu un enfant.
Inhumation : Cimetière communal de Ciplet, après une première inhumation au
cimetière de Watenstedt le 17 novembre 1940.

27
Naissance 30/11/1913 Village Fallais
Profession Milicien
Régiment 12ème ligne (3 D i) Grade Soldat
Matricule 112/ ? Décès 02/04/1941
Evénement : Mort en captivité au Stalag XI-B de Fallingbostel (Basse-Saxe, Allemagne).
« Jean Joseph Grégoire fut mobilisé en
1939 au 12ème régiment de ligne dont
l’objectif était de défendre les « lignes »
entre les forts de Liège. A la déclaration de
guerre, son régiment occupe l’ile Monsin.
Très rapidement, à cause de la prise des
ponts sur le canal Albert, les Allemands les
débordent par le nord, ils sont menacés
d’encerclement et se replient vers Herstal
puis Hannut. Longues marches
éreintantes que raconte son chef le
lieutenant Charles Longrée dans le récit
qu’il a écrit sur sa campagne des 18 jours.
Aux abords de Chapon-Seraing, l’ennemi
fait soudain irruption au milieu des
hommes et fait un groupe prisonnier.
Joseph est de ceux-là. Il est envoyé au
Stalag XI-B de Fallingbostel en Allemagne
et est bientôt affecté aux travaux de la
ferme.
Un jour de mars 1941 il est surpris dans les champs par les intempéries et ne peut
s’abriter. Il rentre trempé au kommando et est bientôt pris par un refroidissement. Les
choses se compliquent et le 27 mars il est envoyé à l’hôpital du camp. Après 7 journées
de souffrances, il rend son âme à Dieu le 2 avril 1941. Il sera enterré sur place et
rapatrié en Belgique pour être enterré définitivement à Fallais le 7 juillet 1947. »
Willy Lhoest
Inhumation : Cimetière communal de Fallais (7 juillet 1947) après une première
inhumation au cimetière de Fallingbostel.

28
Naissance 07/03/1905 Village Marneffe
Profession Employé de banque Milicien
Régiment 1er Aéronautique Grade Lieutenant de réserve
Matricule 292/83 Décès 18/06/1943
Evénement : Mort en captivité d’un abcès au poumon au lazaret du Stalag II-A de
Neubrandenburg (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Allemagne).
Elie Plumier, employé de banque, était
affecté au 5ème groupe du 1er régiment
d’aéronautique. Cette unité, connue
comme la 9ème escadrille « Sioux bleu »,
était basée à Bierset en temps de paix et
à Wilderen (Saint-Trond, Limbourg) en
temps de guerre. Elle disposait de 11
avions de reconnaissance Renard R.31 et
était rattachée au corps de cavalerie.
Il fut capturé à Westende (Flandre
occidentale) le 28 mai 1940 et envoyé à
l’Oflag III-B de Tibor (Pologne) selon un
courrier qu’il envoya à sa famille en
novembre 1940. Selon sa carte de
prisonnier, il passe à l’Oflag VI-A de Soest
(Rhénanie-du-Nord-Westphalie,
Allemagne), et à partir du 6 mars 1941, il
est prisonnier à l’Oflag II-A de Prenzlau
(Brandenbourg, Allemagne).

29
Grace à un grand nombre de
documents conservés par sa nièce,
Mariette Plumier, nous avons pu
retracer des événements de sa
captivité. Par exemple, une carte
enyoyée le 19 juin 1941 à sa mère,
dans laquelle il prend des
nouvelles de son jeune frère
Albert, des voisins ou d’amis. Ou
encore, une carte rédigée le 29
décembre 1942 pour sa mère et
ses frères, sur laquelle il présente
ses vœux pour l’année nouvelle et
qui mentionne une messe de Noël.
Nous apprenons également qu’il
fera un séjour au lazaret du camp
du 5 au 29 mars 1943.
Elie Plumier et Delphine Paul n’ont
pas eu d’enfant.

30
Inhumation : Cimetière communal de Fumal
auprès de sa belle-famille, après une première
inhumation à Neubrandenburg le 21 juin 1943,
accompagné des honneurs militaires.

Elie Plumier est également présent sur une plaque au monument aux morts d’Oteppe
et sur une stèle de la banque BNP Paribas Fortis à Bruxelles.

