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Musique en Belgique:

Henri Pousseur: (1929-2009) né à Malmedy (germanophone au départ mais parlait surtout


français). Il a commencé par l’orgue et s’est inscrit au CRLg dont il deviendra le directeur.
Il y rencontre Pierre Froidebise, prof d’harmonie pratique et compositeur (père d’Anne). Il
initiait ses élèves à la musique contemporaine, c’était un des premiers à s’y intéresser en
Belgique au même titre qu’André Souris. Ces deux la connaissaient bien Boulez et c’est
comme cela qu’Henri Pousseur a peu rencontrer Boulez à Paris en 1951. Ils vont former
l’école du sérialisme généralisé. En 1952, il rencontre Stockhausen et juste après, Berio.
Ils deviennent amis. Il est donc invité à travailler à la radio allemande (WDR) qui avait créé
un des premiers studios de musique électronique. Il y a créé des pièces. Il est aussi allé
travailler au studio de musique électronique à Milan (créé par Berio) à la n des années
50. Dans les années 50 et 60, il enseigne à Darmstadt. Puis il a enseigné en Suisse, à
Cologne, à NY (Bu alo). Il devient professeur de composition au CRLg. Il devient
directeur en 1975. Il entreprend d’intégrer la musique contemporaine et la musique
ancienne. Dans les années 70, il crée le centre Henri Pousseur, où il crée un studio de
musique électronique (le seul en Belgique), il reste un des seuls en Europe. Rapidement,
le centre a créé des liens avec le CRLg. Il a créé le cours de musique électronique,
d’improvisation, de jazz, musique de chambre expérimentale (Peuvion), méthodologie de
la formation musicale expérimentale (Fourgon) et les séminaires de jazz (deuxième école
de jazz fondée en Europe). Crée une dynamique particulière. Il part après 11 ans. Il va
travailler à la Villette à Paris (institut de la pédagogie musicale).

Le conservatoire de Liège, sous son impulsion, à jouit d’une grande notoriété car il a été
un conservatoire pilote.

Sa musique peut être divisée en 3 grandes périodes (pas étanches).

La première est le « sérialisme post-Webernien », sa plus petite (1951-1960). Il est devenu


très connu pour ça mais il n’en est pas er. Il est le premier à quitter ce courant (premier
dissident).

La deuxième ( n des années 50 et qui ne s’arrêtera pas). Exploration des formes


ouvertes. Formes musicales dans lesquelles on laisse une part de liberté à l’interprète.
Cette manière de faire est vraiment in uencée par John Cage (Venu donner des cours à
Darmstadt). C’est aussi à cette époque là, qu’il va chercher à intégrer dans sa musique,
di érents styles de musique (paramètre en tant que tel). Il met au point la technique des
réseaux donc mélanger di érentes esthétiques (post-modernisme).

La dernière période (début des années 70), il essaie d’intégrer toute sorte de matériaux
di érents (musique du monde, traditionnelle).

Ecouter:

Quintette à la mémoire de Webern (Pousseur 1955): sérialisme généralisé. Écrite à partir


de la série de l’opus 22 de Webern.

Vue sur les jardins interdits (Pousseur 1973): Quatuor de saxophones. Par la suite, il a fait
7 versions di érentes de la pièce. Ici version pour 5 clarinettes. Une chanson de Samuel
Scheidt.

Traverser la Forêt (Pousseur 1987): Cantate pour soprano, baryton, chœur et ensemble de
12 instrumentistes. Textes de Pousseur mais d’après «  Correspondance  » et des textes
de Butor. Le début reprend de nombreuses choses que l’on trouve chez Pousseur.
D’abord, un récitant accompagné par des instruments qui improvisent sur des réseaux.
Texte chanté.

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En 1961, la ville de Liège lui demande de composer une pièce électronique à l’occasion
de l’inauguration de la tour cybernétique de Schö er (Boverie). «  3 visages de Liège  »
(Pousseur 1961): pour bande seule, 3 visages: l’air et l’eau, voix de la ville, forges.

