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L'ÉVALUATION DU RISQUE DE CRÉDIT DES ENTREPRISES: CAS DE LA

BANQUE CONGOLAISE DE L'HABITAT

Joanna N.S. Julie Makany, Chantal Gabsoubo Yienezoune

Éditions ICES | « Revue Congolaise de Gestion »

2013/1 Numéro 17 | pages 87 à 130


ISSN 1729-0228
ISBN 2910153754
DOI 10.3917/rcg.017.0087
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-congolaise-de-gestion-2013-1-page-87.htm
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L’EVALUATION DU RISQUE DE CREDIT DES
ENTREPRISES: CAS DE LA BANQUE CONGOLAISE
DE L ’HABITAT

J oanna N.S. J ulie MAKANY


Chantal GABSOUBO YIENEZOUNE
Diplômées en Master Management en Ressources
Financières à l’ESGAE

Résumé
Le risque de crédit est aujourd’hui au cœur des
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préoccupations bancaires. Cependant, accorder un crédit est
un acte complexe ; il est lié à des risques dont la couverture
devient un principe de sauvegarde. Dans ce cadre, il est
nécessaire de procéder à des évaluations afin de limiter ces
risques. Pour une nouvelle banque comme la banque
congolaise de l’habitat, cette précaution devient nécessaire.
Notre étude a permis de montrer, sur la base des travaux du
Comité de Bâle, la méthode d’évaluation pertinente au
regard des exigences de la COBAC. À cet effet, les
méthodes « standard » et « IRB » ont été exploitées.

Mots clés : Banque congolaise d’habitat, crédit, risque,


crédit d’investissement, risque de crédit, évaluation,
probabilité de défaut.

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Revue Congolaise de Gestion N° 17

Abstract
Credit risk is a main concern in banking core
business. However, to obtain a credit allowance is now due
to the completion of certain criteria and more complex.
Credit allowance is related to risks whose claims or risks
coverage have become a matter of security. In this context,
it is advisable to proceed with the evaluation of risks as
limitation of potential risks. La Banque Congolaise
d’Habitat (BCH) newly settled in the Congolese banking
market these are the new challenges take up. This study
demonstrates, on basis of Bale committee reports, the
valuable method of assessment which matches the COBAC
requirements. As a matter of fact, the guidelines methods
“standard» and “IRB” had been efficiently applied to.

Key Words:
BCH, credit, risk, investment credit, credit risk, default risk
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1-INTRODUCTION

D ans un environnement économique et financier de plus


en plus caractérisé par le décloisonnement, la
dérèglementation et la désintermédiation (c’est-à- dire la
globalisation ou son extension), le risque de contagion des
continents Européen et Américain vers le continent Africain
est sans cesse croissant. L’exposition du système bancaire
africain au risque systémique, aussi dit « risque de faillite en
chaine » a imposé à la communauté africaine d’adopter
une stratégie proactive (anticipation).
C’est à ce titre que la Commission Bancaire de
l’Afrique Centrale (COBAC), l’autorité de contrôle de la
sous-région, de la Communauté Economique et Monétaire

88
de l’Afrique Centrale (CEMAC) 1 a donné un délai pour
qu’en 2015 toutes les banques des Etats membres
appliquent les recommandations de Bâle II 2.
Au regard de ces deux enjeux (appliquer les
recommandations de Bâle et respecter l’échéance fixée par
la COBAC), on peut alors se poser la question légitime de
savoir si les banques de la CEMAC en général, et en
particulier si la Banque Congolaise de l’Habitat (BCH) est
préparée à cette échéance.
Notre étude porte donc sur l’Evaluation du risque de
crédit des entreprises. Le risque de crédit et son évaluation
représentant une question préoccupante et de survie pour la
majorité des institutions financières (banques).
Dans le cadre de notre travail de recherche, nous
vérifierons si la Banque Congolaise de l’Habitat est
préparée à faire face à cette échéance. Comment se prépare
t- elle et comment applique t- elle les normes internationales
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de BALE en matière de crédit ?
L’objectif général de notre travail est donc de
vérifier si la Banque Congolaise de l’Habitat applique les
normes internationales de Bâle en matière d’évaluation de
risque de crédit. Et de façon spécifique :
¾ Mettre en évidence les instruments d’évaluation du
risque de crédit utilisés par la Banque Congolaise de
l’Habitat,
¾ Confronter ces méthodes d’évaluation aux
recommandations de Bâle.
Afin d’atteindre nos objectifs, nous formulons deux
(2) hypothèses :

1
La CEMAC se compose des six (6) pays suivants : Guinée-Equatoriale,
Gabon, Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad.
2
www.beac.int/cobac

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Revue Congolaise de Gestion N° 17

Hypothèse 1 : La BCH dans sa méthode d’évaluation ne


procède pas correctement à l’identification du risque de
crédit.
Hypothèse 2 : Les méthodes d’évaluation de la BCH ne
s’inscrivent pas dans le cadre des recommandations de Bâle.
Pour vérifier ces hypothèses, tout en nous appuyant sur les
recommandations de Bâle II, nous définirons des méthodes
d’évaluation du risque des contreparties au travers des
systèmes « experts » et le scoring représentant des
approches de notation interne , tout en nous basant sur des
analyses quantitative et qualitative.
Pour mener à bien cette recherche, notre travail se
compose de deux (2) parties.
La première sera consacrée à l’approche théorique
de la mesure du risque de crédit. La deuxième partie, quant
à elle, sera consacrée à l’évaluation du risque de crédit au
sein de la BCH. Elle comprend également une analyse
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critique et des suggestions.

2-EVALUATION DU RISQUE DE CREDIT


L’évaluation du risque de crédit est un processus qui
s’inscrit dans l’utilisation des différentes méthodes après la
phase de l’identification du risque de crédit. Celle-ci est liée
à la règlementation en la matière.
2.1. Identification du risque de crédit et la
réglementation en la matière
2.1.1. : L’identification du risque de crédit
Avant toute évaluation du risque de crédit, il y a lieu
de procéder à son identification. L’identification d’un risque
(Risk identification) 3est une opération ou séries

3
Charbonnier Jacques, (2004) : Dictionnaire de la gestion des risques
et des assurances, Editions la maison du dictionnaire, Paris, P. 260.

90
d’opérations permettant de reconnaître un risque, en le
décrivant et en énonçant ses principales caractéristiques.
L’identification des risques vise à repérer les
problèmes potentiels avant qu’ils ne se transforment en
problèmes réels et à inclure cette information dans le
processus d’évaluation.
La phase d’identification permet de formuler les
énoncés de risques et d’identifier leur information
contextuelle. Elle consiste aussi en l’identification de
critères quantitatifs (ratios financiers pour l’appréciation de
la performance,…) et qualitatifs (secteur d’activité et ses
perspectives, positionnement concurrentiel, l’évolution du
marché, la qualité de l’information financière, la
compétence et l’expérience des dirigeants,…).
L’identification permet ainsi à faire une
segmentation des entreprises, qui sollicitent un crédit,
suivant leurs secteurs d’activité ou autre élément afin de les
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classer pour une meilleure évaluation. Il s’agit donc de
placer les entreprises par classe de risque, car le risque ne
peut être appréhendé dans sa globalité.
La phase d’identification permet de cibler la
méthode d’évaluation appropriée à chaque entreprise venant
solliciter un crédit. Cependant Bâle II dans le souci de faire
une meilleure segmentation recommande de façon globale
une grande classification. Chaque risque doit être classé
dans l’une des catégories de risques suivantes :
a) Créances ou créances éventuelles sur les
administrations et banques centrales (souverains) ;
b) Créances ou créances éventuelles sur les
établissements (banques) ;
c) Créances ou créances éventuelles sur les entreprises
(corporate) ;
d) Créances ou créances éventuelles sur la clientèle de
détail (retail) ;

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Revue Congolaise de Gestion N° 17

e) Créances sous forme d’actions (equity) ;


f) Positions de titrisation 4.
2.1.2.: La réglementation en matière de risque de crédit
La règlementation qui régit la notion de risque de
crédit au sein des banques s’inspire des exigences relevant
de BALE et celles relevant de la COBAC.
a. Les exigences de BALE en matière de risque de
crédit
Le comité de Bâle a mis au point, en juillet 1988, le
ratio international de solvabilité, dit ratio COOKE 5 (Bâle I).
Il définit les exigences en fonds propres que doivent
respecter les banques en fonction des risques pris. Ce ratio
fait un rapport entre les fonds propres réglementaires et les
actifs pondérés qui doit être d’au moins 8% 6.
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Face à l’évolution des risques de crédit, le dispositif


du ratio de Cooke a montré une grande limite liée à la
définition des engagements de crédit. La principale variable
4
Texte de Bâle et segmentation extrait de la proposition de directive
européenne.
5
Du nom de l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Peter
Cooke, l’un des premiers à proposer la création du comité de Bâle et qui
fut son premier président.
6
Eric Lamarque (2011), « Management de la banque : Risques, relation
client, organisation », 3éme Editions Pearson Education, France.

