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Résumé
The evolution of banking regulation environment during last year’s arises many
questions regarding the effectiveness of prudential devices and relevance
of legal apparatus in this new landscape. Mc Donough ratio replaced in
2003 the Cooke ratio and became an international reference for the banks.
Its respect supports their continuity and represents a safety against the
insolvency risk regarded as the most dangerous for the financial industry.
Mishkin [2004], the need for a prudential international regulation is to answer
the existence of a «market failure», amongst other things the asymmetry
of information, the moral risk and costs of transaction. The objective of this
work is to identify and analyze the impact of the compliance with prudential
international rules on bank’s solvency. We tried to understand the casualties
of the global financial crisis and especially in Tunisia. In particular lack of
rigour on the level of the application of the prudential international rules.
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Respect des normes prudentielles et
solvabilité des banques commerciales :
étude empirique des banques tunisiennes
Dans cet article nous présentons d’abord une revue de la littérature portant sur
la réglementation prudentielle bancaire et sur les risques inhérents à l’activité
105. La justification traditionnelle d’une telle intervention dans l’industrie bancaire repose sur les défaillances classiques du marché,
entre autre, la présence des asymétries informationnelles, des externalités et du pouvoir de marché, mais aussi sur les spécificités du
secteur, en l’occurrence, la fragilité inhérente à la structure du bilan bancaire, les ruées bancaires, le spectre du risque systémique et
le fonctionnement du système de paiement. Les missions prudentielles et monétaires doivent être accomplies, avec prudence, dans un
environnement économique extrêmement dynamique caractérisé par la variabilité excessive des marchés. Exemples : la diversité des
instruments financiers, la complexité générée par l’intégration, l’internationalisation des marchés financiers et du métier bancaire.
106. S. Gangopdhyay et G. Singh (2000), R.-S. Kroszner et P.-E. Stahan (2000), R. Levine, J. Barth et G. Caprio (2001 et 2002), J.
Roy (2001 et 2004), C. Calomiris et J.-R. Mason (2003), R. Levine et B. Thorsten (2003), C. Kahn et J. Santos (2004), H. Pagès et
J.-C. Santos (2004).
107. Un dispositif réglementaire conçu d’une manière inadéquate est susceptible d’inciter à des comportements indésirables de la part
des institutions bancaires (moral hazard) mais aussi de la part des autorités de régulation (regulatory forbearance).
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Respect des normes prudentielles et
solvabilité des banques commerciales :
étude empirique des banques tunisiennes
Les banques sont supposées avoir plus d’informations sur leurs projets
d’investissements que les déposants. Ces derniers peuvent apprendre cette
information mais uniquement après avoir payé un coût de contrôle. Les mesures
prises pour l’assurance de la liquidité représentent le côté du passif de bilan de la
banque et celles de services de contrôle représentent la partie de l’actif. Diamond
et Rajan (2002) ont examiné ce sujet dans un modèle où les investisseurs et
les emprunteurs tiennent compte de la liquidité. Ils ont montré que les banques
peuvent tomber en faillite soit parce qu’elles sont insolvables ou encore suite à
une insuffisance de liquidité qui touche à leur solvabilité.
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qui est désormais la norme de gestion des banques. Le capital des banques est
fondé sur les probabilités de défaillances liées aux emprunteurs et tient compte
des mécanismes de réduction des risques.
Le ratio Cooke est devenu un élément de coût, de ce fait ses défauts sont
devenus de plus en plus apparents d’autant que les établissements de crédit
ont suivi une démarche, qui consiste à allouer des fonds propres en fonction
des risques de façon à dégager une rentabilité. La réforme du ratio Cooke a
modifié le pilotage stratégique et financier des banques et sa mise en œuvre
a nécessité des changements en profondeur des systèmes de gestion, une
approche pragmatique, scientifique et progressive et une implication forte du
management.
Diamond et Rajan (2002), ont montré que la provision en liquidité, laisse les
banques exposées à des problèmes de solvabilité. Etant donné les espérances
des déposants sur la valeur de leurs dépôts qui dépendent de leurs emplacements
dans la queue au moment de leurs retraits, à cause de la règle « first come, first
served » un problème peut se manifester avec la publication de l’information
défavorable sur les actifs bancaires et même si l’information est parfaite116.
