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Présenté par :
Avril-2017
Dédicaces
Je dédié ce modeste travail :
A mes sœurs.
A mes frères.
GUITTOUM SARRA
Remerciements
Avant tout, je remercie le bon Dieu qui a illuminé mon chemin et qui m’a
donné la force, ainsi que la bonne volonté pour achever le cursus universitaire
et ce modeste travail.
Je tiens aussi à exprimer mes vifs remerciements à toutes les personnes qui
Mon respect aux membres du jury qui me feront l’honneur d’examiner mon
GUITTOUM SARRA
Résumé :
Nous remarquons d’après notre étude que le manque de pluies durant certains mois
influe énormément sur le rendement global et qu’il suffit de combler ce manque qui parfois
n’est pas important pour sauver la saison agricole.
Deux régimes d’eau, pluviale et irrigué en relation avec les précipitations et les stades
de la culture ont été appliqués sur la variété : Bousselam
: ملخص
تم تحقيق ع مراحل الن من ال ء تحت ال طر مسقي بعاق مع التس قط مست ي
. صنف من الق ح ب سا
Abstract:
Two water regimes, rainfed and irrigated in relation to rainfall and crop
stages were applied to the variety: Bousselam
SOMMAIRE
I.1.Généralités........................................................................................................................ . 1
I.6.1.1.Germination .......................................................................................................................12
I.6.1.2.Phase levée-tallage........................................................................................................13
I.6.2.La période reproductrice...................................................................................................14
I.6.2.1.La phase montaison et le gonflement .........................................................................14
I.6.2.2.La phase d'épiaison et de fécondation...........................................................................14
I.6.3. la période de formation et maturation des grains.............................................................14
I.6.3.1. La phase de grossissement du grain.............................................................................14
SOMMAIRE
I.7.1.1.Bousselam…………………....………..………........................................................... 17
I.7.2.2. Waha…………………………………........................................................................ 17
I.7.3.3.Mohamed Ben Bachir... …………………...........................…………….....................17
I.8. Exigences de blé dur .......................................................................................................19
I.8.3.4. Désherbage..................................................................................................................26
I.8.3.4. 1.Moyens de lutte contre les mauvaises herbes ........................................................25
a) La lutte culturale .................................................................................................................25
b) La lutte chimique ...............................................................................................................26
SOMMAIRE
II.5.Notion de stress................................................................................................................37
II.5.1.Le stress hydrique............................................................................................................38
II .5.1.1. Effet du stress hydrique sur le développement des plantes........................................39
II .5.1.2. Influence du stress hydrique sur le rendement du blé ...............................................40
II .5.2. Stress thermique chez le blé dur ...................................................................................41
SOMMAIRE
Introduction.............................................................................................................................43
II .6.1.Définitions .....................................................................................................................43
III.12.3.Fertilisation ...................................................................................................64
III.12.4.Désherbage ................................................................................................................64
III.12.5.Récolte ........................................................................................................... 66
Figure I.1 : les principaux pays exportateurs de blé dur dans le monde (CIC 2007)................3
Figure I.3 : Carte des lignes maritimes qui desservent l'Algérie en céréales............................7
Figure I.4 : Répartition des zones de production des céréales selon les espèces dominantes
(Source : statistiques agricoles de la DSA de Sétif, 2008 Cité par Boulechfar, 2010)..............8
Figure I.5. : Évolution des superficies emblavées en céréales d’hiver aux HPS de 1996-2010
(U: ha) (DSA de Sétif,
2011)..........................................................................................................................................9
Figure I.6: Répartition des superficies céréalières selon les zones de production (en ha)
(DSA de Sétif, 2011). ................................................................................................................9
Figure I.7: Répartition de la SAU (ha) par type d’exploitation (DSA de Sétif, 2010)..........11
Figure I.9 : Les phases de cycle végétal du blé.Source : blé hybride HYNO (onglet "le blé en
général")....................................................................................................................................15
Figure I.10 : Le cycle de développement du blé (Zadoks et al (modifié),
1974).........................................................................................................................................16
Figure I.11: la variation de l’humidité du sol en fonction des apports d’irrigation le long du
cycle végétatif (périodes de mesure) pour les différents traitements.......................................28
Figure II.1: Evolution des exigences en eau des céréales (Golusic, 1971).............................34
Figure II.3 : Influence du stress hydrique à différents stades de développement du blé dur,
sur le rendement en grain................................................. ........................................................47
Figure II.4 : Influence de l'irrigation complémentaire sur blé dur à des stades différents de
développement. ................................................. ......................................................................48
LISTE DES FIGURES
Figure III.6 :Température moyennes mensuelles (°C) à la station d’étude pour la compagne
2012/2013 (source des données : station Météorologique de Ain Sfiha- Sétif).....................59
Figure IV.1 : Doses d’irrigations utilisées aux stades critiques de la croissance de blé dur
(compagne 2012/2013).............................................................................................................73
Figure IV.2 : Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre de talle par m².............76
Figure IV.3 : Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre d’épis par m²...............77
Figure IV.4: Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre de grains par épi..........78
Figure IV.5: Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre de grains par m²...........78
Figure IV.6: Effet des différents régimes d’irrigation sur le poids de 1000 grains...79
Figure IV.7: Effet des différents régimes d’irrigation sur le rendement en grains (q/ha)...80
Tableau IV.9: Effet de l’irrigation d’appoint sur l’efficience d’utilisation de l’eau (EUE) et le
rendement en grains (Rdt G).....................................................................................................82
Ainsi, malgré l’importance du blé dans le régime alimentaire, et bien que la production
céréalière (toutes espèces confondues) ne couvre que 30% en moyenne des besoins du pays
selon ITGC (1998), durant la période de 1980-96 la céréaliculture n’a connu qu’une très faible
amélioration de 6.21%.
Mis à part la zone de l’extrême Nord-est de l’Algérie, durant leur cycle végétatif, toutes
les cultures pluviales sont soumises à des déficits de consommation en eau, parfois très
importants, provoquant ainsi des stress d’intensité, de durée et/ou de fréquence variable ne
permettant pas l’obtention de rendements compétitifs. En année sèche, des surfaces
considérables sont déclarées non productives, à cause du stress hydrique terminal qui
représente le principal facteur de limitation des niveaux du rendement des cultures céréalières
non irriguées (ITGC, 1997).
Deux contraintes semblent être à l’origine de cet état, les variations interannuelles des
pluies et leur répartition dans le temps. Ainsi la culture de blé reste toujours menacée par
l’irrégularité des pluies car elle ne dépend pas seulement de leur quantité mais surtout des
épisodes de déficit hydrique très souvent critique durant le cycle végétatif.
C’est dans le cadre du mémoire de master que s’inscrivent nos deux essais sur deux
exploitations agricoles dans la région des hautes plateaux sétifiens qui ont pour but :
- de quantifier les potentialités de production du blé dur conduit sous l’irrigation d’appoint
pour le premier essai (exploitation concerné) et sans irrigation pour le deuxième essai
(témoin).
- de quantifier les effets bénéfiques d’un appoint d’eau apporté à différentes phases
phénologiques de la période de reproduction du blé dur pour le premier essai,
- de comparer la production relative des trois phases d’irrigation du premier essai par rapport
au témoin.
Les résultats des deux essais contribueront à confirmer et à sensibiliser les agriculteurs
et les décideurs à tous les niveaux de l’intérêt des irrigations d’appoint apportées à des phases
phénologiques bien ciblées sur les principales composantes du rendement d’une culture de blé
dur, ainsi qu’à l’amélioration de la productivité de l’eau d’appoint.
CHAPITRE I NOTIONS BIBLIOGRAPHIQUES
I.1. Généralités :
On appelle céréale toutes les plantes de la famille des Graminées (Poacées) dont le grain
possède une amande amylacée, susceptible d'être utilisée dans l'alimentation des hommes ou
des animaux. Seul le sarrasin dont la graine remplit un rôle identique, appartient à une famille
différente, celle des Polygonacées (Godon .H, 1968).
Les céréales sont des graines alimentaires appartenant à 10 espèces végétales, les 3 les
plus employés actuellement : blé, riz et maïs ; à cela s’ajoute l’orge, le seigle, avoine, le
sorgho, le méteil (mélange de blé et de seigle), triticale (hybride de blé et de seigle). Les blés
sont présentent partout dans le monde où 2 espèces sont particulièrement cultivées : le blé dur
(Triticum durum) c’est le blé de semoulerie par excellence ; le blé tendre (Triticum oestivum).
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Algerie 0.56 1.19 2.04 0.46 1.50 0.90 0.49 1.22 0.95 1.81 1.82 1.00 1.00 1.30
Maroc 2.34 0.50 2.27 0.88 1.54 0.8 0.43 1.04 1.03 1.77 2.03 0.75 1.20 1.50
Tunisie 0.44 0.47 1.62 0.80 1.10 1.14 1.10 0.94 0.37 1.31 1.40 1.15 1.10 1.60
Syrie 1.95 2.35 2.45 1.90 2.60 1.00 1.10 2.40 2.30 2.30 2.10 2.10 2.10 2.70
Turkie 1.08 1.30 1.50 2.20 2.40 1.60 2.00 1.60 2.30 2.30 2.40 2.30 2.30 2.70
UE 7.16 6.17 7.59 6.70 8.72 7.20 9.07 7.53 9.52 8.34 11.8 7.33 7.66 8.30
Inde 1.70 1.90 1.80 1.80 1.00 1.00 1.00 1.20 1.40 1.80 1.20 1.20 1.20 1.10
Mexique 1.10 1.10 1.10 1.10 1.10 1.10 1.10 1.10 1.10 1.20 1.20 1.20 0.48 1.20
USA 2.63 2.78 3.16 2.39 3.76 2.70 2.99 2.27 2.18 2.63 2.45 2.56 2.30 2.60
Canada 4.64 4.65 4.63 4.35 6.04 4.34 5.71 2.99 3.88 4.28 4.96 4.75 4.80 4.60
Argentine 0.10 0.10 0.19 0.29 0.16 0.18 0.19 0.14 0.10 0.15 0.18 0.16 0.16 0.40
Australie 0.06 0.20 0.26 0.28 0.40 0.40 0.40 0.40 0.10 0.45 0.40 0.40 0.40 0.70
Russie 1.80 1.00 1.30 2.00 0.50 1.00 1.00 1.30 1.50 1.20 1.00 1.20 1.20 1.70
kazakhistan 0.70 0.50 0.50 0.50 0.30 0.40 0.10 0.05 0.10 0.10 0.10 0.10 0.10 3.00
Monde 26.2 24.2 30.4 25.7 31.1 23.8 26.7 24.2 26.8 28.6 33.0 26.2 26.0 33.2
L’Union européenne se trouve dans la première place avec une moyenne de 8.07 Mt,
suivi par Canada avec une production moyenne de 4.61 Mt, suivi d’USA avec une
production de 2.67 millions de tones (Tableau II.1).
