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Guide Des Etudes de Trafic Interurbaines-Setra
Guide Des Etudes de Trafic Interurbaines-Setra
êthodologique
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GUIDE DES ETUDES DE
TRAFIC INTERURBAIN
MAI 1992
SOMMAIRE
- INTRODUCTION
- LE RÉSEAU ROUTIER
I - DÉFINITION DU RÉSEAU D'ÉTUDE 13
1.1- Le réseau d'étude 13
1.2 - Aspects techniques 13
1.3 - Découpage 14
II - CARACTÉRISTIQUES DU RÉSEAU D'ÉTUDE 15
2.1 - Les caractéristiques à prendre en compte en rase campagne 15
2.2 - Les caractéristiques à prendre en compte en agglomération 16
2.3 - Les méthodes de recueil de données 17
4
INTRODUCTION
L
J étude de trafic est un Elle aide à déterminer le type
élément fondamental d'aménagement qui convient
qui intervient en amont depuis le simple traitement
de toute réflexion relative à d'un carrefour jusqu'à la
l'aménagement des infrastruc- grande liaison autoroutière.
tures de transport. Elle guide également le di-
Les trafics, en effet, reflètent mensionnement de la chaus-
l'organisation de l'espace et sée (structure) comme son
les liens indispensables entre profil en travers et son entre-
les activités et les hommes. tien.
Leur connaissance permet de C'est la connaissance du trafic
cerner les enjeux pour les par- lourd et de son agressivité qui
tenaires socio-économiques, déterminera la structure de la
pour l'aménagement du terri- chaussée et la périodicité des
toire départemental, régional interventions d'entretien.
ou national, le désenclave- Ce sont les mouvements direc-
ment de l'espace rural, l'accès tionnels qui orienteront les
aux zones d'activités indus- choix techniques d'aménage-
trielles et commerciales, aux ment d'un carrefour : cycle de
loisirs. feux, dénivellation, voies spé-
La photographie de l'existant cialisées...
permet à la fois de hiérarchi- C'est l'estimation des trafics de
ser le réseau routier par rap- transit qui mettra en lumière
port aux fonctions qu'il assure l'opportunité d'une déviation
et de mettre en évidence les d'agglomération.
problèmes qui se posent dans C'est la nature des grands flux
l'écoulement des flux avec qui permettra la recherche des
toutes les conséquences qui
en résultent sur le fonctionne- tracés et des itinéraires et la
ment des activités humaines. détermination des capacités et
L'évolution prévisible de l'acti- des points d'échanges.
vité est à son tour un élément C'est la fonction et le rôle de
générateur des trafics et les chaque axe qui constituera un
conditions dans lesquelles les élément déterminant dans la
relations s'effectuent sont hiérarchisation des réseaux et
déterminantes dans le proces- des choix budgétaires.
sus de développement et de Les niveaux des trafics et leur
localisation des populations et évolution sont essentiels pour
des entreprises. déterminer l'urgence des
mises en service et le phasage
Dans ce sens, l'étude de trafic I des opérations.
constitue l'outil de base pour
rechercher les solutions opti- La connaissance des usagers et
males d'aménagement comp- : des bénéficiaires est un moyen
te tenu des problèmes mis en de concertation entre les ges-
évidence, des évolutions pré- tionnaires et financeurs (Etat,
visibles et des objectifs visés. Régions, Départements, Com-
munes) et d'aide à la décision ches employées, les pratiques,
pour le choix des solutions et les méthodes appliquées selon
des moyens financiers néces- l'importance du problème à
saires à leur mise en œuvre. traiter et constitue une mise à
Elle permet également l'éva- plat de l'expérience acquise
luation économique des pro- dans le domaine des études
de trafic.
jets (rentabilité pour l'usager
et la collectivité) et la mesure Le guide s'adresse à toutes les L'objectif est de donner des
de l'efficacité économique et personnes ayant à traiter un références techniques et
sociale des investissements problème en rapport avec les documentaires et des indicateurs
(développement urbain, re- études de trafic, en particulier : déterminés au fil du temps grâce à
structuration de l'espace, fonc- "•* Les personnes arrivant la pratique et à l'expérience, en vue
tionnement et création d'acti- dans les services " TRAFIC " de traiter une étude de trafic.
vités, accroissement de mobili- des CETE et SETRA ; en tant Néanmoins, ce document ne permet
té et d'accessibilité, améliora- que futurs spécialistes, ce pas de résoudre tous les problèmes
tion du cadre de vie, réduc- guide contribuera à leur for- liés à la connaissance ou à la prévi-
tion du bruit dans les agglo- mation en leur apportant des sion des trafics mais donne des
mérations et des nuisances connaissances harmonisées au éléments relatifs aux conditions de
diverses...). niveau national.
réalisation et aux choix des
On comprend alors la nécessi- • Les maîtres d'ouvrages méthodes.
té d'entreprendre une démar- délégués (DDE et STD) pour
che systématique de connais- leur permettre :
sance du trafic avant toute • de mettre au point le cahier
réflexion sur les solutions des charges en vue de com-
d'aménagement. Mais la dé- mander une étude de trafic
marche doit être adaptée au localisée,
type de problème et variera • d'assurer le suivi en cours
sensiblement selon que l'on d'étude et d'interpréter les
traite une question ponctuelle résultats,
(aménagement de carrefour,
point singulier, rectification, • de mieux apprécier l'intérêt
élargissement...) une déviation et les possibilités d'exploita-
d'agglomération ou un projet tion qu'offre une étude de tra-
concernant un réseau com- fic.
plexe et étendu. Souvent affai- •* Les stagiaires des organis-
re de spécialistes, l'étude du mes de formation (CIFP,
trafic doit néanmoins pouvoir ENPC.) lors des sessions " étu-
être comprise de tous les par- des de trafic ".
tenaires, techniciens et déci- •* Les bureaux d'études rou-
deurs qui interviennent dans tiers, publics ou privés (DDE,
le processus d'élaboration et DRE, STD, Sociétés concession-
de mise en œuvre d'un amé- naires d'autoroutes) pour :
nagement routier. • leur donner les moyens de
juger s'ils sont aptes ou non à
traiter en régie un problème
Pourquoi et pour qui un de trafic donné,
guide ?
• réaliser eux-mêmes le cas
Ce guide constitue un élément échéant des études légères,
de réponse aux besoins et • dans le cas d'études plus
attentes exprimés par les ges- complexes, évaluer les coûts,
tionnaires du réseau routier en la durée, les moyens et la pla-
matière de connaissance et nification des tâches qu'ils
prévisions du trafic routier. confieront à un bureau
Il fait le point sur les démar- d'étude spécialisé (CETE),
6
• mieux percevoir l'articula- vant l'aider à résoudre son
•
tion qui existe entre l'étude de problème.
trafic et les autres études se Pour les aménagements ponc-
rapportant à un même projet tuels de type aménagement de
(études d'environnement, carrefour plan (à feux, à prio-
études de tracé, d'ouvrage rité, giratoire) ou de carrefour
d'art, etc.). dénivelé, le présent guide n'a
pas la prétention de se substi-
Limites du guide tuer aux ouvrages spécialisés,
qui abordent ces domaines
Le vocable étude de trafic spécifiques.*
sous-entend bien souvent un
ensemble de techniques ou D'une façon générale, les pro-
démarches plus ou moins blèmes posés par la gestion
lourdes pouvant aller du des conflits de circulation
simple comptage à l'élabora- (entrecroisement, insertion,
tion d'un schéma routier déboîtement sur voie rapide)
d'envergure régionale ou ne sont pas traités dans ce
même nationale. guide.
De sorte que tout projeteur Pour ces aménagements parti-
devant concevoir un aménage- culiers, les recommandations
ment routier cherchera inévita- figurant dans ce guide ne
blement dans ce guide les élé- concernent que l'évaluation
ments ou informations pou- des débits à écouler.
• C f . b i b l i o g r a p h i e I . I I .I I I 7
pour apprécier le niveau de E - L'affectation
service offert aux usagers.
La cinquième partie expose Même si l'ensemble de ces
les méthodes permettant de étapes n'est pas nécessaire
B - Les trafics actuels répartir des courants de trafic dans tous les cas, il est conseillé au
entre itinéraires concurrents. lecteur, qu'il traite lui-même l'étude
La deuxième partie décrit les Ces techniques seront utilisées
méthodes utilisées pour de trafic ou qu'il la confie à un
pour estimer le trafic sur un
connaître les trafics actuels : tracé neuf et pour comparer bureau spécialisé, de parcourir
• d'abord le niveau de trafic- diverses solutions de tracés ou l'ensemble du document.
sur une section de route : esti- différentes hypothèses d'é-
mation du débit en un point changes. Elles permettent éga-
précis à partir de comptages lement de reconstituer la situa-
automatiques ou manuels, tion actuelle lorsque l'on ne
• puis sa composition selon connaît pas précisément les
les types de véhicules. itinéraires empruntés par tous
les courants de trafic. Cette
Sont présentés ensuite, les partie traite également de la
outils qui permettent l'identifi- répartition modale et de l'inci-
cation même des flux, depuis dence des aménagements rou-
les mouvements directionnels tiers sur les autres modes de
à un carrefour jusqu'à la transport.
connaissance des courants
" origine-destination " sur une
zone géographique plus ou
moins large.
Cette partie présente égale- Afin de ne pas alourdir la lec-
ment quelques ratios généraux ture, certains aspects tech-
et des modèles qui permettent niques particuliers ont été ren-
de déterminer des ordres de voyés en annexe. C'est ainsi
grandeur sur les trafics en que l'on trouvera en annexe 1
l'absence de recueil de don- une description des méthodes
nées. Enfin, il donne un aper- de détermination du coeffi-
çu des principales fonctions cient de visibilité, en annexe 2
que peut assurer une route et une note sur les matériels de
clés indicateurs qui permettent comptages, en annexe 3 un
de les identifier. développement sur l'utilisation
des comptages, en annexe 4
des précisions relatives aux
C - Les conditions de circulation enquêtes par interview, en
La partie trois présente les annexe 5 quelques définitions
paramètres caractéristiques concernant les vitesses, et en
des conditions de circulation annexe 6 les éléments relatifs
et la façon de les appréhender aux coûts de circulation et à
afin de dresser un diagnostic l'affectation.
et d'aider à la recherche de On trouvera dans l'annexe 7
solutions. quelques références sur la
théorie économique et sur
l'application des études de
D - La projection du trafic trafic aux calculs de rentabili-
Sont abordées ici les hypothèses té. Le bilan économique est,
relatives à l'évolution du trafic en effet, l'une des utilisations
dans le temps et à la prise en possibles de l'étude de trafic
compte de l'induction due à au même titre que les études
l'amélioration de la route. de bruit, le dimensionnement
<s
des chaussées ou les études • Pour des aménagements - le réseau et ses caractéris-
de sécurité qui ont toutes pour ponctuels (carrefour, créneau tiques géométriques,
base la connaissance des tra- de dépassement, élargissement - le niveau et la composition
fics et des conditions de circu- de petites sections sur RN ou du trafic,
lation. Enfin, l'annexe 8 pré- RD, rectification de virage, bar-
reau de desserte de générateur - l'évolution à court et long
sente les principaux outils
spécifique, etc.), il ne sera né- termes,
informatiques disponibles.
cessaire d'aborder que les as- et selon le cas :
pects suivants dans la plupart
- les phénomènes de satura-
des cas :
tion si le niveau de trafic est
Selon sa préoccupation, le lec- - le niveau et la composition important,
teur pourra se référer à tel ou du trafic - l'affectation s'il existe au
tel aspect particulier : - l'évolution à court et long moins un échange intermé-
• S'il se limite à un diagnostic termes. diaire.
de l'existant, les méthodes de • l'oui les déviations d'agglo- • Pour d'autres aménage-
projection et de calcul d'induc- mération, il est nécessaire ments plus importants, il sera
tion de trafic ne lui seront pas d'aborder un nombre d'aspects nécessaire de traiter l'ensemble
utiles. plus important : des points du présent guide.
