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Susanne Schaaf, Matthias Mettner (dir.)

la religion entre
Recherche de sens, marché de
l'expérience et fondamentalisme

Sur les risques et les effets secondaires

de l'ICF et d'autres chrétiens
communautés tendances

Informations sur la série de publicationsSekta Zurich

Département des questions sectaires

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Susanne Schaaf, Matthias Mettner (dir.)

la religion entre
Recherche de sens, marché de
l'expérience et fondamentalisme

Sur les risques et les effets secondaires

de l'ICF et d'autres chrétiens
communautés tendances

Infos sur la série de publicationsSekta Zurich, bureau spécialisé dans les questions sectaires
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Éditeurs Susanne Schaaf et Matthias Mettner Copyright 2004 Série de publications

infoSekta Zurich Office des questions cultuelles www.infosekta.ch Ruth Feurer,
Graphics & Typography Zurich, www.ruthfeurer.ch
Schulthess Druckerei AG, Zurich 3­9522971­0­0

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Contenu

5 Vieux désirs ­ nouveau design Suzanne Schaaf

Avant­propos des actes

7 Religion et marché, société d'aventure et religiosité de la ville Matthieu Mettner

introduction

11 La religion à la mode ? Michel Kruegeler

Citations du religieux et confusion de la religion

16 De l'élevage au pouvoir Ralph Kunz

La stagnation des églises libres traditionnelles et le boom du milieu
de l'expérience de l'église libre

23 Mise en scène basée sur le marché et mesures de socialisation physique Sonja Friess
Le double visage de l'ICF « International Christian Fellowship »

30 L'âme est morte, vive l'âme ! Daniel Enfer

La culture de l'expérience comme contre­mouvement à la rationalisation dominante

35 Centre Chrétien Buchegg ­ CZB Suzanne Schaaf

Pris par le Saint­Esprit

40 Chapelle du Phare International LCI Georges Otto Schmid

Exemple d'une église dite ethnique libre

44 Église évangélique internationale IEG, Zurich Georges Otto Schmid

Les guerriers spirituels à la Street Parade

47 Église des jeunes : lieu d'expérience sociale et spirituelle Markus Holzmann

Présentation du projet église des jeunes de l'église catholique

52 rueéglise Angelika von Lerber

Lancement officiel de l'Église évangélique réformée des jeunes de Zurich

55 auteurs

56 infoSekta ­ bureau spécialisé pour les questions de secte et de secte

Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 3

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Vieux désirs ­ nouveau design
Avant­propos des actes
Suzanne Schaaf
La croissance des adhésions aux « sectes » classiques stagne
depuis un certain temps. Les communautés d'églises libres du
milieu charismatique évangélique, en revanche, sont en plein
essor. Un exemple médiatisé de ce développement est la
communauté tendance International Christian Fellowship ICF.
On peut en fait parler d'une nouvelle génération de
communautés : les spectacles religieux modernes avec de la
musique pop, des effets de lumière et un sens communautaire
mis en scène s'intègrent facilement dans le mode de vie des
jeunes et véhiculent également des idées en noir et blanc de la
"bonne" foi.
Ce multi­pack apparemment réussi, réintroduisant la "source
première du don humain" (Sloterdijk) avec des tambours et des
trompettes modernes, étonne le spectateur, ce qui se reflète
également dans les statistiques d'enquête de l'agence
spécialisée infoSekta. Cela nous a incités à réfléchir au
phénomène de l'intégrisme chrétien sous ses nouvelles formes
et avec ses risques et ses effets secondaires dans le cadre
d'une conférence publique spécialisée parrainée conjointement
par et à l'Académie Paulus de Zurich.
Les actes du présent colloque documentent, sous une
forme légèrement remaniée, les contributions des intervenants
à l'événement « Religion entre quête de sens, marché de
l'aventure et fondamentalisme » du 12 juillet 2004. L'objectif de
la conférence était de jeter un regard critique sur le phénomène
de l'attractivité des communautés de tendance chrétienne sur
le marché actuel des offres religieuses sous différentes
perspectives.
Dans son introduction, le sociologue et théologien
Matthias Mettner expose le champ de tension indiqué dans le
titre dans lequel la religion évolue aujourd'hui : la perte
d'importance de la religion institutionnalisée, l'individualisation
de la religion avec à la fois un manque de contours et une
mentalité patchwork de la religion. L'économisation accrue des
conditions sociales va de pair avec une compulsion à
l'expérience et des exigences excessives envers l'individu, des
offres fondamentalistes de salut et l'aspiration des gens à la
chaleur d'un nid.
De ces aspects, le sociologue Michael
Krüggeler sur la "renaissance des religieux" lorsqu'il
décrit le changement de forme du religieux. La dissolution du
système de croyance institutionnalisé chrétien­ecclésiastique
se transforme en un pluralisme culturel des visions du monde.
La religion aujourd'hui se concentre sur ce que la société
moderne laisse ouvert : l'identité de l'individu. Dans une société
d'aventure, les gens choisissent finalement l'offre qui leur
apporte le plus grand bénéfice de l'expérience. Mais comment
puis­je savoir si mon expérience est réellement belle et
satisfaisante ? demande Kruggeler. Afin de pouvoir évaluer la
qualité de sa propre expérience, des repères externes sont
nécessaires pour une orientation que l'individu peut adopter et
intérioriser.
Le théologien Ralph Kunz montre comment ce cadre
de référence religieux se façonne concrètement dans le milieu
de l'Église libre . Parce que toutes les églises libres ne sont pas
en hausse. Une comparaison au sein de l'Église libre montre
que les contextes culturels des Églises libres évangéliques
diffèrent considérablement dans certains cas. Les "Stündeler"
néo­piétistes à l'image négative ­ démodée et hors du monde ­
stagnent, tandis que l'ICF remplit les salles avec leurs soirées
gospel. Pourquoi est­ce? Alors que les piétistes rejettent avec
véhémence la culture de l'expérience moderne, l'ICF l'exploite
efficacement. C'est l'emballage qui fait la différence, déclare
Kunz ­ mais au détriment d'une foi durable et d'un christianisme
responsable et critique.
L'assistante sociale et érudite religieuse Sonja Friess
approfondit cette thèse de l'instrumentalisation dans son
analyse de la CIF. Alors que le concept de l'ICF d'une église à
la mode a suscité un grand intérêt parmi son public cible jeune,
le comportement optimiste et les promesses de salut ne
suffisent pas à eux seuls à expliquer le succès de l'ICF. L'ICF
est également touchée par un taux de rotation élevé, ce qui
nécessite des mesures pour impliquer davantage les jeunes.
Friess réalise ce processus d'intégration en utilisant le concept
de socialisation corporelle. Pour faire l'expérience de Dieu, il
faut savoir ce que Dieu ressent. Les croyants reçoivent des
conseils de l'ICF sur le "droit"
sentiments et à la "juste" expérience de Dieu. L'enseignement
intériorisé devient évident à travers l'expérience et devient une
certitude ressentie sensuellement pour l'individu. L'expérience
socialisée confirme à son tour la prétendue justesse de
l'enseignement.
Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 5
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Dans sa contribution , le psychiatre Daniel Hell

reprend le fait que la tendance des communautés, malgré
tous leurs éléments manipulateurs, tombe aussi sur un
terrain fertile . Il décrit la soif d'expérience des gens
aujourd'hui comme un contre­mouvement à l'accélération
et à la mécanisation de la vie moderne. Les gens réagissent
à "l'abolition de l'âme" par une tentative désespérée de se
sentir physiquement et mentalement. La saturation
ponctuelle et immédiate des sens, cependant, n'est que la
restauration rapide, ce qui oblige les gens à se comporter
constamment d'une manière similaire à la dépendance.
Hell est convaincu que la culture de l'expérience reflète la
soif d'âme des gens. En sa qualité de psychiatre, il observe
l'émergence d'un problème de personnalité caractérisé
principalement par l'instabilité et le manque d'identité. La
personne affectée essaie de se sentir au moins
temporairement comme une personne unifiée à travers des
expériences et des relations momentanées intenses et
d'échapper au vide menaçant et au manque d'histoire.
L'augmentation des cas de dépression traités indique
l'autonomie rebelle de l'expérience mentale. Un potentiel
précieux. Cependant, les coups de pied d'aventure
(religieux) à court terme empêchent un véritable développement et une guérison.
Sur la base de considérations religieuses,
sociologiques et psychologiques, la psychologue Susanne
Schaaf et le théologien Georg Otto Schmid présentent
brièvement trois communautés chrétiennes sélectionnées
qui sont actuellement actives dans la région de Zurich.
L'église pentecôtiste Christliches Zentrum Buchegg est
décrite, qui veut libérer les gens de leurs attachements
hautains aux choses matérielles et les remplir du Saint­
Esprit. L'objectif déclaré de l'église ethnique libre Lighthouse
Chapel International de Dan Heward­Mills du Ghana est la
« rémission » de la population blanche. L'Église évangélique
internationale IEG de la famille Souza appelle à son tour
ses membres à s'impliquer en tant que guerriers spirituels
dans la Street Parade, œuvre du diable, afin d'arracher le
pouvoir au prince démoniaque sur Zurich.
Et qu'en est­il des églises établies ? Le succès des
communautés charismatiques déstabilise les Églises
nationales, les met sous pression et initie ainsi une
discussion sur leurs propres positions et activités. La
présentation des deux projets d'églises de jeunesse de
l'Église catholique et réformée par le théologien Markus
Holzmann et la responsable de la communication de l'Église
protestante de jeunesse Angela von Lerber montre quelles
réflexions les Églises régionales ont eues sur cette question
et quels résultats concrets elles ont obtenus à .

infoSekta vous souhaite une lecture passionnante.

