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ECUE :

CODE UE : MODE
INTITULE DE L’UE :
NIVEAU : Licence 1 Semestre : D’EVALUATION :
Initiation à la Gestion
CECT UE : -Contrôle continu
POIDS (Devoir de maison et
Responsable de l’UE Chargé de cours : Dr KONE Saindou ECUE : devoir sur table)
40% ;
-examen 60%
TPE : -session de rattrapage
Volumes Horaires CM : 20 H TD : H TOTAL : H
H

PREREQUIS :
- Connaissances en Comptabilité Générale,
- Connaissances sur les types d’entreprises,
- Connaissances en Economie.

OBJECTIF GENERAL :
Ce cours vise à analyser les pratiques de gestion au sein de l’entreprise moderne.
COMPETENCES ACQUISES : (à exprimer de façon mesurable et avec des verbes
d’action)
A l’issue de la formation, les apprenants seront capables de :
 Décrire les différents types d’entreprise
 Identifier les principales fonctions de la gestion
 Présenter la politique générale de l’entreprise

PLAN DU COURS :

CHAPITRE 1 : Les dimensions juridiques, économiques et sociales de l’entreprise


1. Les formes juridiques d’entreprises
2. Les caractéristiques économiques de l’entreprise
3. Les caractéristiques sociales de l’entreprise
4. La dynamique de l’entreprise

CHAPITRE 2 : Les fonctions de la Gestion


1. La gestion financière
2. La fonction GRH

CHAPITRE 3 : La politique générale de l’entreprise


1. La stratégie de l’entreprise
2. L’organisation du travail
3. La culture organisationnelle

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES CONSEILLEES

 Calme I., Hamelin J., Lafontaine J.F., Ducroux S., Gerbaud F., (2013),
« Introduction à la gestion », Dunod, 3e édition, Paris.
 COHEN (Elie), Gestion financière de l’entreprise et développement financier, éditions
EDICEF, Paris, 1991.
 Darbelet M., Izard L., Scaramuzza M., (2006), Notions fondamentales de
management, Editions Foucher, 5e édition, Paris.
 Dayan A., (1999), Manuel de gestion, Ellipses, Paris.
 De Fabrèques M., (2012), Introduction à la gestion, Dalloz, 2e édition, Paris.
 Plane J.M., (2003), Management des organisations, Dunod, Paris.
 Pottier P., (2001), Introduction à la gestion, Editions Foucher, Paris.
 Schatt A., Lewkowicz J., (2007), Introduction à la gestion d'entreprise,
Editions EMS, Paris.

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Chapitre 01 : Les dimensions juridiques, économiques et sociales de l’entreprise
Introduction/Définitions
Dans la société moderne en général et, en particulier en Afrique, il existe divers types d’entreprises selon le
Droit OHADA. Ces différentes entreprises présentent diverses dimensions juridiques, économiques et sociales.
Mais avant d’y arriver que faut-il entendre par la gestion ?
La Gestion vient du latin gestio ce qui veut dire « action de gérer ». La gestion
correspond, à l'origine, à l'administration des organisations. Elle s'est développée dans
les années 1950 pour englober les questions de management et de direction. La gestion
renvoie à la conduite des organisations : c'est l'action ou la manière de gérer,
d'administrer, d'organiser quelque chose. En somme, la gestion c'est l'ensemble des
connaissances permettant de conduire une entreprise.
1- Les formes juridiques des entreprises
La création d’une société commerciale est l’aboutissement d’un long processus de
réflexion. Si certaines personnes se lancent dans la création des sociétés après l’exercice de
leurs activités dans l’informel, d’autres s’y lancent dès leurs premiers pas. Peu importe les
raisons qui vous poussent à entreprendre, la matérialisation de ce désir d’entreprendre passe
absolument par les procédures légales. Ce qui implique la connaissance de la forme juridique
que vous voulez épouser conformément aux avantages et risques qu’elle offre.
1-1 L’entreprise individuelle

Comme son nom l'indique, l'entreprise individuelle (physique) est une entreprise en
nom propre qui ne dispose pas de la personnalité morale : l'entrepreneur et l'entreprise
constituent une seule et même entité sur le plan juridique. Mais sur le plan comptable et fiscal,
les activités professionnelles de l'entrepreneur sont clairement séparées de ses activités civiles.

Toutes les sommes perçues comme entrepreneurs individuels dans le cadre de leurs
activités professionnelles sont imposables dans la catégorie correspondant à la nature de
l'activité (BIC, etc.), déduction faite des charges exposées dans le cadre de cette activité.
Contrairement à la société qui dispose de biens propres et qui sont distincts des biens de
l’associé, les biens de l’entreprise se confondent aux biens de l’entrepreneur.

La responsabilité de l’entrepreneur est illimitée, cela veut dire que tous ses biens ainsi
que ceux de son conjoint (en cas de mariage sous le régime de la communauté des biens)
peuvent être saisis par ses créanciers. La responsabilité personnelle peut être engagée si
l’entreprise fait faillite.

L’entrepreneur peut néanmoins protéger son patrimoine en effectuant une déclaration


d’insaisissabilité de ses biens personnels non affectés à son activité auprès d’un notaire.

1-2 Les sociétés civiles

Une société civile est une société de personnes non commerciales (par opposition aux
sociétés de capitaux) non commerciale. Elle peut avoir une activité agricole, intellectuelle,
libérale ou immobilière (sauf achat-revente). Son fonctionnement est très libre.

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La société civile se caractérise (inconvénient) par le fait que les associés sont indéfiniment
responsables sur l'ensemble de leur patrimoine personnel contrairement à la plupart des
sociétés commerciales pour lesquelles il y a une séparation stricte du patrimoine.es de la
catégorie SC
Quels sont les principaux types de sociétés civiles ?

a- La société civile immobilière (SCI)

La SCI est de loin la forme de société civile la plus connue, à tel point que ça en
devient source de confusion. La SCI est une société civile qui a pour activité la gestion de
biens immobiliers tant que ces opérations ne sont pas qualifiées d’activité commerciale. Par
exemple, une SCI ne peut pas faire de la location meublée car cette activité est considérée
comme étant commerciale.

Il est également possible de créer une SCI familiale qui est une société civile immobilière
dont les associés sont membres de la même famille. Il existe un certain nombre d’avantages à
opter pour ce statut (impôt sur le revenu, facilité de transmission des parts).

b- La société civile professionnelle

Il s’agit d’un regroupement de personnes physiques qui veulent exercer ensemble leur
profession réglementée (avocats, médecins, notaires).

