Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Caractérisation des
mécanismes de déformation
plastique dans les alliages
d’alumimium
AICHA AMANGHOUR
SOUKAYNA ESSEKRI
1|Page
Chapitre 1 : Déformation plastique des métaux & Alliages d'aluminium
2|Page
correspond à la partie linéaire (droite) de la courbe, le domaine
plastique correspond à l'infléchissement de cette courbe. La
limite entre les deux domaines définit la limite d'élasticité
notée ici Re.
3|Page
Figure 2 compression uniaxiale
4|Page
La déformation plastique est facilitée par la présence et le
déplacement des dislocations. La dislocation est un défaut du
cristal qui résulte d’une perturbation de la structure autour
d’une ligne. Chaque dislocation est caractérisée par son
vecteur de Burgers qui correspond au défaut de fermeture du
contour qui entoure la ligne l de dislocation comme
Illustré sur la figure :
b) le vecteur de Burgers
5|Page
Figure 5 a) Mécanisme de glissement d'une dislocation coin dans un cristal cubique simple le plan de
glissement contient la ligne de dislocation et son vecteur de Burgers
b)déplacement des dislocations par glissement dans les plans de glissement d'un monocristal
-Les dislocations vis : sont définies par le cisaillement d’un réseau parallèlement
à la ligne de dislocation (le vecteur de Burgers est parallèle à la direction de
dislocation), Ceci entraine une déformation locale du réseau en forme d’hélice La
topologie du champ de contrainte autour de la dislocation est donc celle d’une
Hélice.
6|Page
Dans le cas général, les dislocations ont un caractère « mixte». Le vecteur de
Burgers est quelconque par rapport à la ligne de dislocation.
7|Page
➢ Déformation plastique des métaux :
8|Page
Avec E(x) =C-Bcos( 2π/b)x : énergie d’un atome au cours de
déplacement. b : période spatiale. En terme mathématique, on
exprime la cession nécessaire pour effectuer un déplacement x
par la relation suivante :
9|Page
Figure 11 Lignes et bandes de glissement sur une éprouvette déformée plastiquement
10 | P a g e
Les alliages d'aluminium sont généralement désignés par un système de
désignation à quatre chiffres, qui indique leur composition chimique. Voici
une brève description de quelques séries courantes d'alliages d'aluminium :
Série 1xxx : Ces alliages contiennent principalement de l'aluminium
pur (99% ou plus) et sont très malléables et conducteurs électriques
Ils sont couramment utilisés dans les applications nécessitant une
excellente conductivité électrique, telles que les câbles électriques et
les composants électriques.
Série 2xxx : Ces alliages contiennent de l'aluminium et du cuivre
comme principal élément d'alliage. Ils offrent une résistance élevée
et une bonne résistance à la corrosion, mais leur usinabilité peut être
plus difficile que celle des autres alliages. Ils sont souvent utilisés
dans les applications aéronautiques et aérospatiales, notamment
pour les structures d'aéronefs.
…
les alliages d'aluminium sont extrêmement importants dans diverses
applications industrielles en raison de leur légèreté, de leur
résistance, de leur résistance à la corrosion, de leur facilité de
manipulation et de leur recyclabilité. Ils contribuent à l'innovation
technologique, à l'efficacité énergétique et au développement
durable dans de nombreux secteurs.
11 | P a g e
Chapitre 2 : Mécanismes de déformation plastique dans les alliages
d’aluminium :
12 | P a g e
applications, notamment l'industrie automobile, l'aérospatiale, la
construction et l'emballage, en raison de leur légèreté, de leur
résistance et de leur facilité de formage.
13 | P a g e
atomique à une autre le long de ces plans, permettant ainsi la
déformation plastique du matériau.
Le glissement cristallographique peut être caractérisé par des paramètres
tels que la direction de glissement, la direction de la ligne de dislocation
et le système de glissement. Ces paramètres décrivent la géométrie et
l'orientation des dislocations par rapport à la structure cristalline.