6 vieux désirs ­ nouveau design

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Religion et marché, société
d'aventure et religiosité de la ville
introduction
Matthieu Mettner
Il y a encore quelques années, on croyait savoir « où va la
religion, c'est­à­dire – selon le degré de modernisation sociale
– à son déclin continu et à sa perte de pertinence » (Gabriel
2000 : 9), mais on observe aujourd'hui des phénomènes qui
contredisent une thèse déjà eurocentrée et globalement
inexacte. Les indices qui vont à l'encontre d'une importance
décroissante de la religion dans les sociétés modernes vont de
la nouvelle virulence des tendances fondamentalistes dans
toutes les religions du monde au phénomène qualifié de « retour
de la religion » (cf. Habermas 2001).
Les théologiens et les sociologues de la religion
spéculent sur la raison de l'intérêt accru des individus pour la
religion et du renouvellement de l'attention du public sur
l'importance de la religion : la religion est nouvellement reconnue
comme une ressource indispensable contre la banalisation de
la vie humaine, contre l'accès permanent et accru des personnes
à la personnes, contre une accélération et une mécanisation
permanentes. La religion comme source à partir de laquelle
l'homme, lié à Dieu, reconnaît sa dignité et le caractère sacré
de la vie humaine. Cela le rend résistant aux dangers d'une
disponibilité illimitée de personnes dans les domaines de la
science, de l'administration, des affaires et de la politique ;
comme biomasse reproductible, comme cible d'acquisition totale
de données, comme capital humain ou comme électorat
manipulable par les médias. Alors la religion comme « rébellion
contre le banal » (Paul Michael Zulehner) ? Ce serait une bonne
nouvelle contre l'effritement de ces traditions religieuses qui ont
intérêt à l'incarnation, à ce que l'humain devienne sujet. Mais la
situation actuelle de la religion en Europe est ambiguë et
contradictoire.
La religion comme « rébellion contre le banal » ?
Trois tendances ou concepts religieux et sociologiques
d'interprétation s'affrontent :
Tout d'abord , les processus de dé­ ou entinstitutionali
isation de la religion : le pouvoir de façonner et de diriger la vie
de la religion institutionnalisée (par exemple, les églises établies)
s'affaiblit clairement. Ce processus qui
peut généralement être défini comme un processus de
suppression, de perte d'influence de la religion organisée,
englobe à la fois « la libération et l'éloignement des individus
des croyances ecclésiastiques, des règles rituelles et des
normes de comportement ainsi que la limitation des possibilités
de la religion dans un État sécularisé, c'est­à­dire religieusement
neutralisé ; c'est­à­dire la séparation des institutions de la
politique, de l'économie, de la science et de l'éducation des
directives et des influences ecclésiastiques » (Gabriel 2000, 11).
Deuxièmement , l'individualisation du religieux : En matière
de religion, « tout le monde semble être un cas particulier » (Dubach/
Campiche 1993), un « compositeur religieux » qui compile sa religion/
religiosité individuellement. Le modèle d'expérience religieuse centré
sur la religion institutionnalisée perd son pouvoir intégrateur. La
religion prend une forme plus subjective, expérientielle et expérientielle.
Un dynamisme du marché des interprétations du monde et des modes
de vie, des symboles et des rituels est en corrélation avec la tendance
à l'individualisation de la religion.
Troisièmement , le modèle d'une société civile, représentation
publique de la religion (J. Casanova 1996, 206ff.) : La société civile
est dépendante de ressources socio­morales et de traditions
culturelles ancrées dans l'individu, qui ont un intérêt et une orientation
de valeur dans le bien commun, dans la justice, la solidarité et le bien­
vivre. Les traditions religieuses constituent une source importante de
moralité civilisatrice, l'humanitas d'une société. « Grâce au langage
et au symbolisme religieux dont ils disposent, ils sont particulièrement
capables d'articuler leurs expériences de souffrance sociale et de les
rendre audibles dans la société civile » (Gabriel 2000 : 25). La
condition préalable à cela est la capacité de communiquer dans un
style dialogique, qui seul est capable de maintenir politiquement
viable le système de valeurs d'une société pluraliste. Une spiritualité
qui libère la solidarité (Paul Michael Zulehner) est une partie
essentielle de «l'identité du produit» de l'église.
Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 7
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Tendances contrastées sur l'état de la religion
Quelle que soit la thèse sur laquelle on se rallie, le
phénomène de la « religion » n'a plus de contours nets en
Suisse et dans les autres sociétés modernes. Des tendances
diverses et contrastées déterminent leur apparence :
arbitraire coloré et fondamentalisme borné, « religiosité
patchwork » et communautés particulières avec appropriation
sectaire, marché et commerce d'aventure, moralisme aigre
et messages politiquement réactionnaires. Tout cela
rapproché ou combiné et potentialisé ; comme dans le cas
de la Freikirche International Christian Fellowship (ICF), dont
le « pasteur principal » a fièrement annoncé aux gens lors
d'un des « événements religieux typiques de l'ICF » : « Nous
ne sommes en aucun cas inférieurs à MusicStar » ­ le SF
DRS spectacle de talents au cours duquel le parrainage et
le merchandising ont été effectués avec un manque de
scrupules jusqu'alors inconnu et les aspirations de nombreux
jeunes et jeunes adultes à l'attention et au culte des stars
ont été exploitées. Et quand le « pasteur senior » de l'ICF
interpelle le public réuni dans la soi­disant salle des fêtes : «
Vous êtes un super super groupe super méga cool », alors
je me demande : Où vivons­nous réellement ?
"Nous gardons le ciel ouvert" ­ le slogan de Lufthansa,
un exemple de religion dans la publicité, est presque
touchant, même s'il se plaint de ce qui était à l'origine le
programme de l'église et de la religion.
Quoi qu'il en soit, que l'on soit ou non d'accord avec les mots
à la mode sur le paysage religieux d'aujourd'hui, l'insécurité
du personnel des églises établies est plus profonde. Compte
tenu de la perte de pertinence sociale des religions
organisées, leur image d'elles­mêmes a été gravement
ébranlée. Le journaliste berlinois Christian Bommarius
résume malicieusement une attitude répandue : Le public
traite les églises avec indulgence, « indifférent mais amical,
comme le vieil homme sénile, dont le babillage à table
n'effraie personne, mais s'amuse rarement ». Un bilan
malicieux, que je ne partage pas d'ailleurs, mais qui donne
matière à réflexion.
L'économie accrue de nos
Relations sociales
Les populations industrielles se caractérisent par la
curiosité de nouveaux mondes d'aventure et d'expérience, le
désir ardent du merveilleux et
mystérieux, pour la spiritualité et le mysticisme, la recherche
de la transcendance dans les expériences de contingence
individuelles et sociales telles que la maladie,
Solitude, chômage, professionnel ou familial
8 Religion et marché, société d'aventure et religiosité urbaine
Accabler, les catastrophes environnementales. Le besoin
d'assurance et de localisation de soi, d'identité et de sens,
de motivation et d'orientation est énorme.
« Vous ne pouvez plus vivre de glacières, de politique,
de bilans et de mots croisés. Vous ne pouvez plus le faire.
On ne peut plus vivre sans poésie, sans couleur, sans
amour.» Cette phrase d'Antoine de Saint Exupéry, formulée
en vue de la marchandisation de toutes les conditions de vie
dans le processus de modernité, serait aujourd'hui quelque
peu modernisée et probablement traduite par : « On ne peut
plus vivre de téléphones portables, d'Internet, de politique,
sur le Dow Jones, le Nasdaq et les jeux PC. Tu ne peux plus le faire."
Il s'agit donc de l'économisation croissante de nos relations
sociales, qui se traduit par la dissolution des modes de vie
traditionnels, sans lesquels il ne peut y avoir de coexistence
basée sur l'empathie et la confiance. "Aujourd'hui, le langage
du marché pénètre tous les pores et force toutes les relations
interpersonnelles dans le modèle de l'orientation égocentrique
vers ses propres préférences" (Jürgen Habermas 2001).
Compte tenu de cette mentalité de marché omniprésente,
compte tenu des processus de crise sociale, économique,
écologique et autres, mais aussi compte tenu du fait que
nous vivons socialement et culturellement à une époque
d'utopies détruites et épuisées, à une époque d'atrophie
déterminée de vision, de plus en plus de personnes
recherchent consolation, réconfort, distraction et aide sur le
marché de la création de sens, de religiosités et de visions
du monde (cf. Berger 1994).
Les auteurs de ce livre ont mis
traiter de manière critique les communautés chrétiennes
tendancielles. Mais cela ne veut pas dire qu'ils ne prennent
pas au sérieux les aspirations et les espoirs, les besoins et
les souhaits des plus ou moins jeunes, bien au contraire.
Toute forme de dénonciation de la religiosité des jeunes
comme superficielle, diffuse, anarchique, impie est hors de
question au vu des souhaits et des expériences de vie que
les jeunes ont aujourd'hui dans la société de service,
d'information et de marché : expériences de commercialisation
des mondes affectifs , la réduction et la destruction de leur
habitat social et écologique, les expériences de violence, de
guerre et de pauvreté, de pouvoir et d'impuissance.
Mais surtout, les jeunes adultes partagent l'expérience
de la grande majorité de la population. Les gens de la société
de l'expérience (Schulze 1992) sont confrontés à une
surabondance d'opportunités. La diversité des options de vie
n'est en aucun cas simplement un plaisir, mais au départ un
problème.
La question "Qu'est­ce que je veux réellement?" est le thème central
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de l'individualisme moderne. La réponse est, écrit Gerhard Schulze
dans son projet original de « Sociologie culturelle du présent » : «
Faites l'expérience de votre vie ! ».
Souvent abrégée en la formule de l'industrie publicitaire, qui a
longtemps fait partie du langage courant : « Tout doit être
amusant ».
Société d'aventure et religiosité de la ville
La qualité de l'expérience doit être bonne. Là où rien ne
se passe, il n'y aura pas de clients religieux à long terme.
La ville correspond au supermarché des religions, à la variété et
à la couleur des offres religieuses. C'est le lieu privilégié où « les
biens pieux sont offerts à la vente ». « City Religion » est ce que
Hans­Joachim Höhn appelle le nouveau marché religieux qui
s'adapte avec souplesse à l'environnement urbain. "En termes de
structure et de gamme, il correspond aux caractéristiques typiques
de la ville, qui est le reflet de la conscience moderne et de la
société de l'expérience." (Hohn 1998)
Les offres religieuses s'inscrivent parfaitement dans leur
contexte métropolitain : « Ici comme là­bas, il y a un formidable
dynamisme dans la production de biens et de services.
L'individualisme et le pluralisme dominent en matière de valeurs
et de croyances.
Ouverture et non­contraignant caractérisent les processus de
communication. Les modes et les tendances, les innovations et la
nostalgie changent constamment. La ville est multifonctionnelle. Il
offre un forum de divertissement et d'information, de publicité et
d'autoportrait, de communication et de commerce de biens. La
ville vit de sa couleur, vous apprenez toujours à connaître les
nouveautés ici. C'est pourquoi la gamme de produits doit
constamment changer. (Hohn 1998)
Le temps et l'argent, la mobilité et les mentalités de restauration
rapide règnent dans la ville. Des mondes d'aventure religieuse partout.
Les articles de ce livre sont des analyses des communautés de
tendance dans ce segment de la culture de l'expérience religieuse
qui ne sont en aucun cas simplement agréables, à la mode,
inoffensives et commercialisables, mais conduisent souvent à une
variété de dépendances et d'appropriations.
Raisons d'être séductible par les autoritaires
groupements
Mais comment expliquer que des gens puissent être
séduits par des idéologies et des groupes fondamentalistes,
autoritaires et tendanciellement totalitaires ? Qu'est­ce qui pousse
les gens à rejoindre les groupes assimilateurs, les nouveaux
mouvements religieux et les fondamentalistes ?
vous cherchez des groupes? Quels facteurs individuels et sociaux
favorisent la susceptibilité aux schémas et mentalités
fondamentalistes, aux sectes et aux cultes pseudo­religieux ?
Outre les causes individuelles, reconnaissez
les psychologues voient la perte de milieux stables et sûrs dans
l'enfance et l'adolescence comme résultat des processus
structurels d'individualisation et d'accélération des sociétés
modernes. Le milieu porteur d'orientation et de sécurité, que
l'auteur Günter de Bruyn a écrit dans son autobiographie « Interim
Bilan. Eine Jugend in Berlin » comme « catholicisme familial » : «
La sécurité à laquelle je dois le bonheur de ma petite enfance
repose non seulement sur l'amour des parents pour nous et les
uns pour les autres, mais aussi sur un catholicisme familial qui
enferme notre vie dans des règles fixes limitées par les prières de
table et du soir, la fréquentation de l'église du dimanche et les
vacances sans viande, mais était par ailleurs colorée
individuellement d'une personne à l'autre.
Mon père, qui avait transmis ces rituels, les tenait pour acquis
pour en faire grand cas ; il leur obéit sans montrer de zèle, sachant
toujours que l'Église (...) exige l'obéissance mais tient compte de
la perfection des pécheurs. Il m'a donné l'ange gardien qui me
protégeait dans la rue et dans le noir et interdisait à ma peur de
l'avenir de grandir. Il faisait de Noël le point culminant de l'année
et chaque dimanche un jour de fête, dont le seul défaut était que
le temps passait plus vite que d'habitude pour lui. (...) La tolérance
au sein de notre famille a été rendue possible par un réseau de
règles traditionnelles. Des prières quotidiennes du matin et du
soir à l'organisation des dimanches et au point culminant de
l'année familiale, la fête de Noël, nous étions ancrés dans des
rituels qui n'étaient pas perçus comme des contraintes, mais
comme une sécurité. Ils formaient le cadre fixe dans lequel les
individualités pouvaient se développer relativement librement,
même si elles étaient liées par un système juridique qui garantissait
que l'unicité de l'autre était également respectée et que le plus
fort ne restreignait pas l'espace de vie. » (de Bruyn 1992).
Dans son autobiographie, de Bruyn revient à plusieurs
reprises sur la sécurité et le bonheur de sa petite enfance, sur sa
famille, réchauffée par la foi et l'amour, dans laquelle on vivait la
tolérance et s'enracinait dans des rituels, dans un système
juridique qui respectait les individualités, le déroulement de la vie
individuelle impose leur place, leur espace. Ce « catholicisme
familial » est conscient des éléments de coercition et de violence
dans les milieux largement fermés qui lui sont souvent associés.
Religion et marché, société d'aventure et religiosité de la ville 9
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ne devaient pas être romancés avec nostalgie.
Mais Günter de Bruyn, dont l'autobiographie est
constamment qualifiée par son « aversion pour les modes de
pensée prescrits », son opposition aux « expériences
d'entraînement sur les gens » et au « zèle de conversion », aux
peurs totalitaires et aux pouvoirs destructeurs de vie, décrit, dans
mon opinion, la seule façon possible de parler de sécurité
religieuse dans la vie quotidienne de l'individu, qui ne pervertit
pas l'évangile de la Bible hébraïque et du Nouveau Testament,
mais favorise le développement d'une image humaine de Dieu
dans la vie religieuse Biographie.
Identités nerveuses et sujettes à la conversion
Le sociologue américain Peter Berger (Berger et al 1995)
décrit la cause structurelle de la susceptibilité fondamentaliste
des gens d'aujourd'hui comme suit : Dans la culture et la société
modernes, une crise continue d'identité et d'orientation de la
personne individuelle est virtuellement programmée. En raison
du monde en constante évolution, de l'accélération du temps et
de la pluralisation croissante des mondes vécus, des différents
modes de vie et plans de vie, du cadre éthique et des systèmes
de croyances, de la "production marchande" idéologique et
religieuse sans cesse croissante, du principe omniprésent de
l'offre et la demande de l'homme d'aujourd'hui le plus souvent à
une identité fragile et nerveuse. Le principal moyen de
subsistance de l'individu est un «domaine subjectif de l'identité».
Toute la certitude et la sécurité dont il a besoin dans la vie, la
pensée et l'action, il doit d'abord puiser en lui­même. Cependant,
l'individu n'est guère capable d'une telle réalisation par lui­même.
C'est pourquoi il est « particulièrement ouvert et incomplet,
différencié et instable, précaire et réfléchi, c'est­à­dire
constamment replié sur lui­même dans son insécurité ». Les
chercheurs en sciences sociales appellent cela «l'individualisation
structurelle». La possibilité d'autodétermination, d'auto­pensée
et d'auto­action ­ au­delà des préjugés, des tabous, des
conventions et des autorités structurelles ­ n'a jamais été aussi
grande. Cependant, le développement de toutes les possibilités
dans la vie présuppose cette force de l'ego, cette confiance en
soi et cette sécurité d'orientation, que beaucoup de gens ne
peuvent pas ou ne produisent que rudimentairement «tout au
long de la vie». Cela augmente le danger d'une régression
désespérée vers des pseudo­certitudes et des fictions
réconfortantes. L'individu devient très enclin à la conversion.
L'intégrisme dans les religions, dans les
Les églises semblent répondre au besoin d'une vie durable
10 Religion et marché, société d'aventure et religiosité urbaine
base, pour la sécurité et la stabilité, pour des réponses simples
à des questions de plus en plus complexes de la vie et de la
société. L'offre fondamentaliste de salut rencontre des gens
nerveux qui sont enclins à la conversion. Avec tout cela, le
membre du groupe échange, pour ainsi dire, son autonomie, son
individualité et sa capacité de critique pour une offre de sens, de
sécurité, de clarté, de familiarité, de certitude et de salut qui est
systématiquement retirée des doutes futurs. Quiconque a dû y
faire face dans son propre corps, dans son âme, sait que les
modèles fondamentalistes d'interprétation du monde et de
mentalités sont un complexe de mensonges cyniques sur la vie.
Les groupes qui ont tendance à monopoliser méprisent les
questions et les désirs des gens dans la vie. Ils ne transmettent
aucune sécurité, mais endommagent la sécurité ou la stabilité
psychologique développée individuellement afin de prendre le
contrôle de leurs partisans.
Littérature
Berger, Peter L. 1994 : Désir de sens. Foi en un temps de
crédulité. Francfort­sur­le­Main. Campus.
Berger, Peter L./Berger, Brigitte/Kellner, Hansfried. 1995 : Le
malaise dans la modernité. Francfort­sur­le­Main.
Campus.
Bruyn de, Gunter. 1992 : Rapport intérimaire. Un jeune à Berlin.
Francfort­sur­le­Main. S Fisher.
Dubach, Alfred/Campiche, Roland J. 1993 : Chacun un cas
particulier ? Religion en Suisse. Zurich/Bâle. Maison d'édition
NZN/F. Reinhardt.
Gabriel, Karl. 2000 : Entre sécularisation, individualisation et
déprivatisation. Sur l'incohérence de la situation religieuse
aujourd'hui. Dans : Walf, Knut (éd.) : Erosion.
Changer la conscience religieuse. Luzerne.
Édition Exode.
Habermas, Jürgen. 2001 : Foi et Connaissance. Discours du
prix de la paix 2001. Dans : Id. 2003 : Zeitdiagnosen. Douze Essais.
Francfort­sur­le­Main. Suhrkamp. 249­262.
Höhn, Hans­Joachim. 1998 : Dispersion. La religion entre
recherche de sens et marché de l'expérience. Düsseldorf. patmos
Hofmeister, Klaus/Bauerochse, Lothar (éd.). 1999 : L'avenir de
la religion. À la recherche de traces au seuil du XXIe siècle.
Wurtzbourg. réel.
Schulz, Gerhard. 1992 : Vivre la société. culturel
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La religion à la mode ?!
Citations du religieux et confusion de la religion
Michel Kruegeler
1. introduction
Quiconque regarde attentivement le monde d'aujourd'hui
peut découvrir la "religion" ­ ou pour le dire plus prudemment :
les citations de la religion ­ partout. Le cinéma hollywoodien
produit des films policiers sur les sept péchés capitaux ("Seven"),
et une publicité actuelle sur les glaces promet la "luxure" ou la
"paresse" en dégustant une glace sur le même thème.
Les coupes pop­culturelles de la culture des jeunes et de la
musique rock d'aujourd'hui sont pleines de connotations et de
thèmes religieux. Des études sérieuses montrent que « la
religion est devenue partie intégrante des paroles des musiciens
pop » (Hurth 2003 : 389). On y trouve « un mélange de religiosité
extrême­orientale, de symboles privés et de parties du
symbolisme chrétien » (ibid. 390). En même temps,
l'interprétation de ces phénomènes utilise un schéma qui a
également connu récemment une grande popularité dans la
sociologie scientifique de la religion : une distinction est faite
entre ecclésiastique et religiosité, entre les interprétations
dogmatiques offertes par les Églises institutionnalisées d'une
part et un religieux flottant librement d'une part un mouvement
de recherche d'autre part. Cette religiosité pop est l'expression
d'une vie de foi expérimentale, individualiste et non institutionnelle d'accord avec les affirmations "Je ne crois pas en Dieu" et "Je
qui ne sait plus être dans les églises.
Quiconque aurait prédit une telle vision comme une
perspective d'avenir il y a trente ou quarante ans n'aurait fait
que sourire avec lassitude de la sociologie établie.
Les sociologues avaient gentiment souligné que la religion dans
son ensemble avait finalement reculé, que les gens quittaient
les églises en masse, que les paroisses étaient désespérément
dépassées et que la religion n'avait aucune influence sur la vie
des domaines de la vie qui déterminent les gens, comme la
politique et la science. .
Et cette perspective n'est­elle pas encore justifiée ?
Dans les domaines dominants de la vie, tels que les affaires, la
politique, le droit et la technologie, les décisions sont­elles
toujours contrôlées d'une quelconque manière d'un point de vue
religieux ? La religion a­t­elle une influence sur la vie quotidienne
dans les familles, les écoles et les clubs
et ne pas devoir renoncer presque entièrement aux loisirs ? Et
les mouvements de recherche alternatifs et syncrétiques
peuvent­ils vraiment compenser ou même remplacer ces
pertes massives des églises chrétiennes dans notre culture ?
Je voudrais essayer d'éclairer cette situation assez
contradictoire et peut­être confuse de la religion dans nos
sociétés occidentales modernes ; pour expliquer un peu
pourquoi et si nous avons aussi affaire à une "renaissance du
religieux" dans ce pays et dans laquelle des phénomènes
religieux s'observent aujourd'hui sous des formes culturelles.
Pour ce faire, je me réfère principalement aux résultats de
quelques études empiriques qui ont tenté d'étudier le paysage
religieux en Suisse de manière plus scientifique.
Cela m'amène d'abord à une petite comparaison des
croyances des habitants de l'Allemagne de l'Ouest, de l'Autriche
et de la Suisse. En comparant les trois pays, l'Allemagne de
l'Ouest compte le plus de "non­croyants" qui sont plus ou moins
ne sais pas s'il y a un Dieu". C'est en Suisse que l'on trouve le
pourcentage le plus élevé de ceux qui disent d'eux­mêmes: "Je
ne crois pas en un Dieu personnel, mais je crois qu'il existe une
puissance spirituelle supérieure". Les « croyants » sont assez
équilibrés, c'est­à­dire des personnes qui croient en Dieu malgré
l'incertitude et les doutes. Et enfin, l'Autriche a la plus forte
proportion de personnes qui disent : « Je sais que Dieu existe
vraiment et je n'en doute pas ».
Au vu de ce résultat, une question importante se pose :
Que signifie l'affirmation « Il existe une puissance spirituelle
supérieure » ?
S'il s'agissait ici d'une sorte de déclin de la croyance
chrétienne en Dieu, alors on pourrait observer une division de
la population en une partie plus ou moins « sécularisée » et une
partie plus ou moins « croyante ». En ce sens, « croyants » et
« croyants en Dieu » combinés dans
Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 11
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L'Allemagne de l'Ouest et la Suisse représentent chacune 52 %
et l'Autriche 60 % de la population.
Si, au contraire, nous avions affaire à une alternative
individualisée à la croyance chrétienne en Dieu, nous aurions
affaire à un véritable pluralisme religieux actuel, dans lequel les
Églises n'auraient plus le monopole de la détermination de la
religion. Dans le même temps, cette comparaison montre
clairement qu'en plus de la tendance à une éventuelle religion
alternative, une proportion considérable de la population se
considère néanmoins comme « incroyante », du moins au sens
de la croyance de l'Église chrétienne en Dieu ( 15­25%).
2. Pluralisation, individualisation et
découvrir la culture
Ce que nous vivons depuis de nombreuses années, c'est
la dissolution d'un lien étroit entre les valeurs sociales d'une part
et le monopole des schémas de croyance institutionnalisés
chrétiens­ecclésiastiques d'autre part. Dans ce contexte historique,
le caractère du pluralisme culturel des visions du monde, des
idéologies et des religions est souligné plus clairement aujourd'hui.
La société moderne produit une abondance de visions du monde
et de visions du monde possibles, qui constituent dès le départ le
champ de la culture dans les sociétés modernes de manière
multiperspective . Dans ce pluralisme culturel, la religion et les
religions peuvent aussi être (ré)incorporées.
D'autre part, avec la dissolution du milieu social
confessionnel, il y a aussi une profonde individualisation de la
position des personnes. Dans la vie quotidienne, l'individu
moderne fait l'expérience d'une variété de demandes d'action
différentes et même contradictoires. Cela crée non seulement le
droit à l'autonomie d'action individuelle, mais aussi la formation
d'une identité individuelle, qui est alimentée par la combinaison
individuelle de différentes lignes d'action, devient nécessaire. La
mobilité moderne signifie que les individus peuvent de moins en
moins s'appuyer sur des liens habituels, sur une place fixe dans
les milieux sociaux et sur des traditions incontestées. L'individu
moderne est appelé lui­même pour son auto­description.
À ce stade, de nombreux chercheurs religieux situent
maintenant le statut actuel et nouveau de la religion :
La religion se concentre sur ce que la société moderne laisse
ouvert et indéfini : sur le but de
12 La religion à la mode ?!
l'identité et l'individualité des individus. Les phénomènes religieux
prennent leur signification en relation avec l'auto­thématisation
biographique individuelle. Cette individualisation religieuse
comprend essentiellement deux dimensions : (1) D'une part,
l'individualisation religieuse inclut la privatisation de la prise de
décision religieuse. La religion devient l'affaire de tous. Au moment
de décider pour ou contre la religion (ecclésiastique), la personne
peut choisir parmi le pluralisme mondial religieux et idéologique.
(2) D'autre part, il existe une intimité réelle du religieux, avec
laquelle le moi individuel devient en même temps l'objet central
de la formation religieuse du sens.
L'analyse de l'individualisation moderne est complétée et
approfondie par des références à l' orientation particulière vers
l'expérience des gens d'aujourd'hui. La théorie de la « société de
l'expérience » de Gerhard Schulze (1992) repose sur le
changement de sens que reçoivent les biens matériels dès qu'ils
sont disponibles en abondance. Le critère de ce que je choisis
n'est plus l'effet attendu sur le monde extérieur, mais l'effet
immédiat sur le sujet lui­même, sur son expérience : les visions
orientées de la vie sont supprimées». (Schulze 1992, 35)
Cela crée un nouveau problème : comment puis­je savoir
En fait, que mon expérience était vraiment agréable et
satisfaisante ? Si le sujet doit réfléchir sur sa propre expérience ,
alors son intériorité est trop volage et peu fiable pour fournir des
informations fiables sur la qualité de ce qu'il a vécu.
L'expérimentateur doit donc aussi se rabattre sur des schémas
externes, collectifs, pour pouvoir évaluer son expérience :
"L'attitude de base réflexive de l'expérimentateur le déstabilise et
crée une volonté d'accepter des orientations collectives" ( idem.).
Selon Schulze, de nouveaux milieux sociaux ont émergé depuis
les années 1980, qui fournissent aux gens certains schémas
esthétiques quotidiens et réassurent ainsi collectivement leur
rationalité d'expérience.
Pour notre contexte, il est surtout intéressant qu'avec la
privatisation et l'individualisation de la religion, le comportement
et l'expérience religieux des gens puissent également être affectés
à cette tendance à l'orientation vers l'expérience. Le centre de
l'expérience religieuse est maintenant son propre état d'esprit, y
compris la religion
Machine Translated by Google
prend le pas sur le mode d'expérience prédominant de l'auto­
thématisation et surtout dans la religion, par exemple, son
propre corps devient un topos complètement nouveau de
l'expérience religieuse. La question supplémentaire de savoir si
la religion réussit également à développer son propre milieu
social dans lequel les gens sont équipés de schémas à
prédominance religieuse pour l'orientation de leur vie est alors
intéressante.
3. Religion en Suisse
3.1. « Chacun un cas particulier ? »
Ces réflexions sur l'évolution récente de la religion
servent également de toile de fond à deux grandes enquêtes
de population en Suisse sur le thème « religion, confession et
culture » (Dubach, Campiche 1993 ; Stolz 2001). Dans les deux
enquêtes, une grille multidimensionnelle a été conçue pour la
question de ce que les Suisses « croient » – en tant que
dimension centrale de la religion. Les femmes et les hommes
interrogés ont non seulement pu commenter en détail l'Église
chrétienne, mais aussi les offres d'orientation humanistes­
idéologiques et en particulier les « nouvelles religions ».
Le résultat de la première étude, qui a été menée au
début des années 1990 sous le titre "Chacun un cas particulier ?" une religiosité diffuse était interprétée comme une expression
a été publiée témoigne du pluralisme religieux en Suisse : les
Suisses formulent d'abord le langage de leur foi sous une forme
explicitement ecclésiastique­chrétienne, par exemple en croyant
qu'« il y a un Dieu qui peut être reconnu en Jésus­Christ donné
» (1993 : 73 %). Les énoncés sur une interprétation religieuse
de la mort sont regroupés dans une autre dimension qui leur
est propre ­ « La mort est le passage à une autre
existence » (45 %) et « Il y a une réincarnation de l'âme dans
une autre vie » (29 %) ­, qui sont relativement indépendant des
déclarations de l'Église.
Enfin, une troisième dimension peut être filtrée, dans laquelle
les enquêtés s'identifient indépendamment en « néo­religieux ».
Articulez les schémas de croyance, par exemple avec l'énoncé
« La puissance supérieure, c'est­à­dire le cycle éternel entre
l'homme, la nature et le cosmos » (47 %). Dans ce tableau
pluriel, cependant, la dimension de la foi de l'Église chrétienne
s'avère être le langage le plus proéminent et le plus profilé de
la foi religieuse.
Dix ans plus tard, les mêmes questions avec des
déclarations largement identiques ont été posées au peuple
suisse pour commentaires.
Le résultat montre que la structure d'un pluralisme religieux
multidimensionnel en Suisse pourrait être reproduite presque à
l'identique avec trois dimensions religieuses différentes. On
pourrait aussi dire : si l'on s'interroge sur la croyance religieuse
sous cette forme "ouverte", le résultat ­ du moins pour la Suisse
­ est un modèle répété multidimensionnel et pas seulement
chrétien­ecclésiastique de ce que les gens "croient". Cependant,
une différence importante peut être observée au cours de ces
dix années : le degré d'approbation de la religiosité chrétienne
a considérablement diminué au cours des dix années, tandis
que l'approbation d'une religiosité inhérente a fortement
augmenté.
Cette troisième dimension de ce qu'on appelle désormais la «
religiosité immanente » est représentée par les deux
affirmations « Ce qu'on appelle 'Dieu' n'est rien d'autre que ce
qui a de la valeur dans l'homme » (54%) et « La puissance
supérieure – c'est­à­dire l'éternelle Cycle entre l'homme, la
nature et le cosmos » (79%). La deuxième dimension d'une
interprétation transcendante de la mort n'a pas changé avec le
temps.
"Il est" ­ selon l'interprétation de la deuxième étude ­
"ainsi possible qu'un processus progressif de sécularisation lié
à la religiosité individuelle soit en cours, dans lequel la religiosité
chrétienne clairement structurée est remplacée par des idées
immanentes plus diffuses".
(Fierté 2001, 74). Dans la première enquête, cette tendance à
et une caractéristique de la situation d'individualisation religieuse
(Dubach, Campiche 1993, 93 sq.). Quelle est maintenant la
tendance dominante dans le domaine de la religion ? Le déclin
du système de croyance représenté par les églises chrétiennes
est clair. L'alternative à cela, cependant, n'est pas très claire et
difficile à saisir par le biais d'enquêtes. Dans le langage courant,
le terme « spiritualité » est donc utilisé pour différencier un
nouveau mouvement de recherche expérimentale de la «
religion » traditionnellement dogmatique des Églises.
Au­delà des notions de ce que croient les Suisses, la
prière personnelle s'avère être la forme de pratique religieuse
la plus répandue en Suisse. Alors qu'à la fin des années 1990
environ les trois quarts des personnes interrogées déclaraient
n'aller que rarement ou jamais à l'église, aujourd'hui environ 40
% prient quotidiennement ou presque quotidiennement et 70 %
prient au moins une fois par mois. La pratique de la prière
quotidienne est la plus courante parmi les Églises libres (93%).
Environ 40% des catholiques et des croyants réformés prient
presque tous les jours, et 21% de ceux sans confession ou
religion prient également presque tous les jours. Cette pratique
fréquente montre « qu'un 'besoin' de
La religion à la mode ?! 13
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Il y a contact avec le transcendant, l'indisponible, l'incontrôlable
chez une grande partie de la population. À cet égard, nous
avons également affaire à un « potentiel religieux » dans la
société moderne, auquel les entrepreneurs religieux pourraient
faire appel. D'un autre côté, il faut se rappeler que la prière est
quelque peu "bon marché", ce qui explique peut­être pourquoi
elle est si courante. Vous pouvez le faire rapidement où que
vous soyez et cela n'a certainement aucun effet secondaire
négatif » (Stolz 2001, 12).
3.2. la religion comme mode de vie
Chaque religion veut influencer la vie quotidienne des
gens, la façon dont ils façonnent leurs relations dans la famille,
en politique et au travail. Le thème des implications éthiques
de la religion, de ses effets sur le mode de vie et le rapport
entre religion et valeurs est donc un thème classique tant de la
religion elle­même que de son constat sociologique (cf. sur tout
ce complexe SPI 2001).
Rétrospectivement, force est de constater que la société
industrielle moderne des XIXe et XXe siècles en Suisse, comme
dans d'autres pays d'Europe occidentale, a été façonnée par la
coexistence et l'opposition de deux cultures confessionnelles
religieuses : un catholicisme anti­moderne a su convertir de
larges pans de la population dans un milieu socio­moral unique,
tandis que les pans protestants­réformés de la population se
sont révélés majoritairement porteurs de la modernisation
économique et culturelle. Or, selon des études plus récentes,
l'influence de la religion ne passe guère par les grandes cultures
confessionnelles, c'est­à­dire par la différence entre un milieu
social catholique­conservateur et un milieu social réformé­libéral.
Les milieux religieux d'aujourd'hui sont représentés par
des pratiquants réguliers catholiques et réformés, par des
églises libres et des traditions religieuses particulières telles
que les Nouveaux Apôtres ou les Témoins de Jéhovah. Surtout,
ces milieux ont un point commun : les valeurs familiales
bourgeoises traditionnelles sont très valorisées. Le modèle de
la famille bourgeoise domine leur style de vie avec ses
différences marquées dans les rôles de genre, avec la valeur
de l'indissolubilité du mariage et le rejet de l'avortement. Avec
ces valeurs familiales, les milieux religieux d'aujourd'hui se
distinguent de leur environnement social.
Cependant, les milieux religieux diffèrent aussi les uns
des autres. Un milieu catholique façonné par une église
dominante est moins différent de la majorité des Suisses
14 La religion à la mode ?!
population, par exemple en ce qui concerne l'appréciation de
l'autonomie personnelle. Et si les milieux ecclésiastiques libres
réformés et religieux apocryphes se différencient nettement de
la majorité dans leur culture familiale, ils s'accordent davantage
avec le milieu non confessionnel qu'avec le milieu catholique
dans leur appréciation critique de l'environnement social des
partis et des groupes d'intérêt. Les frontières entre les milieux
religieux et leur environnement social sont donc fluides.
Les différents modes de vie en Suisse ne peuvent donc
pas être cartographiés sur une simple ligne « religieux contre
laïcs ». Au fond, ce sont avant tout des milieux évangéliques
ou religieux façonnés par des traditions religieuses particulières
qui organisent leurs valeurs et leurs contacts sociaux sous
l'aspect central de la religion.
3.3. Solidarité et religion
