Vous êtes sur la page 1sur 55

Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………2
PREMIERE PARTIE : Généralité sur l’OCP…………………………………..3
I-vue historique sur l’OCP ……………………………………………………..4
II-Les principaux gisements de phosphate Marocains…………………………..5
III-Bassin d’Ouled Abdoun………………………………………………………7
1) Situation géographique ……………………………………………………………………………..7
2) cadre géologique………………………………………………………………………………………8
3) Découpage chrono-stratigraphique…………………………………………………………..9
4) Découpage séquentiel……………………………………………………………………………….12
5) Théories de phosphatogenèse………………………………………………………………….13
6) Les gisements exploités du bassin d’Ouled Abdoun…………………………………15
DEUXIEME PARTIE : Etude des caractéristiques géologiques et minières du Sillon
A et de la Couche 0 dans la zone de Sidi Chennane ………………………………17
But du sujet…………………………………………………………………………18
I- Contexte géographique et géologique de la zone étudiée………………………..………18
1) Situation et limites de sidi Chennane…………………………………………………………..
2) cadre géologique ………………………………………………………………………………………..
3) Découpage chrono-stratigraphique …………………………………………………………..
4) Découpage minier ……………………………………………………………………………………
5) Tectonique ……………………………………………………………………………………………..
6) Données de base ……………………………………………………………………………………..
II-Travaux réalisés………………………………………………………………
1) Méthode de la réalisation d’une carte d’iso-valeurs ………………………..
2) Méthode de la réalisation d’une carte des zones d’influences ………..
3) Les cartes réalisées …………………………………………………………………………
4) Interprétation des cartes ………………………………………………………………..
III-Calcul des réserves et etude statistique du sillon A et la couche 0…………
CONCLUSION

Projet fin d’étude 2010


1
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

INTRODUCTION
Les bases de l’économie actuelle du Maroc remontent à la période de la
colonisation, lorsque les Européens implantèrent les premières industries
extractives, liées à l’exploitation des riches gisements de phosphates, et dans une
moindre mesure, de fer, de plomb, de zinc et de cobalt, tout en modernisant les
réseaux de communication (routes, ports et aéroports).

L’exploitation des phosphates constitue un monopole d’Etat, géré par l’Office


Chérifien des Phosphates. Le Maroc est le troisième producteur mondial et le
premier exportateur. Les réserves de phosphates sont estimées à 64,6 milliards de
mètres cubes. Elles se répartissent dans les quatre zones de Khouribga, Youssoufia,
Ben guérir et Boucraâ au Sahara occidental et l’extraction se fait à 100% à ciel
ouvert.

Le bassin sédimentaire des Ouled Abdoun, au centre du Maroc, referme les plus
grands gisements phosphatés du monde. Dans ce bassin, une succession de
niveaux phosphatées et d’intercalations stériles forme la série phosphatée.
Cependant, dans quelques endroits cette succession est perturbée partiellement
ou totalement et tous les termes constituant la série se trouvent mélangés et
forment ce que les exploitants qualifient de « dérangements ».

Projet fin d’étude 2010


2
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR
L’OCP

Projet fin d’étude 2010


3
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

I-VUE HISTORIQUE SUR L’OCP :


Le premières découvertes des gisements Phosphatés ont été faites au Maroc en
1912 dans la région de OULED ABDOUN, zone KHOURIBGA.

La zone de KHOURIBGA est située à 120 km au sud de Casablanca et constitue la


plus importante zone de production de phosphate de Groupe OCP

Le gisement de phosphate est du type sédimentaire, présentant plusieurs couches


phosphatés altérant avec des niveaux de marnes et de calcaires. Les réserves en
phosphate sont estimées à plus de 35 milliards de mètres cubes. La production de
phosphate à commencé en 1921 par l’Office Chérifien des Phosphates, crée le Août
1920

Actuellement l’extraction du phosphate se fait dans trois mines à ciel ouvert, à


savoir : Sidi Daoui, Merah EL AHRACH et Sidi Chennane.

-La mine Sidi Daoui : est la première mine à ciel ouvert de l’OCP qui a démarré
en 1951. Elle était la plus grande mine du monde avec une production annuelle de
10 Millions de tonnes. Elle est actuellement en voie d’épuisement.

-La mine de Merah EL AHRACH : est mise en exploitation depuis 1965.Sa


capacité de production actuelle est de 8 Millions de tonnes par an.

-La mine Sidi Chennane : a démarré 1994 pour assurer la relève de la mine de
Sidi Daoui. Sa capacité de production atteindra à terme 12 Millions de tonnes par
an.

Projet fin d’étude 2010


4
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

II-LES PRINCIPAUX GISEMENTS DE PHOSPHATE MAROCAINS :


Les recherches qui ont été faite dés 1920 ont permis de montrer que les
phosphates Marocains se localisent stratigraphiquement dans la fin du crétacé
(Maestrichtien) Paléocène (Danien-Thanétien), et dans le début de l’éocène
(Yprésien).

Le Maroc, le pays qui détient plus de ¾ des réserves mondiales en


phosphates (98% dans le centre du pays et 2% dans le sud) livre aux 5 continents
de la planète ; ces exportations représentent 25 à 30% du commerce international
du phosphate et de

ces dérivés, notions ici que le Maroc est le premier exportateur mondial de
phosphate sous toute formes que se soit brute, acide phosphorique ou sous forme
des engrais solides.

Les bassins de phosphate Marocains sont d’inégale importance économique et


se sont successivement :

 Le bassin des OULAD ABDOUN à Khouribga 44%.


 Le bassin des Gantour au sud de Ben Guerir (Youssoufia 36%).
 Le bassin des Meskala à l’Est d’Essaouira 19%.
 Le bassin d’Oued Eddahab à Boucraâ (Sahara Marocaine 1%).

Projet fin d’étude 2010


5
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Fig 1 : localisation géographique des diférents bassins phosphatés marocains

 GANTOUR
Il regroupe deux centres d'exploitation qui sont :
EL youssofia (depuis 1931) et benguerir (depuis 1980); les prolongements du
gisement au Nord d'El kalaa de sraghna sur la bordure du paléozoïque du Rhamna .
La serie phosphatée des bassins de Gantour s'étend du Maéstrichtien au Lutétien.
Les réserves de gisement sont estimées à 3 Milliard de m 3 ce qui le classe en
deuxième position a l'échelle national.

 BOUCRAÂ
Le bassin d'Oued eddahab en zone saharian couvre une vaste région qui part de la
zone d'Edchira au sud-est de Laayoun en prés de confluence de Saquia el hamra et
oued El khat et se poursuivrait en se rétrécissant jusqu'au sud de la ville de
Dakhla ,il se limite au Nord et Nord-est par les affleurements de la serie

Projet fin d’étude 2010


6
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

phosphatée à l'Ouest , la minéralisation phosphatée se continuerait au delà de la


ligne coutière .
La superficie étudiée de ce bassin correspond uniquement au gisement de
Boucraa.
La serie phosphatée dans ce bassin s'étend du Maéstrichtien à l'Yprésien .

