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D ’aucuns pensent que dès lors que le crédit est rationné, son coût
importe peu. En effet, l’une des hypothèses avancées est celle d’une
demande de crédit très peu élastique au taux d’intérêt pour des populations
jusque-là rationnées. Dans ces conditions, les coûts élevés du crédit en terme
de taux d’intérêt effectif ne déterminent plus la demande du crédit (CGAP,
1997 ; Morduch, 1999). Cela explique, en partie, la persistance d’une demande
de crédit à des coûts élevés dans les institutions de microfinance (IMF). Pour
certains, il est normal que le risque élevé que constitue la clientèle des IMF et
les coûts associés aux faibles montants de crédit soient compensés par des taux
d’intérêt élevés. Si effectivement cette frange compte parmi les plus risquées du
marché, le taux d’intérêt calculé sur leur risque moyen deviendrait plus élevé
que celui des banques classiques (Baudassé et Lavigne, 2000)2. De tels niveaux
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Laboratoire d’Économie d’Orléans (LEO) et FASEG/Université d’Abomey-Calavi, Bénin,
denacl_bj@yahoo.fr
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Cette hypothèse suppose que les banques ont sélectionné les meilleurs risques parmi les
bons (voir Baudassé et Lavigne, 2000).
financiers et en les poussant vers les prêteurs informels. Cet article est organisé
en quatre parties dont la première expose les arguments théoriques relatifs à
l’instauration d’un seuil d’usure. La deuxième présente les pratiques de taux
d’intérêt dans les IMF, ainsi que les raisons qui justifient ces niveaux de taux.
La troisième partie expose les problèmes que posent les taux d’intérêt
subventionnés. La quatrième partie propose des alternatives au plafonnement
des taux.
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Pour les détails et le mode de calcul, voir Ledgerwood (1999).
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Si le coût opératoire est très élevé par rapport à la taille de l’IMF et des crédits octroyés, la
profitabilité sera moindre.
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Voir Baudassé et Lavigne (2000) pour les hypothèses de base de ce raisonnement.
La deuxième distorsion introduite par l’instauration d’un taux d’usure est que
les mauvais risques peuvent être exclus du crédit si les prêteurs disposent des
capacités de discernement entre ‘‘bon risque’’ et ‘‘mauvais risque’’. Tout
individu présentant une probabilité de non-remboursement supérieure à celle
correspondant au taux d’usure sera exclu du prêt. Dans la pratique, les
institutions de prêt globalisent le risque en proposant un taux couvrant le
risque moyen. Ce taux, fixé en dessous du seuil d’usure, a l’avantage de ne plus
exclure les mauvais risques et de compenser les pertes par les excédents des
bons risques. Ainsi, les prêteurs qui ne discriminent pas se verraient repoussés
sur les segments les plus risqués du marché. Sur ces segments, le taux de risque
moyen calculé serait de plus en plus élevé. Il sera difficile de couvrir les coûts si
le seuil d’usure doit être respecté. Les prêteurs de ce segment finiront par
choisir de dépasser le seuil légal ou opteront pour une sélection de clients en
fonction de leur risque à priori, à moins de préférer disparaître. L’instauration
d’un seuil d’usure effectif conduit donc à l’exclusion des emprunteurs les plus
risqués. Dans les cas où les formes de garanties sont non traditionnelles, une
recherche des emprunteurs non risqués peut conduire à l’exclusion des
pauvres. En effet, face à des taux plafonnés, les IMF se retirent des segments
de marchés plus coûteux, notamment les milieux ruraux, car elles ne peuvent
plus couvrir leur coût opératoire. Ce retrait ralentit leur développement et
décourage l’expansion du crédit. Comme les IMF, les banques cesseront
également leurs activités de microcrédit sur ces segments devenus plus
coûteux. En définitive, les taux d’intérêt plafonnés affectent les pauvres en
limitant leur accès aux services financiers, ce qui contribue à creuser davantage
les inégalités. Les plafonnements découragent également la formalisation des
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Il s’agit des sociétés, coopératives ou mutuelles légalement constituées mais menant la
microfinance en activité secondaire et qui échappent à l’autorité de supervision et de
contrôle des activités financières.
pas. Si on ne fixe pas un taux d’usure, ou s’il est fixé très haut au-dessus du
taux d’intérêt le plus bas du marché, une part importante des ressources sera
prêtée aux individus de la deuxième catégorie qui en feraient un usage moins
bon que les individus de la première catégorie (Smith, 1950 et 1937 ; Diatkine,
2002). Adam Smith propose de fixer le seuil d’usure légèrement au-dessus du
taux le plus bas du marché pour ne pas exclure les meilleurs risques. Mais
l’argument qui perçoit la législation sur l’usure comme une assurance sociale
vient de Glaeser et Scheinkman (1998).
