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Etude des propriétés mécaniques de l’aluminium et de

ses alliages

MTX 4

Tatiana KHALED

Flore JEZEQUEL
Introduction

L'exploration des caractéristiques mécaniques des métaux joue un rôle


important dans le domaine de la science des matériaux, offrant un aperçu sur la
façon dont ces matériaux réagissent sous différentes formes de stress et dans
divers environnements.
Dans ce TP, on regarde de près l'aluminium pur et un mélange spécial
d'aluminium avec 4% de cuivre (Al-Cu), après leur passage par différents
traitements. L'idée est de voir comment ces traitements changent les capacités
des métaux, comme leur force ou leur flexibilité.

Voici ce qu'on va examiner : Premièrement , de l'aluminium pur tel quel , puis


l'aluminium pur chauffé puis refroidi rapidement , suivi d’un mélange d'Al-Cu
sans traitement. Ensuite, le même mélange d'Al-Cu chauffé puis refroidi
rapidement ,et enfin le mélange d'Al-Cu traité par chauffage, refroidissement
rapide, puis refroidissement lent.

On va particulièrement regarder les dislocations, qui sont des sortes de défauts


dans les métaux qui les rendent plus faciles à plier ou à casser. En comprenant
mieux ces dislocations, on peut mieux saisir pourquoi les métaux agissent
comme ils le font quand on tire dessus.

Ce TP nous montre l'impact des procédés thermiques sur les métaux au petit
niveau, et leurs effets sur les performances des matériaux. Nous explorons
l'aluminium pur sous plusieurs formes : non traité, traité par chauffage suivi
d'un refroidissement rapide, vieilli, et avec une structure changée.
Tests de traction & Analyse des courbes

Lors de notre TP sur la traction de l'aluminium, nous avons pu observer


l'influence des défauts sur le mouvement des dislocations. Ces défauts réduisent
le libre parcours moyen des dislocations, ce qui rend leur déplacement plus
difficile. En diminuant ce libre parcours, on observe une baisse de la plasticité
du matériau, mais en contrepartie, on augmente d'autres propriétés,
notamment la limite d'élasticité.

Pour induire des précipitations fines et homogènes, nous avons utilisé un


vieillissement contrôlé des échantillons. À l'inverse, en cas de survieillissement,
des structures plus grandes et hétérogènes telles que les lignes de
Guinier-Preston peuvent se former, notamment à cause du cuivre qui n'a pas eu
le temps de se dissoudre entièrement.

En comparant les courbes de déformation des échantillons d'Al-Cu simplement


trempés, il est clair que la réduction de la vitesse de déformation peut
déclencher l'effet Portevin-Le Chatelier, caractérisé par des fluctuations de la
courbe de traction. Cet effet se traduit par des dislocations qui s'épinglent dans
les précipités, formant des boucles complètes autour de ces derniers.

La question clé à laquelle nous devons répondre est la suivante : quel processus
de traitement conserve le mieux la plasticité et assure un allongement optimal
du matériau ? Nos observations lors des tests de traction fournissent des
données pour répondre à cette question. Il s'agit d'équilibrer la résistance et la
ductilité pour atteindre les propriétés mécaniques désirées, en fonction de
l'application envisagée pour l'alliage.
Figure 1 - Graphique obtenu à partir des tests de traction réalisés

Analyse détaillée des propriétés mécaniques d’alliages d’aluminium soumis à


différents traitements thermiques :

1. Al brut (orange)

L’échantillon d’aluminium brut de réception, non soumis à un traitement


thermique ou mécanique préalable, révèle un comportement fortement
élastique. La contrainte augmente très rapidement à l’application de la
déformation, témoignant d’une limite d’élasticité élevée. Toutefois, l’absence
d’une zone de déformation plastique significative souligne la faible ductilité de
l’échantillon, se prêtant à des applications où la rigidité est préférée à la
déformabilité. Ce comportement indique un réseau cristallin dense et peu de
dislocations mobiles, ce qui peut être attribué à un processus de fabrication
spécifique ou à la pureté du matériau.

2. Al recuit (vert)
Contrairement à l’Al brut, l’échantillon d’aluminium recuit montre une courbe
moins abrupte, indiquant une résistance moindre mais une ductilité accrue. Ce
comportement est le résultat d’un traitement thermique de recuit, typiquement
suivi d’un refroidissement lent, qui favorise la recristallisation. Ce processus
réduit les contraintes internes, augmente le nombre de dislocations mobiles et
permet ainsi une déformation plus importante avant la rupture. Cela suggère
que l’échantillon d’Al recuit serait plus adapté dans des situations où la capacité
d’absorber l’énergie par déformation est essentielle.

