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SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………2
PREMIERE PARTIE : Généralité sur l’OCP…………………………………..3
I-vue historique sur l’OCP ……………………………………………………..4
II-Les principaux gisements de phosphate Marocains…………………………..5
III-Bassin d’Ouled Abdoun………………………………………………………7
1) Situation géographique ……………………………………………………………………………..7
2) cadre géologique………………………………………………………………………………………8
3) Découpage chrono-stratigraphique…………………………………………………………..9
4) Découpage séquentiel……………………………………………………………………………….12
5) Théories de phosphatogenèse………………………………………………………………….13
6) Les gisements exploités du bassin d’Ouled Abdoun…………………………………15
DEUXIEME PARTIE : Etude des caractéristiques géologiques et minières du Sillon
A et de la Couche 0 dans la zone de Sidi Chennane ………………………………17
But du sujet…………………………………………………………………………18
I- Contexte géographique et géologique de la zone étudiée………………………..………18
1) Situation et limites de sidi Chennane…………………………………………………………..
2) cadre géologique ………………………………………………………………………………………..
3) Découpage chrono-stratigraphique …………………………………………………………..
4) Découpage minier ……………………………………………………………………………………
5) Tectonique ……………………………………………………………………………………………..
6) Données de base ……………………………………………………………………………………..
II-Travaux réalisés………………………………………………………………
1) Méthode de la réalisation d’une carte d’iso-valeurs ………………………..
2) Méthode de la réalisation d’une carte des zones d’influences ………..
3) Les cartes réalisées …………………………………………………………………………
4) Interprétation des cartes ………………………………………………………………..
III-Calcul des réserves et etude statistique du sillon A et la couche 0…………
CONCLUSION
INTRODUCTION
Les bases de l’économie actuelle du Maroc remontent à la période de la
colonisation, lorsque les Européens implantèrent les premières industries
extractives, liées à l’exploitation des riches gisements de phosphates, et dans une
moindre mesure, de fer, de plomb, de zinc et de cobalt, tout en modernisant les
réseaux de communication (routes, ports et aéroports).
Le bassin sédimentaire des Ouled Abdoun, au centre du Maroc, referme les plus
grands gisements phosphatés du monde. Dans ce bassin, une succession de
niveaux phosphatées et d’intercalations stériles forme la série phosphatée.
Cependant, dans quelques endroits cette succession est perturbée partiellement
ou totalement et tous les termes constituant la série se trouvent mélangés et
forment ce que les exploitants qualifient de « dérangements ».
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR
L’OCP
-La mine Sidi Daoui : est la première mine à ciel ouvert de l’OCP qui a démarré
en 1951. Elle était la plus grande mine du monde avec une production annuelle de
10 Millions de tonnes. Elle est actuellement en voie d’épuisement.
-La mine Sidi Chennane : a démarré 1994 pour assurer la relève de la mine de
Sidi Daoui. Sa capacité de production atteindra à terme 12 Millions de tonnes par
an.
ces dérivés, notions ici que le Maroc est le premier exportateur mondial de
phosphate sous toute formes que se soit brute, acide phosphorique ou sous forme
des engrais solides.
GANTOUR
Il regroupe deux centres d'exploitation qui sont :
EL youssofia (depuis 1931) et benguerir (depuis 1980); les prolongements du
gisement au Nord d'El kalaa de sraghna sur la bordure du paléozoïque du Rhamna .
La serie phosphatée des bassins de Gantour s'étend du Maéstrichtien au Lutétien.
Les réserves de gisement sont estimées à 3 Milliard de m 3 ce qui le classe en
deuxième position a l'échelle national.
BOUCRAÂ
Le bassin d'Oued eddahab en zone saharian couvre une vaste région qui part de la
zone d'Edchira au sud-est de Laayoun en prés de confluence de Saquia el hamra et
oued El khat et se poursuivrait en se rétrécissant jusqu'au sud de la ville de
Dakhla ,il se limite au Nord et Nord-est par les affleurements de la serie
MESKALA
Qui correspond :
-Le gisement de Meskala proprement dite avec les gisements d’ouled Igrounzar.
-La zone d'Imin'tanout, en bordure de l'Atlas qui amorce la tende phosphatée que
l'ensuit sur cette bordure d'Imin'tanout jusqu'aux environs Oued Zem.