Une étude a également été menée en Suisse à la fin
des années 1990, mais elle ne reposait pas sur l'évaluation
d'un questionnaire à réponses standardisées. Des discussions
de groupe ont été interprétées ici, dans lesquelles les personnes
en groupes pouvaient s'exprimer librement et de manière
informelle sur leur pratique de la solidarité et, si elles le
souhaitaient, aborder également le rôle de la religion. Cette
étude traite de la question de savoir pourquoi les gens se
rassemblent en groupes pour se soutenir mutuellement et pour
les autres et quel rôle la religion joue dans cette action de
solidarité.
Sur la base d'une analyse qualitative de douze groupes
solidaires de Suisse alémanique, nous avons filtré trois types,
représentant chacun son propre rapport entre religion et
solidarité (cf. Krüggeler et al. 2002) :
(1) Le « type de milieu » représente des groupes dans lesquels
la solidarité repose entièrement sur l'appartenance à un
milieu ecclésial (libre). La solidarité ici est imprégnée d'idées
chrétiennes et s'exerce surtout avec les membres de sa propre
confession et religion (par exemple dans le tiers monde). Le «
type de milieu » met en évidence l'importance des liens sociaux,
des contacts sociaux et du soutien mutuel des convictions
religieuses pour la religion. Ce n'est que dans des milieux
sociaux plus ou moins définis que « les valeurs et les croyances
profondes constituant la vision du monde »
(Joas 2003, 10) maintenue à long terme. Ceci est actuellement
évident surtout dans les milieux socialement restreints des
églises libres, des traditions religieuses particulières et des
nouveaux mouvements religieux.
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(2) Dans le "type fonctionnel" se rassemblent des groupes qui
initialement renoncent à la religion dans leur action de
solidarité. Car des opinions religieuses différentes pourraient mettre
en péril les objectifs objectifs des groupes (faire face à une maladie,
au chômage, etc.) En privé, cependant, les membres de ces groupes
peuvent certainement être motivés par des motifs religieux. Il est
donc remarquable que la religion et les églises jouent un rôle
important dans l'environnement de ces groupes : soit que les groupes
se réunissent remarquablement souvent dans les locaux de l'église,
soit que nombre de leurs membres en privé grâce à un niveau élevé
de liens avec l'église et une religion appropriée motivation. La religion
et les églises peuvent également jouer un rôle dans la société là où
elles ne sont pas directement et immédiatement visibles.
(3) Dans le "type identitaire", les personnes font preuve de solidarité
pour faire face à leur propre destin et se changer (par
exemple dans le cas de la dépendance à l'alcool). La religion peut
jouer un rôle ici si elle peut aider en tant que contribution au
changement personnel. La religion est utilisée comme un processus
de recherche et non comme une affaire collective bien sûr. Les
groupes de type identitaire montrent clairement que même les
problèmes précaires de la formation identitaire d'aujourd'hui peuvent
être traités dans de nouvelles formes de solidarité. Cependant, la
religion n'est pas présente autrement qu'en tant que processus de
recherche, mais même en tant que telle, elle nécessite un fonds
social d'interprétations religieuses et de culture symbolique existantes.
L'étude sur le thème "Solidarité et religion" a montré que et
comment différentes formes d'articulation entre solidarité et religion
coexistent et se complètent dans la Suisse d'aujourd'hui. Avant tout,
le « type identitaire » fait référence à des éléments de la culture de
l'expérience actuelle ­ quoique dans le sens où, entre autres, les
expériences religieuses sont utilisées ici pour compenser les
fractures, les problèmes et un éventuel échec des processus de
individualisation. La culture de l'expérience ne doit pas seulement
être vue comme une « culture du plaisir ».
4. Conclusion : La religion en tendance ?!
En Suisse aussi, il y a quelque chose comme une tendance
vers une religion alternative ou, du point de vue du peuple lui­même,
une "spiritualité non dogmatique".
D'autre part, il y a aussi des pertes massives de notre ecclésiastique
de haute culture. Aujourd'hui, la religion est flexible, fluide et dé­
dogmatisée, mais en même temps elle est privatisée et a peu
d'influence sur les domaines centraux de la vie qui déterminent nos
vies. les
Le choix de sa propre religion n'a guère d'influence sur l'accès à
d'autres domaines importants de la vie.
On peut donc aussi exprimer un certain scepticisme à l'égard
de la "mégatendance de la spiritualité", telle qu'elle est proclamée
par les soi­disant chercheurs de tendance. Mais même si la religion
était moins en vogue qu'on ne le prétend souvent, la religion
s'adaptera aux modes de vie, aux tendances du marché de
l'expérience et aussi aux formes les plus exaltées d'autoportrait
individualisé.
Dans le même temps, la religion et la spiritualité sont également
influencées par les grands problèmes et les ruptures du mode de vie
individualisé, que les gens tentent de surmonter avec les variétés les
plus diverses d'auto­positionnement religieux. La religion se situe
toujours au cœur de la vie des gens, influencée par les modes et l'air
du temps ­ même si la religion sérieuse doit toujours se tenir à
distance de l'air du temps pour pouvoir maintenir sa référence
spécifique à la transcendance.
Littérature
Dubach Alfred, Campiche Roland J. (éd.) 1993.Chaque(r) un cas
particulier ? Religion en Suisse. Résultats d'une enquête
représentative. Zurich/Bâle. Maison d'édition NZN / Maison d'édition
Friedrich Reinhardt.
Hurth Elisabeth. 2003. Pop­Religiosity, dans : International Catholic
Journal Communio 32, 389­397.
Joas Hans. 2003. Introduction, dans : ibid. (éd.), Que sont les
croyances religieuses ? Göttingen. Vandenhoeck et Ruprecht.
Krüggeler Michael, Büker Markus, Dubach Alfred, Eigel Walter,
Englberger Thomas, Friemel Susanne, Voll Peter.
2002. Solidarité et religion. Qu'est­ce qui fait bouger les gens dans
les groupes de solidarité ? Zürich. Éditeur de livres NZN.
Schulze Gerhard. 1992. Société d'expérience. Sociologie culturelle
du présent. Francfort­sur­le­Main. Campus.
Institut suisse de sociologie pastorale (éd.).
2001. Habitable. Religion et mode de vie en Suisse. Zürich. Éditeur
de livres NZN.
Le fier Georges. 2001. Religiosité individuelle, appartenance
ecclésiale et attitudes envers les Églises dans le canton de Zurich et
en Suisse. Rapport pour le Conseil des églises évangéliques
réformées du canton de Zurich. d'accord
La religion à la mode ?! 15
Machine Translated by Google
De l'élevage au pouvoir
La stagnation des églises libres traditionnelles et le boom du
milieu de l'expérience de l'église libre
Ralph Kunz
1. De la race à l'étourdissant
1.1. Église libre – un terme difficile
Le titre de cet article est une hypothèse basée sur l'observation
plutôt que sur des études empiriques.
Dans ce qui suit, je m'occupe de réfuter une fausse hypothèse qui n'a
pas été prouvée empiriquement, mais qui a persisté : le succès de
l'église d'une part, et la stagnation de l'autre. De nombreux journalistes
ont rapidement mis cela sur la piste d'une église libre prospère par
rapport à une église d'État en difficulté. Mais je pense que les églises
libres traditionnelles stagnent, tout comme les grandes églises, tandis
que l'environnement de l'expérience de l'église libre est en plein essor.
La différenciation signifie : les déclarations générales sur les
tendances des églises libres doivent être traitées avec prudence.
Tout d'abord, la scène est trop diversifiée. « Église libre » signifie
seulement que la communauté n'est pas une Église légalement
reconnue, mais une Église organisée selon le droit privé qui vit
financièrement et spirituellement de la motivation de ses fidèles. De
plus, la plupart des églises libres ont une structure de congrégation,
elles n'ont donc pas de structures supérieures en dehors d'un système
lâche d'alliances. Mais ce ne sont pas seulement les différences entre
les églises libres individuelles qui sont significatives : l'expression de
la piété (par exemple chez les baptistes ou les méthodistes) diffère
d'une congrégation à l'autre. Il est également difficile d'obtenir des
informations fiables sur le nombre d'adhérents. Qui vérifie les
informations ? Sont­ils dignes de confiance ?
Malgré les difficultés à associer un contenu commun au
terme « église libre », il existe un aspect commun important par
rapport aux grandes églises. Les églises libres sont des églises
volontaires. Cela a un effet positif sur la motivation des membres.
Toute personne impliquée en fait partie, et toute personne qui en fait partie est engagée.
L'engagement est élevé. Les chrétiens de l'Église libre ont tendance
à être exclusifs dans leur orientation et leurs partisans dans leur
organisation. Si nous posons des questions sur la croissance de
toutes les églises, il est à noter que les grandes églises rétrécissent
en fait, à certains endroits dramatiquement aussi vite que les glaciers
et les champs de névés à l'été 2003, à d'autres endroits, il a fallu quelque chose
16 séries de publications infoSekta 09/04
velours. Il n'est pas facile de relier les facteurs qui sont en partie
responsables de ce recul dans un scénario fiable. Ce qui s'applique
à Bâle­Ville ne doit pas encore s'appliquer à l'Emmental, ce qui
s'applique encore au Wurtemberg est depuis longtemps dépassé à
Baden.
Néanmoins, osons faire un constat global : Il existe un lien évident
entre modernisation, urbanisation et désinstitutionnalisation, qui
n'affecte pas autant les églises volontaires que les grandes églises.
Et les églises libres ? On pourrait supposer qu'ils sont tous
en plein essor à l'ère de la désorientation, c'est­à­dire qu'ils bénéficient
de la modernisation, de l'urbanisation et de la désinstitutionnalisation.
La raison de cette hypothèse est moins la forme juridique que
l'orientation religieuse dominante et la force de liaison des
communautés de foi. Il fournit l'espace pour ces réponses dans
lesquelles ­ comme formulé dans l'annonce de la conférence ­ des
réponses aux sentiments de solitude et de manque de contact sont
données. Le modèle d'orientation exclusivement chrétien et/ou la
moralité rigide sont­ils donc la recette d'un recrutement réussi des
membres ?
1.2. Racines historiques des différentes églises libres
non L'orientation exclusive et la communauté étroite ne sont
pas une recette du succès en soi.Toutes les églises libres ne se
développent pas, mais seulement certaines d'entre elles, à savoir les
communautés de tendance. Je pense qu'il est logique de faire une
comparaison interne à l'église et de parler de différents contextes
culturels qui ne sont pas nécessairement liés à la forme juridique. Par
conséquent, un bref aperçu du contexte historique des églises libres
suit.
Historiquement, tout a commencé avec le mouvement des
réformateurs pour s'éloigner de l'Église mère catholique et l'opposition
à l'aile gauche de la Réforme. De cette aile gauche de la Réforme, il
faut distinguer le mouvement, les groupes et les petites églises
anabaptistes qui ont émergé des mouvements de renouveau piétiste
et néo­piétiste des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Machine Translated by Google
siècle ont vu le jour. Parmi eux se trouve l'Église méthodiste, qui
présente aujourd'hui à bien des égards les caractéristiques d'une
Église nationale. La célèbre Armée du Salut est différente, bien
qu'elle ait les mêmes racines historiques dans le mouvement de
sainteté anglais, mais se comporte extérieurement comme une
église libre. L'exemple de l'Armée du Salut, qui jouit d'une grande
notoriété auprès de la population, réfute également la suspicion
généralisée des sectes qui s'exprime à l'encontre des églises
libres. D'autre part, sur les collines et entre les coins de l'Emmental,
dans l'Oberland zurichois accidenté, dans la région bâloise ou
dans l'Oberland bernois, ont pu se développer des cultures
ecclésiales libres plus fortement basées sur des aspects
particuliers. Quiconque pouvait être sauvé de la dépendance au
jeu et à l'alcool ­ un problème majeur dans les contreforts pauvres
des Alpes ­ devenait membre d'une frères
association
dans laquelle
évangélique
une de
communauté de soutien proche empêchait le converti et sa famille
de retomber dans le péché mondain. Ce que toutes ces églises
libres historiques ont en commun ­ et c'est à mon avis crucial pour
comprendre la situation actuelle ­ c'est que leur pratique cultuelle
se passe avec un minimum de sensualité. En règle générale, la –,
piété sacramentelle ne joue aucun rôle, les services sont centrés
sur les mots. Ces églises libres se caractérisent plus ou moins par
le fait qu'elles insistent sur une éthique de conviction, une morale
sexuelle rigide et un biblicalisme strict.
De nombreuses églises libres traditionnelles sont plus réformées,
à la fois esthétiquement et éthiquement, que les églises réformées
évangéliques.
1.3. Discipline de l'église libre et pouvoir de l'église libre
Alors, à quel point ces communautés sont­elles attractives ?
Votre adhésion augmente ? Encore une fois, la réponse est non.
Il y a beaucoup à indiquer que ce type d'église libre a beaucoup
de mal à recruter de nouveaux membres.
Hormis la croissance biologique, qui peut être importante, ces
communautés n'ont pas d'augmentation. Une des raisons à cela
peut être la mauvaise image.
Car si les églises libres historiques sont issues d'horizons très
différents, les « Stündeler » néo­piétistes en particulier ont façonné
un cliché relativement uniforme : le « gros bonnet » a tendance à
être fanatique, démodé, hors du monde et légaliste. Exactement
ce cliché ne s'applique pas à ICF ou Basilea ou la Friedenskirche.
Un exemple pour illustrer : Culturellement, la réunion de
l'Association des frères évangéliques à Ried près d'Adelboden et
la fête gospel à Zurich sont deux mondes différents. Du point de
vue d'un Free Churcher à l'ancienne, l'ICF est tout à fait à la mode
et mondaine, car extérieurement rien n'est manifestement pieux,
aucun code vestimentaire ou code de langue particulier, l'homme
porte des vêtements décontractés et parle l'argot comme dans la
scène de la jeunesse laïque. Si vous allez à la soirée gospel de
l'ICF, vous n'avez pas à vous changer ni à changer de vêtements.
Les deux milieux pieux diffèrent donc visiblement. À un endroit, la
culture de l'expérience moderne est condamnée, à un autre elle
est christianisée. Le lien principal est invisible : les deux lieux sont
des religions chrétiennes évangéliques en dehors de l'église
établie. Le syncrétisme et l'occultisme sont rejetés par les deux, et
il y a une attitude critique envers la théologie universitaire. Il y a un
accord général sur les questions sociales et morales : le sexe
avant le mariage est tabou, la drogue est mauvaise, l'homophilie
est une maladie.
Avec des nuances, on croit la même chose dans la vallée
d'Adelboden et à Zurich – quoique dans des emballages différents.
1.4. Quelle scène est en plein essor ?
L'emballage fait la différence. Dans la nouvelle complexité,
le sans ambiguïté a un bonus. Mais les articles clairement profilés
ne sont attrayants que s'ils sont optimistes et branchés. Les
modèles de croyance exclusifs développent leur attrait
principalement dans le bon design. Les annonceurs le savent
depuis longtemps. Le sociologue Gerhard Schulze décrivait déjà
ce glissement vers l'esthétisation du cadre de vie dans son livre
"Experience Society" au début des années 1990.
Parler en général d'un boom des églises libres ou
d'évangélisme ou de piété charismatique est donc faux ou
indifférencié. Alors qu'il n'y a pratiquement pas de rajeunissement
dans la culture préalpine des Frères Evangéliques et que ces
communautés ne se développent que biologiquement, les églises
de jeunes urbaines recrutent une nouvelle clientèle. Cependant,
une partie importante de la croissance est due à des changements
évangéliques internes. La scène jeune et à la mode des églises
libres de Berne, Zurich et Winterthur a attiré des jeunes d'autres
églises libres, notamment évangéliques et charismatiques, surtout
dans la phase initiale. Là où l'on craint trop le contact avec la
scène rap chrétienne, soft, hard rock ou hip­hop, les jeunes pieux
quittent leurs églises d'origine traditionnelles. Je conclus du
phénomène de mobilité intra­église libre que ce ne sont pas les
systèmes fermés et les normes morales étroites qui attirent les
touristes d'aventure, mais plutôt la perspective d'une augmentation
du contenu de l'expérience religieuse. L'événement contient le
pouvoir.
Les églises à tendance évangélique couvrent un segment
spécifique du marché religieux. L'offre est fortement dépendante
des habitudes de vie et de loisirs de leurs
De la race à la puissance 17
Machine Translated by Google
adaptés aux clients. Contrairement aux grandes églises, qui ont
un mandat culturel et de relations publiques comme Radio DRS,
les prestataires privés sont plus flexibles. Ils peuvent desservir
une division et ainsi réagir aux besoins de leur clientèle.
Surtout lorsqu'il s'agit d'attirer de nouveaux clients, ils ont
l'avantage de pouvoir adapter le design au goût et au sens du
style de la plus jeune génération. Il y a trente ans, il y avait une
« scène de salon de thé » évangélique. À l'époque, les chandails
et les sandales délavés étaient à la mode. En tant que jeune
chrétien, vous aviez tendance à être un bienfaiteur. Je
soupçonne que la tendance actuelle des églises n'a que peu à
voir avec cet évangélisme. Ils réussissent parce qu'ils ne se
coiffent pas alternativement. Par conséquent, les risques d'un
marketing à court terme, axé sur la mode et rationalisé sont
également à prévoir ici. Une partie de ce qui est proposé aux
jeunes a les caractéristiques d'une culture de restauration rapide
religieuse : un fort attrait et peu de durabilité. J'y reviendrai plus
tard.
2. Success story de l'intégrisme chrétien
sur le marché de l'expérience
2.1. sortir
Je voudrais ouvrir la deuxième partie de ma contribution
par un coming out : j'ai moi­même appartenu à l'International
Christian Fellowship. L'inconvénient de mes aveux est qu'on ne
peut plus me faire confiance pour parler de manière critique de
l'ICF ou ­ pire encore ­ soupçonner qu'un ex­membre est trop
critique à propos de son passé problématique. J'accepte cela.
En 1990, j'avais besoin de changer d'air et j'ai étudié
en Amérique pendant un an. J'ai choisi le Fuller Seminary à
Pasadena, mais je n'ai pas suivi de programme académique
réel, mais j'ai choisi les cours les plus intéressants parmi la
gamme de cours. Parallèlement à l'université, j'ai été impliqué
dans une église pentecôtiste hispanique au centre­ville de Los
Angeles. Pour les pèlerins chrétiens visitant la Terre Sainte, Los
Angeles était un passage obligé au début des années 1990.
Les États­Unis étaient et sont un riche jardin religieux, Los
Angeles était et est la serre. C'est ainsi que pendant mon séjour
j'ai rencontré un pèlerin de Suisse, Heinz Strupler, un
entrepreneur religieux dynamique, énergique et créatif. Strupler
a voyagé à travers l'Amérique pour trouver de nouvelles idées.
New Life, son ancienne entreprise, avait perdu de son élan. Sur
son
18 De la race au pouvoir
trois églises l'ont fasciné et l'ont stimulé à de nouvelles idées.
Deux d'entre eux sont nés à Los Angeles : le programme Hour
of Power de Robert Schuler et le Vineyard Movement à
Anaheim. Et comme l'un des représentants de Vineyard avait
une mission d'enseignement au Fuller Seminary, Strupler s'est
rendu à Pasadena. La troisième de ces églises à succès n'était
certainement pas une usine californienne.
Willow Creek de Bill Hybel a commencé son ascension dans la
banlieue de Chicago, entre la ceinture biblique et la grande ville,
pour ainsi dire. Théologiquement, les trois églises sont assez
différentes. Vineyard est charismatique, la théologie Hour of
Power de Schuler est influencée par la pensée positive de
Vincent Peale, et Bill Hybels est votre évangélique américain
moyen, indifférent aux expériences spectaculaires de l'Esprit,
conservateur dans son contenu et innovant dans son emballage.
Strupler était également plutôt sceptique quant à la piété
charismatique ­ trop sauvage, trop incontrôlée, trop dangereuse.
Et cela avant Toronto. Schuler et Hybel l'ont encouragé.
Strupler a appris le mot­clé "culte orienté chercheur" de
Willow Creek. La recette du succès : Un service adapté à la
culture des personnes en recherche spirituelle. Le credo : il ne
faut pas attendre des personnes qui se rapprochent de l'Evangile
qu'elles entrent dans un milieu culturel particulier. Ou faut­il
aimer l'orgue pour pouvoir être chrétien ? En 1991, je suis
revenu en Suisse. Je jouais du clavier, pas de l'orgue, et je
cherchais un emploi. Strupler n'a pas chômé entre­temps, il a
fondé ICF. L'idée du projet : un petit Zurich Willow Creek avec
un public cible clairement défini. L'ICF est destinée à devenir
une église pour les étrangers à la recherche d'une communauté
chrétienne, c'est­à­dire une communauté chrétienne
internationale. Car à Zurich, selon Strupler, il y a une sous­offre
frappante à cet égard. Cela m'a plu et j'ai accepté.
ICF a été un succès dès le début. Une congrégation
dans laquelle l'anglais et l'allemand sont parlés, qui est facile
d'accès, qui est internationale ­ le deuxième prédicateur était un
–, conservateur
Indien, qui est moderne, informel et pourtant
dans
autoritaire,
son contenu et
innovant dans son emballage. Courant dominant évangélique,
rien d'extrême, pas d'expérimentations. Au cours de cette phase
de mon bref engagement en tant que pianiste, l'ICF en était à
ses balbutiements. L'atmosphère était extrêmement détendue,
le tout clair. Les services dans la chapelle Sainte­Anne ont été
bien suivis.
Strupler a quitté l'ICF. Il a lancé un nouveau projet, une
école pour le développement communautaire. Aujourd'hui il est
Machine Translated by Google
Représentant de "L'heure du pouvoir" de Schuler. Et comment ICF s'est­
il encore développé ? Fait intéressant, les nouveaux dirigeants ont
conservé le nom. Peut­être parce que l'abréviation est déjà devenue
une marque ? Le fait est que l'ICF n'est plus ce qu'il devait être à
l'origine. De plus en plus de personnes se sont jointes, mais pas
principalement des étrangers anglophones, mais plutôt des adolescents
et des jeunes adultes qui n'ont pas réussi à réussir dans leurs
communautés d'origine. ICF a développé une véritable attraction. Peut­
être que ce boum a quelque chose à voir avec le fait que je ne jouais
plus du clavier ?
2.2. Classification religieuse ­ religion populaire ?
Cela ne vaut pas la peine de poursuivre plus avant ma
contribution à l'émergence de la communauté des tendances. Par
contre, je pense que la référence au background américain est
importante pour mieux comprendre le phénomène des communautés
de tendances. Le fait est que l'importation réussie de stratégies de
marché religieux des États­Unis n'est pas un cas isolé à Zurich, en
Suisse ou en Europe, mais peut être observée dans le monde entier.
L'influence en tant que telle n'est pas nouvelle non plus, mais elle a
gagné en intensité. Je pense en particulier aux églises pentecôtistes en
plein essor au Chili, au Brésil, en Argentine, au Nigeria, au Ghana et en
Corée du Sud. Il faut tenir compte des fluctuations temporelles et des
différences locales, ce que je ne peux pas détailler ici. Limitons­nous à
l'ICF en tant que version légèrement modifiée du modèle de Willow
Creek.
Ce modèle semble avoir bien fonctionné en Allemagne (par exemple
dans la paroisse d'Andreas à Nieder Höchstedt) et en Suisse. Pourquoi?
Pour l'analyse, je pense qu'il est logique de se concentrer sur le produit
central, le service, et de garder les études religieuses et les perspectives
théologiques séparées. Car la question du succès des communautés
tendance a à voir avec leur show. Aux services religieux de l'ICF pour
les jeunes, la proximité avec la culture pop attire immédiatement
l'attention. Il serait faux d'assimiler le populaire à la culture profane ou
laïque. Estompez les contours.
Précisément parce que l'on rencontre aujourd'hui la religion dans tous
les domaines culturels, dans la publicité et dans les chansons de
Madonna, une telle compréhension de la culture populaire est hors de question.
font. Je veux rester avec la fascination des émissions de gospel. Les
Une indication en est l'émergence de la religiosité populaire. Connaître
votre profil est utile pour discuter de la relation entre le culte et la culture
pop.
Le sociologue berlinois des religions Hubert Knoblauch avance
la thèse selon laquelle la religion populaire consiste à
Les formes de religiosité agissent sur le marché et les médias
sont dépendants. Ces deux évolutions indissociables sont responsables
de leur diffusion : Premièrement, un marché religieux, « sur lequel sont
proposés les contenus les plus divers des religions historiquement
évoluées et qui assume des formes sociales d'offre correspondantes.
La deuxième source se trouve dans le changement de la communication
religieuse, qui s'appuie sur les possibilités de développement des
médias » (1). La religion populaire est donc la forme sociale culturelle
de masse de la religion (2). Elle s'apparente à ce qu'on appelle la piété
populaire ou, conformément à l'usage romanche, également à la
religiosité populaire (3). La religion pop et la religiosité médiatique
dénotent également des phénomènes connexes, mais elles limitent
chacune la portée de la religion populaire à certaines sections. Comme
Knoblauch le montre avec trois exemples – l'église électronique, le
nouveau traitement religieux de la mort et les visites papales –
l'apparition de la religion populaire dans la modernité tardive est
associée à des changements structurels dans la communication
religieuse, à une médiatisation accrue et à une orientation vers le
marché do (4). Bien sûr, la tentative de définition de Knoblauch n'est
pas une explication suffisante du phénomène des communautés de
tendances. Cependant, le modèle de la « religion populaire » attire
l'attention sur les conditions­cadres qui sont cruciales pour le succès de
la CIF. C'est la vitesse accrue et l'impact plus important de la
socialisation culturelle. Les médias et le marché sont les leviers d'une
culture de l'expérience dans laquelle évoluent en particulier les jeunes.
Il serait donc imprécis de ne parler que d'une multiplication ou d'une
différenciation selon le milieu dans le domaine de la pratique religieuse.
Médialisation et économisation ont aussi un effet Coca­Cola et
McDonald. Si vous voulez réussir, vous devez être populaire, si vous
voulez rester populaire, vous devez rencontrer le goût moyen.
2.3. Classification théologique ­ considérations rituelles
théoriques
Mais cette saveur contient des amplificateurs dangereux. Une
grande partie de l'intégrisme est contenue dans le glutamate de
l'attrayant spectacle multimédia. Le titre de la conférence indique déjà
que des risques et des effets secondaires sont ici à prévoir. Je
n'aborderai pas ces dangers maintenant parce que d'autres orateurs le
spectacles sont évidemment époustouflants. Et cela en fait un
tremendum pour les représentants de la liturgie traditionnelle. Si de
telles émissions gospel sont mieux accueillies sur le marché religieux,
l'envie d'adopter cette recette grandit naturellement, quoique sans
exhausteurs de goût intégristes. Est­ce que c'est possible?
De la race à la puissance 19
Machine Translated by Google
Est­il possible de combiner un service si léger avec une profondeur
théologique ?
Mats Staub, qui a comparé un service de sermon
conventionnel avec un service multimédia ICF du point de vue des
études théâtrales, nie cette question. Il arrive à la conclusion qu'un
spectacle religieux multimédia va toujours de pair avec des
déclarations audacieuses et des messages simples. Je ne sais pas
si c'est vrai, mais je trouve les observations de Staub éclairantes.
Dans son travail, Staub décrit l'espace événementiel, la phase
seuil du rituel, c'est­à­dire ce qui se passe dans la période précédant
le début du service et la structure de base du service. Je me borne
au dernier point car c'est ici que les différences entre culture
religieuse traditionnelle et post­traditionnelle sont les plus évidentes.
Ces différences, j'en suis convaincu, sont mal interprétées si l'on
les réduit aux distinctions « Église libre ­ Église d'État » ou «
évangélique ­ non évangélique ».
Quelle est la différence? Prédicateurs, animateurs et
musiciens se déplacent librement sur la scène du service
multimédia. Et c'est bien une étape. Jusqu'à 20 acteurs apparaissent déguisée de manière divertissante, comment un message peut
dans un spectacle. La salutation, la prière, le clip vidéo, le culte, le être mis en scène et présenté de manière amusante, dépend
théâtre, le sermon, l'interview et le chant en solo en sont les
éléments. Les actes individuels ont une intensité d'expérience très
différente, mais sont tous basés sur le thème. Les modèles
séculaires de cette forme de production sont les talk­shows et les
concerts pop.
Les modérateurs dirigent l'événement et louent les prochains actes.
La promotion constante est une caractéristique frappante des
services ICF. "Les annonces et les commentaires ne diffèrent
guère les uns des autres en termes de choix de mots et de niveau
d'enthousiasme et véhiculent systématiquement le même message :
ça va être génial, c'est énorme, c'était génial" (481). L'enthousiasme
sur scène et l'atmosphère détendue du public font facilement
oublier qu'il s'agit d'une affaire sérieuse, de salut. Le destin
imminent clignote encore et encore, mais reste en arrière­plan.
Les choses menaçantes sont présentées sur un ton de conversation
inoffensif et léger (540).
La liturgie réformée du sermon est tout à fait différente. Il a
généralement un seul protagoniste spécialement costumé qui se
déplace délibérément et discrètement pendant le service. Le point
culminant du rituel est un discours exigeant dans lequel les
Écritures sont exposées. Tout est sérieux, sur un ton tenu et élevé.
Le danger d'être abandonné par Dieu est traité théologiquement.
Ainsi, pendant le sermon à Fraumünster
20 De la race au pouvoir
Alors que la complexité du message est augmentée en discutant
des déclarations contradictoires, le prédicateur de l'ICF essaie de
réduire la complexité, d'apprivoiser les contradictions et de tenir à
distance les peurs émergentes avec une bonne humeur. La
complexité est réduite à une simple stratégie de résolution de
problèmes. La Bible ne s'interprète pas, elle s'applique. Il n'apparaît
pas comme un livre, mais est projeté sur l'écran comme preuve de
la vérité de la solution. Conclusion de Staub à partir de la
comparaison des deux services : « La comparaison de Fraumünster
et d'ICF conduit à la remarquable constatation que les deux
services ont une construction paradoxale du contenu et de la
forme : dans le Fraumünster, une forme rigide devient un contenu
"ouvert" qui tente de transmettre ­ dans la CIF avec une forme
'ouverte' un contenu rigide.» (533).
Comme je l'ai dit, je pense que ces considérations sont
intéressantes, mais à courte vue. Parce que l'alliance réussie entre
le fondamentalisme et la culture de l'expérience populaire est
frappante, mais pas convaincante.
Qu'il s'agisse de politique ou d'entreprise, de sport ou de culture :
la question de savoir jusqu'à quel point une information peut être
toujours de la question de savoir dans quelle mesure un sujet peut
être simplifié. C'est une question d'efficacité et de vérité. Le peloton est décisif.
À l'avenir, les chrétiens de toutes obédiences seront intensément
préoccupés par la façon de mettre en scène l'évangile à l'ère des
médias. Afin de mener cette discussion correctement, la peur du
contact et les tentatives de s'attirer les faveurs de la culture
populaire doivent être évitées dans la même mesure. Si vous
voulez être populaire, vous devez avoir le courage de simplifier
certaines choses. Mais élémentarisation ne signifie pas
nécessairement simplification, concentration ne signifie pas
nécessairement réduction, clarté ne signifie pas nécessairement audace.
Par conséquent, lorsque je mets en avant ce défi commun à toutes
les églises et à tous les groupes, je le fais avec l'intention non
seulement de rechercher les effets secondaires et les risques dans
les limitations théologiques, mais aussi dans la manipulation non
critique des médias, les forces culturelles dans notre société et les
techniques de communication. L'attitude non critique est dangereuse
lorsque la culture populaire est trop rapidement diabolisée dans le
globo ou que « quoi qu'il en soit » est occupée par des missionnaires.
Machine Translated by Google
2.4. Que pouvez­vous apprendre de l'ICF ?
Que peut apprendre l'église de l'ICF ? Les tenants de
l'ICF veilleront à ne pas abandonner leur stratégie de
simplification et à renoncer ainsi à ce qui, aux yeux de beaucoup,
les distingue en tant que chrétiens de profession. Ils ont un
message clair qu'ils peuvent "commercialiser" avec succès : la
Bible a raison, Jésus est toujours la solution, pas de relations
sexuelles avant le mariage, et l'homosexualité est un péché,
etc. ICF prétendra que si vous commencez à vouloir atteindre
les masses de jeunes les gens, montrer leurs couleurs, montrer
leur profil et appeler les choses par leur nom propre. Je
considère comme un vœu pieux l'espoir d'une lumière, d'une
raison théologique ou d'une différenciation dans les questions
éthiques.
Néanmoins, l'ICF est moins extrême d'un point de vue
théologique et religieux que, par exemple, les églises à tendance
charismatique. D'un point de vue religieux, ce qui est proposé
ici est un évangélisme traditionnel moyen et peu spectaculaire.
Cela s'applique également à la morale sexuelle. Elle est
conservatrice. La majorité des chrétiens du monde sont tout
aussi conservateurs. Pour ces raisons, j'hésiterais beaucoup à
le qualifier de « sectaire », même en ce qui concerne le G12.
Je trouve aussi dangereux de parler trop vite et trop largement
d'intégrisme et d'utiliser un terme devenu passe­partout pour
tout ce qui est extrême et totalitaire. Lorsqu'il s'agit de
communautés tendance comme l'ICF, une telle classification
est tout aussi inutile que «l'église d'État» et «l'église libre».
Premièrement, on passe ainsi à côté de la dimension culturelle
du phénomène, deuxièmement on chasse le diable avec
Belzébuth. Car il ne faut pas abréger la discussion théologique
critique. La communauté pathologiquement étroite et la théologie
idéologiquement réduite sont des dangers virulents de la piété
chrétienne. Nous devons également faire face à ces dangers
dans les églises nationales. C'est pourquoi j'aime l'idée du
"thermomètre de secte". La constriction sociale et l'échauffement
idéologique sont une affaire progressive. Mais alors, comme
conséquence logique, il faudrait aussi mesurer la froideur des
communautés et l'indifférence.
Je ne veux pas rabaisser ICF avec ces relativisations.
ICF réussit et veut continuer à réussir. Le porte­parole de l'ICF,
Linder, évoque dans Reformed Press l'objectif stratégique de
décupler le nombre de visiteurs. Si l'on tient compte des effets
secondaires et des risques de croissance, ce n'est pas anodin
mais ­ c'est un euphémisme ­ extrêmement ambigu. D'une part,
l'intention de réussir offre une certaine protection contre les
intentions religieuses
déraillements. Car la bonne moyenne reste un facteur décisif
de croissance. On n'expérimente pas le curry chaud quand on
a plus de succès avec le ketchup. Pour que la croissance se
poursuive, il faut aussi de la transparence dans les domaines
les plus sensibles de l'opinion publique : l'argent, le pouvoir et
la sexualité. En revanche, c'est le succès qui va aussi rendre
les choses difficiles pour les communautés tendance. Le porte­
parole admet: "Nous sommes une charrue efficace pour faire
entrer les gens, mais trop de gens repartent au bout d'un
moment." L'ICF comme chauffe­eau religieux ? Je m'intéresse
au sort de ceux qui se sont calmés et ont sauté.
Enfin, compte tenu des opportunités et des risques, la
question cruciale doit être posée : les grandes églises doivent­
elles adopter la recette du succès de l'émission gospel ?
Réponse : Pourquoi pas. Ça se passe déjà, ici et là même avec
des théologiens formés au front. Cependant, les grandes églises
seraient malavisées si, dans leur analyse de la situation
religieuse, elles sautaient à la conclusion qu'il suffit d'être fort et
discipliné pour réussir.
C'est peut­être le cas à court terme. Mais est­ce durable ?
Pour prendre une photo de l'apôtre Paul : Les communautés
tendance donnent du lait à boire. Le but serait la nourriture
solide (1 Cor 3:1). C'est quoi cet aliment solide ?
Je veux montrer le sens d'une foi durable et fortifiante
avec des questions : Comment vivre aujourd'hui le chrétien de
manière éveillée, mûrie et critique ? Où apprenez­vous à gérer
les contradictions, les résistances et les ruptures de votre propre
biographie ? Si les grandes églises avaient une culture
communautaire dans laquelle on pouvait pratiquer ces deuxième
et troisième étapes du développement de la foi, elles pourraient
se présenter comme une véritable alternative aux communautés
de tendance. Autant que je sache, cela ne fait que commencer
à se produire. Si le succès de l'ICF amène les principales
églises à intensifier leur travail sur une culture vivante de la foi,
ce serait un effet secondaire bienvenu.
3. Résumé
1. Une orientation exclusive et une communauté étroite ne sont pas
une recette pour réussir en soi.
2. Les postes au profil clair ne sont attractifs que s'ils sont
optimistes et tendances.
3. De nombreuses églises libres traditionnelles qui sont à la fois
esthétiquement et éthiquement plus rigoureusement réformées que les
De la race à la puissance 21
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Les Églises évangéliques réformées ont des problèmes de