3. Al Cu BR (bleu) et Al Cu surveillé (violet)

L’introduction du cuivre dans l’aluminium a pour conséquence de modifier ses


propriétés mécaniques par la formation de solutions solides et de précipités, qui
entravent le mouvement des dislocations et renforcent le matériau. L’Al Cu brut
affiche une limite d’élasticité intermédiaire, supérieure à celle de l’Al recuit mais
inférieure à celle de l’Al brut, suggérant un équilibre entre résistance et ductilité.

L’échantillon d’Al Cu surveillé présente une courbe avec une contrainte initiale
similaire à l’Al Cu brut mais se distingue par une région de déformation
plastique plus étendue, illustrant une capacité d’écrouissage. Ce phénomène, où
le matériau devient plus dur et plus résistant à mesure qu’il est déformé, est
caractéristique d’un alliage travaillé et correctement traité.

4. Al Cu trempé

(Nous avons pas pu exporter les données de l’Al Cu trempé)


Dans ce cas, l'indice de limite d'élasticité se situe à une contrainte assez basse par
rapport au point de rupture, ce qui peut indiquer une bonne ductilité du
matériau. Le plateau suivant l'indice de limite d'élasticité montre le seuil
d'écoulement, où le matériau commence à se déformer plastiquement de
manière significative sans augmentation notable de la contrainte. Cette région
est indicative de l'écrouissage, où le matériau durcit en raison de la
multiplication des dislocations et de leur interaction. La courbe montre que le
matériau peut absorber une énergie considérable dans cette phase avant de se
rompre. Finalement, l'indice de rupture signale le point où la charge maximale
a été atteinte et le matériau se rompt. La chute verticale après ce point indique
une rupture nette, qui est caractéristique des matériaux traités par trempe. La
zone sous la courbe jusqu'à l'indice de rupture représente l'énergie absorbée par
l'échantillon avant la rupture, également connue sous le nom de ténacité du
matériau. La courbe montre aussi que le matériau conserve une certaine
ductilité, ce qui est bénéfique pour des applications nécessitant à la fois de la
résistance et de la capacité à subir des déformations sans rompre
immédiatement.

Quel procédé est le plus efficace pour conserver une plasticité/ le bon
allongement ?

L'Al Cu trempé se distingue comme étant le traitement le plus propice à la


conservation de la plasticité et à l'obtention d'un bon allongement, comme en
témoigne la courbe correspondante sur le graphique. Cette courbe montre une
transition douce de la phase élastique à la phase plastique et une déformation
plastique notable avant la rupture, signe d'une ductilité supérieure. Les
précipités peuvent agir comme des obstacles à la déformation plastique en
interférant avec le mouvement des dislocations. Lorsque le matériau est soumis
à une contrainte, les dislocations sont des défauts cristallins qui se déplacent
dans la structure du matériau pour permettre la déformation plastique. Lorsque
l'alliage est trempé, les précipités de cuivre agissent comme des obstacles au
mouvement des dislocations, ce qui renforce la structure de l'alliage et
augmente sa résistance mécanique.
Conclusion

En finalisant cette étude, il est clair que l'ajout de fines particules dans les alliages
modifie profondément leurs caractéristiques, en améliorant leur solidité tout en
réduisant leur flexibilité. L'alliage d'aluminium et de cuivre examiné se révèle
être le plus performant, grâce à une distribution et une taille idéale des
particules de cuivre. Une constante observée à travers tous les échantillons est le
renforcement du matériau engendré par l'augmentation des dislocations durant
la déformation plastique, ce qui rend le matériau plus difficile à déformer
ultérieurement. Ce phénomène est illustré par l'accroissement de la limite
d'élasticité suite à la déformation. L'évaluation du module d'élasticité, ou
module de Young, révèle une valeur approximative de 119 GPa, indiquant une
rigidité matérielle considérable qui dépasse les attentes initiales. Cette recherche
souligne l'influence prépondérante de la composition microstructurelle sur les
attributs mécaniques des alliages, suggérant des avenues pour leur amélioration
en vue d'une application ciblée.

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