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CONTRÔLE FISCAL ?
Un aperçu de vos droits et obligations
au cours du contrôle fiscal
et après celui-ci
indicotor
Conseillers Editeurs
D/2003/6040/6
ISBN 90-73914-43-4
Avant-propos
Les contrôles-papiers
2.1. AUPRÈS DE OUEL CONTRIBUABLE ? 17
2.2. QUELS RENSEIGNEMENTS ? 18
2.2.1. Comment les renseignements peuvent-ils être obtenus ? 19
2.2.2. La "demande de renseignements" et la T V A 21
2.3. RENSEIGNEMENTS PROVENANT D'ÉTABLISSEMENTS ET DE SERVICES PUBLICS 22
2.3.1. Renseignements sur demande de l'Administration 22
2.3.2. Obligation de communication spontanée 24
2.4. RENSEIGNEMENTS OBTENUS AUPRÈS DE TIERS 24
2.5. OBLIGATIONS DES PERSONNES PHYSIQUES 25
2.5.1. La demande d'attestations et de renseignements 25
2.5.2. Laudition de tiers et la réalisation d'une enquête 27
2.6. SANCTIONS 28
2.6.1. Imposition d'office 28
2.6.2. Amende administrative 28
2.6.3. Sanction pénale 28
2.7. COLLABORATION ENTRE ADMINISTRATIONS 29
2.7.1. Généralités 29
2.7.2. Collaboration internationale .29
5 Résultats du contrôle
5.1. QUE PEUT FAIRE VOTRE CONTRÔLEUR DES INFORMATIONS QU'IL A OBTENUES ? 107
5.1.1. Fin du contrôle' 107
5.1.2. Que peut faire le fisc avec les informations obtenues ? 108
5.2. DÉCLARATION D'ACCORD 109
5.2.1. Un accord fiscal est-il définitif ? 109
5.2.2. Non contraire à la loi 111
7 Annexes
7.1. ADRESSES UTILES 153
7.1.1. Directions régionales des Contributions directes 153
7.1.2. Directions Recouvrement des Contributions directes 154
1.1. L E S R E G L E S DU J E U
Il est à cet égard important de savoir que le contrôleur fiscal ne peut rien
faire, sauf si la loi lui en donne la compétence. Ses compétences sont
dès lors limitées. Toutes les informations ne doivent pas seulement être
obtenues de façon légale, elle doivent également être utilisées d'une
façon qui est expressément autorisée par la loi. Une connaissance per-
sonnelle d'un contrôleur ne constitue par exemple pas une source d'in-
formation légale.
1.2. L E S D I F F E R E N T S T Y P E S D E CONTROLES
En matière d'impôts sur les revenus (impôt des sociétés et impôt des
personnes physiques), les contrôles sont effectués par les services de
contrôle de l'impôt des personnes physiques (pour les salariés, les pro-
fessions libérales, les commerçants indépendants), par les services de
contrôle de l'impôt des sociétés (pour toutes les sociétés), par les servi-
ces de contrôle de l'impôt des personnes morales (pour les associa-
tions, comme par exemple les ASBL) et par les services de contrôle de
l'impôt des non-résidents (pour les non-résidents).
Les services de contrôle normaux sont dirigés par un inspecteur (aupa-
ravant : contrôleur en chef), qui est assisté par un certain nombre de col-
12 © COMMENT FAIRE FACE À UN CONTRÔLE FISCAL ?, indicator
/ I . Ce que vous devez préalablement savoir
1.3.2. T.V.A.
1.3.3. A.F.E.R.
Dans la plupart des dossiers, il suffit que les impôts sur les revenus et la
T.V.A. soient contrôlés de façon simultanée. Dans le but d'organiser cette
collaboration, 48 centres de contrôles ont été créés au sein de
l'Administration de la Fiscalité des Entreprises et des revenus à partir du
1er octobre 1997 (A.R. du 6 juillet 1997). Une section de recherches
nationales et internationales et une section de recherches locales ont
également été créées au sein de la Direction Recherches de l'A-FE.R.
1.3.4.1.S.I.
Les compétenœs des Les compétences des fonctionnaires de l'I.S.I. sont également prévues
fonctionnaires de i'LSJ. par la loi (article 87 de la loi de 1980). ATTENTION ! Ils sont compétents
sont également pré- pour toutes les branches de la fiscalité, et ne sont donc pas limités au
vues par la loi. domaine de l'Administration dont ils proviennent. Cela signifie qu'ils ont
toutes les compétences que les différentes lois fiscales/codes fiscaux
accordent aux fonctionnaires des différentes administrations fiscales.
Ainsi, un fonctionnaire de l'Administration des impôts sur les revenus
détaché auprès de l'I.S.I. peut également effectuer des investigations en
vue de rechercher par exemple des infractions à la loi générale sur les
Douanes et Accises ou à la T.V.A.
2. Les contrôles-papiers
2.2. Q U E L S RENSEIGNEMENTS ?
Le délai de réponse peut être prolongé pour des justes motifs, la notion
de justes motifs est assez large. Ainsi, le fisc accepte comme justes
motifs: une maladie grave ou une absence prolongée du contribuable, le
fait d'avoir besoin matériellement d'un délai plus long que le délai fixé
pour fournir les renseignements demandés ainsi que toute circonstance
de force majeure (Com.l.R., n° 316/11 et 12 et Quest. Pari, du 7 octob-
re 1983, VALKENIERS Bull. Contr., n° 625, p. 545). Conformément à la
loi du 29 juillet 1991 sur la motivation formelle des actes administratifs,
le refus du fonctionnaire-taxateur d'accorder une prolongation de délai
doit être motivé (Circulaire Ci.Rh 81/439.496 du 27 juillet 1992, Bull.
Contr., n° 719, p. 2115).
transmis par le contri- j Un contribuable est en principe lié par les renseignements et/ou docu-
buable à une autorité ments qu'il a transmis. Les renseignements transmis par le contribuable
fiscale étrangère lie à une autorité fiscale étrangère lie également celui-ci à l'égard du fisc
également celui-ci à l'é- j belge (Bruxelles, 19 décembre 1996).
gard du fisc belge.
Renseignements exclus
a) Renseignements statistiques : En vue de garantir la sincérité des
déclarations statistiques effectuées à l'initiative de l'Institut National
des Statistiques et de l'Institut Economique et Social des Classes
Moyennes, le législateur a exclu la possibilité pour le fisc de deman-
der des renseignements individuels à ces deux instituts. Des rensei-
gnements anonymes de nature générale peuvent par contre être
communiqués.
Le secret bancaire est b) Secret bancaire : Tout comme les banques privées, les établisse-
cependant levé en cas ments de crédit publics, ainsi que l'Office des chèques postaux peu-
de découverte d'un vent invoquer le secret bancaire au stade de l'établissement de l'im-
mécanisme d'évasion pôt et du contrôle. Le secret bancaire est cependant levé en cas de
fiscale. découverte d'un mécanisme d'évasion fiscale.
2.4. R E N S E I G N E I V I E N T S O B T E N U S A U P R È S D E T I E R S
2.5. O B L I G A T I O N S D E S P E R S O N N E S P H Y S I Q U E S
2.5.1. L a d e m a n d e d'attestations et de r e n s e i g n e m e n t s
L'Administration peut, \
LAdministration peut, en vue d'une correcte perception des impôts,
en vue d'une correcte \
demander des attestations ou des renseignements à un contribuable
perception des impôts, \
déterminé (par exemple l'employeur). Le fisc peut par exemple deman-
demander des attesta- i
der à l'exploitant d'un port de bateaux de plaisance les coordonnées des
tions ou des rensei-
propriétaires des bateaux (art. 323 du C.I.R.). Ce droit peut être exercé
gnements à un contri- \
par tout fonctionnaire du fisc (Liège, 15 février 1995, FJ.F, 1995, 229).
buabie déterminé (par
Ces renseignements peuvent être demandés oralement ou par écrit.
exempie l'empioyeur).
Un fonctionnaire-taxateur peut, dans le cadre du contrôle de l'exactitude
de frais professionnels d'un travailleur, demander à l'employeur de celui-
ci si des indemnités de frais lui sont versées pour (par exemple) ses frais
de voiture, et/ou si des indemnités pour frais propres à l'employeur sont
versées. Le fisc peut aussi demander à un concessionnaire de voitures
de luxe les coordonnées des acheteurs de voitures. Il a en effet eu des
relations directes ou indirectes liées à des opérations ou des activités
professionnelles (Quest. Pari. n° 316, VAN WAUTHIER, Q.R., Chambre,
1997-98, n° 125, p. 17.310). On ne peut par contre pas demander à un
particulier de révéler le nom des personnes qui l'ont aidé à l'occasion
d'une communion.
Aucun délai de réponse n'est prévu par la loi (art. 223 du C.I.R.). Un délai
raisonnable devra toujours être prévu, compte tenu de l'étendue des
informations à fournir. Le délai peut toujours être prolongé pour des jus-
tes motifs (Quest. Pari. n° 38, HATRY du 21 mars 1988, Bull. Contr., n°
676, p. 1.735 et Quest. Pari. n° 840 du 22 décembre 1993, DE CLIP-
PELE, Bull. Contr., n° 737, p. 876).
2.6. S A N C T I O N S
2.6.2. A m e n d e administrative
2.6.3. S a n c t i o n pénale
2.7. C O L L A B O R A T I O N E N T R E ADMINISTRATIONS
2.7.1. Généralités
Généralités
La législation fiscale étant territoriale, un contrôleur local ne peut pas
recueillir des informations à l'étranger dans n'importe quelles conditions.
Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne lui est pas possible d'obtenir des
informations utiles de l'étranger. Tant les conventions préventives de la
double imposition que certaines conventions internationales prévoient la
possibilité d'échanger des informations. Nous signalons à cet égard
l'existence d'une Directive du Conseil des Communautés Européennes
du 17 décembre 1977 concernant l'assistance mutuelle des autorités
compétentes des Etats-membres de l'Union Européenne en matière
cadre d'un tel accord peuvent être utilisés dans les même conditions
que les renseignements recueillis en Belgique.
31
Le contrôleur à votre porte
Lors d'un contrôle sur place, mieux vaut être bien préparé. Saviez-vous
que vous pouvez en partie prévoir la visite du contrôleur ? Il est aussi
conseillé de connaître vos droits et ses limites. Quels locaux peut-il p.ex.
visiter et quelles pièces peut-il examiner ?
- 3.1. QUAND P E U T - O N E F F E C T U E R UN C O N T R Ô L E ?
Vous pouvez_commen- CONSEIL. Il est recommandé de vous faire confirmer par écrit votre
cer par téléphoner au demande de délai par le contrôleur, pour le cas où il serait de mauvaise
contrôleur afin de foi... Si un nouveau rendez-vous est fixé dans un délai raisonnable (p.e.
connaître sa position pas plus d'un mois), cela n'a le plus souvent aucune conséquence sur
vis-à-vis d'un report du le contrôle. Vous pouvez commencer par téléphoner au contrôleur afin
contrôle et essayer de connaître sa position vis-à-vis d'un report du contrôle et essayer
ensuite d'arriver à un ensuite d'arriver à un délai raisonnable. Evitez cependant de demander
délai raisonnable. systématiquement un report du contrôle. Cela pourrait en effet donner
au contrôleur l'impression que vous avez quelque chose à cacher.
A l'occasion de la constitution de la nouvelle "Administration de la
Fiscalité des Entreprises et des Revenus" dite A.FE.R. ou centres de
contrôles, l'Administration a instauré un nouveau système de contrôle.
Nous vous l'expliquons ci-dessous au moyen d'un schéma :
3.2. D E V E Z - V O U S A C C O R D E R L'ACCÈS A U X F O N C -
TIONNAIRES FISCAUX ?
