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LITTÉRATURE MOYEN ÂGE CHEVALIER AU LION

1 => lire les v. 3142-3769 + identifier les parties de ce passage et leur donner un titre

Mise en contexte : Yvain fou dans la forêt et sauvé par une femme avec beaume. Ici, Yvain retrouve sa grâce. Après être
reconnecté avec son ancienne identité, il décida de poursuivre sa quête.

Nous présentions à la fois des scènes épiques autour d’Yvain ainsi que ses souffrances, montrant une évolution du
personnage, mais également la suite de son prochain combat, ce qui tient le lecteur en haleine, bousclé par tant de
basculement.

Comment cet extrait de Chrétien De Troyes, mêlant registre épique ainsi que la chute d’Yvain, permet de mettre en exergue le
vrai combat d’Yvain au travers le malheur de Ludine, maintenant le lecteur en haleine ?

Plan Détaillé

I – Combat d’Yvain et le comte Allier, chevaleresque entre dignité et honneur

P246 : v.3142: “attaque du comte Allier”

v.3146 « Et chip du Chastel toutes voies » = marque une continuité temporelle dans le récit, préparation au combat pour les
chevaliers
v.3152 « Et Mesire Yvains fiert el tas » verbe d’action montrant la capacité d’Yvain ainsi que sa prouesse lors du combat

Le comte Allier attaque dans les vers 3150-3151 = ne pas fuir, courage à l’image d’Yvain
Bataille avec vaillance d’Yvain «Qui tant a esté sejournés » = idée d’un repos revigorant, il n’a pas perdu ses forces bien au
contraire, se reposer pour mieux rebondir à l’image de son changement lorsque Yvain sort de la folie.

1) Description Yvain jusqu'au v.3 172

Registre épique avec la prouesse, vaillance d’Yvain montré si fort description très épique et à la fois épidictique = v.3156- 3170

On vante vraiment ses mérites. Vitesse, aisance. On est plus dans le combat égal avec Esclados le Roux, ici Yvain mène
explicitement le combat.

• v.3156 : « un chevalier deseur l’escu »


• v.3159 : « N’onques puis chil ne se leva »
• v.3160 - 3161 : « Qu’el ventre li cuers li creva » personnification du cœur, creva terme familial en français moderne
avec une allitération en « r » qui montre la performance d’Yvain et la brutalité de ses actes.
Description assez rapide du passage tout va très vite tant Yvain magne les armes correctement, de plus l’auteur évoque
clairement la rapidité d’Yvain toujours en suivant un registre épique « si tout c’on ne porroit nombrer Et un et deuz et trois et
quatre »
Hyperbole pour rappeler la force d’Yvain (v.3169-70): « Plus tost et plus delivrement Quatre chevaliers erraument ».

2) La jalousie d'autres chevaliers : v.3172-3183

« Pour » interruption de la prouesse d’Yvain, Chrétien se focalise sur les pensées de ceux qui l’entourent tout en restant sur le
chevalier afin toujours d’accentuer ses talents, de le prendre tel un exemple.

Pouvoir de la honte, pouvoir d’Yvain qui fait des envieux. On parle de jalousie (pire défaut = Bible).

Répétition de « cuer" = représentation de la bonté d’une personne, là où se situent les valeurs du chevalier, la honte a un
pouvoir dégagé par les prouesses d’Yvain.
Mise en opposition des défauts des hommes avec comme seul moteur de changement la honte, peut-être critique des
chevaliers avec les adjectifs « lasche », « honte », « vergongne ». Puis « prodomme » et « hardement ».

3) La prouesse d’Yvain sous le regard de la dame v.3184- 3195


« Et » = se dégage un autre point de vue cela de la dame, Chrétien fait le tour des observateurs de la scène de guerre qui vit la
scène de façon bien moins noble ou héroïque. Le regard Yvain porte sur sa prouesse, les autres chevaliers également or la
dame observe le chaos et repère, malgré toute l’agitation, Yvain.

Champ lexical de la guerre « assés jesans par terre » « afolés » « malmis ».


