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UE IUT GC152 : SCIENCES ET TECHNIQUES

EC GCI1521 : Climatisation et confort Intérieur

CLIMATISATION ET CONFORT INTERIEUR

NIVEAU 3
CLASSE : LICENCE GCI
SEMESTRE 5
VOLUME HORAIRE : 25 heures

EQUIPE PEDAGOGIQUE :

M.MEKONGO, CM XX h, TD XX h, TPE XX

M…EHADI, CM XX h, TD XX h, TPE XX h

1
OBJECTIFS GENERAUX

Ce cours vise à rendre l’étudiant capable de :


- Connaitre les différents systèmes de climatisation.
- Lire les paramètres de l’air humide sur le diagramme psychométrique et les interpréter
- Traduire et interpréter le chauffage, le refroidissement, l’humidification etc… sur le
diagramme de l’air humide.
- Connaître les différents paramètres du confort thermique dans un local

OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Décrire le principe de fonctionnement d’un système de climatisation.


- Distinguer les caractéristiques de construction et de fonctionnement des principaux
climatiseurs monoblocs.
- Illustrer les divers procédés de climatisation sur le diagramme psychométrique.
- Décrire et analyser les divers procédés de climatisation.
- Effectuer les calculs relatifs à l’application des principes de climatisation.
- Maitriser et mettre en œuvre les conditions et les mesures de confort thermique dans un
local conditionné ou climatisé

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FICHE DE PROGRESSION

SEQUENCES THEMES DEVELOPPES DUREE


1- Quelques définitions
Séquence 1 a)-La ventilation
Généralités sur la b)- Le conditionnement d’air
CM : 3h
climatisation 2- Systèmes de conditionnement d’air
2- Les systèmes de climatisation.
3- Le problème du conditionnement d’air
Séquence 2 1-Généralités
Grandeurs 2- Air sec CM :3h
caractéristiques de l’air 3- Air humide
4-Exercices d’application
1- Généralités
2- Quelques définitions
Séquence 3
a)-Température sèche
Diagramme de l’air
b)-Température humide CM : 3h
humide ou diagramme
c)-Température de rosée
psychométrique
d)- Air saturé
e)- Psychomètre
3-Présentation du digramme psychométrique
Séquence 4 Détermination des grandeurs caractéristiques de
Présentation du l’air humide CM :3h
diagramme de l’air -Calcul sur le mélange de 2 masses d’air- TD : 02h
humide détermination du point de mélange

1- Processus fondamentaux de la climatisation


a)-Schéma général d’une installation de
Séquence 5 climatisation.
Evolution des différents b)-Installation à air perdu
c)-Installation avec reprise d’air
processus sur le
d)-Installation générale CM :03h
diagramme 2- Chauffage de l’air humide TD :02h
psychométrique 3- Refroidissement simple de l’air humide
4-Refroidissement et déhumidification
5- Puissance et efficacité de la batterie froide-
Facteur de by-pass
6- Chaleur sensible de l’air traité
7-Chaleur latente de l’air traité
1- Classification des procédés de climatisation
2-Differents systèmes de climatisation
2.1-Systèmes à détente directe
Séquence 6
a)-Climatiseurs de fenêtre CM :03h
Procédés et systèmes de
b)-Les splits systems
climatisation
c)- Les multi-splits systems
d)- Les splits systems INVERTER
e)- Les armoires de climatisation

3
1-Notion de confort thermique
1.1-Bilan thermique de l’homme
1.2- Température ambiante confortable
Séquence 7
2-But de la régulation dans l’habitat CM : 03h
Le confort intérieur
3-Isolation et inertie
4-Isolation extérieure
5-Isolation intérieure

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SOURCES DOCUMENTAIRES

1- M. Rachid GHRAIRI, M. Mohamed BOUJNANE. Office de la


formation professionnelle et de la promotion du travail Direction recherche
et ingénierie de formation-Module N°14 : Régulation-OFPPT/DRIF-ISGTF- Novembre
2004-44P.
2- 2-Sempore Jean Francis- Technologie de Climatisation- Janvier 2005- 128P-
3- 3-SEMPORE JEAN FRANCIS. Techniques frigorifiques - Groupe des écoles
EIER-ETSHER Août 2009 – 219P
4- CFmlog – Technique du froid-Cours de base-Juillet 2007.286P
5- Ives Jannot-L’air humide-Septembre 2005- 18P
6- L’ABC de la climatisation-Juillet 2016-231P
7- Sempore Jean Francis-Technologie de climatisation-Janvier 2005.

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CHAPITRE 1

GENERALITES SUR LA CLIMATISATION


La climatisation est l’ensemble des modifications de caractères physiques, chimiques et
biologiques que l’on fait subir à l’air d’un local pour l’adapter ou pour constituer une
ambiance artificielle désirable.

Une telle ambiance est susceptible de répondre au confort humain des occupants et de
favoriser la fabrication ou l’entreposage des produits industriels.

En d’autres termes, la climatisation ou conditionnement d’air a pour but principal le maintien


dans une ambiance des conditions qui contribuent au confort de l’individu ou qui sont
nécessaires à certains procédés de fabrication.

On distingue :

• La climatisation de confort qui est utilisée dans les établissements recevant du public
(bureaux, hôtels, magasins etc…)
• La climatisation industrielle utilisée dans les industries électroniques, dans les usines
pharmaceutiques et dans les usines de traitement de poissons).
I – QUELQUES DEFINITIONS

I.1- La ventilation

Contrairement au vent qui est l’air en déplacement naturel, la ventilation est le déplacement
forcé de l’air généralement obtenu grâce à un ventilateur.

I.2- Le conditionnement d’air

C’est l’ensemble des modifications physiques que l’on fait subir à l’air pour l’adapter aux
besoins de la climatisation.
Le conditionnement d’air a donc pour but de maintenir dans un local les conditions
déterminées de température et de degré hygrométrique pour permettre l’amélioration, la
fabrication, la conservation, le traitement des produits ou des équipements situés dans un
local.
Le conditionnement d’air implique la régulation de :
• La température du local
• L’humidité relative du local
• La filtration de l’air traité
• Les flux d’air dans le local
Dans les applications industrielles, les conditions à maintenir dans un local sont fixées soit :
- D’après les matériaux élaborés
- D’après le procédé de fabrication.
Dans les applications en vue du confort thermique, les conditions sont imposées par le corps
humain.
Ce domaine est réservé à la climatisation ou au conditionnement d’air de confort.

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II- Systèmes de conditionnement d’air

On distingue :

- Les systèmes de conditionnement d’air industriel conditionné par un contrôle rigide


des conditions de température ( ) et d’humidité relative (HR).
- Les systèmes de conditionnement d’air de confort dont certains paramètres tels que la
température , l’humidité relative (HR), la circulation de l’air et sa pureté sont maintenus
dans des limites moins rigoureuses mais ils constituent néanmoins une des meilleures
solutions possibles pour le bien être des humains (occupants).
III – Les systèmes de climatisation.

Selon leur fonction, les systèmes de climatisation sont regroupés en :

• Système d’été (suimmer air conditionning system)


• Système d’hiver (winter air conditionning system)
• Système toutes saisons (year round air conditionning system).
• Système de ventilation (ventilating system).
Le système de ventilation se subdivise en système d’évacuation tout court ou alors en système
d’alimentation et d’évacuation.