 MESKALA
Qui correspond :
-Le gisement de Meskala proprement dite avec les gisements d’ouled Igrounzar.
-La zone d'Imin'tanout, en bordure de l'Atlas qui amorce la tende phosphatée que
l'ensuit sur cette bordure d'Imin'tanout jusqu'aux environs Oued Zem.
La serie phosphatée dans le bassin Meskala repose sur une puissante couverture
sédimentaire s'étalant du triace au crétacé.

 OULED ABDOUN
Ce gisement peut s'écrire dans un rectangle de 80 Km d'EST en OUEST et de plus
de 60 km du Nord au Sud .Oued Zem, Fkih ben Salah, El brouge, Settat et
Khouribga, sont les principales agglomérations qui jalonnent le périmètre de ce
rectangle.

III-BASSIN D’OULED ABDOUN :


Le bassin des Ouled Abdoun est considéré comme étant le dépôt le plus
anciennement connu et exploité des dépôts phosphatés marocains ; également
le plus important, aussi bien par son extension que par la haute qualité qu’il
renferme. Il est surnommé « plateau des phosphates » ou « plateau de
Ourdira ».

Projet fin d’étude 2010


7
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

1) Situation géographique :
Le gisement s’étend sur environ 95 Km de Ben Ahmed à l’Est jusqu’à Oued-Zem à
l’Ouest, 50 Km de Khouribga au Nord jusqu’à Fkih Ben Saleh vers le Sud et il
s’étend de Kasbah Tadla jusqu’au environ Zaouiat Echchikh. Son altitude varie de
870 m à Oued-Zem jusqu’au 370 vers El Brouj.

Fig. 2 : localisation du bassin d’OULAD ABDOUN.

2) cadre géologique :
La série phosphatée des Ouled Abdoun constitue le terme final d’une couverture
sédimentaire s’étalant de l’infracéomanien au lutétien supérieur.
Le substratum mésétien, qui support cette série est formé de terrain paléozoïque
plissés et faillés qui affleurent dans le massif central au Nord et les Rhamna au
Sud.
L’infracéomanien rouge est composé de conglomérats, de grés, ou d’argiles.
Le cenomano-Turonien est formé essentiellement de marno-calcaire.

Projet fin d’étude 2010


8
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Le Sénonien (Maestrichtien exclu) est constitué principalement de marne et de


marno-calcaire. L’absence de fossiles stratigraphique ne permet pas la distinction
du coniacien, du Santonen et du Campanien, seul le Maestrichtien phosphaté est
distingué.
La série phosphatée débute au Maestrichtien par des dépôts phosphatés
relativement très marneux et se termine au lutétien par une dalle calcaire. Elle
est de type transgressif dont les couches phosphatées sont formées par un
ensemble de séquences ; dans chaque séquence on trouve un granoclassement
positif (grossier vers le fin) sachant que les teneurs en PBL sont en relation
proportionnelles avec le granoclassement des grains, alors elles diminuent du
bas vers le haut.

3) Découpage chrono-stratigraphique :
 MAASTRICHTIEN (CRÉTACÉ supérieur) :
Il est formé d'une alternance de phosphate qui est plus ou moins marneux
reposant dans le plus part des cas sur un calcaire phosphaté à bone-bed.
L’accumulation des débris osseux et biogènes indique le début de la série
phosphatée Maastrichtienne qui repose sur un calcaire phosphaté marneux vers
sa partie inférieure.
La série sédimentaire dans le bassin des OULAD ABDOUN est
transgressive, elle varie progressivement du Nord vers le Sud.

Projet fin d’étude 2010


9
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Profil litho-stratigraphique représentant la série transgressive du bassin des OULAD


ABDOUN (MICHARD, 1976)

 DANIEN et THANETIEN (PALÉOCÈNE) :


Le Danien est peu développé dans OULAD ABDOUN que le Thanetien, Il
débute en général par un calcaire phosphaté dépourvu de débris biogène, une
couche phosphaté contenant des banquettes de calcaire discontinues avec des
coprolithes et des ossement et un calcaire phosphatée au sommet.
Pendant cette période la région a connue une légère tendance à la
subsidence, avec la présence de Carditat coquandi et l'apparition de nouvelles
espèces de vertèbres.
 L'YPRÈSIEN (ÈOCÈNE) :
L'yprésien est plus développé dans le nord d'OULAD ABDOUN, il est
composé à la base par un phosphate reposant sur un banc de calcaire phosphaté
raviné.
Dans la partie supérieure, on trouve une alternance de phosphates,
marnes, calcaires marneux et calcaire phosphaté, tous ces niveaux lithologiques
présentent des silicifications.
Les faunes en particulier les poissons sont identiques à celles du Danien
et Thanetien, en plus d’un certain nombre d'espèces caractéristiques de
l'yprésien.
 LUTETIEN (ÈOCÈNE) :
Cet étage n’est représenté dans les OULAD ABDOUN que par le Lutétien
inférieur et moyen (AZMANY, 1977).
Il est subdivisé en deux niveaux :
 Un niveau inférieur caractérisé par une alternance de silex, marnes
et carbonates peu phosphaté dans lesquels s'intercalent deux ou
trois minces faisceaux de phosphate, qui seront les derniers
rencontrés.
 Un niveau supérieur où dominent des carbonates silicifiés avec de
sous passées phosphatées avec des bancs de calcaire, ces carbonates
se démarquent par des calcaires à gastéropodes de type Thersités.

Projet fin d’étude 2010


10
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Log stratigraphique de la série phosphatée d’OULED ABDOUN

Projet fin d’étude 2010


11
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

4) Découpage séquentiel :
C'est un découpage géologique qui se base sur les critères de la
granulométrie en allant de plus grossiers vers le plus fin de bas vers le haut,
en générale c'est une séquence transgressive.
La mégaséquence correspond à une évolution séquentielle majeure
marquant une phase de régression (mégaséquence régressive) ou de
transgression (mégaséquence transgressive).
La mégaséquence ou cycle sédimentaire correspondant à des faits
majeurs de la sédimentation bien qu’il soit souvent incomplet sur les parties
proximales et distales de la plate forme (absence de dépôts).
Leur développement est contrôlé essentiellement par la forme initiale
du bassin, la tectonique des plaques, la subsidence, les déplacements d'axe de
cette subsidence, le matériau d'apport, la remontée du substratum,
l'eustatisme.
On a classé les mégaséquences selon leurs contenus en débris biogène en
quatre mégaséquences :

 Mégaséquence A : Caractérisé par une concentration importante des


débris d'ossements (MAASTRICHTIEN).

 Mégaséquence B : Très pauvre en débris biogènes (PALEOCENE).

 Mégaséquence C : Très riche en coprolithes (YPÉSIEN).

 Mégaséquence D : Très riche en débris coquilliers (LUTETIEN).