Au retour de sa dépouille en 1949 à Fumal, des


obsèques solennelles furent organisées.

31
Naissance 17/03/1920 Village Fumal
Profession Aide-cultivateur Milicien 1939
Régiment 6ème Chasseurs ardennais Grade Soldat
(2 D Ch. A)
Matricule 297/1515 Décès 29/05/1944
Evénement : Mort en captivité au Kommando IX/143 du Stalag II-C de Greifswald
(Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Allemagne).
Fernand Hubin faisait partie du 6ème
régiment des Chasseurs ardennais. Sa
fiche prisonnier renseigne qu’il fut
capturé à Sint-Juliaan, un hameau de la
commune de Langemarck (Flandre
occidentale) le 28 mai 1940. Un autre
document d’archives mentionne : « le 10
mai 1940, l’intéressé qui avait 20 ans était
mobilisé au 6ème Chasseurs ardennais.
C’était un milicien qui au moment de la
déclaration de la guerre se trouvait en
congé agricole. Il a tenté de rejoindre son
unité mais a été immédiatement fait
prisonnier par les Allemands. Il a été
repris dans une colonne de prisonniers
qui après être passés par Tirlemont s’est
dirigée vers Maastricht via Saint-Trond ».
Il a ensuite été envoyé au Stalag II-C de
Greifswald (Mecklembourg-Poméranie-
Occidentale, Allemagne), où il fut affecté
à six camps de travail différents à partir du 1 novembre 1940.
Le même document d’archives signale qu’il s’est noyé accidentellement alors qu’il se
trouvait au camp de travail n° IX/143 à Frauendorf, un village de la commune de Barth
(Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Allemagne), à 60 km au nord-ouest du Stalag
II-C : sa fiche prisonnier confirme qu’il y était présent depuis le 16 octobre 1943.
Inhumation : Cimetière de Frauendorf (1 juin 1944). Deux plaques commémoratives
existent au cimetière communal de Fumal. Des démarches de rapatriement de sa
dépouille, attestées jusqu’au 3 mai 1984, n’ont jamais abouti !
32
Naissance 18/08/1920 Village Fallais
Profession Cultivateur Milicien 1939
Régiment 1er Chasseurs ardennais Grade Soldat
(1 D Ch. A)
Matricule 297/1434 Décès 03/09/1944
Evénement : Mort à Fallais des suites de sa captivité.
André Dassy faisait partie de la 6ème
compagnie du 2ème bataillon du 1er
régiment des Chasseurs ardennais. Il fut
capturé à Tielt (Flandre occidentale) le 28
mai 1940 et envoyé au Stalag II-C de
Greifswald (Mecklembourg-Poméranie-
Occidentale, Allemagne).
A partir du 1 novembre 1940, il sera
affecté à différents camps de travail,
jusqu’à son transfert du 23 août au 8
septembre 1943 au lazaret du Stalag II-D
de Stargard (Poméranie occidentale,
Pologne) pour y soigner une tuberculose.
Le 14 décembre 1943, il est à nouveau
envoyé à ce lazaret, pour être enfin
rapatrié en Belgique le 22 décembre
1943. Gravement malade, il décédera
chez lui quelques mois plus tard.

33
Inhumation : Cimetière communal de Fallais.
La photo à gauche fut prise le jour de son
enterrement, au départ du cercueil de sa
maison rue Vinâve. Elle existe toujours…

34
Naissance 24/05/1903 Village Ciplet
Profession Cultivateur Milicien 1923
Régiment 42ème ligne (15 D i) Grade Soldat
Matricule /1319 ? Décès 01/04/1945
Evénement : Mort à Ciplet des suites de sa captivité.
Le 42ème régiment de ligne, dédoublé du
xème régiment de ligne, faisait partie de
la 15ème division d’infanterie. Les divisions
numérotées de 1 à 6 étaient des divisions
de soldats professionnels (« d'active »),
les divisions de 7 à 12 étaient des divisions
dites de première réserve, les divisions de
13 à 18 étaient des divisions de deuxième
réserve, moins bien équipées, dont la
formation militaire était moins bonne,
dont les soldats appartenaient à des
classes plus anciennes.
Henri Médart fut capturé à Omal le 12 mai
1940 et envoyé au Stalag XI-B de
Fallingbostel (Basse-Saxe, Allemagne), où
il sera affecté à plusieurs camps de travail
à partir du 6 août 1940.
Henri Médart sera transféré au lazaret du Stalag XI-B du 15 septembre au 14 décembre
1942. Malade, il sera renvoyé chez lui le 23 août 1943.
Henri Médart et Marie Limbort ont eu trois enfants. La veuve d’un des trois enfants vit
toujours dans la ferme familiale à Ciplet.
Inhumation : Cimetière communal de Ciplet.

