Vous êtes sur la page 1sur 156

FISCALITE DU PATRIMOINE

Animateur :
 M. LABO N. Adamou, Expert Comptable Mémorialiste

Casablanca, le 29/11/2016
Fiscalité

Les revenus de l’Etat sont une portion que chaque


citoyen donne de son bien pour avoir la sûreté de l’autre.
Montesquieu, De l’Esprit des lois.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 2


Objectifs du séminaire

 Appréhender les catégories de revenus composant le


patrimoine des personnes physiques;

Appréhender les enjeux de la fiscalité pour l’Etat et les


contribuables;

Appréhender les modalités d’imposition des revenus et profits


des personnes physiques;

 Etre en mesure de conseiller et d’orienter le client de la banque


privée sur les impacts fiscaux de ses projets.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 3


Plan du séminaire

1. Champ d’application de l’Impôt sur le Revenu (IR)


2. Fiscalité des revenus salariaux
3. Fiscalité des revenus et profits de capitaux mobiliers
4. Fiscalité des revenus et profits fonciers
5. Fiscalité des revenus professionnels
6. Fiscalité des revenus agricoles
7. Impact des conventions fiscales internationales
8. Cas de montages: Holding et mobilisation des CCA
9. Synthèse
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 4
1. Champ d’application de l’IR

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 5


1- Champ d’application de l’IR
a) Définition

L’IR s’applique aux revenus et profits :


 des personnes physiques;
 des personnes morales : SNC, SCS et de fait ne comprenant que des
personnes physiques et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés.
= = >Le résultat bénéficiaire réalisé par ces groupements est considéré
comme un revenu professionnel du principal associé et s'ajoute
par conséquent à ses autres revenus.
 des personnes physiques membres des sociétés en participation et des
indivisions.
= = >Ces membres sont soumis à l'impôt à raison de leur part dans le
résultat de l'indivision ou de la société en participation.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 6


1- Champ d’application de l’IR

b) Personnes exonérées de l’IR

i. Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires


de nationalité étrangère en poste au Maroc ainsi que le personnel des
organisations internationales, dans la mesure où les pays qu'ils représentent
concèdent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires
marocains (Cf. Article 34 de la convention de Vienne relative aux relations
diplomatiques).

NB: Cette exonération concerne l'ensemble de leurs revenus de source étrangère. Par contre les
intéressés restent passibles de l'impôt, dans les conditions de droit commun, à raison de leurs
revenus de source marocaine.

ii. Les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en
contrepartie de l’usage ou du droit à l’usage de droits d’auteurs sur les
œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 7


1- Champ d’application de l’IR

c) Revenus et profits imposables

L’IR s’applique aux revenus et profits suivants :

 les revenus professionnels ;


 les revenus agricoles ;
 les revenus salariaux et revenus assimilés ;
 les revenus et profits fonciers ;
 les revenus et profits de capitaux mobiliers.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 8


1- Champ d’application de l’IR
Territorialité
Problématique fiscale pour un Etat ayant un système d’impôts sur le revenu

Imposera-t-il les Se bornera-t-il à les


personnes imposer sur les revenus Imposera-t-il les
domiciliées sur son trouvant leur source personnes et les
territoire et les dans le pays, laissant entreprises non
entreprises qui y ont l’imposition des résidentes sur les
leur siège sur leur revenus étrangers aux revenus qui
revenu mondial ? pays où ces revenus trouvent leur source
sont nés ? dans le pays ?

- Résidence fiscale
- Source des revenus

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 9


1- Champ d’application de l’IR

d) Territorialité : Notion de résidence fiscale


Le principe de la territorialité de l'impôt est basé sur la notion du domicile fiscal,
celle de la source du revenu et sur le droit d’imposer attribué au Maroc dans le
cadre d’une convention de non double imposition conclue avec un certain
nombre de pays.
= = > sont passibles de l’IR en vertu de l’article 23 du CGI, quelle que soit leur
nationalité, les personnes physiques :

 ayant au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs revenus et


profits de source marocaine et étrangère ;
 n'ayant pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs
revenus et profits de source marocaine ;
 ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou
perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en
vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’I.R.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 10
1- Champ d’application de l’IR

d) Territorialité : Notion de résidence fiscale

Chaque Etat
Etat de Résidence tente de
fiscaliser le
maximum des
Territorialité opérations et
revenus
Etat de Source

Territoire : Etendue de pays qui ressortit à une autorité, à une


juridiction quelconque = = > Le territoire d’un Etat est l’espace
terrestre, maritime, et aérien sur lequel les organes de
gouvernement peuvent exercer leur pouvoir.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 11
1- Champ d’application de l’IR

d) Territorialité : Notion de résidence fiscale

Droit interne / Article 23 du CGI

Une personne physique a son domicile fiscal au Maroc lorsqu'elle a


au Maroc :
 son foyer d'habitation permanent,
 le centre de ses intérêts économiques,
 ou lorsque la durée continue ou discontinue de ses séjours au
Maroc dépasse 183 jours pour toute période de 365 jours.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 12


1- Champ d’application de l’IR

d) Territorialité : Notion de résidence fiscale

La note circulaire commentant les dispositions de l’article 2 de l’ancienne loi sur


l’IGR (dont les dispositions sont reprises par le CGI) précisent que ces critères
sont énoncés par ordre d'importance en ce sens que le foyer permanent
d'habitation est pris en considération en premier lieu et ce n'est qu'à défaut de
celui-ci qu'il est tenu compte du centre des intérêts économiques et enfin de la
durée du séjour.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 13


1- Champ d’application de l’IR

d) Territorialité : Notion de résidence fiscale

En pratique, l’examen de quelques positions exprimées par l’administration fiscale


marocaine au sujet de la résidence fiscale permet de constater que cette dernière
retient généralement le critère de la durée de séjour pour définir la résidence
fiscale d’une personne physique.

Raison : complexité liée à la vérification des deux premiers critères !!

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 14


1- Champ d’application de l’IR

d) Territorialité : Notion de résidence fiscale

Droit conventionnel

Il prévoit généralement les mêmes critères que ceux du droit


interne.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 15


2. Fiscalité des revenus salariaux

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 16


2- Fiscalité des revenus salariaux

Les revenus salariaux comprennent :

 les traitements ;
 les indemnités et émoluments ;
 les salaires ;
 Les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et
autres rémunérations allouées aux dirigeants résidents des sociétés ;
 les pensions ;
 les rentes viagères ;
 les avantages en argent ou en nature accordés en sus des revenus
précités.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 17


2- Fiscalité des revenus salariaux

i. Les contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation


(Retraites complémentaires)

ii. Stocks options

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 18


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation


 Ces contrats sont régis par le chapitre II du titre III du livre premier de la loi
n°17-99 portant code des assurances (dahir n°1-02-238 du 03/10/2002)

 Contrat d’assurance sur la vie : contrat par lequel, en contrepartie de


versements uniques ou périodiques, l’assureur garantit des prestations dont
l’exécution dépend de la survie ou du décès de l’assuré;

 Contrat de capitalisation : contrat d’assurance où la probabilité de décès ou


de survie n’intervient pas dans la détermination de la prestation en ce sens
qu’en échange de primes uniques ou périodiques, le bénéficiaire perçoit le
capital constitué par les versements effectués, augmenté des intérêts et des
participations aux bénéfices.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 19


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

 Les prestations servies au terme des contrats d’assurance sur la vie et des
contrats de capitalisation, dont la durée est au moins égale 8 ans bénéficient de
l’exonération totale de l’IR (article 57-10° du CGI) .

 Conditions d’octroi de l’avantage:


- les contrats doivent porter sur une assurance sur la vie ou sur une
capitalisation;
- les contrats doivent être souscrits auprès des sociétés d’assurance établies
au Maroc;
- les contrats doivent être d’une durée au moins égale à 8 ans à compter de
la date de souscription.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 20


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

 Non déductibilité des primes

Les primes d’assurance sur la vie ou des contrats de capitalisation sont versées
périodiquement ou en un seul versement par le contribuable à la compagnie
d’assurance concernée. Sur le plan fiscal, ces primes n’ouvrent droit à aucune
déduction d’impôt.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 21


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

Dénouement du contrat

- Prestations servies après une durée = ou > à 8 ans


Lorsqu’un contrat d’assurance sur la vie ou un contrat de capitalisation arrive
à son terme au bout de 8 années de cotisations, la prestation servie à
l’assuré est totalement exonérée d’impôt.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 22


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

Dénouement du contrat
- Prestations servies avant 8 ans : diverses situations à distinguer
 Cas de versement d’un capital

Les produits constitués de la différence entre le montant du capital perçu et le


montant global des cotisations ou primes versées par l’assuré à la compagnie
d’assurances concernée durant toute la durée du contrat, sont imposables à
l’I.R. au taux du barème, sans abattement de 55% et 40% (Art. 60 du CGI) et
sans étalement.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 23


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

Dénouement du contrat
- Prestations servies avant 8 ans : diverses situations à distinguer
 Cas de versement d’une rente certaine

La part de la rente constituée des produits générés durant la période de


cotisation est imposable à l’I.R. au taux du barème, sans abattement de 55% et
40% (Art. 60 du CGI).

