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/EÉ -

REFUBLIîUI- DU BE}JIN

PRESTD]NCT DE LA REPUBLIOUE

LOI Llo 9A-12 du'1 1 Décembre 'r j9r

portant Constitution de 1a R4n'.r51irue


du tsénin.

LE HAUT COIISEIL DE LA IIEPUBL,IIUÈ, après proclamation des résuftats


du Référendun Constituant du O2 Décembre 1990 a adopté en séance du
1O Décembre 1ÿlO,

Ltr PRESfDENT DE LA IEFULILIlUE la Loi portant Consti-uution


pror:rulgue
de 1a ,?épublirue du Bénin dont J.a teneur suit :
2

Considérant 1e Ddcret 1I"90-4O rlu 2f Février 199O

portant convocation de la Ccnf r.irrence


N.-tionale et r,i:ternin:rtion de sa r:iis-
sion ;
Se fondant sur fa Décfaratj-on sur 1es objectifs et
Irq!)^- ^^--xtL'nces
uvL,rl- L ,i e f a -'rence des
Conf
la
Forces Vives de Nation en -late tlu
25 février 1990 qui proclane solenneffe-
nent sa souverèr.in-ôté et 1a lorce e:,écu-
toire de ses décisions, créant ainsi une
nouve-Ll e }égirimité ;

Se confomrant aux résolution*q rte fa Confér'ence des


Forces Vives c1e la Nation tenue à C010NOU,
ciu 19 au 28 Février 1990 ;

C ons idéralt
f iOrdormalce i{o9Ll-O01 du 1 er Mars 199C

portant abrogaticn ce ltOrdonnalce no

77-12 du 9 Septembre 1977 prornulguant


fa Loi Fondamcntale cle Ia République
Populaile du .13énin ;
l-rOrd.onnance No9O-OO4 du 1 er i{ars 1990
portant ci-éation r1u Haut Conseif de Ia
République et

f e Décret .\o9O-44 Cu 1 er Mars 990 por--1

tant créa blon de Ia Commission Constitu-


tionnel-le ;
LellautConseil-delaitrlpubliquerconformérnentaux:':;:'tcs
ci-dessus menticnnés, après avoir ap,''rcuvé 1e Projet di Con::titution
éIaboré par 1a Cornmission Consti tu';i cnne}l e, a proposé, Ie Peuple
Béninois a adopté au Réf :,:renclun oons-tituant du 2 Dicembre 1'110, la
constitutioit Cont -La tcneur' ;-rit :

PRE.r'l'tEULtr

Le Dahorney, proclané Répu'i,l iriue le 4 Déceml-.te 1958, a accédé


à la souveraineté internationale Ie 1 er Àoût 'l'rrro. Devenu f1a,pu.f i:luê
.)opllf aire du B.inin f e lO liovcn:hre 1r75r rruis R:publique du nin Ie
Ê

1er Mars 1990, iI a connu unc l:3vol-ution constitutiar:nelle et nclitique


mouveltentée depuis son accession ii lrincépendance. seule est rcstée
pérenne lroption cn f avcur ,ie la iÙ.:publir1ue.

Les changener:ts successi:is rle r'égimes pofitiqu€s et ce gou'ver-


trcn..:nts-r' n ! ont pas inouss6 f a clr:ternination Cu Peuple Réninois à
rechcrcher dans son 1 :n.le lropre , --'s va]cut-: re c LviLi:ation cultu-
re1Ies, philosophiques et siiri+.uclres iui animent l-es iormes .:c sÔn

patriotisme.

Àinsi, fa Conférence Ces ilorces Vives cie la Nation, tenue à


CoToNoU, du 1Ç au 28 F'5vrier 1)t)a, en redoirnant confiance â'u peuDf e,
a permis 1a r'éconciliaticn nationale et ltavènemen1, drune ère C-e llenou-
veau Démocratique.
4

Au fenclenaiî. rr,e cêt'cc Coni lrence p

I\TOUS, iril'.iPLLi -l-llii ICiiir

- Rla-lfirurons ]loÛe opirosition fond;-'ttentale à tout réL{ille


oolitique ÏonCé sur 1i irrbi i;ri.ir.e , la ll-J-ct':turc, Itiniusticc, la corrup-
tion, la C,-.,ncuSlionr ie r.:gicn.-,i.is:,e , le nli,6tisme, 1âr coI-Lii-scr.;ion du
pouvoir et .l-e llcuvoir pers':rlicl ;

- ExPritlons notre l_ c rltirj vol,-nté :ie clilfenilre et de sauvegarder


notre ..Lignité i.rux Yeux ilu til,lt1l.lÉl r: j: :le rctrtru-,'er 1a placc et Le .r:'ôle de

pionnler .Le l-ii llercccr tiÊ I ;l drr:[e:rse cle s ;iroit:r d.e 1i h.n]l-ie qui

furent nagulre 1es nôt:cs ;

- Âff irmons sole.Linel le:-.ent notre céterrnina-tion ]làr 1a !r'j sente


constltuticn cie cr,jer ui:.,Lat'lc t: rLli-,- cb de oérr+cr:'cie Ll.luriListe,
dans leciue,l les droits f ondei;rent rux .le Iihcmne, les libertés llubJi(1ues,
Ia dignité cle la l,rersonne ilur,laine et 1a justicc scnl' gara;ir;il" lrrotégés
et promus cônrne la coi-icliti. cn n,jcessaire au clé tte l onpen',ant v4r- ::.,j-'-l r:
et harmonieux de chi-]ciue bénintis ta t darts str cl.inension tetttpt--;rl-ie ,
culturetle que sirir.ituelle ;

- Iléaf-:lirmon:l notre att lcheuerlt aux principes de la dLr:i:locra-


tle et ctes Drolts r1e lrHorine Li:ls q'ririf s ol:t ritc c1r!f inis | --,r !-a char-
des l,lations-unics d.e 1945 et ler iliicr ari:uj on ijnivcrsefle dr:s Droits de
llHornme de 1948, à 1a -h:^i.te Àlrj Clrine cjes l;roits c1e lrHor.ne ']t des
Peuples adopi;ée en i !ll'1 par J-tLï',,-:lnisar-j,on cle f
rtlnité Âfricaieo, rati-
fiée peir fe B.nin fe ?-O iD.tir"ier 1'j3d c'b 'lont J-es dispr-'sitions
5

font partie intégrante de J-a préeente Constitutlon et du

d.roit bénlnois et ,ont une val-eur supérieure à Ia loi


interne ;-,

- Afflrmons notre vofonté de ccopérer dzurs J-a paix


et 1'anitié avec tous 1es pt:up1es qui partageat nos idéaux
de Liberté, de justice, c1: srlidarittj hrimaine- r. -!-ig la base
des principes d.réga1itér r-it-tntérôt réciproque et de ,""O.t,.--
nutuef de l-€i souverajr-Leté nationaùc et de Itintégrité terri-
)

torlafe ; '

. - Pro cl-amons notre at1:achellrent à }a cause rJc 1 tUnité


Afrlcaj-ne et nous engageons à tout mettre en oeuvre pour réa-
liser ltintégration sous-réEionale e't régicnale ;
- Ad.optons s of er.r:ellement Ia présente Constitution
q,riiest Ia Loi Suprême de f 'Etat et à laqueale. . nous .. i urrcD-s -

lideJ-lte e.[ respecr.

\
I
I
I
i

--_r=-----_._-
'1.
6

frrnE PREMIER

DE LIETAT ET DE LA SOUTEFAINETE

ARTICLE 1er Lt-Etat tsé:nln est une République -.i:rdépencrante


et souveraine.
l
\
La Capi*r,a]e de fa République du Bénin F§t PoRTo..Iiovc, "
I

nationel e Èt l-e di'apeau tri lore vert,


L ? emblènre

j arure et rouge. En p:.rtant cle f a ha-lçpe, r-:le Ï', de verte sur tou
la hauteur et sur lcs d e'..:x cinquÀènes de sa ongueur , c1e uii
band-es horizont;r1es, ,lilale s 1a §upérieure j aure, 1 t iirférieu-
re rouge. (
i

L t Hyûme de Ia R,:publiqu -l est


I
ll IALEB NOWELIE it

La Devise cle la Lcpublidue est 'I FRATERNITE


I I

JUSTICE - TR.LIVAIL rr.

La langue offlcielle est le Pralçais.


Le Sceau de Corstitué par un disque de cent
vilgt ml -l
1 i mètres dc dianètrÈ, représente:

- à lrarrers ulic irogue chargée de six étoiles à

c-ilq rais vo guant sur de s ndesr accompag:rée au chef dtun arc


avec une fIèche en palme s utenu de deux récades en sautoi.r
et , le bas, clrune b
dans erolfe por-tant 1e devise rrFrater::.i.té
Justice - Travailrr ave c r 1 | entor.:r, 1 tinscription rrRépublique

dx Béninn '
7

- e:Lrevers r.m écu coupé au premier de sinople,


cll.t

au deuxièrre Perti dtor et Ce gueules, qui sont les trois cou-


leurs du drapeau, Itécu ontouré des der-x palmes au naturcl
les tiges Passées cn sautoi-r.

Les artles du i-j,,-'i.i i;r s;ot:t i


Ecartelé :iu liùi-.i.rr quartier d ru:r château Somba t-l I or

rlitoil-e du Bénin au naturel


Àu cieu-rili;t ij I àrée llt à 1

clest-à-cüre wl.: cloix a l:.:rit pcinlcs cl I azur ariglée d.c rayons


drargent et de sable ':.,:. l"oîr.'c
Au troisièl,r. cLt:irgent perlllier de srnople chargé d t r:rr

frui t de gueule
Au o.uatriène d I ergent au navire de sâbIe voguarlt sur
une [rer dtazur avec en brochant sur' la ligne de l- r éci:rtelé un

losa:ige de gueule
Supp orts deux panthères .dt or tachetées
Ti-mbre : clerrx cornes dtabondance d.e sabl-e d'or)
sortcnt des épis de raais
Devise Fratr:rnitej - Justi-ce - Travail en caractère
rle srL,l.r sur urle barLderolfe.

ARTICIE 2,- l,a Répubhq.u,: du tsénür est r:ne et indivisible,


Ialque et dénocraticue.
principe est: le
Son Gouvernemeat du Peuple, par
1e Peuple et pour fe tscuple.
B

ARTÏCLE-J.- La sor-rr,reraineté natlonale appartlent au Peupl:.


'.Aucurre
fraction du Feuple, aucune comrnunauté, aucune
corporaticn, aucun parti ou association polltique, au cune or-
gani satiæn- ryreùical-e r:-i aucr.rn ind.jv-idu ne peut sren attr-i.,uer
l- I exerci ce .

lâ $erlvgva i neté s rexerce conf ormèment à Ia prcisente


Constitution qui est 1a Loi Suprêne d€r lrEtat.
1oi, tout texte ré glenrentaire et tout acte ad-
Toute
m:i-nlstratif contraire.< à ccs j sp,isitions sont nufs et non
r,l

avenus. En conséquunce, tru. citoyen a fe Croit cle se i: ourvo j-:


deva:rt la Cor.r C<,nstituti orrrrÉlle ^^*.1-.-^ les 1ois, textes et
i

actes présumés inconstitu tionnel S"


I

ARTICLË 4.- Le tseupie elcerce ria souveralneté par ses re;:rÉ:;crter-


.éius et' par vo.ie de référend.uio. Les cpnditi ons d.e reccul's
a-u ré-f érendu.D sont crtteru.i n ies peri 1a pré3ente Cons t^ituti on et
par une 1oi organiquc -
La Cour Constitutionnelle veil-]e à Ia régularité '-'.u

référendun et en procl-airic' les résultats.


\

ARTICLE 5.- Fartis.politi oue § concourent à 1r e>çre ssion


Les
I

du suffrage . I1s se f ornren i et rcent l-ibreraent leurs acti-


vités dans les conditicns c-éterr,.inér. s par fa Charte des iartis
politiques. fls doivent respecter' Ies pri:rcipes de
raineté nat-i-ona-le, dr: Ia ié:rocratle,, de ltintégrité u errito-
riale et Ia laTcité de f lEtat. \
I

ARTI CLEI 6 . - Le suf fra6e e st r.:rriversel, égal--et'- secret ' .


Solt
électcurs, da:rs 1es conditions déternjilées par la 1oi, tous
Ies nationaux béniIoj-s des deux sexes âgés d.e dix-huit a].]s
révolus et joui§sart de leui's rlroits civils et politiques.

'ti
If

DES I],ROITS ET DÈS DEI"TOIÀS D]i L. I,-tl{SOi'ilTJ tiUi'iAINE

1@f.- et 1es ,.llevoirs procla'ntés et garantis


Les clroits
par J-a Charte Afri caine cies Droits dc l-tHomme et des ieupies
adoptée en 19Bl par liOrganisation de 1r'rlnité Âfricaine et
rati f i ée oar le Bénin le 20 Ja-rrvier 1985 font partie inté grante
de 1a présente Constituticn et ciu Droit Brinj:rois '

EI-91*j, - La personne hu'Ë;aine cst s:Lcrée et


i:nriolab-}e '

LtEtat a lrobligatiorr absolue cle 1a respecter et. de 1a proté--


ger. 11 lui garantlt r.rn plei:: ép anouis ser':ent ' A cet ef ret t il
assure à ses citoyens 1réga1 accès à la sa:rté, à 1'éducation'
à 1a cul-ture, à 1tirrfornation, à lar formation professionnelle
et à 1re,-,.P1oi.
.IIRTICI.E .- Tout être hunaj-:r a Crolt au développenent et au
plein épanouissement de sa personne dans ses di-mensions maté-
rJ.el-le, ter:porel1e, i::te11ectuell-e et splrituelle' p ourvu
qu'i1 ne viole pas 1es' droits cl t autrul ni nrenfreigne llordre
constltutionnel et les bonne s moeurs'
ARTIC1E,lO.- Toute pe rsolule a ciroit à Ia culture ' LrEtat a Ie
devoir C.e sauvegarrler et cie promouvoir les valeurs nationale s
de civi]-isiltion tant r,a.teci-e]l-e,s que SpjlÿiJueIles, airsi
que

1es tradj;li-on-s-clrlJure-Lles .
../ .,.
10 t

I''RTTCIE - Toutes les cor:.,ruriautés conposarit ]a Nation béni-'


11 .

noise jouissent de 1a liberté cl ruti-fiser leurs langues parr ces


et écrites et de cléveiopper leur propre culture tout en res-
pectant celIcs ies autr.'s.
LtEtat doit pronouvoir fe iÉveloppellent de langues
nationaf es d I inte rcori,tr.::ri ca tl on.
ARTICIE.I2.- Lrxtat et l-es CoLfectivités publiques garantis-
sent f'éducation Ces erlfânt$ et créent-.le s conditions favo-
rables à cette f i::r.
.'
ARTICLE 17 .- Lt ltat pourvolt à I I (îuc;L'bion de I .t j e uirê Èsé
par des écoles publio.ues. Lt ensei 6net,len'c ,orit.iaire est obl-i-
gatôire. LrEtat assurc pro 3re ssivenient I.': gratuité de lren-
sei gnerient public.

ARTfCLE 14.- Lcs institu'.ions et les ccl,ltnunautés reliSieuses

peuvent égalei.ent concourir 'à l-réducation rle Ia ieurtesse.


Les écoles privées, s ou confessioru-ref f es, peuvent être
la.Ic-u.e

ouvertes avec ltautorisation ct le contrôIe r'le f tEtat. Les


écofes privées peuvent };éni,licler des subventions de 1'Etat
dans les conditions cléterr,1nées par 1a Loi.
15.- Tout ifid.ividu a droit à 1a vie, à 1a liberté,
AP.TICLE

à fa sécurité et à f intégrité de sa personne .


