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: BM2584 V1
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Date de publication :
10 juillet 2013
l'automobile - Influence sur la
Date de dernière validation :
consommation du véhicule
29 juin 2023
Cet article est issu de : Ingénierie des transports | Véhicule et mobilité du futur
Abstract Within the framework of the reduction of CO2 emissions, the issue of the
consumption and polluting emissions of vehicles is essential. In this domain, the gearbox
and , more generally the whole kinematic chain play a major role on the consumption of
the vehicle. Indeed, gear ratios determine consumption and polluting emissions.
Furthermore, the gearbox, beyond its own yield, adds a load o the engine which impacts
the consumption directly linked to rolling conditions.
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Ingénieur-Docteur
Expert-Leader chaîne cinématique, Renault Automobiles
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1. Consommation 200
de carburant
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180
Couple pleine charge
160 Zone de pleine charge 25
00
Couple moteur (N · m)
La consommation du GMP (Groupe Moto-Propulseur) est un 0g
/h
140 20
paramètre important pour l’utilisateur qui, évidemment, souhaite 15
00
0g
/h
0 00
réduire le coût de fonctionnement de son véhicule. Mais au-delà 120 g/
h
de cette considération particulière, la réduction de la 100
10
0 00
g/h
consommation de carburant devient un problème planétaire lié à
l’utilisation raisonnable et donc à la préservation des ressources 80
50 Zone de charge partielle
naturelles, mais aussi aux émissions polluantes générées par la 60
00
g/h
e
combustion du carburant. ant
40 o iss
cr
La consommation d’un véhicule peut être exprimée : c ab
s
20
– en volume de carburant par unité de distance (L/100 km) ; 0
– en distance par unité de volume (km/L) ; 500 1 500 2 500 3 500 4 500 5 500 6 500
Elle peut être déterminée par calcul ou par essais, cela dans des
conditions déterminées par les standards en vigueur. D’une façon Figure 1 – Consommation absolue d’un moteur
générale, la consommation d’un véhicule en utilisation de tous les
jours diffère de la consommation calculée ou mesurée sur cycle.
Sur cycle, les changements de vitesses peuvent être imposés (cas consommation absolue. La consommation spécifique est exprimée
des boîtes de vitesses manuelles). En utilisation réelle, la vitesse en g/kWh. La relation entre cse et cabs est donnée par :
du véhicule et le rapport de boîte sélectionné par le conducteur
déterminent le point de fonctionnement du moteur et donc sa 30
1 000
consommation. Par ailleurs, l’utilisation des consommateurs péri- c se = π c (1)
abs
phériques (climatisation par exemple) n’est pas définie sur le cycle, Cm Nm
alors qu’elle peut peser lourd sur la consommation du véhicule.
avec cabs (g/h) consommation absolue,
Cm (N·m) couple moteur,
1.1 Caractéristiques de consommation Nm (tr/min) régime moteur.
d’un moteur La figure 2 montre la caractéristique de consommation spéci-
fique du même moteur que précédemment.
■ La consommation d’un moteur à combustion interne est fonc-
Les lignes d’isoconsommation spécifique, quelquefois appelées
tion du régime et de la charge (couple) de ce dernier. Un exemple
« courbes en oignon », délimitent des surfaces d’autant plus faibles
de caractéristique de consommation absolue est présenté sur la
que la consommation spécifique est faible. Juste en dessous de la
figure 1. Il s’agit toujours là de notre « moteur exemple » de
courbe de couple pleine charge, on trouve la zone de consommation
couple maximum de 172 N·m et de puissance de 100 kW (repris
minimale, située plutôt vers les bas régimes. Bien entendu, la locali-
de [BM 2 582] et [BM 2 583]).
sation de la zone de consommation minimale dépend du moteur
La consommation absolue cabs est exprimée en g/h. Sur la considéré. Pour les moteurs à essence, la consommation spécifique
figure 1, on a tracé un réseau de courbes cabs = cste. Pour le minimale se situe autour de 240 g/kWh. Pour les moteurs diesels,
moteur considéré, la consommation absolue varie d’environ elle se situe autour de 200 g/kWh. On notera qu’un point de
2 000 g/h à plus de 25 000 g/h. À isorégime moteur, la consomma- consommation minimale existe pour chaque hyperbole d’isopuis-
tion absolue augmente rapidement avec le couple délivré. À iso- sance moteur. La ligne reliant ces différents points est la ligne de
couple délivré, elle augmente rapidement avec le régime moteur. consommation minimale (dite « opti-conso »).
On sent donc bien qu’il y a des zones régime/couple plus favora-
bles que d’autres en matière de consommation. ■ La caractéristique de puissance et de couple d’un moteur est un
élément important pour adapter la transmission qui sera accou-
Pour caractériser la consommation d’un moteur, on se sert plus plée à ce dernier. La caractéristique en consommation l’est éga-
couramment de la consommation spécifique cse que de la lement. La transmission doit en effet exploiter au mieux les zones
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250 g/kWh
140 245 g/kWh 100
120
3
260 g/kWh
ou bien, avec une PME en bar et une cylindrée en cm3 :
80
100 2
270 g/kWh 40πC e
80
60 PME = (4)
1 cyl
300 g/kWh
60
40
340 g/kWh
40 380 g/kWh
La PME exprime donc le travail développé au vilebrequin sur un
450 g/kWh 500 g/kWh 20 cycle, ce travail étant ramené à la cylindrée. Il s’exprime en J/m3,
20
10 ou bien en Nm/m3 soit encore en N/m2 (ou Pa), ce qui justifie la
0 5 dénomination de pression moyenne effective.
500 1 500 2 500 3 500 4 500 5 500 6 500
Régime moteur (tr/min)
1.2 Cartographie de consommation
Figure 2 – Consommation spécifique d’un moteur
avec courbes de résistance
à la traction
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2πN
P e = C eω = C e
60 200
On cherche à connaître la pression théorique qu’il faudrait appli- 180
quer sur le piston pendant sa course moteur pour obtenir le même cse (g/kWh) 5e
160 110
travail effectif. Cette pression fictive est appelée PME (Pression
Puissance moteur (kW)
Couple moteur (N·m)
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Vitesse (km/h)
vmoy = 33,6 km/h
120 t = 1180 s 50
Vitesse véhicule (km/h)
Rapport de boîte
d = 11,007 km 40
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100
30
80 3
20
60 10
2
40 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 1000 1100
1
20 Temps (s)
a urbain
0 0
0 200 400 600 800 1 000 1 200
Temps (s)
120
110
Figure 5 – Cycle européen NEDC 100
90
Vitesse (km/h)
80
Les cycles de conduite sont avant tout des outils de référence qui 70
permettent de comparer des configurations (véhicules-GMP) entre 60
elles. Ils ne sont pas toujours représentatifs du profil de roulage 50
d’un client moyen. C’est typiquement le cas du cycle NEDC pour 40
lequel le profil de vitesse, les rapports imposés ou bien encore la 30
non-prise en compte des consommateurs périphériques (climati- 20
sation par exemple) rendent cet outil non prédictif dans l’absolu 10
(dans leur grande majorité, les clients ne comprennent d’ailleurs 0
pas pourquoi leur consommation de carburant est significativement 0 100 200 300 400 500 600 700 800 1000 1100
plus élevée que ce qui est annoncé par le constructeur). C’est la
Temps (s)
raison pour laquelle certains constructeurs utilisent, pour affiner
b route
leurs études, des cycles plus représentatifs d’un usage client. C’est
par exemple le cas du cycle Artemis présenté sur la figure 6, cela en
attendant un cycle européen officiel (ou plus universel encore, le
WLTC) qui viendra remplacer l’actuel cycle NEDC... 140
130
Nota : le nouveau cycle WLTC (Worldwide Light-duty Vehicle Test Cycle) est adapté à 120
la quantification de la consommation et des émissions pour des marchés couvrant le 110
Royaume-Uni, les États-Unis, l’Europe, la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée. Le cycle
100
Vitesse (km/h)
WLTC devrait en outre prendre en compte la mesure des particules pour les diesels et la
consommation en énergie pour les véhicules électriques et hybrides. 90
80
Les principales caractéristiques du cycle Artemis sont présen- 70
tées dans le tableau 2. 60
50
Il faut noter que le cycle Artemis n’est pas utilisé réglementai- 40
rement à cause de sa forte dynamique et de ses nombreux 30
passages en transitoire. 20
10
Le calcul de la consommation sur cycle n’est pas une chose 0
compliquée. Prenons par exemple le cas du cycle NEDC sur lequel 0 100 200 300 400 500 600 700 800 1000 1100
on veut calculer la consommation d’un véhicule donné dont on Temps (s)
connaît les caractéristiques de masse et d’aérodynamique. On
c autoroute
décompose ce cycle, qui dure 1 180 secondes, en 1 181 points
séparés entre eux par une durée d’une seconde. Pour chacun de
ces points, associés à une vitesse imposée (donc à un régime Figure 6 – Cycle Artemis
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– – – – – – – – – –
– – – – – – – – – –
968 50,0 4 1 741,8 12 156,1 13 506,8 74,1 248,7 0,93
969 51,5 4 1 795,3 12 631,7 14 035,2 74,7 248,7 0,97
970 53,1 4 1 848,9 13 116,5 14 573,9 75,3 248,4 1,01
971 54,6 4 1 902,5 13 610,8 15 123,1 75,9 248,4 1,04
972 56,2 4 1 956,1 14 114,9 15 683,2 76,6 248,4 1,08
973 57,7 4 2 009,7 14 629,0 16 254,5 77,2 248,4 1,12
974 59,2 4 2 063,3 15 153,5 16 837,2 77,9 248,4 1,16
0,43
975 60,8 4 2 116,9 15 688,6 17 431,8 78,6 247,2 1,20
976 62,3 4 2 170,5 16 234,6 18 038,4 79,4 247,2 1,24
977 63,8 4 2 224,1 16 791,7 18 657,4 80,1 247,2 1,28
978 65,4 4 2 277,7 17 360,2 19 289,2 80,9 247,2 1,32
979 66,9 4 2 331,3 17 940,5 19 933,9 81,7 243,9 1,35
980 68,5 4 2 384,9 18 532,8 20 592,0 82,5 243,9 1,39
981 70,0 4 2 438,5 19 137,3 21 263,7 83,3 243,9 1,44
– – – – – – – – – –
– – – – – – – – – –
moteur imposé via le rapport de boîte considéré), on calcule la fines des conditions de fonctionnement du groupe motopropul-
puissance résistante appliquée au véhicule (en tenant compte des seur. Les points de fonctionnement à vitesses stabilisées sur le
forces d’inertie pour les phases d’accélération), puis le couple cycle sont situés sur les courbes de traction, tous les autres points
moteur requis, en tenant compte du rapport de boîte et du faisant partie de phases d’accélération (ou de phases de décéléra-
rendement de la chaîne cinématique, lui-même fonction de la tem- tion non représentées sur la figure).