116. Comme l’évoquent Bhattacharya, Gale (1987) et Mellwig (1994), s’il n’y a aucune incertitude et si chaque investissement bancaire
dans un actif à court terme est publiquement observé, alors les déposants devraient être assurés complètement contre le risque de
liquidité auquel leurs banques font face.
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Respect des normes prudentielles et
solvabilité des banques commerciales :
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L’ancienne littérature sur la régulation de fonds propres bancaires telle que celle
de Kahane, Kareken, Wallace et Sharpe (1978) qui ont étudié l’efficacité des
normes de fonds propres pour le contrôle de la solvabilité bancaire, dans le
cadre de marchés complets en utilisant des modèles d’états de préférence, est
117. Dans ce cas le problème est coûteux et nécessite une liquidation prématurée des actifs, ce qui signifie une rupture dans le
processus de production.
118. Kashyap, Rajan et Stein (1999).
119. La plus ancienne des propositions associées à Bagehot (1873), est souvent attribuée à la première analyse du rôle de la banque
centrale comme le prêteur du dernier ressort juste pour empêcher les paniques bancaires de devenir plus sérieuses. Voir pour une
analyse complète des plans d’assurance dans les différents pays : Kyei (1995), Barth, Nolle et Rice (1997) et Garcia (1999).
120. Kareken et Wellace (1978) et Othan et Willians (1980) ont étudié l’aléa moral associé à la garantie de dépôts en utilisant des
modèles des préférences d’états.
121. Boser, Chen, Kane (1981) suggèrent que le fournisseur de la garantie de dépôt délibérément charge la prime de l’assurance pour
atrier les banques à se soumettre aux régulateurs.
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Une augmentation dans les normes sur fonds propres, pousse la banque à
ajuster ce contrat afin d’expliquer les sources des coûts élevés de financement
puisque le capital est plus cher que le dépôt. Cet ajustement dans le contrat de
financement incite la firme à contrôler voir diminuer son risque qui tour à tour va
réduire le risque de solvabilité bancaire. Des auteurs124 ont étudié l’implication de
cette hypothèse : la propriété est gérée par le même agent. Dans leur modèle les
initiés à la banque possèdent uniquement une fraction d’actions et purement des
décisions non observables qui maximisent leurs propres richesses. A ce niveau
des normes élevées de fonds propres ont l’effet de substitution d’actif qui mène à
une réduction du risque de l’actif bancaire. Les frictions de l’information peuvent
aussi donner naissance aux problèmes de la sélection adverse125.
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Respect des normes prudentielles et
solvabilité des banques commerciales :
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Les filets de sécurité financière sont en terme général, une sorte d’instruction,
des lois et des procédures qui renforcent le système financier afin de résister aux
ruées bancaires ainsi qu’aux turbulences systématiques. Ils se sont développés
aux cours du temps et leurs innovations se sont propagées entre les pays. Ils
devraient orienter le comportement de la banque et approfondir son intermédiation
financière, tout en assumant une partie du risque au gouvernement et assurer
l’équilibre entre les bénéfices et les coûts, ainsi qu’entre ses composantes
: les facilités du prêteur du dernier ressort, la garantie de dépôts, les besoins
réglementaires en fonds propres, la supervision, les règles de recapitalisation.127
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bancaire dans lequel la discipline du marché est une contrainte importante sur la
prise de risque par les banques présente trois caractéristiques.
b- Les différences entre les taux d’intérêts sur les dépôts et leurs
croissances à travers les banques doivent refléter les différences dans le risque
d’actif bancaire qui, selon la théorie économique, devrait être source de risque de
faillite.