Le système d’évacuation ou d’aspiration d’air vicié permet d’évacuer l’air vicié afin de le
débarrasser des poussières et des odeurs.

Le rôle de ce système est de contrôler la pureté de l’air cependant lorsque la quantité d’air
évacuée est trop grande, il faut prévoir un système d’alimentation en air neuf.

IV – Le problème du conditionnement d’air.

Ce problème peut être résumé de la manière suivante : après avoir établi les charges
intérieures sensible et latente, il est nécessaire de déterminer la quantité et la qualité ( et HR)
de l’air à l’entrée du local à conditionner.

A l’entrée, l’air doit être à une température inférieure à celle de la pièce ainsi l’air en se
réchauffant de la température d’entrée à la température ′ maintenue dans le local, la
chaleur sensible dans cette enceinte sera absorbée.

L’air en s’humidifiant absorbe la chaleur latente de la pièce.

Les installations de climatisation doivent pouvoir non seulement maintenir constamment une
température sèche et une humidité relative susceptible d’assurer en toute période de l’année
les conditions optimales de confort physiologique pour les occupants mais aussi éliminer les
poussières et les impuretés solides et chimiques de l’air au moyen des laveurs d’air tout en
maintenant un mouvement uniforme de l’air dans les locaux sans tourbillons néfastes.

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CHAPITRE II

GRANDEURS CARACTERISTIQUES DE L’AIR HUMIDE

I – GENERALITES

Si les principaux constituants de l’air sont l’oxygène (O2) et l’azote (N2), l’air n’en contient
pas moins un certain nombre d’autres gaz dont la vapeur d’eau

On distingue :

- L’air sec (As) ou air totalement dépourvu d’humidité et ne contenant pas de


poussières.
- L’air humide (Ah) ou air ayant une certaine teneur en humidité. C’est un mélange
d’air sec et d’humidité.
II – L’AIR SEC

II.1 – Constituants et composition en volume

Constituants Composition volumique ( %)

AZOTE [ 2] = 14 2 = 28 78,09

Oxygène [ 2] = 16 2 = 32 20,84

Gaz carbonique [ 2] = 44

Oxyde de carbone [ ] = 28

Anhydride sulfureux [ 2] = 60
Impuretés 0,03 variable

Anhydride sulfurique [ 3] = 80

Argon [ ] = 40 0,93

Krypton [ ]

Gaz rares Hélium [ ]

Xénon [ ]
En traces

Etc..

REMARQUE

L’air sec est rare dans notre environnement il s’agit d’un concept théorique. Cependant on
peut le rencontrer au-delà de 10 KM d’altitude.

II.2 – Masse molaire de l’air sec (Mas)

La masse molaire d’un gaz est la masse d’un volume de 22,4 L (dm3) de ce gaz considéré à
0°C et à la pression atmosphérique normale (Patm = 1,01325 bars).

8
La masse molaire de l’air sec est la masse moyenne pondérée des masses molaires des
différents éléments.

78,09[ ( 2)] + 20,84[ ( 2)]


+ 0,03[ ( 2)] + 0,92[ ( )]
= = 28,9192
!
100

II.3 – Masse volumique de l’air sec (1as)

C’est la masse de l’unité de volume d’air sec considérée à une température et à une pression
donnée P telle que :

m mas : masse d’air sec en [ -]


= as
.
as
V
ρas : masse volumique de l’air sec en [ -3]

V : volume d’air en [ 3 ]

D’après l’équation des gaz parfaits, P.v = r.T (avec n = 1)

P.(1+) = . ) - P = +. . )

4 ! 4 ! mas
=
D’où
= =
as
.) 287, 05. ) V

II.4 – Volume massique (spécifique) de l’air sec (3as)

C’est l’inverse de la masse volumique

3as = = en [ ]
r : constante des gaz parfaits relatif au nombre 1 3 287,05 .) 3

! 4 ! -
=
as
d’atomes = 287,05 J/Kg°K

II.5 – Chaleur massique (spécifique) de l’air sec ( as)

C’est la quantité de chaleur qu’il faut fournir ou enlever à l’unité de masse (1Kg) d’air sec
pour élever la température de 1 dégré (1°C).

! ≃ 29 -/mol 9
; 7
= => A
9: . ∆ ?-° 1 cal ≈ 4,185 J
9:

II.6 – Enthalpie de l’air sec (ℎas)

C’est la quantité de chaleur totale que contient une masse d’air sec à une température
donnée.

ℎ ! = !. !. en [ 7]

II.7 – Enthalpie massique de l’air sec ( as)

C’est l’enthalpie de l’unité de masse d’air sec.

ℎ !
! = en [ -7 ]
!

III – L’AIR HUMIDE

L’air humide est le mélange d’air sec et d’humidité .

L’humidité se présente sous les formes suivantes :

- Vapeur d’eau
- Gouttelettes d’eau en suspension dans l’air (pluie, brouillard, brume etc…..)
- Particules de glace (givre ou neige).
Remarque

En climatisation on considère que l’humidité contenue dans l’air est essentiellement formée
de vapeur d’eau.

III.1 – Pression partielle de la vapeur d’eau

L’air humide étant considéré comme un mélange d’air sec et d’humidité, il peut être considéré
comme un mélange de gaz parfaits.

10
La loi de DALTON donne :

P = 4B + 4 ! en [4 ] 4B = P - 4 !

P : Pression totale ou pression absolue de l’air en [4 ]


4B : Pression partielle de la vapeur d’eau en [4 ]
4 ! : Pression partielle de l’air sec en [4 ]

Remarque

D’après l’équation des gaz parfaits : P.V = n.R.T = ( ) . C. ) - 4B. 3 = 20 . C. )


20

.)
4 B = 462, 22. ( )
2
3

2 = 18 - ; R = 8320 J/mol°K

pression partielle de vapeur d’eau 4B augmente également jusqu’à une valeur maximale
A une température constante donnée, si l’on augmente la quantité d’humidité de l’air, la

appelée pression partielle de vapeurs saturantes (43!).

A partir de cette pression, toute addition d’eau conduit à la condensation on dit que l’air est
saturé d’eau.

III.2 – Teneur en humidité ou teneur en eau ou humidité spécifique (D ; X ; )

La teneur en eau G est le rapport de la masse totale d’humidité sur la masse d’air sec.

D= ℎ
[ Kg(As) ]
Kg
On a :

!
en

D’après la loi des gaz parfaits :


OP
IJ . K = L. MN = . MN mX Z .\ . _
QR S Y [
H OTU ⟹ W ].^
m`a Y Zbc.\ . 9:
ITU . K = L. MN = . MN
QTU ].^

D= en [

11
=18 -/ pq
= 29-/ pq
mn o
!

D = 18.4B
29.4 !
= 0, 622. 4B
4 !
= 0, 622.
4B
4 − 4B
en [
Kg
Kg(As)
]

A la saturation on a :

D = 0, 622. (4 −343 ) Avec 4\ = 4 − 49:


4
49: = 4 − 4\

III.3 – Degré hygrométrique ou humidité relative de l’air (Hr ou r )

L’humidité relative (Hr), est le rapport de la pression partielle de la vapeur de l’air humide à
la température considérée sur la pression partielle de la vapeur saturante à la même
température.