I)
LA PROJECTION DU TRAFIC
croissance - trafic induit
Diagnostic
Recherche de solutions
L'AFFECTATION DE TRAFIC
sur le réseau futur
UTILISATIONS DIVERSES
- bilan économique
- étude de bruit
- dimensionnement des chaussées
- études de sécurité...
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LE
RESEAU
ROUTIER
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Z 'aire et le réseau d'étude, ainsi que le découpage géographique, devront être
définis avec beaucoup de soin en fonction du problème posé, afin d'établir un
diagnostic précis et de cerner au mieux les incidences du projet routier sur
toutes les sections de routes concernées.
La description du réseau et les caractéristiques à prendre en compte seront différentes
selon qu'on se situe en rase campagne ou en agglomération. Pour la plupart des para-
mètres nécessaires, le recueil ne pose pas de problème particulier ; toutefois, pour le
coefficient de visibilité et la rampe, des méthodes de recueil seront présentées à la fin
de cette partie.
1.2-ASPECTS TECHNIQUES
On considérera qu'un même Il faudra être attentif aux pro-
flux tic trafic origine-destina- blèmes particuliers amenant
lion (().!).) n'aura en général les usagers à utiliser certains
pas plus de trois itinéraires itinéraires " inattendus " : satu-
réalistes : la sélection pourra
être faite à partir de la ration, modalité d'exploitation
connaissance du terrain, ou de la route (bis, délestages,
sur la base de rapports de lon- interdictions, signalisations,
gueur, de temps de parcours... limitations).
13
1.3-DECOUPAGE
14 * Cf. Il ci-après
Il - CARACTERISTIQUES DU RÉSEAU D'ÉTUDE
Les caractéristiques de chaque campagne, est déterminée par
tronçon de route condition- la largeur du tronçon, son coef-
nent : ficient de visibilité, sa rampe et
- la vitesse, le trafic qui l'emprunte.*
- la consommation de carbu- La consommation dépend de
rant, la vitesse, de la rampe, de la
- Tinconfort, sinuosité de la route et des
conditions de circulation (cir-
- la sécurité. culation fluide ou congestion-
La vitesse des véhicules, en rase née).
D
Dans le cas d'une bande
axiale continue interdisant
le dépassement, il convient de rete-
nir un coefficient fictif inférieur au
coefficient réel.
1
Cf. Bibliographie IV 15
C - Rampe avec lj et Pj la longueur et le
coefficient de la rampe mo-
II convient de distinguer le cas yenne de chaque tronçon i
d'un profil en long régulier et considéré comme homogène
celui d'un profil chahuté. en rampe.
Dans le premier cas, le coeffi-
cient rampe à prendre en D - Limitations éventuelles de
compte est défini comme la vitesse
somme des dénivelés (en Si elles sont différentes du
valeur absolue) divisée par la droit commun.
longueur de la sous-section.
E - Régime des accès
Dans le second cas, on appli-
quera la formule suivante : II convient également de clas-
ser les sous-sections selon
qu'elles comportent ou non
(li • Pf)
1 2
des carrefours à niveau et
selon que les accès riverains
sont autorisés ou pas.
16
2.3 - LES METHODES DE
RECUEIL DE DONNÉES
La plupart des éléments à niveau, des points hauts et
recueillir ne nécessitent pas des points bas.
d'explication particulière : • remblais, déblais Ces trois méthodes peuvent
pour la situation actuelle, une
- estimation visuelle par un être également employées
reconnaissance d'itinéraire
suffit ; pour le projet les don- projeteur " avisé ", pour les sections de route qui suivent
nées sont faciles à déterminer. le terrain naturel.
- mesure avec utilisation d'un
Deux paramètres toutefois matériel spécialisé, tel que le
sont plus délicats à estimer, il déclivimètre ou le clivimètre,*
s'agit : - calcul à partir des données
- du coefficient de visibilité, de la B.D.R.** qui donnent le
profil en long de la route à
- du coefficient rampe. partir d'un passage " Gyros ".
Il convient toutefois de préci-
• Section à l'état de projet
ser que, dans la plupart des
cas, une estimation grossière L'utilisation des programmes
de ces paramètres sera suffi- " piste " ou " micropiste " per-
sante. met entre autres la sortie du
dessin du profil en long
duquel on peut tirer directe-
A - Détermination du coefficient ment la rampe.
rampe
"» Section de route existante B - Détermination de la distance
La reconnaissance d'itinéraire de visibilité
permet de classer les sections
en deux catégories : "* Section de route existante
- celles qui suivent le terrain • Première méthode : par dépla-
naturel, cement relatif de deux véhicules
équipés (cf. annexe 1- 1er cas).
- celles qui sont en déblais ou
• Deuxième méthode : utilisa-
remblais.
tion de cameroute et d'un
• terrain naturel gabarit de lecture.
Utilisation d'une carte IGN au • Troisième méthode : utilisa-
1/25 000 et calcul des dénive- tion de Gyros qui donne le
lés à partir des courbes de profil en long et le tracé en
•* B. I). R.
Routière
Banque de Données
17
plan et permet de calculer
la distance de visibilité de la
même façon que pour un tracé
neuf (cf. annexe 1 - 2e cas) à
condition de rajouter les
" masques " éventuels (végéta-
tion, habitat) qui auront été
repérés sur le terrain.
•Quatrième méthode : simpli-
fication de la première métho-
de par un projeteur expéri-
menté et un seul véhicule.
"* Section de route en pro-
jet
A partir du profil en long et
du tracé en plan et de la
méthode décrite à l'annexe 1
(2e cas).
A noter que les programmes
" piste " et " micropiste " four-
nissent automatiquement un
diagramme de visibilité théo-
rique (sans tenir compte des
plantations ou constructions
gênantes).
18
LES
TRAFICS
ACTUELS
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elon le problème posé, le niveau de connaissance du trafic concerné devra
être plus ou moins fin : les éléments nécessaires et les outils de mesure ne seront
pas les mêmes pour analyser une dénivellation de carrefour ou l'aménagement
d'un réseau routier intéressant un vaste secteur géographique. Mais, dans tous les cas, il
faudra connaître le niveau moyen de trafic concerné.
Au-delà de cette donnée élémentaire, il sera la plupart du temps indispensable d'avoir une
connaissance quelque peu précise de la composition de ce trafic : type de véhicules,
fluctuations temporelles. Dans des cas plus complexes, il devient nécessaire de connaître
en plus comment ces trafics se répartissent dans l'espace : il s'agit alors d'une analyse en
termes de flux qui va de la connaissance de mouvements directionnels à un carrefour
jusqu'à l'estimation des échanges entre pôles.
Enfin, l'utilisation de toutes ces données pourra être complétée par des approches plus qua-
litatives permettant de préciser les fonctions principales assurées par la route et le
réseau étudié. Les aménagements routiers possibles ne sont en effet pas indépendants, pour
nu même niveau de trafic, des fonctions de la route : route touristique ou fonction PL par
exemple.
Seront donc traités successivement les points suivants :
- niveau de trafic, composition de trafic, estimation des flux, fonctions de la route.
On trouvera à la fin de cette partie un tableau de synthèse sur les principaux types de
recueil de données.
22
1.3-METHODOLOGIE DES
COMPTAGES
Sur la plupart des routes à Sur le reste du réseau il existe
forte circulation (essentielle- des recensements tournants de
ment les RN), on dispose, durée et de périodicité varia-
sur certaines sections, de bles.
comptages permanents (les Signalons qu'aucun comptage
compteurs sont installés à des n'est effectué sur un grand
endroits fixes et fonctionnent nombre de routes départemen-
tous les jours de l'année). tales.
1.4-MATERIEL UTILISE
Dans beaucoup de départe- treurs journaliers qui ne peu-
ments, les compteurs automa- vent fournir que des rensei-
tiques utilisés sont d'un modè- gnements très imprécis.
// est important en cas de le assez ancien. A côté des Depuis quelques années, on
changement de technique de compteurs horaires (qui sont note une évolution sensible
comptage de veiller à la cohérence de ceux qui permettent d'obtenir du matériel de comptage (voir
l'information reçue, afin que l'évolu- le plus de renseignements), annexe 2) et des appareils de
tion réelle du trafic puisse être appré- on trouve des compteurs jour- type nouveau devraient rem-
ciée correctement. naliers et même des comp- placer progressivement les
teurs totalisateurs enregis- anciens compteurs.
23
1.5 LES PROBLEMES POSES
PAR L'UTILISATION
DES COMPTAGES
DANS LES ÉTUDES
DE TRAFIC
Lorsqu'on réalise une étude de en véhicules réels de ceux qui
trafic, la première difficulté à sont donnés en paires d'es-
laquelle on se trouve confronté sieux, ce qui parfois est loin
est celle d'utiliser correcte- d'être évident), il est nécessai-
ment les résultats des comp- re de vérifier si :
tages : il est nécessaire, en effet, • les pannes éventuelles de
de recueillir sur un ou plusieurs compteurs n'ont pas été d'une
axes tous les éléments utiles à durée telle que le calcul des
l'étude et ce, sur plusieurs moyennes périodiques en est Dans le cas d'un manque
années, pour avoir une idée de affecté, total d'informations, il est
l'évolution de la circulation. Les
problèmes auxquels on se heur- • l'emplacement d'un comp- souvent indispensable d'effectuer
te le plus souvent sont les sui- teur a été modifié, ce qui se des comptages bien localisés et de
vants : traduit par une augmentation durée très courte pour pallier
ou une baisse du trafic par l'absence des données de base. La
• anomalies dans l'évolution rapport aux chiffres enregis- période de comptage doit être judi-
des comptages sur un axe trés dans les années antérieu- cieusement choisie pour être repré-
pour une ou plusieurs pério- res, sentative. On se reportera à
des,
l'annexe 3 pour les détails relatifs à
• incohérence dans les tra- • un poste tournant a été rat-
taché* à tort à un poste per- la méthodologie des comptages et à
fics observés sur diverses sec- leur utilisation.**
tions d'un axe, manent pour lequel l'évolution
du trafic est certainement peu
• manque total d'informa- comparable.
tions sur une partie du réseau.
Une fois qu'on a analysé,
Pour tenter de résoudre ces dans la mesure du possible,
problèmes (on suppose bien les différentes causes des diffi-
entendu qu'au départ on a cultés rencontrées, il faut pro-
procédé à " l'harmonisation céder à des réajustements et
des données, c'est-à-dire qu'on éventuellement à l'élimination
a distingué les enregistrements des données douteuses.
26
III - LES FLUX DE TRAFIC
27
3.2 - LES ENQUETES PAR
COLLAGE DE PAPILLONS OU
DISTRIBUTION DE CARTES
Elles permettent de connaître ou récupèrent les cartes aux
pour un secteur déterminé la différentes sorties du secteur.
provenance et la destination Ce type d'enquête présente
des véhicules engendrés par l'avantage, outre la rapidité de
les zones extérieures. l'exploitation, de pouvoir se
Le procédé employé est le sui- faire de jour comme de nuit
vant : (encore que dans le dernier
cas il n'est pas toujours facile
A chaque entrée du secteur, d'effectuer le repérage des
des agents collent sur le pare- papillons) mais il présente
brise des véhicules qui y nombre d'inconvénients. En
pénètrent des papillons, ou particulier, il ne permet pas de
distribuent des cartes aux connaître l'origine et la desti-
conducteurs, portant un nation exacte des véhicules
numéro spécifique (ou une mais seulement les points
couleur particulière). D'autres d'entrée et de sortie du sec-
agents repèrent les papillons teur étudié.
MINÉRALOGIQUES nes.
28
usagers : différents départe-
•
ments français et pays étran-
gers.
