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Unité-Progrès-Justice
THEME :
N°………. 2022
Novembre 2022
TABLE DES MATIERES
I.3.4. Quelques méthodes de lutte contre les mouches des fruits ............................ 12
II.2. Matériel.................................................................................................................... 17
II.3. Méthodes.................................................................................................................. 18
III.1.3. Méthodes de lutte appliquées par les producteurs contre les mouches
des fruits. ..................................................................................................................... 22
III.1.4. Efficacité des méthodes de lutte appliquées par les producteurs .............. 23
III.1.6. Appuis des producteurs dans la lutte contre les mouches des fruits ......... 27
ii
III.1.7. Contraintes limitant l’efficacité des méthodes de lutte appliquées par les
producteurs ................................................................................................................. 27
III.2. Discussion............................................................................................................... 30
CONCLUSION ................................................................................................................... 33
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ......................................................................... 35
ANNEXES ............................................................................................................................. x
iii
DEDICACE
iv
REMERCIEMENTS
Au terme de cette étude, nous rendons nos profondes gratitudes aux personnes qui nous ont
soutenu et sans lesquelles ce parcours aurait été difficile. Plus particulièrement, il nous est
agréable d’adresser nos sincères remerciements à :
- Dr Issa WONNI, Directeur général de l’Ecole nationale de formation agricole (ENAFA)
de Matourkou et ses collaborateurs pour les conditions de travail et d’étude dont nous
avons bénéficié ;
- M. Yaya KONE, président de l’Interprofession des Acteurs de la Mangue du Burkina
(APROMAB) et ses collaborateurs pour l’acceptation de notre demande de stage et les
efforts consentis à notre égard ;
- M. Jean Noël LAMOUKRY, président de l’Union nationale des sociétés coopératives
des producteurs de mangues du Burkina (UNPM-B) et ses collaborateurs qui ont bien
voulu nous accepter dans leur structure ;
- M. Moussa ZALLE, notre maître de stage, pour sa disponibilité, ses conseils et appuis
divers pour l’atteinte des objectifs du stage. Nous vous en sommes reconnaissants
- Notre père, Koudbi NEYA pour ses sacrifices quotidiens consentis à mon égard,
- M. Abdoul-Kader KOBRE pour ses orientations et son soutien inestimable ;
- Mrs. Sibi KABORE et Bernard ZONGO pour les divers appuis à notre égard ;
- M. S. Arnaud NIKIEMA, pour la collaboration et les divers appuis ;
- M. Saïdou OUEDRAGO, stagiaire ingénieur en pédologie, pour les orientations, la
collaboration et les efforts à notre égard ;
- Mme Martine ILBOUDO, chef ZAT de Zorgho, pour les multiples soutiens ;
- Souleymane ZALLE, Prospère P. LOMPO, Pierre NANA, Daniel PODA pour les
orientations, les multiples appuis et la collaboration ;
- Nos cousines Affoussèta NEYA, Balguissa NEYA, pour toute forme de soutiens ;
- M. Nestor Z. OUEDRAOGO, pour mon hébergement et l’accueil à Orodara,
- Amical des stagiaires professionnels de la région du Plateau Central à l’Ecole
nationale de formation agricole (ENAFA) de Matourkou, pour l’assistance reçue ;
- Nos enfants pour la compréhension et leur pensée sans cesse à mon égard ;
- Les producteurs de mangues et les responsables des structures pour leur collaboration
- Nos camarades de la 42ème promotion TSA, pour la fraternité et la solidarité.
Tous ceux, toutes celles, d’une pièce d’argent, d’une louchée de tô, d’un encouragement,
d’un regard tonifiant, d’une assistance technique, nous auraient soutenu. Nous disons depuis
l’intime de notre cœur merci.
v
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS
SIGLES : SIGNIFICATION
APROMA-B : Interprofession des acteurs de la mangue du Burkina
ATA : Agent technique en agriculture
BTS : Brevet de technicien supérieur
CA : Conseiller en agriculture
CAP de : Centre agricole polyvalent de Matourkou
Matourkou
COLEACP : Comité de liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique
COOPAKE : Coopérative agricole du Kénédougou
CTA : Centre technique de coopération agricole et rurale
DGESS/MA : Direction générale des études et des statistiques sectorielles
DPAAHM : Direction provinciale de l’agriculture, des aménagements hydro-agricoles
et de la mécanisation
IP : Ingénieur en pédologie
vi
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Systématique du manguier .................................................................................... 5
Tableau II: Périodes de récolte des différentes variétés et cultivars ....................................... 5
Tableau III: Production de mangues fraîches de 2016 à 2020 au Burkina Faso .................... 7
Tableau IV: Taille des échantillons des sites........................................................................ 19
Tableau V: Récapitulatif des méthodes de lutte contre les mouches des fruits appliquées
par les producteurs enquêtés ................................................................................................. 23
Tableau VI: Niveau de satisfaction des producteurs par rapport à l’efficacité des méthodes
de lutte appliquées ................................................................................................................ 23
Tableau VII: Situation des doses d’application des produits par les producteurs enquêtés . 25
Tableau VIII: Récapitulatif des appuis reçus par les producteurs enquêtés ......................... 27
Tableau IX: Situation des produits subventionnés par l’APROMA-B et ses partenaires .... 27
Tableau X: Dose d’application recommandée des produits utilisés par les producteurs ..... 29
Tableau XI: Rémanence des produits utilisés ....................................................................... 29
vii
AVANT-PROPOS
L’Ecole nationale de formation agricole (ENAFA) de Matourkou, ex Centre agricole
polyvalent (CAP) de Matourkou a été créée par décret N°358/ECNA du 13 juillet 1963,
conformément à l’accord conclu le 26 juin 1962 entre le gouvernement de la République de
Haute Volta (actuel Burkina Faso) et le fond spécial des Nations Unies. Elle a été érigée en
établissement public de l’Etat (EPE) à caractère administratif par décret
N°2000436/PRES/PM/MAGRI/MEF/MFPD du 19 septembre 2000. Le CAP de Matourkou
a été rebaptisé en ENAFA de Matourkou par décret N°2021-
1393/PRES/PM/MINEFID/MAAHM du 31 décembre 2021.
L’ENAFA de Matourkou a pour mission principale d’assurer la formation professionnelle
initiale et continue des techniciens en agriculture et de concevoir des programmes de
formation adaptés au besoin des acteurs du développement rural. Elle assure une formation
adéquate aux stagiaires des différents cycles que sont :
- Agent technique en agriculture (ATA) et technicien supérieur en agriculture (TSA) en deux
(2) ans ;
- Conseiller en agriculture (CA), ingénieur en agriculture (IA), ingénieur en pédologie (IP)
et ingénieur en vulgarisation agricole (IV) en trois (3) ans.
Cette formation qui allie théorie et pratique est couronnée par un stage terrain de quatre (4) à
(10) mois selon les cycles. Cette phase est sanctionnée par un rapport final pour les cycles
ATA et TSA accompagnée d’une soutenance devant un jury pour le cycle des TSA et un
mémoire final soutenu devant un jury pour le cycle des ingénieurs et conseillers en
agriculture
Le stage a pour but d’une part, de renforcer les capacités intellectuelles et scientifiques des
stagiaires par la jonction entre la théorie et la pratique afin de leur permettre d’acquérir une
expérience pratique dans le domaine où ils vont évoluer, et d’autre part de leur permettre de
s’imprégner des réalités du terrain.
C’est dans ce cadre que nous avons été amené à traiter lors de notre stage terrain le thème «
Evaluation de la gestion des mouches des fruits (Diptera:Tephritidea) dans les vergers
de manguiers : cas des sites de Koloko, Orodara et de Toussiana dans la région des
Hauts Bassins ». Notre stage s’est déroulé en quatre (04) mois allant du 13 juin au 12 octobre
2022.
viii
RESUME
Divers produits fruitiers se rencontrent au Burkina Faso. Parmi ces fruits, les mangues
constituent une source importante de revenu pour les acteurs de la filière. Cependant, cette
filière subit diverses attaques parasitaires dont celles des mouches de fruits (Diptera :
Tephritidae). Ces ravageurs compromettent la consommation de la pulpe de mangue mais
aussi la qualité commerciale occasionnant des interceptions de multiples cargaisons dans les
pays Européens. Plusieurs méthodes de lutte ont été utilisées par les producteurs de mangues
dans l’optique de réduire la population des mouches des fruits. De juin à octobre 2022, une
étude sur la problématique de lutte contre les mouches des fruits (Diptera : Tephritidae) dans
les vergers de manguiers a été conduite sur trois sites de la région des Hauts-Bassins. Les
objectifs de cette étude étaient d’identifier les méthodes de lutte appliquées par les
producteurs contre les mouches des fruits, d’évaluer l’efficacité de ces méthodes et de
proposer des bonnes pratiques pour rendre efficace ces technologies afin d’améliorer la
productivité du manguier. Ce travail a consisté en une enquête auprès de cent (100)
producteurs de mangues de Koloko, de Orodara et de Toussiana ainsi que des entretiens avec
des responsables des coopératives et des services d’appui techniques. Les résultats de cette
étude ont révélé des efforts effectués par les producteurs et leurs partenaires pour contrôler
les dégâts des mouches des fruits. Nous pouvons les regrouper en plusieurs méthodes de lutte
telles que la lutte prophylactique, la lutte culturale et chimique, les appâtages sexuels, les
attractifs alimentaires et la lutte intégrée. Cette étude a permis de relever des insuffisances et
de faire des suggestions pour renforcer l’efficacité de ces méthodes. Une étude plus précise
sur l’efficacité de ces méthodes de lutte utilisées par les producteurs s’avère nécessaire pour
une gestion efficace de ce ravageur de mangues.
