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COMPTABILITE DES IMMOBILISATION

A. Etude du patrimoine
La comptabilité est un métier, une passion qui a ses exigences et est
exercée par des individus qualifiés de comptable. La comptabilité est la
science qui étudie des flux monétaires dans une entreprise, une
association, une société ou un groupement. Cependant il est plus
fréquent d’entendre la définition suivante : la comptabilité est l’algèbre
du droit, plus précisément du droit patrimonial. Nous devrons donc
nous poser la question de savoir : qu’est-ce que le patrimoine?
Le patrimoine est l’ensemble des biens et dettes dont dispose une
personne a un instant donné. Il est techniquement une universalité de
droit, lié à la personnalité juridique dont il est la projection
économique.
Cela veut dire que toutes personnes physique ou morale vivante
disposent d’un patrimoine
En effet, toute personne ne détient nécessairement un patrimoine
même si elle ne possède rien ou si elle n’a que des dettes. Il faut noter
que même l’enfant qui vient de naitre à un patrimoine, celui-ci est donc
un contenant des droits (actif et passif).Etant attaché à la personne, il est
intransmissible du vivant de son titulaire, néanmoins toute personne a le
droit de modifier son patrimoine, c’est –à-dire de céder, d’acquérir et de
donner des biens.
Il est à noter qu’une personne ne peut avoir qu’un seul patrimoine : c’est
l’affirmation du principe de l’unité et de l’indivisibilité du patrimoine.
Ainsi, une personne qui isole dans son patrimoine une masse de biens ne
crée pas un second patrimoine, de même, l’héritier qui accepte la
succession d’un défunt ne se trouve pas à la tête de deux patrimoines
mais à la tête d’un seul patrimoine : il y a, dit-on, confusion de deux
patrimoines, alors les créanciers du parent (héritage) décédé sont
obligées de subir la concurrence des créanciers de l’héritier.
Le patrimoine est conféré via la personnalité juridique à une personne
physique ou une personne morale. Mais qu’es ce que la personnalité
juridique et comment l’acquiert-on ?
Selon les droits en vigueur dans l’OHADA, une personnalité physique
acquiert la personnalité juridique lorsqu’elle naît vivante (contrairement
au droit français qui demande à ce que la personne naisse vivante et
viable).
En ce qui concerne la personne morale, elle doit faire l’objet
d’enregistrement au registre du commerce lui conférant ainsi la
personnalité juridique. Elle confère aussi bien la personne physique qu’a
la personne morale des droits et des
Obligations (un nom, un patrimoine, une nationalité…).
B. Classification Des Biens
Le patrimoine d’une entreprise est constitué d’immobilisations corporelles,
incorporelles et financières.
B.1. Les immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont des éléments de l’actif : Qui sont
détenus par une entreprise soit pour être utilisés dans la production de
biens et ou de services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fines
administratives. Ils peuvent comprendre des éléments détenus en vue de
leurs entretien ou de leurs répartitions ; qui ont été acquis ou construits
dans le but d’être utilisés de manière permanente ; qui ne sont pas destinée
à la vente dans le cycle normale de l’exploitation de l’entreprise ; par
exemple voiture de démonstration, location de matériel.
Le bien corporel ou immobilisation corporelle est composé de biens
immeubles que de biens meubles.
B.1.1. Les biens immeubles :
Les biens immeubles par leur nature, par leur destination ou par leur objet.
B.1.1.1. Les immeubles par natures
Ce sont des biens qui ne peuvent ni se déplacer ni être déplacées .Cette
définition vise le sol et tout ce qui y adhère. Exemple : une maison, un
terrain, un arbre, un pont, un barrage … Ces biens corporels doivent être
enregistrés dans le compte de la classe(02) plus précisément dans les
comptes de la classe vingt-deux(22) et vingt-trois (23). On enregistre leur
acquisition en débitant le compte de la classe deux concerner suivi du
compte de la TVA par le crédit du compte quatre cent quatre-vingt et un
(481) fournisseurs d’investissements.
B.1.1.2. Les immeubles par destination :
Ce sont des biens meubles qui sont considérés comme immeuble par
destination parce qu’ils constituent l’accessoire d’un immeuble par nature.
Au vue de la complexité de leur existence et de leur définition, ils répondent
à des conditions particulières. Pour qu’un bien meuble devienne immeuble
par destinations, il faut qu’il réunisse trois conditions cumulatives :
- Le meuble et l’immeuble doivent appartenir au même propriétaire ;
- Le propriétaire de l’immeuble par nature doit avoir la volonté de crée
un lien entre le meuble et l’immeuble ;
- Le meuble doit être destinée à l’immeuble ;
Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, l’immeuble par destination redevient
un meuble. Exemple : un tableau dans une salle de classe ; les aménagements
de bureau….
Il existe deux catégories d’immeubles par destination, que sont d’une part, la
destination à l’exploitation d’un fond, ce sont des biens meubles qui ne doivent
pas être destinés à l’usage personnel du propriétaire de l’immeuble.
Exemple : les tracteurs et les animaux attachés à la culture sont considérés
comme des immeubles par destination. Sont encore considérés comme
immeubles par destination les outils accessoires à l’exploitation artisanale (les
rabats, les scies pour une menuiserie…)
Les choses attachées à un immeuble à perpétuelle demeure : ce sont des choses
qui ne peuvent être détachées de l’immeuble sans être elles-mêmes détériorées
ou sans briser ou détériorer la partie de l’immeuble sur laquelle elles sont fixées.
Ces biens corporels doivent être enregistrés dans les comptes de la classe deux
(02) plus précisément dans le compte deux cent vingt-huit (228) et deux cent
trente-huit (238). On enregistre leur acquisition en débitant le compte de la
classe deux concerné suivi du compte de TVA par le crédit du compte quatre cent
vingt et un (481) fournisseurs d’investissements.
