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PLAN D’URGENCE

POLLUTION D’HYDROCARBURES

Référence : URG-BRD 10 Indice : h

Objectifs :
Définir la conduite à tenir à bord des navires, en cas de pollution due aux Hydrocarbures (DO, huiles, eaux
mazouteuses, boues), mais aussi due aux peintures, diluants et produits chimiques.

- Documents associés :
Sources :
- Code ISM § 8 et 1.4.5 - F_CO01 Compte-rendu d’évènement
- ISO 14001 § 8.2 - URG-COM 01 Cellule de crise de la compagnie
- ISO 45001 § 8.2
- Division 222
- Code de l’environnement

Processus : QSSE Dernière MAJ : 24/04/2018


Dernière revue : 06/04/2020
Pollution d’Hydrocarbures
Référence : ; Indice : h

1. DESCRIPTIF

Tout déversement d’hydrocarbures doit être traité comme une urgence.

Il faut éviter tout déversement à l’extérieur du navire de Gasoil, d’huiles, de boues, de résidus, ou
tout autre substance liquide agressive comme les peintures, diluants ou produits chimiques.

Il est du devoir de chaque membre de l’équipage d’éviter une pollution et de prévenir


immédiatement le Capitaine si cela se produisait.

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2. MESURES DE PREMIERE URGENCE

Les causes les plus courantes de pollution sont les suivantes :


- Embarquement carburant / huile
- Débarquement huiles polluées / eaux mazouteuses
- Rupture d’une canalisation d’huile hydraulique / débordement d’une capacité
- Atteinte à l’intégrité de la coque

Pollution avérée
Quand survient un incident qui entraîne une pollution :
- Prévenir le Capitaine
- Cesser toute opération de remorquage, le cas échéant.
- Fermer les vannes.
- Réduire ou stopper l’écoulement en utilisant le matériel embarqué (kit antipollution).
- Fermer les aspirations d’air vers les emménagements, la machine.
- Faire évaluer les dégâts.
- Evaluer le risque d’incendie, explosion.
- Selon le cas déclencher le plan d’urgence approprié, en fonction de l’événement ayant entraîné
la pollution.
- Retenir, si possible, la pollution à bord, en utilisant le matériel embarqué.
- Prévenir la compagnie le plus rapidement possible. (voir § 3.4 )
- Toutes mesures jugées nécessaires par le Capitaine telles que :
- Faire baisser le niveau de la capacité en cause,
- Si le remorqueur est le long d’un quai « plein », essayer de contenir la pollution entre le
navire et le quai en utilisant des manches incendie à l’avant et à l’arrière.
- Créer un matelas d’eau dans la capacité en cause,
- Si le remorqueur se trouve à la mer :
o Se mettre au vent de la nappe,
o S’éloigner de la côte,
o Se procurer les prévisions météo.
- Ne pas déplacer le remorqueur sans accord des autorités portuaires.

Risque potentiel de pollution


Quand survient une situation potentiellement dangereuse qui peut entraîner une pollution :
- Prévenir le Capitaine.
- Faire cesser toutes les opérations en cours si la situation apparaît dans le cadre d’un
transfert d’hydrocarbures.
- Evaluer les risques réels de pollution.
- Si le risque de pollution reste imminent, déclencher le plan d’urgence.

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3. RAPPORT

Logigramme d’analyse

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QUAND PREVENIR

Pollution réelle
Un rapport est exigé quelle que soit l’origine. Ce rapport doit être établi et diffusé par les moyens
appropriés selon que le navire est en zone portuaire ou en navigation au large.

Pollution probable
Une information est diffusée chaque fois que le risque de pollution existe. Ce risque peut
survenir dans les cas d’avarie, défaillance ou panne affectant la sécurité du navire, comme
par exemple :
- Abordage.
- Echouement.
- Incendie.
- Explosion.
- Défaillance de la structure.
- Envahissement (voie d’eau).
- Défaillance de l’appareil propulsif.

Contenu du rapport ou de l’information à diffuser

Zone portuaire
Appliquer la procédure SMDSM « Pollution d’hydrocarbures ». Le rapport ou l’information
doivent contenir les informations suivantes :
- Nom du navire, indicatif s’il y a lieu, pavillon.
- Date et heure UTC de l’événement.
- Position du navire.
- Cap vrai, vitesse.
- Tirants d’eau.
- Détails des capacités.
- Détails des problèmes, pannes, avaries.
- Détails de la situation. Préciser le type et la quantité d’hydrocarbures rejetés.
Dimension et déplacement de la nappe.