Mots clés : manguiers, mouches des fruits, ravageurs, lutte, Burkina Faso.
ix
ABSTRACT
Diverse fruit products are found in Burkina Faso. Among these fruits, mangoes constitute an
important source of income for the actors of the sector. However, this sector is subject to
various parasitic attacks, including those of fruit flies (Diptera : Tephritidae). These pests
compromise the consumption of mango pulp but also the commercial quality, causing
interceptions of multiple shipments in European countries. Several control methods have
been used by mango growers to reduce the fruit fly population. From June to October 2022,
a study on the problem of combating fruit flies (Diptera : Tephritidae) in mango orchards
was conducted at three sites in the Hauts-Bassins region. The objectives of this study were
to determine the control methods applied by producers against fruit flies, to analyse these
methods and to identify the constraints limiting the effectiveness of these technologies in
order to improve mango productivity. This work consisted of a survey of one hundred (100)
mango producers in Koloko, Orodara and Toussiana, as well as interviews with managers of
the sector. The results of this study revealed the efforts made by producers and their partners
to control fruit fly damage. They can be grouped into several control methods such as
prophylactic control, cultural and chemical control, sexual baiting, food attractants and
integrated control. This study as identified shortcomings and made suggestions for improving
the effectiveness of these methods. A more precise study on the effectiveness of these control
methods used by producers is necessary for effective management of this mango pest.
x
INTRODUCTION
Le Burkina Faso est un pays à vocation agricole situé au cœur de l’Afrique occidentale. Selon
INSD (2022), l’agriculture occupe 63% de la population active du pays. Ainsi, la croissance
économique du pays dépend en partie de l’évolution de l’activité agricole qui elle-même reste
très tributaire de la variabilité des conditions agro-climatiques. Malgré ces aléas climatiques,
certaines zones du pays présentent des conditions favorables à la production des cultures
fruitières (NANWA, 2016). Plusieurs espèces fruitières sont produites au pays, mais, la mangue
demeure la plus représentative en termes de superficie et de production. En effet, la mangue
occupe 58% des vergers et 56% de la production fruitière nationale (PAFASP, 2011). La
production quantitative nationale de mangue en 2020 a été de deux cent soixante-onze mille
cinq cent trois (271503) tonnes (APROMA-B, 2020). Les exportations de mangues fraîches et
séchées ont été évaluées respectivement à 8000 tonnes et à 2900 tonnes (ARCHIPELAGO,
2020). Cette « filière » a créé de nombreux emplois dans l’ensemble des maillons qui la
composent. Selon OUEDRAOGO (2007), la filière mangues permet la création de nombreuses
unités de transformation puis emploie tout un réseau de démarcheurs et de transporteurs
constituant une diversité de sources de revenu pour des milliers de personnes dans le pays. Cela
a conduit à la prise en compte de la mangue comme « filière porteuse » dans la politique du
développement des filières agricoles du pays.
Cependant, cette filière bien que porteuse est confrontée à des contraintes d’ordre biotique et
abiotique qui limitent sa pleine productivité. En effet, le vieillissement des vergers de
manguiers, la baisse de la fertilité des sols, les aléas climatiques, les maladies et les bio
agresseurs constituent des contraintes limitantes de cette filière (KIENOU, 2017). Parmi ces
contraintes, l’impact des bio-agresseurs en général et celui des mouches des fruits en particulier
est devenu, ces dernières années, le plus important (OUEDRAOGO, 2002). Ces ravageurs sont
classés comme des ravageurs de quarantaine en Europe et constituent un obstacle à
l’exportation de la mangue au niveau des pays européens. Chaque année des conteneurs de
mangues sont interceptés, saisis et détruits par incinération dans les ports et les aéroports
européens causant d’énormes pertes économiques aux exportateurs (CTA, 2013). Les pertes
occasionnées par les mouches peuvent atteindre 80% de la production et varient en fonction de
la période de production des mangues, des cultivars et des zones de production
(OUEDRAOGO, 2011). Pour réduire voire éradiquer la population de ces ravageurs, plusieurs
méthodes de lutte sont utilisées allant de la lutte prophylactique, biologique, chimique à celle
intégrée. Nonobstant ces méthodes, la population des Tephritidae accroit d’une année à l’autre.
1
C’est pourquoi dans le cadre de notre stage de fin de cycle, nous avons été motivé pour mener
la réflexion autour du thème : « Problématique de la lutte contre les mouches des fruits
(Diptera : Tephritidea) dans les vergers de manguiers : cas des sites de Koloko, de Orodara
et de Toussiana dans la région des Hauts Bassins au Burkina Faso ».
L’objectif général de l’étude est de contribuer à l’amélioration de la lutte contre les mouches
des fruits au Burkina Faso. Plus spécifiquement, il a consisté : à identifier les méthodes de lutte
contre les mouches des fruits appliquées par les producteurs ; à évaluer l’efficacité des
différentes méthodes de luttes et à proposer des bonnes pratiques agricoles pour rendre efficace
les technologies de lutte appliquée contre les mouches des fruits.
Le présent rapport s’articule autour de trois (03) chapitres :
le premier chapitre concerne la synthèse bibliographique et le deuxième fait ressortir le matériel
et les méthodes utilisées. Quant au troisième chapitre, il présente les résultats et la discussion.
2
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Présentation de la structure d’accueil
Le stage a été effectué au sein de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs
de mangues du Burkina (UNPM-B) dont le siège est à Bobo-Dioulasso dans la région des
Hauts-Bassins.
I.1.1. Les missions de L’UNPM-B
L’UNPM-B a pour mission de faciliter la production de la mangue pour ses membres en vue de
l’amélioration de leurs conditions de vie.
Pour se faire, elle s’est fixée dans le respect du principe de la subsidiarité, un certain nombre
d’objectifs que sont notamment :
- la promotion de la solidarité entre les membres et tout particulièrement la caution solidaire
face à l’acquisition et au remboursement des crédits liés aux facteurs de production et aux autres
investissements ;
- l’instauration de la concertation permanente entre les membres pour la recherche des solutions
aux problèmes généraux de la production de mangue ;
- l’assurance de la défense des intérêts matériels, financiers et moraux de ses membres
- l’assurance d’une effectivité de gestion saine au sein des sociétés coopératives membres au
moyen d’une comptabilité conforme aux textes en vigueur ;
- l’appui à la réalisation des projets destinés à ses membres, y compris la recherche des
financements en lien avec l’objet de l’UNPM-B ;
- l’organisation et la conduite des activités de formation, d’information et de sensibilisation au
bénéfice des membres ;
- la centralisation et l’analyse des besoins en facteurs de production de ses membres.
I.1.2. Organisation et fonctionnement de l’UNPM-B
La faitière nationale des sociétés coopératives des producteurs de mangue du Burkina est une
organisation à caractère économique œuvrant à une professionnalisation accrue de la production
de la mangue. Elle compte, vingt-quatre (24) sociétés coopératives issues de quatre (04) régions
productrices de mangues du Burkina à savoir les Hauts-Bassins, les Cascades, le Centre-Ouest
et la Boucle du Mouhoun. L’UNPM-B est un maillon de l’Interprofession des acteurs de la
mangue du Burkina (APROMA-B). L’Interprofession mangues, regroupe trois (03) maillons
professionnels d’envergure nationale.
Les principaux organes de gestion de l’UNPM-B sont l’assemblée générale(AG), le conseil
d’administration (CA) et le conseil de surveillance (CS) définis comme suit :
l’assemblée générale est l’organe suprême de décision de l’UNPM-B. Elle regroupe
3
l’ensemble des coopératives adhérentes qui sont représentées par trois (3) délégués désignés
par l’assemblée générale de chaque coopérative et dûment mandatés ; le procès-verbal de ladite
assemblée générale faisant foi. Elle est présidée par le président du conseil d’administration ou
le vice-président du conseil d’administration en cas d’absence de ce dernier. En cas d’absence
du président et du vice-président du conseil d’administration, un président de séance est désigné
parmi les délégués des coopératives présents.