En matière d'impôts sur les revenus, la règle est que seul le fonction-
naire qui est chargé du contrôle (par exemple d'une déclaration) ou de
l'enquête (dans le cadre d'une réclamation ou d'un recouvrement) peut
En principe, tout maître En principe, tout maître d'ouvrage est un assujetti pour l'application de
d'ouvrage est un assu- la T.V.A. On s'est néanmoins posé la question de savoir si la valeur nor-
jetti pour l'application male d'un bâtiment neuf peut être déterminée à l'occasion d'une visite
de la TVA. des lieux et si les fonctionnaires ont accès au bâtiment neuf. Le ministre
des Finances a répondu négativement à cette question (Quest. Pari. n°
393 du 23 avril 1996, VAN DEN EYNDE, Revue de la TVA., n° 124, p.
1011).
Le Tribunal de première instance de Bruxelles a donné une interpréta-
tion large à la notion de "locaux où une activité professionnelle est exer-
cée". Le tribunal n'a pas vu d'inconvénient à ce que des fonctionnaires
de la T.V.A. observent §n secret un restaurateur pour vérifier le nombre
de clients qui entraient et sortaient de son restaurant. De telles obser-
vations ont été effectuées dans le cadre des compétences de contrôle
des locaux professionnels et n'ont pas été jugées contraires à l'article 8
3.4. A Q U E L MOMENT UN C O N T R Ô L E P E U T - I L Ê T R E
EFFECTUÉ ?
Conseil. Un contrôle fiscal peut être effectué pendant les heures durant
lesquelles une activité est exercée dans les locaux, même en dehors
des heures normales de bureaux. Si une entreprise travaille par exem-
ple par équipes, un contrôle peut alors être effectué à n'importe quelle
heure. La tenue de la comptabilité est assimilée à l'exercice d'une acti-
vité professionnelle. Cette interprétation large doit permettre à
l'Administration de vérifier si une comptabilité parallèle n'est pas tenue.
Pour les maisons particulières ou les locaux habités, le législateur pose
une restriction importante à la compétence de contrôle dans le temps.
Un contrôle ne peut en effet être effectué dans de tels locaux qu'entre 5
heures du matin et 9 heures du soir (Com.l.R., n° 319/11). Dans une
telle hypothèse, le fonctionnaire doit en outre disposer d'une autorisation
du juge de police ou, s'il n'existe pas de juge de police dans le canton,
du juge de paix.
maisons particulières Tout comme en matière d'impôts sur les revenus, l'accès aux maisons
\ possible qu'entre particulières n'est possible qu'entre 5 heures du matin et 9 heures du
\ heures du matin et 9 soir. Il est en outre exigé que des actes prévus dans le Code de la T.V.A.
\ du soir. soient posés dans l'habitation privée, ou qu'il existe tout au moins des
présomptions sérieuses que de tels actes y sont posés. Pour le reste, ce
sont plus ou moins les même règles qui s'appliquent qu'en matière
d'impôts sur les revenus. Le droit de visite concerne principalement l'as-
sujetti lui-même, c'est-à-dire la société ou la personne physique qui exer-
ce une activité économique.
Une des raisons d'être d'un contrôle T.V.A. consiste à offrir la possibilité
à l'Administration de constater l'existence d'activités non déclarées. En
matière de T.V.A., il est admis que les agents peuvent également exer-
cer leur droit de visite à l'égard de personnes qui ne sont pas enregis-
trées à la T.V.A. à titre d'assujettis, mais qui dans les faits, doivent être
considérées comme des assujettis TVA. sur la base de l'article 4
C.TVA. Dans une telle hypothèse, l'Administration doit bien entendu
disposer de présomptions sérieuses que certaines activités imposables
sont exercées.
Lors d'un contrôle, le contribuable peut se faire assister par une person-
ne de son choix (conseiller fiscal, comptable, avocat, etc.), ou même se
faire représenter.
CONSEIL. Aucune disposition légale ne prévoit que vous devez être per-
sonnellement présent lors d'un contrôle fiscal. D'un point de vue straté-
gique, il est cependant préférable que vous soyez personnellement pré-
sent au début du contrôle. Cela donne en effet l'impression que vous
n'avez rien à cacher. Cela vous permet également d'appréhender la
façon dont votre comptable ou votre expert-comptable traite le dossier.
Le contrôleur ne peut pas exiger votre présence permanente. Il est
cependant nécessaire que vous ayez préalablement discuté le dossier
de façon approfondie avec votre mandataire afin d'éviter des contradic-
tions sur des points de discussion.
3.6. C O M M E N T S E D É R O U L E UN C O N T R Ô L E
ANNONCÉ ?
Au début d'un contrôle, il est bon que vous donniez quelques mots d'ex-
plication au sujet de votre entreprise et plus particulièrement au sujet de
la nature de ses activités. Le contrôleur pourra ainsi situer votre entre-
prise.
Pour les sociétés, les services de contrôle sont souvent répartis par sec-
teurs. Le contrôleur connaît dès lors le plus souvent vos concurrents
ainsi que les pratiques du secteur. Il n'est donc pas inconcevable que le
contrôleur ait déjà une idée de votre entreprise en fonction d'un certain
nombre d'entreprises de référence avec lesquelles il peut comparer
votre structure de coûts, votre chiffre d'affaires et votre marge bénéfi-
ciaire. En principe, un contrôle débute par l'examen du bilan et des
comptes de résultats sur la base des journaux des ventes et des achats
et de l'historique du grand livre.
Sur la base du livre des factures entrantes, les factures et les notes de
frais sont examinées afin de découvrir d'éventuels frais "sensibles" et de
vérifier si les limitations de déduction ont été correctement appliquées en
matière de T.V.A. (par exemple la limitation de la déduction de la T.V.A.
en matière de frais de voitures) et si certains frais ont été repris parmi
les dépenses non admises en matière de contributions directes (exem-
ple : 50 % des frais de représentation). Une bonne préparation d'un
contrôle est donc importante.
3.7. O U S E D E R O U L E L E C O N T R Ô L E A N N O N C É ?
3.7.2. E n matière de T . V . A .
Dans la mesure oij les livres et documents sont établis, tenus, reçus ou
conservés au moyen d'un système informatisé, les fonctionnaires de la
T.V.A. ont le droit d'exiger la communication sous forme lisible et intelli-
gible des données enregistrées sur des supports informatiques.
Ces droit concerne uniquement les livres qui sont clôturés. Sont consi-
dérés comme clôturés, les livres dont toutes les pages ont été utilisées
et dans lesquels aucune écriture comptable ne peut donc plus être
apposée. Supposons par exemple que les dernières pages du livre des
factures entrantes concernent les mois d'août et de septembre 2001. Le
contrôle s'effectue le 5 octobre 2001, donc avant que la déclaration rela-
tive au troisième trimestre de l'année 2001 ne soit introduite. Dans ce
1 L'obligation deprésen-
En matière d'impôts sur les revenus, un fonctionnaire peut demander la
\ des livres et présentation de tous les livres et documents sans autorisation préalable
I documents repose sur (Com.l.R., n° 315/10). Lobligation de présentation des livres et docu-
\ les contribuables, ments repose sur tous les contribuables, et n'est donc pas limitée à ceux
\ n'est donc pas limi- qui exercent une profession indépendante (Quest. Pari. n° 230 du 8 avril
\ à ceux qui exercent 1983, VALKENIERS, Bull. Contr., n° 619, p. 1788). En matière de T.V.A.,
i une profession indé- une distinction est opérée selon la nature des documents. ATTENTION !
\ Tout comme en matière d'impôts sur les revenus, aucune autorisation
préalable n'est requise pour consulter la comptabilité, les livres de com-
merce, les pièces comptables, les bons de commande, les documents
d'envoi et les contrats liés à l'activité professionnelle, qui sont exigés par
la législation T.V.A. La notion d"'activité professionnelle" doit être inter-
prétée de façon large, et comprend toutes les opérations commerciales
ainsi que les activités statutaires des sociétés et associations. Pour pou-
voir consulter les autres documents des personnes physiques et mora-
les, comme par exemple les registres des titres nominatifs, les polices
d'assurances via le courtier d'assurances ou des documents détenus
par d'autres Administrations, une autorisation spéciale du Directeur-
i 3.8. C O N T R Ô L E F I S C A L À L I M P R O V I S T E
3.9. Q U E L S D O C U M E N T S L E S F O N C T I O N N A I R E S
PEUVENT-ILS CONSULTER ?
Larticle 315 du C.I.R. prévoit que tous les livres et documents nécessai-
res à la détermination du montant des revenus imposables doivent être
présentés. Cela implique-t-il que tous les documents doivent être pré-
sentés ? oui et non. Il en sera certainement ainsi si les factures sont
insuffisamment détaillées de sorte qu'un contrôle des heures prestées
ou du matériel livré est impossible. Dans ce cas, le contrôleur deman-
dera souvent la présentation de devis afin de contrôler si ceux-ci cor-
respondent aux livraisons facturées. Sur le plan des principes, on pour-
rait invoquer que la correspondance entre des clients et leur fournisseur
Livres et documents
Le législateur fiscal n'impose aucune obligation en ce qui concerne la
comptabilité qui doit être tenue, ni en matière de méthode comptable.
C'est donc le droit comptable et le droit commun (art. 14 A.R. n° 1 T.V.A.)
qui s'appliquent. La jurisprudence a souligné à plusieurs reprises que
pour être probante, une comptabilité ne doit pas nécessairement répon-
dre aux dispositions de la loi sur les comptes annuels.
Nous reprenons ci-après les dispositions les plus importantes concer-
nant la comptabilité qui doit être tenue. Toute entreprise doit tenir une
comptabilité qui répond à sa nature et à l'étendue de ses activités. Une
"petite entreprise", c'est-à-dire un commerçant indépendant, une socié-
té en nom collectif ou une société en commandite simple dont le chiffre
d'affaires annuel ne dépasse pas 500.000 EUR, doit au moins disposer
d'un journal des achats, d'un journal des ventes, d'un journal financier et
d'un inventaire.
a) tous les livres et documents dont l'utilisation est obligatoire (e.a. jour-
naux et carnets de reçus pour les titulaires de professions libérales);
b) tous les documents comptables, c'est-à-dire les documents qui ont
servi à la tenue des livres (Cass., 28 novembre 1967, Bull. Contr.,
n° 457);
c) tous les autres documents dans la mesure OIJ ils peuvent servir à la
détermination des revenus imposables (Doc. Pari., Sénat, 1961-62,
n° 366, p. 290).
Le droit de consuita- Le droit de consultation n'est donc pas limité aux documents et livres exi-
tion n'est donc pas gés par la législation comptable (Doc. Pari., Chambre, 1961-62, n°
limité aux documents 264/42, p. 211 et Cass., 29 janvier 1988, Bull. Contr., n° 678, p. 1961) ou
et livres exigés par la aux livres et documents liés aux activités professionnelles.
législation comptable. Puisque l'utilisation d'une taxation sur la base de signes et indices cons-
titue une façon de déterminer les revenus imposables, tous les livres et
documents permettant de déterminer les revenus imposables de cette
façon doivent également être présentés (Gand, 9 mai 1975, Bull. Contr.,
n°547, p. 114).
Extraits bancaires
1! est également important de savoir si un contribuable est tenu de pré-
senter ses extraits bancaires. Une distinction doit être opérée selon que
le compte est ou non professionnel. Pour un compte utilisé partiellement
ou totalement à des fins professionnelles, il n'existe pas le moindre
doute. Dans ce cas, le fisc peut toujours demander les avis de débit et
de crédit
Les documents de nature purement privée, sans aucun rapport avec
La plupart des com-
des placements de fonds ou des perceptions de revenus, ne peuvent
mentateurs sont d'avis \
pas être réclamés (Com.l.R., n° 315/5). Pour les comptes purement pri-
que les extraits de
vés, la réponse est moins claire. La plupart des commentateurs sont d'a-
compte d'un compte
vis que les extraits de compte d'un compte privé ne doivent pas être pré-
privé ne doivent pas
sentés, sauf dans l'hypothèse oij le fisc apporte la preuve que ce
être présentés^ sauf
compte est affecté à des fins professionnelles, même de façon spora-
: dans l'tiypothèse où le
dique. Par utilisation professionnelle, on entend (e.a.):
\ apporte la preuve
que ce compte est • la perception d'honoraires via ce compte:
affecté à des fins pro- • le paiement de frais via ce compte.
