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OPTIMISEZ
VOS RELATIONS
AUX AUTRES Dominique Chalvin
5
• Mieux décoder son entourage
• Sortir des conflits
• Bâtir des relations durables
ISBN 978-2-89472-422-4
Édition originale publiée sous le titre « Optimisez vos relations aux autres »
© 2006 ESF Éditeur
Imprimé au Canada
© Les Éditions Transcontinental, 2009, pour la version française publiée en Amérique du Nord
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 4e trimestre 2009
Bibliothèque et Archives Canada
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Nous reconnaissons, pour nos activités d’édition, l’aide financière du gouvernement
du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de
l’édition (PADIÉ). Nous remercions également la SODEC de son appui financier
(programmes Aide à l’édition et Aide à la promotion).
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OPTIMISEZ
VOS RELATIONS
AUX AUTRES
Déjà parus
dans cette collection :
3 Savoir me vendre
4 Changer de job
Introduction..................................................................... 9
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
9
Optimisez vos relations aux autres
10
CHAPITRE 1
Gérer
l’irrationnel
dans
les conflits
Les 3 objectifs du chapitre
Décrypter les messages émotifs envoyés par
les interlocuteurs
Déjouer les illusions irréalistes
Apprendre à dépasser les antagonismes
11
Optimisez vos relations aux autres
SECTION 1
Décryptez le message
de la colère et de la peur
Émotions primaires par excellence, la colère et la peur doivent,
contrairement à ce qu’on pense souvent, être exprimées spon-
tanément pour ne pas dégénérer en conflits aussi durables
qu’épuisants pour tous les protagonistes. Ces émotions doi-
vent bien sûr être maîtrisées, car si elles ont leur place en mi-
lieu de travail, ce n’est pas le cas de la violence qu’elles
peuvent engendrer.
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
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Optimisez vos relations aux autres
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
15
Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Colère, peur, tristesse, joie :
quel est votre sentiment dominant ?
Voici une liste d’affirmations qui décrivent des sentiments de la vie de tous les
jours. Indiquez si ces affirmations vous décrivent et jusqu’à quel point. Don-
nez-leur un score comme suit :
• C’est tout à fait moi : 7 points.
• Cela me ressemble assez bien : 4 points.
• Cela me ressemble parfois : 2 points.
• Cela ne me ressemble pas du tout : 0 point. ✎
Affirmations Degré de
ressemblance
1 Quoi qu’il arrive, je sais prendre la vie du bon côté.
2 J’aime pouvoir me confier à quelqu’un et partager
mes soucis.
3 Je souffre encore de séparations que j’ai vécues.
4 Je n’aime pas les personnes qui se plaignent.
5 Je déteste être contredit ou contesté quand j’ai raison.
6 Je supporte mal que les choses n’aillent pas
comme je veux.
7 Je suis prudent et je calcule bien mes risques.
8 Je manque d’énergie et je n’ai plus de courage.
9 Je panique facilement en cas de danger possible
(en avion, en autobus sur les routes de montagne,
en bateau, etc.).
10 Même si j’ai des ennuis, je sais prendre sur moi
pour paraître en forme.
11 Je me sens mal à l’aise avec des gens que je
ne connais pas.
12 Dans la vie, je pense qu’il est important de se
maîtriser, mais je finis par exploser.
13 Je n’ai pas beaucoup d’amis et je me sens seul.
14 En cas de désaccord, je n’ose pas dire ce que je pense.
15 Je suis résolument optimiste et confiant en l’avenir.
16 Je suis impatient et je ne supporte pas d’attendre.
SECTION 2
Déjouez la tristesse
excessive et la joie feinte
Il est essentiel de repérer le caractère excessif ou feint des
sentiments qui s’expriment à l’occasion des conflits d’ordre pro-
fessionnel. Souvent, la tristesse et la joie sont utilisées par les
protagonistes comme des sentiments de remplacement mas-
quant ce qu’ils ressentent vraiment. Dans ce cas, tout accord
devra passer par une discussion dépassionnée qui permettra
de mettre au jour les véritables émotions en présence.
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Optimisez vos relations aux autres
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
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Optimisez vos relations aux autres
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
SECTION 3
Illusions, complexes,
croyances : comment
vous en délivrer ?
Le face-à-face conflictuel est une situation particulièrement
stressante dont on estime souvent devoir se protéger. Au lieu
d’appréhender la réalité du conflit avec lucidité et de s’efforcer
de résoudre concrètement le problème posé dans l’intérêt de
chacun des protagonistes, on se réfugie dans des illusions
tenaces à l’origine d’attitudes bloquantes qui peuvent aggraver
la situation. Les trois représentations irréalistes les plus
classiques sont le complexe de supériorité, le complexe d’in-
fériorité et la croyance en la malchance.
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Optimisez vos relations aux autres
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
Le complexe de supériorité
ou la passion d’avoir raison
Résidu du fantasme de toute-puissance expérimenté par le petit
enfant dans la phase de construction de l’estime de soi, le com-
plexe de supériorité se caractérise par la certitude de pouvoir sou-
mettre son entourage à tous ses désirs. Encouragées par les
impératifs sociaux de réussite, ces personnes se montrent volon-
tiers tyranniques ou méprisantes.
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Optimisez vos relations aux autres
Dans tous les cas, prouver que l’autre a tort semble la seule
façon de résoudre le conflit.
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 4
Sortez du complexe
d’infériorité et du
sentiment de malchance
Le complexe d’infériorité et la croyance en la malchance sont
des scénarios qu’on a tendance à rejouer systématiquement
dans les situations conflictuelles. Il est possible de déjouer ces
mécanismes d’évitement par la discussion. La mise en balance
des points forts et des points faibles de chacun des interlocu-
teurs permettra de faire apparaître les possibilités d’action.