Idée d’une guerre pour l’instant égal « des siens et de ses anemis »

Description méliorative d’Yvain par l’auteur qui devient une sorte de narrateur témoin qui vante sans cesse les prouesses
d’Yvain « Car li courtois, li plains de bienz » v.3192

Répétition de « li » pour marquer davantage sa perfection au combat

Comparaison faucon, déjà comparaison à un animal pour Yvain, comparé au prédateur des sarcelles, Yvain est ainsi animalisé
avec de qualifier ses prouesses, il a une force hors du commun et devient sur le champ de bataille un véritable prédateur tout
en restant un homme courtois. Il manie parfaitement la dualité entre un chevalier dur et fort au combat ainsi qu’un chevalier
courtois tenant le rôle de la fin’amor.

L’idée de courtoisie est accentuée au plus les quêtes d’Yvain sont victorieuses, il n’inspire pas que la violence et la barbarie
d’époque. Ici, on a une vision d’un idéal de chevalier du Moyen Âge qui peut aussi refléter un aspect mythologique.

4) L’admiration de la foule : le spectacle d’Yvain v.3194 -3256

« Et » (v.3196) interruption des louanges de l’auteur, un autre point de vue : la foule.


Idée d’un spectacle d’une scène théâtrale et non de guerre, l’attention ne se porte que sur Yvain et son hardiesse

Spectacle vu par tous tant les prouesses sont spectaculaires « qui el chastel dedens estoient, qui les batailles regardoient »

Discours direct : intervention de la foule qui reste fascinée face à tant d’adresse sur le champ de bataille. On a une ponctuation
avec point d’interrogation pour montrer l’avis de la foule et mettre une scène les paroles de celle-ci.
Verbe d’action de nouveau pour la scène de bataille, pour les actions rapides et justes d’Yvain

La foule vante Yvain avec l’onomatopée « Ahi » = intervention, la foule semble impressionnée.

Comparaison du lion v.3203 = rappel de la suite du « roman »


Animalisation de nouveau Yvain est vu comme un prédateur tant il est rapide et agile
De plus Yvain remobilise, comme un chef, sa prouesse au combat se propage autour, il apparait ainsi comme un chef à l’image
du lion l 3207-3209
L 3210-3212 : Apparition de l’amour courtois avec la prouesse du chevalier au combat qui doit faire preuve de menzura pour
séduire sa dame
Anaphore « Veés » veut mettre l’accent sur les qualités d’Yvain

De nouveau toujours dans un registre épique Chrétien interpelle le lecteur, remet l’accent sur Yvain
Cela rend la scène de guerre/de massacre, esthétique grâce à des prouesses d’Yvain qui proposent une véritable
performance.

Chrétien de Troyes montre que c’est un parfait chevalier pour une dame : « Remue »,
« Entasse », rappel animalisation.

Il dévoile Yvain sous un véritable chevalier avec des valeurs. Il n’attaque pas en premier, ne fais simplement que se défendre.
Pas d’attaque gratuite : « des caux vengier quë on li donne »
Toute la forêt utilisée montre l’ampleur de la bataille = accentue de nouveau performance
Yvain qui a su combattre face à tant d’ennemis

Comparaison avec grandes figures de la guerre v.3235 à v.3237 :


Si bien qu’un traite ne saurait atteindre contrairement aux autres, Yvain est ainsi un chevalier hors du commun

5) Rappel amour par sa prouesse

Sous une bonne étoile = il change


Amour courtois = Yvain sachant manier les armes gagne le cœur. Il doit se montrer à présent en statut de soumission pour sa
dame. Afin d’allier la mesure et sa force au combat.

Comparaison v 3247-3249 : Lune, soleil qui montre sa puissance mais aussi qu'il se démarque des autres
Champ lexical des astres : lune, éstoiles, solaus

6) Rappel du combat et des qualités d’Yvain

« Tuit si compagnon » : montrer qu’ils sont beaucoup or ce n’est pas le nombre qui rassure mais bien la présence d’Yvain. Il
vaut autant qu’un tas d’hommes.
Comparaison d’Yvain à un mur = fortification aussi efficace que celles d’un village. « Haut et espés de pierre dure » v3263
Permets de voir son physique
Description de la bataille sanglante, tout n’est plus focalisé sur Yvain mais bien sûr l’atrocité des combats. « Et leurs chevaux
lor esbouelent. Li vif par seur les mors roelent. »

La Scène de bataille dévoile de la cacophonie qui est l’idée d’une scène digne d’un film imprégnant le désordre. Yvain est
présent dans chaque action et sauve tout ce qui croise et montre sa vaillance.