; fessionnelles, même de i
Cette question relève également du principe général de respect de la vie
: façon sporadique.
privée qui prime les lois. Toute loi doit dès lors être interprétée de façon
limitative. La définition large contenue dans l'article 315 du C.I.R. ne peut
en aucune manière donner à l'Administration la possibilité de se mêler
à la vie privée des contribuables, ce qui serait le cas si un contrôle de
tous les comptes financiers privés des contribuables était possible.
Le fonctionnaire fiscal Le fonctionnaire fiscal peut également exiger que les listes de présence
peut également exiger des assemblées générales soient présentées.
que les listes de pré-
Dispositions particulières applicables aux titulaires de professions
sence des assemblées
libérales
générales soient pré-
sentées. Les titulaire de professions libérales sont tenus d'inscrire leurs revenus
et leurs dépenses dans un journal. Ils doivent également délivrer des
reçus, dont le modèle est fixé par arrêté royal. Un reçu doit être établi lors
de chaque perception, en espèces ou par chèque, d'honoraires, de
commissions, de rémunérations, de remboursements de frais ou autres
recettes professionnelles. Le titulaire d'une profession libérale doit tou-
jours délivrer un reçu daté et signé. Aucun reçu ne doit être délivré pour
des paiements en faveur de comptes-chèques ou bancaires.
Le journal mentionne tous les revenus et toutes les dépenses, qui doi-
vent être inscrites au jour le jour. Le journal est un registre à feuilles fixes,
les feuilles volantes ne sont pas admises. Initialement, l'Administration
considérait que le journal ne pouvait pas être remplacé par un listing
informatique. Par la suite, le ministre des Finances a nuancé cette posi-
tion et a déclaré le remplacement par un listing informatique possible, à
condition qu'un certain nombre de conditions soient remplies (Quest.
Pari. n° 22 du 18 avril 1984, DALEM, Bull. Contr., n° 632, p. 2515). Le
journal ne peut pas non plus renvoyer à des listings informatiques exis-
tants (Quest. Pari. n° 122 du 24 septembre 1979, COPPIETERS, Bull.
Contr., n° 580, p. 147).
Les inscriptions détaillées dans le journal ne peuvent pas être rempla-
cées par un résumé annuel par type de dépenses. Avant que le journal
ne soit utilisé, il doit être numéroté et paraphé par l'inspecteur du domi-
cile de l'utilisateur.
Lorsque les utilisateurs exercent leur profession dans une société civile,
ils doivent disposer d'un journal pour la société ainsi qu'un carnet de
reçus au nom de la société civile (Quest. Pari. n° 122, COPPIETERS,
Bull. Contr., n° 580, p. 147). Les titulaires d'une profession libérale ne
peuvent refuser au contrôleur le droit de consultation en invoquant leur
secret professionnel. Lorsqu'il s'agit des propres obligations fiscales du
contribuable, il n'existe pas d'exonération sur la base d'un secret pro-
fessionnel, qu'il soit prévu par la loi ou non (Com.l.R., n° 315/8 et Cass.,
17 juin 1969, Bull. Contr., n° 479.
Généralités
On vise à cette occasion :
• un facturier d'entrée (art. 12 A.R. n° 1);
• un facturier de sortie (art. 12 A.R. n° 1);
• un journal des recettes (art. 12 A.R. n° 1);
• les notes d'envoi;
• les factures reçues et les doubles des factures émises (art. 1 et 7 A.R.
n°1);
• les notes de consignation ainsi que les doubles de ces notes (art. 5 et
7A.R. n°1);
• les pièces qui doivent être établies en cas d'utilisation à des fins
privées de biens par le contribuable (art. 6 A.R. n° 1);
.• Jes livres et les pièces qui sont nécessaires pour l'exacte application
du régime forfaitaire (art. 1 A.R. n° 2);
• les doubles des pièces à établir en cas de remboursement de la T.V.A.
au co-contractant (art. 4, § 1 er, 1 ° A.R. n° 4);
centralisateur doivent Tant le journal des recettes que le journal centralisateur doivent être
être tenus dans des tenus dans des registres et non sur feuilles mobiles. Des feuilles mobi-
registres et non sur les permettraient en effet de manipuler les données après coup.
feuilles mobiles. Des Le montant total des recettes de chaque journée est inscrit au jour le jour
feuilles mobiles per- dans le journal des recettes. Une inscription distincte, avec indication de
mettraient en effet de la nature des biens vendus, est cependant nécessaire pour les recettes
manipuler les données provenant de la livraison des biens dont le prix par unité commerciale
après coup. usuelle excède 250 EUR TVA comprise. Linscription distincte peut être
remplacée par une inscription globale journalière lorsque les documents
justificatifs qui doivent être établis, portent, outre la recette, l'indication
précise de la nature des biens vendus. En pratique, cette preuve est
souvent apportée au moyen des rouleaux de caisse enregistreuse.
vatlon des rouleaux de caisse que les inscriptions figurant dans le jour-
nal des recettes ne sont pas probantes (Cass., 1er mars 1996, RJ.R,
1996, 277).
Il n'existe pas d'unanimité quant à la question de savoir si un assujetti
T.V.A. qui a opté pour l'application du régime forfaitaire doit également
tenir un journal des recettes. Des petites entreprises, qui ne sont pas suf-
fisamment organisées d'un point de vue comptable, peuvent opter pour
l'application d'un régime forfaitaire. Ce régime forfaitaire ne peut être
appliqué que par:
a) une personne pfiysique, une société en nom collectif, une société en
commandite simple ou une SPRL;
b) qui exerce des activités professionnelles comportant pour au moins
75 % du chiffre d'affaires des opérations pour lesquelles il n'y a pas
obligation de délivrer des factures;
c) et qui ont un chiffre d'affaires annuel qui n'excède pas 500.000 EUR
(hors T.V.A.).
Les assujettis forfaitaires ne doivent tenir qu'un facturier d'entrée et un
facturier de sortie, et donc pas un journal des recettes (art. 14, § 3 A.R.
n° 1 du 29 décembre 1992).S'ils utilisent une caisse enregistreuse, ils
doivent cependant conserver les doubles des tickets de caisse et/ou les
bandes de contrôle et ce, conformément à l'article 60, § 1er C.TVA.
(Décision E.T. 91.298 du 1 er septembre 1998). Cela nous paraît contra-
dictoire. Nous attirons également votre attention sur les sanctions pré-
vues par la législation T.V.A. La non tenue d'un journal des recettes est.
sanctionnée d'une amende de 500 EUR (art. 70, § 4 C.TVA. et annexe
XVI A.R. n° 44 d'exécution du C.TVA.), tandis que la tenue irrégulière
ou incorrecte du même journal est sanctionnée d'une amende de 125 à
250 EUR par infraction (art. 70, § 4 C.TVA. et annexe X1,5,A ou B et 6D,
A.R. n° 44 d'exécution du C.TVA.).
3.10. QUID D E S D O N N É E S C O N S E R V É E S S U R
S U P P O R T ÉLECTRONIQUE ?
a) de la conception du système;
b) des flux d'information;
Il peut en outre exiger une copie des données enregistrées sur support
informatique. On ne vise ce faisant pas uniquement la comptabilité, mais
aussi la correspondance commerciale, les bons de commandes, les
contrats et les agendas professionnels.
61
3. Le contrôleur à votre porte
contrôle, ils ont découvert qu'il était possible d'imprimer des données
relatives aux ventes effectuées à des clients du fournisseur de crème.
Un employé du fournisseur de logiciels a imprimé ces listes à la deman-
de du contrôleur et ces listes ont ensuite été utilisées dans le cadre de
la révision du chiffre d'affaires des clients (boulangers).
3.11. Q U I D O I T P R E S E N T E R L E S " P I E C E S
COMPTABLES" ?
La consultation des liv-
La consultation des livres et documents doit être demandée au contri-
res et documents dort
buable ou, lorsqu'il s'agit de personnes morales, à ses représentants
être demandée au
légaux (administrateur-délégué, administrateur, gérant-associé ou le
contribuable ou, lors-
conseiller fiscal ou l'expert-comptable disposant d'une procuration vala-
qu'il s'agit de person-
ble). Le fonctionnaire-taxateur ne peut s'adresser à des employés ou à
nes morales, à ses
des membres de la famille, sauf dans l'hypothèse où ceux-ci ont été
représentants légaux.
expressément mandatés pour représenter le contribuable à l'égard de
l'Administration.
3.12. L E P E R S O N N E L P E U T - I L Ê T R E I N T E R R O G É ?
Imaginons qu'un contrôleur vient vous rendre visite et pose toutes sor-
tes de questions à votre personnel. Il tente par exemple de savoir si vous
avez déjà effectué des achats en noir, si le personnel reçoit parfois un
petit extra, si vous possédez un yacht à Cannes ou si Madame se rend
de temps en temps à Paris effectuer des achats onéreux... Cela est-il
possible ?
CONSEIL. Si, en votre qualité de dirigeant d'entreprise, vous acceptez que
des questions soient posées aux membres de votre personnel, cela ne
pose pas de problème. Dans le cas contraire, le fonctionnaire-taxateur
n'est pas en droit de le faire. Un contrôleur ne peut en effet jamais, dans
le cadre de sa visite, forcer votre personnel à répondre immédiatement
à ses questions orales. LAdministration prescrit d'ailleurs à ses fonction-
naires d'annoncer préalablement par écrit les questions orales qu'ils ont
l'intention de poser. C'est une question de politesse. En outre, I' "audition
de tiers" ne peut être effectuée que par un fonctionnaire qui doit au mini-
mum avoir le grade d'inspecteur (grade supérieur au contrôleur en chef).
Un contribuable - indépendant/titulaire de profession libérale peut bien
entendu être interrogé. S'il s'agit d'une société, le gérant (SPRL), l'ad-
ministrateur (SA ou SC) ou l'administrateur-délégué (SA) peut être inter-
rogé ou requis de présenter certaines pièces ou documents.
3.13. C O M M E N T L E S P A R T I E S D O I V E N T - E L L E S S E
C O M P O R T E R L O R S D'UN C O N T R O L E ?
Les mêmes règles sont applicables d'un point de vue pénal. En 1986, la
Cour de cassation a condamné les pratiques de l'I.S.I. qui consistaient à
obtenir sous contrainte des déclarations en matière de fraude après
avoir assuré les intéressés de ne pas entamer des poursuites pénales,
l'Administration de l'I.S.I. s'empressant ensuite de transmettre le dossier
au Parquet. Ce faisant, l'Administration sort de ses compétences et uti-
lise des moyens illégaux pour obtenir des déclarations (Cass., 13 mai
1986, RJ.R, 1986,221).
3.14. L E C O N T R Ô L E U R P E U T - I L D E M A N D E R U N E
C O P I E D'UNE PIÈCE ?
3.15. L E S DÉLAIS D E C O N S E R V A T I O N D E S L I V R E S E T
DOCUMENTS
3.15.1. Obligation de c o n s e r v a t i o n d e s d o c u m e n t s
comptables
3.15.2. Obligation de c o n s e r v a t i o n d e s d o c u m e n t s
relatifs à une société
3.15.4. Obligation de c o n s e r v a t i o n d e s d o c u m e n t s
sociaux
Les délais les plus significatifs d'un point de vue fiscal sont :
a) les registres du personnel : 5 ans à compter de la dernière mention
obligatoire, qui est le plus souvent la date d'expiration du contrat de
travail;
b) les comptes individuels et les annexes : 5 ans à compter du jour de
la clôture annuelle du compte;
c) documents justificatifs relatifs à l'exécution des contrats de travail ;
5 ans à compter des faits ou un an après la fin du contrat de travail;
d) une copie de la déclaration ONSS : 5 ans à compter de la date ulti-
me du délai d'envoi de la déclaration;
e) déclaration d'accident de travail : 3 ans à compter de la date ultime
du délai pour introduire la déclaration.
