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LIENS
LA CONCILIATION
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BtûuoÏlrEouE THESE
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ofiorT.sfl Eco-lf'fl.
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llc lrw POUR LE DOCTORAT EN DROIT
Corc ,/np
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Présentéeet soutenuepubliquement
too.
par
cd ocLc
BénédicteSAULNIER-RIGOUX
Directeur de thèse:
M. Jean-ClaudeOril MAI\N, Maître de conférencesà l'Université de METZ
Membresdu iurv:
M. Patrick BENOIT, Professeurà I'Universitéde METZ
Mme Andrée BRIINET, Professeurà I'Université de PARIS DAUPHIIYE
M. Théo IIASSLER, Professeurà l'université de HAUTE ALSACE
Mme Monique CIIATEAU, Maître de conférencesà I'Université de METZ
AVBRTISSEMENT
LA FACULTÉN'ENTENDDONNERAUCUNEAPPROBATION NI
TMpRoBATIoNAUX oPINIoNs ÉrusBs DANSLES THÈSES.ELLES
DoTVENT Êrnp CoNSIDÉnÉsS COMME PROPRESÀ LEURS
AUTEURS.
Lm(oNqr[-nmnoN Vnquz
A Mamy Isabelle,
Lm(oNqlulmnom Fmqr3
REMERCIEMENTS
Lm(oNqlulnnoN Vnqeq,
EXPLICATION DES ABREVTATIONS
A.D.R. AlternativeDisputeResolution
Adm. Administratif
AJDA L'actualitéjuridique,droit administratif
AJPI L'actualitéjuridique,propriétéimmobilière
Al. Alinéa
Archives de pol. Archivesdepolitiquecriminelle
crimi.
Art. Article
Ass. Assemblée
Ass.Nat. Assemblée Nationale
Bull. Bulletin desa:rêtsde la Courde cassation
Bull. civ. Bulletin desarrêtsdescharnbres civilesde la Cour de cassation
C. Contre
C. civ. Codecivil
C. du travail Codedu travail
C. marchéspublics Codedesmarchés publics
C. TA et CAA Code des Tribunaux administratifset desCoursadministratives d'appel
C.N.I.S Commissionnationaledesinventionsdesalariés
C.N.O.S.F. Comiténationalolympiqueet sportif français
C.RA.J.E.F.E. Centre de recherchesur les aspectsjuridiques, économiqueset
financiersde I'entreprise
CA Courd'aPPel
Cah. Prud. CahiersPrud'homaux
CE Conseild'Etat
CEDH Cour européenne desdroitsde I'Homme
Ch. Chapitre
Chr. Chronique
Cie ComPagnie
Civ. Arrêt d'une charnbrecivile de la Courdecassation
Civ. lè'" Anêt de la premièrechambrecivile de la Courde Cassation
CLA Comitéde liaisonde I'assurance
CNIS Commissionnationaledesinventionsdesalariés
Coll. Collection
Com. Commercial(le)
Conclu. Conclusions
Cpp Codede Procédure Pénale
Crimi. Criminel(le)
D RecueilDalloz
Déb. Débat(s)
Déc. Décembre
Doc. Doctrine
Docu. Document
Lm(omqlulmrlom Fmqr5
Ds Dans
Ed. Edition(s)
Ed. E Edition entreprise
Ed. N Editionnotarialeet immobilière
EDCE Etudeset documents du Conseild'État
Fasc. Fascicule
Fév. Féwier
FFSA Fédérationfrançaisedessociétésd'assurance
Gaz. pal. Gazettedu palais
GEMA Groupementdesentreprises mutuellesd'assurance
Groupama Groupementdesassurances mutuellesagricoles
Gvt Gouvernement
IEJ Institutd'étudesjudiciaires
In Dans
INPI Institutnationalde la propriétéindustrielle
Inter. Intemational(e)
IR InformationsraPides
JAF Jugeaux affairesfamiliales
JAM Jugeaux affairesmatrimoniales
Janv. Janvier
JCP Juris-classeurpériodique(semainejuridique)
JCP éd. CI La semaine juridique éditioncommerceet industrie
JCP éd. E La semainejuridique éditionentreprise
JCP éd. N La semainejuridique éditionnotariale
JO JournalOfficiel
JOAN Journalofficiel Assemblée Nationale
Juris. Jurisprudence
Juris-classeur Juris-classeur de procédurecivile
proc. civ.
Juris-classeurcom. de droit commercial
Juris-classeur
Légis. Législation
Marchés pubtics La revuedesmarchéspublics
No Numéro
Ncpc NouveauCodedeprocédurecivile
Nov. Novembre
Obs. Observations
Oct. Octobre
P. Page
Prat. Pratique
Préc. Précité
Proc. civ. Procédurecivile
Quot. jur. Le quotidienjuridique
RDP Revuedu droit Public
Rec. Recueildesdécisionsdu Conseild'État (Lebon)
Rép. Repertoire
Rép. dt civ. Repertoirede droit civil
Rép. pr. civ. Repertoiredeprocédurecivile
Rev. Revue
Rev. arb. Revuede I'arbitrage
Lm(oNqrulmnom o
Fmqe
Rev. droit immob. Revuede droit immobilier
Rev. huissiers La revuedeshuissiersdejustice
Rev.jur. éco.sport Revuejuridique et économique du sport
Rev. proc. coll. Revuedesprocédures collectives
Rev. sc.crimi. Revuede science criminelle et de droit pénalcomparé
RPDS Revuepratiquede droit social
RTD civ. Revuetrimestriellede droit civil
RTD com. Revuetrimestriellede droit commercial
S Sirey
Sept. Septembre
Soc. Chambresocialede la Courde cassation
Somm. Sommaire
Somm.comm. Sommaires commentés
Ss Sous
sté Société
Sté anon. Sociétéanonyme
Suppl. Supplément
T. Tome
TGI Tribunal de grandeinstance
Trad. Traduction
Trib. Tribunal
Trib. de com. Tribunalde commerce
V. Voir
Vol. Volume
Ls(omqrurmllom Vnq:"v
SOMMAIRE
Lm(omqrLrmmoN Fmqe
6
INTRODUCTION
Selonle Petit
Conciliervient du latin conciliarequi signifieassembler.
Larousse,c'est trouver un rapprochement entre des chosesdiverses,des
intérêtsopposés.Selonle Logos,c'est rétablirl'accordentredespersonnes
diviséespar leurs idéesou leurs intérêts.Le Littré indique que c'est faire
disparaîtreles causesdesdifferends.Enfin pour le Robert,c'est amenerdes
persoïrnesdiviséesd'opinionou d'intérêtà s'entendre. < La conciliationpeut
donc être définie commeun arrangementauquelparviennentdes personnes
en désaccord.Le résultatpeut être obtenupar discussionet ententeentreles
intéressés; il I'est le plus souvent grâce à I'intervention d'une tierce
personne. >>t
deproc.civ.,v. Conciliation,fasc'160,I994,p.6
lpierreCOLIVRAT,Juris-classeur
Lm(omqlulmnom Fmqrg
I - Conciliationet institutionsvoisines
2 V. infrap. 199
Lm(oNqr[-rmmoN Fmqrlo
de part et d'autre.Sansconcessions réciproques, Ainsi,
pas de transaction.s
ne peut être qualifié de transactionl'accordpar lequelle salariérenonceà
uneindemnitéde licenciementalorsqueI'employeurne renonceà rien. Cette
spécificitéde la transactionne ressortcependant pasde la définitiondonnée
par I'article 2044 du Code civil qui décrit la transactioncomme une
convention par laquelle les parties terminent une contestationnée ou
préviennentune contestationà naître.En effet, si la définition légalemontre
bien que les partiespar la transactionterminentune contestation,elle ne
révèlepas que c'est au prix de concessions mutuelles.Or, la réciprocitédes
sacrificesest de I'essencede la transactionet représentel'élément de
distinction entre la transactionet la conciliation.Autre différenceentre les
deux notions,la transactionne requiertque I'interventiondes partiesalors
quela conciliationexigeI'interventiond'un tiers.
5Soc.17mars 1982,Bull. V, no 180; Com.22 nov.1988,Bull. fV, no 320; Soc.l8 oct. 1989,
Bull. V, no 604; Soc.3 awil 1990,SociétéClause,Bull. V, no 152; Soc.13 mai 1992,RTD civ'
I99Z,pt.7B3à786,Obs.Pierre-Yves GAUTIER; Soc.5 janvier 1994,JCP 1994,I1,22259,Note
FrançoisTAeUET, D lgg4, p. 586 à 588, Note CatherinePUIGELIER,D 1995,somm.comm.
p.ZOS,Obs. ives SERRA;Soc.6 décembre 1994,Bull. V, no 328;Soc.27 mars1996,Société
lnterlacc. Bernard,D 1996,IR,P. 108
Lm(oNqlulmrloN ll
Fmqe
- La conciliation n'est pas I'arbitrage,smême si entre les deux
institutionsexistentcertainesrelations.L'une et I'autrepermettentde mettre
un terme à un litige par l'entremised'un tiers. Un rapprochement s'opère
d'ailleurs entre les deux conceptsdu fait de l'évolution modernede la
conciliationqui introduitdanssonorganisation les caractèreset les pouvoirs
d'une véritablejuridiction.eMais ce rapprochement ne vient en rien remettre
en causel'autonomiede la conciliation.La differenceessentielletient à
I'autoritéde la décisiondu tiers.L'arbitrea pourmissionde trancherle litige
et sadécisions'imposeauxparties; elle a forceobligatoire.C'est la fonction
juridictionnelle de l'arbitre qui I'oppose au conciliateur.Cette décision
appeléesentencearbitralea autoritéde chosejugée et est susceptiblede
recours.Au contraireles propositionsdu conciliateurdoiventêtre acceptées
parlesparties; le conciliateurne disposed'aucunpouvoirde décision.Ainsi,
si les parties entendentconfier à un tiers le soin de trouver une solution
définitivequi s'imposeà elles à I'exclusionde tout recourspossibleà une
juridiction étatique de premièreinstance,il s'agit d'arbitrage; si elles
entendentsimplementse faire proposerune solutionqu'ellesrestentlibres
d'accepterou derefuser,il s'agitalorsde conciliation.
Lm(oNqrusnoN Vsçnelz
- La conciliationse distinguede l'amiablecomposition.ro La loi s'est
prudemment gardéede définirI'amiablecomposition. L'article 12 alinéa5 du
NouveauCode de procédurecivile énoncesimplement: < Le litige né, les
partiespeuventaussi,... confereraujuge missionde statuercommeamiable
compositeur... >>.Ainsi, pour assurerla régulationdes conflits,le juge dans
sesattributionscontentieuses peut,outrela résolutiondu litige conformément
aux règles de droit qui lui sont applicables,lorsque les parties le lui
demandent, ne plus suiwe la seulerègle de droit mais statuercommeamiable
compositeur, c'est-à-direen équité.Cettefacultéofferteaujuge de statueren
amiablecompositeurest égalementconferéepar I'article 1474du Nouveau
Code de procédurecivile à I'arbitre.Suivantle texte,< I'arbitre tranchele
litige conformémentaux règlesde droit, à moins que, dansla convention
d'arbitrage,lespartiesne lui aientconferémissionde statuercommeamiable
compositeur. )
Lm(oNqlulgrloN 13
Fmqe
directementpar I'administration.rr L'autoritésaisiedu recoursn'est doncni
une autoritéjuridictionnelle,ni un tiersmaisI'administrationelle-mêmequi,
une fois saisien'est pas obligéede répondre.Il s'agit bien en I'espècede
rechercher,en droit et en opportunitécomme en équité, une solution qui
satisfasseà la fois les intérêtsde l'administrationet ceux de l'administré.
< L'exigence d'un recours administratifpréalable dans la plupart des
domainesavant I'introduction d'une requête est en soi une forme de
conciliationsansconciliateur,dans la mesureoù lorsqueI'administration
joue le jeu, elle est amenéeà réexaminerle litige. >tt On ne peut doncpas
considérer qu'il s'agissed'uneconciliationdansla mesureoù il n'existepas
d'intermédiaire dansla discussionentrel'administrationet I'administré.
Ls(oNq,nunmnoN Fmqrl4
réclamationsconcernantl'administration, à trouver une solution tant en
légalité que, le cas échéant,en équité aux difficultés qui découlentdes
réclamations et quepeuventrencontrerles particuliers
qui lui sontadressées
dans leurs rapports avec I'administration.Le médiateurpeut proposerà
l'autorité compétentedes réformeslégislativesou réglementaires. Enfin, il
rend public un rapportannueld'activités.Pour toutessesinterventions,le
médiateurpeutprocéderou faire procéderà desenquêtes,entendreles agents
des administrationsintéressées,se faire communiquertous documents,
engagerdes poursuitesdisciplinairesou saisir d'une plainte la juridiction
répressive, et faire desrecommandationsaux organismes en cause.Sasaisine
peut êtrel'æuwe desparticuliersou desparlementaires. Dansle casoù elle
est l'æuwe de particuliers,elle obéit à une formalité particulière: la
réclamationdoit être adresséeà un députéou sénateurqui la transmetau
médiateur.Depuis 1986,ont été officialisésdanschaquedépartement des
déléguésdu médiateur.
l4Jean-François SeuilL990,p.77
SIX, Le tempsdesmédiateurs,
Lm(oNçruumnom Fmqr15
Alternative à la décision juridictionnelle suscitant un intérêt
grandissant dansnotrepays,la conciliationn'est paspour autantun modede
résolution des différends exclusif à la France.De nombreux autrespays
connaissent égalementla conciliation.D'ailleurs,les originesde l'institution
se retrouventen Afrique et en Asie, lieux où la conciliationreprésenteune
tradition. Ainsi existe-t-il dans certains pays depuis fort longtemps des
structures et un espritde conciliation.
Lm(oNqlumnonl Fmqr16
organisations de conciliationont vu le jour petit à petit, et des règlements
spécifiquesà la matièreont étépromulgués.Puisla Chinetraversadurantune
dizained'annéesunepériodede grandsbouleversements, qui correspond à ce
que I'on appelle la révolution culturelle durant laquelle I'activité des
organisations de conciliation,qui avaitjusqu'alorscoruluun grandsuccès,fut
critiquéeet mêmeparalysée.Certainsconciliateursreprendrontleursactivités
dès 1972, mais la réorganisationnationalene commenceravéritablement
qu'en 1976.La based'organisation géographique descomitésde conciliation
est le quartier,I'usine ou le village.Les conciliateurssontrecrutésparmi la
population servie par le comité en question.Ceux-ci sont élus par les
déléguésdeshabitantsdu quartierdansles villes et par les assemblées des
membresdes communespopulairesà la campagne.Durant la période de
réorganisation, un puissantessorde l'institutiona étéenregistré,de sorteque
la conciliation est devenuepartie intégrantede I'arsenal des voies de
règlementdeslitiges.En 1982,on comptait40 000conciliateurs pour la seule
ville de Pékinet prèsde 6 millionspourI'ensembledu pays.
Lm(oNqrurmnon Fmqe
uZ
judiciairemaisextra-processuelle, dansla mesureoù elle sedérouleen marge
du procèset distinctementde la procédurede < wakai> ; elle est pour ainsi
dire infra-judiciaire.Selon les statistiques,on comptaiten 1993, 208 663
requêtesen < chôtei>>contre371302procèsreçusenpremièreinstance.Pour
la même année,plus de trois procèssur dix se terminenten conciliation.
Enfin,unenouvellepratiquede conciliationappeléel'<<audiencede débatset
conciliation>>a vu le jour en dehors des dispositionslégislatives.Elle
< consisteen ce que le tribunal tient, normalementaux premiersstadesde
I'instanceou parfoismêmeavantle jugement,uneaudienceaux doublesfins
de débatsoraux et de conciliation,sousforme de tableronde dansune salle
telle que celle destinée à la conciliation, c'est-à-dire de façon non
publique.>re
Lm(oNqrurmnoN Fmqel6j
On retrouveégalementdestracesde pratiquesconciliatoiresanciennes
en Europe.Ainsi, à Genève,l'édit du 5 octobre 1715, (Titre premier,
article10) disposait: < Lesjuges,la premièrejournéedu procès,exhorteront
les partiesde finir leurs différendspar moyensamiableset interventiondes
parentsplutôt qued'entrerenprocès>.23
24CiteparAndréGOUTET,thèsepréc.1936p. 9 et 10
25Enrique VESCOVI, Le règlement des conflits hors des fribunaux, Les conciliateurs,la
Economica1983,p. 173à 185
conciliation,
Lm(omqtunmnoN lg
Fmqe
conçuejusqu'à la fin desannées70 la conciliations'avéraitun pari difficile
(PartieI). Depuis lors, les chosesont sensiblement évolué. Même si les
mentalitésont peuchangé,,\a créationde nouvelleset nombreuses institutions
de conciliation,sur plusieurspoints intéressantes et innovantes,suscite
quelquesespoirs.Malgréles échecsantérieurs, la conciliationn'est doncpas
sansavenir; elle sembleraitmêmeplutôt, dansson acceptionmoderneune
solutionprometteuse (PartieII).
Lm(oNqrurmnom Fmqr20
PARTIE I LA CONCILIATION :
UN PARI DIFFICILE
Lm(oNquutmmom Fmqrzl
La justice traditionnelleet officielle est renduepar les juridictions
étatiquesqui sont seulesen mesurede régler les conflits de droit par des
jugementsayant force obligatoire.Il arrive cependantque les parties à un
litige estimentinopportunle recoursà la justice étatiqueet cherchentà
résoudreà I'amiableles différendsqui les opposent. Il leur est alorspossible
d'avoirrecoursà d'autresmodesderèglementdeleursconflits.26
Lm(omqrurmuoN Vnqu22
CHAPITRE 1 L'ADMISSION DE LA CONCILIATION
Ls(oNq,rurnnoN Fsqr23
français à l'égard du procédé.Plusieursfacteurspeuvent expliquer la
réticenceenversI'institution.L'individualismedesfrançaisn'estpasétranger
à l'hostilitémanifestée à I'encontred'un procédéfondésur la communication
et la concertation(I). La jeunessede f institutionet sonmanquede crédibilité
ne vont pasnon plus dansle sensd'un recoursfréquentà la conciliation(II).
Justiciables et professionnels ont également descraintesconcernantcertains
aspectsde la procédure(III).
Lm(oroq,lutsllom VAwz4"
La conciliationn'est encorecheznousqu'un actede raisonimposéle
plus souventpar desréalitéséconomiques et pratiques; elle ne parvientpasà
pénétrerdans les mæurs.La conciliation ne paraît pas correspondreà un
besoinparticulièrement aigu de la population.Le choix de la conciliation
implique de renoncerà revendiquerle respect strict de ses droits, et
égalementd'infléchir sa position et devoir être amenééventuellement à
renoncerà certainsde sesdroits. Un plaideursûr de son bon droit ne velra
aucuneutilité à concéderd'avantagesà son adversaireet à accepterla
pratique conciliatoire. Sa bonne foi supportemal de devoir affronter les
argumentsd'un plaideuravide de lui causerdes ennuis,surtouts'il est de
mauvaisefoi. En effet,le justiciableestplus soucieuxde faire respecterses
droits que de composeramiablementsous I'autorité bienveillanted'un
conciliateur.Celaexpliquequela conciliationsoit considérée avecdédainet
qu'ellereprésente aux yeux de nombreuses personnes une sous-justice. < Un
compromisparaîtsouventcommedu bricolage,un pis-aller,alorsqu'il peut
waiment être un lieu de promesse,une issuepossible.>>27 Le procédésera
d'autantplus crédiblequ'il auradéjàfait sespreuves.Tel n'est pasencorele
casde la conciliation.