92
prise en compte était le montant du crédit distribué. Il
apparait, à la lumière de la théorie financière moderne, que
la dimension essentielle de la qualité de l’emprunteur est
négligée, et donc du risque de crédit qu’il représente
réellement. Ainsi, le comité de Bâle a proposé, en 2004, un
nouvel ensemble de recommandations qui définit une
mesure plus performante du risque de crédit, par
l’intermédiaire d’un système de notations internes propre à
chaque établissement (dénommé IRB, Internal Rating
Based) ainsi que le nouveau ratio de solvabilité, le ratio de
MC Donough prenant en compte le risque opérationnel de
VRUWH TXH IRQGV SURSUHVGH OD EDQTXH ‫ޓ‬j  GHV ULVTXHV
de crédit 85%) + (risques de marché 5%) + (risques
opérationnels 10%)).
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Ces recommandations de Bâle II s’appuient sur trois


piliers complémentaires, mais seul le premier sera abordé
dans le cadre de la présente recherche.

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Revue Congolaise de Gestion N° 17

Il affine l’accord de 1988 et cherche à rendre les


fonds propres cohérents avec les risques réellement
encourus par les établissements financiers. Parmi les
nouveautés signalant la prise en compte des risques
opérationnels (fraude et panne de systèmes, etc.) et des
risques de marché, en complément du risque de crédit ou
contrepartie.
Pour le risque de crédit, les banques peuvent
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employer différents mécanismes d’évaluation. La méthode
dite standard qui consiste à utiliser des systèmes de
notations fournis par des organismes externes (Moody’s,
Standard & Poor, Fitch, etc.) et les méthodes plus
sophistiquées (méthodes IRB) avec la méthode dite IRB –
Fondation et celle dite IRB – Avancée qui feront l’objet de
notre seconde section.
b. Les exigences de la COBAC en matière de risque
de crédit 7
Le règlement COBAC 8 R-2001/07 relatif au contrôle
interne dans les établissements de crédit stipule, en son
article 34 que, «les établissements de crédit doivent

7
www.beac.int/cobac
8
La COBAC mise en place en janvier 1993, présidée par le gouverneur
de la BEAC dont le siège à Yaoundé comprenant 11 membres est
habilité à superviser les établissements de crédits.

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Revue Congolaise de Gestion N° 17

disposer d'une procédure de sélection des risques de crédit


et d'un système de mesure de ces risques leur permettant
notamment (...) d'appréhender différentes catégories de
niveaux de risques à partir d'informations qualitatives et
quantitatives sous forme, notamment, d'une notation
interne».
Par ailleurs, le règlement COBACR-2010/01 relatif à
la couverture des risques des établissements de crédit
stipule, en son article 1er que, «les établissements de crédit
assujettis sont tenus dans les conditions prévues au présent
règlement, de respecter en permanence un ratio de
couverture des risques, rapport entre le montant de leurs
fonds propres nets et celui de l'ensemble des risques de
crédit qu'ils encourent du fait de leurs opérations, au moins
égal à 8%...». Cette réglementation, n'est qu'une
transposition des règles prudentielles issues de l'Accord de
Bâle II, notamment le Pilier 1.
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La COBAC a toutes les compétences pour définir le
plan et les procédures comptables applicables aux
établissements de crédit, et les normes prudentielles de
gestion. De ce fait on distingue des normes de solvabilité et
de liquidité qui ont été ainsi établies :
¾ Des normes de solvabilité
1. le ratio de couverture des risques qui fait obligation
aux établissements de crédit de justifier en permanence que
leurs fonds propres nets couvrent au minimum 8% de
l'ensemble de leurs concours.
2. le ratio de division des risques qui interdit aux
établissements de crédit de s'engager en faveur d'un seul
client pour un montant excédant 75% de leurs fonds propres
nets et en faveur de leurs gros clients ou grands risques
(engagements supérieurs à 15% des fonds propres nets)
pour un montant de crédits supérieurs à l'octuple de leurs

95
Revue Congolaise de Gestion N° 17

fonds propres nets. La limite de 75% sera ramenée


ultérieurement à 45% de fonds effectifs de la banque.
¾ Des normes de liquidité
1. le ratio de liquidité qui oblige les établissements de
crédit à justifier en permanence des ressources
immédiatement disponibles et susceptibles de couvrir au
minimum l'intégralité de leurs dettes à échoir dans un mois
au plus.
2. le ratio de transformation à long terme dont le seuil
minimum est 50% entre les emplois et les engagements à
plus de 5 ans d'échéance d'un établissement de crédit et ses
ressources de même terme.
2.2. Les méthodes d’évaluation du risque de crédit
Différentes méthodes modernes d’évaluation du risque de
crédit au niveau individuel qui consistera à quantifier ce
risque de crédit peuvent être utilisées.
2.2.1. Les méthodes selon Michel Dietsch et Joël Petey 9
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a. Le système expert
x Principe du système expert
Dans le système expert, l’approche est de nature qualitative.
On détermine les règles de décision de manière totalement
empirique, en interrogeant les experts – les responsables
crédits – sur leurs pratiques, en confrontant leurs avis et leur
demandant de valider collectivement les règles de décision
émergeant de ces discussions et confrontations. Cet
ensemble de règles assorties de pondérations servira à
décrire les caractéristiques de risque de l’emprunteur et à lui
attribuer une note. Ces systèmes sont en vigueur dans les
banques mais aussi dans les agences de rating.

9
Selon Michel Dietsch & Joël Petey (2003), « Mesure et gestion du
risque de crédit dans les institutions financières », Editions DUNOD ,
Paris.

96
Les principaux systèmes experts sont : 1) La
méthode des ratios fondée sur l’analyse financière ; 2) La
méthode anglo-saxonne dite des 5 C : capital, character,
collateral, capacity et condition.
b. Avantages et limites des systèmes experts
Parmi les avantages d’un tel système, on note dans la
gestion de systèmes de règles d’évaluation complexes, la
prise en compte d’éléments non quantitatifs ou mal
formalisés, leur forte dimension opérationnelle et
explicative et, enfin, la transcription claire dans des
procédures de gestion.
Par ailleurs, ce système a pour principale limite la
possibilité de faire une part de subjectivité puisqu’il se base
sur un processus de conformation inter-expert ainsi que
l’absence de vérification de la cohérence par une approche
scientifique faute d’indicateurs de performance intrinsèque.
c. La construction d’un système expert
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La méthodologie d’élaboration d’un système expert passe
par trois étapes suivantes :
9 l’explication de l’expertise : il s’agit de transformer
une connaissance implicite en un système de règles
explicites, cette étape repose sur la confrontation de
l’ensemble des règles formalisées par un groupe d’experts,
dont le but est de faire ressortir une base de règles et normes
communes ;
9 La formalisation de l’expertise : l’objectif
poursuivi est de transcrire ces règles, les généraliser et les
implémenter dans le système de prise de décision, nous
citons à titre d’exemple la grille de notation assortie des
règles et de leurs pondérations ;
9 La validation et le suivi du système : à travers des
tests de performance et de stabilité dans le temps sur une
population test, on pourrait valider le système en comparant

97
Revue Congolaise de Gestion N° 17

ses résultats et les résultats d’un groupe d’expert. Les règles


font l’objet d’une double validation :
x Une validation qualitative : qui consiste à se placer
dans un contexte réel et à vérifier si le système reproduit le
raisonnement de l’analyste. Elle peut être accomplie, par
exemple, en comparant les conclusions du système avec
celles des analystes sur une population test ;
x Une validation quantitative : qui comporte une
vérification empirique sur la base d’historiques de
défaillance, de la pertinence des règles de décisions
intégrées au système.