ARTICI,tr16.- Nuf ne peuc être arrêté ou incufpé quten vertu
d tune foi Pronulguée ântérieurer,tent aux faits qui lui sont

reprochés.
Au cr.m citoyen ne pcut ê\re contraint à lrexif.
li

ARTICLE 1 Toute Pe rsonlle ac cus ee d t r;n acte délictueux


ait
est présumée irutocente iusqu'à ce o-ue sa culpabiJ-lté
iu:r procès pub-Lic d'ura:rt----
été Iégalen:ent établie i)u cours r'l
l-equef toutes Ies garcnties nécessaires
à sa libre défense
lui- auront été assurt':es "
Nu1 ne sera pour des actions ou or'iissions
conCamné

qui, au moment orf efles ont été collli']ises ' ne constituaient


pas une infractj.on Ol après fe rlroit national ' De iaême;-
-11 -'-'-

que celIe qui étâtt


ne peut être j-:ef.Ii 8é cic peiàe plus forte
applicable au noucnt où frlnfraction a ité couulise '
ARTICLE 18..- l'Ju1 ne sera f ':ur-ii c à Ia torture ' 11 à <les sévices
ou- traiterirents' crucls, idhuiains ou dégradant.S '
Nul- n I a 1È drDit I er,pê cher un cletenu ou uur p réveÏlu
ci.
/
de .Se ,I'a-I.r e er\d'rri-rJ r c r r r.::r néciecin de son choix '
l{uL nê peu être déter:u dans etablis.s.elrqELt ;r:-Il]-re-rr-§--

t"i-a-i:'e srif ne 'bot.',b s ous Ie co uP ci u:r


I Ioi péna1e en vrÊLel:r '

Nul ne ut être détenu Pel ant i.rne <lurée suP irieure


tun I râgistrat
à quara::te-hlt-i't eures que Par la il c ision cl
/ ne peut être Prolongé
auque-J. i] doiÿ etre présenté ' Ce ci 1ai
que da:rs defcas exceptionrre 1ler:ent prévus par la Ioi
et q-ri
nÊ peut ex É.tor^ rrn,. c su:crleure à huit jours '
n+ri or

AJITICI,E 1 Tout individur.tout agent de ltEtat qui se r€n-


dralt cc,ûp able d t acte de torture, cie sévices ou traitem'':--s
rexerc-ice ou à lrocca-
cruels, inhL.rmains ou ciégrada:rts dans f
/ Ëlon de 1'exercice
de se-q fonctions, so j-t de sa propre Ini-
+i o*i solt sur i::s truction sera puni colforménrent à 1a
'
12_
.;
I

rl Tout indiviclu, tout agent de I'Etat est délié du


devoir drobéjsselce lorsq-ue lrordre reçu const-itue Lme at'tein-
-et
te- grave et manj-feste eu respect rles Croit" n" lt5om,e
I

ÀF-T ctt 20 i,e rjplaic-il-e €.Et i.:arzio-l-ab l p -- -I-I rre peut y être ef-
fe ., ce visitcs rloLr--Lc i I iai:'--s ou cie perquisitions que dans
1es "fornres et c onC-Lti'r-:ls -:)r'e.,ues par la loi.
ê-R ..- LÊ. sdôr'c-L r.t: 11.. corresponch:lce et des
ÉCLL 21 coririun-i câ-
ti-ons e st garanti P rr Ia loi '
ÂRT]CI,E Toutr: per'soirnt a tlroit à la i:ro1:riété. Nuf ne
2

-.'-p"u'L Etre .,rivâ t1e sar 1:r'opr'iété cyue pour cause drurt.ilité pu-
bL-gue et contre juste et préalable dedoi:r-.a glei. ent .
ARTICLE 21 "- Toute jjcrso;lre a droit à la fiberté c-e pensia, c^le

d.arrsfe respect de I' orr:ire puhl i c etabli i:ar Ia f oi et Ies rè-


gl-enents. Lrexercice du cul-te et lrerq:ression Ces croyallces
s'effectuent dars Ie res-oect cle 1a LaTcité de f rEtat.
institutions, Ies conm.r'rautés religieuses ou
Les
p-bj..Los ophioue s ont 1e clroi-ü de se dcivelopper salls elltreves.

Elles ne sont pas solulj-s€ s à Ia tutel-le c',e ltEtat. El-les :"è-


glænt e.t adn:j.ais f,rent feui's affaires C r:;:e nanière autonone '
I

i -m.r,^T
.1111Il L,!L' libertc cle la presse est reconnue et garæ:ti e
:, a<-+/, . _ La
par l tEtat. EIle est prot,igée par Ia tiaute Autorité de l I Audio-
,Ir/i.suel et de la Corlrl:ri-cat.i-on derrs 1es conditi-ons ,flixée s par
une LocL ôrgar-i-que
ARTICIÀ 25.- LrEtat recoi'trait et garerrtit, üarrs 1es conrii'cions
fjxées Par 1a 1oi, Ie-L tiberté d.taller et venir, Ia llberti
drassociationr de réunion, cre cortège et de nemifestation'
ÀjLTtCLEe5.- LtEtat assure à tous 1téSafité Cevant la 1o i sarts
distinction Crorigine, de race, de sexe, d'e rsl.i gionl drol'ti-
nion politic-ue ou oe position sociale '
Lrhorl,ie et la {erre sont égalx en drr: it ' LrEtet pro-
tège }a famifle et parti culiàrenent Ia nère et lrenfant'
il-
veifle sur les henCicapés et fes personnes âgées'
ÀitîIcl,l 27 - ioute pe rsolùr1e e droit à wr environnement
"

satisfaisant et ciurabl-e et a l-e devoir de Ie défendre ' - ,jtat


r

veille à la protectlon c1e fI environnenent '


ÀRTI CLE 28.- Le stockage, 1a r'aniputation et
1' évacuatio" 'les

déchets toxiques ou polluants provenêJlt des usi-ne s et a'ut''''.


r;

--e-rri-
unités industrielles cu artisa'nales insü:fIèes sur ]c
toire national sont réglenentés par 1a 1oi '
T,RTICLtr 2 !e transit, J- t iinportation, fe stockage , 1r n-
r':

fouissement, 1e cléversel,1ent sur Ie territoire national t'ies


cri-

chets toxiques ou potluants étnaagers et tout accord Jr relai::f


constituent r:n crine contre la l\ation. l,e s sênctious applica-
bles sont définies Par Ia ioi.
-ARTI Cl,L 1O.- LtEte.t reconna-it à tous
les citoyens 1e droit au
travai.f et force de cr'éer Ies conditions qui rendent Ia
s I ef

j ou-Ls sa::ce de ce clroit effective et Earantissent au traval]--


Ieur Ia juste rétribution de ses services ou de sa productlon.
t+-

4lLTlqII J1,- LtEtat recomait et garantit 1e drolt de gr e1re .


Tout travailleur peut défendre, dans les condi.tj-ons prévues
par 1a 1oi, ses drolts ct ses intérêts soit lndlviduelle;"eilr
soit coafectivement ou par 1t action syndicale. Le clroit de
grève srexerce flans ]-es coldj- -uion s dâlinies par Ia 1ôi.
ARTICLÉ ,2,- La délense de la ltration et de ltintégrite du ter-
ritoire de Ia République est r:n devoir sacré pour tout cr'boyen
béairlois.
Le service r^rifitaire est obligatoire. Les conditlons
d I accoirp'] i §,senent de cc le voJ-r sont icterr:jrées par fa l-oi,
ARmCLli 13.- Tovs 1es cito yens de 1a République du Bénin ;.r.
fe devolr de travaj1J-er pour le bien coniolm, de renplir touae s
leurs obligations civiclues et profe ssionneJ-les, de s t ecqui+.-
ter de feurs contributlons fiscal-es,
r\RTf Cl,tr.- Tout citoyen béninois, civil ou nilita-ire, a L,.
4

devbir sacré de reqrecter, en toute s circonsta:rces, 1a c:rs ii- C

tution et frordre constitutlonnel établ-l ainsi o3e les lois


et règlements de la Républioue.
ê8ÎICLE J5,- Les citoyens chargés drr"me f onction...pubJ-ique ou
l.-llr--_-.

e\3 a r.::re fonctlon p oJ-itlque ont Ie devoir de 1 taccoiæIir avec


consqience, compétehce, 1:robité, dévouenent et loyauté claris
1 I intéret et Ie re spe c\ ,-.Lu bien co niirün .

ARTICI,E 16.- CNAcue J.,i.-Li]ois a fe dcvoir de respecter et..?


considérer son seuiblable sans. discrlnination au curle et d re:r.-
't.
treteni r avec les autres iies ral.ations qui permettent i.e sau-
vegard.er, de renfor'cer et oe pror,rèqvoir 1e respect, ]e iia.l-o-
\
gue et l-a toférance rêcipr.oq ue en ur{.de 1a p aj-x et de fa co-
hési-o:rriationale.
\
15

.\RTICTE 7.- Les biens publics sont sacrés et inviolabfes '


Tout citoyen bénj-nois cioit fes respecter s cralpuleus enent et
1es protége1 . Tout acte de sabotage, de vandalisne t de corrup-
tj.on, de détourner,ent, d-e dilaPiCatlon ou dtenricbisse ent
i]'l i cite est répri-mé dans Ies conditions prévues per-:}a'-Iol '
ARTICIJJ 3.- LrEtat protêge à 1'étranger 1es Croits
et i-rrte çêts
legitines cles citoyens bcnj-:rois ' !

ARTICLD j9,_ r.es étrangers bÉnéficient sur Ie territoire


c+ 1a

Républicue d.u B éni:r Ces'r,€res droits et l-ibertés c-ue Ies ci


tcyens b(fiinois et ce, ualls l-3s concit1ons celernrllces -'41' )-é'
colr..f ormer à ta Constituti on
loi. Ils' sont tenus de ' aqx
l-ois èt ar.rx règler'rcnts 1a République.
\
A-RTICL,TJ 4O.- L'Etat a fc devoir d.'ass urer Ia
oi-ffus':L on et

l tenseigrrenent cle l-a Constitution, de fa Déclaration Uni.ver-


selfe des Droits de f rEom-rie de 1948, de Ia Charte Africaj:le
--Ces Droits cle }tHou,e et ces ! cuplcs de 1981 ailsi ctue cie-
i

tous fes instrumerrts l1xt€rnatj,oûa1l)( dt4ent ratifiés et rela-


ti-f s aux Drolt; de l-tHornne .
L,Etâttioitintégrerfesd.r'oitsdelaperson.l.]ehuaaa-
ne dans les prograi.ule s d' I al.p habé tj. dati on et C ensej-grrenent aux
I

dif.férents cycles scofâjre s et r.rniversitaires et da:rs tous les


for'::ration cic-s !'grces ArrÉes, des Force s e
'pro'gralnmes de cl- Sé-

curité hrblique s-t â55i'rrJ-;5.'


-LrEtat Coit égaleuen-t assurer clans l-es lan6ues na-
tionaf es par tous 1es iiioyens ue cor:ül"l,r-i c at1 on de nasse, e-n
parbi.r,l i cp par Ia raùLoa i /fusion et la té1évision, -l-a dj-fft't-
sjj.on et 1r en*se-Lgnerie,nt
'de ces nênes droits-
16-

frrnn III

DU POL]VOIR tr)G,CU"IIF

ARTfCLE 41 .- Le PrésiCen'c de ta Républj.que est 1e Chef c''e:


ltEtat. IL est Itél-u de la Nation et incarne Jrunité naticnole.
Il- est Ie garant de l t lnoépenda::ce nationale, de
ltintégrité territoriafe et du respect de la Constitutionr Ces
traités et accoi'<ls intei'narti onaux .
ARTICid 42,- Le Présirlent cie Ia République est élu au suffrage
wriversel direct pour' u-11 na.r)d.at de cinq a-l1s, renouvelable Lrne
seule foi-s
En aucun cas, nul ne peut exercer plus de dBux nal-
dats présidentiels.
ARTICL! 4i.- é1ccti on du Président de 1a République a lieu
Lt
au scrutl-n r.:rr-inonj-na1 maj oritaire à Ceux tours .
ARTI Cf,E 44. - Nul ne peut être candi d.at aux f onctions de irré-

sident de 1a République sril :


- ntest de naticnalité béninoise de naissalce ou
acquise depuis au rnoins dix ans ;
- n, est r-le bonric toraf ité et d rune Srand e probiti ;
- ne j ou-i t de ses droj-ts civil-s et politi'1'res ;
"ous
- nrest âgé c1e 40 ans au moins et 70 ans au plus à
la date .Ju -1épôt de sa candidature ;
t - ne résicie sur Ie territolre cle Ia République du Bé--,
nin au mornent dcs élections ;
;.-
- ne jouit dtun état complet de bien-être physique
et mental dtment constaté par un co11ège de trois...
rnédeclns asserruentés -d,5signés par l-a Cour Consti-
-' trrLionrellc.
,. ,i ..
tt -

ARTICIE 45.- Le Président cle la République est é}u à l'a raajori-- -


pas cbte-
té absofue des suffrages erprinés' Si celle-ci ntest
nue au premier tour de scrutin, il est procédé, dans
un tléIal

do o.r.:-inze iours , à urr second tour.


Seul" pu.rrr"nt se présenter au second. tor:r de scrutln
Ies deux ca.r.ràiaats qui ont recueilli le plus grand nombre de
\ ' lorlr' de lrr:l ou
su{fya ge s au Prenrer 'r-rt cas cle désisterirent
\,\
1r autre deux *ildlart" , lc s suivants se présentent dans
d.es
frordr\ de leur cfasse:tre:it apràs te premier scrutin'
\\ r.+
!r v s I o.1
p-é i-1u lu second tour f e candidat ayer't re-
cuei11i 1a rnajorité lrelati''re des suffrages exprimés '
ARTICTE 6.- La corrvocation des éfecteurs est faite
par décret
prrs en onseif cies ]viinistres .
ÂRTlCIE .- Le premier tour du scrutirr de l-r él-e cti-6n 6rr !r'é-
sident d 1a République a lleu trente jours au noins et
qi-ra-

rante jours au pl-us avalt la date dre>pirat-lon des pouvolrs


d.u Président en excrcicc.
I,e nandat du nouveau Président de ta République
I

prend effet pour corpter de fa date drexlpiration du mand:'t


I
I
de bon prédécesseur.
I

IJTTICIE 48,- l-a foi fixc fes conclitions dréligibillté' de pré-


sentation des canclicii'tur: s , de c-Liiroulement du scrutin ' de dé-
pou-iJ-lement et de procia..:laticn de s résul-'''ats de 1télectior:L du
Présldent de 1a liéPubf ic'u-c.
.lô fa
de
La l-o1 tr-re Ia liste civilc r,, Président
-:--..1 1^ du D-4,.,'i^ôh+ lâ ,rê-
''é-
publicue et déterni-::e 1a pension à al-louer aux an c.ie::s IYési-
derrts d e 1a RéPub1-ique .

Toutef ois, pour cornpter d.e l-a pronul-gatj-on


d.e 1a présente Constltution, seuls l-es Frésicients de 1a hepu-
bllque-consLl-È-rtior::aeJ-Leii€nt é1us pouront béné-ficjær des c-Ls-
positlons ctu Précédent aI-néa.
. ../ ...
IC:.

ARTICIE 49.- La-C our ons ti tuti onne l_l_e veil-J-e à 1a régu}rri-
C

té du scruti:r et en constate les résuItats.