recrutement.

4. Le succès des communautés tendance est lié à leur

émission. La proximité avec le style de vie jeune et la culture
populaire est attrayante.

5. Médialisation et économisation sont les conditions cadres

de cette réussite, elles ont aussi un effet McDonald. Si vous
voulez rester populaire, vous devez respecter la moyenne
gustative.

6. Dans le Fraumünster, on essaie de transmettre un contenu

"ouvert" avec une forme rigide ­ dans l'ICF, au contraire,
avec une forme "ouverte", un contenu rigide.

7. Il est important que de fausses alternatives ne soient pas ici

construites trop vite : élémentarisation ne signifie pas
nécessairement simplification et concentration ne signifie
pas nécessairement réduction et clarté ne signifie pas
nécessairement audace.

8e. Pour la discussion sur l'ICF, il est bon de voir que le courant
dominant évangélique est proposé ici. L'ICF n'est pas une
secte fondamentaliste. Ne diabolisez pas ICF.

9. Mais ne le sous­estimez pas non plus ! Regarder de près et

apprendre est la devise. Car pour avoir du succès à long
terme, il ne suffit pas d'être puissant et chaste. L'alternative
à la stratégie de l'ICF est la croissance durable.

10. Si le succès de l'ICF amène les principales Églises à intensifier

leur travail sur une culture de la foi vivante et durable, ce
serait un effet secondaire bienvenu.

4. Littérature

(1) Hubert Knoblauch (2000) : Religion populaire. Marché, médias

et popularisation de la religion.
Dans : ZdR 8, 143­161, 145.
(2) Thomas Luckmann (1988): La forme sociale culturelle de masse
de la religion. Dans : Hans­Georg Soeffner (éd.). culture et
vie quotidienne. Volume c spécial du 'Monde social'.
Göttingen. 37­48.
(3) Knoblauch, loc.cit.146 (4)
Knoblauch, loc.cit., 152ff (5) Mats
dust (2002): prédicateur et metteur en scène de Dieu, in KotteAndreas
(éd.), Theater der Nahe, Zurich. 427­550.

22 De la race au pouvoir
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Mise en scène basée sur le marché

et mesures de socialisation physique
Le double visage de l'ICF « International Christian Fellowship »

Sonja Friess

L'ICF se présente comme l'une des églises libres les plus
performantes de Suisse. Avec ses services religieux multimédias
et son orientation vers la culture des jeunes, elle fait partie des «
communautés chrétiennes à la mode » qui font de plus en plus
pression sur les églises régionales et s'interrogent sur leur actualité.
ICF signifie International Christian Fellowship. Avec le concept
d'une "église vivante", elle essaie d'apparaître ouverte et branchée,
et cela a rencontré un grand écho, en particulier chez les jeunes.
Dans le même temps, l'ICF est le groupe pour lequel infoSekta a
traité le plus de demandes au cours de l'année écoulée. Des
parents inquiets rapportent que leurs enfants sont de plus en plus
aliénés, ce qui cadre mal avec l'image d'une « Église moderne »
véhiculée par les médias. L'ICF est la raison d'être de cette
conférence car ce mélange d'ouverture superficielle et d'intégrisme
caché, si convaincant sur le marché de l'expérience, stimule la
réflexion. Dans ce qui suit, je montrerai pourquoi cette communauté
est à classer comme problématique malgré ou précisément à cause
de son apparence pétillante et attirante. Ma présentation sera
divisée en deux parties. Dans la première partie, je fournirai
quelques informations sur l'histoire, l'organisation et l'orientation de
l'ICF et dans la deuxième partie, je parlerai de l'aspect de la mise
en scène basée sur le marché.
Faire preuve de modernité et d'intégrisme de manière
particulièrement pointue.
1. L'organisation et l'orientation de l'ICF
1.1. histoire et taille
L'ICF a été créée en 1990 par Heinz Strupler en tant que
service interconfessionnel. Six ans plus tard, Leo Bigger et Matthias
Bölsterli ont repris la direction et ont réorganisé l'ICF en paroisse
permanente. Dès le début, Bigger et Bölsterli ont poursuivi une
stratégie de croissance radicale, avec laquelle l'ICF peut être
affectée au "mouvement de construction d'églises" venant
d'Amérique et du tiers monde.
Au niveau de son enseignement, l'ICF est évangélique, mais
intègre aussi avec souplesse des éléments charismatiques
porteurs comme le baptême de l'Esprit ou l'enseignement des dons
afin de toucher le plus grand nombre. La stratégie porte ses fruits :
l'ICF à Zurich organise actuellement six services religieux par
semaine, qui s'adressent à différents groupes d'âge et auxquels
assistent environ 2 500 personnes selon leurs propres déclarations.

Elle a récemment déménagé dans des locaux du Maagareal sur la

Avec son allure branchée, l'ICF répond à toutes les exigences Escher­Wyss­Platz à Zurich, pour laquelle elle paie un loyer
pour s'affirmer sur le « marché de l'expérience » et pouvoir s'affirmer mensuel de 50 000 CHF et a investi trois millions de francs
face aux prestataires religieux concurrents. Cependant, il sera supplémentaires dans la transformation.
démontré que l'apparence moderne et la promesse d'« expériences
avec Dieu » ne suffisent pas à elles seules à expliquer le succès 1.2. organisation et hiérarchie
de l'ICF. Malgré son apparence conforme à la jeunesse, l'ICF a
également été touchée par un taux de roulement élevé et a été L'ICF est enregistrée en tant qu'association et organisée
contrainte de prendre des mesures pour accroître son engagement. en dix pôles d'activité. Trois secteurs d'activité comprennent des
Je montrerai que ces mesures ont un effet de socialisation physique.cultes et des activités de loisirs pour des groupes d'âge spécifiques :
À travers eux, les croyants reçoivent des instructions sur la façon le "Chinderexpress" pour les enfants jusqu'à douze ans, le "Youth
de «sentir correctement» et «d'expérimenter correctement Dieu» et Planet" pour les jeunes de treize à dix­neuf ans et le "Zwanzger"
ainsi intérioriser l'enseignement dans leurs propres sentiments. De pour les groupe de vingt à vingt­cinq ans. Il convient également de
cette façon, les limites de la mise en scène basée sur le marché mentionner tout particulièrement le domaine d'activité «ICF
sont dépassées et les membres sont socialisés dans la communauté. unlimited», une association distincte dirigée par icf­zürich, qui vise
Fondé sur les deux éléments de la « mise en scène » marchande à fonder davantage d'églises et propose, entre autres, une formation
et des mesures physiques de socialisation, le double visage du CIF pour les pasteurs. L'ICF compte actuellement environ 25 églises
entre partenaires dans d'autres villes, qui sont également sous

Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 23

Machine Translated by Google

fonctionnent sous le nom d'ICF, mais sont légalement Le concept du modèle g/12 est dérivé de la vie de
organisés de manière indépendante. Leo Bigger et Matthias Jésus. Comme ce disciple cherchait à enseigner et à
Bölsterli sont responsables de la gestion globale, de l'offre transmettre, chaque ICFer est appelé à approfondir sa foi
intergénérationnelle telle que la pastorale et du service et à transmettre ce qu'il a appris. Cela passe par la
religieux principal pour tous les groupes d'âge, le GenX. Ils constitution de groupes dits g/12, composés d'une douzaine
sont les forces motrices de l'ICF et ont le pouvoir décisionnel
de personnes dirigées par un mentor. Le noyau de la
final au sein de l'équipe de direction composée de sept congrégation est formé par les groupes sexospécifiques
personnes. Avec Bruno Bigger et Daniel Linder, ils forment autour de Leo Bigger et de sa femme Susanne, dans
le conseil d'administration de l'ICF, les quatre d'entre eux lesquels des sujets sont soulevés et des directives émises.
sont également les seuls membres de l'association que l'ICF possède.
Les participants ou disciples de ces groupes intérieurs
En conséquence, les fidèles ne sont pas formellement transmettent ensuite les principes directeurs à d'autres
membres de l'ICF et ne sont pas désignés comme tels, ce groupes g/12, que vous supervisez en tant que mentors et
qui entraîne certaines difficultés linguistiques. dont les disciples à leur tour entretiennent leurs propres
L'ICF elle­même parle de "personnes qui se sentent groupes.L'enseignement est porté vers l'extérieur en forme
appartenir à l'ICF". d'étoile jusqu'à ce que toute l'église ait reçu la même
formation. Les croyants participent chacun à un groupe en
L'ICF est financé par les dons de ceux qui se tant que disciples et sont en même temps chargés de
sentent appartenir et qui donnent la "dîme", c'est­à­dire dix fonder et de superviser eux­mêmes un groupe. L'ICF
pour cent de leurs revenus, à l'ICF. Des collectes renforce son engagement envers la construction d'églises
supplémentaires sont lancées pour des questions spéciales avec le modèle g/12 et engage les croyants dans une
telles que la conversion du Maag Areal et des stratégie décrite en quatre points : 1. Attirer, 2. Consolider,
«engagements» sont exigés des fidèles, ce qui signifie des 3. Former et 4. Autonomiser. Dans quatre livres aux titres
concessions et des restrictions dans leur mode de vie. Par appropriés, l'ICF explique les points en détail et guide les
exemple, certains croyants ont renoncé à l'alcool et à la croyants avec des étapes concrètes pour les mettre en
viande pour la conversion, d'autres ont emménagé dans œuvre. Les groupes g/12 sont destinés à être des forums
des appartements partagés et ont transféré l'argent qu'ils de discussion de soutien dans lesquels les individus
avaient économisé à l'ICF, comme l'a rapporté un ancien discutent de la mise en œuvre des croyances dans leur
membre. Selon l'ICF, il a réussi à collecter plus d'un million pratique de vie. Les difficultés et les problèmes sont révélés
de francs suisses en seulement neuf mois. Le travail de et des "étapes d'action" sont définies avec lesquelles les
conversion a également été principalement effectué par les objectifs doivent être atteints et les problèmes surmontés.
fidèles, qui, comme la participation financière, sont
également tenus de s'impliquer dans la communauté.

1.3. bâtiment communautaire 1.4. croyances

Les croyants ne sont pas seulement intégrés dans
la communauté ecclésiale à travers les activités de toute
l'église et la participation aux offices religieux. Déjà sous
Heinz Strupler, certains croyants ont commencé à se réunir
en petits groupes d'une douzaine de personnes et à se
rencontrer en privé pour discuter de questions religieuses
et éthiques. Sous Leo Bigger et Matthias Bölsterli, ces
associations plutôt lâches et non contraignantes ont été
institutionnalisées et centralisées. Depuis l'introduction du
"modèle d'atelier" en 1996, la procédure et le contenu des
réunions ont été de plus en plus prescrits.
La conclusion temporaire de ce développement a été la
réorganisation de la congrégation en 2002. Le modèle en a
été fourni par le "modèle g/12" de la congrégation
colombienne de César Castellanos, avec lequel la structure
de la congrégation devait être rendue encore plus stricte et
un "l'unification en une église entière" devait être réalisée.
Conformément à son orientation évangélique, la
Bible est considérée comme la Parole inspirée de Dieu
dans la CIF. Avec l'aide du Saint­Esprit, la Bible peut être
"déchiffrée" et rendue utilisable pour les questions
quotidiennes. L'écoute de Dieu devient ainsi un élément
central de l'expérience religieuse et de l'interprétation de la
foi. L'ICF prétend formuler les déclarations bibliques de
manière plus concise, claire et précise que les autres
églises et transmettre leurs positions fondamentales. Il n'est
donc pas surprenant que la CIF représente une vision du
monde strictement dualiste dans laquelle la vie avec Dieu
est nettement séparée de la vie pécheresse sans Dieu. « Il
n'y a pas de zones neutres dans votre vie de chrétien. Soit
Dieu, soit Satan vous influence» (Bigger & Bölsterli, 2003b. 137).
Grâce à la conversion, promet l'ICF, on échappe à ce
royaume du mal influencé par Satan et on trouve sa
véritable identité. Attention particulière

24 Mesures de mise en scène et de socialisation physique fondées sur le marché

Machine Translated by Google
reçoivent également les dons accordés par Dieu, que l'ICF
utilise un test de don pour déterminer.
1.5. zones à problèmes
Certains des aspects évoqués doivent maintenant faire
l'objet d'un examen critique et quelques questions doivent être
adressées aux responsables de l'ICF. En fixant l'objectif principal
de l'ICF de construction d'églises, il y a un danger que les
individus deviennent subordonnés à cet effort. Comme le
rapporte un ancien membre, ce ne sont pas les intérêts ou les
dons, mais surtout l'apparence des croyants qui décident de la
façon dont ils sont utilisés dans l'église.
Les personnes perçues par les dirigeants comme ayant un effet
défavorable ne viennent guère apparaître dans les services. De
plus, l'idée que l'environnement est contrôlé par Satan et doit
être protégé conduit de nombreux croyants à s'isoler du monde
extérieur. Le contact avec les membres de la famille et les amis
non­croyants devient difficile et il devient plus difficile de quitter
l'ICF. On peut également se demander si l'activité de don et
l'engagement dans la communauté reposent réellement sur le
volontariat. Une pression subtile est exercée sur le croyant par
la référence occasionnelle dans les sermons au fait que "Dieu
voit tout". Enfin et surtout, le modèle g/12 a introduit un
instrument supplémentaire d'unité et de contrôle qui peut
promouvoir et renforcer les processus problématiques
d'intégration et de dépendance.
Les aspects évoqués sont problématiques dans la
mesure où la CIF est capable de pénétrer les sensibilités des
gens, où ses idées acquièrent une validité globale et absorbent
les croyants. Cependant, de telles interventions contrastent
étrangement avec l'approche interrogative de la CIF et avec
l'intégration de composantes charismatiques prometteuses
dans l'enseignement. Je voudrais maintenant revenir plus en
détail sur ces points superficiellement contradictoires.
2. Le double visage de l'ICF
En seulement huit ans, ce qui était autrefois une petite
communauté d'église est devenu une communauté d'église
étroitement organisée avec un budget de plusieurs millions qui
semble augmenter. Comment expliquer ce succès ?
Il y a beaucoup à penser que la mise en scène et l'apparence
d'une église moderne et branchée en sont en grande partie
responsables. Les services religieux multimédias et le large
éventail d'activités de loisirs telles que les camps de surf ou de
snowboard sont adaptés aux besoins des jeunes. L'ICF bi
Il donne également aux croyants la possibilité de se produire
lors des offices en tant qu'actrices, musiciennes ou chanteuses.
Des personnes ayant de l'expérience dans la conception de
sites Web, l'animation ou la garde d'enfants sont également
sollicitées. Il n'y a guère de tendance qui ne se reflète pas dans
l'ICF. L'ICF remplit ainsi toutes les exigences d'une église dans
la société de l'aventure.
2.1. Digression : la société de l'aventure
La thèse de la "société de l'expérience" repose sur
l'hypothèse que le changement économique et technique
apporte avec lui de nouveaux schémas socioculturels. L'individu
est de plus en plus libéré des schémas traditionnels d'orientation.
Il existe de nouvelles alternatives concurrentes parmi lesquelles
choisir. Dans cette situation, une nouvelle rationalité de choix et
d'action émerge, de plus en plus orientée vers des sentiments
subjectifs ou la perspective de vivre des expériences positives
et de s'amuser. Le « bénéfice expérience » est au cœur du
choix. A la recherche de l'expérience ultime, l'individu s'appuie
sur un marché de l'esthétisation et de la mise en scène, dans
lequel les prestataires qui présentent le mieux leur produit et
transmettent avec authenticité la promesse d'une expérience
incomparable sont capables d'impressionner. L'individu
consomme ainsi du sens et de la culture du marché et soumet
de plus en plus son mode de vie aux normes qui s'y appliquent.
Les églises sont également affectées par les
changements dans les schémas d'orientation socio­culturels. Ils
sont concurrencés par de nouveaux prestataires religieux
adaptés à la demande. Un marché en quête de sens est en
train d'émerger, où les prestataires religieux oscillent entre les
environnements de vie individualisés et les exigences du marché
et adoptent le contenu et les perspectives cibles de la société
de l'expérience. Ils courtisent les croyants avec la promesse
d'une « expérience de Dieu » et l'accès aux dons individuels, et
ils augmentent leur attractivité avec des mises en scène et des
événements religieux.
L'accent mis sur l'expérience et l'élévation de l'individu semble
s'imposer dans le milieu religieux.
2.2. La mise en scène et l'esthétisation dans l'ICF
À bien des égards, le succès de l'ICF confirme la thèse
de la société de l'expérience. "Nous ne sommes en aucun cas
inférieurs à Music Star" était la déclaration provocatrice de Leo
Bigger au Zischtigsclub le 24 février 2004. D'une part, il parlait
de la mise en scène comme d'un événement, d'autre part
Mise en scène marchande et mesures de socialisation physique 25
Machine Translated by Google

mais aussi des stratégies marketing professionnelles.
Le fait que l'ICF se base sur de tels critères est illustré, par
exemple, par les dépliants de service élaborés ou le DVD «
Église pour une nouvelle génération : passionnant, inspirant
et émouvant » produit à des fins publicitaires, dans lequel
l'ICF parle de manière extrêmement professionnelle. pendant
dix minutes est vanté. Les prestations correspondent aux
exigences d'un événement. La musique, les intermèdes
théâtraux et les récits d'expériences offrent de la variété et le
public est encouragé à chanter, danser et rire. Sur scène, il y
a de l'action lâche et des blagues, de sorte qu'on ne peut
s'empêcher de trouver les exposants sympathiques. Le
sermon est court et accrocheur. Si vous vous impliquez avec
Dieu, alors vous trouverez le bonheur et le sens de la vie,
d'où le message. Vous pouvez en faire l'expérience
directement en participant à la communauté. Le point central
du spectacle est donc l'expérience de Dieu, qui vise à
confirmer l'authenticité du message. Ils sont encouragés par
la mise en scène d'états émotionnels tels que l'extase et
l'émotion. Il arrive donc parfois que Leo Bigger tombe à
genoux accompagné de sons de clavier mystiques et
commence à faire une "prophétie". Lors de mon dernier
service religieux, il l'a adressé à une personne dans
l'assistance qui, disait­on, assistait à l'ICF pour la première
fois ce jour­là et qui était aux prises avec des peurs et des
doutes. Cependant, si elle ­ selon les conseils de Leo Bigger
­ s'écoutait, elle aussi trouverait le Dieu auquel elle aspire
vraiment.
De tels discours directs ont un effet impressionnant et sont
vécus par de nombreux fidèles comme un signe de l'œuvre
du Saint­Esprit.
Le comportement professionnel des pasteurs est le
résultat d'une formation rhétorique soignée. Les participants
d'un groupe g/12 en reçoivent déjà un. Par exemple, le naturel
avec lequel la conversion est discutée est soigneusement
pratiqué. En un mot, la vie avant la conversion est clairement
distinguée de la nouvelle « vie avec Dieu ». Ce soi­disant
"témoignage de deux minutes" fait partie de la stratégie g/12
et est destiné à attirer plus de croyants. Le témoignage est
préparé et mémorisé par chaque croyant afin qu'il puisse être
récité à tout moment.
venir à l'ICF de leur propre gré et faire l'expérience directe de
ce que c'est que de vivre avec Dieu. Bien entendu, ils n'ont
alors plus aucune raison de quitter l'ICF ou de douter du
contenu véhiculé. Cependant, les "expériences de Dieu"
offertes par l'ICF n'étaient pas tout à fait suffisantes pour
garder les croyants dans l'ICF. Lorsque l'enthousiasme initial
s'est éteint, de nombreux croyants ont pris leurs distances
avec l'ICF. Avec l'introduction du modèle g/12, l'ICF a tenté
de contrer cette tendance. Après tout, l'ICF a une idée claire
de la manière dont Dieu doit être expérimenté et des
sentiments, pensées et actions qui découlent d'une telle
expérience. L'expérience de Dieu n'est pas laissée à l'individu.
Cela vaut la peine de changer de point de vue ici et de jeter
un coup d'œil aux expériences des gens.
Comment Dieu peut­il réellement être « expérimenté » ?
2.3. Digression : Le ressenti corporel­affectif
D'un point de vue phénoménologique, tel que
représenté par Gugutzer (2001 ; 2002), par exemple, «
l'expérience de Dieu » peut être décrite comme une sensation
affective corporelle. Dans de telles sensations, des moments
affectifs s'unissent à certains états corporels et perceptions.
Ces expériences sont essentielles pour les gens parce
qu'elles leur donnent une connaissance de ce qui est réel.
Car ce n'est que par l'expérience que le monde devient une
certitude, quelque chose qui existe réellement. Les sensations
corporelles­affectives sont en même temps dépendantes de
stocks de connaissances. Identifier une bouffée d'air en tant
que telle et la distinguer des autres touches nécessite une
idée de ce à quoi ressemble une bouffée d'air. Les sensations
affectives physiques ne sont pas possibles sans avoir accès
à la connaissance culturelle, en même temps elles rendent
cette connaissance évidente comme expérience. Ceci
s'applique également aux expériences religieuses. Ils donnent
aux gens la certitude de l'existence de quelque chose qui sort
de l'ordinaire, quelque chose de saint et de tout­puissant, et
connectent les gens à cette réalité. Le sentiment qui s'en
dégage est souvent décrit comme solennel, tendre,
bouleversant, absolu et englobant. C'est un sentiment
océanique d'immensité dans lequel l'individu se perd et en
même temps prend conscience de lui­même.

Quelle est la différence entre le service ICF et un Cependant, l'expérience de Dieu est également
événement professionnel ? Le service est­il une sorte de "star façonnée par certains ensembles de connaissances, à l'aide
de la musique" à travers laquelle les expériences religieuses desquels la personne qui fait l'expérience caractérise
basées sur le marché sont rendues possibles et la foi est certaines sensations comme une «expérience de Dieu». Le
présentée sous une forme moderne, comme Leo Bigger contexte joue un rôle central dans la définition des situations
essaie de nous le faire croire ? La thèse de la société de dans lesquelles des « expériences de Dieu » sont possibles
et de
l'expérience est heureusement confirmée même par l'ICF : les gens celles dans lesquelles elles sont inappropriées ou impossibles.
finissent

26 Mise en scène basée sur le marché et mesures de socialisation physique

Machine Translated by Google
Des sentiments similaires sont interprétés différemment selon la
situation.
Pour faire l'expérience de Dieu, il faut savoir comment
Dieu se sent et dans quelles situations un tel sentiment peut se
produire. À partir des déclarations et des écrits de l'ICF, des idées
claires peuvent maintenant être tirées sur la façon dont Dieu peut
être expérimenté et sur les effets qu'une telle expérience implique.
De telles idées sont transmises aux croyants des groupes g/12
et, avec le soutien du groupe, des tentatives sont faites pour les
traduire en sensations physiques. Une fois l'enseignement
intériorisé, il devient évident par l'expérience et devient une
certitude sensuelle. L'exactitude de l'enseignement est confirmée
par sa propre expérience. Selon Gugutzer (2002), une telle
formation peut être qualifiée de « socialisation corporelle », qui
vise à compléter de manière critique la thèse de la société de
l'expérience. Je vais exposer ci­dessous les expériences que l'ICF
promet aux croyants et comment les normes du sentiment juste
sont véhiculées.
2.4 promesses et socialisation personnelle
Les mesures
L'objectif principal de l'ICF est de conduire les gens dans
une relation avec Dieu. En conséquence, l'expérience de Dieu est
souvent discutée et est généralement commentée avec l'ajout de
"grossier" ou "brutal". Selon Bigger et Bölsterli (2003b), Dieu est
amour pur, ouvert à quiconque choisit d'accepter et de rendre la
pareille. Et plus loin : « Par votre décision pour Jésus, vous êtes
entré dans une relation personnelle avec Dieu. Vous avez reconnu
que vous avez besoin de Jésus comme votre Sauveur. Dans
votre vie sans Jésus, vous vous êtes assis sur le trône de votre
vie. Mais Jésus veut être à la fois votre Rédempteur et votre
Seigneur. Cela signifie que dans tous les domaines de votre vie,
il veut être le premier et diriger toute votre vie » (ibid., 19).
Il ressort ainsi que la promesse d'une vie inondée d'amour est
intimement liée à l'engagement de soumission et à l'assomption
d'un "droit"
réglage est connecté.
Quelles « expériences de Dieu » la CIF promet­elle aux
croyants et quelles conséquences ces expériences ont­elles dans
leur vie ? Selon l'ICF, une relation avec Dieu change la vie du
converti à 180 degrés. Le péché a perdu son pouvoir sur l'homme
et on reçoit le salut de toutes les transgressions. L'ICF promet
que le Saint­Esprit possédera les croyants, leur donnera l'amour,
la joie, la sagesse, l'espoir et la paix intérieure et les remplira d'un
pouvoir contre nature
rempli de Dieu. Cela se manifeste à l'individu en particulier par
le fait qu'il « peut prier avec puissance et autorité, afin que des
effets concrets soient expérimentés » (ibid., 23).
Selon Bigger et Bölsterli (2003a), la prière ou, dans les cas têtus,
le jeûne peuvent convertir les gens ou même les guérir de
maladies. Que ce soit le cas et que les gens vivent réellement
cela est confirmé par des rapports d'expériences pendant les
services. Pendant mon service religieux, deux personnes ont
témoigné de telles expériences. La promesse n'est pas seulement
une métaphore, mais une réalité qui peut être vécue. C'est en
quelque sorte la promesse de la toute­puissance. Parce que Dieu
est illimité et si vous croyez, vous pouvez tout accomplir.
Selon l'ICF, la prise de possession du Saint­Esprit est liée
à certaines attitudes et actions dans la vie :
•
Écoutez Dieu pour prendre les bonnes décisions.
• Examinez votre cœur et confessez­vous de rester en
contact avec Dieu.
• Investir du temps dans l'église pour servir Jésus.
•
Participez à un groupe g/12 pour exercer votre foi.
•
La dîme pour imiter Dieu qui donne tout.
• Faites des missions pour sauver des gens.
Si ces instructions ne sont pas mises en œuvre, cela peut
être considéré comme un signe de l'absence de Dieu. Car les
croyants devraient être guidés par des sentiments d'amour, de
gratitude, d'aspiration à Dieu et d'aspiration à l'avancement. Avec
la définition de tels sentiments « justes », l'ICF légitime de
nombreuses revendications plus que discutables.
Maintenant, comment l'ICF le justifie­t­il quand, malgré la
puissance surnaturelle du Saint­Esprit, ces tâches deviennent un
fardeau ? Et si, malgré tous vos efforts, vous ne vous sentez pas
heureux ? "Si vous avez demandé pardon à Jésus et que vous ne
trouvez toujours pas la paix intérieure, vous devrez peut­être
corriger quelque chose" (ibid. 20). L'insatisfaction, le doute et
l'échec sont ainsi rejetés comme une prétendue insuffisance et
une mauvaise attitude de la part des croyants. Selon l'ICF, cela
est directement lié au travail des puissances maléfiques en
permettant leur travail ou en indiquant déjà qu'ils en prennent
possession. L'ICF définit différentes zones d'impact et passerelles :
Mise en scène basée sur le marché et mesures de socialisation physique 27
Machine Translated by Google

•
« actifs : péchés (ex. mensonges, haine, adultère...), pratiques controle social. Les violations particulièrement graves sont signalées au
occultes, objets passifs : consécration, malédiction, hérédité, sommet et donnent lieu à des discussions avec les responsables à un
•
abus, expériences traumatisantes émotions (peur, jalousie, non­ niveau supérieur.
pardon...)
•
• 3. Mots de clôture
Pensées (doute, incrédulité, compromis...)
• Langue (mensonge, blasphème...)
•
Sexe (adultère, pornographie, homosexualité...) Dans ma contribution, j'ai abordé la mise en scène et l'esthétisation
•
Dépendance (alcool, drogue, nourriture...) dans la CIF et j'ai ajouté des sensations affectives physiques à ces
•
corps (maladies & infirmités diverses).» aspects. Bien que l'ICF essaie de convaincre par son apparence branchée
(ICF, 2003b) et la promesse d'une "expérience de Dieu", des processus subtils se
déroulent en arrière­plan avec lesquels les gens sont intégrés à la
Que peut faire le croyant pour se protéger de telles impulsions, communauté. L'ICF ne laisse pas l'expérience religieuse à l'individu. Au
pensées et pratiques négatives ? Le chapitre « Comment vaincre les moyen des groupes g/12 et d'une double vision du monde, on tente
ennemis de ma nouvelle vie ? » dans le livre «g/12. Feste » donne la d'amener les membres à vivre « comme Dieu le veut ». C'est une manière
réponse : particulièrement intéressante de montrer le double visage de l'ICF : avec
la mise en scène marchande, elle tente de séduire les jeunes, dont les
•
« Soyez radical et intransigeant dans votre vie de chrétien ! perceptions et les sentiments sont alors soigneusement formés. Les
mesures physiques de socialisation sont des processus diffus.
•
Entretenez votre relation avec Dieu chaque jour ! L'intériorisation des enseignements va de pair avec l'expérience de leur
•
Entourez­vous de bons amis ! justesse, qui légitime l'enseignement. Mais c'est oublier qu'il s'agit d'une
•
Regardez vos yeux! réalité originellement constituée par l'ICF. La culpabilité et la honte sont
• Attention à votre bouche ! établies chez les croyants et inscrites dans leurs sentiments corporels.
•
Vaincre au nom de Jésus !" Cependant, les gens ont déjà des expériences de vie lorsqu'ils entrent
(Bigger & Bolsterli, 2003b, 97­99) dans le monde de l'ICF. La rééducation physico­affective ne fonctionne
que dans certaines limites et nécessite une certaine volonté de la part du
Avec de telles instructions, l'ICF nomme et catégorise clairement croyant.
les sensations permises et non permises et s'engage ainsi dans la
socialisation corporelle comme décrit ci­dessus. Elle oriente la perception
et l'attention et intervient profondément dans le cadre de vie des croyants.