Il existe à l'heure actuelle des
micro-ordinateurs portables
qui permettent d'enregistrer à
la fois le numéro d'immatricu-
lation et l'horaire de passage :
l'exploitation des résultats
étant très rapide, c'est proba-
blement le système qui
convient le mieux à ce type
d'enquête. De plus, le relevé
de l'horaire permet également
une estimation des temps de
parcours.
Ce sont celles qui sont les la durée nécessairement limi- Compte tenu de leur coût, la
plus lourdes et coûtent le tée de l'interview (3 minutes réalisation de ces enquêtes
p l u s c h e r , m a i s qui e n semblent constituer la durée est en général limitée à un seul jour
contrepartie, fournissent les maximale admissible), on et sur une durée variable de 8 à
renseignements les plus obtient des données essen- 24 heures. Toutefois dans certains
précis. Elles consistent à arrê- tielles concernant le type de cas particuliers, il sera nécessaire de
ter en un ou plusieurs points véhicule, les origines et les
d'un ou de plusieurs axes rou- destinations exactes des usa- réaliser au moins deux interven-
tiers un échantillon de véhi- gers, les trajets parcourus, leur tions dans l'année : phénomène esti-
cules et à faire poser par des fréquence et leur durée, les val ou sports d'hiver
enquêteurs un certain nombre motifs de déplacement, les
de questions aux conducteurs. catégories socio-profession-
Même si l'on tient compte de nelles des conducteurs, etc.
• Cf. Annexe 4 29
3.5 - LES AUTRES TYPES
D'ENQUÊTES
A- Les enquêtes à domicile B - Les enquêtes postales
Ce sont des enquêtes portant II peut arriver que l'on ait
sur un échantillon de ménages besoin d'obtenir un certain
habitant dans une aggloméra- nombre de renseignements
tion. Ces enquêtes sont simi- précis sur des catégories parti-
laires à celles qui sont effec- culières d'usagers de la route :
tuées par l'INSEE lors des il est alors possible, à partir
recensements de la population d'un fichier de base ou par
nationale : elles sont menées distribution directe lors d'une
généralement par des enquê- enquête au bord de la route,
teurs qualifiés qui se rendent d'envoyer aux personnes
au domicile des personnes concernées un questionnaire
dont les adresses ont été par voie postale avec envelop-
Le domaine des enquêtes à pe réponse pour le renvoi du
prises dans un fichier dont la
^ domicile est plutôt réservé questionnaire rempli. Ce type
mise à jour est correcte. Dans d'enquête est souvent réalisé
aux déplacements urbains ou à des la mesure où le nombre de
études générales sur les comporte- auprès des entreprises de
questions posées peut être transports de marchandises.
ments de mobilité. assez élevé, on peut obtenir Les informations recueillies
concernant les déplacements fournissent des indications
de personnes tous les rensei- précieuses, mais il faut prévoir
gnements dont on veut dispo- des envois de questionnaire
ser. L'inconvénient majeur de en nombre respectable si l'on
ce type d'enquête est son veut obtenir suffisamment de
coût, tant au point de vue de réponses : l'expérience a en
l'exécution proprement dite effet montré qu'il ne faut pas
de l'enquête, que de celui de tabler sur un pourcentage de
l'exploitation. réponses supérieur à 30 %.
30
•
3.6 - MODELES ET RATIOS
32
B - Les aéroports - de la surface occupée,
•
Le trafic routier généré est di- - de la qualité de la desserte
rectement lié au nombre de par le fer.
passagers fréquentant l'aéro- Le tableau ci-dessous met en
port. évidence l'importance du trafic
On peut l'estimer grossière- poids lourds (entrées + sorties)
ment par : par grand secteur économique
et suivant trois critères simples :
Trafic journalier (2 sens) = (1,2 x nbre passagers) Cl : nombre moyen de déplace-
+ (2 x nbre employés dans l'aéroport) ments par jour et par entreprise
C2 : nombre moyen de déplace-
ments par jour et par hectare
C3 : nombre moyen de déplace-
C - Les gares TGV ments par jour et pour 100 emplois
Dans le cas d'une gare nouvelle Pour le trafic VL. il faudra
TGV implantée hors aggloméra- tenir compte du nombre d'em-
tion, un modèle identique pour- plois, et apprécier l'offre et la
ra être appliqué si l'on ne dis- fréquentation des transports
pose pas d'autres données. en commun ainsi que les
ramassages de personnel par
D - Les zones industrielles les entreprises elles-mêmes.
Le trafic PL généré par une
zone industrielle dépend en Il faut remarquer que l'on est
grande partie : parfois en présence d'un trafic
2 roues important en particu-
- du nombre et du type lier lorsque la zone industriel-
d'entreprises implantées, le est située en périphérie
- du nombre d'emplois, d'unité urbaine.
33
E - Les marchés d'intérêt national - 5 véh/jour par tonne traitée,
pour un marché traitant
Des études effectuées sur 4 300 000 tonnes annuelles.
M.I.N. en 78 et 79 ont montré
Composition du trafic :
([Lie le trafic généré était lié au
tonnage annuel de marchandi- - 40 à 60 % de VL
se traité par le marché (un - 25 à 35 % de VU légers
marché important génère - 15 à 25% de PL
moins de trafic à la tonne F - Les hypermarchés et les
qu'un petit marché). centres commerciaux
A titre indicatif, le trafic jour- On note une pointe de trafic
nalier généré était de : importante le samedi. Ce tra-
fic généré peut être rapporté
- 11 véh/jour par tonne trai- au chiffre d'affaire ou à la
tée, pour un marché traitant surface de vente à partir
100 000 tonnes annuelles, d'études de cas.
2500 à 5000 m2 20 30
plus de 5000 m2 15 20
Le tableau ci-dessus donne un ordre de grandeur pour le débit moyen (2 sens) géné-
ré à l'heure de pointe du soir par 100 m2 de surface de vente (selon l'importan-
ce de l'hypermarché).
34
G - Les parcs de loisirs - Fréquentation des heures de
•
pointe : la pointe du soir (sor-
Très peu de parcs de ce type tie du parc) représente 30 à
sont en fonctionnement en 35 % du trafic journalier,
France mais le trafic généré
pourra être évalué en fonction - Évaluation du taux de réparti-
des paramètres suivants : tion modale en fonction du
niveau de desserte en transport
- Évaluation de la fréquenta- en commun et de l'origine géo-
tion annuelle du parc, graphique de la clientèle,
- Fréquentation des jours de - Taux d'occupation moyen
pointe : 0,6 à 0,7 % de la fré- des véhicules : autour de 3
quentation annuelle, pour les VL, 45 pour les cars.
35
IV - LES FONCTIONS DE IA ROUTE
Le réseau routier assure plu- tes horaires, saisonnières),
sieurs fonctions différentes - la cohabitation de types
liées à son utilité économique d'usagers dont les besoins en
et sociale. Il est important
déplacement sont différents
d'évaluer ces différentes fonc-
tions afin de pouvoir en tenir (VL ou PL, longue ou courte
compte dans la prévision de- distance, taux d'occupation
trafic en fonction de l'évolu- différents selon les fonctions,
tion du réseau et de l'environ- périodes).
nement économique. La liste des fonctions possibles
La nature et l'importance des remplies par une route est
différentes fonctions remplies dressée ci-dessous.
par une route peuvent avoir Four chacune d'elles, on don-
des conséquences sur : nera les principales caractéris-
- la répartition du trafic (poin- tiques.
4.1 - FONCTION
"POIDS LOURDS"
Les trafics P.L., ainsi que les • fonction poids lourd - grand
pourcentages par rapport à la transit : Ces chiffres montrent que, sur
circulation totale sont recensés - véhicules de gros tonnage, routes nationales, durant les jours
tous les 5 ans sur le réseau - longue distance, liaison à ouvrables, près d'un véhicule moto-
national. La carte est diffusée caractère national ou interna- risé sur 6 le jour et d'un sur 3 la
par le SETRA. Le dernier son- nuit, est un poids lourd.
tional,
dage a été réalisé en 1990.
(Diffusion des résultats : 1er - trafic de nuit important.
semestre 1992) • fonction poids lourd - trafic
local:
H* On distingue deux fonc- - véhicules de petits et mo-
tions P.L. de caractéristiques yens tonnages,
différentes : - trajets courts et répétitifs,
- trafic en période diurne.
37
B - Choix d'indicateurs 10,50 m : cette fonction selon les classes de tonnage.
pertinents " apparaît " pour un nombre Sur les itinéraires qui assurent
• Sur une route exploitée à de poids lourds supérieur à une fonction grand transit, le
7 m et en rase campagne : il 2 000 et un pourcentage dé- pourcentage de poids lourds
semble qu'une fonction poids passant 20 %. la nuit dépasse toujours 30 %
lourds apparaisse lorsque le • Les fonctions poids lourds et la proportion de gros ton-
nombre de poids lourds atteint " grand transit " et " trafic nages est supérieure à 50 %.
1 100 véhicules et que le Sur les axes ayant un rôle
local " peuvent se différencier
pourcentage est supérieur à purement local, le pourcenta-
15 %. Cette fonction devient selon deux critères :
ge de poids lourds la nuit est
très forte au-dessus de 1 400 - le pourcentage de poids toujours inférieur à 8 % et la
PL et de 20 %. lourds la nuit (PL nuit/PL jour), proportion de gros tonnages
• Pour une route exploitée à - la répartition du trafic PL n'atteint jamais 40 %.
38
4.3 - FONCTION
INTERNATIONALE
A - Importance du trafic lisé en 1990 donne, pour cha- guant les types de véhicules et
Cette fonction est mise en évi- cune des sections ayant fait les pays d'origine.
dence par l'importance du tra- l'objet d'un recensement ma- En moyenne nationale, la part
fic étranger dans la circulation nuel (environ 450 points du de circulation des véhicules
totale. réseau national) la part de étrangers sur le réseau national
Le sondage de circulation réa- véhicules étrangers en distin- est la suivante :
en moyenne annuelle.
Ces chiffres mettent en évidence Pour une route donnée, le conditions de circulation (si-
l'importance de la fonction niveau de la fonction interna- gnalisation, géométrie, infor-
internationale en été pour les tionale pourra être apprécié mation...),
véhicules légers. par référence aux moyennes • trajets le plus souvent longs,
Pour les poids lourds, on nationales.
notera l'importance du trafic • fonction associée à d'autres
étranger sur autoroute, 1 PL B - Caractéristiques fonctions : poids lourds, tou-
sur 4 est étranger. • usagers peu familiarisés aux risme.
40
SYNTHESE DES DIFFÉRENTS RECUEILS DE DONNEES
Comptages Élément de base Possibilité sur chaque Renseignements Réalisation possible Environ 3000 F
automatiques de toute étude section de route de ponctuels par les moyens pour une semaine
de trafic disposer d'un propres d'une DDK par point de
observatoire sur le Cohérence des comptage
niveau, les informations selon
fluctuations et le tvpe de matériel
éventuellement
l'évolution du trafic
et sa composition
Enquêtes par Répartition du trafic Résultats rapidement Intervention sous Environ un mois de Environ lï KF par
distribution sur un réseau limité disponibles après circulation (présence préparation poste (distribution
de cartes ou col- (transit pour une l'enquête des forces de police) (délais administratifs et lecture)
lage de papillons déviation)
Préparation légère Exhaustivité néces-
saire et difficultés
sous fort tratic
Enquêtes par re- Répartition du trafic Mise en place {rieurs d'observations Simple à utiliser pour 5 KF par poste
levé de numéros sur un réseau simple immédiate pouvant être des interventions sur (entrée + sortie)
mlnéraloglques importantes courtes périodes
Temps de parcours (environ 2 heures)
Exploitation délicate-
Composition
géographique du trafic Problèmes de redres-
(département, étranger) sement et fiabilité
Enquêtes par Études d'axes Seule approche Coût et réalisation 1 mois de préparation En semaine -
interviews au permettant de savoir lourde environ 40 KF
bord île la route Analyse fonctionnelle à quoi et à qui sert 1 mois d'exploitation par poste
de la route la route, d'où viennent Impossibilité + 10 KF selon le cas
et où vont les usagers à certaines périodes soit 2 mois environ (trafic, éloignement.
de l'année durée)
(pointe. en week end,
période hivernale) + 2T %
Enquêtes à domi- Recensement complet Recueil du maximum Coût - réalisation Lourde : préparation. Variable selon
cile ou au lieu d'ac des déplacements d'informations réalisation. le type
tivité (direct ou Redressement exploitation
postal) Études
d'opinion, d'attitude, Champ géographique
de comportement...