27Jean-François
SIX, Le tempsdesmédiateurs,Seuil 1990,p. 193
28PierreESTOUP,L'amiablecomposition,
D 1986,chr.p.222
Lm(oNç,r[-lmnoN VAqr.25
formulation,faisantune part de plus en plus belle au techniciendu Droit. )2e
Le recours à la conciliation,s'apparenteun petit peu en un pas vers
I'inconnu. <<Dans la culture occidentale,et particulièrementdansla culfure
françaiseà vieux fond paysanet sceptique,il y a souventune arrière-pensée
de méfiance,d'impressionqueI'on va êtreroulé.>>30 Alors quele droit offre
des repères,la conciliationse réalise en dehorsde tout cadre.En effet,
commentfaire confianceà une institutionqui n'a aucunvécu,qui n'a pasfait
sespreuves?
3OJean-François
SIX, Le tempsdesmédiateurs,Seuil 1990,p.192
B. LA SUBSISTANCEDES DOUTES
Lm(ontqnurmnom Vnq:zv
PARAGRAPHE 2 L'ADMrssroNNÉcnssAIREDE LA
CONCILIATION
Lm(oNqrutmmoN VAw26
quandon a un problèmeavecquelqu'un,et ils aideraientà le résoudresans
qu'on soit obligéde faireun procès.>34
35ceorgesDE LEVAL, La triple mission du juge (belge) dans le procès civil, Mélangesen
I'honneurdeRogerPERROT,p.245
Lm(oNqrurmnoN Vnq:"zg
instance.>38La même constatationest à faire en matière pénale, en raison
notammentde l'énorme accroissement de la délinquance.(( De 1977 à 1985
le nombre de crimes et délits est passéde 2 millions à 4 millions. >3eLa
situation ne diffère pas non plus devant les juridictions administratives.On
constate une inflation inquiétante du contentieux administratif ; les
Tribunaux administratifs ont ainsi été saisis en 1994 de près de 89 000
recoursconffe 61 799 en 1987, et le nombre de dossiersen stock dans les
tribunaux administratifs étaient de I83 747 à la fin de I'année 1993 contre
I09747 en 1987. L'année 1996 a connu pour la premièrefois depuis de
nombreusesannéesune légère diminution du nombre d'affaires enregistrées
devantles Tribunaux administratifs.Toutefois cettebaissen'a pas permis de
réduire les stocks qui co aissentune légère augmentation.ao Cette montée
des contentieuxa incontestablement détérioréle fonctionnementde la justice,
les tribunaux ne pouvant plus assumer cette surcharge d'affaires.
Aujourd'hui, la justice est asphyxiée,submergée.Les spécialistesde la
justiceparlentd'< explosionjudiciaire>.
1 22 6 9 1 83 8 3 r79874 1 8 36 4 1
des contentieux,Gaz.pal.
39MarcelCARATINI, Les réponsesde la justice à I'accroissement
1 9 8 7I,, p . 3 6
--r:("et[Nr."r
'( ,.icrlt i'
lt ÉTtoni
La situation des Cours administratives d'appel s'est sensiblement
dégradéeau cours de I'année 1996; le nombre de dossiersen instanceayant
augmentéde plus de 30 %o.La dernièreétapedu transfertde la compétence
d'appel explique en grandepartie cetteévolution défavorable.
ËÈËËEEH$H
]\@
EE ËEEËEË
Lm(oNçrulmnom Fsq3
al
Nombre d'affaires en instancedevant la Cour de cassationa3
:
30000
25000
20000
15000
1995
44Bertrand
LE GENDRE,Le Monde29 mars1983p. 11
Lm(oNqruummoN VAqE32
réussites.Quoi de mieux en effet que de contribuerà redorerle blasonde la
justice en essayantde la soulagerd'une partie de sa tâche.Présenterla
nécessité de la conciliationsouscet aspectquantitatifet fonctionnel,c'est-à-
dire commele moyende désengorger lesjuridictions,nousparaîtêtrela plus
réaliste.L'encombrementdes tribunauxest le meilleur argumentpour le
développement de la conciliation.Les insuffisancesde la justiceinsufflentun
élan nouveauà I'institution. En effet, le phénomènede la conciliation
représenteune réponsepossible à certainsdysfonctiorrlementsdu service
public de la justice, et plus particulièrementà sa surcharge.Pourquoi
faudrait-iltrouverun mobile plus louableà la conciliation? Ce motif nous
et en rien péjoratif.Cettejustificationparaîtêtre
sembletout à fait intéressant
la seule qui puisse faire accepterla conciliationdans notre pays. Si la
conciliation connaît actuellementune certaine faveur, (( on aurait tort
d'attribuer cette évolution à une meilleure compréhensiondes relations
humaineset à un élan généreuxde fraternité>>.06 On ne peut en effet fonder
d'espoirsdansla sagesse desplaideurs.
II- D'uNPRocÈs
Évrrnn LESAFFRES
Lm(oNslulmlloN FmqE
33
engloutitdes sommesimportantes,qui accapare les énergieset qui, surtout,
ne donnejamais la certitudede I'emporter.Puisqu'il faut au litige une
solution,autantla donnertout de suite,sansfrais et sanstracas,frt-ce au prix
de quelquessacrifices.L'expérienceI'atteste: il n'est meilleurejustice que
cellequeles partiess'administrentelles-mêmes. >>ot
Lm(oNq,rLrnllom 34
Fmqa
du rituel.A croirequeI'essentielde la justice
barreet bientôtle déroulement
esten elle.>53
53JeanCARBONMER,Flexibledroit,LGDJ 1995,Semeéd.,p.405
Ls(oNqu-rmnoN Fmqr35
B. LIMITER LE COÛT, LA DURÉE, ET LA
COMPLEXITÉ DE LA PROCÉDURE
1. RÉoumrcLESFRArs
Ln(oNql[-lmnom F4qE
36
adversaireou de l'État; sauf si le juge décide de mettre la totalité ou une
partie des dépensà la charged'une auffepartie.56
56ert. 696Ncpc
5761. 700 Ncpc : <<Commeil est dit au I de I'article 75 de la loi no 9l-647 du 10juillet 1991,
dans toutesles instances,le juge condamnela partie tenueaux depensou, à défaut, la partie
perdanteà payer à I'aufre partie la sommequ'il détermine,au titre des frais exposéset non
compris dansles dépens.Le juge tient comptede l'équité ou de la situationéconomiquede la
partie condamnée. Il peut,mêmed'office, pour desraisonstiréesdesmêmesconsidérations, dire
qu'il n'y a paslieu à cettecondamnation > et art.475-l Cpp : < Le tribunal condamneI'auteurde
I'infraction à payerà la partiecivile la sommequ'il détermine,au titre desfrais exposéspar celle-
ci et non compris dans les dépens.Le tribunal tient compte de l'équité ou de la situation
économiquede la partie condamnée.Il peut,mêmed'office, pour des raisonstirees des mêmes
considérations, dire qu'il n'y a paslieu à cettecondamnation >>.
58RogetPERROT,Coursd'institutions
judiciaires,Lescoursdedroit I972,p.42 à4
59Notammentpar les lois du 10juillet 1901et du 4 décembre1907et par les décretsno 58-1289
du 22 décembre1958,no 60-1560du 30 décembre 1960et no65-877du 13octobre1965
Lm(oNqrurenoN P d q E3 7
loi n" 72-II du 3 janvier 1972,60pour devenir plus tard I'aide
par la loi no 9I-647 du 10 juillet 1991qui va pennettreà
juridictionnelle6r
des personnesdont les ressourcessont modestesd'exercerleurs droits en
justicesansavoir à supporterles frais occasionnés par I'instance.Il faut bien
noter néanmoins que I'aide jwidictionnelle permet seulementà son
bénéficiairede ne pasavoirà supportersespropresfrais.Parconséquent, si à
I'issue du procèsce plaideurest condamnéaux dépens,il dewa payer les
fraisexposéspar sonadversaire.
hérétiquespourunejusticemoinslante,D 1991,chr. p. 49 et 50
62 PierreDECHEIX, Suggestions
Lm(oNqrulmnoN 36
Fmqe
de la Conventioneuropéenne des droits de l'Homme qui prévoit que (( toute
personnea droit à ce que sa cause soit entendue...dans un délai
> est inadmissibleet risquede faireperdredéfinitivementà un
raisonnable...
plaideur un droit pourtant indiscutable.La Cour européennedes droits de
I'Homme condamneainsi régulièrementla Francepour retard à rendre la
justice.63
Ls(omc,rutmnon Fmqc
ag
Les délaisd'attentedevantlesjuridictionsjudiciairessemaintiennent
à
peu prèsau mêmeniveaudepuis1988.Une légèreaméliorationest à noter
devantles Cours d'appel où la duréemoyennede traitementd'une affaire a
diminuéde 3 mois,passantde 16,9mois à 13,9mois.Ce chiffreresteencore
trop élevé,mêmesi la situationest légèrementmoins inquiétanteque devant
les j uridictionsadministratives.
Lm(omc,rurnttom Fnqr40
Durée desinstancesdevantle Conseild'iltat67z
686nrrs CHEMIN, Le budgetne suit pas l'explosion des contentieux,Le Monde 7 novembre
1997, p.9 ; CécilePRIEUR,Les avocatssemettenten grèvepour dénoncerla misèrede la justice,
Le Monde7 novembre1997,p.9
Lm(oltqturmnon +l
Fmqr
3. Evrrnn LAcoMPr,nxrrÉDELApnocÉounr
Lm(oNqlulmnoN +z
Vnsu
1. L,TxSTaURATION D'UN DIALOGUE
Lm(omqrulmuoN 43
Fmqe
d'importanceaux parties.La prépondérance du rôle des parties dans la
conciliationpeut toutefoisposerproblème.L'importanceexcessiveaccordée
aux partiesrisque d'entraînerune dérive vers la loi du plus fort. Or, il ne
faudrait pas que I'une des parties impose ses vues à l'autre et décide
unilatéralementdu sort du litige, mettantson adversairesoussa domination.
Heureusement, le conciliateurest là pour veiller à ce que toutesles parties
aientune connaissance suffisantedescirconstances et desélémentsobjectifs
qui gouvernent la situationlitigieuse.Une telleconnaissance permetdepeser
les chanceset lesrisques,les espoirset les craintes: chaquepartiepeutalors
consentirdes concessions raisonnables et équilibrées.Pour qu'une solution
amiablesoit acceptable par les deuxparties,il estnécessaire qu'elleprocède
d'un équilibreminimum
2. Ln cnox D'ut\tESoLUTIoN
Lm(oNslulmnsm VAqE+4
démarchepeut aboutirà une solutionconformeau droit positif (a), elle peut
tout autants'en démarquertotalement(b).
Ls(oNqrurmnon 45
FÆqE
< L'équitable,tout en étantjuste, n'est pas le juste selon la loi, mais un
correctifde la justice légale.>7tL'équité est selonle Logos, une forme de
justice qui résultedu sentimentnaturelet universelde ce qui est juste ou
injuste, en tant que cette justice est distincte du droit positif, de la loi
instituée,ou mêmeen tant qu'elle peutêtre en contradictionavecelle. Si la
solutionsemblejuste aux parties,peu importequ'elle suive ou non la règle
la
de droit. Par ce biais les partiesadoptentune solutiondont ellessaisissent
valeur, la portée. Or, la décisionadoptéen'a de valeur que si elle est
compriseet applicable.
Gaz.pal. 1989'
et perspectives,
TZpieneESTOUp,La conciliationjudiciaire.Avantages,obstacles
doc.p. 300
Lm(oroqlulmnom Vnqu+a
PARAGRAPHE 3 LE CHEMINEMENT LABORIEUX VERS LA
CONCILIATION
oubliédujuge depaix,Gaz.pal.1990,II,doc.614
T PieIeESTOUP,Le bicentenaire
Lm(oNqlulmnom Vmq:+v
Le législateurrévolutionnaire sembleavoirconçula décisiondejustice
commele mode extrêmede règlementdes différends,présentantdansla loi
des 16 et24 août 1790I'arbitragecomme<<lemoyenle plus raisonnable de
terminerles contestations enffeles citoyens>>et instituantpar cettemêmeloi
un préliminaire obligatoire de conciliation pour toutes les affaires portées
devantle tribunal de district.Cetteloi créeainsipour la premièrefois dansla
législationfrançaisedesinstitutionsde conciliation: les juges de paix, et le
préliminairede conciliation.Ts Dorénavant,tout litige de la compétence des
tribunaux de district doit être au préalablesoumis au juge de paix pour
tentative de conciliation des parties. Le juge de paix, élu au suffrage
universelà la majoritéabsoluepar les citoyensactifs,est avanttout un juge
paternel et conciliateur, un honnêtehomme sans connaissancejuridique
particulière.Tel qu'instituéparla loi des 16 et 24 août,il apparaîtessentiel
que le juge de paix soit prochedesjusticiableset suffisammentdisponible.
TREILHARD, I'un desrédacteursdu Codede procédurecivile de 1806,le
définira coïïrme< un arbitre,un père plutôt qu'un juge , devant< placer sa
véritablegloiremoinsà seprononcerentresesenfantsqu'à les concilier>. Sa
créationsouleval'enthousiasmegénéral,commele montrentles proposdu
Moniteur: <<C'est un père au milieu de ses enfants.Il dit un mot et les
injusticesseréparent,les divisionss'éteignent,les plaintescessent,sessoins
constantsassurentle bonheurde tous.Voila le juge de paix >>.76 Ce nouveau
juge connudoncun accueiltrèsfavorableet soulevadenombreuxespoirs.
75IP OpttvtAs SAINT-HILAIRE, Le juge de paix est mort, vive le juge de paix!, Mélanges
LABORDE-LACOSTE, éd. Biere, Bordeaux 1963, p.63 à 89 ; Françoise FORTUNET'
L'expérienced'unejustice au quotidien: commentêfe juge (depaix) et conciliateur?, Hommages
à GérardBOULVERT, PUF 1987,p. 221 à231; JeanLEONNET,Une créationde I'Assemblée
justice
constituante: la conciliationjudiciaire,in Une autrejustice.Contributionsà I'histoire de la
sousla révolution française,Histoire de la justice, FAYARD 1989; Henry VIEILLEVILLE, Le
rôlejudiciaire et socialdujuge de paix, thèseParis1944
Lm(omclunmnonl PdqE46
patriotismeet leur probité,dont deux au moins seronthommesde loi >>.77
Cettecompositionspécifiquedisparaîtraavecla suppression destribunauxde
district.TsDans les cantonsmraux où il subsistera,le bureaude paix se
composaitdu juge de paix et de ses assesseurs. En ce qui concernele
déroulementproprementdit de la procédurede conciliation, aucunerègle
précisene fournissaitde renseignements. Tout reposaitsur le talent de
persuasiondes membresdu bureaude paix. La loi exigeaiten outre une
seconde tentativede conciliationen casd'appel.
Lm(oNcrulmnoN 49
Fmqe
casde figure devantles justicesde paix et devantles tribunauxde première
instance.Dansles deux cas,les litiges doiventêtre soumisau juge de paix
pour essaide conciliationavanttouteinstance.
8lDepuisI'an X
S3Depuis
1870
Lm(oNqlulmnoN 50
Fmqn
campagnesavait conduitle législateurau regroupementde plusieursjustices
de paix sousI'autoritéd'un mêmejuge qui, de la sorte,exerçaitsajuridiction
dans plusieurscantons.La justice de paix n'était plus aussi proche du
justiciable.
87Décretdu 13octobre1965
Lm(oNqnulmnoN 5[
PÉaE
missiondu juge de concilierles parties>>.Le décretdu 5 décembre197588
instituantle NouveauCodede procédurecivile reprendcettedispositiondans
son article 2L Il fait entrer parmi les principes directeursdu procès la
missionde conciliationdu juge. Les articles127à 131du NouveauCodede
procédurecivile précisentla significationde ce principe; ils sont contenus
dans la partie du code relative aux dispositionscommunesà toutes les
juridictions. A côté de ces dispositions générales,'des dispositions
particulières instituent des activités de conciliation propres à chaque
juridiction. La procéduredevantle Tribunald'instancea étémodifiée.< La
petite conciliation)) jusqu'alors inchangéeest ffansformée: la tentative
préalablede conciliationdevantle Tribunald'instanceauparavantobligatoire
devientfacultative.Néanmoins, le NouveauCodedeprocédurecivile institue
desactivitésde conciliationspécialesdevanttroisjuridictions: les Conseils
de prud'hommes,les Tribunaux d'instance,le Tribunal paritaire des baux
ruraux,ainsi queplusieursformesde conciliationen matièrede divorceet de
séparationde corps devant le Tribunal d'instanceet le Juge aux affaires
matrimoniales.se
Ls(omç,rurmnom Vnqr52
Cette configurationva se maintenir,mêmesi ultérieurementcertaines
nouvellesprocéduresde conciliationferontleur apparitionen margede celles
existantes.Par conséquent,l'évolution historique de la conciliation
corespondtout à fait à unerecherche de la meilleureplacede la conciliation
par rapportà I'instanceet de son caractère obligatoireou facultatif.Ensuite,
se poserala questionde savoirsi la conciliationjudiciaire est la meilleure
solution,ou s'il n'est pas préférable,pour tirer le maximumd'efficacitédu
mécanisme d'avoirrecoursà uneconciliationextrajudiciaire.
Lm(omçtulmmoN F d q E5 3
une autre limite à l'utilisation de la conciliationprovient des difficultés
éventuellesde cohabitationenffe conciliationet justice,et du problèmede
frontièreenffecesdeuxnotions(I). Seposeaussila questionde savoirsi I'on
doit ou non assimilerles notionsde conciliationet de renonciationau droit
d'agir en justice(II). Enfin des limites de droit viennent restreindre
l'applicationde la conciliation(III).
I- CONCILIATION ET JUSTICE
Lm(omqlulmnor'{ 54
Fmqe
juridiques, mais aussi socialesvoire politiques.La justice traditionnelle
articuleou réarticuleles valeurssocialeset constitutionnellesde la nation.
Par conséquent, la questiondesrapportsentrela conciliationet le système
judiciaire ne doit pas se poser en termes de concurrence,mais de
complémentarité. Les rapportsentrela conciliationet le systèmejudiciaire
doivent ainsi se développersur le terrain non de la rivalité mais de la
coopération.Les deux peuvent légitimementtrouver lèur place dans la
société.
Lm(oNsrulmruoN FmqE
55
d'appel>>.er Une bonne justice ne supposepas beaucoupde procès.Au
conffaire,la rarctédesprocèsva de pair avecla considération dont jouit le
juge. N'est-cepas faire l'honneuraux partiesde trancherleur différend? La
justice sortiraitgrandiesi I'appareiljudiciairen'était pas mis en route sans
raison.La fonctionjuridictionnelledoit constituerle suprêmerecours.Il est
de I'intérêtde la justicequelesjuridictionsne s'occupentqued'affairespour
lesquellesaucunautremodede solutionn'a pu êtretrouvé.Prendreunetelle
voie commandede préférerdanscertaineshypothèses la conciliationau luxe
du procèspour donnerplus de crédibilitéà la justicetraditionnelle.
Lm(or,rqnLlnnoN Fmqr5o
Dans notre système,commentla justice publique attachéeà un ordre
imposépeut-elletolérerqued'autresinstances règlentles différendsen usant
de cettealternativequ'estla conciliationinspiréede l'ordre négocié? L'Etat
lui même encourageles procéduresalternativesparce qu'elles allègent
I'instancejudiciaire.Le mêmesoucimajeurde pallierles insuffisances de la
justiceexpliqueque l'État accepteet encourage le recoursà la conciliation.
Cettepréoccupation estplus fortequed'autresconsidérations tendantau rejet
de l'institution.D'ailleurs,pourquoile pouvoir de régulerne dewait-il être
quejudiciaire? Une autrelégitimitéreposesur la capacitédesstructuresde
conciliationà sefairereconnaître commelieu derésolutiondeslitiges.
