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musée des arts et métiers

L E S C A R N E T S

DES IMAGES À REPRODUIRE :


L A P H O T O G R AV U R E

Plaque d’héliogravure de la Cathédrale de Reims,


inv. 43070

« (…) lorsque mon oncle Nicéphore


Niepce commença en 1813 les laborieuses
recherches qui devaient aboutir à
l'invention de la photographie, l'idée qui
le préoccupa tout d'abord et dont il
poursuivit la réalisation jusqu'au succès,
fut de reproduire sur une plaque de métal,
pour la transformer ensuite en planche
gravée, l'image de la chambre noire. »

Abel Niepce de Saint-Victor, Traité de gravure


héliographique sur acier et sur verre, Paris,
Masson, 1856.

C O N S E R VAT O I R E N AT I O N A L D E S A R T S E T M É T I E R S

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2 Histoire
Des images à reproduire : la photogravure

Au Moyen Age, les informations sont surtout transmises par le Les premières gravures sur bois sont datées de la moitié du VIe
biais des images, que ce soit l’iconographie d’une cathédrale ou siècle en Extrême-Orient. Le motif est gravé en relief, c’est une
une planche d’images. Seule l’élite qui a étudié peut lire les gravure en taille d’épargne (ou une xylographie). Ces premières
textes existants. Avec Gutenberg, le livre produit en plus grand impressions se font à l'aide d'un simple « frotton » (la force
nombre devient abordable et l’on croit un instant que le texte va manuelle suffit, celle de la presse n'est pas encore nécessaire).
supplanter l’image. Mais au contraire, il a contribué à sa plus Cette technique est introduite en Occident, dès le XVe siècle, par
large diffusion. Plusieurs techniques d’impression, de la gravure deux corps de métiers.
sur bois à la photogravure, se succèdent de façon à reproduire D’une part, les moines copistes qui ne parviennent plus à produire
des illustrations le plus fidèlement et le plus rapidement possible. suffisamment de livres pour répondre à la demande croissante.
Seules ces techniques sont présentées dans l’historique suivant. Ainsi paraît, dans les années 1460, la Bible des pauvres imprimée
par xylographie simultanément en Allemagne, en France et aux
1. De l’Antiquité au XVIe siècle Pays-Bas dans la langue du pays. Elle n’est plus ni unique ni aussi
bien décorée (ou enluminée), comme pouvaient l’être les livres
Le premier moyen pour imprimer une image est la gravure.

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copiés de façon manuscrite. Mais elle devient du coup plus
On utilise d’abord la gravure sur bois ou sur pierre et les toutes accessible.
premières gravures sur métal n’apparaîtront qu’au XVe siècle. D’autre part, les fabricants de cartes à jouer (les cartiers) ne veulent
plus redessiner chaque jeu de cartes, et cherchent à les imprimer
Gravure sur pierre pour pouvoir baisser les prix.

Des gravures sur pierre (ou glyptiques) apparaissent dès la fin Ce n’est qu’au cours du XVIe siècle que la gravure sur bois cède
du IIIe millénaire av. J.-C. au sud de la Mésopotamie (actuellement le terrain à la gravure sur métal, le métal permettant d’obtenir
l’Iraq). Elles développent l’usage de l’estampe administrative des traits gravés plus fins. Mais ce n’est que partie remise. Au
(sceau ou cachet) et apparaissent sur les briques de fondation XVIIIe siècle, on reprend le bois pour le graver non plus dans le
des sanctuaires ou les monuments, en tant que signature. Dans sens des fibres, comme on le faisait dans l’Antiquité, mais per-
ce cas, les motifs sont gravés en creux. Pour les reproduire, on pendiculairement à leur sens (c’est la technique du bois de bout)
applique un papier humidifié, on le martèle, puis on l’encre. permettant d’obtenir des gravures aussi fines que sur le métal.
Le motif apparaît alors en négatif.

Gravure sur bois Gravure sur métal

Tête de Gutenberg gravée en xylographie sur poirier de fil et son épreuve, Illustration d’une planche gravée à l’eau forte, inv. 9530-2-1
inv. 17342 et de son épreuve, inv. 9530-2-2

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3 Histoire
Des images à reproduire : la photogravure