B.1.1.3. Les immeubles par leurs objets :
Ce sont les droits qui portent sur les immeubles. Exemple : l’hypothèque,
l’usufruit, la servitude…On peut encore citer les actions en justice tendant à faire
recouvrer la propriété d’un meuble (action en annulation de la vente d’un
immeuble par exemple).Cependant, le droit qui porte sur un meuble n’est pas
un meuble par l’objet. Ceci du fait que pour un bien meuble, le droit de propriété
se confond avec son objet. Ces biens corporels doivent etre enregistrés dans les
comptes deux cent vingt-huit (228) et deux cent trente-huit (238). On enregistre
leur acquisition en débitant le compte de la classe deux concerné suivi du
compte de TVA par le crédit du compte quatre cent quatre-vingt et un (481)
fournisseurs d’investissements.
B.1.2.Les biens meubles
Les biens sont meubles par leur nature, par détermination de la loi ou par
anticipation.
B.1.2.1.Les meubles par nature :
Ce sont des biens susceptibles de déplacement. Exemple : les animaux, les
meubles meublant placés dans un local d’habitation ou professionnel, les livres,
l’argent etc. .
- Matériel et outillage industriel et commercial (241) : A leur acquisition, il
faut débiter le compte (241) par le crédit du compte 481 fournisseur
d’investissement.
- Matériel industriel (2411) : ce compte enregistre le matériel qui est
constitué par l’ensemble des équipements et machines utilisés de façon
durable pour : l’extraction, la transformation, le façonnage, le
conditionnement des matières et fournitures, et pour finir, la prestation
de services. Exemple : tours, fraiseuses, rectifieuses, mortaiseuse,
surfaceuses, palans, caisses, enregistreuses, instruments, de mesure et de
pesée.
- Outillage industriel (2412) : ce compte enregistre l’outillage qui est
constitué par l’ensemble des instruments (outils, machines, matrices …)
dont l’utilisation concurremment avec un matériel, spécialise ce dernier
dans un emploi déterminé.
- Matériel commercial (2414) : ce compte enregistre le matériel utilisé pour
le stockage interne ou pour le conditionnement des produits.
- Outillage commercial (2413) : ce compte enregistre l’acquisition
d’outillages destinés à la promotion de l’entité en occurrence l’acquisition
de : haut-parleur, baffes, kakemono, micro, enceinte, sonore, pousse-
pousse, enseignes, lumineuse, plaques publicitaires.
- Matériel et outillage industriel et commercial de location acquisition
(2416) : ce compte enregistre la location en vue de l’acquisition (crédit-
bail) du matériel outillage industriel et commercial.
- Matériel et outillage agricole (242) : le matériel est constitué par
l’ensemble des équipements et machines utilisés de façon durable pour :
l’extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement, des
matières et fournitures ainsi que les prestations de service. Il s’enregistre
en débitant le compte 242 par le crédit du compte 481. Lors du règlement,
il faut débiter le compte 481 par le crédit du compte de trésorerie.
- Matériel d’emballage récupérable et identifiable (243) : il est destiné à
être utilisé d’une manière durable, comme instrument de travail :
conteneurs, caisse, futs et bouteilles de gaz numérotés… Ce compte est
constitué par les emballages récupérables, identifiables, et destinés à
servir durablement dans l’entité. Pour les enregistrer, il faut débiter le
compte 243 par le crédit du compte 481 Fournisseur d’investissement.
- Matériel de bureau (2441) : c’est l’ensemble des machines et instruments
(machines à écrire, à calculer, photocopieur, etc.). Il s’enregistre en
débitant le compte 2441 par le crédit du compte 481 .Lors du règlement,
il faut débiter le compte 481 par le crédit du compte de trésorerie.
- Matériel informatique (2442) : il est constitué par les ordinateurs,
imprimantes, scanners et autres accessoires informatiques. Il s’enregistre
en débitant le compte 2442 par le crédit du compte 481 .Lors du
règlement, il faut débiter le compte 481 par le crédit du compte de
trésorerie.
- Matériel bureautique (2443) : il est constitué de tous biens ou éléments
électroniques pouvant permettre une meilleure utilisation de l’ordinateur.
Ex : lecteur de carte bancaire, les ardoises électroniques, les micros, les
baffles, les disques durs externes, les serveurs, les caméras…. Il
s’enregistre en débitant le compte 2443 par le crédit du compte 481.Lors
du règlement, on débite le compte 481 par le crédit du compte de
trésorerie.
- Mobilier de bureau (2444) : c’est l’ensemble des mobiliers, comprenant
les meubles et objets utilisés par les services de l’entité récupérables,
identifiables et destinés le compte 2444 par le crédit du compte 481 .Lors
du règlement, on débite le compte 481 par le crédit du compte de
trésorerie
- Matériel et mobilier-immeubles de placement (2445) : ce compte
enregistre les opérations liées au matériel et mobilier ayant servi
d’aménagement des salles ou chambres d’un immeuble de placement
(immeuble mise en location).
- Matériel et mobilier de location- acquisition (2446) : il est constitué par
les ordinateurs, imprimantes, scanners, et autres accessoires
informatiques. Il faut alors débiter le compte 2446 par le crédit du compte
481 Fournisseurs d’investissement.
- Matériel et mobilier des logements du personnel (2447) : il est constitué
par les lits, les armoires, les postes téléviseurs et autres accessoires. Il faut
débiter le compte 2447 par le crédit du compte 481 Fournisseurs
d’investissement.
- Matériel de transport (245) : Il comprend les véhicules et appareils
servant au transport terrestre, ferroviaire, maritime, aérien, du personnel
et des marchandises, matières et produits. Il faut débiter le compte 245
par le crédit du compte 481 Fournisseur d’investissement. Si l’entité a
acquis un véhicule d’occasion ou neuf, les charges relatives à la
transformation (peinture…) l’amélioration (équipements et accessoires)
et les fraise de mise à la disposition de ce matériel doivent être intégrées
dans la valeur d’origine de ce bien, s’ils sont mentionnés sur la facture
d’achat. Pour ce qui concerne la vignette, la carte grise et les droits de
mutation, ils sont à enregistrer dans les comptes de charges concernées :
compte 646 Droits d’enregistrement. Mais en ce qui concerne la plaque
réflectorisée, le montant est à immobiliser avec le véhicule.
- Actifs biologiques (246) : elles sont constituées par les animaux de trait,
de laine, de garde, de reproducteurs… Elles ne comprennent pas les
animaux achetés ou élèves pour être commercialisés et qui font partie des
stocks de marchandises ou de produits. Il faut débiter le compte 246 par
le crédit du compte 481 Fournisseurs d’investissement.