Ces auteurs distinguent les riches qui peuvent prêter et les pauvres qui doivent
emprunter. L’utilité marginale du revenu étant décroissante, elle est moins
élevée chez le riche (prêteur) et plus élevée chez le pauvre (emprunteur). Une
loi sur l’usure permet de transférer des ressources d’une communauté où son
utilité marginale est faible vers une communauté où son utilité marginale est
élevée. La loi sur l’usure joue ainsi le rôle d’une assurance sociale.
Curieusement, cet argument se rapproche de celui des libéraux qui cherchent à
préserver la liberté des transactions pour un optimum paretien où tous les
agents sont gagnants. Toutefois, pour Glaeser et Scheinkman, il semble exister
un seuil au-delà duquel les gains tirés de l’utilisation des ressources empruntées
ne compenseraient plus globalement les coûts y afférents. Les pauvres ont donc
un seuil au-delà duquel l’utilité marginale du capital ne serait plus optimale. Si
les pauvres empruntaient au-delà de ce seuil, ils se ruineraient au profit des
prêteurs, d’où l’imposition d’un seuil d’usure pour atteindre un équilibre
partiel7. En Afrique, comme en Asie, ces arguments ne présentent pas
nécessairement la même pertinence. Ceux qui recherchent activement le crédit
ne sont pas toujours dépensiers, quoique souvent pauvres et économiquement
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Ce raisonnement tient compte d’un avantage de groupe et non d’un raisonnement par
individu qui peut encore révéler une possibilité d’amélioration de l’équilibre vers
l’optimum.
Les résultats montrent que les taux effectifs globaux peuvent aller jusqu’à 77%
dans certaines IMF et que ces taux sont tous supérieurs à 27%. Les IMF les
moins exigeantes en matière de garanties présentent les taux actuariels les plus
élevés, comme si les revenus d’intérêts élevés servaient à contrebalancer les
risques informationnels. Ces calculs des taux ne prennent pas en compte la
rémunération du dépôt initial ou des fonds de garantie (une sorte d’épargne
forcée) qui dans quelques rares cas sont rémunérés à des taux très faibles
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La loi PARMEC qui intègre l’obligation pour les IMF de respecter le seuil d’usure et la loi
sur l’usure, elle-même ratifiée par les parlements des pays de l’UEMOA. Le décret
d’application de la loi PARMEC mentionné est celui promulgué par la Présidence de la
République du Bénin.
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Il s’agit de PADME, FINADEV, CODES, MARITIME MICRO-FINANCE, MDB, CBEC
et de la FECECAM représentée par la CLCAM DANTOKPA.
(généralement 1%). Ils n’intègrent pas non plus les formations préalables et
gratuites offertes par certaines IMF aux promoteurs avant le décaissement d’un
premier prêt (voir supra). Ces taux actualisés corroborent dans la littérature
ceux appliqués par d’autres institutions de microfinance. Beaucoup
d’institutions de microfinance dans les pays de l’UEMOA affichent des taux
effectifs excédant clairement la norme admise (Ouattara, 2003). Mieux, cette
pratique semble généralisée à l’échelle internationale. Montalieu (2002)
rapporte des taux d’intérêt nominaux de l’ordre de 48% en 1999 en Afrique de
l’Ouest, avec 84% au Mali en 1998. Wright et Alamgir (2004) nous rapportent
dans le tableau 2, les taux annuels opérés dans certains pays d’Asie.
Tableau 2 : Taux d’intérêt annuels appliqués par les banques commerciales, les
institutions de microfinance et les prêteurs informels
Pays (en %) Banques Institutions de Prêteurs informels
commerciales microfinance
Indonésie 18 28 – 63 120 – 720
Cambodge 18 ~ 45 120 – 180
11,5 (secteurs
Népal prioritaires) 18 – 24 60 – 120
15-18 (autres)
24 – 120
Inde 12-15 (PME) 20 – 40
(selon les districts)
Philippines 24 – 29 60 – 80 120 et plus
Bangladesh 10 – 13 20 – 35 180 – 240
Bénin (Afrique Ouest) 9 – 18 24 – 77 0 – 600
Source : Wright & Alamgir (2004), Acclassato et Honlonkou (2003) et Lelart (2000).