L'élection du Présiclent de 1a Républtque fàit lrobjet
d rune proc}zrration provisoire ,

Si aucu::e contestation relative à 1a régularitÉ des


opérations électorales nra iltei C.éposée au Greffe de 1a Cour
par 1 t un de s cs.]1di.d,ats Cals l.e s clnq j ours ce 1a pr oct emation
provisoire, 1a Cour rléc1are fe Président d_e lei Républlque oé-
fir-ltivenient é]u.
En cas de contestation, Ia Cour est tenue de sta-tuer
:

dans les dix jor:rs de ia proclamaLion provisoire ; sa décision


,.emporte proclanatj-on déf initive ou annulatj.on d e 1 | é1ecti :n .
Sl auclne contestation nta été soul_evée dans Lc dél-al-
de cincl jours -et si la Cour Constiürtionnefle estfure que 1r é1ec-
tj-on nrétait entachée draucu-re Irrégularité de na ture acn
entralner. 1t anaul-ation, el1e proclame lrélection du président
de Ia République clans l-e s o-uinze j ours qui suivent le scrutin .
En cas cltaru"ulatioi, i1 sera procédé à un norrvear-r
tour de scrutin .dans f c-s qu j_nze jours de 1a décisi on.
ART]CIE 50 ,- En cas de vi:cance de ta Présidence de J.a Rép ubJ-1que
par décès, d.émissi-on ou empêchement définitif r lrAssemblée
Nationa-l-e se réunit p or.rr statuer sur l-e cas à 1a maj orlté
absolue de ses meurbres . Le Fré sident de ltAsser.rbf ée llationale
sais1t Ia Cor.rr Const-itutj-ome1le qui constate et décl_are l-a
vacarce de l-a Présider,ce de Icr République. Les fonctions ce
Présldent d.e la Republ-ique, à l rexception de celles mention-
nées aux articJe s 54 al.i:réa 3, 5E, 60, 1O1 et 154 sont provi-
soirement exercée I par Ie Pré siclent de 1 rÀssemblée lliation.ile .
19-

Ltélection clu noln eau PrésiCent de Ia République a


lj-eu trente j ollrs au noi:rs et quarartte j our's- au pJ.us après la
décfaratlon du caractèr"- {(fIni{if de la vacance.
En cas de rnise en accu.sâtion du Présldent d.e la ké-
publique cievant la Haute Cow de Justice, son furtérim est essu-
ré par le Fr'ésident de fa Cour Constituti onnelJ'e qul exerce
i.oute s ies fonctions de Président de 1a ttépublique à llexcep-
tion d.e cell-es nentiori:rées ar,rx artlcles 54 alinéa 1 , 5A, ôO ,
1O1 et 154,

?Y Lli ci,.s absence du territoire , de rnaladie et de con-


I C.

gé d.u Présidenij c1e }a Répub1j.que, son intérir,r est assuré p:-r un


membre cu Gouv:r-r:enerrt quti'l aura désigné et dans la l-j;:i te
dcs pouvci-rs {u ri1 l-ui ar-rra dé1égués.
ARTI-CIE*21.,.- -t-,es fonctions cle Président de 1a République scr:t
jrrcoripatibi.es avcc Lt exercice de tout autre nandat électj-f ,
de tout emploi public, civil ou milita-ire et de toute activité
p rof e ssiorutell-c .

4ETI_qj-E_J-e.- Durant l-eurs fonctions, J.e Président de 1a F-épu-


blique et 1es rnembre s du Gouvernement ne peuvent par er.tx-nêmes,
ni par j::telmédiaire rien acheter ou prendre en baiJ- quj- a;.,.ir-
Lier:ne au domeine d.c lrEtat, sarrs autorisation préa1able de la
Corrr Constitufio:::re11e rians Ies conditions fj-xées par Ia 1o1.
Iis sont tenus, fors de fcur entrée en fonction et
à 1a fin de cell-e-ci , cle fa j-re sur lt honneur u.ne décJ.aration écrtte
de tor-rs feors biens et patrimoine ao.ressée à la Chanbre cies Comp-
tes de la Cor.r Su:rê,-,re.
Il-s ne 1ri-.uvent prendre part ar-rx narchés de fournilr:res
_
et. ar:x a.djud: catirns pour lss .L.lrrini strations ou i::.stilertj-o:t:
IeLeva::t de l tEtat ou sotuai-ses à leur contrôl-e ,

ARTTCLE 5, -,r Avant son entrée en fonction, le Président d'e Ia


République prête 1e seruent suiuant :
rrDeva:rt D-teu, les lUârre s des Ancêtres, 1a Nation et

devalt le Feuple Bdninois, seul clétenter:r de Ia souveraineté ;


I\trous.. ....r Présiri'ent oc 1a
République, é1u confornénent aux lois de 1a République juro:rs
s olenne llement
- de respectei' et cie défenCre 1a Constitution que l-e Peu-
p1e béni:rois stest librerlent donnée ;

- de rempfir loya',1euent les haute s lonctions que 1a lJation

nous a confiées ;

- de ne nous laisser guider o.ue par ltintérêt général et


1e respect des cLroits cle 1a personne hr:maine, de consa-
crertoutesnosforcesà}arechercheetàlapromotion
du bien coillülurl, de f a p a-ix et de 1 ' rinité nationale ;
- de préserwer ltintégrité du territoire national I
- de nous conduire partout en fidèle et 1oyal serwi-teur
ciu PeuPle ,

En cas Ce parjure, que nous subissions 1es ri-


gueurs de fa 1oi'r "

l,e serment est reÇu par Ie Président de la Cor:r Cons-


titutionnelle devant l-tÀssenblée Nat'ionale et Ia Cour Suprêne '
ARTICLE54.,.Le?résicentdetaRépubliqueestledétenteui.rlu
pouvoir exécutif . If est l-e Chef du Gor'wernernent; et à ce ti-
tre, if clétern'rine et coirduit 1a politique cle 1a Nation ' ff
e)aerce 1e p or.woir réglementaire.
11 disposc de It é.dn1:d-strati-on et de la Force fonéu-
11 est respolsable ctc: La' Défense lïationale '
I

C4

Il- no rre, après avis consultatiJ clu Br'reau de lrAssen'


f eurs at-
bfée Nationele, les llienbres clu Gouvernenent i i1 fjxe
tributions et net fin à ].er-:rs f onctions '
LesrnenbrescluGoi,rvernementSontresponsabfesdevant
ILLL .

onctions cie r'lenbre s du Gouvernenent sont lrrcom-


Les f

patibJ-es avec lrexercice de tout naldat parlenentaire, de


tout
pro{es-
emploi public, civil ou niilj-tai.re et de toute activ:ité
slonnelle.
r^-
!Eù UE J Cu Présiclent de Ia iiépublique
-^+ôè
C.U
autfe-s que \,
par les
ceux prévus aux articles 60 et 1'l 5 sont contresigr:és
ninistres charges cie feur exècution'
ARTICLa 55,- Le Présidcnt de Ia Républic,ue Préside
le Conseil
des [i-nistres.
Le Consei-l- des t'îjl-i.s tre s déaibère 6!1 i gatoirenrent
sur
1e s décisi-ons Qétern,inant la polj-tique généra1e de

1 rEtat;
- 1es projets Cc l-oi ;

- Ie s ordorlnances ct f e s rlécrets réglementaires '

ÀRTICT,IJ 6.- Le Prt-lsid-ent ce 1a Republique nor'lne trois des sept


menbre s Ce Ia Cour ti'uutionncl-Ie '
Cons
l

Àprès avis d"u PrésiCent ie lrAssen:blée Nationale'


iI nomne en Conseil des lij::-istrcs 3 1ê Fresiderrt de fa Cour
Suprâme, l-e Présicient de Ia Autorité de 1r Audio-Visuel-
F]aute
tOrclre llational'
et de let Com.nunication, 1e Gra:rc1 Chancelier de f
22

11 nonlae égahr.rent en Conseil des lv'Li:r-i stre s : Ies


nemb s de 1a Cor-rr Suprêne, Ies Ambassadeursn 1es Envoyés ex-
trao s , les i,ragiistrats, les 0f ficiers Générar.rx et Supé-
.i.
rieurs, Ies llauts Forrctiomaires ilont Ia liste est fj-xée par
u:e loi orgênique .

ARTICfuj 57 .^. Le Présiclent Lle 1a Rép ublique a frinitiative des

Ioi-s concumeru:ent ave c le s ilenbre s de 1 tAssemblée iJatiollaf e .


1 assr;re 1a pronulgation des Lois dans 1es qu.i::z e
jours qui suivent la trans::'tission qui lui en est f a-i te par
le Président de 1'Asser-iLf .-'e Uationale .
Ce déIal cst rcduit à cinq jorrs cn cas rurgence c1

décIarée par ltAsse:.ablée r'lationale. r

fr narr+
T'l yuu e/ "\,ant f te>qliration del ces dé]ais, dena:ldeI
q

à f lAssenblée ,Na-r,i-ona].e ule seconde a éf-i-bératfon d'e Ia loi ou


de certains d.e ses -artic-Les. -Cette seconde d éfj-béra tion ne peut
'

être refusée. l

Si 1rÀssenblée Nationale est en, ffu de session, cette


seconde cLé1ibération a lieu cltoffice lors',de-'la session ordl-
naire suivante.
.

i
Le vote pour cette seconde déIiBération est acqu-is
:

à 1a najorité absolue tles l.ctlbres conp osant l-tAssenblée Na-


.

tionale. Si après ce cierni:r vote, 1e Prdsldent Ce la Republ.l-


i

que refuse de pronulguer la 1oi, la Cour Cdnstitutionnelle,


saj.sle par 1e Président de 1tAsser,rblée NatiÔna1e, déclare la
l-oi- exécutoire si efle est fa Constitution.
conforr.le à
La riêne prucéclure L1e l;iise -à-exécutlon est suivle
Iorsque à lrerpiration clu dé1ai de pronulgation de quj-nze jours
prélr: à 1ralinéa 2 ,Cu irrésent articfe, .i.I nty a ni p roriluJ.ga-
tion, ni denrande de sr=coreri e le.cture .
aPrès consulta-
ÀRTf CIE 5E,- Le Hresacerl L uc Ia ItéP ublique
'
de 1rÀssentblée Nationale et du PrésiJent de la,,
tion du'\ Président
-1e' peut prendre ltinitiatlve du référen-
Cour Conatituti cruIe!
dum s\tr toute question relative
à Ia promotion et au renforce-
sous-régionalc ou
ment des Droits de frHonme' à lti:rtégration
reglona-Le eu
r ^! c''
'i r
>.
^--.- r q ^t i on ,lcs oouvoirs publics '
\
Ë qo - Le Pi.isidcnt oe 1a Répubtique assure lrexécution
^Drnr.T
justice.
des lois et garantit celle dcs c1écisions de
60.- Le Présicrent cle 1a Republique a fe droit de grâce'
ARTICTE
déf i:ües par ltartrcle
11 exerce- ce droit d'ans Les cond-iti'ons
.l2t-\
I )\-) .
les Ànrbas-
ARTICLE 61 .- Le Présicrent d'e 1a Répr-iblique accrÉidite
sader..rs et extraordinaire{ auprès des puissalces
1es Envoyés
EnVoyé s erfr"aordina-irc s
étrarrgères ; 1es Ambassadeurs et 1es
étrangères sont accrâiités ar4:rès de
]ui '
d.es puissalces
62.- Le Président cle l-a P'épub]Ique est le Chef Sr:prâroe
ARTICI,E

des Armées
Colseil ctes ilij:ristres fes n:enbres
Tr e^Ér^ -n du
.L L IIIJI.IJILE U

]-es réunlons ouo-r


Supérier:r de Ia Défense et préslce
L
Conseif
Conseif.
Lai cor:position,ltorganisation et 1e f onctiorura:'cn t
de 1a Défense sont fj:<és par r:ne
loi'
du Conseil Supérieur
6, - T.o Pr'éqldent 'ie 1a République
peut' outre les
AIiTTCI-E

fonctions spécialisées cie défense Ce


l-tintégrité territoriale
dévolues à ItArmée, faire conccurir
celfe-ci au développer-ient
écononique de 1a Nation et à toutes
autres tâches dr jxtérêt
par' 1a loi '
pubJj,c cla:rs l-es conditj-ons d'éEj':-i-e s
*

64.- Tout nentbre cles Forces Arnées ou cle Sécurlté


nfi.T] CLE

Publiquc qu!- disire Êrre cerrdiiet aux fonctions de Présiuu.:;'-


de 1a Republique doil; au .:réa]ab]e dorrler sa dénrission des For-
ces Artlées ou i1e Sécurittl Pui:lioue.
poura prétendre au bér.,rfice
Dans ce cas, l.rirrtéressd
cles Croits acquis Jonlor,,,ë,,.rli ar:x statuts cle sorr corps .
ARTICLE 65.- Toute tentative de renversement du ré girne consti-
tutionnel par les persornels des Forces Armées ou deiSécurité
Pubfioue sera conslddrée conue r:ne forfalture et un crire con-
tre Ia Nation et I'Etat et .gera sanctioru:ée conformémcnt à. fa
]oi.
ÀRTICLE 66.- En cas Ce coup d?1ltat, de putsch, dtagressicn par
des rnercenaires ou de coup de f orce quelconque, .tout rriembr-:
d run orgare constitutionnel a Ic droit et le devoir de faire

appel à tcus les ûioyens pour rétablir 1a Iégitinité cons-i-i'r.r-


tionnelJ-e, y coupris le recours aux accords de co op éra*tiorr mle
litai-re ou de Céfense existants.
Dans ces clrconsta::ces, pour tout beninài's, u::,,bé1r
et srorganiser liour ftrire elchec à lrautorité i]]égitirie cor;tij
tuent l-e plus sacre des droits et 1e plus -ilpératif des derrr.rirs.
ARTICLE 67.^ Le Prési-oent de Ia Ré.o ublique ne peut fairË appel

à des forces arriiées cu de polj.ce étra::gères p our i::terven-i-r


dans uri conflit intérie ur s au.f d-ans les cas prér,nls à ltarti-
cJ_e oo r

ARîICtu-; 68 ,- Iorsquc. 1c sinstitutioirs de lcL République, 'r I inG '-


pendânce Co l-a l,lation, 1 tintégrité Cu territoire national
ou lrexécution des enga.ge;ients internationaux sont menacées de

manière grave et irui.édiate et qu t-: J.e f onc tionnernent régul ier


Ces por-rvoirs publj-cs et con-stitutio::ne1s est roenacé ou irl.,.jr-
ro@trq 1e .Frésjde.at cic Ia Fiepublique, après co:r-sultatjon du
.../ . ".
.A

Prési-dsrt d e 1 rÂssenblée l"lationale et du Fré sident de Ia Cour


Constiürbionnelle, prend en Conseil- flss Irl-i:ristre s fes aesurËs
exceptj-orrnelles exigées par 1es circonstances sans que les
droitsdescitoyensgararrtisparlaConstltut.ionsoientsuspen-
dus .
11 en inf orrirc-Ia l{ation par un ne ssaBe '
LtAssenrblée Nationale se réunit de plein droit en

session ertraordinaire.
ARîICLE 69. - Les mesures prises 'loivent s rinspirer de fa 'roIon-
té drassurer aux pouvoirs publics et constituti onnels Cars fes
noind-res rlël-ais, les i:oyens dteiccorplir feur n:ission'
LrAssera'bléc Natioriale fi:<e le cié1ai au terre duqur'1
1e Prési.lent cie la liépubliciue ne peut plus prendre des r,resui'es

exceptior.mefJes .

ARTICLE 70,- Le Président Ia i{épublique peut dé1égr.rer cer-


rre
tains d"e ses pouvoirs al.rx nii:ristres, sauf ceux prévus au-:- arti-
cles 54 ahléa 11 6A,61 ,1O1 ,1151 153 et 144'
ARTICLE 71 ,- Le Président de }a Republique ou tout ner'bre Ce
son Gouverneritent , Ca:-ns Irexerclce de ses fonctions gcuvÊr-
peu-1

nenentales, être interpellé par 1rÀssenrblée Natio::afe '


Le Président c1e fa République répond à ces interpel-
lations par 1ui--même ou par' 1 | un ce ses n:inistres ou t il '"-1 è- (-r

gue sp écialeltent devar:t f t I'sse r,.bf ée jt'iationale .


