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symptômes, causes et traitements

PERTE D’APPÉTIT : SYMPTÔMES,


CAUSES ET TRAITEMENTS

La perte d’appétit (ou anorexie) correspond à la


disparition de la sensation de faim. Lorsqu’elle
passagère, elle reste en général bénigne. Mais
lorsqu’elle se manifeste de manière fréquente ou
prolongée, la perte d’appétit peut être à l’origine
de graves problèmes de santé. Il est donc
indispensable de prendre en charge ce trouble
rapidement.

AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

• Comment se manifeste la perte d’appétit


?
• Quand devient-il nécessaire de consulter
?
• Quelles solutions mettre en place pour
retrouver l’appétit ?

Quels sont les symptômes et les causes de la


perte d’appétit ? Quand devient-il nécessaire de
consulter ? Et comment retrouver l’appétit ?

Comment se manifeste la perte


d’appétit ?

La perte d’appétit se traduit par l’absence d’envie


de manger. Or, manger est un besoin vital :
lorsque tout va bien, la sensation de faim se
manifeste naturellement. Perdre ou manquer
d’appétit est en général le symptôme d’une
pathologie, physique ou psychologique.

Quels symptômes ?

La personne qui souffre de perte d’appétit ne


ressent plus l’envie ni le besoin de manger. Elle
n’éprouve plus la sensation de faim, et a
l’impression d’être rassasiée (encore plusieurs
heures après le denier repas).

Plus ou moins importante, la perte d’appétit peut


parfois se traduire par une simple diminution de
l’envie de manger. Dans d’autres cas, elle peut
aller jusqu’à provoquer une véritable répulsion à
la vue de certains aliments.

D’autres symptômes apparaissent en général :


une perte de poids et une diminution de la
masse musculaire, provoquées par la
diminution de l’apport calorique journalier ;
une fatigue généralisée, des carences en
nutriments et en vitamines ;
des maux de ventre, des diarrhées, des
nausées et des vomissements, une
constipation, une bouche sèche ;
un mauvais fonctionnement de certains
organes, un système immunitaire affaibli,
une sensibilité accrue aux maladies.

Ce trouble doit être distingué de l’anorexie


mentale. En effet, la personne qui souffre de ce
trouble du comportement alimentaire éprouve la
sensation de faim. Elle refuse consciemment de
manger (ou régurgite les aliments ingérés), pour
garder le contrôle sur son poids.

Quelles causes ?

Indispensables à la bonne santé et à la survie de


l’organisme, les mécanismes de faim et de
satiété impliquent différents organes : la bouche,
le système digestif, le cerveau… La sensation de
faim dépend notamment des renseignements
envoyés par l’organisme au cerveau.

Lorsque le fonctionnement de certains organes


est perturbé, ces derniers n’envoient plus les
bons signaux : les sensations de faim et de
satiété ne sont alors plus régulées correctement.
C’est l’apparition d’une diminution ou d’une perte
d’appétit, plus ou moins importante.

Temporaire ou permanente, la perte d’appétit


peut être provoquée par :
la fatigue ;
le stress, l’anxiété ou la dépression, un
trouble alimentaire (anorexie ou boulimie) ;
certaines maladies :
une infection virale ou bactérienne, une
inflammation, ou toute autre maladie
provoquant de la fièvre : une grippe, une
sinusite… ;
une maladie digestive : une MICI (maladie
inflammatoire chronique intestinale : maladie
de Crohn, par exemple), une gastroentérite ou
une gastrite, une maladie du foie (hépatite),
une maladie du pancréas, une intolérance
alimentaire (gluten, lactose), un colon irritable
;
un cancer : un cancer de l’estomac, un
cancer du pancréas… ;
une maladie neurologique : la maladie
d’Alzheimer, la démence… ;
une maladie chronique : une insuffisance
cardiaque, un diabète, la maladie d’Addison,
une hypothyroïdie ou une hyperparathyroïdie ;
la prise de certains médicaments ou de
certains traitements (chimiothérapie,
radiothérapie), une intoxication alimentaire ou
une indigestion, la consommation de tabac,
d’alcool ou de drogues, la consommation
excessive de café ou de sodas ;
le début d’une grossesse : la perte d’appétit
est souvent liée à l’apparition des nausées et
des vomissements ;
la vieillesse : une diminution de l’appétit
survient de manière fréquente chez les
personnes âgées. L’organisme fonctionne en
effet au ralenti : la digestion, la transformation
et l’utilisation des nutriments est plus lente.
Les besoins alimentaires et l’appétit s’en
trouvent naturellement diminués.

Quand devient-il nécessaire de


consulter ?

Si la perte d’appétit ne survient que de manière


épisodique (le temps d’une grippe ou après une
indigestion, par exemple), inutile de s’inquiéter.
En revanche, si la sensation de faim disparaît de
manière permanente et continue, il est
recommandé de consulter rapidement son
médecin. Après avoir recherché la cause de
l’anorexie, ce dernier pourra prescrire le
traitement adapté.

Pourquoi consulter ?

En plus de provoquer une fatigue générale et une


perte de poids importante, la diminution ou la
perte totale d’appétit peut être à l’origine de
l’affaiblissement de certaines fonctions du
corps.

Tout d’abord, le système immunitaire est diminué


: l’organisme peine à se défendre et devient plus
vulnérable aux maladies infectieuses. D’autre
part, il ne reçoit plus assez de nutriments pour se
maintenir en forme (carences en vitamines et en
sels minéraux) : il s’affaiblit et certaines fonctions
vitales peuvent être impactées.

