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MAZZEO R.
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AVANT-PROPOS
Ces notes de cours ne constituent qu’un support afin de faciliter la prise de notes lors des différentes
séances de cours. Il ne s’agit nullement d’un cours complet. Le CSA étant très récent, d’éventuelles
modifications ou compléments d’informations à ces notes peuvent être apportés lors des cours.
Une présence attentive, positive et constructive aux cours est requise.
Présence obligatoire également aux interrogations annoncées et aux éventuels séminaires,
conférences, excursions et voyages d’études.
L’étudiant.e devra TOUJOURS être en possession des supports de cours ainsi que du matériel
nécessaire : ITAA-LEX, calculatrice, PCMN, etc. Si tel n’était pas le cas, il/elle se verrait dans l’obligation
de quitter la séance de cours.
L’étudiant.e s’engage à vérifier sa boîte mail et la plateforme Moodle du cours chaque semaine avant
le cours. Des documents à imprimer ou informations utiles seront déposés sur cette plateforme
régulièrement.
Ce cours nécessite un travail continu tout au long de l’année et non pas limité à la période qui précède
l’épreuve d’évaluation.
Afin de suivre le cours et de s’assurer le maximum de chances de réussite, les étudiant.e.s prendront
la peine de revoir la matière vue au cours précédent, avant de se présenter au cours. Ils feront les
travaux ou exercices demandés. Le fait de participer activement aux préparations demandées est aussi
un facteur de réussite.
S’il y a des recherches à faire (en bibliothèque, sur Internet ou chez soi), celles-ci doivent être réalisées
AVANT de venir au cours.
De plus, pour les étudiants qui repassent ce cours, le cours doit être vierge de tout commentaire.
En cas d’absence, l’étudiant.e veillera à se remettre en ordre AVANT le début du cours.
Aussi, le fait d’assister au cours implique de suivre celui-ci à l’exclusion de tout autre cours/travail. Tout
étudiant.e surpris à faire autre chose que ce cours ou n’ayant pas ses notes de cours se verra exclu du
cours.
Les étudiant.e.s veilleront à se présenter dans une tenue vestimentaire correcte. Les couvre-chefs ainsi
que les écouteurs ne sont pas tolérés dans la salle de cours.
L’utilisation intempestive d’un smartphone entrainera l’exclusion de l’étudiant.e de la séance de cours.
Enfin, l’étudiant.e privilégiera toujours le contact verbal au cours plutôt que l’envoi de mails.
L’étudiant.e certifie avoir pris connaissance de la fiche UE et AA sur la plateforme pédagogique Moodle
mais également les consignes données oralement par l’enseignant lors des différentes séances de
cours.
Pour aborder cette AA, une bonne maîtrise de la langue française est absolument indispensable !
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1. INTRODUCTION
La législation en matière de droit des sociétés a subi d’importantes modifications en 2019. Le Code des
Sociétés (C.Soc.) laisse place au Code des Sociétés et des Associations (CSA).
La loi du 23 mars 2019, qui apporte cette profonde réforme, a été publiée au Moniteur belge du 4 avril
2019 et est entré en vigueur le 1er mai 2019.
La présente loi est pour la première fois d'application le 1er janvier 2020 aux sociétés, associations et
fondations existantes au 1er mai 2019.
Ainsi, toutes les nouvelles sociétés, associations et fondations devront donc respecter le nouveau CSA
à partir du 1er janvier 2020. Les autres structures devront se mettre en conformité pendant une période
transitoire.
Le CSA a également entraîné d’autres réformes. En effet, en parallèle de ce nouveau CSA, il faudra
également tenir compte :
- du CDE (AR 21/10/2018) qui reprend les modifications importantes en matière de réforme du
droit des entreprises ;
- de l’article III 82 § 1er du CDE, où il est question du PCMN, et l’avis de la CNC 2019/09
concernant les obligations comptables des entreprises ;
- l’Arrêté royal (AR) du 29/04/2019 concernant les règles d’évaluation.
Nous aborderons tout d’abord quelques grandes généralités telles que le concept général du terme
« Entreprise » et les objectifs de la réforme. Nous situerons ensuite le cours de Comptabilité et droit
des sociétés dans la pratique de l’Expert-Comptable et nous terminerons par étudier ensuite les
différentes notions fondamentales de base du CSA.