Le conseil d’administration est l’organe exécutif de l’UNPM-B. Il est composé de 13 membres
élus en assemblée générale ordinaire à la majorité simple des voix. Son mandat est de cinq (5)
ans, renouvelable consécutivement une fois. Le mandat court à compter de la date de la tenue
de l’Assemblée générale élective. Il se réunit en session ordinaire une fois par trimestre sur
convocation de son président et en session extraordinaire à la demande de la majorité de ses
membres ou sur convocation du Conseil de surveillance.
Le conseil de surveillance est l’organe de contrôle de l’UNPM-B. Il est composé de trois (3)
personnes physiques élues par l’assemblée générale parmi les délégués des coopératives. Il
vérifie et contrôle régulièrement tant la régularité des opérations effectuées que l’exécution des
programmes et de toutes les activités de l’UNPM-B dans le respect des principes préétablis et
le développement des liens de confiance et de solidarité entre les membres. Il a l’obligation
d’effectuer au moins deux (2) contrôles par an. Il informe le conseil d’administration de toute
irrégularité qu’il aurait constatée. Il en fait de même dans son rapport annuel à l’assemblée
générale.
Au cas où le conseil d’administration refuse d’assumer ses obligations ou se trouve dans
l’impossibilité de les assumer, le conseil de surveillance se substitue à lui sur décision d’une
assemblée générale ordinaire, convoquée à cet effet.
I. 2. Généralités sur le sujet d’étude
I.2.1. Historique et origine du manguier
Le manguier est un arbre tropical de la famille botanique des Anacardiaceae avec pour nom
scientifique, Mangifera indica L. Originaire de l’Inde orientale et de la Birmanie, son
introduction en Afrique a été l’œuvre des Arabes au XVIème siècle. Le manguier a été signalé
pour la première fois en Afrique de l’Ouest, au Sénégal, en 1824. De nos jours, on rencontre le
manguier dans presque toutes les régions tropicales, de préférence dans les zones à humidité
variable convenables pour sa fructification.
4
Selon (SAWADOGO et al., 2001), le manguier a été introduit au Burkina Faso pendant la
période coloniale. La culture du manguier est importante dans la région des Hauts-Bassins et
particulièrement dans la province du Kénédougou qualifiée de « verger du Burkina Faso ».
I.2.2: Systématique du manguier
Le tableau I présente la systématique du manguier.
Tableau I: Systématique du manguier
5
I.2.6. Exigence écologique du manguier
La présence du manguier dans une région et la possibilité qu’il fructifie sont liées à certains
paramètres dont les principaux sont le sol, l’eau, la température et la lumière.
- Le manguier se prête à tout type de sol mais préfère les sols profonds, sains, sablo limoneux,
bien drainés et bien aérés ou les terres sablonneuses riches en matières organiques.
- Le manguier s’adapte à des conditions pluviométriques faibles qu’élevées variant entre 250 et
2500 mm par an (NANWA, 2016). Cependant, une stagnation d’eau limite son développement.
Une saison sèche de 4 à 6 mois favorise la production du manguier.
- Les pluies pendant la floraison provoquent une mauvaise fécondation des fleurs et favorisent
les sauterelles de la mangue, les cochenilles ainsi que le développement de l'anthracnose.
- La température joue un rôle déterminant dans la floraison et dans la maturation des fruits. Selon
OUEDRAOGO (2011), la température optimale de croissance du manguier, varie entre 23 et 27°C.
- La lumière est aussi importante que les autres facteurs. Le manque de lumière provoque une
mauvaise activité photosynthétique avec pour conséquence le jaunissement précoce des
feuilles, une mauvaise floraison et donc un mauvais rendement.
I.2.7. Production et la commercialisation de la mangue
Les principaux producteurs de mangues sont l’Inde, la Chine, la Thaïlande, l’Indonésie, les
Philippines, le Mexique, le Pérou et le Pakistan (LABAKY, 2021).
La production mondiale de mangue est estimée à 43 300 070 tonnes en 2013 et produite sur
une superficie totale de 5 441 374 ha à travers le monde (SAYORE, 2020). Les exportations de
mangues ne représentent que 3,36% de la production totale (SAYORE, 2020). Le plus grand
producteur mondial est l’Asie avec 32 millions de tonnes suivie du continent américain qui
produit 15 millions de tonnes de mangues.
En Afrique la production s’élève à 5 116 802 tonnes de mangues en 2013. Le premier pays
producteur de mangues est le Nigeria avec 850 000 tonnes de mangues qui s’étendait sur une
superficie totale de 130 000 ha en 2013 (SAYORE, 2020).
Selon la même source, la production de mangues est essentiellement concentrée à l’Ouest du
pays, précisément dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades. Le tableau III indique
l’évolution de la production de mangue fraîche de 2016 à 2020 au Burkina Faso.
6
Tableau III : production de mangues fraîches de 2016 à 2020 au Burkina Faso
7
Le dessèchement du manguier est une maladie habituellement rencontrée dans les pays au
climat chaud. Des études ont révélé des espèces de champignons responsables de la maladie
dans divers pays. Le dessèchement partiel ou total traduit les stades avancés de la pathologie.
Des prospections réalisées en 2015 par une équipe de phytopathologistes de l’INERA
Farako-bâ ont permis de constater l’explosion de cette maladie au Burkina Faso.
La bactériose du manguier ou maladie des taches noires du manguier est provoquée par une
bactérie (Xanthomonas campestris pv. Mangiferaeindicae) et se développe particulièrement
pendant les temps chauds et humides. En cas de forte attaque, les feuilles chutent, laissant
apparaître de longs rameaux défoliés (COLEACP, 2013). La figure 1 ci-dessous montre des
symptômes de la maladie.
8
La cochenille farineuse du manguier (Rastrococcus invadens) est un insecte piqueur suceur
qui se nourrit de la sève des plantes, provoquant leur affaiblissement suivant l’importance de la
colonie. Les cochenilles envahissent plusieurs parties de la plante notamment les jeunes
rameaux, les feuilles, les inflorescences et les fruits (PAFASP, 2011).
Les attaques des mouches des fruits sont signalées dans toutes les provinces du Burkina sur
toutes les variétés de manguiers mais plus sévèrement sur les variétés tardives comme Brooks
et Keitt (PAFASP, 2011). La lutte contre cet insecte a connu des avancées mais les dégâts sont
toujours importants, environ 84% des producteurs en sont victimes (PAFASP, 2011). C’est la
contrainte liée à la lutte contre ce ravageur qui fait l’objet de notre étude. La figure 3 ci-dessous
présente les photos des deux espèces les plus nuisibles des mouches des fruits : Ceratitis cosyra
(A) et Bactrocera dorsalis (B).
1cm
(OUEDRAOGO, 2007)
9
Selon la même source, la famille des Tephritidae comporte 6 sous familles et 27 tribus. Il
s’agit pour les sous familles des : Blepharoneurinae, Dacinae, Phytalmiinae, Tachiniscinae,
Tephritinae et Trypetinae. La sous famille des Dacinae avec la tribu des Ceratidini et celle des
Dacini comporte de nombreuses espèces de mouches des fruits, dont certaines ont été signalées
en Afrique de l’Ouest (OUEDRAOGO, 2011).
La tribu des Ceratidini, comprend 167 espèces dont 152 afro-tropicales réparties dans 12
genres dont 9 afro-tropicales (NORRBOM, 2004). Elle comporte le genre Ceratitis signalé en
Afrique de l’Ouest (VAYSSIERES et al., 2003 ; OUEDRAOGO, 2007) et au Burkina Faso
par LAFLEUR, 1995.
La tribu des Dacini quant à elle compte 765 espèces, dont 184 sont afro-tropicales avec 3 genres
dont 2 sont afro-tropicales. Le genre Bactrocera qui compte 29 sous-genres et 520 espèces,
dont 12 afro-tropicales (OUEDRAOGO, 2011).
I.3.2. Biologie des mouches des fruits
La température, l’humidité relative du milieu et les plantes hôtes favorisent le cycle de vie des
mouches des fruits. Le cycle de vie de la plupart des espèces de Tephritidae est similaire (CTA,
2007). Les femelles pondent en général dans les fruits des plantes-hôtes. Les larves ou asticots
se développent à l’abri des traitements, dans la pulpe du fruit en creusant des galeries qui sont
autant de portes ouvertes à des infections secondaires du fruit quand la larve aura quitté le fruit
(CTA, 2013).
