Analyse biblique

(Verset par verset)

Genèse 23: 11. Non, mon seigneur,

écoute-moi : je te donne le champ,
et la grotte qui est là, je te la donne
; en présence des fils de mon
peuple, je te le donne : enterre tes
morts.

Encore une fois, ce verset montre à

quel point Abraham avait gagné le
respect des habitants du pays.
Beaucoup de gens veulent ce type de
respect et d’aide lorsqu’ils en ont
besoin, mais ils ne l’ont pas mérité.
Abraham se comportait selon Dieu
depuis très longtemps et récoltait les
graines qu'il avait plantées (Galates
6:7).

Abraham pensa qu'il fallait supplier

Éphron de le-lui vendre ; mais, dès la
première mention, sans supplication,
Éphron le-lui donne librement.
Certains hommes sont plus généreux
qu’on ne le pense. Abraham, sans
aucun doute, avait saisi toutes les
occasions pour obliger ses voisins et
leur rendre tous les services qui
étaient en son pouvoir ; et
maintenant ils lui rendent sa bonté,
car celui qui arrose sera aussi arrosé
lui-même (Proverbes 11:25).

Notez que si ceux qui professent une

religion ornent leur profession par
une courtoisie éminente et une
serviabilité envers tous, ils
constateront que cela reviendra à
leur propre confort et à leur
avantage, ainsi qu'à la gloire de Dieu.
Genèse 23: 12. Et Abraham se
prosterna devant le peuple du
pays.

Abraham a été touché par le respect

que ces gens lui témoignaient. À un
moment de grand chagrin dans sa
vie, je suis sûr que cela lui a été
bénéfique. Nous devons vivre notre
vie de manière à ce que les autres
nous bénissent au lieu de nous
maudire lorsque nous en avons
besoin (Proverbes 18:24).
Genèse 23: 13. Et il parla à Éphron,
devant le peuple du pays, disant :
Mais si tu le donnes, je te prie,
écoute-moi : je te donnerai de
l'argent pour le champ ; prenez-le-
moi, et j'y enterrerai mes morts.

Le roi David a fait une chose similaire

dans 2 Samuel 24:24 – « Et le roi dit à
Araunah : Non ; mais je l'achèterai
sûrement de toi à prix, et je n'offrirai
pas d'holocauste à l'Éternel, mon
Dieu, de ce qui ne me coûte rien.
David acheta donc l'aire et les bœufs
pour cinquante sicles d'argent. »

Même si c'est un honneur de recevoir

en cadeau quelque chose que vous
désirez, dans certaines circonstances,
cela perdrait sa signification s'il était
accepté gratuitement.
De plus, il est possible que les
descendants d’Éphron n’aient pas
honoré l’accord conclu avec Abraham
après la mort d’Éphron. C’était donc
une chose sage à faire.
Genèse 23: 14. Et Éphron répondit à
Abraham, lui disant :

Le refus modeste et sincère

d'Abraham de l'offre aimable
d'Éphron. Il lui rend avec abondance
de remerciements pour cela, et lui
rend hommage devant le peuple du
pays, afin qu'il respecte davantage
Éphron pour le respect qu'ils ont vu
Abraham lui accorder, mais décide de
lui donner de l'argent pour le champ,
même la pleine valeur de celui-ci.

Ce n’était pas par orgueil qu’Abraham

refusa le don, ni parce qu’il
dédaignait d’être redevable à Ephron;
mais,

1. En justice. Abraham était riche en

argent et en or (Genèse 13:2) et
était en mesure de payer pour le
champ, et ne profiterait donc pas
de la générosité d'Éphron.
Remarquez que l'honnêteté, tout
comme l'honneur, nous interdit
d'éponger nos voisins et d'imposer
ceux qui sont libres. Job réfléchit
avec réconfort, lorsqu'il était
pauvre, qu'il n'avait pas mangé les
fruits de sa terre sans argent, Job
31:39.