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
27
Optimisez vos relations aux autres
La fatalité de la malchance
Croire en la malchance est à la fois un moyen d’échapper aux re-
mises en cause exprimées à l’occasion d’un conflit et une consola-
tion face à ce même conflit, car se persuader qu’une malédiction
pèse sur soi revient à dire qu’on a été en quelque sorte choisi, élu
par une instance supérieure, pour être sacrifié.
Reconnaître le malchanceux
Votre interlocuteur se sent
incapable, brimé dans un CONSEIL PRATIQUE
environnement hostile. De La question à vous poser
toute façon, il n’a jamais de Qu’est-ce que je veux : maintenir une
chance, c’est une fatalité. bonne relation à tout prix ou défen-
dre mes intérêts légitimes ?
Cette représentation n’est
pas toujours aussi excessive,
mais elle peut le devenir lorsque, à certains moments, il ne sem-
ble pas y avoir d’issue. Ce type de représentations peut se tra-
duire par deux attitudes différentes en cas de conflit :
• la démission désabusée, associée à des sentiments de peur ;
• la destruction rageuse, associée à des sentiments de désespoir.
Ces deux attitudes font de belles victimes qui se vengeront en
devenant persécuteurs !
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
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Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Cernez les fantasmes et les représentations
illusoires durant un conflit
Remplissez deux questionnaires, l’un pour vous, l’autre pour votre interlocu-
teur. Répondez à la question : « Dans la vie de tous les jours et, en particulier,
au moment d’un conflit, il m’est arrivé d’être… ou de… et il est arrivé à mon in-
terlocuteur d’être… ou de… »
✎ 1 2 3 4
Ce n’est pas Cela me (lui) Cela me (lui) C’est tout
du tout moi ressemble ressemble à fait moi
(lui) un peu beaucoup (lui)
1 Influençable
2 Défaitiste
3 Désabusé
4 Méfiant
5 Agressif
6 Désire plaire
7 Démissionnaire
8 Évasif
9 Exigeant
10 Peu assuré
11 Sévère
12 Énergique
13 Serviable
14 Geignard
15 Arrangeant
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1. Gérer l’irrationnel dans les conflits
L’ESSENTIEL
Que les émotions ou les illusions qui surgissent
durant le conflit soient réelles, feintes ou dispro-
portionnées, elles sont l’expression de l’état d’es-
prit des protagonistes et doivent, en tant que
telles, être considérées comme incontournables.
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CHAPITRE 2
Corriger les
comportements
menant à
l’impasse
Les 3 objectifs du chapitre
Apprendre à tempérer les réactions excessives
Reconnaître les principales attitudes bloquantes
Déterminer des options pour sortir de l’impasse
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 1
Évitez l’excès de
précipitation ou
de contrôle de soi
S’il est un moment stressant pour tout le monde, c’est bien celui
des querelles et des conflits. Souvent, le stress déclenché par
un conflit est tel que les protagonistes réagissent à la situation
de façon irréfléchie et excessive. Connaître les principales
réactions inopérantes en cas de conflit est en soi un moyen de
les éviter lorsqu’elles s’imposent à vous.
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
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Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Diminuez les réactions au stress
au cours d’un conflit
Voici quelques exemples de comportements qui aideront votre interlocuteur
à réduire son stress et à ainsi devenir plus serein pour trouver un arrange-
ment avec vous. Indiquez quel type de stress peut être diminué par le com-
portement indiqué. Inscrivez une croix dans la colonne correspondante.
• La colonne 1 correspond au stress « trouver une issue trop vite ».
• La colonne 2 correspond au stress « se maîtriser, être trop contrôlé ».
✎ Types de stress
Exemples de comportements
1 2
1 Vous parlez des actions à mener.
2 Vous lui dites : « À quelle heure voulez-vous
partir ? »
3 Vous lui dites : « Voyons ce qu’il faut faire
à court terme. »
4 Vous n’insistez pas sur ses torts et ses
faiblesses.
5 Vous êtes calme et organisé.
6 Vous lui précisez le temps dont vous disposez
tous les deux.
7 Vous lui dites : « Soyons clairs : il y a trois points
de désaccord. »
8 Vous vous arrangez pour avoir des engagements
écrits.
9 Vous préparez la rencontre au préalable.
10 Vous n’encouragez pas son côté blagueur.
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
SECTION 2
Déjouez l’excès de
perfectionnisme, de
gentillesse ou de zèle
Perfectionnisme, gentillesse, zèle : le stress du conflit fait ap-
paraître toute une panoplie de comportements excessifs et par
là même parfaitement contradictoires avec la recherche d’une
issue réaliste. Ces attitudes inadaptées peuvent avoir des ori-
gines diverses : peur du conflit, manque de confiance en soi, etc.
Elles témoignent parfois d’un goût certain pour la mise en
scène ou encore elles sont un moyen d’esquiver ses responsa-
bilités. Quoi qu’il en soit, elles n’ont pour seul résultat que de
perpétuer le conflit en l’aggravant. Aussi inadaptées que soient
ces attitudes, il vous faut pourtant leur accorder toute l’atten-
tion nécessaire, car elles reflètent l’état d’esprit de votre inter-
locuteur. Vous devrez d’ailleurs prendre appui sur elles pour
définir une stratégie de communication efficace et les déjouer.
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
SECTION 3
Procrastination et manque
de confiance en soi
Qui ne s’est jamais senti découragé durant un conflit ? De fil en
aiguille, la situation est devenue incompréhensible, personne
ne voit plus d’issues possibles, et chacun a envie de baisser les
bras. À cet égard, il est important de savoir que les impasses ne
sont pas le fruit du hasard : elles résultent d’attitudes bel et bien
répertoriées, souvent motivées par la peur du conflit, qu’il im-
porte de connaître et d’apprendre à déjouer. Comme nous le
verrons, il ne s’agit pas nécessairement de trouver une solution
immédiate pour sortir de l’impasse, mais avant tout de réduire
le blocage et d’en diminuer la gravité.
Reconnaître la procrastination
Cette attitude peut se manifester par un discours long et confus.