NB : Attention à ne pas confondre avec la SCI professionnelle, qui est un terme utilisé
lorsqu'une SCI est créée par une personne physique ou morale pour acheter les locaux
utilisés pour l'activité réalisée par cette personne.

c- La société civile de construction vente (SCCV)

La SCCV est une société civile qui présente une particularité de taille : elle réalise des
opérations commerciales. En effet, le principe même d’une SCCV est d’acheter un terrain, de
construire un immeuble et de le revendre. Elle a donc vocation à réaliser une plus-value
importante, ce qui est le principe même d’une activité commerciale.

Pour autant elle bénéficie d’un régime dérogatoire qui lui permet d’être considérée comme
une société civile et de profiter des avantages fiscaux liés à ce statut.

d- La société civile de portefeuille

C’est une société civile qui a décidé, par son objet social, qu’elle ne serait pas
spécialisée dans la gestion des immeubles mais dans celle des titres et des valeurs mobilières.

Une société civile de gestion gère donc des portefeuilles de titres et de valeurs mobilières et
elle a pour objectif de les faire fructifier.

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e- La SCI d'attribution

La SCI d'attribution est une forme de société civile utilisée pour les projets immobiliers à
forte envergure. Ils permettent à plusieurs personnes de financer ensemble l'acquisition
d'un ensemble immobilier qu'ils pourront ensuite se repartager.

Quelles sont les principales différences avec une société commerciale ?

Il y a deux caractéristiques majeures propres aux sociétés civiles qui les différencient des
sociétés commerciales :

 Imposition de principe à l’impôt sur le revenu : dans les sociétés


commerciales le principe est une imposition à l’impôt sur les sociétés et
il est souvent possible d’opter pour l’impôt sur le revenu, bien que
souvent pour une durée limitée. Dans les sociétés civiles c’est l’inverse et
ce sont des sociétés qui sont par principe fiscalement transparente, c’est-
à-dire soumises à l’IR.

 Responsabilité illimitée des associés : en principe une société fait écran


avec le patrimoine personnel d’un associé. Ce n’est pas le cas pour les
sociétés civiles, les associés sont solidairement et indéfiniment
responsables des dettes de la société et les créanciers peuvent se faire
payer sur le patrimoine personnel des associés.
Au-delà des sociétés civiles, nous avons les sociétés commerciales.

1-3 les sociétés commerciales


La société commerciale est créée par deux (2) ou plusieurs personnes qui conviennent,
par un contrat, d'affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, ou de l'industrie,
dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui peut en résulter.
La société commerciale peut être également créée, dans les cas prévus par l’Acte uniforme,
par une seule personne, dénommée « associé unique », par un acte écrit.
1-3-1 La SNC
La Société en Nom Collectif est celle dans laquelle tous les associés sont commerçants
et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Le capital social est divisé en
parts sociales de même valeur nominale et elles ne peuvent être cédées qu’à l’unanimité des
associés.

Sans capital minimum, cette forme de société est rarement utilisée car elle a pour
caractéristique de ne pas protéger le patrimoine des associés. Ces associés peuvent désigner
un ou plusieurs gérants, associés ou non, personnes physiques ou morales, ou en prévoir la
désignation dans un acte ultérieur. À défaut d'organisation de la gérance par les statuts, tous
les associés sont réputés être gérants.

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1-3-2. La SCS (Société en Commandite Simple)
C’est une société dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés indéfiniment et
solidairement responsables des dettes sociales dénommés « associés commandités », avec un
ou plusieurs associés responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports
dénommés « associés commanditaires » ou « associés en commandite », et dont le capital est
divisé en parts sociales.

Sans capital minimum, et ayant presque le même régime juridique que la SNC, cette forme de
société est aussi rarement utilisée à cause de la complexité des règles qui l’encadrent. Comme
le cas de la SNC, elle n’offre aucune protection au patrimoine des associés qui sont en effet
responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales sur leurs biens personnels.

La société en commandite simple est gérée par tous les associés commandités, sauf clause
contraire des statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants, parmi les associés
commandités, ou en prévoir la désignation par un acte ultérieur, dans les mêmes conditions et
avec les mêmes pouvoirs que dans une société en nom collectif.
1-3-3. La SARL (Société A Responsabilité Limitée)
C’est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales
qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par des parts sociales.

Elle est le premier choix des créateurs d’entreprise car elle offre l’avantage de limiter la
responsabilité des associés à la hauteur de leurs apports.

Sauf dispositions nationales contraires, le capital social doit être d'un million (1.000.000) de
francs CFA au moins pour le législateur OHADA. Il est divisé en parts sociales égales dont la
valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5.000) francs CFA. Au Tchad, le capital
social minimum est de cent mille francs CFA (100 000) pour les SARL.
La SARL est dirigée par un ou plusieurs gérants associés ou non et les statuts organisent
librement la cession des parts.

1-3-4. La SA (Société Anonyme)


La société anonyme est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des
dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires sont
représentés par des actions.

Elle est réservée à des projets d’une certaine ampleur. Son capital social minimum est de dix
millions (10.000.000) de Francs CFA et doit avoir au moins trois actionnaires.

La responsabilité des actionnaires est limitée à la proportion de leurs apports. Son principal
avantage est qu’il est gage de sécurité par les investisseurs et les banquiers.

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Elle est soit dirigé par un administrateur général, soit par un conseil d’administration. La
gestion des affaires de ce type de société est empreinte d’un formalisme très lourd qui
nécessitent de la minutie et de l’expertise des associés.

1-3-5. La SEP (Société En Participation)


La société en participation est celle dans laquelle les associés conviennent qu'elle n'est pas
immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier. Elle n'a pas la personnalité
morale et n'est pas soumise à publicité. Son existence peut être prouvée par tous moyens.

Cette forme de société est libre et ne pose pas de formalisme particulier pour sa formation.
Chaque associé contracte en son nom et est seul engagé à l'égard des tiers. Chaque associé
reste propriétaire des biens qu'il met à la disposition de la société.

1-3-6. La SPAS (Société Par Action Simplifiée)


La société par actions simplifiée, notamment citée par l'article 6 de l'acte uniforme relatifs aux
sociétés commerciales comme étant une société commerciale par la forme.

C'est une société créée par un ou plusieurs associés et qui se caractérise par la liberté quant à
son organisation et son fonctionnement sous réserve des règles impératives telles que
l'obligation d'avoir un Président.