Lm(omqrLrnlloN Vaqesz
violation de son droit plutôt que d'affronterles risquesdu prétoire,nul ne
sauraitlui en faire reproche.Non seulementelle peut avoir des motifs ffès
légitimesd'éviter les aléaset les frais d'un procès,mais elle peut aussi
conserverl'espoir d'une conciliation.Ce point de vue est particulièrement
important dans la vie des affaires où le souci de ménagerles relations
commerciales ultérieurespèsesouventd'un poidstrèslourd sur I'opportunité
d'un procès.>>ea
96Rrt. ll28 C. civ. <Il n'y a qué b, chosesqui sontdansle commercequi puissentêue I'objet
desconventions.>>
Ln(oNsrulmnom Fmqr56
< Unilatérales,et doncprocédantde la seulevolontéde leur auteur,ces
renonciationsn'ont pas à être acceptéespar la partie adverse.>>e7 La
renonciationà un droit est donc un acte unilatéral de volonté que seul le
titulaire du droit peut abandonner.< Celui qui veut se débarrasser
d'un droit
peut le faire sansavoir besoinde I'approbationde quiconque,puisqu'il ne
nuit qu'à lui-même.>e8Pour qu'une conciliationpuisseavoir lieu, encore
faut-il que chacundes adversairesait manifestéde son côté la volonté de
renoncerà son droit d'agir en justice.Deux volontésconcordantes tendant
versle mêmebut sontdoncnécessaires.
Lm(omqrurmnom Fmqrsg
Notons égalementque la conciliationn'est pas limitée au plein
contentieux,elle concernel'ensembledu contentieux,à I'exception du
contentieuxélectoral,du contentieuxrépressif,du contentieuxfiscal et de
celui concernantles immeublesmenaçantruines.ro0 D'ailleurs,destentatives
de conciliationportantsur I'ensembledu contentieuxont eu lieu. Les parties
ne peuventdonc parvenir à une solution amiablequ'en ce qui concemeles
litigesqui affectentdesdroitsdontellesont la libre disposition.
A. L'ORDRE PUBLIC
Lm(oNqruumnoN 60
Fmqe
un accordconclu par un
personnespubliquesde recourir à l'arbitrâg€,r03
mandatairenon qualifié,r04ou allant à I'encontre du principe interdisant
qu'une personne,publique ou privée, soit condamnéeà payer une sofilme
qu'ellene doitpas.tos
Lm(oNqtulmnoN Fmqn
6n
la protectionla plus complète(1) ; unemesureplus souplequi fait du majeur
souscuratelleun <<semi-incapable(2); un régimedanslequella personne
"
protégéen'est pas dessaisiede sesdroitsmais où le législateurveille à ce
(3).
qu'ellene sefassepasde tort en contractant
107611.456
C. civ.
Lm(omqlLlmnoN VacÂE
62
2. SOUSCURATELLE
Lr NN^q,.INUR
1 1 0 4 1 . 5 1 a0 l . I C . c i v .
11141.491-2C.civ.
Lm(omçlulmrnom FÆqE
6,3
c. DE pRocÉnunn pnÉnraBr,E DE
L'ABSENCE
CONCILIATION DEVANT CERTAINES
JURIDICTIONS
Lm(oNqlumllom 6+
Fmqe
c'est-à-diresansI'interventiond'un tiers pour opérerle rapprochement de
leurs points de vue. En revanchecertainesmatièressont toutes indiquées
pour recevoirune solutionpar la conciliation.Lorsqueles partiessontliées
par des attachesd'ordrepersomel,familial, socialou économiquequ'elles
enffetenaientavant la naissancedu conflit, il peut leur paraîtresouhaitable,
malgréle differendqui les oppose,que de < bonsrapports> subsistentaprès
le procès.Dans les hypothèses où le maintiende cesliens s'imposesoit de
bon gré, soit par nécessité,la conciliationest préferableà une solution
juridictionnelledu litige. Tel est le casen droit du travail(I), en droit de la
famille (II) ou en droit commercial(III). La conciliationest égalementune
excellenteformulepour la résolutiondeslitigestechniques, despetitslitiges
ou descontentieuxdemasse(IV).
I- LE DROIT DU TRAVAIL
Lm(oNqrurmnom PÆqE
65
poignée de mains scellant la paix retrouvéeentre des hommes que tout
sépare.Cette juridiction présentedonc une particularité procédurale :
I'instancese divise en deuxphasesdistinctes.Toutedemandeportéedevant
un Conseilde prud'hommesdoit d'abordet obligatoirement être soumiseà
En
uneformationspécialede ce tribunal,à savoirle bureaude conciliation.rra
cas d'échec,c'est-à-diresi aucunesolution amiablen'a pu être trouvée,
l'affaire estportéedevantle bureaudejugement; maisà be stadeégalement
uneconciliationesttoujourspossibletout au long de I'instance.
Lm(oruçlutmnom VnquG,6
règlementrapidea étéadoptée.En outre,la matièredesconflitscollectifsdu
travail est un domaineparticulièrementdélicat où I'interventiond'un juge
ordinairen'est pas nécessairementla bien venue,en raison notammentde
l'épreuvede force que supposeun tel conflit. Enfin, des intérêtssociaux
tellementimportantssont en jeu dansun contentieuxoù le droit positif ne
mènela plupart du tempsà aucunesolutionconvaincantequ'il estpréférable
d'avoirrecoursà unesolutionconventionnelle.
1. La PNOCÉDURECOI\WENTIONNELLE
n'exclut pas
L'échec de la tentativede conciliationconventionnelle
l'applicationultérieurede la procédurelégale.
2. Ll pnocÉDURElÉc^lr,n
Lm(omqlulmnom Vnse6'v
1985. Elle comportedeux stadesoù le règlementamiablea sa place: la
conciliation(a) et la médiation(b). Une troisièmephase,l'arbitrage,peut
également avoirlieu. Elle estfacultativeet la conciliationn'y joue plus aucun
rôle,lespartiesconfiantà un tiersle soinde trancherle litige.
af La procédure de conciliation
bl La médiation
Lm(oNqlulmnoN Fmqroo
il- LE DROIT DE LA FAMILLE
Ln(oltqrumnoN FmqrG,g
dialoguedirectpuisseconduireà une solutiond'apaisement. La tentativede
concertationpeut égalementparfoisseheurterà certainstraits de personnalité
foncièrementrigides ou pathologiques.La conciliationne sera donc pas
facile,s'agissantde situationsparticulièrement dramatiques qu'il convientde
ne pasenvenimer.En réalité,la conciliationconvientaux partiesqui ont une
maturitésuffisantepour faire faceà leurs difficultéset tenterelles-mêmesde
lesrésoudre. Toutefois,du fait de la prédominance de I'aspectpsychologique
dansles différendsfamiliaux, elle s'avérerade toute façon meilleure que la
solution judiciaire. De fait, la décision du tribunal n'a pas de vertu
particulièredans ces problèmeshumains, pour canaliserles émotions,
I'agressivitéet la frustration.Le soucide provoquerI'adhésiondespartiesà
la solutionen droit de la familleseretrouvedanslestextes.
Lm(oNquurmnoN 70
FmqE
faire le gardien du mariage, le juge a vu son intervention conciliatrice
prendreune autreorientation.Le juge s'attacheà la conciliationdesintérêts
réciproquesdes parties au divorce, alors que le principe même de la
séparationest acquis.Le juge s'appliquedonc à susciterentre les époux
l'élaborationd'accordsdestinésà réglerles conséquences de leur ruptureau
mieux. L'article 252-2 du Code civil préciseen effet que si le juge ne
parvientpasà faire renoncerles épouxà leur projet derupture,il essaiede les
amenerà en régler à I'amiableles conséquences par des accordsdont le
tribunal pouna tenir compte. Toujours dans le souci d'encouragerles
solutionsconventionnelles, I'article 290 du Codecivil enjointau juge en ce
qui concerneles conséquences du divorce,de tenir comptedesaccordspassés
entreles époux.Enfin,l'article 1450du Codecivil permetaux épouxpendant
l'instanceen divorcede passertoutesconventionspour la liquidationet le
partagede la communauté. Touscestextesconfi.rment quela conciliationn'a
plus pour objetuniquede sauverle mariageà tout prix, mais surtoutd'éviter
un divorce-conflit.
Lm(oNqrulmnoN Fmqrzl
Outrele droit du travail et le droit de la famille, un autredomaineest
propice à la recherche d'une solution amiable. Par une stipulation
contractuelle,les partiesà un contratcommercialpeuventprévoir que si un
differend survient relativement à leur contrat, il sera résolu prr une
conciliation.
UI - LE DROIT COMMERCIAL
Lm(omsrurmnoN Vnq="zz
les deux entreprises, quitte à consentirquelquesconcessions, plutôt qu'un
litige coûteuxqui, mêmeen casde succès,seraitde natureà hypothéquerde
futures relations commerciales.L'aspect pacificateurde la conciliation
garantit la poursuite de ces relations et permet aux parties de trouver un
terraind'ententedontellesconnaissent la teneur.
127Nçuça1
adviser
Ls(oNqrulmnoN 73
Fmqn
A. LES LITIGES TECHNIQUES OU COMPLEXES
Lm(omqlutmmom Vnquv+
rapidedu litige. Les chosestraînenten longueur,et la lenteurde la justice
prive quasimentd'intérêtla solutionrendue.En ce sensla conciliationest le
mécanisme adéquatpour le règlementdeslitigesd'importancemineure.
Lm(omqrurmnoN zs
Fmqr
CHAPITRE 2 LE FONCTIONNEMENTDB LA
CONCILIATION
Lm(oNqlulmmoN Vaqev6,
PARAGRAPHE 1 LA PLACE DE LA CONCILIATION
Lm(oNqrurmnom Vnqnlz
de déterminerles sacrificesraisonnablesou possiblesà consentir,ni
d' apprécierI' opportunitéd'uneconciliation.
Ln(omqrurmmom VAqEv6
f instanceprud'homale.tze La nouveautéapportéepar le décretest que la
procédurede conciliation est maintenantintégrée à la procédure toute
entière; elle n'en constitue plus un préliminaire. Cela signifie que
I'introductionde l'instances'effectuedèsle dépôtinitial de la demandeau
secrétariatdu Conseilde prud'hommes.Si la conciliationn'aboutit pas, la
procédurese poursuit automatiquementdevant le bureau de jugement. Il
n'existe pas de formalité spécialepour saisir le bureau de jugement.
Auparavant,I'instance n'était introduite qu'aprèsla conciliation,par la
citationdu défendeurdevantle bureaudejugement.
13046.863Ncpc
13146.768Ncpc
Lm(oNqrurmnoN VAqtrvg
d'instance.r32 Cestrois articlesrelatifsà la conciliationrenvoientpurementet
simplementaux principesgénérauxdesarticles21 et I27 à 131du Nouveau
Codede procédurecivile, et le Jugede la mise en état,tout commele Juge
rapporteurpeuventconstaterla conciliationmêmepartielle des parties.Le
préliminairede conciliationn'ayantplus les faveursdu législateur,c'est à la
conciliation des parties en cours d'instanceque le Nouveau Code de
procédurecivile a réservéune place importante.Le Code des Tribunaux
administratifset des Cours administrativesd'appel a suivi la même voie,
permettantdans son article L. 3 au Tribunal administratif d'exercer une
missionde conciliationà toutehauteurde l'instance.r33 Il est donc clair que
cetteforme de conciliationsuscitemaintenantchezle législateurfrançaisun
grand intérêt. Cependant,et comme nous le verrons ultérieurement,r3a la
situation actuelle,privilégiant la conciliationtout au long de I'instance
n'assurepasnécessairement la meilleureefficacitéà la conciliation.En effet,
le législateurcontinueà impartir au juge de nouvellestâchessansmoyens
nouveaux.Du fait de l'éviction progressive du préliminairêde conciliationet
de I'essor de la conciliationconcomitanteà l'instance,on peut parler du
passaged'une conciliationpréalableà I'instanceà une conciliationtout au
long de I'instance.
132y1.840Ncpc
Lm(omqtulmnon FmqE
60
Ouffele problèmedélicatde la placede la conciliation,puisqueaucune
solutionne recueilletous les suffrages,se pose égalementcelui tout aussi
diffrcile de soncaractèreobligatoireou facultatif.
Lm(oNq,lulmnoN Fmqr6l
prud'hommesest remis en causepar des exceptionsà ce principe en nombre
sanscessegrandissant(3).
1. DU JUGE DE PAIX
Ll NTSPANTTION
Lm(omqtLlmnoN Fmqr6z
ordinaire devant le Tribunal d'instancene débutedésormaisplus par un
en manifestentla
préliminaireobligatoire;c'est seulementsi les intéressés
volonté qu'une conciliationseratentéepréalablement à une éventuellephase
contentieuse.
Lm(omqlulmlnoN Fmqr63
peuvents'éleverà l'occasiondu contratde travail.L'article R.516-13du
Code du travail indique en outre que ( le bureaude conciliation entendles
partiesen leursexplicationset s'efforcede les concilier>>.Ces dispositions
font ressortir I'aspect principalement conciliateur de la juridiction
prud'homale.
1409sç.
23 déc.lg52,D1953,p.164; Soc.23janv.1959, Obs.F. D.
JCP1959,II, 11055,
Lm(omqlulmlloN Fmqro+
bf Les atténuations au caractère obligatoire du préliminaire de
conciliation
- Les dispenses
liéesà desrèglesd'ordreprocédural
144611.
R. 516-2alinéaI c. du travail
14661.73 à 126Ncpc
Ls(oNq,lulmnoN 65
PÆaE
Lorsqu'une demande est présentée devant Ia formation de téféré
prud'homale,cettedernièrepeutavecI'accorddespartiespour les demandes
qui ne sontpas de sa compétenceet qui présententune particulièreurgence,
renvoyerI'affaire directementdevantle bureaude jugementsanspasserpar
le bureaude conciliation.Dansce cas,la formationde référédoit procéder
elle-mêmeà unetentativede conciliationà huisclos.tas
- Les dispenses
liéesà desrèglesde fond
1505sç.22 oct.1959,Gaz.
pal. 1960,I, p. 8
151411.
63 à 70 Ncpc
15461.L.122-32-23c. du travail
Lm(onqtulmrnom FmqE
86,
Le principede la saisinedirectedu bureaudejugementest également
adoptéconcernantles litiges relatifsà la créanced'un salariéau coursd'une
procédurederedressement ou de liquidationjudiciaired'entreprise.156
GRoSLIERE,
158413inBENABENT, Droit civil. La famille, Litec 1996,3ème66. ; Jean-Claude
Rép.pr. civ. 1984, v. Divorce no 233 à 277; JacquelineRIJBELLIN-DEVICHI, Droit de la
famille,Dallozaction1996
Lm(oNqr[-lmrtom FÆaE
67
réglerà I'amiableleur problèmeavecl'aide du Jugeaux affairesfamiliales.
Au cours de cette phase,le juge doit s'entreteniravec chacundes époux
séparément, puis les réunirdevantluir60afin d'essayerde les fairerenoncerà
leur idée de rupture ou au moins à les amenerà prendre des décisions
concertées surles conséquencesdu divorce.r6r
160411.
Z52C.civ.
1619. 252-2C.civ.
1 6 2 y . i n f r a p .1 4 6
Lm(omqrurmnoN Fmqr8o
A. DEVANT LE TRIBUNAL D'INSTANCE
16361.829à 835Ncpc
16441.836à 844Ncpc
Lm(oNçlulnnom Fmqr69
nécessaireque la procédurese dérouleselon des formes particulièreset
prédéterminées.
Peut-ontrouverconcevabled'instituerdesprocéduresde conciliation
sans y introduire un minimum de formalisme? Il s'avère tout au moins
nécessaire de marquerclairementla placeet le rôle de cettejusticealternative
qu'estla conciliationpar rapportà la procédurecontentieuse de l'institution
judiciaire : par la consécrationde garantiesminimales de procédure,par
l'assuranced'un retour toujourspossibleau juge...En effet, introduireune
certainedosede formalismepermetde garantirles principesfondamentaux
de procédureque sontnotammentle respectde la règle du contradictoire,le
respectdes droits de la défense,le respectde l'égalité des parties,le libre
accèsà la justice, qui pourraientsinon être bafoués.Ne pas respecterces
principesseraitlaisserla porteouverteà touslesexcès.
plus ou
Le fait qu'il existedesconciliationsfacultativeset obligatoires,
moins formelles, qu'elles puissentintervenir à des moments différents,
aboutità une certaineabsencede cohérencequi n'est pas faite pour favoriser
1671g:1.
R. 515-1dernieralinéaC. du favail
g[
Lm(oNq,rurmnoN PÆaE
I'unification des procédures.L'analyse des acteurs de la conciliation
confirmele phénomène.
Lm(omstulmnoN Vnqugz
I- LES PERSONNESPOUVAIIT PREI\DRE CETTE
INITIATI\rE
Lm(oNsuunmnom PÉqE
93
particulierss'engagentà soumettreà un conciliateurd'éventuelslitiges.r6e 4
cet effet, les partiesintroduirontdansleur contratune clausetendantà ce que
le traitementjudiciaire du litige, qui est le modeordinairede règlement,soit
écartéau profit d'une solutionamiable.Elles décidentqu'un tiersjouera le
rôle de catalyseur de I'accord.
Lm(oNqrurmltom Fmqrg+
d'éviter touteconfusionsur la naturede tellesclauses.Car en I'absencedes
précisionsnécessaires, il peut s'avérerdélicat de distinguerla clausede
conciliationd'autres clausescontractuelleset tout particulièrementde la
claused'arbitrage.
Lm(omç,rurmnon Fmqe
95
sa véritable qualification, en écartantcelle d'arbitrage prévue par les
signatairesau profit de la qualificationde conciliation.Il ne pouvait s'agir
d'une claused'arbitragepuisquele tiersn'avait aucunpouvoir d'imposersa
décision; il s'agissaitdoncd'unetentativede conciliationobligatoire.
Lm(oNqlumtlonl Fnqrgo
B. LE JUGE OU L'ARBITRE
encoreconvient-ilensuite
Le processusconciliatoireétantenclenché,
de convoquerles protagonistesà une séanceoù ils sont invités à se
rendre(A) et de déterminer I'incidence de cette saisine sur la
prescription(B).
173pg11.830
Ncpc
Lm(omqlulmmoN
gz
Fmqe
procéduredite sur assignationà toutesfins qui constituele mode le plus
courammentpratiqué par les plaideurs. Cette procéduredébute par une
assignation qui comporte outre les mentions habituelles, plusieurs
indications,dont I'indicationde la juridiction devantlaquellela demandeest
portéeou I'objet de la demandeavecI'exposédesmoyens.tto
174611.56
Ncpc
17541.831Ncpc
176611.832
Ncpc
Lm(oNqnurmnoN FÆqE
96
réception émanantdu secrétaire.Celui-ci envoie en outre copie de cette
convocation 178
par lettreordinaire.
2. Ln. COVTPARUTIONDESPARTIES
af Devantle Tribunald'instance
17841.886Ncpc
L m( o Nq l L l mn o N Fmqrgg
d'instance.t8o Si ellesne viennentpas,aucunesanctionne seraprise contre
elles.Soit les partiesviennenttoutesles deux en persoruleet la tentativea
lieu, soit I'une d'elles ne vient pas et la tentativene peut avoir lieu. En
revanche,rien n'interdit aux partiesde se faire assisterpar toute personne
habilitéeà représenter lespartiesdevantle Tribunald'instance.
18061. 833Ncpc
Ls(oNqtulmmon lCI)or
PmqE
sur parole.Les partiesne peuventse faire représenterqu'en cas de motif
Dansce cas,maisdansce casseulement,
légitime.t83 la partieempêchée peut
sefairereprésenter quel'articleR. 516-5du Codedu
par I'une despersonnes
travail énumère limitativement, et au premier rang desquelles figure
I'avocat.l8a
185ç3ss.
soc.7 juillet 1985,Bull.no 566,p. 477
Lm(omqrutmnom lol
Fmqe
jugementaprèsquele bureaude conciliationait ordonné,le caséchéant,des
mesuresprovisoires.
en matièrede divorce?
