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Explication linéaire Lancelot ou le chevalier de la charette.

I) 304>320 (la rencontre entre Lancelot et Gauvain)


II) 321>344 (la description de la Charette)
III) 345>394 (la rencontre avec le nain)

INTRO
L'extrait que nous allons étudier est tiré du récit "Lancelot ou le chevalier de la
charette," un des épisodes les plus célèbres de la légende arthurienne, écrit par Chrétien de
Troyes au 12ème siècle. Ce récit décrit les aventures de Lancelot, le chevalier le plus
vaillant de la cour du roi Arthur, dans sa quête pour retrouver la reine Guenièvre, qu'il aime
profondément. Pour ce faire, Lancelot doit surmonter une série d'épreuves et de défis.
On peut alors se demander “Comment cet extrait illustre t-il les conflits intérieurs du
chevalier Lancelot tourmenté entre son amour courtois pour Guenièvre et ses valeurs
chevaleresques, tout en mettant en lumière l'importance des symboles et de la quête dans la
littérature médiévale ?"
Tout d'abord, nous étudierons la rencontre entre Lancelot et Gauvain du vers 304 au
vers 320.Ensuite, aux vers 321 à 344 nous nous pencherons sur la description de la
mystérieuse charrette qui jouera un rôle crucial dans l'intrigue. Enfin, nous explorerons
l'échange entre Lancelot et un nain aux vers 345 à 394, mettant en lumière le conflit intérieur
entre l'amour et la raison qui guide les actions de Lancelot. Cette analyse nous permettra de
mieux comprendre le caractère complexe de Lancelot en tant que chevalier représentatif de
la figure de l’époque et de voir comment Chrétien de Troyes explore les thèmes de l'amour
et du devoir dans son récit médiéval captivant.

À la fin du 12ème siècle, Chrétien de Troyes est le premier grand romancier français.
Ses romans s’enchantent des merveilles et des aventures qui s’offrent aux chevaliers de la
Table Ronde à la cour du roi Arthur. Chacun d’eux suit le cheminement et l’errance d’un
jeune chevalier qui révèle sa vaillance, découvre l’amour, prend la mesure de son destin.
Le passage étudié est extrait du Chevalier de la Charrette, Lancelot part délivrer la reine
Guenièvre qui a été enlevée par le cruel Méléagant.
L’extrait se situe aux vers 304 à 394, donc au début du poème qui est composé d’environ
7000 vers en octosyllabes à rimes embrassées.
Dans ce passage, l’identité de Lancelot n’est pas encore révélée et ce chevalier accepte le
déshonneur en montant dans la charrette d’infamie pour retrouver la dame qu' il aime.
=> Lecture
Compositions + mouvement général ?Ce texte se divise en trois mouvement, le premier
montrant la rencontre entre Lancelot et Gauvain qui permet de presenter Lancelot aux lecteurs, le
deuxième est une description de la charrette et le troisème est le retour à la narration montrant la
puissance de la furor dans l'amour courtois
1. Problématique. Il s'agira de voir que cet extrait illustre l'aventure d'un chevalier
mystérieux guidé par la furor de l'amour courtois
2. PlanI La rencontre d'un chevalier mystérieusement fort
II La description de la charrette comme objet symbolique
III La furor guidant Lancelot
I) A la découverte / poursuite de Lancelot chevalier mystérieux et extraordinaire