Pour déterminer la part de cette rente, il y a lieu de calculer, pour chaque


période de versement, la différence entre le montant de la rente versé et
la quote-part du montant total des cotisations afférent à cette période.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 24
2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

Dénouement du contrat
- Prestations servies avant 8 ans : diverses situations à distinguer
 Cas de versement d’une rente viagère

Lorsque la prestation est versée sous forme de rente viagère, celle-ci est
imposable à l’I.R. au taux du barème, après un abattement de 55% et 40%
(Art. 60 du CGI).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 25


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Traitement fiscal

Dénouement du contrat
- Prestations servies avant 8 ans : diverses situations à distinguer
 Cas du décès de l’assuré avant le terme du contrat ou d’invalidité
absolue et définitive :

En cas de décès de l’assuré ou de son invalidité absolue et définitive avant le


terme du contrat d’assurance sur la vie ou de capitalisation, les prestations
perçues par lui ou par les bénéficiaires ne sont pas soumises à l’I.R. quelle que
soit la durée écoulée du contrat.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 26


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Contrats d’assurance sur la vie et de capitalisation

Etudes de cas

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 27


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie

Supposons qu’un contribuable célibataire a souscrit un contrat d’assurance sur la


vie le 01/01/2010, d’une durée de 8 ans au moins, auprès d’une société
d’assurance, au titre duquel il verse une prime mensuelle de 2.000 DH.

Le contrat comprend :
 une garantie en cas de vie au bout de 8 années de souscription consistant en
un rendement minimum garanti égal à 3,25% par an et une participation aux
bénéfices ;
 une garantie en cas de décès avant l’écoulement de 8 ans depuis la date de
souscription du contrat. La prestation servie sera revalorisée à 5% par an.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 28


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie
 Traitement fiscal des primes versées
Les primes versées, au titre du contrat d’assurance sur la vie, ne sont pas admises
en déduction de la base imposable à l’I.R.

 Traitement fiscal des prestations servies au terme du contrat


Le contrat d’assurance sur la vie arrive à son terme après l’écoulement de 8
années à compter de la date de sa souscription. Le 01/01/2018 la société
d’assurance verse à l’assuré un capital de : 320.000 DH.

Les prestations perçues dans ce cas ne feront l’objet d’aucune retenue à la source
par l’assureur étant donné que la durée du contrat est au moins égale à 8 ans.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 29


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie
 Cas de rachat des cotisations avant 8 ans de cotisations
Le 01/01/2015, soit après l’écoulement de 6 années de cotisations, l’assuré
décide de racheter son capital. La société d’assurance lui verse le montant global
de ses cotisations revalorisées selon les termes du contrat.
Montant du capital versé à l’assuré : 240 000 DH
Montant total des cotisations : 2.000 x 12 x 6 = 144 000 DH
Montant de la prestation imposable servie : 96 000 DH
Impôt retenu à la source par l’assureur :
(96 000 x 34%) - 17 200 = 15 440 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 30


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie
 Régularisation de la situation fiscale dans le cas d’un assuré
disposant d’autres revenus
Supposons que ce contribuable dispose également d’un revenu foncier de
150.000 DH. Il doit alors faire sa déclaration du revenu global pour régulariser sa
situation fiscale avant le 01/03/2016.
Montant de la prestation imposable servie : 96 000 DH
Montant net du revenu foncier après abattement de 40 % :
150 000 - (150 000 x 40 %) = 90 000 DH
Revenu global net imposable : 186 000 DH
Impôt brut : (186 000 x 38%) - 24 400 = 46 280 DH
Impôt retenue à la source par la société d’assurance : 15 440 DH
Impôt à payer : 46 280 - 15 440 = 30 840 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 31


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie

 Cas du décès de l’assuré avant l’écoulement de la période de 8 années


de cotisations

Supposons que l’assuré décède à la fin de l’année 2015. Le bénéficiaire désigné


par le contrat, en cas de décès, est son conjoint. Celui-ci perçoit un capital de
250.000 DH. La prestation servie au bénéficiaire sera totalement exonérée de
l’I.R.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 32


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie
 Prestation servie sous forme de rente viagère avant l’écoulement de la
période de 8 ans
Supposons que le contrat est d’une durée de 6 ans et que le dénouement
s’effectue sous forme de versement mensuel d’une rente viagère.
Montant de la prime : 4 000 DH
Durée du contrat : 6 ans
Rente mensuelle versée : 5 200 DH
Abattement de 55 % : 5 200 x 55 % = 2 860 DH
(Le taux d’abattement selon LF 2015)
Base mensuelle imposable : 5 200 - 2 860 = 2 340 DH
(2 340 X 12) = 28 080

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 33


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie
 Prestation servie sous forme de rente certaine avant l’écoulement de
la période de 8 ans
Supposons que le contrat est d’une durée de 6 ans et que le dénouement
s’effectue (en 2014) sous forme de versement annuel d’une rente certaine sur
une période de 5 ans.
Montant de la prime : 4 000 DH
Durée du contrat : 6 ans
Montant total des cotisations : (4 000 x 12) x 6 = 288 000 DH
Nombre d’années de versement de la rente 5 ans
Rente annuelle versée : 85 000 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 34


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Etudes de cas
Contrats d’assurance sur la vie
 Prestation servie sous forme de rente certaine avant l’écoulement de
la période de 8 ans
Amortissement du capital sur la période de versement de la rente :
288 000 = 57 600 DH
5
Base imposable : 85 000 - 57 600 = 27 400 DH
Cette rente est exonérée de l’IR, car elle n’atteint pas le seuil de 30 000 DH
(selon le barème de l’IR)

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 35


Pause Café
2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 37


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Présentation du régime

 Le régime des options de souscription ou d'achat d'actions communément


appelé "stock-options" permet à une société d’offrir à ses salariés et
dirigeants la possibilité de souscrire à une augmentation de capital ou
d'acheter un nombre précis de ses propres actions.

 Cette offre se fait :


 à un prix (prix d’exercice) fixé définitivement le jour où l’option est
attribuée ;
 pendant une période déterminée au moment de l'attribution des
options.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 38


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Présentation du régime

 L’offre est faite à un prix déterminé à l’avance, correspondant généralement


à la valeur de l'action au jour de l'attribution de l’option, assortie d'une
décote. Cette offre est décidée par l’AGE.

 La décote accordée par la société est égale à la différence entre la valeur de


l'action à la date d'attribution de l'option et le prix de l’action payé par le
salarié au moment de la levée de l'option (prix d’exercice). Cette décote est
appelée "abondement".

 Le salarié dispose d’un délai limité, fixé au moment de l’attribution, pour


lever l’option. Généralement, celui-ci n’a intérêt à lever l’option que si la
valeur de l'action augmente.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 39


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Mécanisme des stocks options

 Le conseil d'administration ou le directoire fixe, dans le cadre de


l'autorisation donnée par l’AGE, les conditions dans lesquelles les options
sont consenties.

 Les salariés bénéficiaires obtiennent ainsi le droit de souscrire au capital ou


d'acheter des actions de la société à un prix déterminé (prix d'exercice)
pendant un délai fixé l’AGE des actionnaires. En cas de hausse de la valeur
de l'action, les bénéficiaires de l'option peuvent donc souscrire à
l’augmentation de capital ou acquérir les titres à un prix inférieur à leur
valeur au moment de la levée de l’option.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 40


2- Fiscalité des revenus salariaux
 Stock-options
i. Valeur des actions à la date d’attribution de l’option

Elle varie selon que les sociétés émettrices sont cotées ou non à la bourse des valeurs.

• Option d'achat d'actions : le coût moyen pondéré du


rachat des titres ;
Société cotée • Souscription à une augmentation de K : le cours de
clôture à la dernière séance de bourse avant la date
d'attribution.

• Option d'achat d'actions : le coût moyen pondéré du


rachat des actions par la société;

Société non cotée • Souscription à une augmentation de K : celle établie par


l’AGE selon une méthode d'évaluation qui doit être
précisée et qui sera également utilisée pour déterminer la
valeur du titre à la date de la levée d'option.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 41
2- Fiscalité des revenus salariaux
 Stock-options
ii. Détermination de la date d'attribution de l’option

 La date d'attribution est fixée par le conseil d'administration ou le directoire. C'est


donc l'offre faite par la société au salarié d'user du droit et non de l'obligation
d'acquérir un nombre précis d'actions de celle-ci à un prix convenu à l'avance.