Dans les années 60, il a écrit un opéra « votre Faust » créé en 1968 à la Scala de Milan.
C’est une pièce dans laquelle il utilise di érents styles. Aléatoire, le publique peut décider
comment continue l’opéra. Dure 2h mais 7h de musique écrite.

MethodIcare: Icare est un personnage très présent chez Pousseur, il aime changer les
mythes donc dans sa version, Dédale invente une colle qui ne fond pas et Icare survit.
Recueil de pièces à caractère pédagogique (enfant à n d’académie). Pousser le jeune
musicien à avoir le goût des aventures musicales, et à s’intéresser aux formes ouvertes
(choix, improvisation). 4 volumes: 1er pour les claviers, 2ème pour instruments
mélodiques, 3ème pour divers ensembles instrumentaux et 4ème pour ensembles
vocaux.

Écris des articles de théorie musicale. « Musique, sémantique, société »: sociologie de la


musique. Montre la corrélation entre l’état d’organisation de la société et de la musique à
travers les âges. « Schumann le poète »: analyse des dichterliebe de Schumann.

Philippe Boesmans: (1936 - 2022)

Pianiste au départ, mais ne fait pas carrière. Étudie à Liège (premier prix de piano).
Rencontre Pousseur, très important pour lui (période sérielle). Il va vite se dégager de
l’esprit sériel. Il est l’un de premiers compositeurs à se réclamer hors système dans les
années 80, musique intuitive. Mais utilise des systèmes modaux assez souvent. Son idée
est de ne pas couper avec le romantisme, la consonance… Mais musique très ra née et
colorée, sensuelle d’une certaine façon.

A passé presque toute sa vie à écrire de l’opéra. Di cile car l’opéra ne crée pas
beaucoup mais très ami avec Bernard Foccroulle qui lui a beaucoup commandé. Et
quand il a arrêté sa carrière était lancée et ces opéras tournent.

Il a commencé à composer des opéras vers ses 40 ans. Il en a écris 8. Toujours sur des
sujets noirs. « La ronde »,  « mademoiselle Julie »…

Il avait commencé par de la musique instrumentale, quatuor à corde, orgue, piano,


orchestre, concerto pour piano, un concerto pour violon, concerto pour 2 pianos.
Musique très virtuose (mode des années 90).

Écouter:

1er quatuor à corde (Boesmans 1990): plutôt sa période contemporaine. 2 mvts «  y » et
« driving ». Très ra né et virtuose.

Pinocchio (Boesmans 2017): son dernier opéra. Joël Pommerat.

On a fait beaucoup d’anti-opéras pendant le 20ème, maintenant c’est a peu près ni.

Pierre Bartholomée: (Bruxelles 1937 ->)

Conservatoire de Bruxelles pianiste. Chef d’orchestre et compositeur. Étudie avec Boulez.


Vite en contact avec Pousseur, qui l’impressionne. Il a été très in uencé par lui. En 1962,
avec sa femme, il crée l’Ensemble Musique Nouvelles. Bien avant l’ensemble inter-
contemporain. A la création de la pièce « Répons » de Pousseur. Ils vont faire beaucoup
de concerts. Il était aussi producteur à la télé. 1977, directeur de l’OPL jusque 1999. Son
activité de chef l’a empêché de beaucoup composer (beaucoup d’administratif). Après
cela, il a beaucoup plus composer: 3 opéras, musique de chambre, musique vocale, 2
symphonies, pièces d’orchestre, pas de concerto.

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In uencée par Pousseur, Stravinsky (rythmes asymétriques, très rythmique), c’est une
musique assez joyeuse et spontanée. Pas vraiment de système mais comme chez
Pousseur, il y a une volonté de mêler consonance et dissonance (pas tonal non plus).