Votre interlocuteur emploie des mots techniques ou un jargon in-
compréhensible. Il utilise volontiers le conditionnel et le verbe es-
sayer, commençant ses phrases typiquement par : « Bien sûr, je
pourrais essayer de… »
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
SECTION 4
Agitation et agressivité
Les conflits peuvent donner lieu à des manifestations plus
spectaculaires et plus graves, comme l’hyperactivité et l’agres-
sivité. Dans ces deux cas, le sentiment de culpabilité agit
comme un véritable détonateur, libérant l’affect de façon parfois
incontrôlée. Votre priorité : aider votre interlocuteur à canaliser
son affectivité et à retrouver son calme avant d’envisager les
possibilités d’accord.
Agitation et hyperactivité
En situation de conflit, votre interlocuteur se sent pris au piège et
compense ce sentiment en se jetant à corps perdu dans l’action,
sans réflexion préalable en vue d’un règlement réaliste. Le conflit
surgit comme un reproche personnel : pris en quelque sorte la main
dans le sac, votre interlocuteur développe une forme d’hyperacti-
vité sous l’impulsion de la culpabilité.
Votre interlocuteur a tendance à parler fort, à bégayer, à mar-
cher de long en large. Il ne cherche pas à cacher son agitation et
sa nervosité. À l’image de ses gestes, ses pensées sont tout aussi
désordonnées : il cherche des tas de solutions mais n’en trouve
pas. Lorsqu’il lance des réunions pour faire le point, celles-ci
n’aboutissent généralement à aucune action précise. Bien au
contraire, elles ne font qu’aggraver le conflit et accroître sa ner-
vosité. Il continue ainsi à accumuler les maladresses sous les yeux
de son entourage excédé par tant de bruit pour rien.
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
C’est le signe que le conflit est très grave pour votre interlocu-
teur et que vous ne vous en étiez pas rendu compte. Il vit une
grande souffrance et est plongé dans le désarroi. Vous n’aviez pas
su traiter le problème lorsque son état était moins grave. Pour cal-
mer le jeu face à un interlocuteur agressif :
• évaluez d’abord les risques de violence : si la situation vous dé-
passe, battez en retraite sans remords ; vous demanderez une
explication plus tard ;
• s’il s’agit d’une violence rentrée ou si vous pensez pouvoir gar-
der le contrôle de la situation, essayez de comprendre l’état
d’esprit de votre interlocuteur ;
• laissez-le parler, exprimer ses griefs, même s’ils sont dirigés
contre vous ;
• pratiquez l’écoute active : accordez-lui toute votre attention ;
écoutez vraiment ce qu’il vous dit ; évitez toute forme de contra-
diction ou de provocation ; tentez de lui poser des questions : s’il
accepte de répondre, vous entrerez dans une première phase
de désescalade ;
• lorsqu’une certaine confiance semble s’être instaurée, ramenez
votre interlocuteur au sujet principal et aidez-le à suggérer une
solution à la crise ;
• efforcez-vous de faire évoluer cette solution pour qu’elle ré-
ponde à la fois à ses intérêts et aux vôtres.
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Optimisez vos relations aux autres
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2. Corriger les comportements menant à l’impasse
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Comment aider votre interlocuteur à sortir d’un blocage ?
Lisez les descriptions des comportements possibles de votre interlocuteur
durant le conflit. Indiquez si le comportement indiqué correspond au sien.
Donnez un score comme suit :
• C’est tout à fait lui : 7 points.
• Cela lui ressemble assez : 4 points.
• Cela lui ressemble parfois : 2 points.
• Cela ne le décrit pas du tout : 0 point.
Exemples de comportements
✎ Degré de
ressemblance
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L’ESSENTIEL
Le stress joue un rôle bloquant dans les conflits.
La peur déclenche des réactions instinctives ou
excessives qui masquent ce que ressentent vrai-
ment les protagonistes et empêchent de résou-
dre les problèmes posés.
NOTES PERSONNELLES
✎
CHAPITRE 3
Maîtriser
l’agressivité
ambiante
Les 3 objectifs du chapitre
Connaître les différents types de persécuteurs
et distinguer leurs agissements
Contrer sans violence l‘agressivité affichée
ou détournée des persécuteurs
Repérer et corriger ses propres comportements
agressifs
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 1
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
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Optimisez vos relations aux autres
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
CONSEIL PRATIQUE
Sortir d’un bras de fer, ou la guerre de position
Lorsque la situation est bloquée et que personne ne peut jouer de
son statut hiérarchique pour dominer l’autre, il ne reste plus qu’une
solution : s’extraire des problèmes internes et revenir à la véritable
raison d’être de l’entreprise, c’est-à-dire fabriquer des produits, four-
nir des services de qualité, gagner des marchés, etc. Selon la gravité
de la situation, un médiateur neutre peut être nommé provisoirement
pour recréer un système dynamique de saine compétition. Lui ou vous
devez :
• faire l’inventaire des compétences de chacun, afin que chacun
puisse apprécier l’autre pour sa contribution à la réussite des dos-
siers traités en commun ;
• résoudre chaque difficulté au fur et à mesure, en cherchant des so-
lutions ponctuelles et provisoires ;
• augmenter peu à peu l’échange d’information utile pour instaurer
un climat de confiance et remotiver l’équipe ;
• préciser de nouveau les pouvoirs de chacun des responsables afin
de rétablir un climat de sécurité pour les collaborateurs.
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Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Un conflit initié par une attitude de persécu-
teur : étude de cas
Lisez le cas ci-après et déterminez quel est le type de conflit décrit. Que doit
faire chacun des protagonistes pour résoudre le conflit de façon satisfaisante
dans l’immédiat ? Que doivent-ils faire pour éviter que cette situation se re-
produise à l’avenir ?
Directeur du marketing, Samuel est chargé de réorganiser son service. Il
convoque les deux cadres concernés, Guillaume, responsable du secteur pro-
duits, et Patrick, responsable de la publicité, afin de déterminer la nouvelle ré-
partition des responsabilités.