Projet fin d’étude 2010


12
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Voici un tableau résumant les Découpages de la série phosphatée du bassin des


OULED ABDOUN

Découpage chronostratigraphique Découpage


Découpage minier
ÈRE PÉRIODE SYSTÈME séquentiel

RECOUVREMENT
LUTÈSIEN Mégaséquence D
TOIT SILLON B

SILLON B

ÈOCÈNE SILLON A

Mégaséquence C
(CÈNOZOÏQUE)
TERTIAIRE

YPRÈSIEN COUCHE 0

COUCHE 0’

COUCHE 1

DANIEN COUCHE 2B
PALÉOCÈNE Mégaséquence B
THANETIEN COUCHE 2A

SECONDAIRE
CRÉTACÉ MAESTRICHTIEN COUCHE 3 Mégaséquence A
(MÈSOZOÏQUE)

Tableau résumant les Découpages de la série phosphatée du bassin des OULED ABDOUN

5) Théories de phosphatogenèse :
On peut classer les théories de la phosphatogenèse en deux grandes
catégories :

 le phosphate est d’origine organique, ce sont les théories biolithiques


de Kazakov.
 le phosphate est d’origine minérale. On pourrait par opposition les
désigner sous le nom de théories abiolithiques.

Projet fin d’étude 2010


13
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 les théories biolithiques :


C’est les plus anciens, malgré leurs indiscutables faiblesses, elles jouissent
encore d’une grande faveur dans le public. Les auteurs ayant constatés que dans
les gisements on a la présence de débris osseux d’ossements de poissons et de
reptiles, avaient été amenés à penser que les organismes, et plus particulièrement
les poissons, représentaient le principal agent de fixation et de concentration de
l’acide phosphorique.
D’après les chercheurs, les premiers hypothèses sont basées sur les
organismes planctoniques représentaient la principale ressource de phosphore des
phosphates ; la formation de ces derniers était la conséquence d’une destruction
massive de ces organismes par suite d’un important changement des conditions
biologiques du milieu marin ; le phosphate de calcium colloïdal fourni par les
organismes en décomposition était précipité autour d’un quelconque nucleus et
formait des nodules s’accroissant par attraction de petites particules.
De nombreux auteurs, émirent des théories plus ou moins analogues, mais
apportant en plus la notion d’une diagenèse biolithique, c’est-à-dire une
minéralisation de la substance phosphatée des organismes, accompagnée de la
mise en solution partielle du phosphate dans l’eau du fond avec, par suite, une
métasomatose aux dépend de CO2CA.

 la théorie abiolithique :

Il y a déjà longtemps que des recherches, frappées par les faiblesses des
théories biolithiques, avaient cherché dans le monde minéral la source première
du phosphore. C’est ainsi que les auteurs cherchaient dans les phosphates
terrestres amenés en solution par les eaux de rivières et des fleuves.
D’après E.blackwelder, l’apatite, qui est un constituant de la plupart des
roches ignées, serait la principale source de phosphore ; des phosphates
sédimentaires. Le phosphate, libéré lors de la décomposition des roches ignées en
milieu continental, est finalement amené en solution à la mer, ou les plantes et les
animaux en extraient de petites quantités pour les besoins de leurs organismes.
Le phosphore est un des composants essentiel du protoplasme et également
un important constituant des os, des dents et d’un certains nombres de coquilles.

Projet fin d’étude 2010


14
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Après la mort d’un organisme, ses restes sont la proie d’animaux prédateurs
et décomposées par des bactéries, ce qui fait que le phosphore retourne en fin de
compte à la mer. De temps en temps, le phosphore échappe à ce cycle sans fin et
se fixe dans les dépôts sédimentaires cette fixation étant conditionnée par une
sursaturation de l’eau de mer en phosphate qui se produirait à une certaine
profondeur, la précipitation se faisant dans un milieu pauvre en oxygène.

6) Les gisements exploités du bassin des Ouled Abdoun


Actuellement, il y a trois gisements exploités dans le bassin des OULAD
ABDOUN, et qui sont comme suit: (Voir la carte)

 zone de sidi Daoui:

Elle est située au Nord du bassin phosphaté, sa litho-stratigraphique


caractérisée par l'absence de la couche 0' et la grande puissance de la couche 2,
qui peut atteindre jusqu'au 14 m.

 zone de Merah el Arech:

Elle est située au centre du bassin, caractérisée généralement par


l'évolution préliminaire de la couche 1 et la présence de la couche 0'.

 zone de Sidi Chennane:

Elle est située au sud du bassin des Ouled Abdoun, caractérisée par
l'évolution avancée de la couche 1, qui est subdivisée parfois en 3 niveaux.
Puisque cette zone est la plus proche de la chaîne atlasique, la série phosphaté
est influencée par l'orogenèse atlasique, qui se manifeste sous des
dérangements, des failles et des plissements.

Projet fin d’étude 2010


15
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Plan de situation – zone de Khouribga

Projet fin d’étude 2010


16
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES


CARACTERISTIQUES
GEOLOGIQUES ET MINIERES DU
SILLON A ET DE LA COUCHE 0
DANS LA ZONE DE SIDI
CHENNANE.

Projet fin d’étude 2010


17
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

BUT DU SUJET
Vu que les niveaux phosphatés le Sillon A et la couche 0 dans la zone de sidi
Chennane ne sont pas exploitables, pour une éventuelle exploitation, ils nous ont
demandé d’étudier et de dégager les possibilités d’exploitation de ces deux
niveaux en se basant sur leurs caractéristiques géologiques et minières
(Puissance et qualité).

I-CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE DE LA ZONE ÉTUDIÉE :


1) Situation et limites de sidi Chennane :
Notre étude a concerné la zone de sidi Chennane et plus précisément le panneau 1
et le panneau dragline.

Le gisement de Sidi Chennane fait partie du bassin phosphaté des Ouled Abdoun, il
est situé au sud du MEA.

Ce gisement se situe à 33Km au sud de Khouribga, à 24Km au SSW de Oued Zem,


au nord de Fkih Ben Saleh. Il est délimité à l’ouest par le méridien Lambert
372.500, au sud par le parallèle Lambert 228 000, à l’est par la route principale
RP22 et au nord par les affleurements de la série phosphatée.

On distingue au total quatre zones principales dans le gisement de Sidi Chennane.


Cette distinction est basée essentiellement sur la hauteur du recouvrement
primaire (morts terrains), et par conséquent sur le type de matériel prévu pour
l’exploitation de 3 panneaux à faible recouvrement, ainsi qu’une zone dragline où
le recouvrement peut dépasser 30m à certains endroits.

Projet fin d’étude 2010


18
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

2) cadre géologique :
La gamme des roches rencontrées dans la série phosphatée de Sidi Chennane ne
présente pas de particularités notables, par rapport aux autres zones du bassin des
Ouled Abdoun. En effet, tout comme à Sidi Daoui et à MEA et dans d'autres zones
avoisinantes, la série phosphatée de Sidi Chennane renferme les faciès
lithologiques suivants : phosphates meubles (à grains fins, moyens ou grossiers) ou
consolidés, marnes phosphatées et phosphates marneux, calcaire phosphaté,
calcaire marneux, marnes et argiles (en joint et en alternance), marnes siliceuses,
silex en bancs continus ou discontinus, en rognons ou en nodules. Ces lithofaciés
s’organisent en une succession de couches d’importance et de composition
variable.