HR P
= P V x 100
en (%)
VS

Autre méthode

On peut aussi déterminer l’humidité relative HR en faisant le rapport de la masse d’eau


contenue dans un volume d’air sur la masse de la vapeur d’eau contenue dans le même
volume d’air saturé.

D = 0, 622. ( 43 ) et H
= 100
Ps
t
Or 4−4 R =3 PsS
:

PV = HR.PVS

D =
0,622 . C. 4B!
4− ( C.4B!)

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III.4 – Masse volumique et volume massique de la vapeur d’eau (1B et 3′ B)

⇒ =
z[ .\.x[
+v = p +v . 3 = =. C. ) = . C)
w[ w[
B
\ x[ ]^

1B = = en ( 3g)
B
4B . B 4B
3 C.) 462.)
=

+B ∶ !! Bpq| }~| • q B € | •′ |

3B′ = = = = ( g)
1 C.) 462.) 3

1B 4B . 2 1B

3B′ ∶ 3pq| !!}~|

III.5 – Masse volumique de l’air humide (19• )

La masse volumique de l’air humide (+TP ) est égale à la somme des masses d’air sec
etd’humidité sur le volume total.

= +
mas mas+ B
+TP
B
V
+ 3
= 3
= as

Or +9: = _†‡bc. ^
Z

+TP = ραs + ρv =( + ).1


Pas Pv
4v +TP
+v = 287.T 462 .T )
462. )

Or Pαs + Pv = P ⇒ Pαs = P − Pv

4 − 4v 4v 1 4 4v 4v
+9• = ƒ + …. = − +
287. ) 462 . T ) 287. ) 287. ) 462 . T
4 4v 1 1
= − ƒ − …
287. ) ) 287 462

4 4v
+9• = − 1,32. 10ˆ‰ .
287. ) )
A saturation on a :

4 4
+9• = − 1,32. 10ˆ‰ .
287. ) )

Cette relation montre que plus l’air est humide, la masse volumique ρh de l’air humide diminue.
Conclusion

Autrement dit, l’air humide a une masse volumique plus faible que celle de l’air sec à la même
température et à la même pression.
Exercices d’application
Exercice 1
On considère un air sec à 24°C à la pression atmosphérique Patm = 1,013 bar.
Calculer :
1- Sa masse volumique
2- Son volume massique
Exercice 2
Déterminer l’enthalpie de 12 Kg(as) à = 40°C sachant que C = 1003 J/Kg°C
Exercice 3
Soit de l’air humide comprenant 88Kg(as) et 7,5 Kg d’humidité.
Calculer sa teneur en humidité.
Exercice 4
Un air a une humidité relative de 75% à la pression atmosphérique Patm = 101300 Pa.
La pression partielle de la vapeur saturant étant 1885Pa .
Calculer sa teneur en humidité.

III.6 – Volume spécifique de l’air humide (3′ ℎ)


Le volume spécifique de l’air humide est le volume d’air humide que contient l’unité de masse d’air
sec.

39• = = = = =Ž ’
‹ \bŒ • _†‡.^ _†‡.^ w•
wbc zbc Zbc Zˆ Z[ •‘ bc

P - 4v = P ! = 0,622 š™ ⟹ 3′ ℎ = = 462
_†‡.^ š.^
Par ailleurs, G = 0,622.—ZˆZ ˜ ⟹
[ Z Z
[

›,œ__— ™ ˜ Z™
ž

4v =
š.Z

Avec G = 0,622 —Zˆ™Z ˜ ; Ÿ


Z š ›,œ__

39• = 462. — Z ˜
[ ‹ š.^
[

39• = 462. — Z ˜ = 462. G. ). —Z ˜ = 462. G. ). — ˜ = 462. (G + 0,622) Z


‹ š.^ • š ›,œ__ ^
[ [ š.Z

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III.7 – Enthalpie de l’air humide (ℎ )

L’enthalpie de l’air humide est égale à la somme de l’enthalpie de l’air sec et de l’enthalpie de
la vapeur d’eau qu’il contient.

ℎ9• = ℎ ! + ℎB en [ 7/ -]

ℎ ℎ = ℎ ! + ℎB = ( !. !. )+ ( B. B. + ℎ0 )

. !.
ℎ =
Avec
! !

ℎ ! ∶ ¡=¢ℎ q€} • q′ } ! £

ℎB = B. B. + ℎ0
ℎB ∶ ¡=¢ℎ q€} • q B € | •′ |

ℎ0 = 2490 ≈ 2500 7/ - ;

ℎ0 ∶¡=¢ℎ q€} • B €p }! ¢}p= • q B € | •′ | à 0°

D’après la formule de RAMZINE, on peut calculer l’enthalpie de la vapeur d’eau ℎB telle que :

ℎB = 2490 + 1,96.

III.8 – Enthalpie spécifique massique de l’air humide ( )

Cette enthalpie est égale au rapport de l’enthalpie de l’air humide sur la masse d’air sec

Elle est donnée par la relation :
!
H =

Par la relation de RAMZINE : H = + D (2490 + 1, 96 )

15
CHAPITRE III

DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHOMETRIQUE

I – GENERALITES

Les caractéristiques de l’air humide peuvent se déterminer par calcul bien que le processus
soit long et sujet à des erreurs.

Conscients de cet aspect, les spécialistes du domaine ont mis sur pied une représentation
graphique ou diagramme qui résume l’ensemble des caractéristiques thermodynamiques de
l’air humide.

Ce diagramme permet de :

- Connaître instantanément les autres paramètres de l’état de l’air dont on connaît déjà
au moins 2 de ses paramètres.
- Suivre très facilement l’évolution d’une masse d’air à laquelle on fait subir différentes
transformations (refroidissement, chauffage, humidification etc…….) ou que l’on
mélange à une autre masse d’air.
II – QUELQUES DEFINITIONS

II.1 – Température sèche(ts) ou température du bulbe sec (tbs) ou température


thermodynamique (t).

C’est la température lue avec le thermomètre ordinaire (thermomètre à bulbe sec).

II.2 – Température humide (th) ou température du bulbe humide (tbh) ou (t’)

C’est la température mesurée avec un thermomètre dont le bulbe est entouré d’une étoffe ou
chiffon imbibé d’eau distillée et ventilé à une vitesse d’air suffisante.

II.3 – Température de rosée (tr) ou point de rosée ou température du bulbe humide (tbh)

Température à la quelle débute la condensation de la vapeur d’eau quand on refroidit de l’air à


pression constante et sans variation de masse d’eau qu’il contient.

II.4 – Air saturé

C’est un air qui contient un maximum de vapeur d’eau si bien que tout apport supplémentaire
de vapeur d’eau puisse faire apparaître cette vapeur sous forme visible telles que
brouillard, neige ou glace.

Lorsque l’air est saturé on a : ts = th = tr.

II.5 – Le psychomètre

C’est un appareil qui permet de mesurer les airs sec et humide.

Plusieurs types existent parmi lesquels :

16
- Le psychomètre à fronde.
- Le psychomètre à ventilation électrique.
- Le psychomètre non ventilé.

II – PRESENTATION DU DIAGRAMME PSYCHOMETRIQUE

Ce diagramme présente 2 axes de coordonnées obliques.

• En abscisses on a l’échelle de températures en °C.


• En ordonnées on a la teneur en eau ou humidité spécifique en (Kg/Kgas ) ou en (g/Kgas).
• A la zone frontale du diagramme on retrouve la courbe de saturation (HR = 100%).

