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REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail – Justice – Solidarité

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE
L’INNOVATION-MESRSI-

PROJET DE REFORME DES PROGRAMMES DES IES DE LA REPUBLIQUE DE


GUINEE

COMPOSANTE 2 : AUTOEVALUATION DES PROGRAMMES

GLOSSAIRE DE L’AUTOEVALUATION

JUIN 2023

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Ce glossaire est élaboré en vue d’aider les acteurs de l’autoévaluation des programmes
(équipes projets, comités de programme et tout autre intervenant de la démarche d’évaluation)
à appréhender quelques concepts consacrés à cette activité.
Evaluation du contexte
L'évaluation du contexte vise la définition de l'environnement en termes de buts, de besoins,
de problèmes et d'occasions favorables qui soient reliées aux systèmes des valeurs de la
collectivité. Elle s'intéresse aux fondements philosophiques, à la substance ou l'état de la
chose souhaitée, ce qui "devrait être". La question essentielle qui se pose est celle de savoir si
les intentions sont pertinentes au regard des besoins exprimés par les acteurs et les
bénéficiaires d’une part, si elles sont en cohérences avec les exigences du marché du travail
et si elles sont clairement exprimées, d’autre part.
Évaluation des intrants/ressources
Le but global de l'évaluation des intrants est d'aider les intervenants à considérer les stratégies qui
s'offrent à eux en fonction des besoins et des caractéristiques environnementales, afin de
déterminer les capacités du système et les stratégies pour atteindre les compétences/objectifs.
Elle aide à la connaissance de l'état présent des choses, des ressources matérielles, humaines et
financières requises pour procéder aux réajustements indiqués, ainsi que des occasions
auxquelles une aide extérieure est sollicitée. L’évaluation des ressources permet de vérifier si
l’institution a les moyens des intentions véhiculées par ses programmes ou si elle doit solliciter
une assistance extérieure.
Évaluation du processus
Le processus représente les transactions ou enchaînements ordonnés des faits dont l'évaluation
détermine ou prédit les problèmes que posent le programme ou ses défauts en regard de la
planification ou de l'implantation. Il s'agit d'une vérification de congruence entre les processus en
usage et ceux souhaités. Gariépy et Trahan (1991) parlent d'une vérification de l'écart entre les
opérations planifiées et les opérations réalisées et observées. L’évaluation de processus
s'intéresse particulièrement aux ressources utilisées, aux activités menées, aux ressources
transformées en produits et aux services offerts. La question fondamentale de l’évaluation du
processus renvoie à la pertinence des opérations planifiées et leurs écarts avec les opérations
réalisées.
Évaluation des extrants
Bien que tous les intrants d’un programme soient supposés sortir comme extrants, les diplômés
constituent l’essentiel des extrants ou produits d’un programme ou un projet de formation. Leur
évaluation s’intéresse à trois dimensions essentielles, à savoir :
L’efficacité du programme ou la mise en relation des résultats attendus avec ceux obtenus ; ici
on s’intéresse au degré d’atteinte des objectifs anticipés (taux de diplomation, degré de
construction des compétences, mise en œuvre des opérations) ;
L’efficience du programme ou le rapport coût-efficacité du programme ; ici on se demande si
les résultats obtenus justifient les investissements consentis en termes d’utilisation des ressources
(humaines, matérielles, temporelles et financières) mobilisées ;
L’impact ou effets indirects du programme, c’est-à-dire l’effet des résultats obtenus sur les cibles
secondaires du programme
Buts d’un programme
Les buts expriment les intentions poursuivies par une institution, une organisation, un groupe,
ou un individu, à travers un programme ou une action déterminée de formation. Selon cette
vision les buts traduisent les résultats ou « sorties » d’un programme d’éducation. Ils sont