En quelques heures, le travail est presque terminé. Mais une question délicate
subsiste : de qui dépendra le service de gestion des données chiffrées ? de
Guillaume ou de Patrick ?
Samuel doit partir et il charge ses collaborateurs de régler le problème entre
eux. En fait, il ne souhaite pas prendre une décision qui risque de déplaire à
l’un des deux.
Heureux de cette liberté et fiers de cette marque de confiance, Guillaume et
Patrick entament la discussion. Très vite, le ton monte. Le service en question
représente un tel enjeu de pouvoir que le conflit est inévitable.
Les deux hommes se séparent sans avoir trouvé de solution, déplorant que le
directeur ne soit pas intervenu sur ce point. Ils conviennent d’attendre son re-
tour.
Lors de la rencontre suivante, le directeur se contente de dénoncer leur ri-
valité sans daigner donner le moindre avis sur le sujet. Il redemande à ses ca-
dres de trancher à sa place. Le conflit éclate.
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
SECTION 2
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Optimisez vos relations aux autres
CONSEIL PRATIQUE
Contrôler un mitrailleur lors d’une réunion de travail
En tant que président d’assemblée :
• Préparez votre réunion avec soin : objectifs précis et réalistes, ordre
du jour. Faites parvenir les documents préparatoires deux jours au
moins avant la réunion.
• Durant la réunion, soyez suffisamment directif face à un mitrailleur :
n’hésitez pas à rappeler les objectifs de la réunion et le droit de
chacun de s’exprimer ; vous serez ainsi le garant de la liberté d’ex-
pression de tous.
• Privilégiez le brainstorming dans un premier temps afin d’encou-
rager les participants à émettre des idées ; indiquez que la phase
de critique n’interviendra que dans un second temps.
• Faites ressortir les aspects applicables et positifs de toute sugges-
tion : les aspects négatifs sont souvent minoritaires.
• Organisez la critique : demandez aux participants de préciser les
avantages et les inconvénients de chaque proposition sur les plans
humain, économique, financier, commercial, qualitatif, etc.
• Sachez arrêter une discussion qui tourne à la critique systématique.
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
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Optimisez vos relations aux autres
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
SECTION 3
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Optimisez vos relations aux autres
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
Diagnostic
C’est le type d’attitude qui caractérise le gestionnaire passé maître
dans l’art de dévaloriser l’autre en utilisant des phrases si flatteuses
ou des mots si aimables que l’interlocuteur, paralysé, ne peut se
défendre, contre-attaquer ou simplement exprimer son désaccord.
Comme ses subalternes ne réagissent pas, quelque peu anesthé-
siés par ses paroles, le gestionnaire trop poli peut croire dans un
premier temps que son couplet sur les bonnes relations humaines
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Optimisez vos relations aux autres
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
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SECTION 4
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
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Optimisez vos relations aux autres
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
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Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Quel genre de persécuteur êtes-vous ?
Quel genre de persécuteur subissez-vous ?
Notez le degré de fréquence des types de conflits suscités et subis.
0. Jamais – 1. Parfois – 2. Souvent – 3. Très souvent
Mitrailleur
Mauvaise langue
Amnésique
Trop poli
Stratège
P’tit boss
Dramatisant
Séducteur
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3. Maîtriser l’agressivité ambiante
L’ESSENTIEL
Affichée ou détournée, l’agressivité du persécu-
teur se manifeste par la force, la manipulation, la
médisance, etc. Mais le but de l’agresseur reste le
même : la domination de l’autre.
NOTES PERSONNELLES
✎
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CHAPITRE 4
Démasquer
les bonnes
intentions
suspectes
Les 3 objectifs du chapitre
Connaître les différents types de sauveurs
et distinguer leurs agissements
Démasquer intelligemment
les bons sentiments irréalistes
Repérer et corriger ses propres
comportements de sauveur
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 1
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
Remettez-vous en question
• Prenez conscience que défendre les autres quoi qu’il arrive est
tout aussi inefficace que de critiquer systématiquement l’autorité.
• Cessez d’être dupe de votre bon cœur : apprenez que le conflit
peut être utile.
• Maîtrisez votre peur de déplaire : vous avez le droit à l’erreur,
comme tout le monde.
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Optimisez vos relations aux autres
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
CONSEIL PRATIQUE
« Il n’y a qu’à… il faut… », Si vous êtes gestionnaire :
ou le vétéran • Mettez en place des méthodes
précises d’analyse des besoins
C’est le gestionnaire expérimenté et des motivations. Informez-
qui sait tout et affirme à qui veut vous des difficultés rencontrées
l’entendre que la solution est là, par chacun dans son travail :
c’est le moyen le plus efficace
évidente. Il est à noter que les vé- pour connaître les besoins con-
térans sont rarement ceux qui ont crets de votre équipe. Sur cette
base, concevez les mesures qui
à utiliser directement les méthodes s’imposent.
qu’ils préconisent. En cas d’échec, • Testez la résistance au change-
ils mettent toujours en cause la ment de votre équipe : proposez
des changements pratiques et
mauvaise volonté et la fameuse ré- observez où se situent les résis-
sistance au changement des tances ; sur cette base, instaurez
équipes et des responsables. Cer- un dialogue concret et réaliste
avec votre équipe pour peaufi-
tes, les vétérans ont parfois de ner l’organisation.
bonnes idées, mais leur prétention
compromet toute chance de coopération.
L’attitude de vétéran résulte d’une tendance naturelle à recou-
rir à des modèles plutôt que de réfléchir à des solutions originales
et inconnues. Elle est le fait de gestionnaires ou de collaborateurs
trop perfectionnistes ou souffrant d’un complexe de supériorité.
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Optimisez vos relations aux autres
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Un conflit initié par une attitude de sauveur :
étude de cas
Lisez le cas ci-après et déterminez quel est le type de conflit décrit. Que doit
faire chacun des protagonistes pour résoudre le conflit de façon satisfaisante
dans l’immédiat ? Que doivent-ils faire pour éviter que cette situation se re-
produise à l’avenir ?