Il fait souvent appel à la harpe (femme harpiste).

Écouter:

Fancy (Bartolomée 1974): Fantaisie, pour harpe. Assez consonante, diatonique. Rappelle
la musique du monde.

Capriccio (Bartholomée 2012): à l’occasion de ses 75 ans, par l’ensemble musique


nouvelle

Frédéric Rzewski:

D’origine juive américaine, né en 1938 dans le Massachusetts (mort en 2021). Dans les
années 70, à la demande de Pousseur, il vient à Liège devenir professeur de composition.
Pianiste, mais il a toujours composé (depuis ses 5 ans).

Il a fait ses études à Prinston et Harvard. Où il rencontre Luigi Dallapiccola et Eliott Carter.

Dans les années 60 il a fait beaucoup de créations de Cage, Feldman, Boulez… en tant
que pianiste. Il fonde en 1967, un ensemble qui s’appelle « musica elettronica viva ». Cet
ensemble a été un des premiers à faire de l’improvisation avec de l’électronique live.

A partir des années 70, ses compositions sont très in uencées par le jazz, la musique
populaire, la musique du passé… Il est extrêmement engagé dans le communisme.

En 1968, il compose «  les moutons de Panurge  », c’est une pièce pour n’importe quel
instrument. Une mélodie à l’unisson, tout le monde joue en même temps mais quand
quelqu’un se trompe il doit continuer dans son erreur.

Écouter:

Coming together (Rzewski 1972): violent, évoque un massacre dans une prison à NY en
1971 d’un activiste de gauche.

The People United will never be defeated (Rzewski 1976): sur un chant chilien à l’époque
de Allende (de Sergio Ortega). Il a composé pour la fête nationale américaine (commande
du gouvernement pour les 200 ans des USA). 36 variations pour piano. Post-
modernisme: parfois très tonal, parfois modal, parfois atonal, parfois sec, parfois
romantique.

Winsboro Cotton Mill Blues (Rzewski 1989): Une des principales villes de Caroline du
Sud. Référence à l’esclavage et ségrégation raciale. Imite le bruit des métiers à tisser.

(Karl Goeyvaerts) (Anvers 1923-1993):

A étudié avec Milhaud et Messiaen. Principal compositeur amand de l’avant-garde


sérielle des années 50. Goeyvaerts a écrit la deuxième oeuvre sérielle généralisée en
1951 (sonate pour 2 piano). Il a in uencé Stockhausen. Il a totalement arrêté la musique
sérielle et a fait de la musique répétitive.

(Luc Brewaeys):

Né à Anvers et mort en 2015. Chef d’orchestre, pianiste… Il a étudié la composition avec


plein de personnalités. A travaillé comme ingénieur son à la VRT. Écrit 2 opéras, 10
symphonies, de la musique de chambre, de la musique électronique…

Musique in uencée par le spectralisme (stages à l’IRCAM) mais tout de même un peu
lyrique. Très vite beaucoup joué, enseignait la compo au conservatoire de Rotterdam.
Écrivait très vite. Inventivité jaillissante.

Écouter:

Les méandres de la mémoire (Brewaeys 1997): ûte à bec et piano.

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Musique asiatique:
Toru Takemitsu:

Tokyo 1930-1996. Encore beaucoup joué, premier compositeur japonais à avoir acquis
une réputation internationale dans le répertoire classique. Très apprécié par Stravinsky.
In uencé par la musique classique occidentale (surtout européenne). Au départ, il écrit de
la musique contemporaine assez rude, fort in uencée par Webern, Messiaen, Debussy…
(le Debussy japonais). Pratiquement autodidacte, il ne veut pas que ses racines
japonaises se ressentent dans sa musique. Mais dans les années 60, il rencontre Cage.
Ils discutent et à l’issue de sa discussion avec lui, il a un déclic et se met à écrire de la
musique classique contemporaine mais contenant des traces de musique japonaise.
Avant, il ne voulait pas utiliser la musique asiatique.

