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SAINT-VAL Elody

Lundi 09 octobre 2023

Exercice 3 – Partie B

1- Expliquez pourquoi le mari d'Anne PAUDE ne pourrait pas obtenir la nullité de


l'apport.
L’apport est le bien ou l’industrie dont l’associé confère la propriété ou la jouissance à la société
et à l’inverse il reçoit des droits sociaux. La nullité est une sanction qui affecte un défaut
intervenant au moment de la constitution de la société. Le choix de devenir associé peut
entraîner des conséquences sur le patrimoine des époux selon le régime matrimonial adopté.
Par conséquent, on peut se demander comment se déroule la demande en nullité d’un apport en
société de biens communs par un des époux.
Chaque époux peut être associé dans n’importe quelle société dès lors qu’il ne porte pas atteinte
à l’intérêt familial. En d’autres termes, il n’a pas l’obligation d’obtenir l’autorisation à son
partenaire. Cependant, au sein d’une SARL, dans le cas d’un apport de biens communs, l’époux
apporteur doit en avertir son conjoint et justifier de cette information dans l’acte d’apport. A
défaut d’information de la part du conjoint, l’apport est frappé de nullité.
L’apport en numéraire à la SARL d’une somme de 10.000 euros appartenant à la communauté
est licite, sous réserve qu’elle soit en mesure de prouver qu’elle a effectivement informé son
mari. Donc celui-ci ne pourra pas obtenir la nullité de l’apport.

2- Précisez combien de parts sociales son mari pourrait revendiquer. Montrez que
le risque qu'il ne devienne associé est très faible.
Dans une société, seul l’époux apporteur est associé. Le conjoint commun en biens s’il ne
renonce pas à la qualité d’associé, il peut à tout moment exercer son droit en revendication
pour la moitié des parts souscrites.
Le mari d’Anne Paude est susceptible de revendiquer la moitié des parts sociales souscrites
par sa conjointe, soit 50 parts sociales. Toutefois, il est stipulé dans les statuts de la société
Bioskin une clause d’agrément pour le cas où « le conjoint d’un associé revendique ses parts
postérieurement à l’apport d’un bien commun, l’époux associé ne participant pas au vote ».
Il est peu probable que les coassociés d’Anne votent l’agrément à l’entrée dans la société de
son mari car cela constituerait un risque en raison de la procédure de divorce engagée.

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