Les prêts à taux nuls au Bénin concernent les aides financières au sein des
familles ou entre membres de certaines communautés ou associations de
tontines, tandis que le taux de 600% correspond à un taux mensuel moyen de
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environ $25. En terme relatif, ce montant représente 25% d’un prêt de $100
que l’institution doit récupérer pour couvrir ses coûts administratifs, ce qui se
traduit par des taux effectifs élevés (RDP, 2002). Ces crédits de faibles
montants foisonnent dans le portefeuille des IMF, sont géographiquement
dispersés et pour la plupart sans garanties réelles. Les institutions de
microfinance tentent généralement de limiter le nombre de prêts en les
groupant. Là encore, elles se heurtent de plus en plus au problème de
formation des groupes solidaires mécaniques, non bâtis sur une accumulation
suffisante de capital social censée régler les problèmes d’anti-sélection et de
hasard moral. On rencontre de telles expériences malheureuses au Bénin avec
les Tout Petits Crédits aux Femmes (TPCF) de la FECECAM et sur la période
2000-2003 avec PADME (Honlonkou et al., 2006). Certaines caisses du plateau
Dogon au Mali ont également fait face à ces difficultés. On observe d’ailleurs
des IMF qui offrent de plus en plus des crédits de montants élevés ou qui
augmentent par là même le crédit minimum, passant de 10 000 francs CFA à
20 000 ou simplement à 50 000 francs. Mais ces éléments ne justifient pas à
eux seuls les taux effectifs élevés. Hormis les coûts directs, on peut
raisonnablement énumérer trois coûts indirects supportés par les bénéficiaires
de crédit et qui contribuent à élever le taux d’intérêt effectif. Il s’agit de coûts
résultant de la formation des bénéficiaires, de l’absence de transparence et de
l’inefficacité des IMF.
Traditionnellement, la formation du capital humain revient à l’État. Celui-ci
met en œuvre la politique d’éducation et d’alphabétisation des adultes. Les
populations majoritairement analphabètes ne sont pas formées pour apprécier
la qualité des services financiers. Une bonne compréhension des services
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2004). Seulement, cette formation a un coût qui est répercuté sur le crédit. La
formation du capital humain est essentielle, non seulement pour les finances,
mais également pour la gestion des petites unités économiques. Cependant,
cette tâche revient en priorité à l’État et aux associations d’entraide qui devront
trouver les ressources nécessaires pour accompagner les bénéficiaires de crédit.
La deuxième catégorie de coût indirect supporté par les bénéficiaires est liée à
la non-transparence des offres aggravée par une supervision faible ou non
effective de l’autorité de régulation. En contournant la réglementation sur
l’usure par l’accroissement d’autres frais financiers, les IMF renchérissent ainsi
le taux d’intérêt effectif, ce qui rend cette contrainte du législateur non
effective (Hinkatin, 2001, Acclassato et Honlonkou, 2003). L’instauration d’un
système d’épargne forcée (fonds de garantie…) non rémunérée ou très
faiblement rémunérée participe également de cette stratégie. Parfois, cette
absence de transparence provient de la loi sur l’usure qui n’est pas
suffisamment explicite sur la définition de l’usure, de la méthode uniforme de
calcul et des coûts à intégrer dans son calcul. Cette faible lisibilité est présente
dans les législations de l’Arménie et du Nicaragua (CGAP, 2004). De même,
des éléments de coûts peuvent être consciemment ou inconsciemment omis.
Dans l’UEMOA, la réglementation en vigueur reste néanmoins explicite dans
les procédés de calcul. Elle demeure toutefois limitée pour des contrôles
rapides et faciles lors de la supervision. À contrario, la directive européenne de
protection des bénéficiaires de crédit nous fournit un exemple où tout contrat
de crédit doit inclure les coûts exprimés en taux d’intérêt effectif, avec
l’obligation d’une seule et même formule de calcul pour tous les prêteurs.
Forcer les prêteurs à consigner nécessairement dans un contrat de telles
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Il s’agit d’un problème d’allocation efficace des ressources et pas uniquement d’une
réduction de coût. Un document en cours de rédaction est consacré à cette question qui
n’est pas débattue ici.
Y’(M)
i2
i1
i’(M)
i3
M1 M2 M3 Taille du prêt
M : taille du crédit ; Y’ (M) : productivité du crédit ; i : taux d’intérêt ; i’(M) : coût marginal d’octroi du crédit.