 C'est cette date qu'il y a lieu de retenir pour :


- désigner les bénéficiaires des options. A ce titre, les actions acquises doivent revêtir la
forme nominative ;
- arrêter le nombre de titres auxquels les salariés ont droit ;
- fixer le prix auquel les salariés peuvent effectuer la souscription ou l'achat.

 Cette date sert également pour déterminer :


- la valeur de l’action à la date d’attribution de l’option ;
- le montant de l'abondement exonéré et, éventuellement, l'excédent imposable à la
date de la levée de l'option ainsi que l'entrée en vigueur de ce dispositif.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 42


2- Fiscalité des revenus salariaux
 Stock-options
iii. Valeur des titres à la date de la levée de l'option

• la valeur à retenir est celle du cours de clôture


de la dernière séance de bourse qui précède le jour
Titres cotés de la levée de l'option c'est à dire du jour où le
bénéficiaire devient propriétaire des titres.

• il y a lieu de retenir la valeur du titre à la date de la


levée de l'option, déterminée selon la même
Titres non cotés méthode d'évaluation que celle qui a été retenue par
l'assemblée générale extraordinaire pour fixer la
valeur du titre à la date d'attribution de l'option.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 43


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine

On est en présence de trois revenus :

 l’abondement qui correspond à la différence entre la valeur de l'action à la


date d'attribution de l’action et le prix de l'action payé par le salarié;

 la plus-value d'acquisition qui correspond à l'avantage correspondant à la


différence entre la valeur de l'action à la date de la levée de l'option et sa
valeur à la date d'attribution de l'option;

 La plus-value de cession qui correspond à la différence entre le prix de


cession et la valeur de l’action à la date de la levée de l’option.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 44


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine

 Pour le salarié bénéficiaire de l'option


 Traitement de l’abondement et des plus-values d’acquisitions

L'avantage consenti par la société à ses salariés est ventilé, dans le cas d'espèce, en
abondement exonéré de l’I.R et une plus-value d'acquisition dont l'imposition
sera différée jusqu'au moment de la cession des titres sous réserve de deux conditions :

- L'abondement exonéré ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la date de


l'attribution de l'option. = = > l’excédent est un complément de salaire.
- Les actions acquises par le salarié doivent revêtir la forme nominative et leur cession
ne doit pas intervenir au cours d’une période d'indisponibilité de 3 ans qui court à
compter de la date de la levée de l’option.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 45


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine

 Pour le salarié bénéficiaire de l'option


 Traitement de l’abondement et des plus-values d’acquisitions

- Le délai d’indisponibilité est donc le délai au cours duquel le salarié ne doit pas céder
les actions acquises pour pouvoir bénéficier de l'exonération de l'abondement et de
l'imposition au taux de 15% ou 20% (selon que l’action est cotée ou non à la bourse)
de la plus-value d'acquisition.

- A titre exceptionnel le salarié ou ses ayant droit peuvent disposer des actions avant
l’expiration du délai d’indisponibilité en cas d’invalidité ou du décès du salarié, et
bénéficient de l’exonération de l’abondement ou de la taxation selon les règles
prévues pour les plus-values mobilières.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 46


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine

 Pour le salarié bénéficiaire de l'option


 Traitement de l’abondement et des plus-values d’acquisitions

1er cas : Lorsque la cession intervient après la période d’indisponibilité, la différence


entre la valeur de l'action à la date de la levée de l'option et sa valeur à la date
d'attribution de l'option sera considérée comme une plus-value d'acquisition imposable,
au moment de la cession des actions, au titre des profits de capitaux mobiliers au taux de
15 % ou 20% selon que les titres sont cotés ou non à la bourse (Articles 66- II et 73-
II- C et F-2°du CGI).

Quand la cession est effectuée à un prix inférieur à la valeur de l’action à la date de la


levée de l’option, la plus-value d’acquisition à retenir pour le calcul du profit de capitaux
mobiliers est la différence entre ledit prix de cession et la valeur de l’action à la date
d’attribution de l’option.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 47
2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine

 Pour le salarié bénéficiaire de l'option


 Traitement de l’abondement et des plus-values d’acquisitions

2ème cas : Lorsque la cession intervient au cours de la période d’indisponibilité,


l'abondement exonéré et la plus-value d'acquisition susvisés, sont considérés comme un
complément de salaire soumis à l’IR, sans préjudice de l'application de la pénalité et de la
majoration de retard (prévues à l'article 208 du CGI).

L’abondement et la plus-value d’acquisition précités sont à inclure dans le salaire du


mois au cours duquel la cession a été effectuée sous réserve d'une régularisation en fin
d'année. La pénalité et la majoration susvisées sont calculées par référence à la date de la
levée de l'option.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 48


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine

 Pour le salarié bénéficiaire de l'option


 Traitement fiscal des plus-values de cession

- Les plus-values réalisées, dans ou hors période d’indisponibilité, lors de la cession des
actions et résultant de la différence entre le prix de cession et la valeur desdites
actions à la date de la levée de l'option sont imposables à l'I.R au taux de 15% ou 20%
selon que les titres sont cotés ou non au titre des profits de capitaux mobiliers.

- En cas de moins-value de cession, cette dernière est imputable sur les plus-values de
même nature réalisées au cours de la même année et la moins-value qui subsiste en
fin d'année est reportable sur l'année suivante et ce, jusqu'à l'expiration de la 4ème
année qui suit celle de la réalisation des moins-values.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 49


2- Fiscalité des revenus salariaux
 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source marocaine
 Pour la société émettrice
Sont considérées comme charges déductibles pour la détermination du résultat imposable de
la société émettrice :

- La totalité des moins-values résultant de la différence entre le prix de rachat par la société
de ses propres actions et le prix payé par les bénéficiaires dans le cas d’options d’achat
d’actions;
- les frais engagés par la société pour le rachat de ses propres actions dans le cas d'options
d'achat d'actions ;
- les frais engagés par la société pour l'augmentation de son capital dans le cas d'options de
souscriptions à une augmentation de capital ;
- les frais de gestion des actions rachetées ou émises jusqu'à la date de la levée de l'option ;
- les charges supportées par la société lors de la levée de l'option par ses salariés ;
- les moins-values éventuellement réalisées par la société sur ses propres actions quand
l'option d'achat n'a pas été exercée par les salariés.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 50
2- Fiscalité des revenus salariaux
 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source étrangère
 Sur le plan international, l’imposition des gains perçus par les bénéficiaires desdits plans
d’options dépend de la qualification juridique qui est donnée à ce revenu par les
conventions de non double imposition.
 Au Maroc, les stock-options de source étrangère sont imposables en distinguant entre
deux types de plus-values :

Plus-value d’acquisition Plus-value de cession

• Considérée comme un revenu de • Assimilée à un profit de capitaux


source étrangère, est soumise à l’IR mobiliers de source étrangère, est
selon le barème. soumise à l’IR au taux libératoire
• Elle est égale à la différence entre de 20%.
la valeur de l’action à la date de • Elle est égale à la différence entre
l’attribution de l’option et sa valeur le prix de cession de l’action et son
à la date de la levée de l’option. prix à la date de la levée de ’option.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 51
2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options
Régime fiscal applicable aux stock-options de source étrangère

 Ces plus-values (d’acquisition et de cession) sont imposables au moment de la cession


des actions.

 Dans le cas de moins-values de cession, le cédant peut l’imputer sur des plus-values de
cession de titres de même nature, réalisées au cours de la même année.

 S’agissant des plans d’attribution d’actions gratuites, elle constitue un complément de


salaire, égal à la valeur de l’action à la date d’attribution, et soumis à cette date, aux taux
du barème visé à l’article 73-I du CGI.

