LES LANGAGES DE L’AMOUR, TRANSPOSES
DANS LE MONDE PROFESSIONNEL
« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. »
Antoine de Saint-Exupéry
Et si on parlait d’amour et de leadership ?
Dans "Vol de nuit", Antoine de Saint-Exupéry nous y
invite : « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans
le leur dire. »
Peut-on concilier amour des autres et performance de
l’entreprise, de l’organisation ?
Est-ce compatible avec la posture de leader ? Est-ce
un chemin vers le bien commun ?
Si vous choisissez de dire à ceux que vous commandez
que vous les aimez, la question qui se pose alors est
comment leur dire.
Gary Chapman a théorisé 5 langages et je vous propose
de les détailler, pour les transposer au monde
professionnel.
En préambule, j’appelle à témoin Céline Dion et Henri
Duflot. Après Saint-Exupéry et Chapman, c’est le grand
écart… : « On ne change pas, on met juste les costumes
d’autres sur soi ».
Je pose ici qu’aimer ceux que l’on commande, c’est les
aimer tels qu’ils sont, avec leurs talents mais aussi leurs
fragilités, visibles ou non.
Vu de ma fenêtre, le rôle du leader n’est pas de
transformer ses collaborateurs, mais de les révéler à
eux-mêmes dans une organisation collective, où
chacun à sa place et donne le meilleur de lui-même,
intensément.
Alors l’organisation pourra se transformer en
respectant chacun. C’est ça le bien commun !
Mon expérience de la gestion de conflits m’a appris
que la simple incompréhension de langage était
souvent la source même d’un conflit.
Si je parle français a un anglophone, il ne me
comprendra pas. Je fais donc un pas vers lui en utilisant
sa langue, même en gardant mon terrible accent
français.
Si je veux exprimer mon attachement à un collègue,
collaborateur, client, partenaire ou fournisseur, je dois
commencer par trouver son langage.
Si j’utilise le mauvais langage :
 au mieux il ne me comprend pas, c’est comme
si je lui parlais chinois : je fais un pas positif vers
lui et pourtant il ne remercie pas, je n’ai pas le
retour attendu… alors je suis déçu, voir en
colère
  au pire, il comprend mal ce langage qui n’est
pas le sien… et il le recevra comme une injure.
PREMIER LANGAGE
LES PAROLES VALORISANTES
« Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur. »
Beaumarchais.
Je vous propose de commencer la transposition des 5
langages de l’amour de Gary Chapman au monde
professionnel par les paroles valorisantes.
Suivront : les moments de qualité, les services rendus,
les cadeaux et le toucher physique.
Après deux belles citations de paroles valorisantes,
nous verrons comment ces compliments peuvent être
mal reçus, peuvent être mal utilisés, mais aussi
comment nous pouvons valoriser la parole dans le
monde professionnel, à l’instar des militaires et du
milieu aéronautique. Enfin, la parole valorisante c’est
aussi de savoir parler en vérité.
Pour débuter, deux exemples :
 Passager d’un vol Air France, après un
atterrissage par grand vent de travers et fortes
turbulences, j’ai entendu le commandant de
bord s’adresser à la cabine pour féliciter le
copilote qui avait parfaitement posé l’avion.
 Lors d’une remise de décoration, j’ai écouté un
général vanter les mérites du cuisinier de son
hôtel de commandement. Les mots étaient
choisis, très personnels et émouvants.
Ces deux leaders n’ont bien sûr pas dit « je vous
aime ! ». Ils ont mis en avant leur collaborateur,
exprimé leur reconnaissance et leur estime par des
paroles valorisantes. Rien ne les y obligeait, ils
n’avaient rien à y gagner, n’attendaient pas de
reconnaissance particulière. Ces paroles étaient
gratuites en cela qu’elles ne servaient qu’à valoriser le
collaborateur félicité…et pas leur égo de chef
distribuant des félicitations.
Ces paroles d’encouragement, ces paroles
valorisantes, sont l’expression d’une pensée positive,
d’un regard bienveillant.