Source : inspiré de Lanha (2006), pp. 297-298
concurrents lorsqu’elles arrêtent des décisions sur les termes et les conditions
d’offre des produits et services. La promotion de la concurrence peut être un
meilleur instrument pour faire baisser les taux sans restreindre l’accès des
crédits aux pauvres. L’analyse traditionnelle décrit l’évolution du marché en
quatre étapes : la phase pionnière, le décollage, la consolidation et la
maturation11. Rhyne (2001), dans son analyse, distingue deux étapes assimilées à
des phases : la phase pré-concurrentielle, dans laquelle la préoccupation majeure
est l’accroissement des fonds nécessaires pour une croissance rapide, et la phase
de concurrence dans laquelle l’attrait et le maintien des clients pour soutenir la
part de marché est la préoccupation dominante pour l’IMF. Ces propositions
de découpage montrent que la concurrence en microfinance a des particularités
qui pourraient limiter, ou changer, les résultats attendus. À titre d’exemple, la
concurrence oppose des firmes qui recherchent des profits maximums ; tels
n’est cependant pas le but des ONG impliquées dans la microfinance. De
même, l’implication de donateurs externes peut entrainer une contrainte sur les
prix qui réduit la marge de manœuvre de l’IMF. Enfin, les approches de prêts
groupés qui restreignent la mobilité de l’individu le privent des possibilités de
choix optimaux. Les effets de la concurrence peuvent diverger par rapport à
ceux relevés dans l’analyse traditionnelle.
Le marché de la microfinance est considéré comme extrêmement concurrentiel
en Bolivie. BancoSol, qui est une des institutions pionnières dans ce pays, a
démarré ses activités de banque avec un taux effectif global autour de 67% en
1992. Ce taux a chuté rapidement passant de 50% au milieu des années 1990 à
20% aujourd’hui. Les facteurs accélérateurs de cette baisse sont, selon les
responsables d’IMFs, la concurrence sur les méthodes de prêts, la création du
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Voir CGAP (2006) pour le détail des caractéristiques du marché au cours des quatre
étapes.
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ASA et BRAC sont les deux institutions dans le partenariat avec la Fondation PKSF qui
n’ont pas cédé à la réduction de 5% du taux effectif annuel recommandée par la Fondation,
d’où l’existence de trois niveaux de taux d’intérêt au Bangladesh.
véritables biens collectifs, une prise en charge publique, par l’État ou par l’aide
au développement contribuerait à alléger les charges d’intérêt. De même, la
promotion de la concurrence pour faire baisser les coûts peut avoir des effets
limités. Ce fut le cas en Ouganda et au Bangladesh, où la concurrence seule
n’aurait pas suffi si elle n’avait pas été suivie d’une pression des politiciens et
des bailleurs de fonds externes (CGAP, 2006).
CONCLUSION
L’objectif de cet article était de montrer qu’un plafonnement du taux d’intérêt
dans le secteur de la microfinance nuit autant aux institutions qu’aux petits
opérateurs économiques. L’expérience révèle que là où les taux ne subissent
pas de contrainte, la concurrence peut contribuer à les ramener à un niveau
raisonnable, mais ce fait n’est pas généralisé. L’exemple du Bangladesh prouve
que la concurrence seule ne suffit pas. La pression politique et la pression des
organismes extérieurs partenaires des institutions concourent également à
atteindre un meilleur résultat si des études préalables identifient des coûts
d’inefficience. De même, la concurrence ne sera effective que s’il existe une
transparence sur les taux et que les emprunteurs possèdent un niveau
intellectuel susceptible de favoriser cette comparaison. En effet, là où les taux
sont plafonnés, les institutions de microfinance usent de plusieurs stratégies
pour compenser la perte résultant de l’imposition d’une norme légale. Cela se
traduit par des taux d’intérêt effectifs plus élevés que le taux officiel d’usure, ce
qui rend cette limite légale non effective. De fait, si la législation sur l’usure
avait été appliquée de façon rigoureuse pour le secteur de la microfinance dans
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ANNEXE 1 : Taux d’intérêt effectifs annualisés sur la base d’un prêt de 1 000
unités monétaires
TAUX D’INTÉRÊT EFFECTIFS ANNUALISÉS (%)
Taux Scénario de base Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4
Taux Intérêts appliqués Intérêt constant Intérêt constant Intérêt constant Même scénario que
mensuel sur des soldes appliqué au appliqué au appliqué au montant 3 avec une épargne
annoncé décroissants, montant initial montant initial du (initial du prêt) et forcée de 50%
quatre paiements du prêt, réparti prêt et déduit du commission de 3% ajoutée à chaque
mensuels au pro rata sur montant de prêt déduits du montant paiement et dépôts
quatre mois remis à du prêt remis à rémunérés à 1% par
l’emprunteur l’emprunteur mois.
1,5 18,0 28,5 30,3 46,6 51,5
2,0 24,0 37,8 41,0 58,0 64,5
Source : Extrait de CGAP (1997)
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