La serie phosphatée dans le bassin Meskala repose sur une puissante couverture
sédimentaire s'étalant du triace au crétacé.
OULED ABDOUN
Ce gisement peut s'écrire dans un rectangle de 80 Km d'EST en OUEST et de plus
de 60 km du Nord au Sud .Oued Zem, Fkih ben Salah, El brouge, Settat et
Khouribga, sont les principales agglomérations qui jalonnent le périmètre de ce
rectangle.
1) Situation géographique :
Le gisement s’étend sur environ 95 Km de Ben Ahmed à l’Est jusqu’à Oued-Zem à
l’Ouest, 50 Km de Khouribga au Nord jusqu’à Fkih Ben Saleh vers le Sud et il
s’étend de Kasbah Tadla jusqu’au environ Zaouiat Echchikh. Son altitude varie de
870 m à Oued-Zem jusqu’au 370 vers El Brouj.
2) cadre géologique :
La série phosphatée des Ouled Abdoun constitue le terme final d’une couverture
sédimentaire s’étalant de l’infracéomanien au lutétien supérieur.
Le substratum mésétien, qui support cette série est formé de terrain paléozoïque
plissés et faillés qui affleurent dans le massif central au Nord et les Rhamna au
Sud.
L’infracéomanien rouge est composé de conglomérats, de grés, ou d’argiles.
Le cenomano-Turonien est formé essentiellement de marno-calcaire.
3) Découpage chrono-stratigraphique :
MAASTRICHTIEN (CRÉTACÉ supérieur) :
Il est formé d'une alternance de phosphate qui est plus ou moins marneux
reposant dans le plus part des cas sur un calcaire phosphaté à bone-bed.
L’accumulation des débris osseux et biogènes indique le début de la série
phosphatée Maastrichtienne qui repose sur un calcaire phosphaté marneux vers
sa partie inférieure.
La série sédimentaire dans le bassin des OULAD ABDOUN est
transgressive, elle varie progressivement du Nord vers le Sud.
4) Découpage séquentiel :
C'est un découpage géologique qui se base sur les critères de la
granulométrie en allant de plus grossiers vers le plus fin de bas vers le haut,
en générale c'est une séquence transgressive.
La mégaséquence correspond à une évolution séquentielle majeure
marquant une phase de régression (mégaséquence régressive) ou de
transgression (mégaséquence transgressive).
La mégaséquence ou cycle sédimentaire correspondant à des faits
majeurs de la sédimentation bien qu’il soit souvent incomplet sur les parties
proximales et distales de la plate forme (absence de dépôts).
Leur développement est contrôlé essentiellement par la forme initiale
du bassin, la tectonique des plaques, la subsidence, les déplacements d'axe de
cette subsidence, le matériau d'apport, la remontée du substratum,
l'eustatisme.
On a classé les mégaséquences selon leurs contenus en débris biogène en
quatre mégaséquences :
RECOUVREMENT
LUTÈSIEN Mégaséquence D
TOIT SILLON B
SILLON B
ÈOCÈNE SILLON A
Mégaséquence C
(CÈNOZOÏQUE)
TERTIAIRE
YPRÈSIEN COUCHE 0
COUCHE 0’
COUCHE 1
DANIEN COUCHE 2B
PALÉOCÈNE Mégaséquence B
THANETIEN COUCHE 2A
SECONDAIRE
CRÉTACÉ MAESTRICHTIEN COUCHE 3 Mégaséquence A
(MÈSOZOÏQUE)
Tableau résumant les Découpages de la série phosphatée du bassin des OULED ABDOUN
5) Théories de phosphatogenèse :
On peut classer les théories de la phosphatogenèse en deux grandes
catégories :
la théorie abiolithique :
Il y a déjà longtemps que des recherches, frappées par les faiblesses des
théories biolithiques, avaient cherché dans le monde minéral la source première
du phosphore. C’est ainsi que les auteurs cherchaient dans les phosphates
terrestres amenés en solution par les eaux de rivières et des fleuves.
D’après E.blackwelder, l’apatite, qui est un constituant de la plupart des
roches ignées, serait la principale source de phosphore ; des phosphates
sédimentaires. Le phosphate, libéré lors de la décomposition des roches ignées en
milieu continental, est finalement amené en solution à la mer, ou les plantes et les
animaux en extraient de petites quantités pour les besoins de leurs organismes.