- Agencements, aménagements du matériel et actifs biologiques (247) : ce
compte enregistre le cout des travaux destinés à mettre le matériel en état
d’être utilisé, ils correspondent aux travaux destinés à mettre en état
d’utilisation le mobilier et le matériel de l’entité (pour plus d’information,
confier le développement du compte 235) Ce sont des organes ou travaux
destinés à établir une liaison entre les diverses immobilisations de l’entité.
Les dépenses entrant dans cette catégorie sont elles-mêmes des
immobilisations à rattacher à chacune des rubriques concernées, terrains,
bâtiment, matériels. De façon plus simples le compte 235 ou 247 sont
utilisées lorsque : les dépenses visent à mettre les immobilisations en état
de fonctionnement ; les travaux pouvant ajoutés de la plus-value aux
biens ; les adjonctions d’installation ; les améliorations apportées par les
équipements plus moderne (installation technique, sanitaire, de groupe
électrogène et de climatisation des bureaux) ou le compte 247 (pour
agencement et aménagement du matériel) par le crédit du compte 481.
compte 624. De plus, il faut noter que les dépenses pourront être amorties
au même taux que l’immobilisation sur laquelle elles ont porté.
- Autres matériels-collections et œuvres d’art (2481) : ce compte
enregistre d’une part, les œuvres d’arts qui sont : les tableaux (peintures
et dessins exécutés à la main) ; les gravures (estampes et lithographies
originales exécutées sans moyen mécanique ou photomécanique) ;les
photographies numérotées et signées tirées à moins de trente
exemplaires dans le monde ; les statues ou sculptures originales ; les
tapisseries faites à la main ou à l’aiguille, les émaux ou céramiques fait à
la main de l’artiste. D’autre part, ce compte enregistre les objets de
collection qui sont : les objets présentant un caractère historique,
archéologique, géologique, etc. Concernant les véhicules, les voitures de
plus de quarante (40) ans sont automatiquement considérées comme de
collection. Certains véhicules de compétition, des véhicules historiques
ainsi que des véhicules série à tirage très limité y sont aussi inclus. Ils
s’enregistrent en débitant le compte 2481 par le crédit du compte 481.
Lors du règlement, il faut débiter le compte 481 par le crédit du compte
de trésorerie.
- Autres matériels- les objets d’antiquité (2482) : il s’agit de tous les objets
de plus de cent (100) ans ; exception faites des bijoux qui ne tirent pas leur
valeur de l’âge mais des pierres employées. Les monuments historiques
ne sont également pas concernés. Ils s’enregistrent en débitant le compte
2482 par le crédit du compte 481. Lors du règlement, il faut débiter le
compte 481 par le crédit du compte de trésorerie. NB : Si l’acquisition est
destinée à une cession à court terme, on l’enregistre dans le compte 545
- Divers matériels mobiliers (2488) : ce compte enregistre les autres
matériels et mobiliers.
- Matériel et actifs biologiques en cours (249) : ce compte est débité du
cout du matériel non terminé à la clôture de l’exercice par le crédit du
compte 72 Production immobilisée. Apres achèvement et mise en service,
le cout définitif sera viré au débit du compte de matériel concerné.
B.1.2.2 .Les meubles par détermination de la loi
Ce sont des meubles incorporels. Entre dans cette catégorie, les droits réels
portant sur les meubles. Exemple : Droit d’usage, l’usufruit, le gage, les droits de
créances, les valeurs mobilières, les titres d’une société, les droits intellectuels.
Ces biens incorporels doivent être enregistrés dans les comptes de la classe 02
plus précisément dans le compte vingt-un (21) concerné. On enregistre leur
acquisition en débitant le compte de la classe deux concerné suivi du compte de
TVA par le crédit du compte quatre-vingt et un (481) Fournisseurs
d’investissements.
B.1.2.3.Les meubles par anticipation :
Il arrive qu’un immeuble devienne meuble. Sans doute, la volonté n’est pas à elle
seule capable de modifier la condition juridique des choses mais lorsque ses
contractants ont traité sur des immeubles en considération du moment ou ces
choses seront devenues meubles, on attribue à ces immeubles dès la formation
du contrat le caractère mobilier. Ainsi la vente de récolte sur pied, la vente des
matériaux, d’une maison à démolir. Sont traités comme des ventes mobilières.
Ces biens corporels doivent être enregistrés dans les comptes de la classe deux
(02) plus précisément dans les le compte vingt-quatre (24) concerné. On
enregistre leur acquisition en débutant le compte de la classe deux concerné
suivi du compte de TVA par le crédit du compte quatre cent quatre-vingt et un
(481) Fournisseurs d’investissements
B.1.3. Autres biens :
B.1.3.1. Les biens communs :
Ce sont des biens qui n’appartiennent à personne, leur usage est commun à tous.
Comme exemple, on peut citer la lumière ou encore l’air que nous respirons.
B.1.3.1.1.Les biens du domaine public :
Ils sont affectés à la collectivité et ne sont pas susceptibles de propriété privée.
Comme exemple, on peut citer les rues, les écoles publiques.
B.1.3.1.2.Les biens sans maitres :
Ce sont des biens qui n’appartiennent à personne. Il en va ainsi pour les choses
abandonnées. Ils peuvent faire à nouveau l’objet de propriété privée par le fait
de l’occupation. Occupation c’est le fait de s’emparer d’une chose c’est-à-dire
de prendre possession d’une chose avec l’intention d’en devenir propriétaire. Il
s’enregistre de la même manière que les acquisitions par donation. Il faut débiter
le compte du bien (classe deux) suivre du compte 4456 par le crédit du compte
845.