-”grand piece alé” montre tout le parcours parcouru par les deux hommes. Lancelot est
inarrêtable.
-”retrova mort le destrier” utilisation du verbe retrouver indique que c’est le même cheval que
celui qu’avait emprunté Lancelot. On a aussi l’utilisation de l’article défini “le” qui indique le
référent comme connu. C’est donc le deuxième cheval qu’épuise Lancelot. L’idée est
confirmée par la proposition relative au vers suivant.
-Du vers 307 au vers 309 un champs de bataille est décrit et l’enjambement du vers 308 au
vers 309 illustre la grandeur de cette bataille.
-Cette grandeur est ensuite confirmée au vers suivant avec l’adjectif “grant”
-Les vers 312 et 313 soulignent la déception de Lancelot d’avoir été devancé par Yvain,
c’est un chevalier mystérieux qui devance le meilleur chevalier du roi Arthur, qui accomplit
de grandes batailles face à plusieurs chevalier “plusors chevaliers”.
-Le dynamique de la scène continue de se ressentir avec les vers 314 et 315 qui traduisent
l’empressement de Gauvain, la mention “grant aleure” montre cet empressement, l’histoire
continue de galoper comme Gauvain et son cheval à la recherche de Lancelot qui on peut
déjà le deviner est vraisemblablement à pied.
-Au vers suivant l’adverbe “tant” amène cette idée de but atteint, Gauvain arrive enfin à
Lancelot selon la traduction. L’utilisation du terme aventure peut presque laisser pense à un
hasard que Gauvain ait pu retrouver Lancelot.
-Dans les deux vers suivant on découvre Lancelot à qui il ne reste plus que les armes qui
sont énumérées, ainsi le chevalier qui en porte beaucoup semble est vigoureux et
expérimenté.Notons qu’ici Lancelot est dénoté par le syntagme nominal “le chevalier” et
reste donc mystérieux, son identité n’est pas totalement dévoilée.
-Le dernier vers de ce passage marque la fin d’un épisode dynamique, on le voit car le vers
sonne comme une conclusion et indique l’endroit ou se trouve Lancelot (en FM c’est le seul
vers qui fait 1 phrase à lui seul est ce que en AF aussi ?) + vers annonciateur de la suite

I) Texte narratif.
Narrateur externe, raconte les aventures de Lancelot qui est suivi par le chevalier Gauvain.
Donc ici face à un récit d’aventure : Lancelot souhaite retrouver la dame qui l’aime, son
cheval est épuisé il doit trouver un autre moyen pour se déplacer jusqu’à elle.
D’abord, il emprunte un cheval au seigneur Gauvain, mais il s’épuise rapidement.
Dans un deuxième temps, il monte dans la charrette d’un nain qui l’emmène jusqu’au
château.
- Succession de faits qui s’enchaînent : utilisation du passé simple. Aspect accompli
de ses actions. V.304 et 309 « il ot », v.305 « retrova » ( + utilisation de la
conjonction “et” à trois reprises qui permet de décrire l'enchaînement des
actions )
- On retrouve le caractère extraordinaire, remarquable du chevalier à la charrette
aux vers 307 à 311 lorsque Gauvain découvre les restes de la bataille. L’utilisation
des hyperboles « molt grant defoleïz » v.307, « grant froissaïez », « grant estor de
plusors chevaliers i ot » traduit la grandeur/ le courage/ les exploits de Lancelot
qui seul face à autant de chevaliers a réussi à s’en sortir. L’énumération de
compléments du nom « de chevax … d’escuz et de lances antor » participe aussi
à l’ampleur du combat.
- Le verbe « resanbla » v. 310, indique qu’il n’y a pas de doute sur ce qu’il s’est
passé même si Gauvain n’a pas assisté à la scène. Tous les éléments laissent à
penser que Lancelot a combattu seul et qu’il a gagné, ce qui est logique puisqu’il
est un chevalier. De ce fait, il a forcément les valeurs qui y sont associées : la
vertu, le courage, l’impétuosité, la force…
- V. 12-13, Gauvain est déçu de ne pas avoir participé au combat indiqué par la
relative « que il n’i avoit esté ». En effet, lui aussi est un chevalier et sa nature le
pousse à vouloir mener bataille. Verbe à l’imparfait.
- La narration passe ensuite au présent « passe » + groupe nominal « grant aleüre
» v.315 l’action reprend. Gauvain se remet en route à la poursuite de Lancelot.
- V.316 polysémie du substantif « avanture » en AF :
· Dans le contexte du destin, le terme désigne « ce qui arrivera » selon la
volonté divine, synonyme de « sort », « destin ».
· Dans le contexte du hasard, désigne « ce qui arrive sans que l’on sache
pourquoi » la locution « par aventure » peut signifier « par hasard ».
· Peut désigner aussi un événement imprévu souvent extraordinaire qui va
provoquer des combats, des dangers etc.
Donc pas anodin de retrouver ce terme dans un récit de chevalier.
- Répétition du « tot » ?
- V.318-319 « Tot armé, le hiaume lacié, l’escu au col, l’espee ceinte » énumération
des éléments qui constituent l’armure typique du chevalier.
- Importance de l’utilisation des articles définis, même si nous ne savons pas
encore qu’il s’agit du chevalier Lancelot, son identité se dévoile petit à petit.