Ces trois pays fournissent prés de 56 % du blé dur produit dans le monde.Ils sont les
principaux pays exportateurs de blé dur dans le monde.
Pour la compagne 2007/2008 le Conseil international des céréales (CIC) a estimé une
production mondiale inférieure à celle de 2006/2007 de l’ordre de 33.1 Mt, cette baisse est
due principalement aux faibles productions de l’UE, avec un prix augmentant
considérablement à cause de la diminution des stocks de l’ordre de 50% chez les principaux
exportateurs de blé dur (Figure II. 1).
Figure I.1 : les principaux pays exportateurs de blé dur dans le monde (CIC 2007)
en Algérie, les céréales représentent les ressources principales du Fellah, elles constituent la
Interprétation:
Ces fluctuations peuvent être d’ordre climatique et rapporté le plus souvent au déficit
hydrique qui représente le stress le plus sévère auquel la culture de blé dur fait face dans les
conditions de productions des zones arides et semi-arides (Chennafi et al., 2006), ou d’ordre
Figure I.3 : Carte des lignes maritimes qui desservent l'Algérie en céréales
L’évolution des superficies suit la même allure pour toutes les espèces (Figure II.6).
Selon Boulechfar (2010) la répartition des superficies dans la zone d’étude (figure 8) entre
2004-2008 est comme suite :
Dans la zone des montagnes (ZM) : le blé dur domine avec 77,21% de la superficie
céréalière suivie de l’orge avec 22,42 %.
Dans la zone des hautes plaines (ZHP) : environ 70% de superficies céréalières sont
ensemencées en blé dur, suivie de blé tendre avec 16,21% et de l’orge avec 12,36 % des
superficies céréalières totales.
Dans la zone des basses plaines (ZBP) : le blé dur et l’orge partagent à part égale avec
76,16% de superficies céréalières du sud, suivis de blé tendre avec 18,47%. L’avoine est
présente essentiellement dans la ZBP avec 4,91% des superficies céréalières du sud, et
n’occupe que 3,3 % des superficies céréalières totales.
Figure I.4 : Répartition des zones de production des céréales selon les espèces dominantes
(Source : statistiques agricoles de la DSA de Sétif, 2008 Cité par Boulechfar, 2010).
Figure I.5. : Évolution des superficies emblavées en céréales d’hiver aux HPS de 1996-2010
(U: ha) (DSA de Sétif, 2011).
Figure I.6: Répartition des superficies céréalières selon les zones de production (en ha)
(DSA de Sétif, 2011).
Figure I.7: Répartition de la SAU (ha) par type d’exploitation (DSA de Sétif, 2010).
En général, toutes les céréales ont le même cycle de développement selon (Bouffenar et
al,2006) le développement représente l'ensemble des modifications phénologiques qui
apparaissent au cours du cycle de la culture. Les dates de déclenchement des stades de
développement dépendent essentiellement des températures et des photopériodes accumulées
par la culture depuis sa germination.
I.6.1.1.Germination :
Celle-ci nécessite certaines conditions de milieu tel que l’hydratation du grain qui doit être
au moins de 30%, présence d’O2 libre et une température de 2°C. Au cours de cette étape, il y a
gonflement du grain par absorption d’eau puis à la base du grain (place du germe) il se dégage la
première feuille, les premières racines (séminales) et une tige portant les premières feuilles.
Pour que la graine germe normalement, il faut que deux conditions soient réunies:
1) la graine soit capable de germer c'est à dire qu'elle est vivante et mûre.
2) Le sol doit fournir à la graine l'eau et l'oxygène et la chaleur nécessaires pour sa
germination (Soltner, 2005).
I.6.1.2.Phase levée-tallage:
Au cours de cette étape, il y a ramification de la tige, apparition de nouvelles racines
(adventives), de nouvelles feuilles sur chaque tige puis s’effectue la montée des tiges. C’est un
mode de développement propre aux graminées, il est caractérisé par deux phases principales :
La durée de cette phase est très peu variable :28-30 jours, elle se termine au moment de
la différenciation des stigmates des fleurs(Bouffenar et al., 2006). A partir de la montaison,
les besoins en azote deviennent très importants et déterminent le nombre d'épis, le nombre de
grain par épi et le poids maximal du grain (Hebert, 1975).
Durant cette phase, l’embryon se développe et ainsi l’albumen se remplie par des
substances de réserve, c’est la phase laiteux dont le grain s’écrase facilement (Bouffenar et al.,
2006).
Etat le grain : prend une couleur jaune et son intérieur est pâteux ;
I.7.1.1.Bousselam :
C’est une variété d’origine ICARDA-CIMMYT, qui vient de connaitre un début
d’adoptiondans les régions de Tiaret et Sétif.
Pedigree: Heider/MT/HO DZ- ITGC-Set IC D 86-0414-ABL -OTR -4AP -OTR -14AP –
OTR
I.7.2.2. Waha :
C’est une sélection provenant du matériel ICARDA-CIMMYT, qui est censée
remplacer MBB dans les plaines intérieures et les hauts plateaux.
Pedigree : Plc ’s’/Ruf ‘s’//Gta ‘s’ /3/ Rolette CMI 17904 -3m -1y -1m -0y
Conditions techniques
-Date de semis Novembre à décembre Novembre à début décembre mi-octobre à la mi-novembre
-Dose de semis (kg/ha) 100-120 130-150 120
-Fertilisation (U/ha)
46-90 46à70 46
-Azotée
46-90 46 46
-Phosphatée 46 46 46
-Potassique
- productivité
(rendement 45qx/ha 38qx/ha 20qx/ha
en grain optimal)
Caractéristiques
qualitatives :
- Poids de mille grains Moyen Elevé Moyen
(PMG)
Assez bon Blé correcteur Bonne
Qualité semoulière
Résistante Résistante Résistante
Mitadinage Résistante résistante Résistante
Moucheture
I.8.1.Exigences climatiques :
I.8.1.1.Température :
La température est l'un des facteurs importants pour la croissance et l'activité végétative.
Le zéro de végétation du blé dur est de 0°c, mais pratiquement, la température optimale varie
de 20 à 22 °c, jusqu’à un maximum de 35 °c ( Eliard, 1974 ; Boyldieu, 1982).
Selon Vilain (1987), le blé dur requiert une somme de température pour ses différentes phases
physiologiques qui sont réparties ainsi :
I.8.1.2.Lumière :
La lumière est le facteur qui agit directement sur le bon fonctionnement de la
photosynthèse et le comportement du blé. Un bon tallage est garanti, si le blé est placé dans
les conditions optimales d'éclairement (Soltner, 1988).
I.8.1.3.Eau :
Les exigences en eau des cultures sont définies comme la lame d’eau nécessaire pour
satisfaire l’évapotranspiration (Dorrembos et Pruitt, 1977) Les besoins sont évalués à partir de
la demande climatique et le coefficient cultural (Tiercelin, 1998). Les besoins du blé sont
globalement situés entre 550 à 600 mm. Le blé à besoin de 4 à 5 mm par jour à la montaison,
période qui voit s’élaborer une composante principale pour le rendement (Moule, 1980).
Les besoins en eau de la culture du blé varient suivant les phases du blé. La répartition de
cette consommation en eau présenté lors du colloque organisé par Arvalis, est selon Bonnefoy
et Moynier (2014) comme suit :
- Durant la phase (épis 1 cm - 2 nœuds), d’une durée de 20 à 25 jours, elle est de 60 mm,
- Durant la phase (2 nœuds - floraison), d’une durée de 30 à 40 jours, elle est de 160 mm,
-Durant la phase (floraison - grain laiteux), d’une durée de 20 à 25 jours, elle est de 140 mm,
- Durant la phase (grain laiteux- maturité), d’une durée de 15 à 20 jours, elle est de 90 mm.
Selon Musick et al (1994), les différentes recherches ont montré que pour le blé, la production
minimale en grain nécessite une consommation située entre 200 à 210 mm.
Cependant, les sols à texture légère et acides, sont déconseillés pour le blé dur (Novak
et al., 2006). Les sols qui conviennent le mieux au blé sont des sols drainés et profonds. On
évitera les sols contenant de fortes teneurs en sodium, magnésium ou fer. Le pH optimale se
situ dans la gamme de 6 à 8 (Doorenbos etKassam, 1979).
Les blés durs sont sensibles au calcaire et à la salinité ; un pH de 6,5 à 7,5 semble
approprié puisqu'il favorise l'assimilation de l'azote (Soltner, 1988). Le sel a un effet
dépressif sur le taux de germination, la croissance biologique et la production en grain (Ben
Naceur et al, 2001).