3.15.5. Obligation de c o n s e r v a t i o n d e s d o c u m e n t s et
livres pour l e s impôts s u r les r e v e n u s
Les délais de conservation prévus par le Code des Impôts sur les
Revenus peuvent être résumés comme suit (Com. I.R. 315/18) :
a) les livres et documents qui sont nécessaires pour déterminer le mon-
tant des revenus imposables : 5 ans, ce qui signifie que le délai expi-
re à la fin de la cinquième année ou de l'exercice comptable suivant
la période imposable;
b) les reçus et les documents rédigés pour l'aide apportée ; 6 ans, à
compter du 1 janvier de l'année suivant l'année d'utilisation;
c) en cas de systèmes informatisés : 5 ans à partir du 1 janvier de l'an-
née suivant la dernière année au cours de laquelle le système infor-
matisé a été utilisé.
La notion de "livres et documents qui sont nécessaires pour déterminer
le montant des revenus imposables" esl: très large et vise plus que les
documents dont la présentation est prévue par la loi (Gand, 5 novemb-
\e 1998, Fisc. Act, 1998, n° 4, 5).
Ces délais sont des délais minimum. Il est conseillé de conserver les piè-
ces plus longtemps. Ainsi, le fisc peut par exemple toujours contester
une perte professionnelle au moment où cette perte est effectivement
déduite des revenus imposables de périodes imposables ultérieures
(Cass., 12 septembre 1991, RJ.R, 1992, 99). Les pertes qui ont par
exemple été subies en 1991 peuvent donc être encore modifiées en
2002. Si un litige surgit à ce moment, il est utile d'encore pouvoir pro-
duire les documents afférents à l'année 1991. Il en est tout particulière-
ment ainsi lorsque le litige est par la suite soumis au tribunal de premiè-
re instance ou à la cour d'appel.
I Le Code T V A .
Le Code T.V.A. et ses arrêtés d'exécution prévoient la conservation des
livres et documents suivants (art. 60, § 1, al. 1^^, C.TVA.):
a) tous les livres de commerce et les registres indiqués dans l'Arrêté
Royal n ° 1 ;
• l'inventaire
• les comptes annuels
Pour les autres pièces, le délai de conservation expire après une pério-
de de dix ans à compter du 1 janvier de l'année qui suit la date à laquel-
le elles ont été émises.
Exemple :
Révision T.V.A.
Quel est le délai de conservation exigé pour les pièces relatives à une
révision T.V.A. ? La période de révision TVA. relative à l'érection ou à
l'acquisition d'un bâtiment ou de droits réels sur un bâtiment s'élève à
quinze ans. Le délai de conservation des pièces y relatives s'élève donc
à quinze ans à compter de l'année suivant la clôture (des livres) ou la
date d'émission (des pièces) (Quest. Pari. n° 422 du 13 mai 1996, Revue
de laT.V.A., n° 123, p. 771). Ce délai de conservation prolongé peut dans
certains cas allonger le délai de conservation normal de dix ans. Il en est
notamment ainsi lorsque le facturier d'entrée contient des références à
des opérations relatives à l'acquisition ou à la constitution de bâtiments.
Dans ce cas, le délai de conservation s'élève à 15 ans et non à 10 ans.
3.16. M A N I E R E DONT L E S L I V R E S E T D O C U M E N T S
D O I V E N T ÊTRE C O N S E R V É S
c) les doubles des factures de sortie ainsi que des notes de crédit déli-
vrées doivent être reproduits sur le CD-WORM dans l'ordre de leur
3.16.3. Législation s o c i a l e
Les documents sociaux qui doivent être consen/és par l'employeur, tels
que le registre du personnel et les comptes individuels, peuvent être
conservés sous toutes formes de reproduction, à condition qu'un contrô-
le soit possible et que les pièces soient suffisamment lisibles (art. 8 A.R.
du 8 août 1980 relatif à la consen/ation des documents sociaux). La
conservation de microfiches est permise (Quest. Pari., n° 217, VAN
STEENKISTE, Q.R., Chambre, 1980-81, n° 2,118-119).
Il ne peut être déduit d'aucune disposition du Code des Sociétés que les
livres et documents peuvent être consen/és sous une autre forme que
sous la forme originale.
3.17. L I E U D E C O N S E R V A T I O N
3.18. S A N C T I O N S
4. Limitations des
compétences
d'investigation du fisc
4 . 1 . LIMITATION DANS L E T E M P S
Le délai de trois ans est prolongé de deux ans en cas d'infraction aux
dispositions du Code des Impôts sur les Revenus ou d'un de ses arrê-
tés d'exécution, commise dans une intention frauduleuse ou à dessein
de nuire (art. 354, al. 2 C.I.R.).
c) une action judiciaire fait apparaître que des revenus imposables n'ont
pas été déclarés au cours d'une des cinq années qui précèdent celle
de l'intentement de l'action;
Une notification préalable implique que les raisons doivent être reprises
soit dans un écrit séparé, soit dans l'avis de rectification de la déclara-
tion ou dans la notification d'imposition d'office (Gand, 25 septembre
1995, F.J.F, 1998, 489).
Le fait qu'une déclaration ait déjà été introduite et que l'impôt ait été liqui-
dé n'empêche nullement les services de taxation d'encore effectuer des
85
4. Limitations des compétences d'investigation du fisc
4.2. L E S E C R E T P R O F E S S I O N N E L
Le droit de consuiter Le droit de consulter les documents comptables, ainsi que de recevoir
les documents compta- \ des renseignements oraux ou écrits est limité par le secret profession-
bles, ainsi que de rece- \ nel. En matière de secret professionnel, on fait traditionnellement une
voir des renseigne- distinction entre d'une part le secret professionnel sanctionné pénale-
ments oraux ou écrits \ ment et d'autre part l'obligation de discrétion.
est limité par le secret \ Le secret professionnel sanctionné pénalement est réservé à certaines
professionnel. personnes qui, par état ou par profession, sont dépositaires des secrets
qu'on leur confie. Il en est ainsi notamment des médecins, des pharma-
ciens, des sages femmes, des avocats, des notaires, des tnuissiers de
justice et des experts (art. 458 Code pénal). Une violation du secret pro-
fessionnel est pénalement sanctionnée d'une peine de prison de huit
jours à six mois et d'une amende. En cas de contrôle fiscal, le fisc doit
respecter les règles du secret professionnel.
D'autres professions, comme les comptables, les fiscalistes, les experts-
comptables, les conseillers fiscaux, les réviseurs d'entreprises, les insti-
tutions financières et leur personnel n'ont pas la possibilité de se retran-
cher derrière leur secret professionnel lorsqu'elles reçoivent
l'autorisation de leurs clients ou lorsqu'il leur est demandé de témoigner
en justice.
Lorsqu'une cotisation est basée sur des informations qui ont été obte-
nues en violation du secret professionnel d'un avocat, sa nullité doit être
: constatée (Gand, 13 mai 1977, J.D.F., 1978, 286). Il ne peut être ques-
tion d'une violation du secret professionnel lorsqu'un expert désigné par
le tribunal communique au Parquet les indices de fraude à la TVA. qu'il
a constatés à l'occasion de son expertise (Cass., 4 décembre 1979,
R.W., 1980-81, n° 5, 307).
4.3. L E S E C R E T B A N C A I R E
tions, qui diffèrent cependant qu'il s'agit d'un problènne relatif aux impôts
sur les revenus ou à d'autres impôts (indirects).
Contrairement à ce qui Contrairement à ce qui est fréquemment prétendu, il n'existe en
est fréquemment pré- Belgique qu'un secret bancaire limité à l'égard des clients d'une institu-
tendu, il n'existe en tion financière (art. 318 C.I.R.). Par institution financière, on entend les
Belgique qu'un secret établissements de banque, de change, de crédit et d'épargne belges,
bancaire limité à l'é- les sociétés hypothécaires, les entreprises de capitalisation, la caisse
gard des clients d'une des dépôts et de consignations, l'office des chèques postaux et les insti-
institution financière. tutions d'épargne, les sociétés belges chargées de financer des ventes
à crédit et les établissements belges d'entreprises étrangères analogues
à celles citées ci-dessus. Le principe veut que les services de taxation
ne peuvent recueillir des renseignements auprès des institutions citées
ci-dessus en vue de la taxation de leurs clients. Par client, on entend tant
les personnes physiques que les sociétés et les associations qui, gra-
tuitement ou moyennant rémunération, font appel aux services propo-
sés par une institution financière. Il s'agit donc notamment des person-
nes physiques ou des sociétés qui :
Les fonctionnaires fiscaux disposent d'un libre accès à tous les locaux
où le contribuable exerce son activité professionnelle et ce, sans qu'il ne
doive exister une circonstance particulière et sans autorisation préalable
(art. 319 C.I.R., art. 63 C.TVA.). Ce droit de libre accès n'empêche
cependant pas que les fonctionnaires ne peuvent demander la présen-
Larticle 319 C.I.R. permet il est vrai aux fonctionnaires fiscaux d'entrer
dans des locaux professionnels, mais ils ne peuvent exercer ce droit que
dans un but bien déterminé et dans le cadre d'une mission spécifique et
ne peuvent examiner sans plus l'ensemble des documents. Le droit de
visite ne peut aucunement être assimilé à une perquisition (Anvers,
13 mars 2001, Le Courrier fiscal, 2001, 185).
4.5. P R O T E C T I O N D E L A V I E P R I V E E
L'Administration des
LAdministration des contributions directes ne dispose pas d'un droit de
contributions directes
fouille. Ce droit est réservé aux autorités judiciaires dans le cadre de la
ne dispose pas d'un
recherche d'une infraction. Le fait que des fonctionnaires des douanes
droit de fouille.
exécutent à la frontière luxembourgeoise des contrôles relatifs aux mar-
chandises et aux sacs des Belges qui reviennent de Luxembourg ne
viole pas les règles relatives à la protection de la vie privée (Quest. Pari.
n° 154 du 15 juillet 1982, DE CLIPPELE, Q.R., Sénat, 1981-82, n° 31).
Le droit à la vie privée n'est donc pas un droit absolu. Une immixtion doit
cependant avoir un objectif légitime dans le contexte d'une société
démocratique. Le fait que le fisc puisse demander à un contribuable une
liste de ses dépenses privées constitue une immixtion dans sa vie pri-
vée. Cette immixtion est cependant permise car elle est nécessaire pour
l'exacte perception des impôts. Selon la Commission des Droits de
l'Homme, la mesure doit également être nécessaire dans une société
démocratique, de sorte que l'on doit examiner si la mesure est en rela-
tion avec le but poursuivi. S'agissant d'un capital (productif ou non d'in-
térêts), la Commission a estimé que le fisc pouvait recueillir des rensei-
gnements au sujet de son affectation, malgré le fait que les
renseignements demandés étaient de nature purement privée
(C.E.D.H., 7 décembre 1982, RJ.R, 1983, 105).
tiques. La question est dès lors de savoir si vous pouvez utiliser ce prin-
cipe pour refuser de répondre. Imaginez que vous avez effectivement
acheté des marchandises en noir pour des montants importants. Soit
vous racontez la vérité et vous accusez dès lors vous-même de fraude
fiscale, soit vous prétendez que vous avez reçu des factures pour
chaque marchandise qui vous a été livrée. Si la vérité éclate par la suite,
le fisc vous sanctionnera d'une importante amende administrative ou
d'un accroissement d'impôt.
