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Pensées chrétiennes pour

tous les jours du mois : livre


de lecture adopté et
recommandé par des
comités d'instruction [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Bouhours, Dominique (1628-1702). Auteur du texte. Pensées
chrétiennes pour tous les jours du mois : livre de lecture adopté
et recommandé par des comités d'instruction élémentaire et
imprimé en très-gros caractères ; suivies d'une Instruction pour
apprendre à servir la sainte messe et à y répondre (Édition
entièrement divisée par syllabes). 1858.

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PENSÉES.

CHRÉTIENNES
POUR TOUS LES JOURS DU MOIS..
Cycrs Théorique et F't-oÉîfjrae «le GïffimîtîaSr-ïï Prttra-
p«î»e,comprenantles Principes,des Exercices nombreux,
di-s modèles d'analyse, des Questionnaires, etc. ; par J.
Buri&nd, directeur de l'Ec«le Normale deMâcor..lO"édition,
REVCB 6'A?RÈS LOOMOND 1 roi. ip.-12, cart. 1 fr. 25 c.
,
Ouï.-fi^ très-élémentaire. Autorisa par le Conseil de l'iîtt:-
IrwrtiMt publique-.
CâïStâté (P8tite) de la #eat»es«e,ou Règles de la Politesse
et de la Bienséance; par M. l'abbé D. Pinart, imprimée en
gros caractères ; édition augmentée de Quatrains moraux.
In-18 de 108 pages, cartonné, 40 c.
OorruR approuvé pur NN. SS. VAroheTèqa» d'Alby «t lei É»èqu«r
de Beurrais et d* Pamicru.

QUïRftSES SE ». J. P. SJL!¥ES.

PKINCIPM. »B SOUCÉGK.

oeSS®^S^!!EÎÏKS('S, »K &A UXC1BG KSATïÇAïSK


H**».4HflKB-fBHÉ«MS|,iOUJc39Krs'deSiiàmas français sur
ur, pfsn entièrement neuf, au moyen desquels on forme
tout â la fais l«s élève8 à l'Orthographe et. à la Composi-
tion ; Ouvrage divisé en Deux Volumes, qui se vendenl
séparément.
Tome I".—Partie Orthographique, Textes, à l'usage de?
Élèves, i vol. in-18 Jésus. 2' édit., revue* broché, 75 c.
—Corrigés à l'usage des Maîtres', 1 vol. in-18jésus, broc. 1 fr.
Tome 2*.—Partie Littéraire, ou de la Composition, Textes â
l'usage des Elèves, 1 v. in-18 Jésus. 2e éd., revue, broc. 75 c.
—Corrigés à l'usage des Maîtres, 1 vol. in-18 Jésus, broc. 1 fr.
EXTRAIT OU CATALOGUE
D» LA LIBBAIKIB BB Cîï. FOUBAUT ,, A PARI».

OUVRAGES DE HÎ.1. BENTZ ET CHRÉTIEN (DB lomii.)


FBEMIEBS ÉLÉMF-IVrS D'AGRICULTURE. Cetouvrage, auquel
M. le Ministre de l'Agriculture lient de souscrire, a optfinu
une Médaille d'Argent de ia Société pour l'Instruction Élémen-
taire de Paris.
Il est divisé en 2 volumes, qui se Tendent séparément.
—Tome !•», traitant :det Bîotiwu d'Histoire Naturelle; du Sol,
des Engrais; des Amendement» et des Stimulants. 1 TOI. in-13
grand raisin, 5» édition, revue et augmentée, broché. 75c.
—Tome II\ traitant : des Systèmes de Culture, des Xsaolemeots
et des Rotations; de la Culture spéciale des Plantas, de l'Éco-
nomie Rurale, mais surtout de l'Éducation du Bétail, i vol. \
in-18, 2' édition, augmenté de Notions sur la Culture iu
Mûrier et l'Éducation des Vers à Soie. Broché. 75 c.
FRER3IEBS ÉLÉMENTS D'HORTICULTURE. Ouvrage ren-
fermant : !• des Notions générales sur la Végétation, îe Sol, les
Encrais : 2" les points à considérer pour l'établissement d'un
jardin, la culture spéciale des Yéeétaux légumineux, l'indication
des principales plantes médicinales, et quelques Notions sur la
Floriculture ; S* l'Arboriculture ou les Notions sur l'Établisse-
ment d'un Jardin Fruitier, le choix des arbres qui peuvent le
composer; suivis du Calendrier du Jardinier.i roi. in-18 graud
raism, broc. ' 75 c.
OUVRAGES DE H. A. RENDU FILS.
Autorisés par l'Université.
BXF.Itr.ICKS GRADUÉS POUR LA LECTURE COURANTE
DES MANUSCRITS, recueil divisé en 4 Parties, composées
chacune de 32 pages in-8, et renfermant ies matières suivantes:
ire Partie.'Beaux Traits d'Histoire et Anecdotes Morales.
3* — Notions de Droit Commercial, Modèles d'Actes, Fac-
tures, etc., .Notions de Droit Bural.
3« — Notions d'Agriculture.
4« Notions de Style Épistolaîre.

tes 4 Parties réunies en ira *ol. in-8. de 1Î8 pages, cart. 1 fr. 50c.
Chaque partie prise séparément, broché. 40 c
RÉCITS MOBAUX ET INSTRUCTIFS. Livre de Lecture, à
l'usage des Écoles Primaires, divisé en 3 Parties : Ire Partie-
aécits Moraux et Historiques : 2« Partie. Récits sur les Int-titu-
tions de notre pays : 3e Partie. Récits sur les principales Inven
tions et Découvertes appliquées à l'Industrie. Approuvé par Son
Éra. îe Curdinal Archevêque de Lyon, par Mgr. l'Archevêque
de Paris, et par rTN. SS. les Êvègnes de Versailles, de Carcas-
sonne et de Pamiers; nouvelle édition, revue. 1 vol. in-12fr*de 3'ÛG
pages, caractères gradués cart. 1 50 c.
AVIS

A UN ENFANT CHRÉTIEN.

i. RE TOUR I I
NEZ de
PÉ|co|le à la Mai son, j

sans vous ar|rèjter par


les rués ; mo | des | të-
ment, c'est-à-di|re, sans
cri er ni of | fen ser
| j

per son ne.


j jAu con-
trai) re, si l'on vous of-
fen se, en du rez-le
| I !
AVIS

pour Pa inour
j de Jîo-
tre-Sei gneur, et di. tes
|
]

en Yous-mê | me
: Dieu
TOUS don |
ne la grâ ce !

de TOUS re|penjtir de
vo|tre fau|te,- et TOUS
par jdon |
ne corn me |

je TOUS par j don | ne.


2. Gârfdez-Tous bien
de ju rer, de TOUS met-
j

tre en co re,
| le | de di re |

des pa]ro|les maljsé-


| tes, de fai jeu-
an re au j

-
A UN ENFANT CHRÉTIEN. 1.

ne ac| û on dés [non- )

ne [te. ;", >-.


:
:

3. Quand vous pas-


sez de [vaut quel [que
Croix ou quel | que I-
', ma ge
|, de No | tre-Sei-

gneur, de la Très-Sain-
te Vier | ge ou des Sainte
fai[tes une res pec| tu-
eu] se in|cli| na ti[,on? ;
,
4- .Quand vous ren-
con | tre re& quel]
J.
que
per.j son ne. de ,vo [-'tre
AVIS

con | nais |
san ce, sa-
|

lu | ez-la le pre | mier,


| c'est
par ce que
| | u ne
ac | ti |
on d'hu | mi | li té.

5. Sa|lu|ez les per-


son nés que vous ren-
|

con tre |
rez, se | Ion la
cou tu|me du lieu et
Tins | truc | ti|on qu'on
vous au|ra don | née.

6. Quand vous en-


trerez chez vous ou dans
quel | que au | tre mai-
à UN ENFANT CHRÉTIEN. 9

son, sa lu||
ez ceux que
vous y trou ve rez.| |

7. Quand fe
vous rez|

quel que ac | ti [on, fai-


|

tes dé |
vo | te | ment le
si gnedelasain|teCroix,
a vecin| ten|ti|on de
fai|reaunom de Dieu,
et pour sa gloi|re, ce
que vous al lez fai|re.
|

8. Quand vous par ]lez


a vec
| des per son nés
| |

de con si dé ra | ti | on,
I I I
40 AVIS

ré pon f clez hum Me-


I j

ment : Oui, Mon sieur |

Ma j da Ion
ou me, se
j |
qu'on vous in | ter] ro*
gejra^:
9. Si ceux qui ont
| voir |
pou sur vous vous
comjmanjdent quel que J

cho | se qui soit bon | nè-


et
te, que vous puis j si|ez
fai re, o j bé | is sez-Ieur
j j

vo | Ion j tiers et
promp-
te! ment.
A UN ENFANT CHRÉTIEN. ti
10. Si Ton vous eon>
man dait| de di| re quel-
que pa ro ou
j | le de fai re |

quel que ac ti | on mau-


| [

vai |se, ré| pon dez que |

le
rous ne pou yez | point
fài re> par | ce que ce | la
dé plaît à Dieu.
ii. Quand vousTOU-
drez man|ger, lajvez-
| miè | | ment
TOUS pre re
les mains, puis, di tes le j

BE NE DI ci TE ou u ne
I I j j I
12 AVIS

au tre
| pri è re, avec
| pi-
é | té et mo | des | tie.
12. Lors |
que vous
vou| drez boi|re, pro-
non cez| tout bas le saint
nom de JE sus.
j

i3. Tou|tes les fois


que vous nom|me]rez
ten | drez
ou en |
nom-
JE
mer sus ou | MA RIE,|

vous fe|rez u|ne in-


cli na ti | on res | pec-
] |

tu eu
| |se.
A UN ENFANT CHRÉTIEN. 13

14. Gar dez-vous |

bien, à ta ble ou ail-|

leurs, de de | man | der,


de pren|dre ou de sous-
traire en ca|chet|te,
| tre ment,
ou au ce|

qu'on au|ra serjvi, et


mè|me, vous ne le de|vez
pas rejgar der a|vec
en jvie.
i5. Quand on vous
don | ne ra quel | que
j

clio | se, re ce vez-le a-


I i
i* AVIS

vecresjpect, et re| mer-


ci | ez ce lui ou cel le qui
| |

TOUS Tau ra don


j | né.

16. Ne vous as |sey |éz


point à ta[Jble si Ton ae
FOUS y in|vijte.
17. Manjgez et bu-
vezdou ce |nientet bon-
j

ne ment, sans
Itej ajyi-
di té et sans ex ces.
j j

18. A la fin de cha-


que re|pas, di|tes dé-
vo te
j j
ment les Grâj ces.
' IL UN ENFANT CHRÉTIEN. 15

en | sui te sa] lu |
ez res-
pec | tu
eu se
| | ment les
per son nés a vec
| | j les-
quel les vous a | vez pris
I

| tre re|pas, et rejmer-


vo
ciez ceux qui TOUS ont
in | vif té;
19. Ne sorjtez point
de vo |tre mai [son sans
en a voir
j de| man dé et
sans en a voir j ob te [nu
la per | mis | si [on,
20. N al [lez point
16 AVIS

vec les en|£ants vi|cijeux


et nié| chants, car ils
peuj vent vous nui | re,
le
pour corps et pour
ïà. | me.
21. Quand vous au-
rez emjprun|téquel|que
cho | se,. ren | dez-le au
plus tôt, etn'at | ten | dez
pas qu'on vous le ré-
d.a|me.
22. Lors |
que vous
au]rez à par 11er à quel-
b. UN ENFANT CHRÉTIEN. 17

que perron ne d'au-


to|ri té|qui se ra oc jcu-
pée pré sen | tez-vousj

,
ajvec res|pect? et at]ten-
dez quel|le vous de-
mande ce que vous lui
vou|lez.
2 3. quel|quun
Si
vous rej prend ou vous
don | ne quel | que a ver- |

tis | se ment re mer-


| |
?
ciez-le avec hu | mi| li té. |

24. Ne tu|toy|ez per-


i» AVIS

son ne, pas me me


| | les
| ri | teurs> les seijvan-
ser
tes et les paujvres.
2 5. Al f lez au-de | vant
de ceux qui en|trent
chez vous, pour les sa-
lujer.
26. Si quelqu'un de
eeux de la mai (son, ou
au| tre, dit ou fait, enyô-
trepréjsence, quel [que
clio se de mal à pro|pos
I

et d'injdilgne dunchré-
k UN ENFANT GBRÉTISN. 19

tien,: té[môi|gnez par


(fael |que si|gne la péijne
que TOUS en res sen tez.
| |

27. Quand les pau-


vres de|man|dent âTo|tre
|
por te, pri j
ez TO tre |

pè re, ou YO | tre mè | re,


j

ou ceux chez qui TOUS


de meu | rez, de leur'
j.

£ai re l'au-l mô ne pour


1 I

F!•
l'a | moùr de Dieu; fai-
I I

tes-la-leur TOUS-me | me
lors que vous le pou| vez.
j
20 AVIS
28. Le soir, a] vant de
vous al 11er cou | cher,
a | près
a | voir
sou | hai | té
le bon I soir à vos pa-
rents ou au|tres,met|tez-
à
vous ge noux au | près
|

de vo | tre lit, ou de|vant


quel | que i | ma | ge, et
di | tes vOv| tre.pri è | re
[

a vec
| at j ten|ti|on et dé-
vo|ti|on. En | sui|te, pre-
nez deleau bé |ni | te, et

fai | tes le si | gne de la


A UN ENFANT CHRÉTIEN. 21

sain | te Croix sur vous et


survo|trelit.
29. Le maj tin, en
TOUS le|vant, fai|tesle
si | gne de la sain | te
Croix ; et é | tant ha | bil-
le, met | tez-vous à ge-
noux et di | tes dé | vo | te-
naient la pri è |re du ma-
tin. En |sui te, souhai-
tez le bon |jour à vos
pa | rents et au | très per-
|
son nés de la mai | son.
22 ATIS
3o. Tous les jours, si
youslepou ¥ez, en \ ten-
I

dez la Sam [te. Mes | se


dé | TO | te [ment ; pri | ez
pour vos pa|rents? vi-
vantset imorts, a vee dé-
vo]tî|on.
31.. Quand vous en-
tem j drez son nier Vàm-
|
|
;

j
<JE -um wé oi |:ïtèzdfe.
3%. So^| ez tou | jours
pjpétèai|ler kïé\ cojié, et
ap|pBe|n*ez. isdL| gmcpjse-
A UN ENFANT CHRÉTIEN. 33
ment les cbo | ses que
vos mzd | très V0usen|sei-
gnent : soy | ez-ieur bien
o | bëf is| sant et res pec~
|

tu Jeux.
3 3. Garjdez-TOusbieB
de men j tir en quel | que
ma ni]
] è |
reque cesoit s
car les men | leurs sont

les en j feints du dé mon [

qui«st lépèf re du inèia-

:
34;*SuTftout^Ér]déz-
24 AVIS

vous de dé|ro|ber au cu-


|

rie cho |
se, ni chez vous
ni ail | leurs, par ce que
J

c'est of|fen|ser Dieu,


c'est se ren dre o[di| eux
]

à tout le mon de, et


| dre le che | min
pren
du | ne mort in | fâ | me.
35. En | fin tous vos
prin | ci | paux soins, tan-
dis que vous vi| vez en
ce mon | de, doi | vent
ten | dre à vous ren | dre
A UN ENFANT CHRÉTIEN. 25
a|gréja|ble à Dieu et à ne
le point of| fen | ser, a | fin
qu a|prèscet | te vie
mor-
tel le, vous soyjez pré-
|

servé de l'en |fer et pos-


sé | diez la gloi | re du
Pa|ra|dis.
Ainl si soit-ii.
PENSÉES

CBEÊTlEffîTEi
PGUH TOUS LES JOUKS DU MOIS.