B.1.3.2.Bien considérable comme charge :
Certains bien de faible valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent
être considérés comme entièrement consommés dans l’exercice de leur mise en
service et, par conséquent, ne peuvent être classés dans les immobilisations. Le
SYSCO ne fixe aucun seuil de valeur ; il appartient à chaque entreprise
d’apprécier, en vertu du principe de l’importance significative, le seuil de valeur
unitaire des biens, lorsqu’il n’existe pas de mesures fiscales dans ce sens. Biens
dont le cout unitaire hors taxes est de faible valeur : les biens corporels
disparaissant par le premier usage ou d’une durée de vie inférieure à un an ou
de faible valeur sont exclus des immobilisations. Ils doivent être inscrits dans les
comptes de charges par nature. Les entreprises sénégalaises ont la possibilité de
comprendre dans leurs charges immédiatement déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix d’acquisition:
- Du petit outillage et petit matériel lorsque la valeur unitaire hors taxes
n’excède pas cent mille francs (FCFA 100000) ;
- Des petits équipements de bureau lorsque la valeur unitaire hors taxes
n’excède pas quarante mille francs (FCFA 40000). Les meubles meublants
(tables, chaises…) ne sont pas concernés par cette mesure.
Il en résulte que les éléments de faible valeur qui bénéficient de cette mesure ne
font pas l’objet d’un amortissement.
B.1.3.2.1.Les biens consomptibles :
Ce sont des biens qui disparaissent nécessairement dès qu’on les utilise.
Exemple : les denrées et quelques consommables. Ces types de biens doivent
être comptabilisés dans les comptes six cent cinq (605) : autres achats. C’est-à-
dire qu’on débite le compte 605 et le compte de TVA (si bien éligible à la TVA)
par le crédit du compte 401 Fournisseurs puis on débite le compte 401
fournisseurs par le crédit du compte de trésorerie.
B.1.3.2.2.Les biens non consomptibles :
Ils disparaissent pas dès qu’on s’en sert et peuvent faire l’objet d’un usage
prolongé. En clair, ils ne perdent leurs valeurs que de façon progressive.
Exemple : un téléviseur, une maison, des vêtements.
B.1.3.2.3.Un bien fongible
C’est une chose qui peut être remplacée par une autre. On appelle également
chose de genre. Lorsque la chose due est une chose fongible, le débiteur se libère
en livrant une chose semblable. Exemple : 10 pièces de 100 à la place d’un billet
de 1000f.
B.1.3.2.4.Un bien non fongible
Un bien non fongible ou un certain corps est une chose qui ne peut être
remplacée par une autre chose. Exemple : un tableau d’un grand peintre.
Lorsque le contrat porte sur un corps certain, le débiteur est obligé de remettre
au créancier cette chose précisément et non autre chose. On peut donc dire que
la chose non fongible a une individualité propre. En clair, elle n’est pas
interchangeable. Exemple : si le débiteur loue une voiture, il doit restituer la
même voiture.
B.2. L’immobilisation incorporelle :
Les immobilisations incorporelles sont des actifs non monétaires identifiables
sans substance physique, contrôles par l’entité qui a le pouvoir d’obtenir des
avantages économiques futurs et peut restreindre l’accès des tiers à ces
avantages. Un actif est identifiable s’il est séparable, c’est-a-dire qu’il peut être
séparé de l’entité et être vendu, transféré, concédé par licence, loué ou échangé,
soit de façon individuelle, soit dans le cadre d’un contrat, avec un actif ou un
passif liés ; ou résulte de droits contractuels ou d’autres droit légaux, que ces
droits et obligatoires. Une entité contrôle ses avantages si ses avantages sont
protégés par des droits légaux. Les avantages économiques futurs résultent des
produits découlant de la vente de biens ou services, des économies de couts ou
d’autres avantages résultant de l’utilisation de l’actif par entité. Elles ont la
nature de biens acquis ou crées par entité, non pour être vendus ou transformés,
mais pour être utilisés de manière durable, directement ou indirectement, pour
la réalisation des opérations professionnelles ou non. Ces biens incorporels
doivent être enregistrés dans les comptes de la classe deux (02) plus
précisément dans le-vingt-un (21) concerné suivi du compte de TVA par le Crédit
du compte quatre cent quatre-vingt-un (481) Fournisseur d’investissements.
B.3 Les immobilisations financières :
Elles sont constituées par les titres de participations, les autres titres
immobilisés, le prêt contractuel et les créances non commerciales assimilées à
des prêts. Les titres de participation sont constitués par les droits dans le capital
d’autres entités, matérialisés ou non par les titres, afin de créer un lien durable
avec celle-ci et de contribuer à l’activité de l’entreprise par ce que lui permettant
d’exercer une certaine influence sur la société émettrice et d’en assurer le
contrôle. Une société est considérée comme étant sous contrôle exclusif
lorsqu’elle est détenue directement ou indirectement par une entreprise
possédant plus de 50% des droits de votre dans l’assemblée ou plus de 40% des
droits de vote si aucun autre associé ou actionnaire ne détient directement ou
indirectement une fraction supérieure à la sienne.
B.4.Les charges immobilisées (supprimé par la réforme) :
Les charges immobilisées sont les charges inscrites à l’origine selon leur nature
dans les comptes de gestion, mais dont il peut être démontré qu’elles sont
profitables à l’existence et au développement de l’entreprise non seulement
pour l’exercice en cours, mais aussi pour les exercices à venir. Les charges
immobilisées sont placées en premier rubrique à l’actif du bilan afin d’attirer
l’attention du lecteur sur leur caractère d’actif à priori fictif. Les dépenses
relatives aux charges immobilisées sont enregistrées, lors de leur dépenses
relatives aux charges, dans les comptes de la classe six (6). En aucun cas elles ne
peuvent être portées directement au compte 20 à l’exception des primes de
remboursement qui sont inscrites directement au compte 206 Primes de
remboursement. Ce n’est que dans un deuxième temps à la clôture de l’exercice
que ces dépenses sont transférés dans le compte d’immobilisation 20 par un
compte de produit: 78 Transferts de charges s’il s’agit de charges d’exploitation
ou financières ou 848 Transferts de charges HAO s’il s’agit de charges cette
nature à immobiliser.
C .Traitement comptable des biens
C.1. Acquisition dans le but d’une utilisation personnelle :
Ces biens corporels doivent être enregistrés dans les comptes de la classe deux
(02) plus précisément dans les comptes de la classe vingt-deux (22) à vingt-trois
(23). On les enregistre en débitant les comptes de la classe deux (02) par le crédit
des comptes quatre cent quatre-vingt-un (481) Fournisseurs d’investissement.