pérature de fonctionnement (certains cycles se font à chaud, Disposant de la totalité des données du tableau 3, donc
d’autres démarrent à froid avec une montée progressive en tempé- connaissant la consommation spécifique du moteur (en g/kWh)
rature, cas du NEDC). pour chaque point de fonctionnement du cycle, il est facile,
Le tableau 3 présente un extrait très simplifié des données utili- connaissant la masse volumique du carburant, de calculer la
sées (pour faciliter la lecture et la compréhension, certaines don- consommation absolue sur le cycle.
nées ne figurent pas, comme par exemple l’évolution de la
température de boîte, les rendements associés à chaque rapport Pour l’exemple que nous avons pris depuis le début, et avec
de boîte...). ρessence = 755 g/L, on obtient une consommation de 0,7 L sur le
Les points de fonctionnement obtenus, c’est-à-dire les points cycle NEDC, soit une consommation absolue de 6,4 L/100 km (en
(Nm , Cm), sont superposés au diagramme de consommation spéci- admettant que les 100 km en question s’effectuent dans des
fique du moteur, comme on le voit sur la figure 7. On peut éven- conditions équivalentes à celles du cycle NEDC). Si le véhicule est à
tuellement, comme cela est fait sur la figure, différencier par des la MMAC (1 900 kg) et non plus à MVODM (1 400 kg), la
couleurs les différents rapports de boîte pour des analyses plus consommation sur le cycle NEDC passe alors à 7,2 L/100 km.
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200
180
5e
160 110
60 40
3e
40
20
20 2e
10
1re 5
0
500 1500 2500 3500 4500 5500 6500
Régime moteur (tr/min)
point mort 1 2 3 4
5 5 stabilisé 5 accél 1 5 accél 2 4 stabilisé
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Figure 7 – Diagramme de consommation spécifique du moteur avec superposition des points de fonctionnement (cycle NEDC)
1.5 Compromis consommation-émissions consommation spécifique n’est pas la même quand il s’agit
d’émissions de NOx. Moyens régimes-fortes charges dans un cas,
La recherche de la consommation minimum ne peut se faire que faibles régimes-faibles charges dans l’autre...
sous contrainte. Plus précisément, elle résulte d’un compromis Cette difficile gestion du compromis consommation-émissions
avec les émissions à l’échappement, qui sont réglementaires, mais polluantes du groupe motopropulseur risque de déterminer des
aussi avec l’agrément de conduite et l’acoustique. choix de transmissions, voire d’éliminer certains concepts dans les
Comme il en est de la consommation spécifique, un moteur pré- années futures, cela dans un contexte réglementaire de plus en
sente des caractéristiques particulières au niveau des polluants plus exigeant. Nous parlons bien ici de groupe motopropulseur
« bruts » qu’il dégage, c’est-à-dire des polluants relevés aux sou- (voire de véhicule-GMP), car envisager la consommation ou les
papes d’échappement, donc en amont des systèmes de dépollu- émissions polluantes d’un moteur sans préciser la transmission
tion. Les figures 8a, b et c montrent les cartographies de polluants qui lui est accouplée n’a pas beaucoup de sens.
bruts de notre moteur à essence : monoxyde de carbone (CO),
hydrocarbures imbrûlés (HC) et oxydes d’azote (NOx). On voit bien
que les zones (régime-couple) favorables pour une consommation 1.6 Influence du rendement de boîte
minimum ne le sont pas pour des émissions minimales : il faut
donc trouver le juste compromis. Montrons au travers d’un exemple simple comment le rendement
de transmission (ou plus largement de chaîne cinématique) a une
Les choses ne se passent pas mal pour les GMP équipés de
influence déterminante sur la consommation du véhicule.
moteurs à essence (à richesse 1) fonctionnant à chaud. En effet, le
pot catalytique « 3 voies » élimine plus de 99 % des rejets pol-
luants de type HC, CO et NOx. Exemple
Imaginons un véhicule roulant en mode stabilisé et sur le plat à
Nota :
Pour obtenir une efficacité maximale, il est nécessaire de maintenir une richesse très
120 km/h, faisant face à une puissance résistante (roulement, air) de
proche de 1, ce qui impose une régulation de l’injection (sonde lambda). Cette régulation 21,5 kW. Si le rendement total de la chaîne cinématique est de 97 %,
ne fonctionne qu’avec un moteur chaud et pour des charges faibles à partielles. Elle est alors la puissance moteur requise est de 22,2 kW. Mais si le
donc inactive lorsque le moteur est froid (démarrage), à pleine charge et dans les phases rendement de la chaîne cinématique est de 80 %, alors la puissance
transitoires (accélérations, décélérations).
Les véhicules modernes comportent des systèmes de dépollution avancés (catalyseur
moteur requise passe à 26,9 kW. La « facture » moteur de + 5 kW se
à 3 voies, catalyseur à accumulateur de NOx...). Leur efficacité est d’autant plus impor- paye en consommation.
tante que la quantité de polluants à traiter est faible. Ils ne dispensent donc pas de
rechercher à abaisser au maximum le niveau des émissions brutes.
Imaginons que ce roulage autoroute se fasse en 5e (cas vmax ,
i5 = 3,31). Dans ce cas, et en reprenant la cartographie de
La situation est beaucoup plus délicate en diesel puisque le pot consommation spécifique de notre « moteur exemple », on travaille
catalytique 3 voies ne fonctionne qu’avec des moteurs travaillant en sur un point à 305 g/kWh dans le cas « 22,2 kW » et sur un point à
mode « stœchiométrique », ce qui n’est pas le cas d’un moteur à 290 g/kWh dans le cas « 26,9 kW ».
mélange pauvre comme le diesel. Un GMP diesel émet donc (notam- Ainsi, pour une heure de roulage, la consommation dans le cas du
ment) des NOx qu’il s’agit de réduire au maximum à la source. « bon rendement » sera de 6 771 g, alors qu’elle sera de 7 801 g
Nota : le rapport théorique idéal air/essence pour le moteur à combustion interne est dans le cas du « mauvais rendement ».
de 14,7:1 soit 14,7 parts d’air pour 1 part de carburant. On parle alors de mélange stœ- Avec une essence de masse volumique d’environ 757 g/L, la diffé-
chiométrique. En pratique, pour obtenir une combustion idéale, on brûle une proportion
air/essence d’environ 18:1. rence ramenée sur 100 km est d’environ 1,13 L à la vitesse indiquée,
ce qui est tout à fait sensible. Cela explique pourquoi les véhicules
Les figures 9a et b montrent les cartographies cse et NOx d’un équipés de boîtes automatiques (par exemple de boîtes automatiques
moteur diesel typique de moyenne cylindrée en fonction de la à trains épicycloïdaux et à convertisseur de couple) consomment plus
charge (PME en bar) et du régime moteur. On voit clairement que que les versions équivalentes équipées de boîtes manuelles, malgré
la zone « régime-charge » la plus favorable en termes de une gestion adaptée des rapports de démultiplication.