2..2. Les modèles de scoring


a. Principe des modèles
Les modèles de scoring utilisent l’indicateur
probabiliste du risque de crédit, le scoring, c'est-à-dire une
note de risque ou une probabilité de défaut. Dans leur quasi-
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totalité, les banques et organismes financiers utilisent
l’analyse statistique pour prédire si un emprunteur serait un
bon ou un mauvais payeur et prendre la décision
appropriée : acceptation sans condition, prise de garanties
ou refus. Les modèles scoring utilisent des données
historiques (généralement l’histoire des performances
passées des emprunteurs ou celle des prêts consentis) et des
techniques statistiques qui se calculent à base de logiciels.
b. Objectif des modèles de scoring
Le scoring a pour objectif de déterminer les effets de
diverses caractéristiques des emprunteurs sur leur chance de
faire défaut. Ils produisent également des « scores » qui sont
des notes mesurant le risque de défaut des emprunteurs
potentiels ou réels permettant de ranger ces différents
emprunteurs en classes de risques. En effet, les scores
contribuent à la détection précoce de la défaillance et
apporte une aide précieuse au diagnostic individuel.

98
c. Avantages et limites es modèles de scoring
Le modèle scoring est intéressant car il permet un traitement
de masse de populations nombreuses d’emprunteurs et cela
en un temps réduit. Le durée de traitement des dossiers est
passée de 15 jours à quelques heures pour les crédits
standard, favorisant ainsi une économie de coût. L’adoption
du scoring permet aux analystes de crédit de concentrer leur
attention sur d’autres aspects de la relation de clientèle et du
risque ainsi que le traitement identique de tous les
emprunteurs 10. Elle permet également de mieux contrôler
le risque de crédit, de détecter de façon précoce les défauts
de paiement des entreprises, d’estimer les pertes ainsi que
d’évaluer les probabilités de défaillance.
À titre de limites, on note que les modèles de scoring
mesurent mal les changements de toute nature qui modifient
l’attitude des emprunteurs par rapport au défaut ; ils
négligent les éléments qualitatifs relatifs à la qualité des
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dirigeants ou caractéristiques particulières des marchés sur
lesquels opèrent les emprunteurs. Leur nature statistique fait
qu’ils comportent des erreurs qui consistent à classer en
défaut des emprunteurs sains et vice versa engendrant ainsi
des coûts pour les prêteurs.
d. Méthodologie d’élaboration des modèles de
scores
L’idée de base est de déterminer à partir des comptes des
sociétés, des ratios qui soient des indicateurs avancés, des
difficultés rencontrées par une société. Une fois ces ratios
établis, il suffit de calculer leur valeurs pour une entreprise
donnée et les comparer aux ratios des entreprises ayant
connue des difficultés ou des défaillances. La comparaison

10
Michel Dietsch & Jöel. Petey (2003), « Mesure et gestion du risque
de crédit dans les institutions financière », Revue de banque Editions,
Paris, P.48.

99
Revue Congolaise de Gestion N° 17

ne s’effectue pas ratio par ratio, mais globalement. La


décision finale est établie par l’étude de l’ensemble des
ratios qui constituent la fonction score. Celle-ci permet
d’obtenir rapidement une réponse sur la qualité de
l’emprunteur.
Les ratios sont agrégés dans une fonction, appelée Z
ou fonction score, qui permet de donner pour chaque
entreprise une note, le score.
Ces techniques sont construites de manière assez
conventionnelle sur la base de données bilancielles. Les
premières méthodes de scoring étaient largement issues de
l’analyse financière et reposaient sur des ratios financiers
fondamentaux en nombre restreint. Cependant ces méthodes
ont ensuite évolué vers plus de complexité afin de tenter
d’obtenir des notes plus fiables et précises, notamment en
tenant compte des spécificités sectorielles. On distingue,
entre autres, le modèle de Conan et Holder, et l’analyse
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discriminante.
x Le modèle de Conan et Holder
Le score de Conan et Holder permet un classement des
sociétés les plus risquées. Ce modèle se met en place au
travers de 5 phases à savoir :
ƒ Phase 1 : Définition d’un échantillon d’étude :
consiste en la représentativité statistique que et homogénéité
des échantillons.
ƒ Phase 2 : Etablissement des indicateurs
susceptibles d’expliquer la faillite : à savoir la fiabilité et
disponibilité des indicateurs ; choix de 30 à 50 indicateurs
pouvant expliquer la faillite ; définition des coefficients de
pondérations aux différents ratios, ratios financiers et
comptables (provenant du bilan et du compte de résultat)
mais également des informations qualitatives
(environnement économique,…) ; capacité à différencier les
entreprises susceptibles d’avoir des difficultés.

100
ƒ Phase 3 : Choix d’un outil qui donne des formules
avec des indicateurs pertinents pour faire une
classification des entreprises : avec des ratios organisés
par thème (endettement, rentabilité, gestion du cycle
d’exploitation) et la corrélation des variables retenues.
ƒ Phase 4 : Appréciation la qualité prédictive des
indicateurs : car une fois le score construit et validé sur des
échantillons test, sa qualité doit être contrôlée. Un des
contrôles les plus nécessaires est d’examiner par sous
population si le score a bien les propriétés attendues.
ƒ Phase 5 : Application de la méthode : par
l’observation des ratios et des séries statistiques obtenues,
par l’utilisation des formules afin d’obtenir un score final,
par la définition de la défaillance ou pas d’une société afin
de choisir de l’aider ou pas. Ce modèle utilise cinq (5)
variables lesquelles sont pondérées les unes par rapport aux
autres en fonction de leur importance relative. Il s’agit des 5
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ratios suivants :
¾ R1 = EBE / Endettement total
¾ R2 = Capitaux permanents / Total actif
¾ R3 = Réalisable et disponible / Total actif
¾ R4 = Frais financiers / Chiffre d’affaires hors taxes
¾ R5 = Frais de personnel / Valeur ajoutée
Le score final, compte tenu du poids accordé à chaque
variable, est extrêmement sensible à l’importance des frais
financiers et à la capacité de remboursement. Cette méthode
de score traduit le risque de faillite dans la mesure où il est
largement issu du niveau de liquidité et de la solvabilité de
l’entreprise (au sens de l’analyse financière bancaire).
x L’analyse discriminante
L’analyse discriminante est privilégiée par les constructeurs
de scores. Il est un modèle de classification fondé sur
l’analyse des données, il est une technique statistique qui
consiste à reclasser les emprunteurs en deux groupes (défaut

101
Revue Congolaise de Gestion N° 17

et absence de défaut) et à rechercher l’ensemble des


variables (ratios) qui permettent de prévoir le mieux, qui a
fait défaut (dans le passé).
Dans le cas d’une classification à deux groupes,
l’analyse discriminante peut être réduite à une analyse de
régression. La fonction discriminante se présente comme
une combinaison linéaire de ces variables ( Ri )1didn .
D’où la relation suivante :
n
score a0  a1 R1  a2 R2  ....  an Rn ¦a R
i 0
i i

Les ai représentent les coefficients ou pondérations


associés aux ratios Ri .
La technique de l’analyse discriminante linéaire
permet de trouver les valeurs des coefficients qui
discriminent le mieux les deux groupes d’entreprises. Celle-
ci renseigne sur la vraisemblance du défaut à court terme
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pour cet emprunteur : un score très faible – situé en deçà
d’un certain seuil déterminé par le modèle – indique une
forte probabilité de défaut alors qu’un score élevé signifie
au contraire un faible risque de défaut.
De plus, en raison du caractère multicritère de la
fonction, le score donne une prévision de la vulnérabilité
plus fiable que celle des ratios individuels qui entrent dans
la fonction. 11.
Le score obtenu dans ces modèles sert non
seulement à prendre la décision d’accorder du crédit ou non,
mais sert aussi d’indicateur du niveau de risque. C’est ce
modèle qui fonde également la méthode des scores
développée par la banque de France.