35
Civils décédés dans des actes de résistance ou en déportation

36
Naissance 01/03/1924 Village Braives
Profession Ouvrier manœuvre Décès 29/11/1943
Evénement : Décédé des suites d'un accident à l'usine Deutsche Eisenwerke AG,
Schalker Verein à Gelsenkirchen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne).
Gaston Renwart était ouvrier manœuvre à la
société anonyme des Tôleries Delloye-
Matthieu à Marchin depuis le 23 décembre
1942 (division Fonderie Porta). Le 14 janvier
1943, il fut supprimé des listes du personnel
sur sa déclaration d’être astreint au travail
obligatoire en Allemagne. Il fut officiellement
soumis à celui-ci du 19 janvier 1943, date de
son départ en Allemagne, jusqu’à la date de
sa mort. D’après les archives consultées, « il
a eu la tête écrasée entre deux wagons ».
Inhumation : Cimetière communal de Braives
(20 mai 1947) après une première
inhumation à Gelsenkirchen-Hüllen le 2
décembre 1943, au cimetière d’Ostfriedhof
(pelouse 48, tombe n° 151).

Un carnet de notes,
tenu par Henri Joannès
de Ligney (Abolens,
1919 – Liège, 1985), fait
état de « Wallons dans
la même chambre que
nous », dont Gaston
Renwart et 7 autres
« Braivois ».

37
Naissance 11/03/1906 Village Ciplet
Profession Vitrier Décès 15/01/1944
Livre d’Or de la Résistance
Evénement : Mort en captivité au camp de concentration de Vught (Pays-Bas).
Gaston Olivier a été arrêté le 12
novembre 1943 à Huy par la police
militaire allemande
(« Feldgendarmerie ») et interné au Fort
du Huy jusqu’au 16 novembre 1943. La
traduction du motif de son arrestation
renseigne : « désigné par deux personnes
comme communiste actif, n’était pas bien
vu (connu). On soupçonne qu’il a
participé à l’abattage de cinq chevaux du
fermier Lisein à Ombret-Rawsa. Le 5
novembre 1943 il a menacé dans les
forêts de Moha, des transporteurs qui
transportaient du bois de mine, si ceux-ci
ne cessaient pas le travail immédiatement ».
Ensuite, il séjournera à la prison Saint-Léonard à Liège du 16 au 22 novembre 1943.
Le lendemain, il sera déporté au camp de concentration de Vught, où il décédera d’une
hémorragie cérébrale quelques semaines plus tard.
« Le camp de concentration de Bois-
le-Duc (en néerlandais : Kamp Vught,
en allemand : Konzentrationslager
Herzogenbusch) est le seul camp de
concentration allemand situé aux
Pays-Bas en fonction durant la
Seconde Guerre mondiale, de janvier
1943 à septembre 1944. (…)
Au moins 749 personnes sont mortes
dans le camp lui-même.

38
À la fin du printemps 1944, la situation change : 250 hommes sont envoyés à Dachau
fin mai, et une semaine plus tard les 500 prisonniers juifs, principalement des femmes,
partent pour Auschwitz. Leur statut de travailleur qualifié leur permet d'éviter la mort
par chambre à gaz en poursuivant une activité de fabrication de tubes radio, et les trois
quarts survivront à la guerre. L'avancée des troupes alliées conduit à de nombreuses
exécutions dans le camp en août et septembre 1944 : 117 exécutions ont lieu les seuls
4 et 5 septembre.