Le phosphore est un des composants essentiel du protoplasme et également
un important constituant des os, des dents et d’un certains nombres de coquilles.
Après la mort d’un organisme, ses restes sont la proie d’animaux prédateurs
et décomposées par des bactéries, ce qui fait que le phosphore retourne en fin de
compte à la mer. De temps en temps, le phosphore échappe à ce cycle sans fin et
se fixe dans les dépôts sédimentaires cette fixation étant conditionnée par une
sursaturation de l’eau de mer en phosphate qui se produirait à une certaine
profondeur, la précipitation se faisant dans un milieu pauvre en oxygène.
Elle est située au sud du bassin des Ouled Abdoun, caractérisée par
l'évolution avancée de la couche 1, qui est subdivisée parfois en 3 niveaux.
Puisque cette zone est la plus proche de la chaîne atlasique, la série phosphaté
est influencée par l'orogenèse atlasique, qui se manifeste sous des
dérangements, des failles et des plissements.
BUT DU SUJET
Vu que les niveaux phosphatés le Sillon A et la couche 0 dans la zone de sidi
Chennane ne sont pas exploitables, pour une éventuelle exploitation, ils nous ont
demandé d’étudier et de dégager les possibilités d’exploitation de ces deux
niveaux en se basant sur leurs caractéristiques géologiques et minières
(Puissance et qualité).
Le gisement de Sidi Chennane fait partie du bassin phosphaté des Ouled Abdoun, il
est situé au sud du MEA.
2) cadre géologique :
La gamme des roches rencontrées dans la série phosphatée de Sidi Chennane ne
présente pas de particularités notables, par rapport aux autres zones du bassin des
Ouled Abdoun. En effet, tout comme à Sidi Daoui et à MEA et dans d'autres zones
avoisinantes, la série phosphatée de Sidi Chennane renferme les faciès
lithologiques suivants : phosphates meubles (à grains fins, moyens ou grossiers) ou
consolidés, marnes phosphatées et phosphates marneux, calcaire phosphaté,
calcaire marneux, marnes et argiles (en joint et en alternance), marnes siliceuses,
silex en bancs continus ou discontinus, en rognons ou en nodules. Ces lithofaciés
s’organisent en une succession de couches d’importance et de composition
variable.
3) découpage chrono-stratigraphique :
C’est l’organisation des strates en unités géologiques en fonction de leur âge. On
distingue deux parties, l’une non phosphatée et l’autre phosphatée.
Il est très fortement plissé et faillé et formé de schistes en lie de vin dans la région
de Ben Ahmed attribués au silurien et de quartzites.
La couverture :
C’est le premier terme transgressif de la série phosphatée, il est représenté par des
marnes et des grés de couleur rouge brique sans fossiles reposant en forte
discordance sur le socle primaire.
Le Cénomanien :
Le Turonien :
Le Sénonien :
la partie phosphatée :
Le Maestrichtien :
Il est constitué par des phosphates marneux et des marnes phosphatées .il débute
localement par du calcaire très fossilifère à bone-bed.
Le Danien :
Il est constitué par des phosphates grossiers riches en Bone Phosphate of Lime
(BPL), il débute par des calcaires phosphatés dépourvus de fossiles et se termine
par un autre calcaire à cardita coquandi.
Le Thanétien :
Il est formé par des phosphates moyens à fin vers le sommet et du calcaire
phosphaté marneux.
L’Yprésien :
Il est de 53 à 46 millions d’année, il débute dans la majorité des cas par un calcaire
phosphaté coprolithique, La phosphatogenèse y atteint son apogée. Il est formé
d’une succession de niveaux phosphatés intercalés avec des calcaires phosphatés
coprolithique, des argiles et des silexites ou marnes siliceuses.
Le Lutétien :
4) Découpage minier :
Selon ce découpage qui est basé essentiellement sur la teneur en BPL des niveaux
phosphatés et suivant l’appellation en vigueur de l’OCP, on distingue de bas en
haut la série chronologique suivante :
La couche 3 :
Elle est généralement constituée d’un phosphate à prédominance marneuse,
calcifié, compact à dur, renferment une faune très diversifiée et assez abondante.
Elle est subdivisée en deux sous entités : la couche 3 supérieur et la couche 3
inférieur séparées par un banc de calcaire marneux fossilifère, qui repose sur des
marnes phosphatées. Le niveau repère qui permet d’identifier cette couche est le
calcaire à bone-bed situé au mur de la couche 3.