PREMIER JOUH.

02 &À FOÏ.

i. Tout ce que la foi nous en-


m gne est ap puy |;é sur l'an j to-
\ (

rt | té de la pa | ro j le de Dieu. L'Ë-
gii | se a a p pris de la bon | die de
j

Je; sus-Christ ce qu'ei | lepro|po-


se aux' Fil de lies pour l'on jet
j

de leur eroy|anjce: on ne peut


pas s'é j gajrer quand on a la Véjri-
té mê|me pour gui [de. Il n'y a
28 PENSÉES CHRÉTIENNES.

rien de plus raiJson j najble que


de sou | met jtre sa rai [son à la
foi.

ii. Que sert la foi à un chré-


tien , si el | le ne lui sert de rè gle
j

pour ses moeurs?C'est une gran-


de fojlie dedoujter delà vé-
ri té d'u j ne doc | tri | ne que Dieu
i

a ré | vé j
lée, que tant de Mar-
tyrs ont si | gnée de leur sang, et
qui a é té con fir niée par tant
j 1 j

de mi | ra clés, que les dé | mons


i

mê|mes ont con | fesj sée.en tant


d'oc|ca|sions; mais c'estu [ne bien
plus gran de €o|lie de croi re cet-
i j

te docj tri | ne vraie, et de vil vre


coin me si l'on pen|sait qu'el-
|
le fût faus|se. C'est croi|re
com me| les dé| mons ,crae de ne
PENSEES CHRETIENNES. 29

pas vi | vre con for1| mé | ment à


sa croy|an|ce.
m. La foi se|radonc désor-
mais le prin|ci|pe de mes ac-
tions et la rè| gle de ma vie. Tout
cequ'el|lecon|dam |ne, jelecon-
dam|ne abjsojlu|ment, mal-
gré les ré pu | gnan | ces de la na-
j

tû re. J'op |po jse | rai, dans les


i

oc | ca | sions, les ma xi | mes de


j

l'Ë van gi | le à cel les du mon-


j 1 j

de. Que dit le mon | de ? Qu'il faut


suijvre ses in|clijna|ti|ons, qu'il
ne faut rien souf|frir, etc. Que
dit Je | sus-Christ? Tout le con-
traire. Qui a rai | son? Je sus- j

Christ ou le mon}de?
PRATIQUE.
Rejmerjcïez Dieu de" ce que
s.
30 PENSEES CHRÉTIENNES.

vous ê Stes dans la vraie É | gli |


se,
et di| tes le CRE| DO lenj te | méat,
comjme pour fai|re ujne so-
leni nel | le pro fes | si on de foi.
( J

Sei | gneur, aug | men \ tez en


nous la foi. Luc. 17.
Que se rt*il d'a voir u | ne cro y-
j

an | ce ca|lho | lij que, et de me-


ner ujne vie pajïenj né?

II» JOUR.

BS lA. VLB ÉTESHKL&K.

Dieu seul est no | tre der |ni-


i.
èjre fin, il n'a pu nous créjer
que pour lui. No | tre coeur nous
dit que nous ne soin | mes faits
que pour Dieu, et nous ne sau-
PENSÉES CHRÉTIENNES

rions le dé [ men j tir qu'en


tra | his | sant nous-mê j mes.
H. Cha| cun doit a| voir ce qû»
lui! ap | par]tient. Soy ons donc à
j

Dieu, puisj que nous aplpar] te-


nons à Dieu. Si nous ne som j mes
à lui de bon coeur, eomjme ses
en jfants, nous se irons à lui mal-
gré nous, corn] me ses es|cla| ves.
Il faut nélces|saiireimcnt que
nous vi|vi|ons sous l'em|pi|re
de sa bon j té ou sous rem).pi re S

de sa jus | ti [ce : quel* par j ti vou-


lez- vous pren | dre ?
m. Gha] que chojse doit al j 1er
a sa fin et ajgir se [Ion sa na-
tujre. Si le sotie 1, fait pour
é! clai j rer, nous re | fù j Sait sa lu-
miè re, il se raîPcom i me s'il
1 1
32 PENSEES CHRETIENNES.
n'ex|is|tait pas, ou plu]tôt, il
se jrait un monsjtre dans le
mon|de. Ain|si, il n'y a rien
de plus in|u|ti|le, ni de plus
mons |tru [eux qu'un coeur qui,
n'éj tant fait que pour Dieu, n'est
pas tout à Dieu. Me comjporjté-
je comime ujne cré|ajtujre
qui n'est que pour Dieu? Tou tes j

mes pen | sées et tou tes mes ac-


j

tions sont-el|les pour lui? Ah!


que je fais peu de cho ses, que
j

je puis | se di | re ê |tre vé | ri ta-


j

ble j ment pour Dieu !


Que fai |sons-nous sur la ter-
re , si nous ne fai | sons l'u | ni-
que af | fai | re pour la | quel le j

nous y som | mes ?


PENSÉES CHRÉTIENNES. 33

Pre | nez i ci la ré| so | lu | tion de


1

cher | cher u | ni que ment Dieu,


j j

et de ne lui rien dé ro ber de ce


J [

qui lui àpl par (tient.


Ah ! vous ê | tes mon Sei gneur j

et mon Dieu.
Ce | lui qui vous a fait tout ce
que vous ê tes,
J
a droit d'ex {i^
ger de vous que vous soy | ez tout
à lui.

m* JOUR.

BU MÉPRIS DU MONDE.

i. Dès qu'on a de l'at| ta telle-


ment pour le mon de, on ces- J

se en quel j que fa çon d'ê| tre


j

chréjtien. Ce mon)de, si pas-


>* PENSEES CHRETIENNES.

sioïï (né pour la grani deur, pour


le plai | sir, pour tout ce qui flat-
te l'a jmôur -prô jpfe, est le ca-
pi tal eu ne j mi de Je j sus-
[ 1

Christ. Leurs ma j xi i mes, leurs


corn | man de jJments, leurs in-
té |-réts, sont con (trai | res : on ne
peut pas les ser | vir tous deux
enj sem i Me ; .il faut rom j pre
ajyec l'un ou bien ajvec i'aujtre.
H. Nous ne pou | vons pren dre
S

le par j ti du mon j de, sans vio-


ler les pro | mes | ses de no | tre
bap tê | me. En re | non | çant à
1

Sa j tan et à ses pom | pes, nous


en |ga j gés, par
nous som mes i

un ser j ment so | len | nel, à fou-


ler aux pieds tomt ce que le mon-
de es | ti | me. Onel | le per fi die !
S I
quel sa m j.|é | ge <We4 ve nir
! I

ajjpr^s ce-lilai.PQ:! E:| tacs 4e la


ya (ni |t4::*et^e;vpi?éi,lé mr les
i

biens ,de lajer|Ee h ceuxdu Ciel!


m. Le mon |ée n'a rien qui
mit Mïgmtâ® Y&4 mour<j'uhne
â| me im {mor-l tel| le, Hn?a pas
mêjme de quoi pay | er ceux qui
iléjseK^¥fôat;isestré'|«oi«, sésdi-
iiîer|ttejitaj&enite« s®s feontoëurs,
-.peu^ve^^oeijWj permet ^ÉÈaj!*â£-
Fasjser ^e:i©M^îhui|toamj';mais
iïs nepeuiventpasfesa^tisjlai-
re ni le remjffïir. Ce ne soni, à
vrai dijre, que de faux Mei^,
que deis H W[&\ pns %i «dés :ioip:
f
j
'

teés ou: puftêt' ;'cer MM ',: des


i

Hiaux^é| Ml^iMes;;fts%û|lèBt

l'hom | me mé jchant, sans Fern-


36 PENSEES CHRÉTIENNES.
pê | cher d'ê j tre mal | heu | reux.
La for j tu | ne la plus é | cla tan-
j

te est non-seu|le|ment vai|ne


et fra|gi|le, mais pleijne d'a-
mer | tu |me et de cha|grins. On
sou | pi | re, on souf fre sur le
j

trô ne aus | si bien que dans les


j

fers.
Pri | ez No | tre-Sei j gneur qu'il
dé|trui|se en vous l'es | prit du
mon | de, qu'il vous don j ne la
for | ce de mé | pri | ser les gran-
deurs du siè|cle.
La fi[gu|re de ce mon| de
pas|se.
Malj heur à ceux qui s'atj ta-
chent aux cho | ses pas sa jgè | res,
j

parce | qu'ils pas [sent a|vec el-


les*
PENSÉES CHRÉTIENNES. 37

IVe JOUR.

DE IA. MOBT.

i. Un chréjtien a bien su|jet


de crainldre la mort, quand il
ne vit pas en chréjtien. Quel
comp j te à
ren j dre a | près u j ne
vie mon! daijneet sen su| el | le !
J

Quelre gret d'à j voir per | du tou-


J

tes les oc ca \ sijons de son sa | lut!


S

Mou|rir en|ne j mi de Dieu, ô la


tris | te mort! ô le fu|nes|te mo-
ment, qui fi nit les plai sirs | du
1 J

temps et qui comjmenlce les


peilnes de l*é|ter)iii|té!
n. Que vou |dri[ons-nous a [voir
fait à l'heujre de la mort? Fai-
3
18 PENSÉES CHRÉTIENNES.

sons main | te | nant ce que nous


vou dri | ons a [ voir fait a lors. I!
1 j

n'y a point de temps à per jdre;


cha jque ino j ment peut ê tre le [

der nier de no | tre vie. Plus nous


1

ajvons véjcu, plus nous somjmes


près du tom | beau ; no tre mort
j

est d'au j tant plus pro [che cpi'cl-


leaé|tédififé|rée.
cm Quel ju | ge | ment fe | rai-je
des biens de la terfre quand il
me fàii'l'dra la quit ] ter ! Pre-
nons à pressent con seil de la
mort; elle est fi |dèj lé, elle ne
ttoustrom|pe|ra pas. Que de-
vienjdrônt cet non] neur, cet-
te beaufté, cet arjgent, ceplailsir?
Qu'en ju ge-fco'n au mo | ment
j

de la mort? Pen | dant la vie, les


PENSÉES CHRÉTIENNES, 39

ap pa ren ces nous


| I | trom (peut ;
à la mort, on voit les cholses
com[me ellies sont.
L'homjme vijvant es|tijme
le mon [de, l'hom me mou | rant
1

le mé î pri | se : le \ quel de | vons-


nous croijre de ï'hom|me vi-
vant ou de rhom|me moujrant ?
Àhl que le mon | de nous pa |raî-
tra peu de cho | se à la lu | eur du
flam | beau qui nous é clai | re | ra
1

aulit de la mort! Mais,, hé [las ! il


ne sejra plus temps de se dé-
fcrom|per.
Penjsez à ce que vous crain-
dri j ezle plus s'ilfal [lait mou rir
J

pré sen te ( ment, et met | tez-j


1 [

or|dre au plus tôt. Àc|eou|tu«


mez-vous à fai [re chai que ac-
ao PENSÉES CHRETIENNES.

ti|on de la jour|née, com|mesi


vous de | viez mou ( rir a pressa-
|
voir fai |te gar | dez sur |tout cet-
5

te pra j ti | que dans Tu | sa | ge des


Sa|cre|ments.
Je ne suis peut-ê |tre é|loi|gné
de la mort que d'un pas.
Il n'y a point de len|de|main
pour un chré| tien.

V JOUR.

DU JUGEMENT DERNIER.
.

1. Il me faujdra comjpalraî-
Ire un jour de j vant le tri | bu | nal
de JÉ|SUS-GHRIST, pour y êftre ju-
gé se Ion le bien ou le mal que
J

j'aujrai fait. Il n'y a rien de


PENSÉES CHRÉTIENNES.«
plus forlmel ni de mieux mar-
qué dans l'É|van[gi|le que
cet j te vé | ri té-là ; je la crois aus-
1

si fer | me | ment que si la troin-


pet|te a|vait dé|jà son | né pour
ré|veil|ler tous les morts.

n. Que di jrons-nous à la vue


de tant depen | sées mau | vai | ses,
de tant d'acjti|ons cri| mi|nellles,
de tant de grâl ces mé|pri|sées ?
Oh ! le ter | ri] ble jour que le jour
de la co|lè|re du Seijgneur! où
tout se | ra dé cou | vert, jus | ques
[

aux mou| ve|ments du coeur les


plus ca chés ; où tout se | ra
l

comp j té, j us ques aux


| moin-
dres sou | pirs, et où l'on ne ra-
bat |tra rien! Alors les jus-
tes se Jront à pei|ne trou|vés
42 PENSEES CHRETIENNES.
jus|les; que sejra-ce des pé-
cheurs?
Quel j le ten) doit at-
iu. sen | ce
ten dre un pé.| cheur im | pé | ni-
i

tent d'un Dieu in | e | xo | ra |ble?


Oh! l'ef jfroy |a | ble arjrétl Al-
lez, mau ditst etc. Hé où i ront-
J 1 j

ils, Sei i gneur, ces mal jheu Ireux


à qui vous don | nez vo tre ma- J

lé die tion? En quel lieu du


j j

mon de vou j lez-vous qu'ils se


i

re ti
J j rent
en s'é j loi gnant de
i

vous? Où peut ê j tre u ne si J

fu | nés | te de | Ê
meu | re? j tre
ban j ni de la pré sen j ce de1

Dieu, ê j tre mau j dit de Dieu,.


quel par |ta|gel
Sup po | sez que vous soy | ez
J

préjsents au tri i bu jnal de Jéjsus-


PENSEES CHRETIENNES. tîj
Christ : de quoi au | riez-vous
le plus de non i te? Pen]sez-y
bien ; sou [ ve | nez-vous que les
péjchés les plus sejcrets y de-
vient dront publies au jour du
jujgejment, s'ils ne sont ef*
fa j ces par la pé j ni | tenlce.
Qui pour i ra sou j te |nir la vue
de Dieu ir|ri [té?
Mal] heur à la vie mêjme la
plus ré | clée et la plus hon j ne | te,
f
si vous e xa j mi | niez sans mi-
j

sé | ri j cor j de, ô mon Dieu !