14 | P a g e
• Effets de la taille de grain sur le glissement :
15 | P a g e
Augmentation de la résistance au glissement : Lorsque la
taille de grain diminue, la densité de dislocations
augmente en raison de la présence de plus de joints de
grain et de plus de surfaces libres. Cela conduit à une
augmentation de la résistance au glissement, car les
dislocations rencontrent plus d'obstacles lors de leur
mouvement. Ainsi, les matériaux avec une taille de grain
plus fine ont tendance à être plus résistants au
glissement et à présenter une plus grande résistance
mécanique .
16 | P a g e
Figure 15 Joint de grande désorientation-atomes communs aux deux réseaux
17 | P a g e
2.2. Maclage et twinning dans les alliages d'aluminium :
18 | P a g e
résistance à la traction, améliorer la résistance à la corrosion, et
influencer la texture et la microstructure du matériau. Pour
étudier et caractériser les maclages et les twins dans les alliages
d'aluminium, diverses techniques sont utilisées. La microscopie
électronique en transmission (MET) permet d'observer les
défauts cristallins à l'échelle microscopique, y compris les
maclages et les twins. La diffraction des rayons X est utilisée
pour déterminer les orientations cristallographiques et les
structures des twins.
19 | P a g e
Température et vitesse de déformation : Les conditions de
température et de vitesse de déformation peuvent
également influencer le maclage et le twinning dans les
alliages d'aluminium. Par exemple, à des températures
élevées ou à des vitesses de déformation rapides, les
mécanismes de glissement traditionnels peuvent être
entravés, ce qui favorise la formation de maclages et de
twins.
2.3. Effets des éléments d'alliage sur les mécanismes de déformation plastique :
21 | P a g e
Figure 16 Carte des mécanismes de déformation pour l’aluminium
22 | P a g e
Chapitre 3 : Techniques de caractérisation des mécanismes de
déformation plastique :
3. 1 Microscopie électronique à transmission (MET) :
23 | P a g e
Résolution : La MET offre une résolution beaucoup plus élevée
que la microscopie optique traditionnelle. La résolution typique
de la MET peut atteindre quelques picomètres, permettant
d'observer des détails subcellulaires et des structures
cristallines.
Analyse complémentaire : En plus de l'imagerie, la MET peut
également être utilisée pour effectuer des analyses
complémentaires telles que la diffraction des électrons pour
étudier la structure cristalline de l'échantillon ou la
spectroscopie des élec trons pour analyser la composition
chimique
24 | P a g e
permanente des matériaux sans rupture. Voici quelques
applications de la MET dans ce domaine :
Observation des dislocations : Les dislocations sont des
défauts cristallins responsables de la déformation plastique.
La MET permet d'observer directement les dislocations et
d'étudier leur mouvement et leur interaction avec d'autres
dislocations. Cela permet de mieux comprendre les
mécanismes de déformation plastique dans les matériaux
cristallins.
Analyse des joints de grains : Les joints de grains sont les
interfaces entre les grains cristallins dans un matériau
polycristallin. La MET permet d'observer les joints de grains
et de caractériser leur structure, leur orientation et leur
comportement lors de la déformation. Cela contribue à
comprendre comment les joints de grains influencent la
déformation plastique et la résistance mécanique des
matériaux.
Étude des phases déformées : Certains matériaux, tels que
les alliages métalliques, peuvent subir des transformations
de phases sous l'effet de la déformation. La MET permet de
visualiser les différentes phases déformées et d'analyser leur
structure et leur distribution spatiale. Cela aide à
comprendre comment les transformations de phases
contribuent à la déformation plastique et à la résistance des
matériaux.
Caractérisation des défauts et des structures déformées : La
MET permet d'observer et de caractériser divers défauts et
structures déformées tels que les maclages, les joints de
glissement, les bandes de déformation, les microfissures,
etc. Cela permet d'identifier les mécanismes de déformation
spécifiques et de corréler les caractéristiques des défauts
avec les propriétés mécaniques des matériaux.