Les titulaires d'actions sont appelés des associés et ils ne sont responsables des dettes sociales
qu'à concurrence de leur apport. Cette société par actions qui est venue mettre fin à la longue
solitude de la SA laisse une grande place à la liberté contractuelle et répond parfaitement aux
investisseurs qui cherchent de plus en plus d'instruments ou de véhicules souples et sécurisés.

La forme juridique a une conséquence lourde pour l’entreprise et ses initiateurs.


Elle peut prendre trois formes : entreprise individuelle, société civile et société
commerciale. La société commerciale peut prendre plusieurs statuts SNC, SCS, SARL
adaptée pour les PME, SA adaptée pour les GE, SEP, SPAS proche de la SA mais
simplifiée.

NB : les entreprises publiques


Une entreprise est dite publique lorsqu’une puissance publique la contrôle à un degré
plus ou moins fort. En effet, une entreprise peut être contrôlée ou être la propriété d’une
puissance publique (Etat, ou Administration publique). Il est de plus en plus question
d’atténuation de la puissance publique au profit des collectivités décentralisées (mairies,
conseils régionaux, Districts…).
Il existe différents statuts d’entreprises publiques :
- La Régie : entreprise sans personnalité juridique. Sa personnalité juridique se
confond avec celle de la collectivité publique exploitante. Elle a une autonomie de

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gestion : ses dépenses, recettes, son patrimoine etc. sont comptabilisés dans les
comptes de la collectivité publique.
- Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) : ils ont une
personnalité juridique distincte de de l’Etat. Ce sont des entreprises gérées par
l’Etat mais sous droit privé avec les tiers (clients comme salariés).
- Les entreprises à capital public : elles sont administrées comme des SA mais ne
comportent qu’un actionnaire unique en général (l’Etat) qui va nommer ses
dirigeants pour leurs compétences.
- Les sociétés d’économies mixtes (SEM) : il s’agit d’une SA, société de droit privé
où les pouvoirs publics possèdent une part du capital (qui peut aller jusqu’à 100%).
Ces sociétés ont pour but de produire un bien ou un service d’ordre d’intérêt
général (SOTRA).
- Les concessions : lorsque les puissances publiques donnent le droit à une
entreprise d’exploiter un service public. Exemples : le pont HKB, l’exploitation de
l’aéroport FHB par AERIA, …
Les différents types d’entreprises présentent des caractéristiques économiques.
2- Les caractéristiques économiques de l’entreprise
Les caractéristiques économiques des entreprises peuvent être analysées selon deux critères :
le secteur d’activité et la taille de l’entreprise étudiée.
2-1 Selon le secteur d’activité
2-1-1 Le secteur agricole (primaire)
L’agriculture ivoirienne est le pilier de l’économie en Côte d’Ivoire. Le pays est premier
producteur mondial de cacao, de noix de cajou, troisième au niveau du café. Les autres produits phares
sont le palmier à huile, le caoutchouc, le coco, le coton. Il y a également une forte production de cultures
vivrières, notamment le riz, le manioc, l’igname, la banane. C’est un secteur qui offre l’essentiel des
emplois (39,30%).
2-1-2 Le secteur industriel (secondaire)
Il comprend les entreprises dans leur diversité : très petites entreprises, petites et
moyennes entreprises, les grandes entreprises (GE). Il est varié et très dynamique ces
dernières années. Mais ses activités sont mises à mal depuis le premier trimestre de 2020 à
cause de la pandémie à COVID-19. Ce secteur offre 13,40% d’emplois.
Le secteur industriel représente 21,5% du PIB. Il est principalement composé des
industries de transformation du cacao, du café et du karité. En Côte d'Ivoire, les activités de
transformation sur place des matières premières tendent à se renforcer. L'industrie pétrolière
se développe.
2-1-3 le secteur des services (tertiaire)
Il est en pleine croissance avec une part de 47,30% des emplois en Côte d’Ivoire, pour
une valeur ajoutée de 53,90% du PIB. Ce secteur regroupe entre autres, le secteur bancaire, de
la formation, du commerce, les assurances, les services de santé, tourisme et loisirs, le
transport.

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Répartition de l'activité économique
Agriculture Industrie Services
par secteur

Emploi par secteur (en % de l'emploi total) 39,3 13,4 47,3

Valeur ajoutée (en % du PIB) 15,7 23,2 53,9

Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) 3,6 10,4 6,2

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.


NB : la valeur ajoutée est la différence entre le prix de vente et le coût de production.
VA=PV-Coût de production. Elle représente la richesse nouvelle produite par
l’entreprise lors du processus de production qui pourra être répartie sous forme de revenus.
Elle permet de calculer la richesse brute créée par une entreprise, avant rémunération de ses
salariés, de ses apporteurs de capitaux et des administrations.
La somme des VA d’un pays constitue le PIB (Produit Intérieur Brut).
2-2 Selon la taille de l’entreprise.
2-2-1 Les PME
Les Pme constituent le point de départ de la fortune industrielle moderne et y
constituent encore un secteur productif en raison de la vitalité des patrons.
Depuis janvier 2012, les PME ont un statut en Côte d’Ivoire. Ainsi, elles sont réparties
en trois catégories.
- Micro-entreprises : elles emploient en permanence moins de dix salariés ou
réalisent un chiffre d’affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à 30 millions.
- Petites entreprises : elles emploient en permanence moins de 50 personnes ou
réalisent un CA annuel hors taxes inférieur ou égal à 150 millions de F.CFA.
- Moyennes entreprises : elles emploient en permanence moins de 200 salariés ou
réalisent un CA annuel HT supérieur à 150 millions et inférieur à 1 milliard de
F.CFA.
NB : caractéristique des PME :
- Petite taille,
- Centralisation et personnalisation de la gestion autour du propriétaire-dirigeant,
- Stratégie intuitive ou peu formalisée,
- Forte proximité des acteurs un réseau régional,
- Système d’information interne simple et peu formalisé, etc.
2-2-2 Les grandes entreprises (GE)
Elles emploient en permanence plus de 200 personnes avec un CA annuel HT
supérieur à un milliard de F.CFA. Elles réalisent des économies d’échelles (réduction des
coûts unitaires de production grâce à leurs moyens énormes).