VI' JOUR.
DB Ï/ENFBBL.

I. Que nous au irions d'hor-


reur de l'En | fer, si BOUS pou-
U PENSÉES CHRÉTIENNES,

vi|ons en j ten | dre les cris lajmen-


ta j blés des dam j nés ! Ils sou | pi-
rent, ils gé mis j sent, ils hur-
j

lent, comjmedes bê|tes fé|ro-


ces, au mi [lieu des flamjmes;
ils s'ac | eu | sent de leurs pé chés,
j

ils les pieu rent et les dé [tes-


j

tent; mais c'est trop tard. Leurs


larjmes ne ser | vent qu'à ren-
dre plus ar | dents les feux qui les
brû | lent sans les con | su | mer.
Pé | ni ten j ce des dam nés, que
j j

tues ri|gouireu|se! mais que


tuesin|u[ti|le!

n. Ne voir jajmais Dieu! brû-


ler dans un feu dont le nô | tre
n'est que l'omjbre! soufjfrir tou-
tes sorj tes de maux en mêjine
temps sans conIsojla|ti|on, sans
PENSÉES CHRÉTIENNES., 46

re i là | che ! a |voir tou | jours des


dé|mons de|vant les yeux! tou-
jours la ra|ge et le dé|ses|poir
dans le coeur ! quel | le vie !
ni. Ils en|ra|gent, ces nial-
heujreux, d'à | voir eu tant d'oc-
casions de se saujver, et dé les
a j voir në|gli|gées. Le sou | ve-
nir de leurs plaij sirs pas j ses est
un de leurs plus sen| si j blés
tour|mentsj mais rien ne les
tour|men|te dajvanjta|ge que
de ne pou! voir perjdrele sou-
vejnir d'un Dieu perjdu par
leurfaujte.
Des[cen|dez en es|pritdansl'En-
fer; de|manjdez aux dam j nés
cequilesyacon|duits;injter|ro-
gez-les sur leurs souïjfran|ces,
s.
ft€ PENSEES CHRETIENNES.

et apjpre|nez deux à crain-


dre Dieu et le dan j ger où vous
ê|tes.
Qui de vous, â j mes sen J suel-
ies, pour | ra yi j vre dans les
Sam) mes?
Les itn j pies pas j seet d'u | ne
pçi j me h u| ne au | tre, des fera
de la con j eu | pis cen \ ce aux feux
J

del'Enjfer.
VIT JOUR.
BE L'STERMITÉ DES PEINES BE L'SSNFEB.

i. La co[lè]re de. Dieu peut-


el le al [1er plus a vaut que de
j J

pu j nir des plai


j sirs qui du rent
j

si peu par des sup pli j ces qui ne


1

fi | ni jront jajmais? Tant souf-


frir, ausjsi longtemps que Dieu
PENSÉES CHRÉTIENNES. 47
sejra Dieu, quel mal | heur est-
ce 1kl N'est-ce pas asjsez que
les maux d'un dam | né soient
ex|tré|mesf fout-il en(co|re
qu'ils soient é|ter|nelsl Ujne
pi | qû re d'é | pin
1
gîe est un mal
j

bien lé | ger ; né an j moins, si ce


j

mal du raittou [jours, il de| vien-


j

drait in sup | por | ta |ble. Que se-


j

ra-ce donc? etc.


n. 0 é | ter | ni | té I quand un
dam né au|ra ré j pan] du au-
J

tant de lar j mes qu'il en fau | drait


pourfaijre tous les fleufves et
ton tes les mers du mon j de, n'en
j

ver sat-il qu'il | ne cha | que siè-


j

cle, il n'au | rait pas plus aj van-


cé a|près tant de mil liions
d'an î nées que s'il com men- j

çait seu|le ment son sup {pli | ce.


I
k8 PENSÉES CHRETIENNES.
Il lui fau | dra re| com men | cer
j

tout de nouveau, com [me


s'il n'ajvait rien soufjfert; et
quand il au | ra re | com men [ce j

au | tant de fois qu'il y a de grains


de sa|ble sur les bords de la
mer, d'a|to|mes dans l'air et
de feuil|les dans les fo|rêts, tout
ce la (!
se |ra comp |té pour rien,
m. Les dam|nés n'ont pas seu-
le (ment à souf|frir penjdant
tou | te l'é| ter jnijté; ils soufjfrent
à cha [ que mo j ment l'é ter j ni- J

té tout en i tiè re : Pé|ter |ni [té


S

leur est toù| jours préjsenjte;


l'é | ter | ni [té en|tre dans touj tes
leurspeijnes; ils ont tou [jours
dans l'es|prit que ces pei nés ne j

fi ni [ront ja mais. Oh! la cruel-


i [

le pen j sée! ^oh! le dé plo ra bl°


I j J
PENSÉES CHRÉTIENNES. 49

é|ter|ni | té brû11er!
é|tat! U| ne
u]neéjter|ni|tépleu|rer! u|ne
é|terjni|té enjra|ger! Ah! si,
nous con|ce | vions cej la com i me
les dam j nés le con | çoi | vent!
Fai|tes un ac|te de foi tou-
chant la du|rée des pei [nés dont
la jus jti j ce di | vi | ne pu nit un
j

pé | ché mor tel. Il faut croi | re


J

au moins ce qu'on ne peut con-


ce [voir : c'est un grand mal j heur
pour un chré| tien de n'ê | tre per-
su a| | dé de l'é [ter j nijté mal[heu-

reu se que par sa pro | pre ex pé-


[ i

ri [en [ce.
Ceux qui n'o bé is j sent point
[ j

èi rÉ|van[gi|le soufjfrijront des


pei |nes éjterjneljles.
Pour un ino[ment deplaijsir,
u[ ne é( ter | ni | té de sup | pli ces !
j
«0 PENSÉES CHRETIENNES.

vin* JOUR.
DU PAkADIS.

i. Pa jraj dis! oh! le grand motl


Qui ditPajra|dis, ditl'é Jloijgne-
ment de tous les maux, l'as | sem-
bla j ge de tous les biens, le chef-
d'osulvre de la majgni,|fijcen|ce
de Dieu, le prix du sang de Je»
sus-Christ, Tac | com j plis | sè-
ment de tous les dé]sirs du coeur
hu j main, et quel j que cho | se de
plus que tout ce] la.
n. Voir Dieu cîaijre|ment et
tel qu'il est dans sa gloijre; ai-
mer Dieu sans me j su ( re; pos-
séjder Dieu sans orain|dré de le
per dre ja | mais; ê jtre heu | reux
j
PENSEES CHRETIENNES. 54

de la fé | li | ci | té de Dieu mê me ; j

voi là l'ob | jet de mes es | pé | ran-


J

ces. Ali! je n'ai plus que quajtre


jours d'e j xil et de pè |lej ri j na-
ge, et puis, je se | rai é | terjnellle-
ment a?ec ce j lui que mon à me j

ail me.
ni. Qu'imjpor|te où nous
soyjons i| ci-bas, pour vu que J

nous soy | ons a j vec Je sus et j

a vec Ma rie pen|dant tou | te


J ]

réjterjiiijté? Pourjrais-je jus-


te î ment me plain | dre qu'ujne
fé li | ci té in | fi | nie me coû|te
J j

un peu de pei ne? Les marjtyrs


j

ont a] che j té le Ciel au prix de


leur sang, et ils ont cru a près J

ce |la qu'on le leur donjnait


pour rien. Ah ! bien heu jreu se j

é I ter ni | té, si les hoei-


!
52 PENSEES CHRETIENNES.

mes sa j vaient ce que tu vaux !


Ex ci j tez en vous un grand
1

déj sir de voir Dieu, et re j gar-


dez la ter | re a | vec mé pris à la
j

vue du Ciel. Si vous éjtiez rem-


plis de la pen j sée du Pa j ra | dis,
vous n'ad|ini|re |riez rien, et
vous ne crain | driez rien en ce
monj de.
Si le trajvail vous fait peur,
que la ré | cora| pen | se vous a|ni-
me.

IX» JOUR.

DE LA PRÉSENCE' DK DIEU.

ï. Dieu me |re|gar | de pré sen-j

te {ment coin [nie si j'éj tais seul


au mon |
de; ou plu [tôt, il est
PENSEES CHRÉTIENNES. 53

en moi com me
| an. oeil injfijni-
ment éjclaijré, qui m'ob|ser-
ve, et à qui rijen n'é|chap|pe
Il me voit de la mê | me vue dont
il se com | prend lui-mêi me, et
j vec ujne ap | pli ca tion d'es-
a j j

prit aus|si for| te que s'il ces-


sait de se con| tem|pler, pour
m'é | tu | dier et pour me con naî- S

tre à fond.
n. Il est mil | le fois plus hon-
teux pour moi que mes péichés
pa| rais | sent à la vue de Dieu
que s'ils é j taient exjpo | ses aux
yeux de ton | te la ter|re. Vou-
driez-vous fai j re de | vant un va-
let ce que vous fai j tes en la pré-
senjce du Roi des rois? Quel
ajveu|gle|ment, de crain|dre
tant les yeux du monIde, et de
54 PENSÉES CHRÉTIENNES.
crain | dre si peu les yeux de Dieu !
'
in. Tou tes les té | ne [ bres de
j

la nuit ne sont pas as sez é pais-


j j

ses pour nous ca|cher à la lu»


miè | re mê me. Les re j trai j tes
j

les plus é | car | tées et les plus so-


li|tai|res sont rem | plies de sa
Ma jes | té di vi | ne. On a beau
j j

fuir la eom]pa|gnie des hom-


mes, on ren j con | tre Dieu par-
tout.
Met j tez-vous en la pré sen | ce
j

de Dieu; voyjezs'il n'y a rien en


vous qui puisjse dé|plaijre à ses
yeux. Ta j chez de vous ac| cou-
tu jmer à la pra | ti | que de la pré-
sen | ce de Dieu ; c'est un re mè~ J

de ef i'fi] ca ce con | tre le pé ché,


j j

DIEU ME VOIT; il n'en faut*pas


da | van | ta | ge pour se re | te {nir
PENSÉES CHRÉTIENNES. 61

dans la challeur de lapasjsijon.


Tout est à nu et à dé | couj vert
de j vaut les yeux de Dieu.
Si vous vou i lez pé| cher, cher-
chez un lieu où Dieu ne vous
voie point, et puis, failtesce
que vous vou | drez.

x* JOUR.

BtF SQIH DE SOH 8ALBT.

i. L'ÀF|FAI|RE du sajlut est pro-


pre ment l'af | M j re de l'hom-
S

me; «tout le resjte doit êjtre


compï té pour rien. Les enjtre-
pri| ses des prinjces, les injtri-
gues des cours, les guer res,
| les
56( PENSÉES CHRÉTIENNES.

né|gojci|a|ti|ons, etc., ce sont des


|
a mu i se | ments et des ba \ dijne-
ries d'en|fants. L'imlporj tanjte
et l'u j ni | que af | fai | re est de ser-
de
vir Dieu et se sau ver. | Tout
Le bien, tou|te la per 1 fec 1 ti|on,
tout le bon (heur de l'homjme
con|sis'ite en|cejla. Ce n'est pas
ê j trerai \ son j na|ble, ce n'estpas
ê j tre nom me que
j de né | gli \ ger

| ne af j fai re dont les con | sé-


u S

quen|ces sont si gran| des, dont


le suc | ces est in| cer | tain et la
perjte ir | ré j pa ra| j ble. Quel-
le fo|lie ! quel a veu
j j gle j ment
de ne son j ger qu'à vijvre, et de
ne pas sonjger a bienvi|vre; de
s'apjplilquer tant à sa for j.tu.| ne,
et de s'ap Iplil quer si peu à son
PENSÉES CHRÉTIENNES 57

sa lut!
| Que sert à un nom | me
de ga | gner tout le mon j de et de
seperjdre soi-mêjme?
n. Tou jtes les cré |a[tu | resne
sont faijtes que pour no|tre sa-
lut; el | les de | vien | nent in | u | ti-
les quand on ne s'en sert pas pour
cet | te fin-là. Ain | si, dès qu'un
hom | me ces | se de tra | vail 1er àj

son sa | lut, le so | leil ne de| vrait


plus lui|re, les cieux de|vraient
s'ar | rê | ter, la ter | re ne de j Trait
plus rien pro | dui | re pour lui,
les Anjges dejvraient l'a j ban-
don jner, ou plu| tôt, il de j vrait
re | tom j ber dans le né ant. Il1

est in j di | gne de la-vie quand il


ne vit pas pour Dieu.
nx Cejpen dant la plu j partdes
J
18 PENSÉES CHRÉTIENNES.

nom mes ne
i sonjgent à rien
moins qu'à se sau ver ; on a soin
j

de tout, hors de son sa] lut. On


yeut que tout pro \ fi | te : cet ar-
gent, il faut le plajcer à in té- j

rêt ; ce champ, il faut le la | bou-


rer ; ces ter | res, il faut en aug-
menter le re | ve j nu. On plaint
tou | tes les per{ tes, ex | cep té [

cel jle qui est sans res | sour jce.


On fait de gran j des dé | pen ses j

pour le corps, et on ne fait ri|en


pour l'a | me. Il semjble de la
ma|niè|re dont nous vijvons,
que no | tre â | me ne soit point a
nous, que ce soit l'a jme d'un de
nos plus mor" [tels en ne
| jmis ; on
pluj tôt, il sem Me que nous
1

n'ay | ons point d'à | me, ou que


PENSÉES CHRÉTIENNES. 53

nous n'en ay ons u j ne que pour


1

la per dre.J

Prejnez la réiso|lujtion de
vous saujver à quel que prix
J

que ce soit, et enjtrez dans le


sen|ti ment du pa|pe Be|noit XII.
S

Un roi lui aylant dejmanjdë


queljque cho[se d'injjusjte: « Si
j'a |vais deux â|mes, dit-il, j'en
don] ne j rais u [ne pour ce prin-
ce; mais n'en ay ant
J
qu u ne,
J je
ne veux point la per | dre. »
A | près tout, il n'y a qu'ujne
cho]sené}cesjsai|re.
îl n'y a nul in | të | rêt à esjpé-
rer ceoù [lui du sa lut
1 n'ex|is[te
point; on perd tout en per [dant
son aime. .-...,
60 PENSÉES CHRÉTIENNES.

XIe JOUR.

DE L'HORREUR DU PECHE.