3) découpage chrono-stratigraphique :
C’est l’organisation des strates en unités géologiques en fonction de leur âge. On
distingue deux parties, l’une non phosphatée et l’autre phosphatée.

Projet fin d’étude 2010


19
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 La partie non phosphatée :


 Le socle paléozoïque :

Il est très fortement plissé et faillé et formé de schistes en lie de vin dans la région
de Ben Ahmed attribués au silurien et de quartzites.

 La couverture :

 Le Crétacé moyen (l’infracénomanien) :

C’est le premier terme transgressif de la série phosphatée, il est représenté par des
marnes et des grés de couleur rouge brique sans fossiles reposant en forte
discordance sur le socle primaire.

 Le Cénomanien :

Il est constitué par une alternance de marnes et de marno-calcaire blancs et


jaunâtres, en petits bancs très gypseux, sa puissance varie de 20 à 100m, il repose
directement sur le paléozoïque dans la région de boujâad et Kasba-Tadla.

 Le Turonien :

Il est essentiellement calcaire, il forme un important réservoir d’eau (aquifère


profond).Les calcaires turoniens sont fortement dolomitiques et peu fossilifères.

 Le Sénonien :

Il constitue le mur de la série phosphatée et il est formé de marnes à caractère


régressif plus ou moins accusé, subdivisées en trois niveaux qui sont de bas vers le
haut :

 une série marneuse de couleur grisâtre ;


 des interbancs calcaires parfois marneux ;
 une série marneuse supérieure de couleur jaunâtre finement gréseuse avec
quelques minces niveaux marno-calcaires.

Projet fin d’étude 2010


20
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 la partie phosphatée :
 Le Maestrichtien :

Il est constitué par des phosphates marneux et des marnes phosphatées .il débute
localement par du calcaire très fossilifère à bone-bed.

Dès le Maestrichtien la phosphatogenèse fait brusquement son apparition et se


poursuit jusqu’au Lutétien.

 Le Danien :

Il est constitué par des phosphates grossiers riches en Bone Phosphate of Lime
(BPL), il débute par des calcaires phosphatés dépourvus de fossiles et se termine
par un autre calcaire à cardita coquandi.

 Le Thanétien :

Il est formé par des phosphates moyens à fin vers le sommet et du calcaire
phosphaté marneux.

 L’Yprésien :

Il est de 53 à 46 millions d’année, il débute dans la majorité des cas par un calcaire
phosphaté coprolithique, La phosphatogenèse y atteint son apogée. Il est formé
d’une succession de niveaux phosphatés intercalés avec des calcaires phosphatés
coprolithique, des argiles et des silexites ou marnes siliceuses.

 Le Lutétien :

Il est représenté dans ça partie inférieure par un complexe constitué


principalement par de calcaire phosphaté, calcaire marneux, marne phosphaté ou
non, marne siliceuse. L’ensemble a subi une calcification de degrés variables et se
continue par une puissante dalle carbonatée renfermant de nombreux
gastéropodes (Thersitea, pondérosa).

Projet fin d’étude 2010


21
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

4) Découpage minier :
Selon ce découpage qui est basé essentiellement sur la teneur en BPL des niveaux
phosphatés et suivant l’appellation en vigueur de l’OCP, on distingue de bas en
haut la série chronologique suivante :

 La couche 3 :
Elle est généralement constituée d’un phosphate à prédominance marneuse,
calcifié, compact à dur, renferment une faune très diversifiée et assez abondante.
Elle est subdivisée en deux sous entités : la couche 3 supérieur et la couche 3
inférieur séparées par un banc de calcaire marneux fossilifère, qui repose sur des
marnes phosphatées. Le niveau repère qui permet d’identifier cette couche est le
calcaire à bone-bed situé au mur de la couche 3.

 L’intercalaire couche 2 / couche 3 :


Il est formé par un banc de calcaire phosphaté marneux, qui repose sur des
marnes phosphatées grémuleuses à géodes de calcite.

 La couche 2 :
Il est subdivisé en deux niveaux phosphatés bien distincts : couche 2 supérieur,
couche 2 inférieur, séparés par une banquette continue ou discontinue de calcaire
phosphaté à marneux.

 La couche 2 est formée en générale par un phosphate à grains grossier à la


base et moyen à fin au toit, par endroits calcareux et/ou fossilifères pouvant
renfermer des banquettes de calcaire phosphaté dont la puissance et la
régularité sont variables.

 La partie sommitale de la couche est légèrement marneuse tandis que son


mur peut être grémuleux avec des blocs de calcaires phosphatés.

 L’intercalaire couche 1 /couche 2 :


Il est généralement formé de bas en haut par :

 Un niveau de marne bioturbée au sommet et calcareux au mur ;

Projet fin d’étude 2010


22
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Un calcaire phosphaté coprolithique légèrement marneux au mur et peut


renfermer des poches de phosphates ou blocs de silex.

 La couche 1 :
Elle est subdivisée en 3 entités :

 Couche 1 inférieur : est formée d’un phosphate grossier sableux plus ou


moins calcifier, et renferme des blocs de silex phosphatés ;

 Couche 1 médiane : présente une lithologie marno-phosphatées assez


variable, elle va du phosphate marneux à la marne plastique en passant par
des termes plus ou moins phosphatés et renfermant rarement des blocs de
silex phosphatés ;

 Couche 1 supérieur : formée d’un phosphate grossier dans la partie


supérieure et moyen à fin a la base, elle renferme en général une passée de
silex phosphaté vers le toit et des blocs discontinus vers le mur.

 L’intercalaire couche 0’/couche 1 :


Il est généralement formé de bas en haut :

 Un banc plus ou moins continu de silex phosphaté.

 Une mince passée de calcaire phosphaté.

 Une passée de marne ou de marno-calcaire renferme du silex à ménilites ou


nodules de silex.

 La couche 0’ :
Elle se subdivise en 2 parties :

 Couche 0’ inférieure : constituée par un niveau de phosphate marneux


parfois calcifié et pouvant renfermer quelque blocs de silex.

 Couche 0’ supérieure : formée par du phosphate souvent calcifié avec des


blocs de calcaire.

Projet fin d’étude 2010


23
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Les deux parties de la couche 0’ sont séparées par une passée de calcaire marneux
ou phosphaté pouvant contenir des nodules de silex ou de ménilites.

 L’intercalaire couche 0 / couche 0’ :


Il est formé de bas en haut par :

 Un niveau de marne par endroit siliceuse.

 Un niveau de calcaire phosphaté sur le quel repose le phosphate de la


couche0.

 La couche 0 :
C’est un niveau régulier de phosphate fréquemment marneux au toit et calcifié à la
base, par endroit elle se subdivise en 2 niveaux séparés par un liseré marneux soit
par une passée de calcaires phosphatés ou marneux, il arrive qu’il soit totalement
calcaire.