En cas de création d’immobilisations il faut débiter le compte d’immobilisation
de la classe deux (02) et le compte 445 de TVA par le crédit du compte 72
production immobilisée et le compte 443.
C.2.En cas d’apport D’immobilisations par les associés :
Il faut débiter le compte d’immobilisation de la classe deux (2) par le crédit du
compte 4611 Apporteurs, apport en nature,
C.3. En cas d’apport d’immobilisations par l’entrepreneur :
Il faut débiter le compte d’immobilisation de la classe 2 par le crédit du compte
103 Capital personnel.
C.4.En cas d’acquisition d’immobilisations :
Il faut débiter les comptes d’immobilisation et le compte 445 par le crédit du
compte de trésorerie (si le règlement se fait au comptant), ou du compte 481
Fournisseurs d’investissement (si l’acquisition est à crédit, dette à court terme)
ou le compte 162 (si l’acquisition est à crédit, dette à long terme) ou le compte
17 (si l’acquisition est par leasing).
C.5.Aquisition dans le but d’une revente :
Ce cas de figure est le cas le plus complexe en comptabilité, et c’est à ce niveau
élémentaire que l’on distingue l’expertise du comptable. En effet, à l’achat d’un
bien, il existe deux cas :
C.5.1.Premier cas. :
A la constitution de l’entreprise, le propriétaire de l’entreprise a déclaré, avant
l’obtention de son ninea et de son registre de commerce un certain avant
nombre d’activités, ce sont ces activités que l’on qualifie d’activités ordinaires.
Les biens corporels acquis doivent être enregistrés dans les comptes de le classe
six plus précisément dans les comptes de la classe six cent un (601) : si le bien
acquis sera vendu en état, sans ajout de quoi que ce soit ; six cent deux (602) : si
le bien acquis ne sera pas vendu en état, soit en y ajoutant de quelque chose de
substantiel autre que l’emballage, c’est là toute la complexité de la journalisation
comptable. On enregistre cet achat en débitant les comptes de la classe six (06)
par le crédit des comptes quatre cent un (401) fournisseurs.
C.5.2.Second cas :
Toutes autres activités n’étant pas des activités ordinaires sont qualifiés de hors
activités ordinaires et les biens corporels acquis dans ces conditions doivent être
enregistrés dans le compte de la classe huit (8). Mais après la validation
définitive de la réforme, ils devront très enregistrés dans les comptes de la classe
six et sept crées par la reforme.
C.6. Traitement des biens incorporels :
Ce sont des biens qui n’ont pas d’existence matérielle, l’on ne peut les toucher :
les droits réel, les droits de créance, les droits de la propriété intellectuelle… On
retiendra cependant que le droit de propriété se confond avec son objet (la
chose sur laquelle il porte et se classe parmi les biens corporels). Ces biens sont
soit achetés dans le but d’une utilisation personnelle ou une revente.
C.6.1. Acquisition dans le but d’une utilisation personnelle :
Ces biens incorporels doivent être enregistré dans les comptes de la classe vingt
un (21) vingt et six (26) et vingt-sept (27). On les enregistre en débitant les
comptes de la classe (02) concerné par le crédit des comptes quatre cent quatre-
vingt et un (481) Fournisseurs d’investissements.
C.6.2 Acquisition dans le but d’une revente :
Ce cas de figure est tout aussi complexe et le traitement est le même qu’au
niveau des biens corporels.
C.6.3.Aquisition d’une immobilisation
Lors de son entrée dans le patrimoine de l’entité, la valeur d’une immobilisation
est ainsi déterminée.
Le bien acquis à titre onéreux est comptabilisé à son cout d’acquisition. Ce cout
d’acquisition est déterminé par l’addition des éléments suivants
- Les prix d’achats nets de remises et rabais commerciaux, d’escompte de
règlement et de taxes récupérables
- Les frais accessoires après déduction des taxes récupérables (frais de
transports, dr oit de douane, frais d’installation et de montage, etc…) ;
- Les frais d’acquisition après déduction des taxes récupérables (droits de
mutation, d’enregistrement honoraires, commissions, frais d’actes, etc…) ;
- L’estimation initiale des couts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement
de l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel est située, si
cette obligation incombe à l’entité soit du fait de l’acquisition de
l’immobilisation corporelle, soit du fait de son utilisation pendant une
durée spécifique a des fins autre que la production de stocks au cours de
cette période. Ces couts seront comptabilises dans un sous compte
composant de l’immobilisation principale par le biais de 79 Reprises et
provisions, de dépréciations et autres. Etant entendu que la provision a
été dotée au préalable (débit 6914 par le crédit de 1984). Compte tenu de
la simultanéité de deux écritures, le SYSCOHADA autorise que le sous-
compte composant démantèlement soit débité par le crédit du compte de
provision 1984.
Pour la première année d’application les couts doivent être estimés et
comptabilisés en tenant compte de la provision constituée antérieurement par
le biais du compte provisions pour charge à répartir. Les couts d’emprunt pour
financer l’acquisition d’un actif qualité, immobilisation corporelle ou
incorporelle, peuvent être inclus dans le cout du bien lorsqu’ils concernent la
période de production du bien, jusqu’à la date d’acquisition ou de réception
définitive.
Le bien produit par l’entité est comptabilisé à son cout de production. Ce coût
de production est déterminé par l’addition des éléments suivants :
- Le cout d’acquisition des matières et fournitures consommées ;
- Les charges directes de production ;
- Les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production du bien ;
- L’estimation initiale du cout relatif au démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, si
cette obligation incombe à l’entité ;
- Les couts d’emprunt pour financer la production d’un actif qualifié,
immobilisation corporelle ou incorporelle, peuvent être inclus dans le cout
de production du bien lorsqu’ils concernent la période de production du
bien, jusqu’à la date de réception définitive.
- Le bien acquis à titre gratuit est comptabilisé à sa valeur actuelle.
- Le bien acquis par voie d’échange doit être évalué à la valeur actuelle du
bien reçu, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable.
Dans ce cas le bien acquis est évalué à la valeur actuelle du bien donné en
échange.