4.7. P R O T E C T I O N L É G A L E DU C O N T R I B U A B L E
Généralités
Le droit administratif connaît déjà depuis plusieurs décennies un certain
nombre de règles non écrites qui régissent le contentieux et qui ont une
force identique à celle de la loi. Les principes généraux de bonne admi-
nistration sont des principes généraux de droit qui doivent être respec-
i tés par chaque autorité administrative dans le cadre de ses fonctions
administratives. Un certain nombre de ces principes sont expressément
repris dans les Codes fiscaux (e.a. l'obligation de motivation et le droit
d'être entendu), d'autres ont été déclarés applicables par la jurispru-
dence.
Le principe d'impartialité
Un fonctionnaire fiscal doit toujours être impartial, ce qui signifie qu'il ne
peut rechercher aucun avantage personnel. Ce principe est repris dans
différentes dispositions du statut général des fonctionnaires. Jusqu'à la
réforme de la procédure fiscale, la majorité de la jurisprudence considé-
î rait que si la décision était prise par un inspecteur délégué par le
L'obligation de motivation
La motivation d'une décision (administrative) a également toujours été
considérée comme un élément essentiel par le législateur. Une motiva-
tion déficiente met en effet en péril les droits de la défense. La "loi du
29 juillet 1991 relative à la motivation formelle des actes administratifs"
(également connue sous le nom de loi Cerexhe) pose un certain nomb-
re de règles de base en matière de motivation. En vertu de l'article 3 de
cette loi, tout acte doit mentionner les considérations juridiques et de fait
qui sont à la base de celui-ci. La motivation doit être exprimée en droit
et en fait. Cela a pour conséquence que la motivation interne ou maté-
rielle, c'est-à-dire la motivation qui ressort du dossier administratif, est
insuffisante (Circ.Ci.RH. 81/439.496 du 27 juillet 1992, Bull. Contr., 1992,
; L'urgence ne peut n° 719, p. 2115).
: jamais constituer une
Lurgence ne peut Jamais constituer une raison vaiabie pour ne pas
\ valable pour ne
respecter l'obligation de motivation formelle.
l pas respecter l'obliga-
tion de motivation for- Les dispositions de la loi Cerexhe sont également applicables aux
melle. impôts sur les revenus (Cire. Ci. RH., 81/439.496 du 27 juillet 1992, Bull.
Contr., n° 719, p. 2115 e.s.). Ainsi, l'Administration s'impose elle-même
une obligation de motivation dans les cas suivants :
Principe d'égalité
Le principe d'égalité exige que chaque personne qui se trouve dans une
même situation soit traitée de la même façon (art. 10 Constitution). Le
principe d'égalité ne s'oppose pas à une différence de traitement entre
différentes catégories de contribuables pour autant que les critères de
distinction utilisés soient objectifs et raisonnables. Lexistence d'une telle
justification doit être appréciée en tenant compte de l'objectif et des
conséquences de la norme (e.a. Cour d'arbitrage, 13 juillet 1989, arrêt
n° 21/89, M.R, 21 juillet 1989; Cour d'arbitrage, 14 novembre 1990, arrêt
n° 34/90).
Principe de prudence
Les fonctionnaires fiscaux doivent agir de façon prudente. Toute impru-
dence peut donner lieu à une indemnisation. Ainsi, le Tribunal de pre-
mière instance d'Anvers a condamné l'Etat Belge à verser un domma-
ge moral à un contribuable au motif qu'un inspecteur avait, dans le cadre
de l'instruction d'une réclamation non valable, donné l'impression au
contribuable qu'il s'agissait en l'espèce d'une réclamation valable. Le
Tribunal a condamné le fisc au paiement d'une indemnisation de 8.676
euros (Trib. Anvers, 31 octobre 2001).
Lapplication du principe de prudence est souvent liée au droit du fisc de
questionner le contribuable, des tiers, et d'autres administrations
publiques. Dans ces trois cas, le fisc peut déterminer de façon totale-
ment autonome ce qu'il considère comme nécessaire ou utile pour les
besoins de l'enquête fiscale. La position du fisc peut cependant parfois
donner lieu à des dommages inutiles. Des questions disproportionnées
ou inutiles posent souvent des problèmes. Des questions disproportion-
nées sont des questions dont la réponse nécessite la mise en œuvre
Droits de la défense
Les droits de la défense doivent également être garantis dans le cadre
des procédures fiscales. Le fisc viole les droits de la défense lorsqu'il
refuse de présenter au contribuable les documents sur lesquels il fonde
sa créance. Une contrainte établie en vue du recouvrement de laT.V.A.
et des amendes dues en raison d'achats en noir est irrégulière si le dos-
sier pénal sur lequel se fonde l'Administration n'est pas présenté au
contribuable (Trib. Malines, 29 octobre 1992, FJ.F, 1993, 366). Le sec-
ret professionnel n'enlève pas au fisc son obligation de prouver la base
imposable. Les droits de la défense d'un contribuable sont mis en péril
lorsque des pièces qu'il ne connaît pas sont utilisées contre lui (Anvers,
25 mai 1992, F.J.F, 1993, 127). Une violation des principes de bonne
administration, comme par exemple le principe de la sécurité juridique,
constitue également une violation des droits de la défense (Anvers,
19 octobre 1993, F.J.F, 1994, 283).
Interdiction de l'arbitraire
Il est question d'arbitraire lorsque, sur la base des faits de la cause, il est
impossible de parvenir de façon raisonnable à la décision qui a été prise.
En matière fiscale, on considère le plus souvent l'arbitraire comme une
application erronée de la loi, principalement en matière d'établissement
de la preuve et de sanctions. Ainsi, une cotisation d'office peut être
déclarée nulle sur la base de l'arbitraire. 11 en est par exemple ainsi
loreque le fisc enrôle une imposition d'office sans avoir obtenu préala-
Mement des informations contrôlables.
Publicité active
La loi du 11 avril 1994 fait une distinction entre une "publicité active" et
une "publicité passive". La publicité active implique que l'administration
doit informer le public sur ses compétences et son organisation interne.
Un de ces points concerne notamment l'obligation de mentionner l'i-
dentité de la personne qui traite le dossier (nom, qualité, adresse, numé-
ro de téléphone), ainsi que les heures d'ouverture des services ou, pour
les actes administratifs à portée individuelle, les éventuelles possibilités
de recours. Cette disposition a d'ailleurs été explicitement reprise dans
le texte de la loi du 15 mars 1999 relative à la nouvelle procédure fisca-
le. Outre la Direction régionale compétente, favertissement-extrait de
rôle doit également mentionner le délai dans lequel une réclamation
valable peut être introduite.
Quels documents ?
LAdministration opère une distinction entre les "documents généraux"et
les "documents de nature personnelle". La première catégorie compor-
te notamment les circulaires, instructions et règlements de portée géné-
rale. Le contribuable peut à tout moment en demander la consultation,
sauf lorsqu'une des causes d'exclusion est applicable. Les documents
de nature personnelle sont ceux qui donnet une appréciation ou un juge-
ment de valeur relatif à une persoinne déterminée. Pour ces documents,
un droit de consultation n'est accordé que pour autant que le deman-
deur puisse justifier d'un intérêt personnel. Il en découle que vous pou-
vez demander à consulter votre dossier fiscal à chaque étape de la pro-
cédure.
Le droit de consultation est exercé à l'endroit oij les documents se trou-
vent durant les heures normales de bureau, sans aucune indemnité et
en présence des fonctionnaires qui peuvent donner une explication sur
les documents. La demande peut s'effectuer de trois façons différentes :
5. Résultats du contrôle
Vous avez fait l'objet d'un contrôle fiscal. Et à présent, que va-t-il se pas-
ser ? Que vont faire les contributions des informations obtenues ? Si le
fisc veut vous imposer un complément d'impôt, pouvez-vous encore
conclure un accord avec lui ? Et comment procéder ?
5.1. Q U E P E U T F A I R E V O T R E C O N T R O L E U R D E S
INFORMATIONS Q U ' I L A O B T E N U E S ?
C'est ici que se situe le danger. Si vous, ou votre conseiller fiscal signez
l'accord, vous vous déclarez d'accord sur les modifications proposées.
Si vous hésitez ou si vous désirez demander l'avis d'une autre person-
ne, il est déconseillé de signer immédiatement. C'est principalement
lorsqu'il s'agit de contestations de principe ou lorsque les modifications
peuvent avoir des répercussions importantes sur des entreprises liées
ou la position des dirigeants d'entreprises que demander un temps de
réflexion constitue la meilleure solution. Personne ne peut d'ailleurs vous
obliger à signer immédiatement une déclaration d'accord.
Vous ne devez pas per- Vous pourrez ainsi calculer les conséquences financières qu'implique
dre de vue que certai- l'accord proposé ou demander de plus amples informations à vos
nes déclarations d'ac- conseillers. Vous ne devez en effet pas perdre de vue que certaines
cord peuvent déclarations d'accord peuvent également avoir des conséquences sur le
également avoir des plan de la T.V.A. (par exemple une augmentation du chiffre d'affaires) ou
conséquences sur le sur le plan des cotisations sociales (par exemple : avantages de toute
plan de la T.V.A ou sur nature pour l'utilisation privée d'une voiture de société).
le plan des cotisations Vous ne devez pas non plus perdre de vue que le fisc utilisera égale-
sociales. ment à l'avenir l'accord qui a été conclu. Il n'est en effet pas possible de
se déclarer d'accord pour l'exercice d'imposition 2002 sur une utilisation
professionnelle de 1/10 de votre habitation et de vouloir porter ce pour-
centage à 25 % pour l'exercice 2003 sans que les circonstances aient
été modifiées.
Des accords ne peuvent être conclus qu'au sujet de faits. Ainsi, aucun
accord ne peut être conclu au sujet des conditions de déduction des ren-
tes alimentaires ou des intérêts d'un prêt accordé par un administrateur
à une société en difficulté (Cass., 14 juin 2002). Un accord conclu au
cours d'une procédure de réclamation ne couvre que les années au
sujet desquelles le litige existe. Il ne peut donc être invoqué pour d'aut-
res exercices d'imposition (Bruxelles, 13 octobre 1992, F.J.F., 1993, 66).
ATTENTION ! Un accord ne peut pas non plus être contraire à la loi. Ainsi,
un accord dans lequel le fisc accepte que l'avantage de toute nature
pour l'utilisation privée d'une voiture soit déterminé sans tenir compte
des montants minimum prévus par la loi, n'est pas valable. La percep-
tion des impôts trouve en effet s a source dans la loi et non dans un
accord conclu entre le contribuable et le fisc (Mons, 15 janvier 1999,
F.J.F., 1999, 174; Gand, 11 mai 2000, FJ.R, 2 0 0 1 , 212 et Cass.,
3 novembre 2 0 0 1 , RJ.R, 2 0 0 1 , 91). Le caractère liant d'un accord vaut
également dans l'autre direction. Le fisc est ainsi lié par l'accord donné
par un inspecteur chargé de l'instruction d'une réclamation (Anvers,
11 février 1997, Fisc. Act., 1997, n° 22, 7). Le fait de savoir si le fisc est
ou non lié par un accord conclu par un fonctionnaire qui n'avait pas le
pouvoir de le conclure est par contre moins clair. Selon la Cour de cas-
sation, le fisc doit cependant honorer de tels accords sur la base des
principes de bonne administration (Cass., 13 février 1997, Fisc. Act.,
1997, n° 9, 1; contra : Bruxelles, 22 octobre 1985, RJ.R, 1987, 25).
Une déclaration d'accord conclue sous une pression morale est nulle, et
ce, même si la pression n'a pas été exercée contre le mandataire qui a
finalement signé l'accord (Bruxelles, 15 juin 1995, RJ.R, 1996, 32). La
preuve de la pression invoquée sera dans ce cas particulièrement diffi-
cile à établir. ATTENTION ! La pression peut éventuellement être prouvée
par témoins. A ce sujet, nous vous signalons que l'enregistrement sur
cassette d'un contrôle fiscal est toujours possible si vous avez préala-
blement averti le contrôleur fiscal de vos intentions. Dans une affaire qui
• l'étendue de la procuration.