Personnel spécialisé
41
Page laissée blanche intentionnellement
LES
CONDITIONS
CIRCULATION
Page laissée blanche intentionnellement
Z
e niveau de service offert par une route dépend de nombreux facteurs : condi-
tions de circulation, équipements d'accueil (aire de repos, aire de services, sta-
tion essence, téléphone...), et de multiples autres éléments tels que la qualité de
la signalisation de direction, la qualité des paysages, la facilité d'accès aux aggloméra-
tions et aux réseaux secondaires.
Les conditions de circulation constituent un aspect essentiel du niveau de ser-
vice.
m*Pour l'usager, l'intensité et la nature du trafic notamment, se traduisent en termes
de :
- durée de trajet (mais aussi stabilité de cette durée sur un trajet habituel, régularité de
la conduite, et autres éléments temporels ou liés à la vitesse)
- liberté de circulation liée à la plus ou moins grande gêne due à la circulation en
peloton,
- confort, d'une façon générale.
La sécurité (taux d'accidents, mais aussi insécurité ressentie) fait également partie des
conditions de circulation.
H* Pour la collectivité, les conditions de circulation se traduisent par des implica-
tions concernant :
- les temps de parcours sur les différentes parties du réseau, avec diverses
conséquences : • économiques
• concernant l'aménagement du territoire ou la gestion du trafic (itiné-
raires bis, bison fûté, délestages),
- les enjeux de sécurité (le nombre d'accidents est proportionnel au trafic),
- la consommation de carburant.
•CONDITIONS DE CIRCULATION
POUR L'USAGER
1.1 - DUREE DU TRAJET ET
ÉLÉMENTS ASSOCIÉS
• L'usager de la route est sen- ments tels que carrefours, accès,
sible à un certain nombre d'élé- traversées d'agglomérations, pro-
ments temporels : voquent une conduite heurtée
- limitation de la durée du trajet et introduisent de l'inconfort),
(temps de parcours), - vitesse : pouvoir circuler à la
- régularité de cette durée (par vitesse maximale réglementaire
exemple absence d'incertitude est généralement une attente de
concernant la durée d'un trajet l'usager (à laquelle il n'est pas
domicile-travail). toujours souhaitable de répon-
dre, compte tenu des aspects de
• D'autres aspects, quoique voi- sécurité : par exemple, le carre-
sins, touchent plutôt le confort four giratoire introduit une
de conduite : contrainte de vitesse, légitime
- régularité de conduite (les élé- sur certains échanges plans).
45
• Seuls certains de ces aspects réelle du trajet et la durée du
peuvent être facilement quanti- trajet " à vide " (circulation libre
fiés, au moyen des indicateurs de toute gêne liée au trafic). Ce
suivants : rapport traduit la contribution du
- durée du trajet. trafic à la durée du trajet.
- rapport entre cette durée
Remarque importante
La durée du trajet est directement liée à la vitesse moyenne du par-
cours. Mais, celle-ci, moyenne, sur l'ensemble du trajet et pour tous
les usagers, n'a aucun lien direct et ne peut être comparée, ni aux
vitesses instantanées (en un point), ni aux vitesses réglementaires.
La vitesse moyenne de parcours est logiquement plus faible que les
vitesses instantanées ou réglementaires, elle est fortement réduite
pour les traversées d'agglomérations par la présence de points durs
ou points de ralentissement (carrefours).
Même en pleine rase campagne, en circulation libre, sur un tracé
facile, si la vitesse moyenne de parcours se rapproche de la vitesse
instantanée moyenne, celle-ci reste nettement inférieure à la vitesse
limite réglementaire sur les 2 x 2 voies et autoroutes, et légèrement
inférieure à la vitesse réglementaire sur les routes à 2 ou 3 voies
(voir annexe S : " vitesses ").
1.3-SECURITE
L'indicateur objectif de la constante multiplicative près)
sécurité d'un usager sur une représente la probabilité
route est le taux d'accidents d'implication dans un accident
corporels (nombre d'accidents corporel, par kilomètre par-
pour cent millions de kilo- couru, c'est-à-dire le risque ou
mètres parcourus). le danger que l'usager encourt
Ce taux d'accidents (à une par kilomètre parcouru.
46
L'appréciation subjective de la Les taux d'accidents sont fonc-
sécurité par les usagers est tion du type de route et de
généralement très faible, sou- l'environnement (ils sont plus
vent déformée par rapport élevés en milieu urbain qu'en
aux conditions objectives de rase campagne à l'exception
sécurité. Sollicités sur ce sujet, des autoroutes urbaines).
les usagers qu'il est cependant
intéressant d'interviewer (une En rase campagne, au sens
trentaine environ) introduisent strict, les taux moyens d'acci-
souvent dans leurs réponses dents sur les routes nationales
une certaine confusion entre sont les suivants (pour une
critères de sécurité et critères période centrée sur l'année
de confort. 1987):
2 voies 21
3 voies 17
2 x 2 voies 14
(aménagée sur place)
Source : SETRA
47
- CARACTÉRISATION DES CONDITIONS
DE CIRCULATION
L'analyse des conditions de goulots critiques (carrefours
circulation sur une route plans, postes de péage, pas-
nécessite : sages à niveau...).
• de fragmenter au préalable Pour chaque section et pour
cette route en sections dont chaque point critique, on peut
chacune représente des condi- déterminer la demande, la
tions raisonnables d'uniformité capacité d'écoulement, le
t principales caractéristiques niveau d'encombrement, le
temps de parcours moyen (en
géométriques et trafic),
distinguant éventuellement le
• de reconnaître, afin de pou- temps perdu en carrefours), et
voir les traiter à part, les points si possible le diagramme des
susceptibles de constituer des vitesses pratiquées.
3,60 m 0%
3,30 m 7%
3,00 m 16%
2,70 m 30%
> 1,80 m 0%
1,20 m 8%
0,60 m 19 %
0m 30 %
B - Influence du trafic poids vitesse des véhicules lourds cules particuliers peut être
lourds et des rampes peut être considérablement prise égale à la valeur de la
réduite, ce qui accroît la rampe (en %).
La présence de poids lourds, demande de dépassement
nettement plus encombrants et C - Influence de la répartition du
pour maintenir une vitesse rai- trafic par sens
plus lents que la moyenne des
sonnable.
voitures particulières, réduit le La capacité des routes à deux
débit des routes et cela Sur terrain plat, on peut consi-
voies est réduite lorsque le trafic
d'autant plus que le profil est dérer qu'un poids lourd équi- écoulé n'est pas équilibré dans
accidenté. vaut à deux voitures particu- les deux sens. Les valeurs de
Dans les rampes, alors que la lières. capacité et de seuils d'encom-
progression des voitures parti- Pour les rampes supérieures à brement mentionnées corres-
culières est peu affectée, la 7 0, l'équivalence en véhi-
2 °A pondent à une répartition 60/40.
50/50 (1,06)
60/40 1 Pour les débits horaires les
70/30 0,95 plus chargés, la circulation
0,88 est en général très déséquilibrée par
80/20
sens. La difficulté réside dans la
connaissance de ce déséquilibre non
Source : Bibliographie XI
fournie par les compteurs automa-
tiques.
52
D - Le motif dominant du dépla- duction de la capacité de 20 %
cement sur l'autoroute A.6 et de 17 %
sur l'autoroute A. 7 près de Mar-
Ce paramètre est difficile à seille, lors des départs de week-
appréhender car il intègre l'in- end.
fluence de facteurs divers :
Pour les autoroutes, on admettra
motif et longueur du déplace-
une réduction de 25 % de la
ment, contraintes horaires, com- capacité en rase campagne
position de la circulation. (conducteurs peu habitués à
Ainsi peut-on constater une ré- l'itinéraire).
53
CAPACITÉ PRATIQUE DE DIFFÉRENTS TYPES DE ROUTE
(Quelques valeurs de référence)**
ROUTES BIDIRECTIONNELLES
r
5m 1300 - rase campagne
6m 1600 - terrain plat
7m 2000 { - pas de carrefour important
9 m* 2500 - répartition du trafic entre
10,50 m 2700 » les deux sens : 60 % - 40 %
Autoroutes à 2 x 2 voies et
routes à 2 x 2 voies assimilées ( 1 ) 3000
Rase campagne (2)
Autoroutes à 2 x 3 voies et
routes à 2 x 3 voies assimilées 4500
54 ** Cf. Bibliographie IV
capacité des carrefours plans (qui font
l'objet de calculs spécifiques).
plus élevés du fait de la proportion
très importante du trafic d'habitués.
2.4 - DEBITS A CONSIDERER POUR DÉTERMINER LE
NIVEAU DE SERVICE ET LE DIMENSIONNEMENT
DE LA ROUTE
A - Débit horaire moyen de pointe B - Relation entre débit horaire A défaut, on pourra toujours
moyen de pointe et trafic jour- se référer aux résultats d'un
Le niveau de service d'une poste de comptage situé sur
route, voire l'estimation de sa nalier moyen (TJMA)
une section possédant des
capacité, font référence à un La mesure plus communément fonctions analogues (une autre
trafic horaire. utilisée pour indiquer le trafic section située sur le même iti-
Or ce dernier subit de très circulant sur une route est le néraire par exemple, présen-
importantes fluctuations pério- trafic journalier moyen. tant une similitude au niveau
diques. Cette mesure, qui peut être des fluctuations journalières et
Lorsque l'on dispose de comp- parfois la seule disponible, est mensuelles).
tages permanents horaires, il très mal adaptée pour calculer
est possible de dresser la la capacité d'une route (ou C - Débit horaire fictif
courbe des débits horaires plutôt sa réserve de capacité). La méthodologie développée
classés par ordre décroissant On note en effet une très pour les calculs de rentabilité
pour l'ensemble de l'année. des investissements routiers en
importante variation du débit
Dans la plupart des cas, cette des heures les plus chargées rase campagne repose sur la
courbe présente une forme relativement au TJMA selon définition d'un débit horaire
assez caractéristique avec un les fonctions assurées par la moyen fictif, prenant en
changement de pente marqué compte l'irrégularité du trafic
route.
après la dixième heure. horaire VL au cours de l'an-
Ainsi sur les routes possédant née.
On peut considérer que le
débit correspondant au chan- une fonction touristique pré- Le calcul du débit horaire fictif
gement de pente correspond dominante, le débit horaire pour une catégorie de véhi-
au débit de pointe normal, moyen de pointe peut repré- cules (2 catégories sont distin-
c'est-à-dire au débit maximum senter plus de 20 % du TJMA. guées : VL et PL) nécessite au
qui a de fortes chances de se préalable l'estimation du coef-
A l'inverse sur les routes à ficient de passage (respective-
reproduire périodiquement et vocation plus urbaine, le débit ment (> | PL pour les poids
ne correspondant donc pas à moyen de pointe peut repré- lourds et <\> VL pour les VL).
des circonstances spéciales senter moins de 11 %.