 La plus-value réalisée suite à la cession desdites actions, et correspondant à la


différence entre le prix de cession et la valeur des actions à la date d’attribution, est
soumise au taux libératoire de 20%.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 52


2- Fiscalité des revenus salariaux

 Stock-options

Etudes de cas

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 53


2- Fiscalité des revenus salariaux

Etudes de cas : stock-options de source marocaine

 Détermination de l’abondement exonéré

La société ALPHA a décidé au 2/1/2010 d'attribuer à son personnel une option d'achat
de ses actions dans les conditions suivantes :

• attribution de l'option au 2/1/2010


• valeur de l'action au 2/1/2010 = 100 DH
• nombre d'actions attribuées par salarié : 100
• prix d'exercice de l'option = 80 DH
• abondement (100 - 80) = 20 DH
• abondement exonéré (100 x 10 %) = 10 DH
• abondement imposable (100 x 90 %) - 80 = 10 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 54


2- Fiscalité des revenus salariaux

Etudes de cas : stock-options de source marocaine

 Détermination de la plus-value d’acquisition

Au 1/1/2013, un salarié décide de lever l'option attribuée aux conditions suivantes :

• levée de l'option au 1/1/2013


• valeur de l'action au 1/1/2013 = 140 DH
• prix d'exercice de l'option = 80 DH
• avantage en nature : 100 x (140 - 80) = 6 000 DH
• abondement exonéré : 100 x 10 DH = 1 000 DH
• excédent de l’abondement imposable : 100 actions x 10 DH = 1 000 DH
• Plus-value d'acquisition : 100 x (140 -100) = 4 000 DH
• délai d'indisponibilité : jusqu'au 31/12/2015.(trois ans à compter de la date de la
levée de l’option).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 55


2- Fiscalité des revenus salariaux

Etudes de cas : stock-options de source marocaine

 Cas de cession après le délai d'indisponibilité


i. Cession avec une plus-value

• prix de cession de l’action = 200 DH


• plus-value d’acquisition
100 x (140-100) = 4 000 DH
• profit de cession : 100 x (200 Ŕ 140) = 6 000 DH
• I.R/ profit de capitaux mobiliers :
Cas de titres cotés :
(4 000 + 6 000) x 15% = 1 500 DH
Cas de titres non cotés :
(4 000 + 6 000) x 20% = 2 000 DH

Dans cet exemple, la plus-value d’acquisition et la plus-value de cession sont imposables soit au taux
de 15 % quand l’action est cotée, soit à 20% dans le cas ou l’action n’est pas cotée.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 56


2- Fiscalité des revenus salariaux
Etudes de cas : stock-options de source marocaine

 Cas de cession après le délai d'indisponibilité


ii. Cession avec une moins-value

• prix de cession = 120 DH


• plus-value d’acquisition
100 x (140 - 100) = 4 000 DH
• moins-value de cession
100 x (120 - 140) = - 2 000 DH
• I.R/ profit de capitaux mobiliers
Cas de titres cotés :
(4 000 - 2 000) x 15 % = 300 DH
Ou bien :
100 x (120 - 100) x 15 % = 300 DH
Cas de titres non cotés :
(4 000 - 2 000) x 20 % = 400 DH
Ou bien :
100 x (120 - 100) x 20 % = 400 DH
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 57
2- Fiscalité des revenus salariaux
Etudes de cas : stock-options de source marocaine

 Cas de cession au cours de la période d'indisponibilité :


i. Plus-value de cession

• prix de cession = 200 DH


• I.R/salaire s’applique aux produits :
- abondement imposable :
100 actions x 10 DH = 1 000 DH
- plus-value d’acquisition :
100 actions x (140 - 100) = 4 000 DH

• I.R/profits de capitaux mobiliers :


Cas de titres cotés :
100 x (200 - 140) x 15 % = 900 DH
Cas de titres non cotés :
100 x (200 - 140) x 20% = 1 200 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 58


2- Fiscalité des revenus salariaux

Etudes de cas : stock-options de source marocaine

 Cas de cession au cours de la période d'indisponibilité :


ii. Cession avec plus-value d’acquisition uniquement

• prix de cession = 120 DH


• plus-value nette d’acquisition :
100 x (140 - 100) = 4 000 DH

• I.R/salaire s’applique aux produits :


- abondement imposable :
100 actions x 10 DH = 1 000 DH
- plus-value d’acquisition :
100 actions x (140 -100) = 4 000 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 59


3. Fiscalité des revenus et profits de capitaux mobiliers

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 61


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Clarification des concepts de PEA-PEL-PEE & PEEn


 Les revenus des capitaux mobiliers
 Les profits des capitaux mobiliers
 Obligations déclaratives
 Délai de versement
 Etudes de cas

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 62


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Clarification des concepts de PEA-PEL-PEE & PEEn


 Plan d’épargne en actions

= = > Contrat d’épargne en valeurs mobilières souscrit par une personne


physique auprès de certains établissements (banques, sociétés de bourse,
entreprises d’assurances et de réassurance ou la CDG), lesquels sont chargés,
en vertu dudit contrat, de gérer le PEA dans le respect des dispositions
législatives et réglementaires en vigueur.

Le PEA donne lieu à la tenue, auprès de l’un de ces établissements, d’un


compte titres et d’un compte espèces associés.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 63


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Clarification des concepts de PEA-PEL-PEE & PEEn


 Plan d’épargne logement

= = > Contrat souscrit par une personne physique, auprès d’une banque, en
vertu duquel le souscripteur s’engage à procéder à des versements réguliers
rémunérés pendant l’épargne.

Cette dernière ouvre droit à un prêt de ladite banque pour le financement à


l’acquisition ou à la construction d’un logement.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 64


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Clarification des concepts de PEA-PEL-PEE & PEEn


 Plan d’épargne éducation

= = > Contrat souscrit par une personne physique, auprès d’une banque ou
d’une entreprise d’assurances et de réassurance, en vertu duquel le
souscripteur s’engage à procéder à des versements réguliers rémunérés
pendant la phase de constitution de l’épargne.

Les sommes investies dans ce plan sont destinées au financement des études
dans tous les cycles d’enseignement ainsi que les cycles de formation
professionnelle des enfants à charges (max 18 ans à la souscription).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 65


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Clarification des concepts de PEA-PEL-PEE & PEEn


 Plan d’épargne entreprise

= = > Système d’épargne collectif permettant aux salariés de se constituer,


avec un versement complémentaire de l’employeur, un portefeuille de
valeurs mobilières.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 66


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

Sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers :

 les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés visés à


l’article 13 du CGI;

 les revenus de placements à revenu fixe visés à l’article 14 du CGI.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 67


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Détermination du revenu net imposable


Le revenu net imposable est déterminé en déduisant du montant brut des
revenus précités, les agios et les frais d’encaissement, de tenue de compte ou
de garde.

 Fait générateur de l’impôt


Pour les revenus de capitaux mobiliers, le fait générateur de l’impôt est
constitué par le versement, la mise à la disposition ou l'inscription en
compte du bénéficiaire.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 68


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Exonérations
- Les dividendes et autres produits de participation similaires distribués
par les sociétés installées dans les ZFE et provenant d'activités exercées
dans lesdites zones, lorsqu'ils sont versés à des non-résidents ;

- Les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires de comptes


d'épargne auprès de la Caisse d'épargne nationale (C.E.N).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 69


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Exonérations
- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne logement à condition que :
• les sommes investies dans ledit plan soient destinées à l’acquisition ou la
construction d’un logement à usage d’habitation principale ;
• le montant des versements et des intérêts y afférents soient
intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale au
moins à 3 ans à compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
• le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan
ne dépasse pas quatre cent mille (400.000) dirhams.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 70


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Exonérations
- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne éducation à condition que :
• les sommes investies dans ledit plan soient destinées au financement
des études dans tous les cycles d’enseignement ainsi que dans les
cycles de formation professionnelle des enfants à charge ;
• Le montant des versements et des intérêts y afférents soient intégralement
conservés dans ledit plan pour une période égale au moins à 5 ans à
compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
• le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne
dépasse pas trois cent mille (300.000) dirhams par enfant.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 71


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Taux de l’impôt

• 15 % pour les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés.


Cette retenue est libératoire de l’IR ;
• 15 % pour les revenus de capitaux mobiliers de source étrangère;
• 20% applicable aux produits de placements à revenu fixe servis à des
personnes soumises à l’IR d’après le RNR ou le RNS. Cette retenue est
imputable sur le montant de l’IR, avec droit à restitution;

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 72


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Taux de l’impôt

• 30 % libératoire de l’IR pour les produits de placements à revenu fixe


versés aux personnes physiques, à l’exclusion de celles qui sont assujetties
à l’IR selon le RNR ou le RNS.
• 10% pour les intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe versés à
des non résidents [sous réserve des dispositions des conventions fiscales],
à l’exclusion de ceux énumérés à l’article 6 (I- C- 3°) et à l’article 45 du
CGI.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 73


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Obligation de retenue à la source

La retenue à la source doit être opérée, pour le compte du Trésor, par les
établissements de crédit, publics et privés, les sociétés et établissements qui
versent ces revenus, les mettent à la disposition ou les inscrivent en compte des
bénéficiaires.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 74


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Revenus des capitaux mobiliers

 Délai de versement

Dans le mois suivant celui du paiement, de la mise à disposition ou de


l’inscription en compte.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 75


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

Sont considérés comme profits de capitaux mobiliers :

 les profits nets annuels réalisés par les personnes physiques sur les cessions de
valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance émis par les
personnes morales de droit public ou privé, les OPCVM, les FPCT et les
OPCR, à l’exception des sociétés à prépondérance immobilière et des
sociétés immobilières transparentes ;

 le profit net réalisé entre la date de l’ouverture d’un plan d’épargne en actions
ou d’un plan d’épargne entreprise et la date du rachat, du retrait des titres ou
de liquidités ou de clôture desdits plans.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 76


