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Le sérialisme intégrale
Les compositeurs du dodécaphonisme, (école de Vienne), Schoenberg, Berg, Webern.
Les compositeurs les plus emblématiques du sérialisme intégral :
L’après Webern : l’école de Darmstadt
Après la seconde guerre mondiale, un groupe de jeunes compositeurs parmi lesquels :
Boulez, Stockhausen, Maderna, Berio, Nono, Barraqué et Pousseur se retrouvent aux cours
d’été de Darmstadt pour échanger leurs expériences basées sur un « sérialisme intégral ».
1) Les principe du sérialisme
Le sérialisme intégral (appelé aussi, deuxième sérialisme) est la suite logique du
dodécaphonisme. Celui-ci a la particularité de se construire sur des intervalles et sur la
hauteur. Alors que le sérialisme intégral est le principe de la série, mais que sur la hauteur.
Webern fait le lien entre modernité et contemporanéité. Il utilise aussi la klangfarbenmelodie
(jeu de mélodie et de timbre).
On confit aux différents instruments des interventions très concises dans un kaléidoscope de
timbres différents.
Le but est de structurer ensemble les timbres de façon aussi rigoureuse, que l’agencement de
la durée des sons.
La contrainte du dodécaphonisme, on ne peut pas entendre deux fois la même hauteur avant
d’avoir entendu les onze autres.
Le sérialisme intégral abouti cette règle : on crée sa série et la série peut changer dans
l’œuvre. Il y a beaucoup de possibilité, très abstrait. Ça va parfois à l’extrême, la série devient
tonale, on peut avoir également une perte de temps forts.
Le rapport au thème : il n’y a plus d’identification (s’en débarrasser).
Le sérialisme brise les références en souhaitant en installer de nouvelles.
2) Les cours d’été de Darmstadt
En Allemagne, sont mis en place des cours d’étés de musique moderne de 1946 à 1970
annuellement.
Les compositeurs se réunissent pour créer, réhabiliter le pays : lieu de rencontre de diffusion
pour les œuvres. Lieu de cours, Darmstadt est un des plus grands centre de musique moderne.
3) Pierre Boulez
Pierre boulez va se disputer avec presque tout le monde dans la musique, notamment pour
pouvoir imposer son sérialisme.
Il fût l’élève de Messiaen, il l’admire puis le rejette.
À la demande du président Georges Pompidou, Pierre Boulez accepte de fonder et de diriger
l’lnstitut de recherche et coordination acoustique et musicale (IRCAM) à Paris.
L’IRCAM, est un centre de recherche et de technologie numérique, un centre de recherche, de
diffusion et d’information.
Boulez sera à la tête de l’Institution de 1977 à 1991.
Les pièces qui sont créés, sont joués seulement à l’IRCAM, car c’est très couteux, et ca
demande une technologie élevée.
En 1977, il redevient le roi de la musique contemporaine.
Il ne remanie pas sa musique, il la continue.
4) Karlheinz Stockhausen
Né en 1928, mort en 2007.
Il est surement le compositeurs le plus important de l’époque contemporaine.
On le retient pour la musique aléatoire, électroacoustique.
Pendant la guerre, son père est tué en Hongrie, sa mère est exécutée par des nazis pour
aliénation mentale : il développe une haine profonde contre les nazis.
Stockhausen a une foi catholique profonde.
Il s’inscrit au conservatoire de Cologne et est diplômé à l’âge de 23 ans. Il est d’abord pianiste
de bar, puis, il participe au concours d’été de Darmstadt et y rencontre Pierre Boulez.
C’est une révélation pour lui, il passe du jazz au sérialisme (musique sans référence au passé).
Il compose sa première œuvre en 1951, Kreuzspiel, c’est une des œuvres les plus parfaites du
sérialisme.
En 1952, il va à Paris et devient l’élève de Messiaen. Il compose Spiel, Punkte et Kontra-
Punkte : il réduit les éléments de la scène, il écrit des séries de plus en plus courtes, des
intervalles qui sont peu différents, évolue dans un tempo de 200 à 120 battements pas minute.
Son projet de départ : construire 21 études pour piano.
1 à 4 : ce sont des études purement sérielles
5 à 10 : des études sous formes variables, musique aléatoire
La 11e est la plus célèbre
12 à 14 : associées à un opéra, Licht (de Stockhausen)
15 à 19 : composition pour synthétiseur
15 à 21 : elles ne seront jamais composées
Les compositeurs sériels se heurtent à l’incompréhension du public.
Le sérialisme intégral meurt vers 1960, il aura vécu de 1930 à 1965.
C’est un courant exclusivement européen.
Les nouveaux adeptes du post sérialisme reprennent le courant en l’assouplissant.
La musique concrète
1) La musique des sons fixés
Musique électronique à partir de sons synthétisés
Musique électroacoustique : mélange de sons synthétisés et d’instrument naturel, ou bien
d’instrument naturel subissant un traitement sonore.
2) Pierre Schaeffer, Pierre Henry
Ce sont les pionniers de la musique concrète.
Schaeffer est polytechnicien de formation, Henry est son fidèle collaborateur
Ils se rencontrent en 1948, Henry « déteste la note, (il) ne parle que de son ».
Schaeffer souhaite que la musicologie se débarrasse de la triple impasse ; la note, l’instrument
et le rythme.
Ils créent le studio de musique concrète de 1948 à 1958.
A partir de 1958, il de vient le GRM (Groupe de Recherche Musicale)
Le terme de musique concrète est remplacé par la musique expérimentale.
En 1975, le GRM est intégré à l’INA (l’Institut National de l’Audiovisuel)
GRM : activité de recherche avec les sons et la musique, dans leur dimensions sociologique et
esthétique.