(départ massif de vacances,
manifestation locale). Ainsi sur la base d'un débit
horaire moyen de pointe de
On s'accorde généralement à l'ordre de 2 000 véhicules, le Soi,: ^24(2Q<
considérer que ce changement trafic journalier en véhicules
de pente se situe entre la 10e 2Q(h)-/876()
est inférieur à 10 000 véhi-
et la 50e heure.
cules dans le 1er cas et supé- OÙ :
Le choix se porte en général sur rieur à 18 000 véhicules dans
la 30 e heure. La réserve de Q (h) est le débit observé à
le 2e cas. l'heure h sur l'ensemble des
capacité d'une route peut donc
être calculée par comparaison Cet exemple démontre bien heures de l'année,
de ce débit horaire de pointe l'absolue nécessité de disposer H = Q / <j) avec
moyen au débit moyen horaire de comptages permanents ho- H = débit horaire fictif
correspondant à la capacité. raires sur la route considérée. Q = TJMA
55
On peut considérer que <j) PL est l'estimation des temps de par-
environ de 18,2. Par contre (|) VL cours des véhicules. Son utili-
peut varier de façon importante sation peut donc être générali-
de 11 à 16 environ, selon la sée pour les autres critères
nature du trafic écoulé. En retenus pour qualifier le
moyenne nationale, <j) VL est
voisin de 15. Si la répartition du niveau de service d'une route,
trafic dans le temps diffère de et en particulier le niveau de
cette moyenne nationale et si gêne (cf. seuils d'encombre-
les 8760 débits horaires de ment définis plus haut),
l'année ne sont pas connus, on puisque la gêne imputable à la
pourra appliquer la formule présence des poids lourds est
approchée suivante : reflétée par le biais des coeffi-
cients d'équivalence (uvp).
(j)VL = TJMA(l-z) "«• Cas particulier de la
Q30 congestion d'un carrefour
OÙ : On effectuera des comptages
z est le % de PL. directionnels pendant les heu-
Q 30 le débit (connu ou esti-
mé) correspondant à la tren- res de congestion et on se re-
tième heure dans le classe- portera au dossier pilote des car-
ment des heures de l'année refours dénivelés et au module
selon les débits décroissants. du programme PIEGE concer-
Ce débit horaire fictif constitue nant les carrefours si un calcul
le débit de référence pour économique est nécessaire.
.-JUSTIFICATION ET DÉMARCHE
Les fortes croissances de trafic les variables suivantes : - la consommation des mé-
constatées depuis 1985 sur les - parc des ménages, nages,
routes nationales et plus enco-
re sur les autoroutes (voir gra- - revenu moyen par ménage, - le prix des carburants,
phique ci-dessous) ont amené - prix relatif des carburants, - la croissance du réseau auto-
la Direction des Routes à lan- routier.
cer une étude sur les prévi- - longueur du réseau autorou-
sions de circulation à l'horizon tier. Les résultats montrent que la
2010*. Cette étude confiée au Dans un deuxième temps, ces croissance de la circulation
C.R.E.D.O.C. a consisté à évolutions sont projetées, de 5 devrait se poursuivre à un
mettre en relation d'une part ans en 5 ans, jusqu'à l'horizon rythme soutenu jusqu'en 2010,
les parcours et leurs évolu- 2010, en faisant différentes la saturation du parc n'interve-
tions depuis 1972, d'autre part hypothèses sur : nant pas avant cette date.
450 _
BASE 100
EN 1970
400.
350.
i
n 300 _
d
250 _
i
c 200. RESEAU NATIONAL
e
150 _
100,
50,
I I I I I I I i I I 1
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92
années
1
Cf. Bibliographie XIV. XV 59
Il - HYPOTHÈSES DE CROISSANCE DE TRAFIC
A PRENDRE EN COMPTE
2.1 - ROUTES ORDINAIRES
Dans la mesure du possible, il sance égale à :
convient d'effectuer une étude 2,5 % par an linéaire (base
particulière pour déterminer
l'évolution de ce trafic. En 1987) jusqu'en 2010,
l'absence d'autres éléments, 1,25 % par an linéaire (base
on pourra prendre une crois- 1987) au-delà*.
2.2 - AUTOROUTES
Pour les Autoroutes et les liai- «* hypothèse basse : i* hypothèse haute :
sons à 2 x 2 voies de lon- - 3 % linéaire (b;i s e 87) - 5 % linéaire (b;i s e 87)
gueur supérieure à 25 km, les jusqu'en 2000, jusqu'en 2000,
trafics seront systématique-
ment décomposés en courants - 2 % linéaire (base 87) de - 4 % linéaire (base 87) de
origine-destination. 2001 à 2010, 2001 à 2010,
En l'absence d'information - 1 % linéaire (base 87) au- - 2 % linéaire (base 87) au-
particulière, on utilisera la ten- delà. delà.
dance moyenne d'évolution
prévisible, soit une croissan-
ce annuelle de : *
- 4 % linéaire (base 87)
jusqu'en 2000,
- 3,5 % linéaire (base 87) EVOLUTION DU TRAFIC HYPOTHESES MOYENNES
de 2001 à 2010,
- 1,5 % linéaire (base 87)
au-delà. 200.
oroutes
Il sera parfois souhaitable de 180.
170
donner plusieurs hypothèses 160. ^Toutes ordinaires
déterminant des fourchettes
140.
d'évolution plutôt que des
valeurs uniques, on utilisera 120.
alors les croissances annuel- 100
les suivantes : 1987 2000 2010 2020
années
4.1 - DEFINITION
La mise en place d'une infra- phénomène qui se superpose
structure nouvelle a un certain à la croissance régulière du
nombre de conséquences trafic existant, ce sont :
directes ou indirectes à court, • L'accroissement de la
moyen ou long terme sur le mobilité en conséquence de la
système de transport et la vie diminution des coûts ou de
économique et sociale des l'amélioration de la qualité de
régions concernées. service (substitution à d'autres
L'apparition d'un trafic nou- consommations, trafic créé par
veau appelé trafic induit lors l'implantation ou le développe-
de la mise en œuvre d'une ment de nouvelles activités).
amélioration routière a maintes • Le transfert d'une partie du
fois été constatée. Une simple trafic des modes concurrente
analyse des comptages automa- vers le mode amélioré du fait
tiques sur coupure le met en de la modification des coûts, du
évidence. temps et de la qualité de service
Plusieurs causes éclairent ce offert. Ce changement de mode
61
s'effectue essentiellement entre • L'augmentation passagère
le rail et la route et plus particu- du trafic en raison de l'attrait du
lièrement clans le sens rail-route. nouveau mode ou des nou-
Seules les modifications très veaux aménagements. L'appari-
tion d'un " trafic de curiosité
importantes (TGV par exemple)
lors de la mise en service d'un
peuvent entraîner des transferts nouvel aménagement (ouverture
route-rail, transferts qui se limi- d'un pont par exemple) peut
tent aux déplacements de per- s'avérer importante au cours des
sonnes et qui restent générale- deux premières années d'ex-
ment modestes. ploitation.
62
4.3 - ESTIMATION DU TRAFIC
INDUIT
Trois approches possibles : est alors à pondérer par le
rapport entre la longueur
A - Le modèle d'induction de tra- décrite de l'itinéraire et la lon-
fic proposé dans l'instruction gueur totale de ce trajet ;
sur les méthodes d'évaluation
des effets économiques des • l'induction est calculée pour
investissements routiers en l'ensemble du trafic parcou-
rant un tronçon de route
rase campagne. donné, sans décomposition en
Ce modèle est à utiliser avec courants origine - destination.
précautions et des comparai- On appliquera dans ce cas un
sons avec des résultats connus pourcentage d'induction égal
d'aménagements comparables à :
sont fortement souhaitables.
A chaque courant de trafic K L
isolé peut être attribué un coût 50 d/
de circulation dk en présence
d'aménagement, et un coût d o k OÙ :
avant aménagement à l'année L est la longueur du tronçon
de mesure des trafics. en km,
Ces coûts de circulation tra- d le coût de circulation sur le
o
duisent les conditions de cir- tronçon à l'année de mesure
culation offertes dans les deux du trafic.
situations, et l'on comprend
que le fait que ces conditions d le coût de circulation sur le
soient plus ou moins bonnes tronçon à l'horizon et dans la
ne soit pas sans incidence sur situation étudiés.
le volume en véhicules du On installera le trafic induit de
courant considéré. C'est pour- façon linéaire sur les 7 années
quoi, l'on est amené à corriger qui suivent la mise en service
le niveau de trafic tk obtenu de l'aménagement.
par simple extrapolation de
trafics existants en fonction B - L'approche analogique
des coûts de circulation à Elle permet en général de
l'horizon étudié. mieux appréhender la réalité et
évite souvent, comme on a pu
tk réel avec aménagement = tk extrapolé ° le constater a posteriori, de sur-
dk estimer le phénomène " trafic
Remarquons que les formules induit ".
s'appliquent aux courants de Pour cette démarche, il est
trafic dont l'itinéraire est entiè- conseillé de dissocier, chaque
rement compris dans le réseau fois que cela est possible, le
d'étude ; deux autres cas peu- trafic des véhicules légers du
vent se présenter : trafic poids lourds.
• les coûts de circulation • Les véhicules légers
avant et après aménagement
ne sont connus que pour une L'estimation du trafic induit se
partie de l'itinéraire ; le pour- fera en deux temps :
centage d'induction : - d'abord on recensera les
nouveaux émetteurs suscep-
dok -1 tibles d'apparaître (ZI, ZUP,
dk' aéroport, base de loisirs, gran-
63
de surface...) et on calculera le C - En l'absence de données
nombre de véhicules générés (pour les aménagements lourds)
par analyse de cas similaires et Une étude sur plus de 20 cou-
extrapolation au cas étudié, pures (RN + autoroute) a mon-
- ensuite, on recherchera sur tré que le " trafic induit " (tous
des aménagements compa- véhicules confondus) était en
rables (en termes de longueur moyenne de :
aménagée, gain de temps, + 10 % du trafic attendu sur la
nature du réseau concurrent, coupure après la première
politique tarifaire...) et sur des année de mise en service,
liaisons semblables (distance, + 20 à 25 % après 5 ans.
nature et poids des échanges) On considère que la totalité de
la part du trafic induit observé. ce trafic supplémentaire s'affec- A noter que ces chiffres
Ce coefficient sera alors appli- te sur l'autoroute. incluent des suppléments de
qué, en évitant les doubles Ces valeurs de référence peu- trafic liés à des générateurs implan-
comptes, aux relations étu- vent être modulées en fonction tés après la mise en service de l'au-
diées. du contexte. On prendra des toroute.
valeurs inférieures à la référen-
• Les poids lourds ce ci-dessus pour des cas tels
L'estimation du trafic induit se que la mise en service de la
limitera à l'estimation des tra- dernière section d'un aména-
fics générés par les nouveaux gement autoroutier continu. A
émetteurs potentiels (s'ils sont l'inverse, pour de grandes liai-
connus). sons structurantes, on pourra
prendre des valeurs supérieu-
res à la valeur de référence.
64
L'AFFECTATION
Page laissée blanche intentionnellement
Q u'est-ce que l'affectation ?
Elle consiste à répartir chaque flux de trafic O.D. sur les itinéraires concurrents qu'il
est susceptible d'emprunter.
LE HAVRE
MAISON BRULEE
BOURGACHARD ALENÇON
CAEN C A E N pm <;\
Péage \
- LES MÉTHODES
Elles peuvent varier selon le rent (voir l'instruction sur les
type d'opération envisagée, et méthodes d'évaluation des
la précision autorisée par les investissements routiers en
données dont on dispose. Sauf rase campagne de mars 1986
dans certains cas où on pour- et l'annexe 6) entre points
rait utiliser la règle du tout ou de choix. *
rien (par exemple 100 % Pour deux itinéraires, la for-
d'affectation du trafic de tran- mule est :
sit sur une déviation d'agglo-
mération sans échange inter- Tl / T2 = ( C2 / Cl)10
médiaire), on utilisera un
Cela sera nécessaire en parti- modèle d'affectation. La avec Tl et T2 les trafics affec-
culier lorsque l'on devra méthode la plus couramment tés respectivement aux itiné-
comparer des variantes de tracé. employée est basée sur le rap- raires 1 et 2 et Cl et C2 les
port des coûts de circulation coûts de circulation corres-
de chaque itinéraire concur- pondants.