Le développement des larves accélère la maturation du fruit qui se détache et tombe. Les larves
quittent le fruit, et se transforment en pupes dans les premiers centimètres du sol.
L’adulte, après émergence, cherchera rapidement à se nourrir afin d’initier une période de
maturation sexuelle, de s’accoupler, puis de pondre. Les adultes émergés peuvent vivre 40-
90 jours (VAYSSIERES et SINZOGAN, 2008b). La figure 4 montre le cycle de développement
des Tephritidae carpophages présenté par OUEDRAOGO (2011).
10
Figure 4: Cycle de développement des espèces de Tephritidae carpophages
(OUEDRAOGO, 2011)
I.3.3. Ecologie et distribution des mouches des fruits
Plusieurs facteurs peuvent influencer la distribution spatio-temporelle des populations de
mouches des fruits. Il s’agit principalement de l’humidité, la température et la lumière.
- Selon OUEDRAOGO (2011), l’humidité de l’environnement à une influence
particulièrement importante dans l’abondance de nombreuses espèces de Tephritidae. La
distribution de Bactrocera cucurbitae en Inde est largement déterminée par l’humidité. Ses
populations augmentent quand les précipitations sont suffisantes et se réduisent durant les
périodes sèches (OUEDRAOGO, 2011).
- La température a un rôle important dans la détermination du taux de développement et
est beaucoup responsable de l’évolution des processus de développement de la population et de
leur synchronisation avec les changements de l’environnement.
11
Dans la plupart des cas dans le monde, les mouches des fruits ont une abondance saisonnière
avec des populations élevées en été et faibles en hiver. Généralement, le développement des
stades immatures des Tephritidae se situe entre 10°C et 30°C. Cependant, des pupes post
diapausantes de certaines espèces tempérées peuvent se développer à des températures plus
basses comme 5°C (OUEDRAOGO, 2011). Selon la même source, la fécondité des mouches
des fruits dépend aussi de la température avec le maximum de production d’œufs dans la gamme
de températures comprises entre 25 et 30°C.
- La lumière a un rôle déterminant dans la détermination de la fécondité des mouches des
fruits mais a moins d’effet direct sur le taux de développement et de mortalité. Elle affecte
premièrement l’activité générale des adultes femelles particulièrement l’alimentation et
l’oviposition (OUEDRAOGO, 2011).
I.3.4. Quelques méthodes de lutte contre les mouches des fruits
Les méthodes de lutte sont essentiellement la lutte chimique, l’utilisation des appâts
empoisonnés, la lutte prophylactique, les pratiques culturales et la lutte intégrée. Des produits
chimiques homologués sont utilisés de nos jours pour lutter contre les mouches des fruits. Les
produits les plus utilisés sont le Diméthoate, le Malathion et le Méthidathion qui ont un large
spectre d’action dans le cadre d’application en couverture totale (FAO, 2011). La lutte chimique
a un impact négatif sur l’environnement car les pesticides utilisés éliminent aussi bien les
mouches des fruits que les auxiliaires (insectes utiles) utilisés dans la lutte biologique et
présentent des risques d’intoxication pour les producteurs et les consommateurs.
Les pièges à « paraphéromones » sont destinés à capturer les mâles de certaines espèces.
Les pièges sont, non seulement les meilleurs outils pour la détection des mouches mais,
utilisés à grande échelle et en grand nombre, ils peuvent aussi freiner le développement des
populations surtout en début de saison de production.
Cette technique, appelée M.A.T. (Mâle annihilation technique), consiste à placer en début de
saison un dispositif, imprégné d’un attractif spécifique et d’un insecticide de contact
(généralement le malathion ou la deltaméthrine).
Les attractifs alimentaires, généralement un hydrolysat de protéine, qui attire tant les mâles
que les femelles. Ce type de piège contient aussi un insecticide qui tue les mouches des fruits.
La lutte prophylactique regroupe un ensemble de techniques qui permettent de détruire les
stades préimaginaux de mouches de fruits qui se retrouvent dans les fruits piqués et/ou tombés
qui constituent des foyers de nouvelles infestations des cultures. Ainsi, le ramassage et
enfouissement ou la destruction des fruits infestés dans des trous à plus de 20 centimètres du
12
sol permet d’éviter des émergences des adultes à partir des fruits superficiels. En évitant la
présence à proximité des cultures d’autres plantes hôtes abritant des mouches des fruits, le
planteur renforce l’efficacité de ces mesures.
L’application de différentes techniques culturales permettent de réduire les dégâts de
Tephritidae sur les productions agricoles. Ainsi, le désherbage du verger permet d’éliminer
certains hôtes des ravageurs. Le labour expose les larves des mouches des fruits aux prédateurs.
La pratique de la récolte précoce prévient une infestation continue qui est la cause des
pullulations des populations des mouches des fruits.
La lutte intégrée consiste en une combinaison harmonieuse de plusieurs méthodes de lutte qui
assure l’efficacité de chacune d’elles afin d’aboutir à un meilleur contrôle de ces ravageurs
(VAYSSIERES et SINZOGAN, 2009). Elle est une façon efficace d’interrompre le cycle de
développement des mouches des fruits. Cela comprend essentiellement le ramassage quotidien
et la destruction des fruits tombés, les traitements par taches avec le
Success Appât (GF120) ou d’autres systèmes à base d’attractifs alimentaires, la lutte biologique
avec les fourmis oecophylles et les parasitoïdes, la capture en masse des mâles des mouches
(M.A.T.) par des attractifs spécifiques.
13
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
La présente étude a été réalisée dans la région des Hauts-Bassins qui abrite les trois (03) sites
d’étude à savoir Koloko et Orodara dans la province du Kénédougou et Toussiana dans la
province du Houet.
II.1.1. Localisation de la région des Hauts-Bassins
La région des Hauts-Bassins est située à l’Ouest du Burkina Faso, entre les longitudes
2°50’13’’ et 5°29’13’’ Ouest et les latitudes 10°40’22’’ et 12°06’32’’ Nord. Elle est limitée au
Nord par la région de la Boucle du Mouhoun, au Sud par la région des Cascades, à l’Est par la
région du Sud-Ouest et à l’Ouest par la République du Mali. De par sa position géographique,
la région et en l’occurrence Bobo-Dioulasso, chef-lieu de la province du Houet, a toujours
constitué une véritable plaque tournante du transport international et national pour les
marchandises de même que pour les personnes. La figure 5 représente la carte de la région des
Hauts-Bassins.
14
II.1.2. Description du contexte agro-climatique
Le climat de la région des Hauts-Bassins est tropical de type nord-soudanien et sud soudanien
(INSD, 2009). Selon la même source, le climat est marqué par deux (02) grandes saisons : une
saison humide qui dure 06 à 07 mois (mai à octobre/novembre) et une saison sèche qui s'étend
sur 05 à 06 mois (novembre/décembre à avril).
Les températures moyennes varient entre 24°C et 30°C avec une amplitude thermique
relativement faible de 5°C. La pluviométrie moyenne annuelle de ces cinq (05) dernières
années (2017-2021) est de 1069,1 mm en 70 jours de pluie. La plus faible quantité d’eau est
enregistrée en 2017 soit 954,2 mm en 58 jours tandis que la plus forte est enregistrée en 2018
avec 1169,1 mm en 70 jours de pluie. La figure 6 fait l’état de la pluviométrie annuelle des cinq
(05) dernières années.
1400 80
1200 70
50
800
40
600
30
400
20
200 10
0 0
2016/2017 2017/2018 2018/2019 2019/2020 2020/2021
Titre de l'axe
Hauteur Jours
Figure 6: Données pluviométriques des cinq (05) dernières années de la région des Hauts-
Bassins (DRARAH/HBS, 2022)
II.1 .3. Milieu physique
Le milieu physique décrit est essentiellement composé du relief, les sols et l’hydrographie de
la région des Hauts-Bassins.
Le relief de la région se caractérise par les plateaux et les plaines ainsi que quelques buttes,
collines et vallées. Les plaines sont vastes et parcourues par de nombreux marigots qui
engendrent parfois des zones marécageuses pendant l’hivernage ;
Les sols de la région des Hauts-Bassins sont principalement les sols ferrugineux tropicaux peu
lessivés ou lessivés et les sols hydromorphes.
15
Dans la province du Kénédougou, les sols sont pour la plupart profonds avec une capacité de
drainage moyen. Ils sont riches en minéraux et pauvres en matière organique. Ces sols sont
aptes pour la culture de rente telle que le sésame, le coton et l’arachide.
Concernant la province du Tuy, 20% du territoire est occupé par les cuirasses ferrugineuses,
des affleurements de roches. Ce sont des zones impropres à l’agriculture. Toutefois, les terres
cultivables représentent 50% de la superficie provinciale.