Facteur de chaleur sensible

¢ : Température sèche du point M en °C

G : Teneur en eau du point M en (Kg/ - !) ou = (-/ - !)

C: | }•}¢é q ¢}B •| €p}=¢ = (%)

¢ ∶ Température de rosée du point M en (°C)

H : Enthalpie du point M en (KJ/ - !)

3′ : Volume spécifique du point M en ( 3/ - !)

17
∆3 = 0,05 en écart de volume (∆3)

AX = 3,8 cm en distance (dimension)

AX = ∆3 = ? en écart de volume ?
Il faut trouver ∆3 et l’ajouter à 3′ pour obtenir 3′

© = 6,7 → ∆3 = 0,05
{
3,8 → ∆3 = ?
∆3 = 3,8 0,05 = 0,0283 d’où 3¬‹ = 3-‹ + ∆3 = 0,85 + 0,0283 = 0,8783
6,7

3X′ = 0, 8783 ( 3/ - !)

II-1 – Grandeurs caractéristiques d’un air humide

Grandeurs Symbole Unité

Température sèche ou bulbe


°C
sèche

Température humide ℎ °C

Température de rosée °C

Volume spécifique 3′ ou 3! [ 3/ - !]

[ -/ - !] ou
G ou ou 3
[-/ - !]
Humidité spécifique !

Humidité relative C ou ® ou Ì %

Enthalpie spécifique H ou ℎ! KJ/ - !

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II-2 - Lecture du digramme

Plaçons les différents états de l’air ci-dessous sur le diagramme de l’air humide et retrouvons
les autres caractéristiques.

Etat 1 : ¢! = 30° ; C = 40%

Etat 2 : ¢! = 11° ; ¢′ = 7°

Etat 3 : t = 27°C ; C = 10%

Etat 4 : ¢ℎ = 21° ; ¢ = 13°C

Etat 5 : ¢! = 20° ; ¢ = 9°C

Etat 6 : ¢ = 30° ; = 10,7g/ - !

Etat 7 : C = 20% ; ¢ =13°C

19
III- MELANGE DE DEUX AIRS

Pour alimenter une pièce ou un local en climatisation, on opère généralement par le


mélange de deux débits d’air de caractéristiques différentes.

C’est le cas par exemple du mélange de l’air recyclé et de l’air neuf.

Pour déterminer les caractéristiques du mélange d’air, plusieurs cas sont envisageables.

III.1 – Mélange de deux masses d’air égales ou identiques

III.2 – Mélange de deux masses d’air différentes (Approche mathématique)

Dans ce cas, le point du mélange M est situé sur le segment[ ©].


Si est la masse en A et © la masse en B on a :

[ ] =
©
=
+ © ©
=
©

[ ©] ⇒
+ © + ©
=
©

©. ( ) et
©
+ ©
AB = AM +MB =

©= .( )
©
Exemple d’application + ©
Soit à mélanger 2 airs aux états initiaux A et B tel que :
Etat A : (m = 10Kg ; ts = 20°C ; HR = 50%)
Etat B : (m = 15Kg ; ts = 35°C ; HR = 30%)
- Déterminer les caractéristiques du point de mélange M

Résolution
La lecture sur le diagramme psychométrique donne les caractéristiques du point de mélange M
consignées dans le tableau ci-dessous :

¢! ¢′ ¢ C D 3′
(KJ/ - !) (Kg/ - !) ( 3/ - !)
Points H
(°C) (°C) (°C) (%)
M 29 18,5 12,5 36,5 52,5 0,0092 0,865

20
Dans ce cas on utilise les caractéristiques telles que ts , t’ , G , H etc…qui subissent des
III.3 – Mélange de deux débits et masses d’air différents

variations linéaires.

~ 1. ¢ 1+ ~ 2. ¢ 2
¢ =
Ou bien ~ 1+~ 2

m : masse d’air en Kg
qm : débit d’air en kg/s
• Cas de la teneur en eau (D )

1. D1 + 2. D2 q 1 . D1 + q 2 . D2
D = =
1+ 2 q 1+q 2

• Cas de l’enthalpie ( )

1. + 2. q . + q 2.
= =
1 2 1 1 2

1+ 2 q 1+ q 2

Généralisation de la construction du point de mélange M

Pour construire le point de mélange M on place les points 1 et 2 sur le diagramme de l’air
humide représentant les états d’air en ces points.

On place enfin le point M sur la droite [1 − 2] selon les proportions de masse ou de débit.
Ensuite on relie les points 1 et 2 par une droite.

Remarques

1 – Le point de mélange M est toujours plus proche du point de plus grande masse ou du plus grand
débit.

2 – Le point de mélange M est toujours situé sur la droite qui relie les points d’état des 2 airs au
départ.

3 – Dans le diagramme psychométrique, lorsque le point de mélange se trouve dans la zone de


brouillard, ses caractéristiques sont obtenues par sa projection sur la courbe de saturation suivant
l’isenthalpe.

21
IV.4 - Cas des pourcentages d’air

IV.4.1 – Détermination du point de mélange M connaissant les pourcentages d’air à


mélanger

Exemple

Soit à déterminer la grandeur caractéristique du mélange M de 2 airs (recyclé et extérieur)

¢! = 35° ¢! = 25°
telle que :

¢ℎ = 24° C = 50%
Air extérieur Air recyclé

1
} ¡ ¢é } |
3
2
} C £±£qé
3
Mélange

Résolution

Pourcentage de l’air extérieur : 1 35 = 11,55°


3
12 25 = 16,50°
3
Pourcentage de l’air recyclé :
¢ } ¡ ¢é } | + ¢ } C £±£qé = ¢ (¢ €é ¢| • éq =- )

¢ = 11,55 + 16,50 = 28, 05°

22
IV.4.2 – Détermination du point de mélange M connaissant les caractéristiques des airs
à mélanger et une caractéristique du mélange

Pour commencer, on place les 3 points sur le diagramme psychométrique et on mesure les
segments qui permettent de déterminer les pourcentages.

100 = (¢ ) 100
²
• Pourcentage d’air extérieur
% Air Extérieur = C −¢ C
C¡² ¢ ¡−¢ C

• Pourcentage d’air recyclé


100 = (¢ ) 100
² ²
% Air Recyclé = ¡ ¡−¢
C¡² ¢ ¡−¢ C

23
CHAPITRE IV

EVOLUTION DES DIFFERENTS PROCESSUS SUR LE DIAGRAMME


PSYCHOMETRIQUE

I – Processus fondamentaux de la climatisation

Huit (08) processus fondamentaux constituent la base de la climatisation tels qu’illustré dans
la figure ci-dessous :

̅´´´´´ ̅ ̅ : Humidification
̅©̅ ∶ Humidification + chauffage
´´´´´´
̅ ̅ ∶ Chauffage simple
´´´´´´
̅´´´´´ ̅µ̅ : Déshumidification + Chauffage
̅´´´´´ ̅¡̅ : Déshumidification simple
̅´´´´´ ̅¶̅ : Refroidissement + Déshumidification
̅´´´´´ ̅·̅ : Refroidissement simple
̅´´´´´ ̅ ̅ : Humidification + refroidissement

II – Schéma général d’une installation de conditionnement d’air.