I. Quel)le perlte que la per | te


d'un Dieu! Les hom | mes ses j ti-
ment mal | heu reux quand ils
I

per dent
j leurs biens par un pro-
cès ou par u | ne ban | que | rou | te
ou par quel | que au|tre ac | ci-
dent. Qu'est-ce donc que de per-
dre un bien in j fi | ni ? Mal | heu-
reujse l'a | me qui perd son Dieu
par un pé | ché ! mais plus mal-
lieu | reu | se en | co | re cel | le qui
ne comp|te pour rien un Dieu
per | du!
n. 0 pé|ché! que tu es com-
mun par [mi les hom | mes ! mais
PENSÉES CHRETIENNES. 61

que tu es in j con | nu aux hom-


mes ! En jouant et se di | ver | tis-
sant, se ren j dre l'ob | jetdel'e | xé-
cra|ti|onde Dieu! Quel jeu et
quel diiver|tis|se|ment est-ce
la? Dieu, qui n'est qu'af-mour,
hait in | fi | ni | ment le pé | cheur.
Bajïr un peu, c'est vou | loir un
peu de mal ; ha | ïr à 3a mort, c'est
vou|loirla mort; mais c'est ce
qui ne peut se com | pren | dre-
Que crai | gnons-nous, si nous ne
craij gnons pas cet | te é| pou-
van | ta | ble hai | ne de Dieu ?
m. C'est un spec | ta | cle bien
ter | ri | ble que le spec | ta | cle du
Cal | vai re ; ce | pen j dant Yé | tat
j

d'u | ne â | me pri vée de la grâj ce


j

est en | co | re plus ef | froy | a |ble


62 PENSÉES CHRÉTIENNES.

que ce lui[d'un Dieu mou [Tant


en croix.
Je sus ne meurt que pour dé-
j

truijre le pé | ché. Le pé ché lui


j

fait plus d'hor reur que la mort.


1

Con {ser J vez u | ne vé ri |ta | ble


[

dou j leur de vos pé j chés. De tou-


tes les per|tes, il ne faut pleu-
rer que cel |le de la grâ | ce, par-
ce qu'il n'y a que cel | le-là qui
puis j se è Ire ré j pa j rée par les
S

lar|mes.
Que vous re| vient-il de vos
penchés, que la honjte de les
ajvoir com{mis?
Mal j heur à l'a j me aujda|cieu-
sequi, ens'é | lpi j-gnant de vous,
ô mon Dieu, es|pè|re trou j ver
quel]que cholse de meil|leur
que vous*
PENSEES CHRETIENNES. 6i

xn- JOUR.

DE LA PÉNITENCE.

i. Fai\tes pé\ni\ten\ce, et croyiez


l,É\van\gi\le,diïÈ&jtTG-Sei\gne\3it
ïl en | joint ces deux çho |ses en-
sem Jble, pour nous ap} pren dre 1

que les rijgueurs de la péjni-


ten j ce sont in se [ pa j ra | blés de
J

la pro fes si on du chris j tia | nis-


1 1 !

Il é j té, pen | dant le


me. a cours
de sa vie mor tel |le, un Dieu pé~
j

ni | tent tout oc j eu | pé à ex jpijer


nos péjehés pour a|pai j
ser la
jus | tiiee de son pè | re : nous de-
vons, à sone | xemj pie, ê tre des j

hom mes pé| ni \ tents. Si le Saint


i

des Saints a jeu |né, pieu ré, quej


Sft PENSEES CHRÉTIENNES.
doi I vent fai | re des cri |mi nels j

et des scé lé|rats ! J

n. Le pé | ché doit ê | tre né ces- 1

sai | re | ment pu | ni, ou par ce | lui


qui l'a comimis, ou par ce lui j

con | tre qui il a é té com | mis. Si [

les péjcheurs ne se châ|tient


eux-mêjmes dans le temps, la
jus | ti ce di vi | ne les châ | tie ra
J i
;

pen j dant tou te l'é | ter ni té. J j |

Les cri mes qui n'aujront pas j

é té ef faj ces par les eaux de la


j j

pé j ni tenj ce se|ront pujnis par


J

'es flam | mes de l'En j fer.


Ne vaut-il pas mieux pieu | rer
quel ques jours que de brû 1er
1 J

pen [dant ulne é j ter | ni | té?


ni. Il ne suf fit pas, pour se i

ré con | ci| lijer a jvec Dieu, de se


;
PENSÉES CHRÉTIENNES. 65

prosj ter| ner aux pieds des prê-


tres, de se cou | vrir la tê| te de
cen dre et tout le corps d'un ci-
j

li | ce.Si vous n'a j vez u ne dou-


j

leur sin ce | re de vos pé [chés, si


j

vous ne re | non j cez de tout vo-


tre coeur à cet at| ta| che Iment
cri|mi|nel, à ce gain in (jus-
te, etc., vous ô|tes un im|pos-
teur et non pas un péjni|tent.
Les pri| è|res, les au|mô|nes, les
jeu | nés, tou | tes les ma ce j ra-
j

tions de la chair, sont les de [hors


de la pé ni j tenace chréjtien|ne ;
j

la hai ne du pé | ché en est l'es-


j

senice et l'es (prit.


De|man|dez par j don à Dieu
d'à | voir nie | né jus | qu'à cet j te
heul re u j ne vie si op j*po| sée à
4.
ê6 PENSEES CHRETIENNES.
l'É-j van I gilK et de| mandez-lui
en mê me temps Jlagrâ! eedevi-
j

|«rre do| ré | | vaut, eom jme vi-


na
vaient les pre | mi j
ers fi | de j les,
dans les praj ti j ques ans |tè j res
de la pé ni jten | ce.
(

Si TOUS nefai|tes pé [ni jtenjce,


vous péj ri jrez tous de la mê me j

sorite.
Je par j le aux pé | ni | tents : que
sert-il de voushu;mijli|er, si vous
neehan|gez de vie?

XIII* JOUR.

"WE POINT DIFFB*fiK SA CONVERSION.

i. Je difjfé jre trop à me don-


ner à Dieu ; il sem j ble que je
ta che de m'é | chap per de ses
]
PENSÉES CHRÉTIENNES. 67

mains. Est-ce donc un mal d'ê-


tre à lui ? Y a-t-il de la hon | te à
finir u|ne vie hon teu [se ? Peut-j

on ai | mer trop tôt uj ne beau té j

in | fi | ni ment ai | ma j ble? De-


J

main, dej main. Pour quoi noc


j

aujjourjd'hui? pour]quoi nos


dès cet te heu re ? De} main mes
j j

chat j nés se jront-el} les plus ai-


sées à rom pre? Mon coeur se-
j

ra-t-iî moins dur? Non, sans


dou|le. Le temps, qui af{fai[blit
tout, for | ti fie les mau vai ses
j j )

hajbi tu | des ; en dif j fé rant les


j j

re juté des, on rend les maux


ï

in [eu |ra| blés.


n. Qu'est-ce qui nous em pê- J

che de suijvre la voix qui nous


i pel | le à la pé -jni | ten | ce!
ap
68 PENSÉES CHRÉTIENNES.

Qu'est-ce qui nous fait peur? Il


y a de la pei | ne à chan ger de j

vie, j'en tom|be d'ac| cord; mais


que ne doit pas faijre un chré-
tien qui a[do|re un Dieu cru-
ci | fi | é, et qui es j pè re un Pa ra-
J J

dis! S'il y a quel que chojse à


j

crainjdre pour nous, c'est l'a|bus


que nous fai | sons des grâj ces
de Dieu.
m. Dif|fé jrer : l'a | ve | nir est-
il à moi? est-ce un fonds dont je
sois le maî|tre? Dieu m'at|tend,
cejla est vrai, rË|cri|tu|re le
dit; mais el | le ne dit pas com-
bien j'ai en | co |re à vi vre. Ce-
j

lui qui a pro mis le par| don aux


j

pé| ni | tente n'a point pro mis le i

len[de|main aux pé|cheurs.


PENSÉES CHRÉTIENNES. 69

Peut-ê | tre que j'au | rai du temps ;


mais peut-ê [tre aus | si que je
.
n'en au | rai point. Ne faut-il pas
a j voir per|du Tes | prit pour
fon | der son sa| lut sur un peut-
êjtre?
Faijtes ré|fle|xi|on sur le temps
qu'il y a que vous dif|fé|rez à
vous don | ner à Dieu, et trem-
blez dans la vue du dan | ger où
vous ê j tes.
La ré | so lu | tion en est pri | se,
j

je veux comlmenjcer tout à


l'heu j re à bien ser jvir Dieu.
On ne sau| rait trop pren | dre
de sû|re jtés quand il s'a | git de
l'élterinilté.
70 PENSÉES CHRÉTIENNES.

XTV JOUR.

»« RESPECT HUMA1K.

i. Lemonjàe par |le, laisjsez-


le par j 1er ; les dis j cours des fous
doijvent-iîs vous emjpêicher
d'ê jtre sa j ge? Mais que di | ra-
t-on? On dijra que vous crai-
gnez plus Dieu que les homjmes.
Les plus li | ber tins vous es j ti-
J

me j ront en leur a me,


j et se di-
ront à eux-môjmes que vous
ajvez rai (son. Qu'im | por j te,
a J près tout, ce qu'on di.j se de
vous, pour vu | que vous fasjsiez
vojtre de i voir, et que Dieu soit
con|tent?
n. Quel le là che | té de rou*
] i
PENSÉES CHRÉTIENNES. 71

girde l'É|yan(gi|le! On se fait


de [ ter les li | vrées
non | neur por
d'un prin|ce, et on a hon te de j

porj ter cel [ïesde Je | sus-Christs


Les plus vils ar | ti | sans font dans
le mon| de ujne projfes{si(on
ou ver
J \ te de leur mé j tier, et les
chré j tiens dans l'Ë | gli | se n'o-
sent pa j rat | tre chré | tiens. Le
Fils de Dieu rou | gi j ra de j vaut
son Pè | re, de ce j lui qui au j ra
roujgi de lui dejvant les hom-
mes.
ra. Hé quoi ! l'a j do {ra] ble Jé-
sus a-t-il quel (que chojse de
honj teux? son nom est-il in fa- 1

mé ? est-ce un op | pro bre de sui-


J

vre ses ma|xi|mes? Vous n'ajvez


point de honlte d'êj tre un im|pu-
72 PENSÉES CHRETIENNES.
di | que et un blas | phé | ma | teur,
vous vous en faijtes mêlme
gloi|re, et vous a|vez hon|te
d'ê |tre bomj me de bien! Né | an-
moins, quoi qu'on en di j se, le
plus bon | ne | te hom|me du
mon de est ce | lui qui sert Dieu
j

le plus fi | de | le ment, et qui fait


I

ujne plus bau|te pro|fes|si|oD


de le ser | vir.
De| man|dez-vous à vous-mê-
me cesi fan 116| me du mon | de ne
vous fait point de peur, et s'il ne
vous em | pê | che point de sa |tis-
faijre à tou | tes les o | bli |ga | tijons
que le chris | ti | a j nis | me vous
imjpojse.
On ne doit rien crain | dre, on
ne doit a | voir hon|te de rien,
PENSÉES CHRÉTIENNES. 78

quand on por jte le si | gne de la


croix sur le front.

XV JOUR.
DB LA DÉFIANCE DB SOI-MBUB.

i. L'hom | me n'a rien tant à


crain|dre que soi-mê|me. Sa
pro [pre fai | blés | se le doit plus
fai|retrem|bler que tou | tes les
puis | sanjces de l'En | fer. n ne
faut qu'u | ne pa |ro | le, qu'un
sou 1 pir, qu'un re | gard pour le
vain | cre. Adam a pé | ché, Sa-
lo | mon a ou | bli | é Dieu, saint
Pier re a re|ni| é Je|sus-Christ.
1

Que de vien | drontles ro | seaux,


1

si le moin | dre vent ren | ver | se


les ce dres ? I

8
74 PENSÉES CHRÉTIENNES.

H. L'hom | me est | vain j eu le


plus sou | vent sans é tre at ! ta-
J

qué. Nos pas} sions et nos sens


cons | pij renteonj tre nous à tou-
te heu j re ; no j tre pro | pre coeur
est no | tre plus dan\ge \ reux en-
ne | mi. Ceux que les per |sé| en-
tions n'ont ^>u a | bat | tre sont
tom | bés dans led#|sert, a J près
à|voirvain|cu lesty|rans et lés
dëjmons, ils ont é| té vain eus ]

pat* leurs con jvoijti (ses. Gar-


dez-vous de *vous àp f pri | voij ser
a | vëc vous-mê |me'.
plus grands saints ont
ni. Les î*
fré | mi à seu | le pen | sée de
ré|tatide leurs â|mes dejvant
Dieu. On a oujï soujpilrer
les a|nalchoirè|tes et les péjui-
FENSÉBS'CHRÉTIENNES. 75
tents à l'heu Jre d& la mort* dans
Fat | ten te des for | mi | da | blés
1

ar |rêts de fia jus|ti |^t di vi|ne,


!

ne sà|%hant ce qu'ils é fiaient m


ce qu'ils pourtant *dë| v£|uir.
11 ne faut qu'un mo | ment pour
failre d'un saint un ré | prouvé.
Di tes avec saint Phi | lip | pe
i

de Né | ri : Set \gnenr, gar âez- j

vous de moi au [jour[ d'hui; car je


vous ira]A*[rè» stfàûs hfy\$aWfîon\n§z
à mot-mé\me. ":;,,!,-""F ';^ —?'* •*.-
Pré) vejnez les qejca|sjons, ,$t
sou|ve|nez-vous que le§ plus pé-
ril |leu| ses sont celles OÙ;Â| VOUS
sem [ble que vous n'a | vez rien à
orain|dre, .'•
^fk;.;-.
Que 4%\ lui qui erblt êftrè fer-
76 PENSÉES CHRÉTIENNES.

me pren | ne gar | de à ne pas tom-


ber.
Quoi | que vous soyjez en un
lieu d'as| su | ran j ce, ne croy | ez
pas pour cejlaêtreensé|çujri|té.

XVP JOUR.