Avant ça, il a eu une période sérielle, il a aussi fait de la musique électronique. Il a écrit de
la musique de lm pour Ozima ou Kurozawa.

Écouter:

In an autumn garden (Takemitsu): il utilise un vrai orchestre de Gagaku. Mélange de


procédés occidentaux, pas tonal mais harmonies assez douces.

All in Twilight (Takemitsu): Pour guitare. D’après une peinture de Klee. Il a écrit pas mal
pour guitare sans être un « compositeur pour guitare ».

Les yeux clos (Takemitsu): in uencé par une peinture d’Odilon Redon (symboliste
français). En 1968, il était à Chicago, il y a une immense tempête de neige donc il reste
bloqué là-bas une semaine. Donc il passe beaucoup de temps au musée de Chicago, il
est fasciné par les oeuvres de Redon. Il décide après cela d’écrire cette pièce.

Pendant toute sa vie, a continué sur cette voie. Il a écrit pour pratiquement toutes les
formes d’ensemble sauf de l’opéra.

Tan Dun:

Né en 1957 Chang Sha. Aussi chef d’orchestre. Il s’est installé aux USA à la n des
années 70. Comme Takemitsu, il intègre des sources chinoises dans ses oeuvres. Il les
mélange avec la musique occidentale. Il a écrit pour beaucoup de formations di érentes.
Il a aussi fait de la musique de lm (Lee Hang). Aime les références à la nature (asiatique).

Écouter:

8 memories in Watercolor (Tan Dun 1979): Mélange entre in uence occidentale et


orientale (pentatonisme).

Water concerto (Tan Dun 1998): De l’eau et des percussions. Langage plus complexe.

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Musique en Italie:
Berio:

1925-2003. Compositeur et chef d’orchestre. Originaire de Toscane dans une famille de


musiciens. Étudie à Milan puis à Tanglewood avec Luigi Dallapiccola (premier italien a
faire de la musique sérielle avec Scelsi, mélange de musique atonale et tonale).

Devient l’un des premiers a faire du sérialisme généralisé. Mais s’en détache dès le début
des années 60. Fonde avec Nono et Maderna un des premiers studios de musique
électronique (1955). Il fait pas mal de musique électronique dans les années 50 et 60.

Il va aussi à Darmstadt, par la suite, il enseigne un peu à Harvard et à la Juilliard School


où il fonde le Juilliard ensemble. Épouse Cathy Berberian, une des premières chanteuses
à chanter de tout (baroque, classique, pop, moderne, contemporain). Collabore beaucoup
avec Berio qui s’intéresse à la voix même après leur séparation. Il ne compose plus pour
la voix après sa mort (Requiem sans voix).

A la n des années 50, il commence son cycle de sequenza (14). Beaucoup de succès,
car il essayait d’explorer toutes les possibilités d’un instrument sans en faire un
catalogue, il fait un mélange entre la tradition instrumentale et les terrains inexplorés, il
compose cela en collaboration avec des professionnels de chaque instrument. Pièces
virtuoses.

Écouter:

Sequenza 3 (Berio 1965): pour mezzo-soprano. Écrite avec Berberian. Assez théâtrale. La
chanteuse ne fait pas que chanter, fait plusieurs sons que la voix est capable de produire.
Texte d’onomatopées.

Sequenza 5 (Berio 1966): pour trombone. Crée par Globokar. Fait référence à Grock, un
clown allemand, qui disait tout le temps «  Warum  ? ». Notation graphique (rythmes
proportionnels) mais d’esprit sériel. Jeu avec la sourdine est très précis. Plusieurs modes
de jeu di érents utilisés en même temps.

Un des premiers avec Pousseur à sortir du sérialisme intégral (au début des années 60). Il
écrit en 1964 « folk songs », pour voix avec petit ensemble (plus tard pour orchestre). Sur
des thèmes de partout. Aucune mélodie n’est écrite par lui.