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

 Personnes imposables
• les personnes physiques agissant à titre individuel.
• pour les non résidents, le régime fiscal à appliquer dépend de l’existence
ou non d’une convention de non double imposition avec le pays du
cédant. Ainsi :
- en l’absence de conventions = = > idem que pour les résidents
- en présence de conventions = = > ces profits sont imposables dans
le pays de résidence du cédant sous réserve des dispositions desdites
conventions.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 77


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

 Fait générateur
• La cession à titre onéreux ou gratuit
• L’échange (double vente)
• L’apport en société
• Le rachat ou le retrait de titres ou de liquidités ou la clôture d’un plan
d’épargne en actions ou d’un plan d’épargne entreprise avant leur durée
respective.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 78


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

 Base imposable

Profit net de cession calculé par référence aux cessions effectuées sur chaque
valeur ou titre

Profit net de cession =


* (Prix de cession - frais de cession)
moins
* (Prix d'acquisition + frais d’acquisition)

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 79


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

 Exonérations

• la donation entre ascendants et descendants et entre époux, frères et


sœurs, des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance ;

• le profit ou la fraction du profit afférent à la partie de la valeur ou des


valeurs des cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance, réalisées au cours d’une année civile, lorsque ces cessions
n’excèdent pas le seuil de 30 000 dirhams.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 80


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

 Exonérations

• les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un


plan d’épargne en actions constitué par :
- des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la cote de la
bourse des valeurs du Maroc, émis par des sociétés de droit marocain ;
- des droits d’attribution et de souscription afférents auxdites actions ;
- des titres d’O.P.C.V.M actions.
A condition que :

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 81


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers


 Exonérations
• les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un plan
d’épargne en actions constitué par :
- des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la cote de la bourse des
valeurs du Maroc, émis par des sociétés de droit marocain ;
- des droits d’attribution et de souscription afférents auxdites actions ;
- des titres d’O.P.C.V.M actions.
A condition que :
- les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement
conservés dans ledit plan pendant une période égale au moins à cinq (5) ans à
compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
- le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan, ne
dépasse pas six cent mille (600 000) dirhams.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 82


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers


 Exonérations
• les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un plan
d’épargne entreprise au profit des salariés constitué par :
- des actions et certificats d’investissement, inscrits à la cote de la bourse des
valeurs du Maroc, émis par des sociétés de droit marocain ;
- des droits d'attribution et de souscription afférents auxdites actions ;
A condition que :
- les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement
conservés dans ledit plan pendant une période au moins égale à cinq (5) ans à
compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
- le montant des versements effectués dans ledit plan, ne dépasse pas six
cent mille (600 000) dirhams.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 83


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers


 Taux d’imposition
• 15% pour les profits nets résultant des cessions
- d’actions cotées en bourse ;
- d’actions ou de parts d’OPCVM dont l’actif est investi en permanence
à hauteur de 60 % d’actions;
- du rachat ou du retrait des titres ou de liquidités d’un plan d’épargne en
actions ou d’un plan d’épargne entreprise avant leur durée respective.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 84


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers


 Taux d’imposition
• 20% libératoire de l’IR pour :
- les profits nets résultant des cessions d’obligations et autres titres de
créance, d’actions non cotées et autres titres de capital ainsi que d’actions
ou parts d’OPCVM autres que ceux visés ci-dessus ;
- les profits nets résultant des cessions de valeurs mobilières émises par
les OPCR et FPCT ;
- les profits bruts de capitaux mobiliers de source étrangère.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 85


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

 Profits des capitaux mobiliers

 Délai de versement

Dans le mois suivant celui au cours duquel les cessions ont été réalisées
(CGI, art. 174-II).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 86


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Etudes de cas

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 87


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Le 1er septembre 2007, un contribuable a acheté 10 obligations non inscrites en compte
à 62 800 DH chacune dont 2 800 DH de coupon couru, placées au taux d'intérêt de
7% et la date d'échéance est le 31 décembre 2010. Les commissions d'acquisition
sont de 6 000 DH pour les dix titres et les frais de cession sont de 1 %.

Le mois de janvier 2007, le même contribuable a acquis 150 actions à


500 DH chacune, d'une société cotée à la bourse de Casablanca et, le mois d'Août 2007,
100 actions d'une SICAV "actions" à 1250 DH chacune, les frais d'acquisition y afférents
sont de 2 % TTC.

Le 1er janvier 2009, ce contribuable cède :


 100 actions de la SICAV à 1 310 DH chacune ;

 150 actions à 400 DH chacune ;

 10 obligations à 68 000 DH chacune.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 88


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Calcul de l'IR :
- Actions de SICAV "Actions " :
Prix d'acquisition
100 x 1 250 = 125 000 DH
Frais d'acquisition y afférents
125 000 x 2 % = 2 500 DH
Prix de cession
100 x 1 310 = 131 000 DH
Profit imposable
131 000 - (125 000 + 2 500) = 3 500 DH
Impôt retenu à la source
3 500 x 15 % = 525 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 89


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Calcul de l'IR :

- Actions cotées :
Prix d'acquisition
150 x 500 = 75 000 DH
Prix de cession
150 x 400 = 60 000 DH
Profit imposable
60 000 - 75 000 = - 15 000 (moins-value)

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 90


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Calcul de l'IR :
Obligations :
Prix d'acquisition
(62 800 - 2 800) x 10
60 000 x 10 = 600 000 DH
(soit 60 000 la valeur la plus élevée constatée avant le 1 er janvier 2007)
Prix d'acquisition majoré des frais y afférents
600 000 + 6 000 = 606 000 DH
Prix de cession
68 000 x 10 = 680 000 DH
Coupon couru = 0 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 91


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Calcul de l'IR :
Obligations :

Frais de cession y afférents


680 000 x 1 % = 6 800 DH
Profit imposable (680 000 - 6800) - 606 000
673 200 - 606 000 = 67 200 DH
Montant de l’impôt
67.200 x 20 % = 13.440 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 92


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Calcul de l'IR : Récapitulatif

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 93


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Remarque :
Sur la catégorie titres de capital (actions SICAV et actions cotées), le contribuable a
réalisé une moins-value de 15 000 DH et une plus-value de 3 500 DH.
Il subsiste donc une moins-value de 11 500 DH qui ne sera pas imputée sur la plus-
value réalisée sur les obligations.

Pour régulariser sa situation, le contribuable doit produire sa déclaration prévue à


l’article 84-II du C.G.I, valant demande de régularisation, avant le 1er avril de
l'année qui suit celle au cours de laquelle les cessions ont été effectuées et la
moins-value qui subsiste peut être imputée sur les plus-values des titres de même
nature des années suivantes jusqu'à l'expiration de la quatrième année qui suit celle
de la réalisation de la moins-value.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 94


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 1: Cession de titres de créance et titres de capital


Remarque :

Pour les obligations non cotées, au moment de sa déclaration annuelle, le


contribuable doit verser 13 440 DH.

Montant de l’impôt à restituer lors de la déclaration annuelle est de 525


DH.

Moins-values à imputer sur les années suivantes : 15.000 -3 500 = 11 500 DH.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 95


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes

Une personne physique a acquis 100 actions d'une société cotée en


2002 et, le 10 septembre 2006, 200 actions de la même société à 700 DH
chacune.

Frais d'acquisition engagés : 1 % TTC.

La même personne a acquis, le 30 juin 2007, 20 obligations d'un


montant total de 206.000 DH. Elles ont les caractéristiques suivantes :

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 96


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes

- Date d'émission : 01 janvier 2007 ;


- Date d'échéance : 31 décembre 2008 ;
- montant nominal : 10 000 DH ;
- taux d'intérêt : 6 % ;
- coupon couru : 10.000 x 6 % x 6/12 = 300 DH ;
- frais engagés : 200 DH TTC.
.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 97


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes

Le 11/10/2007, la même personne achète 30 parts d'un F.C.P. diversifié à une


valeur liquidative de 1.150 DH, frais engagés : 1,5 % TTC.

Le 01 /03/2008, la personne cède les 300 actions de la société cotée à


850 DH chacune. Frais engagés : 2 % TTC.

Le 30/03/2008, elle cède les 20 obligations dont elle disposait à 10 200 DH


chacune. Frais engagés : 200 DH TTC.