L’usine dirigée par Alain est l’une des 20 sociétés d’un grand groupe industriel.
Ernest, le directeur d’exploitation du siège social, a créé un comité d’organi-
sation. La mission de ce dernier consiste à analyser, à concevoir et à mettre
en place les nouvelles procédures du groupe.
Alain reçoit la visite de ce comité, pour une durée de trois semaines. L’ensem-
ble des gestionnaires est convoqué : « Mesdames, Messieurs, la société, dans
son souci de bonne gestion, nous envoie un comité d’organisation qui va analy-
ser notre façon de travailler puis nous proposer les améliorations possibles. »
La mission se poursuit dans un climat relativement sain. Les gens du comité
refusent toutefois de faire quelque déclaration que ce soit sur l’état d’avan-
cement de leurs travaux ou les solutions qu’ils envisagent, et c’est en laissant
planer ce mystère qu’ils repartent pour le siège social.
Trois mois plus tard, Ernest réunit les cadres de l’usine et explique que la
mission d’organisation a été très fructueuse dans deux directions :
– corriger les manques de respect des procédures ;
– mettre en place les trois réformes proposées (une sur la chaîne, une sur le
traitement comptable, une sur les expéditions).
Il termine : « Vous allez pouvoir travailler plus facilement, plus efficacement…
Je suis heureux d’avoir pu vous aider… »
Bien vite, Alain et ses chefs de service s’aperçoivent que ces réformes sont
mal venues. Difficiles à comprendre, elles heurtent le sens commun, les ha-
bitudes, et les employés ne veulent pas en entendre parler : c’est le conflit !
Dès la fin de la première semaine, les trois chefs de service concernés réali-
sent que leurs efforts sont vains : beaucoup de temps perdu à tenter de
convaincre et de former, beaucoup de contestations, beaucoup d’erreurs et
d’imprécisions, et on en revient toujours à l’ancienne voie.
Ernest revient en catastrophe constater les dégâts et recueille les opinions
des uns et des autres. Les cadres sont en conflit avec lui… Pourtant, il a tout
fait pour les aider !
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 2
Ils idéalisent :
les optimistes
Qu’ils soient volontaristes ou pacifistes, les optimistes se ca-
ractérisent par leur dynamisme et leur ouverture d’esprit. Vou-
loir, c’est pouvoir, telle est leur devise. Certes, ils ont souvent
raison, et leur dynamisme permet de faire des miracles et d’en-
traîner derrière eux les pessimistes qui vous annoncent que
« ça ne marchera jamais ». Le seul danger pour les optimistes
est leur irréalisme. Et là commencent les ennuis et les conflits.
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
83
Optimisez vos relations aux autres
Diagnostic
Cette attitude découle d’une erreur d’appréciation et d’une
illusion.
• La colombe se trompe sur la définition du travail d’équipe. Elle
occulte la réalité des rapports de force et oublie que toute re-
lation humaine repose d’abord sur une relation de pouvoir
constituée de tensions nécessaires et utiles. La bonne entente
n’est qu’un aspect du travail d’équipe.
• La colombe obéit à une volonté excessive d’être aimée, liée à
un sentiment d’infériorité : elle recherche un climat de sécurité
susceptible de lui éviter l’affrontement en toutes circonstances.
Pour elle, bien s’entendre, c’est se cacher les difficultés. Cela
est incompatible avec la réalité du travail.
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 3
Ils se dévouent :
les serviables
On ne dira jamais assez l’utilité de ces collaborateurs toujours
prêts à mettre la main à la pâte pour aider les autres. Mais dans
certains cas, la bonne volonté des serviables – qu’ils se sen-
tent indispensables ou s’efforcent d’arranger tout le monde –
peut jouer des tours et provoquer des tensions et des conflits
inattendus.
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
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Optimisez vos relations aux autres
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
CONSEIL PRATIQUE
La négociation : un processus en 14 étapes
Toute négociation doit comporter des phases bien précises. Certaines d’en-
tre elles peuvent être réglées rapidement ; tout dépend du degré d’accord
implicite entre les partenaires. Toutefois, pour éviter les mauvaises surprises
(fréquentes, même lorsque les partenaires semblent dans de bonnes dispo-
sitions), il est important de n’en escamoter aucune.
1. Préparation : nécessité de prendre du recul pour affiner sa capacité d’ana-
lyse.
2. Formulation du problème.
3. Exposition des points de vue en présence.
4. Détermination d’une stratégie.
5. Recherche d’un objectif commun.
6. Analyse des obstacles explicites et implicites : mise au jour des points de
convergence et de divergence ; détermination du négociable et du non
négociable ; anticipation des éventuels conflits.
7. Évaluation des espérances du partenaire : Que veut-il ? Qu’espère-t-il ?
Où veut-il en venir ?
8. Évaluation des stratégies et des approches possibles : détermination
des tactiques, des manœuvres et des scénarios en fonction des appro-
ches du partenaire.
9. Évaluation des enjeux : quel est le prix à payer pour chacun des parte-
naires ?
10. Échange des propositions et des contre-propositions.
11. Émergence des limites : liste des points de désaccord ; nécessité de trou-
ver un juste milieu entre soumission et conflit.
12. Projet d’accord en cohérence avec le but commun.
13. Accord.
14. Modalités d’application.
89
Optimisez vos relations aux autres
SECTION 4
Ils s’immiscent :
les interventionnistes
Véritable synthèse de l’optimiste, de l’illusionniste, du magicien
et du serviable, l’interventionniste éprouve, plus encore que les
autres, un besoin incontrôlable d’intervenir pour sauver les si-
tuations. C’est l’arbitre qui rend la justice, s’efforçant de régler
les différends des autres avec sagesse. Il apprend souvent à
ses dépens que le rôle d’arbitre ne peut s’exercer qu’à certaines
conditions bien précises. Le pompier pyromane est plus ex-
cessif encore. Son goût du sauvetage est tel qu’il n’hésite pas
à allumer lui-même les feux pour pouvoir les éteindre.