En navigation au large
Appliquer la procédure SMDSM « Pollution d’hydrocarbures ». Le rapport diffusé doit
contenir les informations suivantes :
AA – Nom du navire, indicatif, pavillon.
BB – Date et heure (UTC) de l’événement (jour/heure/minute en six chiffres).
CC – Position du navire. (latitude 4 chiffres, longitude 5 chiffres)
OU
DD – Position du Navire en relèvement vrai (groupe de 3 chiffres) et distance par rapport à
un point de la côte parfaitement identifié.
EE – Cap vrai (3 chiffres).
FF – Vitesse (en nœuds et dixièmes, en 3 chiffres).
LL – Route prévue.
MM – Détail des stations radio veillées et des fréquences utilisées.

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NN – Date et heure du prochain compte-rendu (6 chiffres : jour/heure/minutes).


OO – Tirants d’eau (4 chiffres pour mètres et centimètres).
PP – Type et quantité de marchandises et de soutes à bord.
QQ – Détail concis des problèmes, pannes, avaries, et autres facteurs limitants les capacités
opérationnelles du navire.

RR – Détails concis de la situation actuelle. Préciser le type et la quantité d’hydrocarbures


rejetés, si le déversement se poursuit, quelle est son origine et, si possible, la dimension et le
déplacement de la nappe.
SS – Conditions de temps et de mer, avec direction et force du vent, conditions de courant.
TT – Nom, adresse, téléphone, fax, télex, de l’Armateur ou de son représentant.
UU – Longueur, largeur, jauge et type du navire.
WW – Nombre total de personnes à bord.
XX – Divers comprenant, suivant le cas :
- renseignements succincts sur l’événement,
- nom des autres navires impliqués,
- nécessité ou non d’une aide extérieure,
- mesures prises,
- effectif de l’équipage et description des blessures éventuelles,
- nécessité ou non d’une assistance médicale.

Si aucune assistance n’est demandée, cette décision doit être clairement exprimée.

Message à la compagnie
Les informations additionnelles suivantes doivent être envoyées à la Compagnie ou à
l’opérateur via la Compagnie pour déclenchement de son plan d’urgence dans les plus brefs
délais et autant que possible en accompagnement au message initial :
- Détails supplémentaires sur les avaries au navire et à son équipement,
- L’avarie est elle totalement évaluée,
- Evaluation des risques d’incendie et précautions prises,
- Détails concernant les blessés,
- Dommages à d’autres navires ou installations,
- Heure (UTC) à laquelle une demande d’assistance a été formulée et heure (UTC) à
laquelle les secours sont prévus d’arriver,
- Nom de l’organisme de sauvetage et type de matériel à disposition,
- Nécessité d’une assistance supplémentaire ou de l’intervention d’un organisme
spécialisé dans le traitement des pollutions et/ou dans la récupération de déchets
d’hydrocarbures
- Demande prioritaire de rechanges, matériels et autres,
- Détail des autorités et autres entités prévenues et impliquées ou au courant de
l’incident,
- Toutes informations complémentaires utiles.

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4. TRAITEMENT

La bonne volonté de l’équipage sera toujours


prise en compte par les autorités

Tous les moyens matériels et humains disponibles à bord doivent être utilisés afin de
stopper ou de réduire la pollution. Le Capitaine est responsable de la mise en œuvre des
actions à entreprendre. Il doit dresser un rapport détaillé des actions entreprises sur le
journal de bord puis rédiger son compte-rendu d’évènement (F_CO01) et son rapport de
mer.

5. MESURES COMPLEMENTAIRES
Après l’envoi du rapport initial, toute information essentielle pour la sauvegarde de la vie
humaine en mer, de la protection du navire et de l’environnement doit faire l’objet de
rapports complémentaires à la Capitainerie, l’autorité portuaire ou l’autorité de l’état côtier
le plus proche suivant que le navire est en navigation portuaire, à quai ou en navigation
hauturière et à la Compagnie dans le but de les tenir informés de l’évolution de la situation.
Il doit contenir toutes les informations concernant les changements intervenus depuis le
dernier message, pouvant concerner notamment la situation du navire, le débit du rejet à la
mer, l’étendue de la nappe, les conditions de mer, les coordonnées et les actions entreprises
par les sociétés de nettoyage éventuellement contactées.

6. PREPARATION A LA SITUATION D’URGENCE

Chaque Capitaine doit veiller à ce que tous les membres de son équipage sont bien exercés à
régir en cas de pollution provenant de son navire.

Il doit organiser au moins une fois par an un exercice pour sa bordée et si nécessaire il devra
organiser des exercices supplémentaires afin de parfaire la formation de l’équipage.

L’exercice consiste en une instruction du personnel à bord abordant les thèmes suivants :
- Utilisation du matériel
- Le rôle de l’équipage
- Connaissance de la disposition des lieux
- La sensibilisation à la sécurité et aux dangers
- L’organisation générale de la réponse à la situation d’urgence
- Complétée par une mise en pratique ou une simulation.

La Compagnie à défini un kit anti-pollution type. Tout navire doit posséder à bord un kit anti-
pollution .

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