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exprimés en fonction de ce qu’une institution scolaire ou un niveau d’enseignement doit faire
pour un public déterminé
Exemples de buts
 Formation d’enseignants ;
 Formation de techniciens de laboratoire ;
 Formation d’ingénieurs ;
 Formation de magistrats.
Compétence :
Pour Scallon (2004 :105), la compétence est la possibilité pour un individu de mobiliser de
manière intériorisée un ensemble intégré de ressources en vue de résoudre une famille de
situations problèmes. Par situation problème il faut entendre toute tâche complexe, tout projet
qui pose à l’élève des défis, dont celui de mobiliser ou utiliser à bon escient ses ressources
(savoirs, savoir-faire, savoir être, stratégies) propres ou extérieures, de manière intériorisée
(assurée, sans hésitation, ni tâtonnement) et intégré (différente de simple addition ou de
juxtaposition d’élément) en vue de résoudre ladite situation.
Dans ce paradigme, inspiré du constructivisme ontogénique ou socioconstructivisme,
l’activité est au cœur des activités d’enseignement apprentissage. C’est réalisant des activités
pertinentes susceptibles d’induire le développement des compétences véhiculées par le
programme, utilisables dans la vie courante, que le l’apprenant devient compétent. Le rôle de
formateurs de se limite à l’encadrement ou la facilitation de cette construction.
Caractéristique d’une compétence
 La complexe des tâches proposées à l’apprenant et leurs aptitudes à inférer
des compétences utilisables dans la vie courante ;
 La pertinence des compétences au regard du profil de sortie du programme et
les besoins du marché de l’emploi ;
 L’exhaustivité des compétences au regard du profil de sortie du programme et
les besoins du marché de l’emploi ;
 Le lien entre les activités de formation et les compétences véhiculées par le
programme ;
 La pertinence des procédés et la représentativité des activités d’évaluation au
regard des exigences des crédits d’enseignement, telles que traduites par les
règlements des études en matière d’évaluation des acquis des apprenants ;
 La prise en compte des besoins de promotion de la recherche universitaire ;
 L’intégration dans le dispositif de compétences émergentes en vue d’une
adaptation progressive du programme au dynamisme du marché de l’emploi.
Exemples de compétences

Exemple de compétences en lien


avec ce qui se fait dans la vie Exemple de composantes d’une compétence
courante
Connaissance des éléments de la lettre et leur
disposition à la bonne place
Ecrire une lettre
Utilise le ton qui correspond au destinataire
Qualité rédactionnelle
Connaître le véhicule et le code de la route
Conduire une automobile
Utiliser de manière intégrée et intériorisée les éléments

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mécaniques et électroniques pour se déplacer dans
l’espace
Respecter le code de la route
Maîtriser la matière à enseigner
Intégrer les habilités pédagogiques durant la pratique
Pratiquer l’enseignement
Prendre en charge l’apprenant au plan affectif et
relationnel

Objectif pédagogique
Le Ministère québécois de l’éducation (MEQ) définit l’objectif pédagogique comme étant un
« énoncé qui exprime un comportement anticipé chez l’apprenant (élève ou étudiant),
comportement qui précise en quoi ce dernier aura été transformé, une fois qu’il aura suivi
avec succès tel ou tel enseignement ».
Exemple d’objectifs
Objectifs Généraux :
1. Connaître les quadrilatères
2. Comprendre le processus de circulation des sèves dans la plante
3. Appliquer une formule à la résolution d’un problème mathématique

Objectif spécifiques reliés aux objectifs généraux ci-dessus


1. Définir le rectangle
2. Décrire le processus de circulation des sèves dans la plante
3. Calculer le périmètre du cercle

Régime pédagogique
Il existe deux types de régimes pédagogiques
Le régime à temps plein
Le régime d’études à temps complet ou à temps plein est celui de l’étudiant qui
progresse dans ses études en s’inscrivant à des cours correspondant au total des crédits
prévus pour chaque semestre en vue de terminer sa formation à l’intérieur du délai
prévu par le programme pour ce régime d’études. Tout étudiant boursier de l’Etat doit
s’inscrire à temps plein.
Le régime à temps partiel
Le régime d’études à temps partiel est celui de l’étudiant qui progresse dans ses études
en s’inscrivant à des cours correspondant à une partie des crédits prévus par semestre en
vue de terminer sa formation à l’intérieur du délai imparti par le programme pour ce
régime d’études.
Légende Tableau 2.5.1 :
C = Conférence
TD = Travaux dirigés
TP = Travaux pratiques

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Évaluation diagnostique
Mode d’évaluation qui a pour but d’apprécier les caractéristiques individuelles d’un sujet
(style cognitif, style d’apprentissage, intérêt, motivation, maîtrise des préalables etc.) et de
l’environnement pédagogique, lesquels devraient avoir des influences positives ou négatives
sur son cheminement d’apprentissage (Legendre et al 2005 : 640)
Évaluation formative
Scallon (1999), in Legendre (2005 : 642) définit l’évaluation formative comme étant « un
processus d’évaluation continue, ayant pour objet d’assurer la progression de chaque individu
dans une démarche d’apprentissage, avec l’intention de modifier la situation d’apprentissage
ou le rythme de cette progression, pour apporter (s’il y a lieu) des améliorations ou des
correctifs appropriés.