7) La paix du comte Alier, le destin chamboulé d’Yvain P253 : 3256-3289 “le comte Allier jure la paix”

Poursuite d’Yvain, rappel d’Esclados mais là Yvain procède de façon différente, ne cherche pas à ce qu’on le remarque cette
fois, ne cherche pas à tuer.
Refuge fortifié, ici ne souhaite pas forcer le passage

Ici, Alier est fait prisonnier non tué, ils parlent « per a per » tonalité tout à fait différente avec Alier. Plus dans l’idée du combat,
plus dans l’idée de trouver une preuve de sa vaillance. Yvain est remarqué sans le chercher et obtient la paix sa chercher à
montrer ses prouesses, sa mort.

P255 : 3290 -3340 : départ d’Yvain

Là Yvain enfin honneur qu’il recherchait dès le départ « cheste honnor li est avenue »
Avant leur arrivée = on savait tournure
Sauve dame, village, dédommagement
Pas de noce, pas d’amour ici
Dame partagée par la paix = heureuse mais également par le départ d’Yvain. La dame reste ainsi dans un profond chagrin.
Aurait voulu = sa dame initiale

Ici il ne prête pas attention à ce que l’on pense, le chevalier se construit seul, se centre sur lui sans pour autant chercher une
dame ou la reconnaissance.
Tout le schéma du début reprend sous le bon sens. Il ne vole ni titre, est remarqué sans le vouloir, ne cause la mort de
personne dans un intérêt personnel. Yvain perçoit le vrai titre de chevalier.

II-La rencontre d’Yvain et le Lion avec le serpent (fidélité du lion) et le serpent/ combat

P257 : 3341 - 3412

1. Le combat du Lion et le Serpent

D’un côté, Chrétien de Troyes introduit le registre épique et morale sur le choix du Lion contre le serpent. De l’autre
côté, il dévoile un registre narratif et descriptif pour la loyauté du lion contre le serpent.
Tout d'abord, Yvain fut interpellé par un cri “sauvage “ : “Il erra tant qu’il ouït au loin, un long cri douloureux.” venant du Lion. Il
aurait pu trouver une autre dame criant de douleur. Il aperçoit un Lion qui combat un serpent sortant du feu dans sa gueule. Ici,
l’auteur met en scène extraordinaire ou plutôt qui tire du merveilleux. Le merveilleux est ce qui s’éloigne du cours ordinaire des
choses. On peut le décrire par des évènements surnaturels ou bien miraculeux.

Yvain doit alors prendre une décision cruciale entre sauvé le lion ou le serpent.
Il tue d’abord la bête (le serpent). De plus, il décida d’aider le lion car une créature venimeuse et félonne mérite uniqueme nt
d’être maltraitée ; or, le serpent est venimeux ; le feu lui sort de la bouche tellement il regorge de félonie. C’est pourquoi
monseigneur Yvain pensa d’abord le tuer. Si le lion l’attaquait par la suite, la bataille se poursuivrait de plus belle mais quoi qu’il
advienne, il voulut aider le lion car la pitié l’implore de porter secours à l’animal noble par excellence.

En effet, le serpent est la figure du feu, du diable dans la Bible, il a une vision du mal.
• Un « serpent cracheur de feu» = un dragon. Les dragons ou les basilics étaient des créatures merveilleuses que l'on
rencontrait fréquemment dans les récits merveilleux au M.A.
Ici rien n’est calculé de la part d’Yvain, il ne déclenche rien, il est une sorte d’élu
Et il attrape les bonnes manières chevaleresques qui brillent au combat mais doivent faire preuve de pitié, de don.
Violence = la hache, du mal à tuer le serpent, quasi mystique
Le lexique utilisé pour le serpent et celui utilisé pour le Lion : lexique mélioratif / lexique péjoratif.

Et au contraire, le lion est une figure de l’animal noble, à l’image d’Yvain.


Il est perçu comme le bien. Les lions n'existaient pas dans les forêts celtiques. C'est un animal qui a été porté à leur
connaissance par les romains qui racontaient ce qui existe de l'autre côté de la méditerranée. Le lion est personnifié « grand cri
de douleur": il est décrit de prime abord comme étant le plus proche de l'homme. Yvain hésite face à ces deux créatures mais
on devine que c'est le lion qu'il va aller sauver. Yvain ne peut pas rester insensible, sa mission de chevalier est d'aller aider
ceux qui se trouvent en difficulté.