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Elles interviennent dans plusieurs secteurs d’activités (industrie : pétrole, service : télécoms,
distribution …).
Ces entreprises peuvent avoir un fort pouvoir de négociation avec leurs partenaires,
notamment les fournisseurs, les clients, les concurrents, les salariés, les banques, les
actionnaires, l’Etat (pression sur l’Etat à travers le lobbying).
2-2-3 Les groupes d’entreprises
Les entreprises se regroupent de plus en plus face à une concurrence incisive. Ces
regroupements leur permettent d’avoir les avantages des grandes entreprises mais également
ceux des PME. Créés sous la forme de sociétés, les groupes sont un ensemble de sociétés
mutuellement associées, actionnaires des unes des autres. Ces alliances permettent de profiter
des avantages économiques.
Ici, on a la société mère, les filiales, les participations.
- La société mère : elle est à la tête d’un groupe et prend les grandes décisions.
- Les filiales : ce sont des sociétés dont le capital est contrôlé à plus de 50% par la
société mère.
- Les participations : sociétés dont le capital est contrôlé à plus de 10% et inférieur à
50% par la société mère.
Les entreprises sont des entités économiques qui ont des caractéristiques
économiques très diverses. Une PME diffère d’une GE qui dispose de capitaux importants.
Le groupe représente une solution de compromis entre la PME et la GE.
Au-delà des caractéristiques économiques de l’entreprise, il y a ses caractéristiques
sociales.
3- Les caractéristiques sociales de l’entreprise
Une entreprise est une sorte de microsociété qui rassemble des personnes de différents
niveaux (diplômes, culture…), aux convictions religieuses et politiques divergentes. Leurs
intérêts sont différents ; le patron n’a pas forcément le même but que les salariés. Ainsi,
naissent des tensions, des cohésions (négociations sociales).
Pour les sociologues, une entreprise est un système social varié, où il y a des tensions et
qui peut exploser mais le plus souvent, qui se régule.
3-1 La régulation sociale de l’entreprise
L’entreprise est une entité contradictoire où existent des antagonismes sociaux, c’est la
régulation sociale qui permet de maintenir le système en marche. Il existe deux types de
régulation : la régulation spontanée et la régulation désirée.
- La régulation spontanée
Chaque groupe (techniciens ouvriers, cadres, etc.) diffuse ses valeurs à ses membres
qui les intériorisent spontanément. Ceci crée la solidarité sociale. Cette régulation se fait tout
seul, sans l’aide des dirigeants de l’entreprise, de manière spontanée et aboutit à une sorte de
cohésion au sein de l’entreprise.

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- La régulation désirée
Ici, elle va être imposée par les dirigeants de l’entreprise à travers les usages, les
croyances, les valeurs et les comportements qui sont dictés par les managers. Leurs outils sont
la formation, la récompense et même la sanction. Certaines entreprises ont leur propre journal
où elles diffusent leurs idées, … Mais les dirigeants ne maîtrisent pas, ils peuvent être
contraints au dialogue social qui peut aboutir à un compromis nécessaire à la cohésion de
l’entreprise et à son bon fonctionnement.
3-2 Les jeux politiques dans l’entreprise
Ils renvoient aux rapports de pouvoir, d’influence, aux négociations sociales.
- Le rapport salarial : le salarié accepte de se subordonner à un patron en échange
d’un salaire ce qui peut créer des tensions. Ce rapport salarial se traduit par une
hiérarchie de grades. Cette gradation de pouvoir donne le droit à certaines
personnes d’en commander d’autres. Mais au-delà de la hiérarchie, la connaissance
ou la compétence d’une personne sur tel ou tel sujet est aussi un rapport de
pouvoir.
- Le pouvoir : chaque personne a un certain pouvoir au sein de l’entreprise. Dans les
PME, la personne qui a le plus de pouvoir est le patron. Il est à la tête de la
hiérarchie, connaît tout ce qu’il y a à savoir. S’il est autoritaire, le pouvoir le sera.
Dans les grandes entreprises (GE), c’est plutôt un groupe de dirigeants qui possède le
pouvoir divisé en plusieurs factions. La technostructure de l’entreprise (ensemble des experts
qui donnent les ordres d’organisation) est le principal contre-pouvoir à la coalition dirigeante.
Dans son fonctionnement, l’entreprise est dynamique car elle doit nécessairement
s’adapter à l’évolution de son environnement. D’où la nécessaire dynamique qui doit
prévaloir au sein des entreprises.
4- La dynamique de l’entreprise
Evoluant dans un environnement fortement concurrentiel, l’entreprise est appelée à être
flexible tout au long de son cycle de vie.
4-1 La création de l’entreprise
L’entrepreneur part d’une idée si possible nouvelle et innovante de produit ou de service à
créer et à proposer aux clients. Cette idée va nécessiter des capitaux. Ici, l’âge, la formation,
l’expérience professionnelle antérieures et les caractéristiques personnelles peuvent être
utiles. A cela, il faut des compétences en finance, en droit, en comptabilité peuvent être des
atouts.
Après la création de l’entreprise, cette dernière est appelée à croître.
4-2 La croissance de l’entreprise
Elle traduit l’augmentation de la dimension, de l’effectif des salariés, du chiffre d’affaires,
ou les capitaux investis. Du point de vue économique, on a la croissance interne et externe.

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- La croissance interne : l’entreprise va croître à partir de ses propres moyens, en
accumulant des capitaux, de l’expérience, du savoir-faire. Elle va ainsi augmenter
ses parts de marché, diversifier les débouchés, accroître ses marges. Ses nouvelles
ressources seront distribuées ou réinvesties pour une nouvelle croissance. On
parlera ici d’autofinancement. Cette croissance interne préserve l’indépendance de
l’entreprise et permet aux dirigeants de garder le contrôle de leurs affaires. Mais ici
la croissance est limitée.
- La croissance externe : elle entraîne la modification du périmètre juridique de
l’entreprise. On peut avoir la fusion (une entreprise A apporte ses capitaux à une
entreprise B pour créer une nouvelle entreprise C), l’absorption (une entreprise A
prend le capital d’une entreprise B qui reste en son sein), les apports partiels
d’actifs (une société va laisser à une autre une branche de son activité). Cette
croissance est rapide et permet la mise en place de synergies. Le principal risque
est la possibilité de perdre le contrôle de l’entreprise.
La croissance des activités d’une entreprise peut l’amener à s’internationaliser.
4-3 L’internationalisation des entreprises
En vue de poursuivre son développement dans un environnement concurrentiel et
instable, nombre d’entreprises sont amenées à élargir leurs activités au-delà de leurs frontières
domestiques. Cette internationalisation s’explique pour plusieurs raisons :
- La recherche de nouveaux débouchés : pour rentabiliser leurs activités, les
entreprises doivent conquérir d’autres marchés.
- Présence d’opportunités à l’étranger : à l’extérieur il peut exister des opportunités
notamment en ce concerne la législation, la disponibilité des matières premières, le
coût de la main-d’œuvre, etc.
Le processus d’internationalisation passe par quatre phases.
- L’exportation : l’entreprise commence à vendre à des marchés proches puis elle
peut signer des accords avec des distributeurs locaux.
- La création de filiale de commercialisation : l’entreprise drée ses propres points de
vente pour assurer la commercialisation de ses produits à l’extérieur.
- La délocalisation de la production : des centres de production seront installés à
l’étranger sous la tutelle de la société mère.
- La globalisation : l’entreprise est présente sur plusieurs continents, elle finance,
recrute, gère ses activités au niveau mondial. Ces firmes ont une influence
politique et économique importante dans leurs pays d’exercice.
Conclusion
L’entreprise est un système complexe dans lequel des questions se posent au niveau
juridique, au plan économique et social. En vue de gérer au mieux les antagonismes internes,
l’entreprise a besoin d’être régulée. Cette régulation est nécessaire pour assurer à l’entreprise
son dynamisme. Ce dynamisme se constate à travers les phases du cycle de vie de la société :
création, croissance, internationalisation qui permettent de mieux appréhender les fonctions
de gestion de l’entreprise.