II.1- Installation de conditionnement d’air à air perdu

24
II.2- Installation de conditionnement avec reprise d’air

II.2.1- Cas d’une installation simple

II.2.2- Cas d’une installation générale

25
III – Chauffage de l’air humide

Le chauffage d’air dans un caisson de traitement d’air est obtenu à l’aide d’une batterie
chaude ou échangeur de chaleur dont le symbole est donné ci-dessous :

On rencontre plusieurs types de batteries dans le processus de chauffage de l’air parmi


lesquelles :

- Les batteries à eau chaude


- Les batteries électriques
- Les batteries à fluide frigorigène
Le chauffage simple de l’air humide s’effectue à teneur en eau constante et son évolution sur le
diagramme psychométrique se présente comme dans la figure ci-dessous :

Ce processus de chauffage de l’air s’effectue à teneur en eau (G) constante et la puissance de


la batterie chaude nécessaire à ce processus de chauffage a pour expression :

4© = = ~w . ( − -) = (∆ ) = [ Á]
¾™
½ \¿À

-9:
~ ∶ débit masse d′air sec en > A
!

7
> A
et © enthalpies massiques en A et en B en -9:
4© : Puissance de la batterie chaude en [Kw]

26
IV – Refroidissement simple de l’air humide

Le refroidissement simple de l’air humide est assuré par un échangeur de chaleur


communément appelé batterie froide illustrée ci-dessous :

On distingue plusieurs types de batteries froides :

- Les batteries à eau froide ou à eau glacée


- Les batteries froides à fluide frigorigène ou à détente directe.

Le processus de refroidissement de l’air s’effectue à teneur en eau (G) constante et se


présente dans le diagramme psychométrique comme illustré ci-dessous :

~v
La puissance de la batterie froide est donnée par la relation :
4½ = ~w . ( − ½) = (∆ ) = [ Á]
-
3V-‹′
A

-9:
q ∶ Débit masse de l′air sec e n A >
m – Température équivalente de surface! de l7
HA et HB : Enthalpies massiques en A et B en > A • q Ä ¢¢ } Å p}•
IV.1
-9:
27
IV.1.1 – Cas d’une batterie à détente directe

¢ ~ = ¢ ©¶
= ¢0 en °C

¢0 ∶ Température d’évaporation

¢ ©¶ serait égale à ¢0.


L’évolution est assimilable ici à une droite, si l’échange était parfait la température de surface

En réalité ¢ ©¶ = ¢0+3 à 5°K

IV.1.2 – Cas d’une batterie à eau glacée

¢¡ +¢
¢ = ¢ = | |
[° ]
2
q ©¶

IV.2 – Efficacité (Æ) ou rendement ( ©¶) de la batterie froide

L’efficacité est le facteur de contact de l’air avec la batterie froide. En d’autres termes, c’est le
pourcentage d’air ayant touché ou ayant été en contact avec la batterie froide.

¢ − ¢© −
Æ= = = [%]
©
©¶
¢ − ¢ ©¶ −
Elle a pour expression :
©¶

IV.3 – Facteur de by-pass [¶©]

Le facteur de by-pass noté (FB), représente le facteur de contact de l’air dérivé de la batterie

¶© = 1 − ©¶ = 1 − Æ [%]
froide.

On a :

¢ − ¢© −
¶© = = [%]
©¶ ©¶ ©
De même ¢ ©¶
−¢ ©¶

V – Refroidissement et déshumidification de l’air humide

Le refroidissement et la déshumidification de l’air résultent de la chute de température et de la

batterie froide est inférieure à la température de rosée de l’air (¢ ©¶ < ¢ ).


diminution de la teneur en eau d’une batterie froide lorsque la température de surface de la

28
L’évolution de l’air humide sur le diagramme psychométrique est représentée ci-dessous :

4©¶ = q ( − ©)
V.1 - Puissance de la batterie froide
[ W]
Elle est donnée par la relation :

V.2 – Efficacité de la batterie froide

¢© − ¢ X − X©
Æ= = = [%]
©¶
¢ ©¶ − ¢ X − X ©¶

V.3 – Facteur de by-pass

¶© = 1 − ©¶ = 1 − Æ [%]

¢© − ¢ −
¶© = = [%]
©¶ ©¶ ©

¢ −¢ −
De même
©¶ ©¶

V.4 – La quantité de vapeur d’eau perdue

q = q (D − D©) [ - |]
~ : Débi t masse de l’air sec [ - !]
G et G© : Teneurs en eau à l’entrée (A) et à la sortie (B) de la batterie froide. [ - ]
- !

29
VI – Humidificateur par injection de la vapeur

Evolution de l’air sur le diagramme psychométrique

• La puissance nécessaire à l’humidification de l’air à pour expression :

4 7
= ~ .( © − ) = ~ . (∆ ) [ W]

• La quantité de vapeurs d’eau à injecter pour faire passer l’air de l’état A à l’état B

~ vÉ = ~w . (G- − G½ ) = >
-É9Ë
A ou -É9Ë
! > A

~ : Débit masse de l’air sec en

G et G© : Teneurs en eau à l’entrée-(A)


-É9Ë
> A
> A
9: et à la sortie (B) de l’humidificateur. en
-9:
!
- !

-É9Ë -É9Ë
~vÉ ∶ Débit de vapeur d′eau (quantité de vapeur d′eau) > A ou > A
! ℎ

VII – HUMIDIFICATEUR PAR LAVEUR ADIABATIQUE (REFROIDISSEMENT


+HUMIDIFICATION)

Un laveur adiabatique a pour symbole :

30
Evolution de l’air sur le diagramme psychométrique

Cette évolution s’effectue à enthalpie constante et l’eau est pulvérisée à une température égale
à la température humide de l’air à l’entrée du laveur.

• Puissance du laveur adiabatique


4Ì B | = 0 car ∆ =0

• Débit horaire d’eau du laveur adiabatique

q = q (D − D©) = q . ∆D [ ] ou [ ]
- | - |

• Rendement ou efficacité du laveur

¢ −¢ © X −X
Æ= = =
©
[%]
©¶
¢ − ¢! ¢ X −X ¢

VIII – HUMIDIFICATEURS PAR LAVEURS A EAU PERDUE

Il a pour symbole :

L’évolution de l’air dans le laveur à eau perdue dépend de la température de l’eau pulvérisée
par le laveur.

31
Les six (06) caractéristiques du laveur à eau perdue :

Le chauffage et l’humidification (1) : (¢ | > ¢ )


L’humidification isotherme (2) : (¢ | = ¢ )

L’humidification non adiabatique (3) : (¢ < ¢ | < ¢ )


L’humidification adiabatique (4) : (¢ | = ¢ℎ )


Le refroidissement sensible de l’air (5) : (¢ | = ¢ )


Le refroidissement et la déshumidification de l’air (6) : (¢ | < ¢ )



Evolution de l’air sur le diagramme psychométrique

• Le rendement ( ©¶)

En considérant que le point B est celui qui tend vers la courbe de saturation, le rendement est
donné par la relation :

¢ © −¢
Æ= = [%]
¢ℎ − ¢
©¶

• Le débit d’eau du laveur (qe)

q q (D© − D ) [ ]
- |
=

32
IX – DISTRIBUTION DE L’AIR TRAITE

L’air après traitement doit être soufflé dans l’ambiance à conditionner et être capable
d’absorber les quantités de chaleur sensibles et latentes qui s’y trouvent.