Lesmêmesrègless'appliquent-elles
cl En matière de divorce
Lm(oNqlumnom PdaEtoz
lors de la tentativede conciliationappamîttoujoursindispensable.< Il faut
cependant noterquela représentationdesépouxn'est écartée quepour I'essai
de rapprochement proprementdit, phaseintime,secrètede la procédure.>>teo
B. CONCILIATION ET PRESCRIPTION
1919. 835Ncpc
Lm(oNqrurmnom FmqE[03
desjuges du fond qui considéraient quela requêteaux fins de conciliation,
dès lors qu'elle avait été déposéeau greffe en tempsutile, interrompaitla
prescription.La Courde cassation s'estralliéeà cettesolutionpar un arrêten
datedu 13 décembre l995.rea
mars1996,fasc.2310,no 76
194çssr.sir.2ème,13décembre1995,Procédr:res
Lm(omsrurmnor.il F4qE[04
A. LE JUGE
Lm(oNqr[-lmnom [0 5
PÆqE
1. Lns uacrsrRATs coNcnnNÉs
1971v:1.
R 516-23et R 516-24C. du travail
Lm(oNqrurmnom to6
PmaE
bl Le fuge desenfants
cf Le Jugeaux affairesfamiliales
Lm(oNqrurmtnoN [07
FmaE
spécialement de cesprocédures.2or Si le juge est chargé,d'aprèsI'article 2I
du NouveauCode de procédurecivile, de rechercherla conciliationdes
parties, cette mission revêt en ce qui concernele Juge aux affaires
maffimonialesun caractèreparticulieret secaractérise par I'attribution d'une
véritablefonction de juge conciliateur.D'ailleurs I'article 4 du décretno
75-1124du 5 décembre1975 indique: <<outre les pouvoirs qui lui sont
dévoluspar I'article 247 du Codecivil, le Jugeaux affairesmatrimonialesa
pour missionde concilierles époux...>>.Le Jugeaux affairesmaffimoniales
dont la compétence était limitéeau divorceet à la séparation de co{ps,ainsi
qu'à leurs conséquences, n'aura vécu que vingt ans. Il est dorénavant
remplacépar le Jugeaux affairesfamilialesqui se voit reconnaître,ouffe les
compétencesprécédemmentdévoluesau Juge aux affaires matrimoniales,
touteune sériede compétences nouvelles.Cela corespondà la volonté du
législateurde créerun juge uniquepour traiterde I'essentieldu contentieux
familial.
202ysi n" 93-22 du 8 janvier 1993,JCP éd. G, 1993,III, 65905et son décretd'application
n. 93-1091du 16 septembre 1993,JCPéd.G, 1993,III, 66398; ChristianBOIJLEZ,Lesrelations
parents-enfants dansla loi du 8 janvier 1993: L'autoritéparentale,Gaz.pal.17juin 1993,doc.I,
p. 828 à 837 ; HuguesFULCHIRON,Une nouvelleréformede I'autoritéparentale.Commentaire
àe la loi no 93-22du 8 janvier 1993à la lumièrede I'applicationde la loi < Malhruet>, D 1993,
chr. p. ll7 à I22; Jean-ClaudeKROSS, De <<I'homme orchesfie) au ( virtuose> ? ou les
impressionssubjectivesde lecturede la loi no 93-22du 8 janvier 1993,Gaz. pal. 23 septembre
19i3, doc.p. 1154à 1160; Jean-Claude KROSS,Lesnouvellescompétences du juge aux affaires
familiales,Pressesuniversitairesde Strasbourg1995,p. 71 à 90 ; ClaudeLIENHARD, Le juge aux
affaires familiales, Dalloz 1994, coll. Dalloz Service; JacquesMASSIP, Les modifications
apportéesau droit de la famille par la loi du 8 janvier 1993,Gaz.pal.2l septembre1993,doc. II,
p. ttZO àLll52; Hervé PARCHEMINAL, Le juge aux affaires familiales. Nouveaujuge des
conflits familiaux, JCPéd. G, 1994,I,3762; JacquelineRUBELLIN-DEVICHI, Une importante
réformeen droit de la famille : la loi no 93-22du 8 janvier 1993,JCP éd. G, 1993,l, 3659;
SOYERJean-Claude, Droit pénalet procédurepénale,LGDJ 1993,lgeme éd., no 695 ; Caroline
WATINE-DROUIN,Du juge aux affairesmatrimonialesaujuge auxaffairesfamiliales,Mélanges
enI'honneurde RogerPERROT,Dalloz 1996,p. 557à573
Lm(oNqrulmtnoN PÆqE
[0 6
la solutionla plus conformeà I'intérêtde leur enfant.C'est égalementà une
démarcheconciliatriceque doit s'attacherle juge lorsque surgissentdes
problèmesrelatifs au droit des grands-parentsd'entretenirdesrelationsavec
leurspetits-enfants.La mêmemissions'exerceen matièrede changement de
nom de I'enfant naturelou de changementde prénompendantla minorité de
I'enfant à la requêtede ses représentants légaux.Cependant,toutes ces
ne vont-ellespasnuireà satâchedéjàfort lourde?
attributionsconciliatrices
L,'élargissement démesuré de samissionconciliatricene va t-il pasamenerle
juge à négligercertainsaspectsde sa tâchepar manquede temps? Cat,
colnmetoutjuge, le Jugeaux affairesfamilialesest submergéde dossierset
ne peutremplircorrectement touteslesmissionsqui lui sontconfiées.
dl Le Tribunaladministratif
204yç décretdu 20 féwier 1959,art.6 al.5 et art. 1l accordeau présidentde la juridiction des
pensionsla facultéde concilieren soncabinetI'adminisfiationdont la propositionest contestéeet
le demandeur
205P6s1s1du
9 marsl97l,art.ll
Lm(omqrurmuoN log
Fmqe
récemment, I'article22 de la loi no 86-14du 6 janvier1986(devenuI'article
L. 3 alinéa 2 du Code des Tribunaux administratifs et des Cours
administrativesd'appel) a prévu la facultépour les Tribunauxadministratifs
d'exercer((une mission de conciliation>.206 n s'agit d'une tâchenouvelle
confiéeaux Tribunauxadministratifs,alorsquele juge civil est investi d'une
tellemissiondepuisdéjàbienlongtemps.
Ls(oNsrulmnoN FÆaE
[[o
<<Fautede temps,le Jugede la mise en étatprocèdele plus souventà
un simplecontrôleformelde I'instruction.Il s'assurequeles partiesont bien
échangéconclusionset pièces,mais n'examinepas très avantla valeur de
leursarguments. Aussi ne peut-il guèreles inciterà la conciliationque dans
les affairessimples,un peu à la manièredu juge conciliateurlors d'un
préliminairede conciliation.>>207
3. L,A,NUNOMIE CONCILIER.JUGER
209p1.2t Ncpc
Lm(orqqlulmrlom Fmqrl l l
d'espèce.L'exercicede cettefonctionrequiertnombrede compétences, qui
ne sontpas forcémentles mêmesquecellesexigéeschezle conciliateur.Ne
possèdepas les qualitésde conciliateurqui veut,et la voie de la conciliation
n'estpasnécessairement la plus facilepourle juge dontla tâchepremièreest
de juger. L'intention et la volontéde concilierne sontpas suffisantespour
réussir.Il faut de grandesfacultésd'écouteet de dialogue,I'art et la manière
pour nouerune discussionutile et constructive, ainsiqu'un certaincharisme.
La conciliation s'avère donc un art difficile, requérant de la part du
conciliateurdesqualitésdont certainesne se cultiventni ne s'acquièrentet
que possèdentinégalementles magistrats.Le juge dewait être juriste et
psychologue. Il est évidentquele juge, peu à I'aise dansI'exercicede cette
fonction et qui en dépit de sesefforts n'obtiendraaucunrésultat,serapeu
enclinà poursuiwedanscettevoie et préférera la voie contentieuse.
B. L'ARBITRE
Lm(oNçrurmnoN Vnquryz
L'arbitre dewa alors essayerde les concilieravant de rendre sa sentence
arbitrale.
C. AUTRES TIERS
1. Lnsrxppnrs
Ln(oNqlutmnoN lls
Fmqr
renseigner,d'éclairerle juge qui I'a commis.2r4
Il n'a pas à rechercherun
accordentrelesparties,encoremoinsà en dresseracte(procèsverbal).
216611.281
Ncpc
Lm(oNqlulmnoN Fmqrll+
I'une des personnesles mieux placéespour obtenir la conciliation est
certainement le conseildesparties,qui est leur hommede confianceet peut
apaiserleur réactionépidermique. Il estle mieuxplacépour expliqueret faire
comprendre à son clientI'opportunitéd'une conciliation;encorefaut-il qu'il
ait envie de procéderà cette démarche.< L'état d'esprit des avocatsdes
parties est un élémentfondamentalpour entrer ou non dans la voie d'une
conciliation>>.2r8Il faut pour celaquel'avocatsoit lui-mêmeconvaincuque
l'issuedu litige peut êtretrouvéedansla conciliationet qu'il veuillebien en
fairepartà sonclient.Carcetteattituden'estpassansinconvénient. L'avocat
risquede se voir suspecté de compromission avecI'adversaireet de perdre,
en casd'accordobtenu,une partiede sa rémunération. Mais, si les avocats
ont quelquefoisune certaineréticenceà abandonner la stratégiequ'ils ont
élaborée, ils exacerbenten réalité rarement les conflits. En effet, de
nombreuxlitiges ne franchissentpas la porte du prétoire parce que les
avocats ont incité leurs clients à se rabattre sur une solution amiable.
Toutefois,une fois le litige engagé,la conciliationa plus de chancesde
réussiren I'absencedesavocatsqu'enleur présence.
3. nt I'lxsPEcrEUR DU TRAvATL
Ln coxsuLLER DU SALARTÉ
Lm(oNclumnoN Fmqrl15
forméesspécialementont encouragéles inspecteursdu travail à pratiquerla
D'ailleurs,leur activitéde conciliationne doit pas être sous-
conciliation.220
estiméesi l'on seréfèreà un rapportdu ministèredu travail cité par Antoine
JEAMMAUD d'après lequel en 1986,les inspecteursdu travail seraient
intervenusdans 599 conflits, soit 42Yodes conflits enregistréspour cette
annéeet auraientcontribuéà la conclusionde 42I accords.22r
A. LEURS POUVOIRS
22lAIrtoins JEAMMAIJD, Les contentieuxdes conflits du travail, Droit social 1988, no9-10,
p.697
Lm(oNqlulmnoN FdaE[! 6
al Opérer la conciliation desparties
mêmede la conciliation,
Mais outrecettefonctionqui estde I'essence
un pouvoir annexese rattachantà la missionpremièredoit être mentionné:
c'est le pouvoir, qui appartientuniquementau juge, de procéderà la
constatationde la conciliation.
222611.R.516-13c. du travail
22361.840 à 847Ncpc
224p1.840 et 882Ncpc
225y1.1074Ncpc
227Ar1.768,863et 941Ncpc
Lm(oNqrurmnom F Æ q[El Z
bl Constater la conciliation desparties
229611.466al.2 C. civ.
230g.23ZC.civ.
2311g1.232a1.2C. civ.
Lm(omqlulmnoN Fmqrlt8
Il ne paraît guèreconcevableque le juge puisseapposersa signature
sur le procès-verbal de conciliationsansavoir préalablement procédéà un
contrôle. Sans s'immiscer totalementdans l'accord des parties, le juge
outrepassant alors sespouvoirs,il semblecertainqu'il doit s'assurerde la
qualitéde I'accordet vérifier quela conventionne heurteaucunedisposition
d'ordrepublic. Si tel est le cas,il doit refuserde donnerforce exécutoireà
et
I'accord.Il doit vérifierla légalitéde I'accordintervenuentreles intéressés
ne peut entériner un contrat judiciaire qui contiendrait une disposition
contraireà I'ordre public.232 Nous nous rallions donc à I'avis de certains
auteursqui considèrentque le juge a le droit de refuserl'appositionde la
formuleexécutoiresur le procès-verbal de conciliationlorsquela convention
despartiesn'estpasconformeà lalêgalité.z33
2. L'Ér,anclssEMENTDEsPouvolRs DU coNcILIATEUR
Lm(oNq,rulenoN F m qlrl g
I'article R.516-18 du Code du travail, le bureaude conciliationpeut
ordonnerimmédiatementun certainnombrede mesuresqui s'imposentpar
leur caractèrenon contestableet de premièreurgence: la déliwance,au
besoinsousastreinte,de toutepièceque I'employeurest tenude déliwer au
salarié(certificatde travailou bulletinde paie),toutesmesuresd'insffuction,
toutes mesuresnécessaires à la conservationdes preuvesou des objets
litigieux et accompagner ces mesuresd'une astreinte,même d'office, ou
encore,lorsqueI'existencede I'obligationn'estpassérieusement contestable,
le versementd'une provisionsur salaireset accessoires du salaire235ou sur
indemnités de préavis.236 Cette énumérationest limitative et interdit au
bureaude conciliationd'ordonnerd'auffesmesures.
236Putrtla mêmelimite.
Lm(oNerulmnoN Fmqrlzo
ou judiciarisation23e
conciliationà la procédureest appeléejuridicisation23s
ou encorejuridisation240
selonles auteurs.
Lm(oNqr[-nmnom VAw|'z|'
nécessairespour assurerI'existencedesépouxet desenfantsjusqu'àla dateà
laquelle le jugement prendra force de chosejugée. Il peut notamment
autoriserles époux à résider séparément, attribuerà I'un des époux la
jouissancedu logementet du mobilierdu ménage,ou partagerenffeeux cette
jouissance,ordonnerla remisedes vêtementset objetspersonnels.S'il y a
desenfantsmineursil peutdéciderde les confierà un tiers.
B. LEURS DEVOIRS
1. Ln NUVOTRDE CONCILIATION
Lm(orlc,rulmnom Vnqetzz
à rien, et il peut refuser d'interrompreI'instancepour faire échapperle
contentieuxà la voiejuridictionnelle.2a2
2. OSLICA.TIONSANNEXES
al Indépendance et impartialité
243611.
R. 516-13c. du travail
(oNqlulmlloN
Ium lzs
Fmqn
Manqued'impartialitéun conciliateurqui, au coursde la discussion,adopte
un comportement ou utilise destermesde natureà susciter,dansl'esprit de
I'une desparties,un doutequantà sa capacitéà resterneufre.La fonctionde
conciliation( a besoind'une sortede retenuede la part de qui I'exerce.On
voit à quelpoint il s'agitd'uneéthiqueet d'un art où I'on susciteuneavancée
d'autruisansutiliserla moindrepressionou poussée externesur lui. >>2aa
2441san-91ançois
SIX, Le tempsdesmédiateurs,Seuil 1990,p. 218
Lm(omsrurÆlloN VAqEl,2+
bl ConJïdentialité
D 1983,chr. p. 133
246pisnsDECHEIX,Un droit de I'hommemis à mal : le secretprofessionnel,
à 138
Lm(oNcrulmluoN FÆaE
[25
penserque lorsquela tentativede conciliationjudiciaire est une faculté,
1'échecn'a pas à êtreconstaté,et seulela réussitemériteconstat,qu'ellesoit
totaleou partielle.L'échecde la conciliationobligatoiredoit par contreêtre
constaté.
248p1.129Ncpc
Lm(oNqrulntuoN VAqEt26
II- LE PROCES-VERBALDE CONCILIATION ET LE
JUGEMENTDEDoNNÉ-a,crn
Lm(oNqlulmlloN nzv
VAqE
Le tribunal, approuvé par la doctrine, se prononce en faveur du
caractèreconsensuel, le procès-verbal n'intervenantici que pour régulariser
judiciairement et enrichir de la force exécutoireun accord qui puise son
fondementexclusifdansla volontédesparties.L'accordest donc considéré
parfait dès qu'il est valablementconstitué,et cela malgré les termesde
I'article 130du NouveauCodedeprocédurecivile qui mentionnela signature
desparties; sa validitéintrinsèquen'est pasconditionnée par l'établissement
d'un procès-verbal signépar les intéressés. Il seraitd'ailleurscontraireà la
bonne foi que des engagements librement concluspuissentêtre remis en
causeparle refusde signature.
Lm(oNqlulmllonl [26
FmqE
reste.S'il y a constatd'accord,le mêmelitige ne peutplus êtreportédevant
la justice.
de renforcerencoreI'efficacité
L'interventionjudiciaire va perTnetfre
de la solution amiable.254 L'acte dressépar le juge (qu'il s'agissed'un
jugementde donné-acte confèreà I'accorddesparties
ou d'un procès-verbal)
forceauthentiqueet iorce exécutoire.
25361.1134
C. civ.
Lm(oNqtulmmom VAqE|"29
l'accorddesparties,mêmelorsquecet accorda étéconcluhors sa présence.
Le fait de donnerforce exécutoireà I'arrangementdesplaideursne va pas à
I'encontredes principesconciliatoires.Il nous apparaîtque cette pratique
n'est en rien contraireà l'esprit de conciliation,un règlementsérieuxdevant
engagerpleinementlesparties.
255 pisrre HEBRAUD, RTD civ. 1957,p.386 à 388 ; André PAUTET, Le procès-verbal de
conciliationen matièreprud'homale,L'informateurdu chefd'enfreprise1972,p.498 à 509
Lm(oNqrulmnoN [30
PmaE
la remiseen causede la conciliationrevient à se demandersi la convention
des partiespeut être attaquée.La réponseacceptepeu d'hésitationet se
résume en quelquesmots: le procès verbal de conciliation constatant
I'accorddespartiesne peutfaireI'objet d'aucunrecourspuisqu'il s'agit d'un
simplecontratjudiciaire et non d'un véritablejugement; seulel'action en
nullité est recevable.Le procès-verbal ne peut doncêtreattaquéque par les
voies de nullité ouvertesen matièrecontractuelle.Aucune voie de recours,
qu'elle soit ordinaireou extraordinairen'est possiblecontreune décisionde
conciliation,aussibien à I'encontred'un procès-verbal qued'un jugementde
donné-acte. Une décisionde la Cour d'appelde Parisùt 2I novembre1978
précisequen'étantpasun jugement,le procès-verbal de conciliationobtenu
devantle Conseilde prud'hommesn'est pas susceptible d'appel.256La Cour
de cassation considèreque<<le contratjudiciairerésultantd'un procès-verbal
de conciliationintervenuentreles partiesdevantle bureaude jugementn'a
pasle caractère d'une décisioncontentieuse rendueen dernierressortet n'est
pas susceptibled'être attaquépar la voie du recoursen cassation>.257
D'ailleurs,il pourraitêtreobjectécontrela possibilitéde tout recoursqueles
partiessontmal venuesà contester un accordqu'ellesont elles-mêmes rédigé
et acceptésanscontrainteextérieure.
259611.167C. civ.
Lm(omqrurmnom 13l
Fmqe
I1 convient égalementde nous attarder sur le cas particulier de la
recevabilitédesrecourscontreles ordonnances du bureaude conciliation.260
Bien queI'accordde conciliationlui-mêmene soit pasdirectementen cause
ici, il n'en demeurepas moins que le sujet envisagéconcerneles recours
contreun certainnombrede mesuresprisespar le bureaude conciliation.Or
à la conciliation,on sepréoccupe
si l'on s'intéresse également de l'organede
conciliationet surtoutde sespouvoirs,mêmes'ils dépassent le strictcadrede
la conclusiond'un accordamiable.L'article R. 516-19du Codedu travail
précisequeles ordonnances du bureaude conciliationne sontqueprovisoires
et n'ont pas autoritéde chosejugée au principal; elles peuventdonc être
modifiées ultérieurementpar le bureau de jugement. Mais peut-on les
remetffeen causeavantI'audiencedejugement? Le principeposéà I'article
R.516-19du Codedu travailest queles décisionsprisesen applicationde
1'articleR. 516-18du Codedu travailne sontpassusceptibles d'opposition;
elles ne peuventêtre frappéesd'appel ou de pourvoi en cassationqu'en
mêmetempsque le jugementsur le fond. Celaimpliquedoncla prohibition
de tout recoursimmédiatcontreles ordonnancesdu bureaude conciliation.