Dans certains cas, l’anorexie peut parfois


s’accompagner d’une diminution ou d’une
disparition de l’envie de boire. Ce symptôme doit
immédiatement être pris en charge : en effet, si le
corps humain peut être privé de nourriture
pendant plusieurs semaines, il ne peut en
revanche tenir que quelques jours sans eau. Il est
alors indispensable de consulter son médecin
traitant.

Comment le médecin pose-t-il son


diagnostic ?

Pour identifier la cause de l’anorexie, le médecin


commence par interroger le patient sur ses
symptômes : date d’apparition, fréquence,
sensations éprouvées à la vue des aliments,
apparition d’autres symptômes (perte de poids)…
Il le questionne également sur ses antécédents
personnels et médicaux (allergies, intolérances
alimentaires, maladies chroniques, interventions
chirurgicales, prise de certains médicaments…),
et sur ses habitudes (hygiène de vie, profession,
alimentation, sommeil, stress…). L’historique
médical de sa famille est analysé (troubles
héréditaires, maladies significatives…).

Le médecin réalise ensuite un examen physique.


Il mesure l’IMC du patient (Indice de Masse
Corporelle, qui précise le rapport taille / poids). Il
recherche les signes cliniques d’une éventuelle
malnutrition ou de certaines carences :
palpation des ganglions, examen du ventre, prise
de la tension artérielle et du pouls, auscultation
cardiaque et pulmonaire, vérification des réflexes
et d’autres fonctions…

Dans certains cas, il prescrit des examens


complémentaires (bilan sanguin et analyses
d’urine, échographie, radio, IRM, scanner,
coloscopie…). Une évaluation psychologique
peut aussi être demandée (en présence de
signes évoquant une dépression ou un trouble du
comportement alimentaire).

Quelles solutions mettre en place


pour retrouver l’appétit ?

Après avoir identifié la cause de la perte d’appétit,


le médecin peut prescrire le traitement adapté.
Certains médicaments peuvent aussi être
prescrits pour stimuler l’appétit.

Traiter la cause du trouble

Lorsqu’elle est provoquée par une maladie, la


prise en charge de la diminution de l’appétit
commence nécessairement par le traitement de
cette affection. Mais dans certains cas, la maladie
ne peut pas être totalement guérie (certains
cancers ou certaines affections chroniques, par
exemple). Des solutions sont alors mises en
place pour en atténuer les symptômes, et pour
retrouver la sensation de faim.

Lorsque la perte d’appétit est provoquée par la


prise d’un médicament, le médecin envisage en
général de le remplacer. Son dosage peut
également être modifié.

Si le manque d’appétit est dû à une fatigue


généralisée, il peut aider son patient à retrouver
un sommeil de qualité (avec le traitement des
apnées du sommeil, par exemple).

Des traitements alternatifs ou une prise en charge


psychologique peuvent aussi être envisagés
lorsque les troubles de l’alimentation sont
provoqués par le stress, par un état dépressif ou
encore par un mauvais rapport entre corps et
alimentation. Dans certains cas, une
psychothérapie peut être associée à la prise de
certains médicaments.

Se tourner vers certains médicaments


ou solutions naturelles

Des compléments alimentaires peuvent d’abord


être prescrits pour faire face à la carence en
nutriments, en vitamines et en sels minéraux.

Des produits alimentaires spécifiques (très


riches et très énergétiques) peuvent aussi être
consommés (boissons hypercaloriques par
exemple). En plus d’apporter de l’énergie à
l’organisme, ils sont faciles à assimiler et ne
demandent pas d’effort trop important pour être
digérés.

Certains aliments et solutions naturelles


permettent également de stimuler l’appétit, la
sécrétion de salive et de suc gastrique. À base
de plantes, ces produits se présentent en général
sous forme de gélules, d’infusions ou de jus.
Demandez toujours conseil à votre médecin ou à
votre pharmacien avant de les utiliser.

Adopter de nouveaux réflexes

Appliquées au quotidien, certaines habitudes


aident à retrouver l’appétit naturellement :
pratiquer une activité physique ou sportive
régulière : marcher une trentaine de minutes
par jour, courir, nager, faire du vélo… ;
boire suffisamment d’eau (éviter en revanche
de boire juste avant les repas), boire des
boissons saines qui contiennent des calories
(jus de légumes, jus de fruits) ;
partager des repas en famille ou entre amis,
manger au restaurant ou chez des amis,
prendre le temps de dresser des assiettes
colorées et engageantes ;
manger plusieurs fois par jour et à des heures
régulières (privilégier plusieurs petites
collations, à haute teneur en calories) ;
prendre le temps de manger (manger assis,
dans le calme), prendre le plus gros repas
lorsque l’appétit est le plus important, prendre
au moins une petite collation le matin, planifier
les menus et les heures de repas à l’avance ;
adopter une alimentation saine et équilibrée,
varier les aliments et les saveurs, tout en
privilégiant les plats préférés ;
réduire le stress, limiter la consommation
d’alcool, de tabac, de café, de sodas…

Pour remédier aux modifications éventuelles de la


perception du goût, il est conseillé de commencer
par privilégier les aliments dont les saveurs sont
toujours appréciées. Les aliments peuvent être
consommés froids, chauds, puis tièdes : cela
permet d’identifier la température de dégustation
la plus agréable. Ajouter des herbes aromatiques
et des épices peut également être une solution
efficace pour masquer certains goûts amers ou
désagréables.

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