Analyse in situ de la déformation : La MET in situ est une
technique où la déformation du matériau est observée en
temps réel à l'intérieur du microscope électronique. Cela
25 | P a g e
permet d'étudier les mécanismes de déformation en direct
et de capturer les processus dynamiques tels que le
glissement des dislocations, la formation de nouvelles
dislocations, la migration des joints de grains, etc.
• Principe de la DRX :
❖ But:
Cette technique permet à la fois de démontrer la
nature cristalline ou amorphe d'un solide ou une
poudre, ainsi qu'à en déterminer les différentes
phases cristallines.
❖ Principe :
Le principe de la DRX consiste à faire diffracter les
rayons X sur un échantillon solide plat ou une poudre.
La diffraction se fait suivant la loi de Bragg lorsqu'il
existe une organisation des atomes dans le solide
suivant des plans cristallins.
❖ Caractéristiques techniques:
-L'ICPEES dispose d'un diffractomètre à rayons X (DRX)
de la marque Bruker. Il s'agit d'un modèle D8 Advance,
fonctionnant dans le mode θ - 2θ, ce qui signifie que
l'échantillon reste à l'horizontal.
- La source est une anticathode de cuivre et la
longueur d'onde des rayons X produits est de 1,54.10-
10m. Nous disposons de deux détecteurs : un
scintillateur et un détecteur à capteur linéaire à
diodes de marque LynxEye.
- Nous disposons également d'une chambre en
température offrant la possibilité de réaliser des
mesures de DRX sous atmosphère oxydante ou
26 | P a g e
faiblement réductrice dans une gamme de
températures allant de l'ambiante à 1000°C.
❖ Conditions d’analyses / soumission d'échantillons :
- Les échantillons doivent être des solides ou des
poudres. Pour les mesures en températures, un gaz
vecteur circule nécessairement à travers la chambre
afin d'éviter les risques d'explosion. Ce gaz vecteur
peut être de l'air synthétique (atmosphère oxydante),
de l'hydrogène à 5 % dans argon (atmosphère
réductrice), ou de l'argon pur (atmosphère neutre).
- La diffraction des rayons X n'est pas, généralement,
une technique destructrice. Mais l'utilisation de la
chambre en température transformera l'échantillon
de manière irréversible
• Utilisation de la DRX pour caractériser les défauts cristallins induits par la déformation
plastique :
27 | P a g e
La DRX est une technique couramment utilisée pour caractériser
les défauts cristallins induits par la déformation plastique. Voici
comment la DRX est utilisée dans ce contexte :
Échantillon déformé : Un échantillon qui a subi une
déformation plastique est préparé. Cela peut être réalisé en
appliquant une contrainte mécanique, telle qu'une
compression, une traction ou une torsion, sur le matériau.
Diffraction des rayons X : Le faisceau de rayons X est incident
sur l'échantillon déformé. Les plans cristallins du matériau
vont diffracter les rayons X, produisant des pics de
diffraction sur le détecteur.
Déplacement des pics : Les défauts cristallins induits par la
déformation plastique, tels que les dislocations, les joints de
grains déformés ou les distorsions du réseau, vont perturber
la régularité du réseau cristallin. Cela se traduit par des
déplacements et des élargissements des pics de diffraction
par rapport à ceux d'un matériau non déformé.
Analyse des pics déformés : Les déplacements et les formes
des pics de diffraction déformés fournissent des
informations sur la nature et l'étendue des défauts
cristallins. Par exemple, l'étalement des pics peut indiquer la
présence de contraintes résiduelles ou de distorsions du
réseau, tandis que les déplacements des pics peuvent
révéler la présence de dislocations ou de joints de grains
déformés. déplacements des pics peuvent révéler la
présence de dislocations ou de joints de grains déformés.
Analyse complémentaire : En utilisant des méthodes avancées
d'analyse des pics de diffraction, telles que l'analyse de
Williamson-Hall, la méthode de la ligne de Debye-Scherrer ou la
méthode de la corrélation angulaire, il est possible d'obtenir
des informations quantitatives sur les défauts cristallins, tels
que la densité de dislocations, la taille de cristallites, les
contraintes internes, etc.