I.8.3.Techniques culturales :
I.8.3.1. Préparation de lit de semence :
Le travail du sol est une composante principale de l’itinéraire technique des grandes
cultures, la valorisation des facteurs de production comme la variété, la semence certifiée, le
désherbage chimique, la fertilisation et l’irrigation déficitaire dépend, en grande partie de la
qualité du travail du sol, qui elle-même dépend de l’outil ou des outils et de la date de
réalisation des travaux. Autrement dit, de l’état du sol laissé par le précédent cultural
(Chennafi et al., 2011a).
La date de sa réalisation :
La date de réalisation du labour initial dépend du précédent cultural et des conditions
du sol. D’après Durutan et al. (1979), en zones semi-aride, un labour précoce de la jachère
travaillée, réduit de 35% le taux d’infestation du blé suivant par rapport à un labour réalisé
deux mois plus tard. Le moment du travail du sol peut avoir un impact sur la présence de
mauvaises herbes.
Selon la précédent cultural il y’a deux cas :
Au printemps (mai – juin) :
Faire un labour à l’aide d’un chisel après la récolte de la culture précédente. Cela
facilite la préparation du lit de la semence en automne et permet de semer tôt pour faire
profiter la culture des premières pluies automnales. Un labour de printemps permet un
contrôle efficace des vivaces en sol léger (Douvile, 2000)
I.8.3.2.Semis :
C’est une opération culturale qui consiste à mettre le grain dans une terre bien préparée.
I.8.3.2.2.Choix de la variété :
Choisir des semences de qualité représentant des variétés à haut potentiel de
rendement et des variétés tolérantes aux principaux risques régionaux (échaudage climatique,
maladies, verse, moucheture, mitadinage…). Le critère principal du choix de la variété est le
rendement, mais il existe d’autre critère tel que la résistance aux maladies, la qualité du grain
I.8.3.2.3.Profondeur de semis
Plus le semis est superficiel et plus le blé est vigoureux, et une profondeur de semis trop
importante pénalise le tallage. La profondeur de semis des céréales ne devra pas dépasser
3cm.
I.8.3.2.4.Date de semis :
La meilleure date de semis est la décision la plus cruciale qu’un producteur peut
prendre. Des retards de semis peuvent coûter de grandes pertes à la récolte. La période idéale
de semis est la première condition de réussite d’un blé (meilleur enracinement, plus d’épis
plus fertiles, moins d’échaudage…).Plus on sème tôt et sur un sol bien préparé, plus on peut
économiser de semences.
Epoque de semis : choisir la date optimale de semis en tenant compte des
conditions climatiques de la région.
Epoque de semis : choisir la date optimale de semis en tenant compte des
conditions climatiques de la région.
I.8.3.2.5.Densité de semis :
La densité de semis se raisonne en fonction de la date de semis, du type de sol et de
l'objectif peuplement (nombre de pieds/m² à la sortie d’hiver). Augmenter considérablement
la densité de semis n'améliore pas le rendement et conduit régulièrement à de la verse
physiologique et favorise le développement des maladies foliaires. D'après la densité de semis
souhaitée, on peut déterminer la dose de semis qui est fonction de la variété choisie ; le poids
de mille grains et de la faculté germinative des semences. La formule suivante permet de
calculer la dose de semis :
Dose de semis (Kg/ha)=Nombre de pieds souhaités/m² x Poids de mille grains
(g)/Faculté germinative de la semence(%)
Les densités de semis recommandées par zones sont :
La fertilisation constitue l'un des facteurs les plus déterminants dans l'amélioration de
la production des cultures. Ces effets sur l'accroissement des niveaux de rendements ne sont
plus à démontrer.
Vue les conditions complexes de nos sol en Algérie et les conditions climatiques
(l’irrégularité des précipitations), Le raisonnement de la fertilisation des céréales est un aspect
extrêmement important, pour une meilleure efficacité des fertilisants. La fertilisation du blé
est comme toute autre culture, obéit à la règle des 4 B (Bonne dose, Bon Produit, Bon
emplacement et à la Bonne période). La bonne période est liée au stade de forts besoins et
mobilisation des éléments nutritifs qui nécessitent d’être encadrés pour une meilleure
utilisation des engrais.
a) L’azote :
C’est un facteur déterminant. Il permet la multiplication et l’élongation des feuilles et des
tiges .Il à pur rôle l’augmentation de la masse végétative. C’est un élément très important pour
le développement du blé (VIAUX, 1980), estime qu’il faut 3Kg d’azote pour
produire 1 quintal de blé dur. Jusqu’au début de la montaison, les besoins sont assez modestes
40 à 45 Kg/ha puis jusqu’à la floraison tout l’azote est absorbé, il faut que la plante ait dés le
début de la montaison tout l’azote nécessaire son développement (REMY et VIAU, 1980).
Les besoins en azote de la culture lors de gonflement et à la floraison sont en effet
extrêmement importants ; c’est à ce moment que la matière végétale augmente le plus
vite et que se détermine le nombre d’épis (GRIGNAC, 1984). Pendant la maturation,
la fourniture d’azote minéral du sol ne peut couvrir les besoins de la culture
(MASLEMEUNARD, 1981). A la récolte, plus de 75% de l’azote total de la plante se trouve
dans les grains.
b) Le phosphore :
Il favorise le développement des racines, sa présence dans le sol en quantités
suffisantes est signe d’augmentation de rendement. Les besoins théorique en phosphore sont
estimés a environ 120Kg de P2O5/ha (ANONYME, 1987). C’est un facteur de précocité qui
favrise la maturation .Il accrit la résistance au froid et aux maladies.
c) Le potassium :
Les besoins en potassium des céréales peuvent être supérieurs à la quantité contenue à
la récolte 30 à 50 kg de P2O5 de plus/ha (BALAID, 1987). Le potassium régule les fonctions
vitales de la croissance végétale .Il est nécessaire à l’efficacité de la fumure azotée. Il
permet une économie d’eau dans les tissus de la plante et assure une meilleure résistance
contre la verse et les maladies.
I.8.3.4. Désherbage :
I.8.3.4. 1.Moyens de lutte contre les mauvaises herbes :
a) La lutte culturale :
Les travaux du sol contribuent de façon prépondérante à la réduction des mauvaises
herbes, aussi bien en cultures annuelles qu’en cultures pérennes. Les moyens utilises sont : la
jachère travaillée, les façons superficielles, l’assolement et rotation rationnelle (INPV,
www.inpv.edu.dz, consulte 12/02/2010).
b) La lutte chimique :
Le désherbage chimique est une opération sélective qui impose le choix d’un herbicide
n’exerçant aucune action dépressive sur la plante cultivée (Fenni, 1991). Il complète les
moyens culturaux et permet d’éliminer les mauvaises herbes, et ne peut en aucun cas les
remplacer. Donc, Il serait faux de considérer le désherbage chimique comme un remède
miracle. Dans bien de cas, le simple respect des techniques de travail du sol limiterait
beaucoup l’infestation en adventices et pourrait éviter un traitement aux herbicides.
L’alimentation hydrique.
La nutrition minérale.
La lumière et l’espace.
Mauvaises herbes pouvant aussi :
Entre des foyers pour déprédateurs et parasites.
Entre des sources de toxines.
Déprécier la qualité marchande du produit.
Gêner la récolte.
ces parcelles restent en l’état (en jachère) durant plus de 16 mois. Le labour précoce sur
jachère, s’il contrôle efficacement la flore adventice, se montre le plus souvent moins efficace
en termes de stockage de l’eau. De plus, il augmente la sensibilité du sol à l’érosion,
notamment sur les parcelles en pente et sur les sols limoneux du sud (Bouguendouz et al.,
2011).
I.8.3.6.Récolte
Les mesures de l’humidité du sol ont été effectuées par la méthode gravimétrique
régulièrement durant chaque semaine pendant le cycle végétatif de la culture sur chaque
parcelle élémentaire irrigué et sur la parcelle témoin, à l'aide d’une tarière en prélevant des
échantillons du sol à différents profondeur d’un pas de 20 cm au milieu.
L’humidité moyenne a été calculée après passage des échantillons à l’étuve à 105°C pendant
24heures jusqu’à dessiccation par la formule suivante :
La figure 8 (ci-dessous) montre l’évolution de l’humidité du sol pour les différents traitements
(T0 et T4) au long du cycle végétatif du blé dur.
25
20
Humidité du sol (%)
15
10
0 Date
Nov Dec Jan Fev Mars Avri Mai Juin
Figure I.11: la variation de l’humidité du sol en fonction des apports d’irrigation le long du
cycle végétatif (périodes de mesure) pour les différents traitements.
Interprétation :
*Au début on observe que l’humidité du sol dans les deux parcelles est presque la même
(les valeurs étaient de 18.12%, et 21.3% respectivement pour les traitements T 0, T4). Elle
était proche de la limite inférieur de la réserve facilement utilisable, d’où la nécessité de
pratiquer une première irrigation.
* puis on remarque une augmentation de l’humidité du sol pour T4 à 23.49%. Ceci est
du normalement à la 1er irrigation (40mm) et à la quantité de pluie tombée et qui était égale à
75 mm (Novembre 2012)
Pour conclure on peut dire que l’humidité de sol du témoin a subi une chute lente mais
continue pour passer de 18.12% au début de cycle de culture de blé dur à 6.69% a la fin de
cycle. Alors que la parcelle irriguée a conservé une teneur en eau qui est restée comprise entre
le point de flétrissement permanent (12.01%) et la capacité au champ (23.49%) suite aux
quartes irrigations de complément effectuées.