En la circonstance, ltAsserrblée i\ationale peut pren-
clre r:rre résofution por-rr fa.-ire des recolimandations au Gouve r'ne-

uent.
/
-a

ARTICLE 2 L-. Fré si,dent de Ia I ep üb1io ue adre s se foi s


I

par ar1 un message à lrhssemblée Na.t 1 pn aIe sur 1t état cle 1a

Nati on .

II peut aussi, à tout Lnp ent, adresser des meSSaii'S


à ltAssemblée l"lationale ' Ces mÊssages ne donnent Iieu à aucun
l\

débat ; i1s Peuvent toutefois insDirer


r
les travaux de f I Assem-
ttle e .

ART ICLE 7].- La resPorsa'oif ité pe rson:rêJ-J- e du t'ré sident de fa

Républlque est enga11ée eu s de haute tx'ahison, cl I outra,-t


cê,
a

ltlisser.blée, ou C I i t ie-ii- .e à lrhor:rieur et à 1a probité.

ARTICI,E 74.- II Y a hauL,:: trahi son lorsqr..e l-e Président dc fa


.1

Républictue ,a viol é sor, se rlltent, es| re c odrr, .


auteurr co-au-.eur
--.:,.. - -''

ôu compjlce ce vr of at.lons Êi'ave s e carac-- éri.s ée s dcs


\
DI".'-'-s

de ltHomme , lde ee ss j-on (1 rule Part e d r t-'rr'itoi-r'e na'Lional


t
ou
,i
i :c ;'-, ra:l :rtren tl"un envirc.i'-?leneni; sai-n, satis-
I

dtacte âtte rl, t:r to


i

faisant, duiable et favora"hle aü' développement '


L

ARTICLIi 75 l I1 y a f 'honneur et [ la probitc ':'i tam-


att.e j.li'bc: A

ment lorsquè fe comoortenterLt'persoÏlnel clu f'ré;ident


de 13 iiépu-
I

l
blique est co ntraire a'üii bc!.lie s moeuf s ou qu il- e st f ê connu -
I
I au

teur, cot aûteur ou compiicê de mafversations, de corrup';ion;


drenr ich seinent itfici-É. .\-

11 y a oulragc ir lrAssemblée I'l at i onaae Iorsoue.


I

AirTICli- 76
r. dÙ LJ--
sur des duestlons p(r: res par' Irr'-sscr'tbIée I\jational-e sur
f ourni-t
vité gouvernementa]:' -Lc' ''rcs:Lc e r- L ue -Ld' iiép ublique ne .
aucune .réponse dalls lxl de:}al <le trente iours '
:..

ARTICLE 77 Passl c'-- c: el'i-rr


.-
:r..i rç i-rési..1ènt de f t Às s elr: i: '- u Na-
, T^ -1..

gra-
tionale saisit 1a ('loul Constituti ielf e de ce manouement
ve aux dispositi:ns ccnstitutic
27

La Cour Cons ti'futiorrnelle statue d.ans l_es trois


j ours. Le Président de l-a République est tenu Ce four".rir .j.es
réponses à l-tAssenbl-ée iria'bional-e dansles plus brefs dél-aj-s
et dans tous les cas avarrt la fin d.e Ia session el.l. cours.
À 1 texpirati-on de ce déIai, si aucr:::e suite n r c.st
domée par le Présicient cle la iiép ulr1j-que à la clécision Ce Ia
Cour, 1e Présicient cle 1Ê1 ir.cpublicue est déféré dev.rnt l.;i
Haute Cour de Justice pour outrage à l_rAsser,:blée Nationa_Le.

78.- Les faits prévus ar:x Artic]e s 74 à 77 seroit L


ARTICi,E
powsuivis et punis sefon l-es J.is;:os_itions des Articfes 1j6
à 1JB de 1a présente Constituticn.

'lt t i,. ii rv

DU irot^roiR tEctsi,aur

I - DE L'ASS]}EIIEE I{ATIO},JIàI,E

ARTICI-E79.- Le Parlen:ent est constitué par u1e Assemblée


unique dite Assenblée .N*ationaf e dont 1e s membres portent 1e
titre de député.
11 exerce 1e pouvoir législatif et contr6le lract1on
du Gouvernerient.
ARTICIE 80.- Les dé putés son'f él-us au suffrage u;riversel cli-
rect.. La Curée du r:ialdat est rLe quatre ans. Il_s sont réé1igi-
bles. Chaque député est fe représentant de la Nation toute
entière et tout iiandat irrpératif est nul_.
ARTICLE E1La l-oi f ixe- Ie nonbre cies iriembrcs de f 'Asserobl-ée
Nationafe, 1es conrlitions r,l r éligibilité , le régirre d.es incon_
pat-i-bilités, Ies conditions dans lesquelJ_es jl_ est pourul
aux s1èges vacants.
2A

statue s ouve rail'en t su-r


.La Cor:r Constitution:aef--l-e
en

la validité de 1téIection des c]éputés.


Tout menbre des Forces Arnées ou de Sécurité Publi-
oue qui d.ésire être candjdat aux fonctions de d'éputé cloit au
préafable donner sa cléri;ission d.es Forces Arn'rées ou de Sécuri-
té Publiquc.
ftintéressé pourra prétendre au bénéfi-
Dans ce cas,
ce des droits acquis confornénent aux statuts de son corlrs'
ÂRTICLJI 82.- L'Asser:bféc Nartional-e est Cirigée par u11 Prési-
dent assisté d run Eure:,iu. Ils sont é1us p or.rr la durée de la
Législature clans les conLlitions fixées par le Règlenent 1n'ié-
rj-eur cle lacli'be Assei;,bfée.
lrintérj-n du Président de 1a Répu-
Lorsqur j-1 assure
blique clans les conditlons prévues à riartiËfâ 50 de la présen-
te Constitutj-on, 1e Présj-dent de ltAssemblée Nationale est rem-
placé dans ses fonctlons conforménent au l1èglerent Intérieur
de LtAssemblée.
.ARTICIE B En cas d.e vacarce de Ia Prêsidence de 1t Asset'l-
b}ée Nationale par décès, dénission ôÎr tÔütë'autre cause'
lrAssenb]ée éIit ur nouveau Présirlent dans les quinze
jours
qui suivent l-a vacancc, si- clle est en session; dans Ie cas
contraire, elJ-e se réunit clc plein droit dairs 1es conditions
fixées pgr son Regle::cnt l-:rtJri:ur'
En cas ce nécessicé, i1 est p ourvLl au remplacer:cnt
des autres meubre s du Br-rrcau üdornénent aux dispositions du
Rè glenent Intérieur d-e ]aclite lissenbLée '
29

ARTICIE 84.- Le Frésicient dÊ lrAssenblée itlatiorra].e doit rendre


conpte à l-rÀssercbl-ée de sa gestlon et de ses a_ctivités et
lui founlir toute s erplications qui h::i seront der:andées.
Tout diputé peut uCresser au Président de l-rAssem-
b1ée des qucstions écrites ou orales sur ses activitds et sa

gestion.
LtAssenblôe l{ationafe peut constituer ulle cor.rissj-on
d?enquête chargée c1e ]ui faire un raPport circons,tancié.
rapport, ItAssenblée l§ationalo
Aux ternes rle ce
peut cerander 1a dénission de son tsrésiient à l-a majorlté des

cleux tiers de ses ieei.:bres.


Si c: quoru.r cst atraj.nt, 1,: ?résident dc l-'Assen-
b}ée est autornatiquer.ent Céi;ts de §es fonctions, tout en con-
se rî/ant son titre dc député . L t rt'sselb]ée )iat'i onale procède

Cans \r1 clél-ai (ie qrrirz e jours à -1, t:l-ection drun nouveau Frési-
dent.

ARTICLE 85.- Si à 1r or.rrer tur e d t:.ire session, 1e quonrn de 1a


moltié plus un d.es uerobres corposant 1'Asseobl-ée Nationale
nrest pas atteint, la séance es; r'envoyée au troi-sièrne jour
qui sult. Les d.t3ibérations sont eJ-crs valables, quel que
soit 1e quoru[..
ARTICL,E86,- Les séanees de lrAsserLblée ne sont valable s que
sl eI]ee se .lérouJent au Jieu orC:na-i-re de ses sessions, sâuf
cas de force uajeu:e dù-,ent constaté par Ia Cour Constitu-
àior::r.e11e.. .

Le corpte-rendu irtégral de s débats de 1 t Asser'rhlée


Natjona].e est pub-ié au J ournal offi.iel .
10

IiRTICLE 87.- LtAss einblé e sÊ réunit de p,l_eia Cnrit en cieurx


sessions ordinaires par eJl

La preniere sessj.bn srouvre dens l_e coui.s de la


première quirrzaine dU nois--d revril .
La deuxièhe .session s ,ouvre dans le cours de 1a
se conde qui-l.zai-rle ciu mcis c., ro ctobre .

Cha cr:ne rles sessions ne pt.ut excéder trois mois.


ARTICI,EBB.- LtAssenblée l,Tatlona.le est convoquée en session
erüraordinaire pal. son prisident, sur Lrn ordre riu j or:r cléter_
niné, à fa denande du . r.isident cle la République ou à 1a r,iajo_
rlté absolue <ie s Céputés.
La durde cirune session e>:traord j_naire ne peut excéder
quinze j ours . .4, 'Asseilblée lia,uional-e se sépere sitôt 1 r ordre
du
/
jour épuisé.'
/-
ARIICI.E B - Les travaux <ie l-rAsserrblée llationale ont lieu
suivant :"ui règlenent j:rterieur c_ure11e adcpte conf ornénent à
/
1a Cons ,L.r- Il.ltrL On .
pe Règ1er:ent Intérieur déternine:
,/ /
-'1 a cor.1p.Jsitiol, i:'s règJ-e$ de fonction:renent du
Blreau ain§i que 1es p ou/oirs et prérogatives de
son.Prés:-derrt I

- Ie nornbre rle rilode de..désignation, 1a compositj.on,


le rôLe et la co4pétence de ses cotrrllissions perrxa-
nentes, ainsi que celIes qui sont spéciales et
temporaires I

- Ia création cle .comr,:isslons d r enquête j,larlementaires


dans le cadre du contrôle de lraction gotlrernemen-
i

tirle ;
- lrorganisation Ces services adninistratifs dirigés
par un Se crétaj.re Géné ral- /(lDl:rri stratif , placé sor.rs
f t autor j té du Présicle:rt cte .1 'Assenblée Nationale ;
31

- Ie régime de disclplirle des ciéputés au corrs des

séances cle 1tÂssenblée ;


- 1es d.i-f férents nldes de scrutin, à lrexcfusion de
cer..rx prcvus e>çressément par 1a présente Consti'uu-
tion.
ARTICLE 90.- Les r.enibres de IrAsser,rbl-ée Natlonale jouissent

de f Iinurunité parlenentaire. En cons équellce ! aucun cléputé. ne


peut être poursuivi , r''=chercrté , arrêté, clétenu ou jugé à 1 t oc-
casion des opinions ou votes énis ;:ar lui dans l-texercice de
ses fonctions.
!cut, pendant fa ourée des sesslons,
Àucr::: deputé ne
être p oursuiv.i ou arrÉté en titatière cfl-Diriè I}e ou correctio::t-
neJ-le qutavëc Itautorisation ce f?Àssenbfée l'lationale, sauf

Au cun député ne peut, hors session, être arrêté


qu tavec autorisation C.u Blrreau de I rÀssenbl-ée Nationale , sauf
l- |

Ies cas de flagrant délit, de poursuites arutori sées ou de con-


d a-nnirti on cl c f in-itive

La détention ou Ja poursuite dtun député est suspen-


C.ue si lrAsseublée Nationafe 1e requiert par wr'vote à la majo-

rité des der-x tiers.


ÀRTICLE .- Les députés perçoivent des i:rclenr:ité s parfauental-
9'1

re s qui- sont fixées par' 1a Ioi.


ARTICI,E 92.- Tout o, cputc noriüé à r:ne fonction mlnistériel-le
perd d t of fice son ü3niet parler-rentaire . Les conditions d.e scn
rer,rplacer,ient sont fhées par 1a 1oi.

ARTICI,E 91.- Le drolt cle vote des ciéputés est personr'el. Le


i{ègler,rent Intérier,r d-e f tAsse::lbl-ée Nationale peut autoriser
exceptionndLer:ent Ia déIégation de vote. Darrs ce cas, nuJ- ne
peut recevoir déIégati-on de plus drun nandat.
II . DES FXPPORÎS I]NTFE L'ASSETtsIEE ET IE

C,OWERI\LM'I$T

ARTICLE ÿ4,- LtAssenblée liationale j.nforae ].e Président de fa


République de It orclre du jour de ses séalces et de ce h.ri de
ses conmisslcns.
ARTICIE 95 .' Les nenbres du Gor:vernerilentont accès aux séalces
de ltAssemblée National,c. Ils sont entendus à la deriande drun
député, riune cor::issi orr ou à leur propre Cenande.
I1s peuven'c se faire assister Par des exPerts.
ARllCLE 6 -- LrAssernbl-ée National-e vote la Loi et consent
1t Irnp6t.
ARTICLE 97.- La loi est votée par ltAsserrrblée Nationale à la
najorité sinple. Cependa:rt, 1es lols auxquelles Ia prései-rte
constitution con-fère le ceLractère de lois orgalique-s sor.I'L v()'
tées et mod.iflées dans l-es condltions suivante s :
- lp n.nnôsitlon ou 1e projet ntest sor-rnis à fa d"l-ièé-
ration et au vote c1e lrAssemblée outaprès Ltexpiration rltun délai
de quinz e jours après son ctepôt sr.rl 1e Bureau de 1t-{ssemblée;
-Le Lerç Le ne peut être aCopté qurà 1a majorité
absolue

d.es rler,tbres composant I t AsseLb]éc ;

l organiques ne peuvent être pror'ru1guées


/
qur après déclaration pc.r ta/'Cor;r Constitutionneffe de f eur con-

fornité à 1a Constitution r'


A.R.TI ,- Sont du cLot,a jxe de Ia loi , Ie s rè8les concernant
CLE 98

- J-il cr uuy eté , Ic s 'f ro its civique s et -le s Sarar-


t^ies f oncla-meltal- e s aôcord.ees aux citoyens pour lrexercice des
Ij-bertés publiclües ; les sujetions irposées, dans t'intérêt de
l-a défense national-e et la sécurité publique, aux citoyens en
J.elrr persor:rre et en J.eurs biens I
.../ ., .
- la nâtionâl i té, f.tétat et 1a capacité des p er sonnesr--- -

}es régiaa s natri-rioniaux, les succesjsions at ]es l-lbéral.J.tés ;


- Ia procédr:re seLon Iaque1le Ies coutur-es seront
constatées sl r,ri ss5 en hær:ronie avec les prlrrcj.pes f ondarientanrx
de Ia Constituti- on ;
- Ia d c teri.,r j--:la-ui cn des crilies et déIits ainsi que 1es
peines ctui feur sont app1ical,l.;s ;
- l.anni-stie ;
- lrorganisa-Licn ,Jes jurj.dictions de tous ordres et
1a procédure suivie ilev,::-it ces jur"iCictions, l-a création Ce
nouveaux ordre s c1e juridicticn, Il statut de la niagistratr:re,
des offices rcinis rériel s e t i.es auriU-a.ires de justice ;
- lrassletter.Ie taux e't les n:odalités de recouvre-
ment de s 1lrp o si ti ons Cc -r,cute r:ature ;
- le ré6ir,:e d I ér:issi on de Ia nonnaie ;
- Ie régine él-ectoral du ?résiclent de Ia ftépubJ.j-que,
des llenbre s de l-rAsseubl-ce l\ational-e et <les Assernblées loca.]-es ;
- Ia créatj-on i-Les catégories d I établissenents pu-
blics ;
- le Statut Gé:itrra,' i-r.c fa Fonction Publi que ;
- 1e Statut cles i'ersct]cls ::rilitaires, des Eorces de
Sécurité Fubliciue ct Assirj-lér, ;
- 1r orga-,,isat:-ou ge.riru:".lLc de l- tA&raj:rj-stration ;
- - -^o*-*sation territoriale, Ia créatlon et Ia r:o-
l l anrtni

èlEJ-cati on de Circonscriptions â.],rini strative s alrlal que 1e5.


découpage s él-ectoral:x ;

- }tétat dc siège et ltétat d turgeirce.