Le contrôle des yeux et de la bouche est destiné à bloquer le mal, mais

c'est précisément cela qui fait que l'expérience se concentre constamment.
Satan devient une menace constante, donnant à la vision du monde
dualiste de l'ICF une pleine validité dans la vie des croyants. L'expérience
possible de toute­puissance est interrompue par la possession possible
par Satan : tout ce qui réussit est voulu par Dieu et ancré dans la
communauté.
Tout ce qui échoue est individualisé. Une telle socialisation physique peut
déclencher de graves peurs et des sentiments de culpabilité chez les
croyants.
Tout comme les sensations corporelles fournissent la certitude de
l'exactitude de la vision du monde, elles peuvent également conduire à la
certitude que ce n'est pas le cas. De cette façon, les gens vivent des
expériences variées et contradictoires dans leur vie. Néanmoins, je
préconiserais que l'ICF prenne ses responsabilités plus au sérieux. Les
mesures de socialisation physique doivent être réfléchies et remises en
question de manière critique. Peut­être que cela sauverait les gens
d'expériences très douloureuses.

La « bonne » attitude sert aussi à établir une hiérarchie dans la

communauté. De cette façon, l'équipe dirigeante de l'ICF se légitime par
des dons spéciaux et une approche spéciale de Dieu. Les groupes g/12
ci­dessous fournissent un bon cadre pour établir une hiérarchie et ancrer
la doctrine dans la sensibilité des croyants. Au fur et à mesure que les
individus des groupes s'ouvrent et expliquent leurs problèmes, un vague
mélange d'empathie, de confiance amicale et
4. Bibliographie
Bigger, Leo & Bölsterli, Matthias (2003a) : g/12. bénéfices.
Zurich : magasin icf­media.
Bigger, Leo & Bölsterli, Matthias (2003b) : g/12. solidifier
Zurich : magasin icf­media.
Bigger, Leo & Hack, Kerstin (2001) : N° 1. Découvrez qui vous êtes

28 Mise en scène basée sur le marché et mesures de socialisation physique

Machine Translated by Google

sont ­ trouvez votre place. Zurich : magasin icf­media.

Friess, Sonja (2003a): Présentation et déclaration sur la
«International Christian Fellowship» ICF. Zurich: infoSekta. (La
contribution fait partie du dossier de documentation infoSekta sur
l'ICF)

Friess, Sonja (2003b): "C'était important d'être 'cool', d'avoir

'style'". Entretien avec un ancien "membre" de l'ICF "International
Christian Fellowship". Zurich: infoSekta. (La contribution fait partie
du dossier de documentation infoSekta sur l'ICF)

Gugutzer, Robert (2001) : Limiter les expériences. Sur

l'importance du corps et du corps pour l'identité personnelle.
Psychologie et critique sociale, 97(1), 69­102.

Gugutzer, Robert (2002) : Le corps, la nonne et le moine. Sur la

construction corporo­affective de la réalité religieuse. Dans :
Hahn, Kornelia & Meuser, Michael (éd.).
représentations du corps. L'ordre du social et du corps.
Constance : UVK.

Höhn, Hans­Joachim (1998): Distractions. La religion entre

recherche de sens et marché de l'expérience. Düsseldorf :
Patmos Verlag.

ICF (2003a) : Rapport annuel 2002. Zurich : ICF.

ICF (2003b) : « Puis­je jeter un œil ? ». Dépliant du culte du

16.11.2003. Sur : www.icf.ch/d/gzwoelf/predigt flyer.htm.
Téléchargé le 23/07/2004

ideaSwitzerland (2002) : « ICF : Nous sommes réduits à des

sujets brûlants ». Entretien avec Matthias Bölsterli. IdeaSuisse, 40, 6.

Kühlein, Detlef & Kühlein, Salomé (2004) : G/12. former.

Zurich : magasin icf­media.

Muhl, Iris (non daté): Entretien avec Leo Bigger, pasteur de la

plus grande église de Suisse. Sur : www.icf­bonn.de/archiv/
gesellschaft/interview_mit_.../interview_,mit_leo_bigger.h tm
Téléchargé le 14 mars 2003

SFDRS. « Branché et dévot : les jeunes cherchent Dieu ».

Zischtigsclub au sujet du 24 février 2004.

Mise en scène basée sur le marché et mesures de socialisation physique 29

Machine Translated by Google
l'âme est morte
Vive l'âme !
La culture de l'expérience comme contre­mouvement à celui qui prévaut
rationalisation
Daniel Enfer
Les nouveaux mouvements chrétiens rencontrent l'air du
temps sans se confondre avec lui. Extérieurement, ils s'adaptent
aux possibilités techniques de la modernité et tentent en même
temps de contrer le déficit mental du monde technique et scientifique
en termes de contenu.
Pour comprendre cette dynamique, il peut être utile de regarder en
arrière et d'étudier les conséquences de la révolution technico­
scientifique sur l'image de soi.
1. De l'âme au cerveau
L'idée d'une âme joue un rôle de premier plan dans
l'histoire intellectuelle occidentale. Selon Platon et Aristote, l'âme
constitue la vitalité de l'homme et des autres êtres vivants. Par
exemple, Aristote écrit dans « de anima » : « L'âme nous fait vivre,
sentir et penser ». En termes modernes, c'est le principe organisateur
des êtres vivants. Cette idée n'a pas seulement laissé des traces
profondes dans la philosophie, la théologie et la médecine. Il a
également façonné la compréhension quotidienne des Occidentaux.
Descartes consacre encore une de ses œuvres majeures aux «
passions de l'âme ». Mais Descartes a également commencé à dire
adieu à la compréhension judéo­chrétienne du corps, qui englobe
l'âme et le corps.
Alors que l'âme devient de plus en plus un esprit imaginé
rationnellement et finalement réduit à une simple cognition, un
organe reconnaissant, le corps est simultanément réduit (en
renonçant à être animé) à un corps purement matériel.
Avec cela, le vol planant de l'âme prend fin. Aujourd'hui,
l'âme semble avoir joué. Dans le discours scientifique, l'âme n'est
plus guère évoquée. La psychologie et la psychiatrie, qui tirent leur
nom du terme grec désignant l'âme (psyché), sont également
devenues des sciences largement « sans âme ». Elles ne sont plus
comprises au sens littéral comme psychologie et psychologie, mais
sont de plus en plus définies comme des neurosciences appliquées
– comme des sciences du cerveau. D'une part, le détournement de
l'âme est dû au fait que
30 séries de publications infoSekta 09/04
le terme est historiquement ambigu et est aujourd'hui suspecté
d'être idéologique. D'autre part, le terme est assimilé à la subjectivité,
c'est­à­dire à un manque d'objectivité.
De plus, une substance mentale ne pourrait jamais être déterminée
­ ou même un "psychon", comme le postule encore John Eccles,
qui a reçu le prix Nobel de la recherche sur la physiologie du
cerveau en 1963.
Le détournement de l'âme en psychologie et en psychiatrie
est cohérent dans la mesure où les deux disciplines tentent de plus
en plus d'objectiver leurs propos. Cela les oblige à se tourner vers
le corps observable et son comportement et à laisser l'expérience
émotionnelle passer au second plan.
Sénior
2. Vivre la culture comme un contre­mouvement
L'homme n'est pas seulement un homo sapiens, mais aussi
un homo sentiens. Il ne s'intéresse pas seulement à reconnaître et
à fonctionner, mais aussi à sentir, sentir et agir, bref, ce que l'on
entendait autrefois par vitalité conditionnée mentalement. Cela est
particulièrement évident à notre époque façonnée techniquement et
scientifiquement. Plus les gens peuvent être rendus transparents
avec des processus biologiques et peuvent être comparés avec des
données physiologiques et moléculaires­biologiques, plus clairement
une soif réelle d'expérience spirituelle devient perceptible. L'excitation
n'est pas seulement recherchée au cinéma et à la télévision, mais
de plus en plus souvent sa propre vie est mise en scène comme
une auto­expérimentation. Afin de se sentir plus intensément, le
corps est mis au défi jusqu'à ses limites, par exemple dans le sport.
Dans le passé, qui aurait pu imaginer que les gens se jetaient
volontairement à 100 mètres le long d'une corde, dévalaient des
torrents en canoë, escaladaient les murs des maisons ou prenaient
un coup de pied au vol à l'étalage ? De la manipulation de son
propre corps aux apparitions publiques audacieuses en passant par
l'utilisation de stimulants, tout est utilisé pour se sentir mieux.
La soif d'aventure de l'homme moderne n'est pas seulement
le symptôme d'une société pour laquelle le bien­être,
Machine Translated by Google
oui le plaisir est le plus grand bien. Elle peut aussi être comprise
comme une contre­réaction à la mécanisation et à la rationalisation
de la vie moderne. L'abolition de l'âme et l'abstraction ou la
numérisation du corps sont suivies par la tentative désespérée de
nombreuses personnes de se sentir plus physiquement et
mentalement. Au lieu de fonctionner comme une machine, ils veulent
s'expérimenter dans le frisson ou la méditation.
Partant du constat que les gens ont besoin d'une certaine
intensité de leur expérience pour se sentir bien, une hypothèse dite
de compensation du risque a récemment été développée. Il dit que
les gens recherchent un risque aventureux lorsqu'ils se sentent
sensuellement sous­challengés. Si la vie quotidienne est trop
informelle ou trop matériellement sécurisée, les gens ont tendance à
prendre des risques pour vivre des sensations fortes.
Ce frisson recherché correspond à une expérience physique
et mentale dans laquelle un mélange de peur et de désir surgit à
travers la stimulation physique et le danger vécu mentalement. La
soif d'expérience intense après le "coup de pied" n'est pas une
coïncidence. L'ivresse et l'intensification artificielle de la vie menacent
de devenir un mode de vie si, selon Peter Sloterdijk, les gens ne
ressentent pas aussi en eux des espaces que la physique ne connaît
pas. Dès 1849, Sören Kirkegaard évoquait le fait que les gens se
cherchent désespérément, littéralement "voulant désespérément être
eux­mêmes" alors qu'ils ne soupçonnent plus rien dans (ou en
dehors) d'une quelconque raison.
Là où la sécurité basée sur l'origine tombe et où les rites traditionnels
perdent leur influence, les gens adoptent des façons différentes et
nouvelles de se sentir. La provocation de la peur, du désir et de la
douleur par une grande variété d'événements prend la place d'une
recherche intérieure qui écoute aussi le silence.
Ce type d'auto­recherche semble caractéristique
pour une époque caractérisée par la mobilité et la flexibilité et dans
laquelle la continuité et la loyauté ne sont plus des valeurs
formatrices.
3. La dichotomie de l'homme moderne tardif
L'individu moderne fait l'expérience de l'ambivalence. D'une part, il
dispose d'aides techniques et de commodités sociales inimaginables
pour les générations précédentes. D'autre part, l'homme moderne
est confronté à des changements rapides et profonds qui rendent
presque inaccessible une vie solidement enracinée selon les schémas
traditionnels. Notamment
le défi est l'ambiguïté de la revendication croissante d'autonomie et
de la dépendance croissante vis­à­vis des autres. D'une part, dans
une société pluraliste et individualiste, les options et donc la pression
pour prendre ses propres décisions augmentent.
D'autre part, le développement global nécessite une adaptation
toujours plus grande aux exigences techniques et organisationnelles.
Il suffit de comparer la liberté du premier randonneur ou cavalier avec
les réglementations modernes en matière de circulation routière ou
même aérienne. Plus le monde devient un village, plus les ajustements
aux besoins organisationnels deviennent nécessaires dans la vie
moderne. Là où l'arbitraire concret et tangible a pu régner dans un
petit village dans le passé, des règles abstraites fondées sur des
considérations organisationnelles et politiques prévalent désormais
dans la communauté internationale. La compréhension moderne du
monde est aussi de plus en plus fondée sur des régularités, que ce
soit en termes physiques, psychologiques ou sociologiques. Le
progrès technique de la modernité est avant tout un triomphe de lois
scientifiquement dérivées. Il faut composer avec cette régularité. Non
seulement l'éthique et le droit, mais aussi l'auto­exigence du sujet
moderne exigent la responsabilité personnelle et les décisions de la
volonté.
Hétéronomie du droit naturel et autonomie individuelle doivent être
conciliées par l'homme moderne.
Cela s'exprime également dans l'attente sociétale actuelle selon
laquelle les personnes doivent avant tout être flexibles et capables
de travailler en équipe. La flexibilité exige un ajustement rapide et
décisif aux circonstances extérieures devenues loi. La capacité à
travailler en équipe nécessite un juste équilibre entre autonomie
individuelle et dépendance interpersonnelle.
Le sociologue Richard Sennett a donné une description
particulièrement impressionnante des conséquences que la révolution
technico­scientifique et le profond changement structurel socio­
économique ont sur le mode de vie et l'attitude envers la vie des
citoyens modernes.
Ces conséquences ont été exacerbées au cours des dernières
décennies, d'abord aux États­Unis puis en Europe, par la politique
du néolibéralisme. Dans son livre "The flexible human" (avec le titre
anglais approprié : The corrosion of character), Sennett présente un
matériau empirique en utilisant l'exemple des États­Unis, qui prouve
à quel point le mode de vie des personnes modernes dans les pays
occidentaux industrialisés a changé en ces 25 dernières années a
changé.
Sennett observe comment le cheminement de carrière
classique ­ qui a façonné la vie professionnelle comme une simple
voie ferrée ( français : carrière ) ­ s'est transformé en parcours à court terme
L'âme est morte, vive l'âme ! 31
Machine Translated by Google
les engagements professionnels se dissolvent et comment les liens
familiaux et amicaux autrefois plus ou moins solides s'éloignent de
plus en plus. En même temps, il décrit comment le lieu de travail et
de résidence perd de l'importance à la maison. L'emploi professionnel
devient une entreprise temporaire et principalement à court terme.
Des projets de travail limités sont de plus en plus entrepris sans
perspective à plus long terme. Au lieu d'une continuité ou d'une
loyauté envers son travail et ses collègues, il faut de la flexibilité,
une capacité à travailler en équipe et une prise en main rapide. Ces
caractéristiques permettent de poursuivre efficacement des objectifs
à court terme et de s'adapter avec souplesse à une économie en
évolution rapide.
4. La dérégulation mentale et
Flexibilité à l'aide d'un exemple
Sennett illustre ses thèses avec du matériel statistique et de manière
particulièrement impressionnante avec des études de cas, comme
celle d'Enrico en tant que représentant de la génération d'après­
guerre et de son fils Rico, qui représente la jeune génération des
25­40 ans d'aujourd'hui. Enrico avait immigré aux États­Unis depuis
l'Italie dans les années 1950 et avait réalisé son rêve américain
d'économiser de l'argent pour une maison en faisant des travaux de
nettoyage, qu'il a finalement pu acheter dans une banlieue de
Boston. Tant qu'il vivait avec ses voisins, il était un citoyen calme et
modeste. "Cependant, lorsqu'il est retourné dans son ancien
environnement italien, il a bénéficié de beaucoup plus d'attention en
tant que quelqu'un qui avait réussi là­bas". C'était un père de famille
respecté et engagé qui allait à la messe tous les dimanches. Sa vie
semblait prévisible. Il a mesuré son succès par les diverses
améliorations et achats qu'il a pu faire à sa maison en bois. À 40
ans, il savait déjà exactement quand il prendrait sa retraite et
combien d'argent il aurait alors à sa disposition. « Pour investir son
temps de manière rentable, Enrico avait besoin de ce que Max
Weber appelait un « logement », une sorte de structure bureaucratique caractère qui unissent les gens et donnent aux individus un sens
permettant de réguler l'écoulement du temps. "Dans le cas d'Enrico,
le système de rémunération basé sur l'ancienneté de son syndicat
et son régime de retraite public ont fourni ce cadre...
Il a formé une histoire de vie claire dans laquelle son
expérience s'est accumulée matériellement et psychologiquement;
ainsi sa vie lui devenait compréhensible comme un récit linéaire.»1
Tout autre est son fils Rico, qui a réalisé le souhait
d'avancement social de son père et dirige un bureau de conseil. Rico
méprise les gens qui, comme son père, font du "travail pour régner"
et de la protection
32 L'âme est morte, vive l'âme !
chercher une bureaucratie. « Au lieu de cela, il est convaincu qu'il
faut être ouvert au changement et prendre des risques. »2 Rico est
diplômé d'une école de commerce à New York et y a épousé une
camarade de classe.
Depuis l'obtention de son diplôme, il a travaillé comme consultant
dans diverses entreprises à Los Angeles, Chicago et Missouri avant
de créer sa propre entreprise après une douloureuse mise à pied.
En quatorze ans de travail, Rico a déménagé quatre fois. Il essaie
d'utiliser des moyens de communication électroniques pour créer ce
sentiment de communauté qu'il connaît de chez lui, mais il trouve la
communication en ligne courte et précipitée. « La nature éphémère
de l'amitié et de la communauté locale est à l'origine de la
préoccupation la plus profonde de Rico, sa famille . Comment ses
enfants peuvent­ils se retrouver s'ils changent constamment de
soignants et changent de lieu de résidence et d'école toutes les
quelques années ? Comment développer la confiance en soi et dans
les autres s'il y a un manque de cohérence ? La devise «rien à long
terme», qui porte ses fruits professionnellement pour Rico, lui semble
être une recette fatidique pour développer la confiance et la confiance
en soi chez ses enfants. Si son éthique de travail consistant à
"continuer à bouger, ne pas créer de liens, ne pas faire de sacrifices"
était transférée à la famille, les conséquences seraient
catastrophiques. "Dans une société faite d'épisodes et de fragments,
comment une personne peut­elle regrouper son identité et son
histoire de vie dans un récit. Au contraire, les conditions du nouvel
ordre économique favorisent une expérience qui dérive dans le
temps d'un lieu à l'autre et d'une activité à l'autre. »4
Richard Sennett conclut du dilemme de Rico que le
capitalisme à court terme menace particulièrement les traits de
stable de soi. Plus important que la mécanisation et la mondialisation
est l'impact de la flexibilité exigée par la nouvelle économie, « qui
touche plus profondément la vie émotionnelle des personnes en
dehors du lieu de travail. ressens quand je parle à mes enfants de
mes engagements. Pour eux c'est une vertu abstraite, ils ne la voient
nulle part.»6
5. Recherche d'aventure religieuse
De telles personnes, comme le décrit Sennett en utilisant Rico
comme exemple, se trouvent également en Suisse – et surtout en Suisse
Machine Translated by Google
la ville la plus américaine de ce pays, à Zurich. Il n'est pas
surprenant que les Ricos recherchent ici des solutions qui se
sont déjà suggérées aux États­Unis. Dans le domaine
ecclésiastique, l'intérêt se concentre principalement sur les
offres qui peuvent être vécues avec les sens. Ils ne doivent pas
seulement satisfaire le sens du toucher, mais aussi satisfaire
les besoins religieux de base, mais pas de telle manière que
l'expérience des sens soit obscurcie par trop de réflexion ou
même de dogmatisme.
La tendance moderne à rechercher un soutien religieux
ou spirituel est basée sur un désir palpable d'approfondir
l'expérience de soi et de trouver un sens.
Cependant, cette soif d'âme est d'abord recherchée pour être
assouvie d'une manière qui corresponde à un mode de vie
flexible et mobile. Cela menace une certaine superficialité. Ceux
qui ont l'habitude de satisfaire rapidement leurs besoins et de
faire des ajustements rapides auront tendance à s'appuyer
également sur des événements stimulants dans le domaine de
l'expérience religieuse. Il lui sera peut­être plus facile de
participer sans engagement à de grands événements que de
s'intégrer dans une communauté structurée. Lorsque des
personnes comme Rico rejoignent un groupe, il peut leur être
plus facile de s'aligner sur un label ou un créateur de tendances
conformément aux lois du marché et du marketing en vigueur
que de se rapprocher d'une communauté basée sur une
expérience historique et dotée d'une structure de gestion
complexe.
Il me semble que c'est tout un art d'aborder la véritable
préoccupation de beaucoup de gens modernes pour le sens et
l'expérience religieuse sans s'arrêter à une satisfaction sélective.
Je vois moins le danger d'une satiété religieuse immédiate dans
le fait que les églises et les communautés répondent à ces
besoins que dans le fait qu'elles ne peuvent les satisfaire qu'à
court terme, aussi parce qu'elles s'arrêtent au caractère
événementiel de leurs offres et proposent des nourriture. Puis,
après une période où l'offre devient une habitude, les personnes
en quête d'excitation et de satisfaction sont obligées de passer
à de nouvelles expériences de sensations fortes.
Mais comment les églises peuvent­elles réussir à faire
une offre sensuelle sans simplement obliger les consommateurs
à un produit – même s'il s'agit d'une conscience religieuse –
mais les impliquer dans un processus de création auquel ils
participent et dont vous êtes coresponsable ? Je pose cette
question car elle me concerne aussi dans mon domaine. La
psychiatrie a actuellement afflux, aussi parce qu'ils
propose des produits qui facilitent la vie et qui, dans certains
cas, permettent des performances ou un plaisir au travail qui ne
seraient pas possibles dans un état légèrement dépressif ou
anxieux. Avec ces offres, cependant, il n'est pas possible
d'empêcher la réapparition de la souffrance psychologique, ni
d'éliminer une insatisfaction plus profonde à l'égard de la vie.
Pour la psychiatrie et la psychothérapie aussi, le défi
reste de rendre un espace mental intérieur accessible aux
personnes en lutte pour l'identité et le sens, dans lequel elles
peuvent se sentir avec elles­mêmes. Pour cela, il ne suffit pas
de traiter les personnes en recherche d'aide comme porteuses
de troubles pathologiques spécifiques. Les thérapies
médicamenteuses et comportementales peuvent être une aide
importante pour soulager la détresse actuelle. Dans le cas de
personnes gravement malades, elles peuvent également créer
les conditions pour qu'elles puissent mieux faire face aux
problèmes qui les préoccupent.
Cependant, ces procédures psychotechniques ne sont
ni en mesure de satisfaire ni de remplacer la recherche physique
et mentale de l'être humain individuel. Seule une relation
d'accompagnement ou une rencontre entre moi et vous peut
étayer cette recherche. Cela nécessite des thérapeutes qui
participent à l'expérience personnelle de leurs patients et clients
et qui fournissent une sorte d'espace de résonance pour
l'expérience émotionnelle dans la relation thérapeutique.
La culture événementielle d'aujourd'hui n'est pas facile
à réprimer. Cela montre que les gens ont soif de choses
spirituelles. Mais elle devient un danger lorsqu'elle sert à apaiser
le mécontentement – autrement dit : lorsque « le pain et les
jeux » sont offerts comme « l'opium du peuple » afin d'éviter les
réformes nécessaires.
6. Souffrir comme un tollé
En tant que psychiatre et psychothérapeute, j'ai
découvert que les problèmes mentaux sont aussi le reflet de la
société. Mais ils ne reflètent pas seulement les évolutions
sociales. Ils les interrogent également. La souffrance mentale
n'est pas seulement une conséquence linéaire des circonstances
sociales ou physiques. C'est aussi une protestation et un tollé
et donc un point de départ potentiel pour un contre­mouvement
qui ne se contente pas de s'adapter à ce qui se passe à
l'extérieur.
L'âme est morte, vive l'âme ! 33
Machine Translated by Google
Ainsi, dans l'histoire de la pensée, on a toujours compris
l'expérience douloureuse comme un point de cristallisation d'une
histoire individuelle qui s'émancipe des simples événements sociaux
ou biologiques. Une contradiction avec le statu quo peut également
être discernée dans les manifestations modernes des formes
psychologiques de la souffrance. Cependant, comme l'objection
reprend la situation actuelle et la souligne parfois de manière
caricaturale, la résistance de la souffrance psychique peut être
négligée.
Tel est l'avènement moderne d'une personnalité
Le problème de la personnalité, qui se caractérise principalement par
une instabilité et un manque d'identité et est appelé trouble borderline7
en raison d'une perte temporaire des frontières du moi , ne doit pas
seulement être considéré comme le résultat d'une époque où il n'y
avait presque plus de valeurs uniformes et des relations familiales de
moins en moins stables. Cela peut aussi être compris comme une
tentative, malgré les ruptures biographiques et les incohérences
sociales, de se sentir au moins temporairement comme une personne
unifiée en intensifiant les expériences et les relations actuelles, et
ainsi d'échapper au vide menaçant ou au manque biographique de
l'histoire.
Plus clairement, l'augmentation des cas de traitement de la
dépression, qui est devenue l'une des maladies les plus courantes,
les plus douloureuses et les plus coûteuses de notre époque, indique
une autonomie résistante de l'expérience mentale. Alors que les
affaires et la science poussent à un échange rationnel d'unités
d'information et que le commerce mondial favorise les transactions
avec le moins de liens possible (car les liens affectifs familiaux ou
nationaux ne semblent qu'entraver les échanges illimités), les
événements dépressifs expriment l'insensibilité, mais la souffrance
commence juste un soif d'expérience devant cette insensibilité.
Il semble que ce soit le paradoxe de notre époque qu'à notre
époque rationnelle, ce ne soient pas les troubles cognitifs ou mentaux
qui soient au premier plan, mais les changements d'humeur tels que
la dépression sont devenus le trouble postmoderne par excellence.
Souffrir du vide dépressif exprime un désir qui ne peut être satisfait ni
par l'information ni par la fiction. Le monde technique et virtuel,
finalement insensible, s'oppose à une prise de conscience douloureuse
de ses propres limites émotionnelles. L'événement dépressif répond
à l'accélération contemporaine par une altération de la performance
ou par un ralentissement de nombreuses fonctions mentales
nécessaires à l'exécution des tâches. Au vu de cette situation, est­il
surprenant que les déprimés
34 L'âme est morte, vive l'âme !
La nécessité est devenue le principal ennemi d'une société qui mise
sur la flexibilité et la mobilité ? Pratiquement aucun autre trouble ne
frappe le nerf de notre zeitgeist aussi douloureusement que le blocus
dépressif. Elle entrave les ajustements professionnels et privés qui
sont de plus en plus demandés et invite l'individu à faire une escale.
La situation rappelle une fable africaine bien connue. Il s'agit
d'un explorateur blanc qui, jour après jour, incite ses porteurs africains
à marcher plus vite avec un supplément de salaire, afin de le conduire
plus vite à son but. Le cinquième jour, cependant, les porteurs ne
pouvaient plus continuer et lorsqu'on leur demanda pourquoi ils
refusaient, ils répondirent : « Nous avons marché si vite que nous ne
savons plus vraiment ce que nous faisons. C'est pourquoi nous
attendons que notre âme nous rattrape."
Note Une
discussion approfondie et une bibliographie détaillée peuvent
être trouvées dans D. Hell: "Soul faim ­ The feeling human being and
the sciences of life", 2e édition, Huber Bern 2003.
Richard Senett. 1998. L'homme flexible. Berlin. Editeur Berlin. (1)
p.16f
(2) p.19
(3) p.23
(4) p.31
(5) page
29 (6) P. 29
(7) Depuis 1991, l'autorité mondiale de la santé a décrit une
personnalité émotionnellement instable de type borderline
comme un problème le plus souvent persistant avec une instabilité
émotionnelle et une image de soi peu claire. "La propension à des
relations intenses mais volatiles peut conduire à des crises
émotionnelles répétées avec des menaces suicidaires ou de
l'automutilation." (OMS 1991)
Machine Translated by Google
Centre Chrétien Buchegg ­ CZB
Pris par le Saint­Esprit
Suzanne Schaaf
Même si infoSekta au Christian Center
Buchegg CZB reçoit beaucoup moins de demandes que
l'ICF, qui est dans les médias, car la CZB fait l'objet de
consultations répétées. Je commencerai donc par quelques
commentaires généraux sur des phénomènes caractéristiques
des communautés pentecôtistes, comme le « parler en
langues » et le « repos dans l'Esprit ». Après cela, les
enseignements, les offres et le groupe cible du CZB seront
présentés. En conclusion, je voudrais souligner certains
aspects problématiques du CZB, car la "liberté par Jésus"
promise peut finalement conduire à une dépendance
psychologique au corset de la foi chrétienne pour un certain
nombre de personnes.
1. "Parler en langues" ­
La caractéristique des communautés
charismatiques pentecôtistes
Depuis son émergence en tant que mouvement de
renouveau au début du XXe siècle, le pentecôtisme s'est
propagé efficacement ­ environ 600 millions de personnes
dans le monde appartiennent à des communautés
pentecôtistes et charismatiques (Schmid & Schmid, 2003,
117). Même si le mouvement pentecôtiste est complexe et
que les communautés pentecôtistes individuelles diffèrent
en termes de pondération des aspects de la vie et de la foi,
il y a un certain nombre de choses en commun. L'expérience
fondamentale des croyants pentecôtistes est la conversion ou laVéritable révélation ou simple projection ? Ici, le monde du
En plus des enseignements fondamentaux du salut et de
l'attente du retour imminent du Christ ­ par lesquels les
pentecôtistes ne mettent pas autant l'accent sur la fin des
temps que, par exemple, les Témoins de Jéhovah ou la
mission de l'appel de minuit ­ le christianisme pentecôtiste­
charismatique se concentre sur le travail du Saint­Esprit de
piété. Les formes et les pratiques les plus visibles de la piété
pentecôtiste sont les soi­disant dons de l'Esprit (charismes)
tels que le parler en langues, le repos dans l'Esprit, la
prophétie et la guérison. La foi pentecôtiste peut être décrite
comme fondamentaliste, dans le sens de croire en l'inerrance (3)
de toute Écriture. La piété pentecôtiste­charismatique ­
contrairement au piétisme ­ est fortement liée à l'expérience,
elle est émotionnelle, désinhibante et
intense et s'inscrit donc bien dans l'air du temps d'aujourd'hui.
Pour le croyant pentecôtiste, seul un vrai chrétien est celui
qui a reçu le baptême de l'Esprit. Ceux qui acceptent Jésus
comme leur Sauveur s'ouvrent au Saint­Esprit comme un
vase et sont remplis par lui. Le baptême dans l'Esprit est
vécu par le pentecôtiste comme une expérience de la grâce
divine. Selon les pentecôtistes, les églises traditionnelles
s'arrêtaient à mi­chemin entre Pâques et la Pentecôte.
parler en langues
Pour le pentecôtiste, "parler en langues", une chaîne
de syllabes dans un état de transe, est une preuve visible
que le croyant est saisi ou même possédé par le Saint­
Esprit. Il a reçu le baptême de l'Esprit. Le « parler en langues
» est également considéré comme une compétence et un
don de l'Esprit. Voici un exemple de ce à quoi « parler en
langues » pourrait ressembler :
Bosche, bosche, meino
Veine bine momo Lana­
lana meina Bischta­
butta Taina !
Dutta­kaaada !
(Roy, 1985, 20)
renaissance.
pentecôtiste converti se heurte à celui des parents extérieurs,
ce qui entraîne bien sûr des conflits correspondants. Ce
phénomène, qui va de pair avec des sentiments de bonheur
et de contentement pour les personnes concernées, semble
étrange aux étrangers.
Il y a trois explications possibles au phénomène :
(1) Le Saint­Esprit est en effet à l'œuvre.
(2) C'est bien de la suggestion, mais en elle
finalement le Saint­Esprit à l'œuvre.
Tout est le résultat d'une (auto)suggestion ou d'une
hypnose ­ un état de conscience extraordinaire dû à
des processus psychologiques sociaux ou de masse.
Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 35
Machine Translated by Google
En plus des explications psychologiques sociales et
dynamiques de groupe, il existe également des modèles
d'interprétation psychologique en profondeur. Le psychanalyste
Roy, par exemple, considère que le parler en langues peut être
une expression de l'inconscient, une expression de régression
à l'enfance. Le parler en langues serait alors compris comme
une composante ou un moyen du processus d'auto­guérison,
semblable aux rêves ou à la peinture thérapeutique. Le
psychiatre Spörri décrit le parler en langues comme une forme
de communication archétypale au service de la relaxation et
établit un parallèle avec la fonction d'expression artistique.
Les phénomènes diffus comme le parler en langues sont
particulièrement adaptés aux projections de contenus subjectifs,
soutenus par une dynamique de groupe correspondante.
reposer en esprit
Un autre phénomène frappant en rapport avec l'œuvre
présumée du Saint­Esprit est le soi­disant "repos dans l'esprit",
qui, dans les mouvements charismatiques pentecôtistes, est
également interprété comme un signe du remplissage de
l'Esprit. "Reposer dans l'esprit" signifie plonger dans une sorte
d'état de transe. La durée du repos peut varier de quelques
secondes à plusieurs heures. Le repos peut créer un bonheur
momentané et avoir des effets qui changent la vie. La citation
suivante illustre l'expérience d'une personne affectée :
Une religieuse rapporte : « Pendant la retraite, pendant
l'adoration silencieuse devant le saint des saints, j'ai expérimenté
pour la première fois le 'repos dans l'esprit'. Sans l'imposition
des mains et la prière personnelle par une tierce personne. (...)
Je me suis assis sur un petit tabouret de prière. Tout à coup,
c'était comme être pris dans un champ magnétique. J'ai essayé
de contrecarrer cela en prenant de grandes respirations. Mais
cela n'a pas aidé. Submergé par cette force formidable, je
m'effondrai impuissant. Une autre sœur m'a tenue pour que je
ne tombe pas par terre... Et puis c'était comme si mon corps
était relié à une ligne électrique. Une paix profonde s'est
répandue en moi » (Roy, 1985, 33).
Les croyants pentecôtistes croient que le repos révèle
l'intervention directe de Dieu par le Saint­Esprit. Une approche
psychologique critique considère cela principalement comme le
résultat de méthodes suggestives et de processus de groupe.
Une autre caractéristique de la piété pentecôtiste est la
guérison par la prière. La figure centrale dans ce contexte est
l'ancien prédicateur baptiste William Marrion Branham, qui
participe aux grands événements
36 Christian Center Buchegg ­ CZB
prétendus péchés et maladies et après sa mort est devenu un
modèle pour de nombreux pentecôtistes. Les pentecôtistes
croient que le diable existe personnellement et essaient de
détourner les croyants de leur relation avec Dieu. Apparemment,
les démons de la maladie, du mensonge, de la fornication ou
du divorce sont activement à l'œuvre. La frontière entre la
maladie et l'obsession est considérée comme fluide. Dans la
plupart des cas, cependant, les pentecôtistes ne refusent
finalement pas l'aide médicale.
2. Le Christian Center Buchegg ­
enseignement, offre, groupe cible
Le Christian Center Buchegg/Pentecost Mission Zurich
est situé Hofwiesenstrasse 143 à 8057 Zurich. La CZB appartient
à la mission Pentecôte suisse SPM, elle­même affiliée à
l'Association des Églises évangéliques libres.
À la recherche d'un ancrage historique, le CZB fait
remonter ses débuts dans son autoportrait www.czb.ch au
mouvement de réveil spirituel de 1906 en Amérique du Nord.
Un an plus tard, un petit cercle d'amis pentecôtistes se forme à
Zurich. Sous la direction du pasteur Richard Ruff, la communauté
se réunissait régulièrement dans les années 1930 dans le hall
du grand magasin St. Annahof. En 1938, le pasteur Karl
Schneider a appelé la congrégation à Zurich et l'a dirigée
jusqu'à sa mort en 1967. Après la mort de Schneider, le pasteur
Emil Hartmann a pris la direction jusqu'en 1980. Werner Kniesel
a ensuite suivi en tant que pasteur principal. En 1980, le premier
service religieux a eu lieu au centre de Buchegg, comme
l'explique CZB.
L'enseignement
Le CZB résume en quelques mots le contexte de
l'enseignement sur son site Internet : « Dieu a créé les êtres
humains avec leur libre arbitre afin qu'ils puissent décider par
eux­mêmes pour ou contre Dieu. (...) Lorsqu'il a été confronté à
la décision, il a atteint le fruit défendu et a rompu la relation
d'amour avec Dieu. (...) Depuis ce jour jusqu'à aujourd'hui,
l'homme vit avec le fardeau de son péché et de sa culpabilité,
avec la maladie, la souffrance et finalement avec la mort.
(...) Les nombreuses religions sont la preuve de la recherche
inextinguible de l'homme, mais elles ne mènent pas au but. (...)
Dieu a souffert indiciblement parce que l'homme s'est détourné
de lui. Il est allé après nous et a envoyé Son Fils dans ce monde
pour notre salut. (...) Maintenant, Dieu offre le pardon et la
réconciliation à chaque être humain. Il veut nous emmener dans
sa communion. (...) nous croyons en
Machine Translated by Google
Sa rédemption, Il efface complètement notre culpabilité. En la
rejetant, nous nous excluons de la gloire de Dieu.
Nous serons alors jugés pour nos propres fautes. (...)
Comme preuve de la foi de notre cœur, nous sommes baptisés.
(...) Cela fait de nous des gens vraiment nouveaux. Nous vivons
une renaissance intérieure. La culpabilité est partie et nous sommes
acceptés dans la communion de Dieu."
Selon le CZB, pour emprunter ce chemin, l'homme doit
surmonter son orgueil et se consacrer pleinement à Dieu. Le
principal pasteur Werner Kniesel représente sa compréhension
idiosyncrasique de la responsabilité humaine comme suit : « Si
nous obéissons à Dieu, ce sera une bénédiction pour nous.
Mais si nous prenons les choses en main, tôt ou tard elles nous
seront fatales."
(Sermon, 2004). L'homme adore Dieu, dit Kniesel, mais en même
temps se lie aux autres et vénère une carrière et une renommée.
Bien que la Bible soit claire sur le sexe, le mariage et la fornication,
l'homme croit qu'il peut ajouter ses propres idées et soutient que
nous vivons à une époque moderne. Si l'homme prend la parole de
Dieu et l'adapte à ses propres idées, il s'égare. Aucune bénédiction
ne vient à l'orgueilleux, mais une malédiction.
"Dieu cherche l'obéissance dans notre vie et que nous vivions en
dépendance de Lui et qu'IL prenne les décisions dans notre vie, car
alors notre vie sera juste." Pour Werner Kniesel, la dépendance à
Jésus n'est pas une menace ou une restriction de l'autonomie de
l'individu, mais au contraire une libération de l'être humain. Ici, le
CZB représente la recherche d'une culture unifiée, caractéristique
des groupes prosélytes, et l'anti­modernisme par rapport à une
société moderne, qui se caractérise précisément par la multiplicité
des réponses significatives. Puisque les communautés pentecôtistes
sont convaincues qu'elles ont de meilleures réponses aux questions
de la vie et de meilleures pratiques morales, la mission est un
moyen important d'évangélisation, en particulier à travers
l'implantation d'églises.
Comment le CZB gère­t­il les situations de vie difficiles,
comment cherche­t­on des solutions pour les personnes concernées ?
Par exemple, lorsqu'il s'agit de la relation avec les «non­croyants»,
Kniesel, se référant à la Bible, prêche que les croyants
pentecôtistes, en tant qu'enfants de Dieu, ne devraient pas entrer
dans une relation conjugale avec des non­croyants. Par conséquent,
il est inutile qu'un croyant prie pour se réunir avec un incroyant. Les
lignes directrices prêchées servent de lignes directrices pour les
contacts sociaux. L'importance de la
l'obéissance est L'histoire de la Première Église a pour but d'illustrer
les conséquences de la désobéissance : Il arriva soudainement que
quelqu'un de l'église brisa cette obéissance et feignit la dévotion.
Dieu est intervenu, continue Kniesel, et a montré à la congrégation
que cela ne devrait pas être comme ça. La Bible dit que
lorsqu'Ananias et Saphira sont tombés morts, la crainte de Dieu est
revenue sur toute l'église et ils ont de nouveau vécu dans la
dépendance et la dévotion au Seigneur. «Nous devrions prendre
cela à cœur et nous permettre à tous de devenir profondément
dépendants de Jésus­Christ et d'être prêts à renoncer à nos propres
idées, points de vue, opinions et points de vue et à nous aligner sur
Dieu et sa volonté. Alors nous vivrons dans la victoire. Dieu cherche
l'obéissance.» (www.czb.ch). La tâche du CZB est d'offrir aux
croyants un cadre dans lequel ils peuvent apprendre l'obéissance
ou être formés à obéir.
Offres pour différents groupes cibles
Le CZB propose des activités pour différents âges
groupes. Ici aussi, comme pour l'ICF, il s'agit d'ancrer les efforts
missionnaires d'une manière appropriée pour les jeunes ou les
groupes cibles à travers des activités de plein air ou des événements
de danse. Le CZB n'utilise pas les éléments show dans la même
mesure que l'ICF.
Extrait de : www.czb.ch/wir/index.htm Domaines :
Enfants (0­11)
Plein air, Danse, Sports
Avec Out Door, Dance and Sport, nous voulons donner à
tous les enfants la possibilité de cultiver des amitiés avec d'autres
enfants, de pratiquer l'engagement et la fidélité en apportant des
dons et des intérêts personnels dans le royaume de Dieu.
ados (12­15)
Service d'enseignement, Royal Rangers, Événements
Nous voulons aider les adolescents du service
d'enseignement et des Royal Rangers à maintenir et à renforcer la
confiance qu'ils ont acquise en leur Sauveur Jésus­Christ même
dans les moments difficiles de la puberté.
Jeunes (15­23) Jeunes adultes
Nous voulons apprendre ensemble à vivre ensemble sous
la Parole de Dieu. Dans nos programmes et nos retraites, nous
voulons favoriser les relations avec le Père, Jésus­Christ, le Saint­
Esprit et les uns avec les autres. (...)
Centre Chrétien Buchegg ­ CZB 37
Machine Translated by Google
Les dons et les intérêts que Dieu a placés dans nos vies doivent
être nourris et utilisés les uns pour les autres.
Adulte
cellules de la maison
Par le terme cellule, on entend une cellule biologique. Il
grandit, se développe et à maturité se divise (6­15 personnes).
L'adoration, la méditation et l'intercession sont prioritaires.
les couples mariés
cellules de couple
Préparation de sujets de mariage adaptés, organisation
et mise en place de week­ends pour les couples mariés.
Latinos
Séniors (60+)
Cellules seniors, gymnastique seniors, repas seniors,
randonnée senior
Temps de culte commun, puis échange et prière en petits
groupes de discussion
Atelier d'évangélisation
Séminaires LiFe
Découvrez la vie en abondance
Hommes(z) Demain
Dans la discussion commune et à travers cela
En étudiant la Bible, nous reconsidérons notre situation.
Tous les sermons depuis l'hiver 2003 sont disponibles sur le site.
3. Aspects problématiques de la CZB
Les explications suggèrent qu'il existe des difficultés
entre les croyants pentecôtistes engagés et leurs proches. La
majorité des demandes que reçoit infoSekta dans ce cadre
proviennent de proches qui sont confrontés au changement de
personnalité du converti, qu'ils ne peuvent classer et qu'ils
affrontent avec aliénation et impuissance : les convertis sont très
euphoriques, les réponses des personnes concernées dans les
discussions
38 Centre chrétien Buchegg ­ CZB
et les arguments s'épuisent en citations bibliques et stéréotypes
conservateurs, la personne convertie s'éloigne de plus en plus
de sa famille et de ses anciens amis, prend sa retraite, quitte son
emploi pour consacrer sa vie de né de nouveau à la CZB. Les
conjoints s'inquiètent également parce que le partenaire converti
emmène les enfants mineurs aux réunions, les exposant au
processus de groupe et au monde des idées. On observe
également que le converti panique à l'idée de quitter la
communauté.
Il est clair que l'être humain emprunte à plusieurs reprises
des voies inhabituelles dans son développement que son
entourage ne comprend pas, se sent exclu ou menacé. La
particularité des changements en rapport avec les communautés
chrétiennes fondamentalistes est que l'idéologie, la structure et
la dynamique du groupe dictent les changements de manière
claire et standardisée. Même si tous les croyants ne sont pas
concernés de la même manière et que mes remarques ne
s'appliquent donc pas à tous les croyants de la même manière,
je voudrais terminer ma contribution en soulignant les trois
aspects problématiques sélectionnés suivants :
pensée en noir et blanc
La vision en noir et blanc de soi et du monde est basée
sur le concept du CZB. La croyance exclusive en la vérité absolue
de son propre système conduit à penser que de nombreuses
religions n'ont pas vraiment satisfait la recherche de l'homme
pour une vraie patrie. Le baptême de l'Esprit est souligné comme
la norme de la vie chrétienne. Une vie sans l'expérience du
baptême dans l'Esprit est considérée comme déficiente,
regrettable et mérite d'être convertie. Le mode de vie est
constamment réduit à cette perspective dualiste.
Adaptation à l'abandon de soi
Tout le domaine de la vie du croyant est déterminé par
les exigences claires de ce qu'est un vrai chrétien et comment
une vie agréable à Dieu doit être façonnée. Cela nécessite
beaucoup d'ajustement de la part des membres individuels, qui
sont récompensés par des conseils, du soutien ou de la chaleur.
Les personnes concernées courent le risque de perdre leur
autonomie et leur propre personnalité ou de stagner dans leur
développement personnel. Cela peut conduire à une dépendance
psychologique ­ la vie en dehors de la communauté devient
impensable.
Machine Translated by Google