Les modèles récents des banques insistent soit sur les services de la liquidité des
dépôts tels que démontrés par Gorton et Pennachi (1992), soit sur la délégation
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Comme le soulignent Kupiec et O’Brien (1995), une telle politique aurait deux
sortes d’effets incitatifs. En premier lieu, la banque serait incitée à affiner
la précision de son engagement. Elle n’aurait pas intérêt à surestimer sa
capitalisation car dans ce cas, elle surestimerait son risque d’exposition : sur le
marché, le coût de ses ressources serait alors supérieur à ce que son véritable
risque autoriserait. Réciproquement, elle n’aurait plus intérêt à engager un capital
trop faible puisqu’en cas d’infraction elle subirait également la sanction du marché
conjuguée à l’instruction progressive du régulateur. En second lieu, la divulgation
publique de son infraction signalerait au marché la faiblesse de son système
de contrôle et affaiblirait sa réputation. Réciproquement, la conformité régulière
de la banque à ses engagements lui permettrait d’affirmer sa réputation. La
mise en place d’une telle politique s’inscrit dans la lignée des recommandations
du Comité de Bâle, les banques sont encouragées à améliorer la diffusion de
leurs informations auprès de leurs apporteurs de fonds. On peut supposer que
la publication périodique des pertes et des créances douteuses, ainsi que la
structure de l’actif réduiraient considérablement l’asymétrie informationnelle que
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Respect des normes prudentielles et
solvabilité des banques commerciales :
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Cette opération revêt deux formes : les prêts garantis du guichet d’escompte
du système de la Réserve Fédérale qui fournit aux banques solvables les
fonds dont elles ont besoin en cas de difficultés de trésorerie à court terme ainsi
que des découverts à échéance encore plus courte destinés à assurer le bon
fonctionnement du système de paiement. Le rôle de la garantie de dépôt est
de stabiliser le système financier en cas de faillite bancaire en donnant aux
déposants l’assurance qu’ils auront immédiatement accès à leurs fonds en
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pareille éventualité : ceux-ci seront ainsi moins incités à « se ruer » sur leurs
banques. Ce faisant, la garantie des dépôts peut empêcher la panique de gagner
tout le système financier et de menacer les banques saines en même temps que
les autres.
Selon Thakor (1996)128, pour qu’un système d’assurance des dépôts contribue à
prévenir le risque systémique, il doit être non seulement crédible afin d’empêcher
effectivement le développement de paniques bancaires ; mais il doit minimiser la
possibilité d’aléa moral et de sélection adverse. L’aléa moral se manifeste lorsque
l’agent assuré est incité à accroître, par son comportement, le risque contre
lequel il est couvert. Ce type d’effet apparaît généralement lorsque le contrat
d’assurance ne comporte pas suffisamment d’incitation à la prudence. Qu’il soit
ou non freiné par l’existence d’un système de garantie de dépôts, le contrôle
des risques par les déposants se heurte à l’évidence à un grand nombre de
difficultés et reste dans la pratique peu opérant. Il apparaît dès lors indispensable
de le compléter pour une autorité bancaire, afin d’éviter quelques problèmes.
En pratique, le contrôle effectué par ce type d’autorité s’opère notamment par la
limitation du levier des banques. La plupart des ratios prudentiels imposent ainsi
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Selon Thakor (1996), tout système de garantie des dépôts doit avoir les
caractéristiques suivantes :
- La garantie doit être plafonnée afin de donner aux déposants une part de
responsabilité dans le contrôle des banques et limiter ainsi les incitations aux
risques des établissements bancaires.
- Les cotisations doivent être indexées sur le niveau de risque de la banque ;
en l’absence d’une mesure objective de risque, des variables imparfaitement
corrélées comme des ratios prudentiels peuvent être utilisées.
- L’utilisation de « proxy » du risque implique que la tarification des cotisations
sera nécessairement imparfaite : le système de garantie doit donc être obligatoire
afin d’éviter les phénomènes de sélection adverse liés à une mauvaise tarification
dans un système non obligatoire.
- Le système de garantie est d’autant plus crédible que son assise financière
est forte. Il est logique d’envisager un système de garantie universel qui
128. Cette conclusion fut nuancée par Frexas et Rochet (1994) qui ont montré que dans certain cas, cela pourrait aboutir à une
situation où les établissements les moins efficients sont subventionnés par les plus efficients.