 L’intercalaire sillon A / couche O :


C’est l’entité qui renferme le plus de niveau de silex à l’échelle de la série
phosphatée, il est formé de bas en haut par :

 Marnes phosphatées, passant latéralement aux marnes tendres très


légèrement phosphatées, ou marnes argileuse,

 Une alternance de marno-calcaire et de marne siliceuse à tendre et des


bancs de silex.

 Calcaire phosphaté coprolithique à blocs de silex parfois continu à la base.

Projet fin d’étude 2010


24
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Le sillon A :

C’est un niveau assez régulier formé par du phosphate grossier à moyen pouvant
renfermer des blocs de silex surtout dans la partie inférieure, il est subdivisé par
endroit par une banquette de calcaire ou par un liseré de marne tendre, et
surmonté par des marnes siliceuses à tendre.

 L’intercalaire sillon B / sillon A :


Il est constitué de bas en haut par :

 Marne siliceuse à tendre renferme parfois des blocs de silex.

 Calcaire phosphaté à texture grossière.

 Le sillon B :
C’est un niveau relativement homogène formé de phosphate meuble grossier à
moyen, légèrement marneux vers le toit et qui peut renfermer un liseré de marne
au milieu.

Projet fin d’étude 2010


25
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

DESCRIPTION PUI. MOY.


(m)
Coupe lithologique moyenne de
Terrain naturel+alternance des marnes blanchâtre avec des marnes verdâtre.
la série phosphatée de la zone 4.30
Phosphate marneux.
de sidi chennane 0.50

5) Tectonique : -Dalle de calcaire.


-Alternance des marnes siliceuse avec du phosphate en formant des
niveaux du phosphate de puissances plus au mois faible non exploitables, 3.50
avec une présence des niveaux de calcaire discontinus.
La série phosphatée de
la zone de sidi Chennane Phosphate marneux.
0.30
s’est déposée sur un socle -Dalle de calcaire.

hercynien fortement
-Alternance des marnes avec du silex suivi d’un niveau calcifié et une
bande de silex.
3.00
plissée et faillé. Phosphate + silex par endroit
0.60
Au moment du dépôt de
cette série, il y’avait des -Dalle de calcaire.
-Alternance du marne blanchâtre siliceuse avec du marne verdâtre
2.30
phénomènes tectoniques compact

synsédimentaires, ainsi -Couche 0’ : Phosphate marneux calcifié.


-Inter C0’∕C1 : Dalle de calcaire marneux. 1.50
que des phénomènes post-
sédimentaires tels que les -C1 Sup. : Phosphate + bande de silex plus au moins continue.
effondrements et les -C1 med. : Phosphate marneux. 1.80
-C1 Inf. : Phosphate plus au moins marneux.
failles orientés NE-SW.
-Dalle de calcaire
0.60
 Les -Appelée aussi C. 2A : Phosphate a un aspect feuilleté limité au mur par
0.40
une dalle de calcaire mince discontinue.

-Appelée aussi C. 2B : Phosphate sableux friable 0.60

-Dalle de calcaire.
-Marnes avec une variation de couleur + présence des poches de
phosphate.
1.50
Phosphate fossilifère riche a débris organique
0.90
-Calcaire fossilifère + marnes compacts
0.40

- Phosphate marneux.
-Calcaire par endroit. 1.80

-Calcaire phosphaté appelé BON-BED

dérangements :

Projet fin d’étude 2010


26
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Définition :
On appelle dérangement toute perturbation de la succession habituelle des
couches de la série phosphatée. Ça correspond aux endroits où des faciès
phosphatés et stériles sont complètement mélangés. Souvent, ces faciès sont
tellement transformés qu’il est impossible de délimiter convenablement les entités
phosphatées usuelles.
L’exploitant qualifie de "dérangement" toute structure stérile, généralement très
dure qui n’est décelable qu’au moment de la foration pour le sautage du primaire,
qui perturbe l’évolution de la chaîne cinématique.
 Forme des dérangements :
Les dérangements, rencontrés à Sidi Chennane ont en général une forme
subcirculaire, subconique ou quelconque (Figure 4). Ils sont constitués de
matériaux formés d’éléments de la série (marnes, calcaires, phosphate et silex). Ils
présentent, en général, une couleur jaunâtre à blanchâtre.

Projet fin d’étude 2010


27
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Dérangement
Série normale

Série normale

Photos de deux Dérangements à Sidi Chennane.

 La classification des dérangements :


Cette classification est basée selon (Kchikach 1990) sur les aspects suivants :
 L’ampleur des « dérangements », selon qu’ils affectent totalement ou
partiellement la série phosphatée ;
 Nature des matériaux qui le constituent ;
 La dureté des matériaux constituants ;
 L’existence ou non de la stratification à l’intérieur des dérangements.

Projet fin d’étude 2010


28
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Dérangement de type I (Figure 1) :

Ce sont tous les dérangements qui affectent toute la série phosphatée. Il s’agit
d’un mélange de calcaire, de marne, argile, silex et phosphate avec prédominance
très nette de calcaire riche en silex ce qui rend sa dureté très importante.

Figure 1: dérangement de type I (Kchikach 2002).

 Dérangement de type II (Figure 2) :

Il s’agit d’une série entièrement dérangée mais sans dominance d’aucun des
litho-faciès. Dans ce type de dérangement, on trouve des calcaires phosphatés à
gros nodules de silex, des marnes, des argiles et des phosphates. Il est caractérisé
par une dureté plus faible dans le type précédent.

Figure 2: dérangement de type II (Kchikach 2002).

Projet fin d’étude 2010


29
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Dérangement de type III (Figure 3) :

Il n’affecte que partiellement la série phosphatée, la partie stérile Lutétienne et


le sillon B sont le plus souvent menacés, ils sont formés d’un mélange de blocs
calcaires, de marne siliceuse, d’argile rougeâtre, de blocs de silex et quelques
passées de phosphate.

Figure 3 : dérangement de type III (Kchikach 2002).

 L’origine des dérangements :


Les travaux de Durelet 2005 montrent que les dérangements sont le résultat
d’effondrement progressif ou brutal à la verticale de cavités souterraine issues de
la dissolution du gypse identifié pour la première fois dans la série sénonienne.

Les dérangements sont des phénomènes caractéristiques d’affaissements et


d’effondrements liés à l’existence de cavités souterraines, provoqués par la rupture
brutale et/ou polyphasée des formations sus-jacentes. En effet, l’évolution
morphostratigraphique de la série phosphatée est affectée par des phénomènes
de collapses résultant incontestablement de la création de cavités karstiques. Ils se
matérialisent au niveau de Sidi Chennane, par diverses géométries : effondrements
« fontis », et modelés épikarstiques (Nazik 2005). Le développement et la
maturation des cavités karstiques par le biais de la dissolution peuvent être
résumés par le modèle proposé par les auteurs (Figures 6 et 7).

Projet fin d’étude 2010


30
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Figure 6 : Modèle de développement des karsts dans les formations évaporitiques de la région de
sidi chennane, depuis les stades précoces (initiation à l’air libre) jusqu’aux stades de maturation
et de remplissage sous couverture sédimentaire.