11
Michel D. ; Petey J. (2003), op. cit p.55- 56.

102
x Les méthodes d’évaluation selon Bâle
Dans le souci de mener à bien l’évaluation du risque de
crédit au sein des banques, Bâle a eu à mettre en place des
indicateurs et des méthodes de mesure ou d’évaluation de ce
risque fondées sur le ratio de Cooke et le ratio de Mc
Donough.
Afin de proposer une alternative à ces indicateurs, le
Comité de Bâle s’est tourné en juin 2001 vers des approches
utilisées en pratique c’est- à dire sur les notations : 1) une
approche « standard » se fondant sur les notations externes
de crédit, et 2) une approche fondée sur des notations
internes, se déclinant en deux sous – méthodes : les
méthodes « IRB fondation » et « IRB avancée ».

2.3.1. L’approche « standard » 12


Cette approche constitue un aménagement du ratio
Cooke et la pondération des risques est plus diversifiée que
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dans le Ratio de Solvabilité Européen puisqu’elle est
désormais échelonnée sur la base des notations externes
d’agences de Rating reconnues comme Fitch, Moody’s,
Standard &Poors, etc. Ces organismes de notation les plus
connus ont chacune une méthodologie et une échelle de
notations propres, mais équivalentes entre elles. Ces
agences de rating, outre qu’elles assignent une note portant
sur la qualité de crédit globale des entreprises, construisent
également des matrices de transitions reflétant l’évolution
moyenne des entreprises dans l’échelle des ratings. Il s’agit
de donner une pondération à chacun des actifs.

12
Jean M. (1992), « Monnaie et banque en Afrique Francophone »,
Editions Edicef/ AUPEL, Paris, p. 374.

103
Revue Congolaise de Gestion N° 17

2.3.2. Les méthodes IRB 13


a. Caractéristiques générales
C’est la deuxième méthode d’évaluation du risque
de crédit sur la base cette fois – ci des évaluations ou notes
internes des banques. Ces méthodes IRB, préconisées par
les autorités ont été choisies comme méthodes cibles par la
majorité des établissements assujettis à la règlementation
bancaire, beaucoup considérant que cela offrait une
opportunité d’optimiser les dispositifs internes de mesure et
de pilotage de risque. Les méthodes de notation interne
reposent sur le calcul ou la détermination des éléments
suivants :
x La probabilité de défaut (PD) : pour Standard
&Poor’s, un défaut est enregistré lors de la première
occurrence d’un non-paiement face à une obligation
financière quelle qu’elle soit. La PD mesure la probabilité
d’occurrence d’un défaut sur une contrepartie donnée dans
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un horizon donné.
x La perte attendue (EL : ExpectedLoss) : est le
risque prévisible (estimable) qui découle d’une estimation
d’un taux de défaut moyen. Ce risque est couvert par une
prime de risque faisant partie intégrante de la tarification de
l’opération du crédit.
x La perte inattendue (UL : UnexpectedLoss) :
représente le risque imprévisible (exceptionnel) au travers
d’une estimation d’un taux de défaut maximum. Ce risque
est couvert par une partie des dits fonds propres
économiques.
x La perte en cas de défaut (LGD : LossGiven
Default) : est le complémentaire du taux de recouvrement

13
HULL J. (2007), « Gestion des risques et institutions financières »,
Editions PEARSON, P. 441.

104
ou recovery rate 14qui représente la meilleure estimation de
ce qui doit être récupéré en cas de défaillance de la
contrepartie.
x Exposition en cas de défaut (EAD :Exposureat
default) : est le montant que la banque risque de perdre
effectivement en cas de défaut (exemple : le nominal restant
à rembourser sur un prêt sans garantie).
Cependant, les deux méthodes se distinguent du fait
que dans la méthode IRB foundation, la banque doit
calculer de façon interne la PD et toutes les autres grandeurs
sont données par le régulateur (via éventuellement des
fournisseurs externes) tandis que dans la méthode IRB
advanced, quasiment, tous les paramètres doivent être
déterminés par la banque elle-même.
À ce niveau nous allons plus appesantir sur la
probabilité de défaut.
b. Estimation de la probabilité de défaut (PD)
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x Principe
La probabilité de défaut d’un client est le risque que
sa note baisse pendant la période à venir. Plus sa note
initiale est bonne, moins cette probabilité est importante. La
PD est calculée par la banque sur des données historiques
accumulées (au moins 2 ans pour que le calcul soit fiable15).
x Modélisation de la probabilité de défaut
L’idée sous – jacente à tous les modèles est que la
probabilité de défaut est soumise à l’influence de facteurs
de risques, qui sont soit des facteurs propres à l’emprunteur
ou des facteurs systématiques (facteurs sectoriels : crise
dans un secteur d’activité touchant tous les opérateurs de ce

14
Le taux de recouvrement mesure la part du montant de l’exposition
que la contrepartie sera à même de rembourser.
15
François. D (2007), « Pratique de l’activité bancaire », Editions
DUNOD, Paris, p. 297.

105
Revue Congolaise de Gestion N° 17

secteur, des facteurs de localisation géographique, des


facteurs macroéconomiques comme le taux d’intérêt ou le
taux de croissance de l’économie). Aussi, la variation de la
probabilité de défaut est donc déterminée par le jeu de ces
facteurs de risque. La probabilité effective qu’un
emprunteur change de classe de défaut est conditionnée par
le jeu des facteurs de risque.
De ce fait, un concept essentiel de tout modèle de
risque de crédit est la distinction entre la probabilité
conditionnelle et la probabilité non conditionnelle de défaut.
La probabilité conditionnelle étant la probabilité de défaut
attribuée à un emprunteur en fonction des réalisations des
facteurs de risque. Une évolution favorable des facteurs
éloigne l’emprunteur du défaut, une évolution défavorable
l’en rapproche. Il est donc nécessaire de construire un
modèle théorique qui associe les changements des
probabilités de défaut aux facteurs de risque, et illustre la
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dynamique des défauts ou des transitions entre classes, soit
pour un emprunteur A : P(a ) Pa X 1 , X 2 ,... X n où
X 1 , X 2 ,... X n représentent les différents facteurs de risque.
Sous cette hypothèse d’indépendance conditionnelle
des défauts, le nombre de défauts à l’intérieur d’une classe
de risque suit une loi binomiale dont les paramètres sont le
nombre total n d’emprunteurs dans chaque classe de risque
et la probabilité de défaut conditionnelle p(x). La
probabilité de trouver m défauts dans une classe de risque
est donnée par la formule suivante16 :

m n
P(m / défauts ) p ( x) m (1  p ( x)) n
m!(n  m)!

16
Michel D. &Jöel P. (2003), op. cit p. 36 – 37

106
Ce modèle détermine la probabilité de défaut
conditionnelle pour tout emprunteur crées par les facteurs
économiques.

3- APPROCHE EMPIRIQUE DU RISQUE DE


CREDIT : CAS DE LA BANQUE CONGOLAISE DE
L’HABITAT (BCH)

3.1. Présentation de la banque de l’habitat


3.1.1. Historique de la BCH
La Banque Congolaise de l’Habitat est une banque
commerciale crée en 2008 par le Gouvernement Congolais
et le Gouvernement de la République de Tunisie à travers
un accord – cadre devant aboutir à la création de cette
banque orientée vers le financement du secteur de l’habitat.
Cette initiative est déterminée par les réalisations
tunisiennes dans ce domaine de l’habitat avec la Banque de
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l’Habitat Tunisienne.
Toutefois, dans le souci du Gouvernement congolais
de faciliter l’accession d’un plus grand nombre de ménages
au logement convenable grâce à la mise en place de
mécanismes de financement permanent de l’immobilier,
l’épargne logement ou crédit logement, la BCH a été créée
avec la participation de nombreux actionnaires à la
formation du capital.

3.1.2. Mission et de la BCH


L’objet de la BCH est de réaliser toutes les
opérations bancaires, notamment le financement de
l’immobilier au sens de la règlementation bancaire en
vigueur a respecté les normes générales de constitution des
sociétés. En tant que banque commerciale, la BCH assume
les mêmes missions que les autres banques commerciales.