Pourcentage de trafic
sur l'itinéraire I
50 \
— —
>
0,5 0.6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5
Remarques quant à l'utilisa- • La loi d'affectation en puis- pas les moyens (observations
tion de cette méthode sance 10 est très sensible. Un insuffisamment nombreuses )
faible écart sur les coûts de de mettre au point (caler) un
circulation entraîne un écart autre modèle. Néanmoins le
important des affectations fait de l'utiliser ne dispense
lorsque les coûts des itiné- pas de procéder à une vérifi-
raires sont voisins. cation de sa pertinence :
• On constate une sous-esti- - à partir d'une réflexion sur
mation du trafic autoroutier à
longue distance et une suresti- ses principes (le coût du
mation du trafic à courte dis- temps est-il un critère essentiel
tance. Diverses solutions ont pour les usagers qui nous
été proposées pour corriger ce concernent ? Exemple : itiné-
phénomène (cf. annexe 6). raires touristiques)
• Malgré ses défauts, on sera - à partir des affectations
le plus souvent contraint d'uti- constatées en situation de
liser ce modèle car on n'aura référence.
68
^
E3ËEQ Ai jfc.'.
1 CHOLET
1 POITIERS
É EIECTI
SÊJËÉjà 1 'OITIERS •
mÊÊÈÊ &
1 r mm • •
simm 1
69
2 . 2 - INTERDICTION DE
TRAVERSÉES
Elles s'appliquent principale-
ment aux poids lourds inter-
dits de traversées d'aggloméra-
tion.
^rv Cette situation particulière Le report systématique du tra-
^y nécessitera d'effectuer une fic P.L. sur un itinéraire auto-
étude spécifique. routier voisin va localement
augmenter le pourcentage de
P.L. qui est un des paramètres
déterminant le coût de par-
cours et par conséquent
l'affectation.
2 . 3 - AMÉNAGEMENT DES
POINTS DE CHOIX
Ce problème est identique à
celui du jalonnement. La dis-
position, l'organisation de la
signalisation au point de choix
ont une influence sur le com-
portement de l'usager, dans
une proportion que l'on ne
sait pas appréhender a priori.
70
III • LARÉPARTITION MODALE
71
•
• La connaissance des trafics • En l'absence d'autres élé-
est plus délicate mais elle est ments, on pourra appliquer la
possible grâce au système de formule suivante qui donne des
comptabilité FC 12 K de la ordres de grandeur satisfaisants
SNCF basé sur l'exploitation pour déterminer la part du trafic-
des machines de vente de
titres de transport. Les don- voyageur empruntant le mode
nées ne sont pas directement ferroviaire en fonction des carac-
disponibles mais peuvent être téristiques de ce dernier et de
obtenues sur demande auprès celles des autres modes. Cette
des Directions Régionales de formule s'applique à des rela-
la SNCF (Division Commercia- tions comprises en 10 et
le Voyageurs) 200 km.
ou
Vtr=J^65,/ temps de parcours train
72
ANNEXES
ANNEXE1
DÉTERMINATION DU CŒFFIŒNT
DE VISIBILITÉ X
Cette détermination peut • les mesures de visibilité
concerner soit une section de n'auront pas lieu dans les
route existante, soit une sec- agglomérations, pour les-
tion à l'état de projet. quelles la vitesse de traversée
i» 1er cas : Détermination est explicitement ou implicite-
du coefficient de visibilité ment limitée à 50 km/h.
pour une section de route I» 2e cas : Détermination du
existante. coefficient de visibilité pour
La méthode est fondée sur le une section de route à l'état
déplacement relatif de deux de projet.
véhicules équipés d'émetteurs- La connaissance du futur À. est
récepteurs et de compteurs nécessaire en vue de détermi-
spéciaux pour la mesure des ner les conditions de circula-
distances au mètre près. tion des véhicules sur l'itiné-
Les conditions retenues pour raire projeté. Ce coefficient
définir la distance de visibilité peut être déterminé graphi-
sont les suivantes : quement à partir de trois
• objets d'une hauteur de 1 pièces du projet, à savoir :
mètre vus par un observateur tracé en plan, profil en long,
dont l'œil est situé à 1,20 m profil en travers.
du sol, Le principe est de déterminer
• la distance est mesurée dans sur plan, en des points régu-
un seul sens tous les 100 lièrement espacés (de 50 m à
mètres, les deux véhicules cir- 150 m suivant l'importance du
culant sur la voie de droite, le projet) les distances de visibili-
plus près possible de l'axe té qui sont les distances maxi-
pour les routes à deux voies males séparant l'oeil d'un
et le plus près possible de la conducteur situé à 1,20 m du
voie centrale sur les routes à sol.
trois voies, Deux mesures doivent être
• dans le cas où la notion de menées parallèlement, l'une
visibilité peut prêter à confu- en un point du tracé en plan,
sion (présence ou non l'autre au point correspondant
d'écrans naturels tels que les du profil en long. La distance
arbres dans les courbes), on retenue sera la plus petite des
optera pour la solution offrant deux distances mesurées. Le
le plus de sécurité, c'est-à-dire graphe des distances de visibi-
pour celle fournissant une dis- lité sera ensuite dressé pour
lance moindre. déterminer X.
i* Conclusion Puis on détermine (graphique-
L'utilisation d'une des deux ment ou non) l'ordonnée X de
méthodes précédentes conduit la droite horizontale qui déli-
à l'élaboration d'un graphique mite entre les axes et la droite
de visibilité du type ci-des- d'abcisse L la même surface
sous. la courbe de visibilité.
On donnera la même ordon-
née 5 à tout point où la dis-
tance de visibilité est supérieu-
re ou égale à 500 m.
Distance de
visibilité
(x 100 mètres)
5 et
plus
Distance depuis
l'origine
I - LES TECHNIQUES
DE COMPTAGE
1.1 - TUBES PNEUMATIQUES 1.3 - CABLES PIEZOELECTRIQUES
Une des extrémités d'un tube Un câble piézo-électrique est
en caoutchouc souple traver- Lin capteur linéaire dont la
sant la chaussée et plaquée gaine et l'âme centrale en
sur elle est reliée à un détec- cuivre sont séparées par une
teur pneumatique à membra- céramique piézo-électrique
ne. A chaque écrasement par polarisée. Ce câble est intégré
une roue, la membrane se à la chaussée après avoir été
déforme et établit un courant enrobé de résine spéciale. Au
électrique. Chaque contact passage d'un véhicule, la céra-
correspond au passage d'un mique jouant le rôle d'un
essieu. condensateur est soumise à
1.2 - BOUCLES ÉLECTROMAGNÉ-
une variation de pression et
une tension électrique propor-
TIQUES tionnelle à la pression apparaît
Une boucle électromagnétique entre les électrodes.*
est constituée d'un conducteur
électrique le plus souvent inté- 1.4. AUTRES TECHNIQUES DE
gré dans la chaussée (la pose COMPTAGE
nécessite une interruption du D'autres techniques de comp-
trafic pendant 2 ou 3 heures). tage sont également utilisées :
La queue de la boucle est on peut citer notamment le
reliée à un détecteur qui trans- radar - bien connu des auto-
forme la variation de self- mobilistes - qu'on peut utiliser
inductance électromagnétique
produite par le passage d'un aussi bien pour les mesures de
véhicule en tension électrique. vitesse que pour un recense-
ment de circulation, et les
appareils permettant des
mesures optiques (caméras).
77
EXE 3
L'UTILISATION DES COMPTAGES
78
2.1 - LES METHODES DE
RATTACHEMENT
Ce sont les méthodes actuelle-
ment utilisées pour le recense-
ment de la circulation sur RN.
Elles sont réalisées à partir de Rattachement : c'est la
quatre périodes de sondage recherche de sections de
réparties selon les différentes même typologie.
" saisons ". Elles se classent en
deux catégories :
- le rattachement a priori sur
une section désignée au préa-
lable (généralement proximité
géographique),
- le rattachement a posteriori
sur une section choisie en
fonction des résultats des PRINCIPE DU SECTIONNEMENT
comptages. en sections de trafic homogène
a) - Le rattachement a priori
Chaque section secondaire est 000 1
rattachée à une section princi-
pale selon des critères géogra-
phiques et d'homogénéité : CD 1
même itinéraire, profil sem-
blable.
OOO2
section principale
OOO4
Les inconvénients de cette
méthode sont :
> seuil
- le caractère subjectif du rat-
tachement,
- un problème dans le recen-
sement de la principale se O(X)6
répercute sur toutes les secon-
daires associées,
- des contraintes dans la ges-
tion des comptages. (
lieu dit ou aaylo << seuil *
ex 1
Kl moyen
ex 2 K2 moyen
jours p
80
2.2 - EVALUATION A PARTIR mois de travail et par suite il
D'UNE SEULE PÉRIODE peut être considéré comme
a) - Les méthodes de " représentatif " du trafic sur
régression l'année. L'étude montre qu'il
possède une grande stabilité
Estimation de la MJA à par- d'une année sur l'autre.
tir d'une semaine de comp-
tage.* Les formules à utiliser pour
évaluer le TJMA (en terme de
Le trafic journalier moyen charge du réseau) sont les sui-
annuel d'une section de route vantes :
peut généralement être évalué
à partir d'un seul comptage
hebdomadaire. Toutefois, les TJMA = (bn + c) T7(n)
sections à fort trafic d'été ne
peuvent être connues aussi OÙ :
simplement avec une bonne TJMA est le trafic journalier
précision du fait de la grande moyen annuel,
variabilité de leur débit.
n le numéro du jour de
S'assurer, sur 2 ou 3 comp- Une étude montre que la démarrage du comptage dans
teurs automatiques proches, période de comptage à retenir le mois de septembre (1er
que le mois de septembre est bien est le mois de septembre. C'est septembre : n = 1),
représentatif du TJMA. en effet un mois non perturbé
par des phénomènes de fêtes. T7(n) le trafic journalier
De plus, l'impact de la fin des moyen des 7 jours consécutifs
vacances scolaires n'est pas per- débutant le jour n,
ceptible. Ce mois présente éga- b et c des coefficients d'ajuste-
lement l'avantage d'être un mois ment prenant les valeurs sui-
de transition entre vacances et vantes :
82
ANNEXE 4
LES ENQUÊTES DE CIRCULATION PAR
INTERVIEW DES CONDUCTEURS
I - OBJECTIFS
Les enquêtes par interview des de recueillir certaines informa-
conducteurs au bord de la route tions complémentaires dont le
permettent d'identifier de façon nombre est limité par la durée
précise le trajet effectué par nécessairement brève de l'inter-
l'automobiliste ou le poids view : motif du déplacement,
lourd : flux origine-destination. caractéristiques du conducteur
(nom, âge, profession), fréquen-
Outre les questions de base sur ce du trajet, tonnage et mar-
l'origine et la destination du chandises transportées par les
déplacement, elles permettent PL, nombre d'occupants...
Il - CHOIX DE LA LOCALISATION
DES POSTES D'ENQUÊTE
2.1 - CHOIX THÉORIQUE
La localisation des postes
d'enquête est définie de façon
à appréhender le maximum de
courants O.D. concernés par
l'étude et à reconstituer les iti-
néraires empruntés avec un
minimum de postes.
Un exemple théorique per-
met de comprendre la métho-
de :
L'étude consiste à connaître
les flux de trafic concernés par
un projet de route neuve qui
reliera les villes A et B. Entre
les deux, une troisième locali-
té C peut être intéressée par
l'aménagement. Le réseau rou-
tier existant est schématisé
page 84.