- Le bien acquis contre versement de rentes viagère est comptabilisé pour
le montant stipulé dans le contrat ou à défaut à la valeur actuelle à la date
du contrat.
- Le bien reçu à titre d’apport en nature est comptabilisé à la valeur figurant
dans l’acte d’apport.
- Le bien acquis en monnaie étrangère est comptabilisé en unité légale au
cours du jour de l’acquisition.
- Les pièces de rechanges principales et le stock de pièce de sécurité
constituent des immobilisations corporelles si l’entité compte les utiliser
sur plus d’un exercice. Pour la pièce de sécurité, l’amortissement doit
démarrer dès l’acquisition de l’immobilisation principale.
Pour les pièces de rechange destiné à remplacer totalement ou partiellement
d’un composant, l’amortissement ne débute qu’à la date d’utilisation de la pièce,
c’est-à-dire au moment où elle est intégrée dans l’immobilisation principale.
- Lorsqu’une inspection majeur est réalisé, son coût est comptabilisé dans
un sous compte composant de l’immobilisation principale appelé
Révisons majeur. Cette révision est amortie sur la durée séparant deux
révisions.
- Lorsque la révision est réalisé, toute la valeur comptable résiduelle du
coût de la précédente inspection est dé-comptabilisée.
- Les immobilisations cédé, disparue, ou détruite cessent de figurer au
bilan.
- Les immobilisations mise hors service ou au rebut sont à amortis
intégralement.
D .Autre traitement des biens
D.1. La concession :
La concession est le contrat par lequel une personne publique, le concédant,
confie à un concessionnaire, entité du secteur privé, la constitution et /ou
l’amélioration, l’exploitation et / ou l’entretien, d’infrastructure servant à
fournir un service publique, pour une durée déterminée et moyennant le
droit de percevoir des redevances des usagers du dit service publique. Le
SYSCOAHADA à retenu le mode comptabilisation suivant :
- Droit exclusif d’utilisation ou d’exploitation : en l’absence de flux
correspondant, ce droit n’est pas comptabilisé, mais il doit être
mentionné dans les notes annexes avec la durée résiduelle du contrat ;
- Traitement des infrastructures si elles sont réalisé par l’opérateur
privé
D.2.Inventaire des immobilisations :
L’article 42 du règlement relatif au droit comptable du l’UEMOA oblige les
entreprises à faire à la clôture de chaque exercices un inventaire des éléments
actif et passif. Selon l’article 43 du droit comptable révisé, la valeur d’inventaire
est la valeur actuelle à la date de clôture de l’exercice. La valeur actuelle peut
être déterminée sur la base du prix du marché ; mais il faut tenir compte de
l’usure ou de l’obsolescence du bien considéré, par un abattement en fonction
de l’âge du bien
Cette valeur d’inventaire est comparée à la valeur d’entrée figurant au bilan. Si
la valeur d’inventaire est supérieure à la valeur d’entrée, cette dernière est
maintenue dans les comptes, sauf cas expressément prévue par la législation. Si
la valeur d’inventaire est inférieur à la valeur d’entrée, l’amoindrissement est
constaté de façon distincte sous la forme d’un amortissement ou d’une
dépréciation selon que cette perte de valeur jugé définitive ou non.
D.3. Location des immobilisations :
La norme comptable internationale n°17 sur laquelle s’applique le SYSCOA fait la
distinction entre deux types de contrat. D’une part le contrat de location simple
qu’il peut en aucun cas d’être immobilisé : c’est un loyer, et d’autre part le
contrat de location-financement qui à pour effet de transféré substantiellement
au preneur les avantages et les risque inhérents à la propriété d’un bien, que la
propriété soit ou non finalement transférer. Ce dernier type de contrat doit être
immobilisé.
D.4. Vol d’une immobilisation
Le vol est considéré comme une cession sans contrepartie. En cas de cession de
ce bien, le compte de la classe deux(02) concerné et crédité en cas de cession,
disparition, mise au rebut par le débit du compte 284 Amortissement du
matériel, à concurrence du montant des amortissement pratiqué jusqu’à la date
de cession, de disparition, de mise au rebut ; ou par le débit du compte 81 valeur
comptable de cession d’immobilisation, pour le solde (ou après 654 valeurs
comptable de cession courante d’immobilisation.)
D.5.Mise au rebut :
Une mise au rebut d’immobilisation peut résulter :
D.5.1.D’un acte volontaire de l’entreprise :
L’entreprise effectué un retrait d’actif volontaire (elle se débarrasse d’un actif
sans le céder par exemple ou elle le met volontairement hors service).
D.5.2. D’un évènement indépendant de la volonté de cette dernière :
Dans ce cas, le bien est hors service mais cette mise au rebut est « imposée » à
l’entreprise. Le prix de cession d’une immobilisation mise au rebut est
obligatoirement nul. Une mise au rebut peut concerner aussi les immobilisations
corporelles (matériel informatique outillage) que certaines immobilisations
incorporelles (logiciel, brevet).
D.6. La cession :
La cession, il faut entendre : vente, échange, mise au rebut ou destruction.
Les cessions d’immobilisations considéré comme courante (fréquente et
récurrente) ne sont pas enregistré à ce niveau H.A.O, mais dans les comptes 654
(valeurs comptables) et 754 (prix de cession) exemples :
Transporteurs ; loueurs de matériels… le bien cédé peut avoir été acquis
partiellement ou totalement au moyen d’une subvention d’investissement
compte 14, non encore amortis en totalité. Dans ce cas, le compte subvention
d’investissement est soldé par le compte 865 Reprises de subvention
d’investissement. La sortie d’actif des immobilisations nécessite quelques fois la
régularisation de la TVA qui a été initialement déduite. En dehors de cette étape,
le cheminement à suivre est le suivant :
- Dotation complémentaire à l’amortissement correspondant au temps
compris entre le début de l’exercice et la date de cession (à passer en fin
d’exercice)
- Annulation de la valeur d’entrée de l’immobilisation (à passer en fin
d’exercice) ;
- Annulation du total des amortissements jusque-là constatés et relatifs à
l’immobilisation cédés (à passer en fin d’exercice) ;
- Enregistrement du prix de cession ou du montant de l’indemnisation ou
de la créance (le jour de la cession) ;
- Enregistrement d’éventuels frais de cession.