Le 15/05/2008, elle cède les 30 parts du F.C.P. diversifié à une valeur


liquidative de 1.400 DH. Frais engagés : 2 % TTC.
Hypothèse : on ne considère que les frais pour lesquels le contribuable a gardé des pièces
justificatives.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 98


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes

Calcul de l'IR :
- Actions cotées
Soit la plus forte valeur de l'action inscrite à la cote de la BVC entre le premier
juillet 2005 et le 30 juin 2006 est de 760 DH.
Calcul du profit net taxable :
Total prix d'acquisition : (100 x 760) + (200 x 700) = 216.000 DH
Frais d'acquisition engagés : (200 x 700 x 1 %) = 1.400 DH
Total prix de cession : 300 x 850 = 255.000 DH
Frais de cession engagés : 255.000 x 2 % = 5.100 DH
Profit net imposable
(255.000 - 5.100) - (216.000 + 1.400) = 32.500 DH
Impôt retenu à la source :
32.500 x 15% = 4 875 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 99


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes


Calcul de l'IR :
- Obligations
Calcul du profit net imposable :
Prix d'acquisition unitaire : 206.000 /20 = 10.300 DH
Coupon couru = 300 DH
Prix d'acquisition unitaire hors Coupon couru 10.300 – 300 = 10.000 DH
Frais engagés = 200 DH
Prix de cession unitaire = 10.200 DH
Coupon couru : 10.000 x 6 % x 3/12 = 150 DH
Prix de cession unitaire hors Coupon couru 10.200 - 150 = 10.050 DH
Frais engagés = 200 DH
Profit net imposable [(10.050 x 20) - 200] - [(10.000 x 20) + 200] = 600 DH

Impôt retenu à la source :


600 x 20 % = 120 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 100


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes

Calcul de l'IR :
- O.P.C.V.M. diversifié
Calcul du profit net imposable :
Total du prix d'acquisition : 30 x 1.150 = 34.500 DH
Frais d'acquisition : 34.500 x 1,5 % = 518,00 DH
Total du prix de cession : 30 x 1.400 = 42.000 DH
Frais de cession : 42.000 x 2 % = 840 DH
Profit net imposable
(42.000 - 840) - (34.500 + 518,00) = 6.142 DH arrondi à 6.150 DH
Impôt retenu à la source :
6.150 x 20 % = 1 230 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 101


3- Fiscalité des revenus et profits de K mobiliers

Cas 2: Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes


Calcul de l'IR : Récapitulatif

Ces mêmes exemples peuvent être pris pour le calcul des cas de titres non cotés (actions), et dans ce
cas on applique le taux de 20% au lieu de 15% au titre des profits de capitaux mobiliers.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 102


4. Fiscalité des revenus et profits fonciers

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 103


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Définitions : Revenus fonciers

Sont considérés comme revenus fonciers, lorsqu’ils n’entrent pas dans la


catégorie des revenus professionnels :
les revenus provenant de la location :
- d’immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de toute nature ;
- de propriétés agricoles, y compris les constructions et le matériel fixe
et mobile y attachés;

sous réserve des exclusions prévues par la loi, la valeur locative des
immeubles et constructions que les propriétaires mettent gratuitement à la
disposition de tiers;

les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens immeubles


par les propriétaires desdits biens.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 104


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Définitions : Profits fonciers

Sont considérés comme profits fonciers, les profits constatés ou réalisés


à l’occasion notamment :

de la vente d’immeubles ou de droits réels immobiliers ;


de l’apport en société d’immeubles ou de droits réels immobiliers ;
de la cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions ou de parts
sociales nominatives émises par les sociétés à objet immobilier, réputées
fiscalement transparentes ;
de la cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions ou de parts
sociales des sociétés à prépondérance immobilière ;
de la cession à titre gratuit (donations) ;
de l’expropriation d’immeubles pour cause d’utilité publique ;
de l’échange considéré comme une double vente.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 105


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Exonérations
Sont exonérés de l’impôt :

le profit réalisé par toute personne qui effectue dans l’année civile des
cessions d’immeubles dont la valeur totale n’excède pas 140.000
dirhams ;

le profit réalisé sur la cession d’un immeuble ou partie d’immeuble


occupé à titre d’habitation principale depuis au moins six (6) ans au
jour de ladite cession, par son propriétaire ou par les membres des
sociétés à objet immobilier réputées fiscalement transparentes ;
Cette exonération est également accordée au terrain sur lequel est édifiée la construction
dans la limite de 5 fois la superficie couverte.

 le profit réalisé sur la cession de droits indivis d’immeubles agricoles,


situés à l’extérieur des périmètres urbains entre cohéritiers.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 106


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Exonérations
Sont exonérés de l’impôt :
 le profit réalisé à l’occasion de la cession du logement social prévu à
l’article 92-I-28° du CGI, occupé par son propriétaire à titre d’habitation
principale depuis au moins 4 ans au jour de ladite cession;
 les cessions à titre gratuit portant sur les biens précités effectuées entre
ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 107


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Détermination du revenu foncier imposable

Le revenu net imposable des immeubles loués, est obtenu en appliquant un


abattement de 40 % sur le montant du revenu foncier brut.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 108


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Détermination du profit foncier imposable

Le profit net imposable est égal à la différence entre le prix de cession diminué, le
cas échéant, des frais de cession et le prix d’acquisition augmenté des frais
d’acquisition.
 le prix de cession est diminué, le cas échéant, des frais de cession;

 le prix d’acquisition est augmenté des frais d’acquisition, des dépenses


d’investissements réalisés, ainsi que des intérêts, de la rémunération
convenue d’avance ou de la marge locative, payés par le cédant. Le tout est
réévalué par application de coefficients fixés par arrêté ministériel
sur la base de l’indice national du coût de la vie.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 109


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Détermination du profit foncier imposable

En cas de cession d’immeubles acquis par héritage, le prix d’acquisition à


considérer est :

- le prix d’acquisition par le de cujus à titre onéreux du bien hérité par le


cédant augmenté des dépenses d’investissement visées ci-dessus y
compris les dépenses de restauration et d’équipement ou son prix de
revient en cas de sa construction par le de cujus ;

- ou, à défaut, la valeur vénale des immeubles au moment de leur mutation


par voie d’héritage ou de donation au profit du de cujus qui est déclarée
par l’héritier cédant.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 110


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Détermination du profit foncier imposable

En cas de cession, à titre gratuit, le prix de cession ou d’acquisition à considérer


est la valeur déclarée dans l’acte.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 111


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Détermination du profit foncier imposable


En cas de cession d’immeuble acquis par donation, le prix d’acquisition à
considérer est :

- soit le prix d’acquisition de la dernière cession à titre onéreux,


augmenté des dépenses d’investissement visées ci-dessus y compris les
dépenses de restauration et d’équipement ;

- soit la valeur vénale de l’immeuble lors de la dernière mutation par


héritage si elle est postérieure à la dernière cession ;

- soit le prix de revient de l’immeuble en cas de livraison à soi-même.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 112


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Taux de l’impôt

 20% libératoire : pour les profits nets fonciers réalisés ou constatés à


l’exclusion de ceux visés ci-dessous ;
Toutefois, l’impôt ainsi déterminé ne peut être inférieur à un minimum d’imposition
obtenu par application du taux de 3 % au prix de cession. Cette cotisation minimale est
due même en l’absence de profit.

 30% libératoire : pour les profits nets réalisés ou constatés à l’occasion


de la première cession d’immeubles non bâtis inclus dans le périmètre
urbain, à compter du 01/01/2013, ou de la cession de droits réels
immobiliers portant sur de tels immeubles ;

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 113


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Taux de l’impôt

 Taux applicables aux profits de cession d’immeubles urbains non


bâtis (LF 2013):

– En cas de 1ère cession : le taux applicable passe de 20 à 30% (libératoire) ;

– Si non, le taux applicable est fonction de la durée de détention (D):

• 20% si D < 4 ans ;

• 25% si 4 ans < D < 6 ans;

• 30% si D > 6 ans.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 114


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

Etudes de cas

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 115


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 1 : cas général de détermination du profit

Un contribuable a cédé en 2010 un appartement qu'il n'occupait pas à titre de


résidence principale pour le prix de 900 000 DH. Cet appartement avait été
acheté en 1990 à 350 000 DH. Par ailleurs les frais d'acquisition n'ont
pas été justifiés.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 116


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 1 : cas général de détermination du profit


- prix de cession 900 000 DH
- prix d'acquisition 350 000 DH
- frais d'acquisition
- 350 000 x 15 % (forfait) = 52 500
- Coût d’acquisition : 402 500
- Application du coef. de réévaluation : 402500 x 1,753 (coef. 2010) =705 582 DH
Profit imposable (900 000 - 705 582) = 194 420 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 117


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 1 : cas général de détermination du profit


L'I.R à payer est de : 194 420 x 20 % = 38 884 DH
Cotisation minimale : 900 000 x 3 % = 27 000 DH