Abus possible du désir et de l'idéalisme

Les personnes précaires et en recherche trouvent une famille

de substitution dans la communauté. Ils ne se rendent pas compte
que leur engagement peut être exploité par des personnes ayant une
volonté religieusement voilée de se faire reconnaître. Les difficultés
se retrouvent dans les témoignages d'anciens membres, qui
cherchent leur identité entre excès de confiance, abandon de soi et
sentiment de culpabilité.

Littérature

Groupe de travail des Églises chrétiennes du Bade­Wurtemberg

ACK (Hg). (2004). De nouvelles promesses de salut.
Tendances religieuses et idéologiques aujourd'hui. Stuttgart.

Hollenweger, Walter J. (1997): Christianisme pentecôtiste

charismatique. Origine, situation, opportunités œcuméniques.
Göttingen : Vandenhoeck et Ruprecht.

Département de la vision du monde (Hg). (1991): Pfingstbewegung.

Racines ­ Formes ­ Contenu. avis. N° 62 du dossier de travail «
Sectes, communautés religieuses particulières, visions du monde ».
Groupe de travail des offices pastoraux autrichiens. Vienne

Rey, Karl Guido. (1985) : Expériences de Dieu dans la voie rapide.

La suggestion comme danger et charisme. Munich : Kösel.

Schmid, Georg & Schmid, Georg Otto (éd.). (2003) : Églises, sectes,
religions. Communautés religieuses, groupes idéologiques et psycho­
organisations dans les pays germanophones. Septième, révisé. et
résultat
édition. Zurich : Maison d'édition théologique.