14

La loi déterr,ii:re Ies prlnclpes fondanentaux

de 1t organ,isation cle Ia défense nâtionater j:j-.'


de l-a libre 2r]r.ri nis{;ysf,ion des collectivités .L+rrl-
toriales, cle f eurs compétences et de leurs ressc ,lrL.

de 1'cnsei."lrenent et de la re che rche sc1entiflque ;


du régir,.e de. 1a proprlété, des droits rée1s ct cles
obJ-igatj-ons ciwiles et colLrrerciales ;
cies nationiif i sati<;ns et crénati o::al-j-s ations cli.n tre-
priscs e'; ocs trairsferts d.e propriété d tentrelri-
ses du s,.rcteu-q' jrublic au secteur privé ;
du droit du t t:ave il, de 1a sécurité sociale, Cu
droit s1,r'r.dica 1et rlu droit de grève ;
de I 'al-
j,énation et de l-a gestion c1u doraai:ru cie
''t lTli-^+ .,

d$ Ia tuaii té ct c1e I I ép argne ;


,.,r-,

,de 1- organ-i- s e.ti orr dc Ia production ;


t

ide l-a prot.: ctiu-,n '-1: f ,enviror:nement et de 1a con-


servation deg lressources natltrelles ;
du reg l-L.e cle si transports et Ces té1écoru:unicâtions
du régime .^....,
I

PÊlt+ tentia:i-re .

ÀRTICIE 99.- Les l-oi-: rl-= .f,iur..:ces déterminent Ies recettc s or-
]-es dépenses cie ltEtat. l
Les lois de r!glerrent contr8l-ent ltexécution des
1oj-s de flnances, sous reserve de L!apuref,'lent r-r.l-térieur dcs
conptes cle Ia lüat ion par 1a Cirar,bre tles Conptes de Ia Cour
Suprêne.
Les lois fjxe:rt 1es objectifs
d-e prograr.ure de

ltaction éconoai que et sociale de lrEtat.


.../...
;lJ
,5-
ARTICTE 1Oo.- Les raatières autres que cc1les qui sorrt du

clomaine dela fol ont r:n caractère ::égleuentaire.


leÉ tertes de f orn:e 1égislative jnteruenus en ce s
matiersÉ antérieurenent à ltentrée en vigueur de Ia présente
Constitution peuvent être modifiés par décret pris après avis
d.e Ia Cour Constitutionneffe.

LRTICI,E 'tA1 .- Lt'. Cécl-az'ation dÈ guerre est autorisée par


1 t Asser:iblée Natlonale .

Lorsquc, à Ia suite de circonstalces exception-


neJ.}es, lrAssenblée ltlationale ne peut siéger utilenent, I:;
décision de décli:ration <le guerre est en Cônsei1 des
'rrise
Ivlinistres par 1e Preslclent de la République qui en irl$,p rQg I
i E',..édiatement La Nation.
état de siêge et 1. état d t r.rrgence sont décretés
Lt
en Conseil QLcs llinistres , après avis de ltAsse;obf ée Idatlona'l e.
La prorogation Ce ltitat dc siège ou de f!état d. I ur-
gence au-delà de quinze jours ne peut être autorisée que par
1 t As sembl-ée National-e .

Lors{ue lrAssemblie tdatlonale ntest pas appelée à

se prononcer, aucun étât de siège ou état d'urgence ne peut âtre


décreté sans son autorisation, dêns les soixante jours o-ui
sulvent Ia dàte de mise en vii3ueur dtun précédent état .,le
si ège ou d t r-rrgence

ARTICI,E_-!!e, - Le Gouverneinent peut, po'Lr I't êxécution de son


pro graxrae , c1er, a::cle r à 1 té^ssir,:blée Natj-ona1e de voter
1ne, 1gi
1rautorlsant à prenclre par ordorrnance pendar:t uri d él-ai Ii-,rté
des ne sures qui sont no]-rlaf eü.ent clu donaine de la Joi . Ce tte
autorisation ne pc-ut être accordée qurà 1a majorité dss deux
tiers cles nembre s oe l-rÂsserbi.ée ]Vationale.
16

. prlses en Conseil des l,ii.:ti s tr-e s,


Læs_..ordol,ta,,ces sont
après av-i s de 1a Cour. Colstj.tutior:nel-Le . Elfes cntrent erl vi_
gueut d.ès l-eur publication, naj.s ev j- enn"rrt àuOrq,r.s si le pro_
c.I

Jet qe l-ci de ratification r1r est pas ciéposé devaat rrAsserbrée


avant l-a rlate lixee pci. }a f oi ci thabiLi-caticn .
rr 'l t
/ r-.e)fp_L_
^--.r ?taCn
-...!r . --
{_u ..lc]-ai :.cntiOnné au prer:ier aùi:réa
du piêesent articl;, Jes orclor:nances ne peuvent pl-us etre nodi_
rl : - -
r-Lccs qu.
- par 1ù -1,.,i J_:]s r . urs dispositicns qui sont clu dcma_i_
ne J-égislatif.
ARTICLE 1e,2 _ dfoutts ont le droit dranenCenent.
ARîICLE 104 .- Les proposi-Lions, projets et enendenents qr.ri ne
sont pas du dor,aine cic fa 1oi sont irrecevables.
L tJrrecevab1-lité est prononcée pa,
'le président
. l
cle
l-.r Assemblé e après délibération du Bureau.
e ,!Nationaf

,]üri1 apparait quc 1a propcsition ou lranendenent


sont contreires à uoc- clélégation accordée en, vertu de l- r artj.-
c1e 102 iie 1a présente Constitution, 1e' Geu;srrrgneJrt peut
oPPoser j-ffecevabif ité ,
1.r

En cas de contcst-tion sur les alinéas 1 et J du


présent article, fat Cour ijc:tstrtutionnel_Ie, saisle par Ie
Président rlc. l-tAsselrblée i,::tion;.]-e ou le Gouvernenent, stetue
dans un déla.i cie huit j ours
IICI,E 1O ,- Lr initiative des lois appa-rtiuot cor.r"r"r=rourt
au Président de la Republicue et ar:x nerbres rle lrAssenbléc
Nationale.
. Les projets de l_oi sont delibérés en Conseil des
Iriirristres, après avis notivé cc 1a Cour Suprêr:;e sa:isie cctf or-
ménent à 1'articl-e 132 cti: la présente Constltution et clrçosrls
sur 1e Bureau . de ltAsse.ub-}ée Nationa-l_ e .
ç,r'
'a4

es projets
et proposttjons de foi sorrt erruoyés. -ÿarat--:
délibération en séance plénière, à }-q s6nni ssfsn colop éiente ce
ltAssemblde
/' Nationale o olrr exerlen
Le pro jet ctu buc.get Ce l rAssemblée ilationale nc ;..u r:

re exaniné en corxiiissicn ou en séance pIénière sa.ns avcir


été au préalable sounj.s au Bureau de 1a<lite Asser,rblée.

ARTICLE 106. - La d-iscussiorr projets de l-oi portê sur -!e


Ccs
terte présenté par l-a coilriission. Cell-e-ci, a 1 a Cer,ai\ce du
"rùrte:- à ta connaiss ellc e oe 1r AsserirLlée
Gouverneltent, cl.oit
Natlonale 1es poir:.ts s'!Lr 1e squel-s i-1 y a désaccord avec \
vernemellt.

I,RîICI.E 1O'7,-- LCS propositions et par 1es


ar,rencements déposés
députés ne sont pas recêvabies J.or.sque feur ad.option.aure.i, t.\ pour
l

conséquence soit qininution Ces ressources pubJ-iques, r l-{ b


r.rne

1a création ou l- I aggravation diune cl:arge publigue, à raoins ,

qutils ne soient acconpagnds cirune proposition draugurenta;icn


de recettes ou drécononies éouivafentes.
ARTICLE 1OB,- Les députés peuvent, par un vote à la najoriti-
des trois quarts, c1éci-c1er de sounettre toute que stion eu r'éi-é-
rendul.
ARTfCl.ij'109.* L t/issc.,r,'o1éc i[a-ii ona.]-e vote 1e projet de loi de
fjlances dans les conGitions ,-1.;lternj_oées par Ia loi. LrAssem-
bl-éeliatiouale est sa:sie ou projet cle 1oi de finalces eu p.-Lts
tard i.me serlaille avant l- | curerture de Ia se ssion cL r Octobre . _e
projet de Loi de finances doit prévoir 1es recettes necessaires
à la couverture i::tégrale lês dépenses.
j|)

ART]CL]] 1 1O . - LrÀssembl- ée l,lationaLe votefe budget en équi-Iibre. Si


l-?Assembléel{ationale ne srest pas prononcée, à }a date rju ll Décembre
Ies dispositions du projet de fois de linances peuvent être rniscs en
ÿigueur par ordonnalce .

Le Gouvernement saisit, pour ratification, 1rhssembl,,ie


Ilational e convoquée en sesslon extraordinaire clans un dé]ai de quinze
jours.
si lrAssembf ée i,iatiorialc
nta cas voté Ie tnrdget à Ia fin de
cette ses sion e,,.traordinaire, J_e budget est étabLi définitivemcnt par.
lrCônnance.

!r 1 Si 1e projct ile f oi rie fiaaxces nl a pu être r1éposé en


terp s util e pour ê tre proi;ul ,1: é ava.llt le début rie lrexercice, 1e prési-
dent de fa République,lena:tcle d'urgence à f TÀssembfée Naticnafe
l- tautorisation drexécuter ies r:,.rc3'ctes et 1es ciépenses de IrEtat par

douzièmes provisoires.
ARTICLE 112,- Lt Assemblée Ilati orral-e :'ègle 1es conptes cle la irTa-tion
selon l-es :odafitds prdl\res par 1a loi organique de finances.

E1le est, à. cct effot, asslstée de ]a Chambre d,es Cor,rptes d,.


la Cour Suprême, qurelle :harge ce routes enquétos et études se rap-
portant à 1'exécution des ::ccettes et des dépenses publiques, ou à
1a. gestion cle la trésorerie na.t.i.onale, des co] lectivités terri Eoriales,
des administrations ou institr.rticns refevant de lrEtat ou soulrises
à son contrôle.

ARTICLE 111.- Le Gouvernei:tnt est tenu de fournir à 1rÂssen-


b1ée I'Iationale toutes e:çlications qui lui seront denancLées
sur sa gestion et sur ses activités.
Les noyens d'inf crnation et de contrôl-e de l rAsserir-
blée I'ùationale sur f ractj-o:-r llouve: rilei,entale sont I
- I ' irr-terpellation confornément à 1'article 71 ;
- -r r' nrr,: "l,ion écriLe i
- 1a question orale avec ôu saxs débat, non suj_vie
de vote ;
- La conr.ission Pârlementaire dtenquête.
Ces noyens s'excrcent dans les corrditj.ons oéteruinées
par le F.èglenent fntérieur de 1r À*qsenblée liatlonale.

7-rtnE v
DE LA COUR CONSTITUTIONI.JELLE

ARTICLE 114,- La Cour Consti.tu tionrrelle est 1a pl-us haute ju-


rj.diction de lrEtat en r.,ati.ère constitutior:nella . E1l,e est juge
de Ia constitutiormali té de ]a l-oi et el1ê gâraritit les oroits
fondanentaux d.e 1a persorrne huu:ra-ine et les llbertés publiq.ues.
Elle est 1r or6ajle régulateur Cu f onctionner.:ent des institutioïls
et Ce ltactivité des pouvcirs pubrics.
ifiTrcLE 115.- La Cour Cons tituti oru:elle est composée cie sept
nenbres Cont quatre scnt nor.rnés par Ie Bureau de ltAssenbfée
i'lationâ1e et trois par le Pré sirjent de la l-;épublique pour r-m
nandat de cinq ans renouvelatle une seule fois. Aucurr menbre d.e
La Cour Constitutlonnelle ne peut siéger plus de dix ans.
Pour être tiÊtiiir.o cie ]a Cour Constitutior::e1]e , outr\e
la condition de conpctence professionnelle , i1 faut être de
bonne ncra-l-j.té et cI Iu;re grt nCe ç,robité.
.../...
40

La Cor:r Constitutlonnelle comprend :


- trois ma6istrats ayant r:rre erqtérience de quinze e.n_
nées au molns clont c1er,.rx sont norutés par le Bureau
cl.e lrisse:,:r_
bIée NationaLe et un par 1e pp§sj4snt cle j_a République
;
- deux juristes de haut nj.veau, professeurs ou prati_
ciens du . droit, ayant r-rne e:çérience de quinze a-zu:ées au i.roins
nonmés 1ilur par Le Bureau Ce l- rÀssenbl_ée l{ationale
et lrautre
par Ie Président cle la République ;
' deux personnelitis de grancle réputation prolcrsion_
-
nel1e noffnées ltune par le Bureau de f rÀssembl-ée Nationale
et
1 I autre par Ie Président Ce l-a lii+ublique
.
Les meinDres
T ^^
-^-^L--, der la Cour Constituti orurelle sont lnamo_
vible s .Dendant la tiur j-c ,le leur mal-rdat . Ils ne peuvent ôt;...,_
poursuivis ôu arr6tés sans l- i autori_ sation de Ia Cour Constitu-
tionneJ-l-e et du Br.:re au de la Cour Suprême siégealt
conj ointe sauf les cas de fl_agralt déIit. Darrs ces cas, ", """.io.,
1e Fré_
sident de la Cour Constitutionne Ile et Ie président de la Cour
suprême doi'vent Étre saisis imnédiatement et au prus tard d.ans
Ies quarante-hui t lleu,reôd

Les f oncti.ons cle mer-.,bre de l-a Cour Constituti.onne]1e


sont inconpatibLes avec Ia qualité c1e nenbre de Gouverner.r=:rt,
1rexercice de tout r/andet éicctif, de tout emploi public, ci_
vil ou nil-itaire, de toute :rutre activité profession::e1l-e ai_nsi
que de toute fonction <le représentation nationale, sauf i,ins
l-e, cas préwu à f larticl-e IO alinéa f .
loi orgalique c1éterii.ine lrorganisation et Ie
Une
fonctionnernent de Ia Cour Constitutlonnel]e, 1a .orocécu:.: sui-
vie devalt e11e , ,notar:,ent 1e s délais pour sa saisine d e ..:ême
que les ir,mr-r:ritels et 1e régi;,re disciplinaire de ses r.rerribre s.
ARTICIE 16.- Le Président de fa Cour Constltutlonnel_]e est
.1

éIu par ses pairs pour lxle durée c1e cinq ans parmi les ;lagrs-
trats e'b jlrristes menbres c1e 1a Cour.
-41

ARTICII 117.- La Cour Constitutionnefle


- Statue obligato i rer,i ent sur :
. Ia consti tutj-oilna1i té des lois organ i ques et cies
1 ^ i d / .. *' - rFaf
. pror;iulgation
av;rr.i_ l_eur j/+
|iurrsr u+ vr!q+ ;

. les rÈgler,ents irtérieurs de ltAsseri,blée Natio;ii..le,


de ta liaute r^utoritÉ cie l- rAudj-o-Visuel- et cie 1;
Cor,i,,u:ùcati oa e l :it.t Cc',nseil Ëconouique et Social
aval'r leur n:ise er, appi.ica.i:ion, qualt à leur c..,n-
forr:ité à la C,--ns-Li cut.ion ;
, Ia constj.tut i oru ral Lré rles lois et Ces acte s rég]..e-
nrenta.j-re s censés po::ter attejlte aux drnits f.:,.Ia-

nentaux de Ia personne hulaine et aux libertes pu-


blioues et en géniraf, sur l-a violation Ces droits
de Ia personne hur,raine I
. les conflits C'attri-butions entre Ies instil-5'iricns
de ltEtat.