Évaluation sommative
Encore appelé évaluation certificative est un processus d’évaluation débouchant sur une
décision dichotomique de réussite ou d’échec relative à une période d’apprentissage,
d’acceptation ou de rejet d’une promotion, de poursuite d’une action ou de rejet de celle-ci
(De Ketele et Roegiers 1966, in Legendre et al 2005 : 633).
Gestion du cheminement
Articles 47 à 50 du règlement des études de la licence
Efficacité d’un programme
L’efficacité d’un programme est mesurée par la mise en relation des objectifs/compétences
anticipées et des résultats obtenus. Elle est l’expression du degré d’atteinte des
objectifs/compétences véhiculés par le programme.
Efficience d’un programme
L’efficience d’un programme est mesurée par la mise en relation des investissements
consentis et des résultats obtenus. Elle correspond au rapport coût/efficacité. On a eu tel
résultats mais à quel prix ?
Impact d’un programme
L’impact concerne les effets secondaires des résultats obtenus sur l’environnement physique
et humains.
Exemples
1. Les diplômés sont des enseignants = Leurs élèves sont très performants (taux de
réussite aux examens élevés),
2. Les diplômés sont ingénieurs de génie civil = Ils urbanisent bien la ville au point de
renforcer la sécurité des citadins
3. Les diplômés sont des ingénieurs agronomes = Ils assurent l’autosuffisance
alimentaire et contribuent à l’amélioration des revenus des paysans
Interprétation des résultats d’évaluation
Interprétation critériée

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On confronte les résultats des apprenants aux objectifs d’apprentissage pour juger du
degré d’atteinte des objectifs faisant objet d’évaluation par chacun. C’est avec cette
forme de validation qu’on fixe un seuil de réussite (5/10, 10/20), mais ce seuil devrait
tenir compte de l’enjeux d’une mauvaise décision (dans ce sens on peut se demander si
5/10 est un bon seuil lorsqu’on forme des enseignants, des pilotes ou des chirurgiens.

Interprétation normative
Cette forme d’interprétation cherche à déterminer la position d’un apprenant au
sein d’un groupe de référence (pour savoir s’il est pamis les forts, les moyens ou
les faibles)
Exemples de procédés d’interprétation normative
 Rang ordinaire (1er, 2e …. dernier)
 Comparaison de moyenne (moyenne élève et moyenne groupe)
 Rang cinquième (subdiviser le groupes classe en cinq sous-groupes en fonction de
leurs résultats de façon à distinguer les très forts, les forts, les moyens, les faibles
et les très faibles du groupe)
 Rang centile (déterminer la proportion d’élèves ayant obtenu des notes inférieures
à celle d’un élève donné.
Il existe plein d’autres formes d’interprétations normatives des résultats d’évaluation
Création d’emplois
La création nette d'emplois mesure la différence entre le nombre de postes occupés entre la fin
et le début d'une période donnée. Des créations d'emplois au niveau national ne se traduisent
pas nécessairement par une baisse du chômage.
Emploi
Dans son sens le plus courant, l'emploi définit l'exercice d'une profession dans le cadre d'une activité
rémunérée par un salaire, un traitement (dans la fonction publique) ou des honoraires (pour les
indépendants). Il est alors régi par un contrat signé entre un employeur et un employé. Ce terme est
également utilisé en macroéconomie pour désigner l'utilisation de l'ensemble de la population en âge
de travailler.
Employabilité
En parlant d'une personne en activité en recherche d'emploi, l'employabilité est la capacité, l'aptitude
qu'elle a à obtenir un nouveau travail, à le conserver, à progresser et à s'adapter à son travail durant sa
vie professionnelle.
Pour le Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social de
France, l’employabilité est la capacité d'évoluer de façon autonome à l'intérieur du marché du travail,
de façon à réaliser, de manière durable, par l'emploi, le potentiel qu'on a en soi. L'employabilité
dépend des connaissances, des qualifications et des comportements qu'on a, de la façon dont on s'en
sert et dont on les présente à l'employeur.

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Booster l’employabilité
Optimiser son aptitude à être employable, c'est finalement développer de nouvelles compétences
dont les répercussions sur la performance de l'entreprise sont positives, perceptibles et mesurables.
Quatre conseils pour optimiser son aptitude à être employable
 Se renseigner sur le marché de l’emploi
 Se former régulièrement pour
 Mettre à jour son CV et son profil
 Développer son réseau professionnel

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