83
'»#• Pour répondre au problème - itinéraire a, b, h = poste 3,
posé, il faut connaître le volume - itinéraire a, e, f, h = différence Par mesure d'économie, on
des trafics et les itinéraires entre les postes 1 et 3, peut même envisager de se
empruntés par trois courants
- itinéraire c, d, f, h = total dimi- limiter au poste l et à un poste sur
O.D. :
nué des postes 1 et 5, le tronçon h où les usagers seraient
1. A (et au-delà) — B (et au- interrogés sur leur itinéraire.
delà) - itinéraire c, g, h = poste 5,
2. A (et au-delà) — C • courant A — C = poste 1, Cette méthode est toutefois délica-
3. C — B (et au-delà) • courant C — B, volume te à mettre en œuvre et demande
• Le courant A — B dispose de total = poste 6, une préparation soignée et des
4 itinéraires possibles : - itinéraire b, h = poste 3, enquêteurs performants.
a, b, h - itinéraire e, f, h = différence
entre 6 et 3.
a, e, f, h
c, d, f, h Les postes 2 et 4 sont donc
superflus.*
c, g, h
• Le courant A — C, un seul iti-
néraire :
;i
Coupure II
5
Coupure III
5 poste d'enquête
envisageable
85
EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE
Nombre
Imma- Si PL:
Type de d'occupants, V L : d'où venez-vous ? Si V L : motifs V L : Où allez-vous? Si V L : motifs Si V L e t s i Profession du Age du
Faites-vous conducteur
véhicule y compris à la destination motrfs 2 et 4 conducteur
du véhicule à l'origine du transport
le chauffeur PL : Quel a été votre PL : Quel sera votre
dernier point d'arrêt prochain point d'arrêt
Si Français : 1 - Domicile 1 Public 1 - Domicile 01 Profession libérale, 1
obligé pour charger, obligé pour charger, Le prix du
1 - V.L N° du dépar- 2 - Lieu de travail fixe 2 -Privé 2 - Lieu de travail fixe patron de l'industrie <25an
voyage est-il
décharger ou prendre décharger ou remiser 3 - Etablissement scolaire et du commerce
2-PL 2 essieux tement 3 - Etablissement scolaire â votre
votre véhicule ? votre véhicule ? ou universitaire 02 Cadre supérieur 2
ou universitaire charge ?
3 -PL 3 essieux Cadre moyen, techni- de 25 a l
- Pour affaires 4 -Pour affaires 03
Si Etranger :
4 - P L 4 essieux professionnelles professionnelles. <ien, enseignant,
Code Pays oui | 1 | 3
5 - Pour affaires per- 5 - Pour affaires per 04 V.R.P. de 31 a6
5 - PL 5 essieux
sonnelles (courses, sonnelles (courses, 05 Commerçant, artisan
et - non | 2 )
achats, visite parents ou achats, visite parents ou 06 Agriculteur, 4
6 - V.L.+ carav. amis démarches amis, démarches Employé, personnel > s 60 c
07
ou remorque administratives), administratives),
de service
camping-car 6 - Lieu de week-end. 6 - Lieu de week-end, Ouvrier.
06
7 - Lieu de vacances, 7 - Lieu de vacances, Etudiant, écolier.
7 -Camionnette 09
8 - Lieu de promenade, 8 - Lieu de promenade. Militaire.
8 - Autocar 10
tourisme ou loisirs, tourisme ou loisirs, Retraite,
11
9 - Autres 9 -Autres Sans profession,
12
autre. .
JI il 11
I I I
_| I I i I i i [ I I
I I I i I I , I
L_J I I i , i ,_ i J
IV. • REDRESSEMENT DE
L'ÉCHANTILLON
A partir des résultais d'un son- les plus chargées.
dage effectué sur un échantillon 4.2 • REDRESSEMENT LIÉ A LA
de véhicules, une journée dans
DURÉE DE L'ENQUÊTE
l'année, et sur une durée infé-
rieure à 24 heures, il convient L'enquête se déroulant sur une
d'opérer les redressements sta- d u r é e l i m i t é e (en général Les plages horaires les plus
tistiques pour exprimer les l'amplitude est comprise entre souvent étiquetées : 7b à
résultats sur la hase d'un joui- 8 heures et 16 heures) et dans 19h,voire6ha20h.
type, par exemple le jour mo- un seul sens de circulation, il
yen annuel. faut calculer un coefficient
permettant de passer au trafic
4.1 • REDRESSEMENT LIÉ AU TAUX 24 heures-2 sens du jour de
DE SONDAGE l'enquête à partir des comp-
La totalité des véhicules fran- tages automatiques :
chissant le poste pendant la
durée de l'enquête ne peut être
interrogée du fait du nombre C/R
d'agents sur le terrain et de
l'irrégularité dans les flots d'arri- avec C le comptage automa-
vée de la circulation. Parallèle- tique 24 heures-2 sens et R le
ment aux interviews, il faut trafic recensé pendant la durée
donc recenser manuellement de l'enquête.
la totalité des véhicules selon
leur type (VL et PL au moins) et S'il s'agit d'un compteur pneu-
par unité de temps élémentaire matique, C est exprimé en
et calculer les coefficients de paires d'essieux, alors le coeffi-
redressement Hj cient devient :
J = C / ( R V L + 1,6 RPL)
VL = R, VL/Ij VL
II* A noter que cette méthode
avec Rj VL le trafic YL recensé de redressement suppose que le
dans la période i et Ij VL le trafic trafic qui s'écoule pendant la
VL interrogé dans la période i. période non enquêtée a la
Le redressement doit être même structure que le trafic
effectué par période élémen- enquêté (courants O.D. et types
taire (heure voire demi-heure) de véhicules). Cette hypothèse
dans la mesure où le taux de introduit un biais : minoration
sondage est variable (le nombre du trafic longue distance et du
d'interviews par période est à trafic PL dont les proportions
peu près constant mais le trafic dans le trafic total sont supé-
fluctue) et où la structure du tra- rieures la nuit. Si l'on dispose de
fic n'est pas identique tout au compteurs discriminants VL/PL,
long de la journée (domicile-tra- une partie de ce biais sera élimi-
vail, courses-achats, loisirs, lon- née avec le calcul de deux coef-
gue distance...). Un redresse- ficients distincts :
ment global sur l'ensemble de
la durée de l'enquête (^jRj
/ ^Ij) aurait pour effet de majo- J VI. = C VL / R VL
rer les courants O.D. qui s'écou- J PL = C PL / R PL
lent dans les heures creuses au
détriment de ceux des heures
87
4.3 - REDRESSEMENT LIE AU ne portant pas sur la structure
JOUR D'ENQUÊTE mais sur le niveau global.
L'installation d'un compteur 4 . 4 - REDRESSEMENT LIÉ AU
temporaire pendant 4 semai- MOIS DE L'ENQUÊTE
nes à proximité du poste Le passage des 4 semaines de
d'enquête va permettre d'ex- couverture à un jour moyen
trapoler les résultats du jour caractéristique d'une période
d'enquête sur le trafic journa- plus large, voire au jour
lier moyen de la période de moyen annuel, nécessite le
" couverture " (jour moyen rattachement à un poste per-
ouvrable ou jour moyen toutes manent (cf. annexe 3) dont les
catégories...) à l'aide du coeffi- fluctuations sont considérées
cient M : voisines de celles de la section
M = Cm / Ci enquêtée. Le coefficient de
redressement sur le TJMA sera
alors :
avec Cm moyenne du comp-
tage de couverture pour le TJMAp/ Cmp
type de jour considéré (ou
tous types de jours) et Ci le
avec TJMAp le trafic journalier
comptage du jour d'enquête.
moyen annuel du poste per-
Là encore, on considère que la manent et Cm p le trafic jour-
structure observée le jour nalier moyen du même poste
d'enquête est caractéristique pendant la période de " cou-
de la moyenne, l'ajustement verture ".
88
VI • FIABILITE DES RESULTATS
6. 1 - LES TYPES D'ERREURS tuations du trafic et du taux de
Les résultats obtenus sont sondage.
entachés d'erreurs d'estimation 6. 2 - QUELQUES EXEMPLES
qui relèvent de cinq types Si les erreurs liées au taux de
d'approximations. sondage peuvent être estimées
a) - Erreur relative au jour de façon théorique par un cal-
d'enquête cul de probabilité, les autres
types d'erreur ne sont pas
Si les comptages automatiques
directement quantifiables ; on
permettent de redresser le
trouvera ci-après quelques
volume global de trafic du (ou résultats tirés d'exemples réels.
des) jour(s) d'enquête sur la
moyenne annuelle ou sur la • Exemple théorique d'er-
moyenne du type de jour reur liée au taux de sondage
considéré, la structure n'est en • soit N = trafic total recensé
rien modifiée par cette opéra- pendant la durée de l'enquête
tion : on extrapole la structure = 2500 véhicules-1 sens,
observée le jour de l'enquête. • soit n = trafic enquêté
b) - Erreur relative au sens = 1000 véhicules,
de l'enquête • soit x = volume de trafic
On suppose que la structure d'un courant O.D.,
dans l'autre sens est identique • et p = la proportion de ce
sur le jour moyen. courant dans le trafic total esti-
c) - Erreur relative à la mée par p = x/n.
durée de l'enquête L'erreur commise sur p, au
Le trafic écoulé en dehors de seuil de confiance de 95 %
la période d'enquête, trafic répond à la formule suivante :
nocturne en particulier, est e = 1,96 [[p . (1 - p) / n] [(N - n) / (N - 1)]] 1 / 2
rarement du même type que
le trafic enquêté. (si np et n (1 - p) > 10)
d) - Erreur relative à l'é- Dans l'exemple ci-dessus, avec
chantillon 1000 interviews pour un trafic
Tous les véhicules passant total de 2500, on obtient les
pendant la durée de l'enquête résultats suivants selon la
ne peuvent être interrogés, valeur du courant O.D.
mais seulement un échantillon
variable d'entre eux. flux redressé erreur relative intervalle de
e) - Erreur relative aux tech- flux enquêté 1 sens. ( -ii ",, confiance à 95%
niques de redressement période d'enquête
Outre les erreurs dues à l'im- 200 500 9,6 452 - 548
précision même des comp-
120 300 13,0 261 - 339
teurs automatiques et à la
technique du rattachement sur 80 200 16,3 167 - 233
un poste permanent, un re- 64 160 18,4 131 - 189
dressement de l'échantillon
48 120 21,4 94 146
qui serait effectué globalement
et non pas par période élé- 32 80 26,4 59 101
mentaire entraînerait égale- 16 40 37,7 25 55
ment des biais liés aux fluc-
10 25 46,8 13 - 37
89
L'erreur commise sur le flux i* Influence des autres para-
redressé sur le TJMA est plus mètres
importante mais n'est pas cal- Sur un ensemble de 17 courants
culable. O.D. (trafic compris entre 5 et
2700 VL) enquêtes chacun entre
m* Exemple réel d'erreur 2 et 5 fois à des saisons, des
liée à l'échantillon et à la années (jusqu'à 5 ans d'interval-
méthode de redressement le) et des lieux différents, on a
Sur un exemple favorable - pu comparer les résultats obte-
poste de rase campagne, rela- nus, après redressement sur les
tivement éloigné d'une grande comptages du jour moyen
agglomération - pour lequel annuel d'une même année de
on dispose d'une enquête référence :
exhaustive, on a pu comparer • le coefficient de variation
l'erreur due à l'échantillonna- moyen n'est que de 7 %,
ge selon que l'on effectue un • le rapport entre trafic maxi-
redressement global de mum observé et trafic minimum
l'échantillon ou par demi- est en moyenne de 1,17,
heure. • la fourchette des valeurs est
• trafic total recensé et enquê- toujours comprise entre + ou
té : 2500 véhicules, - 25 % par rapport à la valeur
• simulation effectuée : sous- moyenne.
fichier comprenant seulement Ces écarts incluent, de façon
900 véhicules à raison d'un non additive, les erreurs dues
maximum de 30 par demi- aux variations du taux de son-
heure tirés au sort dans le dage, de l'amplitude des
fichier initial (taux de sondage enquêtes (faibles il est vrai :
variable de 22 % à 96 %). tous les postes ont une durée
comprise entre 14 et 16 heures),
• Écart moyen par rapport au de date et de sens de circula-
fichier exhaustif : tion.
avec un redressement par Cet exemple montre que la
demi-heure : 19 % méthode est donc satisfaisante à
condition de soigner l'aspect
avec un redressement global : qualitatif de l'enquête par le
22,7 % recours à un personnel bien
ii* Exemple d'erreur liée à la formé et un encadrement strict.
durée de l'enquête Il montre également que des
enquêtes anciennes peuvent
Dans la même enquête qui être réutilisées en redressant les
portait sur la période 6 h 30 - résultats sur les comptages les
22 h, en ne prenant en comp- plus récents à deux conditions :
te que les interviews réalisées - les évolutions démogra-
entre <S h et 18 h, redressées phiques et économiques des
sur le comptage 6 h 30 - 22 h, principales zones génératrices
l'écart moyen relatif par rap- de trafic ne sont pas trop hété-
port au fichier de référence est rogènes,
de 15 % et il varie de 0 à 100 - le réseau routier n'a pas été
% selon les courants O.D., ce modifié de façon importante.
qui est relativement élevé Les résultats sont toutefois à
compte tenu de la localisation analyser avec prudence, surtout
du poste éloigné des agglomé- si l'on est conduit à utiliser des
rations avec une très faible enquêtes réalisées il y a plus de
part de trajets domicile-travail. cinq ans.