2. Avec prudence. Il paierait pour

cela, de peur qu'Ephron, une fois
cette bonne humeur terminée, ne
lui en fasse des reproches et ne
dise : J'ai rendu Abraham riche
(Genèse 14:23), ou que le
 prochain héritier ne remette en
question le titre d'Abraham
(parce que cette concession était
fait sans aucune contrepartie) et
récupérer le terrain. Ainsi David
refusa ensuite l'offre d'Araunah,
2 Samuel 24:24.

Nous ne savons pas quels affronts

nous pourrons recevoir par la suite
de ceux qui sont maintenant les plus
gentils et les plus généreux.
Genèse 23: 15. Mon seigneur,
écoute-moi : la terre vaut quatre
cents sicles d'argent ; qu'est-ce que
cela entre moi et toi? enterrez donc
vos morts.

La nouvelle version internationale dit

que 400 shekels équivalaient à
environ 10 livres d’argent. Au prix de
6 $ l’once, cela vaudrait 960 $. Dans
ce temps-là cela est une somme
considérable.
Il préfère offrir à son ami plutôt que
d'avoir autant d'argent en poche. Ici,
Éphron découvre :
1. Un grand mépris de la richesse
du monde. " Qu'est-ce que cela
entre moi et toi? " C'est une
petite affaire qui ne vaut pas la
peine d'en parler." Beaucoup
auraient dit : « C'est une affaire
d'argent ; cela ira loin dans la part
d'un enfant. » Mais Éphron dit : "
Qu'est-ce que cela entre moi et
toi? "
 Notez que c'est une excellente
chose pour les gens d'avoir des
pensées basses et mesquines sur
toutes les richesses de ce monde ;
c'est ce qui n'est pas, et dans
l'abondance en quoi la vie d'un
homme ne consiste pas,
Luc 12:15. Et il leur dit : faites
attention et gardez-vous de la
convoitise, car la vie d'un homme
ne dépend pas de l'abondance
des choses qu'il possède.

2. Grande courtoisie et obligeance

envers son ami et son prochain.
Éphron n’était pas jaloux
d’Abraham en tant qu’étranger
résident, ni envieux de lui en tant
qu’homme susceptible de
prospérer et de devenir riche. Il
ne lui en voulait pas à cause de sa
singularité religieuse, mais il était
bien plus bon envers lui que la
plupart des gens ne le sont
aujourd'hui envers leurs propres
frères : " Qu'est-ce que cela entre
moi et toi? "

Notez qu’aucune petite chose ne

devrait susciter des réticences et
 des différences entre de vrais
amis. Lorsque nous sommes
tentés d'être chauds en
ressentant des affronts, élevés en
exigeant nos droits, ou durs en
niant une gentillesse, nous
devrions répondre à la tentation
par cette question : " Qu'est-ce
que cela entre moi et toi? ".

Genèse 23: 16. Et Abraham écouta

Éphron ; Et Abraham pesa à Éphron
l'argent qu'il avait nommé devant
les fils de Heth, quatre cents sicles
d'argent, monnaie courante chez le
marchand.

Dieu avait véritablement béni

Abraham, de sorte que cette somme
d’argent n’était rien pour lui. Il n’a
pas eu à se contenter d’un bien
moindre pour le sépulcre de Sarah. La
véritable prospérité consiste à
disposer de suffisamment de
ressources divines pour accomplir ses
instructions (2 Corinthiens 9:8 Et
Dieu peut faire abonder toute grâce
envers vous ; afin que vous, ayant
toujours toute suffisance en toutes
choses, puissiez abonder en toute
bonne œuvre :).

Genèse 23: 17. Et le champ

d'Éphron, qui était à Macpéla, qui
était devant Mamré, le champ et la
grotte qui y était, et tous les arbres
qui étaient dans le champ, et qui
étaient dans toutes les limites à
l'entour, furent assurés.
Cela veut dire que cette transaction a
donné un acte légal pour la terre à
Abraham. La Nouvelle Version
Internationale dit : « Ainsi, le champ
d’Éphron à Macpéla, près de Mamré,
le champ et la grotte qui s’y trouve,
ainsi que tous les arbres à l’intérieur
des limites du champ, ont été
cédés.»