Toujours dans les années 60, il essaye d’élargir sa musique à d’autres domaines (jazz,
pop, folklorique…). En 1968, il écrit (pièce instrumentale pour orchestre). Il y a 8
chanteurs (en assis en cercle devant l’orchestre, ils sont ampli és).

Écouter:

Sinfonia (Berio 1968): Post-modernisme, citations de l’histoire de la musique (Strauss,


Debussy, Ravel, Wagner, Brahms, Berlioz, Schoenberg, Pousseur, Boulez, Bach…). Il a
pris le Scherzo de Malher 2 (landler).

A partir des années 80, changement de cap ! C. Berberian meurt donc n’écrit plus autant
pour voix. In uence de la musique instrumentale de Boulez, musique beaucoup plus
virtuose.

Écouter:

Piano concerto «  Echoing Curves  » (Berio 1989): Dialogue du piano avec 2 groupes
di érents. Typique de la musique de ces années là, boulezien.

In uence énormément les jeunes compositeurs.

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Giacinto Scelsi (1905-1988):

Originaire de Rome. Aristocrate très riche. Il n’avait pas besoin d’être joué pour gagner sa
vie. Il n’était pas très connu de son vivant (seulement à la n de sa vie). Il détestait écrire
donc il avait des copistes. Assez mystérieux. Il devient à la mode car il a un coté
incantatoire, mystique. Il avait commencé avec la musique sérielle dans les années 30 (un
des premiers hors 2nd école de vienne).

Il a étudié avec Respighi, Casella.

Entre 1948 et 1952, il traverse une période de crise psychiatrique où il doit rester dans un
centre spécialisé. Il passe des heures à jouer un son sur un piano et à l’écouter pour
déceler ce qu’il y avait à l’intérieur du son. Il est donc un des précurseurs de la musique
spectrale.

Après, il fait plusieurs voyages en orient (Tibet, Asie…) il se passionne pour ça et cela va
in uencer sa musique. Fin des années 50, il trouve son langage personnel, au con ns de
l’orient et de l’occident. Il a décidé de travailler principalement sur le son, et sur le timbre.
Il utilise la micro-tonalité avec des quarts de tons.

En 1959, il écrit ses « quattro pezzi su una nota sola ». Chaque mvt est écrit sur une seule
note mais il triche car il en choisit une puis l’altère à sa guise. Travaille vraiment sur le
timbre, pas de mélodie, pas de rythme précis. Pour orchestre.

Anahit (Scelsi 1965): concerto pour violon et ensemble.

Écrit beaucoup pour orchestre et ensemble, peu de musique électronique. Pièces pour
ûte, piano, voix, instruments seuls.

Fausto Romitelli (1963-2004):

Vient de Milano. Il a été à l’Ircam où il a appris la musique spectrale. C’est l’une de ses
principale in uence. Il va la mélanger avec du rock et spécialement du rock alternatif ou
psychédélique.

Il y a tout le temps un coté répétitif, plusieurs séquences qui se répètent mais certains
éléments changent (très di érent de Reich). Il utilise les sons sales (dirty sounds). L’idée
est qu’il y a de l’art haut et bas. Il se sent plutôt du coté bas. Il n’a pas envie de faire
quelque chose de beau.

Écouter:

Trash TV Trance (Romitelli 2002): aucune improvisation, tout est écrit donc très di cile à
jouer.

Reste du monde:

György Ligeti: (1923-2006)

Compositeur Hongrois, naturalisé autrichien.

3 grandes périodes:

1ère: Période Hongroise (jusque 1956 avec la révolte). Il était coupé avant cela de la
musique européenne. Mais il y avait un symbole national, Bartok, bien considéré par le
régime. Il commence donc avec pas mal de pièce pour choeur un peu dans le style de
Bartok.