La gravure sur cuivre apparaît au milieu du XVe siècle, mais elle Lithographie (XVIIIe siècle)
attend la fin du XVIe pour triompher comme moyen d’illustration
des ouvrages. Elle résiste mieux sous les presses et permet d’aug-
menter le tirage. D’autant plus que le métal utilisé n’est pas plus
difficile à travailler que le bois.
Cette gravure est d'abord réalisée avec le motif à imprimer en
relief : on dessine une image sur la plaque puis on martèle le
fond avec des poinçons. Mais on lui préfère rapidement la gravure
dite « en taille douce » où le motif est gravé en creux à l'aide
d'un burin. S’il est besoin de détails plus fins, on utilise une pointe
sèche. Pour imprimer, on presse une feuille de papier sur la
plaque encrée. Dès lors que l’on grave sur du métal, la pression
du frotton devient insuffisante et la presse devient indispensable.
Le métal devient un support de gravure bien utilisé, mais deux
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inconvénients apparaissent. D’une part, le travail à la main est


long. Ainsi, au début du XVIe siècle, le Suisse Urs Graf réutilise la
technique de la gravure à l'eau forte (connue des Arabes au VIIIe)
évitant ainsi de graver la plaque : l'acide nitrique mord les parties
de la plaque métallique non protégées et dégage ainsi le motif à
imprimer. Plus besoin de s'acharner à graver ! On se contente
de re–préciser par la suite certains tracés à l'aide d'une pointe
sèche. D’autre part, les imprimeurs soulignent que la gravure Chromolithographie « Le Proscrit », inv. 13452
en taille douce ne permet pas d’imprimer en même temps les
textes (gravés en relief) et leurs illustrations, gravées en creux. Aloys Senefelder (né à Prague en 1771 et mort à Munich en 1834),
Les feuilles recevaient, ainsi, successivement deux impressions : musicien sans fortune, cherche à publier ses partitions musicales,
l’illustration puis le texte. sans devoir les graver. Il invente alors la lithographie (dont la
traduction est dessin sur pierre) : la technique se fonde sur la
répulsion mutuelle de l'eau et des corps gras. Rapide et facile,
2. Des lumières au romantisme (XVIIIe – XIXe)
ce procédé devient à la mode : les artistes s’en emparent,
comme Honoré Daumier dont les lithographies satiriques ont été
Un engouement de l'aristocratie pour le livre et ses techniques
publiées par milliers dans les périodiques. Et un siècle plus tard,
apparaît : Louis XV s'initie à la typographie, Madame de le lithographe Godefroi Engelman développe le procédé pour
Pompadour grave et imprime sur sa presse personnelle, on discute imprimer en couleurs : c'est la chromolithographie. Elle devient
imprimerie dans les salons. Même si la gravure a acquis ses titres une arme dans les combats politiques, un moyen de diffusion de
de noblesse, elle n’est pas particulièrement simple pour reproduire l'imagerie populaire. Séduit par la souplesse du procédé facilitant
des motifs, que ce soient image ou idéogramme. Ainsi de nou- ainsi l’inspiration, le peintre Toulouse-Lautrec l'utilise pour signer
velles techniques apparaissent, comme la lithographie (procédé son affiche Moulin-Rouge.
dit « à plat », car ne présentant ni creux ni relief visible) ou la Vers 1880, un brevet français propose de remplacer la pierre
photogravure (procédé utilisant les apports de la photographie). qu’on encre par un cylindre caoutchouté qui répartit mieux la
force de pression, et la qualité de l’impression est meilleure. Mais
la France n'y porte pas grand intérêt ; les Etats-Unis, par contre,
le développent et le baptisent l'offset (qui transcrit l’idée de
report : on décalque la forme d’impression sur un cylindre de
caoutchouc, puis celui-ci sur le papier). Ce procédé est encore
utilisé aujourd'hui.

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4 Histoire
Des images à reproduire : la photogravure

Photogravure (XIXe siècle) Pour imprimer au mieux une photographie, il faut tenir compte
des ombres, des nuances, des demi-teintes. Dans un premier
temps, on fait appel aux graveurs sur bois ou métal, qui réalisent
des copies et ajoutent des hachures plus ou moins fines pour les
parties ombrées ou grises. Ces interprétations étaient par la suite
reportées sur la plaque à imprimer. Dans les années 1880 apparaît
une solution technique : la « trame » inventée par l'Américain
F.E. Ives, une sorte de grille très fine gravée dans du verre, dont
les traits sont opaques. Elle intervient lors de la première opéra-
tion de la photogravure, entre l’image à photographier et la
plaque ou la pellicule à impressionner. Ainsi certains points se
retrouvent soumis plus ou moins à la lumière et l'on obtient des
teintes différentes. C'est le début de la similigravure et de l'image
tramée (ceci nous rappelle les pixels de nos images numérisées

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sur ordinateur).
Photographie sur bois et son épreuve, inv. 17307.
Le procédé de la similigravure donne des résultats satisfaisants,
C’est le premier procédé qui fait appel aux techniques de la mais on cherche à remplacer la trame par un moyen moins
photographie, inventée dans les années 1820. contraignant.