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200 200
180 CO (g/kWh) 180 HC (g/kWh)
200
160 160
100 50 4
140 140
3
120 120
20 20 3.5
100 100
80 80
25 4
60 60
5
40 40
50 7
20 20
0 20 10 15
0
500 1 500 2 500 3 500 4 500 5 500 6 500 500 1 500 2 500 3 500 4 500 5 500 6 500
Régime moteur (tr/min) Régime moteur (tr/min)
200
180 NOx (g/kWh) 7.5
160
12.5
Couple moteur (N·m)
140
120 17.5
100
15 20
80
12.5 25
60
30
40
10
20
40
0
500 1 500 2 500 3 500 4 500 5 500 6 500
25,0 25,0
cse (g/kW·h)
22,5 22,5 NOx (g/kW·h)
20,0 20,0
17,5 bon 17,5
PME (bar)
PME (bar)
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Surconsommation (%)
40
Pourcentage du temps passé Rendement
sur le rapport (%) (%) 35
Rapport 1 8 92 à 96 30
Rapport 2 10 92 à 97 25
Domaine des BVM
Rapport 3 21 93 à 97 20
Rapport 4 20 93 à 99 15
10
Rapport 5 41 92 à 97
5 Domaine des BVA
0
100 95 90 85 80 75 70 65
Tableau 5 – Boîtes automatiques conventionnelles
Rendement (%)
Pourcentage du temps passé Rendement
sur le rapport (%) (%) Figure 10 – Surconsommation du véhicule en fonction du rendement
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de transmission
Rapport 1 9 60 à 85
Rapport 2 4 60 à 90
Le rendement d’une CVT à courroie dépend de la démultipli-
Rapport 3 5 85 à 95 cation sélectionnée et de la vitesse d’entrée. Les pertes en couple
Rapport 4 32 85 à 95 d’une CVT à courroie oscillent entre 5 et 30 N · m, ce qui conduit
globalement à des rendements relativement médiocres.
Rapport 5 40 83 à 94
Pour fixer un ordre de grandeur, on a tracé sur la figure 10 la
Neutre 10 % surconsommation du véhicule en fonction du rendement de trans-
mission. Les calculs ont été faits sur cycle NEDC, avec un véhicule
de 1 600 kg (SCx = 0,84) équipé d’un moteur à essence de
190 N · m et d’une boîte manuelle à 5 rapports. Deux domaines
apparaissent : un domaine « bas rendements » qui serait celui des
Tableau 6 – CVT à courroie BVA et un domaine « hauts rendements » relatif aux BVM. On
constate dans les deux cas que la surconsommation véhicule est
Ratio haute
Ratio basse Ratio vitesse linéairement fonction de la déchéance en rendement. Dans
vitesse
vitesse moyenne cou- l’exemple proposé, les lois sont les suivantes :
couple
couple ple d’entrée – domaine BVM : – 1 % de rendement → + 0,75 % de
d’entrée
d’entrée élevé moyen consommation ;
faible
– domaine BVA : – 1 % de rendement → + 1,5 % de
(%) (%) (%)
consommation (à pondérer par la gestion des lois de passage).
Basse vitesse 84 86 77
Vitesse
86 89 80 1.7 Influence des lois de passage
moyenne
Contrairement aux BVM, les BVA ont la faculté de passer librement
Haute vitesse 83 85 76 les rapports sur le cycle NEDC (ce sera aussi le cas des BVM si le free
shift, ou passage libre des rapports sur cycle, est entériné par la
Commission européenne). Cela permet de mieux doser le
Sans rentrer dans les détails, on donne dans les tableaux 4, 5 et compromis entre la consommation et les émissions, sous réserve de
6 quelques éléments concernant le rendement des boîtes de respecter certains standards en matière d’agrément de conduite et
vitesses manuelles et automatiques. d’acoustique. Par exemple, avec des lois de passages typées « éco »
(minimisation de la consommation), les zones « régime-charge »
Nota :
BVA : Boîte de Vitesses Automatique
balayées au cours du cycle sont centrées sur les bas régimes et les
BVM : Boîte de Vitesses Manuelle fortes charges, ce qui pénalise fortement les émissions de NOx et
CVT : Boîte de vitesses à variation continue (Continuously Variable Transmission) particules, très sensibles à la charge moteur. Nous donnons dans les
paragraphes suivants quelques éléments de compréhension de cette
Le tableau 4, relatif aux boîtes manuelles, présente des données spécialité que constitue la gestion des rapports de boîte.
relevées sur un cycle représentatif ville autoroute :
Le rendement moyen des boîtes de vitesses manuelles est 1.7.1 Caractéristique de passage
d’environ 96 %.
Le tableau 5 présente des données relevées sur un cycle repré- La figure 11 montre une caractéristique de passage typique,
sentatif ville/autoroute pour des boîtes de vitesses automatiques fonction de la vitesse véhicule et de la position de la pédale d’accé-
« conventionnelles » (tous types, Simpson, Ravignaux, 2 trains, lérateur, qui découle de la volonté du conducteur. Cette caractéris-
3 trains...). tique regroupe deux courbes, l’une pour le passage montant,
l’autre pour le passage descendant. Cette hystérésis est là pour
Le rendement moyen des boîtes de vitesses automatiques est éviter les passages intempestifs en cas de roulage à des vitesses
d’environ 85 %. proches des points de passage (phénomène de « pompage » entre
Enfin, on montre dans le tableau 6 des données relatives à une deux rapports). Prenons un exemple simple pour comprendre le
boîte de vitesses de type CVT à courroie. diagramme.
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25,0
Position pédale d’accélérateur
B 20,0 bon
17,5
15,0
PME (bar)
12,5
10,0
P
A C 7,5
5 mauvais
2,5
0,0
D 1 000 1 400 1 800 2 200 2 600 3 000 3 400 3 800 4 200 4 600 5 000
N (tr/min)
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Vitesse véhicule
En revanche, une transmission automatisée, quel que soit son
type, offre des degrés de liberté que n’offre pas (aujourd’hui) une
Figure 11 – Caractéristique de passage
transmission manuelle, comme la possibilité de choisir le rapport
engagé. Par ailleurs, certains paramètres structurels de la boîte de
Imaginons que le roulage se fasse sur le plat à position accéléra- vitesses (ouverture, étagements...), peuvent être adaptés pour
teur stable (point P). Dans ce cas, l’état de passage reste sur la répondre aux contraintes rappelées ci-dessus.
ligne horizontale passant par P. Si le véhicule rencontre une mon- L’évolution de l’électronique a également permis des avancées
tée, la vitesse va décroître, éventuellement jusqu’à atteindre le dans le domaine de la gestion de la transmission, par exemple sur la
point A où la boîte va rétrograder. Si dans le cas contraire, le véhi- qualité de passage des rapports, le glissement piloté du convertisseur
cule aborde une descente, le point C peut être atteint, ce qui va ou des embrayages, la réduction de la traînée à l’arrêt...
générer un passage montant. Imaginons maintenant le cas où le
conducteur appuie fortement sur l’accélérateur, sans que la vitesse Il est donc possible d’adapter le point de fonctionnement moteur
instantanée du véhicule n’évolue. Le point B va être atteint dans le aux conditions de roulage du véhicule définies par sa vitesse et
même temps, avec un passage sur le rapport inférieur, cela afin de son accélération tout en respectant les objectifs d’émissions
répondre à la volonté d’accélération exprimée par le conducteur. Il polluantes, de consommation, d’agrément de conduite et d’acous-
se peut aussi que le conducteur relâche sa pression sur la pédale tique. De nombreuses approches ont été et continuent d’être pro-
d’accélérateur pour conserver sa vitesse de « croisière » (légère posées sur ce thème (voir par exemple [1] et [2], cette dernière
pente descendante par exemple). Dans ce cas, le point D peut être référence constituant la base des paragraphes qui suivent).
atteint avec un passage sur le rapport supérieur.
