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TEXTE :
Cela avait commencé dès le lendemain de son arrivée, le jour même de mon départ de
Dougoula.
Le sergent Thiémoko Keita avait voulu empêcher son père de sacrifier du poulet blanc aux
mânes des ancêtres pour les remercier de l’avoir ramené sain et sauf au pays. Il avait déclaré que, s’il
était revenu, c’est tout simplement qu’il devait revenir et que les aïeux n’y avaient jamais été pour rien.
Qu’on laisse tranquilles les morts, avait-il dit, ils ne peuvent plus rien pour les vivants. Le vieux chef du
village avait passé outre et le poulet avait été sacrifié.
Au moment des labours, Thiémoko avait prétendu inutile et même idiot de tuer des poulets
noirs et d’en verser le sang dans un coin des champs. Le travail, avait-il dit, suffit, et la pluie tombera si
elle doit tomber. Le mil, le maïs, les arachides, les patates, les haricots pousseront tous seuls, et
pousseront mieux si l’on se servait des charrues que le commandant de cercle lui avait envoyées. Il
avait coupé et brûlé les branches du Dassiri, l’arbre sacré protecteur du village et des cultures, au pied
duquel on avait sacrifié des chiens.
Le jour de circoncision des petits garçons et l’excision des petites filles, le sergent Keita avait
sauté sur le Gangourant, le maître des enfants dansait et chantait. Il lui avait arraché le paquet piquant
de porc-épic qu’il portait sur la tête et filet qui lui voilait le corps. Il avait déchiré le cône d’étoffe jaune
sommé d’une touffe de gris-gris de rubans que portait Mama Djolmbo, le grand -père au bouquet,
maître des jeunes filles. Le sergent Keita avait déclaré que c’était là des « manières de sauvages » (…)
Le sergent Keita avait décroché le sachet pendu dans sa case et qui enfermait le Nyanaboli, le
génie de la famille du chien, et il avait jeté dans la cour, où les chiens faillirent l’arracher aux petits
enfants avant l’arrivée du vieux chef.
Biroga Diop, Les contes d’Amadou Koumba, 1947
NB : Bonne réponse tu reçois ton point, mauvaise pas de point = 0 PTS, toute rature = 0 PT et non-
respect de la consigne = 0 PT
1- Présente quatre (04) thèmes évoqués dans l’œuvre père inconnu. 2PTS
2- Fais un bref résumé de l’œuvre père inconnu. 2PTS
Lycée Bilingue de N’LOHE Année scolaire : 2023-2024
Departement de français Classes : 2nd ALL , ESP et C
Durée : 1heure
Coefficient :
NB : Bonne réponse tu reçois ton point, mauvaise pas de point = 0 PTS, toute rature = 0 PT et non-
respect de la consigne = 0 PT
1ére partie : QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (QCM) 5PTS coche la bonne réponse.
Texte :
Un soir, ma mère m’annonça que dorénavant ce serait moi qui ferais les commissions. Elle
m’emmena à la boutique du coin pour me montrer le chemin. J’étais fier ; je me sentais devenu une
grande personne. Le lendemain après-midi, je passai mon panier aux bras, je descendis dans la rue et
me dirigeai vers la boutique. Comme j’arrivai au coin de la rue, une bande de gamins m’empoigna, me
renversa et arracha le panier et s’empara de l’argent. Je rentrai chez moi en courant, complètement
affolé. Ce soir-là, je racontai à la mère ce qui m’était arrivé, mais elle ne fit aucun commentaire…
Elle rentra dans la maison et j’attendis, terrifié, me demandant où elle voulait en venir. Elle
revint avec de l’argent et une nouvelle liste ; elle tenait également un long et lourd bâton. « Prends cet
argent, cette liste et ce bâton. Tu vas aller à la boutique faire les commissions et, si ces gosses
t’embêtent bats-toi avec eux. » j’étais complètement dérouté. Ma mère me disait de me battre, chose
qu’elle n’avait jamais faite au paravent.