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Chapitre 02 : Les fonctions de gestion
Introduction
Pour permettre aux dirigeants de bien mener leurs activités, ils doivent faires siennes certaines
fonctions de la gestion. Il s’agit entre autres, de la gestion financière et de la fonction
Ressources Humaines.
I- La gestion financière
La gestion financière est un ensemble de techniques d’organisation, de coordination et
de contrôle permettant d’apprécier la rentabilité des investissements et des capitaux. Elle vise
de nombreux objectifs.
En tant qu’outil d’insertion efficace dans l’environnement financier de l’entreprise, la
gestion financière prend en compte les caractéristiques de l’entreprise, celles de son
environnement et la nature de ses liens avec cet environnement. Elle poursuit plusieurs
objectifs.
1-1 Objectifs
Il y a des objectifs de long terme et de court terme.
Les objectifs de long terme sont :
 Permettre à l’entreprise de choisir les investissements les plus rentables ;
 Permettre à l’entreprise d’accéder aux ressources financières les plus rentables pour le
financement durable de ses investissements.
Les objectifs de court terme sont :
 Gérer le cycle d’exploitation de l’entreprise par la prévision et la surveillance du
niveau des emplois circulants d’exploitation (stocks, créances clients) et des
ressources circulantes d’exploitation (dettes fournisseurs, dettes sociales),
 Gérer la trésorerie de l’entreprise pour éviter les déficits et pour optimiser les
placements à court terme des excédents.
Pour mener à bien la gestion financière, plusieurs moyens sont utilisés
1-2 Moyens
Contrairement à l’analyse financière basée sur l’étude des documents d’exercices passés, les
études en gestion financière sont effectuées à partir de documents prévisionnels tels que le
bilan prévisionnel, le compte de résultat prévisionnel, les prévisions d’investissement, de
financement...La gestion financière est importante pour la gestion de l’entreprise.
1-3 Utilité
Pour les dirigeants d’entreprise et les bailleurs de fonds, la gestion financière constitue un
guide dans leurs différentes décisions concernant l’activité d’exploitation, les investissements
et les moyens de financement.
La gestion financière accomplit trois missions fondamentales :

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- la maîtrise des rapports avec les composantes de l’environnement financier de
l’entreprise,

- la maîtrise des contraintes fondamentales et la poursuite des objectifs financiers


principaux de l’entreprise,
- les responsabilités opératoires.

1-4 L’environnement financier et l’objet de la gestion financière


L’environnement financier de l’entreprise concerne un ensemble de processus relatifs à la
création, la conservation et la circulation de monnaie et d’autres actifs financiers. La
monnaie et les autres actifs permettent de mettre en jeu cinq ensembles de processus
identifiables.
- La gamme d’actifs différenciés : ce sont des titres qui représentent des droits de
propriété détenus par une personne.
- Les acteurs spécialisés dans la réalisation d’opérations financières : achat/vente
d’actions, équilibre des comptes etc.
- Les marchés d’actifs financiers : ils permettent la circulation de titres financiers.
Ici, on a le marché boursier et le marché monétaire. Le marché monétaire est le
marché sur lequel sont effectués les placements et les emprunts à court terme ou
moyen terme. Un marché boursier est également appelé bourse, c’est un marché
formel pour la négociation des titres d’une société (fonds propres). Il permet aux
investisseurs d’acheter et de vendre des actions existantes et aux sociétés de lever
des fonds en émettant de nouvelles actions.
- Les dispositifs juridiques et techniques qui définissent les règles formelles de la
pratique financière.
- Les variables de régulation : les taux d’intérêt règlent les rapports entre prêteurs et
emprunteurs, les taux de change règlent les échanges entre monnaies nationales.
Ces cinq caractéristiques de l’environnement de l’entreprise ont contribué à structurer cinq
grandes branches de la gestion financière de l’entreprise :
 La maîtrise des instruments des actifs financiers,
 La maîtrise des variables de régulation ou l’ajustement du rapport de ces variables,
 La maîtrise des procédures de régulation régissant les opérations financières,
 La conduite des relations avec les partenaires financiers (banques, assurances) de
l’entreprise,
 Le positionnement sur le marché qui concerne l’activité de l’entreprise.

1-4-1 Les missions de la gestion financière au sein d’une organisation


La mission fondamentale de la gestion financière est d’assurer la maximisation de la
valeur de l’entreprise (développer les actifs de l’entreprise) ou encore assurer la maximisation
de la richesse de ses propriétaires (plus on dégage des marges, plus ils s’enrichissent).
Ressources – coûts = profit. Les coûts ont plusieurs formes : coûts de production, d’achat,
des investissements.

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La mission fondamentale de l’entreprise se réalise à travers quatre activités principales.