II) Présentation de la charette, un objet empli de sens

-On retrouve à la rime deux termes “lores” et “ores” avec seulement un phonème d’écart
nous pouvons parler de paronomase, ces deux termes très proche permettent le
rapprochement entre l’objet de la charette et celui du pilori. Ces deux vers visent à donner
un référent actuel pour faire entendre tout le sens de ce que représentait la charette à
l’époque.
-On peut aussi remarquer dans les vers suivants des indications spacio temproelle “en
chascune boene vile” “plus de III mile” cela vise à rendre compte au lecteur de la description
qui lui est faite
-”ausi con li pilori sont” on voit de nouveau une comparaison avec les pilori ce qui permet
aux lecteur de projeter ce qui apparait comme la légende de la charette dans leur réalité
-On observe ensuite une diabolisation de la charette grâce à la gradation des termes suivant
“traison” “murtre” “larrons” en effet être un voleur était le pire défaut à l’époque et suscite
une grande honte.
-Au vers 335 le complément circonstanciel “par totes les rues” inssite sur le spectacle de
honte auquel se livre celui qui est condamné à monter sur la charette. Aux yeux de tous le
coupable est honteux.
-L’anaphore “ne” aux vers 337 renforce l’idée d’exclusion évoquée précédemment et montre
la négation du sujet dans toutes les instances sociales
-Apparait ensuite un passage au futur avec un dicton, cela renforce le caractère légendaire
de la charette et un coté presque mystique avec l’évocation de Dieu.

II) Texte descriptif : explication de la charrette.


La description de la charrette se fait/ se construit à partir du « pilori », un objet actuel pour
le lecteur. La charrette est un objet antérieur au lecteur car il correspond au temps du récit,
c’est-à-dire au temps des personnages/ chevaliers.
- Les temps verbaux : la charrette est décrite à l’imparfait, temps du passé aspect
inaccompli : désigne un procès considéré comme étant encore en cours, ou
comme ayant encore un impact sur le moment de l’énonciation > ici
rapprochement charrette/ pilori, pilori continuité de la charrette ? même
utilisation punir les malfaiteurs.
« servoit » v.321 plus loin « avoit » v.325, « estoit » v.326 etc.
Et donc le temps utilisé pour décrire le pilori est le présent de narration puisqu’il
s’agit d’une réalité du lecteur « servent » v.322, « sont » v. 327 etc.
- Les deux adverbes à la rime « lores » v.321 et « ores » v322, sont
phonétiquement très proches puisqu’ils se différencient par un seul phonème.
Cette proximité phonétique renforce le rapprochement qui est fait par le
narrateur des deux objets. + répétition du verbe « servir » rappelle l'utilisation
similaire de ces deux outils.
- Pour justifier le rôle et l’importance de cette charrette (puisque pour le lecteur la
charrette est un objet du quotidien avec une utilisation personnelle), le narrateur
insiste sur sa singularité par la mise en opposition de l’article indéfini « une »
v.325 et le nombre « III. mile » v.324. De plus, l’hyperbole « or en a plus de .III.
mile » montre le foisonnement de ces charrettes au temps du lecteur, ce qui
n’était pas le cas avant.
- Puisque la charrette a été définie, le lecteur sait maintenant de quoi il s’agit et la
charrette est reprise par le pronom démonstratif « cele » v.326.
- Nous voyons donc que la description de la charrette se fait sur le mode de la
comparaison et donne des informations sur son utilisation. Outil de comparaison
« aussi con » v. 327.
- V.328 à v.332 : énumération de substantifs > effet de liste, répertorie les
malfaiteurs qui sont condamnés à la charrette (les mêmes qui sont condamnés au
pilori).
- V. 333 à 338 : ce passage fonctionne comme une sorte de mise-en-garde et peut
procurer de la « peur » au lecteur qui commencerait à s’inquiéter pour les
personnages de l’histoire s’ils venaient à rencontrer cette fameuse charrette au
cours de leur aventure. Ce passage prépare donc à l’action puisque d’un côté on a
le terrible châtiment que fait subir cette charrette et de l’autre le chevalier
vertueux.
Hyperbole + répétition du déterminant quantitatif « tote » v.335 et « totes » v.336 et
insistance avec la négation « ne puis n’estoit a cort oïz// ne encorez ne conjoïz »
v.337-338.
- Futur > dicton.