Cetteprohibitionestnéedu désirdu législateurde protégerle salariéen lui
permettantd'obtenir dès la tentativede conciliationun certain nombre de
prestationsviséesà I'article R.516-18. Or, cetteprotectionest d'autant
mieux assuréeque les décisionsprises sont insusceptiblesde recours
immédiat.Mais, d'un autre côté, I'interdictionpeut s'avérergravecar les
sommes allouées peuvent être élevées; les conséquencesd'une
condamnationà payer rlne provision peuventse révéler dramatiquespour
I'employeur.26r C'est la raisonpour laquelledesCoursd'appelet la Cour de
cassation admettentparfoisla recevabilitédu recoursimmédiat.A cet égard,
diversmoyensont été imaginéspour contournerla prohibition de I'article
R. 516-19du Codedu travail.Lesjuridictionsutilisentdeuxprocédés: soit
Lm(oNqrurmllsm Fmqrlgz
ellesont recoursà la notion d'excèsde pouvoir,262
soit ellesont recoursà la
violationd'un principegénéraldeprocédure.
264yqsail1ss
11èmech.7 juillet 1981,Cah.prud'h1983,p. 101
Lm(omslulmnom [3J
PmqE
efforcéede tempérerla rigueurdu principede la prohibitionpar cettevoie.266
Par la suited'autresarrêtsde Coursd'appelet de la Cour de cassationsont
allés plus loin en accueillantI'appel immédiatformé contreune ordonnance
au motif que I'obligationparaissaitsérieusement Néanmoins
contestable.26T
cetteposition sembles'infléchir, et certainsarrêtsde la chambresocialeen
senscontraireentrouwentI'espoird'un changement deposition.268
267çSParis30 awil 1980,Gaz.pal. 15mai 1981Panorama, RTD civ. 1981,p. 691 et 692,obs.
RogeTPERROT; Soc.15mars1983,Bull. V, no 161,p. 114,JCP1983,sornm.p. 175; Soc.12
juin 1986,Bull. n" 304,p.234,JCP 1986,IV, 245,Ga2.pal. 1986,II, somm.p.220,RTD civ.
1987,p. 146à 148
272pa621èmech.23 mai1977,Cah.
Prud.1977,no9 p. 168
Lm(oNqlulmnoN FmqE[34
A côté de la contestationportant sur I'accord de conciliation,une
contestation possiblecontrele refusdu juge de constaterla
s'avèreégalement
conciliationdesparties.
Lm(oNqrulmnon Fmqr135
)).27s
contentieuse Étant entenduque les décisionsdu conciliateurde refuser
de tenter de concilier les parties ne sont pas non plus des décisions
contentieuses,elles ne sont par conséquentsusceptiblesd'aucun recours
contentieux.
Si la présentation
de la conciliationpeutlaisserpenserqueI'institution
représente une bonnealternativeà la solutioncontentieuse,les résultatsde
sesannéesde fonctionnement incitentà moinsd'optimisme.
Lm(omqrurmmoN [36
FÆqE
Tribunald'instance,97645 n'ont pu êtreconciliéesfautede comparutiondes
deuxparties; et surles 112358autresaffaires,19 263seulement(soit moins
d'uneaffairesur 10appelées en conciliation)ont étéconciliées>>.276
Lamême
année< devantlesConseilsdeprud'hommes, sur 71 134affairessoumises au
bureaude conciliation,l3 309 seulement ont étéconciliées(soit moinsd'une
sur cinq) ,r."' Et, <<devantles Tribunauxparitairesdesbauxruraux,sur 5 611
affairesappelées en conciliation,940 ont étéconciliées>.278
27716sn1
27816s6
28216gm
Lm(or,lç,rrtmtton FdqE[37
La mêmetendancesepoursuitactuellement puisqu'entre1990et 1994
le nombrede conciliationsobtenuesdevantles Coursd'appel,les Tribunaux
de grandeinstanceet les Tribunauxd'instancen'a cesséde diminuer.Ainsi,
même si les statistiquesdoivent être maniéesavec nuances,force est de
unepertede vitessecertainede la conciliation.
constater
I- LA FAILLITE DU PROCEDE
Le tableauci-dessousindiqueunerégressioncertainede la conciliation
en coursd'instancedevantle Conseilde prud'hommeset confirmela pertede
à I'instance.
vitessede la conciliationconcomitante
13350
Lm(onqrulmrtorl FdaE[38
Concernantla conciliation préalable,les statistiques< révèlent un
sérieuxdéclin de la conciliationprud'homale.Alors qu'en 1960,30 % des
affaires se terminaientpar un accord devant le bureaude conciliation, ce
pourcentage esttombéà 25 % en 1975
13 238ont étéconciliées(10,25%). En 1983,ce tauxétaitde 10,08Yoet en
1985de 9,22yo.>>28s Dansla pratique,la conciliationne joue plus qu'un rôle
secondaire. Le tauxde conciliation(( seréduitaujourd'huicommeunesimple
peaude chagrin>>.286 Il semblequele nombrede conciliationsobtenuesreste
stableou diminuelégèrementalorsquele nombredesaffairesportéesdevant
lesConseilsdeprud'hommesaugmente.
Lm(omqtumnoN F 4 q E[ 3 9
peut également
Le déclin certain des conciliations prud'homales287
de plus en plus un défenseur
s'expliquerpar le fait quelespartieschoisissent
professionnel,ce qui témoigne de leur volonté de défendre leurs droits
jusqu'aubout et de I'intransigeancedontellespeuventfairepreuve.En 1973
par exempleles employeursavaienttrès rarementrecoursà un avocat(l%o
dansle domainede I'industrie,8 Yoen matièrede commerce).En 1975ces
pourcentages ont déjà considérablementaugmenté(l lYo en ce qui concerne
l'industrie, 22 % dans le commerce).288 La diminution de la conciliation
prud'homale ffouve aussi une explication dans la non comparutiondes
parties.
288ç6g1ss cités par Annette JOBERT et Pafick ROZENBLATT dans La juridisation des
de socio-Economie,
conseilsde prud'hômmes,une évolutionirréversible,Consommaton-Revue
no2, 1980,p. 35
Ln(omq,lulmnoN FdqE[40
Enfin, l'absencede formationde référéjusqu'en1979nécessitait quele
Conieil de prud'hommespuisserapidementfaire remettreaux salariésles
piècesqui leur sont indispensables et éventuellement prendredes mesures
provisoiresdansI'attented'un jugementsur le fond. Mais dorénavant,le
bureaude conciliation va devoir subir la concurrencede ce nouvel organe
qu'est le référé.28eTel est I'opinion de Marie GEOFFROYet Marianne
KELLER qui considèrentque cette concrurenceest double: d'abord à la
fonctionde conciliation,quandbien mêmela fonctiondu référén'est pasla
conciliation,ensuiteà celle de juge du provisoire.2eo La concurrenceest
d'autantplus vive quele juge desréferésa despouvoirsplus étendusquele
bureau de conciliation. Toutefois, le réferé prud'homal Se cantonneen
généraldans les pouvoirs du bureau de conciliation. En se limitant à la
remisede documentset au versementde provisions,il fonctionnecommeun
bureaude conciliation.On peut s'interrogersur I'utilité de conférerà deux
organesd'une mêmejuridiction les mêmespouvoirs; d'autantplus que les
voiesde recoursdansles deuxcassontdifférentes. Unedécisionrenduesous
formede référépoura êtrefrappéed'appeldansun délaide quinzejours. Les
parties auront bien du mal à saisir toutes ces subtilitésprocédurales.On
observeraégalementque le taux de conciliation en réferé est loin d'être
négligeable.La conciliationy apparaîtdansles conditionsdu droit commun
de l'article 21 du NouveauCodede procédurecivile, c'est-à-direcommeune
pure éventualité.Alors, pourquoiconserverdeux organesayantdespouvoirs
similaires? Cela ne va-t-il pas précipiter la disparition du bureau de
conciliation? Conférerau bureaude conciliationdespouvoirsjuridictionnels
partait d'une bonneintentionpour relancerI'institution,mais le mettreen
concurrenceavecle référéanéantittouslesbienfaitsde l'idée originelle.
Lm(omqlulmlloN l+l
Pmqe
et le procès-verbalI'exception.L'expériencede la conciliationà I'origine de
la procédurede divorce a été largementdécevanteet elle est devenueune
formalité préalablesansportée, sauf à déterminerdes mesuresprovisoires
concernantla résidencedes époux,la gardedesenfantsou des contributions
diverses.< L'importancequantitativedu contentieuxà traiter, le manquede
temps, I'absence de moyens matériels,le manque de formation aux
techniquesde gestionde conflit conduisenttrop souventà l'échecde cette
mission de conciliation.>>2er De plus, la notion de conciliation est
difficilement compatibleaveccelle de divorcepour faute qui est fondéesur
un processus de culpabilitédoncd'affrontement. d'avancerdes
Elle nécessite
griefs,destorts et d'essayerde rejetertoutesles fautessur I'autre.Danscette
optique,le conciliateurestdéjàdansunepositiondélicatepuisqu'il intervient
au milieu d'une situationbien envenimée.
291ç1au6eLIENHARD, Note ssTGI Argentan23 juin 1988et TGI La Rochelle17 féwier 1988,
D 1 9 8 9p . 4 1 5
Lm(omqrrumnorl Vnsut+z
Seschancesde réussiteseheurtentà l'oppositionfarouchede certains
publicistesqui affirment que la conciliationn'a pas sa place dans le
contentieuxadministratif.Les défenseursde ce courantd'idées considérant
quele rôle du juge estde contrôlerla légalitéde I'actionadministrativeet de
définir I'intérêt général,2ean'admettentpas que la conciliation puisse
intervenir en matière administrative.Le fait que le Conseil d'État ait
considéréquela conciliationde l'article L. 3 alinéa2du CodedesTribunaux
administratifs et des Cours administrativesd'appel n'exigeait pas la
publicationpréalablede décretsd'applicationimplique que de nombreuses
questionsrestentsansréponseet peuventfreiner son développement. Enfin
I'aspectdévoreurde temps qui colle à la peau de la conciliationlui est
toujourspréjudiciable.Il ne faut dès lors pas attendrede la conciliationen
coursd'instancela solutionmiracleà I'encombrement destribunaux.
294ys rôle du juge ne se bornepas à contrôlerla légalitéde I'action administrative: il n'y a pas
quele contentieuxde I'excèsde pouvoir,il y a égalementle plein contentieux.
Lm(oNçrulmnom Fmqrl+3
CONCLUSIONPREMIERE PARTIE
Lm(omçnrnmmonl Vaçlul++
sous de nouvellesformes. C'est pourquoi les pouvoirs publics vont se
et para-judiciaire.
pencherversla conciliationextrajudiciaire
Lm(omqrumlloN F4qE[+5
PARTIE II LA CONCILIATION :
UNE SOLUTION PROMETTEUSE
Lm(oNsrulmttoN FÆqE
[46
La recherchede la conciliationestde moinsenmoinsconfiéeaujuge ;
la miseen placede multiplesorganesexffa-judiciaires et para-judiciaires
de
conciliation,manifesteassezclairementquele juge ne figure plus au premier
rangdesacteursde la conciliation.La tendance actuelleestdoncde confierle
soin de concilierles partiesà despersonnes privéesqui ne sontpasdesjuges
et dont la missionexclusiveconsisteà rechercherun terraind'ententepour
éviter l'épreuvecontentieuse. Il est difficile d'inventoriercomplètement les
organismesinstituéspar les pouvoirspublicspour provoquerle règlement
deslitigespar la voie de la conciliationet faire l'économiede I'intervention
des tribunaux tant ils sont nombreux. Leur développementdevient
impressionnant,et le législateur moderne fait montre d'un engouement
remarquablepour ce type de solution.Les pouvoirspublicsencouragentdonc
la créationd'une multitude de ces institutionsspécialement chargéesde
susciterla conciliation.Le contentieuxadministratif,< pourtant haut lieu
d'une conceptionpurementjudiciaire, voire inquisitoire du droit de la
solutiondeslitiges,n'échappepasau flot : lestechniques de solutionamiable
deslitigesprogressent assurément >.2e6 Ainsi ont étépromusdesconciliateurs
et des commissionsou comitésde conciliationen tous genreschargésde
favoriserun règlementamiabledes différends(ChapitreI). A côté de ces
procédés, la miseen placed'un nouveautypede conciliationa également fait
sonapparition: la médiation(Chapitrett).
Lm(oNqr[-lmnom VmqYt+v
CHAPITRE 1 LE DÉVELOPPEMENTET LA
DIVERSIFICATION DES INSTITUTIONS DE
CONCILIATION
Lm(omqlLlmnom [46
FAaE
SECTIONI MISE EN PLACEDES ORGANESDE
CONCILIATION
normaledevantle juge,unesorte
L'idée de créerà côtéde la procédure
de voie parallèle et subsidiairea finalement été retenue. Les nouveaux
organesconstituantcette voie parallèleont pris place petit à petit. Le
conciliateurde droit communa fait son apparitionassezrécemment(I) ainsi
qu'unemultituded'organesde conciliation(II).
Lm(omqlulmnom PdqE[49
C'est à I'initiative du Gardedes SceauxOlivier GUICHARD et en
réponseaux væux du comité d'étudessur la violencequi en préconisait
I'utilisation,quefurentinstituésles conciliateurschargésdanschaquecanton
de faciliter le règlementamiabledes petits litiges. Mais c'est sous Alain
PEYREFITTE son successeuren tant que Ministre de la justice, gu€
I'institution vit le jour. Il fit lui-même l'annonce de leur création à
l'AssembléeNationaleen novembre1976.Tout d'abord,et sansqu'aucun
texte ne présidâtà leur établissement, Alain PEYREFITTE,installa des
conciliateurs bénévoles à titre expérimentalen mai 1977 dans quatre
départements pilotes: les Alpes-Maritimes,la Gironde,la Haute-Marneet la
Loire-Atlantique. Cela représentaitfin 1977 plus d'une centaine de
conciliateursqui avaienttraité plusieurscentainesde dossiers.Devantun tel
succèset aprèsune réunionà Paris le 23 fewier 1978de I'ensembledes
conciliateurssous l'égide du gardedes Sceauxfut décidéeI'extensionde
f institutionà I'ensembledu territoirenational.
Lm(oNqlulmnoN Fmqrl5o
partiesen cas d'écheccar aucundocumentn'est alors établi (...) En ouffe
cette institutionpeu coûteuse,puisqu'elleest fondéesur le bénévolat,ne
nécessite quedesmoyenstrèslimités.>
305y.infrap. 168
Lm(omqlulmttori flsl
FÆqE
tenu en pratiquepar les conciliateurs,renforcele lien entre conciliateuret
juge d'instanceet modifie légèrement Il tented'unifier le statut
leur statut.3o8
des conciliateursen faisant disparaîtreles conciliateursuniquementchargés
de régler les litiges entre professionnels et consommateurs qui n'auront
finalementpas vécu bien longtemps.Ces conciliateursde la consommation
faisaientdouble emploi avec des commissionsspécialisées, les BP 5 000,
crééesen 1976pourréglerleslitigesrelatifsau droit de la consommation. La
créationdes BP 5 000 s'inscrit dans une logique de développementdes
commissions de conciliationdepuisle débutdu siècle.
Lm(omqrunmnoN FÆqr
[52
organeslocauxde conciliationsontcoifféspar un organenational: le Comité
nationalde conciliationauprèsdu Ministrede l'éducationnationale.3r3
313pa1la suite,le décretno 60-387 du22 awil 1960 (D 1960,p.n$ est venu préciserla
de cescomitésde conciliation.
et la compétence
composition, le fonctionnement
Lm(omqrumrtoN [53
PÆqE
sur une demandede retrait d'un syndicatde communesprésentéepar une
commune.Une Commissionde conciliationen matièred'urbanismea été
crééedanschaquedépartement3r6 parla loi no 83-8du 7 janvier 1983.3t7
Sur
saisine des autoritéspubliques associéesà l'élaborationdes documents
d'urbanisme qui auraient émis un avis défavorable au projet, cette
commissiona pour missionla recherched'un accord.Les cas de saisine
demeurent rares.3l8
317çs6p16tée 1983
parle décretno 83-810du 9 septembre
Lm(onqlulmnoN t5+
Fmqe
rumeursqui peuventcirculerdansla populationsur samanièrede procéderet
sur les résultatsqu'il obtientsontautantd'élémentsqui peuventamenerles
particuliersà choisirles servicesd'un conciliateurplutôtqueceuxd'un autre.
Lm(oNç.r[-lmrtorl Fmqrlss
La recherche d'une solution amiable par I'intermédiaire doun
conciliateurn'est pas envisageabledans toutes les matières: certaines
limitationsont été apponées.Quel que soit le conciliateur,l'exercicede ses
fonctionsestlimité par rapportà la missiongénéralede conciliationdu juge.
Certainesmatièressont excluesdu champ de la conciliationpar la loi.
D'autres restrictionsproviennentdes compétencespropres conféréesà
I'organe de conciliation.Son domained'interventionest plus ou moins
étendu selon qu'il exerce une mission générale (I) ou spéciale(II) de
conciliation.
I. LA COMPÉTNNCNCÉNÉRALE DU CONCILIATEUR DE
DROIT COMMT]N
Lm(oNqrulmrtoN Fmqr156
B. LES DOMAINESDE pnÉorr,ECTIoN
Lm(oNqtulmnor'{ Fmqrtsz
peut parler du passaged'un conciliateurde droit commun à des conciliateurs
spécialisés.
u- LA COMPÉTNNCEPARTICILIÈRE DE CERTAINS
CONCILIATEI]RS ET DES COMMISSIONSDE
CONCILIATION
Lm(oNql["lmnorl FmqE[56
Comiténationalolympiqueet sportif français(C.N.O.S.F.)s'est vu doté de
responsabilités pour le règlementde certainslitiges sportifs; l'absencede
saisinedu C.N.O.S.F.entraîneI'irrecevabilitédu recoursintentédirectement
devantle juge. Une liste de conciliateurs,
professionnels du droit au fait des
rouagesdesinstitutionssportivesestétabliepar le C.N.O.S.F.La conciliation
est mise en æuvrepar les conciliateursdésignéspar le Comité national
olympique, autorité sportive indépendante.Chaque partie produit un
mémoireexplicatif, puis une audienceconfidentielleest organiséepar le
conciliateur.Le conciliateurdoit faire,dansle délaid'un mois et huit jours à
compterde la notificationde la recevabilitéde la demandeaux intéressés,
une propositionde conciliation.La rapiditéest I'un desattraitsessentiels de
I'institution,d'autantplus qu'existeune procédured'urgenceconduisantà
une propositionde conciliationentre deux et cinq jours aprèsla saisinedu
C.N.O.S.F.Autre atoutde cetteprocédure,elle suspendles délaisde recours
contentieux.En revanche,on peut déplorerque si la conciliationéchoue,les
propositions de conciliation soient transmisespour information à la
juridictioncompétente.
B. EN MATÈNN DE BAUX
1. BIUX D'HABITATION
au sujetdesbaux d'habitation.Tout
Plusieurstextesse sont succédés
d'abord,la loi n" 82-526duZ}juin 1982appeléeloi QUILLIOT avait créé
des Commissions de conciliation départementalesdes rapports para-
locatifs.326Le législateur de 1982, en organisant le recours à ces
Lm(oNqrutmnom [59
PÆqE
commissions,vise à décharger,autantque possible,les tribunaux,ce qui
résultedestravauxpréparatoires.327
329ysi n" 89-462du 6 juillet 1989,JO 8 juillet 1989,p. 8541; Joumalofficiel de la République
française,Locataireset bailleurs,droits et obligations,loi du 6 juillet 1989,éd. Journalofficiel
1992
Lm(oNqrulertom 16,0
PmqE
compétente pour connaître à titre facultatif de litiges relatifs notamment à
soumisà la loi du 1"'septembre1948.
certainsbaux332
étémisesen place
de conciliationont également
De tellescommissions
en matière de baux coTnmerciaux.