Étant jeune il a été au conservatoire à Budapest, avec Kurtag.

Capriccio (sonate violoncelle) (Ligeti): in uencée par Kodaly.

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La révolution: les chars russes arrivent en Hongrie. Ligeti arrive à partir (à pied) en laissant
toutes ses partitions. Il a été chez Stockhausen en Allemagne. C’est comme ça qu’il
commence la musique « nouvelle ».

2ème: Découvre les musiques nouvelles (sérielle). Il met au point un principe de


composition: la micro polyphonie. Fondé sur le principe du canon ancien, mais multiple et
très rapproché (par exemple: 50 voix qui peuvent démarrer à la croche ou à la double
croche). Donc on distingue moins les voix, il y a une saturation sonore, on entend donc
un résultat global qui bouge et vit. Donc travail sur le timbre. On entend les
transformations du timbre et du volume sonore. L’invention de la micro polyphonie est
une des sources du mvt spectral. En 1959, il écrit sa première pièce sur ce principe,
«  apparitions  » pour orchestre. Musique assez statique qui bouge par bloc. Il s’oppose
comme ça à la musique sérielle. Il rejette aussi l’aléatoire (Cage).

Écouter:

Apparitions (Ligeti 1959): 46 voix.

Lontano (Ligeti 1967): Coté un peu planant. Réutilisé dans les lm de Kubrick (requiem).

3ème période: À partir des années 70, il abandonne un peu la micro polyphonie. A cette
période il écrit son seul opéra «  le grand macabre  » sur une histoire de Michel de
Ghelderode (expressionniste belge). Créé en 1977, il n’est plus du tout écrit en micro
polyphonie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Macabre

Style plus classique dans l’orchestre.

Après son opéra, il a arrêté pendant 5 ans puis à partir de 1982, il recommence à écrire. Il
est in uencé par Colon Nancarrow (compositeur américain 1912-1997 qui a
principalement écrit pour piano mécanique ce qui lui permet de faire jouer n’importe
quoi).

Écouter:

Étude pour piano mécanique n°21 « Canon X » (Nancarrow).

Arc en ciel et Fanfare (Ligeti): étude piano, toutes écrite sur une spéci cité de l’écriture
musicale. Fanfare // Bartok ostinato et base populaire + rythme (2-2-3)

Kurtag

Eötvös: compositeur et chef d’orchestre hongrois

Pologne:

Witold Lutoslawski (1913-1994):

Compositeur et chef d’orchestre.

Krzysztof Penderecki (1933-2020):

Étudie la composition à Cracovie. Beaucoup de pièces expérimentales au début de sa


production. A la n des années 70 sa musique devient plus classique ou néo-classique.
Opéra, orchestre, concerto, musique de chambre.

Rendu célèbre par Threnos (1960) (cérémonie funéraire païenne). A la mémoire des
victimes d’Hiroshima, pour 52 cordes. Oeuvre sérielle, avec des 1/4 de tons, des clusters
(parfois écrits de manière graphique). Crée des nuages sonores.

23 ans plus tard, concerto pour alto.

Plus tard sa musique deviendra presque tonale

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Russie:
Alfred Schnittke (1934-1998):

Post-moderne. Schnittke a des parents allemands mais a grandi en URSS. Étudie la


composition au conservatoire de Moscou. Puis lui même prof de compo la bas (1962-72).

Jeune, il est in uencé par Shostakovich et Proko ev. Puis il découvre la musique sérielle.
Il ne devient pas sériel mais est in uencé par la musique contemporaine européenne.
Coté post-moderne. Il aime mélanger di érents styles de musique (baroque à
contemporain), poly-stylisme. Démarche qui rappelle Pousseur ou Kagel.

Il a eu pas mal d’ennui avec le régime communiste. Il a eu également des ennuis car il a
écrit des oeuvres religieuses.