- Veil1e à 1a régularité de It él-ectj-on du Président rlc f a


Itépublique ; exanir:e Ies réclamations, statue sur -lss
irrégularités qu'elie aurait pu, ilar e11e-rnême reaever
et proclaüe l-e s résultats du scrutl:r ; statue sur lb
régularité clu rËiférenclun et en proclate fes résul-t.:+-s i

Statue, en câs ilc ccntestation, sur l-a régularité des


élections I--üJ-sl-r'ti\res ;
Fait de droi t pertie r'.c fa jlaute Cor.rr de Justi ce à .,/
lrexception rle s:n ,Dré si --ent.
42

ôrt) mT /1T 1l\ .1. ô


^ -l- L/ JJi
\ _L I IO-- est également coxnpétente pour statuer. sïr
les cas pré\ rS .1r.]-y articles 50,52r 57, Z?,86, 1OO, 1AZ, ru+

ARTrçi'E 1!2.- Le i'Jsicient de la cour constitutionnelle,,s-


conpétent pouï :

.' rectlvo j.t- ...e :-;;1.i9n.1 clu l:,ré-qiclent cie la. irépubl-ique
;
^- dcr'Lre1- arr-it uu l,résident de la rlspubhqLls r1;._m5
"on
lcs c:s .,r .11-us ;_c; arttcles 5âJ et 6g ;
- assurei f rinteri-1, rlu presicLent de Ia Republique
dans l-e ces ,)lev.i à liarticl_e 50 alinéa J.
ÂRTiCr..'.t 120 l"a Corr::
tuti. onlelle doit statuer dali -q fe
Canst_i,

dé1ai de qui..:.rze jor:.r:; ap::ès qu!e11e a été saisie ciiun tc-xte cie
1oi ou cl rrrne p ]a.tnte erj viofation des droits de perscrrrte la
hu:iaine et
Ces f iber-tes i)ubliques. Toutefois, à 1a cle r,r a.i.rd e ,Cu

Gorivernement, stil y a tlrgence, ce dé1aj. est rar,rené à huit


jours. De,s ce cas, 1a saj.sine de Ia cour constitution.elrc-
suspend Ie défai de prcmulgation cle fa 1oi.

ARIICiX 414 L-. ULT ,-L Ccnstitutionnelle, à 1a denrande du Pré-


sideat de 1a L.iJpu-rliqur ou d-e -bout u:embr-e de lrAssembfée Nationa-
le, se :Jrononce sur .a constituLi onnal it é des lois ava.nt :..r.tr
proro,:igatj.cr: .

E.Lfe se r)i.cllonce ct roff


ice sur l-a constitutionnal-ité
des lois et de -Lex'ôe régleuerrtaire censés porter
atteinte
"out
aux dro-i-ts :'ond.anier:,taux cie la iterEoi.lRe huri:aine et ar-rx Ii bertes
publiqucs. E-]-l_e st.a'cr_rc plus géneralenent sur l_es violations
des dz'oi-te dc 1a persctne huurrai:re et sa décis:.on croit ii:iterve-
nir ilans L.n r1é1il cl.É:r hui-t j ours .
41

ARTICLd '122.- Tout cito yen peut saisi.r fa Cour Cons tttuùLon-
nelle sur Ia constitutionrralité des 1ois, soit ciirectenent,
soit par Ia procéüure de l- rexception d.rincorrstitutioi:_r:ah b,:
lnvoquée dans urre crffalre qui le concerne devant une juriCic-
tion. celle-ci doit sr.rrseoir jusqurà Ia décision ce la Llour
Consritutionriell-e qul Coit ixternenir da::s r-::r délai de trente
Jours.
ÀRTfCtE 12r.- Les lois cr géTriques ava_nt leur pronulgatj-on,
Ies règlements intéricurs Ce f r,\sscrriblée lrlationale, cle 1r:
Haute i-utorité de i'/.udio-V1sue1 e.t de f i. Comnr::tication et
du consell Econoroiquc' e'c scciai avant -l-eur rnise en application,
doivent être souniis à 1a Ls,lr- Con stitutlonnelle qul sË prouon-
ce sur 1eur. conforr,lit., à f a Corrstitution.
ARTICIS 124.- Une lpo:itlorr <iéclarée inconstitutior:neJ.le
t11

ne peut être pronuiduée :ii i,isc en application.


Les clécisico-rs de la Ccur Coi:stitutionnelle nc sont
susceptibles trecours.
d I au.r-r.n

E1les s timposent aux pouvoj-rs


publics et à toutes
1es autorltés civiles, r.iilitaires et jurid ictionnelle s .

- t( rt VI

DU POWO]F JLiDICIAIT]B

ART]CIL 12 Le Pouvoir. üurli ciaire est inC e:p end. alt clu pouvoir
1égJ-slatif et Cu pluvoir ex6cur:if

11 est exercé par .^a Cotr Suprêrne, les Cor:rs-et-1)r1br:-_


narp( créés con-fimémerrt à Ia :)résente Constltution,
4t+

,,IRTÏCLE 126.. rrd. u Lls Lrce esr rendue au noo du peuple Béni:rois.
Les juges ne sont souüis, dals l-rexercice de lculs
fonctions, qu,à l rautorité cle 1a loi. Les I.iagistrats drr e_i :,.,a
sont inamovibles.
ARTICIE 127 I^
PrésiLrcnt cie Ia République est gara:tt de
ltindé;:endance de _L.r
1.. ;r!--r-.i
J Ulj L-LCE .

11 est assisté itL;: le Conseil_ Supérieur de la j,,l- ..r s_


tratule.
IRTICIE I4ë.- Le u,:érieur Ce l.a lÿ.,agistràtüre statue
Uôi1.sê't I S

corii'iie, Coltseil' de clisclpline,,les irragistrats.

La oorposition, les attributicns, ir organisatj c:: et


Ie fonctiorrnefient du Conseil Supérieur Ce la Iriagi straturc:
sont lixés par :-tne 1oi or,:erique-.
ARTICIE 129.- ies I'iagistrats sont nonnds par .1e FrdsiCe:rt ...1c
-...:,i. -. .. .
}a
..
Ré;'ub1ique, sur proposi'bion du Garde dcs Scealx, Mini str:e
de 1a Justice, apr. s avis du Conseil Supérieur de la }tai3is_
tratr,re .
,,.,RT CI,E Le Corrseil Sul.rerieur d.e la rrsgj5trature étudie
1 o.
les dossiers cle grâce et lts tralsn:et evec son avis ri,otivé
au Frésiclent de 1a Rilpul.1ique.

I - DE L., COU,F, STJFRE}E

ARTICIE 1]1.- La Cour Suprêne est Ia pJ.us haute jr:rid.iction


de 1'Etat en r:ratière adr,r:-i_i- strative , judiciaire et cles c or,tpte s
de I rEtai.
El-Ie est éEal-L-rnênt corrpétente en ce qui conceri.ie fe
L; lles r _ )ïlS IOCA-LCS.
t+j

Les cléclsions de la Cour lr_rprême ne son t susceptibJ.os


dr aucun recours ,

Elfes srimposent au louvoir .[xécutif , au pouvoir Lég] s_


latif ainsi qurà toutes 1es juridictions.
ARîTCLE 1 3?. - La Cour Suprêrne es i; ccnsultée jlar 1e Gou-rernelnent
plus général-ement sur torites 1es m': i;i ire s admin,istra ti',re s et
juridictionnell_es,

EIIe peut, à la dcmancle du Chef de lrEtat, être chargér:


de la rédactio, et de r.a modification de tous les rcxtes ]égista-
tifs et réglementaires, préalabrement à feur examen par lrr\ssen)14e
lJationale.

ry.-LePrésidentde]-aCourSuprêmeestn666jp6,,"
durée de cinq ans par 1e F.résident de la République après
rvie
Président de lrAssemblée llationale parml les Magistrats et l_es
Juristes de haut n_i-veâu ayant quinze ans au molns d r expérience
professlonnelle par Décrot pris en Conseil des llinistres.

ff est la durée de son


rnar[ovj-L-]1e penciant mand.at qui
nrest renouvel-ab1e qurune sêul_e fois.

Les fonctions du I.résident de la Cour Suprêne sont


incompatibles avec la qualité de rnembre de Gouvernement,
frexercice de tout mandat électif, de tout empfoi public,
civil ou militaire, de toute autre activité professionnefle
ainsi que de toute fonction de représentation nationêle.
a'
\)

,Articf e 1 4"- Les t)r.,i si-...:trts r e L--,_.r,.itre .rt Ies licirseiilers sont
s parmi les meglstrats r:l-t ies juris'bes rle haut niveau a-v-.,:r,:
nornrné

quinze ans au moins dtexpér'ierice p.ofessionneffe .rar décret pr:i-s


en Conseif des I'.inisr:res r).ir Ie t-résid.ent cie Ia F-épubJ-ique, sur
proposition du Présrde,ric rle r-a c or-rr suprême et après avis clu conse.il-
Supérieur Ce I:-r l.'i:-r.3i:.. tr l.i,ui'e "
La 1o_i. il ! l:er.n;i:.rc _i.e S-t tut o.es i,agistra-bs de 1a Cour
Suprême.

II i).rl LA ilÂUrE CUUII Dil U \-r,- iI l-11

{atic}e 1i5.- Le --'tut:. rl.e,,il.istice es - corirpaSÉle deS n,enbres cie


f a Cour Cor's;.itu;io:-ne.l ..c i 1 i e:lcepti on de son PréslJent, de I i.:i

députés é1us ir,rl. 1?As seil}f ele Àla-;i 3.l"1,, et d.u Prr: sident ie la (.t..rur
Suprême "

Haute ,lor:r _.f_-a err so.i sein son ]-r,isident.


I-,a

Une f oi oT,gâniLrr-lc fi-xe les ràgies cle son f onctiolïler,el. f


ainsi c;ue la procérlure sr.iivj_e c;evait t e1le.
Articlc 1 o La Haute ljiLrr. L,,e Justice est compétente pour juger
re President ,1e l-a li:pr-rhli.q-re i.r,: -rês rnenibres du Gouverner:tent à r.ai-
son de ['aits cluaLi,f iés r]e liauj;r: Lr;lirison, tlrinf r-actions conmisès
dans 1r exercica o,.r a\ r !ôc':asi-'-rrl (r: r,roxercice de reurs foncti rns
ainsi rlue po,.tr LtugeT- .l,eur oor:lil.Lces en cas cle conrplot con-bre fa
sûreté de I tEtat.
Les juridlctici-rs d.: cir-o:Lt con,uun t.es.tent conilléten,ues i,cur
l-es inf ractions perpétrées cn delrors de irexercice de leurs I',-ril.)i,.i. ons
L-t donL i1s sont p,.inal--r,,en't r.e slr,tn sallf e c "

Ar-l:icIe 1 ll,.u',::iùu1. ;.- ,Ju.,1;ice ,:,st lirie par 1a dé{ irition


des infractions - ù:..' :,: -l :L:-:lt,iï'ltrir;ï: ^es sanctions
e ré sul,tant
des lois plinafes en vigueur i\ irépoque ,fes faits.
La déclsion de poirsuite puis la r,ri se en accusation
du Prési.dent cle l-a République et des ûembres du Gouvernenent
est votée à Ia majorité des deux tiers des députés composant
llAssernblée I'Jationare, sef on Ia procéd.ure prévue par 1e Ile g1e_
ment fntérieur de ltAssemblée Nationale.
rinstruction est menée par les I,iagistrats de la
Clranbre dtAccusatjon cie Ia Cow cl rÀppe1 ayant jurid.iction sur
Ie lieu t1u'siège de irÀssen.b1ée Nationale.
ARÎICIE 1fB.- Le Pré sident de Ia République et les ueribre s du,
Gouverneiuent sont suspencus de leurs fonctions en cas de rise
en accusation pour haute trahison, outrage à l_rAsseub]ée lia-
tionale et toute attei;tte à .l r]ro*errr et à l-a prcbité . En cas de
çnndamnallql, iJ-s sont -déçh.qs 4e ler.rrs charges.

TATRE vII
1

DU COI{SET]- 6 C ONOJ"]]OLE ET SOCIAI

âRTICI.E 119.-
I-e Cor:seil Economique et Socia] d-onne son sr,.;i*j'j i I
sur fes projets Ce loi, cl ,ordonnance ou de OécÈt ainsi que
sur 1es propositions d.e loi qui 1ui sont so-.mis
' Les projets de 1oi de progranne à caractère é cono_
ni que et soclal lui sont obligatoireaent soumis p or.-tr avls.
_ Le Presi*ent ric la République peut consulter le
coriseiL Econoni que et Social §ur tout problème à caractère
économique, social, culture1, scientiflque et technique.
I e Conseil Econor.-,ique et Social peut, de sa proprp j
ir:-itiative, souri f ormc de re c or:iiand at ion i attirer: .l.rattentina
de lrAssenbl-ée Nationale et Cu Gouvernenent sur Les rÉformes
drordre éconoi;que et social qui lui parais sent conforaes ou
contraire s à 1; j.ntérôt généraI .
48

Sur Ia demancle Cu Gouvernenent, 1e Conseflnconomi--_, --..-


que et Social désigne de ses menbres pour exposer devalt
1Àr
Ies Connissions de lrAsseeblée t,lational.e l ravis du Conseil sur
les projets ou pr sitions de lois qui 1ui ont été sournis.
ARTICIE 140.* Conseif i'lcanomj_que et Social élit en son
sein son Prés ent et ies ner:'tbres Ce son Bureau.
La éonpc si tion . 1 r organi-sation et Ie f onctionrie;;ent
du Conseil E nonrque et ùocia_L sont fixés })ar une 1ol orga:ri-
que.

ARTÏCTE 141
f- Les men,bres du ConseiL Econonique et Social per_
çoivent aes)mOerunités de session et de déplacenent.
-i
Le nontâxt ce ces indennj.tés est fixé par décrct pris
en Conseil Jes }linistres.

frrnE vrrr
DE LA HALIIE ÂUÎORI TEl DE L I AUDIO.VIST]EL ET
DE LÂ COI,JTT,IT,II CATION

ARTICIE 142,- La ttaute AutoritE aJ f,aua:.o-visuel et de Ia


Comrunication a pour nission rle garantir et drassurer J-a 11_
berté et la protection de fa presse, ainsl que de tous les
moyens de coununication tlc nasse cians Ie respect
d.e Ia toi.
Elle veille au respect de Ia déontologie en natière
drinfornation et à 1,accès équitable des partis politiques,
des associations et des citoyens aux noyens offlcieLs d,infor_
matlon et de coüHurlicati on.
ARTTCI.E 143.- Le Pré sident de 1a Haute Àutorité de l_rAuclio-
Visuel et cle la Coru:unication est nomrlé, après consuJ-tation
du Président de l,Asseublee Nationa-Le, par Décret pris en
Consel-l- des iriinistre s .
49

La composition, les attributions, Itcrganj-sation


fonctiQnnenent de l-a Haute liutorité cle l-rAudio-Visue1
et de Ia Conriun-ication sont fixéà par une 1oi organique '

frtnE rx

DiiS TRhITES IIT i'CCCF'DS ]NTEF.I\iATIOi'iAUX

ARTICLE 1114.- Le PrésiCent cle 1a République négocie et ratl-


fie les traités et accords intertlationaux '
ARTICLE 145.- Les traités iie paix, tes traités ou accords re-
ati f s à, I orsa.laisartion interrra'tionale , ceux qui engagent les
''I ?

filarrces de lrEtat, ceL:x qui modil-ient les lols internes de


lrEtat, ceux qui comporterrt cessicn, échange ou adj onction de
territoire , ne peuvent être ratifiés c1u I en vertu d rlme f oi '
Nufle cesslon, nu1 échalge, nuI1e adjonction de
\ territcire nrest valable sans Ie consenterûent des popr'rlatiorrs
intére ssées .