Le camp est évacué les 5 et 6


septembre. Environ 640 prisonnières
politiques sont transférées au camp
de concentration de Ravensbrück et
près de 2.900 hommes prisonniers
politiques sont eux transférés au
camp de Sachsenhausen, tous deux
situés en Allemagne. Les autres
détenus sont soit libérés, soit
transférés au camp d'Amersfoort.
Lorsque les troupes canadiennes
atteignent le camp le 26 octobre 1944, celui-ci est vide.
En janvier 1947, la princesse Juliana inaugure un monument en mémoire du camp.
Aujourd'hui, le camp est occupé par le Nationaal Monument Kamp Vught, un
mémorial, une prison, un camp de réfugiés moluquois et deux casernes. »
Wikipédia
Gaston Olivier et Marie Noël ont eu trois enfants.
Inhumation : Incinéré à Vught le lendemain de son décès.

39
Naissance 02/05/1924 Village Quiévrain (Hainaut)
Profession Ajusteur Décès 18/04/1944
Livre d’Or de la Résistance
Evénement : Fusillé par les Allemands au Fort de Huy.
Membre de l’Armée Secrète, au sein du
groupe Zoro d’Arthur Derwa (maquis
hesbignon), Roger Chartier « a participé le
17 avril 1944 à un coup de main contre les
locaux de la C.N.A.A. (Corporation
Nationale de l’Agriculture et de
l’Alimentation) de Huy, commandé par
son chef direct, Jean Dassy ».
Il sera dénoncé et arrêté par des Gardes
Wallonnes et des Feldgendarmes le jour
même, pour possession d’armes et de
munitions.
Il sera fusillé le lendemain à 5 heures du
matin, sans jugement, sur ordre du
Kreiskommandant de Huy, avec Jean Gera
de Poulseur.
Inhumation : Cimetière communal de Fumal, d’où est originaire son père.
Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs du Fort de Huy et de
l'Armée Secrète à Lamine. On trouve également une croix à son nom dans l'enclos des
fusillés de la Citadelle de Liège (n° 15-22, emplacement G11). Il est également présent
sur le martyrologue du refuge Marsouin (ex-refuge Chat).

40
Naissance 09/09/1894 Village Fallais
Profession Menuisier Décès 14/07/1944
Livre d’Or de la Résistance
Evénement : Mort en détention au Fort de Huy.

Louis Debatty a fait partie du


groupement l’Armée Belge des
Partisans en tant que commandant de
bataillon. Il était membre du parti
communiste et fut arrêté le 10 juillet
1944 à Vinalmont pour activités
patriotiques désintéressées, et incarcéré
au Fort de Huy.
Son dossier stipule qu’il a été victime de
sévices graves et a enduré les tortures les
plus terribles. Il s’est pendu en cellule.
Louis Debatty et Yvonne Baye n’ont pas
eu d’enfant.

Inhumation : Cimetière communal de Fallais.


Son nom est mentionné sur le monument commémoratif du Fort de Huy et sur une
croix dans l'enclos des fusillés de la Citadelle de Liège.
Une rue de Fallais porte son
nom.