Il y a bien sûr de nombreuses façons d’envisager les caractéris- 1.7.2.1 Optimisation de la consommation
tiques de passage, et ce d’autant plus facilement qu’elles sont de Sur la figure 12, on peut voir un exemple de cartographie de
nos jours électroniquement contrôlées. Elles peuvent, par rendement d’une BVA à 6 rapports ramenée dans un champ
exemple, être décalées « vers la droite » pour une conduite spor- moteur régime-charge. On constate que les zones les plus favo-
tive, ou bien ramenées « vers la gauche » pour une conduite plus rables en termes de rendement mécanique de transmission sont
calme et plus économique. les zones de faibles régimes et forts couples d’entrée.
Si l’on veut raisonner sur un bilan énergétique du GMP complet
1.7.2 Stratégie de passage – Notions de base (les émissions ne sont pas prises en compte à ce stade), il convient
de pondérer le rendement moteur (figure 9a) par le rendement
D’un point de vue énergétique, l’adaptation véhicule- moteur- mécanique de la transmission (figure 12), comme on le voit sur la
transmission a un impact direct sur : figure 13.
– la consommation, tant sur le cycle d’homologation que pour le La figure 13 détermine clairement la zone où le GMP présente
client ; ses meilleurs rendements, qui se situe dans les faibles-moyens
– les émissions polluantes (contraintes normatives), notamment régimes et fortes charges.
pour les GMP équipés de moteurs diesels ;
– les performances du véhicule (réserve de puissance...) ; 1.7.2.2 Problématique des émissions
– l’agrément de conduite (pas de passages intempestifs...) ;
– l’acoustique (pas de bourdonnement à bas régime...). Le compromis entre le rendement et les émissions de NOx
constitue l’enjeu primordial pour un moteur diesel. Comme on le
Cette adaptation est particulièrement délicate dans le cas des voit en observant les figures 9a et 9b, le rendement s’améliore
GMP alliant un moteur diesel et une transmission automatique. En quand la charge moteur augmente alors que les émissions de NOx
effet, comme nous l’avons vu, un moteur diesel rejette des NOx sont moindres lorsque la charge est modérée. Cela est lié à une
qu’il faut tant que faire se peut réduire à la source et les transmis- température de combustion plus basse, grâce à un volume de car-
sions automatiques (notamment CVT et BVA à convertisseur) ont burant injecté plus faible et à l’introduction de gaz inertes (EGR),
des rendements médiocres qui déplacent les points de fonction- cette dernière technique étant limitée pour des charges élevées par
nement du moteur vers des zones défavorables en NOx. les instabilités moteur et les fumées.
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7,5
Figure 15 – Remontée de la roue au moteur
5,0
2,5
2,0 3,5
accélération minimale acceptable
1 000 1 400 1 800 2 200 2 600 3 000 3 400 3 800 4 200 4 600 5 000
Accélération (m · s–2)
3
N (tr/min)
2,5
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100
État transmission Vitesse Couple Émission Conso bleu = ponté
1 ponté moteur moteur rouge = glissant
... ... 1
1 déponté ... ... 80 2 vert = déponté
... ... 3
Puissance (kw)
1 glissant ... ...
... ... ... ... 4
2 ponté 60
... ... ... ...
3 déponté 5
Vitesse (km/h) ... ... ... ...
...
40
6
Figure 17 – Point véhicule traduit en point moteur
20
0
100 Bleu = ponté 0 50 100 150 200
rouge = glissant Vitesse véhicule (km/h)
80 vert = déponté
Puissance (kW)
1 2 a k = 0,5
3
60 4 100 bleu = ponté
rouge = glissant
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5 vert = déponté
40 80
Puissance (kw)
6
20 60
0 40
0 50 100 150 200
Vitessse véhicule (km/h) 20
100
Couple moteur (N · m)
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100 k=0
4500
80 4000
k = 0,2
Émissions (g/km)
3500
60
3000 Objectif émissions
40
2500
20 2000 k optimale k = 0,4
a k = 0,5
Consommation (L/100 km)
80 4000
Puissance (kW)
3500
60
0 1500
0 50 100 150 200
Vitesse véhicule (km/h) 1000
b k=1
20,0
Figure 24 – Loi de passage brute
régime de bourdonnement
17,5
15,0
■ Étape 4 : on choisit la valeur de k optimale en fonction de la
PME (bar)
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1 2 2 3 3 4 4 5 5 6
100
4 5 80
5 4
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Vitesse véhicule (km/h)
40
20
1.7.2.4 Éléments complémentaires sur les lois de pilotage
0
d’une BVA 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Vitesse véhicule (km/h)
Une boîte de vitesses automatique conventionnelle est
composée de trains épicycloïdaux commandés par des freins et b lois passages descendants
des embrayages qui permettent de rendre solidaires ou de bloquer
certains éléments constitutifs de ces trains, ce qui permet de modi- État convertisseur
fier la démultiplication. Le couplage entre le moteur et la boîte de ouvert
vitesses proprement dite est assuré par un convertisseur de couple glissement contrôlé
qui peut fonctionner selon trois états :
ponté
– déponté : la puissance est transmise de façon hydraulique ;
– ponté : le lock-up (embrayage monté en parallèle du
convertisseur) est fermé, la puissance étant alors transmise Figure 26 – Loi de passage d’une BVA conventionnelle
mécaniquement ;
– glissant : le lock-up est piloté en glissement.
automatiques en adaptant à chaque instant le point de fonction-
Nota : le lock-up, ou embrayage de pontage peut être fermé à un régime bien inférieur nement GMP. À noter que sur cycle NEDC, seuls les pieds de lois
au régime de couplage, ce qui solidarise l’impulseur et la turbine dès lors qu’une multi- entrent en jeu. Comme on l’a vu, ces derniers sont fonction du
plication du couple n’est plus nécessaire. Le convertisseur ainsi « ponté » est donc inactif régime de bourdonnement et de l’accélération minimale requise.
et son rendement atteint 100 %. Le lock-up peut être en outre muni d’un moyeu amortis-
seur de vibrations de torsion. Enfin, on peut lui imposer un glissement afin d’assurer un
pontage dès les bas régimes. 1.7.2.5 Gear-Shift Indicator
La gestion de la pression de commande des différents freins et Pour les boîtes automatiques, quel qu’en soit le type, les
embrayages est assurée par un boîtier hydraulique, lui-même passages de rapports sont libres sur le cycle NEDC. On peut ainsi
commandé par un calculateur électronique. Dans ce calculateur imposer des rapports plus élevés sur les phases stabilisées, ou des
sont implémentées un certain nombre de lois de pilotage, généra- rapports plus bas sur certaines phases d’accélération, le but étant
lement autoadaptatives en fonction de nombreux paramètres de sélectionner les points de fonctionnement moteur optimaux
dynamiques (profil de la route, activité de la pédale d’accélérateur, d’un point de vue rendement et donc ainsi de réduire la
température...). On peut ainsi basculer entre des lois « éco », consommation globale sur le cycle. La figure 27 montre un
« city », « medium », « sport »... exemple de free-shift sur cycle NEDC.
Une loi de pilotage regroupe l’ensemble des lois régissant les S’agissant des boîtes de vitesses manuelles, les rapports sont
passages montants et descendants, ainsi que les changements imposés sur le cycle NEDC. On peut néanmoins fournir au
d’état du convertisseur. La figure 26 montre l’exemple d’une loi de conducteur une indication instantanée sur le choix du rapport de
passage qui permet de connaître le rapport engagé et l’état du boîte à sélectionner pour réduire la consommation. C’est le but du
convertisseur selon la vitesse véhicule et l’enfoncement pédale. système GSI (Gear Shift Indicator) qui indique au tableau de bord
L’enfoncement pédale est classiquement scindé en quatre le moment optimal pour changer de rapport. La figure 28 présente
zones : la configuration globale du système.