Montant à payer : 38 884 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 118


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage
Cas de calcul du profit sur la base du prix d’acquisition
Un terrain agricole a été acquis par un contribuable en 1980 pour un montant
de 85.000 DHS (prix d’acquisition).
En 2000, ce terrain a été hérité. La valeur vénale dudit terrain inscrite sur
l’inventaire est de 350.000 DHS.
En 2013, l’héritier a cédé à titre onéreux le terrain moyennant un prix de cession
de 650.000 DHS.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 119


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage
Cas de calcul du profit sur la base du prix d’acquisition

Calcul du profit imposable


Prix d’acquisition : ............................................ 85.000 DH
Actualisation du prix d’acquisition 85.000 x 3, 603 = 306.255 DH
Le taux de coefficient à retenir pour l’année 2013 par rapport à 1980 est
de : 3,603 (coeff. de 2012 par hypothèse)
Frais d’acquisition du terrain (forfaitaire) : 85 000 X 15% = 12.750 DH
Actualisation des frais d’acquisition. (12.750 x 3, 603 = 45.938 DH
TOTAL = .............................................................. 352.193 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 120


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage
Cas de calcul du profit sur la base du prix d’acquisition

Profit taxable :
650.000 – 352.193 = 297.807 DH
Calcul de l’impôt :
Montant des droits
297.807 X 20% = .................................................... 59.561,40 DH
Minimum à percevoir
650. 000 x 3% = .................................................... 19.500 DHS
Montant de l’impôt à payer lors de la déclaration est de : 59.561,40 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 121


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage

Cas de calcul profit sur la base de la valeur vénale déclarée


Au cours de l'année 2013, un contribuable cède un appartement pour un prix de
950.000 DH. Ce bien immeuble a été hérité en 2009 et sa valeur vénale au jour
du décès du de cujus qui est déclarée par le contribuable est de 750.000 DH.

L'origine de la propriété, telle qu'elle figure dans l'acte d’héritage résulte


également d'un héritage en 1995.

La valeur vénale du bien immeuble déclarée, en 1995, par le de cujus au moment


de sa mutation par voie d’héritage est de 450.000 DH.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 122


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage
Cas de calcul profit sur la base de la valeur vénale déclarée
Calcul de l'impôt dû :

Valeur vénale déclarée (sous réserve de rectification par l’administration) =


450.000 DH
Prix d’acquisition actualisé :
450 000 x 1,346 (coefficient de 1995) = 605.700 DH
Frais d’acquisition réévalués : 605.700 x 15 % = 90.855 DH
Total à déduire : 696.555 DH
3) Prix de cession déclaré : 950 000 DH
Profit imposable : 950.000 - 696.555 = 253.445 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 123


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage
Cas de calcul profit sur la base de la valeur vénale déclarée
Calcul de l'impôt dû :

Calcul de l’impôt : 253.445 x 20 % = 50.689 DH


Cotisation minimale : 950 000 x 3 % 28.500 DH
Montant de l'impôt dû : 50.689 DH

En reprenant les données de l'exemple précédent, le contribuable, avant


l’opération de cession, a entrepris en 2010 des travaux d'aménagement dans ledit
appartement d'un montant de 30 000 DH. Le calcul de l’impôt se fait alors de la
manière suivante :

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 124


4- Fiscalité des revenus et profits fonciers

 Cas 2 : Détermination du prix d’acquisition à considérer en cas de


cession d’immeubles acquis par héritage

Cas de calcul profit sur la base de la valeur vénale déclarée


Calcul de l'impôt dû :

Calcul de l’impôt : 253.445 x 20 % = 50.689 DH


Cotisation minimale : 950 000 x 3 % 28.500 DH
Montant de l'impôt dû : 50.689 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 125


5. Fiscalité des revenus professionnels

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 126


5- Fiscalité des revenus professionnels

La catégorie des revenus professionnels recouvre les bénéfices des


professions :

• commerciales ;
• industrielles ;
• artisanales ;
• de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou de marchand
de biens ;
• libérales ou toutes professions autres que celles visées ci-dessus.

Sont, en outre, inclus dans cette catégorie, certains revenus ayant un


caractère répétitif mais ne relevant pas des professions visées ci-dessus.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 127


5- Fiscalité des revenus professionnels

Régimes de détermination du revenu net professionnel

= = > 4 régimes, selon le cas, :

 Régime du résultat net réel (RNR)


 Régime du résultat net simplifié (RNS)
 Régime du bénéfice forfaitaire
 Régime de l’auto-entrepreneur

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 128


6. Fiscalité des revenus agricoles

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 129


6- Fiscalité des revenus agricoles

 Sont considérés comme revenus agricoles, les bénéfices réalisés par un


agriculteur et/ou éleveur et provenant de toute activité inhérente à
l’exploitation d’un cycle de production végétale et/ou animale dont les
produits sont destinés à l’alimentation humaine et/ou animale, ainsi que
des activités de traitement desdits produits à l’exception des activités de
transformation réalisées par des moyens industriels.

 Sont également considérés comme revenus agricoles, les revenus tels que
visés ci-dessus, réalisés par un agrégateur, lui-même agriculteur et/ou
éleveur, dans le cadre de projets d’agrégation tels que prévus par la loi
n°04-12 promulguée par le dahir n°1-12-15 du 27 chaabane 1433 (17 juillet
2012) relative à l’agrégation agricole.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 130


6- Fiscalité des revenus agricoles

 Exonération totale permanente


Au profit des sociétés agricoles soumises à l’IS et les personnes
physiques (IR) qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 5
millions de dirhams au titre de leur revenus agricoles.

Date d’effet: L’exonération permanente s’applique aux exercices


ouverts à compter du 01/01/2014.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 131


6- Fiscalité des revenus agricoles

 Exonération temporaire dérogatoire

A titre transitoire, la loi de finances 2014 prévoit la continuité du bénéfice


de l’exonération de l’IS et de l’IR, aux exercices ouverts au cours de
la période d’exonération :

Périodes Exploitants agricoles bénéficiaires

Du 01/01/2014 Au 31/12/2015 CA < 35 Millions de DH

Du 01/01/2016 Au 31/12/2017 CA < 20 Millions de DH

Du 01/01/2018 Au 31/12/2019 CA < 10 Millions de DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 132


7. Impact des conventions fiscales internationales

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 133


7- Impact des conventions fiscales internationales

Définition
Objectifs
Les conventions fiscales internationales
sont des traités bilatéraux, ou  L’élimination de la double imposition;
multilatéraux, signés entre Etats et
visant à partager le pouvoir  La lutte contre la fraude fiscale;
d’imposition dans les cas où des revenus  L’incitation au développement des
ou capitaux seraient imposables dans investissements et échanges
deux ou plusieurs Etats à la fois. internationaux;
= = > En tant que traités, leur valeur  L’institution d’une certaine sécurité
juridique est supérieure à celles des lois fiscale pour les investisseurs étrangers.
fiscales internes.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 134


7- Impact des conventions fiscales internationales

Double imposition juridique # double imposition économique

Double imposition juridique Double imposition


économique
Imposition au titre du même impôt
ou impôts comparables, dans deux Imposition dans laquelle deux
ou plusieurs Etats, de la même personnes différentes sont
matière imposable, au nom du imposées au titre d'un même
même contribuable et dans des revenu ou d'une même fortune.
périodes identiques (exemple : une (exemple : un dividende taxé au
personne perçoit des salaires qui niveau de la société et du
sont taxés dans deux Etats bénéficiaire).
différents).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 135


7- Impact des conventions fiscales internationales

Modèles de conventions

ONU OCDE
 Le Modèle de l’ONU conserve  Le modèle de l’OCDE conserve
généralement une plus grande part une grande part à l’ «État de
des recettes fiscales pour l’« État de résidence », le pays de l’investisseur,
source », le pays où l’investissement du commerçant, etc.
ou toute autre activité a lieu;

 = = > Il octroie en principe  = = > C’est le modèle le plus utilisé.


aux pays en développement plus de Les conventions fiscales signées par le
droits d’imposition sur les revenus Maroc s’inspirent beaucoup plus de ce
générés par les investissements modèle.
étrangers qui y sont effectués.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 136


7- Impact des conventions fiscales internationales

Principes de mise en œuvre


 Application stricte de la convention : pas d’interprétation sauf dans
des cas exceptionnels;
 Suprématie par rapport au droit interne;
 Force obligatoire de la convention : elle découle de l’entrée en vigueur
de la convention;
 La subsidiarité des règles conventionnelles moins favorables (lorsque la
convention prévoit une disposition moins favorable, on applique
exceptionnellement le droit interne);
 L’interprétation littérale des conventions internationales (Art. 31 de la
convention de Vienne).