107
Revue Congolaise de Gestion N° 17

Cependant elle a des chalenges et des missions spécifiques


qui se résument à :
¾ Faire des opérations bancaires visant à concourir au
développement de l’habitat et de l’immobilier au Congo
par l’intermédiaire du financement de l’activité des
entreprises de construction, des usines de fabrication de
matériaux locaux de construction, acquéreurs de logement
ou terrains,
¾ Faire les opérations traditionnelles de banque de
collecte de fonds, d’escompte, d’avances, de crédit,
épargne, etc.
3.1.3. Fonctionnement de la BCH
a. Octroi des crédits
La BCH octroie des crédits de façon générale aux
particuliers et aux entreprises.
Pour les particuliers, les types de crédits octroyés sont :
¾ Des crédits immobiliers : dont les crédits habitat –
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épargne – logement – acquisition, les crédits habitat –
épargne – logement – construction ;
¾ Des crédits de consommation : achat voiture,
équipement, voyage, crédit sur salaire, etc. Pour les
entreprises, on note :
¾ Des crédits d’investissement à court, moyen et long
terme : il s’agit des facilités de caisse, des découverts, des
crédits d’exploitation, d’escompte, financement des
investissements couteux tels que les machines, les
ordinateurs.
¾ Les engagements par signature dont les cautions
avec un caractère assez particulier. Souvent pour qu’il y ait
cautions il faut un marché public et donc un appel d’offre.
Cependant si l’entrepreneur ayant demandé la caution
n’exécute pas ses obligations, la banque se porte alors
garante de payer cette caution. Concernant les cautions sur
le marché, la BCH compte des cautions avec blocage qui

108
consiste à prendre l’argent dans le compte du client pour
former cette caution. Il y a aussi des cautions sans blocage.
¾ Les CREDOC qui sont des engagements d’une
banque de payer un montant défini au fournisseur d’une
marchandise ou d’un service, contre la remise, dans un délai
déterminé, de documents énumérés qui prouvent que les
marchandises ont été expédiées ou que les prestations ou
services ont été effectués.
Et de façon spécifique et détaillée la BCH offre les
crédits suivants selon qu’ils sont attribués aux particuliers
ou aux entreprises :

Tableau 1 : Crédits accordés par la BCH


Les crédits accordés
Aux Particuliers Aux Entreprises et aux
Professionnels
Crédits sur salaire Crédit investissement CT
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Crédits achat de Crédit investissement MT
voiture
Crédits NGONGA Crédit investissement LT
KELASSI (crédit
scolaire)
Crédit bonne année Crédit équipement CT
Crédit Fonds de Crédit équipement MT
soutien agricole
(partenariat pour
moderniser
l’agriculture)
Crédit habitat, Crédit équipement LT
épargne logement,
construction
Source : BCH, 2012

Aussi, outre ces crédits cités ci-dessus la BCH avait


également prévu dans son portefeuille les crédits suivants :

109
Revue Congolaise de Gestion N° 17

x les crédits FNAH (fonds national de l’habitat que le


Congo a mis à la disposition des congolais pour permettre
ainsi à chacun d’avoir un toit par le biais de la BCH),
x les crédits habitat – épargne – logement –
acquisition, les crédits habitat direct acquisition et
construction,
x les crédits pré financement logement sociaux et
économique et les crédits pré financement logement grand
standing.
Cependant ces crédits qui devaient aussi distinguer la
BCH des autres banques commerciales ne sont pas encore
réalisés à cause du manque de société civile immobilière (en
raison du manque de matériel et de la compétence).
b- Les garanties sur les opérations de crédit à la BCH
Destinées à lui éviter de subir les conséquences de
l’insolvabilité éventuelle d’un emprunteur, la BCH demande
des sûretés ou garanties. On distingue traditionnellement les
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sûretés réelles des sûretés personnelles, auxquelles on peut
ajouter les garanties que présentent les services
d’assurances et l’insertion des clauses contractuelles
restrictives :
¾ Les sûretés réelles consistent dans l’affectation d’un
bien en garantie d’une créance (clause de réserve de
propriété, hypothèque d’un bien immobilier, nantissement
d’un bien réel ou financier) ; le recours au crédit-bail peut
être un moyen de garantir le contrôle sur l’équipement
financé puisque c’est le crédit – bailleur qui reste
propriétaire du bien ;
¾ Les sûretés personnelles correspondent à
l’engagement de tiers de se substituer au débiteur et de
désintéresser le banquier dans l’hypothèse d’un défaut. Cet
engagement a plusieurs formes :
x Le cautionnement est un engagement de la part du
tiers à caractère général (un acte écrit doit préciser le

110
montant et la durée de cet engagement). Le cautionnement
est aussi un engagement pris par tiers, la caution de
s’exécuter en cas de défaillance du débiteur. Il ne peut
excéder ce qui est dû par le débiteur.
x L’aval est un engagement apporté par un tiers
appelé « donneur d’ordre » ou avaliste sur un effet de
commerce pour en garantir le paiement. L’avaliste est donc
solidaire du débiteur principal. Cette opération s’apparente
donc à un cautionnement ;
x D’autres garanties personnelles comme les
garanties à première demande ou les lettres d’intention (qui
est un document écrit adressé par une société mère à un
établissement de crédit pour garantir les engagements pris
par sa société filiale) ou de confort sont également
utilisées ;
¾ Les garanties marchandes sont des garanties
données à titre onéreux par des organismes spécialisés. Le
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recours à des contrats d’assurance auxquels peuvent
souscrire les emprunteurs pour garantir le remboursement
en cas d’aléa de la vie ou, en ce qui concerne les entreprises,
l’assurance-crédit qui les protège contre la défaillance de
leurs propres clients, font partie de ces garanties.
¾ Et enfin des clauses contractuelles spécifiques
peuvent assurer une protection supplémentaire pour le
prêteur, comme l’engagement du débiteur de ne pas
souscrire un nouvel endettement, de ne pas diversifier son
activité vers de nouveaux domaines, etc. ou la clause
autorisant la banque à demander le remboursement anticipé
si son client est défaillant envers une autre banque.
Cependant l’équilibre entre les risques pris par la
banque et les garanties demandées est difficile à trouver.

111
Revue Congolaise de Gestion N° 17

3. 2 : Evaluation du risque de crédit par la banque


congolaise de l’habitat
La méthode d’évaluation du risque de crédit par la BCH
comprend les éléments suivants : la connaissance de
l’entreprise, la nature, l’objet et montant du concours
sollicité, les garanties, l’analyse de la situation de la
situation financière de l’entreprise

3.2.1 La connaissance de l’entreprise


A ce niveau, il s’agit de présenter de façon assez brève
l’entreprise qui sollicite un crédit au sein de la banque.
Cette présentation se réalise en deux phases : une première
qui consiste à élaborer le tableau ci – après et une deuxième
qui résume l’activité de l’entreprise, la relation avec la BCH
et enfin l’objet de la transaction.

Tableau 2 : Présentation de l’entreprise qui sollicite le


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crédit
TYPE DE DEMANDE
OUVERTURE[ ] AUGMENTATION[ ] DIMINUTION[
] MODIFICATION [ ] RENOUVELLEMENT[ ]
REVISION [ ] ANNULATION [ ]
RESTRUCTURATION [ ]
Nom de l’emprunteur : Numéro client :
Nom du Groupe : CC N° :
Date de création : Date d’entrée en relation :
Pays de constitution :
Forme Juridique : Rendement annuel estimé :
Capital Social : Année en cours
Activités : (estimation) :
Actionnariat :
Dirigeants :

Source : BCH, 2012

112
3..2. Nature, objet et montant du concours sollicité et
garanties
L’entreprise doit préciser la nature du crédit (crédit
immobilier, crédit d’investissement, facilité de caisse,
découvert, etc.), l’objet du concours (restructuration, achat
terrain ou équipement, construction, etc.), le montant
sollicité, les conditions fixées par la banque ou le tarif de ce
prêt (taux d’intérêt, durée du prêt, commission d’étude,
commission de mise en place, frais d’expertise, commission
d’engagement,…) ainsi que les garanties proposées.