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
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Optimisez vos relations aux autres
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4. Démasquer les bonnes intentions suspectes
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Quel genre de sauveur êtes-vous ?
Quel genre de sauveur subissez-vous ?
Notez le degré de fréquence des types de conflits suscités et subis.
0. Jamais – 1. Parfois – 2. Souvent – 3. Très souvent
Ça ira, ça ira
Les colombes
L’arrangeur arrosé
L’arbitre
Le pompier pyromane
93
Optimisez vos relations aux autres
L’ESSENTIEL
La naïveté est à l’origine des comportements de
sauveur, qu’elle se manifeste par l’excès d’opti-
misme, de solidarité, de dévouement… Ces atti-
tudes se heurtent aux règles de l’entreprise,
fondées sur des relations de pouvoir et des ten-
sions utiles et nécessaires. Le but du sauveur est
d’être aimé à tout prix.
94
CHAPITRE 5
Déjouer les
résistances
passives
Les 3 objectifs du chapitre
Connaître les différents types de victimes
et distinguer leurs agissements
Contrecarrer leur passivité sans agressivité
Repérer et corriger ses propres comportements
de victime
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Optimisez vos relations aux autres
SECTION 1
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5. Déjouer les résistances passives
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Optimisez vos relations aux autres
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5. Déjouer les résistances passives
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Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Un conflit initié par une attitude de victime :
étude de cas
Lisez le cas ci-après et déterminez quel est le type de conflit décrit. Que doit
faire chacun des protagonistes pour résoudre le conflit dans l’immédiat et de
façon satisfaisante ? Que doivent-ils faire pour éviter que cette situation se
reproduise à l’avenir ?
Dans une grande entreprise de distribution, Jacques est responsable d’un
supermarché important. Il travaille beaucoup et se plaint souvent d’être dé-
bordé. Mais il aime que tout marche très bien et se fait beaucoup de souci
dès qu’il y a une faille dans son organisation.
Justement, le service livraison pose des problèmes. Il a promu Jean-Louis
à sa tête afin d’accroître l’efficacité de ce service. Il l’aime bien, c’est un bour-
reau de travail comme lui, soucieux du détail et qui se donne à fond.
Jean-Louis décide de tout remanier. Ses collaborateurs reçoivent de plein
fouet la nouvelle charge de travail et commencent à exprimer leur inquié-
tude. Ils n’arrivent plus à assurer leur travail, tous débordés par de nouvelles
tâches.
Les plaintes se multiplient et les critiques arrivent jusqu’à Jacques, qui
convoque Jean-Louis : « Je ne comprends pas. Vous êtes là tôt le matin, vous
partez tard le soir… et vous ne trouvez pas le temps d’assurer la priorité des
priorités : le minimum de qualité des livraisons.
— C’est vrai, Jacques, je travaille énormément. Je crois à la nouvelle organi-
sation des livraisons… Je me défonce pour y arriver…
— D’accord, mais j’ai besoin de résultats… et vite ! »
Dans les semaines suivantes, Jean-Louis fait tout pour mettre en place sa
nouvelle organisation dans les moindres détails… Ses collaborateurs trou-
vent que tout va trop vite et qu’on veut tout faire en même temps en oubliant
l’essentiel.
Jean-Louis est malheureux… Il se plaint à Jacques : « Je me défonce, mais
ils ne suivent pas… Ils traînent les pieds…
— Ah ! si tout le monde travaillait comme nous, mon pauvre Jean-Louis, tout
irait mieux… Ils ne s’en rendent même pas compte… Nous n’avons pas de
chance… Que faire ? »
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5. Déjouer les résistances passives
SECTION 2
Aidez-les à positiver :
les malheureux
Complications, ennuis, problèmes, difficultés : certains gestion-
naires ou collaborateurs ont tendance à voir la vie en noir. L’air
affligé, ils passent leur temps à dépeindre leur environnement
de travail sous son jour le plus négatif. C’est le cas du gémis-
sant, qui s’adresse toujours à vous sur le mode de la plainte.
L’abattu, pour sa part, fonctionne sur un registre légèrement dif-
férent : au moindre reproche, il vous assure, profondément dé-
couragé, qu’il a pourtant tout fait pour éviter cette situation. Cette
section vous aidera à mieux comprendre les bénéfices psycho-
logiques qu’en tirent les gens qui adoptent de telles attitudes,
tout en vous proposant différentes options pour déjouer les
conflits qui en découlent.
Le gémissant, ou « rien ne va »
Le gémissant se fait une spécialité de récriminer contre les indivi-
dus et les décisions prises dans le cadre du travail, comme si tout
se passait toujours forcément mal. C’est le gestionnaire qui se
plaint d’être entouré de collaborateurs incompétents, démotivés
et paresseux. Ce sont les collaborateurs qui dénoncent le despo-
tisme de leur gestionnaire (non seulement il est incapable de les
défendre, mais il en demande toujours plus sans, bien sûr, jamais
leur en donner les moyens, etc.) ou l’absurdité de la dernière ré-
organisation, qui vient pourtant modifier les « dysfonctionne-
ments » dénoncés hier par ces mêmes gémissants. Dans le registre
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Optimisez vos relations aux autres
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SECTION 3
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SECTION 4
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Optimisez vos relations aux autres
TÉMOIGNAGE
Un dialogue de sourds victime, particulièrement fré-
Ce type de conflit oppose généralement quente dans les conflits qui
des groupes ayant des métiers et des inté- opposent le siège et le terrain.