Si une procuration est donnée par ou à une personne morale, les règles
de la représentation de la personne morale doivent être strictement
respectées. Une personne morale agit toujours via ses organes. Les sta-
tuts déterminent toujours comment une société (ou une association),
peut être représentée en droit et en fait. Dans une S.RR.L., c'est toujours
le ou les gérants, tandis que dans une S.A., c'est le conseil d'adminis-
tration et/ou le ou les administrateurs-délégués qui représentent vala-
blement la société. Les statuts prévoient fréquemment qu'une S.A. n'est
valablement représentée que par deux administrateurs. Dans ce cas,
deux administrateurs devront signer la procuration du conseiller fiscal.
Lorsque des dispositions statutaires ne sont pas respectées, il ne peut
être question d'une représentation valable (Bruxelles, 12 février 1986,
F.J.F, 1987, 105; Bruxelles, 13 juin 2 0 0 1 , Le Courrier fiscal, 2 0 0 1 , 349;
Liège, 26 septembre 2 0 0 1 , Le Courrier fiscal, 2 0 0 1 , 401 et Liège,
16 janvier 2002).
enccMB "corriget" une déclaration d'accord signée à tort. Dans une telle
hypothèse, le fisc invoque fréquennment qu'il est question d'un mandat
tadte ou que le contribuable a confirmé le mandat implicite de son
conseiller fiscal. Il en irait par exemple ainsi si le comptable représente
le contribuable au cours des contrôles depuis des années, signe pour lui
des déclarations d'accord sans qu'une procuration écrite n'existe et que
le contribuable remette soudain en cause une déclaration d'accord
signée par lui (e.a. Gand, 10 avril 1987).
Un contribuable n'est lié par les actes de son mandataire que si celui-ci
a agi dans les limites de sa compétence. Cette règle est particulièrement
importante en cas de signature d'une déclaration d'accord.
Les avocats ne doivent Les avocats ne doivent jamais présenter une procuration. Ils sont tou-
\ présenter une jours censés représenter leurs clients sans que l'Administration fiscale
; procuration. ne puisse en exiger la preuve.
Il est d'autre part généralement admis que les éventuelles erreurs d'un
mandataire disposant d'une procuration valable ne peuvent être oppo-
sées au fisc. Cela signifie donc que vous êtes tenu des actes (fautifs) de
votre mandataire et donc des conséquences de la déclaration d'accord
qui a été signée. Si votre comptable, conseiller fiscal ou expert-compta-
ble commet une faute professionnelle, il vous est possible d'introduire
une action civile en indemnisation à condition que vous prouviez bien
entendu la faute, le dommage ainsi que le lien causal entre la faute et le
dommage. ATTENTION ! Selon une jurisprudence unanime, chacun est en
effet tenu de respecter ses obligations fiscales et ne peut en aucune
manière se retrancher derrière les fautes de son comptable ou expert-
comptable (Anvers, 17 novembre 1992, FJ.F, 1993, 355; Gand, 4 juin
1998 et Liège, 15 octobre 1998).
Un accord individuel Un accord individuel existant ne peut en principe être revu que sur la
existant ne peut ©n base de nouveaux faits et éléments et exclusivement pour le futur. En
principe être revu que pratique, cela signifie que votre contrôleur ne peut indiquer lors d'un
sur la base de nou- contrôle en 2002 que vous avez utilisé un pourcentage d'amortissement
veaux faits et éléments trop élevé pour votre voiture en 2000. Il ne peut revenir sur l'accord
et exclusivement pour conclu qu'à partir de l'exercice d'imposition 2003 (Anvers, 16 décembre
le futur. 1991, FJ.F, 1992,185). Si le fisc met fin à un accord de façon rétroacti-
ve, le contribuable est alors trompé dans ses attentes légitimes. Un tel
comportement viole les principes de bonne administration (Anvers,
14 septembre 1999, FJ.F, 2000, 725; Anvers, 21 novembre 2000, Le
Courrier fiscal, 2 0 0 1 , 88; Anvers, 8 février 2000, F.J.F, 2 0 0 1 , 418).
Ce n'est que dans des
Ce n'est que dans des cas exceptionnels que la jurisprudence accepte
cas exceptionnels que
qu'un accord soit résolu avec effet rétroactif. Il en est notamment ainsi
la Jurisprudence accep-
lorsqu'il apparaît qu'un accord a été obtenu sur la base d'informations
te qu'un accord soit
inexactes ou mêmes fausses (Bruxelles, 19 mars 1991, FJ.F, 1991,100
résolu avec effet
et Mons, 12 janvier 1992, F.J.F, 1992,185). En cas de modification légis-
rétroactif
lative, les accords individuels qui ne sont plus conformes à la nouvelle
législation prennent fin. Ainsi, un accord conclu avant 1990 qui prévoirait
une déduction à concurrence de 30 % de frais de vêtements n'est plus
considéré comme valable puisque le législateur a depuis lors refusé la
déduction de tous frais de vêtements s'ils ne concernent pas des vête-
ments spécifiques.
5 . 3 : PROCÉDURE D'IMPOSITION
Généralités
Forme
liexemplaire original dort ensuite être renvoyé au fisc tandis que la copie
est conservée par le contribuable. Un envoi par pli simple rend la coti-
sation nulle (Cass., 21 juin 1991, Bull. Contr., n° 722, p. 3.247; Anvers,
28 janvier 1991, Le Coum'er fiscal, 1991, 392). Un avis qui n'est pas
signé par un inspecteur ou un fonctionnaire délégué par lui est inexistant
et conduit à la nullité de la cotisation ultérieure (Liège, 30 mars 1994,
RJ.R, 1995, 62 et Quest. Pari. n° 43 du 12 novembre 1990, DE CLIP-
PELE, Bull. Contr., n° 704, p. 874).
CONSEIL. Puisque les conjoints ont les mêmes droits et obligations à l'é-
gard du fisc, un avis de rectification doit être adressé aux deux conjoints.
Dans le cas contraire, la procédure de taxation est irrégulière (Gand,
4 novembre 1999; Anvers, 11 janvier 2000, FJ.R, 2000, 554).
Contenu de l'avis
Cet avis doit toujours être motivé. Lobligation de motivation a donné lieu
Un avis de rectification
à une importante jurisprudence au cours des dernières années. Les
non motivé ou insuffi-
conséquences de cette obligation de motivation sont radicales : un avis
samment motivé
de rectification non motivé ou insuffisamment motivé conduit à la nullité
conduit à la nullité de
de la cotisation ultérieure. La règle veut qu'un avis de rectification cons-
la cotisation ultérieure. ;
titue un projet qui n'est que le point de départ des pourpariers entre
l'Administration et le contribuable en vue de la fixation ultérieure des
montants imposables (Cass., 26 octobre 1965, Pas., 1966,1,276). Lavis
doit donc permettre au contribuable d'examiner et de discuter les motifs
invoqués par l'Administration et la façon dont le fonctionnaire-taxateur
est parvenu au résultat qu'il a retenu (Cass., 2 octobre 1956, R.W.,
1956-1957,716 et Cass., 25 mars 1982, FJ.F, 1982,229). Lavis de rec-
tification ne doit donc pas être motivé avec la même précision que celle
qui est exigée lorsqu'il s'agit d'une décision directoriale (Liège, 13 février
1985, F.J.F, 1985, 208 et Anvers, 14 septembre 1992, FJ.R, 1993, 36).
Dans les cas suivants, les Cours ont estimés que l'avis était suffisam-
ment motivé :
b) les éléments prévus par la loi dont il doit être tenu compte pour déter-
miner la fraction des bénéfices ou profits, à savoir le capital utilisé, le
chiffre d'affaires, le nombre de travailleurs, la force motrice utilisée, la
valeur locative ainsi que tous les autres renseignements relevants;
Condition substantielle
Délai de réponse
Vous disposez d'un délai d'un mois à compter de l'envoi de l'avis de rec-
tification pour y répondre par écrit. Le délai commence à courir le jour
suivant cet envoi et est calculé de quantième à veille de quantième. Un
avis de rectification envoyé le 24 février 2002 doit se retrouver au plus
tard le 24 mars 2002 sur le bureau du fonctionnaire-taxateur. Lorsque le
dernier jour est un samedi, un dimanche ou un jour férié légal, le délai
est alors prolongé jusqu'au plus prochain jour ouvrable, en l'espèce le
25 mars 2002.
Ce délai ne peut être prolongé que pour des justes motifs ou en cas de
force majeure. Le fait que la comptabilité a été saisie dans le cadre d'une
enquête pénale ne constitue pas un juste motif permettant prolonger le
délai (Anvers, 4 mars 1993, FJ.F, 1993, 398). Conformément à la Loi
Cerexhe du 29 juillet 1991, le refus d'une prolongation de délai doit,
depuis le 1^^ janvier 1992, être motivé (Cire. Ci. Rh. 81/439.496 du
27 juillet 1992, Bull. Contr., n° 719, p. 2115).
b) vous n'êtes pas d'accord et réfutez les arguments utilisés par le fisc
pour modifier la base imposable.
Généralités
Conditions d'application
Une taxation d'office peut être établie dans les cas suivants :
pas dans le chef du fisc une renonciation à établir une imposition d'offi-
ce.
Base imposable
Notification
Délai de réponse
Sous peine de nullité, une taxation ne peut être établie avant l'écoule-
ment de ce délai (Cass., 28 décembre 1984, FJ.F, 1985,284; Bruxelles,
31 mai 1983, FJ.F, 1984, 17). Dans deux hypothèses, l'Administration
ne doit cependant pas respecter ce délai. Ces deux hypothèses sont les
suivantes :
Le fisc peut établir une imposition d'office sur le montant des revenus
imposables qu'il peut présumer sur base des informations dont il dispo-
se. Il peut établir une telle taxation soit sur base d'informations que vous
Taxation arbitraire
Une taxation est arbi- Une taxation est arbitraire lorsqu'elle est basée sur des informations fac-
traire lorsqu'elle est tuelles fautives ou si des conséquences inexactes ont été déduites de
basée sur des informa- faits réels (Cass., 25 juin 1963, Pas., 1963,1,1124). C'est surtout en cas
tions factuelles fauti- de décompte indiciaire que le risque de taxation arbitraire est le plus
ves ou si des consé- grand. Des éléments individuels des revenus et des dépenses ne peu-
quences inexactes ont vent être basés sur une simple évaluation. Ainsi, les frais de dépenses
été déduites de faits de ménage doivent être chiffrés et détaillés, ^application d'un montant
Vous trouverez ci-après d'autres exemples de taxation qui ont été consi-
dérées comme arbitraires par la jurisprudence :
b) lorsque le fisc n'a pas examiné sérieusement les pièces qui lui ont
été communiquées et n'en a même pas tenu compte (Bruxelles,
24 mars 1987, R.W., 1987-88, 363);
Cette preuve n'est pas apportée par une application analogique du régi-
me forfaitaire applicable en matière de T.V.A. (Gand, 8 février 1985, Bull.
Contr., n° 647, p. 300). Il ne suffit pas non plus d'apporter la preuve de
certaines charges ou pertes (Cass., 17 février 1970, Arr. Cass., 1970,
5 7 1 ; Bruxelles, 8 février 1983, F.J.F, 1983, 190). Le fait que le fonction-
naire-taxateur ait établi la taxation sur la base des données figurant dans
une déclaration introduite tardivement n'a aucune influence sur la validi-
té de l'imposition d'office. (Bruxelles, 2 février 1988, Bull. Contr., n° 677,
p. 1864).