IX.1 – Chaleur sensible de l’air distribué dans le local

La quantité de chaleur cédée (QS) (chauffage) ou reçu (refroidissement) par l’air distribué
(température de soufflage et température de la pièce à climatiser) se calcule par la relation :
Î = q . !. [∆ ] en [ w]
avec ~ = +. ~B

Î : Quantité de chaleur sensible (à extraire ou à fournir ) à l’air distribué [ w]

q ∶ Débit masse de l’air traité en [ g]


!

! ∶ ! = 1,006 [ 7 ]
g !°
Chaleur spécifique de l’air sec

[∆ ] : Ecart de soufflage de l’air dans la salle en °C

Cet écart varie selon que l’on est en soufflage ou en refroidissement.

• Cas du chauffage

[∆ ] = (¢ − ¢})

¢ : Température de soufflage de l’air


¢} : Température intérieure du local.

• Cas du refroidissement

[∆ ] = (¢} − ¢ )

IX.2 – Chaleur latente de l’air distribué dans le local

La quantité de chaleur latente est celle reçue ou cédée à température constante.

Î Ì = q . [∆ ]Ì

[∆ ] Ì : Variation de la teneur en chaleur latente ou enthalpie latente de l’air en [ 7 ]


g !

33
IX.3 – Chaleur totale de l’air distribué dans le local

Soit [ Ï] la droite d’évolution de l’air distribué dans le local, l’évolution de l’air sur le
diagramme psychométrique se présente comme ci-dessous :

[ ©− ] : Variation d’enthalpie totale


[ 1− ] : Variation d’enthalpie latente
[ − ] : Variation d’enthalpie sensible

Î = q .( − )

ÎÌ = q . ( 1 − )

Î) = q . ( 1 − )

34
CHAPITRE IV

PROCEDES ET SYSTEMES DE CLIMATISATION

Les procédés de climatisation ou de conditionnement d’air permettent de normaliser les


conditions de température et d’humidité relative à l’intérieur d’un local.

Lorsque le local est à usage humain, on parle de climatisation de confort tandis que lorsqu’il
est à usage agricole ou industrielle on parle de conditionnement d’air.

Ces procédés conduisent à des systèmes de climatisation dont le principe est :

• D’aspirer une certaine quantité d’air extérieur qui est ensuite mélangé dans un caisson
de traitement avec l’air repris du local nettoyé et filtré.
• Préchauffer l’air à partir d’une batterie chaude et le refroidir à partir d’une batterie
froide.
• Humidifier et réchauffer l’air
• Envoyer l’air traité dans la salle de traitement par l’intermédiaire d’un réseau de gaine.
• Extraire l’air pollué de la salle par un ventilateur de reprise.
I – CLASSIFICATION DES PROCEDES DE CLIMATISATION

On les subdivise généralement en 04 grandes catégories, l’eau et l’air sont les fluides
primaires essentiellement utilisés :

• Le procédé à détente directe.


• Le procédé à eau pulsée (eau – eau).
• Le procédé à air total (air- air).
• Le procédé mixte (air-eau).
Ces différents procédés diffèrent les uns des autres par :

- Le type de traitement d’air.


- Le transfert d’énergie et le mode de régulation.
- Le champ d’application
II- LES DIFFERENTS SYSTEMES DE CLIMATISATION

Plusieurs modes de classification peuvent être proposés suivant des critères tels que le
mode d’apport de l’air neuf, le mode de distribution de l’air traité ou le médium de transfert
de l’énergie.
• Suivant le mode d’apport de l’air neuf on a :

- Les systèmes à 100% d’air neuf.


- Les systèmes à apport d’air neuf réglable et/ou à apport d’air constant.
• Suivant le mode de distribution de l’air on a :
- Les systèmes à zone unique ou unizone.
- Les systèmes multizones

35
- Les systèmes à débit d’air constant (le plus courant)
- Les systèmes à débit d’air variable (VAV)

• Suivant le médium de transfert de l’énergie on a :


- Les systèmes air-air (évaporateur à air – condenseur à air)
- Les systèmes air-eau (évaporateur à air – condenseur à eau)
- Les systèmes eau-eau (évaporateur à eau – condenseur à eau)
- Les systèmes eau-air (évaporateur à eau – condenseur à air)

• Suivant le médium de transfert de l’énergie on a :


- Les systèmes air-air (évaporateur à air – condenseur à air)
- Les systèmes air-eau (évaporateur à air – condenseur à eau)
- Les systèmes eau-eau (évaporateur à eau – condenseur à eau)
- Les systèmes eau-air (évaporateur à eau – condenseur à air)
La classification retenue permet de distinguer les systèmes suivants :
 Les systèmes à détente directe
 La climatisation centrale à eau glacée

II.1- Les systèmes à détente directe

La climatisation à détente directe repose sur la vaporisation d’un fluide frigorigène au


niveau de la batterie froide de l’appareil utilisé.
Le fluide frigorigène couramment utilisé en climatisation dans nos régions est le R22
(HCFC) mais il faut noter l’apparition de plus en plus importante d’appareils utilisant des
fluides du type HFC tels que le R134a et le R410.
Quel que soit le système de climatisation retenue, la diffusion de l’air peut s’effectuer soit :
• De manière directe
• Par l’intermédiaire d’un réseau aéraulique.
Le rafraîchissement de l’air est obtenu à l’aide d’une unité intérieure placée dans le local à
traiter. Il est à retenir :
 Les climatiseurs de fenêtre ou windows
 Les splits system
 Les armoires de climatisation
 Les monoblocs ou roof-top

II.1.1- Les climatiseurs de fenêtre

36
Ce sont des appareils en un seul bloc installé en allège ou en hauteur et dont un côté
(évaporateur) se trouve à l’intérieur du local à climatiser et l’autre côté (condenseur) à
l’extérieur.

II.1.2- Les splits system


Le split system est constitué de deux parties distinctes :
• L’unité intérieure comprenant l’évaporateur et le détendeur (placée à l’intérieur
du local à climatiser)
• L’unité extérieure comprenant le compresseur et le condenseur (placé à
l’extérieur)
Les deux unités sont reliées entre elles par :
 Une liaison frigorifique constituée de deux tubes cuivre (liquide et gaz), ces tubes
sont isolés par des manchons en mousse de caoutchouc (appelés Armaflex qui est en
réalité une marque de manchons en élastomère)
 Un câble électrique de raccordement
Suivant les constructeurs, l’alimentation électrique de l’appareil s’effectue soit au :
- Niveau de l’unité intérieure,
- Niveau de l’unité extérieure.

37
Suivant le modèle de l’unité intérieure on distingue :
 Les splits system muraux
 Les splits system en allège (ou console)
 Les splits system plafonniers
 Les splits system du type cassette

II.1.3-Multi-split system
Il existe des splits system ou l’unité extérieure est raccordée à plusieurs unités intérieures (2, 3,
4 ou 5 unités intérieures), un tel appareil est alors appelé Multi-split system.

II.1.4- Splits systems dits INVERTER


Depuis quelques années i l y a e u a p p a r i t i o n de splits system dit INVERTER.
Les INVERTER permettent de faire varier la vitesse de rotation du compresseur suivant la
demande en froid, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie par rapport aux
appareils classiques fonctionnant en Tout ou Rien (thermostat de régulation).