Berio, Xenakis, Boucourechliev ont travaillé au GRM.
En 1952, A la recherche de la musique concrète : primauté de l’oreille, veut l’utilisation de
son qui sont naturel et non électronique : développement de la technologie en 5 points :
Apprentissage d’un nouveau solfège, apprendre la technique, la manipulation de bandes
magnétiques, la fabrication d’objet sonores, conseil de composer des études plutôt que des
œuvres, travailler seulement travailler.
Repousser les capacités d’écoute du lecteurs, compréhension de l’écoute humaine.
« L’Homme n’est qu’au début de la prise de conscience des pouvoirs du son sur l’être
humain ».
1950, veulent composer des pièces plus longues : Symphonie pour un homme seul
Premier véritable œuvre, instrumentale sans instrument.
En 1980, s’arrête de composer, se tourne vers la littérature.
Henry était l’élève de Messiaen.
De 1944 à 1950, il compose des œuvres instrumentales.
Il découvre Schaeffer, se passionne pour la musique concrète.
En 1979, il compose la 10e symphonie de Beethoven.
3) La musique électronique
Studio de musique électronique de Cologne ; synthétiser les sons.
a) Iannis Xenakis : successeur de Varèse
Compositeur, architecte et ingénieur d’origine grecque, naturalisé français.
Collabore avec Le Corbusier pour créer le Pavillon Philips pour l'exposition universelle de
Bruxelles de 1958.
Premier européen à utilisé un ordinateur pour composer de la musique.
Il a mis en place la musique stochastique (musique basée sur les calcul des probabilités).
En 1940, il entre à l’école polytechnique d’Athènes.
Il dénonce les excès de la musique sérielle.
Il développe un langage plus personnel et moins mathématique.
Œuvre en hommage à Messiaen, et dédiée aux prisonniers politiques grecs et à leurs
souffrances.
Nouvelle méthode : faire correspondre le dessin à la musique.
Le MIDI : Musical Instrument Digital Interface : transmettre des informations utilisé pour
communiquer des informations entre instruments électroniques.
b) Les types d’instruments
Recherche au XXe siècle la création de nouveaux instruments : les méta-instruments
(instrument de musique assistés par ordinateur) : créer le son par le geste.
Tod Machover, compositeur, créer le système interactif : 1991, hypercello (hyper violence)
Florence Baschet : le violon augmenté.
c) La musique concrète naturelle
On utilise le son naturel fixé sur bande magnétique
Il diffuse un vrai chant d’oiseau : Malvan, pour 8 instruments et bandes magnétiques : chant
d’oiseau.
Sud de J-C Risset en 1985, mêle aux instruments le son de la ville de Marseille.
La musique aléatoire
1) Courant né aux E-U, l’un des grands courants du sérialisme
Beethoven est responsable du nazisme selon John Cage, excellence de la rigueur musicale.
Concept : le bazard, indétermination, musique intuitive, improvisation : musique d’une grande
forme de provocation.
Œuvre ouverte au moins un des paramètres n’est pas écrit mais laissé libre à l’interprète. Une
œuvre ouverte n’a jamais la même réalisation, même dans la durée : concept principal : forme
ouverte.
Le créateur devient l’interprète, le compositeur est le désigné, le canaliseur.
Transformation totale du solfège pour la musique laissent place à l’imaginaire du musicien.
John Cage est le concurrent direct de Boulez, totale opposition.
Il se rencontre à Darmstadt, Boulez rejette son amaturisme. Cage est élève de Henry Cowell et
de Schoenberg. Au début, il est poète, peintre et mycologue. Ses œuvres de jeunesse sont
dodécaphoniques, Quatuor pour percussion, 1935, (en avance sur son tps)
Dans les années 1940, il développe le piano préparé, inspiré par Cowell, début de la
désacralisation du piano.
Dans les œuvres pour piano préparé, Cage restitue les 9 émotions de la musique indienne :
l’héroïsme, l’érotisme, l’étonnement, la joie, la tristesse, la peur, la haine, la colère et la
tranquillité.
Cage considère l’approche de la musique électronique comme la première fois ou l’on
modifie le timbre réel.
En 1951, il crée Imaginary landscape n°4 pour 12 postes radio, il qualifie cette œuvre divine :
œuvre aléatoire dans la composition mais pas dans le mode de décomposition.
Autre œuvre : 4m33 (1952) que du silence, acte philosophique.
Les raisons : symbole d’impuissance de l’Homme face à la science, c’est aussi la quête du
silence intérieure.
Début, premier aspect, le silence n’existe pas. Dans cette œuvre, le rsique devient un concept :
l’imprévisibilité.
Plusieurs théories pour 4m33 : c’est un pur hasard, longueur de lapièce tiré au Yi-King
(système aléatoire), 4m33 est une durée parfaitement standard en musique, 4m33 : 273s :
273kelvin :0°C
Mais Cage, se rend compte de 2 bruits, les battements du cœur et la circulation sanguine.
Chez John Cage, tout son devient acte musicale. Il n’hésite pas à opérer à la désacralisation, à
la désintégration de l’œuvre d’art.
En 1969, HPSCHD, structure de l’œuvre d’art basé sur le Yi-King. Entre 1965 et 1970,
période du happening lancé par Allan Kaprou événement ou situation pouvant être considéré
comme art, quelque chose de spontané, qui exige la participation active du public :
intervenant.
(Performance parfois particulièrement vident).
Happening lié à Fluxus, groupe fondé par George Maciunas, qui veut supprimer toutes
frontières entre l’art et la vie.