Le bien disparu doit cesser de figurer au bilan et être sorti du patrimoine comme
il s’agissait d’une cession. La TVA initialement déduite peut faire l’objet d’une
régularisation. Lorsqu’une cession porte sur fraction d’un ensemble de titres de
même nature conférant les mêmes droits, la cession est réputée porter par
priorité sur les titres acquis ou souscrits à la date la plus ancienne. La méthode
du premier rentré-premier sorti (PEPS) semble plus adéquate.
D.7.La liquidation
La liquidation est l’ensemble des opérations qui, après dissolution d’une société,
ont pour objet la réalisation des éléments actifs et le paiement des créanciers
sociaux, en vue de procéder au partage entre les associer, de l’actif net
subsistant. La société est en liquidation dès l’instant de sa dissolution sont les
suivantes : arrivée au terme, réalisation ou extinction de l’objet, annulation du
contrat de société, dissolution anticipée décidée par les associés ou le tribunal,
jugement ordonnant la liquidation judiciaire ou la cession totale des actifs ou
toute autre cause prévue par les statuts.
Au cours de la liquidation de la société, le liquidateur accomplit, sous sa
responsabilité, les formalités de publicité incombant aux représentants légaux
de la société.
D.8 .L’amortissement des immobilisations
Selon le SYSCOA, l’amortissement comptable est l’amoindrissement de la valeur
d’une immobilisation qui se déprécie de façon certaine et irréversible avec le
temps l’usage ou en raison du changement de techniques, de l’évolution des
marchés, de toutes autres techniques, ou de toute autre cause. Du faits des
difficultés de mesure de cet amoindrissement, l’amortissement procède d’une
répartition programmée selon un plan d’amortissement du cout du bien sur sa
durée probable d’utilisation.
L’amortissement consiste alors pour une entité à répartir le moment
amortissable du bien amortissable représente la différence entre le cout
d’entrée d’un actif et sa valeur résiduelle prévisionnelle. La valeur résiduelle d’un
actif est le montant estimé qu’une entité obtiendrait de la sortie de l’actif, après
déduction des couts de sortie estimés, si l’actif avait déjà l’âge et se trouvait déjà
dans l’état prévu à la fin de sa durée d’utilité. Différents modes d’amortissement
peuvent être utilisés pour repartir de façon systématique le montant
amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité. Ces modes incluent :
- Le mode linéaire qui conduit à une charge constante sur la durée d’utilité
de l’actif ;
- Le mode dégressif à taux décroissant qui conduit à une charge
décroissante sur la durée d’utilité de l’actif ;
- Le mode des unités de production ou unités d’œuvre (nombre de pièces
produites, heures de fonctionnement, nombre de kilomètre parcourus,
nombres d’heure de travail, etc..) qui donne lieu à une charge basée sur
l’utilisation ou la production prévue de l’actif ;
- Et tout autre mode mieux adapté.
Un mode d’amortissement basé sur les revenus générés par l’utilisation de l’actif
est interdit pour les immobilisations corporelles. De même l’amortissement
financier qui consiste à amortir une immobilisation au même rythme que le cout
de son financement n’est pas autorisé. Le mode d’amortissement retenu est
appliqué de manière cohérente d’une période à une autre, sauf en cas de
changement du rythme attendu de consommation de l’actif. La date de début
d’amortissement est la date à laquelle l’actif immobilisé est en état de
fonctionner et en lieu d’utilisation prévue par l’entité.
D.9. La provision
Les provisions concernent d’une manière générale, la constatation comptable de
la dépréciation probable mais non irréversible du patrimoine de l’entreprise. La
constitution des provisions n’est pas une simple faculté offerte aux entreprises.
Elle devient une obligation dès lors que les conditions la rendant obligatoire sont
réunies. Dans ce sens, le principe comptable de la prudence fait obligation aux
entreprises, entre autres, de constater les provisions, même en l’absence de
bénéfices. Mais un excès de prudence risquerait de fausser l’image et conduirait
à des provisions fictives, donc à la création de réserves latentes ou occulte. Selon
l’article 49 du règlement relatif au droit comptable dans les ETATS des l’UEMOA,
même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfices, les risques et les charges
probables. Une provision pour dépréciation n’est à ajouter aux amortissements
d’une immobilisation amortissable que si son montant est significatif par rapport
à la valeur comptable nette du bien. Il existe trois sortes de provisions :
D.9.1.La provision réglementée
Les provisions règlementées sont des provisions à caractère purement fiscal ou
réglementaire, comptabilisées non pas en application des principes comptables,
mais suivant des dispositions légales et règlementaires (loi de finances, par
exemples). Peuvent être classées dans cette catégorie, les provisions :
- Autorisés spécialement pour certaines professions (reconstitution de
gisements miniers et pétroliers)
- Pour hausse des prix et fracturations des cours ;
- Pour investissement.
Ont notamment le caractère de fonds assimilés, lorsqu’ils sont prévus par la
législation fiscale :
- Les amortissements dérogatoires
- Les plus-values de cession à réinvestir
- Les fonts réglementés
- La provision spéciale de réévaluation, lorsque la législation fiscale
n’autorisant pas la déductibilité du supplément d’amortissement
(concept dit de « neutralité fiscale ») impose la comptabilisation sous
cette forme.
D.9.2.La provision pour risques et charges
Une provision est un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est
incertain. Les provisions pour risques et charges et pertes sont des provisions
destinées à couvrir des charges, des risques et pertes nettement précisés quant
à leur objet, que des évènements survenus ou en cours rendent probables, mais
comportant un élément d’incertitude quant à leur montant ou leur réalisation
prévisible à plus d’un an. Les provisions pour risques et charges sont inscrites au
passif du bilan dans les dettes financières et ressources assimilées
D.9.3.Provision pour dépréciation (dépréciation des immobilisations)
A la clôture de chaque exercice une entité doit apprécier s’il existe un
quelconque indice, qu’un actif a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice,
l’entité doit estimer la valeur actuelle et la comparer avec la valeur nette
comptable. L’actif doit être déprécié lorsque la valeur nette comptable est
supérieure à la valeur nette actuelle. Pour évaluer s’il existe un indice
quelconque de dépréciation d’actif, une entité doit tenir compte, au minimum,
des indications suivantes :
Sources externes :
- Durant l’exercice, la valeur de marché d’un actif a diminué de façon plus
importante que du seul effet attendu du passage du temps ou de
l’utilisation normale de l’actif.