On peut remarquer également qu’il y a une augmentation de l’humidité du sol soit après
une pluie abondante, soit après une irrigation.
Introduction :
Aussi bien l’ingénieur que l’agriculteur cherchent depuis toujours à augmenter la
production. Cette dernière est généralement tributaire d’un certain nombre de facteurs dont
l’eau peut être citée en première place.
Pour rationaliser et programmer les irrigations, il faut bien connaître les caractéristiques
hydriques du sol et de la plante, car tout apport excessif ou déficitaire se répercute
négativement sur la production et/ou sur l’économie de l’eau.
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Chapitre II Besoins en eau, sécheresse et irrigation d’appoint du blé dur
Problématique :
L’irrigation des céréales consistera à garantir une production seuil qui sera une
production minimale garantie, quelles que soient les conditions climatiques (FILLALI.,
1991). S’affranchir du facteur limitant « eau » pour garantir une production seuil revient, par
conséquent, à maintenir dans le sol une réserve hydrique suffisante à déterminer compte tenu
des conditions pédo-climatiques locales d’une part et du stade phénologique de la culture,
d’autre part. elle permettrait de même de garantir la réserve hydrique nécessaire du sol
compte tenu de la variabilité inter-annuelle de la pluviométrie, autant en quantité, qu’en
répartition dans le temps et ce dans pratiquement toutes les zones semi-aride et aride du pays.
Une fois l'hypothèque du facteur « eau » levée, la fonction de production sera tributaire des
autres facteurs de production : assolement, préparation du sol, densité et date de semis,
intrants, désherbage, protection de la culture, etc.
Les solutions dégagées pour répondre à ces défis sont multiples. Dans cette étude l’on
essaiera de se concentrer sur une des techniques qui nous paraît indispensable et nécessaire
pour mieux gérer l’eau dans les zones arides et semi-arides : C’est l’irrigation
complémentaire.
L'eau est le constituant essentiel des végétaux, elle représente 70 à 80% de leur poids
frais. Son rôle est multiple; elle sert de véhicule des substances élaborées, elle assure à la fois,
un rôle mécanique : le maintien de l'hydratation et de la turgescence des cellules, et un rôle
physiologique en intervenant de façon directe dans les réactions métaboliques (respiration et
photosynthèse). Une teneur suffisante en eau est un facteur essentiel de la survie, de la
croissance et du développement du végétal.(Laberche, 2004)
L'eau joue un rôle fondamental dans la croissance et la vie des plantes. Seules certaines
plantes adaptées à des conditions de vie désertiques ou semi-désertiques peuvent résister à une
sécheresse prolongée (quelques plantes à feuilles réduites en épine, cactées, plante
crassulescentes). Toutes les activités physiologiques et métaboliques sont conditionnées par la
présence de cet élément qui constitue un vecteur des éléments nutritifs (Riou, 1993).
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Chapitre II Besoins en eau, sécheresse et irrigation d’appoint du blé dur
L'eau absorbée, qui entre dans la plante joue le rôle d’un liquide conducteur de sève
(que ce soit la sève brute, riche en sels minéraux, où la sève élaborée, riche en sucre produites
par les feuilles) et d'autre part pour la vie elle-même de chaque cellule de la plante.
Selon Hillel (1984), en climat sec, les plantes qui croissent dans les champs
consomment des centaines de tonnes d’eau par tonne de matière sèche végétale de croissance,
c’est à dire que les plantes doivent véritablement transmettre à l’atmosphère instable la plus
grande partie de l’eau qu’elles extraient du sol, souvent au delà de 90 %.
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Chapitre II Besoins en eau, sécheresse et irrigation d’appoint du blé dur
comme base des projets de mise en valeur en irrigué, de la programmation des apports d’eau
et de la gestion de la ressource en eau.
Le potentiel productif des cultures relève de la quantité d’eau utilisé au cours du cycle.
Cependant, c’est la consommation à un stade végétatif donné valorisant l’eau qui est
beaucoup plus efficiente (Chennafi et al., 2006).
Les besoins des céréales en eau sont, compris entre 450 et 650 mm par an (Baldy,
1974). Soltner (1986) estime que pour une production de 50 q/ha, il faut environ 580 mm/an
d’apport en eau. La culture du blé requiert au cours de son cycle végétatif des besoins en eau
variant de 450 mm (Baldy, 1974) à 702 mm (Ollier et Poirée, 1981). Sur les hautes plaines
Sétifienne, la culture du blé recommande 672 mm au cours de son cycle de développement
(Chennafi et al., 2008b).
La répartition des précipitations dans le temps est plus importante que leur quantité en
elle-même, un léger déficit hydrique favorise le développement en profondeur depuis le
système séminal jusqu’à la levée.
Les besoins en eau d'une culture correspondent à la quantité d'eau nécessaire pour
couvrir les pertes en eau par évaporation directe du sol et par transpiration à travers la plante,
ce qui représente l’évapotranspiration d'une culture permettant la réalisation de son potentiel
de production (FAO ,1992).
Cette définition correspond à l'évapotranspiration maximale (ETM) qui dépend du
pouvoir d'évaporation de l'air ou demande climatique (ETP), et du coefficient cultural (K C).
L'évapotranspiration maximale est proportionnelle à l’évapotranspiration potentielle :
ETM = KC x ET0
Le coefficient KC du blé varie de 0.25 à 1.2 selon le stade de la culture. Une série de
valeurs KC permet l'évaluation des besoins hydriques des céréales en fonction des différents
stades évolutifs (Tableau 2)
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Stade KC
Période végétative 0.3
Montaison 0.7
Gonflement 0.8
Epiaison 1.05
Floraison 1.2
Grain laiteux 0.75
Grain pâteux 0.65
Maturation 0.25
Figure II.1: Evolution des exigences en eau des céréales (Golusic, 1971).
L’efficience de l’eau consommée est définie comme étant le rapport entre le gain en
matière sèche produite pendant un intervalle de temps donné et l’évapotranspiration d’un
couvert végétal (Brunini et al., 1984). Selon Marty (1977), l’efficience s’exprime par le
rapport de matière sèche totale à l’eau consommée. Elle est sensiblement égale au rapport de
la photosynthèse nette à transpiration.
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Chapitre II Besoins en eau, sécheresse et irrigation d’appoint du blé dur
Selon Gros (1979), en absence de facteurs limitant agronomique (manque d’eau, carence,
parasites…), le stockage de la matière sèche dans les grains est l’aboutissement de trois
processus physiologiques à savoir :
Du point de vue agronomique, l'efficience d'utilisation de l'eau par la culture, EUE, est
définit comme étant le rapport entre le rendement récoltable (grain, biomasse totale, sucre,
pivot de betterave, etc.) et l’eau utilisée pour aboutir à cette production par unité de surface. Il
y a donc une transformation ou une conversion de l’eau par les végétaux cultivés en biomasse
par le biais de la photosynthèse, qui implique une perte d’eau par évapotranspiration à
l’échelle du couvert végétal. Il faut donc diviser le rendement par l’évapotranspiration réelle
(ETR) de la culture. Autrement dit le ratio entre la production de matière sèche (ou le
rendement) et la consommation en eau (ETR), Mais certains auteurs, pour simplifier, divisent
aussi par les pluies reçues au cours du cycle de la culture ou par la somme des pluies et de la
dose totale d'irrigation. (Bouaziz et Elmourid, 1999).
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L’équation traduisant le bilan hydrique sur une base journalière peut être écrite comme
suit :
RHj = RH (j-1) + P(j) + I(j) – ETR(j) – R(j) – D(j)
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Avec :
RH(j) : la réserve hydrique au jour j (mm)
II.5.Notion de stress :
Selon les définitions, le stress chez les plantes apparaît avec des significations
différentes en biologie, qui convergent principalement en attribuant le stress à n'importe quel
facteur environnemental défavorable pour une plante (Levitt, 1980). Tsimilli-Michael et al.,
(1998) considèrent que le stress a une signification relative, avec un contrôle comme état de
référence, ils considèrent le stress comme une déviation du contrôle à une contrainte.
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Selon Jones et al., (1989) un stress désigne à la fois l'action d'un agent agresseur et les
réactions qu'il entraîne dans l'organisme agressé, une force qui tend à inhiber les systèmes
normaux.
D’autre part, les stress environnementaux nés de la fluctuation des facteurs abiotiques
(sécheresse, salinité, température) qui affectent les conditions de croissance, le développement
et le rendement des plantes. (Madhava Rao et al., 2006).
Le stress hydrique peut se définir comme le rapport entre la quantité d'eau nécessaire à
la croissance de la plante et la quantité d'eau disponible dans son environnement, sachant
que la réserve d'eau utile pour la plante est la quantité d'eau du sol accessible par son système
racinaire. La demande en eau de la plante est quant à elle déterminée par le niveau de
transpiration ou évapotranspiration, ce qui inclut les pertes d'eau tant au niveau des feuilles
qu'au niveau du sol (Laberche, 2004). Le stress hydrique est toute restriction hydrique qui se
traduit par une baisse de potentiel de la plante suite à une perturbation de son activité
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déficit survient. Ainsi, un déficit hydrique à la montaison se traduit par la chute du nombre
d’épis par m2, la régression intense des tailles et la baisse du nombre de grains par épi. À la
fin de la montaison, 10 à 15 Jours avant l’épiaison, la sécheresse réduit le nombre de fleurs
fertiles par épillet (Debaeke et al., 1996).