Cette preuve contraire n'est pas non plus apportée lorsque vous vous
limitez à critiquer le décompte indiciaire (Bruxelles, 13 octobre 1987,
F.J.F, 1988, 62). Un renvoi à la marge forfaitaire admise par
l'Administration de la T.V.A. ne suffit pas non plus (Gand, 8 février 1985,
FJ.F, 1986, 96).
5.4.1. Généralités
Limpôt dû sur la base des revenus déclarés ou admis doit être établi au
plus tard le 30 juin de l'année suivant l'exercice d'imposition, sans que
ce délai puisse être inférieur à six mois à compter de la date à laquelle
la déclaration est parvenue aux services de taxation compétents (art.
353 C.I.R.). La taxation à l'impôt des personnes physiques pour l'année
de revenus 2001 (exercice d'imposition 2002) doit être établie au plus
tard le 30 juin 2003. Létablissement de la taxation s'effectue par l'ins-
cription au rôle (enrôlement), dont un extrait (l'avertissement-extrait de
rôle) est envoyé au contribuable.
Le délai d'imposition de trois ans est prolongé de deux ans en cas d'in-
fraction aux dispositions du C.I.R. ou des arrêtés pris pour son exécu-
tion, commise dans une intention frauduleuse ou à dessein de nuire (art;
354, al. 2 C.I.R.).
Même si le Directeur régional vous donne raison, le fisc n'est pas enco-
re nécessairement mis hors jeu. Lorsqu'une taxation est annulée par le
Directeur régional ou un juge au motif qu'une disposition légale a été vio-
lée (par exemple une notification de la base imposable sans envoi pré-
alable d'un avis de rectification), le fisc obtient une deuxième chance. Il
peut en effet établir une nouvelle taxation en raison de tout ou partie des
mêmes éléments d'imposition. Cette cotisation de remplacement doit
être établie dans un délai de six mois à compter de la date de la déci-
sion directoriale qui a annulé la taxation initiale (art. 355 C.I.R.). Cette
cotisation de remplacement ne peut être utilisée pour échapper à la
prescription (Cass., 12 janvier 1989, Bull. Contr., n° 693, p. 1173).
La loi ne prévoit aucun délai dans lequel la cotisation subsidiaire doit être
présentée au tribunal ou à la cour. Lorsque le juge est d'avis que la coti-
sation doit être annulée pour un motif autre que la violation d'une règle
de prescription, il le porte à la connaissance des parties, et donc de
l'Administration, au moyen d'un jugement/arrêt avant dire droit. Il invite
donc l'Administration à refaire son travail. La cotisation subsidiaire ne
serait pas susceptible d'être annulée (Doc. Pari. Sénat, 1998/99,
n° 966/11, Rapport de la Commission, p. 162).
E n matière de T.V.A.
- - ^
6. Réclamation et procédures
judiciaires
Si vous n'êtes pas d'accord avec la cotisation qui a été établie, vous pou-
vez toujours introduire une réclannation auprès du Directeur régional. La
phase de la réclamation est la dernière phase du contentieux adminis-
tratif. Nous attirons tout particulièrement votre attention sur le fait qu'en
matière d'impôts sur les revenus, la procédure est liée à des délais
stricts. Lorsque votre réclamation est rejetée, il vous est possible de por-
ter l'affaire devant les tribunaux et les cours. Cette possibilité est parti-
culièrement importante en matière T.V.A. Dans cette matière, il n'existe
en effet pas de procédure administrative organisée. Vous trouverez ci-
après un aperçu des points les plus importants en matière de procédu-
re de réclamation et de procédure judiciaire.
6 . 1 . R É C L A M A T I O N EN MATIÈRE D'IMPÔTS S U R L E S
REVENUS
6.1.1. G é n é r a l i t é s
6.1.2. C o n t r e q u e l s i m p ô t s u n e r é c l a m a t i o n peut-elle
être i n t r o d u i t e ?
Vous pouvez contester au moyen d'une réclamation les impôts, les cen-
Vous pouvez contester \
times additionnels, les accroissements et les amendes administratives
au moyen d'une récla- \
qui vous ont été appliquées. En ce qui concerne les accroissements
mation les impôts, les \
d'impôt et les amendes administratives, le Directeur régional est com-
centimes additionnels,
pétent pour juger tant de leur légalité (c'est-à-dire la base juridique sur
les accroissements et
laquelle ils/elles s'appuient) que de leur opportunité (Cass., 18 novem-
les amendes adminis-
bre 1969, Pas., 1970, I, 253). La remise ou la réduction du précompte
tratives qui vous ont
immobilier au motif qu'un immeuble est resté improductif peut égale-
été appliquées.
ment faire l'objet d'une réclamation.
fait l'objet de dégâts des eaux vaut d'office pour l'imposition aux reven-
Exemple 2
6.1.3. E x i g e n c e s d e f o r m e d ' u n e r é c l a m a t i o n
6.1.4. Délai p o u r i n t r o d u i r e u n e r é c l a m a t i o n
1 A compter de l'exercice \ A compter de l'exercice d'imposition 1999, le délai pour introduire une
\ 1999, le réclamation a été sensiblement réduit. Il s'élève maintenant à trois mois.
\ pour introduire Comme auparavant, ce délai de trois mois commence à courir "à partir
\ réclamation a été de la date de la notification de l'imposition", c'est-à-dire le jour qui suit la
sensiblement réduit. Il \ date d'envoi mentionnée sur l'avertissement-extrait de rôle (Cass.,
\ maintenant à 16 avril 1957, Pas., 1957, I, 1001). La date de la réception effective par
trois mois. le contribuable n'est pas relevante. En cas de contestation au sujet du
6.1.5. M o t i v a t i o n d ' u n e r é c l a m a t i o n
Une réclamation doit être motivée, ce qui signifie qu'elle doit au moins
Une réclamation doit
contenir un grief pour lequel l'imposition est contestée (art. 371 C.I.R.;
être motivée, ce qui
Anvers, 27 juin 1983, RJ.R, 1984, 39). La motivation ne doit pas être
signifie qu'eile doit au
détaillée, mais suffisamment précise afin de permettre au Directeur de
moins contenir un grief
prendre une décision sans retard exagéré. Attention ! La sanction d'une
pour lequel l'imposi-
réclamation non motivée est la non-recevabilité.
tion est contestée.
Quelques exemples de réclamations non motivées :
a) demander la révision du dossier avec la promesse que le calcul de
la base imposable sera effectué six semaines plus tard (Cass., 3 juin
1946, Pas., 1946, 1,234);
b) une lettre ne contenant aucun motif et dans laquelle le contribuable
demande un entretien (Bruxelles, 15 décembre 1981, RJ.R, 1982,
59);
c) une demande de révision sans préciser le moindre grief (Bruxelles,
27 novembre 1961, J.D.R, 1962, 87);
d) une demande de révision de l'imposition sous prétexte d'arbitraire
sans mentionner le moindre grief spécifique (Cass., 26 janvier 1954,
Pas., 1954,1, 459 et Anvers, 17 mai 1982, RJ.R, 1983, 51).
6.1.6. P e r s o n n e s q u i p e u v e n t i n t r o d u i r e u n e r é c l a m a t i o n
Le contribuable
Une réclamation peut toujours être introduite par le contribuable lui-
même (art. 366 C.I.R.), c'est-à-dire une personne physique, une socié-
té ou une association. Une réclamation peut également être introduite
par le conjoint du contribuable sur les biens duquel la cotisation est mise
en recouvrement. Au cours du mariage et de l'année de la séparation de
fait, les conjoints sont toujours imposés conjointement. La cotisation est
dès lors établie à leurs deux noms. Chacun d'entre eux peut introduire
une réclamation contre l'imposition. Attention ! Une réclamation contre
une cotisation relative à un couple doit toujours être signée par les deux
conjoints.
Il arrive fréquemment que des problèmes surgissent en cas de sépara-
tion de fait. Tant qu'ils ne sont pas légalement divorcés, les deux
conjoints sont considérés comme des isolés à partir de l'année qui suit
l'année au cours de laquelle la séparation de fait a eu lieu. Pour le recou-
vrement, les deux conjoints restent cependant tenus aux dettes fiscales
de chacun d'entre eux et donc également aux dettes fiscales établies au
seul nom de l'autre conjoint. A partir de l'exercice d'imposition 1999, ce
n'est plus seulement le redevable de l'impôt (c'est-à-dire la personne au
nom de laquelle la cotisation a été établie), mais également son conjoint
séparé de fait qui peuvent introduire une réclamation. Cette modification
a été instaurée sur la pression de la jurisprudence de la Cour d'Arbitrage
(Arrêt du 27 juin 1996) qui a estimé que l'article 366 C.l.R. de l'époque
était discriminatoire à l'égard des conjoints séparés de fait.
Mandataire
Des réclamations sont souvent préparées et introduites par des man-
dataires (comptables, experts-comptables, avocats). Le contribuable a
tout intérêt à être attentif. Des fautes ou des négligences (comme par
exemple l'introduction tardive d'une réclamation) du mandataire lient en
effet le mandant lorsqu'elles ont été effectuées dans les limites du man-
dat (procuration). Une jurisprudence unanime estime que le contribua-
ble est responsable du choix de son mandataire et qu'il lui appartient de
suivre l'évolution de la procédure (Bruxelles, 3 avril 1984, F.D.F., 1985,
99; Gand, 28 septembre 1984, F.J.F, 1985, 276).
Sociétés
Les personnes morales, c'est-à-dire les sociétés et les ASBL. sont vala-
blement représentées par leur conseil d'administration ou leur gérant.
Ces règles sont également applicables en matière fiscale. Il est dès lors
particulièrement important de consulter les statuts de votre société afin
de connaître la façon dont les compétences de représentation statutai-
re sont réglées.
Les sociétés sont représentées par leurs organes, c'est-à-dire le conseil
d'administration (SA.) et le ou les gérant(s) (SPRL, SCRL., S C , SCA.).
Ces organes sont dès lors seuls compétents pour introduire une récla-
mation. Les statuts précisent comment la société peut poser des actes
de façon valable. Dans une SPRL, le gérant a toujours une entière com-
pétence; s'il existe plusieurs gérants, ils peuvent, sauf indication expres-
se contraire dans les statuts, chacun lier séparément la SPRL. Dans une
SA, la situation est différente. Les statuts peuvent préciser qu'un ou plu-
sieurs administrateurs, et/ou administrateur-délégué de la société peu-
vent valablement lier celle-ci. Ces règles statutaires sont également
applicables en matière fiscale. Si les statuts d'une SA prévoient que la
société peut être représentée en justice par deux administrateurs agis-
sant ensemble, une réclamation introduite au nom de la société devra
Pour les sociétés en Pour les sociétés en liquidation, le liquidateur reprend les compétences
: liquidation, le liquida- des administrateurs et du gérant, de sorte qu'il est la seule personne
teur est la seule per- compétente pour introduire une réclamation au nom de la société en
sonne compétente liquidation ou donner pouvoir à un mandataire pour introduire une telle
pour introduire une réclamation (Anvers, 2 janvier 1995, RJ.R, 1995, 208).
réclamation au nom de
Railli
; la société en liquida-
tion. Pour un contribuable failli, c'est le curateur qui peut introduire une récla-
mation valable. Selon l'Administration, le failli conserverait également ce
droit, ce qui est contesté par la jurisprudence (Liège, 7 juin 1960, J.P.D.R,
1960, 218; Gand, 17 novembre 1972, R.W., 1972-73, 1775; Gand,
1^^ octobre 1992, RJ.R, 1993, 92).