- D’important changements, ayant un effet négatif sur l’entité, sont
survenus au cours de l’exercice ou surviendront dans un proche avenir,
dans l’environnement technologique, économique ou juridique ou du
marché dans lequel l’entité opère ou dans le marché auquel l’actif est
dévolu ;
- Le taux d’intérêt du marché ou d’autres taux de rendement du marché ont
augmenté durant l’exercice et il est probable que ces augmentations
affectent le taux d’actualisation utilisé dans le calcul de la valeur d’utilité
d’un actif et diminuent de façon significative la valeur actuelle de l’actif ;
- La valeur comptable de l’actif net de l’entité est supérieure à sa
capitalisation boursière.
Source internes :
- Il existe un indice d’obsolescence ou de dégradation physique d’un actif ;
- Des changements importants, ayant un effet négatif sur l’entité sur
l’entité, sont survenus au cours de l’exercice ou sont susceptibles de
survenir dans un proche avenir, dans le degré ou le mode d’utilisation
d’un actif tel qu’il est utilisé ou que l’on s’attend à l’utiliser. Ces
changements incluent la mise hors service de l’actif, les plans d’abandon
ou de restructuration du secteur d’activité auquel un actif
antérieurement prévue, et la restitution de la durée d’utilité d’un actif
comme déterminée plutôt qu’indéterminée ;
- Un élément probant provenant du système d’information interne montre
que la performance économique d’un actif est ou sera moins bonne que
celle attendue
Les dépréciations sont inscrites distinctement à l’actif, en diminution de la valeur
brute des biens correspondants pour donner leur valeur comptable nette
(V.C.N.) Même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice au cours de
l’exercice, il doit être procédé aux dotations nécessaires pour couvrir les
dépréciations.
E. Les garanties liées aux biens
E.1.Le gage :
Selon l’article 92 de l’acte uniforme révisé portant organisation des suretés, le
gage est le contrat par lequel le constituant accorde à un créancier le droit de se
faire payer par préférence sur un bien meuble corporel ou un ensemble de biens
meubles corporels, présents ou futurs. Le gage peut être constitué en garantie
d’une ou de plusieurs créanciers présentes ou futures à condition que celles-ci
soient déterminées ou déterminables.
Le gage prend fin lorsque l’obligation qu’il garantit est entièrement éteinte tant
en capital, qu’en intérêts et autres accessoires.
Le gage avec dépossession disparait indépendamment de l’obligation garantie si
la chose est volontairement restituée au constituant, si elle est perdue par le fait
du créancier gagiste, ou lorsque la juridiction compétente en ordonne la
restitution pour faute du créancier gagiste, sauf désignation d’un séquestre qui
aura la mission d’un tiers convenu
F.2.Le nantissement
Le nantissement est l’affectation d’un bien meuble incorporel ou d’un ensemble
de biens meubles incorporels, présents ou futurs, en garantie d’une ou plusieurs
créances, présentes ou futurs, à condition que celles-ci soient déterminées ou
déterminables. Il est conventionnel ou judiciaire.
Peuvent notamment être nantis :
- Les créances
- Le compte bancaire
- Les droits d’associés, les valeurs mobilières et le compte de titres
financiers ;
- Le fonds de commerce
- Les droits de propriété intellectuelle
A peine de nullité, le nantissement de créance doit être constaté dans un écrit
contenant la désignation des créances garanties et des créances nanties ou ; si
elles sont futures, les éléments de nature à permettre leur individualisation, tels
que l’indication du débiteur, le lieu de paiement, le montant des créances ou
leur évaluation et leur échéance. Lorsque le nantissement a pour objet une
créance future, le créancier nanti acquiert un droit sur la créance dès la naissance
de celle-ci.
E.3. L’hypothèque :
L’hypothèque est l’affection d’un immeuble déterminé ou déterminable
appartenant au constituant en garantie d’une ou plusieurs créances, présentes
ou futures à condition qu’elles soient déterminées ou déterminables. Elle est
légale, conventionnelle ou judiciaire. Peuvent faire l’objet d’une hypothèque :
- Les fonds bâtis ou non bâtis et leurs améliorations ou constructions
survenues, à l’exclusion des meubles qui en constituent l’accessoire ;
- Les droits réels immobiliers régulièrement inscrits selon les règles de l’Etat
partie.
L’hypothèque est individuel par nature et subsiste totalement sur les immeubles
affectés jusqu’à complet paiement et malgré la survenance d’une succession.
Tout acte relatif à une hypothèque et portant transmission, changement de rang,
subrogation, renonciation, extinction, est établi, selon la loi nationale du lieu de
situation de l’immeuble, par acte notarié ou par acte sous seing privé suivant un
modèle conforme aux règles de l’Etat partie concerné et publié comme l’acte par
lequel cette hypothèque est consentie ou constituée.
L’extinction de l’hypothèque conventionnelle ou judiciaire résulte :
- De l’extinction de l’obligation principale
- De la renonciation du créancier à l’hypothèque
- De la péremption de l’inscription attestée, sous sa responsabilité, par le
conservateur du registre de la publicité immobilière, cette attestation
devant mentionner qu’aucune prorogation ou nouvelle inscription
n’affecte la péremption
- De la purge des hypothèques résultant du procès-verbal de l’adjudication
sur l’expropriation forcée et du paiement ou de la consignation de
l’indemnité définitive d’expropriation pour cause d’utilité publique.
L’hypothèque est radiée selon les règles de publicité de l’Etat partie où est
situé le bien grevé .En cas de refus du créancier d’y consentir ou du
conservateur de procéder à la radiation de l’hypothèque, le débiteur ou
l’ayant-droit de celui-ci peut obtenir mainlevée judiciaire de cette sûreté. La
décision judiciaire de mainlevée prononcée contre le créancier ou ses ayants-
droit et passée en force de chose jugée oblige le conservateur à procéder à la
radiation.

LL

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