Victime d’une attaque cérébrale violente on l’a déclaré mort mais il est revenu à la vie. Il a
continué à composer après.

Écouter:

concerto grosso (Schnittke 1982): violon, violoncelle et orchestre

Concerto pour choeur

So a Gubaïdulina (1931-):

Née en république Tatare. Compose dès 12 ans. Comme elle était douée, elle a été très
poussée. Étudie la compo et le piano à Moscou. Elle découvre clandestinement la
musique « occidentale » comme Stravinsky, Schoenberg, Edison Denisov.

Elle a eu des ennuis et donc a composé de la musique de lm pour gagner sa vie. Donc
beaucoup de musique d’orchestre.

Dans les années 80 elle jouit d’une grande reconnaissance internationale. 2 concertos
pour orchestre. Elle est animée par un sentiment religieux. Elle aime la musique populaire
comme beaucoup de russes.

Style très personnel, pas tonal ou sériel. Pas tout le temps dans la douleur, ne cherche
pas forcément à choquer l’auditeur

Écouter:

Trio pour ûte alto et harpe (Gubaïdulina)

Quatuor à corde n°2 (Gubaïdulina 1987)

Arvo Pärt:

Né en 1935 en URSS (en Estonie actuelle). Il fait des études au conservatoire de Tallinn.
Fait des études d’ingénieur du son et travaille à la radio Estonienne comme ingé son.

Fin des années 50-60, il écrit dans un style traditionnel, tonal, hérité de Chostakovitch ou
Katchaturian. Il est vite tenté par la musique sérielle mais il arrête rapidement. Au début
des années 70 jusque 76, il arrête d’écrire.

Après il se lance dans un nouveau style qu’on pourrait quali er de renouement avec la
tradition ancienne. Souvent des évocations du chant grégorien. Style « Tintinnabulum »,
référence aux cloches et à l’église => musique un peu mystique. C’est un style très
simple et dépouillé. Assez proche du minimalisme dans la démarche. Avec Penderecki, il
fait partie d’un mouvement néoconsonnant.

Écouter:

Für Alina (Pärt): Sa première pièce tintinnabulum.

De profundis (Pärt 1980): choeur d’homme à 4 voix. Psaume n°130, prière pour les morts.

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Karlheinz Stockhausen:

Symbole de la musique contemporaine (expérimentale). Cologne 1929-2007. Sa mère


était sévère dépressive, en hôpital psychiatrique, puis tuée par les nazis. Son père a été
tué au front en 1939. Il va quand même parvenir à apprendre le piano et le jazz. Après la
guerre il fait des études de musicologie et de philosophie. Puis il étudie avec Frank
Martin. Début des années 50, il va à Darmstadt. Il y découvre plein de sortes de musiques
qui vont l’impressionner comme celles de Goeyvaerts, Boulez et Messiaen (dont il devient
l’élève à Paris).

Il devient vite assez célèbre. Il est un chercheur en musique donc ses oeuvres ne se
ressemblent pas vraiment. A chaque fois un projet de recherche di érent. Il explore plein
de choses.

Dans les années 50, il participe beaucoup au mvt de la musique sérielle généralisée et
écrit des oeuvres très importantes dont « gruppen ». Il assiste aussi à plusieurs séances
du groupe de musique concrète de Schae er mais il n’en est pas satisfait donc il
participe dans les années 50 à la conception du studio de musique électronique de
Cologne (parmi les tout premiers).

Il est un peu le père de la musique électronique. Schae er était moins sérieux.

Écouter: Gruppen (Stockhausen 1957): 3 orchestre. Donc 3 chefs, Stockhausen, Boulez


et Maderna. Spécialisation du son. Devient sa pièce la plus connue de musique sérielle
généralisée.

Fin des années 50 le sérialisme commence à s’éteindre. En 1956, Stockhausen va réaliser


une oeuvre qui va faire date: « Gezang des Jüngelinge », le chant des adolescents. Il va
devenir un symbole de la musique électronique récente. Il utilise des sons générés et des
sons d’adolescents qui chantent. Il mélange.