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1.1.2 Définition marketing de l’entreprise
Evidemment, ces fonctions ne seront pas nécessairement présentes en tant que telles dans toutes les
entreprises.
Néanmoins, dans tous les cas, lorsque l’on décide de lancer une affaire, il s’agira de déterminer :
• ce que l’on va vendre ;
• à qui on va le vendre ;
• à quel prix ;
• comment on va le vendre (circuit de distribution) ;
• de quels moyens financiers, techniques, humains il faudra disposer pour mener à bien
l’activité.
Dans ce cadre-là, le futur entrepreneur sera tenu d’établir un « Business plan ». Il s’agit d’un dossier
écrit permettant de formaliser un projet d’entreprise. Ce document sera également établi lors du
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développement de nouvelles activités dans une société existante.
Ce business plan doit être compris par tous les intervenants (fondateurs, expert-comptable, banquiers,
investisseurs, …). Il doit donc être à la fois concret, cohérent, complet et compréhensible. Il doit
présenter l’ensemble des actions qui seront conduites par l’entreprise (préciser ses objectifs), les
moyens utilisés pour y parvenir (comment atteindre ces objectifs).
• Les activités civiles, qui représentaient de l’ordre d’environ 25 % des sociétés, et pour lesquelles il
n’y avait pas « d’acte de commerce ». Ces activités n’étaient pas déterminées par la loi. On y
recensait par exemple les sociétés de gestion de patrimoine (sociétés immobilières), les sociétés
agricoles, les professions libérales, …
Il est à remarquer qu’une profession libérale est une profession exercée sur base de qualifications
appropriées, à titre personnel, de façon indépendante en offrant généralement des services de
nature civile dans les domaines médical, paramédical, juridique, technique, intellectuel, dans
l’intérêt du client et du public (par exemple : architecte, avocat, notaire, géomètre, huissier de
justice, kiné, psychologue, logopède, artiste, ...).
• Les activités commerciales, qui concernaient les autres 75 % des sociétés. Ces activités sont des
activités qualifiées d’acte commercial par la loi, pour des acteurs qui font de ces actes leurs
professions habituelles, soit à titre principal, soit à titre d’appoint. Citons quelques actes de
commerce :
• tout achat de denrées et marchandises pour les revendre, soit en nature, soit après les avoir
travaillées et mises en œuvre ou même pour en louer simplement l’usage ;
• toute entreprise de manufactures ou d'usines, même lorsque l'entrepreneur ne
transformerait que les produits de son propre fonds et pour autant qu'il ne s'agisse pas d'une
transformation qui relève normalement des entreprises agricoles ;
• toute opération de banque, change, commission ou courtage ;
• …
Actuellement, depuis l’apparition du nouveau CSA, plus aucune distinction n’est faite entre la notion
de société civile et de société commerciale. Toutes les sociétés et les associations sont des
ENTREPRISES au sens du Code de Droit Economique (CDE) : personne physique, personne morale,
ASBL, profession libérale, etc. Il subsiste toutefois une exception à la notion « d’entreprise » :
l’association de fait existe toujours. Ceci fait partie de la première grande ligne directrice du nouveau
CSA : la simplification.
Il y a trois grandes lignes directrices qui régissent le nouveau CSA : la simplification, la flexibilité et
l‘ouverture vers l’Union Européenne.
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1.1.4 « L’entreprise » au sens du CDE1
Art. I.1. Sauf disposition contraire [...], pour l'application du présent Code, on entend par entreprise
chacune des organisations suivantes :
(a) toute personne physique qui exerce une activité professionnelle à titre indépendant ;
(b) toute personne morale ;
(c) toute autre organisation sans personnalité juridique.
[........ ]
Pour ce point, il est important de savoir qu’il existe certaines activités qui sont réglementées et qui,
par conséquent, exigent des conditions spécifiques (compétences professionnelles) pour pouvoir être
exercées. Dans ce cas, le recours à un guichet d’entreprise sera le bienvenu pour l’obtention
d’informations précises. Quelques exemples : expert-comptable, intermédiaire de crédit, géomètre-
expert, architecte, … et beaucoup d’autres activités dans le secteur de la construction.
o Pour choisir la forme juridique la plus adéquate, il est important d’examiner différents
critères. Par exemple : l’activité envisagée, le nombre de personnes qui y participeront,
l’organisation à mettre en place, les moyens financiers nécessaires, les responsabilités
financières engendrées par l’activité, le développement des affaires envisagées, le choix de
la fiscalité la plus appropriée, … C’est à ce niveau que le business plan prend tout son sens
!