En 1824, Nicéphore Niépce et son frère Claude cherchent à Phototypie (1855)


reproduire une gravure déjà imprimée grâce à la lumière solaire.
Buste d’Alphonse Poitevin,
Leurs premiers essais avec du bitume de Judée, pris comme
inventeur du procédé de
élément sensible à la lumière, donnent une qualité médiocre. phototypie, inv. 10998.
L'exposition au soleil dure huit heures, les ombres se déplacent
et l'image obtenue est alors floue. Ils apportent une première
amélioration à leur procédé en utilisant une chambre noire
munie d'un diaphragme et d'une lentille pour faire converger la
lumière. On n’obtient qu’une seule épreuve.
Mais les travaux de recherche continuent et Niépce de Saint-Victor,
cousin de Nicéphore, met au point un procédé dit « au collodion »
et le négatif de la photographie devient pour la première fois
reproductible par contact sur un autre support sensibilisé à la
lumière. Ainsi, grâce à ses avantages (rapidité, duplication),
la photogravure se substitue à la lente gravure sur bois dans
l’impression des images à grand tirage, comme les journaux.
La photographie étant censée montrer la réalité des événements,
elle accrédite d’autant plus le contenu des articles. On peut
également, en utilisant le réglage de l’appareil photographique, Une solution est apportée par le chimiste Alphonse Poitevin ;
agrandir ou réduire le dessin à imprimer à volonté. Un premier celui-ci remplace le bitume de Judée par de la gélatine
atelier est installé à Paris, en 1876, par Charles Gillot. bichromatée qui durcit à la lumière en se réticulant à l’échelle
microscopique. Ainsi, elle gonfle au mouillage et retient l'eau
proportionnellement à la quantité de lumière reçue. Sans
tramer, on obtient des demi-tons, qui donnent une bonne
qualité et une finesse de reproduction. C’est le début de la
phototypie (ou le report photographique).

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5 Histoire
Des images à reproduire : la photogravure

La photographie perçue comme un reflet digne de foi de la réalité


menace les arts. En effet, elle fournit des images d'actualité aux Schémas de la photogravure et un autre de la similigravure.
journaux. Ces derniers abandonnent d’ailleurs le dessin gravé à
partir des années 1890. Pour transmettre les photos d'un pays à
un autre et illustrer les articles les plus frais, on utilise l'ancêtre
du fax, le bélinographe. Mais les photographies sont aussi
utilisées pour imprimer des images tentatrices d’un paysage de
soleil pour inviter le lecteur au voyage. La phototypie se développe
rapidement aussi dans d’autres domaines comme la publicité,
l'affiche, le livre, le journal, la cartographie avec les photos
aériennes de Félix Nadar, prises à bord d’un ballon. Il était donc
essentiel de travailler sur la qualité de reproduction.
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3. Et aujourd'hui …
Encore aujourd’hui, chacun de nous feuillette chaque jour des
imprimés illustrés. Diverses techniques sont utilisées aujourd’hui,
selon les objectifs de l’impression. Pour ce qui est des journaux,
on demande de la rapidité, de la fidélité de reproduction d’images,
des techniques bon marché. Il en est de même pour les best-sellers, La photogravure au XXe siècle
qui sont de gros tirages. Pour l’ensemble de ces imprimés, on
Analyse de l'image
préférera la photogravure. Par contre, pour ce qui est du livre d’art
Aujourd’hui, on utilise la photogravure numérique. Elle offre une
ou du livre à tirage limité, on privilégie encore l’usage de la litho-
multitude de possibilités pour reproduire le plus fidèlement une
graphie.
image lors de son impression. Qu’est-ce qu’une image ? Dès le
XIXe siècle, l’image est quadrillée par une gaze pour devenir un
Autant les méthodes de lithographie ont peu évolué entre le XIXe
ensemble d’informations. Aujourd’hui, on a gardé ce principe et
et aujourd’hui, autant celles de la photogravure ont changé. Tout
le quadrillage est constitués de pixels. Agrandissons une image
le travail préliminaire est dorénavant effectué par un maquettiste,
sur un ordinateur et on les voit apparaître. Chaque pixel détient
qui prépare les images et indique leur taille et les couleurs (en noir
le codage sur la couleur et ses nuances, sachant que ce nombre
et blanc ou en couleurs) qu'elles devront avoir dans le livre.
va de 0 (pour la couleur noire) à 255 (pour la couleur blanche).
Le photograveur, quant à lui, analyse l'image à l'aide d'un scanner,
On dit alors que les nuances sont codées sur 8 bits (soit 28=256).
qui évalue les quantités de couleurs primaires la composant :
Les couleurs, quant à elles, sont codées sur 24 bits, permettant
jaune, cyan, magenta et noir. Toutes ces informations sont mémo-
16,7 millions de combinaisons. Ces quelques nombres nous
risées sur un ordinateur et inscrites sur quatre films d'impression
montrent l’immense possibilité actuelle de prendre en compte les
qu’on utilisera pour l’impression offset : un par couleur. Enfin, elles
moindres détails.
sont envoyées à l'imprimeur, pour une première épreuve sur papier
et une première critique : l’impression doit être la plus fidèle
possible de l’image originale.