Par contre dans le Houet les sols sont en majorité hydromorphes sur cuirasse ancienne et
favorables à l'agriculture.
Le réseau hydrographique de la région est bien fourni. Plusieurs fleuves du pays prennent leur
source dans la région des Hauts-Bassins faisant d’elle un véritable château d’eau. Ce sont
notamment le Mouhoun, le Banifing, le Tuy (Grand Balé), la Comoé et la Léraba qui ont leurs
sources dans la région.
II.1.4. Milieu humain
La population de la région des Hauts - Bassins est passée de 1 898361 habitants en 2014 à 2
238 375 habitants en 2019 (INSD, 2022). C’est la troisième région la plus peuplée après celles
du Centre et de la Boucle du Mouhoun. 19% de la population de la région vit en milieu urbain.
Le rapport de masculinité est de 93 hommes pour 100 femmes.
Cette proportion est sensiblement égale à celle de chacune des trois provinces qui la composent
à savoir les provinces du Houet, du Kénédougou et du Tuy. La moyenne d’âges est de 21 ans.
53 personnes sur 100 ont un âge compris entre 15 et 64 ans traduisant un fort potentiel de main
d’œuvre.
II.1.5. Potentialités en termes de production agro-sylvo pastorale, faunique et
halieutique
La population active de la région des Hauts-Bassins est majoritairement rurale œuvrant
principalement dans les activités agro-sylvo pastorales, fauniques et halieutiques.
La production agricole dans la région est essentiellement pluviale et basée sur la production
céréalière dont la production totale au cours de la campagne agricole 2021-2022 a été évaluée
à 694827 tonnes sur une superficie de 452222 ha (DGESS/MARAH, 2022). Toutefois, depuis
quelques années, la production fruitière connait une émergence avec en son sein la filière
mangue, faisant partie des filières porteuses au Burkina Faso. En 2020, la superficie totale des
vergers de mangues dans la région des Hauts-Bassins est estimée à 13803 ha avec une
production totale de 197308 tonnes (APROMA-B, 2020). La production en quantité de
mangues fraîches en 2021 est évaluée à 199240 tonnes (UNPM-B, 2021). Plus de 70% de la
16
production nationale de mangues provient de la région (ARCHIPELAGO, 2020). Selon la
même source, on dénombre 97 unités de transformation dans la région.
La région se caractérise par la densité de sa végétation naturelle composée essentiellement de
savane comportant tous les sous-types depuis la savane boisée jusqu’à la savane herbeuse. La
région des Hauts-Bassins compte 16 forêts classées avec une faune assez riche et variée.
En effet, cette couverture végétale a favorisé la convergence des espèces animales telles que :
des éléphants, des cobras, des hippopotames, des singes, des oiseaux etc. (INSD, 2009). Les
ressources halieutiques ne sont pas négligeables mais la pêche est de type artisanal. Cette
activité est très développée dans les départements de Banzon, Samorogouan et Sindo (INSD,
2009).
II.2. Matériel
Dans le cadre de l’étude, nous avons utilisé trois (03) types de matériel pour favoriser la collecte
des données nécessaires. Il s’agit du matériel végétal, du matériel animal et du matériel
technique.
II.2.1. Matériel végétal
Le manguier (Mangifera indica L.) a été le matériel végétal utilisé pour l’étude. Ainsi, les fruits
ont été récoltés et soumis à des observations visuelles. Deux (02) variétés à savoir Brooks et
Keitt ont été retenues. Leurs caractéristiques se présentent comme suit :
- Brooks : C’est une variété tardive désignée localement sous l’appellation de « manguier
retard ». Les fruits sont ovales et allongés et la chair ferme moyennement aromatique. Le poids
moyen des fruits est de 250 à 400 g.
- Keitt : C’est aussi une variété tardive appelée « Laban » en langue locale. Ses fruits sont
légèrement ovales dont le poids varie de 600 à 750 g.
II.2.2 Matériel animal
Il est constitué des mouches des fruits (Diptera : Tephritidae) qui sont les ravageurs des
mangues.
II.2.3 Matériel technique
Il comprend :
- une fiche d’enquête élaborée pour recueillir les informations auprès des producteurs.
Elle comporte cinq (05) grandes parties dont l’identification et caractéristiques individuelles, la
production de mangues, le traitement et la gestion des vergers, les méthodes de lutte utilisées
contre les mouches des fruits ainsi que les contraintes et suggestions (Annexe A).
17
- un guide d’entretien comportant quatre (04) parties à savoir l’identification du
répondant, la production de mangues, les méthodes de lutte contre les mouches des fruits ainsi
que les contraintes et suggestions a été élaboré pour la collecte d’informations auprès des
différentes structures intervenant dans la filière mangue au sein de la région (Annexe B).
- une fiche d’observation qui a servi pour la notation des différentes observations
effectuées sur les mangues dans les vergers (Annexe C).
II.3. Méthodes
Pour mener à bien l’étude en vue d’atteindre les objectifs visés, nous avons adopté une
démarche méthodologique constituée de plusieurs étapes.
II.3.1. Prise de contact
La prise de contact a consisté à notre présentation dans la structure d’accueil. Elle nous a permis
de faire connaissance du personnel de la structure. L’occasion a été saisie pour échanger avec
notre maître de stage sur le thème et également sur la discipline et le règlement intérieur de la
structure.
II.3.2. Elaboration d’un plan de travail
Le plan de travail a permis d’organiser et de planifier l’ensemble des activités à mener au cours
de notre stage. Elle a consisté à identifier les activités à réaliser, puis les planifier dans le temps
et à déterminer les moyens de leur mise en œuvre. Un chronogramme de stage (Annexe D) a
été élaboré avec des outils nécessaires pour sa réalisation. Cela a permis de suivre l’évolution
du travail en fonction du temps imparti pour le stage.
II.3.3. Recherche documentaire
La recherche documentaire a consisté à consulter les documents disponibles (ouvrages,
rapports, mémoires, thèses, articles et des sites internet) en lien avec notre thème dans le but de
rassembler le maximum d’informations traitant du sujet. Elle nous a permis de mieux cerner le
thème et de dégager certains éléments de l’aspect théorique à travers les travaux antérieurs.
II.3.4. Choix des sites d’étude
Le choix des sites d’étude a été guidé par la bonne représentativité du manguier dans les
provinces du Kénédougou et du Houet. Pour ce faire, la base des données de l’APROMAB sur
la production et la diversité des mangues dans la région des Hauts-Bassins a été utilisée.
De plus, le choix du site de Koloko a été plus motivé par sa position en tant que commune
frontalière avec la République du Mali qui est également un pays producteur de mangues
œuvrant dans la lutte contre les mouches des fruits.
18
II.3.5. Elaboration des outils de collectes des données
Pour collecter les données sur le terrain nous avons conçu la fiche d’enquête avec le logiciel
Sphinx Plus2-V5, le guide d’entretien et de la fiche d’observation avec le logiciel Microsoft
Word 2019. A l’aide de ces fiches, nous avons collecté toutes les informations en relation avec
notre thème de stage.
II.3.6. Echantillonnage
Un échantillonnage raisonné a été réalisé suivant trois (03) niveaux à savoir les producteurs
pour les interviews, les vergers de manguiers pour les observations sur des fruits et les
responsables des structures et personnes ressources qui ont fait l’objet d’entretiens.
Pour la fixation de la taille de l’échantillon des producteurs de chaque site, nous nous sommes
inspirés des travaux de METTRICK (1994), qui estimait qu’en règle générale, un échantillon
minimal de 30 à 50 paysans par domaine est représentatif. Ainsi, sur une population cumulative
des trois (03) sites estimée à 970, les échantillons dont le récapitulatif est inscrit dans le tableau
IV ont été fixés.
Tableau IV: Taille des échantillons des sites
Concernant le choix des vergers pour les observations sur des fruits, les critères suivants ont été
utilisés :
le verger doit comporter des fruits non récoltés et avoir une superficie minimum d’un (01)
hectare ;
le verger doit avoir reçu un des trois (03) traitements choisis qui sont les plus utilisés sur les
sites (Timaye, Invader, Lambda-cyhalothrine 25 EC) ou d’aucun traitement appliqué ;
le propriétaire du verger doit accepter le prélèvement des échantillons et la destruction des
mangues infestées.
Cela a permis de déterminer 11 vergers dans les sites de Koloko et Orodara.
Les variétés Brooks et Kéitt étaient celles dont les récoltes étaient toujours en cours.
Pour le prélèvement des mangues afin d’évaluer l’importance des dégâts, nous nous sommes
référé aux travaux de OUEDRAOGO (2007). En effet, un échantillon de trente (30) mangues a
été prélevé dans chaque verger retenu. Ce prélèvement est effectué sur cinq (05) arbres choisis
de façon aléatoire dans chaque verger à raison de six (06) fruits par arbre.