2- La fidélité du lion face à Yvain

Le lion se soumet, le remercie


Chrétien de Troyes dévoile un lion humanisé, l’anthropomorphisme
Le lion fait une sorte de rituel (Rituel très important à cette époque).
Le lion est encore une fois montré comme un personnage puissant dont la force ne lui sert à rien (comme dans le Lion et le
Rat). Le lion est également ici présenté comme un animal merveilleux car il est personnifié (la personnification), on lui prête
des qualités humaines : il prête allégeance à Yvain, il lui ramène ses proies pour le remercier de l'avoir sauvé. Yvain rencontre
son alter-ego dans le lion : son autre lui-même noble, humble, puissant, qui lui fait allégeance comme lui-même s'est prosterné
devant Laudine. Le Lion incarne les valeurs courtoises, il est humble, généreux, digne de confiance, d'un port noble et
extrêmement puissant. Ce dernier lui prête allégeance et devient à son tour son serviteur

3 – Le merveilleux et la chevalerie.

Dans le merveilleux, des scènes d’intervention de moyens apparaissent tel que la magie (avec la fontaine), des
créatures (le serpent comparé à un dragon).
Le merveilleux mirabilia en latin signifie “les choses qui étonnent”. Le monde merveilleux est une épreuve pour certains
chevaliers, ici c’est Yvain et le lion qui l’incarne. Yvain devient un meilleur chevalier en faisant face à l’extraordinaire (avec le
serpent qui sort des flammes dans sa gueule). Il est confronté à des créatures, des personnages étranges ce qui accentue sa
bravoure, son courage. Le fait que le lion devienne le compagnon d’Yvain, sa montre que ce chevalier est digne des valeurs
qui symbolise le lion.

III. Retour à l'état sauvage d’Yvain permettant la remise en ordre du personnage (3416 - 3484)

P263
1- La soumission et la domination entre Yvain et le Lion

Ici, on trouve l’aspect animal, sauvage avec l'instinct du Lion et “l’ancienne vie” d’Yvain. Flaira = sens, condition d’animal. Part
à la chasse
Chasse rappel Yvain à son état sauvage
“Nature qu’i le faiche” = l’ordre des choses est revenu, quelque chose de supérieur montre l’appartenance de chacun. L’animal
est fait pour chasser.
“Moustré à son seigneur” = maître, connivence entre les deux
“Meilleur ami de l’Homme” : Lion souhaite le servir, montre une sorte de soumission et de reconnaissance dans les v 3428-
3431.
Yvain décide, choisit : une forme de servitude. Le lion est l’ami mais aussi le servant de son maitre.
Plusieurs points de vue des deux personnages avec la soumission du lion et Yvain qui comprend que le lion agit en fonction de
ce qu’il souhaite.
Dilemme entre ne rien faire et faire agir le lion. Yvain encourage le lion à chasser
Comparaison avec chien de chasse = montre idée d’animal avec son maitre, ils chassent ensemble.
Flair animal fiable =
Tout est rentré dans l’ordre, le lion a permis à Yvain de se reconnecter à sa nature
Le lion reste dans sa nature.

Il l’aura à sa volonté = prédateur


“Ot au premier saut” = puissance du lion, peut faire penser à celle d’Yvain
“Puis si en boit le sanc tout chaut” = peut-être rappel du serpent qui était le prédateur (feu) le sang tout chaud ou tout
simplement viande vraiment cru. Boire le sang = bestiale.

L’effet brutal et bestiale de la chasse contraste avec l’affection et l’amitié d’Yvain et du lion. “grant amor”.
Lion qui au début est sauvage, fort est pourtant docile face à Yvain qui a réussi à apprivoiser le lion
Le lecteur est ainsi touché de l’amitié qu’il en résulte malgré le tableau bestial de la scène de chasse.

Il mange la bête que le lion chasse, Yvain retrouve une part de la nature, peut faire penser à son animalité d’avant. Or, ici pour
manger l’animal, il y a une véritable préparation, ici la viande n’est pas mangée crue v 3458-3468.
Partage entre lion et Yvain, asservissement du lion qui laisse Yvain manger pour manger uniquement les restes de ce qu’il a
chassé.
Lion permet à Yvain de retrouver un état naturel tout en maintenant une distance, il reste le maitre et essaie d’apprécier son
repas.