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Respect des normes prudentielles et
solvabilité des banques commerciales :
étude empirique des banques tunisiennes
Toutefois, des pays de diverses régions du monde ont essayé de sauver les
institutions qu’ils jugeraient « trop grandes pour qu’on les laisse faire faillite ».
Il importe donc de laisser les banques insolvables faire faillite et si une banque
à besoin d’aide pour rester opérationnelle, ses actionnaires vont perdre leurs
mises de fonds.
129. On peut également citer la contribution plus récente de Kerfriden et Rochet (2001) qui ont introduit dans le calcul de la prime, la
maturité des éléments du bilan, le risque de taux d’intérêt et la volatilité des zéro coupons. En ce qui concerne les tests empiriques les
plus récents, l’essentiel des études à été appliqué sur des banques japonaises, par Sato et Alii (1999) ou Oda (2002).
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La majorité des faillites des banques américaines (y compris celles des années
80) peuvent êtres relatives aux problèmes associés aux risques de crédit et
parfois aux risques opérationnels reliés aux fraudes des banquiers et aux effets
externes.
4.1. Méthodologie
Nous avons calculé l’indice de risque (I.R) des banques de notre échantillon selon
la formule suivante :
Ensuite nous avons procédé à un classement des banques selon ces ratios et
l’indice de Risque de J. Sinkey (1999).
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Respect des normes prudentielles et
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Banque B6 B7 B8 B9 B10
IR 12,0647 5,0717 43,0182 22,1450 17,3291
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Banque B6 B7 B8 B9 B10
Banque B6 B7 B8 B9 B10
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Banque B1 B2 B3 B4 B5
Banque B6 B7 B8 B9 B10
ROA (en %) 0,80856 0,58145 0,70212 0,52101 0,65410
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Respect des normes prudentielles et
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étude empirique des banques tunisiennes
Suite au calcul des rendements des actifs des banques de notre échantillon,
on remarque que ces derniers sont pratiquement de valeur comparable. La
banque B2, qui respecte la norme prudentielle en matière de gestion de risque
de crédit, possède des actifs de bonne qualité, leur ROA moyen est de l’ordre
de 0,8233%. Tandis que les actifs de B5 sont relativement les moins rentables,
soit un ROA de l’ordre de 0,21595%. L’hétérogénéité des résultats aboutis
proviennent essentiellement de la spécialisation des banques dans des activités
particulière, à savoir l’Habitat, l’Agriculture, l’Industrie, le privé. Selon J. Sinkey
(1999) le classement des banques selon l’indice du risque (RI) se fait de façon à
ce que la banque qui possède le score le plus élevé est celle qui gère le mieux
sa fonction de crédit. Dans ce qui suit nous allons classer les dix banques
susmentionnées selon les indicateurs de risque et de rendement évoqués ci-
dessus. Pour les ratios indiqués nous allons affecter le numéro 1 à la banque qui
soit la moins risquée, c’est-à-dire celle qui est la plus prudente. Pour l’indicateur
du rendement, le classement de ses dix banques commerciales sera tel que le
numéro 1 est affecté à la banque qui a enregistré le rendement de ses actifs
le plus important. Le résultat de classement des dix banques commerciales
tunisiennes, se présente comme suit :
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Suite au classement des banques selon l’indice de risque et les différents ratios
reflétant les risques traditionnellement rencontrés par ces établissements,
on retrouve que les banques qui sont moins risquées et qui gèrent le mieux
leur risque de crédit, sont loin d’être menacées par le risque d’insolvabilité.
Ainsi avec leur respect des normes prudentielles, relativement rigides (lois et
circulaires), les banques commerciales tunisiennes sont supposées à l’abri des
dangers qu’engendrent les risques dont elles font face quotidiennement dans
leurs exploitations. En se basant sur la remarque de J. Sinkey (1999) qui affirme
que les risques bancaires sont interdépendants et que l’indice de risque (RI) est
fonction des autres risques. Il présente l’expression suivante :
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Par définition le ratio de couverture des risques est le rapport entre les fonds
propres nets prudentiels et les actifs ajustés aux risques. Il exprime le montant
nécessaire des fonds propres de bases et complémentaires que les banques
doivent détenir afin de couvrir leurs risques de marché, de crédit et opérationnel.