II.1.3 – Les armoires de climatisation

Les armoires de climatisation sont utilisées en climatisation de confort mais elles sont très
indiquées pour le conditionnement des locaux techniques (salles informatiques par exemple)
où il faut assurer à la fois le contrôle de la température et de l’hygrométrie de l’air avec des
tolérances précises.
Suivant le type de condenseurs, on peut citer :
• Les armoires à condenseur à air intégré
• Les armoires à condenseur à air séparé
• Les armoires à condenseur à eau associé à une tour de refroidissement
Outre la batterie froide de rafraîchissement de l’air, on peut rencontrer suivant les
applications les éléments suivants :
- des résistances de chauffage (section de déshumidification)
- une section d’humidification
- La batterie froide des armoires peut être une batterie à détente directe mais également
une batterie à eau glacée.

38
II.1.4 – Les monoblocs

Les monoblocs ou roof-top sont des appareils construits en un seul bloc et qui sont
généralement réservés à la climatisation de grandes surfaces (salles de cinéma, supermarchés).
Ils sont généralement placés en toiture d’où le nom de roof-top, cependant dans certains cas, ils
peuvent être installées au sol.
L’installation d’un monobloc est complétée par une mise en œuvre de réseaux aérauliques de
distribution de l’air

II.2- Les systèmes de climatisation centrale à eau glacée


La climatisation centrale à eau glacée repose sur les principes suivants :
• La production d’eau glacée par des systèmes frigorifiques appelés Groupes
Frigorifiques
• La distribution de l’eau glacée par un réseau hydraulique
• Les appareils terminaux qui assurent la climatisation dans les locaux à traiter (les
terminaux généralement rencontrés sont les ventilo-convecteurs et les centrales de
traitement d’air)
Ce type de climatisation est généralement réservé aux bâtiments de grande capacité
tels que des immeubles de bureaux ou des hôtels.

39
II.3 - Les centrales de traitement d'air (CTA)

Une centrale de traitement d’air est un assemblage de modules ayant chacun une fonction
précise et dont le rôle est de traiter et/ou modifier les caractéristiques de l’air qui y circule.
Les principaux modules rencontrés dans une CTA sont les suivants :
- Le module de réglage ou registre qui permet de régler l’admission de l’air entrant
dans la CTA.
- La zone de mélange qui effectue le mélange entre l’air extérieur appelé air neuf
et l’air recyclé.
- La zone de filtration qui assure la filtration de l’air
- La zone de refroidissement qui va refroidir l’air
- La zone de ventilation qui comporte le ventilateur de soufflage de l’air frais
La zone de refroidissement est constituée d’une batterie à Eau Glacée.
Il faut noter que la CTA a été classée comme un type de terminal des installations à eau
glacée, il faut néanmoins ajouter que :
- Sa m ise en œu vre c o m pl èt e n é c e s s it e la mi se en pl a ce d’ un réseau
aéraulique
- La batterie froide peut être une batterie à détente directe associé (la CTA sera
alors classée comme un système à détente directe)

40
CHAPITRE V

CONFORT INTERIEUR

I – Notions de confort

I.1 – Le bilan thermique de l’homme

La température du corps humain est d’environ 33°C à la surface et de 37°C à


l’intérieur. Cette chaleur est produite par l’homme lors de la « combustion »
chimique des aliments. La température du corps est donc supérieure à la température
extérieure pratiquement durant toute l’année en Europe. L’homme dégage de la
chaleur en permanence, environ :
- 35% par conduction et convection.
- 35% par rayonnement.
- 24% par l’évacuation de la vapeur d’eau (transpiration et respiration)
- 6% pour réchauffer l’air et les aliments
absorbés. (Fig. ci- dessous)

41
Les chiffres indiqués ci –dessus représentent des valeurs moyennes. En été ou
lors d’un travail violent, la chaleur est transmise principalement par vaporisation
; par contre davantage par convection et rayonnement l’hiver.
Quelle que soit la forme sous laquelle la chaleur est normale, étant donné que les
sous cette température. En hiver le cas échéant il limite les déperditions calorifiques
en contractant la peau afin que le sang chaud ne puisse s’aventurer dans les dernières
ramifications du système circulatoire : en ou dans les pièces c h a u d e s . Il
agrandit les capillaires de sorte que les déperditions par évaporation soient accrues.
Cette régulation naturelle de la température est cependant restreinte. Un
rétrécissement permanent peut provoquer la gelure d’un membre et un
agrandissement persistant peut entraîner une tension artérielle trop importante.
L’homme coopère à la régulation automatique de la température de son corps
par un habillement conforme et une nourriture adéquate, ainsi qu’en chauffant ou
refroidissant les pièces où il vit.
La chaleur totale cédée par le corps est non seulement fonction de la température
ambiante, mais aussi et encore davantage de son activité.
Ces quantités de chaleur intéressent principalement le technicien en chauffage
lorsqu’il doit faire le projet d’une installation dont l’occupation des pièces est
relativement importante (école, cinéma, etc.…). Dans les grands magasins le
surcroît de chaleur dû à la température du corps humain et à l’éclairage aux heures
de pointes, peut être si important, qu’à certaines périodes de l’hiver on soit obligé de
refroidir.
Cet exemple illustre combien il est important de concevoir une régulation non
seulement en service normal mais aussi lors d’une occupation minimale ou maximale
des pièces.
L’apport calorifique en provenance du corps humain est dénommé, chaleur
étrangère étant donné qu’elle ne provient pas de l’installation de chauffage.
En hiver, la chaleur étrangère est la bienvenue puisqu’elle permet de réduire les
apports par l’installation de chauffage ; en été par contre, cette énergie
considérable doit être éliminée par refroidissement. Dans une salle de cinéma par
exemple, 600 personnes dégagent 60 KW durant le film ; certainement bien plus
si le film est captivant. L’homme ne se rend pas compte de la chaleur cédée en
permanence par son corps aussi longtemps que celui-ci peut maintenir sans effort
l’équilibre des températures avec le milieu ambiant.
Une fois les limites dépassées c'est-à-dire lorsque l’homme se met à frissonner
ou à transpirer, alors seulement, il s’aperçoit qu’il « possède une température » et
que celle- ci est la cause d’un échange permanent avec son environnement.
Le but du chauffage, et principalement celui de la régulation est de chauffer la
salle de séjour de l’homme de façon à accroître son bien-être dans des proportions
qui permettent, à son corps, de maintenir l’équilibre des températures avec la pièce
sans effort.
42
I.2 – La température ambiante confortable

D’un point de vue physique de chaleur, l’homme n’est pas autre chose qu’un
corps dont la température de surface avoisine 33°C s’il se trouve dans une pièce, il
est avec ses 33°C de température superficielle. Dans un état permanent d’échange de
chaleur avec les parois environnantes. Si la température ambiante est trop basse. Il
dégage plus de chaleur qu’il est capable dans céder : il frissonne et se sent mal
à l’aise (partie gauche de la figure ci-dessous).

Si la température ambiante est trop haute, la transmission de chaleur


corporelle n’est pas assez rapide, il se met à transpirer, et se sent à nouveau mal à
l’aise (moitié droite de la figure).

Echange thermique entre l’homme et son


environnement

Quel est en définitive la température ambiante idéale définissant le confort total


c'est-à-dire absence de frisson ou de transpiration. Elle se situe quelque part entre
10 et 24°C. Il n’y a donc pas de température idéale à proprement parler.

