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VECTEURS DE L'ESPACE
I. EXTENSION DU CALCUL VECTORIEL DU PLAN A L’ESPACE
Toutes les propriétés de calcul vectoriel étudiées dans le plan restent valables dans l’espace, à
savoir :
- Caractérisation d’un vecteur par direction, sens et norme (longueur).
- Conditions d’égalité de 2 vecteurs
- Opérations sur les vecteurs : somme, différence, produit par un réel
- Relation de Chasles : pour tous points A, B et C de l’espace, on a AB BC AC
- Condition de colinéarité (voir plus loin)
Définition :
Dest une droite de l’espace. On appelle vecteur directeur de D tout vecteur non nul 𝑢 qui
possède la même direction que la droite D.
Remarques :
- Si v est un vecteur directeur de la droite D, alors v est aussi un vecteur directeur de toute
droite D’ parallèle à D.
- Si v est un vecteur directeur de la droite D, alors tout vecteur non nul colinéaire à v est aussi
vecteur directeur de D.
- Une droite de l’espace peut être définie par la connaissance d’un point A et d’un vecteur
d
directeur u .
u
A
3°) Colinéarité de deux vecteurs
Définition :
Deux vecteurs de l’espace 𝑢 et 𝑣 sont colinéaires si et seulement s’il existe un réel k
tel que 𝑢 = k𝑣.
Ex :
𝑢 𝑣 = −3𝑢
Remarques :
Remarque: Dans ces conditions, le triplet A; u, v est un repère du plan.
Remarque :
Un plan est donc totalement déterminé par un point et deux vecteurs non colinéaires.
Propriété : Deux plans déterminés par le même couple de vecteurs non colinéaires sont
parallèles.
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Définition : Trois vecteurs u , v et w sont dits coplanaires si on peut écrire l’un d’entre eux
comme combinaison linéaire des deux autres, c'est-à-dire s’il existe deux réels et tels que
u v w .
AB , CD et EF coplanaires
Remarques :
- Deux vecteurs sont toujours coplanaires ; la notion de vecteurs coplanaires n’a de sens qu’à
partir de trois vecteurs.
- Le vecteur nul est coplanaire à tous vecteurs u et v quelconques de l’espace car
0 0u 0v
A tout point M de l’espace, on associe alors un triplet de réels (x ; y ; z) qui sont les
coordonnées du point M dans le repère choisi. M’’
M
z
y
x
Erreur
O ! M’
4
O
Exemple : Dans ce repère, on a les points :
j
i
A (1 ; 2 ; 3) B(7 ; 4 ; 1)
C (2 ; 6 ; 3) D(2 ; -2 ; 4) B
Application : voir TD 34/35/36 déjà effectués
Remarques :
- Si les axes sont orthogonaux deux à deux alors le repère est dit orthogonal.
- Si, de plus, les vecteurs i , j et k ont la même norme 1, alors le repère est orthonormal (ce
qui sera le cas le plus souvent)
xB – xA
AB yB – yA Démonst. : AB AO OB = AO BO = xBi yB j zBk xAi yA j zAk
zB – zA
= (xB xA)i ( yB yA) j (zB zA)k
Soient deux points M(x ; y ; z) et M’(x’ ; y’ ; z’) dans le repère (O ; i ; j ; k ) alors le milieu I de [MM’]
y y' z z'
a pour coordonnées x x' ;
2
;
2 2
7 – 1 6
Exemple : Soient les points A(1 ; 2 ; 3) et B(7 ; 4 ; 1), alors on a AB 4 – 2 2
soit AB
1–3 -2
1 7 2 4 3 1
Soit I milieu de [AB] ; on a I( ; ; ) donc I ( 4 ; 3 ; 2)
2 2 2
x x'
u v y y'
z z'
5
x x' kx
u v a pour coordonnées y y ' et pour tout réel k, k u a pour coordonnées ky
z z' kz
c) Condition de colinéarité
x' k x
u et v colinéaires Il existe un réel k tel que : y ' k y
z' k z
2
Application : Soit la droite (d) passant par le point A (2 ; 1 ; – 1) et de vecteur directeur u 2 .
2
3 2 1
AB 0 1 soit AB 1 ; on a donc u 2 AB donc u et AB colinéaires donc comme A (d )
0 1 1
alors B (d )
5 8 5 8
w u v 2 3 3,5 2 3 3,5 (On a ajouté membre à membre les lignes 1 et 3)
2 2,5 7 10,5
7,5 8 1,5
2 4,5 3,5 0,5
1,5 0,5
Le système donne un résultat cohérent : une valeur pour α et une valeur pour β.
On a donc : w 0,5u 1,5v ; les trois vecteurs sont donc coplanaires.
2 1 0 2 0 1
Exemple 2 : u 4 , v 1,5 ; w 7 w u v 4 1,5 7 2 Contradiction !
2 0 2 2 2 2,75
Donc on ne peut trouver deux réels α et β qui conviennent donc les vecteurs ne sont pas
coplanaires.
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Démonstration :
M d u et AM sont colinéaires
Il existe un réel t tel que AM tu
x xA a x x A at x x A at
y y bt y y bt
y yA t b A A
z z c z z ct z z ct
A A A
Remarques importantes :
- Une même droite possède une infinité de représentations paramétriques puisque pour une
même droite, il existe une infinité de façons de choisir un point de celle-ci ainsi qu’un
vecteur directeur de celle-ci.
- Dans l’écriture d’une représentation paramétrique de droite, le paramètre t peut prendre
n’importe quelle valeur réelle.
1
Exemple 1 : Soit la droite Δ passant par le point A (– 2 ; 4 ; 1) et de vecteur directeur u 0
4
Déterminer une représentation paramétrique de la droite Δ puis donner deux points B et C de Δ
autres que A.
x 2 t
Soit t le paramètre choisi ; une représentation paramétrique de Δ est y 4 avec t réel.
z 1 4t
Pour obtenir deux points de la droite Δ, il suffit de fixer deux valeurs du paramètre t.
x 4 5t
Exemple 2 : Soit la droite Δ dont une représentation paramétrique est y 2 2t avec t réel
z 1 3t
x xA at
a) La représentation paramétrique est de la forme y yA bt donc on peut prendre A(4 ; – 2 ; 1)
z zA ct
5
et u 2
3
6 4 5t 5t 10 t 2
b) Résolvons le système 2 2 2t 2t 4 t 2 ; le système admet donc une solution
7 1 3t 3t 6 t 2
pour t donc B est un point de Δ.
1 4 5t 5t 5 t 1
c) ) Résolvons le système 0 2 2t 2t 2 t 1 ; le système n’admet pas de solution
7 1 3t 3t 6 t 2
pour t donc C n’est pas un point de Δ.