146.- Si fa Cour Constltutio r'ü]eIIe sarsLe Par J-e rl'e-


r .1
':
TICLE
ident <te 1a RéPublique ou Par 1e Pr ésident d.e f rAssen-rbl-ée
ational-e a déclaré qutul engageinent iirternational comporte
cl-ause contraire à Ia Constituti- orf , fr autorisation de 1e
tlfier ne peut intervenir quraprès 1a révision de la Cous-

ltutlon.
ÎICLE 14 traités ou accords réguli èreroent ratLfiés
Les
nt, dès leur Publication, une autorité suPérieure à cel le
{es 1ois, sous réserve pour chaque accord ou tra'ité, de son
1-.i catj-on pâr l- rautre Partie.
5A

ARTICLE 148----- l-a^ H éFublique du Bénjrr p eut'concar.tre avec


dtautres Etats des accot'c'Ls Je coopération ou dtassociatiol.L
sur la base des principes 11 tégalité, de respect nutuel de 1:l
souve{ajxeté , des avan Li,scs réciproques et de la di6nj-te :::-
tionale 1

RTICI.E 14 liquc du Béni:r, soucieuse de réaliser


La iiéi:ut

-L U]}].tÊ AIIICâ T NE r peut conclure tout


I accord d'intégratio:l
soùs-régi onale ou ré3ioneLle ccnforn-.éinent à I' article 1+).

/a TRE

DES COLIECTIVITES TERFfTORIAI,ES

ARlICIE 15O..- l,es cofl-ectivités territorlales de J'a Répuhl-ique


sont créées par 1a Ioi.
ATiTICLE 151 .- Ces adrjxistrent libremertt par
coJ.lectivités sI

des conseil-s él-us et Cans fes conditions prévues par 1a Loi'

ARTICLE 152.- Aucune clépensc de souverainetd de ltEtat ne

saurait être inputéc à feur budget.


ARTICIE 15J.- LtLtat veiLle au d.évelopperirent harmonj s u'l{ ri'e
toutes les co]-lectivitls territoriafes sur fa base Ce Ia sol-i-
d.arité nationafè, .les potentialités régionaleà et de Ltéquili-
bre inter-régiona].

7.rrnn. xr
DE L1 RIVISICN

ARTICIII 1r4,- Lr de 1a rSvision de la ConstituLion'- -


jrilietive
appartient concr-:mennent au Président de l-a Ftépubfique, apr'ès
décision prise en Consejl- des If i rri stres et ar"tx membres c1e
i

LlÂ.ss enbl- é e Nationafè.


q4

pris en consiâér:qt'ion ' le pro j et-o:r -'1ê- prr>^ -


Pour être
pJs-itj.on d.e révision doit être voti: à 1a ma J or:ltÉ-tgs
trois
quaf'ts des roeobres com'-cosarrt l- t l"'ssemblée l{atj-ona-l- e
'

ARTICLE 15
al'orr '- Lc
quI apre-s;-

agprouvé e par référendun, sauf si fe


projet ou la proposition
en cause a été appl'ouvé à la roajorité des
guatre cinquiêLles
des membres collposa:rt 1tÀsscmblée

ARTICL!- 1 6.- Àucune p être enga-


rocédure-de -Ïév-j-sj'on- ne peut
gée ou p oursrl-irri-e foï-squril est porté atteinte à ltintégrité
du te-ritoire.
La fo-'roe républicaine et la lalcité d-' I 'Etat ne Peuverlt
-fpire,!r'eb']et d tune révision '

-f-rtnn xlr
D]SPOSI1IOI..IS T RÀ1'{SITOIRIS -ET FIII-ILES

ARTICLE '1
5 La présente Constitution devra être pramulguée
da.nsles huit jor:rs après son adoption au référendm'
Le frésident d-e }a Républic-ue devra entrer en fonctl'aç
lrÀssemblée }lational-e devra. se rér:nir au plus tard Ie
1er Arrril
1991.

LeHautConseildelaRépubfiqueet}eGouver':.renentde
trensita-on'co'nthuerrcntdlexercerfer.rrsfonctionsjusqu|àI|1.:cs-
tallation des institutions nouvefles '
LesermentduPrésidentdefaRépubliciueSerareçupar
le président du Ilaut Conseif de Ia iiépublique en /''ssemblée p1é-
nière.
LrÀssernblèe 1{ationale sera instal}ée par 1e Présl-dent
du Haut C onseil de 1a Républi-que en présence des nqembres dudit
Consei] .
-52 i

,\rtiole_ 158.- La ]égislation en viêueur au Bénin jusqutà 1a mise en pJ_aee


deq. nourvelles insti-tutions reste applicable, sauf intervent.lon e nouvearr r'r.

'textes en ce qut ell-e nta rien de contraire à f a présente ConstitL_rtlon.

ArtiçI-e_1 59.- La présente Constitution sera soumise au Référenclum.

Les dispositions nécessaires à son application feront l,objet,


soit de Lois votées par 1e Haut Conseil_ cle 1a Répub1i<1ue, soit d. Djcrets
pris en Conseil des l.linistres.

. Les'attributions dévofues par la présente Constitution à l-a Cour


Constituti onnelle seront exei'cées par 1e Haut Conseil- de 1a Rjpu:r1 ique
f jusqutà J-rinstallation des institutions nouveffes.

aY.î1al Il\lI
-
Iô présente Loi sera exécutée comrne Constitution de 1a
Répub11que du Bénin.

Fait à COIOT{OU, 1e 11 D.jcembre 199O

Par 1e Président de 1a Républiqr.re,


Chef de ltEtat,

rl t

Mathieu IGREKCU

Le Preraier l{ini-stre,
Chef du Gourrernernent

.,' 1.,,1t. !(

i\rceDnore SUGLU
Le l4inistre de 1a Justice
et de fa Légis1a tion'
i
I
i,,l I

1.\ ,\.
\.{ jii,'.

ves HCUESSI

J+ Pl.rl 1r SIG 4 CS 1 TCUS }'IIIJISTtrRES 15 !IPARTE-


_4gÈfa!i-o-Sq : PR HCil- 5-t

I,IENîS 6 SF ]T CU 79 GCOi'iB
'l IIII-F;\SJEI'-EI\Â-UNB-I;AN JC 1
'
A}IN]]XE

A LA COtiS:itTI TILii.l Dl! Ll'' iial,-Ui-r1-farUE DU BniJIl'I

.,iDoFTEii AU :'llI'EilEiiÙrrli ],u 0.: D-:icÈilBiiE 19:lo

C,'{,:r R !.' E .I\ F ii I C A I I'i E

DIiS llRùi'i.'S irl L'ilOiirlll

ET

DES PELPI,ES

ADCTfTIEE EN 1981 PAR LrCÀiAiri;.i.,fioi"l D LIU]IITE ÂFRICAII{E

ET

tu\'rraixFt PAli Ltr R-Eiiri',i Lii 20 .riiivlEll 1986

- +-+.-€.-+-+-+-
{ §i *i ;=l ,il E ,F) F:,: I {: r)i"it'{
tf,).ts F)tart:.: î),, !,t l/;io!,\til
{
iÿ|)ts ù-' .,1 UI]L]JS

Puil-ii par J-e Di.,"i,:ion t1e 1.-, iresse


et dr: 1r Lti,lrr;iatior: du Sec::,itari-at
Grll,j:r:a1 de 1 !O,ti.A.
J-,i:: 1?f2 -:.I . )?Lj - ,.d,is /r,-1.r,
l-e "
.; f
"1 )\
,/ ii|. F i= lfH,\ ,;1 ,;'

les Etats eî.-' i cains nenrbr es Ce l?0UÂ, parti.es à Ia présente


Chart e qui porte !-e r;itre dc trChar t e Af zicafue rles ltroits de l rliomme
et des ?eu.plesrl"
Rappelant l.a d-jcision I r 5 (f[I) e la Conf érence C.es CI:.ef s
c']

C rlltot et de Llo uv e:i: r em.e nt , eri. sa Se izième Session Ordinaire t entre à


l,ollliovfÀ (;lberia) du i7 au 20 Juillet 1979, relative à 1,élaloratlon
11
riLl avant-proj ct cle Cirarte Africaj.;re des l)roits dc l_ tLiomrne ei des
!euples, prévoyant noi,anment ltinstituticn dtorganes de prorrct,ion et
de protection des }roit r: de l-tllonnc et <ies tlcuples ;i,

Considér.,:nt l-o Charte de ltOrlia.nisa!'1on de l lUni-i 4 l,.f ric aine ,


au:r termes de l-aoue l1e, r,Ia libe::t4, 1!-' ,:1ité, 1a justicc c-l fa
iti3nité sont des oij ecr:if s essentiels i, Ia ::éal_isation des :r s o i:r at ions
1,!giti,aes cies pcu:l c: :lricainstr ;
irrnsitt It e.ngagemr:nt qulils ont solerrnel-l- eraenl'j pr-is à
Réaf f
l rlLrtlcfe 2 dc laCi'be Cherte, C!é]irrircr sous tLrutes ses lo:ri::es le
col-onialisme de lt:'i-i.yrcue, de coordortiler et dlintensifiey fcnr coopé-
vai;ion et leurs e, i o::ts pour offrir <1e meil-leurcs conditions cl rexis-
';ence aux D€rurrl-e jl d-tt'ii::ioue, de favorieer 1a ooonératior: iu i e::ne i; ionale
en t enant dûme;r'b c ciii: i e Ce Ia Chart e cles lr et iona Unies et cie Ia
Décl-aratior: Tiniversef le des Droi.ts de 1'llominL, i

îenant ccmp'[c des vertus de ]-curs traditions hi storiques et


cles valeurs <je civllisation africaine :,.ii doivent inspirer er carac-
t 4:riser leurs r4fl-e;liorrs si-lr ]a concepu'ion des droits de 1r1.,omne et
ri es .oeurples ;

Reconnaiss rlt oue C 'urrc- ;,err, 1e ;: ,ii::oits f ond.arret..l;triti de


itêtre humain son'b f ond,is eur lcs 3ttr.:'^,Lri;s 11e Ia per:o,:rrrc i: ..r:.ine,
ce .ru j. just ilie ieat p:ot ec i.lon i:-i i e rn: i ron--,le ct que <ir;,Lt;rc, pi,xt r
1a réal ité et ie resoect des ,-lyoits ,r c1
irei:1t1-e doive:rt n4cess:r-i,::er,:cnt
,3lrrantiv les droi'l s Ce ] rilomne ;
C onsid ér;rrt rLre i- it j ouiss:rc c des cl:: oit s et libcr b .in
:.,;:lique 1 | accoriplrFjsei,rent des devoii's Ce cl.:; c url

Convainci.ts -u'i] o,rt csseliief cliacccr.rer d4solr.tais r-rne


et'cer-i;ion part icLlL j.i)Te ar-r Croit a:t d.jvclot)icili.nt ; cruc l_es ciyoits
citzil s et polit:'-qLtes ;-roflt indissocieLl-es rles clloits §s611ù;1ir_.-r-os1
sociaux et cultuïel-s, *,:nt dar;: l-euy coitctption que dans 1+ur u.tiver-
salité, et que ia s:'tisla"ction ces ijrcits écolonriques, socieux et
2

cultuTels €aro.iltlt 1a jouissance des t.ivoits civils et pol-itiirr:er'-


Conscients de ieur devcir Ce l-ib/:rer total-enle-nt 114:[r'i qu-e
don-l les peuples con r;ipuertt ir Iutter i-i ol-'.r l- eu:: ind.éPend:nce véritable
et leL1r dignit,5 e'l; s!e-tgegeirnt à ilir,-,-ir.er le colonialisme, 1e néoco1o'
nialisnte, 1!apartheid 1e slonj.si']1e, 1es i:oses nili'leires 4trc '' Ùres
'
{tagression et toutes c discriminetion, notamment ce-r --eo
-r-olines r-i

fondées su.r la race, 1'éthaie, Ia cor,Icur, le §exe, fa 1ar::ue, la


ïcl-igion ou ltopi;-io;'r politique ;
firrnait'; -teitr atta-cllemeIl-t :'r.u: .Libert t!s et au:; '''l::t:i' i r: de
Réaf
ltho«une et Oes pijr,liies coltcnlis rj.ars l-c,s ci.iCiCration,s, c on-,i ar' ; :. c.'rrs et
eutres instru,ents ,rdopt éc dl-rts le caCi'a cle 1l Ori-,:anisr-l-t j.on cle Itlinité
ilzicalne, d r-r ;,iou-rei;ert des Pays Il on-l.IiP.;r'i; et de I'0riar'-'1-::,-'';'-o:: des
: ia': ions-Unie s ;

leur ci:voir d tassuxer 1e p::o ,'o; i.on


tr'e::melrent convaincus de
et 1e protection dcs d::oits et l-iiert 4s dc llitoiome et des rllr''i-''lr-tlr
compte dûmeI1t t enu d.c l-t import erce primorclia]e traditic--r-e1l e;. :r i;

attachde en Afriaue à ces droito et lilertés.


SotI[ C0jit./Xr:iUS D-Ij ç- rll"T SUï,I :
?Rr-Li:r EP'E P l,J-if ILl :
.DiS DROITS Dî DiS DIIYOIIS

a.r.l-,\PIf ÎE :r

Drl'S DRC'IîS Dll l'iIOil.:I; llî DES PEU?LI]S

Àrti c1e 1er.- I,es litats menlres de l-tOrilanis;:tion de ltljilit'j


Àfr lcaine, par-bies à k préser:te Oh.,rter reconnaissênt 1e s i:, ).1-;3 e

rlevoir s et 1l'cer'i 4s; t:rcna é:*; da::rs cettc fl.:,r?tc e'l; s'engalc;r-t à :,.1 i?ter
des mesure s 14tisl-at j.vcs ott €rLll,rcs oou:: l.es api:l--iouer.

lL::tic-r-c îou-te personne a Crcit z l-.-. jorissance des c':'o:i';s et


2.-
1lbertés ïeoorr.iiir.s e'i ;;iTaiitls dalls 1a p::'1 eilte Ctr:':rtc lr:lns ci'j-''-r.'i jilction
alr.cune, notammcnt rLe :race, d tethnie, cle cor-t1e*r, de so::e, 'ic 1::-:-ue,
der rcligion, d'op j-.lion politiqr-le ou .1e ':D;1 ie autre opllion, ''lici'j-!iine
nc';ionale ou soci,.1c, de iortule, rle tl,,-issance ou de toute lr'tie
si'buation.