VIE L'CSÀfiE DBS GRACES,

i. Nous n'ajvons pas la moin-


dre grâ|ce que Je [sus ne nous
ait a|che|tée au prix de son
sang, et qu'il n'ait de | man | dée
à
pour nous son Pè | re lors | qu'il
ren[daitrâ|me sur la croix. Né-
gli| ger u |nebon|nepen | sée qui
nous vient du Ciel, é|touf|fer
u|ne ains|pi[rajtion qui nous
PENSEES CHRETIENNES. 77

por | te au bien, c'est fou j 1er aux


pieds le sang de Je j sus, c'est
ren | dure in| u | ti| le le finit de sa
mort.
il. Nous som]mesre]de|va]blés
à Dieu, non-seu | le|ment des grâ'
ces que nous a| vous re|çues, mais
en |co]re de celjles qu'il a|vait des-
sein de nous don |ner si nous n'y
eus | sions point mis d'ob j sta | cle.
Le sojleil luit, nous fer| mons nos
fe | nêjtres ; nous ne lui som [mes
pas moins ojblijgésdesa lu]miè|re,
il ne tient qu'a nous de nous en
serjvir.
m. Il y a peut-ê|tre plus de
vingt ans que Dieu yoos ins pi| re [

des cko|ses que yous n'a|vez pas


enjco|reeule coujrajge d'e|xé|cu-
78 PElSgÉS'CliRÉTlElNES^
ter. Être si krkgjtettips à ¥é|co|fc
dii Saint-Es|prït, et n'àpjprén]Éfë
rien! Être si soujvent s©l|ii|ci|fcé,
rejpris, mejnajcé, etnerien faijtfd
Soujvejnez-vous que Pieu, est un
crétaBJ'Cier à qui perjsonjne me
peut fai|re ban !quejrou|te, etque
s'il ne nous cou | traint pas si j tôt
de payler nos délites, il nous en
dejmanjdejraies inj té (rets, qui
sejront grands j et qu'enifîniî y
au jne me|su|re de grâlces et de
pé l'Chés âijpa'ès îa^j qulei|b Dieu, se
re | ti |re.

Kelïàerjciei le Saint-Esipritae
toujtes les grâjces qu'il vous a
dôn|nées; de|manldeî-luipar|don
de n'y a j voir pas tou j jours été
PENSÉES CHRÉTIENNES. 79
fiïdèlle; é!€Ou|tezi ce qu'il vous
dit à pré sent, et crai| gnez que si
1

vous ne faites ce qull vous dit^i!


{ban | don] ne à la fin.
ne vous a
0n re|de|man|de|râ beau) coup
à ce lui à qui on aura don [né
beau coup.
1

La grâ|cè est suijvie du juge-


ment

XYIP 30m.
DE L'USAGE DD TEMPS.

I. La per|te du temps est un des


plus grands dé|sor|dres du mon-
de;cet | te vie est si cour | te, tous
les mo | ments en sont si pré-
cieux, et né i an [moins nous vi-
80 PENSÉES CHRETIENNES.

vons com | me si cet | te vie ne de-


vait ja | mais fi | nir, ou que nous
n'y eus |si|ons rien à fai|re.
n. Hé | las! si un dam | né a | vait
un seul mo | ment de tout le temps
que je perds, comjment enujse-
rait-il?Àcha|quemo|mentde ma
vieje pour|rais gajgner une éjter-
nifté bien]heulreu|se. Nousnelais-
sons é | chap | per au | eu ne oc | ca-
J

si|on de nous di|ver[tir ou de nous


en | ri | chir, et nous per | dons à
toujte heu|re l'oc|ca|si|on de
nous sau | ver.
m. La jour | née la mieux em-
ploy | ée n'est pas cel | le où vous
ajvezleplusa|van|cévosafjfaijres,
mais cel | le où vous a | vez le plus
PENSÉES CHRÉTIENNES. 81

ajmas|sé demé|ri|tes, et dontDieu


est le plus con|tent. Faijtes en
sorjte qu'à quel | que heujre que
l'on vous ren | con | tre, si l'on vous
de | manj dait : Que fai | tes-vous?
vous pùislsiez di|re ; Je tra]vail|le
pour Dieu et pour mon sa lut.
j

Rejnoujve|lez les réjsojlujtions


que vous ajvez pri|ses de bien
ser | vir Dieu, etmet|tez-vousbien
dans l'es j prit que tout le temps
que vous n'em] ploy i
ez pas pour
lui est un temps per | du.
Dieu n'a don | né à per | son | ne
du temps pour pé | cher.
Vous a|vez le loi | sir d'êjtre
phillojsolphe, et vous n'a|vez pas
le loi j sir d'ê | tre chré | tien !
6.
82 PENSEES CHRETIENNES.

xviir JOUR.
CE ï.'0SASB CES SACEHMïSi'8.

ï. Les sa| cre | ments sont les ca-


naux qui nous corn | mu ni | qùeiit
j

le sang et les mé | ri [tes de Je | sus-


Christ. Ge sont les saur | ces des
grâ j ces les plus néjces sai res
j !

ànojtresailut.
Quand on en a | bu j se on rend
»
les méjri[tes de Jé|sus-Ghrist
mjujtiiles; on rend son sa|lut
im|posjsi|hle.
n. A | b«.| ser des sa cre ments,
j j

c'est en emjpêjcher l'ef jfet par


la mau | vai se dis po j si | ti | on
\ j

j vec la|quel|le on s'en ap | pro-


a
che. Quel su | jet de crain jte !
PENSÉES CHRETIENNES. 83
Tant de c®Q{lfësîsijons, et si peu
d'à | men [de [menti Man j gér si
soujvent;u j ne vianj de di| vi|ne,
[et me I ner ton {jours tijne vie si
sen j suel | le ! Un chré | tien qui a
u| ne fois di | gnë ment com|mu-
i

nié | a. as j sez de for |ce pour sou-


te | nir le mar | ty | re : où en ê | tes-
vous?
ni. Ce qui doit, nous faijpe
tremj bler, c'est que quand nous
rejcejvons le corps de Nojtre
Sei|gneur sans u]ne doujleur vé-
ri|ta{ble de nos pé|ehés, nous
man | geons no | tre ju ge ment,
j j

sejlon la pa j ro | le de saint Paul,


et nous nous in j cor j po | rons no-
tre dam|na]tilon, pour, par (1er
ainjsi. Que sejra-ce quand il fau-
84 PENSÉES CHRETIENNES.
dra fai|re ré|pa|ralti|onausaDg
de Je | sus-Christ tant de fois pro-
fajné dans les com | mu | nions
in | di gnes et sa) cri|lé|ges !
j

Con j si j dé | rez quels sont les


dé | fauts de vos conjfes j sions et
de vos com j mu| nions, etenjtrez
dans les dis[po|si|tions d'u|ne
â me sain | te qui ne s'ap | pro-
]

che j rait jajmais des salcre|ments


que com me | si el|le eût dû mou-
rir aj près les a | voir rejçus.
Que l'hom j me s'é î prou ve soi-
!

mêjme.
Il y a de mau | vais chré | tiens
qui portent le nom de Fi|dè|les,
sans ê|tre fi|dè|lesen efjfet;et
ce sont ceux qui dés | ho | no-
PENSÉES CHRETIENNES. 8B

rent et qui pro|fa|nent les sa-


cre |ments de Jé| sus-Christ.

XIX* JOUR.
DE LA MESSE.

i. La mes | se est u | ne re j pré-


sen | ta| tion et un re | nou | vel | le-
ment du sa|cri fi|oe de la croix.
1

On fait tous les jours dans nos


é|gli|ses ce qui a é|té faitulne fois
sur le Cal | vai | re. Je ne puis rien
fai| rede plus a| gré| a| ble à Dieu
d'as j sis | ter à di vin
que ce | sa-
cri| fi | ce. Pour y as sis | ter chré-
J

tien | ne | ment, je dois join \ dré


mes in|ten|tions à cel|les du
prê | tre et sa | cri fier a vec lui
J j

le Fils de Dieu à son Pèl re ou


86 PENSEES CHRETIENNES.
plu | tôt je dois u j nir mon coeur
a ce |lui de Je] sus-Christ, pour
les of j frir tous deux à Dieu.
n. Nous of Jfen | sons Dieu à
ton j te heure, et nos péj chés ne
méjrijtent pas moins que des
pei ines in | fi [nies. Gomi ment
sajtis|fai|re à la jus|ti|ce di-
vïjtoe; sinGta&fûè lui pré|senjtons
les soufjfran|ces de Jïojtre-Sei-

gneur, pour supj pléjer à celjles


dont nous som | mes re de | va- j

Mes? Toujtes les ausjtéjrijtés


des péjni|tents, tous les tour-
ments des mar | tyrs, é@u [tes les
af (iicltilons des mi j se | m j blés
ne peu j vent pas acjquitjter la
moin dre de nos detjtes sans le
1

sa cri
S j fij.ce de la croix, dontles
PENSÉES GHRÉIffiMES. 87

mé|ri|tes nous sont ap j pli j qués


le
par sa | cri |fi i ce de là mes jse.
ni. Dieu,ap [pa^rn [inènt, ne
pour irait pas soui'ifrif tant àe
eri mes dans le mon | de, s'il m
J

voy j «it au mij lieu des vil | les les


plus dé[borjdées son Fils imjmô-
lé sur les àujtels. La vue de cet-
te vie ti me bien-ai | mée ar j rê-
I I

te le bras desajus]ti | ce. Si nos


pé | chés crient vén j geanj ce, le
sang dé Jéjsus crié mi|séjri-
cor|de. À|do|rons le Fils de Dieio
dans cet é|tat de vicjti[me, 'et
allions soujvent lui reri|drenos
homjma|ges au pied des au-
tels Quel | ïé lion | te pour nous
.
et pour lui, qu'il soit si sou vent j

seul dans nos éjglijses, et que


88 PENSEES CHRÉTIENNES.

sa cour soit dé \ ser te, tan f dis


j

que cel|les des prinjces sont


plei | nés d e mon de!j

Pre nez la ré|so | lu tion d'en-


! j

ten |dre ous les jours la mes | se,


ci d e l'en | ten | dre a | vec tou | te
la ré|vé|ren|ce quemé|ri|te un
si au|gus|te sa|crijfi|ce. Pour
ce | la, al jlez à l'é | gli | se com me
j

au Cal | vai | re, pour as | sis | ter à


ia mort de Je | sus-Christ.
On me sa\cri\fie en tout lieu
u\ne vic\t%me pu\re et sain\te.
Je|sus se\ra vé\ri\ta\ble\ment
une vic\ti\me sa\cri\fi\ée pour
nous, si nous nous sa | cri\fl\ons
nous mê \ mes pour lui.
PENSÉES CHRÉTIENNES. 89

XX'JOUR.
' DE t'ACMÔNE.

i. Que nous som| mes o| bli| gés


à Je| sus-Christ pour nous a] voir
don | né lieu de lui fai | re du bien
en sub j sti] tu | ant les pau
ivres en
sa pla 1 ce! Il est dans l'Eu j cha-
risitie pour re|ce|voirnos a|do-
ra|ti[ons et pour serjvir de nour-
ri|tu|re auxfij dè|les. Il est dans
les pau |vres pour at | ti j rer no-
tre comJpas|si|on et pour être
nour|ri par les fi | de | les. Heu-
reux rhomjme qui don | ne l'au-
mô|ne à Je|sus-Christ! mais
mal | heu|reuxl'hom| me qui la
lui relfulse! Vous don!nez à
90 PENSÉES GHRÉTIENNES.
manIger à un chien, et vous lais-
sez mou | rir de faim ié |
sus-
Christ. Oh! quel Ile in|jus',ti|ce!
oh! quel Ile bar jha| rie!
u. Ce qu'on don [ne aux grands
est pres|q*e ton jours per|du;
I

ce que l'on don |


ne à Dieu ne l'est
jaj mais. D rend tout a|vec U;lsu-
il
re, paye tout li1bé ira| le | ment,

jus | qu'à un ver|re d'eau. Le jeu,


le lu[xe, la dëjbaulche ont ruijné
mil | le mai {sons : l'au | mô j ne
n'en a jamais apjpau]vri ujne.
C'est un grand art pour a (mas-
ser du bien que d'en fai|re aux
pau|vres.
m. Les homjmes se Iront ju-
gés sur le pied de leurs au | mè-
nes au jour du ju|ge[ment. Que
PENSÉES CSaÉÏIENîtlSv; 9*^
ré jponj droitt tant de mau |vais
rijelies, IpEsIquertes^paul tfresles
|
ac eu se
i Iront/ lors {que lé j sus-
Christ lui-in&i me leur m jpror
ehejraleur dujre j téî
Al j lez, màà iÀ/ at* feu è ter-
j \
nelrfmmfcmh, et vom ne m'a-
vëzpas $ùH\ne&man\ger; fai è]U
m>ety(m?ùttia\vez pas ha-
bil.' |

lié#
'•
étev-• *^ U.-V " .u;ir-;;;. '.';
Un coeur dur pour les pau | vres
est un eoeiirde ré|prou|vé; au,
conjtraiire, ù]ne âlme vrailment
cna|rijta|ble est ujne â] me pré-
des!ti|nee, Que pour jradi Ire
!ïo|tre jul ge con4 tre nous, quand
il Verlra nos fea [bits sur lui, no^
tre pain et no tre ar Igent énjtre S
92 PENSÉES CHRÉTIENNES.

ses mains? Nous n'a | vons rien à


crain | dre au tri | bu nal de la jus-
\

ti|ce di|vi|ne, pour | vu que les


pau| vres plai | dentno |trecau| se.
Con si | dé | rez de quel | le ma-
j

ni | è | re vous en u | sez en | vers les


paujvres, si vous les traijtez
com | me les mem | bres de Je sus- [

Christ, si vous leur M | tes tout


le bien que vous ê|tes ojbli|gé
de leur faijre.
Ce | lui qui a pijtié du pau|vre
don [ne à u Jsu | re au Sei gneur. j

Don | nez l'au | mô | ne à [tous


ceux qui vous la de man dent,
j j

de peur que ce | lui à qui vous la


re | fu | sez ne soit Je sus-Christ
j

lui-mê me en perjsonjne.
j
PENSÉES CHRÉTIENNES. 93

XXI* JOUR.

DE L'EXEMPLE.

I. Le mau|vais ejxemlple a
dam né plus d'à | mes que tous
1

les saints n'en ont ja|mais pu


saujver. Si l'on oujyrait l'En-
fer, à pei | ne en troujve|rait-on
u ne
| qui ne dît : Un tel ou u|ne
tel |le m'a dam | née. Quel comp-
te 1 On nous com|man|de d'ai-
mer nos en | ne | mis : pour | quoi
fai|re pé|rirdes â|mes qui ne
nous font point de mal?
Un h om | me qui a é | té as | sez
mal | heu |reux pour per | dre des
94 PENSÉES CHRÉTIENNES.
âjmes ra)ehe|tées par le sang
d'un Dieu doit bien crainldre
pour son sa | lut. Que pou|vons-
nous es pé ||
rer de Je | sus-Christ,

a!près lui a [ voir ra ce


| vi qui lui
a cou té| si cher?
n. Pèf rès et mèjtes., qui ne
vi vez pas chré] tien ne [ ment,
1 !

il vàujdrait mieux que vos en-


fants n'eus | sent ja mais été que
\

d'èjtre n,és de vous.