3..3. Analyse de l’entreprise


Pour mener à bien cette étude de l’entreprise, la banque se
procure auprès d’elle un ensemble de documents et
d’informations de sources diverses et qui peuvent
énormément la guider dans sa fonction de distributeur de
crédit. Les analystes de crédit recherchent alors certaines
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informations sur le client qui permettront par la suite d’être
confrontées avec celles données par le client afin de montrer
sa crédibilité , la confiance à lui accorder ou encore pour
mieux connaître le secteur d’activité qui peut être très
spécifique.
Il peut exister des dispositions particulières
concernant certains secteurs d’activité plus sensibles (entre
autres les entreprises de promotion immobilière, les
entreprises de bâtiment et de travaux publics, les entreprises
de transport, l’hôtellerie ou plus globalement les cafés,
hôtels, restaurants, les discothèques, les centres sportifs ou
de loisirs) qui doivent faire l’objet d’une surveillance
particulière car aux yeux de la profession bancaire, ils
présentent un risque accru.
Parmi les informations provenant du client, il y a
bien sûr les documents comptables et financiers obligatoires

113
Revue Congolaise de Gestion N° 17

mais aussi les documents prévisionnels qui permettent


d’évaluer les perspectives des dirigeants.
À cela s’ajoutent , les documents juridiques officiels
(les statuts de l’entreprise, l’avis d’insertion de la société)
afin de débusquer les sociétés totalement « fictives »
capables d’obtenir des crédits et causer ainsi aux banques
les pires « déboires »,la situation immobilière (dans ces
circonstances, l’analyste est tenu de vérifier la consistance
d’une telle garantie afin de déterminer d’éventuelles
hypothèques ou saisies immobilières), le passif exigible
(dettes fiscales, dettes envers la sécurité sociale,….).
Cette analyse de l’entreprise comprend, d’une part
l’historique et le positionnement dans le secteur d’activité
et, d’autre part, l’analyse des états financiers.
L’historique de l’entreprise est un élément clé de sa
compréhension. L’adage bien connu « dis-moi d’où tu viens
et je te dirais qui es-tu » s’applique également à l’entreprise
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et à sa culture.
Les différentes activités effectuées au sein de
l’entreprise doivent être décrites, ainsi que celle qui
souhaitent obtenir le crédit en précisant si possible la part de
chacune d’elle dans la formation du chiffre d’affaires. Le
fonctionnement de cette entreprise, par exemple en termes
d’approvisionnement, de règlement fournisseur, de délai de
livraison doit être bien indiqué.
La clientèle ciblée doit être mentionnées ainsi que la
situation concurrentielle du marché ainsi que la position de
l’entreprise sur ce marché.
En ce qui concerne l’analyse des états financiers,
comme dans toutes les banques, quel que soit le cas,
l’analyste de crédit examine la situation financière des
entreprises pour évaluer la solvabilité et la rentabilité. Il
analyse les documents financiers en examinant l’évolution

114
des comptes d’exploitation et en établissant un certain
nombre de ratios à partir du bilan. Il s’agit du :
¾ compte de résultat :
L’analyste examine la société à travers l’évolution de son
activité et de sa rentabilité constatée dans le compte de
résultat. Il regarde l’aptitude des dirigeants dans leur gestion
et dans leur maîtrise des Soldes Intermédiaires de Gestion
(SIG). L’analyste cherche, autant que possible, chacune des
causes ayant entraîné les grandes évolutions des SIG.
Il évalue aussi la capacité de l’affaire à générer les
bénéfices sur plusieurs années. Ce résultat permet ainsi de
calculer la Capacité d’autofinancement (CAF). Aussi, les
ratios de l’entreprise sont comparés à ceux du secteur et à
ceux des concurrents pour rechercher les écarts et les
raisons objectives susceptibles de les expliquer.
¾ bilan
L’analyste de crédit évalue également la structure financière
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à travers le bilan. Il convient ainsi de rapprocher la demande
de crédit avec le niveau d’endettement. Il regarde le niveau
d’endettement et le niveau de fonds propres afin d’évaluer
si un nouvel endettement est raisonnable ou s’il existe
encore une marge de manœuvre possible ou une marge de
sécurité. En cas d’endettement trop important, la société
obère (affaiblit par un excès de dettes) sa capacité
d’investissement futur. Quoiqu’il en soit, l’analyse du bilan
passe par celle des grands équilibres et leur évolution.
L’analyste de crédit s’efforce d’étudier les trois grands
ratios de structure du bilan :
x Le Fonds de Roulement (FR)
x Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
x La Trésorerie Nette (TN)
Par ailleurs l’analyse porte sur les éléments suivants :
x L’activité, les résultats et la rentabilité (A ce
niveau est donné entre autres le chiffre d’affaires annuel, la

115
Revue Congolaise de Gestion N° 17

marge brute, les charges de personnel, la valeur ajoutée, la


rentabilité commerciale,…)
x La structure financière
La situation patrimoniale est passée au peigne fin dans le
but de vérifier l’équilibre fondamental : TN = FR – BFR.
Est également vérifié si la couverture des immobilisations
est respectée dans le sens où les ressources stables doivent
financer les immobilisations durables.
x La Capacité d’Auto Financement (CAF)
Il est précisé le montant de la CAF calculé ci haut. Cette
CAF est un élément essentiel pour les banquiers car elle
montre la capacité de remboursement des emprunts à
chaque exercice. Cette CAF est donc confrontée avec les
retombées financières à moins d’un an (remboursements
d’emprunts annuels : intérêts + capital).
¾ Effectifs - capacité et moralité des dirigeants
On apprécie l’effectif des dirigeants de l’entreprise qui
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sollicite le concours, ainsi que la compétence et la moralité
des dirigeants qui est un facteur déterminant dans
l’appréciation de la clientèle par le banquier. En effet,
aujourd’hui encore, « l’image » de l’entreprise demeure
assez largement reflétée par la personnalité de ses
responsables, jugés, notamment, suivant leur dynamisme et
leur aptitude à la bonne gouvernance.
¾ Relations avec les banques
Au niveau du Pool bancaire, on identifie ici les comptes de
l’entreprise ouverts chez les concurrents ou plus encore au
sein des autres banques de la place à travers le fichier de la
Banque des Etats de l’Afrique Centrale.
Lorsque le demandeur de crédit est déjà un client
dans une autre banque, ses opérations bancaires, notamment
ses encours de crédit, peuvent être répertoriés dans une
centrale des risques, fournie par la Banque des Etats de

116
l’Afrique Centrale (BEAC) auxquelles seules les banques de
la place ont accès.
¾ Rentabilité de la relation avec la BHC
Elle est appréciée à partir des mouvements ou le
fonctionnement des comptes. Il s’agit de consulter le
compte du client à la BCH afin de voir les mouvements du
compte. L’intérêt de l’examen du fonctionnement du
compte est de mettre en évidence la façon dont le client
utilise les fonds qui sont placés dans son compte.
L’ensemble de ces mouvements sont retracés dans le
tableau ci-dessous.

Tableau 3 : Tableau de suivi des mouvements de compte


(En Millions de FCFA) Année Année Année
N -2 N-1 N
Mouvement débit (1)
Mouvement crédit (2)
Chiffre d’affaires TTC (3)
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% Chiffre d’affaires domicilié (4)
Capitaux moyens débit (5)= (1) /
nombre de mois de l’année
Capitaux moyens crédit (6)= (2)/
nombre de mois de l’année
Source : BCH, 2012

¾ Rentabilité de la relation avec le client


Au niveau de la rentabilité de la relation, il s’agit de voir
dans quelle mesure l’octroi de ce crédit à une structure ou
société quelconque sera bénéfique pour la BCH. Le compte
de la relation qui sera structurellement débiteur devra
nécessairement générer des agios, des intérêts et des
commissions qui devront forcément accroître le Produit Net
Bancaire (PNB) de la BCH et ainsi faire de ce client un
client rentable. Tous ces encours qui contribuent au PNB

117
Revue Congolaise de Gestion N° 17

sont retracés dans le tableau ci – après lors de la note


d’étude.
Tableau 4 : Rentabilité de la relation
Produits Années
Agios perçus
Intérêts perçus
Commissions perçues
Autres produits
Total produits
Total encours moyens débiteurs
de trésorerie
Rendement sur encours moyens
de trésorerie (total
produits/encours moyens
débiteurs) en pourcentage
Source : BCH, 2013
3..4. Recommandations – Conclusion
L’analyste de crédit qui a été chargé de l’étude de cette
demande donne un avis favorable ou défavorable,
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d’octroyer ou de ne pas le faire. Il donne des
recommandations.