– 0 à 20 % : « pied de loi », conduite souple, économique ; La stratégie, hébergée dans le contrôle moteur, détermine le
– 20 à 80 % : « cœur de loi », conduite soutenue ; rapport de boîte optimal à tout instant en fonction de données
– 80 à 100 % : « haut de loi », conduite sportive ; moteur, des sollicitations du conducteur, de la vitesse du véhi-
– >100 % : « kickdown », performance. cule... La préconisation de changement de rapport est transmise
La performance est globalement gérée par la partie haute de la au tableau de bord via le réseau CAN.
loi de pilotage, qui permet d’assurer l’accélération maximale du Les gains annoncés sur cycle NEDC sont de l’ordre de 3 à 5 %
véhicule. On cherche à se maintenir sur l’enveloppe des accélé- pour un GMP essence/BVM5, de 6 à 10 % pour un GMP
rations maximales, que ce soit sur un départ arrêté (passage essence/BVM6 et de 3 à 4 % pour un GMP diesel. D’un point de
adapté des rapports) ou sur un départ lancé (rétrogradage adapté). vue consommation client, les gains sont significatifs puisqu’ils
D’un point de vue consommation, les lois de passages sont de l’ordre de 11 % pour un client moyen sur un roulage
compensent en partie le rendement médiocre des transmissions urbain.
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120 6 18 200
Rapport engagé
14
Vitesse (km/h)
80 4 100
12
Vitesse (km/h)
60 3 50
10
40 2 0
8
20 1 – 50
6
0 0 – 100
0 200 400 600 800 1 000 1 200 4
Temps (s) – 150
2
vitesse véhicule
rapport engagé cycle NEDC conventionnel 0 – 200
rapport engagé free shift
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000
Temps (s)
Figure 27 – Exemple de free-shift sur cycle NEDC
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Recommandation passage
montant ou descendant
50
Pédale 0
d’accélérateur Lois de passages + corrections dynamiques 0 1 2 3 4 5 6
T Rapport de boîte
Pédale de frein T
T?
Régime moteur
Figure 30 – Répartion de la consommation en fonction du rapport
Vitesse véhicule engagé
...
Contrôle moteur
Si l’on affine encore l’analyse, on constate que plus de la moitié
de la consommation est réalisée sur la partie autoroutière du cycle
Figure 28 – Système GSI Artemis. Par ailleurs, comme on le voit sur la figure 30, on
confirme que plus de 50 % de la consommation se fait sur les deux
derniers rapports.
1.8 Considérations complémentaires
1.8.2 Impact du nombre de rapports
Dans ce paragraphe, on traite de différentes questions relatives et de l’ouverture sur la consommation
au rapport plus ou moins direct de la transmission ou plus (cas de la BVM)
largement du GMP avec la consommation ; nombre de rapports,
ouverture, downsizing, downspeeding, en illustrant si possible le La figure 31 synthétise de façon graphique les résultats d’une
propos par un exemple concret. étude de sensibilité de la consommation (sur cycle NEDC) au
nombre de rapports, à l’ouverture et à la démultiplication du pont.
La configuration de référence est une BVM5 d’ouverture 5 en die-
1.8.1 Répartition de la consommation en fonction sel et 4,5 en essence.
du rapport
Nota : l’ouverture est le ratio entre la démultiplication la plus élevée et la démultiplica-
tion la plus basse (voir [BM 2 582]).
Il est intéressant de se demander quels sont les rapports sur les-
quels la consommation client est la plus importante. Une simula-
Un certain nombre de constatations peuvent être faites :
tion sur cycle Artemis donne la réponse. Comme on le constate
sur la figure 29, une grande part de la consommation client se fait – à iso-ouverture, le passage d’une BVM5 à une BVM6 entraîne
sur les deux derniers rapports, 4e et 5e pour une BVM5, 5e et 6e une surconsommation de 4 à 5 % en diesel et de 3 à 4 % en
pour une BVM6. essence ;
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+ 10
BVM5
+8
BVM6 + 10
+6 BVM5
+8
+4 BVM6
+6
+2
+4
+0
+2
–2 BVM6 / NEDC
0
–4
Référence : BVM5
5 ouverture 5 –2
–6
o (± 5 %)
Impact démul. pont –4
–8 BVM5 / NEDC
4 4,5 5 5,5 6 6,5 –6
Ouverture –8
a diesel 4 4,5 5 5,5 6 6,5
Ouverture
a diesel
Conso NEDC vs référence
+ 10
BVM5
+8
–2 BVM6 / NEDC
+2
–4 0
Référence : BVM5
M ouverture 4,5
–6 –2
Impact démul. pont (± 5 %)
–8 –4
4 4,5 5 5,5 6 6,5 BVM5 / NEDC
–6
Ouverture
b essence –8
4 4,5 5 5,5 6 6,5
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Artemis autoroute
Sur-concommation
Artemis autoroute
Artemis urbain
NDEC
DCT6 (6,3)
0,7
Référence
1,4
1,9
NEDC
0,1
DCT7 (7,4)
1,2
Sous-concommation
2,1
2,7
BVA4 (3,8) 13,6 DCT9 (10)
2,8
1,5
Artemis urbain
opti (11)
Sur-consommation
8,9
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4,7
1,8
3,7
Sous-consommation
45
BVA8 (7,6)
4
40
3,2
îte
bo
3,4
s
opti (11)
35
e rte
sp
de
30 nce
lue
Inf
25
20
Figure 33 – Comparaison des consommations de différents types Influence des lois de passages
de BVA 15 et du réglage moteur
10
Sur le cycle NEDC, on constate que la consommation aurait été
plus importante (3,7 %) si l’on avait opté pour une BVA à 5
5 vitesses au lieu de 6, l’ouverture étant réduite de 6 à 4,6. Elle BVM référence
0
aurait été encore beaucoup plus importante avec une boîte à 0 2 4 6 8 10 12 14
4 vitesses d’ouverture réduite à 3,8. En revanche, passer à une
BVA à 8 vitesses d’ouverture à 7,6 permet de gagner 2,7 % en Surconsommation vs BVM (%)
consommation par rapport à la référence. Une BVA « idéale » de
rendement 1 pourvue d’un nombre infini de rapports et d’une Figure 35 – Influence des pertes boîte, des lois de passage
grande ouverture (ici 11) permet de gagner encore 3,2 % et ainsi et du réglage moteur sur le compromis consommation-émissions
tendre vers la consommation minimale.
Le cycle Artemis autoroute est caractérisé par une dynamique et l’avantage sur le plan de la consommation va vers la technologie
des vitesses plus élevées. Les boîtes de vitesses automatiques DCT, dont les rendements restent sensiblement meilleurs que ceux
comportant un nombre élevé de rapports et une ouverture impor- liés à la BVA conventionnelle. Dans les simulations présentées
tante sont dans ce cadre très performantes d’un point de vue ci-dessus, l’écart BVA6/DCT6 est en faveur de cette dernière
consommation. Le cycle Artemis urbain, avec des vitesses beau- technologie à hauteur de 0,5 % environ sur cycle NEDC, écart plus
coup plus limitées (60 km/h au maximum), inverse la tendance. On marqué sur le cycle Artemis.
a dans ce cas peu d’intérêt à augmenter le nombre de rapports et
à accroître l’ouverture.
Comme on le voit sur la figure 34, les tendances sont similaires 1.8.4 Zones de sollicitation moteur
concernant la technologie DCT, mais les écarts sont moins mar-
qués avec une référence de type DCT6 déjà bien placée du point La figure 35 montre l’influence des pertes boîte et des lois de
de vue consommation, notamment grâce à un rendement peu éloi- passages sur la « surconsommation » et la « surémission » d’une
gné de celui d’une boîte de vitesses manuelle. boîte automatique (quel que soit son type) par rapport à une
La question de la comparaison entre BVA et DCT est souvent BVM prise en référence. On voit que plus les pertes boîte
posée. La réponse est d’autant plus difficile à donner qu’il existe sont importantes, plus la consommation et les émissions
de nombreuses variantes de ces deux types de boîtes de vitesses augmentent. On constate aussi que les lois de passage et le
(nombre de rapports, ouverture, type de convertisseur pour les réglage moteur permettent de se déplacer sur le compromis
BVA, embrayages secs ou humides pour les DCT...). Néanmoins, consommation-émissions : diminuer la consommation signifie
pour un nombre de rapports donné et une ouverture comparable, généralement augmenter les émissions et inversement.