Dans le cadre de la théorie bancaire et particulièrement concernant la gestion
des risques, ce ratio de synthèse est considéré le plus intéressant pour
l’évaluation des niveaux des risques encourus par les établissements de crédits.
Afin d’expliciter les relations existantes entre ces différents risques nous avons
essayé de présenter un modèle simple qui met en relation six variables reflétant
respectant le risque de crédit, de taux d’intérêt, d’illiquidité, de marché et le
volume des activités des banques pour voir leur impact sur le ratio de couverture
des risques.
4.4. L’échantillon
Notre échantillon se compose de dix banques commerciales tunisiennes s’étalant
sur une période allant de 1995 au 2009. Les états financiers des banques sont
collectés auprès de la Banque Centrale de Tunisie.
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4.6. Le modèle
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Sur une période allant de 1995 jusqu’à 2009 et pour dix banques commerciales
de la place, l’estimation du modèle selon la méthode de Zellner a fourni les
résultats suivants :
Coefficients Valeur d’estimation T-Student
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Les résultats de l’estimation du modèle montrent qu’il y a trois variables sur cinq,
qui sont statistiquement significatives. En effet le coefficient de sensibilité au
risque de taux d’intérêt (λ) et celui reflétant l’impact du volume de l’activité de la
banque sur sa solvabilité (Φ) sont positifs et égaux respectivement à 0,045478
et 0,006166 et ayant un t-student de l’ordre de 1,751687 et 10,77049 significatifs
à un seuil de probabilité égale respectivement à 10% et 1%. Le risque de taux
d’intérêt est un déterminant du risque de crédit et chaque fluctuation affectant
les taux d’intérêts aura des conséquences sur la fonction du crédit de la banque.
Ainsi lors des octrois des crédits ces établissements doivent tenir compte de ce
risque implicite. La Banque Centrale de Tunisie garde toujours son pouvoir de
contrôle et de fixation du taux d’intérêt sur le marché monétaire et veille aux taux
débiteurs et créditeurs.
Il importe de signaler que si le volume des activités des banques augmente, alors
leurs prises de risque deviennent de plus en plus importantes et particulièrement
le risque d’insolvabilité. Les banques de la place sont invitées à renforcer leurs
systèmes de gestion et ne pas trop se concentrer sur l’élargissement de leur
activité et l’augmentation de leur taille, mais c’est comment avoir un grand
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Respect des normes prudentielles et
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volume d’activité tout en étant le plus prudent que possible. On remarque que le
coefficient de sensibilité à la qualité des actifs (Return On Assets) est négatif, il
est égal à (-0,327825), ce coefficient est statistiquement significatif à un seuil de
probabilité 1% et ayant un t-student de l’ordre de 2,727427 en valeur absolue.
Ce résultat montre que le ratio de solvabilité des banques commerciales dans
notre échantillon est expliqué par le rendement de leurs actifs. Ce qui signifie
qu’une augmentation des bénéfices dégagés par ces établissements signifie une
augmentation de leurs activités risquées. Ainsi les banques de notre échantillon,
afin d’améliorer le rendement de leurs actifs, doivent prévoir une hausse de leur
risque d’insolvabilité. Ces résultats sont conformes à ceux dégagés suite aux
classements effectués plus haut, selon les critères IR et ROA. Par exemple la
banque B1 est classée en dernière place dès qu’elle possède l’indice de risque
le plus élevé (120,5510), par contre elle est classée troisième selon la qualité de
ses actifs. La banque B3 est classée première selon son indice de risque et en
même temps la dernière selon la qualité de ses actifs. La significativité du modèle
est importante. En effet, le coefficient de détermination R² est égal à 35,135%.
Tandis que le coefficient de détermination ajusté R² est égal à 28,1225% montrant
l’importance de la significativité globale du modèle.
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Conclusion
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Bibliographie
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