2. Blux coMMERcIAUx
C. EN DROIT DE LA CONSOMMATION
333p6s1s1du
9 mai 1988,JO 10mai 1988,p. 6870
PrécisDalloz 1992,3èmeéd.,412pages,
335yea1CALAIS-AULOY, Droit de la consommation,
no387à 389
Lm(oNqlutmnom FmqE[6[
L'intérêtdu droit de la consommation pour la conciliationsemanifeste
aussibien par la mise en placede conciliateurs personnes physiquesquepar
I'instaurationde comités ou de commissionsde conciliation,mais sans
trouverréellementla formuleidéale.Sont ainsinéesles BP 5 000 (1) et les
commissions de surendettement desparticuliers(2).
Lm(omErulmnoru Vsqurcz
Ainsi, ont coexistépendantun certainlapsde temps,plusieursorganes
exerçantune fonctionsimilaire,à savoirla résolutionà I'amiabledeslitiges
de consommation:les conciliateursde la consommation, les BP 5 000 et la
Commissionderèglementdeslitigesdeconsommation.
2. DE SUREIIDETTEMENTDESPARTICULIERS
LI COTTIVUSSION
Lm(oNq,tulmnoN log
Fmqn
surendettement des particulierset des familles>>,"ncomplétéepar le décret
dt 21 féwier 1990340 et une circulairedu 30 novembre1990.La première
tend au règlement amiable du surendettement,la secondeorganise un
redressement judiciaire civil. Cette loi était seulementexpérimentaleet ffrt
modifiéed'abordpar la loi no 91-650du 9 juillet 1991qui substituacomme
juge du surendettement le Jugede l'exécutionau Tribunald'instance,3ar puis
fût réformée en profondeur par la loi du 8 féwier 1995 relative à
I'organisation des juridictions et à la procédure civile, pénale et
administrative,3a2et son décretd'applicationno 95-660du 9 mai 1995.343
<<La finalité des dispositionssur le surendettement continue à aboutir à
l'élaboration d'un plan conventionnelapprouvépar le débiteur et ses
principaux créanciers,destiné à régler la situation de surendettement des
personnesphysiquesde bonne foi, dans l'impossibilitémanifestede faire
342y6i no 95-125du 8 féwier 1995,JCP 1995,éd. E, III, 67294et JO 9 fewier 1995; Pierre-
LaurentCHATAIN et FrédéricFERRIERE,Le surendettement desparticuliers,D 1997,somm'
comm. p. 197 à 2Ol; Jean-LoupCOURTIER, Réforme du régime du surendettementdes
particuliers(Loi n" 95-125du 8 féwier 1995),Les petitesaffiches2 juin 1995,p. 13 à 16 et Rev.
huissiers,juillet 1995,p. 784 à1789;Gilles PAISAI.IT,La réformede la procédurede traitement
des situationsde surendettement par la loi no 95-125du 8 féwier 1995,JCP 1995,éd. E, 476;
Gilles PAISANIT,Introduction la réforme de la procédr.rede traitementdes situationsde
à
surendettement par la loi du 8 féwier 1995,RTD com. 1995,p.474 à 480; Guy RAYMOND, Le
surendettement desparticulierset desfamillesaprèsla réformedu 8 féwier 1995,JCP 1995,éd.E,
3401
Lm(oNcrulmllon VAqEn6+
face à I'ensemble de leurs dettes non professionnellesexigibles et à
échoir. >3aa
346p6s1s1
n" 9l-204du 25 féwier.l991,D 1991,p. 166
347Ar1.239-lC. marchéspublics
Lm(oNçrulmnom Fmqrlos
l'Etat. Ces comitéssont égalementcompétentspour connaîtredes differends
publicsde I'Etat,autresqueceuxqui ont
et litigesrelatifsaux établissements
le caractèreindustrielet commercial,lorsque,du fait de la localisationou des
attributionsde ces établissements, la compétencedu comité consultatif
national ne se justifie pas>.3o8unarrêté du 13 féwier 1992 précisera
I' organisationdescomitésrégionauxet inter-régionaux.
Lm(onclunrlor'l FAqE[66,
conciliateurse voit confronterà des problèmesmatérielsqui ne favorisent
pasun exerciceaiséde sonaction(III).
1. L'mSNNCE DE CONTRAINTES
Lm(oNçrutmnom VnqYrcZ
motivationsdu candidatpour I'exercicede cettefonctionet les principaux
élémentsde son curriculum vitae. Doit être égalementmentionnéedans la
letffe I'indicationdu ou des cantonsoù le candidatenvisaged'exercerses
fonctionset du lieu où se tiendrontles audiences.S'en suit un entretien
approfondiavec le juge d'instanceà I'issue duquel celui-ci transmetla
requêtedu candidatau parquetdu Tribunalde grandeinstancede sonressort.
Le Procureurde ta Républiquefait procéderà une enquêtesur le postulantet
vérifie qu'il remplitbien les conditionsexigéespour I'exercicedesfonctions
de conciliateur,puis reçoit éventuellementla personneintéressée.Les
candidatures sontensuiteproposées au PremierPrésidentde la Cour d'appel
qui procéderaà la nominationpar voie d'ordonnance. Depuisle décretdu
13décembre1996,si le conciliateuresttoujoursnommépar ordonnance du
Premier Présidentde la Cour d'appel, ce n'est plus sur propositiondu
Procureurgénéral,mais sur propositiondu juge d'instanceet aprèssimple
avis du Procureurgénéral.
de choisirdespersonnes
Il est souhaitable qui jouissentde I'estimede
tous, ont du bon sens,saventécouter,sont disponibleset offrent toutesles
garantiesde sérieux,de moralité,d'efficacité,de probité...Le barragele plus
important est donc constitué par la libre appréciationque portent les
magistratscompétentssur les candidatures. Ils sont libres de choisir qui ils
veulent. La désignationest faite pour une année, sauf renouvellement
ultérieurpour despériodesde deux ans,indéfinimentrenouvelables. La liste
nominative des conciliateursavec indication de la date de leur dernier
renouvellement, de leurs cantonsde compétence, I'adresseet le numérode
téléphonedeslieux de tenuedesaudiences de conciliationet les horairesde
ces audiences,fait l'objet d'un affichageauprèsdes juridictions et des
mairiesdu ressortdu Tribunalde grandeinstance.
2. L,NXICNNCE DE NOUVELLESCONDITIONS
Lm(oNqtunmrtor'l !66
PÆqE
il seraitpréférablede choisirles
D'aprèsla circulairedu 26 avnl 1,978,
conciliateurs < parmi des hommes ou des femmes jouissant de la
considérationgénéraledansla localité où ils serontamenésà exercerleurs
fonctionset qui ne seraientpas handicapés par I'effet de l'âge >. Celapeut
expliquer que malgré la large ouverture d'accès aux fonctions, les
conciliateursse trouventtoujoursêtre choisisparmi les mêmescatégories
d'individus.La majoritéd'entreeux sontdeshommos,35o retraités,ayantentre
60 et 70 anset provenantdesmilieuxjudiciaires.3srSi lesretraitésconstituent
la plus grossepartiedesconciliateurs,celas'expliquepar le fait quel'âge de
la retraiteestsanscesseavancéet qu'euxseulsdisposentdu tempsnécessaire
pouraccomplircettemission.
Tous serontdorénavantissusdesmilieuxjudiciairespuisqu'undécret
de 1993estvenuexigerquele conciliateurpossède uneexpériencejuridique.
Cela ne changerapas fondamentalement les chosespar rapport à ce qui
existaitdéjà,mais restreinttout de mêmeconsidérablement les possibilités
d'accéderaux fonctions de conciliateur.En effet, le décret ùt 25 féwier
Igg3, énonçaitque les nouveauxconciliateursdevaientjustifier lors de leur
nominationd'une expérienced'au moins cinq ans en matièrejuridique. Les
conciliateurssemblentsuiwe sur ce point précisla mêmeévolutionque les
jugesde paix. Cetteévolutionleur réservera t-elle le mêmesort? L'avenir le
dira.Un assouplissement a étéapportépar le décretdu l3 décembre1996qui
indique que dorénavantI'expérienceen matièrejuridique porrra n'être que
de trois ans. Cela implique par conséquentqu'ils doivent avoir des
connaissances juridiques et avoir très probablementsuivi une formation
spécifique.
3501s5femmesn'atteignentpas l0 % de I'effectif.
Ln(oNcrulmnorl [69
FÆqE
d'autres qualitésinhérentesà la fonction. Mais si comme nous I'avons
le rôle du conciliateurest ausside veiller à ce que la convention
soutenu,352
passéene soit pas contraireà l'ordre public ni aux bonnesmæurset soit
équitablepour chacunedesparties,il estdoncsouhaitable quele conciliateur
ait desconnaissances juridiques.Il convientde peserles conséquences d'un
accord,et de ne pas conseillerune conciliationdangereuse à une partiepeu
informée.Les connaissances juridiques sont égalementnécessaires pour
l'appréciationdes droits dont les intéressésont la libre dispositionet sur
lesquelsseulspeut porterla conciliation.Cela contribueégalementà rendre
pluscrédibleI'institution.
352y.suprap.118
Lm(oNqlulmnoN PÆqE
I7 O
leur composition,dans la mesureoù leurs membressont issus du milieu
concernépar le problèmeen cause.
Lm(oNqtrtmnor'il F d q E[ 7 [
crédit, I'autre sur une liste proposéedans les mêmesconditionspar les
associationsfamiliales ou de consommateurs. Cette commissionest par
conséquent placéesousl'égidede hautsfonctionnaires.
Lm(oNqlulnnoN nvz
VAqE
Les Commissionsde règlementdes litiges de consommationsont
composées d'un Président,de deux assesseurs, I'un d'eux représentant les
consommateurs et l'autre les professionnels, Les membres
et de rapporteurs.
de la commissionsontproposéspar despersoiltesappartenantau milieu de
la consommation. Ainsi, les assesseurs qui sontdésignéspar le préfetpour
une durée de deux ans sont choisis sur une liste arrêtéepar le directeur
départemental de la concurrence,de la consommationet de la répressiondes
fraudes; les rapporteursqui sont nomméspour deux ans par le Comité
départementalde la consommationsont proposéspour moitié par les
représentantsdesconsommateurs et desprofessionnels, et pour moitié par le
directeurdépartemental. Le Présidentde la commission,choisi par les
assesseurssur une liste de trois nomset désignépar le préfetpour deuxans,
est une personneque sa compétenceen droit et en économieainsi que son
expériencequalifientpour exercercettefonction.De même,il est exigédes
assesseurs et des rapporteursqu'ils soientcompétentsou expérimentés en
économieou en droit de la ccinsommation.
II - UÉONTOLOGIE DU CONCILIATEUR
D 1983,chr. p. 133
355pisrrsDECHEIX, Un droit de I'hommemis à mal : le secretprofessionnel,
à 138
Lm(smqrLtmnom [73
PÆqE
ce qui estvenuà saconnaissance à cetteoccasionestcouvertpar le secret.La
protectiondes paroles donnéestend à assurerla confiancenécessaireà
l'exercicede la missiondu conciliateur.
357yçp1987,III, 59967
Ls(oNçlulmllom VAWIV+
En ce qui concernela mise en Guvre de la responsabilitécivile du
conciliateurconsécutivement aux fautesqu'il commetà I'occasionde ses
fonctions,la réparationserapriseen chargepar I'Etat. Si I'on se situedansle
cadrede sa responsabilité pénale,celle-ciétanttoujoursune responsabilité
persoûtelle,elle se trouveraengagéecommepour n'importe quel agentou
auxiliaired'un servicepublic.
Lm(omqlulmnoN [7 5
FÆqE
DansI'exercicede sesfonctions,le conciliateurbénéficiedu droit au
remboursementde ses frais de téléphonepour I'usage local, de ses
fournitures de bureau, de papeterie et de secrétariat, ainsi que
d'affranchissement postal.Le plafondde cesfrais a étéfixé à mille francspar
le décretde 1981,ce qui sembledérisoirepourassurerle bon fonctionnement
de l'institution.Il peutégalement prétendreau remboursement de sesfrais de
déplacement dansunecertainemesure.< Danssalargesse,l'Etat, qui ne perd
rien au change,lui remboursesesfrais de déplacement et I'achat d'un ou
deuxDalloz chaqueannée...>35e Mais la plupartdu tempsle conciliateurse
trouveobligé d'engagersesdenierspersonnels pour exercerdansde bonnes
conditionssamission.Cettemissionestbien encadrée par le législateurqui a
voulu donnernaissanceà des institutionsdont le fonctionnementest d'une
grandelimpidité.
SECTIONII FONCTIONNEMENTDESORGANESDE
CONCILIATION
Lm(oNç,rutmnoN Vnquwa
conciliateur(I). Elle se retrouve dans la forme de la saisine(II). Enfin,
certainseffetsparticulierssontattachésà la saisinedu conciliateur(III).
I. L'INITIATIVE DE LA SAISINE
n- LA FOR]VIEDE LA DEÙIANDE
Lm(oNqlutmnom FmqE[76
contratsconcernant les établissements d'enseignement interromptle délai du
recours contentieuxjusqu'à l'issue de la conciliation,et au maximum
pendantquatre mois, si aucunesolution n'a été trouvée.Le juge saisi
parallèlement à la Commissionde conciliationdesbaux commerciauxdoit
surseoirà statuertant queI'avis de la commissionn'estpasrenduou tantque
celle-cin'est pas dessaisie,ce qui a lieu lorsqu'ellen'a pas statuédansun
délai de trois mois. Selon le décretdu 22 juillet 1996, la demandede
conciliation devant les Tribunaux d'instance interrompt la prescription à
conditionqu'à I'issuede cettephase,le demandeur saisissele tribunaldans
un délai de deux mois.360 Enfin, la procédurevisant à la saisine du
conciliateurdu sportsuspend les délaisderecourscontentieux.
3606 ssrnpterdu jour de la tentativede conciliationsi elle a étémenéepar le juge. Si elle a été
menéepar un conciliater.g,du jour où celui-ci a aviséles parties,soit que la missiona pris fin, soit
qu'elle a échoué.Danstousles cas,que la tentativeait étémenéepar le juge ou par le conciliateur,
si un délai a été accordéau débiter:rpour exécuterson obligation,dujour où ce délai est venu à
expiration.
Lm(omqlulmnoN VAqElvg
caractéristiqueessentielle des commissions de conciliation est le
renforcement despouvoirset desmoyensd'actiondu conciliateur,mêmesi
celles-cine se voient pas toutesreconnaîtreles mêmesprérogatives.Le
conciliateurdisposede moyensd'actionqui serapprochent de ceuxdu juge.
Il disposeen outredemoyensdepressiontelsquela publicitéde l'avis ou de
la recommandationqu'il émet, ou sa communication au juge (II).
Corrélativement le rôle du juge tend à s'amenuiser
petit à petit (III). Enfin,
certainesconséquences découlentde l'accordamiable(IV).
I. CARACTÈNNSDE LA PROCÉDTJRE
A. ASSISTANCEET REPNÉSrcNTATION
Lm(oNqr[-lmnoN PdaE[60
non représentationde I'une des parties ou des deux, une nouvelle
convocationleur est adresséepar lettre recommandéeavec accuséde
réception.En casde nouvelledéfection,la commissionémettout de mêmeun
avisqui comportel'exposédu differendet la positionde la commission.
B. OÉNOULEMENT DE L'INSTANCE DE
CONCILIATION
1. Ux ronun'r,IsMnMIMMUM
Lm(oNqlLlnrtoN F d q E[ 6 [
cofirmun.Elle ne présenteaucunrisquejuridique ou financier et se révèle
proche du public : son omniprésencegéographique d'une PZrt, sa
ressemblance avec les justiciablesd'autre part (pas de port de robe). Le
formalismeestréduit à son strictminimum : audiencecontradictoireet à huis
clos (a),délaipourI'exercicedela missionde conciliation(b).
2. L'nxcÈs DE FoRMALISME
362611.
R. 121-loc. de l'urbanisme
Lm(oNqlulmnoN{ FdqE[63
Les commissionsde conciliationpeuventêtrerapprochées du mini-trial
pratiquéaux États-Unis36a et qui se dérouleen deux étapes.La premièreest
constituéepar l'échange d'un certain nombre de documents entre les
conseillersdespartieset leursplaidoiriesdevantun groupede dirigeants.La
deuxièmeconsisteen une concertationdirecteet à huis-closentreles seuls
représentantsdesparties.
Lm(oroc,lulsrrom F d q Et 6 4
litiges,queles pouvoirsde fait dont disposedéjàtout un chacun,aveccette
différenceque lui seulpeut seprévaloird'un titre. )367Il se contenteen effet
d'inviter le défendeurà se présenterdevantlui. Il ne peut le contraindreà
venir tenter de se concilier. Ainsi, si le défendeurne répond pas à la
convocation, le conciliateurne peutrien fairepourI'y obliger,et le processus
s'arrêtede ce fait. Lorsqueles partiesacceptentque le juge désigneun
conciliateurqui mènerala tentativede conciliation,les termessontdifferents,
I'article 832-3 du Nouveau Code de procédure civile indique que le
conciliateurdoit convoquerles partiespour essayerde les concilier(avantla
réforme,une telle démarchen'était pas obligatoire),et qu'il tient le juge
informédesdifficultésqu'il renconffedansI'accomplissement de samission.
A 1'expirationde celle-ci, il informe le juge par écrit du résultat de la
tentativede conciliation,qu'il s'agissed'uneréussiteou d'un échec.
Ls(oNçlulmlloN Fmqrlos
B. L'ACCROISSEMENTDES POUVOIRSDES
COMMISSIONS DE CONCILIATION
Lm(oNqlulmmom FnaE[86
outre,la commissiona la possibilitéde demanderau juge de l'exécutionla
suspension desprocédures d'exécutiondiligentéescontrele débiteurpour la
duréede la procédured'élaborationdu plan conventionnel, sansque celle-ci
ne puissedépasser un an. DansI'hypothèseoù les partiesn'ont pu aboutirà
un plan conventionnelde redressement, la commissionpeut à la demandedu
débiteurproposerun certainnombre de mesures36s qui seront soumisesau
juge de I'exécutionpour aval ou contrôle.La demandefaitepar le débiteurà
la commissioninterrompt la prescriptionet les délais pour agir. Le plan
conventionnelde redressement élaborépar la commissionpeut comprendre
des mesuresaussi diversesque la réduction,voire la suppressiondu taux
d'intérêt,la créationou la substitutionde garanties,la remisede dettes...En
cas d'échec de la conciliation, la commissionpourra être amenéeà
recommander desmesuresderedressement.
Lm(oNqlulmnoN PdaE[67
III - LE RÔLE DU JUGE
Lm(oNslulmnom Fmqrnoo
d'un chèque).Mais la plupartdu temps,et mêmeen casd'accordpartiel,un
constatécrit est établi,signépar les intéressés et le conciliateur.Ce procès-
verbal a Ia valeur d'un contrat privé. Un exemplaireest déposépar le
conciliateur au secrétariat-greffedu Tribunal d'instance dans le ressort
duquelse trouve sa circonscription,tandisque les partiesreçoiventchacune
un exemplaire.Ellespeuventensuitedemanderquele juge d'instancedonne
forceexécutoireà leur accord.Si c'est le juge qui lui a confiéla mission,le
conciliateur transmettra le procès-verbal au magistrat en vue de
l'homologation.A I'expirationde samission,le conciliateur,- tout commele
médiateur -,370informe le juge par écrit du résultat de la tentative de
conciliation.En cas d'échec,le conciliateuravise les parties par lettre
recommandée avecdemanded'avis de réception,en leur rappelantqu'elles
ont la facultéde saisirla juridiction compétente à fin dejugement.Si c'est le
juge lui-mêmequi a procédéà la tentativede conciliation,lespartiesn'auront
pas besoin de saisir le tribunal, qui statueraselon les modalitésde la
présentationvolontaire,donc sansnouvelle saisine.Les constatationsdu
conciliateur,et les déclarationsqu'il a recueilliesne peuventêtreproduites,
ni invoquéesdansla suitede la procédure,ni mêmeen tout étatde causedans
uneautreinstance.