Dans les deux cas, le conflit qui peut naitre est bien loin
de mon intention, c’est absurde !
A priori c’est une belle idée.
Et pourtant. Ces félicitations peuvent avoir un effet
délétère, à l’inverse de celui recherché.
Qu’elles soient dites par le N+1 en réunion de service
hebdomadaire ou le boss mondial lors du grand show
annuel, si le « langage de l’amour » de celui que vous
félicitez n’est pas « les paroles valorisantes », vous
risquez de tomber à côté, ou même de faire du mal.
Un exemple ? Avez-vous déjà remercié par des
félicitations un collaborateur qui attend une prime ? Si
son langage ce sont les cadeaux plutôt que vos paroles,
il les entendra comme de la poudre aux yeux, vous
risquez de le perdre ! C’est comme caresser un
hérisson.
Un autre exemple ? Si votre collaborateur est d’un
naturel discret, humble, émotif, il pourra mal vivre
cette soudaine mise sous les projecteurs. Il sera plus
sensible à un service rendu, discrètement.
Et ainsi de suite pour les autres langages.
Autre point : lors d’une formation sur le leadership, des
collaborateurs me confiaient que leur patron toxique
abusait des paroles valorisantes…pour éteindre toute
velléité d’opposition. Comment aller contre un patron
qui vous complimente… ? Loin d’être un langage de
l’amour, la parole valorisante devient alors une
manipulation.
Tout l’enjeux est de donc de trouver le langage de
l’autre et ne pas projeter son propre langage… ou celui
de la culture de l’entreprise…ou d’utiliser les paroles
valorisantes pour de viles intentions.
« Les paroles valorisantes » transposées positivement
au monde professionnel sont aussi la valorisation des
paroles : permettre aux collaborateurs d’exprimer
leurs opinions, surtout s’ils ne sont pas de votre avis.
Écouter, c’est valoriser celui qui parle de ses
sentiments, ses doutes, ses craintes. Nous le verrons
aussi dans le langage du « moment de qualité ».
En aéronautique, le REX ou RETEX (retour
d’expérience), permet de rendre compte
volontairement d’un incident de vol ou d’une erreur
commise par le pilote. Par deux fois, j’ai analysé avec
des instructeurs des situations potentiellement
dangereuses que j’avais vécu en commettant des
erreurs. Ma parole était libre, en vérité et valorisée par
l’instructeur de la fédération aéronautique. Il cherchait
avec moi à comprendre les enchainements qui ont
conduit à ces situations. Aucune sanction n’est infligée
au pilote maladroit qui fait un retour d’expérience.
Le REX valorise la parole comme un élément essentiel
de sécurité des vols. Avoir de l’expérience et la
valoriser, c’est aussi savoir la partager…
Pour en savoir plus, je vous invite à Visiter le site des
retours d’expérience de la Fédération Française
aéronautique et/ou visionner cette vidéo décalée sur
le REX.
DEUXIEME LANGAGE
LES MOMENTS DE QUALITE
« Il ne faut pas avoir peur du bonheur. C’est seulement un bon moment
à passer. »
Romain Gary
La transposition évidente des « moments de qualité »
proposés par Chapman dans le monde professionnel,
c’est le séminaire. Mais lequel ? dans quelle intention ?
J’y ajoute le debriefing lorsqu’il permet à chacun d’être
écouté.
 Le télétravail imposé par la crise Covid fait
cruellement ressentir le besoin de rencontrer
physiquement les personnes de son équipe,
autrement que derrière son écran. Nous le
verrons également dans le dernier langage du
« toucher physique ».
 Un des moments forts de la formation à
l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense
Nationale) c’est le séminaire. Nous étions 6
comités de 12 auditeurs, moitié militaire et
Aimer ceux que l’on commande, c’est aussi leur parler
en vérité. Est-ce véritablement valoriser un
collaborateur que de le féliciter alors que son travail
n’est pas au niveau ? Le courage managérial c’est aussi
de savoir dire les vérités, dans le but de faire
progresser, bien sûr.