Vous ne km a [vez don né la 1

vie que pw leur d@m| met la


mort, et la mort é | ter | nel j le.
Quand ils vous delmanldejront
leur Palra[dis, au jour du jujge-
ment, qu'au! rez-vous à leur ré-
ponjdre?
PENSAS GiRÉTIEOTS. >98

ni. Ee|iê |;toiis*]tou&de Jé|sus-


Christ,se|}lonil^pa|.ro^le(ï&
Paul;qu'csn rejîiiaiFJfiiejeiijaous
son esjprit, tsa con|<im|te, ses
ver | tus, 4e SOK| te q»'en neiis
voy|ant, on se son|vien|ne 4e
lui. On ne con | tri j bue pas moins
au sa | lut de ses frè | rës par u ne
j

vie éjdi|fi|.àn|te, qu'on ne con-


tri | bue à leur dam|na|tionpar
a | ne vie scan j da j lëu se. Pre-
J

nez gar | de si nmm im laijtes


rien qui sean|dajM[se le pro-
chain, «t de|man\ûm par! ^on
à Dieu des pé|chés d'au| taji
dont vous a l vez é|té la eau | se.
pas as | sez de! nos cri-
filV&str<çe
mes sans ®ous char jger de ceux
des au [très? .,:*•"-;
:
96 PENSÉES CHRÉTIENNES.

Mal | heur à l'honi | me par qui


le scan|da|lear|ri|vel
Un pé | cheur scan | da | leux est
cou|pa|ile de tous les pé|chés
que son mau | vais e | xem | pie a
fait corn!metItre.

XXIP JOUR.

DES SOUFFRANCES.

i. Nous ne som mes pas chré-


|
tiens pour ê | tre ri |ches et pour
vi | vre dans les plai | sirs sen-
suels. Il ne fal | lait pas pour ce-
la fai |re le chris j ti | a | nis | me, il
fal|lait lais|ser le mon| de com-
me il é|tait, sous l'em|pi|re de
Folpi|ni|on de la pàs|si|ôn. ka vie
PENSÉES CHRÉTIENNES." 97
chré|tien | ne est ujne vie tou|te
cru | ci | fi | ée. A moins que d'ai-
mer la croix, il faut re|non|cer
à la foi.
n. Que dit PË | van|gi|le ? Bien-
heu|reux ceux qui pleu|rent.
Mal | heur à vous, ri | ches, qui
a | vez vo | tre con | so | la | ti j on en
ce mon |de! Voi|là lelan|ga]ge
du SaintrEsjprit; mais il sem-
ble que ce soit un ian [ga.| ge
bar bâfre, qui ne s?en|tend
J

qu'au Ca | na | da et au Ja | pon,
où les fi|dè|les cou|rent au mar-
ty re. Il faut ef fa | cer l'ar | ti | cle
j j

des souf fran| ces de l'Ë van | gi-


j (

le de l'Eu | ro j pe. Groy | ons-nous


que lafôdi|^|té con| sis j te dans
les lar^^,^gue les. ri ches
1
98 BBÎÎSÉBS GHHÉTIENNES.

soient mal | heu j reux? Ge ( pén-


daîît c'est un ar|tijde de foi
dont là croy | an | ce n'est pas
moins né | ces j sai jre au sa [lut
«pie celjle de la Tri j ni | M et de
t'In|car|na|ti|on.
m. Il alMlhioque le fils de
Dieu moufrût en croix pour
prendre p®s|ses^si«n.;-«te sa
gloi ré. $ous les saints ne sont
!

en | très dans le ciel que par des


souf | foàn | ces : pré ten| dons-
j

QOUS que ce qui a taiifccMjtéau


Filsde Dieu et aux saints ne cou*
fe plus tienf Là croix est lepar-
tajge et la mari que desé|lus.
Ujne âjme qui ne soufifee
etne veut rien souf Mr, a îe ca-
j

ràojtè | re d'un réjpron | vé. Il fmït


PENSÉES CHRÉTIEOTS, »8
.ûéjcesjsMiiite jme»t souljirir es
ce moni de ou«n l^ififflijtee*

M* et de j mau | dez4ui la gj*âs^ùe


de pai|tijci|per mainjtejaant à sa
viesouf ifranjte, aifin de par|ti-
cijper un jour à sa vie gîojri|eu)se.
Ce | lui qui ne por | te pas sa
croix n'est pas di| gne de moi.
Quel | le lion | te d'è} tffe un
mem | bre dé | li j cat sous un chef
cou | FOU | né d'£[pifnesi

XXÏIÏ* jouit.
DB £& CONFORMITÉ A LA VOiXJKTÉ BE DIE©.

i. te plus grand boû \ nëurtfu-


ne cré|a|ta|re raifs^nlnàlble,
100 PENSÉES CHRÉTIENNES.

c'est de vou | loir ce que veut son


Gré | a j teur. C'est en ce | la pré | ci-
sé|ment que con| sis |te la vraie
sain | te | té. Les saints ne sont
saints que par | ce que leurvo-
lonjté est con|for|me à cel|le
de Dieu. Quel|que ver]tu que
vous ay | ez, si vous n'a | vez cel | le-
là, vous n'ê| tes pas vé | ri | ta| ble-
mentdé|vot.

n. tl|ne â|me qui n'est point


conf.tenlte de ce que Dieu veut,
en | tre j prend en quel | que fa | çon
sur l'au | to [ri | té de Dieu. Vou-
loir que les cho | ses de ce mon | de
ail | lent au | tre | ment qu' el j les ne
vont, c'est vou | loir que Dieu ne
soit pas le maî | tre. Tout ce qui
PENSÉES CHRÉTIENNES. 401

nous ar | ri | ve nous ar | ri | ve par


son or| dre. N?est-il pas jus | te
d'à | gré | er tout ce qu'or | don | ne
u|nesajges|se in|ôjnie?
m. Rien ne m'ar|rîjve par
l'or | dre de Dieu qui ne soit pour
mon bien.
Quand il pren | drait lui-mê | me
le cou|teau pour m'é|gor|ger,
je suis sûr que sa main se | rait
con | duî | te par son coeur. Qu'ai-
je àcrain|dre M'un coeur qui
m'ai|me? Je ne veux donc que
ce qu'il veut; je n'ai gar|de de
me plain|dre du chaud et du
froid, d'ujneper|te, d'u|ne mala-
die, etc.; toutcejlachanjgede na-
tu|re et de nom en passant parles
mains de Dieu. Ce que le mon | de
6.
«tt PENSÉES CHRÉTIENTÉS.

ap|pei|le mauj vais temps, af|flic«


tion, dis|grâ|ee, est un a|van-
ta|ge, u|ne bon|ne for j tujne et
u | ne fa | veur-du ciel quand on le
re | gar | de dans l'or|dre de la Pro-
vi|den|ce.
Re j non | eez à vo | tre pro | pre
vo|lon|té, et pri|ez Dieu que la
sien|ne s'ac|comjplisJse tou (jours
sur vous.
Se le veux, mon pe | re, pur \ ce
que vous le vouliez ain\$î.
Nous plai\sons à Dieu quand
tout ce que Dieu veut nous plaît.
PENSÉES- ÇHlUÉÏIEKMlSv ; 4 03
,

:> :-i:; *B"""iJt '


cb»FïÀilrcii -lÊïriJiEtf;'' :"-'X--

i. Un nom | me cou | fie sa san j té


à an mé j de | Gin, son pro ces à un J

a|vo|cat,etsavue,^ïlestajyeu|gle,
à un en | fant, et quel| que |fois a
son chien ; et nous îaij sons difjfiV
cul j té de nous a j jban [don ner à J

la cpn j dui J te. de i)ieu.


H. Lessoinsdeîa Pro | vi| den|ce
s'é] tenjdentjus | qu'aux four j mis
et aux mou | che | rons; que doi-
vent crainjdre des â|mes cré|ées à
l'ilmalge de Dieu, rajcheitées par
le sang de J£jSUS-CHRIST? Dieu
nourlsit des inffijdè Iles qui ne te
104 PENSEES CHRETIENNES.

con j nais | sent pas ; il com j ble de


grâ j ces les im| pies qui blas | phè-
ment son saint nom : que ne
fe|ra-t-il pointpour les chréjtiens
qui l'ho]noIrent et qui l'ai|ment !
m. Nos in | té | rets sont bien
mieux en |tre ses mains qu'ils ne
se raient en[tre les nô | très. Lais-
j

sons-le fai re ; il est no | tre pè re


J j

et no [tre me re tout en sem | ble.


j J

La tenjdres|se qu'il a pour ses


en fants l'o | bli | ge à a | voir soin
j

d'eux. Il nous apro | mis sa pro-


teejti|on, il ne man| quejra pas à
sa pa ro | le. Le ciel et la ter | re pé-
j

ri raient plu tôt que Dieu laissât


j J

pé | rir un hom me de bien qui a


j

con | fi | an | ce en lui.
PENSÉES CHRÉTIENNES. 105
.
E|xa|mi|nez vo|tre coeur et
voyiez s'il a une con|fl[an|ce di-
gne de la bon | té de Dieu et de»
mé|ri|tes deJé|sus-Chfist.
Vous ô|tes mon Dieu, mon
sort est en|tre vos mains.
Je | tez-vous en| tre les bras de
Dieu : il ne se re|ti|re|ra pas pour
vous lais ser tom ber.
I I

XXVe JQUR.

DE L'AMOUR DE DIEU.

I. Dieu nous a ai | mes jus | qu'à


nous don | ner son fils u ni | que ;
j

s'il eût eu quel | que eho | se de


meil|leur, il nous l'eût don | né :
406 PENSEES CHRÉTIENNES.
n'est-ce pas a|cheiter»s|sez cher
no|tre a|mour que de l'a|cbe!ter è
ce prix-là? Ujne bon|té méj di|o-
ere a dxoitdefai jre ai j mer : pour-
quoi n'ai|mejrai^je pas une bon-
té iii|fi|uieî Eli quoi ! pour é| tre
injfi | nie, cesise-t-eljled'êjtreai-
majble?

n. Dieu me com {man | de de


l'ai {mer : est-ce un com man | dé-
j

menti trop ri|gou|reux que cejlui


d'armer ujne beaujté injfiini-
ment ai|ma|ble?Il me comjman-
de de l'aitmer de tout mon coeur :
est-ce trop d'un coeursipeltitpour
un Dieu si grand? Mais qui dit
tout n'ex j cep I te rien ; quel] que
parjtie que je don | ne, si je ne
ém\imWjà^iiêïdmi\m pas
asi^ez* "r,y"-::- }^^l-=!-:'-!-;ï ^

ra. 3n'é|tç^|iîi||4gOttiyaitfi|nir,
cène sejrait pas trop de A'Enjfer,
p0jîaeaupîg^iîB#ftt4es4^|bles9
pour obifcejnir la grâjce d'ail mer
Dieu. Il n'y a pas un dam] né
qui ne s'esjtijmât heujreux, si,
al près des si|è| clés in nom |
j
ara-
bles de soufjfranl ces, il pou j vait
fai jre un ac | te d'ajmour.
*
Je puis aiimer Dieu sj je veux,
sans Qu'il Wea.coju i te au j eu | ne
pei | ne : ne le pas fai | re quand on
te peut, c'est un plus grand mal
querEn|ler fllê|me.
Béj^vo^jéz tout aù|tre àj.mour
queeéjiuidë îtôeu; Mftes-lè plus:
408 PENSÉES CHRÉTIENNES.
puisjsant ef|fort que vous pour-
ai
rez pour mer
| Dieu sur tou | tes
eholses.
Si je n'ai pas la cha | ri té, je ne
!

suisrien.
Si nous ajvons de la pei|ne à
ai j mer Dieu les pre|miers, n'en
ay|ons point à l'ai | mer a | près
qu u nous a pré] ve nus.

XXVI' JOUR.

DE L'AMOtTK DE NOTEE - MtHtKBUB


JÉSTO-CHMST.

i. Rien n'aja|mais tantçoû|té


quemonâ|me :u|neviedi|vi|ne
en a é|té le prix. Je mé|ri|tais
l'En[fer; le dé | mon et tou tes lesj
PENSÉES CHRÉTIENNES. 109

cré | ajtu res de|man[daientla pu-


J

ni jtilon de mes crilmes ; Jé|sus-


Christ n'a é | cou | té que son coeur,
qui lui de | man | dait ma grâ j ce.Il
a eu pi | ti [ é de moi, et il a don [né
Jus qu'à la der | nié re 'goût | te de
! 1

son sang pour me ra | che | ter.


Àin si, quand je ne se | rais pas
1

à Dieu, mon Gré | a | teur,je se j rais


à Je | sus-Christ, mon Ré | demp-
teur. Le moins que je lui doijve,
c'est de lui sa | voir gré du Lien
qu'il m'a fait. Si je ne lui rends
pas vie pour vie, il faut au moins
que je lui ren | de aj mour pour
a|mour.
il. Je don | ne à un chien un os
qui m'est in u | ti | le ; pour ce rien
j

7
il m'ai) me, il me«ai|-Fest|se, il me
guide. Je jsusme don I ne ses grâ-
ces, son sang, sesméjrijtes, tous
ses tré sors, et je de | meu j re in-
j

sen | si | ble ! Ap|prends, ap|prends


ton de | voir d'u j ne bê | te, â | me
in | gra j te et dé[ na jtu | rée ; ton
«bien est ton maî tre et ton ju|ge,
1

Sisone|xemjple ne rélfor|me ton


coeur, tu es plus bru | M que les
bê.| tes mê j mes,

in. $ous »a| tons le coeur si


ten | dre pour nos a | mïs, nous
soin | mes si sen
1 si | blés auxbons
'oflfi ! ces qu'Us nous ren|dent : n'y
au | ra-t-ilque Je \ sus-Christ pour
qui nous au j rons àe la du |re |té
et de Fin \ gra j ci ! tu j de ? Qui de
PENSÉES CHRÉTIENNES. 444
nosa|misaé|técru|ci|fi|épour
nous ? De |man| dez l'a | mour de
Je | sus-Christ à Jé|sus-€hrist mê-
me : on ne peut l'ai | mer sans sa
grâ|ce.
Si quel j qu'un n'ai [me pas No-
tre-Sei|gneur Je | sus-Christ, qu'O
soit ajna|thè|me.
Si je me dois dé j jà tout en| tièr
à mou Dieu pour a | voir é | té
cré|é, que me res|te4-il à lui
don| ner pour a| voir é [té rai che-
té, et pour i'aj voir ëj té d'u | ne
ma |ni|è|re si ëxi|cel(lenj te?
112 PENSEES CHRETIENNES.

XXVII' JOUR
DE L'AMOUR DU PROCHAIN.