Le manque d’eau après la floraison, combiné à des températures élevées, entraîne une
diminution du poids de 1000 grains par altération de la vitesse de remplissage des grains et de
la durée de remplissage (Triboï, 1990). Au cours du remplissage des grains, le manque d’eau
a pour conséquence une réduction de la taille des grains (échaudage), réduisant par
conséquent le rendement. Ainsi, le risque de stress hydrique est-il possible presque durant tout
le cycle biologique de la céréale. Par ailleurs et pour bien se développer, la plante doit
disposer de mécanismes d’adaptation qui lui permettent de supporter le stress hydrique (Gate
et al., 1993).
Les excès de température pendant la pleine croissance de l'épi (entre le stade de méiose
et la floraison) se traduisent par des diminutions de rendement. Sur l'ensemble de la phase de
remplissage, l'optimum thermique se situe vers 14 °c (Gate, 1997).
L'effet dépressif peut résulter en parallèle d'un arrêt plus précoce de l'activité
photosynthétique lié à l'apparition de la sénescence. Des températures extrêmes, supérieures à
30°c peuvent provoquer une altération des membranes des chloroplastes et diminuer l'activité
de certaines enzymes de la photosynthèse comme la rubisco (Gate, 1997). Cet effet dépressif
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Le stade épi à 1cm constitue une limite critique dans le parcours de la plante car à partir
de ce stade, la plante est très sensible au gel. Une seule journée de température inférieure à–4°
sous abris peut engendrer des dégâts. L’apparition de cette sensibilité au gel à ce stade précis
s’explique par le fait qu’avant le stade épi 1cm, l’épi est logé au milieu du plateau de tallage
situé au bas du sol et donc mieux protégé.
Au cours de montaison, l’épi se situe d’une part à une hauteur de plus en plus élevée et
d’autre part, il n’est plus entouré que par sa tige et par les gaines et limbes de feuilles qui
cessent de l’abriter au fur et à mesure de leur émergence. Il est possible de limiter les effets du
gel en créant par l’intermédiaire d’une densité faible, des déca- lages assez importants d’état
de croissance entre les tiges d’une même plante. Dans les régions où la double contrainte
climatique (risque de gel d’épis en cours de montaison et d’échaudage au cours du
remplissage du grain) est fortement présente, le choix d’une date de semis précoce doit donc
s’accompagner d’une faible densité de semis (Gate, 1997).
Source : Anonyme(2007)
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Introduction :
L’irrigation de complément peut être définie comme étant l’application d’une quantité
limitée d’eau aux cultures quand les précipitations ne fournissent pas suffisamment d’eau
pour la croissance des plantes afin d’augmenter et de stabiliser les rendements. C’est une
intervention temporaire, selon les disponibilités en eau, pour remplacer l’évapotranspiration
(Oweis et al., 1999).
Elle est dite complémentaire, parce qu’elle est conçue pour compléter les eaux de pluies
afin de subvenir aux besoins de la culture, compte non tenu de l’irrégularité intra et inter
saisonnière des pluies.
Plusieurs études ont montré l'intérêt de cette technique d’irrigation pour corriger le
déficit hydrique et la possibilité d’améliorer les rendements. Cependant les potentialités et
les limites de cette technique ne sont pas trop connues en Algérie et nécessitent encore
beaucoup de recherches et des expérimentations « au champ » pour introduire et vulgariser
cette technique dans l’agriculture Algérienne.
II .6.1.Définitions :
L’irrigation classique consiste à apporter l’eau pour satisfaire les besoins e eau de la
plante tout au long du cycle de la culture. Ceci pour lui assurer un développement dans des
meilleures conditions et pour améliorer et stabiliser les rendements. Cependant, l’eau est une
ressource rare. Par conséquent, l’irrigation pérenne devrait disparaître pour céder la place à
l’irrigation d’appoint ou la quantité d’eau, la fréquence des apports et les phases d’apports
sont contrôlées.
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L’irrigation complémentaire est une technique culturale qui permet de satisfaire les
besoins en eau des cultures, en temps opportun, et quels que soient les aléas climatiques. Il est
évident que l’apport d’eau, et le maintien d’un profil hydrique et d’une réserve facilement
utilisable (R.F.U.) convenable, permettront à la plante d’exprimer toutes ses capacités et ses
performances génétiques et d’exploiter au mieux les apports fertilisants et les potentialités
édaphiques et bioclimatiques. Ainsi, l’irrigation complémentaire paraît la meilleure technique
qui permet, en outre, d’intégrer et d’intensifier le système de production, par la production
d’une quantité plus importante de fourrage par exemple, et par -là de développer l’élevage
fermier.
En effet, Stewart et Musick (1982) cité par el Massaouidi (1993) rapport et que cette
technique e été pratiquée dans les hautes plaine de Texas durant la sécheresse des années
trente.
Plusieurs définitions ont été émises pour classifier le concept de l’irrigation d’appoint
.Selon Ait Kadi (1985), l’irrigation de supplément est l’eau nécessaire pour combler les
déficits pluviométriques de façon a ce que la pluie plus l’irrigation puissent assurer un régime
hydrique dans le sol permettant d’obtenir de hautes rendement.
Arar (1987), Perrier et Salkini(1987), ont définit l’irrigation d’appoint comme étant
l’apport d’eau dans les conditions ou les cultures peuvent croître par la pluie seule, mais ou
l’eau supplémentaire permettra de stabiliser et d’améliorer le rendement.
Pour Saleh (1987), l’irrigation d’appoint est définie comme étant l’application de petites
quantités d’eau pendant la période ou les cultures sont sujettes à un déficit hydrique suite à
une sécheresse inattendue.
Zaghloul (1987) à définit l’irrigation supplémentaire comme étant la satisfaction des
besoins e eau des cultures durant les phases critiques de leurs développement.
D’après El Mazouzi (1988) , l’irrigation de complément est une technique qui vise la
bonne utilisation des ressources naturelles en apportant a la plante les doses d’eau fixes a des
moments préétablis et réguliers de son cycle.
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de rendement déjà cité (ARAR, 1992). Les plantes qui peuvent être irriguées par la
technique de l’irrigation complémentaire sont, celles qui ont une rentabilité économique
élevée, mais qui pourraient se développer sans irrigation ; leurs rendements étant soumis à
de grandes variations dues à la variabilité de la chute des pluies. Parmi ces espèces on peut
citer : les céréales, les légumineuses tels que la fève, le pois, le pois chiche, les herbacées, tels
que le sorgho, le coton, le tabac, le tournesol et quelques arbres comme les oliviers, les
vignes, les amandiers, les figuiers, etc.
Des résultats expérimentaux rapportés dans la littérature indiquent que les conditions du
stress hydrique à n’importe quels stades de développement entre la montaison et le stade du
début de la maturité peuvent causer des pertes de rendements remarquables et que les stades
les plus sensibles au stress sont la montaison et épiaison ( CATALANO , RIVELLI, 1989).
(Figure II.1)
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120
Pourcentage du rendement du témoin d
cd
100
bcd bcd bcd
bc
80 ab
a
60
40
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Figure II.3 : Influence du stress hydrique à différents stades de développement du blé dur,
sur le rendement en grain.
2= montaison,
3=épiaison,
4= floraison,
7= début maturité,
8= maturité complète.
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6
a b
5
Rendement (tonnes/ha)
4
b
3
a
0
1 2 3 4
Figure II.4 : Influence de l'irrigation complémentaire sur blé dur à des stades différents de
développement.
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Chapitre II Besoins en eau, sécheresse et irrigation d’appoint du blé dur
Une étude menée dans la région du moyen Chéliff, sur quelques cultivars de blé (locaux
et introduits) en irrigué, a montré qu’une quantité d’irrigation de 100 mm fractionnée au cours
de l’épiaison et de la floraison a permis d’améliorer sensiblement l’indice de satisfaction des
besoins en eau des cultivars utilisés ou une moyenne de 68% a été enregistré (Merabet et
Bouthiba, 2006).
Ces zones sont caractérisées par une insuffisance et mauvaise répartition interannuelles
et saisonnières des pluies, se traduisant souvent par un déficit hydrique important coïncidant
avec les phases critiques de développement des céréales à l’origine de l’obtention de faibles
niveaux de rendement. Face à cette situation, diverses stratégies d’améliorations des
rendements et d’adaptation peuvent être appliquées.Parmi ces stratégies l’irrigation d’appoint.
La connaissance de l’impact de chaque phase de développement du blé sur la formation du
rendement, et les clés d’identification précises de chaque stade sont indispensables à
l’agriculteur pour raisonner ses interventions culturales et valoriser au mieux chacune d’elles
(Gate et al, 1993)
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CHAPITRE III MATERIEL ET METHODES
La Wilaya de Sétif est située sur les hautes plaines de l’EST algérien au climat
continental particulièrement rude. Elle s’étend sur une superficie de 6549, 64 km² (630 000
ha) soit 0.27% du territoire national surnommé la capitale des Hauts-Plateaux.Sétif est très
connue pour sa vocation céréalière et était dénommée autrefois le « grenier de Rome » au vu
de l’importance de ses capacités de production en blé dur. Et comprend 60 communes
regroupées autour de 20 daïras (FigureIII.1)
C’est une Wilaya carrefour traversée par plusieurs routes nationales dont la plus importante
est la RN 5 qui traverse la Wilaya en son centre et d’Est en Ouest. Elle est également
desservie par la voie ferrée (DPAT, 2010).
III.2.Relief :
La wilaya de Sétif est appelée capitale des hauts plateaux, décomposé de 3 grandes
zones (Fig.2) :
- La zone montagneuse.
- Les hautes-Plaines.
- La frange semi-aride
Figure III.2 : Carte des grandes zones géographiques de la région de Sétif -DSA-
III.3. Pédologie :
Selon Lahmar et al. (1993), les sols de la région de Sétif sont dans leurs grandes
majorités carbonatés. La partie Nord est couverte par des sols calcaires alors que dans la
région des hautes plaines les sols sont de type calcique, riche en argile et pauvre en humus
dans la frange Nord, et deviennent caillouteux dans la frange Sud. En outre, les sols salés se
trouvent dans les dépressions (chotts) de la région Sud-est. Bien que les sols hydromorphes
ont une extension très limitée dans la région, leur présence est signalée uniquement dans les
prairies et les lits d'oueds.