Lm(oNql[-lmmoN [89
FÆqE
Les nouvelles facettes de l'institution amènent à penser que 1a
conciliation sous sa forme novatrice est une solution d'avenir dans la
préventionet la résolutiondescontentieux.
SECTIONIII D'AVENIR
DES STRUCTURES
Lm(omqtulmnon Fmqrlgo
different de celui des conciliateursde droit commun et les conditions
d'admissionaux fonctionsplus restrictives.Ils exerçaientleurs fonctionsà
titre bénévoleet étaientdésignéspour unepériodede un an renouvelable,par
choisis sur une liste de magistratshonorairesétabliepar le Garde
anèté,373
des Sceaux et publiée au Journal officiel. Leur saisine appartenaitaux
personnesphysiquescommeaux personnesmorales,mais pas aux autorités
judiciaires.Cetteimpossibilitéa enlevéà l'institutionsesmoyensd'existence
et a trèscertainement contribuéà sonéchec.Le décret,de 1981retiraitainsi
de la compétencedes conciliateursde droit cofilmun la matière de la
responsabilité médicalepour la confier à un conciliateurspécialisé.Par le
biaisd'un décretdu 25 fewier t993, il ôteraégalement le
de leur compétence
domainedu droit de la consommationpour le confier à un conciliateur
en la matière.
spécialisé
373g1non par ordonnancedu ler Présidentde la Cour d'appel comme c'est le cas pour le
conciliateurde droit commun.
Lm(omqlutnnom [9t
PÆqE
la spécificitéde ces litiges. Ainsi les conciliateursdevaientjustifier d'une
expérience en droit de la consommation d'au moinscinq ansacquisesoit par
une activitéprofessionnelle, nationaleagréée
soit au sein d'une association
de consommateurs. Leur nomination était effectuéeaprès avis du Comité
départemental de la consommation.
Lm(oNqlulmnoN VaqYtgz
Ces échecsdoivent être analyséspour en tirer les enseignements
nécessaires.
Lm(oNqrutmnom Fm qrlg 3
En matière de presse,où I'on constateune montéede la demande
d'éthiquedansles rapportsentremédiaset sociétéafin de déterminerce qui
doit être publié et ce qui doit rester secret,les juridictions ne sont pas
toujoursbien arméespour assurerla régulationnécessaire. Ici la mise en
place d'une conciliationpar des professionnels du métier pourrait s'avérer
nécessaire.
Lm(oNçlulmnon Fmqrlg+
aux mêmes difficultés ont également expérimenté des mécanismes
derèglementdeslitigesavecunerelativeréussite(I). Ce sont
extrajudiciaires
lesexpériences dontla Frances'estparfoisinspiréepourtrouverla
étrangères
solutionqui présentele maximumd'efficacité.Le législateura danscertains
casinstituédesorganismes qui donnentd'assezbonsrésultats(II).
obligatoire confiée à un
La voie de la conciliation pré-contentieuse
organeextérieurau mondejudiciaire nousparait fort intéressante.Elle évite
la plupart desinconvénientsreprochésaux procédurespréalablesconfiéesau
Lm(onqlulmnon [9 5
FmqE
juge. C'estdanscetteoptiqueques'orientaitun projetde décretd'application
de I'article13 de laloi du 3l décembre1987.382 Le texteprévoitI'extension
de procéduresde conciliation,avanttouteinstancecontentieuse, pour l'État
commepour les collectivitéslocaleset leursétablissements publicset renvoie
à des décrets en Conseil d'État le soin de déterminerles conditions
d'applicationde cesprocédures de conciliationpréalable.Le projet de décret
d'applicationexaminépar le Conseild'État le 28 juin 1990organisaitces
procédures relatifsaux marchés,de litiges
en matièrede litiges contractuels
relatifsà la garantiedécennaleet de litiges extracontractuels en matièrede
travauxpublics. Il envisageaitégalementles prémicesde la médiationen
droit administratif,par le biais de la désignationde conciliateurspar le
Présidentdu Tribunal administratif.Ce décretn'a malheureusement jamais
vu le jour. Celaestd'autantplusdommageable quelessolutionsproposées se
rapprochaientde ce qui existeen droit privé. Par ce biais une harmonisation
desprocédures étaitenvisageable.
Lm(onqelulmnom F 6 q E[ 9 6
les BP 5 000 sont méconnuesà la fois des consommateurset des
qui lesutilisentpeu.
professionnels
45 000
40 000
35 000
30 000
25 000
20 000 1l.lonôre de dossiers
15000
10000
5 000
(r)rfrO@1\
60)0$l
Èa\CO@@
o) cD o) o, o,
co.ooo(o
o) o) o) o) o)
E g85$88
cà0)o)o)cDoo)
F -
Années
Lm(oNqnl"rmnoN lgz
Fmqe
été traités.Entre mars 1990et juin 1991,les juges d'instanceavaientété
saisisde 34 165demandes.
Lm(oNql[-lmlloN [96
FÆqE
CHAPITRE 2 L'INSTAURATION DE LA MEDIATION
I. DE LA NOTION
IJNE SINGT]LARISATION OÉT,TC^q.TE
Lm(oNqlulnnoN 2oo
FmaE
En effet, on en estarrivé à un point tel queI'on donnele nom de médiationà
tout et à n'importequoi, quel que soit le domaine,simplementsousprétexte
quec'estla mode.L'utilisationà tout proposdu termemédiationet de façon
intempestiveest devenuechosecourante,aussibien à la télévision,3er que
dans la presseécrite, dans le domaineculturel ou politique. Un Centre
national de la médiationqui fédère45 associationsa même été créé,ainsi
qu'unemaisonde la médiationet un institutde formationà la médiation.3e2
La notion recouvrede trop nombreuses Et si aucuneclarification
hypothèses.
n'est opérée,un gravedangerde discréditguetteI'institution.Alors, comme
le fait Michèle GUILLAUME-HOFNUNG, il faut s'interrogerpour savoir
(( commentpenserquetoutescesmédiationshétérogènes, voire antinomiques
corespondentà la même notion et à la même réalité>.3e3Ce sont les
incertitudeset les hésitationsdu langagejuridique français qui posent
problème en ne réservantpas le terme de médiation à la désignationde
procédés toujours analogues que leurs traits communs distingueraient
d'institutionsdifferemmentdénommées.
de la médiationavecdesnotionsqui
C'est à partir de la comparaison
s'en rapprochentque nous panriendronsà faire ressortir des élémentsde
réponsede sadéfinition.
Lm(omqrulmnoN FfiqE2ol
souvent: la conciliation(A). La spécificitéde la médiationpermet de la
distinguerde I'amicuscuriae(B).
A. MEDIATION ET CONCILIATION
1. UNnorsuNcrloNvrar.nrsÉn
Lm(omerulmnoN Vnquzaz
2. UN ÉLÉnnnxr nÉvÉLATEUR
B. ET AMICUS CURIAE
VTÉNT^I.TEUR
no 001425,JCP1993,éd.G, IV,2116
397ç6ss.siy. 2ème16juin 1993,Juris-data
Ln(omqlulmlloN 203
PmaE
européennedes droits de l'Homme, et la possibilitéde le transposeren
Francea étéévoquée.400 Deuxarrêtsde la Courd'appelde Parisdes21juin et
6 juillet 1988401 judiciaireI'amicus
ont d'ailleursintroduitdansnotresystème
curiae,alors que le NouveauCodede procédurecivile ne mentionneà aucun
momentsonexistence.
Lm(oNqlutmnom zo+
Fmqr
contentieuse,pour suggérer aux parties une solution amiable.>>aoa La
médiationest une mesured'administration judiciairerelevantde l'office du
juge et de sondevoirde veiller aurèglementparvoie amiableou imposéedes
différendsqui lui sontsoumis.Le médiateurestun individu choisi par le juge
saisi du litige en vue d'une affaire déterminée. Il s'agit d'un auxiliairedu
juge désignépar celui-cipour suggéreraux partiesune solutionamiable.Le
juge qui a connaissance du litige délèguela missionde conciliationà un tiers
qui tenterad'amenerlespartiesà transiger.Cettepersonneestdésignée parle
juge, mais ce n'est jamais le juge lui-même.Si dansla conciliationle juge
peutêtrele tiersconciliateur,dansla médiationle juge seborneà désignerce
tiers.Les médiateurssontdespersonnes qui peuventêtre saisiesau civil par
le juge à I'occasiond'un procèsdéjà engagépour suggérerune solutionà
I'accorddespartieset aupénalpar le substitutpourproposeruneréparationà
la victime avantclassement de l'affaire.La médiationjudiciairese distingue
doncdesauffesformesde conciliationcar elle impliqueI'existencepréalable
d'une instancejudiciaireet doncd'un juge appeléà statuersur le litige. Une
autre hypothèseoù la conciliation est inséréedansune instancejudiciaire
existe.Il s'agit du casoù le juge effectuelui-mêmela conciliation; maisles
deuxprocédéssontbien distinctset ne peuventêtreconfondus.
Lm(oNcrulmnoN FÆqE
20 5
procédésextrajudiciairesde conciliation sont appelésde façon usurpée
médiations.
Lm(oNslulmnoN FÆaE
206
norrnalementde la justice mais dansces hypothèses, la médiationlui sera
préfêrée.Ainsi, à côté desmédiateursinconnusqui ne doivent leur rôle qu'à
eux-mêmeset à la communautéà laquelle ils appartiennent,il existe des
médiateursqui reçoiventune sortede mandatpour exercerleursfonctions.Ils
appartiennentà un organeofficiel. Tenterde dresserla liste exhaustivedes
médiationsserait bien prétentieux,car cette liste seraitbien trop longue à
établir.Il estnéanmoins étantdonnéquele phénomène
nécessaire, estencore
assezmal étudié, de faire un inventairerapide de ce qui existe. Parmi la
multitude de médiationsexistantesdans le domainede la justice, nous
citeronslesplus connues.
A. LA MÉDIATION DE QUARTIER
Ln(omç,rulnnorq Vnquzaz
lieu autonomede régulationdesconflits qui représente une réelle alternative
au modèle actuel de régulationjudiciaire des conflits. Elles tentent de
s'éloignerle plus possibledesmodesde résolutiondesconflits existantsen
exerçantleur activité dansdeslieux tels qu'unelibrairie, un restaurantou au
sein de structuresassociativesde quartieret en associantpar le biais d'une
consultationcollectivedes juristes,des non-juristeset les parties afin de
rechercherensembleun terrain d'entente.Les boutiquesde droit travaillent
de concertavecles associations de quartierqui sechargerontd'informer leurs
adhérentsde cette possibilité de résolution amiable des conflits.406 La
médiationde quartier doit être appréhendée commeun véritable processus
social.Elle participeà la reconstitutiondu tissu socialet à la créationde
nouvellessolidarités,maiselle instaureégalement un processus par lequelles
citoyensseréapproprientleursconflits.
4095au1ç13use
de frais partagés.
Lm(oNqlLtmnom FnqE206
d'assurancese sontalorsdotéesde leur propreconciliateur,tel I'UAP qui en
1990a mis en placeun conciliateurqui prendraun petit peuplus tard le nom
de médiateur.
C. LA MEDIATION FAMILIALE
Ln(omqrulmlloN Fmqrzog
l. LnsnxpÉRrENcEsÉrnaxcÈnns
,
Les Etats-Unissont le berceaudespratiquesde médiation.Elles sont
néesdu besoinqui s'estfait sentird'un nouveaumoded'interventiondansle
domainedes conflits familiaux dans la mesureoù le systèmejudiciaire se
montreinadaptéen la matière(la réponsedonnéeen termesde droit dansle
cadredesprocéduresde divorceresteinsuffisanteet toujoursréductrice,les
solutionsjuridiques sont traumatisantes,
les tribunauxsont surchargés).Les
premièresexpériences de médiationont eu lieu en Californieà partir de 1970,
avant que cet Etat ne se montre une fois encoreprécurseuren adoptanten
mars 1980 une loi portant sur la médiation familiale. La pratique se
généraliseraensuitedanstouslesÉtatssousla formed'un recoursobligatoire
ou facultatif. En 1982.44 États américainsconnaissaientdes médiateurs
familiaux.
af L'acceptionrestreinte
bl L'acception large
14000Caen
413g6nll6nationaldesservicesdemédiationfamiliales;2L,ruedesCroisiers,
Lm(oNqtutmnon Vnqezm
II- LES INITIATIVES DES AUTORITES
414çqmp16tée par le décretno 83-86du 9 féwier 1983,JO ll féwier 1983,p. 524 qui préciseles
modalitésde la nominationdu médiateur,de sonfonctionnement et de sespouvoirs.
415 plsrrs GODE, Médiateurdu cinéma,RTD civ. 1983,p. 417 et 418 ; Y' ROBINEAU, Le
médiateurdu cinéma,MélangesBRAIBANIT,Dalloz 1996
Lm(orlerulmlloN VnqYztz
La conciliation ne se limite pas aux médiationsinstitutionnelles
elle concerneégalementla médiationà proprementparler,
extrajudiciaires,
propres.
conciliationrevêtantcertainescaractéristiques
PARAGRAPIIE 1 DE LA
L'AVÈNEMENTANNONCÉrc
MÉur^q.rIoN
Lm(oNqlunmnon Fmqrzls
partieset appeléemédiateur.Le premierà utilisercettetechniqueffrt Pierre
BELLET qui, en 1968 alors qu'il était Présidentdu Tribunal de grande
instancede Paris,avaitdésignéun médiateurlors de l'occupationdesusines
Citroën. D'autres ont pris le relais par la suite, et principalementPierre
DRAI, Premier Présidentde la Cour de cassation.ars Face à certains
dysfonctionnements de I'institutionjudiciaire,cespersonnes
ont parfaitement
sentiqu'il fallait innoverafin quela justicerestecrédible.
Lm(oNcrulsnom Vncquzl+
Plus récemmentencore,la Cour de cassationa suivi la même voie,
fondantla validité du procédésur le motif suivant: < La médiation,dont
I'objet est de procéderà la confrontationdes prétentionsrespectivesdes
parties en vue de parvenir à un accordproposépar le médiateur,est une
modalité d'application de I'article 2l du Nouveau Code de procédure
Les hypothèses
civile >>.a22 danslesquellesle juge s'estreconnula facultéde
procéderà la désignationd'un médiateurdont la fonction seraitde dégager
lesbasesd'un accordéventuelentrelesplaideurssesontdéveloppées.
Ln(omqlLtmnom Fnqnzls
La justice pénalene sauraitresterà l'écart du mouvementen faveurde
la conciliation tel qu'il se dessine9u plan international.Les premières
expériences se sont manifestées aux Etats-Unisau coursdes années1970.
Elles se sont ensuitedéveloppées pour atteindreune importancenumérique
considérable,et une grandediversitéde programmes, parmi lesquelsceux de
New York et SanFranciscoconstituentles deuxpôlesmajeurs.azs La Grande-
Bretagnea égalementmenéde nombreuses réflexionssur la médiationet en a
une pratique extrêmementfournie.a26 Dans un premier type d'expériences
tentéesnotammentà Exeter,Cumbriaou Sandwell,la médiationfonctionne
en liaisonavecles servicesde police et intervientcommeune alternativeà
I'exercice des poursuites. Dans un second type d'expérimentations,
développées à Coventry,Leedsou'Wolverhampton la médiationseréaliseen
liaison avec les tribunaux et permet à une communautéde résoudreses
propresconflits sousforme d'une rencontredirecteentrele délinquantet la
victime. Ces programmess'insèrentdansce que les anglo-saxons appellent
I'A.D.R. (AlternativeDispute Resolution),qui englobetous les procédés
extrajudiciairespour résoudreles litiges.a2TLa philosophiede I'A.D.R. se
résume ainsi : faire appel à la bonne volonté des parties qui organisent
comme elles I'entendentles modalitéspratiquesde résolution de leurs
contentieux.
Lm(omqlumnolt Vmqu.
zna
pas en 1988.42e L'absencede cadrelégal a permisdansun premiertemps
l'éclosiondepratiquesnovatricesqui ont recherché un moyend'obtenirde la
part de l'auteurd'une infractionqu'il réparele préjudicecauséà la victime
avecI'espoirque le contactdirectaveccelle-cifavoriserales possibilitésde
réhabilitation.a3o
Lm(oNq,lLtnnoN Vnquztz
Cetteexpérience a étélégitiméepar le biais du décretdu 20 mars 1978
instituantles conciliateurs,alors que les autresexpériencess'appuienten
règle généralesur une conventionentrele parquetet I'instancede médiation.
A Bordeaux,la conventiona été établiedès la mise en place du projet en
1989.A Besançon, uneconventiona étésignéele 18 féwier 1991.A Meaux
et à Créteil, les médiateursappartiennentà une associationayant passé
conventionavecles Procureurs de la Républiquede cesvilles. Dansles deux
casles Procureurschoisissent les dossierspour la médiation.Il s'agit plutôt
danscesmécanismes de trouverla meilleuresolutionpossiblepour la victime
et I'auteurde I'infractionquede désencombrer desjuridictionssurchargées.
A. LA MÉDIATION PÉNA.IN
(oNç,lulmrloN
lqm 2[8
PmqE
premièresexpérimentations,la médiationpénalese trouve reconnuepar le
deuxansplustardla médiationjudiciaire.
législateurqui consacrera
,
B. LA MEDIATION JUDICIAIRE
436 P1sis1gouvernemental
no 636
439ge1geBRAUDO, Propos sur la médiation en matiere civile, Gaz. pa'l. 1995, I; Alain
LORIELIX,Placede la médiationdansle procèscivil, Gaz.pal. 1991,I,doc.p. 66 à 69
Lm(omçlulmnoN Fmqrzlg
La loi du 8 fewier l995aa0 relativeà I'organisationdesjuridictionset à
la procédurecivile, pénale et administrativeconsacresix articles de ses
dispositionsde procédurecivile (articles2I à 26) à la conciliationet à la
médiationjudiciaires.4rElle a introduitparmibien d'autresinnovations,une
sériede dispositionsqui tendentà rapprocherla justicedujusticiable,afin de
créerune justice de proximité dont les pouvoirspublics semblentattendre
beaucoup.Trop peut-être.Dansle casoù le tribunala déjàété saisi,le juge
peut, aprèsavoir obtenuI'accorddes parties,désignerune tiercepersonne
pour procéder,soit aux tentativespréalablesde conciliationprescritespar la
loi (sauf en matière de divorce et de séparationde corps), soit à une
médiation,en tout état de la procédure,y comprisen référé,pour tenterde
parvenirà un accordentreles parties.La loi envisagela conciliationet la
médiationsous l'égide d'un tiers, mais à l'initiative du juge. Toutefoisle
textene définit ni la conciliation,ni la médiation.L'article 26 alinéaI de la
loi précise que ces dispositionsne peuvent être utilisées au cours de
procédurespénales.En effet, un texte spécial,la loi du 4 janvier 1993,
instituedéjàun cadrejuridiqueà la médiationpénale.Le décretd'application
n" 96-652du 22 juillet 1996complétantla loi du 8 féwier 1995étendla
médiationdevanttouteslesjuridictions.a2
44ly6iç CADIET, Droit judiciaire privé, JCP 1995,l, 3846, no 15 ; Gérard CORNU et Jean
FOYER, Procédurecivile, PUF, Thémis droit privé, 3èmeédition refondue 1996,p.50 à 52 ;
Yvon DESDEVISES,Modesalternatifsde règlementdeslitiges, Justices,juillet-décembre1995,
no 2,p.342 à 351 ;Charles JARROSSON, Les dispositionssur la conciliationet la médiation
judiciairesde la loi du 8 fewier 1995,Rev.arb. 1995,p.219 à229
Lm(omqrunnom FÆqE
220
C. LE RÈGLEMENT AMIABLE
Un règlementamiabledesdiffrcultésdesentreprises a étéinstituépar la
loi n" 84-148 du 1"' mars 1984,puis sur le mêmemodèle,un règlement
amiablede I'exploitationagricolea étéinstaurépar la loi no 88-1202du 30
décembre 1988.
