oeuvre : Etude d'après le Portrait du Pape Innocent X par Vélasquez, Francis Bacon

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description artiste

- peintre irlandais né en 1909 à Dublin , et décédé en 1992 à Madrid.

-Enfant, durement traité par son père + connaît une grave crise lorsqu’il révèle à sa
famille son homosexualité.

-En 1925, alors qu’il n’a que seize ans, il part s’installer à Londres car relation
conflictuelle qu’il entretient avec son père.

-Il peint également de nombreux autoportraits. Son thème de prédilection =

représentation du corps humain sous la forme de personnages écorchés, agités et
déformés.

- sa peinture = une forme de miroir qui reflète ses angoisses, ses drames et ses
obsessions dans une époque marquée par les conséquences de la Seconde Guerre
mondiale.

mouvements liés à l’artiste

Mouvements présent chez Bacon: l’expressionnisme, surréalisme et cubisme
-L'expressionnisme = mouvement artistique chargé d'émotion du début du 20e
siècle.
remet en question les techniques artistiques traditionnelles en utilisant:
couleurs intenses, formes déformées et exagérées.
(expérimentations de nouvelles techniques de peintures, palettes de couleurs
et formes de toile. Car chaque artiste était inspiré par le désir d'exprimer ses
sentiments et émotions )

-Le cubisme : L'objectif = explorer et de mettre en valeur le concept de forme et de

volume.
les artistes cubistes : on cherchés à créer des œuvres chargées d'émotion qui
remettent en question les concepts de forme et de beauté.
La décomposition d’ objets en formes géométriques permet à l'artiste
de représenter son sujet de plusieurs points de vue en même temps.

-le surréalisme = exploration du monde onirique.

a pour objectif de peindre de l’absurde et de l’irrationnel = se libère de toute
contrainte + toute logique.
Dans œuvre surréaliste, on retrouve des éléments inattendus, sans
forcément de sens et sans aucune liaison entre eux.
=On peint le rêve, l’imagination, les phénomènes extraordinaires
contexte historique
=europe d’après guerre
ainsi, beaucoup d’esprit hantés par le silence de l’Eglise face aux horreurs du nazisme
= à l’époque de Bacon ce n’est plus Innocent X qui occupe le Saint-Siège mais Pie XII

- Pape contesté car bien qu’informé de l’existence des camps de concentration dès
1941, il ne les condamnera jamais publiquement + n'empêchera pas la rafle des Juifs
de Rome du 16 octobre 1943

présentation et description
-Les portraits de Papes d’après l’œuvre de Vélasquez sont l’un des thèmes obsessionnels
de Francis Bacon.
Ce portrait appartient à une série de 45 variantes. = ne s’agit pas d’une peinture
religieuse, mais plutôt d’un travail de réinterprétation d’un grand artiste.
le sujet n’est pas anodin : le Pape incarne une figure de pouvoir et d’autorité.
Ici, il est représenté hurlant, mais sa voix semble étouffée par l’atmosphère
oppressante qui l’entoure.

-Par rapport au tableau: Bacon a calqué sa composition sur celle de Vélasquez.

Le tableau est le portrait en entier, plein-cadre, d’un personnage religieux
assis dans un fauteuil et faisant face au spectateur, dans la même position que dans
le tableau de Velasquez.
=Il s’agit du portrait du pape Innocent X.
Bacon l’a représenté, bouche grande ouverte et hurlant.
+ a encerclé le fauteuil d’une cage dorée- créant un espace fermé + rideau de lignes
verticales entre le personnage et le spectateur.

analyse
analyse de la version de la peinture de 1953
-par rapport à l'œuvre de Velasquez, il l’a changé drastiquement, d’une représentation de
pouvoir à de la peur .

-oeuvre de Velasquez dépeint le visage public du pouvoir + en faisant allusion aux défauts
de l’homme
tandis que celle de Bacon tend à faire comprendre le caractère de l’homme et ses
défauts sans se soucier de l’apparence extérieure.

-le Pape de Bacon habite un monde entouré de tourments + un sorte d’enfer vivant là où il
n’y a pas d’échappatoires.
Il est paralysé par la douleur et la peur, secoué de son trône doré qui a été transformé d’un
symbole d’autorité, en un instrument de tourments.

- cette étude attaque l'autorité de l'Église catholique à l'époque de l'établissement social et

religieux de l’enfance irlandaise de Bacon.
-Il est possible de Bacon voit une dissociation entre ce que l’Eglise dit et ce qu’elle semble
faire.
 Il entend d’un côté une idée de pardon, et de l’autre le fait d’être homosexuel dans
les années 50.
Il sent que l’Eglise est cette sorte de monstre, qui le hante constamment surtout à
cause de enfance irlandaise où il aurait été entouré d’une version très conservatrice de
l’Eglise.

œuvres en liens

-Sergueï Einsenstein: Le Cuirassé Potemkine =réalisation cinématographique 1925

reconstitue une mutinerie de 1905 sur un cuirassé Russe
par rapport au film = scènes de massacres + une séquence en particulier peut être reliée à
l’étude de Bacon:
une image fixe nommé “le cri de l’infirmière” nous rappelle la figure du pape de
Bacon.
Dans ces deux situations, les personnages adoptent une posture similaire,
même si la volonté de Bacon était de peindre le cri plutôt que l’horeur.

-portrait du cardinal Filippo Archinto de 1558 par Titien

Car dans oeuvre de Bacon on retrouve:
lignes verticales et sombres rendent le tableau horrible et violent.
le pape est dissimulé derrière des trilles qui évoquent le rideau.
=élément qui donne une atmosphère mystérieuse à la peinture.
Par rapport à l’oeuvre de Titien = le rideau entrave la vision du cardinal : symbolise les
troubles politiques qui empêchaient la réalisation de son projet politique
(= son accession au titre d'archevêque de Milan en 1556.)

Les deux coexistent + une question se pose: si leur vision est troublée, ou bien si c’est celle
du spectateur qui l’est.
Que leur expression reste un mystère car ils sont derrière un rideau.

-Hello Mister Bacon le peintre péruvien Herman Braun-Vega en 1981

met l'Étude de Bacon en abyme dans la main gauche du pape Innocent X, à la place du
papier manuscrit du tableau original de Vélasquez.
mise en abyme en relation avec la multitude de niveaux de lecture du tableau et donne
une dimension angoissante à la critique sociale qui apparaît dans les graffitis qui s'étalent sur le
mur derrière le pape