La zone montagneuse : dans sa grande partie, elle est couverte par des sols calcaires
et des sols alluviaux.
La zone des hautes plaines : dans cette région, on rencontre surtout des sols calciques
et calcaires dont la qualité est variable d'un lieu à un autre ; les uns sont riches en argiles mais
moins pourvus en humus au Nord.
Vers le Sud, les sols s'amincissent et deviennent caillouteux, dans la frange Sud et
Sud Est, les sols sont salins au voisinage des chotts et des sebkhas.
III.4. Climat:
Le climat de la wilaya de Sétif est de type Méditerranéen continental semi –aride
caractérise par une saison hivernale pluvieuse et fraîche et une saison estivale, sèche et
Chaude .Le mois le plus pluvieux est avril et le plus sec est juillet.
III.5.Ressources en eau :
Les eaux superficielles de la région de Sétif se résument en un apport du barrage d'Ain
Zada, deux petits barrages et douze retenues collinaires, dont la quantité mobilisée s'élevé à
plus de 29 millions m3. Les ressources sont alimentées par un réseau d'oueds dont
les principaux sont: oued Boussellam dans la partie Nord et Nord-ouest, oued Dehamcha et
Oued Menaà dans la partie Nord-est et Oued Ftissa et Ben Dhiab dans la partie Sud de la
région. L'agriculture mobilise aussi des ressources souterraines sous forme de puits et de
forages dont les quantités dépassent 93 millions de m3 (Direction de l'Hydraulique Agricole,
2011).
Figure III.3: Répartition des niveaux de précipitations dans la région d’étude (DSA de Sétif)
III.6.Activités agricoles :
Dans la région des hautes plaines de Sétif (HPS), l’agriculture s’articule principalement
autour de la production céréalière et de l’élevage, tout en combinant d’autres spéculations
agricoles. La diversité des systèmes de production est la résultante de la conjugaison des
conditions physiques, climatiques et des facteurs structurels des unités agricoles qui induisent
des formes d’organisation et des logiques de production diverses (Benniou et al, 2006).
En 2010, La surface agricole totale est de 654 963,95 ha. La superficie agricole utile
(S.A.U) avec 361.363 hectares représente 55.17% de la superficie globale de la wilaya
(Tableau 1). La jachère (ou terres au repos) s'étend sur 127641,49 ha soit 35,32 % de la SAU
totale, Les prairies naturelles occupent 1932,5 ha, l'arboriculture 49769,81 ha, les parcours
57399,63 ha et les terres improductives 94 884,62 ha (DSA, 2010).
Tableau III.1 : La répartition des terres dans la wilaya de Sétif. (Campagne agricole
2009/2010)
III.8.1. Pluviométrie :
Pour la grande partie du monde, les précipitations représentent la source principale
d’eau pour la production agricole. Elles sont caractérisées par trois principaux paramètres :
Leur volume, leur intensité, les mois et aussi les années .Les pluies sont Irrégulièrement
(tab.2) répartie à la fois dans le temps et dans l’espace.
Mois J F M A M J J A S O N D
Pluie (mm) 44.8 53.8 14.2 86.2 6.6 16.4 1.6 14.8 16.4 26.8 76.4 9.6
100
90
80
Précipitation (mm)
70
60
50
40
30
20
10
0
Dec Jan Fev Mar Avr Mai juin
Mois
35
30
25
Température (°c)
20
15
10
0
Dec Jan Fev Mar Avr Mai Juin
-5
Mois
Figure III.6 : Température moyennes mensuelles (°C) à la station d’étude pour la compagne
2012/2013 (source des données : station Météorologique de Ain Sfiha- Sétif)
Les échantillons du sol ont été prélevés avant le semis de six emplacements selon une
trajectoire en diagonale. Les six (06) échantillons du sol de l’horizon de surface (0- 30 cm) au
niveau de la parcelle de l’essai ont été mélangés pour constituer l’échantillon à analyser.
L’analyse granulométrique du sol a révélé que ce dernier est d’une texture Limono-
Ces paramètres permettent le calcul du SAR (Sodium Adsorption Ratio), qui a donné une
valeur égale à 7.13 justifiant une eau bonne pour l’irrigation sans risque alcalin.
�+
� = +++ �++
= 56.5 / 7.92 = 7.13<13
√��
�
Durant notre campagne, la culture a été le Blé dur (Triticum durum desf) «variété
BOUSSELAM » qui est d’origine croisement Cimmyt-Cardan. La variété BOUSSELAM est
caractérisée par une taille moyenne (90-100 cm), cycle végétatif mi-tardif, résistante à la
verse, peu sensible aux maladies du genre Septoriose, une productivité bonne avec une
meilleure performance en zone sèche.
Le tableau III.6 présente le calendrier phénologique de la culture du blé en fonction des
jours après semis (j.a.s.), observé expérimentalement.
Tableau III.6 : Calendrier phénologique de la culture du blé en fonction des jours après
semis (j.a.s.), observé expérimentalement
10/11/2015 0 Semis
21/11/2015 11 Germination
12/12/2015 32 Levée
08/01/2016 59 Tallage
02/02/2016 84 Montaison
III.11.4.Dispositif expérimental :
III.12.2. Semis :
Le semis a été réalisé à l’aide d’un semoir expérimental en ligne de 3 m de largeur, avec un
écartement entre lignes de 17 cm et la profondeur de semis a été de ‘3cm à 4cm’.
La date de semis a été le 10 Novembre2012. La dose a été de 150kg /ha, cette dose a été évaluée à
partir du poids de 1000 grains et la faculté germinative.
III.12.3.Fertilisation :
Un premier apport a été réalisé au levée - début tallage, le 2 Janvier 2013 avec une dose de
01 Ql/ha .On remarque un bon développement végétatif, très homogène de la levée au
début tallage.
Un deuxième apport de 01 Ql/ha a été apporté au stade du tallage, le 18 Février 2013 .Cet
apport a coïncidé avec les premières précipitations, chose qui a permis à la culture de bien
continuer son cycle.
Un troisième apport de 01 Ql/ha a été apporté au stade d’épiaison – floraison, le 15 Mars
2013.La culture a continué à se développer correctement, le bon indice de tallage s’est
traduit par un nombre important de plant au mètre carré; avec un bon indice foliaire, et des
plants vigoureux. Ce résultat, est assuré grâce à la bonne efficacité d'Azosul, qui a joué son
rôle dans l’alimentation continue des talles et la diminution du taux de régression de celles-
ci. Cette période aussi est très sensible puisque elle marque le début de l’élaboration d’une
composante de rendement qui est le nombre de grains par épi.
III.12.4.Désherbage :
La lutte contre les adventices dicotylédones est très importante à cause du grand nombre
d’espèces existant, de leur capacité à développer rapidement un fort système racinaire, (20
jours après la levée, les racines de la moutarde des champs peuvent atteindre 105 cm alors que
les racines du blé atteignent 75 cm au même stade).
Les études antérieures de l’irrigation d’appoint se sont intéressées à deux aspects concernant :
Le stade d’apport :
Quant une seule irrigation d’appoint peut être administrée et tenant compte de la
physiologie du blé, la plupart des auteurs recommandent le début ou le milieu de cycle .dans
ces cas rares la fin du cycle est recommandés.
Il ya donc des divergences entre autres sur la phase la plus sensible qui dépend de
l’environnement et de la procédure expérimentale adaptée .il faut donc faire une approche
analytique qui consiste à voir l’effet d’une irrigation (ou d’un déficit hydrique) sur les
composante du rendement et ses répercutions sur le rendement final.
L’irrigation complémentaire est alors utilisée aux stades critiques de la croissance de
la plante, pour stabiliser et améliorer le rendement en quantité et qualité. C’est le cas de la
plupart des régions arides et semi-arides.
La dose d’apport :
Il a été démontré qu’une application de 60 à 150 mm d’eau s’insère dans le cadre des
irrigations limitées et engendre une augmentation considérable du rendement (plus que le
double dans certain situation) (Ambri et Lahlou ,1998).
III.12.5.Récolte :
La récolte a été effectuée la deuxième décade du mois de Juin 2016, à l’aide d’une
moissonneuse- batteuse. En fonction de la maturité de la plante qui se caractérise par:
-Un jaunissement généralisé de la végétation.
-Une casse facile des grains
Les échantillons destinés à l’analyse du rendement ont été prélevés au hasard des deux
parcelles (échantillons de la parcelle irriguée et autres de la parcelle pluvieuse). De plus, 5 m2
de chaque parcelle ont été récoltés à la main dans le but d’analyser le rendement par unité de
surface.
hydrique, qui exprime la différence entre les besoins en eau de la culture et les apports d'eau
d'origine naturelle, elle donné par la formule :
=� +� −��. �
Avec :
B : les besoins en eau en (mm) ;
�� : Le coefficient cultural de la culture considérée ;
ETP : évapotranspiration potentielle de référence en mm ;
� : Pluie efficace en mm ;
RFU : la réserve facilement utilisable disponible au début de la période.