1-4-1-1 La maximisation de la valeur de l’entreprise


La richesse accumulée par l’entreprise ne peut à elle seule constituer le seul élément de sa
valeur. La valeur de l’entreprise doit intégrer les résultats attendus dans le futur grâce à la
mise en œuvre du patrimoine accumulé par l’entreprise. En d’autres termes, la valeur de
l’entreprise est une valeur d’anticipation. Elle correspond à la valeur actuelle que l’on peut
attacher au revenu futur attendu des activités de l’entreprise. C’est pour quoi la qualité des
projets dans lesquels le patrimoine de l’entreprise est engagé est indissociable de la valeur de
l’entreprise.
1-4-1-2 Le maintien du niveau de performance par la gestion
financière
La gestion financière doit veiller au maintien des performances de l’entreprise à un niveau
satisfaisant. On parle du principe de maximisation des résultats qui renvoie à une contrainte
pour l’entreprise et à un choix de ses dirigeants.
- Contrainte : l’entreprise doit rémunérer les différents partenaires qui mettent des
ressources à disposition (banques, actionnaires, détenteurs d’obligations etc.) en
prélevant ces rémunérations des revenus de l’entreprise.
- Le choix des dirigeants : ils fixent le niveau de rémunération de leurs apports en
capital sous réserve que les revenus dégagés par les activités de l’entreprise
permettent de prélever une richesse suffisante pour permettre ces prélèvements.

1-4-1-3 La maîtrise des risques


Elle constitue le troisième impératif majeur assigné à la gestion financière. Le risque
renvoie à une situation susceptible de créer de causer du tort à la gestion de l’entreprise. La
gestion du risque prendra alors en compte l’instabilité et la volatilité attendues des
performances financières futures de l’environnement ou de l’entreprise.
Il existe différents types de risques : risque d’exploitation lié à la structure des coûts,
risque d’endettement, risque de faillite lié à l’insolvabilité éventuelle, risque de change et de
taux…
1-4-1-4 Le maintien de la solvabilité
La solvabilité est la capacité de l’entreprise à rembourser l’ensemble de ses dettes en
cas de cessation des activités et liquidation. Ce critère exige que le prix de vente probable des
actifs de l’entreprise soit suffisant pour faire face aux remboursements de l’ensemble des
dettes.
Le maintien de la solvabilité consiste dans l’exécution des remboursements promis aux
prêteurs et aux créanciers. L’importance d’un tel impératif est liée aux sanctions d’une
éventuelle insolvabilité. En effet, la procédure judiciaire de faillite ou de redressement
judiciaire engagé peut conduire à la mise en liquidation pure et simple de l’entreprise.
1-5 Les responsabilités opérationnelles de la gestion financière

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1-5-1 Les responsabilités opérationnelles de la gestion financière
Elles s’effectuent en trois phases :
 Le diagnostic financier : il analyse les performances de l’entreprise et permet
d’apprécier la situation et l’activité financière de l’entreprise pour préparer l’adoption
de mesures concrètes permettant de combler les lacunes et de valoriser les atouts.
 La formulation et la mise en œuvre des décisions financières : ces décisions
s’inscrivent dans la perspective de projets à moyen terme et mettent en jeu des
opérations d’investissement et de financement. Elles portent également sur des
décisions à court terme permettant de gérer la trésorerie de l’entreprise et de prévenir
les risques d’insolvabilité.
 Le suivi et le contrôle financier de l’exécution de l’ensemble des décisions prises : il
s’agit de suivre et de contrôler les projets dont la mise en œuvre a été décidée par
l’entreprise. Elle permet de constater les écarts ou les dérives entre les réalisations
effectives et les projets initialement décidés. Ainsi on doit aboutir à des mesures
correctives.
1-5-2 La place de la gestion financière dans le système de gestion de
l’entreprise
La gestion financière occupe une place privilégiée parmi les fonctions de l’entreprise. Les
décisions engagées pour toutes les autres fonctions de l’entreprise ont une incidence
financière dans l’entreprise, et, de ce fait, la gestion financière présente un caractère
transversal. C’est pour quoi la fonction financière est confiée à une personne polyvalente
(comptable, financier, juriste…).
En vue d’animer la gestion financière de l’entreprise, il est essentiel d’assurer une bonne
gestion des Ressources Humaines.

II- La fonction Gestion des ressources Humaines


2-1 Définition

La gestion des ressources humaines (la GRH) est un ensemble de pratiques du


management ayant pour objectif de mobiliser et développer les ressources humaines pour une
plus grande performance de l'organisation.

Elle peut aussi se définir comme : un ensemble de fonction et d’activités visant a planifier,
acquérir, mesurer, développer et conserver les hommes et les femmes dont l’organisation a
besoin pour réaliser ses objectifs en relation avec son environnement économique,
technique et social.

Les finalités de la GRH visent à :

- Promouvoir et réaliser l’allocation des RH de l’entreprise, notamment apr


l’adéquation entre les besoins et les ressources humaines en ce qui concerne les
compétences et les emplois.

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- Mobiliser les potentiels de chaque salarié et fédérer les aspirations et les
engagements individuels et collectifs autour du fonctionnement et du
développement de l’organisation.

Pour atteindre ces finalités, la fonction RH a un champ d’activité précis.

2-2 le champ d’activité de la fonction RH

Les activités de la fonction RH sont diversifiées : recrutement, formation, communication,


information des employés, contrôle des conditions de travail, définition des rémunérations et
négociations sociales. Ces activités peuvent être regrupées en trois grands types d’activité, à
savoir :
- L’administration du personnel,
- La GRH,
- Le développement social.
2-2-1 L’administration du personnel
L’administration du personnel constitue la base de la fonction RH. Elle concerne un
volume important d’activités administratives et fait appel à des compétences de nature
juridique. Elle a pour mission principale de satisfaire l’application formelle du dispositif
statutaire relatif à tout salarié de l’entreprise. Ce type d’activité inclut :
 La gestion des conditions d’emploi et des modalités relatives au statut du personnel,
 L’exercice des droits,
 Le contrôle de conformité des procédures de la GRH,
 La gestion et la maintenance des différents fichiers : fichier du personnel, fichier
emploi, paye, position statutaire,
 La gestion des opérations de paie,
 Le fonctionnement des instances de représentation du personnel (délégués du
personnel, délégués syndicaux).

2-2 -2 La Gestion des Ressources Humaines (GRH)


Elle s’attache à la dynamique du personnel de l’entreprise. Elle vise à maintenir en
permanence une adéquation entre les besoins de main d’œuvre de l’entreprise et la main
d’œuvre disponible. La GRH nécessite d’établir un équilibre entre la rétribution accordée au
salarié et la contribution qui est exigée en contrepartie. Ses composantes sont principalement :
 La gestion de l’emploi et les modalités d’ajustement en termes d’analyse de
poste, de recrutement, de mutation et de promotion et de modalité de gestion
du temps de travail.
 La gestion du potentiel, en particulier en ce qui concerne le suivi des
compétences (évaluation et appréciation des personnels, détection des besoins
de formation, formation, promotion, augmentation des salaires au mérite).
 L’information et l’expression du personnel,
 La dynamisation et la motivation du personnel.