1. LN VTINNATAIRE AD HOC
Lm(ollqrulnnoN Vnçluzzl
ad hoc ne parvientpasà réaliserle consensus
Si le mandataire entreles
protagonistes,une dernièreopportunitéseprésenteau débiteurpour favoriser
le redressementde sonentreprise: le règlementamiable.
af Présentationdesmécanismes
Lm(ontqlulmuom VAqE222
règlementamiablen'a pas cotxlu le succèsescompté;ootun nombre de
demandesde règlementamiableassezfaible a été enregistré,alors que le
nombre des procéduresde redressement judiciaire qu'il devait éviter n'a
cesséd'augmenterpour atteindreles 70 000 en Franceen 1993.Une enquête
menéeauprèsdesTribunauxde commerceet à laquelle70 des227 Tibunaux
de commercedu territoire métropolitainont réponduindique que sur deux
ans,145procéduresderèglementamiableont étérecensées.46
Lm(oNqlulmnom VAqv.223
du dispositifdu règlementamiable.Ces dispositionssont résolumentaxées
surI'aspectpréventifaso judiciaire.
afin d'éviterle redressement
Pour aller plus loin encoredans cette voie, une loi du 30 décembre
complétéepar un décretdu 29 mai l gggtsza doncintroduitau profit
198845r
450N4iç5s1
JEANTIN, Le paradoxede la prévention,Les petitesaffiches15 décembre1993,p.12
à14
Lm(oNqrurmnoN VAqr.224"
des exploitations agricoles une procédure de règlement amiable.as3Le
législateur a ainsi créé une procédurepréventive originale pour I'entier
secteuragricole.asaCommecelle de la loi de 1984,elle tend à la désignation
d'un conciliateurchargéde promouvoirun accordentrele débiteuret ses
principauxcréancierssur des délaisde paiementou des remisesde dette.
Calquéesur la procédurede règlementamiableconcernantles diffrcultésdes
entreprises,elle présenteavec elle un grand nombre de similitudes.Les
différences sont mineures et plutôt de degré. Toutes deux présentent
également lesmêmesattraits.
bl Intérêt de l'institution
Lm(oNqrurmnoN Vnçluzzs
créanciersde ne rien toucher. Par conséquent,mieux vaut accepterde
recevoirmoins plutôt que de ne rien recevoir.Le débiteurlui aussine peut
retirer que des avantagesd'une médiationpuisqu'elle offre une chance
supplémentairede sauverson entreprise.D'ailleurs tout est mis en æuvre
pour favoriserunesolutionamiable.
455N6uvs1
article37 delaloi no 84-148
à la maîtriseet à I'exploitation
456ge11ainsiréputéesagricoles<<toutesles activitéscorrespondant
d'un cycle biologique de caracterevégétal ou animal et constituantlme ou plusier.rsétapes
nécessairesau développementde ce cycle, ainsi que les activités exercéespar un exploitant
agricole qui sont dans le prolongementde I'acte de production ou qui ont pour support
I'exploitation>.
Lm(orlq,nulmnorq VAqE226
leur apparition.Cesdifficultéspeuventêtred'ordrejuridique,économiqueou
financierou correspondreà desbesoinsne pouvantpas être couvertspar un
L'accentestmis sur la
financementadaptéaux possibilitésde I'entreprise.osT
nécessité d'intervenir dès I'apparition des difficultés, c'est-à-dire
relativementtôt, afin que le règlementamiableait des chancesd'aboutir.
Toutefois, il ne s'agit pas de demanderprématurémentI'aide d'un
conciliateur.
457Art1ç1e
35 alinéaler de la loi n" 84-148
Lm(omçrulmltoN VAqE
22v
touteprise de sûretés,suspendantles délais.L'une desnouveautés de la loi
du 10 juin 1994est que le règlementamiableest soumisà l'homologation
obligatoire du Présidentdu tribunal en cas d'accord conclu avec tous les
créanciersdu débiteur,et à I'homologationfacultativelorsque seuls les
principauxcréanciersy ont adhéré.
Lm(onqrutmnom VAcÂtr228
mécanismeque sont le Présidentdu tribunal(a), et le conciliateur(b)
méritentdeplus amplesdéveloppements.
al Le Présidentdu tribanal
,
Outre son droit d'alerte,a6tle Présidentdu tribunaljoue un rôle capital
dansla procédurede règlementamiable,462 ce qui amèneFlorenceDEBORD
à parlerde la < juridiciarisation>463du système, tantI'interventionjudiciaire,
qui au départétait limitée,s'est développée. Il appartientau représentant de
I'entreprised'adresserau Présidentdu tribunal la demandede nomination
d'un conciliateur.Formuléepar écrit, la requêteexposeles difficultés de
I'entrepriseainsi que les mesuresenvisagées pour son redressement. La
procédures'ouvre devantle juge et se déroulesousson autorité.En effet,
c'est le Présidentdu tribunal qui apprécies'il y a lieu ou non d'ouwir la
procédureen nommantun conciliateur.Le Présidentdu tribunal nommeun
conciliateurs'il lui apparaîtque les propositionsdu débiteursontde natureà
favoriserle redressement de I'entreprise.a6aL'absencede réponsedansle
mois équivautà un refus. Si le Présidentrefusede nommerun conciliateur,
aucunrecoursn'a étéprévu.
464611.25delaloi du 30 décembre1988
Lm(omc,rumnort VActE
229
situationéconomique, La loi n" 85-99
socialeet financièrede I'entreprise.a65
du 25janvier 1985a d'ailleursdécidéla créationd'un corpsde spécialistes,
dénommésexpertsen diagnosticd'entreprisedont I'intervention est prévue
en particulierau casde règlementamiable.a66
bl Le conciliateur
Lm(oNc,lutmnon zso
Fmqr
investi d'aucunpouvoirjudiciaire.Il dewa faire preuvede persuasionpour
partiede leur créance.Pour cela il lui faut
inciter les créanciersà abandonner
une bonne connaissancede I'entreprise et de son environnementtant
industriel que commercialet financier afin d'être en mesured'établir un
diagnostic et de pouvoir proposer des solutions sérieuseset fiables
susceptiblesde convaincreles créanciersde la crédibilité des mesures
proposéeset de leur en faire admettrele principe.Il n'a plus à rendrecompte
de samissionau Présidentdu tribunal,ce qui tend à lui conférerune certaine
indépendance.
Lm(oNqlulmnoN zsn
Fnqa
judiciaireoù la
plupartdescasI'ouvertured'une procédurede redressement
conciliationn'a plussaplace.
D. LA JUSTIFICATION DE L'INTERVENTION DU
IÉCTSTATEUR
Lm(oNq,rLlmlloN FÆqE
233
Afin d'éviter de prendretrop de retardet de faire traînerune affaire en
longueur,deux mesuresont été prises.Tout d'abord,dansla décisionqui
nommele médiateur,une date est choisiepar le juge, à laquelleI'affaire
reviendraà I'audience.Ainsi, à cemoment,soit I'affairepourrareprendreson
cours devant la justice, soit les parties pourront en profiter pour faire
homologuerleur accordpar le juge. Ensuite,la missiondu médiateurest
enferméedansun délai de trois mois qui peut êfre renouveléune seulefois
pour une duréen'excédantpas trois mois, à la demandedu médiateur.La
décisiondujuge concernant le renouvellement de la missionestinsusceptible
d'appel,tout commecelle qu'il peutprendreà tout momentd'y mettrefin à
la demandedu médiateur,d'unepartieou d'office.Danscettehypothèse, une
audience préalableaveclespartiesdoit avoirlieu.
Lm(oNqlutmnor'{ VAqE234
Il està redouteren effet qu'à la faveurd'unemédiation,le juge ne délègueà
unepersonneprivéesa fonctiondejuger.Or, la possibilitépour un magistrat
de se dessaisiren faveurd'un conciliateurn'impliquepas que le pouvoir de
juger soit corrélativementdéléguéaumédiateur,bienau contraire.Il ne s'agit
doncpas d'un déni de justicepuisquele juge ne se refusepas à trancherle
litige, seulsonpouvoirde concilieresttransmisaumédiateur.
Lm(oNqlulmnom FffiqE
235
III - LES ESPOIRSSUSCITESPAR LA MEDIATION
Les espoirs que la médiation suscite sont tels que les quelques
incertitudesqui planentsur elle n'ont guèrede poidspour contrebalancerle
grandintérêtqu'elle présente.La médiationseprésentecommeune solution
d'avenir répondant à ce que rechercheles praticiens du droit (A), le
législateur(B) mais égalementlesjusticiables(C) qui souhaitentunejustice
de proximité.
B. CIilF,ZLES PLAIDEURS
Lm(smqlulmnom Vsquzsa
Ce procédé évite égalementau plaideur de s'embrouiller dans
différentesdémarchesà accomplir,il a le mérite de la simplicité.La saisine
de la juridiction suffit ; et si une médiationest tentéeil appanientau juge
d'accomplirlesdémarches pourengagerle processus.
nécessaires
C. CIdiF,ZLELÉGISLATEUR
Lm(oNqlulmnsN VAqr.23v
CONCLUSIONDETDilEME PARTIE
Lm(omqrulmnoN 238
FmqE
CONCLUSIONGEI\ERALE
L m( o Nçl u ml l o N Vnqr"zsg
d'améliorationdu règlementdeslitiges,uneexpansionirraisonnéerisquerait
de conduireI'institutionà saperte.
Lm(oNqlulmnoN PdqE240
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Lm(oNqlulmnom 260
FmaE
II\DEX
C
Clauses de conciliation ...................'...94
Clauses demédiation 94
.......................'.'
Comitéconsultatifde règlementamiabledeslitiges
relatifsauxmarchés I 78
publics................................
Comitéde conciliationdeslitiges relatifsà la passation,
I'interprétation,I'exécution,le renouvellement et la
résiliationdescontratsconcernantlesétablissements
d'enseignement ..................... ....'.. I 83
Comitésconsultatifsen matièrede marchéspublics165
Commissionde conciliationdesbauxcommerciaux 179
Commissionde conciliationen matièred'urbanisme
154
Commissionde conciliationen matièrede coopération
intercommunale.................... ........153
Commissionde règlementdeslitigesde consommation
t62
Commission de surendettement desparticuliers ......163
Commissiondépartementale de conciliationen matière
debauxcommerciaux ..........'.......l7l
Commissiondépartementale de conciliationen matière
debauxd'habitation.... '.'..............177
Commission départementale de surendettement'..... 17I
Commissionnationaledesinventionsde salariés".. 153
Comparution. ........'......97
Conciliateurs dedroitcommun..'.....'.....................'. 149
Conciliateurs de la consommation..'............".'...'...' 191
Conciliateurs du sport.......... ............' 173
Conflitscollectifsdu travail....... -.-......66
conflitsfamiliaux....... 69
...."...........'.......
Conseilde prud'hommesSl, 65, 78,91,98, 100,120,
138
Conseiller du salarié........ ......'...........I l5
Contradictoire ........'...'.90
D
Divorce 70,87,88,99,102,141
Lm(omq,lumnoN P4qE26n
P ,s
Prescription... .....103,178 Saisie-anêt
sursalaire....... ...................83
préalable
Procédure 64
de conciliation........................... Saisine
du conciliateur .................97.
177
Procès-verbal 119,125,127,130
T
Transaction ...................
I0
Tribunald'instance...... ..89,97,100, 137
Tribunalparitairedesbauxruraux..........79, 88,98, 100
Tribunauxadminishatifs......................30,
99,109,142
Lm(oNql[.lmnom VAqE262
\
INTRODUCTION
PARTIE I LA CONCILIATION :
Lm(oNq,rulmnom F4qE263
a] La procédwe de conciliation 68
bl La médiation 68
u- Le droit de la famille 69
ru- Le droit commercial 72
IV- Les litiges techniques,les contentieux de masseet les petits litiges 73
A. Les litigestechniques ou complexes 74
B. Les contentieux demasseet lespetitslitiges 74
CHAPITRE 2 LE FONCTIONNEMENT DE LA CONCILIATION 76
SECTION I LI PROCÉDUREDE CONCILIATION 76
PARAGRAPHE1 La placede la conciliation 77
I- La conciliationavantle procès 77
A. La conciliation préalable à l'instance 77
B. La conciliationpartieintégrantede l'instance 78
II - La conciliationtout au longdeI'instance 79
PARAGRAPHE2 Caractèreobligatoireou facultatifde la procédwe 8l
I - Le préliminairede conciliationobligatoire 81
A. L'abandonprogressifdu préliminaireobligatoire 81
1. La disparition du juge de paix 82
2. Le passage du préliminaireobligatoireau préliminairefacultatif le
devant juge
d'instance 82
3. Le recul du caractèreobligatoirede la conciliationdevantle Conseilde
prud'hommes 83
al Le maintiende la tentativede conciliationobligatoire 83
b] Les atténuations au caractèreobligatoiredu préliminairede conciliation 85
B. Le maintiend'un préalable obligatoire en de rareshypothèses 87
1. Danscertainesprocédures de divorce 87
2. Devantle Tribunalparitairedesbauxnraux 88
il - Le préliminairede conciliation facultatif 8 8
A. Devantle Tribunald'instance 89
B. Dansla procédurede divorceamiable 89
PARAGRAPHE 3 Caractère formel ou informel de la procédure 90
I- Argumentsen faveur du caractèreformel 90
il - Argumentsen faveur du caractèreinformel 90
m - Laréalité destextes 91
SECTIONII LESACTEURS DELA CONCILIATION 92
PARAGRAPHEI L'initiative de la conciliation 92
I- Lespersonnes pouvantprendrecetteinitiative 93
A. Les partieselles-mêmes 93
1. Paruneclausede conciliationcontractuelle 93
a] Les clausesde conciliationet de médiation 93
bl Le problèmed'identificationde la clause 95
2. Aprèsla naissance du conflit 96
B. Le juge ou I'arbitre 97
II - Les effetsde cetteinitiative 97
A. Saisinedu conciliateur,convocation et comparution des parties 97
l. La saisinede I'organede conciliationet la convocation desparties 97
2. La comparutiondesParties 99
al Devantle Tribunal d'instance 99
bl Devantle tribunalparitairedesbauxrurau( et le conseilde prud'hommes 100
cl En matièrede divorce r02
B. Conciliationet PrescriPtion 103
PARAGRAPHE2 L'exercicede la missionconciliatrice 104
I- les titulairesde la missionconciliatrice 104
Lm(omqrulmnonl VAqE2@+
A. Le juge 105
1. Lesmagistrats concernés 106
a] Le Jugede la miseen état r06
b] Le Jugedesenfants 107
c] Le Jugeauxaffairesfamiliales r07
dl Le Tribunal adminishatif 109
2. La missionconciliatrice: unemissionde trop 110
3. L'antinomieconcilier-juger 111
B. L'arbitre tt2
C. Autrestiers 113
l. Lesexperts 113
2. La fonctiondesavocatsdansla conciliation lt4
3. Le conseillerdu salariéet l'inspecteurdu travail 115
II - le rôle du conciliateur 116
A. Lews pouvoirs u6
1. Lespouvoirstraditionnelsdu conciliateur 116
a] Opérerla conciliationdesparties tt7
b] Constaterla conciliationdesparties 118
2. L'élargissement despouvoirsdu conciliateur 119
B. Leursdevoirs t22
l. Le devoirde conciliation 122
2. Obligationsannexes 123
al Indépendance et impartialité r23
bl Confidentialité t25
SECTIONIII LB NÉSULTAT DELA CONCILIATION r25
PARAGRAPHEI La formede I'accord r26
I- Le constatd'accordexfrajudiciaire r26
II - Le procès-verbalde conciliationet le jugementde donné-acte 127
PARAGRAPHE2 La portéede I'accord t28
I- Effetsattachésà la conventiondesparties r28
II - Effetsattachésau titre établipar le juge 129
PARAGRAPHE3 La contestation de la conciliation 130
I- La remiseen causede I'accordde conciliation 130
U- La contestation confie la décision du juge de refuser de constaterI'accord des parties
135
A. Le refusdu juge de signerun accordde conciliation 135
B. Le refusdu juge deprocéderà unetentativede conciliation 135
SECTIONIVBILAN DELA PRATIQUE DE LA CONCILIATION t36
PARAGRAPHEI Le déclinde la conciliationdevantlestribunaux tribnnaux
d'instance,les
de grandeinstanceet les coursd'appel 136
PARAGRAPHE2 En matièreprud'homale 138
I - La faillite du procédé 138
U - Lesraisonsdu déclinde la conciliationprud'homale 139
PARAGRAPHE 3 En matièrede divorce t4l
PARAGRAPHE4 Devantle tribunal adminishatif r42
CONCLUSION PREMIERE PARTIE IM
Lm(oNqlulmnoN 265
PÆqE
PARTIE II LA CONCILIATION : UI\{E SOLUTION PROMETTEUSE 146
Lm(oNsnutmnonil 266
FÆqE
il - Les conciliateursde la consommation l9l
m - En matièrede dommagescauséspar les servicespublicset de litigesrelatifsaux
facturationstéléphoniques 192
PARAGRAPHE2 Une proliférationdangereuse desconciliateurs r93
I - Desdomaines peu propices à la conciliation 193
II - La méconnaissance desorganesde conciliation 194
PARAGRAPHE3 Lesraisonsd'espérer 194
I- Les expériences étrangères 195
il - Les solutionsfrançaises 195
CIIAPITRE 2 L'NST.C,URATION DELA MÉDIATION r99
SECTIONI AppROCUE DELA NOTION DEMÉDIATION r99
PARAGRAPHEI La recherched'élémentsderéponse 200
I- Une singularisationdélicatede la notion 200
II - Médiationet notionsvoisines 201
A. Médiationet conciliation 202
1. Une distinctionmalaisée 202
2. Un élémentrévélateur 203
B. Médiatewet amicuscuriae 203
PARAGRAPHE2 Tentativede définitionde la médiation 204
SECTIONII Ln MÉDIATION EXTRA.ruDICIAIRE 206
PARAGRAPHE 1 Présentationdesmécanismes 206
PARAGRAPHE2 Inventairedesmécanismes 207
I- Les initiativesprivées 207
A. La médiationde quartier 207
B. La médiationdansles assurance 208
c. La médiationfamiliale 209
L Les expériences étangères 210
2. La médiation familiale en France 210
a] L'acceptionresûeinte 2t0
b] L'acceptionlarge 2tl
U - Les initiativesdesautorités 2t2
D'UNE INSTANCEJUDICIAIRE
SECTION III LA MÉDIATION S'INSÉRANTDANS LE COI.JRS 213
PARAGRAPHE1 L'avènementannoncéede la médiation 213
I- Une créationoriginaledestribunaux 2t3
II - L'institutionnalisationde la médiation 218
A. La médiationpénale 218
B . La médiationjudiciaire 219
c. Le règlementamiable 221
1. Le mandatairead hoc 221
2. L'ambition du règlementamiable 222
al Présentation desmécanismes 222
bl Intérêtde I'institution 225
3. Les caractéristiques du règlementamiable 226
al L'élargissement des conditionsde recoursaurèglementamiable 226
bl Le maintiendesaspectsprimordiauxdu règlementamiable 227
4. Les organesdu règlemantamiable 228
al Le Présidentdu tribunal 229
bl Le conciliateur 230
D. La justificationde I'interventiondu législateur 232
PARAGRAPHE2 L'originalité de I'institution 232
I- Les assurances offertespar la médiation 233
II - Lesdangersquepeutengendrerla médiation 234
III - Les espoirssuscitéspar la médiation 236
Lm(oNqlutmnom VAw26v
A. Chezlespraticiensdu droit 236
B. Chezlesplaideurs 236
C. Chezle législateur 237
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE 238
CONCLUSIONGENERALE 239
BIBLIOGRAPHIE 241
INDEX 281
TABLE DES MATIERES 283
Lm(oNç,1[-lmnoN 2oo
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