Avec une ambiance de 10°C, l’ouvrier ôte sa chemise pour être à l’aise ;
une femme regardant la télévision en déshabillé dans une ambiance de 24°C à encore
l’impression de froid.

C’est deux exemples illustrent le fait qu’une température ambiante confortable


dépend en premier lieu de l’activité exercée par l’homme, sachant que la production
de chaleur du corps augmente avec l’intensité du travail. Tandis que cette chaleur,
l’homme doit pouvoir l’évacuer pour garantir son bien-être.

43
Dans les logements et les lieux de travail dans lesquels on exerce une
activité légère, la température ambiante considérée comme idéale est supposée
comprise entre
18 et 22°C ceci est valable d’autant que la pièce est à l’intérieur d’une maison

Pour remédier à ces inconvénients, il suffit d’augmenter la température


ambiante de sorte que la température réelle soit de 22°C quoique la température
ambiante réelle se situe à 22 ou même 23°C.

Le diagramme (figure ci-dessous) représente la relation entre les températures.


A gauche nous avons la température de l’air ambiant.

Diagramme pour la détermination de la température nécessaire du mur pour


une température ambiante confortable.
Si le point d’intersection des deux valeurs de température ambiante est qualifié
confortable. Ce diagramme est uniquement valable dans le cas de logements, de
44
bureaux et lieu de travail où le travail corporel n’est pas pénible.

Les surfaces froides, notamment les fenêtres, sont des facteurs d’inconfort. Voilà
pourquoi le double vitrage est de plus en plus utilisé entraînant le placement du
corps de chauffe sous la fenêtre. Hormis la production d’un rideau de chaleur devant
la fenêtre, un second avantage consiste de chaleur devant la fenêtre, un second
avantage consiste à compenser par rayonnement la chaleur radiée par le corps humain
en direction des parois froides que constituent les fenêtres.

Un rayonnement excessif en Provence du corps de chauffe se traduit par un


sentiment d’inconfort étant donné que la quantité de chaleur du corps humain,
transmise par rayonnement ne peut se propager librement, à un tel point qu’il s’en
trouve « échauffé ». A cela s’ajoute une irritation des muqueuses nasales et
buccales due au gonflement des particules du corps de chauffe, ce qui est tout aussi
inconfortable.

Egalement pour des raisons de bien-être, une pièce de 2,50 m de hauteur chauffée
par panneaux, exige une température maximale au plafond de 30°C ; il en est de
même pour un chauffage par le sol où la température maximum admissible est de
27°C.

La figure ci-dessous montre l’échange de chaleur réciproque pour les différents


types de chauffage :

Echange de rayonnement dans le cas d’un chauffage par radiateur, par le


plafond ou par le sol.

Ces températures idéales ne sont en fait que des moyennes pour des salles de
séjour ou de travail dans lesquelles l’effort fourni est léger. Comme

45
mentionné précédemment, les locaux où le travail effectué est intense nécessitent une
température plus faible afin que le corps humain puisse dégager, sans transpirer,
sa chaleur ; par exemple :

- 12 à 15°C dans un atelier démontage


- 16 à 18°C dans une salle de machine

Un autre élément intervient ; les personnes âgées par exemple aiment avoir
plus chaud que les jeunes.

Ainsi donc une température ambiante idéale n’est pas rigoureusement


définissable, et cela d’autant moins que la liste des facteurs d’influence qui
déterminent le confort de l’homme est loin d’être complète :
Humidité de l’air : si l’air est trop sec, nos muqueuses sont irritées davantage
que lors d’une humidité normale étant donné la poussière contenue dans l’air. Par
contre si l’air est trop humide, on dira « il fait lourd » car dans ce cas il nous est
impossible d’évacuer librement la chaleur émise par évaporation.

Mouvement de l’air : une circulation trop importante de l’air à une


température ambiante normale, accroît l’échange de chaleur par évaporation et
convection et est ressentie par l’homme comme étant «du froid » ou du « courant
d’air ». Etc…

Nous voyons ainsi que : la température ambiante idéale n’existe effectivement


pas. En considérant une habitation confortable (ou de travail !) Nous remarquerons
que :

- la température de l’air affichée et mesurée n’est pas primordiale, mais bien


la température ambiante ressentie.
- dans des constructions mal isolées et aux parois extérieures à basse température,
la température ambiante est ressentie plus basse qu’elle ne l’est en réalité vu que
le corps p e r d s a c h a l e u r s u p e r f l u e p a r r a y o n n e m e n t v e r s l e s
m u r s . Remède : température ambiante un peu plus élevée. Cela est également
valable pour des nouvelles constructions encore humides.

Pour toutes ces raisons, une température ambiante devait être choisie
uniquement en fonction des sentiments de bien-être. Alors que les prétendues
valeurs « usuelles » sont à considérer comme valeurs indicatives lors d’un premier
affichage (car à quoi servent des valeurs normalisées si l’on gèle).
Si le régulateur est ajusté conformément aux sensations de bien–être, les
influences dues aux différences s’équilibrent automatiquement.
Ces recommandations et ces indications de températures sont surtout valables
pour la journée. En général en régime de nuit, on a recours à une réduction de la
température ambiante de 4°C à 5°C et cela pour deux raisons :
1) pour une exploitation plus économique
2) pour l’hygiène (la plupart des gens aiment dormir dans un endroit frais).

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Dans des constructions bien isolées, ceci est de plus en plus le cas, la réduction
nocturne est seulement atteinte par temps très froid et lors d’un déclenchement du
chauffage. En effet, un mur « chaud » bien isolé est non seulement une protection
contre le froid mais un excellent accumulateur (voir paragraphe IV).
II – But de la régulation dans l’habitation

La régulation a pour but de maintenir automatiquement l’ambiance des pièces à


la température de confort désirée quelles que soient les perturbations extérieures, le
système de chauffage, le type de construction et le mode de vie de l’usager (heures
d’inoccupation ou de repos pas exemple). Ceci pour des besoins de confort mais
aussi pour économiser de l’énergie.
.
III – Isolation et inertie :

Lors d’un abaissement brutal de la température extérieure, il y a d’une part un


accroissement quasi instantané des déperditions par renouvellement d’air et par les
parois vitrées et, d’autre part, avec un retard de quelques heures, un accroissement
des déperditions par les parois opaques.
Cette perturbation aura une influence variable sur le local en fonction de la nature
des parois et du type d’isolation :

Isolation extérieure : le mur en contact avec l’air ambiant est à une température
voisine de celui-ci.
En cas d’abaissement de la température d’ambiante le mur restitue alors une partie de sa
chaleur et agit comme un compensateur. Le phénomène peur être considéré comme un
élément de confort, par contre cette inertie thermique rend peu efficace le ralenti en période
d’inoccupation.

Isolation intérieure : le mur en contact avec l’air extérieur, est à une température
voisine de celui-ci. Toute variation accidentelle de la température ambiante ne peut être

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compensée par les murs du fait de la position de l’isolant et entraîne une variation
momentanée et anormale de celui-ci. Par contre le ralentie de nuit devient efficace.

Sur certains régulateurs, un réglage permet de les paramétrer en fonction de


l’inertie du bâtiment, c’est à dire de la réaction thermique des murs selon leur
structure.

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