IV — Un retour à la fontaine qui entraine un effet pathétique

3484 - 3559 : P267

2. Yvain tourmenté par son passé après le retour de la fontaine

Dans ce passage, Yvain retourne vers la fontaine mais avec la présence du lion. Le changement de registre est
présent. On passe d’un registre épique avec le sauvetage du lion à un registre élégiaque. On peut parler de hasard, ou bien de
destinée à se reconnecter à son passé pour ensuite devenir plus fort. Dans cette scène, Chrétien de Troyes utilise plusieurs
analepses pour souligner l’aspect nostalgique, pathétique et mélancolique.
Le vrai destin d’Yvain, ici rien n’est provoqué.
Ce passage dévoile une forte douleur : rappel de sa dame.
Évanouissement failli provoquer un malheur : effet dramatique, digne d’un théâtre
Le lion aperçoit que son maitre est mal et s’inquiète par l’agitement de celui-ci.
Ce tort, se griffe : rappel de la douleur de la dame = il n’est plus dans le courtois, il traverse des épreuves qu’il n’a pas
provoquées. Il connait donc la vraie difficulté cas de la douleur.
• La découverte de la fontaine (registre tragique et introspectif)
Le registre tragique est utilisé lorsque Yvain découvre la fontaine, renforçant son désespoir et son auto-flagellation. Le style
devient introspectif, mettant en évidence les tourments intérieurs de Yvain.
• Lamentation d’Yvain (délai d’un an veut mourir, mais le lion l’empêche)
L'utilisation de l'hyperbole souligne l'intensité des émotions de Yvain. La métaphore de l'épée qui joue dans le fourreau
symbolise l'inconfort mental du personnage

Par l’incompréhension du Lion, il décide de prendre l’épée et de mettre fin à ses jours après avoir vu son maitre sous l’agonie.
Ici, on retrouve l’effet de tirade, de fatalité : effet théâtral.

De plus des répétitions de lamentation, de détresse, de folie = idée de souvenir, qu’il ne reste plus rien, période sombre sorte
de tirade.

3. Un dialogue pathétique entre Yvain et Lunette

3560 - 3769 : P269

Idée de folie, il sombre de nouveau avec question rhétorique de la dame qui semble la hanter tant il est tourmenté par son sort
Idée de vitesse : de dynamique = effet théâtrale
Il fait preuve de remise en question, chose qu’il ne faisait pas lorsqu’il a tué le mari de sa dame, il regrette le mal qu’il cause.
Son malheur lui fait apprendre des choses.
« Sa propre faute, son propre tort »: un homme certes qui semble tomber dans la folie avec la dame qui le hante. Mais, qui à
la fois a cette clarté d’esprit de se remettre en question, de comprendre ses erreurs = évolue avec de vraies valeurs
chevaleresques, plus intéressé par une quête, ici, c'est la quête qui le mène.

La rencontre avec la prisonnière change de registre. On passe du registre dialogique et dramatique.


Le registre dialogique est employé lors de la rencontre entre Yvain et la prisonnière. Le style devient dramatique,
mettant en scène la détresse de la prisonnière et la promesse d'aide d'Yvain.
Le dialogue entre les personnages souligne le désespoir de la prisonnière et l'empathie d'Yvain. L'ironie tragique se
manifeste lorsque Yvain comprend que c'est la femme qui l'a sauvé dans la chambre. Le Présent est utilisé pour rendre le
dialogue plus dynamique.

Prisonnière = autre passage


« Douleur est une joie, et ton mal est un bien » = oxymore
= Donne une leçon, didactique ?
• 3688 - 3727 : Gauvain absent et ne peut pas sauver Lunette
• 3728 - 3758 : Yvain promet à Lunette son secours et qu’elle sera libérée aussitôt

Engagement de Yvain à aider la prisonnière (registre épique et compassionnel)


Le registre épique est réintroduit lorsque Yvain s'engage à aider la prisonnière. Le style devient compassionnel,
mettant en avant la volonté de Yvain de faire le bien malgré ses propres tourments.
L'utilisation de l'anaphore dans la phrase "Vous me chagrinez beaucoup, belle amie" souligne l'empathie de Yvain
envers la prisonnière. Le futur est employé pour exprimer l'intention et la détermination de Yvain à aider la prisonnière.