Mois J F M A M J J A S O N D
ET0 38.75 54.88 89.59 118.5 167.09 207 237.77 224.75 141.3 99.82 54 37.51
(mm/mois)
Interprétation :
Mois J F M A M J J A S O N D
ET0 38.75 54.88 89.59 118.5 167.09 207 237.77 224.75 141.3 99.82 54 37.51
(mm/mois)
Kc 0.3 0.8 1.2 0.75 0.25 0.25 - - - - 0.3 0.3
ETM (mm) 11.63 43.9 107.51 88.87 41.77 51.75 - - - 16.2 11.25
La réserve utile c’est la quantité d’eau contenue dans la tranche de sol explorée par les
racines, entre le point de ressuage et le point de flétrissement. Mais les plantes ayant d’autant
plus de mal à extraire l’eau que l’humidité s’approche du point de flétrissement, on nomme
Réserve Facilement Utilisable (RFU) .la quantité d’eau égale à 1 /3ou 2/3 de la RU. La valeur
du RFU est donnée par l’expression suivante :
��� = (��� – � ). � .
Les valeurs de profondeur d’enracinement du blé dur sont données par le tableau ci-dessus
Mois J F M A M J J A S O N D
Calcul de la ��� é :
Mois J F M A M J J A S O N D
��� é 49 61 73 37 43 0 - - - - 19 37
(mm)
Autrement dit la pluie efficace c’est la quantité de la pluie retenue dans la zone
racinaire. L’estimation précise de cette quantité de pluie reste toujours difficile sans avoir
effectuée des mesures pendant de longues périodes, dans différents endroits.
Ce qui concerne notre projet nous avons approximativement estimé la pluie efficace de
la manière suivante :
� =0 �� �80% � < 5
� � = �. � �80% � � � = 0.8
Mois J F M A M J J A S O N D
Pluie (mm) 44.8 53.8 14.2 86.2 6.6 16.4 - - - - 76.4 9.6
Peff (mm) 35.84 43.04 11.36 68.96 5.28 13.12 - - - - 61.12 7.68
ETM (mm) 11.63 43.9 107.51 88.87 41.77 51.75 - - - - 16.2 11.25
Peff (mm) 35.84 43.04 11.36 68.96 5.28 13.12 61.12 7.68
RFU (mm) 49 61 73 37 43 0 - - - - 19 37
B (mm) 73.21 60.14 -23.15 17.09 6.51 -38.63 - - - - 63.92 33.43
Interprétation :
Durant cette année agricole le déficit hydrique est survenu durant les mois de mars et juin.
La remarque principale est le déficit du mois de juin, qui présente 63% du déficit
hydrique.
Le mois de mars présente un pourcentage de déficit de 37 %.
La faible himidification constatée le mois de mai est influencé généralement par la
troisiéme décade de mai qui présente les caractéristiques climatiques de la saison d’été
ou les trois paramètres qui influence le calcul de l’ETP (Température et insolation)
sont en fortes hausses et (l’humiditéde l’air) en baisse.
On conclu que le déficit hydrique est relativement imoprtant durant les mois de croissance et
de maturité du blé dur ; d’où l’importance de l’irrigation d’appoint qui doit combler le déficite
hydrique et garantir une maturation satisfaisante pour la production du blé..
L’irrigation a été réalisée par un système d’irrigation par enrouleur sur le périmètre à
irriguer. Le calendrier d’irrigation et la quantité de l’eau est donnée par le tableau IV.8
Figure IV.1 : Doses d’irrigations utilisées aux stades critiques de la croissance de blé dur
(compagne 2012/2013)
Interprétation :
culture. Par conséquent l’indice de satisfaction des besoins en eau (ETR/ETM) en condition
pluviale varie de 42 à 45% selon les variétés et les années (Merabet et Bouthiba, 2006).
Selon des études réalisées dans les hautes plaines du Texas par Xue et al. (2003) et en
Arabie Saoudite par Ghulam et Al-Jaloud (1995), des rendements de l’ordre de 32 q/ha ont
été obtenus sur blé en conduite pluviale, par contre Jones et Pophan (1997) ont obtenu des
rendements beaucoup plus faibles de l’ordre de 12 à 16 q/ha. Cette disparité dans les
rendements, peut être expliquée par le caractère aléatoire du climat et en particulier la
variabilité pluviométrique interannuelle.
En effet, Oweis (1997) rapporte que pour une année sèche, totalisant une précipitation
De 234mm, le rendement est passé de 7.4 quintaux/ha à 38.3 q/ha en utilisant 183 mm
d’irrigation complémentaire. En contrepartie, en année humide, pour un total de précipitation
de 504mm, le rendement passe de 50.4 q/ha à 64.4 q/ha avec un complément d’irrigation de
l’ordre de 75mm.
Avec des niveaux d’irrigation compris entre 172 mm et 272 mm, Mugabe et
Nyakatawa (2000) ont obtenu des rendements respectifs de l’ordre de 42 à 55.4 q/ha, alors
qu’en condition irriguée, Royo et al. (2004), ont obtenu un gain de rendement de l’ordre de
55% par rapport au régime pluvial.
Notons enfin, que plusieurs facteurs sont à l’origine de l’augmentation des rendements
en conditions irriguées, parmi lesquels citons les conditions climatiques, la date de semis où
les gains peuvent atteindre 25 q/ha (Bouzerzour et Oudina, 1990) et la fréquence d’irrigation
combinée à des stratégies d’irrigation tout au long du cycle de croissance ou les gains de
rendement peuvent atteindre 30 à 35 q/ha par rapport au régime pluvial (Ghuma et Maurya,
1986).
Ghouar (2006) a montré que le nombre élevé de grains, produit par unité de surface,
engendré par les irrigations précoces a entraîné, en contrepartie, par effet de compensation,
une réduction du poids individuel moyen des grains. Ces résultats précisent que
l’augmentation du nombre de grains par mètre carré, suite à des irrigations précoces, induit
une réduction du poids de 1000 grains. Le nombre de grains moyen par épi varie de 10.7
grains/épi pour le traitement pluvial à 20.2 grains par épi pour le traitement ayant reçu 90 mm
d’eau. L’interaction eau x azote affecte différemment le nombre de grains par épi, alors que
le nombre d’épi par mètre carré répond positivement aux apports d’eau et la fertilisation
azotée. (Hamoudi et Bouthiba, 2007).
On note que :
Dans ce qui suit, l’on tentera de déterminer sur la base du cas étudié, les actions des apports
hydriques sur les rendements en grains
Pour l’ensemble des deux traitements (T0 ; T3) Le nombre de talle par m2 enregistré,
varié de 245 talles par m2 pour la variété Bousselam dans le traitement T0, et de 381 talles
par m2 dans le traitement T3 .L’amélioration du tallage des traitements T4 par rapport au
traitement T0 est de ; 55.51%.
400
350
300
Nombre de talle par m²
250
200
150
100
50
0
T0 T3
Bousselam 244.25 381
Figure IV.2 : Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre de talle par m²
450
400
Nombre d'épi par m²
350
300
250
200
150
100
50
0
T0 T3
Bousselam 248.75 439.5
Figure IV.3 : Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre d’épis par m²
Le nombre de grains par épi est déterminé par le nombre de grains /épillets. Pour le
traitement pluvieux, l’on a obtenu le nombre minimal de grain par épi, tandis qu’on a obtenu
un nombre maximal de grain par épi pour le traitement irrigué. Cela montre que l’irrigation de
complément a augmenté le nombre de grains formés.
Le nombre de grains par épi enregistré, est de 40 grains par épi dans le traitement T0,
et de 44 grains par épi dans le traitement T3.
43
42
41
40
39
38
T0 T3
Busselam 40 44
Figure IV.4: Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre de grains par épi
18000
16000
Nombre de grains par m²
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
T0 T3
Bousselam 10122.5 17949.25
Figure IV.5: Effet des différents régimes d’irrigation sur le nombre de grains par m²
Le poids de 1000 grain enregistré, varié de 35g dans le traitement T0, et de 39g dans
le traitement T3. L’amélioration du PMG du traitement T 3 par rapport au traitement T3 est de
11.42%.
38.5
38
37.5
37
36.5
PMG (gr)
36
35.5
35
34.5
34
33.5
33
T0 T3
Busselam 35.05 38.25
Figure IV.6: Effet des différents régimes d’irrigation sur le poids de 1000 grains
Le rendement en grains finaux obtenus est augmenté généralement de 22.67 q/ha dans
le T0 à 40.54 q/ha dans le traitement T3, cette augmentation correspond à un gain de 78.82%.
45
40
35
Rendement (qx/ha)
30
25
20
15
10
0
T0 T3
Bousselam 22.675 40.535
Figure IV.7: Effet des différents régimes d’irrigation sur le rendement en grains (q/ha)
Les résultats montrent que le rendement est corrélé significativement avec le nombre
d’épis par m2 (r = 0,9432***), le poids de 1000 grains (r = 0,8560***), et le nombre de grains
par m² (r = 0,8390***). Ce qui confirme le rôle que jouent ces composantes dans
l’amélioration et la stabilisation du rendement final.
40
y = 0,1174x - 9,0472
35 r = 0,9432
30
Rendement en q/ha
25
20
15
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Nombre d'épi par m²
40
y = 2,0828x - 49,77
35 r = 0,8560
30
Rendement en q/ha
25
20
15
10
0
34 35 36 37 38 39 40 41 42 43
Poids de 1000 grains
45
40 y = 0,0027x - 2,9878
r = 0,8390
35
Rendement en q/ha
30
25
20
15
10
0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000
Nombre de grain par m²
L’irrigation d’appoint est considérée comme une technique potentielle qui améliore
l’efficience d’utilisation de l’eau. En effet, les résultats obtenus ont montrés que le traitement
T3 engendre, une augmentation de 10% par rapport a T0 qui a donné un faible rendement en
grain (Tableau IV.9)
Tableau IV.9: Effet de l’irrigation d’appoint sur l’efficience d’utilisation de l’eau (EUE) et le
rendement en grains (Rdt G).