I. ne me qui n'ai | me point


U | à |

son pro l cham ne peut pas di | re


vé | ri | ta | ble j ment qu'el le ai me
j j

Dieu.
Quelques bon|nes oeu|vres que
nous fas|sijons, nous ne faijsons
rien si nous n'ai | mons pas nos
frèjres. Le mar|ty|re est ajbo-
mi na | ble de j vant Dieu sans la
j

chajrijté. .

n. Yoi là, mon com|man| dé-


J

ment, dijsait Je|sus: Que vous


vous ai | miez les uns les au j très
com | me je vous ai ai|més. Quand
les nom mes
j
n'auj raient rien
PENSÉES CHRÉTIENNES. M3

d'ai | ma | ble que d'à j voir é té ai-


j

més de Je | sus-Christ, ne se | rait-


ce pas as[sez pour m'o j bli | ger à
les ai | mer de tout mon coeur? Je
se | rais bien dé lij cat,
] si je n'ai-
mais pas ce que mon Sau veur j

a ai mé plus que lui-mê me.


j j

Ai | mé-je tous les hom l mes


m.
coml me Jé|sus m'a ai|mé, c'est-
à-di|re jus[qu'à êjtre prêt à don-
ner mes biens et ma vie pour
eux? Que cet te dé|vo'jti|on est
I

rare dans le Chris | ti| a | nis me


J !.
et ce | pen| dant c'est cel | le de Jé-
sus-Christ et cel | le des vé j ri j ta-
bles chré| tiens.
Ex | ci tez en vous des son | ti-
J

ments de tenjdres [sepour ceux


que No|tre-Sei|gneur aailmés si
«4 PENSÉES CHRÉTIENNES

ten j dre | ment, et fai I tes un fer


mepro|posde les aijder à se
saujver, et de ne jajmais rien
fai| re qui blés [se la chajri (té du
projcliain.
Ce i lui qui ai | me le pro | chain
j
a ac corn pli la loi.
j

La ehaSrijté seu|le disjtinlgue


les enlfants de Dieu des enlfants
âudi&ibie.

xxw JOUR.
SB L'AMOC* BKS BlHMsEM»..,

I. La chajriltéest si propre au
chrisjtijajnis|meque nous som
mes o|l)li | gés d'ai | mer mè | me
nos en j ne| mis. Je Isus-Christ
PENSÉES CHRÉTIENNES. 115

nous en a donlné le pré|cep|te


et l'elxemjple. Dieu com|man-
de, et nous aîvoais de la peiine à
olbélir! Un Dieu paridonjne sa
mort à ses l?our,|reaux, et nous
ne poulvons parldonjner ulne
inlju're à nos frèjres!
H. Il n'y a point de mi| se1 ri-
cor 1 de pour u| ne â|me qui ne
pari don [ne point. Dieu nous
parldon|n;e|pa eom|me nous par-
don | nous aux au|tres. Un cliré-
tien qui veut se ven|ger se con-
dam|ne par sa prolpre bou|ehe
tou|tes les fois qu'il rélci|te l'O-
rai|son do|mi|ni|ca|le. Il faut
que nous ailmijons nos en|ne-
mis ou que nous nous halïs|si|ons
nous-mêlmes.
H-6 PENSEES CHRÉTIENNES.

ni; Il me sem | ble que deux


chré j tiens qui se ha | ïs j sent ne
soient pas de la mêjme reli-
gion; car quel | le ap|pa|renjce
que des per son j nés qui ne se
[

peu i vent souf jfrir ap pro | cheni


|
du mê | me au | tel, mari gent de
i

la mê|me vianlde, croient au


mê j me pa | ra|dis, et es | pè j rent
ô | tre en|sem | ble é ter j nel j le-
J

ment? Il n'est per| mis de ha |ïr


les dé j mons, et il n'ap | par-
que
tient qu'aux dam j nés de se ha | ïr
les uns les au j très. Il n'y a point
de si igné plus forlmel de ré-
prolbaiti|on que de ne pas par-
don |ner. Une aime qui a cet]te
mar|que est marlquée pour l'en-
ler.
PENSÉES CHRÉTIENNES. 111

Son Idez vo |tre coeur à la vue


du Christ, et si vous y senltez
de la hai|ne pour queljque per-
sonne, pre|nezles sen|ti|mentsde
cha|rilté dans les plaies de Jéjsiis.
Gel lui qui hait son frè|re est
un ho | mil ci | de.
Vous vou|lez vous ven|ger
é|tant chré|tien, et la mort de
Jé| sus-Christ n'est pas en|co |re
ven|géel

XXIXe JOUR.

DE L'IMITATION BE HOTRE-SEIGKBUR.

I. Le pre| mier nom | me se per-


dit en vou |lant ê | tre sem[blalble
à Dieu ; tous les au | très hom|mes
7.
118 PENSÉES'CHRÉTIENNES.

ne se peu |*vent sau I ver qu'en


de | ve | liant sem | Ma j blés au* Fils
de Dieu. Il s'est renldu no | tare
mo|délie en se fai|sant komjme-:
nous de j vous ê | tre ses i | ma ges. J

H est le chef des pré | desj ti | nés ;


c'est ê tre ré| prou j vé que die ne
!

lui pas res | sem | Meri


U- On é | tu | die a| vec tant de
soin les mo j des et les malni jë-
res du mon j de, et l'on ne fait
pas seu Sle ment
! ré fle |xi on sur
j \

la vie de Je | sus-Christ î Des cour-


ti j sans se for ment sur le prin-
j

ce; un phijlojsojphe a eu des


dis | ci | pies qui ont i | mi té jus-J

qu'à ses dé fauts na | tu reis' : ai-


j j

le jajmais penjsé séirijeujse|ment


à ijmijter les ver | tus du Fils de
PENSÉES CHRÉTIENNES. 119
Dieuft Queljleh#n|te pour moi
de nfalvoir pas fait ,«n}co|.re
u|ne' dé|imar|che pour le sui-
vre! Quel oplpro|bte! poui* lui de
mar|cheu defvant nous, et de
m>
ajvoir pep|s@n|ne qui le sui|ve!

m. Que cH | rài-je au jour du


ju |ge | ment, quand' on vien | dra
h, me con lififon ter avec mon
I

mo de |le, quand on op | po | se |,ra


1

la me de J&lsu&à la mien | ne,


sonhulmi|Ii|té à monor | gueil,
ses plaies ai mes, déj liljcajteslses,
sa doujceur à mes em|porjte-
ments, etc.? Ali quelmons|treS
Ghré | tien sans chris | tia | nis | me!
bapjtijsé et esjela|ve du dijajblë,
sous; le ça |arac | tèjii» de lis. croix,
120 PENSÉES CHRÉTIENNES.

pa»|ti|san de la chair et du mon-


de! Il faut donc que je re|non|ce
àmonbap|tê|me et à ma pro|fes-
si|on de chré|tien, ou que je con-
for|mema vie à cel|le de mon
Sau|veur. Le chri*s|ti|a|nis|me
n'est, aie bien dé|fi|nir, que l'.i-
mi|ta|tion de Je | sus-Christ dans
sa vie et dans sa mort.
Voyiez s'il pa|raît en TOUS
quel | que trait du Fils de Dieu,
et si, à vous voir a| gir com | me
vous fai |tes, on peut vous pren-
dre pour un di | sci | pie de Je | sus !
Mon di|vin Maîjtre, je vous
sui vrai en quel | que lieu que
1

vous al|liez.
C'est à tort que je me dis
PENSEES CHRETIENNES. 121

chré|tien, si je ne marjche pas


sur les yesltilges de Jélsus-Christ.

XXX* JOUR.

DE LA DÉVOTION EKTERS KOTRE-DAME.

i. Je puis bien m'ar|ra | cher le


coeur, si je l'ai dur pour Mairie.
Un coeur qui ne l'ai | me pas est
in|di|gne de vi|vre et de rien
aij mer, Dieu ne sau|rait fai | re
uine pulrecré[a|tu|replus ex[cel-
lenjte, plus ai|majble et meil-
leu j re pour moi. Quel | le es | ti-
me, quel a|mour, quelle con-
fian|ce ne lui dois-je point!
n. Quand, par mal heur, tou-
J
HS PENSÉES CHRÉTIENNES.

tes mes au | très dé | vo jti | ons se-


raient per | dues-, je cou ser | ve-
i

rais cel|le-ci jus j qu'à la mort.


En quel | que dé|sor| dre que je
sois, j'au^ rai re| cours à la Sain-
te Vier|ge pour ob|te|nir, par
son en|trelmi|se, la grâlce d'ulne
véjrijtajble conjverjsijon. Quand
je se |raiS; et de i mi dans l'Eu fer,
I

j'eslpéIrejrais en la rei|ne du
Ciel ; per | son | ne ne peut pé | rir
enjtre les bras de Mairie.
m. C'est à son trôj
ne que les
plus cri j mi inelsapjpel |lent de
tou|tes leurs eau | ses. On peut
sûjre|ment op|po|ser à la jus-
ti | ce de Dieu la mi | sé|ri cor j de
j

delamè|rede Dieu. El|le met


sas gloijre à faijre du bien; et
PENSÉES-' 6HRÉÏÏBHNËS:.. \W
c'est une partie de* sa fé|H|icijt$
dans le Ciel, que d-ob j[tè 'fmr la
grâ | ce des pé | cheurs les plus, eu*
durleis. Que nefelra-t-elfe point
pour sesfî|de|les' ser|vi|teui?s?
La Me jre de mil se |ri | -cor j de et
ma bon] ne Mè|re pour|rait-eï{îe
se ré] sou j dre à si| gner la sen-
ten| ce de ma con|dam| na|tion?
Ah ! nous somjmes en posj ses-
sion de sabon|té:et dejpuis plus
de dix-huit cents ans : com | men-
ée1 rait-el lie au | jour j à'hui à se
dé|men|tir et à trom per nos es»
j

péjran|ces? Le plus grand tort


que nous puis jsions a | voir, et le
plus grand maljheur pour nous
est de ne plus rin|yojquer ou
de nous dé fi er de sa bon j té.
j I
1S4 PENSÉES CHRÉTIENNES.
Quand je ces | se | rai de ser | vir
Ma|rie, je me.tien|drai pour
per|du.
don | sa | crez-vous tout de nou -
veau au ser | vi | ce de la Sain | te
Vier | ge, et di| tes-lui du fond du
coeur :
Ré | gnez sur nous, vous et vo-
tre Fils.
Ma | rie, ô nom sous le | quel
per|son|ne ne doit dé|ses|pé|rer
de son sa)lut!

xxxi« Joua.
DE LA FERVEUR DANS LE SERVICE DE DIEU.

i. Ày | ons au | tant de zè | le pour


Dieu qu'il en a eu pour nous ;
tra | vail Ions à no | tre sa | lut
j
PENSÉES CHRÉTIENNES. 125
a| vec au | tant d'ar|deur qu'il y
tra| vail | le lui-mê|me. Il n'a | gît
au de | hors de soi que pour la
per fec
j | ti | on de nos â mes. Tous j

les dé | sirs de son coeur, tous


les soins de sa pro | vi | den | ce,
ton | tes les ten | dres ses de sa mi-
j

sé] ri cor | de a | bou | tis | sent à


j

ce la. Quel su | jet de con|fujsi|on


|

pour des â [mes ti è | des !


j

ii. A ju | ger de Dieu par no | tre


1A| che (té, ondi| rait qu'ilne mé-
ri te pas d'ê | tre ser | vi, et que ses
J

ré | com | pen|ses sont fort peu de


cho i se. Quel | le i j dée peutron
a | voir d'un mal j tre que ses va-
lets ser | vent lâ| che | ment et sans
af | fec j tion? Nous dés | ho {no-
rons Dieu et nous dé cri | ons son I
126 PENSÉES CHRÉTIENNES.

ser]vi|ce tou|tes les fois que nous


faisons ajvec né|gli|gen]ce tout
ce qu'il dé|si|re de nous. Mal-
heur à Fhom|nie qui fait l'oeu-
vre de Dieu négligemment!
m. U|ne aciti]pn faijte par
Dieu, quel!que pe|ti|te qu'el|le
soit, vaut mil |le fois plus que
tou|tes celjles des hclros et des
conlqué[rants. Si l'on se pi | que
de tant de cou|ra|ge en tra-
vaillant pour la vajnijté, que ne
doit-on fai|re en trajvailliant
pour l'é | ter | ni j té ! Hé quoi !
les ser|vi|teurs du diajble ne
s'é|par|gnent point; ils ne se
relbujtent de rien; ils ne se plai-
gnent jajmais, quellque pei|ne
qu'ils enldulrent : Je [sus-Christ
PENSÉES CHRÉTIENNES. 127
est-il moins con|si|dé|rajble que
les déjmons? le Pajra|dis vaut-
il moins quel'En|fer?Ah! l'En|fer
ne se]ra ja|mais mon é|co|le. Ai-
mer Dieu comlme les dam|nés le
halïsjsent, ser|vir Dieu comjme on
sert ls mon | de et le dé) mon, est-
ce trop?J e | xa] mi | nez votre con-
duire dans le ser|vi|ce de Dieu;
voyiez les ac|tions où vous ê|tes
plus lâjche, et alnijmez-vous à les
fai|re dans la> sui|te, d'ujrie ma-
niè[re qui soit d%ne du maîjtre
que vous serlvez.
Soy|ons fer|vents, c'est le Sei-
gneur que nous servons.
Ay|ez pour le Cré|alteur du
monjde les mê]mes ar|deurs que
vousafvez eues pour le mon]de.
t38 PENSÉES CHRÉTIENNES.