19
S’agissant du choix des structures et des personnes ressources pour les entretiens, il a été fait
sur la base des coopératives membres de l’UNPM-B, des centres de conditionnement et
d’exportation et les services techniques d’appui. Ce qui nous a permis de retenir sept (07)
structures qui sont la Direction provinciale de l’agriculture, des aménagements hydro- agricoles
et de la mécanisation (DPAAHM) du Kénédougou, la DPAAHM du Houet, la Société de
gestion des terminaux fruitiers (SGTF), la Société nouvelle RANCH de KOBA, la société
DAFANI, la Coopérative agricole du Kénédougou (COOPAKE), l’APROMA-B. Pour la liste
des répondants des structures et des personnes ressources contactés (cf annexe E).
II.3.7. Administration des outils de collecte des données
Les fiches d’enquête ont été administrées auprès des producteurs à travers la méthode
d’interview sur place. Cela a consisté à des interviews avec les producteurs échantillonnés à
domicile, dans les vergers ou dans les champs en raison des travaux champêtres.
Les fiches d’observation ont été renseignées à travers les observations réalisées sur les mangues
de façon visuelle. L’attaque de la mangue est caractérisée par son état infesté ou non (le fruit
est considéré comme infesté si au moins un signe du ravageur est observé).
Les observations ont porté sur la présence d’une plaque de ponte au niveau de l’épicarpe,
l’orifice de sortie des larves, des taches, des asticots ou de tout autre signe de passage du
ravageur sur le fruit.
II.3.8. Traitement et analyse des données
Les analyses statistiques, réalisées avec le logiciel Sphinx Plus2-V et le tableur Microsoft office
Excel 2019, ont été faites à travers le calcul des statistiques descriptives (tableaux de
fréquences, moyenne et écarts-types), des comparaisons de moyennes, des analyses du contenu
pour les analyses quantitatives et aussi pour explorer les analyses qualitatives telles que, les
récits et les points de vue des enquêtés.
Par ailleurs, le test de corrélation de Kendall a été utilisé pour la hiérarchisation des contraintes
liées à la lutte contre les mouches des fruits.
Pour évaluer les attaques des ravageurs en fonction des traitements dans les vergers, le taux
d’infestations (Ti) a été calculé. Il est obtenu par la formule suivante :
Nombre de fruits infestés
Ti= * 100
Nombre total de fruits observés
2.3.9. Rédaction du rapport de stage
La rédaction du rapport de stage s’est basée sur la synthèse documentaire, la restitution des
analyses des résultats des interviews et des observations.
20
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Caractéristiques des producteurs enquêtés
Au total, cent (100) propriétaires de vergers de manguiers dont deux (02) femmes ont été
touchés dans le cadre de cette étude.
Niveau d’instruction des enquêtés
La majorité des producteurs enquêtés (66%) sont analphabètes et 26% ont le niveau primaire.
Les niveaux secondaire et supérieur représentent respectivement 7% et 1% de ces producteurs.
Niveau d’organisation des enquêtés
Le taux des producteurs adhérés à société coopérative (SCOOP) est de 61% repartis entre dix
(10) SCOOP et de 39% non adhérés à une organisation paysanne. Parmi les dix (10) sociétés
coopératives, cinq (05) soit 50% sont membres de l’UNPM-B. La
Figure 7 montre le niveau d’affiliation des producteurs enquêtés aux sociétés coopératives.
BENKADI 2
CAFIEMON 2
DIENSOMON 2
DJIGUISSEME 2
TANSIA 2
YERENYINI 5
COPAKE 7
FASODJIGUI 10
GPMAB 13
PM GNIPIE 16
21
Figure 8: Principaux types de dégâts causés par les mouches des fruits
III.1.3. Méthodes de lutte appliquées par les producteurs contre les mouches des fruits.
Parmi les producteurs interrogés, 94% ont appliqué des techniques de lutte contre les mouches
des fruits par contre 6% n’ont rien appliqué. Ces techniques sont regroupées en six (06)
méthodes qui sont :
Utilisation des pièges à para phéromone ou la capture en masse des mâles des mouches
(M.A.T)
L’analyse statistique des données de l’enquête montre que la méthode M.A.T a été
majoritairement utilisée par les producteurs enquêtés. Ainsi, deux (02) principaux produits ont
été appliqués contre les mouches des fruits à savoir le Timaye et l’Invader avec respectivement
26,5% et 9,6% de proportion de l’ensemble des producteurs enquêtés.
Utilisation des attractifs alimentaires
L’analyse des données révèle que cette méthode a été faiblement utilisée par les producteurs
enquêtés. Seulement 1,2% des producteurs enquêtés affirment avoir utilisé le M3 et également
0,6% ont reconnu avoir appliqué le traitement par tache avec le Success appât.
Lutte chimique
Le Lambda-cyhalothrine 25 EC, un insecticide de contact est utilisé par 13,2% des enquêtés
contre les mouches des fruits.
Lutte prophylactique
L’analyse des données révèle que certains producteurs ont appliqué des techniques de lutte
prophylactique contre les ravageurs. Ces techniques concernent principalement le ramassage et
l’élimination de fruits tombés (7,2% des enquêtés), le ramassage et entassement des fruits
tombés réalisé par 1,2% des enquêtés ;
22
Lutte culturale
Les techniques de lutte culturale appliquées par les enquêtés se résument à la récolte précoce
(10,9%), le désherbage (6,7%), le labour (2,4%) et la taille des arbres (1,2%) des enquêtés.
Lutte intégrée
Au total 19,3% des enquêtés ont appliqué des techniques de lutte intégrée par la combinaison
de plusieurs méthodes. Les méthodes les plus utilisées dans les combinaisons sont entre autre
l’utilisation des pièges à para-phéromones, la lutte culturale et la lutte prophylactique. Le
tableau V présente le récapitulatif des différentes luttes appliquées.
Tableau V: Récapitulatif des méthodes de lutte contre les mouches des fruits appliquées par
les producteurs enquêtés
23
Niveau de Fréquence
satisfaction (%)
Pas satisfait 55,32
Peu satisfait 26,6
Satisfait 13,82
Très satisfait 4,26
Total 100
Figure 9: : Capture des mouches des fruits avec piège à Timaye sur Anacardium occidatale à
Koloko
24
Période de pullulation des mouches des fruits dans les vergers des producteurs
enquêtés
L’analyse statistique des données montre une faible présence des mouches des fruits dans les
vergers entre janvier et mars signalée par 87% des producteurs. L’abondante présence des
mouches des fruits dans les vergers est située de mai à juin par 94% des enquêtés.
Début des traitements contre les mouches des fruits par les producteurs
Selon les producteurs enquêtés, le début des traitements contre les mouches des fruits dans les
vergers dépend de l’abondance du ravageur et de la disposition des moyens. Cela s’effectue en
mars par 19% des enquêtés, en avril par 64% et en mai par 17% des enquêtés.
Périodicité d’utilisation des méthodes de lutte par les producteurs
L’analyse statistique des données ont révélé différentes périodicités de traitements. Ainsi
l’Invader, le M3 et les différentes luttes culturales (désherbage, labour, taille des arbres) sont
appliqués une fois par an. Parmi les utilisateurs du Timaye, 78% en appliquent annuellement
et 22% l’appliquent à chaque deux (02) mois. Le Lamda-cyhalothrine25EC (22% des enquêtés)
et le Success appât (1% des enquêtés) sont renouveler à chaque mois. Au total 14% des
enquêtés font le ramassage des fruits tombés. Parmi ce groupe, 64,28% ont signalé la fréquence
décadaire et 35,72% l’appliquent de façon hebdomadaire.
Dose d’application des produits utilisés par les producteurs interrogés
Le tableau VII présente les différentes doses d’application des produits utilisés par les
producteurs interrogés. Selon les enquêtés, les prix assez élevés des produits et l’étendue des
superficies des vergers engendrent la non conformation des doses des produits utilisés.
Tableau VII: Situation des doses d’application des produits par les producteurs enquêtés
25
Importance des attaques des mouches des fruits sur la période de 2020-2022
L’analyse statistique des données relatives aux incidences des dégâts causés par les mouches
des fruits sur la production de mangues au cours de ces trois (03) dernières années (2020-
2022) présente une évolution en dents de scie. Ces résultats indiquent un pic d’attaques de ces
trois (03) années en 2022 avec un taux moyen de 38,4% de la production en mangues fraîches
des producteurs de l’échantillon tandis que le faible taux moyen d’attaques se situe en 2021
avec 21,2% de la production des producteurs enquêtés. Le taux moyen d’attaques des mouches
des fruits sur les mangues en 2020 est estimé à 28,1%. Selon les producteurs, la variété Brooks
est la plus attaquée dans les vergers.
