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Plan Comptable de L'afrique de L'ouest
Plan Comptable de L'afrique de L'ouest
Pour permettre la comparabilité des comptes des entreprises européennes cotées, la commission
européenne a annoncé en juin 2000, l’arrêt d’une normalisation comptable purement européenne
et l’adhésion au référentiel comptable de l’IASB. Cette option devrait permettre la création d’un
marché financier européen performant et liquide (Deloitte et Touche, 2002). Le basculement de
l’Europe est donc une option stratégique continentale digne d’ambition. L’impératif africain face
à ce nouveau contexte européen semble évident : elle devrait s’aligner. D’ici, se pose d’une part,
la problématique de la convenance des normes internationales aux pays en voie de
développement en général et en Afrique en particulier, et d’autre part, le problème de
l’harmonisation des normes
comptables africaines (en particulier les normes OHADA) aux normes internationales.
L’évidence à cette problématique demeure qu’aucun pays du monde ne peut échapper à la
logique de l’interconnexion des marchés. Par ailleurs, les grandes entreprises en Afrique dans
leurs différentes options stratégiques de croissance, ont ou auront des besoins à exprimer auprès
des investisseurs sur les grandes places financières du monde. 6Elles devront donc servir à ces
derniers, des documents comptables et des informations financières intégrés. Elles ne peuvent y
parvenir, avec efficacité, qu’en épousant le langage et la philosophie comptable habituels desdits
investisseurs. Certes, les normes internationales relatives aux PME pourraient mieux convenir
aux entreprises en Afrique, mais il faut noter que ces entreprises ne sont pas toutes des PME.
La norme, c’est la règle ; les principes et les formulations à respecter. Une norme comptable, en
référence aux principes de base, peut édicter une ou plusieurs règles de comptabilisation. Plus la
fonction comptable s’élargit, plus la norme se diversifie (J.G. Dégos, 2000). C’est donc un fait
établi que la comptabilité n’est pas uniforme dans le monde (S. Evraert et Yuan Ding, 2002). La
normalisation est un processus dynamique. Elle évolue avec l’environnement national,
continental et mondial des sociétés. C’est une émanation de la puissance économique de chaque
État, de chaque groupe d’États ou d’organisations professionnelles. « Normaliser c’est établir des
règles communes afin d’harmoniser et d’améliorer les pratiques comptables » (P. Lassègue,
1998). La normalisation internationale désigne au sens large, un référentiel comptable dont le
champ d’application couvre l’espace territorial de plusieurs États à l’intérieur d’un même
continent ou dans plusieurs continents. Qu’elle soit nationale, continentale ou mondiale, la
normalisation comptable consiste à adopter des principes, des règles, des lois, des formulations,
des procédures, des méthodes, des modèles et des présentations à respecter dans l’enregistrement
et le traitement comptable des opérations, dans la confection et la présentation des documents
comptables et financiers de synthèse.
On peut distinguer à cet effet, deux types de normalisation : la normalisation de fond et la
normalisation de forme.
La normalisation de fond est à notre avis la première phase du processus de normalisation. Elle
porte sur l’adoption des principes, des procédures, des conventions et des formulations
comptables. Elle doit être assise sur une source de pensée et en conformité avec l’esprit sur
lequel chaque État fonde son développement économique et social. A ce sujet, elle peut être
influencée par les Pouvoirs publics qui, en éditant les lois et les règlements généraux, leur donne
un caractère hiérarchique. Elles peuvent aussi subir l’influence des organismes professionnels à
travers leur puissance et leurs habitudes séculaires, et celle des normes internationales et des
pays les plus puissants qui offrent des unités de mesure communes aux sociétés les plus grandes
et à celles désireuses d’opérer sur les marchés internationaux.
La normalisation de forme est intimement liée à la première. Elle porte sur la fixation et
l’adoption des modèles et des structures de présentation des états comptables et financiers, de
leur contenu, de l’emplacement de chaque information, sur la définition des concepts et la
classification des comptes.
Le plan comptable bancaire
Le plan comptable bancaire est un système comptable spécifique utilisé par les institutions
financières, telles que les banques, pour enregistrer leurs opérations financières. Il est conçu pour
refléter les activités bancaires particulières, y compris la gestion des dépôts, les opérations de
prêt, les opérations de trésorerie, et d'autres activités financières. Chaque pays peut avoir son
propre plan comptable bancaire, adapté aux normes comptables et réglementations locales.
Les états de synthèse, le cadre comptable, la liste ainsi que les modalités de fonctionnement des
comptes de la Banque sont établis par référence aux principes généraux définis au présent
chapitre à savoir :
- les principes comptables fondamentaux ;
- l’organisation du système comptable et du dispositif de contrôle interne ;
- les méthodes générales d’évaluation ;
- les règles de comptabilisation et d’évaluation particulières
● Les établissements de crédit doivent établir à la fin de chaque exercice
comptable les états de synthèse aptes à donner une image fidèle de leur
patrimoine, de leur situation financière, des risques assumés et de leurs
résultats.
● La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain nombre de
conventions de base - constitutives d’un langage commun - appelées principes
comptables fondamentaux.
● Lorsque les opérations, événements et situations sont traduits en comptabilité dans le
respect des principes comptables fondamentaux et des prescriptions du PCEC, les états
de synthèse sont présumés donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière, des risques assumés et des résultats de l’établissement de crédit.
● Dans le cas où l’application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas à
obtenir des états de synthèse une image fidèle, l’établissement de crédit doit
obligatoirement fournir dans l’état des informations complémentaires (ETIC) toutes
indications permettant d’atteindre l’objectif de l’image fidèle.
● Dans le cas exceptionnel où l’application stricte d’un principe ou d’une prescription
se révèle contraire à l’objectif de l’image fidèle, l’établissement de crédit doit y
déroger. Cette dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et être dûment motivée
avec indication de son influence sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats de l’établissement de crédit.