Créancier
6.1.7. Q u e l q u e s c o n s e i l s u t i l e s en m a t i è r e de
procurations
2 décembre 1986, Pas., 1987,1, 6), mais le Directeur est en droit d'exi-
ger qu'on lui présente la preuve du mandat allégué (Bruxelles, 16 avril
1964, Bull. Contr., 1964; Mons, 1^^ avril 1981, A.F.T., 1981, 22; Bruxelles,
17 novembre 1995, F.J.F., 1996, 167). Une réclamation signée par un
mandataire n'est pas recevable si, lorsqu'elle a été demandée par le
Directeur régional, la preuve de la procuration n'a pu être présentée
(Gand, 24 février 1984, FJ.F, 1984, 186). Les avocats qui introduisent
une réclamation au nom de leur client ne sont pas tenus de présenter
une procuration.
La procuration doit également être suffisamment spécifique et donner
mandat au porteur de la procuration pour introduire une réclamation. 11
n'en est pas ainsi lorsque la procuration ne concerne que l'accomplis-
sement de différentes formalités sur le plan de la T.V.A. (Liège, 27 avril
1988, Bull. Contr., 1988, 1999).
6.1.8. D i r e c t e u r r é g i o n a l c o m p é t e n t
La jurisprudence est sur ce point plus stricte : un Directeur qui n'est pas
territorialement compétent peut se contenter de se déclarer incompétent
(Cass., 27 octobre 1941, Pas., 1941, I, 396 et Cass., 17 octobre 1985,
R.W., 1985-86,1792 et F.J.F, 1986,133). Ainsi, notre plus haute juridic-
tion a estimé que l'Administration n'était pas tenue, sur la base des prin-
cipes de bonne administration, d'informer le contribuable que sa récla-
6.1.9. C o m p l é m e n t de r é c l a m a t i o n
6.1.10. A c c u s é d e r é c e p t i o n
6.1.11. A u c u n p a i e m e n t e x i g é
tité contestée, à savoir5.555 euros, n'est pas payée. Une décision est
2002
6.1.12. I n s t r u c t i o n d e la r é c l a m a t i o n
[ Les réclamations sont
Les réclamations sont instruites par les Inspecteurs-Contentieux, qui
\ par les
disposent de toutes les compétences et moyens de preuve pour contrô-
\
ler la déclaration. La loi du 15 mars 1999 a en outre élargi leurs compé-
Contentieux.
tences au droit de visite.
6.1.13. D e m a n d e d ' ê t r e e n t e n d u
6.1.14. Droit d e c o n s u l t e r le d o s s i e r
a) les rapports qui ont été établis par le contrôleur et par d'autres instan-
ces fiscales;
6.1.15. D é c i s i o n d i r e c t o r i a l e
Ronctionnaire compétent
C'est le Directeur régional ou le fonctionnaire délégué par lui qui doit
prendre une décision sur la réclamation. En pratique, le Directeur régio-
nal délègue souvent ses pouvoirs à l'Inspecteur-Contentieux.
Rorme de la décision
6.1.16. C o m p é t e n c e d u d i r e c t e u r r é g i o n a l
Le Directeur régional ne peut examiner que les griefs qui ont été invo-
qués par le contribuable dans sa réclamation (Cass., 30 avril 1987,
RJ.R, 1988,190 et Cass., 5 avril 1993, R.W., 1993-1994,466; Bruxelles,
27 avril 1982, RJ.R, 1983, 53 et Liège, 16 décembre 1987, RJ.R, 1989,
78). 11 peut cependant examiner d'office la question de la prescription
(Gand, 12 juin 1990, RJ.R, 1990, 373). Il ne peut établir aucune cotisa-
tion supplémentaire (Cass., 11 janvier 1980, Arr. Cass., 1979-80,554) et
ne peut pas procéder à une compensation entre un dégrèvement qu'il
6.1.17. N o t i f i c a t i o n de la d é c i s i o n
6.1.18. C a r a c t è r e d é f i n i t i f de la d é c i s i o n d i r e c t o r i a l e
6.1.20. P r e s c r i p t i o n de la d e t t e f i s c a l e
6.2. P R O C É D U R E A D M I N I S T R A T I V E EN MATIÈRE
DE T.V.A.
6.2.1. G é n é r a l i t é s
6.2.2. Relevé de r é g u l a r i s a t i o n et p r o c è s - v e r b a l
145
f Q. Réclamation en matière d'impôts sur les revenus
6.2.3. R e m i s e o u r é d u c t i o n d e s a m e n d e s a d m i n i s t r a t i v e s
6.2.5. P r e s c r i p t i o n d e s d e t t e s T.V.A.
Les lois des 15 et 23 mars 1999 modifiant la procédure fiscale ont adap-
té de façon importante les règles applicables en matière de prescription
des dettes T.V.A. Le législateur a ce faisant démontré que des adapta-
tions n'entraînent pas toujours une amélioration. Vu la poursuite de l'har-
monisation des Administrations des impôts sur les revenus et de la
T.V.A., le législateur a choisi d'appliquer à la T.V.A. les règles qui étaient
déjà appliquées depuis des années en matière d'impôts sur les revenus,
sans cependant tenir compte des spécificités de la législation et de la
procédure T.V.A.
Sous l'ancien régime, un délai uniforme de cinq ans était applicable tant
au recouvrement de la T.V.A., des intérêts et des amendes administrati-
ves qu'à l'exercice du droit à la déduction et à la demande de restitution
de la T.V.A., et ce, même en cas de fraude (art. 81 et 82 C.T.V.A.). Ce
régime reste applicable à toutes les créances qui sont nées avant le
l^^anvier 1999.
Par analogie avec les impôts sur les revenus, le délai de prescription de
cinq ans a été remplacé par trois délais de prescription différents.
En ce qui concerne l'action en recouvrement, la prescription intervient à
l'expiration de la troisième année civile qui suit celle durant laquelle la
cause d'exigibilité de la T.V.A., des intérêts et des amendes administra-
tives est intervenue (art. 81 bis, § 1 C.TV.A.). Le délai de trois ans est
donc devenu la règle.
6.2.6. P r e s c r i p t i o n d ' u n e a c t i o n e n r e s t i t u t i o n
décembre 2002.
Le délai de prescription
de l'exercice du droit à
Le délai de prescription de l'exercice du droit à la déduction de la T.V.A.
la déduction de la
est resté inchangé. Ce délai s'élève donc toujours à cinq ans.
T. VA. est resté inctian-
gé. Ce délai s'élève 6.2.7. S u s p e n s i o n et i n t e r r u p t i o n de la p r e s c r i p t i o n
donc toujours à cinq
Les règles existantes en matière de suspension et d'interruption de la
ans.
prescription restent applicables. La prescription est interrompue par une
citation, un commandement de payer ou une saisie. En cas d'interrup-
tion de la prescription, un nouveau délai de trois, cinq ou sept ans com-
mence à courir. Par contre, en cas de suspension de la prescription, le
délai de suspension est par la suite ajouté au délai de prescription. Toute
action en justice suspend la prescription (art. 83, al. 2 C.TV.A.). On vise
par là tous les litiges relatifs à l'application ou au recouvrement de la
T.V.A. qui sont introduits soit par l'assujetti soit par l'Administration de la
T.V.A., soit par toute autre personne qui est tenue au paiement de la
T.V.A. La suspension débute avec l'acte introductif d'instance et se ter-
mine lorsque la décision judiciaire est coulée en force de chose jugée,
c'est-à-dire au moment où il n'existe plus de possibilité d'appel (art. 83
C.TVA.).
6.3. L A P R O C É D U R E J U D I C I A I R E
6.3.1. G é n é r a l i t é s
149
fÇj. Réclamation en matière d'impôts sur les revenus
6.3.2. P r o c é d u r e f i s c a l e d e v a n t le t r i b u n a l d e
première instance
6.3.3. P r o c é d u r e d ' a p p e l
7, Annexes
7 . 1 . A D R E S S E S UTILES
Anvers I :
Anvers II :
Tabaksvest 50,2000 Anvers
(03)222 47 11
Arlon :
Centre administratif de l'Etat
Place des Fusillés, 6700 Arlon
(063) 22 04 32
Mons :
Digue des Peupliers 71, 7000 Mons
(065) 31 75 85
Bruges :
G. Vincke - Dujardinstrant 4, 8000 Bruges
(050) 32 00 75 en 32 07 43
Bruxelles I :
Avenue Louise 245,1050 Bruxelles
(02) 641 06 50
Bruxelles I - Sociétés :
Avenue Louise 245,1050 Bruxelles
(02) 641 06 52
Bruxelles II - Sociétés :
Avenue Louise 245,1050 Bruxelles
(02) 641 07 14
Charleroi :
Rue Pater 11 - bte 70, 6000 Charleroi
(071)20 82 11
Gand :
Savaanstraat 11 - bus 1, 9000 Gand
(09) 266 21 73 et 266 21 74
Hasseit :
Voorstraat 41-43-45, 3500 Hasseit
(011)21 22 32
Liège :
Centre administratif de l'Etat
Rue de Fragnée 40, 4000 Liège
(04)254 81 11
Louvain :
Parkstraat 121, 3000 Louvain
(016)23 0811
Namur :
Rue des Bourgeois 7 - Blok C 60, 5000 Namur
(080) 24 76 65
Anvers :
Itaiiëlei 4 bus 9, 2000 Anvers
(03) 203 20 31
Charleroi :
Rue Pater 11 - bte 71, 6000 Charleroi
(071)20 81 11 en 20 81 33
Gand :
Savaanstraat 11 - bus 2, 9000 Gand
(09) 266 21 67
Liège :
Rue de Fragnée 40, 4000 Liège
(04) 254 80 69
Louvain :
Muntstraat 24, 3000 Louvain
(016)22 53 50
Anvers :
Frankrijklei 73, 2000 Anvers
(03) 234 08 20
Bruges :
Katelijnestraat 7, 8000 Bruges
(050) 44 56 46
Bruxelles I :
Tour du Sablon
rue J. Stevens 7,1000 Bruxelles
(02)552 56 15
Bruxelles II :
Boulevard Bisschoffsheim 38,1000 Bruxelles
(02)210 02 04
Hasseit :
Voorstraat 43, 3500 Hasselt
(011)21 22 32
Liège :
Centre administratif de l'Etat
Rue de Fragnée 40, 4000 Liège
(04) 254 89 93 et 254 80 03
Malines :
Lange Heergracht 2, 2800 Malines
(015) 21 20 00 et 21 20 16
Mons :
Rue du Joncquois 116, 7000 Mons
(065) 33 49 11
Namur :
Centre administratif de l'Etat
Rue des Bourgeois 7 - Bloc B, 5000 Namur
(081)24 73 24
Modèle p. 157
7.3. RÉCLAMATION
Modèle p. 158
(éventuellement)
agissant en qualité de gérani/administrateiir*
de la société
dont le siège social est situé à
(adresse).
Monsieur ou Madame
( nom, adresse)
aux fins de poser les actes et de remplir les formalités suivantes en matière fiscale, en mon
nom ou au nom de la société précitée :
Signature du mandant
LETTRE RECOMMANDEE
Qiea et date)
De
(adresse)
Numéro d'article :
Année de revenus :
Exercice d'imposition :
Numéro de répertoire :
Date d'exécutoire du rôle :
(toutes ces données, vous les retrouvez sur l'avertissement-extrait de rôle)
Monsieur le Directeur,
Par la présente, j'introduis une réclamation à l'encontre de l'imposition précitée pour les
motifs repris ci-après :
(ou:
E n tant que mandataire de MvMme , résidant à
(adresse), j'introduis par
la présente une réclamation à l'encontre de l'imposition précitée pour les motifs repris ci-
après :
Compte tenu des faits et motifs avancés d-avant, je vous prie de modifier l'imposition qui a
été établie à mon encontre.
(Conformément à l'article 374 du CIR 92, je vous prie de me donner l'occasion de vous ex-
poser oralement la teneur de ma réclamation et de me donner accès au dossier fiscal)*
(En l'absence de mauvaise foi dans mon chef, je vous demande de bien vouloir remettre l'ac-
croissement d'impôt et^ou l'amende qui m'ont été appliqués.)*
Veuillez agréer...
(nom et signature)