La couche 2 :
Il est subdivisé en deux niveaux phosphatés bien distincts : couche 2 supérieur,
couche 2 inférieur, séparés par une banquette continue ou discontinue de calcaire
phosphaté à marneux.
La couche 1 :
Elle est subdivisée en 3 entités :
La couche 0’ :
Elle se subdivise en 2 parties :
Les deux parties de la couche 0’ sont séparées par une passée de calcaire marneux
ou phosphaté pouvant contenir des nodules de silex ou de ménilites.
La couche 0 :
C’est un niveau régulier de phosphate fréquemment marneux au toit et calcifié à la
base, par endroit elle se subdivise en 2 niveaux séparés par un liseré marneux soit
par une passée de calcaires phosphatés ou marneux, il arrive qu’il soit totalement
calcaire.
Le sillon A :
C’est un niveau assez régulier formé par du phosphate grossier à moyen pouvant
renfermer des blocs de silex surtout dans la partie inférieure, il est subdivisé par
endroit par une banquette de calcaire ou par un liseré de marne tendre, et
surmonté par des marnes siliceuses à tendre.
Le sillon B :
C’est un niveau relativement homogène formé de phosphate meuble grossier à
moyen, légèrement marneux vers le toit et qui peut renfermer un liseré de marne
au milieu.
hercynien fortement
-Alternance des marnes avec du silex suivi d’un niveau calcifié et une
bande de silex.
3.00
plissée et faillé. Phosphate + silex par endroit
0.60
Au moment du dépôt de
cette série, il y’avait des -Dalle de calcaire.
-Alternance du marne blanchâtre siliceuse avec du marne verdâtre
2.30
phénomènes tectoniques compact
-Dalle de calcaire.
-Marnes avec une variation de couleur + présence des poches de
phosphate.
1.50
Phosphate fossilifère riche a débris organique
0.90
-Calcaire fossilifère + marnes compacts
0.40
- Phosphate marneux.
-Calcaire par endroit. 1.80
dérangements :
Définition :
On appelle dérangement toute perturbation de la succession habituelle des
couches de la série phosphatée. Ça correspond aux endroits où des faciès
phosphatés et stériles sont complètement mélangés. Souvent, ces faciès sont
tellement transformés qu’il est impossible de délimiter convenablement les entités
phosphatées usuelles.
L’exploitant qualifie de "dérangement" toute structure stérile, généralement très
dure qui n’est décelable qu’au moment de la foration pour le sautage du primaire,
qui perturbe l’évolution de la chaîne cinématique.
Forme des dérangements :
Les dérangements, rencontrés à Sidi Chennane ont en général une forme
subcirculaire, subconique ou quelconque (Figure 4). Ils sont constitués de
matériaux formés d’éléments de la série (marnes, calcaires, phosphate et silex). Ils
présentent, en général, une couleur jaunâtre à blanchâtre.
Dérangement
Série normale
Série normale
Ce sont tous les dérangements qui affectent toute la série phosphatée. Il s’agit
d’un mélange de calcaire, de marne, argile, silex et phosphate avec prédominance
très nette de calcaire riche en silex ce qui rend sa dureté très importante.
Il s’agit d’une série entièrement dérangée mais sans dominance d’aucun des
litho-faciès. Dans ce type de dérangement, on trouve des calcaires phosphatés à
gros nodules de silex, des marnes, des argiles et des phosphates. Il est caractérisé
par une dureté plus faible dans le type précédent.
Figure 6 : Modèle de développement des karsts dans les formations évaporitiques de la région de
sidi chennane, depuis les stades précoces (initiation à l’air libre) jusqu’aux stades de maturation
et de remplissage sous couverture sédimentaire.
Lors du calcul des réserves, qui est un paramètre déterminant pour réussir
l’étude de faisabilité de n’importe quel projet minier et étant donné que les
dérangements ne sont pas directement cartographiables a partir de la surface, on
ne peut pas cerner la part que ces corps stériles représentent dans le volume
global du gisement et par conséquent on ne peut pas déterminer avec précision les
réserves certaines du gisement.