Projet fin d’étude 2010


31
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Figure 7 : Bloc diagramme schématique de la formation d’un fontis.

Projet fin d’étude 2010


32
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 L’impact des dérangements:


La présence de ces corps stériles dans la série phosphatée est à l’origine de
deux problèmes principaux qui sont d’ordre économiques et techniques :

 Lors du calcul des réserves, qui est un paramètre déterminant pour réussir
l’étude de faisabilité de n’importe quel projet minier et étant donné que les
dérangements ne sont pas directement cartographiables a partir de la surface, on
ne peut pas cerner la part que ces corps stériles représentent dans le volume
global du gisement et par conséquent on ne peut pas déterminer avec précision les
réserves certaines du gisement.

 Au cours de l’exploitation, chaque fois qu’on se heurte à un « dérangement » il


faut serrer la maille de foration pour le « sautage », charger d’avantage les trous
en explosif et mettre un maximum de temps pour traiter et décaper ces corps
stériles. Ceci constitue une consommation excessive en explosif, une usure des
outils de foration étant donné que les « dérangements » sont généralement
compacts et durs, et une perte de temps.

6) Données de base :

Les données de base avec lesquelles on va travailler sont les puissances et les
teneurs du Sillon A et de la Couche 0. Chaque puits présent dans notre zone
d’étude a un numéro spécifique et il est caractérisé par des valeurs de puissances
et de teneurs de chaque niveau phosphaté. En effet les puissances et les teneurs
de la Couche 0 et du Sillon A sont prises soit à partir des coupes des puits ou soit à
partir des cartes déjà réalisées.

Les données sont classées dans les tableaux suivants :

Projet fin d’étude 2010


33
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


34
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

II-TRAVAUX REALISES :
Pour élaborer une carte d’iso-valeur il nous faut tout d’abord un plan
topographique vierge sur lequel dessine les limites de la zone à étudier et
l’affleurement de niveau concerné, ensuite on fait classer les puits avec leurs
coordonnés, puis on reporte les renseignements et les valeurs voulus (puissances
et teneurs).

1) Méthode de la réalisation de la carte d’iso-valeurs :


 Définition et but :

Quelque soit son genre, carte d’iso-puissances ou d’iso-teneurs, elle permet de


visualiser la répartition géographique des données dans la zone étudiée, ainsi que
le comportement de la formation géologique en question et la localisation des
zones d’anomalies. En plus elle nous permet de calculer les réserves possibles
(carte d’iso-paches).

 Instruments utilisés :

Plume, piquoir, papier calque millimétrique, crayon, crayon de couleur, gomme,


papier calque et une règle.

 Mode opératoire :

Pour la réalisation d’une carte d’iso-valeurs on suit les étapes suivantes :

 Triangulation

Avant d’entamer la triangulation on détermine tout d’abord les zones d’influence


des puits dérangés.
On joint les puits entre eux par des segments pour former des triangles.
Chaque puits doit être joignis avec les puits les plus proches afin d’obtenir des
petits triangles.
N.B : Dans le cas où la distance entre les puits est égale on choisi le segment ou les
valeurs ont la plus grande différence.

Projet fin d’étude 2010


35
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Interpolation

Pour l'interpolation, on utilise du calque millimétrique et un piquoir.


On divise le segment entre les puits en parties égales, le nombre des parties
dépend de l'équidistance choisie et les valeurs des puits rejoignis.
Lorsque l'interpolation est terminée, on joint les points piqués de même valeur
pour obtenir les courbes d'iso-valeurs.

 Extrapolation :

C’est une opération complémentaire à l’interpolation, elle est utilisée lorsque les
puits rejoignis présentent un manque de données surtout dans les limites de la
zone étudiée et les zones d’affleurement de la formation géologique en question.
L’extrapolation peut se faire par deux méthodes : soit par prolongement ou par
perpendicularité.
On procède au prolongement si les deux segments à relier s’évoluent dans le
même sens en devisant les segments prolongés en égales parties tout en gardant le
même pas de segment originel.si cela est impossible on procède directement à la
perpendicularité .

2) Méthode de la réalisation de la carte des zones d’influences :


 Définition et but :

Comme son nom l’indique cette carte détermine les zones d’influences des puits
déjà reportés avec leurs renseignements, elle a pour but, comme les cartes d’iso-
paches, le calcul des réserves possibles. Pour son élaboration on utilise les mêmes
instruments utilisés pour les cartes d’iso-valeurs.

 Mode opératoire :
 Triangulation
Même principe que les cartes d'iso-valeurs.

 Interpolation :

On considère que l'influence de chaque puits va jusqu'au milieu des segments qui
le relie aux puits qui lui sont proches.

Projet fin d’étude 2010


36
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

On procède dans la réalisation de ces zones comme suit:

Au niveau des triangles qui entourent le puits en question, on trace les médianes
passants seulement par les cotes liées aux puits et leurs intersections vont nous
donner des points définissants la zone d'influence. Cette méthode est appelée
"méthodes des médianes" qui est la plus utilisée quelle que soit la maille des puits
régulière ou irrégulière, il existe d'autre méthodes comme la méthode des
médiatrices et la méthode des bissectrices qui ne sont utilisées que si la maille est
régulière.

3) Les cartes réalisées : (voir annexe)


 Carte d’iso-puissance du Sillon A
 Carte d’iso-teneurs du Sillon A
 Carte d’iso-puissances de la Couche 0
 Carte d’iso-teneurs de la Couche 0
 Carte des zones d’influence du Sillon A
 Carte des zones d’influence de la Couche 0

4) Interprétation des cartes :


 Carte d’iso-puissances du Sillon A :
La carte est réalisée dans la zone étudiée à sidi Chennane et plus précisément le
panneau 1 et le panneau dragline, elle renferme des puissances allant d’une valeur
de 0 ,20m enregistrée dans 8 puits jusqu’à une valeur de 1,35m enregistrée dans le
puits n° 4985.

Une lecture préliminaire de la carte nous permet de déterminer deux zones : une
zone minéralisée qui représente une surface de 8785491,24 m² et une autre
désormais dérangée avec une surface de l’ordre de 781415,3765 m² (8%) par
rapport à la surface totale de la carte.
D’après la carte, il apparaît une prédominance de la plage [0,20-0,40m]
représentée par une valeur de 4522893,863 m² de la surface minéralisée.

Les deux plages [0,40-0,60] et [0,60-0,80] n’occupent qu’une petite partie de la


surface minéralisée avec une valeur respectivement de 1610623,541m² et

Projet fin d’étude 2010


37
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

1666173,619m².Tandis que les plages ayant des puissances supérieures à 0,80 m


occupent une surface très petite de valeur de 591723,3672m².

En général, on peut dire que la zone minéralisée peut être représentée par deux
classes :

 La 1ère classe a des valeurs appartiennent à la plage [0,20-0,40m] qui domine


dans la carte et occupe la quasi-totalité de la surface minéralisée.
 La 2ème classe regroupe les plages ayant des puissances supérieures à 0,40 m,
cette classe est représentée par des entités dispersées dans la carte .La
majorité de ces entités se localisent dans la partie Est de la carte proche de
l’affleurement et une entité située au Nord avec une autre au Sud Ouest de
la carte.