Autoportrait du CZB: www.czb.ch

Sermon du 18 avril 2004. Principales réflexions de Werner Kniesel

sur le thème "Dieu attend l'obéissance". www.czb.ch/media/sermons

Centre Chrétien Buchegg ­ CZB 39

Machine Translated by Google
Chapelle du Phare International LCI
Exemple d'une église dite ethnique libre
Georges Otto Schmid
En plus de la grande congrégation événementielle et
de la petite église familiale, c'est la communauté ethnique qui
représente le troisième modèle réussi dans le domaine du
christianisme charismatique évangélique en Europe. En tant
qu'organisation composée principalement de membres de la
même nationalité et/ou langue, la communauté ethnique
semble à première vue répondre aux exigences de la
construction d'églises spécifiques à une classe, comme
l'exigent les théoriciens charismatiques de la croissance de
l'église. Un lien plus fédérateur que la même origine des
immigrés est difficilement imaginable, l'uniformisation culturelle
n'est nulle part plus facile à réaliser. De même, une similitude
des expériences biographiques est garantie. Au deuxième
coup d'œil, cependant, la communauté ethnique s'avère être
une exagération de la formation communautaire spécifique à
la classe. Une communauté basée sur les personnes contredit
l'universalisme du Nouveau Testament, qui ne connaît plus les
Juifs et les Grecs, mais exige plutôt une communauté pour
tous les peuples.
Ainsi, en particulier pour la pensée évangélique­charismatique,
qui veut s'engager dans le Nouveau Testament d'une manière
particulière, la communauté ethnique devient une absurdité
théologique réussie, qui pratique sans intention ou doit avoir
l'intention d'ignorer sa pratique : La communauté ethnique
trouve des adeptes et adeptes dans son propre groupe
ethnique, mais doit toujours rester missionnaire en se
concentrant sur toutes les autres personnes ­ même si de facto
il n'y a aucune possibilité d'intégrer avec succès un plus grand
nombre de personnes de langues et/ou de cultures différentes.
Bien sûr, l'impensable théologie d'une communauté ethnique
signifie aussi que personne ne fonde une telle communauté.
Elle émane plutôt d'une communauté « normale » dans son
pays d'origine, qui y attire généralement diverses classes
sociales. Les antennes à l'étranger, en revanche, ne parviennent vivantes se sont déplacées de l'Europe vers les parties les plus
pas à toucher l'ensemble de la population, mais s'adressent
uniquement aux émigrés du pays d'origine de la communauté.
Une communauté ethnique a émergé, même si l'intention
initiale était tout autre, à savoir faire du prosélytisme l'ensemble besoin pour nous d'atteindre ces parties du monde. ... Il semble
de la population du pays d'accueil.
40 séries de publications infoSekta 09/04
rémission de l'Europe
Si le pays d'origine de l'ethnie est celui qui a été
évangélisé par le pays d'accueil au cours des siècles passés,
l'image d'une sorte de réémission peut se présenter aujourd'hui.
Cela s'applique en particulier à la Lighthouse Chapel
International d'Accra au Ghana, car les différentes directions
de mission dans l'histoire familiale du fondateur Dag Heward­
Mills sont représentées de manière exemplaire. Dag Heward­
Mills est le fils d'un avocat ghanéen et d'une mère suisse dont
les parents travaillaient pour la Mission de Bâle au Ghana. En
1992, leur petit­fils fonde la première antenne de sa
communauté, déjà implantée au milieu des années 1980, en
Suisse. L'intention déclarée était de missioniser à nouveau
l'Europe déchristianisée. Dans son langage volontairement
audacieux, Dag Heward­Mills affirme que l'image du
missionnaire a changé :
"Chaque fois que nous pensons aux missionnaires,
nous pensons aux Blancs venant sauver les races noires non
atteintes et non civilisées. Nous imaginons de pieux
missionnaires blancs traverser les jungles tropicales étouffantes
pour atteindre des sauvages dans des villages reculés.
Cependant, tout cela a changé ! Il n'y a pas autant de sauvages
dans les villages reculés qu'il y a quatre cents ans. Aujourd'hui,
ce sont les Blancs qu'il faut atteindre. Ce sont les Blancs vivant
dans des villes riches et aisées qui n'ont aucune connaissance
de Dieu... Le nuage d'ignorance et d'arriération spirituelle s'est
déplacé vers les nations occidentales du monde » (Heward­Mills, 2001, p. 52).
Ou encore plus radical : « Les parties du monde spirituellement
pauvres et les plus démunies du monde. Aujourd'hui, l'Europe
est le siège de Satan, la plupart des habitants de ce continent
étant athées ou non­croyants. Il y a maintenant un grand
que la responsabilité de répandre l'Evangile soit passée des
Blancs aux hommes de couleur» (ibid).
Dag Heward­Mills, en revanche, n'attend plus grand­
chose des églises d'Europe et surtout de celles de Suisse :
Machine Translated by Google
«La mort spirituelle a posé ses mains glacées sur les églises
d'Europe. Les églises qui accueillaient chaque dimanche des
centaines d'ardents fidèles, accueillent aujourd'hui moins de quinze
vieillards et vieilles femmes... Beaucoup d'églises se réunissent
toutes les deux semaines au lieu de toutes les semaines. Le
dimanche matin, les jeunes se remettent de la gueule de bois et de
la débauche de la veille. Ils n'ont ni temps ni connaissance de Dieu.
En Suisse par exemple, beaucoup de pasteurs ne croient pas en
Dieu. Ce sont souvent des employés de l'État qui ont un travail à
faire » (ibid., p. 52f).
De l'avis de Dag Heward­Mills, le modèle d'église nationale
a échoué, bien qu'il n'ait manifestement pas bien compris le modèle
­ la présence d'autres églises libres en Suisse ne semble pas valoir
la peine d'être mentionnée à Heward­Mills. Maintenant, la recette
pour la rechristianisation de la société devrait aider, ce qui a déjà
conduit au succès au Ghana : Le concept de méga­église de la
Lighthouse Chapel International.
La méga église familiale
Alors que la Lighthouse Chapel International, en abrégé
LCI, est restée jusqu'à présent une communauté ethnique en
Suisse, elle représente les deux autres modèles réussis de
construction d'église évangélique charismatique dans sa mère
patrie: la grande église événementielle et le petit groupe familial.
"Assez grand pour vous inclure, et assez petit pour vous connaître"
(The Mega Church, p. 175) est la devise de Dag Heward Mills
concernant la taille de l'église. La congrégation individuelle doit
être aussi grande que possible et permettre des événements
majeurs, mais aussi consister en de petits groupes qui apportent
un soutien à la famille du membre : "De plus petites sous­divisions
au sein de l'église permettent un meilleur soin pastoral, ce qui
conduit finalement à la croissance de l'église. Les questions qui ne
peuvent pas être posées lors d'un grand service dominical peuvent
être abordées en petits groupes. Les petits groupes deviennent les
unités familiales auxquelles appartiennent les membres de l'église
» (ibid.). Comme tout théoricien contemporain de la croissance de
l'église, Heward­Mills reconnaît que l'intégration familiale et amicale
dans une église est essentielle : « Les gens restent dans une
église à cause des relations qu'ils ont dans l'église. C'est le devoir
du pasteur de créer une interaction entre les membres de l'église
» (ibid. p. 131). Pour cette raison, il est souhaitable pour les
dirigeants d'église que les membres recrutent leur cercle d'amis et
aussi leur partenaire dans leur propre église, bien que d'un point
de vue évangélique et charismatique rien n'empêche en principe
un mariage avec un membre d'une autre église .
Ici, Dag Heward­Mills exprime clairement une pensée que de
nombreux autres pasteurs d'églises libres imaginent seulement
peut penser, mais de nombreuses églises libres le rejetteraient
comme inapproprié: «Je dis à plusieurs reprises aux membres de
mon église que la personne qu'ils veulent épouser peut être trouvée
avec notre congrégation. ... Bien sûr, ce n'est pas un péché de se
marier en dehors de sa propre église. Beaucoup de gens dans
mon église font ça ! Tout ce que je dis, c'est que j'encourage les
membres de mon église à se marier. Chaque fois qu'une de nos «
filles », en qui nous avons investi, est mariée et emmenée dans
une autre église, nous perdons un membre de l'église » (ibid., p.
133). Les amitiés au sein de la communauté sont également à cultiver.
Heward­Mills limite les contacts avec les étrangers à ce qui est
nécessaire. Des efforts missionnaires sont nécessaires : "Parfois,
les gens nous accuseront de nous en tenir à nous­mêmes et de ne
pas interagir avec des étrangers. Cependant, ce n'est pas du tout
notre intention ! Notre intention est également d'interagir avec des
étrangers afin de gagner des âmes. Mais assurez­vous d'encourager
les membres de votre église à avoir leurs amis au sein de l'église.
Si vos amis membres d'église sont dans l'église, ils auront deux
raisons de venir à l'église. Premièrement, ils viendront pour se
nourrir spirituellement. Deuxièmement, ils viendront rencontrer
leurs amis. Vous pouvez facilement perdre des membres dont les
amis sont principalement des personnes extérieures à l'église
» (ibid., p. 134).
Cependant, cette prudence concernant les contacts sociaux
des membres ne suffit pas pour mettre en place une méga église.
Pour Dag Heward­Mills, les points de référence « évangélisation »
et « mission » sont cruciaux. "La vision de Lighthouse Chapel
International est celle de gagner des âmes et d'implanter des
églises" (loc. cit., p. 97), déclare­t­il par programme et : "Gagner
des âmes est la tâche principale de Lighthouse Chapel
International" (loc. cit., p. 24 ). Pour Heward­Mills, il ne fait aucun
doute que la LCI peut jouer ici un rôle décisif : « Nous devons avoir
l'attitude que le salut du monde entier dépend de nous » (ibid., p.
31). Cet accent mis sur l'évangélisation est mis en œuvre, par
exemple, par le fait que Heward­Mills appelle à la conversion dans
chaque service, quel qu'en soit le but : « Les appels à l'autel du
salut sont obligatoires dans chaque service que nous avons. Je
fais des appels à l'autel à tous les mariages et funérailles»
(La méga église, p. 161).
Mais la bonne attitude est également cruciale pour la
croissance de la congrégation : « Si vous voulez que votre église
grandisse, dites aux membres qu'ils font partie d'une bonne église.
Parlez positivement des autres pasteurs de l'église. Ne critiquez
pas les pasteurs de l'église. C'est pourquoi nous appelons la
Lighthouse Chapel International The Mega Church. Je suis
conscient que cela inquiète certaines personnes. C'est juste notre
confession de foi ! Nous savons que nous avons un long chemin à
parcourir. Nous savons que nous apprenons encore. Mais nous
croyons que nous avons un Méga ministère avec un Méga impact dans un mon
Phare Chapelle International LCI 41
Machine Translated by Google
monde mourant » (ibid., p. 127f). Le mot clé "confession de foi" indique
que la limite de la soi­disant doctrine de la parole de foi a été franchie
ici.
La doctrine de la parole de foi
La doctrine de la parole de foi, qui est née aux États­Unis
dans les années 1960, suppose qu'une parole prononcée dans la foi
a un pouvoir créateur, de sorte qu'un croyant peut essentiellement
réaliser ce qu'il veut. L'arrière­plan est la vision du monde du soi­disant
nouvel esprit, qui assume la domination de l'esprit sur la matière. Un
exemple bien connu de cela est la Science Chrétienne. L'idée apparaît
sous une forme affaiblie sous la forme de la doctrine de la confession
positive. Sorte de variante charismatique de la pensée positive, elle
suppose que les phrases confessionnelles peuvent à un moment
donné devenir réalité par la répétition. Dag Heward­Mills est ouvert
aux deux. Heward­Mills admet souvent que le pionnier de la Parole de
foi, Kenneth Hagin, était important pour lui, principalement en
soulignant à quel point il avait été influencé par l'écoute des bandes
de Hagin. Heward­Mills pratique souvent la confession positive, par
exemple il attribue la croissance de son église entre autres à la
confession positive : « Je me souviens avoir parcouru les rues
adjacentes à la cantine que nous avions louée pour nos services
religieux. J'ai parlé à la rue et j'ai dit 'Soyez rempli de voitures.' J'ai
parlé aux bancs vides et j'ai dit 'Soyez remplis de membres'.
Aujourd'hui, il y a un nombre incalculable de voitures et de membres
dans notre église » (ibid. p. 17).
Par conséquent, Heward­Mills peut recommander cette approche et la
confiance en soi accrue associée aux autres pasteurs :
« Vous n'êtes pas une personne ordinaire ! Vous êtes un champion !
Vous êtes un vrai champion ! Tu peux gagner! Dieu renforce votre
main droite pour conquérir l'ennemi ! N'ayez pas peur à partir
d'aujourd'hui, c'est le diable qui a peur !
Levez­vous et parlez au­dessus de l'église que vous dirigez ! Parlez
aux chaises vides et dites­leur de les remplir ! Vous êtes oint ! Vous
êtes plein et non vide » (Heward­Mills, 1999a, p. 56). Mais toute cette
confession ne rend pas inutiles ­ ici Heward­Mills diffère des chiffres
stridents de la doctrine de la parole de foi ­ les méthodes terrestres
pour atteindre le but. Au contraire, tout devrait fonctionner ensemble :
« Ordonnez à votre intelligence de répondre à vos aveux ! Ordonnez
à vos décisions de s'aligner sur les affirmations positives que vous
faites ! Tu peux gagner!
Vous êtes en effet une personne qui a réussi » (ibid., p. 56). C'est le
cas, par exemple, des déclarations de prospérité : « Si vous prétendez
à la prospérité, vous devez courageusement aller travailler. vous devez
42 Chapelle du Phare International LCI
travailler très dur (ibid., p. 62)». Le médecin qualifié Dag Heward­Mills
dit quelque chose de similaire à propos des confessions concernant la
guérison : « Si vous avez besoin de prendre des médicaments pour
rester en vie, alors prenez­les. Mais continuez à confesser la
Parole» (ibid., p. 61) ­ ceci en contraste frappant avec les enseignants
radicaux de la Parole de Foi, qui interprètent l'utilisation de l'aide
médicale comme un manque de confiance en Dieu. Aussi, Dag Heward­
Mills rejette l'idée que la parole du croyant agit de sa propre autorité.
C'est toujours Dieu qui répond à une confession et s'en rend compte ­
ou simplement ne s'en rend pas compte. Heward­Mills trouve
également une explication à la question de savoir pourquoi certaines
confessions ne fonctionnent tout simplement jamais : « Dieu ne
soutiendra pas les affirmations stupides et puériles. Votre graisse
terrestre ne vous remarquerait pas si vous prétendiez certaines choses
irréalistes et peu pratiques. Si vous passez du temps à avouer des
imaginations folles, même le diable ne vous remarquera pas ! Vous
n'êtes PAS la reine d'Angleterre, vous n'avez donc pas besoin de
passer du temps à l'avouer ! » (ibid., p. 56)
En revanche, pour Dag Heward­Mills, un engagement positif
semble être davantage une question d'attitude.
Par la confession, une attitude intérieure propice à la situation de vie
est pratiquée, par exemple dans les confessions que Dag Heward­
Mills suggère aux couples mariés insatisfaits :
« ­ Le mariage n'est pas une malédiction pour moi, c'est une bénédiction pour moi !
­Être marié est une bonne chose!
­ J'aime être marié !
­ Je suis marié et heureux !
...
­ Ma femme est une véritable aide dans ma vie !
­ Mon mari est dévoué à moi. Il n'a ni le temps ni les yeux pour les
autres femmes. Je suis une princesse et une reine pour mon mari.
Mon mari fait ce que je veux qu'il fasse parce qu'il m'aime... » (ibid., p.
72).
La confession suivante fonctionne aussi davantage grâce à
un changement de perspective qu'à cause du service surnaturel : «
Déclare sur ta vieille voiture : tu es nouveau et une bénédiction pour
moi » (ibid., p. 56).
"C'est l'Europe, tu ne peux pas faire ça ici !"
En Suisse, la chapelle du phare a connu un certain succès au
cours des douze années écoulées depuis la fondation de la première
église par Dag Heward­Mills. La congrégation zurichoise, qui se réunit
dans un bâtiment industriel de la Birgistrasse 7 à Wallisellen, organise
deux messes le dimanche, auxquelles assistent au total environ 400
personnes. Des groupes locaux existent dans
Machine Translated by Google

les villes de Baden, Bâle, Berne, Bienne, Genève, Lausanne,

Lucerne, Neuchâtel, Olten, Saint­Gall et Winterthur. Le public est
composé presque exclusivement de personnes immigrées
d'Afrique de l'Ouest, principalement de pays anglophones. Les
Suisses accèdent au LCI presque exclusivement par leur rôle de
partenaires de vie des Africains. Evidemment, la barrière
culturelle est difficile à franchir pour LCI. Cette barrière devient
claire, par exemple, dans la pensée autoritaire de la LCI : « Une
église a besoin d'un leader fort pour la faire avancer. La
démocratie et de nombreux comités ne sont pas utiles lorsque
vous avez besoin d'un leadership fort »

(Heward­Mills, 1999b, p. 16) ou dans la nécessité d'agir contre

la croyance en la sorcellerie : « Chaque sort, enchantement ou
croyance qui a été conjuré contre moi et mon mariage ne réussira
pas ! (Heward Mills, 1999a, p. 76). « Il n'y a aucun charme de
ma ville natale qui puisse m'affecter. Tous les sorts et
enchantements contre moi émanant de mon village sont
annulés ! » (ibid., p. 107). "Ma maison est une zone d'exclusion
aérienne pour les sorcières et les sorciers" (ibid., p. 164). Voici
un bon exemple de la façon dont le docteur Dag Heward­Mills
combat la superstition. Les efforts pour se conformer aux normes
occidentales peuvent également être ressentis dans la
congrégation de Wallisellen, par exemple lorsque le prédicateur
crie au public masculin "Vous ne pouvez pas battre votre femme
ici, c'est l'Europe, vous ne pouvez pas faire ça ici". Aussi louable
que soit l'engagement, sa nécessité montre à quel point une
inculturation de la LCI est loin en Suisse.

Littérature/Sources

Dag Heward­Mills (1999a) : Nommez­le ! Réclamer! Prends­le !!!,

Dag's Tapes & Publications

ibid. (1999b) : Solomonic Success, Dag's Tapes & Publications

idem (2001) : Gagner les Perdus à tout prix, Parchment House

c'est­à­dire sans un an. La méga église, l'annonce et les stratégies

Site Internet du LCI : http://www.lighthousechapel.org

Site Web de DagHeward­Mills : http://www.daghewardmills.org

A visité LCI Zurich à Birgistrasse 7, Wallisellen, le 30 mai 2004

Phare Chapelle International LCI 43

Machine Translated by Google
Évangélique internationale
Commune IEG, Zurich
Les guerriers spirituels à la Street Parade
Georges Otto Schmid
L'Église évangélique internationale basée au Luggweg 9 à
Zurich­Altstetten fait à plusieurs reprises sensation dans les médias,
que ce soit parce que l'un de ses membres ­ un joueur professionnel
du club de football Grasshoppers ­ montre un T­shirt avec une
empreinte confessionnelle lors des matchs C'est car un grand nombre
de personnes dans la communauté portent ces T­shirts imprimés lors
de la Street Parade de Zurich. Cet événement sert donc de plate­
forme pour les efforts missionnaires, mais est également utilisé
comme une opportunité publicitaire pour la communauté.
Le fondateur du Mouvement international de l'Église
évangélique est le pasteur Marco Antonio Rodrigues Peixoto de la
Comunidade Evangélica Internacional da Zona Sul à Rio de Janeiro.
Une préoccupation particulière de Peixoto et de sa congrégation est
la soi­disant guerre spirituelle, une idée assez répandue dans le
christianisme charismatique, mais aussi controversée. Le concept
suppose que des lieux ou des villes individuels sont gouvernés par
des démons individuels, qui séduisent les habitants des régions
respectives à pécher et les éloignent du christianisme charismatique.
Le pouvoir de ces démons doit être brisé par des prières ­ certains
auteurs parlent d'une véritable "prière de combat" ­ mais aussi par
des marches et des proclamations du règne de Jésus. Ce n'est
qu'alors que le prosélytisme de la population pourra réussir. Peixoto
et ses premiers collaborateurs, dont le leader de la communauté
zurichoise Renato de V. Souza, ont mis en œuvre ce concept à Rio
de Janeiro, dans le cadre de marches et de rassemblements sur
Copacabana et notamment au Carnaval de Rio. Puisque l'idée de
guerre spirituelle avec sa croyance prononcée aux démons correspond
bien à la croyance aux esprits qui est répandue au Brésil, le
mouvement y trouva et y trouve encore des partisans. En 1994,
Peixoto a commencé à implanter des églises à l'étranger.
En 1997, Renato Souza et son épouse Lausir ont déménagé
en Suisse, où ils ont fondé l'Église évangélique internationale à
Zurich, basée au Luggweg depuis 1998. Dans les années qui ont
suivi, des antennes ont été établies à Saint­Gall et à Coire
44 séries de publications infoSekta 09/04
ainsi qu'à Constance, en Allemagne. Les services dans les antennes
ont généralement lieu les jours de semaine, de sorte qu'ils peuvent
également être pris en charge par la famille Souza.
L'accent mis sur la famille est très clair : Renato et Lausir Souza
prêchent, les deux filles jouent de la musique, tiennent le secrétariat
et la librairie. Le fils est actuellement en formation pour devenir
prédicateur. La communauté peut donc être décrite comme une
extension de la famille Souza. Quelques animations, comme une
journée barbecue ensemble le lundi de Pentecôte à la piscine de
Dietlikon (Lausir Souza dans l'invitation de la veille : "Les hommes
joueront au foot, les femmes se parleront et on pourra mieux vous
connaître" ) conviennent beaucoup plus à une famille qu'à une église.
La grande confiance en soi des Souza est également
évidente. Jusqu'à récemment, l'efficacité de leur travail était décrite
sur le site Internet de la communauté (www.evangeli schememeinde.ch)
comme suit (sic) : « Histoire du pasteur : Le pasteur Renato dem V.
Souza est internationalement connu. C'est un homme qui a dirigé une
génération par une parole fortifiante et par la foi.
En tant que prédicateur et dirigeant de conférence, il a porté le
message de la foi à l'attention de l'église contemporaine dans divers
pays avec courage et audace. Il est président de l'Église évangélique
de Zurich, qui occupe une position stratégique à Zurich. ... Fondateur
de diverses églises au Brésil et en Europe, connu comme évangéliste
et prédicateur, le pasteur Renato toujours accompagné de son
épouse Lausir, pasteure de formation et mère de trois enfants...»
Parmi ses particularités, l'Inter
communauté évangélique nationale l'importance de la musique.
L'objectif formulé sur le site Web : "Louez le Tout­Puissant avec la
meilleure musique !" Une visite à un service religieux montre
clairement que le mot « bien » en rapport avec la musique ne signifie
pas nécessairement le volume. Au contraire, selon la communauté,
la louange de Dieu semble devoir être forte.
Machine Translated by Google
Ce qui frappe dans le service, qui n'est suivi que par
une partie des 400 membres de la région zurichoise, c'est le
ton directif des Souza, en particulier de Renato Souza. Le
sermon, qui se tient pratiquement systématiquement en
fortissimo, est interrompu par toutes sortes d'indications
scéniques concernant la répétition conjointe des énoncés
essentiels. Cela peut aussi être signifié de manière
mnémotechnique, pour l'étranger, la procédure apparaît
comme un moyen subreptice plutôt injuste d'obtenir une
approbation active de ce qui a été dit, car cela doit être
répété personnellement aux personnes présentes. Il est
également précisé quand quels bras doivent être tendus
dans quelle direction et quand il faut se lever des sièges.
Dans l'ensemble, cette approche semble assez manipulatrice, La Street Parade est l'œuvre du diable. Un autel qu'il a élevé
du moins dans la mesure où il n'est pas possible d'attendre et depour
A Celene résume les objectifs de l'église sur le site
Internet de l'IEG : « Si vous voulez avoir une vie heureuse
et une famille bénie, alors voici les armes que vous pouvez
utiliser : Acceptez Jésus comme Seigneur et Sauveur de
­
votre vie !
­
Lisez la Bible et obéissez à
­
Bette sans abandonner, toujours au nom de
­ Jésus Ayez beaucoup de foi ­ venez à l'église»
La participation régulière aux événements est également
encouragée par le couple du pasteur.
Au service de la Pentecôte, Lausir Souza s'est fâché
du fait que de nombreux membres de l'église étaient absents,
certains n'avaient même pas signé, ce qui bien sûr était
inacceptable. On s'attend à ce que les membres de la
congrégation annulent leur inscription s'ils ne peuvent pas
assister au service ­ un autre signe que le lien entre les
membres et le couple du pasteur va au­delà de ce qui est
habituel dans les églises libres.
Dans la pratique pastorale de l'IEG, il y a des
influences de la doctrine de la parole de foi, qui suppose
qu'une parole prononcée dans la foi peut créer des réalités
ou les changer. Un membre de la congrégation a rapporté:
«Un jeudi soir, le pasteur Renato, le pasteur Lausir et la
congrégation avec moi au nom de Jésus ont ordonné à la
pneumonie et à ses conséquences de quitter le corps de ma
mère...». Dans ce contexte, Renato Souza souligne à quel
point les catholiques prient à tort, car ils demandent quelque
chose à Dieu au lieu de le lui demander.
La croyance prononcée de la communauté dans les
démons devient également claire lors de la réunion. Un
membre qui avait des problèmes de dépendance a déclaré :
« Il y avait aussi deux démons. Ils m'ont fait boire et me
droguer. Je le sais parce que je n'ai jamais pu me souvenir
de ce que j'ai fait quand j'ai bu. Au moment où le pasteur a
prié pour moi, le Saint­Esprit est venu sur moi et les démons
ont dû partir immédiatement."
Les activités de la congrégation à la Zurich Street Parade
sont également destinées à représenter une sorte
d'exorcisme, même si les enseignements du combat spirituel
ne sont pas diffusés aussi clairement en Suisse qu'au Brésil.
Cependant, Souza a précisé à Daniel Gerber de jesus.ch : «
voir détruire
de loin. la vie et les gens. Alors qu'ils n'ont pas d'issue.
(...) Il y a aussi un prince en Suisse, et il règne aussi sur la
Street Parade. Mais quand l'église descend dans les rues et
se montre comme une lumière, alors le pouvoir est enlevé
au prince et le défilé de rue perd son effet négatif." Le prince
signifie le démon responsable de Zurich.
Depuis trois ans maintenant, l'Église évangélique
internationale tente d'arracher la Street Parade à Satan et à
son prince et de la transformer progressivement en Jesus
Parade. Un moyen d'y parvenir est la performance en tant
que "Samba Gospler" avec de la musique et des chants,
mais surtout avec des bannières et des T­shirts avec des
empreintes de proclamation telles que "Jésus t'aime" ou ­
peut­être à la suite d'un problème de traduction ­ " Jésus est
mon bien­aimé". Le nombre de participants n'a cessé
d'augmenter. Alors qu'il y avait encore 60 membres d'église
à la Street Parade en 2002, ce nombre est passé à 200 en
2003 et même à 700 en 2004, dont 400 venaient directement
de l'environnement de l'Église évangélique internationale,
les participants restants provenant d'autres églises libres.
La participation avec deux Love Mobiles est prévue
pour l'année prochaine, une demande que les organisateurs
ont formulée pour une bonne (interdiction de la publicité
idéologique en général lors du défilé) et une mauvaise raison
("tolérance zéro pour les intolérants" ­ un choc des
fondamentalismes se dessine ici, pour ainsi dire) ont
l'intention de rejeter. L'IEG lui­même admet que les
performances de la Street Parade profitent aux membres de
la communauté, même si les chiffres ne sont pas encore
très bons. Renato Souza a dit à Daniel Gerber de jesus.ch:
"Ici, dans l'église, nous avons au moins cinq personnes qui
sont venues à nous par la Street Parade et sont restées."
Église évangélique internationale IEG, Zurich 45
Machine Translated by Google

L'inculturation de la congrégation n'a pas vraiment réussi. Même après sept

ans en Suisse, Renato de Souza ne parle qu'un peu l'allemand et doit être traduit lors
des services religieux et des entretiens. L'accent qui en résulte sur la langue portugaise
signifie que les personnes originaires de pays lusophones tels que le Brésil, le Portugal

et l'Angola sont plus courantes parmi les membres de la communauté. À mon avis, la
proportion de personnes de langue maternelle allemande est bien inférieure à 50 %.
Une indication de l'inculturation infructueuse est également la langue du site Web, telle
qu'elle était présentée jusqu'à récemment. Les objectifs de la communauté comprenaient
(sic):

« Vision de l'église locale : prêcher

­
l'évangile à toutes les personnes dans toutes les langues a restauré les
familles à tous les membres enseigner la musique biblique liée à la maison
­ de Dieu restaurer les personnes chimiquement dépendantes.
­
­
­

(NDLR : Au moment de mettre sous presse, la rubrique "Qui sera" du site www.evangeli
schememeinde.ch/jesus.html était en construction)

46 Église évangélique internationale IEG, Zurich

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Église des jeunes : lieu
d'expérience sociale et spirituelle
Présentation du projet église des jeunes de l'église catholique
Markus Holzmann
1. Bases sur la relation entre l' église et les
jeunes
La relation entre les jeunes et l'église a été massivement perturbée.
Seulement 15% des jeunes sont rejoints par les églises. Le
grand succès de la rencontre nationale de la jeunesse à Berne
ou de diverses rencontres mondiales de la jeunesse n'y change
rien.
Les sondages le confirment : les jeunes sont spirituels,
croient en un dieu. Cependant, leur recherche contourne
largement les grandes églises (religiosité patchwork).
Une enquête dans le canton de Zurich arrive à la conclusion
qu'il y a effectivement un manque de jeunes adultes (jeunes
entre 18 et 30 ans) dans les paroisses.
2. L'Église des jeunes un nouveau chemin
dans la pastorale des jeunes
2.1. Qu'est­ce qu'une église des jeunes ?
Le terme église des jeunes peut facilement conduire à
des idées fausses et donc à des malentendus.
L'un des plus grands malentendus réside dans l'idée que le
projet d'église des jeunes signifie des structures paroissiales
séparées pour les jeunes et les jeunes adultes, qui remplaceront
à l'avenir l'animation paroissiale des jeunes et la rendront
superflue. Cependant, ce n'est pas le sujet.
Il est exact qu'il n'y a ni "le modèle" de l'église des jeunes ni
"l'église des jeunes" en tant que telle. Le terme église des
jeunes décrit un grand nombre de différents projets innovants
de pastorale des jeunes. L'objectif commun de tous ces projets
est de redonner aux jeunes et aux jeunes adultes l'accès à la
foi chrétienne et à l'Église. Ils veulent aider à ouvrir de nouveaux
canaux de communication entre les jeunes et l'église. Le
principal groupe cible des projets d'églises de jeunes sont
principalement les jeunes et les jeunes adultes qui sont éloignés
de l'église et qui ne sont plus chez eux dans les paroisses. Une
église des jeunes ne peut pas, ne veut pas et ne doit pas
rivaliser avec la paroisse locale, mais complète consciemment
l'offre pastorale des jeunes dans les congrégations.
En même temps, avec cet ajout, il assume également une
fonction d'impulsion pour l'offre locale et régionale.
Dans l'espace germanophone, un grand nombre de
modèles et de projets ont été développés ces dernières années.
1 Dans de nombreux projets d'églises de jeunes, l'offre de
l'espace de l'église en tant qu'expérience culturelle et religieuse
et espace d'expérience est au centre. D'autres projets utilisent
une tente ou un bâtiment d'usine comme espace, qui est utilisé
à la fois comme lieu de culte et comme espace événementiel.
Et pourtant, d'autres projets ne se concentrent délibérément
pas sur l'intérieur de l'église. En plus de la salle d'influence
spirituelle, il y a aussi des salles d'événements et de réunion,
ainsi que des salles d'infrastructure (café, salles de travail,
bureaux.)
L'orientation du travail des projets d'églises de jeunes
a permis d'expérimenter les différentes manières dont l'église
est réalisée. Outre les champs d'expérience liturgiques, les
possibilités d'action sociale à visée diaconale ainsi que les
offres de construction communautaire sont à développer. La
conception substantielle et pratique est essentiellement de la
responsabilité de ceux qui utilisent les offres et qui peuvent être
convaincus de coopérer de manière appropriée, ainsi que des
partenaires qui sont impliqués dans la conception de ces projets
de pastorale des jeunes.
2.2. Avons­nous besoin d'une église des jeunes?
La situation actuelle de la pastorale des jeunes en
Suisse ne laisse aucun doute sur le fait que la relation entre «
jeunes et Église » est massivement perturbée. C'est une vraie
crise. Cette crise n'est pas seulement un phénomène de la
pastorale des jeunes, mais décrit aussi la relation entre les
adultes et l'Église. Le fait est que les églises n'atteignent qu'une
petite partie de la génération des jeunes avec leurs offres, à
savoir un maximum de 10 à 15 %. Contre l'écrasante majorité
de 85 à 90%, l'église n'a pas seulement une mission mais
devrait aussi avoir un véritable intérêt.
L'actuel travail jeunesse communautaire et associatif
doit donc être complété afin d'atteindre d'autres groupes, scènes
et milieux de jeunes.
Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 47
Machine Translated by Google
L'offre doit être plus vivante, plus colorée, plus diversifiée,
offensive, peut­être même plus provocante, afin d'attirer
l'attention des jeunes éloignés de l'église. Une pastorale tournée
vers les jeunes et vers l'avenir a besoin de lieux invitants,
ouverts et modulables, qui permettent de vivre et de ressentir
l'intérêt pour les jeunes. Le projet d'église des jeunes représente
donc un défi très particulier et, surtout, une grande opportunité
Une Église de jeunes dans le canton de Zurich devrait
conduire à une nouvelle expérience de vie ecclésiale et
chrétienne pour les jeunes et les jeunes adultes. Cependant,
elle ne doit pas être détachée des institutions ecclésiales
existantes, mais doit être en contact étroit avec la pastorale
cantonale des jeunes, avec les associations de jeunesse, mais
aussi avec la pastorale scolaire, des apprentis et des étudiants,
en particulier avec les écoles catholiques. Il est logique
d'implanter le projet d'église des jeunes au centre ou dans les
quartiers urbains de la ville de Zurich : les jeunes doivent être
rencontrés là où la culture des jeunes se développe et
s'épanouit. La ville de Zurich forme le centre géographique de
la grande région de Zurich.
La ville de Zurich, la plus grande ville de Suisse, est également
investie d'un caractère événementiel par les jeunes.
2.3. Église événementielle et de jeunesse3
Si une église des jeunes veut atteindre les jeunes en
dehors du milieu de l'église, elle a besoin de la possibilité d'un
contact à bas seuil et sélectif afin de mettre ces jeunes en
contact avec l'église. Il faut des événements qui présentent
l'inhabituel et attirent l'attention du public. De tels événements
sont appelés événements. Les événements combinent des
événements, des lieux et des personnes de telle manière que
la combinaison surprend, est inhabituelle, attire l'attention et
semble attrayante. C'est un sujet important pour une église de
jeunes car elle doit continuer à se demander dans quelle mesure
des éléments et des activités comme le hip­hop, la techno, le
spray, le skate, l'escalade, la danse, etc. peuvent être intégrés
pour que l'église et le culte deviennent des lieux. du devenir
extraordinaire, sans être complaisant et superficiel. Un
événement interrompt et perturbe la vie quotidienne. Cela crée
un espace de réflexion, ouvre la porte à de nouvelles choses,
intensifie les expériences et crée un espace qui donne un
aperçu de la transcendance.
Avec des événements événementiels, l'église des
jeunes se construit une image prometteuse d'innovation et de
dynamisme. En plus de leur effet au­delà des frontières de
l'Église, les événements sont aussi la cristallisation et les faits saillants
48 Église des jeunes : Lieu d'expérience sociale et spirituelle
significatif pour le public cible. La foi et l'Église vivent aussi
essentiellement d'une relation affective.
Pratiquer la foi est difficilement concevable sans effroi et sans
enthousiasme.
Cependant, le degré auquel on progresse avec les
événements dans une église de jeunes est étroit. Les
événements ne doivent pas représenter le seul type
d'événement, mais doivent faire partie d'un concept global.
L'église des jeunes ne doit pas devenir une agence
événementielle ecclésiastique où les professionnels de
l'événementiel brûlent des « feux de paille religieux » pour les
jeunes, où les seuls critères de réussite sont le nombre de
participants, l'expérience spectaculaire et extraordinaire et l'attention du public.
3. Une église catholique de jeunes dans
le canton de Zurich
La base du travail de jeunesse ecclésial est la Magna
Charta du travail de jeunesse en Suisse alémanique, qui a été
adoptée en 2001. Avec une compréhension diaconale, le travail
de jeunesse est le service de l'église à la jeunesse. L'objectif
premier est d'accompagner le processus de devenir un sujet. Il
s'agit de "l'épanouissement et l'épanouissement individuel,
social, sociétal et religieux des jeunes : la personne libre,
sociable, engagée, critique, consciente de soi et responsable".
(Synode 72 St. Fallen)
L'accompagnement mystagogique de la recherche de
l'identité religieuse et la stimulation du développement religieux
sont une caractéristique particulière du travail de jeunesse de
l'Église. L'approche mystagogique prend au sérieux le fait que
Dieu est toujours avec les jeunes avant les animateurs de
jeunesse de l'église.
3.1. Église des jeunes : un lieu de rencontre sociale et spirituelle pour les
jeunes et les jeunes adultes
performance
L'accent est mis sur les jeunes et leurs besoins. En plus
des expériences religieuses et spirituelles, les jeunes doivent
surtout pouvoir faire l'expérience de la communauté et de la
possibilité de rencontres sans but. En plus des services pour
les jeunes, diverses formes d'événements religieux, spirituels
et culturels pour les jeunes sont possibles, tels que des projets
de théâtre, de musique et de concert. Un grand événement
religieux et spirituel a lieu une ou deux fois par an. En outre
Machine Translated by Google

il y a des offres méditatives régulières. L'église des jeunes offre un Infrastructure

