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2TSI1

Professeur : Jaouad Benlayachi

Année : 2021/2022

Représentons-nous la vie psychique du petit enfant. (…)La libido suit la voie des besoins
narcissiques et s’attache aux objets qui assurent leur satisfaction. Ainsi la mère, qui satisfait
la faim, devient le premier objet d’amour et certes de plus la première protection contre
tous les dangers indéterminés qui menacent l’enfant dans le monde extérieur ; elle devient,
peut-on dire, la première protection contre l’angoisse.

La mère est bientôt remplacée dans ce rôle par le père plus fort, et ce rôle reste dévolu au
père durant tout le cours de l’enfance. Cependant la relation au père est affectée d’une
ambivalence particulière. Le père constituait lui-même un danger, peut-être en vertu de la
relation primitive à la mère. Aussi inspire-t-il autant de crainte que de nostalgie et
d’admiration.

Les signes de cette ambivalence marquent profondément toutes les religions (…). Et quand
l’enfant, en grandissant, voit qu’il est destiné à rester à jamais un enfant, qu’il ne pourra
jamais se passer de protection contre des puissances souveraines et inconnues, alors il prête
à celles-ci les traits de la figure paternelle, il se crée des dieux, dont il a peur, qu’il cherche à
se rendre propices et auxquels il attribue cependant la tâche de le protéger. Ainsi la
nostalgie qu’a de son père l’enfant coïncide avec le besoin de protection qu’il éprouve en
vertu de la faiblesse humaine ; la réaction défensive de l’enfant contre son sentiment de
détresse prête à la réaction au sentiment de détresse que l’adulte éprouve à son tour, et qui
engendre la religion, ses traits caractéristiques.

Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion (1927), trad. M. Bonaparte, coll. « Bibliothèque de
psychanalyse », éd. PUF, 1971, p. 33.
Les origines de la croyance en dieu

Pour Freud, la religion est une construction de l’esprit humain. L’homme a crée dieu.

La croyance est la manifestation d’un désir.

L’être humain est un être de désir, de pulsion : désirer manger, désirer s’approprier, désir
une personne. Sans loi, le désir devient agressivité. Être animé par l’agressivité, la violence,
l’instinct de destruction, d’autodestruction. Il n’est pas adapté à la vie sociale. Il n’est pas
naturellement enclin à vivre avec les autres, à les respecter. Pulsion de domination.

Il a besoin d’être gouverné par un chef, une autorité qui va canaliser la pulsion de la foule
afin d’éviter l’autodestruction du peuple : Hobbs « L’homme est un loup pour l’homme »

Comment canaliser et dominer la foule : menace d’un châtiment. Crainte d’être châtié. Une
passion pour canaliser une autre passion : Crainte pour canaliser l’agressivité. Rester
pacifique, retenir leurs pulsion : la réprimer, la refouler : empêcher la pulsion de
s’extérioriser, de se manifester : La répression et le refoulement : conscient, inconscient.

Besoin de la foule d’être sous autorité d’un chef qui la guide, la protège, la rassure.

Analogie : comportement infantile.

Autorité directrice : besoin d’être guidé, rassuré. L’autorité ça rassure, ça donne un cadre, ça
donne des repères.

L’enfant est sous l’autorité de ses parents qui sont responsables de ses actes. L’enfant n’a
pas le sens de la responsabilité. Autorité rejetée, remise en cause : mais elle rassure.
L’enfant n’assume pas les conséquences de ses décisions.

« Représentons » : avoir une idée claire de la vie psychique : personnalité, comportement,


conscient, inconscient.

Libido : impulsion naturelle, énergie qui pousse à la recherche instinctive du plaisir.

Narcissique : attention exclusive portée à soi même.

Attachement à l’objet qui satisfait le désir : La mère. Première autorité : objet d’amour, de
protection : bouclier contre tous les dangers. La mère : première protection contre
l’angoisse (faim, froid, peu).

Mère ---- père : Rapport ambivalent : c’est d’abord un danger : concurrence avec la mère
(1er amour). (plus fort) : courage, responsabilité, force, crainte, admiration.

Figure paternelle : Amour et crainte. Promesse d’une protection et menace d’un châtiment.
Figure structurante : repères entre le bien et le mal, l’acte juste (récompense) et la faute
(punition). Protection et punition. Aimé et redouté.
L’enfant devient adulte : ses parents ne sont plus avec lui. L’enfant devenu adulte reste un
enfant : nos peurs, nos angoisses, notre caractère, tempérament grandissent avec nous.
(Jeu). Nostalgie.