Cela demande un vrai engagement, de la pédagogie, de
la bienveillance ou de la compassion, contrairement à
acheter la paix sociale par la démagogie.
« Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur
» nous dit Beaumarchais.
Lors de la préparation de mon brevet de pilote avion,
mes instructeurs me parlaient en vérité lors du
debriefing. Je savais que ce qu’ils jugeaient acquis
l’était vraiment…au vu de ce qui ne l’était pas ! « Les
beaux arrondis à l’atterrissage sont la science des
ânes » me disaient-ils souvent. « Bravo, tu poses bien
l’avion. Maintenant on va reparler de ton analyse de la
météo… ».
Mes camarades militaires savent aussi parler vrai
lorsqu’ils commandent. Le leadership c’est donner des
ordres clairs, loin des injonctions paradoxales. Il y a des
vies humaines en jeux.
moitié civils, venus de tous les horizons.
Logement spartiate, « co-turnage », dîners
festifs et les talents d’animateur de certains
ont créé une dynamique et soudé les 72
auditeurs en un équipage.
Vive le séminaire de team building alors !
Vous êtes sûr ? Le patron fan de voile qui emmène son
équipe de direction en mer pendant 3 jours
transforme-t-il vraiment son équipe en équipage ?
Quid de celui qui a le mal de mer ? Il n’aura pas brillé
pendant ce moment qui se voulait de qualité, alors qu’il
avait des idées à porter. Ce moment restera une
épreuve pour lui, physiquement et dans sa relation
avec l’équipage qu’il n’aura pas rejoint.

Quelle était l’intention de ce leader en emmenant son
équipe sur son bateau ? Les tester ? Leur prouver ses
talents de skipper ? Ou les sortir du cadre confortable
et convenu du monde professionnel pour leur offrir de
tomber le masque et d’être véritablement eux-mêmes,
en vérité, simplement ?
Tout est question d’intention, une fois encore, et de
sens donné à ce moment : former, amuser, manipuler,
souder, dominer… ?
Lorsque toute l’équipe est volontaire, les séminaires
sont un accélérateur de performance collective.
Mais ils peuvent aussi être une épreuve.
Ce peut être une intimité physique redoutée,
engendrer de fortes contraintes familiales ou des
moments extrêmes.
Est-ce vraiment le rôle de l’entreprise que de pousser
ses équipes à se dépasser en se jetant du haut d’un
pont, les yeux bandés, les pieds attachés à un
élastique ?
Celui qui craint le vide et refusera de sauter a peut-être
d’autres talents à apporter au bien commun, non ?
A ces séminaires de team building par le dépassement,
je préfère construire un équipage par la formation.
Chacun trouve sa place, apporte sa pierre à l’édifice et
TROISIEME LANGAGE
LES SERVICES RENDUS
Tout est écrit dans les livres du général de Villiers :
« Servir » et dans celui de François Bert « le temps des
chefs est venu ».
Je vais donc à nouveau prendre des exemples
militaires. J’ai assisté à une visite d’un général qui
inspectait un régiment et un chef de corps m’a
rapporté une même visite d’un autre général.
Leurs questions étaient : « De quoi avez-vous besoin
pour remplir votre mission ? ».
le groupe avance d’un même pas, au rythme du plus
fragile.
Il n’y a donc pas de vérité, juste une liberté du choix et
une intention de faire le bien.
Le moment de qualité dans le monde professionnel
c’est aussi le trop rare temps du debriefing, du temps
d’écoute.
Le dictionnaire Larousse nous en propose une
définition : « action de faire parler quelqu’un, de l’aider
à formuler de vive voix ce qu’il ressent…/ séance de
compte-rendu critique après une réunion)
Dans le debriefing on ose parler de ses émotions et on
écoute celles des autres. Il s’agit de comprendre ce qui
a fonctionné, ce qui reste à améliorer.
Dans un moment de qualité, je dois percevoir dans
l’écoute des autres leur envie de me comprendre. S’ils
écoutent pour trouver des arguments contre moi,
qu’ils veulent avoir raison, c’est un débat !