•
lieu de rencontre avec des heures d'ouverture fixes et régulières. Les Salle appropriée pour les célébrations liturgiques et, si
activités de loisirs et les cours nécessitent une longue présence des nécessaire, pour les événements Différentes grandes et
•
salariés. Le scénario a une orientation diaconale claire. Les jeunes petites salles où les jeunes peuvent se rencontrer et séjourner
ont la possibilité de s'impliquer dans des projets sociaux. Salles de travail pour les employés.
•
•
Le mobilier doit être jeune et fonctionnel (pas de sièges fixes)
groupe ciblé
•
Idéalement, il y a un jardin ou un terrain pour faire de l'exercice
Adolescents et jeunes adultes jusqu'à 25 ans avec un accent
sur les jeunes adultes éloignés de l'église.
Un lieu exclusivement réservé aux jeunes est idéal, par
Objectifs principaux
exemple une église ou un centre paroissial. Il est également possible
que l'église des jeunes soit rattachée à une paroisse et partage avec
•
Les adolescents/jeunes adultes ont de nouvelles expériences elle l'espace et les infrastructures. Cependant, les chambres doivent
de leur vie, de leur foi et de la communion ecclésiale. Les être adaptées aux jeunes. Une certaine liberté est également
adolescents/jeunes adultes accèdent à leur spiritualité en importante. Un hall d'usine, un bateau ou un chapiteau de cirque sont
fonction de leurs besoins spécifiques à leur âge. envisageables. L'infrastructure comprend également une technologie
moderne installée en permanence.
•
Il y a des salles où les jeunes/jeunes adultes peuvent se
rencontrer et faire l'expérience de la communauté. Personnel : Un total d'au moins 250 postes à temps plein
•
L'église des jeunes est un espace d'expérimentation et est devrait être disponible : théologien, animateur de jeunesse, animateur
ouverte à une variété d'offres. socioculturel avec 200 postes à temps plein.
•
Les offres sont adaptées à la réalité de la vie des adolescents Selon le projet, des spécialistes tels que des musiciens, des artistes
et des jeunes adultes. (50 points de pourcentage).
•
L'offre est régulière et continue, tant dans le domaine de la
La mise en réseau
spiritualité que dans celui des loisirs et de la culture des
jeunes.
•
Les adolescents et les jeunes adultes apportent activement L'église des jeunes est largement indépendante. La mise en
leurs sujets, questions, besoins et idées. réseau avec les paroisses, les écoles, la pastorale des jeunes, avec le
bureau de la catéchèse, la pastorale des collèges, la pastorale des
exigences apprentis, la pastorale des étudiants et avec d'autres églises doit être
recherchée.
Offres
• référence institutionnelle
Offres liturgiques, prestations également à caractère
événementiel, méditations Lieu de rencontre pour jeunes et
•
jeunes adultes Projets temporaires (théâtre, comédie L'accent est mis sur la relation religieuse­spirituelle et
•
musicale...) diaconale, ainsi que sur l'expérience de la communauté. La référence
•
Offres dans le domaine de la religion et de la spiritualité, par ecclésiastique est visible, mais n'est pas au premier plan.
exemple cours de foi, offres culturelles pour les jeunes,
•
conseils sur les questions de la vie
parrainage
•
Église cantonale

L'église des jeunes propose des services réguliers pour les

jeunes sans caractère événementiel ainsi que des offres méditatives
et des offres et cours réguliers de loisirs et culturels.
Un grand événement religieux et spirituel a lieu une ou deux fois par
an.
finance
Au moins 250 % de frais de personnel pour les théologiens,
les animateurs de jeunesse, les animateurs socioculturels, les artistes.

L'église des jeunes : lieu d'expérience sociale et spirituelle 49

Machine Translated by Google
3.2. Impact possible du projet
Lieu d'expérience spirituelle et sociale
Les adolescents/jeunes adultes qui s'intéressent à la
religion peuvent vivre des expériences religieuses et spirituelles
de différentes manières. La spiritualité de la vie quotidienne est
d'une grande importance. Mais aussi les adolescents/jeunes
adultes qui se considèrent éloignés de l'Église ou désintéressés
par la liturgie trouveront ici une place où ils seront les bienvenus
avec leurs questions et leurs sujets. La situation de vie des
adolescents/jeunes adultes est prise au sérieux.
groupe ciblé
Un atout majeur est qu'il s'adresse en premier lieu aux
jeunes qui, selon l'enquête paroissiale 2002 de la Pastorale des
jeunes de Zurich, sont les moins intégrés dans les paroisses. En
raison de ce groupe cible clairement défini, une condition préalable
importante est que l'église des jeunes se considère comme un
complément et non comme un concurrent du travail paroissial des
jeunes.
Ressources
Pour qu'un travail de jeunesse de qualité puisse être
réalisé, il est important que l'église des jeunes travaille en
collaboration avec des organismes régionaux et cantonaux tels
que la pastorale des jeunes de Zurich. Des ressources et des
synergies précieuses sont ainsi acquises.
structures
Les grandes forces de ce scénario sont la grande liberté
et l'orientation religieuse­spirituelle et diaconale. Pour s'assurer
que ces forces ne deviennent pas des faiblesses, des structures
claires et transparentes sont nécessaires (y compris la clarification
de qui est responsable du contenu), une définition claire et sans
ambiguïté des groupes cibles et un espace correspondant.
profil
La principale difficulté est de trouver un équilibre sain
entre l'événementiel et la vie quotidienne et entre les offres
spirituelles et profanes. Si cela ne réussit pas, il y a un risque de
manque de profil. L'église des jeunes doit donc toujours revendiquer
d'être un lieu où l'on peut faire des expériences religieuses et
spirituelles.
50 Église des jeunes : Lieu d'expérience sociale et spirituelle
diaconie
Le scénario a un caractère diaconal.
D'une part, c'est une grande force, mais d'autre part, cela peut
aussi devenir une faiblesse si des jeunes de groupes dits marginaux
influencent trop fortement l'église des jeunes et ses offres de
manière incontrôlée. Un concept diaconal clair doit donc être
élaboré, où les limites de l'engagement diaconal d'une Église de
jeunes sont montrées honnêtement et ouvertement.
accès à l'église
Des expériences positives avec l'église des jeunes
permettent aux jeunes d'aujourd'hui d'accéder à l'église dans les
phases ultérieures de leur vie.
Travail de jeunesse paroissial et associatif
Une église de jeunesse réussie motive, inspire et encourage
le travail de jeunesse paroissial et associatif, de sorte que le travail
de jeunesse des paroisses locales reçoive une impulsion importante
et en profite pour son propre travail.
effet de signalisation
En raison des expériences positives avec les adolescents/
jeunes adultes, l'église du canton de Zurich est encouragée à
proposer des projets spirituels plus innovants pour les adultes plus
critiques vis­à­vis de l'église et éloignés de l'église.
œcuménisme
Les Églises de jeunes des Églises réformée et catholique
proposeront à l'avenir de nombreuses activités communes. Ils
utilisent avec succès les synergies et promeuvent la coopération
entre les églises.
Enfin, je voudrais citer feu l'évêque Klaus Hemmerle d'Aix­la­
Chapelle. Il résume succinctement la tâche et l'objectif du travail de
jeunesse de l'église d'aujourd'hui : "Aujourd'hui, il s'agit moins de conduire
les jeunes à Jésus­Christ que de laisser Jésus­Christ vous conduire aux
jeunes." Les projets d'églises de jeunes assument cette tâche, la prennent
au sérieux et "osent se jeter à fond, créant du mouvement, des vagues,
parfois même de l'agitation (positive) dans le courant de notre église, qui
coule bien trop souvent si calmement et tranquillement". »4 .
Machine Translated by Google

Littérature

www.jugendseelsorge.ch

Service germano­suisse pour les enfants et les jeunes de l'Église

(éd.) (2001): Jeunesse et religion.
Nouvelles perspectives pour l'accompagnement religieux et
l'éducation des jeunes dans les domaines d'activités ecclésiales. Zurich

Hobelsberger Hans, Stams Elisa, Heck Oliver, Wohlharn, Bernd

(eds.) (2003): Expérimentez l'église des jeunes. événements et
spiritualité. Kevelear.

Gebhardt Winfried, Hitzler Ronald, Pathenhauer Michaela (éd.)

(2000): Événements, sociologie de l'extraordinaire.
Opladen.

Remarques

(1) Un guide très clair à travers le paysage actuel de Jungsdkirchen

peut être trouvé dans Elisa Stams : Experiment Jugendkirche,
p. 145­185. Elisa Stams distingue cinq catégories de projets
d'églises de jeunes qui ont émergé dans les pays
germanophones au cours des trois dernières années. (2)

Voir Hans Hobelsberger.

(3) Les explications suivantes sont principalement basées sur
l'article de Hans Hobelsberger, Experiment Jugendkirche et
al. 2003. loc.cit., pp.21­34.
(4) Oliver Heck, La tolérance est demandée, dans : Hobelsberger
Hans et al. 2003. loc.cit., p. 113.

Église des jeunes : lieu d'expérience sociale et spirituelle 51

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rueéglise
Lancement officiel de l'Église évangélique réformée des jeunes de Zurich
Angelika von Lerber
Le 9 mai 2004, l'Église évangélique réformée des jeunes de
Zurich a ouvert son premier service religieux officiel dans le lieu
événementiel zurichois Kanzlei. streetchurch est le nom du projet pilote
qui a été approuvé par les deux associations municipales réformées et
le synode régional des églises jusqu'à la fin de 2006, parallèlement à
un autre projet d'église de jeunes à Winterthour. L'équipe de direction
opérationnelle à Zurich, dirigée par Markus Giger, avait déjà commencé
à travailler huit mois avant le début officiel. La phase préparatoire était
importante pour le projet ­ après tout, une église des jeunes devait être
construite à partir de rien. Ce fut une période intense de conception et
de préparation, de recrutement de bénévoles et des premières
répétitions internes de l'église. Avec le démarrage officiel, le projet est
entré dans une nouvelle phase ­ une phase de critique publique et
d'expérimentation : Il y avait le service de fête dans le bureau avec la
sœur Baldinger Lorena comme invitée de conversation.
Un service religieux a suivi, suivi d'une retransmission en direct du
match du Championnat d'Europe Suisse­Croatie, et en ce qui concerne
le Zürifäscht, l'église de rue prévoit la présence de l'église des jeunes
évangélique­réformée avec la pastorale des jeunes catholiques dans
une tente . Enfin, le dimanche matin, la messe aura lieu sur la scène
du Zürifest Hip Hop Festival, avec la participation de rappeurs zurichois
et du groupe gospel de Junior Robinson d'Angleterre.
Un pas dans le monde des expériences des jeunes
Le nouveau service offert par l'Église réformée symbolise une
étape dans le monde de l'expérience des jeunes. Avec l'église de rue,
l'église veut s'emparer des problèmes et des besoins des jeunes, mais
aussi de leur langage et de leur attitude face à la vie, afin de leur offrir
une orientation vers la foi chrétienne au même niveau. Les jeunes
doivent être pris au sérieux et donner leur propre voix à l'église de rue.
Ici, ils devraient réfléchir à leur vie quotidienne avec d'autres et
également faire l'expérience d'un soutien pratique.
52 séries de publications infoSekta 09/04
Comme la musique joue un rôle important dans la vie des
jeunes, elle aura également une grande priorité dans l'église de rue.
Musicalement, l'équipe dirigeante se concentre sur la musique noire
(rap, R&B et gospel). Des relations étroites ont été établies avec la
scène hip­hop zurichoise. Certains représentants de cette scène font
partie de l'équipe centrale de streetchurch et ont contribué à façonner
le projet depuis le début. L'église de rue bénéficie également de la
relation avec l'école de rap NetZ4, pour laquelle le leader de l'église de
rue Markus Giger s'est engagé depuis des années. Les rappeurs de
NetZ4 contribuent maintenant à façonner les services religieux dans
l'église de rue.
Dans la durée, l'équipe dirigeante s'est donné pour objectif de
promouvoir les compétences sociales des jeunes en mettant en place
des projets d'accompagnement. L'église de rue veut créer des plates­
formes où les jeunes peuvent expérimenter une foi vécue avec des
effets socialement pertinents.
streetchurch ­ bientôt disponible
position initiale
•
Les jeunes sont confrontés aux difficultés et aux crises
•
Les jeunes posent des questions sur le sens et la vie
•
La foi concerne les jeunes
•
L'Évangile transmet l'identité et l'orientation
•
La communauté dans l'église peut fortifier les jeunes
•
Les jeunes peuvent difficilement être adressés par les offres
de service divin existantes
La réaction de l'Église évangélique réformée
•
Approbation de crédit des deux associations municipales
réformées de Zurich et de Winterthur pour un projet d'église
de jeunes dans chacune des deux plus grandes villes du
canton
•
synode de Zurich: l'église cantonale participe à chacun des
deux projets, un tiers
Machine Translated by Google

La commande de projet Réconcilier : les jeunes vivent l'exclusion dans leur vie quotidienne ou
excluent eux­mêmes les autres. La streetchurch veut permettre de
•
Conception d'offices religieux destinés aux jeunes dans les vraies rencontres. Nous voulons vivre un morceau de réconciliation.
deux villes de Zurich et de Winterthur Deux projets pilotes Réconciliation à l'horizontale, mais aussi à la verticale.
•
(2003­2006)
• Équipes de projet avec 120 postes à temps plein
• chacune, budgets de projet de 240 000 CHF chacun La rencontre entre Jésus et la femme
Fontaine comme principe directeur

Ancrage local des projets Zurich et Winterthur

Jésus lui répondit: «Si tu savais ce que Dieu veut te donner et qui te
Pour cette raison, il y a différents membres d'équipe, différents projets demande de l'eau ici, tu me demanderais l'eau dont tu as besoin pour
et concepts et différentes dynamiques vivre.
Et je te le donnerais." de Jean 4

Le projet de Zurich s'appelle streetchurch
Le nom streetchurch vient d'un cerveau
d'assaut avec l'équipe de bénévoles dès le début. Le nom reflète l'esprit
du projet : dans l'église rue, les murs de l'église sont conçus pour être
Jésus a dirigé la femme vers quelque chose de mieux, quelque chose de plus élevé.
Il ne l'a ni sermonnée ni pressurisée, mais l'a véritablement rencontrée
au même niveau: "Si seulement tu savais ..."
Le service religieux de l'église de rue

perméables. L'église fait le pas sur la rue, et la rue est amenée dans
l'église. •
Warm Up : Un DJ tourne des disques.
• Rap, R&B ou gospel : bloc de concert dans lequel les jeunes
peuvent apporter leurs propres rimes Invité spécial : interview
L'église de rue se fixe les objectifs suivants sur le thème du service Message : le court sermon sur le thème
•
Réponse : Possibilité (ex. un acte symbolique, une prière
• •
C'est une église pour les jeunes de 16 ans et plus prononcée ensemble) pour répondre à ce que vous entendez
• C'est une église au milieu du cadre de vie des cultures de la •
Prière et bénédiction : La bénédiction du pasteur ou d'un invité
jeunesse actuelle extérieur Chillout : Sortir, parler, occasions de contact
•
Il s'engage avec le chrétien
croyance à part •
•
Soutien pastoral et social­diaconal des
•
adolescents
• prévention de la toxicomanie

Les attitudes et les valeurs de la streetchurch Les services de streetchurch 2004

• Attrayant, 9 mai Signal de départ officiel dans la

• 13 juin
mature et engagé Holistique chancellerie Culte avec EM diffusé en direct
• dans la tente de la chancellerie de rue au
et réconciliant Professionnel et axé
• Zürifäscht Brunch et culte au Zürifäscht (avec la
sur la base Supplémentaire et ayant 2ème­4ème
• pastorale catholique des jeunes)
besoin de compléments Autocritique le 4 juillet
•
26 septembre Inauguration du service à St. Jakob 17 octobre 21
La devise ramenée à un dénominateur commun : novembre Service avec les jeunes
Service de Bogotà
religieux en coopération
à St. Jakob
ouvert ­ engagé ­ réconciliant avec l'EPER

Ouvert : Il n'y a aucune condition pour participer. Chaque jeune est le

bienvenu. Aussi librement qu'il entre, tout le monde devrait pouvoir sortir. Les offres d'accompagnement

Perception holistique des besoins physiques, mentaux et spirituels des

Engagé : Nous ne voulons pas être une église de consommateurs. Les jeunes dans le cadre d'ateliers et d'accompagnement individuel.
jeunes devraient s'impliquer et aider eux­mêmes à façonner leur église.

église de la rue 53
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La fête de l'église de rue

•
véritable alternative à la scène de fête habituelle
• Coopération avec les organisateurs d'événements,
•
soirée professionnelle avec les meilleurs DJ, pas
• d'alcool, pas de tabac

L'équipe de bénévoles

•
Nous comptons sur des bénévoles dans les régions
­

musique chen, technologie et accompagnement.

•
Nous motivons les jeunes à participer activement en fonction de
leurs talents.
•
Nous entretenons des contacts avec des professionnels de la
scène musicale et jeunesse et les impliquons dans notre projet.

mise en réseau externe

•
Contacts et utilisation de synergies avec hiphop.ch, école de rap
NetZ4, rond­point Dégagez la scène pour les jeunes sans expérience
•
religieuse Transmission en direct EM Présence au Zürifäscht Projet
•
de prévention de la violence dans les GZ et les écoles de Zurich
•
•

Défis : où en sommes­nous aujourd'hui ?

• Objectifs élevés contre ressources limitées

•
Projet au lieu d'église : la base communautaire manque
•
L'équipe de bénévoles n'a qu'à livrer pour le moment, manque de
soutien
•
Point d'attraction pour les cas sociaux et les jeunes en difficulté qui
ne peuvent pas être pris en charge de manière adéquate

Rêves pour l'avenir et solutions possibles

•
Un centre de rencontre pour les jeunes, où ils peuvent être pris en
charge de manière holistique
•
Une base d'employés sécurisée
•
Un réseautage plus fort avec les paroisses locales

devis final

Sans rêves, les visions meurent de faim.

Sans visions, il n'y a pas d'objectifs.
Sans objectifs, vous abandonnez avant de commencer.
(W. Pechtl)

54 rueéglise
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auteurs
Sonja Friess
lic.phil; travailleur social et érudit religieux; Employé d'infoSekta/
département pour les questions sectaires.
Daniel Enfer
Prof. Dr. médical; Professeur ordinaire de psychiatrie
clinique et directeur clinique à la Clinique psychiatrique
universitaire de Zurich. Les publications de livre incluent : Quel
est le point de la dépression ? Une approche intégrative (10e
édition 2004); Comprendre le langage de l'âme. Les Pères du
désert comme thérapeutes (5e édition 2004) ; faim d'âme.
L'homme sensible et les sciences de la vie (2e édition 2003).
Markus Holzmann
théologien diplômé; Responsable suppléant de la Pastorale des
jeunes Zurich/Kath. Bureau pour le travail de jeunesse et l'orientation des
jeunes; Les points focaux comprennent : la pastorale des jeunes, le projet
d'église des jeunes ; Co­auteur du rapport final du groupe de projet église
des jeunes du canton de Zurich (2003).
Michael Kruegeler Dr.
théologique; Chef de projet à l'Institut suisse de sociologie
pastorale SPI, Saint­Gall; Participation à diverses études empiriques sur la
religion en Suisse; Responsable du comité de recherche "Sociologie
religieuse" de la Société suisse de sociologie; nombreuses publications,
dont : la désinstitutionnalisation de la religion ecclésiale. Orientations
religieuses en Suisse (2001).
Ralph Kunz
Prof. Dr. théologique; professeur de théologie pratique au
Séminaire théologique de l'Université de Zurich; Principaux domaines de
recherche : éducation interreligieuse, édification d'églises, liturgie et
homilétique ; Publications, entre autres : messe protestante réformée ; Le
service chrétien comme mise en scène religieuse.
Angela von Lerber
Diplôme fédéral suisse Consultant PR BR/SPRG avec sa propre agence.
Responsable de la communication pour l'évang.­réf. Église des
jeunes de Zurich (www.streetchurch.ch). Plusieurs années
d'expérience en marketing et en communication dans les
affaires, la culture et les organismes à but non lucratif.
Matthias Mettner
Spécialiste en sciences sociales (sociologie, science politique,
économie) et théologie ; Membre de la direction et directeur des études à
l'Académie Paulus de Zurich; responsable, entre autres, des thèmes
principaux « dialogue interreligieux », « sectes, psychogroupes, mouvements
assimilateurs », « soins palliatifs, éthique médicale et questions de politique
de santé » ; Coprésident d'infoSekta/bureau spécialisé pour les questions
sectaires ; nombreuses publications sur des questions médico­éthiques,
gérontologiques et théologiques.
Georg Otto Schmid Érudit
religieux et théologien; Employés du Centre d'information
évangélique Églises ­ Sectes ­ Religions ; www.relinfo.ch; Co­auteur de
l'ouvrage de référence « Églises, Sectes, Religions. Communautés
religieuses, groupes idéologiques et psycho­organisations dans l'espace
germanophone » (2003).
Suzanne Schaaf
Lic.phil.; Psychologue; Co­fondateur et directeur
d'infoSekta/Office for cult issues, Zurich/www.infosekta.ch;
Responsable de la recherche à l'Institut de recherche sur les
toxicomanies ISF Zurich avec un accent sur la thérapie de la
toxicomanie en milieu hospitalier et l'assurance qualité.
Publications, entre autres, en collaboration avec Dieter Sträuli,
l'histoire de journal "Sectes" pour les jeunes (1999, sjw).
Infos sur la série de publicationsSekta 09/04 55
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infoSekta ­ bureau spécialisé pour les questions de secte et de secte

qui sera ce que nous offrons

infoSekta est une agence spécialisée pour les questions
relatives aux « sectes » et phénomènes apparentés. L'association
a été fondée au printemps 1990 sous les auspices du bureau
d'aide sociale de la ville de Zurich et est largement basée sur
des experts des domaines du droit, de la psychologie, de la
sociologie, de la psychiatrie, du travail social et de la jeunesse,
de l'éducation des adultes, des études religieuses et les médias.
infoSekta informe et conseille les personnes directement
ou indirectement confrontées à ce sujet.
Le cabinet spécialisé protège les intérêts et la vie privée de la
personne qui consulte. infoSekta est confessionnellement
infoSekta intervient dans les domaines de l'information, du
conseil, de la prévention et des relations publiques ainsi que de la
formation continue. Des informations indépendantes, fondées et à
jour sont importantes pour nous. Les personnes concernées et leurs
proches, les experts et les parties intéressées trouvent une audience
avec nous. Nous clarifions, sensibilisons aux risques et dangers. Nous
serions heureux de vous envoyer notre liste détaillée d'offres.
Nous contacter
par téléphone

indépendant, ce qui est particulièrement important pour beaucoup téléphone fixe 044 454 80 80
de personnes concernées par ce sujet. mardi 17h–19h jeudi 9h–11h

Ce que nous voulons

écrit
L'objectif d'infoSekta est de créer de la transparence sur infoSekta, Case postale, 8055
les groupes problématiques et leur travail. L'évaluation d'un fax Zurich 044 454 80 82
groupe est basée sur des analyses critiques, les expériences e­mail info@infosekta.ch
des personnes concernées et l'image de soi du groupe. La liberté
religieuse est protégée par le système juridique applicable, les personnellement (sur rendez­
lois doivent également être respectées par lesdits groupes. vous) infoSekta, Birmensdorferstr. 421, 8055
Lorsque cela ne se produit pas ou lorsque des moyens de Zurich Tram 14 depuis la gare principale de Zurich
manipulation injustes sont utilisés, la critique est permise et en direction de Triemli, arrêt Schaufelbergstrasse
nécessaire.

Pourquoi il a besoin de nous

Les sectes sont un phénomène social. Les causes et les

effets sont multiples et complexes. Dans le contexte d'une
société en évolution rapide, dont la dynamique est difficile à voir
pour l'individu, les sectes et les prestataires douteux seront de
plus en plus actifs sur le marché de l'entraide et de la recherche
de sens à l'avenir. À ce stade, la compétence professionnelle et
la protection des consommateurs sont requises.

56 séries de publications infoSekta 09/04

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«La culture de l'expérience

d'aujourd'hui montre que les
gens ont soif de choses
spirituelles. Mais il devient
dangereux lorsqu'il sert à
atténuer l'aiguillon de l'insatisfaction.

Daniel Enfer

ISBN 3­9522971­0­0