41
Naissance 24/06/1906 Lieu Mornimont, Namur
Profession Agriculteur Décès 15/07/1944
Livre d’Or de la Résistance
Evénement : Fusillé par les Allemands à proximité du camp militaire de Beverloo à
Hechtel (Limbourg).
« Victor Mousset, fils d’un docteur en sciences
chimiques de la société Solvay et 1er échevin de
Fumal, fut arrêté par les Allemands le jeudi 29
juin 1944 Fumal. « Ce jour-là, Il est à la messe de
l’adoration avec sa famille, quand « Ajax » (Jean
Stoclet, un résistant arrêté et retourné qui sera
abattu par d’autres résistants), l’invite à sortir et
le livre aux gestapistes qui l’attendent ». Conduit
sur Liège et torturé au siège de la Gestapo, « il
refuse obstinément de révéler l’identité de
« Baudouin » (Fred Uyttersprot, professeur à
l’école moyenne de Huy et commandant du
Secteur de Huy-Waremme de l’Armée Secrète)
et « Jean-Marie » (Gaston Fallais, directeur des Fonderies Saint-Hilaire et commandant
du refuge Chat, futur refuge Marsouin). Victor Mousset est alors emprisonné à Hasselt.
Il fut fusillé comme otage, sur l’ordre du Gouverneur militaire de la Belgique et du Nord
de la France, Alexander von Falkenhausen, en représailles pour des agressions et
attaques contre des membres d’unités de garde et de mouvements du Nouvel Ordre.
Il fût reconnu à titre posthume comme prisonnier politique et résistant armé affilié à
l’Armée Secrète (zone IV, secteur Huy-Waremme) »
Geneanet + Maison du Souvenir
Dans son livre sur la résistance, Joseph Linsmeau (1924-2022) relate un évènement
mémorable :
« Le 10 avril 1944 à 19h15, avec l’équipe locale de réception, plusieurs membres du
refuge Chat (futur refuge Marsouin) se précipitent vers la plaine de parachutage
« Artichaut », entre Fumal et le lieu-dit « Le Roua » (…) Il est plus de minuit quand ils
perçoivent le ronronnement de puissants moteurs à basse altitude. Les lampes
allumées et braquées vers l’avion, le signaleur émet son code en morse et le
bombardier Halifax bien aligné, largue quinze conteneurs dont les voilures claquent
sèchement à l’ouverture. Dans l’euphorie du moment, ils ont à peine remarqué que
42
l’avion fait une boucle et revient vers eux pour droper deux formes foncées qui
descendent plus lentement. Ce sont deux agents spéciaux qui une fois au sol, pistolet
à la main, articulent un mot de passe, auquel seuls les chefs connaissent la réponse.
(…) Les deux passagers, emmenés et hébergés par Victor Mousset, rejoindront par la
suite leur mission par chemin de fer. Il s’agissait de deux Belges, dont André Berten dit
« Pèlerin », quadragénaire originaire de Florenville, formé comme officier saboteur,
qui apportait dans sa ceinture 280.000 $ pour l’Armée de Belgique (ancien nom de
l’Armée Secrète), remis à Freddy Uyttersprot dit « Baudouin », Capitaine de réserve et
Commandant du secteur Huy-Waremme, qui les fit parvenir à Bruxelles et qui furent
échangés dans les cafés proches de la Bourse. »
Victor Mousset et Marie Roland ont eu 3 enfants.
Marie Roland a également été arrêtée, le 3 juillet 1944, transférée à la prison Saint-
Gilles à Liège, et déportée au camp de concentration de Ravensbrück. Elle reviendra le
26 juin 1945, après une période de revalidation à Malmö en Suède, à l’initiative de la
Croix Rouge suédoise.
Inhumation : Cimetière communal de Vinalmont
auprès de ses parents, de son épouse Marie Roland
et de son fils Léon Mousset ; après une première
inhumation au cimetière de Hechtel, tombe n° 200.
Victor Mousset est présent sur le monument aux
morts de Fumal et sur une stèle sur la façade de sa
ferme à Fumal. Il est également présent sur le
martyrologue du refuge Marsouin (ex-refuge Chat).

43
Naissance 23/07/1921 Village Tourinne-la-Chaussé
Profession Aide-cultivateur Décès 26/03/1945
Livre d’Or de la Résistance
Evénement : Mort en captivité à Watenstedt-Salzgitter (Basse-Saxe, Allemagne).
Hyacinthe Ista a été arrêté le 14 juin 1944
à Avin et détenu à la prison Saint-Léonard
de Liège jusqu’au 30 août 1944. Il sera
ensuite envoyé au camp de concentration
de Neuengamme (Basse-Saxe,
Allemagne) et affecté au camp de travail
de Watenstedt-Salzgitter.
« En mai 1944, ce Kommando est
aménagé pour l’utilisation de la main-
d’œuvre concentrationnaire dans les
aciéries de Brunswick. Le camp se trouvait
à environ deux kilomètres de l’usine. (…)
Les travaux terminés, un effectif
d’environ 2.000 détenus hommes y est
envoyé. En juillet 1944, une deuxième
partie est ajoutée pour loger environ 800
femmes.
Les aciéries de Brunswick étaient une
entreprise autonome fondée en 1940 par les usines du Reich « Hermann Göring » en
coopération avec le haut commandement de la Wehrmacht. Dans l’usine d’armement,
moderne et performante, étaient principalement fabriquées des munitions (bombes
et obus) pour la Wehrmacht. En 1944 et 1945, les détenus étaient affectés aux ateliers
16 et 17 de l’usine. Le travail y était extrêmement pénible. » (…)
Site Internet KZ Gedenkstätte-Neuengamme
Inhumation : Cimetière communal de Tourinne-la-Chaussée (21 mars 1952), après une
première inhumation le 30 mars 1945 au cimetière Jammertal (rang 28, tombe G).