INSTRUCTION '

POUR APPRENDRE A SERVIR LA MESSE.

qui a l'a|van|ta|ge de
Ce | lui
ser|vir la mes | se par|ti|ci|pe
d'ujnè ma|nijè|re plus par | ti ou- I

li|è|re que tous les aujtres as]sis~


tants au saint sa cri | fi | ce. Les
]

anjges semiblentlui en|vi|er un


si grand bon heur, et ils descen-
j

dent en fou | le des deux, dit saint


Chry|sos|tô|me, pour ren[dre
leurs hom|ma|ges à Je sus- j

Christ a | né an ti dans cet in | ef-


j j

fa | ble mys | tè re. Ju |gez de là,


J

alvec quel res|pect vous de|vez


vous ac|quit|ter d'ujne fonc|tijon
si sain | te et si glo | rieu | se I
PENSÉES CHRÉTIENNES, i29
Pour é vi ter les fau | tes que
j j

l'on fait or|di|nai|re|ment en ser-


vant la mes|se, oblserjvez -e|xac-
tejment ce qui suit:
1° A]près que vous au|rez pris
le missel, eon|dui|sez le prêftre
de la sajcrisjtie à Tau)tel; pré-
céjdez-le mojdesjtejment de deùi
on trois pas; et, é|tant arjrijvé
à l'au | tel, ar | rê | tez-vous du cô-
té del'élptjtre', prelnez le bon-
net du prê)tre ; et, a | près a Ivoir
fait ajvec lui rin|cli|na|tijon,
met tez le li f vre fer j mé sur le,
J

cous sin ou pu | pi j tre du cô | té,


]

de l'é | pî i tre; des | cen | dez en-


'sui j te, et, ayant fait la ré | vé-
ren|ceau mi | lieu de l'au|tel (ce
que vous de vez tou (jours fai j re
i
130 PENS ES CHBÉHEN1NES.

quand vous*pasjsez d'un cô|té


de Tau [tel à Fau | tre), met | tez-
à
vous ge noux| du cô | té de l'Ë-
van gi | le, plus bas que le mar-.
j

che-pied de l'autel. A lors vous j

ré | pon drez au prê j tre d'u j ne


j

voix disjtincjte et,pro|por|tilon<-.


née à la sien ne, at| ten | danttou-
j

jours qu' il ait a che.| vé le ver | set


[

pour lui ré pon


j dre. i

t°L'in\tro\ïté \ tantfi|ni, vous


éjlèjvejrez un peu le bas de l'au-
be du prê j tre .a,|fin qu'il puisjse
mon j ter plus ai i se j ment j à l'aun

tel; et, ayant pris en main vos


heu res ou vo j tre cba j pe j let
S

-pour vous oc l'eu per sain


j Jte-
ment, vous vous reni drez at[ ten-
tif à ce que dit le prê | tre, a | fin
PENSÉES GHRETIENNES. 131
de lui ré | pon | dre à pro | pos
S0 A |près Té |pî | tre, por [tez i©
mis | sel d'un eô|té de l'au j tel à
l'au | tre ; en le por | tant, des | cen-
dez jus j qu'au derj nier delgré,
et fai tes u | nepro | fon | de réi vé-
J

ren | ce au mi j lieu de l'au \ tel,


com | me nous a j vons dé jà dit. j

Quandily aplu |sieursé pî\ très


!

à la mes | se, com (me aux Qua-


tre-Temps, à la fin de cha (que
é j pîjtreonré | pond Deo gra\ti\as,
mais l'on ne ehan ge le mis | sel
j

qu'a [près que le graiduel de la


der[ni|è| re é|pî|tre est a|che[v&
4° É1 coûtiez i'Éj van |gi|le de-
bout, prèsduprêltre, et, dès qu'il
a fi|ni, aljléz vous pla|cer ducô|té
de l'éiptlÉFe. Ne vous dis jpo[sez à
182 PENSÉES CHRÉTIENNES.
luipréisenlter lés bu retltes que |

quand il dé | cou | vrele ca li ce ; j J

of|frez-lui cellle du vinlâpre]miè-


et
re, en sui | te cel
j | le de l'eau ;
maisprélsen|tez-les-luidelamain
droi | te, et en sor | te qu'il puis|se
iespren dre comjmo | dé | ment.
j

Quand vous lui don |nez à la | ver,


ne jeltez pas l'eau avec pré[ei|pi-
ta|ti|onjus|que sur sa main, mais
seùflc ment sur lès ex|tré|mi tés
( j

dé ses doigts. Lors que le Saint-


j

Sa cre ment est ex | po se, il faut


i j j

ajlorsfai re pla|ce auprêjtre, qui


j

va semet|treaucô|té de l'au|tel
pourpren|drede l'eau. Pli | ez le
la\va\bo ou l'es]suie-main, et re-
tour | nez à vo | tre pla | ce.
5° Au Sanc \ tus, ayjant son |né
PENSÉES CHRÉTIENNES. 13S

•ois coups seul le | ment avec la


.olchetlte^lez aljlu|mer lecier-
3 de ré|lé|vajti;on (si c'est l'ujsa-
3) ; met | téz-vous en sui te à ge-
j |

DUXau cô'.tédroit duprê|tre. Dès


11'il fe|ra la gé|nu':fle|xi|onpour
onltrer JNo| tre-Seij gneur, sou-
i vez
j tant «oit peu la cha jsu ble [

3 la main gau | che, et sonjnez


o|des|te|ment de l'au|tre la clo-
letjte à trois re|pri|ses dif|fé{ren-
s, mais peu de temps, de peur
in ter rom| pre le prê| tre et de
j j

oujbler l'at|ten |ttonjdes as sis- \

nts. Â|prèsl'éRé|ya|ti|on, lors-


îele prê |tre s'in cli]ne, rej tour-
i

îz à vo|tre plajce.
68 Lors que le prê j tre a com-
j

111 nié, il faut s'ap | projcher de

8
IU PENSÉES CHRÉTIEJSNES.

lui et ver | ser len»[ te | ment du vin


danslecajlijce, jus | qu'à ce qu'il
fasjse couinalltre, en l'éjle jvant un
peu, qu'il enaasjsez. Verjsez de
mê j me le vin et Feau sur l'ex j tré-
mi|.té de ses doigts lorsiqu'il vient
prenldrela derjm|è'|re alblujtion.
En jsuiite transi portez le iilvre de
rÉ;van|gi;le à cô|té de ré|pî|tre;
élteiignez le ci|er|ge de î'élléjva-
ti[ou, et mettez-vous à geînouxsw
le der jnijer de|gré du cô|té de l'É-
vanjgijle. Si le prêjtre, al près le
derjnier o \re\mu8, lais jse le misjsel
oujvert, il faut le porjter à dejmi
ou | veriducô[téderÉjvanjgi|le, et
le reimetjtre enjsui | te à sa plalce
avec le coais|sin. Quand il aujra
lu rË[vânSgi[le, n'é|tei [gnez les
PENSÉES CHRÉÎIENNES. 135
cierlges de l'autel qu'ajprèsa'voir
ré|poîî[do De\o gra\ti\as, Enisuijte,
prelnant le misisel de. la main
gau|chè et le bonjnet du prêftre
de la droijte, vous les lui pré-
senjte]rez; vous fe]rez la réjvé-
renice à ]'au]tel, et, mar|chant
queljques pas a|vant lui, vous le
re1 conj dui | rez mo ] desjte ] ment
à la sa'cris|tie.
T Quand deux perjsonjnes
ser] vent la mes | se en | sem | ble,
ce | lui qui est pla|cé du côj-té de
l'É|van|gi]le doit toujours pré-
senter les bu|ret| tes au prêjtre,
eon'ner la clo'chetjte etaî|lu|mer
le cilerjge pour l'é|lé|va!tijon.
L'autre a soin de changer le mis-
sel de plalee.
l'36 MANIÈRE

MANIERE

DE RÉPONDRE A LA SAINTE MESSE.

Le Prêtre. In nomine Patris, et Filii,


et Spiritûs Sancti. Amen. Introibo ad ai-
tare Dei.
Le Clerc. AcTDeum qui laetificat juven-
tutem meam.
Le P. Judica me, Deus, et discerne cau-
sant meam de gente non sanctâ ; ab homine
iniquo et doloso erue me.
V. Quia tu es, Deus, fortitudo mea,
quare me repulisti, et quare tristis incedo,
dum affligit me inimicus ?
P. Emitte lucem tuam... et in taberna-
cula tua.
G. Et introibo ad altare Dei, ad Deum
qui laetiûcat juventutem meam.
P. Confitebor tibi in citharâ, Deus;... et
quare conturbas me ?
C. Spera in Deo, quoniam adhuc confi-
tebor illi salutare vullûs mei, et Deus
5

meus.
DE RÉPONDRE A LA SAINTE MESSE. 137
P. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui
Sancto. ' 1
C. Sicut erat in principio, et nunc, et
semper, et in secula seculorum. Amen.
P. Introibo ad altare Dei.
C. Ad Deum qui laetificat juventutem
meara.
P. Adjutorium nostrum in nomine Do-
mini.
C. Qui fecit coelum et terram.
P. Confiteor Deo, etc.
C. Misereatur tuî omnipotens Deus, et,
dimissis peccatis tuis, perducat teadvi-
tam seternam.
P. Amen.
C. Confiteor Deo, etc.
P. Misereatur vestrî, etc.
C. Amen.
P. Inddgentiam, etc.
C. Amen.
P. Deus, tu conversus viviiicabis nos.
C. Et plebs tua laetabitur in te.
P. Ostende nobis, Domine, miseriçor-
diam tuam.
138 MANIÈRE

C. Et salutare tuum dà nobis.


P. Domine, exaudi orationem meam.
C. Et clamor meus ad te veniat.
P. Dominus vobiscum.
C. Et cum spiritu tuo.
P. Kyrie, eleison.
C. Kyrie, eleison.
P. Kyrie, eleison.
C. Chris te, eleison.
P. Christe, eleison.
C. Christe, eleison*
P. Kyrie, eleison.
C. Kyrie, eleison.
P. Kyrie, eleison.
Gloria in excelsis Beo, et in terra pax
hominibus bonae voluntatis. Laudamus
te. Benedicimus te. Adoramus te. Glo-ri-
ficamus te. Gratias agimus tibi propter
magnam gloriam tuam. Domine Deus,
Rex coelestis,, Deus Pater omnipotens.
Domine Filr unigenite, Jesu Christe, Do-
mine Deus, Agnus Dei, Filius Patris,
qui tollis peccata mundi, miserere nobis ;
DE RÉPONDRE A LA SAINTE MESSE. 139
qui tollis peccata. mundî, suscipe depre-
cationém nostram. Qui eedes ad dexteram
Patris, miserere nobis. Quoniam Tu solus
eanctus, Tu solus Dominus, Tu solus Al-
tissimus, Jesu Christe,cumSancto Spiritu,
in glbriâ Dei Patris. Amen.
P., De-minuswbisçum.
€. Et cum spiritu tuo.
P. Per omnia »eeula seculorum.
C". Amen.
P. Lectio Epistolae, etc.
C. Deo gratias.'"
P. Fléctamus genuà;
^C. Levate.
P. Dominus \obiscum.
C. Et; cum spiritu tuo.
P. Initiùm ou Sequentia sancti, etc.
C. Gloria tibi, Domine.
P. In illo tempore, etc.
C. Laus tibi, Christe.
Credo in unum Deum, Patrem omnipo-
teatem, factorem coeli et terras^ ^visîbiliuoe
140 MANIÈRE

omnium et invisibilium ; et in unum Domi-


num Jesum-Christum, Filium Dei unigeni-
tum, et ex Pâtre natum ante omnia secula.
Deum de Deo, lumen de lumine, Deum
verum de Deo vero, Gemtum,nonfactum,
consubstantialem Patri, per quem omnia
facta sunt ; qui propter nos nommes, et
propter nostram salutem descendit è coelis;
et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Ma-
ria Virgine ; ET HOMO FACTCS EST. Crucifixus
etiam pro nobis sub Pontio Pilato, passus
et sepultus est; et resurrexit tertiâ die
secundùm Scripturas; et asceridit in coe-
lum, sedet ad dexteram Patris ; et iterùm
venturus est, cum gloriâ, judicare viyos
et mortuos; cujus regni non erit finis. Et
in Spiritum Sanctum Dominum et vivifi-
cantem, qui ex Pâtre Filioque procedit ;
qui cum Pâtre et Filio simul adoratur, et
conglorificatur- qui locutus est per Pro-
phetas. Et unam sanctam catholicam et
apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum
baptisma in remissionem peccatorum ; et
exspecto resurrectionem mortuorum et
vitam venturi seculi. Amen.
DE RÉPONDRE A LA SAINTE MESSE. 141
P. Dominus vobiscum.
C. Et cum spiritu tuo.
P. Orate, fratres, etc.
C. Suscipiat Dominus hoc sacrificium
de mambus tuis, ad laudem et gloriàm
nominis sui, ad utilitatem quoque nos-
tram, totiusque Ecclesise suas sanctse.
P. Per omnia secula seculorum.
C. Amen.
P. Dominus vobiscum.
C. Et cum spiritu tuo.
P. Sursùm'corda!
C. Habemus ad Dominum.
P. Gratias agamus Domino Deo nostro.
G. Dignum et justum est.
P. Per omnia secula seculorum.
C- Amen.
P. Et ne nos inducas in tentationem.
C. Sed libéra nos à malo.
P. Per omnia secula seculorum.
C. Amen.
P. Pax Domini sit semper vobiscum.
G. Et cum spiritu tuo.
H2 MANIÈRE DE RÉPONDRE, ETC.
P. Dominus Tobiscum.
C. Et cum spiritu tuo.
P. ke, Hissa est ; ou Benedicamus
Domino.
C. Deo gratia8.
Aux Messes des Défunts.
P. Requiescant in pace.
Ç. Amen.
P. Bencdicat vos omnipoteas Deus.
Ç. Amen.
P. Initium sancti Evangelii.
Ç. Gloria tibi, Domine.
P. In prmcipio erat Verbum, etc.
C. Deogratias.
Quand le Prêtre donne la Communion.
C. Confiteor Deo, etc.
P. Misereatur vestri, etc.
C. Ainen.
TABLE
DES GHAPÎÏBES.

Pages
Avis à un enfant chrétien. 5
I» Jour. De la foi. 27
II* Jour. De la fin de l'homme. 80
III* Jour. Du mépris du monda. 38
IV Jour. De la mort. 37
¥• Jour. Du jugement dernier. 40
VI» Jour. De l'enfer. 43
VII* Jour. De l'éternité des peines de l'enfer. 46
VIII* Jour. Du paradis, 5.0
IX* Jour. De la présence de Dieu. 52
X* Jour. D'à soin de son salut. 55
XI* Jour. De l'horreur du péché. 6»
XII» Jour. De la pénitence. 63
XIIIe Jour. Ne point différer sa converàofi. 66
XIV Jour. Da respect humain. 7fl
XV Jour. De la défiànee da soi-même. 73
XVI'lJosr. De l'usage de3 grâces. 76
XVII* Jour. De l'usage du temps. 79
m TABLE DES CHAPITRES.
XVIII" Jour. De l'usage des sacrements. 82
XIX* Jour. De la messe. 85
XÏ" Jour. De l'aumône. 89
XXIe Jour. De l'exemple. 93
XXIIe Jour. Des souffrances. 9S
XXIIIe Jour. De la conformité à la volonté de
Dieu. 99
XXIVe Jour. De la confiance en Dieu. 103
XXV Jour. De l'amour de Dieu. 105
XXVI' Jour. De l'amour de Notre-Seigneur
Jésus-Christ. 108
XXVIIe Jour. De l'amour du prochain. 112
XXVIII" Jour. De l'amour des ennemis. 114
XXIXe Jour. De l'imitation de Notre-Seigneur
Jésus-Christ. 117
XXXe Jour. De la dévotion envers Notre-
Damei ' 121
XXXIe Jour. De la ferveur dans Is service de
Dieu. Mb

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