3..5. Décision du comité


Une fois la note d’étude réalisée, elle est transmise pour
approbation ou pas au niveau d’un comité de crédit qui va
donc évaluer ce risque de contrepartie. Ce comité se
compose de plusieurs agents dont le chef du Département
juridique, le Directeur du point de vente, le Directeur des
crédits assisté par un analyste de crédit, et quelques fois
avec le Directeur Général Adjoint.
Analyse critique du modèle d’évaluation du risque
crédit à la BCH et suggestions
331 : Analyse critique
Au regard des éléments présentés ci-dessus, nous
avons constaté que la BCH s’appuie essentiellement sur
l’analyse financière pour donner son avis sur une demande

118
de crédit. Cette analyse est complétée par les informations
tirées du fonctionnement de compte et celles provenant de
la centrale des risques sans pouvoir mesurer le risque de
crédit.
La conséquence d’un tel procédé laisse une place à
la subjectivité lors de la prise de décision. A cet égard, la
BCH ne fonctionne pas selon les normes, conformément
aux recommandations de Bâle qui exigent que toutes les
banques aient un système de notation des contreparties.
De ce fait, pour permettre à la BCH de bien évaluer
son risque de crédit, la méthode standard de Bâle peut être
utilisée. Ce choix est dicté par le fait que le système des
experts est aussi un commentaire subjectif.
La BCH ne peut pas utiliser la méthode interne, car,
l’utilisation de celle-ci oblige les banques de disposer d’un
historique de défaut (impayés) d’au moins 5 ans ; ceci
nécessite donc un volume estimé en dizaine de milliers de
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contreparties: c’est ainsi que l’on parle de la robustesse de
la méthode sur le plan statistique. Or la BCH n’ayant été
créée qu’en 2008 (donc 4 ans) ne remplit pas les conditions
nécessaires pour appliquer la méthode interne. Pour toutes
ces raisons ainsi évoquées nous proposons à la BCH
d’appliquer la méthode standard.

3.3.2 : Suggestions
Nous proposerons les différentes étapes pour
l’application de la méthode standard à la Banque
Congolaise de l’Habitat. Selon Bâle, toutes les banques
doivent procéder à la notation des contreparties. Celle-ci
consiste à :
- déterminer la probabilité de défaut (exprimée en
%) ;
- calculer l’exposition au moment du défaut (EAD) ;
- calculer la perte en cas de défaut (LGD) ;

119
Revue Congolaise de Gestion N° 17

- calculer la perte attendue ;


- calculer la perte inattendue ;
- calculer les provisions ;
- déterminer la tarification (c’est le taux auquel on va
prêter l’argent au client).
Compte tenu de la complexité de la procédure,
seules les quatre premières étapes feront l’objet de notre
proposition à BCH.
a. Identification du risque
Les éléments indiqués au point 2.2.1 doivent être exploités.
b. Notation selon la méthode standard
Il s’agit de déterminer la PD en procédant par
l’identification des critères quantitatifs et qualitatifs.
¾ Identification des critères quantitatifs et
qualitatifs
¾ Sélection des critères quantitatifs
Afin d’apprécier la structure financière, on recourt à
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un certain nombre de ratios financiers couramment utilisés
pour l’évaluation des performances financières d’une
entreprise. La banque doit au préalable choisir ces ratios
parmi tant d’autres comme nous le présentons dans le
tableau 9 :
Tableau 5 : Les différents ratios
NATURE FORMULES
Ratios de structure
Financement des emplois stables C1: CP*100 / Emplois stables
C2: FP*100 / Total passif (total
Autonomie financière, solvabilité bilan)
Capacité de remboursement C3: DLMT / CAF
Taux de dégradation du
portefeuille client C4: Créances douteuses / CA
Evolution du FR C5: FR*100 / BFR
C6: AC / Passif à moins d'un an
Liquidité générale (DCT)

120
Endettement à terme + capacité
d'endettement C7: FP / DLMT
Solvabilité générale C8: Total bilan / DLMT+ DCT

Ratios de rentabilité
Taux de marge brute C9: EBE / CA
Taux de rentabilité financière C10: RN / FP
C11: RN*100 / CA ou CAF /
Taux de marge nette CAHT
Ratios d'activité
Taux de croissance C12: CAn - CA(n-1) / CA (n-1)
Poids de l'endettement C13: FF/ EBE
C14: Stock / Production
Rotation des stocks vendue
C15: Créances clients / CA
Durée moyenne du crédit TTC
Durée moyenne du crédit C16: Dettes fournisseurs /
fournisseur Consommation des tiers TTC
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C17: CA à l'exportation / CA
Evolution du CA à l'exportation total
C18: Provision / Créances
Taux de couverture du risque douteuses

¾ Identification des critères qualitatifs


La réussite d’une entreprise n’est pas seulement
conditionnée par les simples aspects financiers mais aussi
par des aspects non financiers d’où l’importance d’intégrer
des critères qualitatifs. Il est également important de
signifier que l’importance de ces critères qualitatifs peut
varier d’une entreprise à une autre et peut aussi se
différencier selon qu’il s’agit d’une entreprise en activité ou
de celle en phase de démarrage. On compte entre autres
comme critères qualitatifs :
- C19 : Climat des affaires au Congo ;
- C20 : Confiance des partenaires financiers ;

121
Revue Congolaise de Gestion N° 17

- C21 : Le risque pays (à ce niveau il s’agira de voir si


l’État dans lequel l’entreprise exerce son activité, respecte
les 4 critères de convergence recommandés par la CEMAC à
savoir si la couverture extérieure de la masse monétaire ou
encore si les avoirs extérieurs nets sont au moins égal à 20%
des réserves de change  VL OH WDX[ G¶LQIODWLRQ  ”   SDU
année  VL OD GHWWH SXEOLTXH  ”  GX PIB et enfin si le
solde budgétaire est positif ou nul ;
- C22 : Forme juridique ;
- C23 : Appartenance sectorielle ;
- C24 : Compétence des dirigeants ;
- C25 : Ancienneté de la société ;
- C26 : Qualité de l’information ;
- C27 : Evolution du marché ;
- C28 : Appartenance à un groupe de renom.

¾ Affectation des scores par variables


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À chaque critère quantitatif ou qualitatif établi, la banque
affecte des points (Cn) qui sont définis à l’avance selon la
politique de crédit de chaque banque, reflétant ainsi
l’affectation des notes aux ratios et à ces variables
qualitatives selon leur importance. Elle affecte aussi des
pondérations ou coefficients (Pn) à ces caractères calculés
par le logiciel.
Grâce à ces points (Cn) et ces pondérations (Pn) on
calcule le score de chaque variable par la formule suivante :
Score = Cn * Pn. Cela est résumé dans les tableaux
suivants :

Tableau 6: Affectation de scores aux variables quantitatives


Critères Quantitatifs
Cn
Points Pondération *
Ratios Nature Num/Dénom (Cn) (Pn) Pn
Structur C1= CP/ES 80,26% 200 0,08 16

122
e
C2= FP/TB 4,18% 400 0,15 60
C3= DLMT/CAF 150, 37 250 0,08 20
Créances
C4= Douteuses 4,59% 0 0,08 0
C5= FR/BFR 100,34% 0 0,02 0
Rentabil
ité C6= AC/DCTE 46,38% 200 0,06 12
C7= FP/DLMT 21,54% 200 0,07 14
TB/Total
C8= Dettes 10488,00% 50 0,1 5
C9= EBE/CA 10,63% 200 0,09 18
C10= RN/FP -65,20% 200 0,05 10
C11= RN/CA -11,04% 200 0,06 12
13 301 030
C12= CA 328 100 0,04 4
C13= FF/EBE 103,64% 200 0,04 8
C14= Stocks/CAHT 7 0 0,01 0
Clients/CAT
Activité C15= TC 69,63 50 0,02 1
Fournisseur/C
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C16= ons 148, 55 0 0,02 0
CA
C17= export/CA 0,00 % 0 0,01 0
Provision
Clients/Client
C18= s Douteux 15,52% 50 0,02 1
Total (I) 1 181
Exemple du calcul du ratio C1 :
& >™&3(6  @ / 3 = [85,01% + 84,42%
+ 71,34%] / 3= 80,26%