Rdt G
Traitements des régimes d’irrigation EUE (kg/mm/ha)
(Kg/ha)
Interprétation :
Ces résultats rejoignent ceux de Boutfirass (1990) et Kribaa (1992) qui rapportent des
valeurs d’utilisation de l’eau variant entre les limites de 5 et 14.57 kg/mm/ha. Une meilleure
alimentation hydrique de la culture, sous les conditions de la présente expérimentation,
conduit donc à une meilleure utilisation de l’eau et une meilleure production de grains.
Chenaffi et al., (2005) rapportent aussi des valeurs de l’efficience d’utilisation de l’eau
variant de 3.92 à 15.99 kg /ha/mm, quand l’utilisation des eaux de pluie et les apports
d’irrigation est rationnelle.
Ces auteurs trouvent aussi des efficiences élevées associées à des quantités d’eau plus
faibles, ce qui indique qu’une régulière distribution des eaux de pluie au cours du cycle de
développement de la culture contribue à une meilleure efficience d’utilisation de l’eau.
Ces résultats corroborant aussi ceux de Rasmussen et al., (2003) qui rapportent qu’une
bonne répartition de la pluie au cours du cycle développement de la culture et la recharge de
la réserve en eau du sol au cours de l’hiver conduisent à un faible effet du stress hydrique en
fin de cycle et améliorent l’utilisation de l’eau par la culture.
L’efficience d’utilisation de l’eau peut aussi être améliorée par le contrôle des
mauvaises herbes, en effet, en éliminant ces dernières, la compétition pour l’eau, les éléments
minéraux et la lumière entre les plantes cultivées et les adventices serait rompue et par
conséquent on crée un environnement favorable pour la croissance et le développement des
plantes cultivées. En effet, sous ces conditions, toute l’eau disponible sera utilisée par les
plantes cultivées au lieu d’être partagée avec les adventices. Les études conduites par (Tanji
et Karrou 1992) ont montré que la lutte précoce (au début tallage) contre les adventices peut
assurer une économie d’eau dans le sol d’environ 50mm.
Interprétation :
Cet indicateur de végétation mesuré au stade épiaison montre bien l’effet de l’humidité
de l’eau sur le feuillage ; que se soit la partie verte ou sénescente.
*Le traitement irrigué porte les valeurs les plus élevées de GA (c’est-à-dire l’ensemble des
feuilles vertes et desséchées) et de GGA (c'est-à-dire les feuilles vertes). L’écart entre les
deux est faible suite à l’effet de l’irrigation, ayant donc retardé le desséchement.
*Cet indice est plus faible globalement au niveau du traitement conduit en pluvial à cause du
desséchement du sol.
Conclusion :
L’irrigation de complément dite irrigation d’appoint, est conçue comme des apports
d’eau permettant à la culture d'assurer une production en cas de déficit pluviométrique. Le but
de l’irrigation d’appoint comporte les points suivant :
Lutte contre le stress hydrique,
Une bonne germination-levée en cas de retard des pluies automnales,
Meilleure valorisation de la fertilisation printanière,
Augmentation du rendement,
Diminuer le taux des sels dans le sol par le lessivage
D’un point de vue purement technique, la faiblesse des rendements traduit l’effet des
différentes contraintes et limitations imposées par les facteurs de production. Sous le régime
pluvial, l’eau était le principal facteur limitant. En irrigué par contre, l’effet du déficit de
pluviosité a été corrigé en partie par l’irrigation d’appoint appliqué aux moments des déficits
hydriques correspondants dans notre cas aux stades d’épiaison, floraison, et stade
remplissage.
Ces apports ont permis d’obtenir des productions de 40.53 quintaux /ha contre
22.67qx/ha pour le témoin (céréaliculture conduite en régime purement pluvial).
« Dans les céréales, le secret de la réussite est de vendre moins que vous n’avez acheté et
de faire quand même un bénéfice »...... Georges André
« Le blé peut être regardé comme une production du sol, et sous cette vue, il appartient au
commerce et a la législation économique. Ensuite il peut et doit être regardé comme la
matière première la plus consommée et le premier soin dans l’ordre civil des sociétés, et
sous ce point de vue, il appartient à la politique et à la raison d’état ».........Abbé Galiani
« On ne peut appeler homme d’état quelqu’un qui ignore tout des problèmes du
blé »..... Socrate
« Le blé est la monnaie des monnaies »........Lénine.
Bon nombre de citoyens algériens semblent parfois oublier, voire ignorer, que si la
baguette de pain est achetée aujourd’hui encore à 10 DA seulement, c’est bien grâce aux
subventions accordées par l’Etat aux importations de céréales.
Ce soutien des prix, qui s’étend à toute la filière blé, ne profite pas de manière juste et
équitable à l’ensemble des opérateurs intervenants, dans le processus de production et de
commercialisation du produit le plus consommé au monde: agriculteurs, importateurs,
transporteurs, meuniers et boulangers sont loin d’être logés à la même enseigne. Ce système
pénalise certains, mais permet à d’autres, peu soucieux de la réglementation, d’en tirer des
profits importants.
L’Etat achète le blé tendre local à 3.500 DA/q et le blé dur à 4.500 da/q, tandis que le
prix de vente (subventionné) du blé aux minotiers est de 1280 da/q pour le blé tendre et 2280
da/q pour le blé dur.
La valorisation des prix à la production au cours de la campagne écoulée (2012/2013),
avec l’élévation des prix de blé dur à 4500 DA/ql et le prix de blé tendre à 3500 DA/ql
pourrait mieux inciter les agriculteurs à fournir davantage d’efforts en matière d’augmentation
de la production locale et de contribuer à l’amélioration du taux de couverture des besoins de
la consommation pour ces produits stratégiques.
Interprétation :
On remarque que le rendement passe de 22.67 qx/ha en régime pluvial à 40.53 qx/ha
en régime irrigué, d’où on enregistre un gain de 17.86 qx/ha et comme le prix de 1 quintal
de blé dur est 4500 DA, nous pouvons avancer la supériorité du périmètre irrigué
contrairement au périmètre pluvial de 80 370 DA par hectare.
Figure V.2 : Image des bassins de stockage des eaux des forages
– l’enrouleur peut alors être déplacé latéralement pour réaliser l’irrigation d’une
nouvelle bande.
Donc le devis totale du projet d’irrigation d’appoint est estimé à : 605000 DA, ce qui
donnera : 33600 DA /ha (S=18 ha).
Conclusion :
L’irrigation d’appoint à permis d’obtenir des productions de 40.53 qx/ha contre 22.67
qx/ha pour le témoin (céréaliculture conduite en régime purement pluvial). Dans le cadre de
notre essai ; les résultats issus de l’analyse économique ont montré que le périmètre irrigué a
présenté des rendements supérieurs de près de 45% par rapport au témoin au niveau du
périmètre pluvial.
Si on prend en considération le 18 ha visés par l’irrigation d’appoint on aura :
En terme de rendement ; 18 x 17,86(gain en qx) = 321.48 qx
En terme financier ; 321.48qx x 4500 da=1446660 DA
L’irrigation complémentaire peut se faire par une ou plusieurs irrigations à des stades
critiques de la croissance de la plante. Ces irrigations pourront augmenter le rendement
jusqu’au double. Mais la décision d’irriguer dépend du régime climatique et de la
disponibilité de l’eau d’irrigation, ainsi que le coût résultant de l’application d'une ou de
plusieurs irrigations.
L’analyse des résultats des deux essais montre l’importance de la réponse à l’eau d’une
culture de blé dur conduite sous différents régimes hydriques. Le premier essai conduit en
pluvial qui sert de témoin pour le deuxième essai ce dernier ayant pour but de quantifier les
effets bénéfiques d’une irrigation d’appoint apportée à différentes phases phénologiques de la
période de reproduction sur les principales composantes du rendement.
Avec une irrigation déficitaire de 65mm en moyenne, le rendement en grain augmentent
de 22.67 à 40.53quintaux par hectare suivant le déficit climatique.
En conclusion, les résultats de cette étude montrent que l'irrigation d'appoint est
prometteuse quant à l’amélioration quantitative des rendements dans les régions semi-
arides ou l'eau est un facteur limitant la production.
.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Tamimount Saliha : Contribution à l’étude de l’irrigation d’appoint du blé dans les hauts
plateaux sétifiens. Mémoire de fin d’étude. ENSH BLIDA.1993
[2] Bachir Bey Ilhem et Soumatia Nesrine : Contribution à l’étude de l’effet de la fréquence
d’irrigation sur la production du blé dur sur des sols lourds en zone semi-aride. Mémoire de
fin d’étude de Master. UNIVERSITE DJILALI BOUNAAMA KHEMIS MILIANA.2015
[3] Abdelkader MEROUCHE : Besoins en eau et maîtrise de l’irrigation d’appoint Du blé
dur dans la vallée du Chéliff .Mémoire d de Doctorat en Sciences Agronomiques. ENSA.2015
[4]KOLAI Toufik : Climat et dysfonctionnement des agro-systèmes céréalier cas des wilayas
Sétif, Bordj Bou Arreridj et Mila. Mémoire de Magister en science agronomique. INA-El
Harrache 2007-2008
[6] Najah CHAMOUN : Les effets de l'Irrigation Complémentaire sur la Productivité du Blé
Tendre dans la Békaa Nord(LIBAN).Mémoire de Diplôme d'Etude Approfondies
(DEA).Novembre 1999.
[11]Daroui El arbi , 2008. Effet de l’irrigation d’appoint sur le rendement d’une culture de
blé tendre (Triticum aestivum L.) (Variété Rajae) au Maroc Oriental.
ANNEXES
ANNEXE 1 : Les profondeurs d'enracinement des différentes cultures en
chaque moi en m