III) L’échange avec le nain, un combat entre l’amour et la raison

>Nous allons voir dans cette troisième partie l'opposition qui semble se faire entre Lancelot
et la charrette puis que la victoire de l’amour sur la raison entraine le chevalier dans une
aventure hors du commun.
-Le premier vers de cette partie, le vers 345, fait échos au vers de notre partie précédente,
le vers 317 “le chevalier tot seul a pié” en effet, ici lancelot a perdu ses armes “sanz lance”, il
continue sa quête malgré les épreuves et se suffit en quelque sorte à lui-même, preuve de
sa force intrinsèque que lui procure l’amour. Nous noterons que son identité est toujours
inconnue par cette dénotation ce qui entretien le mystère.
-Apparition du personnage du nain qui va être plus loin caractérisé négativement “Li nains
cuiverz de pute orine” v354 c’est un personnage opposé au chevalier
-On retrouve une nouvelle fois du discours directe ce qui rend le récit plus vivant (après le
passage de description on retourne à une scène narative). ainsi qu’une narration au présent
« s’avance » v.346, « voit » v.347. ce qui rend le passage dynamique et l’action se dessine
devant nos yeux.
-« ma dame la reïne » v. 353 : la, raison de l’aventure de Lancelot est décrite dans ce vers,
l’utilisation du possessif souligne l’attachement et le respect.
-On retrouve aussi le chantage du nain grâce à la condition marquée par la conjonction « se
» v.356, s’il veut voir sa dame il doit monter dans la charrette. Or le chevalier connait
l’utilisation de cette charrette.
-Vient ensuite une hésitation de Lancelot. la rime « monte » v.361/« honte » v.362, rappelle
que si le chevalier monte il sera couvert de honte. D’ailleurs du futur est employé au vers
364 car on nous donne là un indice de ce qui arrivera plus tard dans le récit.
-L’adverbe « maintenant » dans la relative qui suit indique qu’il est monté et coupe
l’hésitation qui apparait donc comme brève puisque les deux vers se suivent. On a
également les termes à la rime rime « sailli » v.363/ « bailli » v.364, puisqu’il a sauté il sera
désormais maltraité
-Est en suite présenté un combat entre le coeur et la raison. Les majuscules utilisées pour
ces termes en font des allégories. Aussi, dans cette même idée on peut relever la
personnification de “Reisons” au vers 371”Reisons qui ce dire li ose” cela donne une réelle
image du combat intérieur de Lancelot
-L’amour est finalement vainqueur on le remarque avec le verbe “comande” au présent de
l’indicatif et au vers suivant l’utilisation de l’adverbe “tost”.
-On a au vers 375 une personnification cette fois-ci de l’amour “Amors le vialt” qui montre
que c’est ce sentiment qui s’empare du chevalier Lancelot, en effet ce dernier est gouverné
par son amour pour Guenièvre qui le rend même parfois oisif ou inconscient comme c’est le
cas dans la suite de l’oeuvre. C’est peut etre aussi une manière de montrer que c’est la
dame qui guide les actions des chevaliers. En réalité le cœur de l’amour courtois est bien
ces exploits chevaleresques que permettent la furor déjà connue dans la fin amor.
-Enfin, Les termes « mervoille » v.381 et « folie » v. 389 insiste sur cette puissance
incontrolable.
-Puis on voit le retour du personnage du seigneur Gauvain ce qui ramène le récit dans la
réalité puisque jusque là, les personnages acteurs étaient les allégories, ce dernier est
encore une fois à la poursuite de Lancelot et renforce l’idée d’un chevalier extraordinaire
Gauvain est au galop alors que Lancelot n’a plus de cheval).
-Dans la fin de l’extrait nous voyons un refus de Gauvain avec la négation suivante “Et dit
qu’il n’i montera mie” qui se trouvait dans la même situation que Lancelot précédemment ce
qui place les deux chevaliers en opposition. L’un est gouverné par la raison l’autre par le
coeur et nous revenons donc à cette furor qui permet le dépassement de soi et des
meilleurs puisque c’est Lancelot qui délivrera la reine.
-A la fin du passage le rythme dynamique semble reprendre avec la polyptote du verbe aller
à deux temps et deux personnes différentes “irai/iras”. Gauvain repart à la suite de Lancelot.

>Ainsi nous avons vu dans cette partie que Lancelot est guidé par la furor qui lui permet
d’aller au-delà des conventions et de braver toutes les difficultés, cet amour apparait comme
le monteur des exploits de Lancelot.

​III) Rencontre avec le nain.