Encore une fois, ce moment de qualité pris comme
« langage » ne correspond pas à tous vos
collaborateurs… A vous d’adapter ce langage à vos
équipes.
C’est la mission du leader : créer les conditions de la
réussite. C’est le principe de subsidiarité dans ce qu’il a
de plus humble. Le leader se met au service de ses
équipes, pour leur permettre de réussir et de grandir.
De quoi a besoin une équipe qui se lance dans un projet
ambitieux ? D’un leader inspirant, qui donne le sens,
qui donne la stratégie, mais aussi qui soit attentionné,
qui anticipe les besoins.
Parmi les qualités attendues du leader, j’en propose
trois qui résonnent avec les langages de l’amour de
Gary Chapman : être disponible (moment de qualité),
fiable (paroles valorisantes et de vérité) et
attentionné, par les services rendus qui sont une
attention à l’autre.
Mais rendre service n’est pas faire à la place de l’autre.
J’ai appris d’un grand ami plein d’humour et porteur
d’un handicap que le jour où il aura besoin que je l’aide
à couper sa viande, il saura me le demander. Nous
retrouvons notre principe de subsidiarité
Des entreprises affichent une ambition d’assurer le
bonheur au travail de leurs collaborateurs en leur
facilitant la vie de tous les jours, en leur rendant
service avec une conciergerie par exemple. Est-cela
rendre service ?
Les « chief happiness officer » fleurissent au grand dam
de Julia de Funes : « un projet commun et plus
d’autonomie ça rend les gens bien plus heureux en
entreprise que des babyfoots, des plantes vertes et des
smoothies Bio » nous dit-elle avec raison.
QUATRIEME LANGAGE
LES CADEAUX
« Un cadeau est bien arrivé quand il n'est pas trop mal reçu. »
Reprenons notre exemple du collaborateur félicité par
des « paroles valorisantes » alors qu’il attendait une
prime. Les compliments sont vides de sens pour lui et
ne provoquent, au mieux que de l’indifférence, au pire
de la rancœur.
Si son langage c’est le cadeau…faisons lui un cadeau et
offrons celui qui lui convient. Quelle est notre
intention ? Le féliciter ou le contrarier ?
La question annexe qui se pose est celle du montant. Je
laisse les spécialistes mettre en perspective les limites
règlementaires et les attentes de votre collaborateur.
Protégeons-nous aussi d’utiliser le cadeau pour cocher
la case « j’ai dit à mes collaborateurs que je les aime »
en leur offrant un cadeau de pacotille et/ou
impersonnel ou des tenues logotées pour un cadeau.
Un polo ou une casquette à la marque de l’entreprise,
est-ce un cadeau ou de la communication ?
Reprenons notre exemple du collaborateur félicité
pour son travail par un chef dont c’est le langage.
Humble, timide, il n’a pas reçu ces paroles valorisantes
comme une marque d’intérêt. Il y a meme
éventuellement lu l’orgueil de son chef qui veut briller
en distribuant des bons points.
Il préfèrerait peut-être une imprimante ou un scanner
plus proche de son bureau, un poste de travail adapté
plutôt qu’un beau discours ou une invitation dans un
bon restaurant.
Pour illustrer ce point, je vous invite à lire cet article sur
les pannes informatiques qui gâchent la vie en
entreprise.
Porter une vision stratégique sans oublier (en même
temps…) de donner à ses équipes les outils pour
travailler efficacement, voilà une posture de leader.
Servir le bien commun c’est servir les autres, plutôt que
se servir…
Goethe
Les cadeaux peuvent aussi être un piège dans le monde
professionnel : il engage celui que le reçoit. Où
commence la corruption, dans une relation
client/fournisseur par exemple ? Passer une grosse
commande mérite une ristourne et pas (seulement) un
cadeau à l’acheteur.
La répétition des cadeaux, leur montant, leur type
(offrir un voyage ou un costume sur mesure…) sont des
indices.