rêts distincts et qui se nourrissent d’idées
préconçues. Les employés du siège social Que cache cette peur de
(basé à Montréal) considèrent le personnel penser, d’analyser et de com-
des usines (en région) comme des gens
plutôt conservateurs qui ne comprennent prendre ? L’incapable a-t-il
rien à leurs problèmes. Les salariés en peur de prendre parti ? d’être
question, qui voient les représentants du
siège comme des prétentieux qui ne
seul ? au contraire de trop
comprennent rien à ce qui se passe sur le bien comprendre et d’être
terrain, s’empressent alors de renvoyer remis en question ou obligé
l’image attendue et jouent les idiots :
« Comment voulez-vous qu’on applique d’agir autrement ? C’est en
vos politiques ? On n’y comprend rien, tout cas une façon de se dé-
elles n’ont rien à voir avec ce que nous
faisons. » Les représentants du siège re-
rober à la réalité en s’enfer-
prennent alors leur leitmotiv, leur repro- mant dans la logique du « J’ai
chant de ne pas se donner la peine de raison, il a tort. » C’est aussi
comprendre et de ne même pas lire ce
qu’on leur envoie. Qui a raison, qui a une façon de refuser ou d’ex-
tort ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que primer son désaccord sans le
la situation est bloquée.
dire ouvertement.
112
5. Déjouer les résistances passives
113
Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Êtes-vous persécuteur, sauveur ou victime ?
Répondez à ce questionnaire en indiquant ce que vous pensez de vous-même.
Demandez à un ami de confiance, qui vous connaît bien, de donner son opi-
nion. Confrontez ensuite ses réponses avec les résultats du questionnaire.
114
5. Déjouer les résistances passives
L’ESSENTIEL
Qu’elles soient anxieuses, débordées, découra-
gées ou encore malchanceuses, les victimes affi-
chent systématiquement leur faiblesse dans les
conflits pour tenter d’échapper à leurs responsa-
bilités et être prises en considération.
NOTES PERSONNELLES
✎
115
CHAPITRE 6
Créer
un climat
de travail
favorable
Les 3 objectifs du chapitre
117
Optimisez vos relations aux autres
SECTION 1
Tenez compte
des rapports de force
Quels sont les points forts objectifs à même de constituer un
atout indiscutable dans le cadre d’un conflit ? Porter un regard
réaliste sur ces phénomènes est une clé essentielle pour mo-
duler votre comportement en vue de trouver une solution au
conflit.
118
6. Créer un climat de travail favorable
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Optimisez vos relations aux autres
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6. Créer un climat de travail favorable
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Optimisez vos relations aux autres
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Évaluez les forces en présence lors d’un conflit
Voici une liste de qualités qui comptent au sein d’une organisation. Cochez
celles qui correspondent à votre interlocuteur et celles qui vous correspon-
dent. Comparez-les et déduisez-en les points forts et les points faibles de
chacun.
Cet outil vous permettra d’évaluer plus justement le rapport de forces dans
lequel vous vous trouvez et d’imaginer des comportements plus adaptés pour
sortir du conflit.
Remplissez ce tableau. Vous avez 10 points à répartir pour chaque ligne. Par
exemple, pour « Bonne position hiérarchique », si vous êtes en position plus
favorable que l’autre, mettez-vous 8 et mettez 2 à votre interlocuteur. Si vous
êtes en position seulement un peu plus favorable, mettez-vous 6 et mettez 4
à votre interlocuteur. Le total doit faire 10. Le score indique votre situation.
✎
interlocuteur
Votre
Vous
122
6. Créer un climat de travail favorable
SECTION 2
Agissez en fonction
des non-dits
Il est rare que les salariés d’une organisation puissent expri-
mer franchement leurs opinions, positions ou sentiments. Ap-
prendre à traduire les non-dits est donc une condition
essentielle pour bien communiquer. C’est encore plus vrai dans
les situations conflictuelles : comprendre ce qui se dit vraiment
derrière les paroles permet souvent de trouver beaucoup plus
rapidement des solutions. Pour vous y aider, voici quelques
principes à garder à l’esprit lorsqu’une situation s’envenime.
123
Optimisez vos relations aux autres
124
6. Créer un climat de travail favorable
CONSEIL PRATIQUE
5 principes clés pour limiter et mieux gérer les conflits
1. Sachez ce que vous voulez et ce que vous pouvez.
2. Anticipez et préparez le face-à-face.
3. Répondez aux messages des sentiments (chapitre 1, sections 1 et 2,
pages 12 à 20).
4. Proposez des solutions réalistes et facilement applicables (chapitre
2, section 3, page 43).
5. Utilisez les parades aux trois attitudes initiatrices de conflits : persé-
cuteur, sauveur, victime (chapitres 3, 4 et 5, pages 53 à 115).
125
Optimisez vos relations aux autres
SECTION 3
Ménagez la sensibilité
de votre interlocuteur
Il arrive dans les conflits que l’un des interlocuteurs fasse al-
lusion à une fragilité personnelle, professionnelle ou sociale de
l’autre (ou même parfois qu’il la condamne publiquement) : tout
y passe pourvu que cela permette de prendre le dessus dans le
conflit. Il va sans dire que l’utilisation de tels arguments est
dangereuse et inefficace. Il est possible de gagner à court
terme, mais les lendemains sont moins beaux : méfiance, ran-
cœur et colère deviennent sources de conflits. Comment réagir
quand on est confronté à de telles situations ? Être conscient
de ses propres fragilités, savoir se défendre tout en gardant son
calme et cultiver l’humour peuvent vous permettre de sortir
sans heurts d’un conflit.
126
6. Créer un climat de travail favorable
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Optimisez vos relations aux autres
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6. Créer un climat de travail favorable
CONSEIL PRATIQUE
Faites face aux critiques sans être victime
Voici neuf principes issus des techniques de l’affirmation de soi. Ap-
prenez à les appliquer pour recevoir les critiques avec davantage de
sérénité et de souplesse.
1. Connaissez vos défauts incorrigibles.
2. Accueillez la critique sans vous raidir, c’est-à-dire sans chercher à vous
défendre, à vous justifier ou à contre-attaquer.
3. Distinguez les faits et les opinions.
4. Refusez d’être catégorisé : demandez des explications concrètes et
refusez les généralités.