2-2-3 Le développement social

Pour favoriser le développement social de l’entreprise, il faut intégrer à sa


stratégie dans le long et moyen terme, la dimension RH. Ce développement social

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s’attache à définir les priorités du management du personnel pour une période donnée,
notamment en ce qui concerne les analyses et les actions sur les structures de travail,
les différentes opérations liées à la qualification et la valorisation des RH, les
perspectives d’évolution, les modes de management et de responsabilisation sociale de
l’encadrement, les systèmes de mobilisation des ressources humaines.

2-3 Les principaux domaines de la gestion des RH

Les principaux domaines ici sont le processus de recrutement, la formation des


employés, le système de rémunération, la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC).

2-3-1 Le processus de recrutement

C’est un élément clé de la GRH qui constitue l’un des principaux leviers de la
régulation de la main d’œuvre car il alimente l’entreprise en compétences nouvelles.
Le recrutement recouvre un ensemble d’opérations qui s’articule autour de trois
phases :

 L’identification et la spécification du besoin de main d’œuvre (création


d’un poste, poste vacant),
 La campagne de recrutement (interne : promotion, mutation,
recrutement externe) et des procédures de sélection,
 L’intégration dans le poste de travail (l’accueil, formation).

2-3-2 Le plan de formation

La formation professionnelle est l’ensemble des dispositifs pédagogiques


appropriés aux salariés afin de leur permettre de s’adapter aux changements structurels
et aux modifications de l’organisation du travail. Elle favorise l’évolution
professionnelle.

Le plan de formation de l’entreprise résulte de l’ensemble des objectifs et des moyens


propres à assurer la valorisation des compétences des employés et le développement de
l’entreprise. Il comprend les points suivants :

 Les objectifs généraux ou stratégiques (améliorer la compétence par la


qualité, assurer un changement technologique, dynamiser la force de
vente), les objectifs spécifiques (informatiser la gestion des stocks),
 La cible : les catégories des effectifs et les métiers des employés
concernés par les actions de formation),
 Les actions programmées, les contenus, les modalités et le calendrier,
 Le budget et les affectations budgétaires,
 Les modalités d’évaluation de la formation.

Au-delà de la formation du personnel, il y a la question de la rémunération.

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2-3-3 Le système de rémunération

Ce système vise deux objectifs majeurs : minimiser les coûts de production et


maximiser l’influence de la rémunération sur le comportement des employés. La
rémunération sanctionne les modes de classification des qualifications des salariés et
l’évaluation de leurs contributions. Trois grands principes caractérisent ce système de
rémunération :

 L’équilibre financier : il faut que la capacité de l’entreprise à payer les


salaires soit suffisante ; la masse salariale = capacité à payer,
 La cohérence externe : il faut que les rémunérations pratiquées dans
l’entreprise soient conformes aux dispositifs légaux ou conventionnels
et en adéquation avec la pratique en vigueur dans les autres entreprises,
 L’équité interne : les rémunérations des membres de l’entreprise doivent
être perçues par ces derniers comme constituant une hiérarchie de
rémunération équitable.

Le système de rémunération de l’entreprise évolue en permanence pour tenir


compte de certaines variables : les indemnités, les primes, les charges sociales
patronales, les charges fiscales, les frais d’apprentissage et de formation, les charges
liées à l’action sociale de l’entreprise.

Pour une gestion optimale des RH au sein de l’entreprise, les responsables des
RH doivent rester attentifs à la gestion des carrières des salariés.

2-3-4 La gestion prévisionnelle des emplois et des carrières (GPEC)

La GPEC est l’ensemble des démarches engagées par une entreprise et l’ensemble
des actions qu’elle doit mener en vue d’assurer de façon permanente l’adéquation entre
les emplois et les ressources humaines. Elle consiste à bâtir une stratégie en termes
d’objectifs et à élaborer des plans d’actions destinés à neutraliser les inadéquations
quantitatives et qualitatives entre les besoins futurs (emplois) et les ressources
humaines (compétences disponibles).

Conclusion

Les fonctions de gestion sont fondamentales à la bonne marche de l’entreprise


moderne. C’est en cela que les dirigeants s’approprient les bonnes pratiques de gestion
pour assurer à leur structure une gestion efficiente. Cette dernière s’inscrit dans la
dynamique de la politique générale de l’entreprise.

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Chapitre 03 : La politique générale de l’entreprise

Introduction

Pour permettre à l’entreprise de jouer pleinement son rôle socio-économique,


elle doit adopter une stratégie qui lui permette de satisfaire les différentes parties
prenantes. Ainsi, les dirigeants doivent bâtir une bonne stratégie pour une meilleure
organisation du travail en vue d’assurer une bonne rationalité dans la prise de décisions
à travers une bonne culture organisationnelle.

1- La stratégie d’entreprise
1-1 La problématique de la stratégie d’entreprise

Il y a des entreprises plus performantes que d’autres, ainsi le jeu concurrentiel


va faire disparaître certaines entreprises jugées plus faibles. C’est pour quoi
l’élaboration de stratégies est essentielle pour la survie de l’entreprise.

Les décisions des dirigeants peuvent être lourdes de conséquences, notamment


en cas de fusion-acquisition, de choix de croissance (interne ou externe), de
l’internalisation, le savoir-faire, la technologie, etc. il s’agit là de décisions
stratégiques.

Le développement de la stratégie a évolué depuis les années 60.

1-2 Les étapes du développement des connaissances stratégiques

Les nouvelles conceptions stratégiques chassent les anciennes :

- Dans les années 60, ce qui comptait était la connaissance de


l’environnement à travers l’analyse des opportunités et des menaces. Les
forces et les faiblesses de l’entreprise seront dégagées pour contrer
l’environnement.
- Dans les années 70, c’est la planification qui voir le jour. Avec les
ressources disponibles (financières, humaines, technologiques…), on va
établir un plan sur leur allocation.
- Les année 80 ; on va intégrer la dimension sociale dans la stratégie en
tenant compte des salariés dans la culture de l’entreprise.
- Les années 90, on intègre la formation, le savoir-faire, le développement
des compétences et des ressources. Il est question pour l’entreprise de se
distinguer des autres en développant des compétences distinctives, des
ressources que les autres n’ont pas (avantage concurrentiel).

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1-3 L’analyse concurrentielle

Michael PORTER, économiste américain, a proposé une théorie (1970-1980)


pour analyser la concurrence.