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14 14
BVM6 BVM6
12 12 BVA6
DCT
Charge (bar)
Charge (bar)
10 10
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 500 1 000 1 500 2000 2 500 3 000
Régime (tr/min) Régime (tr/min)
16
14 14
BVM6 BVM6
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12 BVA6 12 BVA6
DCT
Charge (bar)
10 CVT
Charge (bar)
10
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
Régime (tr/min) Régime (tr/min)
Un autre point à souligner est que les boîtes automatiques (BVR, partie du processus, dite « opti-conso » (pour « consommation
DCT, BVA, CVT) n’ont ni des rendements identiques, ni des lois de optimale ») mesure la consommation minimale qu’il sera possible
gestion des rapports identiques, ce qui sollicite le moteur dans des d’atteindre compte tenu de la « génétique de la boîte » (rendement
zones de fonctionnement régime-charge différentes. La figure 36 notamment) ;
montre quelles sont les zones de fonctionnement d’un moteur die- – calcul de la consommation sous contrainte d’un niveau d’émis-
sel de 1,6 L de cylindrée accouplé à une BVM, une BVA, une DCT sions donné. Dans l’exercice présenté figure 37, on ne s’est pas
et une CVT, cela sur un cycle européen de type NEDC. donné un niveau d’émissions en absolu, mais on a égalisé les
niveaux d’émissions de chaque type de boîte sur celui obtenu avec
On constate globalement que les boîtes automatiques, de type
un DCT « sec » afin d’étudier les conséquences sur la
BVA et plus encore CVT, sollicitent le moteur sur de plus fortes
consommation. Un certain nombre de leviers existent, les plus
charges qu’une boîte manuelle, notamment vers les bas régimes.
importants étant les étagements de la boîte ainsi que les lois de
Cela veut dire qu’un réglage moteur optimisé pour une boîte
passage des rapports.
manuelle ne le sera évidemment plus pour une boîte
automatique : les réglages d’un moteur sont fonction du type de On constate au travers de l’exemple présenté qu’une BVR pré-
boîte à laquelle il sera accouplé. sente le meilleur compromis émissions-consommation et que,
parmi les boîtes sans rupture de couple, la DCT apparaît la mieux
On a vu que les lois de passage permettaient de se déplacer sur placée, suivie de près par une CVT à embrayage. La CVT et la BVA
le compromis consommation-émissions. Les caractéristiques du à convertisseurs sont significativement en retrait. Il est à noter que
moteur et de la boîte de vitesses étant connues (notamment les les hiérarchies des différents types de boîtes issues d’évaluations
cartographies de rendement), l’art du metteur au point GMP « sur cycle » sont différentes de celles qui sont obtenues en rou-
consiste à ajuster les lois de gestion de la boîte (lois de passages, lage stabilisé type autoroute. Une CVT, par exemple, est pénalisée
régime de bourdonnement...), pour que les émissions polluantes en roulage stabilisé haute vitesse (disons 130 km/h...) du fait de
répondent aux normes en vigueur tout en limitant la l’énergie nécessaire pour maintenir les flasques des poulies en
consommation de carburant. position. Cette situation ne se rencontre pas sur cycle qui ne
La figure 37 montre les résultats d’une simulation effectuée sur comporte de « hautes vitesses » que sur de courts instants.
la base d’un véhicule équipé d’un moteur diesel de 1,6 L accouplé
à différents types de BVA (BVR, DCT avec embrayage, BVA stan-
dard avec convertisseur ou embrayage, CVT avec convertisseur ou
1.8.5 Downsizing moteur et impact
embrayage). La référence étant une boîte manuelle à 6 rapports, la sur la transmission
simulation est faite en deux temps : Commençons par une évidence : plus la cylindrée d’un moteur
– calcul de la consommation minimale sans contraintes d’émis- est élevée, plus il est gros. Et plus la taille, donc la masse des
sions (position des losanges sur le graphique). Les émissions sont pièces en mouvement est importante, plus leur inertie est élevée.
ici une conséquence et non une donnée d’entrée. Cette première Au niveau des pistons, cela se traduit par une forte dépense
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50 %
Lois de passage
35 %
30 %
25 %
15 %
GOOD
BVM6
0%
Figure 37 – Compromis consommation-émissions pour différents types de BVA (référence BVM 6 rapports)
d’énergie, notamment pour inverser le sens de déplacement à Il faut commencer par rappeler que fondamentalement, plus la
chaque demi-tour du moteur [6]. Un moteur de petite cylindrée quantité de mélange mise en jeu est importante, plus l’énergie
sera mieux placé de ce point de vue là. dégagée est élevée. D’autre part, plus la cadence à laquelle se suc-
Il faut noter par ailleurs que les frottements internes d’un cèdent les phases motrices est élevée, plus le moteur produit
moteur sont directement liés aux dimensions des pièces en d’énergie en un temps donné. En d’autres termes, cela revient à
contact. De ce point de vue, un « gros » moteur dépense inuti- dire que plus la cylindrée est élevée et plus le moteur tourne vite,
lement plus d’énergie qu’un petit, ce qui se traduit par un accrois- plus la puissance qu’il délivre est grande.
sement de consommation. Par ailleurs, les pertes par frottement Mais attention, le lien direct qu’il existait entre cylindrée et quan-
sont peu influencées par la charge. Elles sont plutôt fonction du tité de mélange injecté lors de chaque admission est remis en
régime (d’où la notion de « downspeeding », complémentaire de cause par le downsizing. Si le downsizing est favorable du point de
celle de downsizing). Ainsi, elles prennent proportionnellement vue élévation de régime, il va à l’encontre du volume de mélange
plus d’importance quand l’énergie introduite dans le moteur dimi- admissible dans les cylindres.
nue, abaissant du même coup le rendement de ce dernier. Le turbocompresseur permet de résoudre ce problème. En aug-
Par ailleurs, il est difficile de maîtriser la combustion d’un grand mentant la pression de l’air à l’entrée du moteur, il permet d’appli-
volume de mélange, notamment à cause des phénomènes quer à chaque cylindre un volume de mélange supérieur à ce qu’il
d’hétérogénéité qui peuvent apparaître, et qui se traduisent par accepterait sans cette précompression.
une perte de rendement et une augmentation des émissions
En parallèle, l’injection directe permet de maîtriser très préci-
polluantes.
sément le dosage air-carburant et les conditions dans lesquelles le
Enfin, il faut rappeler que le rendement d’un moteur s’améliore mélange explose, ce qui permet d’optimiser la quantité d’énergie
avec la charge. Ainsi, à isovéhicule et pour des configurations de dégagée lors de cette opération, ou en d’autres termes d’améliorer
roulage comparables, un petit moteur sera relativement plus le rendement du moteur.
chargé qu’un gros. Le bilan énergétique n’en sera donc que plus
favorable. 1.8.5.1 Rappels sur la consommation d’un véhicule
Nota : sur un moteur à essence, on réduit la charge par fermeture du papillon des gaz,
se déplaçant à vitesse constante
ce qui produit une dépression en aval de ce dernier. Cette dépression freine le piston lors
de la phase d’admission. Ce « travail de pompage » est à l’origine d’une perte de rende-
On rappelle qu’un moteur thermique présente dans tout son
ment importante lors du fonctionnement d’un moteur à essence aux charges partielles. champ d’utilisation des caractéristiques de consommation spéci-
Le phénomène de pompage existe aussi (dans une moindre mesure) pour les moteurs fique (cse) qui sont l’image de son rendement global en chaque
diesels, mais pour des raisons différentes (il n’y a en effet pas de vannage d’admission). point. La figure 2 montre un exemple d’une telle cartographie.
La masse d’air admise par cycle est à peu près constante, mais la température des gaz
d’échappement diminue avec la charge, ce qui augmente leur masse volumique, rendant Nota : si pour un point d’utilisation donné, on appelle ηg le rendement global et cse la
l’évacuation de ces derniers plus difficile. Cette contre-pression à l’échappement qui
génère un travail négatif dégrade le rendement du moteur. consommation spécifique (en kg/W · s) du moteur, et Pci le pouvoir calorifique du carbu-
Enfin, la réduction de charge affecte la qualité de la combustion, notamment pour le cste
moteur à essence. La masse d’air introduite dans la chambre diminue, limitant ainsi les rant (en J/kg), on montre que ηg Pci cse = 1, soit encore c se = . La cse est donc bien
ηg
effets positifs de la turbulence ; la vitesse de combustion diminue et le taux d’imbrûlés
augmente. Sur un moteur diesel, cette déperdition d’énergie n’existe pas car le rende- l’image inverse du rendement.
ment de combustion est peu sensible à la charge.
On remarque que la cse diminue lorsque la charge augmente,
Tous ces points militent en faveur du downsizing, mais il s’agit donc que les meilleurs rendements se situent dans des zones d’uti-
maintenant de voir quels sont les problèmes auxquels il faut faire lisation de type « pleine charge » qui ne sont pas forcément
face et comment on peut les régler. usuelles dans une utilisation standard.