Klavierstücke XI: il intègre une forme d’aléatoire, in uencé par Cage. 19 structures

Momente: Pièce pour soprano solo, 4 chœurs et 13 instrumentistes. Il invente la Moment-


Form (forme momentanée). Se développe de façon non-linéaire. Pas d’éléments dérivés
les uns des autres. Donc des moments séparés qui nous font passer d’un événement à
un autre.

Dans les années 60, il se consacre à la musique électronique. Il crée un groupe de


musique électronique live. Il transforme les sons en temps réel. Les instrumentistes et il
transforme les sons en direct. Il invente aussi le concept de musique intuitive

Fin des années 60, il écrit Stimung. Pour 6 voix, le matériaux harmonique est fondé sur
les harmoniques naturelles d’un Sib grave.

Teirkreis (Zodiaque): Sur les signes du Zodiaque, 12 petites mélodies qui sont dédiées
aux di érents signes. Au départ, cette pièce était destinée à des boites à musique. Elles
devaient s’intégrer dans une pièce de théâtre pour enfant, accompagné par un ensemble
de percussions. Après il en a fait une pièce « Tierkreis ».

Il y a juste la mélodie puis un accompagnement assez simple, l’instrumentation n’est pas


déterminée. Il y a quelques règles: Chaque mélodie est jouée 3 fois, on peut jouer avec
ou sans accompagnement, et on peut faire des variations ou improvisation. Elle est
devenue sa pièce la plus célèbre, notamment parce qu’elle n’est pas si di cile. La pièce
date de 1976.

Opéra « Licht » (1977), dure 35 h, un opéra pour chaque jour de la semaine. Pas du tout
traditionnel, plutôt du théâtre musical. Pas d’histoire continue. Michaël (son ls,
trompettiste), Ève (sa femme), Lucifer (trombone).

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Helmut Lachenmann (1935): Un peu bruitiste (>< nouvelles consonances). Faire de la
musique avec des sons pas musicaux (suite de Varese). Étudie le piano et va à Darmstadt
où il rencontre Nono et Stockhausen. A partir des années 60, il devient prof de compo à
Hanovre (beaucoup d’élèves). D’abord sérialisme généralisé puis plus bruitiste. Son idée
c’est d’essayer de créer sur des instruments traditionnels des sons inouïs. il rejette le
concept de beauté. La beauté pour lui c’est le refus de ce qu’on fait d’habitude. Une de
ses pièces est devenue le symbole de sa musique, pour violoncelle seul, « Pression ». On
sent qu’il y a une vraie organisation du son. Tout est écrit très précisément.

Kaija Saariaho:

Finlandaise née en 1953. Pays très actif en musique. Comme Lindberg et Esa-Pekka
Salonen, elle fait partie de la succession de Rautavaraa. De tous, c’est la plus importante.
Étudie la composition à l’académie Sibelius. Étudie avec Bryan Ferneyhough. Fait un
stage d’informatique musicale à L’IRCAM (1982). Depuis elle vit à Paris. Elle a enseigné à
Helsinki et à San Diego.

Elle a d’abord une écriture très complexe avec une in uence du spectralisme.

Elle utilise le principe «  d’axe timbral  », pour appréhender la musique de manière


di érente. Se situe autour d’un axe dont les limites seraient d’une part une texture
bruiteuse ou gravilleuse qu’elle associe à de la dissonance et d’autre part une texte lisse
et limpide qui correspond plus à la consonance. Dans ses premières oeuvres, elle explore
cet aspect là.

Plus elle avance plus elle redevient classique.

Écouter:

Petals (1988): pour violoncelle seul.

Oltra Mar (1999): «  autre mère  ». 7 petits mouvements, certains chantés, mélanges de
toute sorte de pays et cultures di érentes.

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