Nouvelle étape de l’aventure, rencontre du nain qui doit l’aider à retrouver sa dame.
> Problème, il l’amène dans sa charrette et on a vu les connotations plus que négatives
autour de celle-ci. Contraste entre le chevalier valeureux et la charrette destinée aux
malfaiteurs.
- Le groupe nominal « li chevaliers a pié » v. 345 renvoie au v.317, son identité est
toujours inconnue mais il est caractérisé par son mode de déplacement (peu
commun chez les chevaliers de la cour). Est-ce que ça ne le rapprocherait pas des
malfaiteurs ? ou d’un pauvre homme (à pied + sans arme) ? on est loin de
l’archétype du chevalier. Pour que le choc de la révélation soit plus important
chez le lecteur ?
- Narration au présent « s’avance » v.346, « voit » v.347. + discours direct rend le
passage dynamique et l’action se dessine devant nos yeux
- « ma dame la reïne » v. 353 : cause, raison de l’aventure, possessif.
- Portrait dépréciatif du nain qui s’oppose à celui du chevalier « li nains cuiverzz
- de pute orine » v.354. + négation « ne l’en vost noveles conter ».
- Chantage du nain : condition marquée par la conjonction « se » v.356, s’il veut
voir sa dame il doit monter dans la charrette. Or le chevalier connait l’utilisation
de cette charrette.
- Le chevalier hésite : la rime « monte » v.361/« honte » v.362, rappelle que si le
chevalier monte il sera couvert de honte.
- L’adverbe « maintenant » dans la relative indique qu’il est monté, rime « sailli »
v.363/ « bailli » v.364, puisqu’il a sauté il sera désormais maltraité.
- V.370 : le chevalier est guidé par son cœur ou particularité chez Lancelot /
déviance ? (à vérifier) Puisque la raison « n’est pas el cuer mes an la boche » elle
ne peut pas le guider alors que « Amors est el cuer anclose » v.372.
- « comande » v.373 puis « vialt » v.375 et enfin « comande et vialt » v.377 :
explication ?
- Termes « mervoille » v.381 et « folie » v. 389 = dérangement de l’esprit, il s’écarte
de sa nature de chevalier. Folie amoureuse ?
- Opposition Lancelot et Gauvain, finalement l’un est gouverné par l’amour l’autre
par la raison.
=> insister plus sur l’amour courtois, femme inaccessible => reine. douleur d’aimer =>
moteur de la création.

CONCLUSION

Pour conclure, nous avons vu que cet extrait permet au lecteur de rencontrer la
figure de Lancelot tout comme le fait le seigneur Guavain. Toutefois Lanclot qui n’est
pas nommé ainsi mais par son rôle apparait comme un personnage mystérieux, il
devance le meilleure chevalier du Roi Arthur, épuise deux chevaux, combats contre
plusieurs chevalier…Ces mystères se prolongent avec la description assez
emblématique de la charette, notre texte propose ainsi une explication de ce qu’elle
est : un objet de condamnation menant à la honte ultime. Lancelot dans notre
troisième partie sacrifie finalement son honneur, guidé par la furor rien ne l'arrête et
c’est bien l’amour qui gagnera le combat face à la raison. Le retour de Gauvain à la fin
de l’extrait permet de témoigner davantage de la folie de Lancelot qui dépasse toutes
les conventions pour mériter l’amour de sa reine. Lancelot apparait alors comme un
chevalier hors du commun qui deviendra le prototype du chevalier courtois.

En conclusion, cet extrait nous plonge au cœur des aventures complexes et des dilemmes
moraux du chevalier Lancelot. À travers la rencontre entre Lancelot et Gauvain, la
description symbolique de la charrette et l'échange avec le nain, l'auteur explore habilement
les conflits intérieurs qui animent notre protagoniste.
Nous avons vu comment Lancelot, guidé par son amour courtois pour la reine Guenièvre, se
trouve confronté aux valeurs chevaleresques. Cette dualité entre l'amour et le devoir ajoute
une profondeur psychologique à son personnage, le rendant plus humain et complexe.
De plus, l'utilisation de symboles, comme la charrette, nous rappelle la richesse de la
littérature médiévale, où les objets et les événements revêtent souvent une signification
plus profonde. Le descriptif de l’aventure de Lancelot se concluant par l'épreuve de la
charrette, associée au châtiment des malfaiteurs, renforce l'idée que Lancelot doit braver
des obstacles pour mériter son but.

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