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Comme nous l’avons déjà montré, la consommation de carbu- Par rapport au moteur de 1,8 L, l’économie est de 0,21 L/100 km,
rant est largement influencée par le rapport de boîte sélectionné. soit une économie de 3 % environ dans la configuration de roulage
considérée.
Exemple : dans le cas d’un véhicule roulant à 120 km/h sur le plat Naturellement, ce downsizing, bénéfique sur le plan de la
(0 %), la puissance résistante appliquée au véhicule est de 21,49 kW. consommation, n’est pas sans conséquence sur la capacité d’accélé-
Avec un rendement de chaîne cinématique de 92 %, la puissance résis- ration du véhicule. On voit qu’avec le moteur d’origine, la réserve de
tante appliquée au moteur est de 23,36 kW. Avec un rapport de démul- couple à 120 km/h est de 83 N · m et qu’elle n’est plus que de
tiplication globale en 5e de 2,75 (donc une vitesse véhicule à 1 000 36 N · m dans le cas du moteur « downsizé », ce qui veut dire que
tr/min moteur (v1000) égale à 41,13 km/h), le régime moteur à 120 km/h dans ce dernier cas, la capacité d’accélération est plus de deux fois
est de 2 918 tr/min, ce qui donne un couple moteur de 76,5 N·m. moindre.
On remarque en se reportant à la cartographie de consommation Si l’on en revient à un langage purement « motoriste », on dira que
spécifique de la figure 2 que le point en question se trouve sur une les PME sont respectivement de 5,3 bar et de 6 bar pour le moteur
iso-cse à 268 g/kWh. Ainsi, en considérant une masse volumique de 1,8 L et le moteur 1,3 L. Comme on l’a évoqué plus avant, l’augmen-
755 g/L pour l’essence, la consommation absolue de notre véhicule tation de la PME a généré un gain de rendement ; c’est le principe
dans les conditions considérées est de : même du downsizing. Mais il faut aller plus loin si l’on veut conférer
au moteur « downsizé » les performances du moteur de base. En
[( 0, 268 × 23, 36) × (1 000/ 755)] / 1, 2 = 6, 91 L/ 100 km d’autres termes, il faut dans l’exemple pris amener la PME du moteur
1,3 L à celle du moteur 1,8 L, c’est-à-dire passer de 9,4 bar à 12 bar
Dans ces conditions, le moteur est utilisé à un rendement de 0,28. (ce qui n’est en l’occurrence pas un gros challenge). La puissance ne
S’il était utilisé à son opti-cse, donc à 245 g/kWh, le rendement passe- constitue donc pas l’objectif principal, d’autant que l’on cherche bien
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rait à 0,31 (et la consommation à 6,31 L/100 km). souvent en parallèle à réduire la vitesse de rotation du moteur
(downspeeding) puisque le régime est un facteur d’ordre un sur les
Nota : on rappelle que ηg Pci cse = 1. Le pouvoir calorifique de l’essence est de pertes par friction.
47,3 × 106 J/kg. Si la cse est de 0,268 kg/kWh, soit (0,268/3 600) × 103 kg/W · s, alors le ren-
dement est de 0,28.
De fortes valeurs de PME ne peuvent être atteintes qu’avec de
1.8.5.2 Réduction de la cylindrée moteur forts taux de remplissage en air, donc en utilisant des turbo-
compresseurs chargés d’augmenter significativement les pres-
sions de suralimentation. Cela ne va pas sans poser quelques
Exemple : notre véhicule, pourvu à l’origine d’un moteur de 1,8 L, problèmes, notamment au niveau de la fiabilité du moteur ou des
est maintenant équipé d’un moteur de 1,3 L. On admet par ailleurs émissions d’oxyde d’azote. Mais on se trouve aussi face à des pro-
que les caractéristiques de cse sont homothétiques entre les deux blèmes liés au temps de montée en pression de la boucle de sura-
moteurs (ce qui n’est en réalité pas tout à fait vrai). La figure 38 illus- limentation, notamment des difficultés lors du décollage
tre cette évolution. du véhicule dans des conditions un peu sévères de charge ou
Le point de fonctionnement régime/couple vu du moteur reste le de pente qui rendent nécessaire le raccourcissement du rapport
même, les conditions de roulage du véhicule n’ayant pas évolué. de 1re.
Mais selon la nouvelle cartographie, le point en question se trouve
Quoi qu’il en soit, le downsizing s’impose de plus en plus dans
maintenant sur l’iso-cse 260 g/kWh, ce qui amène à une
nos voitures, en essence ou en diesel. Pour l’utilisateur lambda, le
consommation absolue de :
seul indice permettant de repérer cette évolution est que la cylin-
[( 0, 260 × 23, 36) × (1 000/ 755)] / 1, 2 = 6, 70 L/ 100 km drée de sa voiture est plus faible, cela sans perte de puissance.
200
5e
180
160 110
140 100
Couple moteur (N · m)
120
80
245
Puissance moteur (kw)
100 260
250 60
80
270 340
60 300 380
40
460
40 600
20
20
10
0 5
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30 30
PME (bar)
cse (g/kWh)
PME (bar)
15 15
10 250
0 10
260
5 5 NEDC
C
NEDC
D
0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
30 30
PME (bar)
csse (g/
g/kWh)
PME (bar)
1,4I DI, 2xVVT, T/C cse (g/kWh) 1,0I DI, 2xVVT, T/C
25 25 30 b
baar
19 bar 2
1 3
20 20
1
2
15 3 15
10 10
5 5 NEDC
C
NEDC
C
0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Figure 40 – Évolution d’un moteur de 2,0 L atmosphérique vers une version downsizée 1,0 L turbo
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4000
Le tableau 7 montre les ratios extrêmes proposés pour chacune
des configurations précédentes. Pour des moteurs moyennement
downsizés, la 1re peut rester la même, voire être légèrement ral- 0%
longée, selon les caractéristiques du turbo et la courbe de couple à 2000
bas régime. Pour des moteurs fortement downsizé, la 1re est rac-
courcie pour prendre en compte le temps de réponse du turbo (le
critère est ici toujours le même, à savoir franchissement d’une
pente de 20 % à 10 km/h, le véhicule étant équipé d’une 0
remorque). La 6e est ici typée vmax, dans un contexte barycentré 10 50 100 150 200
agrément/performances plus que consommation. Vitesse véhicule (km/h)
La figure 41 montre les forces de traction à la roue dans les
a atmo
configurations « extrêmes », 2,0 L d’une part et 1,0 L d’autre part.
On s’aperçoit que le potentiel en performances de la version
downsizée est finalement supérieur à celui de la version de base.
Une déclinaison de l’étagement typée « consommation » (ce qui
n’est pas le cas dans l’exemple présenté), avec une 6e en overdrive
et un ré-étagement des 5 premiers rapports, permet de conférer au
véhicule une consommation très optimisée.
12000
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3 cylindres
1.8.6.2 Étude de cas
1,1 L
L’exemple présenté est celui d’un véhicule de 1 130 kg équipé
d’un moteur à 3 cylindres de 44 kW et d’une transmission 20
PMEmax = 11,4 bar
manuelle à 5 rapports [9].
Une démarche de downsizing a été effectuée en réduisant la
cylindrée du moteur de 1,1 à 0,8 L sans perte de couple (100 N · m)
ni de puissance (44 kW). La figure 42 compare les cartographies 15
PME (bar)
de consommation spécifique avant et après downsizing. On y
montre aussi, sur cycle NEDC, la proportion du temps passé sur résistance au roulage
chaque point de fonctionnement ainsi que la courbe de résistance 5e
à la traction sur le rapport de 5e.
10
On voit clairement que la puissance maximale est développée
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300
5
Tableau 8 – Gains en CO2 e
o de base
CO2 (NEDC) Gain vs base o adapté
Version
(g/km) (%) 0
1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000
base 125 –
Régime (tr/min)
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1.8.7 Panorama des technologies de En première « macro-analyse », on confirme que les BVA à
transmissions et consommations associées convertisseur (CVT compris) consomment plus que les boîtes
manuelles prises en référence, même si quelques exceptions
La figure 43 présente un panorama des technologies de trans- existent.
missions actuellement sur le marché, tant en essence qu’en diesel.