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Des images à reproduire : la photogravure

L'image numérique

Ainsi, une image numérique n’est rien d’autre qu’une suite de Flashage
nombres mis côte à côte. Pour l’imprimer, il suffit de lire cette Toutes les informations obtenues précédemment vont être
codification. Ce sont un scanner, un logiciel de traitement retranscrites sur un support imprimable par une « flasheuse ».
d’image et la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) qui s’en C’est une machine qui récupère les données auprès de l’ordina-
chargent. teur et insole un film photosensible en utilisant une source
lumineuse : un tube laser, une diode laser …Toute cette partie
de manipulation utilise la technique de la photogravure du XIXe
siècle. Ensuite, elle allie celle de la lithographie où les films sont
utilisés par les presses offset pour réaliser un premier tirage sur
papier.

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Pour imprimer en couleur il suffit d'ajouter (ou de retrancher)
des quantités bien précises des trois couleurs primaires (cyan,
magenta et jaune). Par ailleurs, ces soustractions ou additions
peuvent faire apparaître des insuffisances de couleur. Pour y
remédier, on a recours au noir, quatrième couleur, appelé parfois
couche squelette. Possédant toutes ces données, les flasheuses
préparent les quatre films nécessaires.
Illustration

Tramage de l'image
Après lecture du codage, l'image décomposée en pixels sortirait
discontinue lors de l’impression. Pour relier les différents points,
l'opérateur a recours à l’utilisation d’une trame. Son choix se fait
selon la fidélité exigée par rapport à l'image originale, la qualité
du papier utilisé ou la presse utilisée.

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7 Collections
Des images à reproduire : la photogravure

Collections

Presse typographique à bras, inv. 12124.


Appareil photographique pour obtenir des clichés à points inégaux, inv. 14503.
Burins pour la gravure en taille douce, inv. 17340.
Matériel de laboratoire de Daguerre, inv. 9553.
Presse lithographique à cylindre avec une pierre, inv. 3630.
Machine à composer photographique type « Lumitype 550 », inv. PR076.

POUR EN SAVOIR PLUS.


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Roger Dédame, Mémoires des métiers du livre à l’usage


de la publication assistée par ordinateur, Editions Cercle
d’Art, réédition André Delord, t. 1 et 2, 1998.
Robert Lechêne, L’imprimerie, de Gutenberg à l’électron,
La Farandole, 1972.
Les 3 révolutions du livre, catalogue de l’exposition du
musée des arts et métiers, Imprimerie Nationale, 2002.

Les collections du Musée des arts et Métiers Presse typographique à bras, inv. 12124.
sont aussi consultables sur Internet.
Adresse électronique :
http://www.arts-et-metiers.net

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8 En classe
Des images à reproduire : la photogravure

Colorions Pascal

Pour imprimer en couleurs, les presses utilisent les trois couleurs


primaires
- cyan (sorte de bleu)
- magenta (sorte de rouge)
- jaune
et la couleur noire.
Toutes les couleurs peuvent être obtenues à partir de celles-ci.
Ainsi, en superposant du rouge et du bleu tu obtiens du violet,
du jaune et du rouge te donnent de l'orange, du bleu et du

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jaune pour le vert et si tu superposes ces trois couleurs primaires
en même temps tu obtiendras du noir.
Pour colorier la gravure représentant le savant Pascal, tu dois
d'abord la photocopier sur transparent en trois exemplaires.
Chaque transparent sera colorié avec un feutre de l'une des trois
couleurs primaires.
Sur le premier transparent, colorie en rouge le visage et la robe.
Sur le second transparent, colorie en jaune le visage et la robe.
Tu peux mettre du jaune sur la robe du troisième transparent.
Tu obtiens en superposant ces transparents, une couleur violette.
Pour les autres parties du dessin, recherche les superpositions de
couleurs qui te donneront les teintes les mieux adaptées.
Superpose les trois transparents ainsi coloriés ... surprise
le portrait de Pascal t'apparaît en couleurs.

Gravure représentant le portrait de Blaise Pascal

• R édaction : Jamila Al Khatib


• Schémas et pédagogie : Serge Picard
• Coordination : Claudette Balpe
• I mpression : Alphagraph
• Photos : Musée des Arts et métiers -
CNAM Photo Pascal Faligot / Seventh Square
• Musée des arts et métiers
Service éducatif
292, rue Saint-Martin — 75003 Paris

ISBN : 2-908207-87-7

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