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Commentaire composé
Louise Labé, Œuvres, (1555), Sonnet II

Louise Labé grandit à Lyon, à l’époque où cette ville est le centre intellectuel de la France.
Les foires et la proximité de la ville avec Genève permettent la circulation des idées,
notamment celles de la Réforme. Louise Labé fait partie de l’école lyonnaise, un
rassemblement de poètes lyonnais, dont nombreux sont adeptes du pétrarquisme. En
suivant l’exemple du poète italien du XIVème siècle, les poètes écrivent selon le modèle de
l’amour courtois et du service amoureux. Ils décrivent longuement la beauté de la femme,
ils se révoltent contre sa cruauté, se plaignent d’un amour qui n’est pas réciproque. Louise
Labé est fortement influencée par le pétrarquisme, mais, étant une femme, elle a dû
déplacer le code amoureux masculin, à défaut de pouvoir l’inverser.
Le texte à l’étude, un sonnet expressif (descriptif + accusation) en décasyllabes , est le
deuxième de son recueil. Dans les deux premiers quatrains, la poétesse décrit ses propres
sentiments, puis dans les deux vers suivants, elle liste les appâts amoureux d’un homme. La
volta du vers 11, expression ironique, réduit la femme à un statut de proie. Dans les trois
derniers vers, l’autrice reproche à l’homme d’avoir utilisé le servie amoureux pour la
séduire, elle se plaint d’être tombée amoureuse d’un homme qui ne l’aime pas. Parler de la
pointe
Nous montrerons dès lors comment Louise Labé utilise les codes du pétrarquisme pour
dénoncer l’hypocrisie du service amoureux. En effet, l’expression des sentiments
personnels du « je » féminin, qui est renforcée par une forte tonalité élégiaque, permet à la
poétesse de décrire le service amoureux comme une prédation.
Problématique : juste
Axes : faux
 Amoureuse du poète/situation typique du pétrarquisme
 Plainte/ tonalité élégiaque
 Accusation du poète qui séduit sans être sincèrei