5. Distinguez l’important de l’accessoire.
6. Ne prenez pas la critique comme un verdict : vous n’êtes ni coupable
ni condamné.
7. Distinguez points d’accord et points de désaccord.
8. Faites savoir que la critique a été bien comprise et acceptée.
9. Dépassez le registre du reproche proprement dit en élaborant un
compromis avec votre interlocuteur.
129
Optimisez vos relations aux autres
SECTION 4
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6. Créer un climat de travail favorable
1 Équilibre entre C’est le climat idéal pour une bonne gestion des
sécurité et liberté conflits. Le type de relation développée permet
l’expression spontanée des désaccords tout en
exerçant un contrôle social suffisant sur les in-
dividus pour éviter les excès.
2 Liberté heureuse et La liberté d’expression est importante, mais per-
réaliste sonne n’en abuse : le contrôle social n’est pas né-
cessaire pour assurer la sécurité des individus.
Ceux qui aiment l’ordre et la discipline sont un
peu perdus.
3 Étouffant : la liberté L’expression des conflits est possible, mais dans
selon le cadre très strict des lois du groupe. C’est un
la ligne déjà tracée peu rude pour les non-habitués et les nouveaux :
la liberté existe mais doit rester dans la ligne
déjà tracée. Le groupe est fermé à l’extérieur.
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Optimisez vos relations aux autres
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6. Créer un climat de travail favorable
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Optimisez vos relations aux autres
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6. Créer un climat de travail favorable
ET VOUS, OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Évaluez le climat de travail actuel dans
votre unité de travail
Indiquez jusqu’à quel point chaque phrase décrit ce qui se passe dans votre unité.
• Ce n’est pas ce qui se passe : 0 point. • Cela arrive parfois : 2 points.
• Cela arrive assez souvent : 4 points. • C’est ce qui se passe : 7 points.
✎
Phrases descriptives Score
1 L’information est disponible et chacun a ce qui lui convient pour
travailler.
2 On a défini les règles de vie en commun qui ont force de loi, ce qui
permet l’efficacité du travail.
3 Il existe un système de reconnaissance du travail de chacun, es-
timé équitable et cohérent avec les objectifs prévus.
4 L’information diffusée reflète bien la réalité et est estimée objec-
tive et exacte.
5 Il existe un climat de liberté d’expression tempéré par un contrôle
social qui évite les excès : on se sent en sécurité les uns avec les
autres.
6 Les règles de vie en commun sont régulièrement discutées et il est
possible, à l’occasion, de les remettre en question pour qu’elles
soient mieux adaptées.
7 Des groupes de travail avec des méthodes précises ont été mis en
place pour traduire concrètement les aides réciproques que cha-
cun peut apporter selon ses expériences.
8 On sollicite régulièrement les idées des collaborateurs pour que
chacun se sente partie prenante du résultat.
9 Les règles de fonctionnement de l’unité de travail sont claires et
peu nombreuses.
10 Chacun sait à qui demander de l’aide en cas de besoin, car les com-
pétences et expériences de chacun sont connues.
11 Les besoins en formation de chacun sont recensés régulièrement,
ce qui permet de renforcer la qualité du travail.
12 Quand une personne a besoin d’information ou d’aide pour son tra-
vail, elle trouve toujours quelqu’un pour lui donner une réponse
courte.
13 Au quotidien, chacun est félicité pour ses réussites et encouragé
lors d’un travail ardu, « pris en flagrant délit de bon travail ».
14 Il existe une saine compétition entre tous, qui ne nuit pas à l’esprit
d’équipe ni à la cohésion.
15 Des désaccords existent, mais ils sont clairement mis sur la table
et traités avec sérénité.
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Optimisez vos relations aux autres
L’ESSENTIEL
Évaluer les rapports de force et comprendre les
non-dits vous aide à trouver le comportement
juste et à régler plus vite le conflit. La mise en
place de règles simples et concrètes peut égale-
ment limiter l’apparition des conflits dans un
service.
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Résultats des exercices
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Optimisez vos relations aux autres
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Résultats des exercices
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Optimisez vos relations aux autres
Agitation, hyperactivité
Additionnez les points des nos 3, 12, 14, 15.
• Plus de 21 points : vous n’avez pas besoin de ce test pour savoir
que votre interlocuteur est agité et hyperactif, mais à présent,
vous en avez la confirmation. Méfiez-vous s’il prétexte le sur-
menage : ce n’est pas le problème. « Je n’ai pas le temps » si-
gnifie pour lui : « Je ne veux pas régler le désaccord. »
Proposez-lui plusieurs solutions et faites-le réagir sur leurs
conséquences. Proposez-lui une aide pratique. Suivez les
conseils du chapitre 2 section 4, page 47.
• Entre 14 et 21 points : cette attitude existe mais à dose modé-
rée. Laissez votre interlocuteur exprimer davantage son désac-
cord pour vous en sortir. Osez accentuer le conflit pour mieux le
résoudre. Ne vous contentez pas d’un accord superficiel. Soyez
attentif à ses difficultés.
• Moins de 14 points : ce n’est pas le problème. Cherchez ailleurs.
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Optimisez vos relations aux autres vous permet de jouer un rôle crucial
dans le dénouement des conflits et autres discordes du quotidien au
bureau. Une fois que vous aurez appris à décoder ce que cachent les ex-
plosions d’émotions (colère et agressivité, tristesse excessive, décep-
tion réelle ou simulée, joie exagérée), découvrez comment cerner les
gens avec qui vous négociez : dénigreurs, manipulateurs, irresponsables,
dictateurs, jovialistes, etc., sans jamais perdre de vue que vous pourriez
être l’un d’eux.
Grâce à l’analyse de dizaines de situations concrètes, prévenez les déra-
pages pour mieux vous affirmer et développer des relations construc-
tives. Résultats visés : une attitude positive, des solutions réalistes mais
audacieuses, des relations harmonieuses et constructives, le tout dans
une ambiance propice à la collaboration. C’est votre boss qui va être
content !