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 137


7- Impact des conventions fiscales internationales
Revenus et impôts concernés

Revenus Impôts
 les bénéfices des entreprises ou les
bénéfices industriels et commerciaux
(établissements stables); Principaux impôts concernés, avec
 Les redevances; diverses variantes :
 Les intérêts;
 Les dividendes;
 Les revenus immobiliers;  L’impôts sur les sociétés (PM)
 Les gains en capital;
 Les salaires ou les professions
dépendances;  L’impôt sur le revenu (PP)
 Les professions indépendantes;
 Autres revenus.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 138


7- Impact des conventions fiscales internationales
Revenus et impôts concernés

Revenus Impôts
 les bénéfices des entreprises ou les
bénéfices industriels et commerciaux
(établissements stables); Principaux impôts concernés, avec
 Les redevances; diverses variantes :
 Les intérêts;
 Les dividendes;
 Les revenus immobiliers;  L’impôts sur les sociétés (PM)
 Les gains en capital;
 Les salaires ou les professions
dépendances;  L’impôt sur le revenu (PP)
 Les professions indépendantes;
 Autres revenus.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 139


7- Impact des conventions fiscales internationales

Régime d’imposition des revenus et profits

Imposition sans
Imposition limitée Imposition dans
limitation dans l’Etat
dans l’Etat de source l’Etat de résidence
de source
• Revenus et profits • Profits des capitaux
immobiliers mobiliers
• Dividendes
• Bénéfices • Certaines pensions
d’entreprises • Intérêts de retraite
(établissements • Bénéfices
stables) • Redevances d’établissements
• Salaires et revenus stables opérant dans
assimilés le trafic international
• Etc. de navires/aéronefs
• Etc.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 140


7- Impact des conventions fiscales internationales

Méthodes d’élimination de la double imposition

Méthode de l’exonération
Méthode de l’imputation
(exemption)

Exonération totale Imputation totale

Exonération avec
progressivité (ou méthode Imputation ordinaire
du taux effectif)

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 141


7- Impact des conventions fiscales internationales

Méthodes d’élimination de la double imposition

La méthode d'exonération qui se décline sous deux formes :

L'exonération totale: qui consiste à ne pas tenir compte des


revenus qui ont été imposés;

Et l'exonération avec progressivité (ou méthode du taux


effectif): pour laquelle le montant des revenus déjà imposés est pris
en compte pour déterminer le taux de l'impôt à appliquer aux autres
revenus.

 Exemple : Applicable aux revenus fonciers, salariaux et professionnels de source


étrangère.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 142
7- Impact des conventions fiscales internationales

Méthodes d’élimination de la double imposition

La méthode d'imputation comporte également deux variantes :

L'imputation totale : Elle consiste à calculer l'impôt sur le


montant total des revenus qui ont été imposés, quelle que soit leur
source, puis à déduire l'impôt payé dans l'autre État;

Et l'imputation ordinaire (la plus courante): Il s'agit dans ce


cas de déduire l'impôt déjà versé dans la limite de l'impôt de l'État de
résidence afférent au revenu imposé à l'étranger (application d'un
crédit d'impôt).

 Exemple: Applicable aux dividendes, redevances et intérêts de source étrangère.


Fiscalité du patrimoine - 11/2016 143
7- Impact des conventions fiscales internationales

Application au Maroc

Les dispositions de l’article 77 du CGI prévoient que lorsque des revenus


ont été soumis à un impôt sur le revenu dans le pays de la source avec
lequel le Maroc a conclu une convention tendant à éviter la double
imposition en matière d’impôts sur le revenu, c’est le montant ainsi
imposé qui est retenu pour le calcul de l’impôt dont il est redevable au
Maroc.

Dans ce cas, l'impôt étranger, dont le paiement est justifié par le


contribuable, est déductible de l'impôt sur le revenu, dans la limite
de la fraction de cet impôt correspondant aux revenus étrangers.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 144


7- Impact des conventions fiscales internationales

Application au Maroc

= = > il est prévu :

de n’accorder l’imputation de l’impôt étranger réel que dans le cas où


une convention internationale de non double imposition le prévoit de
manière expresse et en vertu du principe de réciprocité ;

de n’accorder l’imputation de l’impôt étranger théorique que dans le


cas où une convention internationale de non double imposition
prévoit d’accorder un crédit d’impôt de manière expresse au titre de
l’impôt qui aurait été dû en l’absence d’exonération.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 145


7- Impact des conventions fiscales internationales

Application au Maroc

Précision

 Lorsque ces revenus étrangers ont bénéficié d’une exonération dans


le pays de la source, celle-ci vaut paiement. Dans ce cas, l’impôt étranger
qui aurait été dû en l’absence d’exonération est imputable de l’impôt
marocain.

Pour les revenus et profits de capitaux mobiliers de source étrangère,


soumis aux taux spécifiques libératoires, l’impôt acquitté dans le pays de
la source est imputé intégralement.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 146


7- Impact des conventions fiscales internationales

Etudes de cas : Méthodes permettant d’éviter la double imposition

I. Méthode d’exonération avec progressivité (méthode du taux effectif)

Un contribuable dispose d’un revenu global de 80 000 DH dont 55 000 DH de


source marocaine et 25 000 DH de revenus fonciers(1) de source étrangère. Ces
revenus fonciers ont été soumis à l’impôt dans l’Etat de la source.
Impôt théorique sur le revenu global :
(80 000 X 30 %) - 14 000 = 10 000 DH
Impôt dû sur le revenu de source marocaine :
10 000(2) X 55 000 = 6 875 DH
80 000

Ainsi, l’impôt à payer par le contribuable est de 6 875 DH.

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 147


7- Impact des conventions fiscales internationales

Etudes de cas : Méthodes permettant d’éviter la double imposition

I. Méthode d’exonération avec progressivité (méthode du taux effectif)

Remarques :

Sans la progressivité, l’impôt dû au Maroc serait calculé sur le revenu de source


marocaine de 55 000 DH comme suit :
IR dû = 55 000 X 20% - 8 000 = 3 000 DH

(1)- La convention fiscale internationale accorde l’imposition du revenu foncier


exclusivement à l’Etat où est situé le bien immobilier (Etat de la source).

(2)- Le rapport 10 000 correspond au taux effectif d’imposition.


80 000

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 148


7- Impact des conventions fiscales internationales

Etudes de cas : Méthodes permettant d’éviter la double imposition

II. Méthode de la déduction ou de l’imputation de l’impôt

Un contribuable résidant au Maroc dispose d’un revenu global de 500 000


DH comprenant un revenu de source marocaine de 350 000 DH et des
redevances de source étrangère de 150 000 DH ayant supporté une retenue
dans l’Etat de la source au taux de 10%.

I.R dû sur le revenu global : (500 000 x 38 %) - 24 400 = 165 600 DH

Impôt étranger retenu à la source : 150 000 x 10 % = 15 000 DH

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 149


7- Impact des conventions fiscales internationales

Etudes de cas : Méthodes permettant d’éviter la double imposition

II. Méthode de la déduction ou de l’imputation de l’impôt


L’impôt payé à l’étranger (15 000 DH) étant inférieur à l’impôt marocain
correspondant aux revenus de source étrangère, il sera imputable en totalité. En
l’absence de convention, le contribuable n’aurait pas bénéficié de l’imputation.
Montant maximum de l’impôt étranger admis en imputation:
165 600 x 150 000(1) = 49 680 DH
500 000
Impôt dû après imputation de l’impôt payé à l’étranger :
165 600 - 15 000 = 150 600 DH

(1) - Il s’agit de la fraction de l’impôt marocain correspondant aux revenus de


source étrangère.
Fiscalité du patrimoine - 11/2016 150
7- Impact des conventions fiscales internationales

Etudes de cas : Méthodes permettant d’éviter la double imposition

Rappel du barème de l’IR : méthode de calcul rapide

SALAIRE NET IMPOSABLE TAUX SOMME A DEDUIRE


00 - 30 000 0% -
30 001 - 50 000 10% 3 000,00
50 001 - 60 000 20% 8 000,00
60 001 - 80 000 30% 14 000,00
80 001 - 180 000 34% 17 200,00
Plus de 180 000 38% 24 400,00

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 151


8. Cas de montages: Holding et mobilisation des CCA

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 152


9. Synthèse

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 153


Discussion
Très bon courage !
A votre succès…

Fiscalité du patrimoine - 11/2016 155


5, Rue Pléiades, Résidence Imrane, N°5 - CP 20390 Casablanca
Tél. : (+212) 522 86 57 36 / 522 86 55 90 – Fax (+212) 522 86 26 97
E-mail : contact@elmaguiri.ma
Site Web : www.elmaguiri.ma

Vous aimerez peut-être aussi