Certains cadeaux ne sont plus le langage d’une relation
professionnelle cordiale, mais un outil de
manipulation.
Tout est encore une question d’intention et
d’alignement à l’autre.
 CINQUIEME LANGAGE
LE TOUCHER PHYSIQUE
Je termine cette transposition des langages de l’amour
de Gary Chapman dans le monde professionnel par le
« toucher physique ».
C’est comme le cholestérol. Avant de voir les bénéfices
du bon contact avec encore des exemples militaires et
aéronautiques, commençons par le mauvais.
Là encore, tout est question de trouver, comprendre,
accepter le langage de l’autre. C’est l’accepter tel qu’il
est, pudique ou tactile, qu’il vous accepte tel que vous
êtes et que chacun garde la bonne distance en
comprenant les intentions et évidement surtout les
limites de l’autre.
Combien de personnes se félicitent de l’application des
gestes protecteurs ? Lors d’une formation à la gestion
des conflits, hommes et femmes partageaient que
c’était un bénéfice du Covid ! Ne plus se sentir obligé
d’embrasser toute l’équipe matin et soir, de ne plus
serrer des mains à longueur de journée est vécu par
certains comme une libération. Respectons ce point de
vue.
Le toucher physique est même ressenti sans qu’il y ait
contact. La proxémie nous apprend que cette zone de
protection autour de nous est variable selon les
cultures. Là encore, comprendre le langage de l’autre
demande d’être à son écoute.
Mais il y a aussi du bon dans le contact physique.
La terrifiante expérience de Milgram nous apprend
que s’il y a un contact physique entre l’élève et le sujet,
les chocs électriques seront moins forts et que 30% des
sujets délivreront une dose létale contre 65% s’il n’y a
pas eu contact. C’est deux fois moins…mais 30% de
trop !
Je vous laisse transposer ce sujet dans un monde
professionnel distanciel. Le « moment de qualité » vu
précédemment nous offre des temps faibles au cours
duquel se créent des contacts qui peuvent construire
une relation humaine et plus seulement froidement
digitale et impersonnelle.
Revenons au monde aéronautique et à la mise en
confiance de l’instructeur à son élève : l’apprentissage
commence en double commande. L’instructeur pilote
l’avion et vous suivez ses mouvements sur votre
commande de vol, par transparence. Avec la confiance
qui s’installe, progressivement, l’instructeur ne touche
plus les commandes. Il accompagne cela d’une formule
du genre « c’est ton avion ». Frissons garantis !
Ses mains restent en position de piloter, mais sans plus
toucher les commandes. Cette distance de quelques
centimètres marque à la fois la confiance qu’il a en
vous et rassure l’apprenti pilote que vous êtes. Vous ne
ferez pas d’erreur fatale, il est votre protection, il vous
donne sa confiance et vous sécurise par ce presque
contact.
Lorsque la confiance est totalement établie,
l’instructeur pose visiblement ses deux mains loin des
commandes. A vous de piloter !
Passons aux armées. En préparant cette chronique, j’ai
interrogé mes camarades militaires et ne pensait pas
trouver écho à ce langage dans leur vie engagée.
Erreur ! Le modèle d’organisation de l’armée de terre a
été baptisé « au contact » et le toucher physique est
au cœur de leur performance collective : passer un
obstacle, soutenir un blessé, redonner confiance,
encourager, guider...Une fois encore, cette proximité
physique chez les militaires est connue, acceptée,
nécessaire.
Comme tous les langages de l’amour, l’enjeu est donc
de trouver la bonne distance, le bon contact, c’est
comprendre, accepter et respecter celui de l’autre.
Projeter son propre langage vous offre :
 1 chance sur 5 d’être compris de votre
interlocuteur
 4 chances sur 5 de lui parler une langue qu’il ne
comprend pas.
Se tromper de langage c’est, au mieux inefficace, au
pire contreproductif, jusqu’à créer un conflit.
A vous de trouver le langage de votre interlocuteur…
Emmanuel de Mauduit – Avril 2022