28 | P a g e
Corrélation avec les propriétés mécaniques : Les
caractéristiques des défauts cristallins révélées par la DRX
peuvent être corrélées avec les propriétés mécaniques du
matériau déformé, telles que la résistance, la ductilité, la
ténacité, etc. Cela permet de mieux comprendre la relation
entre la structure cristalline, les défauts et le comportement
mécanique du matériau.
3. 3 Autres techniques de caractérisation (microscopie électronique à balayage,
essais mécaniques, etc.)
29 | P a g e
Microscopie à force atomique (AFM) : L'AFM est une technique qui
mesure les forces d'interaction entre une sonde atomique et la
surface d'un matériau. Elle permet d'obtenir des informations sur la
topographie de surface, la rugosité, les propriétés mécaniques locales
et les interactions forces-distance à l'échelle nanométrique.
30 | P a g e
Figure 21 Essai de compression
31 | P a g e
Figure 24 Cliché de diffraction obtenu Figure 23 Cliché EBSD du silicium
par EBSD monocristallin, Obtenu à 20 kV avec
un canon à émission de champ
32 | P a g e
Ces techniques complémentaires permettent d'obtenir des informations
détaillées sur la structure, les défauts, les propriétés mécaniques et la
composition des matériaux déformés. En les combinant, il est possible
d'obtenir une compréhension approfondie des mécanismes de
déformation et de la relation entre la structure et les propriétés des
matériaux.
33 | P a g e
Chapitre 4 : Résultats et discussions :
34 | P a g e
➢ Diffraction des rayons X (DRX) :
35 | P a g e
Figure 4 : Spectre de diffraction des rayons X de l'échantillon
déformé, montrant les positions et les intensités des pics de
diffraction.
36 | P a g e
Les pics de diffraction des rayons X décalés ou élargis par rapport à un
matériau non déformé indiquent la présence de distorsions du réseau et de
défauts cristallins.
L'intensité et la forme des pics de diffraction peuvent être utilisées pour
quantifier les contraintes résiduelles et les déformations locales induites par
la déformation plastique.
La taille et la forme des grains observées dans l'image en MEB peuvent
donner des informations sur la dynamique de la déformation et la structure
des matériaux.
Dans cette section, nous allons comparer nos résultats expérimentaux avec
des modèles théoriques ou des études antérieures pour évaluer la
concordance et la validité de nos observations. Voici quelques points de
comparaison :
Comparaison avec des modèles de déformation plastique :
Nous pouvons comparer nos résultats avec des modèles de déformation
plastique existants pour évaluer la cohérence avec les mécanismes de
déformation prévus.
Par exemple, nous pouvons comparer nos observations de défauts
cristallins avec les prédictions de modèles de plasticité cristalline tels que le
modèle de dislocations ou les modèles de dynamique moléculaire.
Comparaison avec des études antérieures :
Nous pouvons également comparer nos résultats avec des études
antérieures portant sur des matériaux similaires ou des conditions de
déformation similaires.
Cette comparaison nous permettra de déterminer si nos résultats
confirment ou contredisent les conclusions précédentes et d'identifier les
facteurs qui peuvent expliquer les différences éventuelles.
En comparant nos résultats avec des modèles théoriques et des études
antérieures, nous pourrons mieux comprendre les mécanismes de
déformation plastique observés dans notre étude et évaluer leur cohérence
37 | P a g e
avec la littérature scientifique existante. Cela nous permettra également
d'identifier les aspects uniques ou novateurs de nos résultats et de discuter
de leurs implications pour la compréhension globale des processus de
déformation plastique.
38 | P a g e
Conclusion :
39 | P a g e
L'analyse des résultats expérimentaux doit être comparée à des
modèles théoriques et à des études antérieures pour valider les
observations et améliorer la compréhension des mécanismes de
déformation plastique.
En résumé, la caractérisation des mécanismes de déformation
plastique dans les alliages d'aluminium permet de mieux
comprendre leur comportement mécanique et d'optimiser leurs
propriétés. Cela ouvre la voie au développement de nouveaux
alliages plus résistants et plus performants pour diverses
applications industrielles
40 | P a g e