44
Naissance 08/06/1924 Village Montegnée
Profession Ouvrier d’usine Décès 04/05/1945
Livre d’Or de la Résistance
Evénement : Mort en déportation au camp de concentration de Neustadt-an-der-
Tafelfichte (Tchécoslovaquie).
Paul Gendarme était affilié au Front de
l’Indépendance de Jemeppe-sur-Meuse
depuis janvier 1942. Il était employé
comme « modeleur » par la société
anonyme Cockerill à Seraing.
Les archives consultées attestent qu’il « a
participé activement à la lutte clandestine
contre l’ennemi en déployant une activité
ayant entraîné des risques réels, par le
concours apporté à la création,
l’organisation, l’action d’œuvres de
solidarité patriotique agissant contre les
desseins de l’ennemi ou des personnes
qui servaient sa politique, notamment en
vendant des tickets et des photos
solidarité pour des sommes allant jusqu’à
200 francs par mois. Cette activité étant
confirmée par les nommés Jean Rondas,
Fernand Andriange, Jean Grosemans,
Auguste Champagne et Nicolas Ponthir ;
aurait encore distribué des journaux
clandestins, activité ne relavant pas de la résistance civile ; cette activité de résistance
s’étant accomplie du 15 juillet 1942 au 18 novembre 1943, date de son arrestation sur
le pont de Seraing. »
Il sera incarcéré à la prison de Saint-Léonard à Liège jusqu’au 12 janvier 1944 et
déporté le 14 janvier 1944 au camp de concentration de Vught (Pays-Bas). Son dossier
signale qu’il est « en bonne santé » le 21 mars 1945 au Kommando Heinkel du camp
de concentration d’Oranienburg. Il sera transféré à une date inconnue au camp de
concentration de Neustadt-an-der-Tafelfichte, aujourd’hui Nové Město pod Smrkem.
Inhumation : Lieu inconnu.
45
Naissance 23/09/1898 Village Latinne
Profession Décès xx/05/1945
Père Jean Joseph Désiré Mère Marie Thérèse Eugénie
Hellas Respen
Evénement : Mort en captivité à Rosenberg (Allemagne).
Marcel Hellas ne s’est pas marié ni n’a eu d’enfant à Latinne (1921-1940) ni n’est repris
dans le registre des décès (1945-1950).
Rosenberg est une commune de Bade-Wurtemberg (Allemagne), située dans
l'arrondissement d'Ostalb, dans la région de Wurtemberg-de-l'Est, dans le district de
Stuttgart.
Marcel Hellas a eu deux frères et deux sœurs :
• Lambert Joseph Lucien Hellas (1886-) et Marie Régimont (1882-), dont :
o Cyrille Firmin Hellas (1912-1965) et Joséphine Melin (1913-), dont :
▪ Lucien Hellas (1939-2004) et Andrée Marchal (> 2014), sans
enfant ;
o Marcel Jules Ghislain (1915-)
o Armand Henri Hellas (1917-< 2014) et Emma Mazy (1919-2014),
dont :
▪ Majo Hellas (< 2014) et Jules Dengis (1939-2020), dont :
• Dominique Dengis et Sabine Hanot, dont :
o Sarah Dengis et Mark Serano ;
o Céline Kingen et Guillaume Yans ;
▪ Roger Hellas et Nicole Robert, sans enfant ;
o Madeleine Ghislaine Hellas (1919-1973), mariée avec Joseph
Jacquemin, sans enfant :
• Marie Joséphine Ernestine Hellas (08/01/1888, Marneffe-1917), mariée le
20/02/1915 à Latinne avec Marcel Giroulle (01/05/1888, Oteppe-1964),
dont :
o Victor François Désiré Giroulle (1915-)
o Ghislain Léon Victor Giroulle (1916-1975), marié avec Henriette
Wégria (1916-), dont :
• Marie Joséphine Hellas (1890-)
• Ghislain Louis Hellas (1894-)
Inhumation : Lieu inconnu.

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