L’objectif principal d’une entreprise est d’obtenir un avantage concurrentiel durable


sur son secteur et donc de générer du profit en résistant à la pression des forces qui s’exercent
sur elle.

Le modèle original néglige une forme de pression sur les entreprises : Les contraintes
légales imposées par l’Etat. C’est pourquoi ce modèle a évolué : Nous parlons maintenant des
5 (+1) forces de Porter.

Les 5 (+1) forces qui peuvent s’exercer de manière plus ou moins intense sur une firme
ou un produit au sein d’un secteur sont :

 L’Intensité Concurrentielle : la rivalité entre les entreprises d’un même secteur


 Le Pouvoir de Négociation des Clients
 Le pouvoir de négociation des Fournisseurs
 La Menace des Nouveaux Entrants
 La Menace des Produits de Substitution
 (+1) Les Contraintes Légales imposées par l’Etat : Lois, règlements et normes.

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Quel est l’objectif de l’analyse des 5 (+1) forces de Porter ?

En matière d’Innovation, cette étude concurrentielle permet :

 D’analyser le contexte (opportunités et menaces) du marché sur lequel évolue


l’entreprise.
 D’aider à la décision quant à la stratégie de développement de l’entreprise.
 De dégager les facteurs clés de succès qui permettront à l’organisation d’obtenir un
avantage concurrentiel dans son domaine.
 De mesurer l’attractivité d’un secteur d’activité.

1-4 Les stratégies génériques

1-4-1 La stratégie d’intégration

- La stratégie d’intégration en amont verticale : on rachète un fournisseur


coûteux et contraignant.
- La stratégie d’intégration en aval verticale : rachat des distributeurs qui
diminuent nos marges.
- La stratégie d’intégration horizontale : rachat de concurrent pour mettre fin
à la concurrence.

1-4-2 La stratégie de réduction de coûts

- Effet d’expérience : plus une entreprise produit, mieux elle saura produire
et donc capable de réduire ses coûts de production. L’entreprise pourra
alors proposer des prix plus bas.
- Stratégie de domination par les coûts : on produit à des coûts plus faibles et
on vend moins cher ce qui constitue une économie d’échelle pour
l’entreprise.

1-4-3 La stratégie de différenciation

Ici, l’entreprise choisit un petit segment de marché et y conforte sa place. Elle


va choisir de différencier ses produits par rapport à ceux des concurrents. Trois
possibilités s’offrent à l’entreprise.

- Sophistication des produits : des produits aux caractéristiques originales


seront proposés aux clients pour se distinguer des concurrents.
- Spécialisation sur les créneaux étroits : il s’agit de se spécialiser dans un
secteur d’activité (vêtement pour hommes).
- L’épuration : éliminer les caractéristiques du produit non recherchées par le
client.

2- L’organisation du travail

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2-1 Les critères de division du travail

- Les fonctions spécialisées : on va regrouper les personnes en fonction des


savoir-faire, des connaissances qu’elles utilisent pour travailler ;
- Les zones géographiques : on divise le travail par zones géographiques
(Nord, Sud…),
- L’organisation par type de clients : catégorie de clients : petits, moyens,
grands comptes,
- L’organisation par produit : on définit les catégories de produits,
- Les spécialités professionnelles : la division tient compte des compétences
professionnelles de chacun.

2-2 La coordination des acteurs

Il s’agit de recomposer le travail décomposé de sorte à assurer une


complémentarité entre les agents. Il y a trois dimensions dans la coordination.

- Une dimension mécanique : les activités menées doivent être synchronisées


et complémentaires (produire autant de lames que de manches pour
produire des couteaux),
- Une dimension sociale et psychologique : prise en compte de l’aspiration
des salariés en termes de motivation, d’implication, …
- La question du contrôle des performances : la hiérarchie va s’atteler à
mesurer l’efficacité de la coordination.

Pour une bonne coordination des acteurs, il est nécessaire de forger une culture
organisationnelle.

3- La culture organisationnelle

Toute organisation possède sa propre culture qui permet de la rendre cohérente,


ordonnée et performante. Que faut-il entendre par culture.

3-1 Définition de la culture

La culture organisationnelle renvoie à un ensemble de valeurs, de pratiques, de


façons de faire, de rites, de savoir-faire intériorisés par les individus au sein d’une
organisation. La culture organisationnelle doit être formée de façon méthodique.

3-2 La formation de la culture organisationnelle

La culture au sein d’une organisation peut être formée de deux façons.

- L’explication politique : la culture est produite par l’action des dirigeants de


l’entreprise. Ils vont utiliser leurs pouvoirs pour créer et imposer une
culture à l’entreprise qu’ils souhaitent voir adopter. La culture est alors
perçue comme un instrument de domination, d’idéologie.
- L’explication sociale : elle est le résultat de toutes les formes de
socialisation des membres de l’entreprise. Une personne intègre petit à petit

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la culture déjà présente dans l’organisation, à travers le dialogue, les rôles et
relations sociales.

Lorsque la culture organisationnelle est bâtie, elle se manifeste de plusieurs


manières.

3-3 Les manifestations de la culture organisationnelle

La culture peut se manifester différemment au sein de l’organisation : les


histoires qui circulent, les rites et les cérémonies, les signes et symboles.

3-3-1 Les histoires

Dans toutes les organisations les histoires sont racontées de façon récurrente. Si
on les écoute avec attention, on se rend compte qu’elles mettent en cause des
personnages : héros, anti-héros, bouc émissaire de l’entreprise.

3-3-2 Les rites et les cérémonies

Ce sont des pratiques sociales plus ou moins stéréotypées qui symbolisent les
valeurs de l’organisation, synonymes d’exclusions ou admissions sociales. Exemples
le pot d’arrivée, la présentation des vœux de nouvel an, …

3-3-3 Les rites et les symboles

Objets chargés de sens, on peut en déduire les valeurs, comportements adoptés


par les gens. Par exemple le logo de l’entreprise a certainement une signification, la
taille d’un bureau, la voiture de fonction, la tenue vestimentaire.

Conclusion

L’organisation a besoin d’une politique efficiente pour pouvoir jouer


pleinement son rôle socio-économique dans la société. Ce rôle sera joué plus
efficacement avec la définition d’une bonne stratégie qui aidera à la structuration du
travail. Cette structuration des tâches contribuera à la mise en place d’une culture
organisationnelle comprise et partagée, source de motivation, de flexibilité et de
vitalité de l’entreprise.

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