Résultats des observations sur les mangues dans les vergers de Koloko et de Orodara
L’analyse statistique des données issues des observations faites dans les onze (11) vergers de
manguiers montre une variation du taux d’infestations en fonction des traitements et du cultivar.
Ce taux est très élevé au niveau des vergers traités avec l’insecticide de contact à savoir le
Lambda-cyhalothrine25EC avec des proportions d’attaques de 43% sur les mangues Brooks
contre 41,2% sur les mangues Keitt. Pour les vergers n’ayant pas reçu de traitement, les
proportions sont de 51,5% sur les mangues Brooks contre 48% sur les mangues Keitt. Les taux
d’infestation légèrement faibles ont été observés au niveau des vergers traités avec les attractifs
sexuels l’Invader (34,6% sur les mangues Brooks contre 30,3% sur les mangues Keitt) et avec
le Timaye dont les proportions d’attaques sont de 37,16% des mangues Brooks et 32,3% des
mangues Keitt. Ces résultats révèlent des attaques plus élevées pour la variété Brooks par
rapport à celle Keitt. La figure 10 présente les résultats des observations.
60 51,5
48
Taux d'infestation
50 43 41,2
34,6 37,16
40 30,3 32,3
30
20
10
0
Titre de l'axe
BROOKS KEITT
26
III.1.6. Appuis des producteurs dans la lutte contre les mouches des fruits
La majorité des producteurs interrogés soit 76% affirment être assistés dans la lutte contre les
mouches des fruits. Les structures d’assistance sont principalement l’Etat, les ONG/Projets, les
exportateurs et les faîtières (APROMA-B, UNPM-B). Les différents types d’appuis bénéficiés
sont : le suivi, les formations, la certification des vergers, la subvention de certains produits. La
situation est faite dans le tableau VIII.
Tableau VIII: Récapitulatif des appuis reçus par les producteurs enquêtés
III.1.7. Contraintes limitant l’efficacité des méthodes de lutte appliquées par les
producteurs
L’analyse statistique des différentes données révèle plusieurs contraintes qui restreignent
l’efficacité des méthodes de lutte appliquées par les producteurs. Les contraintes suivantes ont
27
été principalement citées par les producteurs enquêtés et les responsables des services lors des
entretiens.
Contraintes liées à l’appartenance aux sociétés coopératives
- faible adhésion des producteurs de mangues à des SCOOP. En effet, 39% des producteurs
enquêtés n’ont pas adhérés à une société coopérative ;
- faible adhésion des SCOOP à l’UNPM-B. Parmi les SCOOP recensées, 50% ne sont pas
membres de l’Union.
Contraintes techniques
Les principales contraintes techniques évoquées par les enquêtés sont :
▪ la faible connaissance de la combinaison des méthodes pour la lutte intégrée contre les mouches
des fruits (87% des enquêtes) ;
▪ le non-respect des doses d’application des produits de traitement contre le ravageur (96%
des enquêtes) ;
▪ la faible connaissance de la période d’application des produits de traitement utilisés
(100% des enquêtes) ;
▪ l’insuffisance d’information sur les produits de lutte biologique contre les mouches des
fruits (57% des enquêtes) ;
▪ le non-respect de la période de renouvellement des différentes techniques appliquées (96%
des enquêtes).
Contraintes liées au matériel
A ce niveau, 58% des enquêtés ont relevé l’inadaptation de leur matériel de traitement tel que
le pulvérisateur pour effectuer les traitements par tache et les traitements foliaires avec les
produits liquides. De plus 74% des enquêtés ont signalé le manque de récipients modernes pour
la mise en place des attractifs sexuels tels que le Timaye et l’Invader. A défaut, ces producteurs
utilisent les bidons de 1,5 litre pour la mise en place de ces attractifs.
Contraintes liées aux produits de lutte
Les contraintes liées aux produits relevées par les producteurs enquêtés sont :
La faible diversité des produits de traitement biologiques reconnus par 64% des enquêtes ;
La qualité douteuse de certains produits de traitement en l’occurrence le Lambda-
cyhalothrine 25 EC reconnus par 16,3% des enquêtes ;
L’indisponibilité des produits de traitement pendant certaines campagnes, reconnus par
76% des enquêtés ;
Le coût des produits de traitement jugés assez élevé par 82% des enquêtes.
28
III.1.8. Bonnes pratiques agricoles (BPA)
Dans le cadre de la présente étude il est ressorti des responsables de services qu’un paquet de
technologies est mis à la disposition des producteurs de mangues dans le but d’améliorer leurs
pratiques. Ces technologies mentionnent la dose d’application, la rémanence ainsi que la
période d’intervention des produits.
Dose d’application recommandée des produits utilisés
Le tableau X présente les doses d’application recommandées des produits utilisés par les
enquêtés. Ce sont : Timaye, Invader, Lambda-cyhalothrine 25 EC, Success appât et M3.
Tableau X: Dose d’application recommandée des produits utilisés par les producteurs
29
utiliser des produits homologués en agriculture biologique ou conventionnelle (Success appât,
Invader, Timaye etc.) ;
utiliser de pièges avec attractifs ;
trier et éliminer les fruits contaminés ;
ramasser les fruits tombés et détruire les stades pré-imaginaux des mouches des fruits par
l’enfouissement, la brûlure ou la mise dans des sacs plastiques noirs des fruits infestés.
III.2. Discussion
La présente étude réalisée dans la région des Hauts-Bassins a montré une insuffisance du niveau
d’organisation des producteurs de mangues sur les différents sites. En effet, 61% des
producteurs enquêtés appartiennent à des SCOOPS mais seulement 50% de ces coopératives
sont membres de l’UNPM-B. Cela témoignerait d’une part que les producteurs n’ont pas
suffisamment d’informations sur le rôle et l’importance des sociétés coopératives. D’autre part,
cela s’expliquerait par l’insuffisance de services fournis par les SCOOPS à leurs membres.
Pourtant, une bonne organisation des producteurs servirait d’intermédiaire entre les structures
d’appui et les producteurs tout en facilitant les différentes interventions de ces structures
d’appui. Elle pourrait être également un outil de coordination locale pour une lutte généralisée
à l’ensemble des producteurs de mangues. Cette explication est semblable à celle rapportée par
SAYOUTI (2016), à Madagascar qui estimait que les organisations des producteurs agricoles
serviraient d’intermédiaires entre les services d’appui et les producteurs et aussi entre les
producteurs membres. Il affirmait également que ces OPA joueraient un rôle important dans la
fourniture des services à leurs membres (accès au financement, accès aux intrants, appui-
conseil-vulgarisation, entraide, mise en marché etc.). La période de janvier à mars est signalée
comme la période de faible présence des mouches des fruits par 87% des enquêtés et
l’abondance est notée entre mai et juin par 94% des producteurs enquêtés. Ces résultats sont en
conformité avec ceux de OUEDRAOGO (2011), qui a observé de faibles captures des mâles et
des femelles des principales espèces des Tephritidae dans les vergers de la province du
Kénédougou sont observées de janvier à mars. Aussi, estimait-il avoir le pic de la population
des mouches des fruits entre mai et juin. Cela pourrait s’expliquer par la période de
fructification des plantes hôtes (ressource alimentaire) et également des conditions climatiques
(température, humidité) qui sont favorables au développement des mouches des fruits. En effet,
la rareté des fruits préférentiels entre janvier à mars engendre le mouvement des mouches des
fruits vers d’autres sites à la recherche de conditions de vie meilleures (nourriture, l’eau, site de
ponte). Cela corrobore les généralités des travaux de OUEDRAOGO (2011). Selon lui, les
30
mouches des fruits peuvent se disperser quand les fruits convenables deviennent rares en fin de
la saison.
L’abondance de ces ravageurs entre mai à juin s’expliquerait par le retour à la situation
favorable notamment l’humidité et le pic de fructification de certaines plantes hôtes en
l’occurrence le manguier. Ces conditions permettent la pullulation des mouches des fruits
surtout les espèces les plus nuisibles comme Batrocera spp. et Ceratitis Cosyra qui semblent
être présentes sur les trois (03) sites de l’étude. Notons que des études faites dans la même zone
par BAKOUAN (2015) et par KIENOU (2017) avaient signalé l’abondance de Ceratitis cosyra
et de Bactrocera dorsalis dans ces sites.