Tableau 7 : Affectation des scores aux variables


qualitatives
Critères Qualitatifs

Pondération
Critères Points (Cn) (Pn) Cn * Pn
C19 : Climat des
affaires 100 0,03 3
C20 : Partage des 100 0,02 2

123
Revue Congolaise de Gestion N° 17

risques avec les


autres
C21 : Risque pays 50 0,25 12,5
C22 : Forme
juridique 0 0,05 0
C23 : Appartenance
sectorielle 100 0,1 10
C24 : Compétences
des dirigeants 100 0,15 15
C25 : Ancienneté de
la société 100 0,07 7
C26 : Qualité de
l'information
(cabinet d’expert-
comptable) 0 0,1 0
C27 : Evolution
marché et maîtrise 50 0,15 7,5
C28 : Appartenance
à un groupe de
référence 50 0,008 4
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Total (II) 1 61
Nota Bene : Plus les points sont élevés et plus la note sera mauvaise.
¾ Calcul du score final
Pour le calcul de ce score final, on pondère le total des
critères quantitatifs à 60% et celui des critères qualitatifs à
40%. On obtient ainsi la formule suivante :
¦ >TS1 * 60%@  >TS 2 * 40%@ (181 * 0,6  61 * 0,4 133
¦ Score Final ; TS1 Total score (I) ;
TS 2 Total score (II)
¾ Attribution de la note
Une fois le score final obtenu, on attribue une note à
l’entreprise qui se fait à travers une échelle de notation
interne de crédit. Cette notation peut aller au-delà (voire 25
selon Bâle).Dans notre cas, elle est limitée à une échelle de

124
10 dans laquelle la note « 1 » correspond au risque le plus
faible et la note « 10 » au risque le plus élevé.
Cette échelle de notation est aussi regroupée en cinq
classes allant du « risque très faible » au « risque très
élevé », qui correspond à l’échelle internationale de notation
du risque de crédit où le « risque très faible » équivaut à
« AA-BBB » et « CC-D » au « risque très élevé ».
Enfin, le score final est classé suivant le score de
l’échelle de notation qui va de [0-30points] à plus de 200
points.
Cette échelle de notation sert à l’attribution de la
note, à une éventuelle description ; à la détermination d’une
perte attendue, d’une classe de risque ainsi que de son
équivalent international qui sont regroupés dans le tableau
ci – après :
Tableau 8 : Echelle de notation interne du risque de crédit
CLASSE Equivalent
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NOTE DE DESCRIPTION PD SCORE DE international
RISQUE RISQUE
0-30 Risque très
1 Excellent 2% points faible A-BBB
30-45 Risque
2 Solide 3% points Faible BB
45-65
3 Bon 4% points Risque B
65-79
4 Assez bon 5% points modéré
79-89
Risque
5 Acceptable 9% points
89-120
élevé
6 Précaire 15% points CCC
120-200
7 Nécessitant une 30% points
attention
spéciale Risque très
8 Menace 50% élevé CC-D
Plus de
9 Compromis 80% 200
10 Perte attendue 100% Points
Source : Auteurs de l’étude, 2012

125
Revue Congolaise de Gestion N° 17

À partir de cette échelle et de notre score final de


133, on obtient ainsi une note de 7 avec un risque très élevé
nécessitant une attention spéciale, de classe CC-D au niveau
international et d’une PD estimée à 30%.
La détermination de la PD se fait par calibrage,
c’est-à-dire, la note obtenue correspond à un équivalent
international des grandes agences de notation qui ont déjà
déterminé leur PD. Par rapprochement des notes, on
détermine aussi la PD de l’entreprise.
Aussi à titre indicatif il convient de préciser que les données
obtenues ne proviennent pas de la BCH et cela est réalisé à
titre d’exemple.
i) L’exposition au moment du défaut
L’EAD est la quantité prévue d’exposition en cas de défaut.
Ceci doit comprendre des encours, des encours d’intérêt, les
coûts de liquidation et frais légaux etc.
D’où la formule
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EAD = Encours + Impayés + Frais éventuels de justice pour
recouvrer la créance.
ii) La perte en cas de défaut
Cet élément est lié à la valeur des garanties reçues et autres
gages ainsi que de la valeur de liquidation de l’emprunteur.
Les garanties doivent être évaluées de façon régulière pour
s’assurer que la sévérité originale de la perte n’a pas
évoluée dans le temps. On a :
LGD = EAD - Garanties réalisées.
iii) La perte attendue
La perte attendue est le résultat du calcul suivant :
PA = PD * EAD * LGD
De la même façon que l’on procède pour déterminer la PD,
le calibrage avec les systèmes de notation des agences
internationales retenues par les autorités de contrôle, il nous
est facile de déterminer la perte attendue.

126
Chacun de ces éléments doit être mesuré séparément
pour mesurer les risques et justifier les décisions de crédit.
Ils doivent également être régulièrement être réévalués car
chacun étant modifié au fil du temps.

4-C ONCLUSION
Le risque est inhérent à l’activité bancaire. Il est
inévitable parce que c’est dans la nature de la banque de
prendre des risques. Pour autant, ces derniers se doivent de
demeurer acceptables dans la mesure où une majorité des
ressources est apportée par les déposants et d’autres par les
bailleurs de fonds qu’il conviendra de rembourser à un
moment ou un autre. Les banques sont obligées d’être
prudentes. C’est pour cela que les activités des banques sont
de plus en plus encadrées ; d’où les multiples
recommandations des travaux de Bâle.
Le risque de crédit est aujourd’hui au cœur des
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préoccupations bancaires. Pour cela, la décision d’octroi du
crédit a beaucoup évolué dans ses méthodes de
détermination. Elle permet, si elle est rigoureuse, une
meilleure sélection qui réduit les risques assumés par les
banques ou du moins conduit à les prendre en toute
connaissance de cause.
Accorder un crédit est donc un acte complexe, car le
banquier analyse la nature des risques qu’il encourt, estime
leur probabilité d’occurrence, s’efforce d’anticiper la
survenance des difficultés pour les parer ou les transférer et
déterminer enfin la couverture du risque.
Ainsi, l’évaluation a donc pour but de limiter le plus
possible les risques encourus par les établissements, et ce
grâce à des moyens appropriés que nous avons eus à
développer dans notre travail et plus généralement, en
s’appuyant sur les travaux du Comité de Bâle, qui nous ont
alors permis de montrer la meilleure méthode d’évaluation

127
Revue Congolaise de Gestion N° 17

applicable à la BCH pour qu’elle se prépare au mieux à


cette échéance de la COBAC.
Concernant l’hypothèse 1, elle est vérifiée. La BCH
ne procède pas correctement à l’identification du risque de
crédit. Car identifier c’est faire une segmentation des
entreprises sollicitant un crédit suivant leur secteur
d’activité ou d’autres éléments afin de les classer et par là
cibler la méthode d’évaluation appropriée. Or la BCH
n’effectue pas de segmentation.
S’agissant de l’hypothèse 2, elle est vérifiée. Les
méthodes d’évaluation au sein de la BCH ne sont pas
conformes aux recommandations de Bâle. Car, comme nous
avons pu le constater à la BCH on ne calcule ni la
probabilité de défaut, ni l’exposition en cas de défaut, ni la
perte en cas de défaut et ni la perte attendue dans le cadre de
la sélection des contreparties. De ce fait, la BCH ne
quantifie pas son risque de crédit. Elle a donc du chemin à
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parcourir alors que l’échéance de 2015 de la COBAC n’est
plus très loin.

5- R EFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES
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conséquences : les nécessaires reformes du système bancaire
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www.beac.int/cobac-rapport annuel COBAC R-2001/07.
www.mémoireonline.com –La gestion du risque de crédit : un enjeu
majeur.
www.acibelguim.be/principe-de- traitement- du-risque-de-crédit-marc-
ronvaux.
www.issard.com-l’essentiel du nouvel accord de Bâle
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