I- COMMUNICATION : 05 PTS
1- Quel est le type de communication utilisé dans ce texte ? en déduire le moyen par lequel le
message est transmis. 2,5pts
2- A partir des facteurs de la communication présents dans le texte, reproduis le schéma de
communication. 2,5pts
II- MORPHOSYNTAXE : 05PTS
1- Quel est le temps verbal dominant du texte ? caractérise sa valeur d’emploi dans ce texte. 2,5
PTS
2- Identifie dans le texte une phrase impérative. Transforme-la en phrase déclarative. 2,5 PTS
III- SEMANTIQUE : 05pts
1- Sois le mot ‘’ battre’’ dans la phrase « Ma mère me disait de me battre, chose qu’elle n’avait
jamais faite au paravent. ». A quel sens ce mot est-il utilisé ? Réutilise ce mot dans une phrase
où il aura un autre sens. 2 .5 PTS
2- Identifie dans le texte le champ lexical dominant. Construis -le à partir de trois indices textuels ?
2 ,5PTS
NB : Bonne réponse tu reçois ton point, mauvaise pas de point = 0 Pt, toute rature = 0 Pt et non-
respect de la consigne = 0 Pt
1ére partie : QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (QCM) 12 PTS (coche la bonne réponse)
Durée : 2heures
Coefficient :
EPREUVE DE LANGUE
Texte :
Un soir, ma mère se sentit fatiguée. Elle envoya chercher Sugan, l’accoucheuse. Kiléba vint
aussi. Les deux honorables vieilles dames veillèrent longtemps auprès d’elle, étendue à côté du feu.
Elles fumaient tranquillement leurs pipes et parlaient d’accouchement. Ma mère avait de terribles
douleurs. Elle criait, elle se demandait si sa fin approchait, si elle devait survivre. Vers le matin, elle
accoucha d’un enfant, très gros, que Sugan reçut dans ses mains et qui était un garçon, auquel on
donna le nom de Momha Bipun. J’étais né.
Je fus déposé sur une feuille de bananier passée à la flamme. Sugan coupa le cordon ombilical,
me plongea dans une eau tiède. Des voisines accoururent. Elles organisèrent une danse en mon
honneur. J’étais venu au monde. Mes oreilles s’ouvrirent sur les chants des danseurs, donc sur la vieille
Afrique. Tout le village vint admirer le beau bébé que j’étais. Mon père apporta du vin de palme, des
noix de Kola et du tabac qu’il offrit à l’assistance. Ma naissance fut saluée par la joie.
Neuf jours après ma naissance, je fus porté devant le patriarche pour être béni. Il en était ainsi
de tous les premiers-nés. Celui-ci, à ce qu’on m’a rapporté devant, me baisa le front, me fit aspirer une
poudre blanche qui devait me rendre indomptable, me consacra, et dit à mon père :
Dans la soirée, une fête fut organisée. La nuit était douce et tranquille. La clarté de la lune
hypnotisait les paysans abandonnés à leurs plaisirs. Partout brillaient des feux. La fête continua
jusqu’au matin. Selon l’usage, chaque ancien devait me baiser le front en exprimant des souhaits
d’avenir. Lorsque vint mon grand-père, il dit :
« Hilolombi a exaucé ma prière. Je suis content d’avoir enfin un petit enfant… »
« Sois aussi vaillant que tes ancêtres, mon fils. Nous avons toujours tenu le gouvernail. Nous mourons
à la tâche. C’est pourquoi nul n’a pu, à ce jour, nous dépasser. Grâce à notre courage, nous avons
autrefois conquis des pays immenses… »
Jean Ikellé -Matiba, cette Afrique -là, Présence Africaine, Paris, 1963.
I- COMMUNICATION : 05 POINTS
1- Observe l’image. Donne sa nature et son échelle. En déduire ses différentes fonctions. 2.5 PTS
2- Quel est le signifié de cette image ? en déduire son signifiant. 2.5 PTS
1- Etudie la ponctuation de ce texte : classe chaque signe de ponctuation selon qu’il soit un signe
de ponctuation forte ou un signe de ponctuation faible. 2.5 PTS
2- Donne la valeur d’emploi de chacun de ces signes dans ce texte. 2.5 PTS
III- SEMANTIQUE : 05 POINTS
1- Sois les mots soulignés et en gras dans le texte. Dis dans quel sens ces mots sont employés
dans ce texte. 2.5 PTS
2- Réutilise ces mots dans 4 phrases dont ils auront un autre sens. 2.5 PTS
IV- RETHORIQUE : 05 PTS
1- Qui parle dans le texte ? est-il personnage de l’histoire qu’il raconte ou il est un simple témoin
de cette histoire ? justifie ta réponse à l’aide des indices textuels. 2.5 PTS
2- Identifie dans le texte deux verbes conjugués au temps de narration en précisant pour chacun
son temps de conjugaison. 2.5 PTS