Les observations faites sur les fruits ont révélé différents niveaux d’infestations des mangues
en fonction de la variété et le type de traitement appliqué. La différence de taux d’infestations
entre la même variété de mangue traitée avec le Timaye et l’Invader n’est pas importante. Cela
pourrait s’expliquer par la composition du méthyl-eugénol de ces deux produits. En effet, ce
composant est un attractif sexuel attirant uniquement les mâles des espèces des mouches des
fruits. Cette explication est en accord avec la description du matériel de terrain des travaux de
WONI (2016), qui a souligné que le Timaye et l’Invader contiennent du méthyl-eugénol très
attrayant particulièrement pour les mâles des espèces Batrocera dorsalis des mouches des
fruits.
Comparativement aux campagnes de mangues antérieures, la campagne 2022 a connu un taux
d’attaques le plus élevé (38,4% de la production). Cela pourrait s’expliquer par la précocité de
la pluviométrie de 2022 qui aurait créé des conditions favorables à la pullulation des mouches
de fruits. Selon les services départementaux en charge de l’agriculture abritant ces sites, les
pluies ont commencé à partir de mars sans connaître de poches de sécheresse.
Alors que l’humidité semble être un facteur favorable à la prolifération de la population des
mouches des fruits. Cette explication corrobore les résultats de OUEDRAOGO (2007), qui
avait lié la pullulation des mouches des fruits à l’humidité qu’il considère de facteur favorable
au développement de ces ravageurs. A cela s’ajouterait le faible taux d’adoption des bonnes
pratiques agricoles par les producteurs. En effet, les attractifs alimentaires (success appât et le
M3 qui sont efficaces contre tout genre de mouches des fruits sont faiblement utilisés par les
producteurs niveau des sites.
La majorité des producteurs ont entrepris des tentatives de lutte contre le ravageur par
l’utilisation de plusieurs méthodes. Ces différentes techniques ont pour objectif d’interrompre
le cycle de développement de la mouche et de réduire leur population a un nombre acceptable.
31
Ce qui prouve une prise de conscience de la part des producteurs quant à l’incidence du ravageur
sur la production de mangue. Cependant, peu de producteurs (12%) sont ceux qui utilisent des
technologies de lutte dans le respect des normes d’application prédéfinies. Ces résultats
s’expliqueraient par le fait que peu de producteurs ont un niveau d’instruction élevé (8%). Ainsi,
l’ignorance demeure en eux quant à cerner l’importance du respect des normes d’application
des technologies de lutte pour leur efficacité malgré l’assistance technique en leur disposition.
32
CONCLUSION
Les attaques des mouches des fruits sur les mangues connaissent une dynamique de croissance
au cours de ces dernières années. La présente étude réalisée sur trois sites de la région des
Hauts-Bassins à savoir Koloko, Orodara et Toussiana dont l’objectif était de contribuer à
l’amélioration de la productivité des mangues a abouti à plusieurs résultats.
L’étude a permis de découvrir la perception des producteurs enquêtés sur les attaques des
mangues par les mouches les fruits. L’évaluation des producteurs a permis d’avoir le degré
d’évolution des pertes dues aux mouches des fruits au cours des trois (03) dernières années.
L’incidence des dégâts estimés varie en fonction des conditions climatiques de l’année ainsi
que des moyens de lutte utilisés. Selon l’estimation qualitative par les producteurs, les pertes
de production de mangues dues aux mouches des fruits sont importantes voire sévères
atteignant un pic de 38,4% de la production en mangues fraîches en 2022 de certains
producteurs. Ainsi, les producteurs touchés perçoivent bien les dégâts causés par les mouches
des fruits qu’ils ont évalués en termes de perte de la qualité des mangues par le pourrissement
des fruits, la maturité précoce, la présence de larves dans la pulpe du fruit, le tout couronné par
la perte quantitative de la production. Les producteurs de mangues perçoivent également
l’influence de la variété tardive, des plantes hôtes et de l’humidité dans le développement des
attaques des mouches des fruits.
Cette étude a permis aussi de déterminer les méthodes de lutte appliquées par les producteurs
de mangues pour contrôler les attaques des mouches des fruits. Ces méthodes se résument à la
lutte prophylactique, la lutte culturale et chimique, les appâts sexuels, les attractifs alimentaires
et la lutte intégrée. La diversité des méthodes de lutte atteste l’assistance des structures reconnue
par 76% des producteurs enquêtés.
Ce travail a permis également de relever des limites occasionnant la réduction de la performance
des techniques de lutte appliquées. Ces contraintes sont notamment l’insuffisance
organisationnelle des producteurs, le faible respect des techniques d’application des produits de
lutte, l’indisponibilité des produits de lutte contre le ravageur pendant certaines campagnes.
Pour remédier à ces contraintes, des suggestions et recommandations ont été adressées aux
différents acteurs intervenant dans la filière mangues.
Ces suggestions se résument au respect des techniques d’application des produits et la
priorisation de la lutte intégrée au niveau des producteurs de mangues.
33
Au regard de toutes ces contraintes évoquées nous suggérons pour une lutte efficace contre les
mouches des fruits l’implication de l’ensemble des acteurs de la filière mangues. Ainsi, nos
suggestions vont à l’endroit :
▪ producteurs de mangues
- une adhésion de l’ensemble des producteurs de mangues à des sociétés coopératives et/ou à
l’UNPM-B. Ce qui favoriserait une coordination générale des actions de lutte ainsi que les
interventions des partenaires ;
- un dispositif de piégeage de détection des mouches des fruits (1-2 postes par ha) dans les
vergers à partir du stade nouaison des mangues par SCOOP. Ce dispositif servira pour une
évaluation quotidienne de la population des mouches des fruits dans les vergers en vue
d’engager des traitements en masse (localisé ou plein champ) en fonction du seuil d’infestation
- le respect des BPA en priorisant la lutte intégrée par la combinaison de plusieurs méthodes de
lutte contre le ravageur pour une efficacité des technologies adoptées.
▪ UNPM-B
- le renforcement des capacités des SCOOP membres tout et la sensibilisation des producteurs
sur les BPA de lutte et surtout la nécessité de la lutte intégrée contre les mouches des fruits ;
- la mise en place et la conduite des vergers écoles sur la lutte intégrée contre le ravageur.
▪ APROMA-B
- l’élaboration d’un plan d’action de lutte contre les mouches des fruits impliquant tous les
acteurs de la filière mangue (producteurs, transformateurs, exportateurs, faîtières, services
techniques et les structures de recherche) tout en veillant à son exécution ;
- la mise à disposition permanent des produits subventionnés dans les zones de production de
mangues et la poursuite des activités de sensibilisation des producteurs sur la lutte contre les
mouches des fruits ;
A l’issue de cette étude dans la région des Hauts-Bassins, deux (02) perspective ont été dégagées
dans l’optique de lutter efficacement contre les attaques des mouches des fruits. Il s’agit :
d’évaluer l’efficacité des méthodes de luttes contre les mouches des fruits (Diptera :
Tephritidae) utilisées par les producteurs de mangues. Cette étude permettra d’apprécier
l’efficacité de chaque technique utilisée en vue de proposer une combinaison de méthodes
efficace pour une lutte intégrée contre les mouches des fruits ;
d’évaluer le dynamisme des sociétés coopératives de base de l’UNPM-B afin de contribuer à
renforcer la conscientisation des membres à une autonomisation dans la lutte contre les
mouches des fruits.
34
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cycle du brevet de technicien supérieur d’agriculture. CAP/Matourkou (Burkina Faso), 53p
37
ANNEXES
Annexe A
FICHE D’ENQUETE
x
xi
xii
V-CONTRAINTES ET SUGGESTIONS
xiii
ANNEXE B
GUIDE D’ENTRETIEN
I-IDENTIFICATION
1-Nom et prénom du répondant :
2-Numéro de téléphone :
3-Fonction :
II-PRODUCTION DE MANGUES
4-Quelle appréciation faites-vous de la production de mangues au Burkina Faso ?
5- Quel est le ravageur qui cause plus de dégâts et l’incidence économique sur la production des mangues dans
votre zone d’intervention ?
9- Quels sont les types de vos appuis dans la lutte contre les mouches des fruits ?
11- Quelle est votre appréciation sur la disponibilité et l’accessibilité des produits et équipements
de lutte contre les mouches des fruits dans votre zone d’intervention ?
xiv
12- Quelles appréciations faites-vous des méthodes de lutte contre les mouches des fruits ?
IV-CONTRAINTES ET SUGGESTIONS
13- Quelles sont les contraintes liées à la lutte contre les mouches des fruits au Burkina Faso ?
14- Quelles sont vos suggestions pour éradiquer les mouches des fruits au Burkina Faso ?
ANNEXE C
FICHE D’OBSERVATIONS
Région : Province
Commune/Département : Village/Secteur :
Nom et prénom du producteur :
Contact :
xv
ANNEXE D
ANNEXE E
LISTE DES RESPONSABLES DES STRUCTURES CONTACTEES
xvi