P273 : Plus il monte plus c’est dur de descendre = si on se plaint on a connu le plaisir car difficile de redescendre donc les
plaintes de la prisonnière pas si légitime.
Registre didactique veut donner une leçon
Dialogue prisonnière = deux malheureux se rencontrent et comparent leurs situations
Concours des douleurs : théâtrale ?

V- Le possible combat d’Yvain, permettant un changement de registre

P275:

On passe d’une tristesse incommensurable où il préfère mourir à une nouvelle quête afin de sauver Lunete. Il a de nouveau
confiance et foi en lui.
Ici, l’auteur introduit un discours direct pour montrer l'arrivée de la quête d’Yvain, idée de hasard. Dans cette scène on utilise la
souffrance pour mieux rebondir dans la scène suivante. On aperçoit un changement de récit narratif à un récit théâtral. En
effet, Chrétien de Troyes émet un dialogue entre Lunette et Yvain. Le chevalier laisse penser à une idée de combat qui lui
concerne car peu sont capables de sauver Lunette.

Lunette désespérée demanda à Gauvin de bien vouloir l’aider, or celui-là n’est pas disponible.
Gauvin déjà occupé dans un autre roman (dans le roman du Chevalier de la Charrette) = entrelacement.
Yvain doit réparer ce qu’il a causé, perçu comme une trahison pour lui
Laisse penser à un combat (raison de sa quête, hasard) alors qu’Yvain souffre
Destiné, hasard
Yvain se rappelle Lunette qui l'a sauvé, se souvient de sa souffrance et l’accentue
Là sa fausse quête qu’il a provoquée échoue, sa vraie destinée vraie quête Lunette.

Du registre élégiaque à épique : reconstruit un nouvel idéal de chevalier, une nouvelle quête qui peut l’aider à retrouver sa
dame.

Au début, Yvain peu de dialogue, se questionne puis, souvient de Lunette et après sa tristesse, on peut d’un tout autre registre,
le retour de l’épique puisque Yvain s'apprête à mener un combat pour sauver Lunette.

P277 : Rappel du délai

Rappel du délai = Yvain fait emprisonner doit réparer les erreurs de sa quête première
Lunette = Bien = injustice
Protection de quelque chose ou d'une personne = vrai chevalier mais pas chercher quête pour gloire
Trahison
Méchant, gentil, chevalier, prisonnière femme (si fini par amour tous des chants chevaleresques)

P279: Un chevalier contre trois (combat rude mais une victoire)

Une nouvelle quête pour Yvain et part pour trouver de l’aide afin de libérer Lunette

P281- P283 :3759 - 3769

Quête montre que destin d’Yvain


Il voulait dépasser Gauvain : jalousie : compétition de meilleur chevalier
Cassure = combat d’Yvain, de nouveau confidence entre eux
Plus dans la plainte, Yvain retrouve une noble cause
Encore une fois, il connait le malheur et la folie pour mieux rebondir
La raison à travers sa quête de Lunette de retrouver sa dame.

Idée de sacrifice “Ja, que je vive, n’i morres”


Test sur le chevalier
Peut-être faux sacrifice = Un sacrifice utile pour glorifier sa renommée et son nouveau nom “Le Chevalier au lion”
Très confiant = état façon de parler tout à fait différente, on passe de lamentations à sa position d’homme fort, de protecteur.
Superlatif absolu. (L’adjectif est précédé de « le plus » ou « le moins », ou d’un adverbe : extrêmement, très, vraiment, for t…)

Conclusion :

En conclusion, l'extrait du "Chevalier au Lion" de Chrétien de Troyes, dépeignant les événements de la rencontre d'Yvain avec
le lion, son combat contre le comte Allier, la découverte de la fontaine, et son engagement envers la prisonnière Lunette,
illustre de manière magistrale la complexité du personnage d'Yvain. À travers ces péripéties, l'auteur mêle habilement les
registres épique, tragique, héroïque, et compassionnel, créant une toile narrative riche en émotion et en enseignements.
Chrétien de Troyes, à travers ces épisodes, façonne Yvain en un chevalier aux multiples facettes, alliant force et compassion,
courage et réflexion. L'extrait, avec ses rebondissements dramatiques et ses enseignements moraux, maintient le lecteur en
haleine tout en explorant les profondeurs de l'âme d'Yvain.

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