Pour quelques dizaines de véhicules (qui ne sont pas précisés sur En essence, seuls les concepts RMT (boîtes manuelles roboti-
la figure), on indique la consommation sur cycle NEDC et la diffé- sées) et DCT (à embrayages secs ou humides, 6 et surtout
rence de consommation par rapport à la version BVM du même 7 vitesses) rivalisent avec les BVM, voire consomment moins, de
modèle (même moteur, même version de véhicule). par leurs bons rendements et la gestion optimisée de leurs lois de
25 %
4AT
Surconsommation sur cycle NEDC vs BVM de base (%)
5AT
6AT
20 %
7AT
MAUVAIS
RMT
6DCT
15 % 7DCT
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CVT
Average
10 %
4/5/6AT
/5
5%
7AT
AT
T
0% RMT
DCT7
T
–5% secc
BON
N
– 10 %
5 6 7 8 9 10 11 12 13
25 % 4AT
Surconsommation sur cycle NEDC vs BVM de base (%)
5AT
4AT BAD 6AT
20 % 7AT
RMT
T
15 % CT
erage
e
CVT
VT
10 %
5% A
AT
6AT
0%
5AT
RMT
M
–5%
GOO
– 10 %
3 4 5 6 7 8 9 10 11
b diesel
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Puissance (kW)
140
du compromis entre consommation et certains rejets polluants, 60
Couple (N·m)
NOx notamment, qui ne sont pas éliminés par le système d’échap- 120
50
pement. Pour tous les autres types de boîtes automatiques, la sur- 100
consommation par rapport à la BVM est significative, l’atteinte des 40
80
niveaux légaux en émissions polluantes se faisant au détriment de
30
la consommation. À noter enfin la quasi-disparition des CVT, dont 60
le rendement propre n’est pas compatible avec le compromis 40 20
consommation-émissions, notamment dans le cas des normes
actuelles (Euro 5 et au-delà). 20 10
0 0
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000
Régime (tr/min)
2. Étude de cas
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120
On rappelle dans les tableaux 9, 10 et les figures 44, 45 les 260
principales caractéristiques véhicule/moteur/BV utiles à notre 100
étude ainsi que les trois panoplies d’étagements proposées. 260
80 270 270 280 290
300
310
60 320
280 330
340
Tableau 9 – Caractéristiques du véhicule 290300 350
360
40 310 370
380
390
320 400
410
420
(monospace milieu de gamme) 330
340
350
360
370
430
440
450
460
470
480
490
500
510
20 380
390
400
410
420 520
530
540
550
570
560 580 600
590 610
620
630
430
440
450
460
470
480
490
500
510
520 640
650
660
690
670
6807730
710
700 740
20750
760
770
780
790
800
810
820
830
840
850
860
870
880
890
900
910
920
930
530
540
550
560
570 580600
590610
620
630 940
950
960
970
980
990
1000
1010
1020
1030
1040
1050
1060
1070
1080
MVODM .............................................................(kg) 1 560
0
MVODM + 2.......................................................(kg) 1 710 500 1500 2500 3500 4500 5500 6500
Régime (tr/min)
MMAC ................................................................(kg) 2 005
Figure 45 – Cartographie de consommation spécifique
MTR....................................................................(kg) 3 305
SCx ....................................................................(m2) 0,84
2.2 Panoplie « canonique » (référence)
Dév. pneu .......................................................... (m) 1,99
La panoplie dite « canonique » est donnée à titre de référence et
rappelée dans le tableau 10. Le rapport de 1re est lié à un critère
de décollabilité du véhicule (décollage à MTR sur une pente de
12 %) et le rapport de 5e confère au véhicule sa vitesse maximale
Tableau 10 – Caractéristiques de la boîte (adaptation vmax à 1 710 kg), les rapports intermédiaires étant dic-
de vitesses (BVM à 5 rapports) tés par une loi de progressivité issue de l’expérience du
Panoplie constructeur. Le typage des rapports et la puissance moteur dispo-
Panoplie Panoplie nible sur chacun d’eux en fonction de la vitesse du véhicule sont
à ouverture
« canonique » « conso » donnés sur la figure 46.
augmentée
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60 %
50 %
40 %
35 %
30 %
25 %
20 %
16 %
12 %
14 %
10 %
60%
50%
40%
35%
30%
25%
20%
16%
12%
14%
10%
8%
6%
4%
2%
0%
8%
6%
4%
2%
0%
100 100
80 80
%
– -22%
– 4-4%
%
-2%
-4%
au moteur (kW)
au moteur (kW)
60 60
40 40
20 20
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Vitesse véhicule (km/h) Vitesse véhicule (km/h)
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Figure 46 – Typage des rapports (adaptation vmax) Figure 48 – Typage des rapports (ouverture augmentée)
3
3
2
2
1
1
0
0 0 50 100 150 200
0 50 100 150 200
Vitesse véhicule (km/h)
Vitesse véhicule (km/h)
Nota : à titre indicatif, et sans rentrer dans les détails, on retiendra les équivalences
suivantes entre CO2 et consommation :
2.4 Panoplie « conso »
– diesel : 1 L/100 km ⇔ 26,45 g CO2/km ;
La panoplie « conso » conserve l’ouverture de la panoplie précé-
– essence : 1 L/100 km ⇔ 23,53 g CO2/km.
dente, mais allonge tous les rapports, y compris les rapports de 1re
et de 2e (dans le respect des règles d’agrément de conduite). On
voit sur la figure 50 le typage de cette dernière panoplie.
2.3 Panoplie à ouverture augmentée
La figure 51 présente la capacité d’accélération du véhicule sur
La panoplie à ouverture augmentée conserve les rapports de 1re chacun des rapports de boîte pour cette dernière panoplie.
et de 2e de la panoplie canonique. En revanche, elle « allonge » les Avec cette panoplie, les performances du véhicule se sont
rapports de 3e, 4e et 5e. La figure 48 montre le typage des rapports encore dégradées. La vitesse de pointe passe à 173 km/h et est
et la puissance moteur disponible sur chacun d’eux en fonction de atteinte sur le rapport de 4e (la vmax en 5e est de 162 km/h). Une
la vitesse du véhicule. vitesse de 130 km/h sur une pente 5 % est difficilement atteinte en
La figure 49 présente la capacité d’accélération du véhicule sur 4e, ce qui justifie une discussion sur le maintien ou pas de ce volet
chacun des rapports de boîte. du cahier des charges. L’accélération maximale en 1re est sans sur-
prise descendue à 3,2 m · s–2.
Avec cette panoplie, les performances du véhicule se sont légè-
Le bilan consommation est nettement plus favorable, ce qui était
rement dégradées. La vitesse de pointe reste la même, mais est
l’objectif :
atteinte sur le rapport de 4e (la vmax en 5e est de 167 km/h). Une
vitesse de 130 km/h sur une pente 5 % peut être atteinte, mais en – 6,82 L/100 km sur cycle NEDC, soit un peu plus de 160 g de
passant en 4e, ce que l’on considère comme acceptable. L’accélé- CO2/km ;
ration maximum en 1re n’a pas changé. – 12,2 L/100 km en régime stabilisé en 5e à 130 km/h.
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200
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12
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Puissance résistante totale
appliquée au moteur (kW)
300
80 140 310
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Couple (N·m)
120
%
–-22%
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310
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330
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370
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500
510
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Vitesse véhicule (km/h) 5 00 1 500 2 500 3 500 4 500 5 500 6 500
Régime (tr/min)
Parution : juillet 2013 - Dernière validation : juin 2023 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200039662 - ens paris saclay // 195.221.160.4
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160 12 Mais dans le présent article, on montre aussi, et c’est sans doute
Free-shift une facette moins évidente pour l’utilisateur, que la transmission,
qu’elle soit manuelle ou automatique, est un élément clé sur le
155 11,75 bilan en consommation et en émissions polluantes du véhicule.
Transmission
À l’heure où la problématique CO2 fait partie des enjeux majeurs
pour l’avenir, la transmission reste un levier important.
150 11,5
panoplie panoplie aérodynamique aéro + aéro +
ouverture conso masse masse De ce fait, elle fait l’objet d’une amélioration continue
augmentée + pneus opti (rendement, nombre de rapports...), mais au-delà aussi d’une
Champ d’optimisation recherche conceptuelle qui va l’amener non seulement à repousser
les limites du GMP d’aujourd’hui, mais à participer activement à
Figure 53 – Optimisations transmission et véhicule l’élaboration des GMP électrifiés de demain.
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P
O
U
Transmissions dans l’automobile R
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S
À lire également dans nos bases
BARON (E.) et PESCAROU (P.). – Transmissions BARON (E.) et PESCAROU (P.). – Transmissions JAECKER-VOIROL (A.). – Émissions polluantes des
dans l’automobile, Rôle et détermination des dans l’automobile, Influence sur les performan- moteurs thermiques – Procédures d’essais.
étagements. [BM 2 582]. ces du véhicule. [BM 2 583]. [BM 2 506].
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