Il le paie volontiers, sans hésiter, il le

paie en totalité, sans diminution, et il
le paie au poids, monnaie courante
chez le marchand, sans tromperie.
Voyez comment autrefois l’argent
était utilisé pour aider le commerce ;
et voyez avec quelle honnêteté
l’argent doit être payé là où il est dû.

Remarquez, bien que tout le pays de

Canaan appartenait à Abraham par
promesse, mais le moment de sa
possession n'étant pas venu, ce qu'il
avait maintenant besoin, il l'acheta et
le paya.

Notez que la domination n’est pas

fondée sur la grâce. Le titre des saints
à un héritage éternel ne leur donne
pas droit aux possessions de ce
monde, ni ne les justifie de
commettre le mal.

Genèse 23: 18. À Abraham pour une

possession en présence des enfants
de Heth, devant tous ceux qui
entraient par la porte de sa ville.

Il n'y a aucune mention d'un contrat

écrit, mais une mention spéciale est
faite du fait que cette transaction se
déroule devant tous les dirigeants du
pays. À cette époque, la parole d’un
homme était son lien.

Cette alliance verbale fut honorée

même après le départ des enfants
d’Israël en Égypte. Ils ont ramené
Israël et l'ont enterré dans cette
grotte (Genèse 50:13) même après
qu'ils n'habitaient plus dans cette
région.

Genèse 23: 19. Après cela, Abraham

enterra Sara, sa femme, dans la
grotte du champ de Macpéla,
devant Mamré : c'est Hébron, au
pays de Canaan.

Hébron fut la ville royale de David

pendant les sept premières années et
demie de son règne (2 Samuel 5:5).

Genèse 23: 20. Et le champ et la

grotte qui y est, furent confiés à
Abraham comme possession de
sépulture par les fils de Heth.
Abraham et Sarah furent enterrés ici
(Genèse 25:9-10). Isaac, Rébecca et
d'autres membres de la famille furent
également enterrés dans cette grotte
(Genèse 49:31).

Genèse 49:29-31 et Genèse 50:13

déclarent spécifiquement que Jacob,
qui fut plus tard nommé Israël, y fut
enterré.

Il est probable qu'Abraham avait

enterré des serviteurs de sa famille
depuis son arrivée en Canaan, mais
les tombes du peuple pourraient
suffire pour eux (2 Rois 23:6); Mais
maintenant que Sarah était morte, il
fallait trouver un endroit particulier
pour sa dépouille. Il convient de
noter

(1.) Qu'un lieu de sépulture était le

premier terrain qu'Abraham
possédait en Canaan.
Remarquez : Lorsque nous entrons
dans le monde, il est bon de penser
à notre sortie ; car dès que nous
naissons, nous commençons à déjà
à mourir.

(2.) Que c'était le seul morceau de

terre qu’il n’ait jamais possédé,
même si le pays lui appartenait
entièrement en réversion.
Ceux qui ont le moins de cette terre
y trouvent une tombe. Abraham a
fourni, non pas des villes, comme
Caïn et Nimrod, mais un sépulcre,

[1.] Pour être un mémorandum

constant de mort pour lui-même et
sa postérité, afin que lui et eux
puissent apprendre à mourir
quotidiennement. Ce sépulcre serait
situé au bout du champ (Genèse
23:9) ; car, quels que soient nos
biens, il y a un sépulcre au fond.

[2.] Pour être un signe de sa

croyance et de son attente de la
résurrection ; car pourquoi faut-il
prendre tant de soin du corps s'il est
jeté pour toujours et ne doit pas
ressusciter ? Abraham, en cela, dit
clairement qu'il cherchait un pays
meilleur, c'est-à-dire un pays
céleste. Abraham se contente de
voler encore pendant qu'il vit, mais
il s'assure un endroit où, lorsqu'il
mourra, sa chair pourra reposer
dans l'espoir.
Amen