6) Données de base :
Les données de base avec lesquelles on va travailler sont les puissances et les
teneurs du Sillon A et de la Couche 0. Chaque puits présent dans notre zone
d’étude a un numéro spécifique et il est caractérisé par des valeurs de puissances
et de teneurs de chaque niveau phosphaté. En effet les puissances et les teneurs
de la Couche 0 et du Sillon A sont prises soit à partir des coupes des puits ou soit à
partir des cartes déjà réalisées.
II-TRAVAUX REALISES :
Pour élaborer une carte d’iso-valeur il nous faut tout d’abord un plan
topographique vierge sur lequel dessine les limites de la zone à étudier et
l’affleurement de niveau concerné, ensuite on fait classer les puits avec leurs
coordonnés, puis on reporte les renseignements et les valeurs voulus (puissances
et teneurs).
Instruments utilisés :
Mode opératoire :
Triangulation
Interpolation
Extrapolation :
C’est une opération complémentaire à l’interpolation, elle est utilisée lorsque les
puits rejoignis présentent un manque de données surtout dans les limites de la
zone étudiée et les zones d’affleurement de la formation géologique en question.
L’extrapolation peut se faire par deux méthodes : soit par prolongement ou par
perpendicularité.
On procède au prolongement si les deux segments à relier s’évoluent dans le
même sens en devisant les segments prolongés en égales parties tout en gardant le
même pas de segment originel.si cela est impossible on procède directement à la
perpendicularité .
Comme son nom l’indique cette carte détermine les zones d’influences des puits
déjà reportés avec leurs renseignements, elle a pour but, comme les cartes d’iso-
paches, le calcul des réserves possibles. Pour son élaboration on utilise les mêmes
instruments utilisés pour les cartes d’iso-valeurs.
Mode opératoire :
Triangulation
Même principe que les cartes d'iso-valeurs.
Interpolation :
On considère que l'influence de chaque puits va jusqu'au milieu des segments qui
le relie aux puits qui lui sont proches.
Au niveau des triangles qui entourent le puits en question, on trace les médianes
passants seulement par les cotes liées aux puits et leurs intersections vont nous
donner des points définissants la zone d'influence. Cette méthode est appelée
"méthodes des médianes" qui est la plus utilisée quelle que soit la maille des puits
régulière ou irrégulière, il existe d'autre méthodes comme la méthode des
médiatrices et la méthode des bissectrices qui ne sont utilisées que si la maille est
régulière.
Une lecture préliminaire de la carte nous permet de déterminer deux zones : une
zone minéralisée qui représente une surface de 8785491,24 m² et une autre
désormais dérangée avec une surface de l’ordre de 781415,3765 m² (8%) par
rapport à la surface totale de la carte.
D’après la carte, il apparaît une prédominance de la plage [0,20-0,40m]
représentée par une valeur de 4522893,863 m² de la surface minéralisée.
En général, on peut dire que la zone minéralisée peut être représentée par deux
classes :
Une lecture préliminaire de la carte nous permet de déterminer deux zones : une
zone minéralisée et l’autre désormais stérile représentée par des dérangements.
D’après une vue globale de la carte, on signale une prédominance de la plage ayant
des teneurs comprises entre 72% et 74%BPL qui occupent presque la majeur partie
de la zone minéralisée suivi par la plage [70%-72%BPL[ qui l’on rencontre dans
toutes les parties de la carte occupant une surface très importante par rapport à la
surface totale de la zone minéralisée; tandis que la plage [68%-70%BPL[ est
rencontrée sous forme des îlots occupant la partie Est et Ouest de la carte. En
outre la classe qui regroupe les plages dont les teneurs sont comprises entre 62%
et 68%BPL, occupe une petite partie de la surface minéralisée sous forme des
entités se localisant dans l’Est et l’Ouest de la carte.
En fin, la plage dans laquelle les teneurs sont inferieur à 62%BPL n’est rencontrée
que dans une partie occupant une surface très petite si jamais ce n’est pas
négligeable par rapport à la surface totale .alors que la plage qui regroupe des
teneurs maximales, occupe la partie centrale Sud ainsi que celle Nord-Est de la
carte.
La zone étudiée est limitée au Nord par le panneau 2 et à l’Est par l’affleurement
de la Couche 0. Cette dernière est affectée par un ensemble de dérangements.