Entreprise individuelle
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Code de Droit Economique (CDE).
Entreprise sociétaire
Remarque :
Aussi, une entreprise individuelle peut être créée en activité principale ou à titre complémentaire.
Les indépendants à titre complémentaire exercent en général simultanément, et à titre principal, une
autre activité professionnelle, soit en tant que travailleur salarié, soit en tant que fonctionnaire de
l’état.
Il est à noter que les personnes qui perçoivent un revenu de remplacement ou qui sauvegardent des
droits en matière de pension peuvent également être considérées comme des indépendants à titre
complémentaire.
Les formalités à accomplir pour pouvoir exercer une activité complémentaire sont identiques (sauf
quelques particularités supplémentaires) à celles du travailleur indépendant à titre principal.
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1.2 LE COURS DE COMPTABILITE ET DROIT DES SOCIETES
- La comptabilité analytique d’exploitation a pour mission essentielle le calcul des prix de revient.
- La comptabilité générale enregistre les opérations sur base des justificatifs afin de dégager le
résultat de la période comptable.
- La comptabilité des sociétés est une branche de la comptabilité générale, elle traite les données
juridiques et les données fiscales.
La comptabilité générale et le droit comptable viendront se greffer quasi en permanence au droit des
sociétés tout au long de la vie de la société. La fiscalité directe et indirecte interviendront également
dans la vie de l’entreprise.
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2. POURQUOI CODIFIER LE DROIT DES SOCIETES ?
POURQUOI CETTE REFORME ?
Les dispositions relatives au droit des sociétés étaient fort dispersées dans le système juridique belge.
En effet, les premières dispositions trouvaient leur fondement dans le Code Civil. D’autres dispositions
étaient reprises dans le Code de Commerce de 1807. D’autres, enfin, trouvaient leur origine dans la loi
de 1873 sur les sociétés commerciales. Cette loi a subi de nombreuses réformes et est citée, à partir
de 1935, (A.R. du 30.11.35) sous le nom de Lois Coordonnées sur les Sociétés Commerciales (L.C.S.C.).
En 1995, il y a eu des réformes de ces L.C.S.C. (Lois de « réparation »).
Malgré tout cela, le Code devait être réformé, celui-ci ne correspondant plus à l’actualité en matière
de droit des sociétés.
L’intérêt de ce nouveau CSA réside donc dans le fait qu’il rassemble sous une seule et même structure
les dispositions légales et réglementaires relatives au droit des sociétés, des associations et des
fondations.
- 1er mai 2019 : le nouveau CSA entre en vigueur. Les sociétés, les associations et les fondations
créées après cette date doivent s’aligner sur les nouvelles règles.
- Avant le 1er janvier 2020 : les anciennes sociétés peuvent rejoindre le nouveau système, à
condition de modifier leurs statuts.
- A partir du 1er janvier 2020 : les nouvelles règles s’appliqueront aux sociétés existantes dès
cette date. Les dispositions obligatoires s’appliqueront immédiatement et les articles en conflit
avec ces dispositions seront considérées comme nuls et non avenus.
- Après le 1er janvier 2020 : lors de la première modification des statuts intervenants après le 1er
janvier 2020 (et au plus tard le 1er janvier 2024), les sociétés et les associations devront aligner
leurs statuts sur les prescriptions du nouveau CSA. A défaut, le principe de responsabilité
personnelle et solidaire des administrateurs pour les dommages subis par la personne morale
ou par les tiers résultant du non-respect de cette obligation s’appliquera.
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Comme annoncé dans le 1er point de ce cours, le nouveau CSA poursuit donc trois grandes lignes
directrices :
1°) Simplification
2°) Flexibilité
- Laisser plus de liberté aux fondateurs et/ou aux actionnaires quant à la manière dont ils
souhaitent organiser et gérer leur entreprise. Grande liberté statutaire, à défaut, les
dispositions supplétives du CSA s’appliquent.
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