Adulte a besoin de protection : préoccupations métaphysique : question de la vie après la


mort, l’origine du monde. Pas de réponse. Nous sommes conscients du problème : ca le
rend plus dur. Problème posé, angoisse, réponse apportée : créer dieu.

Figure autoritaire suprême : invention de Dieu. Dieu représenté sous les traits d’une figure
paternelle. Dieu le père. L’ordre, récompense, punition, donne une direction.

Père surpuissant : omniscient : on ne peut rien lui cacher. On ne peut pas pécher en
cachette. Omnipotent : tout puissant, dispose d’une puissance absolue, de tous les pouvoirs.
On ne pourra pas éviter son châtiment.

Schéma binaire, dualiste : Dieu : amour et crainte, adoration et obéissance, Respect et peur.
Récompense et punition. Bienveillante, protectrice.

Les traits de la figure du père sont substitués par un dieu.

Illusion : représentation mentale de l’esprit, une projection, une image. Besoin de se


raccrocher à des images, des représentations : la vie est insupportable, l’homme a besoin de
fiction pour se maintenir dans l’existence. « Dieu a crée l’homme à son image ».
///[Idée] Représentons-nous la vie psychique du petit enfant. (…) [Argument] La libido suit
la voie des besoins narcissiques et s’attache aux objets qui assurent leur satisfaction.
[Illustration] Ainsi la mère, qui satisfait la faim, devient le premier objet d’amour et certes
de plus la première protection contre tous les dangers indéterminés qui menacent l’enfant
dans le monde extérieur ; elle devient, peut-on dire, la première protection contre
l’angoisse.///

Idée du premier paragraphe : Besoins : satisfaction des besoins : mère : protection.

Les besoins vitaux qui angoissent l’enfant sont assouvis par la mère ; figure protectrice par
excellence.

///[Idée] La mère est bientôt remplacée dans ce rôle par le père plus fort, et ce rôle reste
dévolu au père durant tout le cours de l’enfance. [Argument] Cependant la relation au père
est affectée d’une ambivalence particulière. Le père constituait lui-même un danger, peut-
être en vertu de la relation primitive à la mère. Aussi inspire-t-il autant de crainte que de
nostalgie et d’admiration. ///

Idée du paragraphe 2 : Mère-père : ambivalence : danger, crainte, admiration.

La figure maternelle est par la suite remplacée par celle paternelle. Cette dernière est
néanmoins ambivalente car elle suscite à la fois de la frayeur et de l’admiration.

///[Idée]Les signes de cette ambivalence marquent profondément toutes les religions


(…). [Argument] Et quand l’enfant, en grandissant, voit qu’il est destiné à rester à jamais un
enfant, qu’il ne pourra jamais se passer de protection contre des puissances souveraines et
inconnues, alors il prête à celles-ci les traits de la figure paternelle, il se crée des dieux , dont
il a peur, qu’il cherche à se rendre propices et auxquels il attribue cependant la tâche de le
protéger. Ainsi la nostalgie qu’a de son père l’enfant coïncide avec le besoin de protection
qu’il éprouve en vertu de la faiblesse humaine ; la réaction défensive de l’enfant contre son
sentiment de détresse prête à la réaction au sentiment de détresse que l’adulte éprouve à
son tour, et qui engendre la religion, ses traits caractéristiques.///

Idée du paragraphe 3: Père (crainte, admiration) : enfant/adulte : Dieu


(crainte/admiration)

L’enfant, devenu adulte, fait face à un vide existentiel qui nécessite une autorité
protectrice. Cette nécessité est à l’origine de la création d’une figure divine.

Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion (1927), trad. M. Bonaparte, coll. « Bibliothèque de
psychanalyse », éd. PUF, 1971, p. 33.
Unités de sens :

1. Les besoins vitaux qui angoissent l’enfant sont assouvis par la mère ; figure
protectrice par excellence.
2. La figure maternelle est par la suite remplacée par celle paternelle. Cette dernière
est néanmoins ambivalente car elle suscite à la fois de la frayeur et de l’admiration.
3. L’enfant, devenu adulte, fait face à un vide existentiel qui nécessite une autorité
protectrice. Cette nécessité est à l’origine de la création d’une figure divine.

Résumé :

Les besoins vitaux qui angoissent l’enfant sont assouvis, primordialement, par la mère ;
figure protectrice par excellence.

Cette dernière est par la suite substituée par le père dont le rapport est ambivalent : il
suscite à la fois de la frayeur et de l’admiration.

L’enfant, finalement devenu adulte, fait face à un vide existentiel qui nécessite une
autorité protectrice. Cette nécessité est à l’origine de la création d’une figure divine.

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