Les puissances varient entre une valeur minimale de 0,15m au puits 11807 et 9414,
et une valeur maximale de 1,45m au puits 11837. D’après cette carte d’iso-
puissances les classes les plus dominantes sont [0,20 – 0,30[ ; [0,30 – 0,40[ ; [0,40 –
0,50[, ces dernières sont partout dans la carte et elles caractérisent plus
précisément la partie centrale.les valeurs élevées des puissances se localisent
généralement dans la partie West avec des puissances supérieures à 0,50 m aux
entourages des puits 11876 et 11879, et à l’extrême Sud-est de la zone étudiée. Au
centre et dans une seule zone la puissance dépasse 0,50m autours du puits 11878.
A la partie Est, la zone la plus remarquable est l’entourage du puits 11837 dont la
puissance atteint 1,45m, au Sud de cette zone se trouve directement une zone
ayant une puissance supérieure à 0,50 m , de même au Nord les puissances
dépassent 0,50m jusqu’à une valeur de 0,80m au puits 11826.
Dans tout le reste de la carte les valeurs ne dépassent pas 0,50m et par endroits
elles sont inférieures à 0,20 m.
En général les teneurs des phosphates sont élevées avec une valeur minimale de
53,6% PBL au puits 11877et une valeur maximale de 76,02% PBL au puits 4984.
Dans la partie Nord-est de la carte les deux petites zones d’affleurement séparées
de la couche ont des valeurs faibles par rapport aux autres zones, dans la première
zone à l’extrême Est de la carte on a une valeur inférieure à 53%PBL tandis que les
valeurs augmentent dans la deuxième zone en allant de l’Est vers l’Ouest jusqu’à
une valeur de 70%PBL.
La partie Ouest est caractérisée par des faibles teneurs qui diminuent en allant de
l’Ouest vers l’Est et du centre vers la limite Nord avec le Panneau 2 et la limite Sud
de la zone étudiée.
Dans cette carte d’iso-teneurs on constate que les teneurs sont généralement
élevées avec une augmentation progressive de l’Ouest vers l’Est et du Sud vers le
Nord, donc la partie la plus riche de la zone est la partie N-E.
La constante de conversion est égale à la surface de l’étalon devisée par son poids.
Si= Pdsi x C
Les qualités sources retenues par l’OCP sont classées dans le tableau ci-dessous :
Les résultats des calculs sont classés dans les tableaux suivants :
Les volumes du phosphate par les qualités sources répartissent comme suit :
Les résultats obtenus de ces histogrammes reflètent ce qui est déjà été interprété
dans les cartes d’iso-paches et celles d’iso-teneurs du sillon A qui a une puissance
moyenne de 0.50m et une valeur minimale de 0,20m et une maximale de 1,35 m.
L’écart-type est de l’ordre de 0,33 m ce qui veut dire que la répartition des
puissances n’est pas totalement homogène.
En plus le sillon A est caractérisée par une teneur moyenne de71.51 % en BPL avec
une valeur minimale de61.34 % en BPL et une autre maximale de75.49 % en BPL.
L’écart-type est de l’ordre de 7.14% en BPL ce qui confirme l’homogénéité de
répartition des teneurs. En outre le sillon A renferme un tonnage estimé de
35616280t.
La Couche 0 est caractérisée par une teneur moyenne de 67,39% en BPL avec une
valeur minimale de 53,60% en BPL et une autre maximale de 76,02% en BPL.
L’écart-type est de l’ordre de 5,21% en BPL ce qui confirme l’homogénéité de
répartition des teneurs qui est déjà signalée dans l’interprétation de la carte des
iso-teneurs.
Ce qui concerne la répartition des qualités on remarque que la qualité BT qui est la
plus dominante avec un volume de 1329976,96 m3 qui représente 41,30% des
réserves totales de la Couche 0, suivie par MT avec un pourcentage de 21,68%, HT
et TBT ont successivement un pourcentage de 18,97% et 18,04%.
CONCLUSION
D’après les calculs et les cartes réalisées dans la zone de Sidi Chennane la Couche 0
renferme un tonnage de 7282704,27 t sur une surface totale de 9493238,9 m 2 dont
la surface dérangée représente 20,89%.
Les zones ayant une puissance supérieure ou égale à 0,50 m sont sous forme des
ilots de petite taille et de petite étendue dispersée partout dans le secteur d’étude,
alors le critère de continuité des puissances ≥ 0,50 m n’est pas vérifié tandis que les
autres critères de grande puissance et de haute qualité sont vérifiés.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
Projet fin d’étude 2010
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