En fin, il est nécessaire de signaler que les puissances décroissent généralement en


se déplaçant vers le centre de la carte. Cette variation n’a pas la même cadence
dans toutes les directions.

 Carte d’iso-teneurs du Sillon A :


La carte est réalisée dans la zone étudiée à sidi Chennane et plus précisément le
panneau 1 et le panneau dragline, elle renferme des teneurs vont de 61,34%
jusqu’à 75,49%BPL.

Une lecture préliminaire de la carte nous permet de déterminer deux zones : une
zone minéralisée et l’autre désormais stérile représentée par des dérangements.

D’après une vue globale de la carte, on signale une prédominance de la plage ayant
des teneurs comprises entre 72% et 74%BPL qui occupent presque la majeur partie
de la zone minéralisée suivi par la plage [70%-72%BPL[ qui l’on rencontre dans
toutes les parties de la carte occupant une surface très importante par rapport à la
surface totale de la zone minéralisée; tandis que la plage [68%-70%BPL[ est
rencontrée sous forme des îlots occupant la partie Est et Ouest de la carte. En
outre la classe qui regroupe les plages dont les teneurs sont comprises entre 62%
et 68%BPL, occupe une petite partie de la surface minéralisée sous forme des
entités se localisant dans l’Est et l’Ouest de la carte.

Projet fin d’étude 2010


38
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

En fin, la plage dans laquelle les teneurs sont inferieur à 62%BPL n’est rencontrée
que dans une partie occupant une surface très petite si jamais ce n’est pas
négligeable par rapport à la surface totale .alors que la plage qui regroupe des
teneurs maximales, occupe la partie centrale Sud ainsi que celle Nord-Est de la
carte.

En générale, on peut dire que les teneurs augmentent tout en se déplaçant du


Nord, Est et Ouest vers la partie centrale Sud.

 Carte d’iso-puissance de la Couche 0 :


Cette carte représente la répartition des puissances totales de la Couche 0 au
panneau 1 et au panneau dragline dans la zone de sidi Chennane. Elle est
représentée par 13 classes des puissances avec une équidistance des courbes de
0,1 m, l’échelle graphique de la carte est de 1/5000.

La zone étudiée est limitée au Nord par le panneau 2 et à l’Est par l’affleurement
de la Couche 0. Cette dernière est affectée par un ensemble de dérangements.

Les puissances varient entre une valeur minimale de 0,15m au puits 11807 et 9414,
et une valeur maximale de 1,45m au puits 11837. D’après cette carte d’iso-
puissances les classes les plus dominantes sont [0,20 – 0,30[ ; [0,30 – 0,40[ ; [0,40 –
0,50[, ces dernières sont partout dans la carte et elles caractérisent plus
précisément la partie centrale.les valeurs élevées des puissances se localisent
généralement dans la partie West avec des puissances supérieures à 0,50 m aux
entourages des puits 11876 et 11879, et à l’extrême Sud-est de la zone étudiée. Au
centre et dans une seule zone la puissance dépasse 0,50m autours du puits 11878.
A la partie Est, la zone la plus remarquable est l’entourage du puits 11837 dont la
puissance atteint 1,45m, au Sud de cette zone se trouve directement une zone
ayant une puissance supérieure à 0,50 m , de même au Nord les puissances
dépassent 0,50m jusqu’à une valeur de 0,80m au puits 11826.

Dans tout le reste de la carte les valeurs ne dépassent pas 0,50m et par endroits
elles sont inférieures à 0,20 m.

Projet fin d’étude 2010


39
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

La Couche 0 dans le Panneau 1 et Panneau Dragline est caractérisée par une


irrégularité frappante de la puissance et une hétérogénéité dans la répartition de
cette dernière, ainsi que le grand écart entre les valeurs et le changement brutale
des puissances dans des petites étendues.

 Carte d’iso-teneurs de la Couche 0 :


Cette carte représente la répartition des teneurs en BPL sur brut de la Couche 0 au
Panneau 1 et Panneau Dragline dans la zone de sidi Chennene. Elle est représentée
par 11 classes des teneurs avec une équidistance de 1% en PBL. L’échelle
graphique de la carte est de 1/5000.

En général les teneurs des phosphates sont élevées avec une valeur minimale de
53,6% PBL au puits 11877et une valeur maximale de 76,02% PBL au puits 4984.

Dans la partie Nord-est de la carte les deux petites zones d’affleurement séparées
de la couche ont des valeurs faibles par rapport aux autres zones, dans la première
zone à l’extrême Est de la carte on a une valeur inférieure à 53%PBL tandis que les
valeurs augmentent dans la deuxième zone en allant de l’Est vers l’Ouest jusqu’à
une valeur de 70%PBL.

Les teneurs élevées supérieurs à 70%PBL se localisent dans les limites


d’affleurement de la Couche 0, ces teneurs diminuent progressivement autours des
puits 4930 au N-E de la carte, 11874 et 11848 au centre de la carte.

La partie Ouest est caractérisée par des faibles teneurs qui diminuent en allant de
l’Ouest vers l’Est et du centre vers la limite Nord avec le Panneau 2 et la limite Sud
de la zone étudiée.

Dans cette carte d’iso-teneurs on constate que les teneurs sont généralement
élevées avec une augmentation progressive de l’Ouest vers l’Est et du Sud vers le
Nord, donc la partie la plus riche de la zone est la partie N-E.

Projet fin d’étude 2010


40
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

III-CALCUL DES RESERVES ET ETUDE STATISTIQUE DU


SILLON A ET LA COUCHE 0:
Pour le calcul des réserves nous avons utilisé la méthode de pesée qui est la plus
utilisée pour ce genre du calcul. En effet on découpe les zones d’influence de
chaque puits sur lesquelles on reporte ses données (numéro du puits et puissance),
et en parallèle on fait le découpage des classes des puissances dans les cartes
d’iso-paches.

On pèse, à l’aide d’une balance numérique d’une grande précision (1/10000), la


zone d’influence de chaque puits déjà découpée et on les classe dans un tableau
où on mentionne leurs numéros, leurs puissances et leurs teneurs. En parallèle on
pèse chaque classe des puissances toute seule et on la classe dans un autre
tableau.

Avant de commencer le calcul des réserves il faut tout d’abord déterminer la


constante de conversion du poids en surface et pour se faire on procède de la
manière suivante : on pèse un ensemble des étalons dont la surface est connue, et
à partir de ce poids on fait dégager le poids moyen d’un seul étalon.
Pds moy =∑ Poids /∑ étalons

La constante de conversion est égale à la surface de l’étalon devisée par son poids.

C= S étalon / Pds moy

La surface est calculée comme suit :

Si= Pdsi x C

Apres avoir déterminé la surface on obtient le volume en multipliant la surface de


chaque zone d’influence par sa puissance ou chaque classe par sa puissance
centrale.
Vi= Si x Pi

Les valeurs de tonnage dépendent des qualités sources, chaque qualité a un


coefficient spécifique qui convertit le volume en tonnage.