ANNEXE5
VITESSES
2 voies (7 m) 3 voies (10,50 m) 2 x 2 voies
V - dépend du trafic, des points durs, des traversées
d'agglomérations, etc.
VI
Vitesse moyenne de parcours
en circulation libre et en zone facile 85 km / h 90 k m / h 100 k m / h
(trafic négligeable, pure rase campagne, (k = 0,7) a = 0,8) a = 0,9)
pas de contrainte de tracé, terrain plat)
(1)
V2
Vitesse instantanée moyenne
en circulation libre (moyenne en un
point des vitesses de tous les véhicules 86 km / h 90 km / h 100 k m / h
non gênés par Lin autre véhicule) et en
zone facile (terrrain plat, pas de contrainte
de tracé, pure rase campagne)
(2)
V3
Vitesse instantanée V85
en circulation libre (vitesse en dessous
de laquelle roulent 85% des véhicules 102 km / h 102 k m / h 120 km / h
non gênés en un point ) et en zone facile
(terrain plat, pas de contrainte de tracé,
pure rase campagne)
(2)
V4
Vitesse limite réglementaire
- générale 90 km / h 90 km / h 110 km/h
- par temps de pluie 80 km / h 80 km / h 100km/h
1 ) Source : temps de parcours des véhicules sur itinéraire interurbain. Bibliographie IV.
A, est le coefficient de visibilité.
2) Source : " Vitesses pratiquées et géométrie de la route " - Note d'information n° 10 - Série circulation-sécurité - Biblio-
graphie XX.
Sur autoroute, la vitesse instantanée moyenne est de l'ordre de 110 km/h, la vitesse instan-
tanée V85 est de l'ordre de 130 km/h, et la vitesse limite réglementaire est de 130 km/h
(110 km/h par temps de pluie).
91
ANNEXE6
COÛTS CIRCULATION ET AFFECTATION
L'affectation d'un courant de tra- m = coefficient d'inconfort, alors :
fic entre itinéraires concurrents 1 = longueur de l'itinéraire. C = a + c + hjt + p + ml + b + d
est fonction du rapport des
coûts de circulation sur chaque Les valeurs unitaires utilisées avec (en francs 1985) :
itinéraire, comptés entre les dans le calcul figurent dans le
hj = 15,4 + 0,46 Lj et Lj la lon-
points de choix. tableau ci-dessous.*
gueur totale du trajet,
La répartition d'un courant de Cette méthode d'affectation
b = hj.x / 60 et x le temps
trafic T entre deux itinéraires ( 1 sous-estime le report sur auto-
perdu au péage en minutes,
et 2) obéit à la loi suivante : route à péage pour les trafics à
longue distance et surestime, à d = 0,552 + 0,0308 h{ pour la
Tl / T 2 = ( C 2 / C 1 ) 1 0 l'inverse, celui des courtes dis- barrière psychologique au
avecTl +12 = 1 tances. péage.
Diverses méthodes ont été tes- m* CETE de l'Ouest
Le coût de circulation inclut un tées pour remédier à ce phéno- Deux correctifs :
ensemble d'éléments relatifs aux mène et reconstituer au mieux - modulation du malus sur l'iti-
dépenses effectives et à la péni- la réalité. On trouvera ci-après néraire concurrent de l'autorou-
bilité du déplacement : les correctifs introduits par les
te en fonction de la longueur
C = a + c + ht + p + ml CETE de l'Ouest et de Lyon.
totale du trajet,
* CETE de Lyon
- introduction d'une pénalité
avec : Trois correctifs :
par échangeur.
a = coût d'usure et d'entretien - modulation de la valeur de
du véhicule, On a alors :
l'heure croissante avec la lon-
c = coût du carburant consom- gueur du déplacement, C = a + c + ht + p + e + m;l
mé,
- perte de temps aux barrières avec en (francs 1980) :
t = temps de parcours, de péage et aux échangeurs, nijl en centimes = 18,788 +
h = valeur du temps ressentie - coefficient traduisant la barriè- 0,017 Lj et Lj la longueur totale
par l'usager. re psychologique au péage. du trajet,
p = montant du péage éventuel. Le coût de circulation devient e = 3.50.
ANNEXE 8
LES OUTILS INFORMATIQUES
ARIANE OCTAVE PIEGE (pour mémoire)
Affectation de trafic et éva- Simulation de la circulation Evaluation économique des
luation économique des en carrefour interurbain projets routiers
grands projets routiers sans feux Ce logiciel d'application de
ARIANE, logiciel conforme à Ce programme de simulation l'instruction de mars 1986 rela-
l'instruction relative aux de la circulation est destiné à tive aux méthodes d'évalua-
méthodes d'évaluation des estimer les temps d'attente des tion des investissements rou-
investissements routiers en véhicules et les longueurs de tiers en rase campagne est
rase campagne, est applicable queues en carrefour interur- composé de 4 modules :
aux grands projets routiers bain sans feux. Il s'adresse en
(réseau autoroutier ou 2 x 2 - déviations ou aménagements
priorité aux CETE et bureaux sur place,
voies). d'études.
Le calcul est fondé sur une - créneaux de dépassement,
hypothèse de répartition du Pour une description plus
complète de ce logiciel, on - aménagements de carre-
trafic induite par la nouvelle fours,
liaison qui est évaluée à partir pourra se référer à la note
du modèle d'affectation, décrit d'information n° 21 publiée - aménagements de sécurité.
en annexe 6. par le SETRA dans la série Le module " aménagements
"Circulation-sécurité" en sep- de carrefours " est en cours de
Ce programme (ARIANE 04) tembre 1986.
fonctionne actuellement sur développement, le logiciel
micro-ordinateur PC et sur étant actuellement diffusé sous
le site central du SETRA. une forme provisoire.
93
LEXIQUE DES PRINCIPAUX TERMES UTILISÉS
Découpage géographique
A Décomposition de la zone
d'étude en sous-ensembles qui
tions de circulation pour
l'ensemble du trafic, mais a
Affectation Répartition d'un l'inconvénient de ne représen-
courant de trafic entre itiné- génèrent un trafic significatif ter le phénomène qu'au point
raires concurrents. et qui sont composés de géné- d'observation concerné),
c
rateurs élémentaires dont les - pourcentage du temps passé
points d'entrée et de sortie sur en peloton sur un trajet, plus
le réseau étudié sont iden- simple à mesurer (méthode du
Cameroute Appareil de col- tiques ou, par simplification
lecte d'informations routières à véhicule flottant) et représen-
peuvent être regroupés sur un
partir de prises de vue tous les " centroïde " unique. tant la gêne sur l'ensemble de
10 mètres. l'itinéraire.
Déplaçable (trafic) Ensemble
Capacité pratique Débit des courants de trafic suscep- Générateur Entité géogra-
horaire moyen en saturation. phique émettant ou recevant
tibles de se reporter pour tout
du trafic ; plusieurs généra-
Centroïde Point fictif de- ou partie sur un nouvel itiné- teurs peuvent être regroupés
regroupement de plusieurs raire projeté. dans une zone identifiée par
générateurs (cf. découpage un centroïde qui devient géné-
géographique). rateur lui-même.
Composition (du trafic) Flottant (véhicule) Tech-
Répartition du trafic selon plu- nique de mesure des condi-
sieurs catégories de véhicules tions de circulation (temps de
I
dont au moins VL et PL. parcours) qui consiste à circu- Induction de trafic Supplé-
ment de trafic qui survient,
Conditions de circulation ler normalement sur le réseau indépendamment de la crois-
Aspect du niveau de service en s'insérant dans la circula- sance normale, du fait de
d'une route caractérisé par les tion ordinaire et en dépassant l'amélioration du réseau
vitesses moyennes et prati- sur l'ensemble du parcours
cables, la liberté de ma- autant de fois qu'on a été soi- Itinéraire Suite des tronçons
nœuvre, la sécurité et le même dépassé. de route utilisés par un cou-
confort Flux O.D. ou courant O.D. rant de trafic O.D.
Courant de trafic ou cou- Ensemble du trafic dont les
rant O.D. Voir flux. centroïdes origines et destina-
tions des véhicules sont iden-
J
JMA, JME... cf. TJMA.
D tiques
Fonction de la route Elle est
L
Débit horaire Volume de tra- identifiée par les caractéris-
fic qui s'écoule en un point du tiques du trafic dominant : Local (trafic) Par opposition
réseau pendant une heure. fonction PL, touristique, domi- au trafic déplaçable, ensemble
cile-travail... des courants non directement
Débits horaires classés concernés par un nouvel itiné-
Classement des 8760 heures
de l'année dans l'ordre G raire projeté : trafic dit "captif"
de son itinéraire actuel.
décroissant des débits horaires Gêne (taux de) II existe plu-
enregistrés. sieurs indicateurs des taux de
Débit horaire fictif Débit gêne :
"moyen" qui tient compte de - pourcentage de véhicules M
la distribution des débits sur circulant en peloton derrière Migrations alternantes Dé-
l'ensemble des heures de un autre véhicule (cet indica- placements entre le domicile
l'année. teur caractérise bien les condi- et le lieu de travail.
94
o
Occupation (taux d') cf.
T
Taux d'occupation des véhi-
Taux d'occupation. cules Nombre de personnes
O.E.S.T. Observatoire Econo- dans un véhicule, conducteur
mique et Statistique des Trans- inclus.
ports du Ministère. TJMA, TJME... Trafic journa-
Origine-Destination (O.D.) lier moyen annuel, trafic jour-
cf. Flux. nalier moyen d'été...
30e heure (débit de) Débit
correspondant à celui de la
PL (poids lourd) Véhicule de trentième heure dans les
plus de 3,5 tonnes PTAC. débits horaires de l'année clas-
Nota : la définition du PL peut sés par ordre décroissant.
varier selon le type de maté- Tronçon (de route) cf. Sec-
riel de comptage utilisé. tion.
Projection (de trafic) Estima-
tion du trafic à un horizon
donné, incluant la croissance
u
UVP Unité voiture particulière
normale, l'induction éventuel- (un véhicule léger est compté
le due à l'amélioration du pour une unité, un poids
réseau et le trafic des nou- lourd compte pour plusieurs
veaux générateurs. unités selon son coefficient
R d'équivalence).
195
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11
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1980/1983 - Note d'information Janvier 1987. rence B 9164 - Novembre 1991.
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