Projet fin d’étude 2010


41
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Les qualités sources retenues par l’OCP sont classées dans le tableau ci-dessous :

Qualité source Pourcentage en BPL


Super Haute Teneur (SHT) BPL  75
Très Haute Teneur (THT) 73  BPL < 75
Haute Teneur Normale (HTN) 71.5 ≤ BPL < 73
Haute Teneur Moyenne (HTM) 69.5 ≤ BPL < 71.5
Moyenne Teneur (MT) 68  BPL < 69.5
Basse Teneur Riche (BTR) 65  BPL < 68
Basse Teneur Normale (BTN) 63  BPL < 65
Basse Teneur Pauvre (BTP) 61  BPL < 63
Très Basse Teneur (TBT) 56  BPL < 61
Non confirmée BPL < 56

Les coefficients de conversion sont donnés comme suit :

Qualité source Coefficient de conversion de m3 en t


HT 1,1
MT 1
BT 0,8
TBT 0,6

Les résultats des calculs sont classés dans les tableaux suivants :

Projet fin d’étude 2010


42
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


43
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


44
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


45
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


46
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Interprétation des données physico-chimique du sillon A :


L’histogramme de la répartition des surfaces par classes des puissances reflète les
résultats suivants :

 La prédominance de la classe [0,20-0,40[qui occupe une surface de 4,6 ha avec


un pourcentage de 51% et un volume estimé de 1356868.16 m 3qui représente
un pourcentage de 31% de la surface totale minéralisée.
 Les deux classes ayant des valeurs qui appartiennent à l’intervalle [0,40-
0,80[occupent une surface de l’ordre de 3,3 ha (37%) et un volume de
1971633,3 m3.

Projet fin d’étude 2010


47
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

 Les classes supérieurs à 0,80m n’occupent qu’une petite surface et un volume


modeste peuvent être estimés respectivement comme suit 12% et 22% de la
surface minéralisée du sillon A.

Les volumes du phosphate par les qualités sources répartissent comme suit :

 Suivant l’histogramme, on marque une prédominance de la qualité BT qui


renferme la moitié des volumes estimés de cette étude avec une valeur de
l’ordre de 20214784,27m3 représentée par un pourcentage 51%.
 La qualité MT occupe la 2ème place avec un volume ayant comme valeur
16930180.43m3 c’est-à-dire un pourcentage de 43%.
 La qualité HT ne renferme qu’un petit volume d’une valeur de 2285702,27m 3
avec un pourcentage de 6% du volume totale de la partie minéralisée.

Les résultats obtenus de ces histogrammes reflètent ce qui est déjà été interprété
dans les cartes d’iso-paches et celles d’iso-teneurs du sillon A qui a une puissance
moyenne de 0.50m et une valeur minimale de 0,20m et une maximale de 1,35 m.
L’écart-type est de l’ordre de 0,33 m ce qui veut dire que la répartition des
puissances n’est pas totalement homogène.

En plus le sillon A est caractérisée par une teneur moyenne de71.51 % en BPL avec
une valeur minimale de61.34 % en BPL et une autre maximale de75.49 % en BPL.
L’écart-type est de l’ordre de 7.14% en BPL ce qui confirme l’homogénéité de
répartition des teneurs. En outre le sillon A renferme un tonnage estimé de
35616280t.

Projet fin d’étude 2010


48
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


49
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


50
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Projet fin d’étude 2010


51
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

Interprétation des caractéristiques physico-chimiques de la couche 0 :


D’âpres notre étude, le panneau 1 et le panneau dragline dans le secteur de sidi
Chennane s’étalent sur une surface de 9,5 ha avec une surface de dérangements
qui représente 20,89% de la surface totale. Les réserves sont estimées à une valeur
de 3328065 m3.

La puissance moyenne de la Couche 0 est 0,38 m avec une valeur minimale de


0,15m et une maximale de 1,45 m. L’écart-type est de l’ordre de 0,23 m ce qui veut
dire que la répartition des puissances n’est pas homogène.

La classe ses puissances la plus dominante est [0,20 – 0,40[avec un pourcentage de


57,93% suivi par la classe [0,40 – 0,60[qui représente 32,02% de la surface totale.

La Couche 0 est caractérisée par une teneur moyenne de 67,39% en BPL avec une
valeur minimale de 53,60% en BPL et une autre maximale de 76,02% en BPL.
L’écart-type est de l’ordre de 5,21% en BPL ce qui confirme l’homogénéité de

Projet fin d’étude 2010


52
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

répartition des teneurs qui est déjà signalée dans l’interprétation de la carte des
iso-teneurs.

Ce qui concerne la répartition des qualités on remarque que la qualité BT qui est la
plus dominante avec un volume de 1329976,96 m3 qui représente 41,30% des
réserves totales de la Couche 0, suivie par MT avec un pourcentage de 21,68%, HT
et TBT ont successivement un pourcentage de 18,97% et 18,04%.

Le tonnage de la Couche 0 est estimé à une valeur de 2782704,27 t.

 Les contraintes d’exploitabilité d’une couche :


Pour qu’une couche soit exploitable il faut qu’elle réponde aux conditions
suivantes :

 La couche doit être continue sur une grande étendue.


 La couche doit avoir une puissance supérieure à 0,60m.
 La qualité doit être supérieure ou égale à TBT.

CONCLUSION

D’après les calculs et les cartes réalisées dans la zone de Sidi Chennane la Couche 0
renferme un tonnage de 7282704,27 t sur une surface totale de 9493238,9 m 2 dont
la surface dérangée représente 20,89%.

Malgré le tonnage exploitable et les teneurs élevées de la Couche 0, cette dernière


présente un empêchement à l’exploitation dû à sa puissance irrégulière qui change
brutalement de valeur et à sa répartition hétérogène dans toute la zone étudiée.

Les zones ayant une puissance supérieure ou égale à 0,50 m sont sous forme des
ilots de petite taille et de petite étendue dispersée partout dans le secteur d’étude,
alors le critère de continuité des puissances ≥ 0,50 m n’est pas vérifié tandis que les
autres critères de grande puissance et de haute qualité sont vérifiés.

Projet fin d’étude 2010


53
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

La puissance de coupure 0,50 ne présente aucune possibilité d’exploitation de la


couche 0, alors on peut encore diminuer la puissance de coupure jusqu’à une
valeur de 0,40m malgré la diminution de rendement des machines dans toutes les
phases d’exploitation. Cette puissance présente des zones un peu larges qui
peuvent êtres exploitées surtout dans la partie où la surface est de l’ordre
de

BIBLIOGRAPHIE

 Documentations sur l’OCP.


 Archives des coupes des puits.
 Internet.

Projet fin d’étude 2010


54
Institut Des Mines De Marrakech Office Chérifien Des Phosphates

ANNEXE
Projet fin d’étude 2010
55

Vous aimerez peut-être aussi