Jirt i c1e 1-
1" loutes f es ilersonnes 'c,j;r,if icient d trtne 'tot.:rl-e éSelité
d.ev:n'b la .1..,ci.
3

?. loutes les personrles ont d.roi'u à une ééale


pro t ect ion de la loi "

rtrticle 4.- I,a pe1'scrlre irumaineest inviolabl-e. 1'out êtve hLr.:rain a


crroit au respect de sa -rie et à Itintdilrit.j physj.que et rnorr:l-e de sa
per sonne ; IduI ne peu-i; être privé arbitrairement de ce. r1::oi'0.
Ar.ticle_fu- Tout individu a dloit aL, iesDect de 1a dignlt'i iirh4-
rente à 1o personne llums:.ine et à la reco-incissence de sr. pe::so:nalité
juridlque. .loutes f o::r;res deexploitation e-l d t avllissctirc'nt de -i. ?honrme
.,rot amment 1r escle',rage, la trelte des perr,.;onnes, Ia torlr"tre ph-l'slque
ou niors.le, et fes rlernes ou 1es treite ten'ts crr-teIs inhunaiits oi,-
d 4trad ant s sorri interdites.

-/.ir.ticle 6.- lout j-ncli.ridu a droit à 1a fiLeyt 4 e\ à l-a s.:c r-:.': l-;.-1 de
s: pexsonne. I\Tul ne peur; être pr:-r,é de s: f ii:ert é sauf po'r:: C,es mot if s
eL dans des coircliticns préa1abl-ement dé'ue::rainés peY Ia Loi ; en part i-
culier nu1 ne peut être ar:rêté ou Cétenu albitralrement.
Article I
1. Toute personne a droit ir ce oue sa cause soi-ü
ent endue. Ce droit comp::end :
a) J-e droit de saisir les juridictlons natioa:les
cor:pétentes de tor:t ac'be vlolant 1es d::ci-t s
f ondament aux qui- 1ui sont reconnus et i,.: .' I is
par 1es corrventione, les lois, règlemen'lt- e'i
cor-rt trme s en vigueur ;

b) ]e clroit à 1e présomp'"'ion d rinnoce.nce, "i ur: tlii | à


que sa culpabilité soit éteblie par une j uridict ion
c omo,l i cn't e .

c) l-e droi'b à Ia déf erLse, y compri.s celui


f aire assist er par r-rn d.if enseur d.e soil c-. o ix
d) le droit d'être j ugé rr ans d éIei raisonnrLle par
une j uriClc t ion imp art i ale .

2. I'i r-il ne peut être conde-nrid pour une action ûr). une
omission qui ne constituait pi..s, eu moinent oùr- eI1e a eu lj.e,.r, u.ne
infraction 1égaleiaent punlssable. Aucurne peine ne peut être infLigée
si ell-e n?a pas été r:r.-vue au r,roment où lrlnfraction a été coLir-.ise.
la peine est personnelle et ne pe ut ,, ire f rrpper que 1e dé.1-ii- -.,r-..i;t.
-4
Àrti.cl-e B.- la liierté de conscience 1a prorassion er i:. !rr t-.u-.1
llbre de 1a religi-ot:, sonh g313i1ties " Sous r {serve de l- iorclLe, pui:J-ic,
nu1 ne peut être 1'cbjet de mesures ia c cn-cri: i.n t c visan-b È,. ies'ireindrr
lamalifestat ion de ces fibertés"
;,:: t ic fe
1 Toute personne :i ,iroit à 1linf ornrat ion
2 Ioute personne r 1e <jroil; Crexpri-mer et cle dif f user
ses opinicns der:rs f e o;.dre d es lois et rà.-;J,e'r-rcnb s.
Àrticle 1O "-
I :Iolte perso:rr;e i 1e c':rolt cle consti'ir-ier libreinent
de;, associ:tiorls ;'"v c:c cl ll,ttreÊ, sous réservc cle sÊ
con-['ormer e L]:: rè.q]es écl'i c ü ées pa:r 1a -1,oi .

2 Liui rie pr-,u.t être cr:1ii: j de -f ai::e prriie d ',riie ?

assoc,ration sous riisetve cr'e lrobligatio:r de solida-


ri-l 4 pr.ivue à f iarri icle 29 .

:rrt ic 1e '1 1.-'Jou-te pe::sonne a 1e drcit Cc .':e r4unir libre,rl::t avec


ci tautTes. Ce ciroit s 1e:ie:rce solrs 1a sc''"tl-e réseïve des resl;::'ir;.:-o.rrs

n,icessaives édict ées par les lois et règJ-emenbs, no t amme::rt r.lins


llintéyêt de 1e séc'"1::ité rtatronale, de 1,r sûret,'j drautruli, dc 1r' santé
de '1 a morale ou tie:r <l::oits et l-ibertés des pe::sonnes.
ticl-e 12.-
. îoulte persontle a 1e :-'olt de circul-er 'l il:i-erii.,rrt et
1 c'l

c1e choisir Sa r/-:sitletLcc à Ir intérieurr d.?r-,.r: l]tet, sous yésr-.lr-e de se


conformer au-r règ 1es écictées par Ia -[.,oi"
2. Tourbe pevso;rne e l-c ii:ol: de quitter -bout paYsr Y
conpris 1e sien, e.b de : evelir t'i:ns sor ,::'a:,rs. Ce dToit ite pellt faire
IroL j et de restric bi-o:,r: ou.c si cell-es-ci sont prévues pa:: 1n rLoi t
n6cessaires pour Fr:ot égcr 1a s:<curit é n-, r,'ionaIe, I tordre plliJ-ic, 1a
santé ou fer nor.,lit É .publi.ques.
J. loute pcrsonne :, le clroit, en cas rie pcIs"'cuilion,
de rechercl-ter e-; dc :.'ecevoi-r àrlilc cll te ;.i ;,:ri.re '1tr:.i;1 crt, co!'riormé-
nent à 1a Ioi de c,lritqLie lays et il.ui{ con'rcr lioirs iitterr:tior'i .l es.
4. f, t'-ti..:.nLer 148ale,Lc'r''t ei rris sur fe tcrrittrirc
cltL-rn rltat parti c à ,r..: pr4sente Chari:e ne pourra ea être er:pLllsé
quren vertu d 1;ine C dcisiorr conforme à la 1o1.
5

5. Liaxpulsion collective d tétrangers esb in';cicliüe.


Lrexpulsion s9f]çç;ir7e cst celie oui vise :lloLalement Ces t:iCir-r)e!
.na i loncu:<, rlc i:,- r eti:ni clLre s cu r c.1i,3i e.r;:,
1r...:

-i::-l;icle 13.-
'rouâ .:les cit o;rens ont .l-e irolt eie pe.rt icil; ,;
1 .
l- i.'cr ernent à 1a d irec ôior:. des af la.ir'-s i:irt;l.irrlles rie leuty I:-'a 1,'.:r, . rit

iiirectement, soit pa:i I?ir:ter'rirérli;ri::e tle représcntants 1il-r:re,lent


c.roieis, ce, ccnf oi';i,,l.':l.llt l'-,.:l I'rË.1oi; ,!cii: L; .lcs p;r ll loi.
ô r'li^rrr,
1cs cito.yens olt rgJenient le croit cl r...,c'5der
ai .,lonc t ions i: t.Li: 1i c; ut c. s dc Ieu:s i)er/i,,,.
3 . 't- ctrt e peT sciine li I,e i.l:'o i-i; d rr-iscL cles bi.-nri et
I] CÏ T].C ES publi c,3 i'i :a s 1a s',; r ir-rte it L1i i; ;' d e i cus ,-i evint 1r l-,::1
"

;1.:r'uicIe'l 4.- cr.loit üe p::cprj,,it4 es'i; L.-(:-r -i.!r u -L ! I1 rLe peut y


l_,e
rort,'i attej.nte c1;-t c pai n.icessité pui:1lq itc CU cr ::,t Ê -l-tii:t '.r'êt . : ï:1
ic 1a collect ivit 4, ce, c onf CI i,-. irne It a d i spo si-t ions des lois rjrpro-
DYi.ics,

/'r'üicIe 15 "- '-Ioute rjcl so]'ii1e L Ie riroit cle trave"il,]er d:,'rt: l; de: ccrCi-
tions équrlt û,tj 1e s et satisf,:.isal,,-cs t dc p-rcevoi: un i-. .,^-1 -.i?. { .r
pour un travail .i;.- 1

.rrt icle 16 . -
e perDonle e Lc trloi-t de jo,rir du neiLleur état
''l . To,,r'u
€,' s3.nté physique et rei,li;ll-e qu?e11e soi-i catatle cl rattci:rrlre
"

2.
L,cs J,;t:ts pe.rti,-.s à La )r:a dsent e Cb lr-l e slei-..itl,!ent à
p:r eiiCzc 1es mcE,:re;i i:.ices';: jycs el- !r.r. cie y;- of égo:: -l.s sivi

cp tilrt 1o::rs r:t dc: -r- c,-,.t â.ssurer flasgist


.1r :.ce néd icalc ù.i .-:rs de 'u:1adie.

, içrc ll.-

i. Toute ireïsô-r]il:_. .r. (1T oi'6 à 11érlucation"


iJ eI SOnne peLi t J)yei..r ïc p:1rt liLre,le nt à. f a vie
c' iturelle de t"r l.) oi',1i.1unsL1 -t,a.

l. Lù prono i;icn ei Ia 1:r:tcction de -1-F 'l.c-',.'le i-, f lies


'rlleLirs t re<i it i citrre Il e s reconn';es p _:r: I .-- .io,.tirurriut,; c ong-b i r-1c..: 1. ',tn l;

.levoir. cle ltll'r,-;rt de n; l-c ci..Cr,e Je 1a s;r tlv e i.,L1rC e tles (iIOriS e -!' j'lOm-me. aJ
t-

Aibi.cle 18.-
. la f amif l-e est f !41dmerrt nat ural- et la'casc c. _La
1
société" Etl"e doit ê-r":-.e protégée par. lrXt:rt ciui rloit veiller
_l

r,r
so.nt é physi c ue et ritore.le.

2. i, ' jit,-rt a 1iobliêation d?asslstcr le.-ia:ril-1r. i::iis


s a-.. mission de goldie:tite de l-a
reoralc et des vafeilrS trad it i ol:ne 1f e s
ïeconnues per 1e Co.rr.runaut ij.

3. Llilt:,t r. le devoir Ce vciLler à Ir ,ilimi.ra i;irn de


i-oute d.i scr imirrat i on con'rre 1a f eirne et ci.ras.suver
ra pxotect:iôrr cres
i.lrolts de 1a f erume e i ,Je 1 ienf an-b tels c,tre stipulés
da,rp f es ll ,_.iclara_
I ions et c onvent i o.i1s i.nt cT.,ra i crial- e
s. b

r!" le: Dersotiiles âgées ou hanciicapées ont rji-rai lcnt


clroit à des meEuïcs :plciliqtrcs dÉr irTotêrjticn en rapj.lort avec I cufs
e so ins phv si clure s ou nioÏalux.
1:

Ârt i c l-e 10.- Icu§ les peuples sont j1 -11-"- , ils j ouisseirt cl e l_a
i;. erû e o 1Ên].t e et ont les
mên:es CroitÉi. Liien ne pcut justifi ey ia Comi-
ration drun peuple pti utl cutre.
.Lnticle 20 --
i . a dtoit à lrcxil,_tence. Iout l:e :,,Ie a un
î ou-l; peuple
c]::oi'u impresciip bii:1cet j_taliéiial.lc ,,1. 1? :utodétc::mination" _r-] il ,_(ter_
r.iine l-ibreinent sont n,üatut politiciue ei; a,3suïe son ,!velolpcr,rr.ii.i
cl
Écoiromique et soci-i1 selon 1e vcie quiil .r libremcn,;
choisir..
2. T,es pe,-tD1es cofo.,risés ou oppïinés ont I e d:'-:it de
Êc libéreI de ieu:: itet de dcmila,u-ion c;i liccoLir:Lr.:t à.Lous noirë ' -
:iecorlnus par 1a C oLa,;ruti:. ur' é interl:..ttic.'t.-.1e"
3. îous 1es peuples c::t c.lloit à I I a s si s,t,:.ltc c dcs
,l'b at s parties à" la py,i,sEnte Ch:rte,
Llans lelr l-utte de l-1L.!r:..t_ on
co]1txe l"a dominc. lion 4tranrràre, .,ulleIl-e soit
d?orclre noJ_iti.que. .-jcono_
rni oue ou cult ur el.

,:.rtic1c 21"-
1. les peuples ont 1ci 1it.,:e disposiiion c1e icnr s
ricitesses et de f eLtrs ïessouïces natur:i:eJ-les Ce ,froit Srexei.ce ii;t.l:s
]rii-rtérêt exclusif ,.les popu.]ations. ln aLrcliir" c:.is, un peu-p1e rrl: peut
en être privé.
2. lln cas de sDol_iation, rc peuple spoli.e :, droi..i; 1e
I ime
rjq lt récup,!rat i:n de ses bicr:is ei:.-rri qLr!à Line j.ndemnisli; io-r
ad équat e .
l. ra r,ilre disposition des riciresses et des xerrrouïces
natuyelles srexerce s4rls préjudice de J. ro):liget j-on rle promoui, .iy, une
internrtioriaLe ord4e sut, I_e ïesp€.ct i:u,:re1,
coopérs'b:.on éco.nomique _f

1téchange équltable, e-b l.cs orincipes (iu croit inte rna.tior;.r


"
4. les ttats partics à 1a pr,jsente Chi::-tc sre it;r:,;;,cnt,
'; c-r'l indivicluerleme.t oue col.f ec.ü.ivcrne.rt,
à e:ieïcer rè drüi.i .le liLxe
dispos:tiol de leurs :richesses ct de le,_irs ïessoLrrces r.:..ri;r.r;c,-.l,es, ei1
vilc de rerif orcer l-rlrnit é et 1a solidtzl,r é afrlcaine.
5. I_,e n .,tetg, pe::ties à 1t- présen.te Chayte, ,lr_ j ri.,.l8ent
ii iliminer toutes 1er', iornes d tc,r-p-r-oitr,tion éccnomique étrc..irr . re,
ttotasment ce1le quj cst pratiqcrée p;lr cle,..; mo.opoles int r:r:ra
t i. c;ra ux ,
efin de perrnettre a\ 1a pol:rrJ-ation rle chique peys cic br1lr;jficie..: nleine-
nent des avantàie,5 provc.ircnt d.e ses re,gsouïces n:tionales"
,u+.;
!\L ^1^
\JLçLi.: -^
ZI ^'

1. l ous l-es peuples ont


droit à f eu.r clévelc,rl,cl.icflt
écononique, soci:l- c,-11- t r-il e1, den,g 1,-. respec t
str ic.b c l-e'urr Ilbert é
ch

er: de leur identit é, et à 1a jouissa;.rcc i,! r.r-e d u patrirrci;:e


c oitmun de
l-thumani.té.
2. 'Let L'tets on-b l.e ocvoi::, st{par4r,.rc,nt ou ci.. c c J1l éIA-
tion, C t assurer llrxcrcrce du Croit :t.r ivclopperncnt. c1

,'\rticl-e 23 .-
1 . Les per-ritles r_,nt ,lroi.t à k palx et
-cant sur 1c plcr,n na.;ional quÉ à Ia sécui:.i.,; é
suï fe plan internationar-. re .ri-i,cipe de
so11.f ;rrit é et de ie,l_iitions ânicales
aii-irmé inplicitement pr:: 1:r
charte de Itorg-anis;-rtic,. des ll...'bio,s uriies et réaf f :,rmé par ,-:,:ir
e de
L?OvP:enlsation de 1!Unité Africaine dol,i prtisider
eux ï.Dpoï;s eutre
les Xtats.
2. Dars Ie but de yenfor ce:: fa paix, 1a sol j- j:t. i.l; j et
zaltions amicil es, les ltat s, pl::.1;ies ir lr pr ésent e Ch.rT rr : i erlga-
,;

l ent à int erdire :

a) qt,.'qi1e peusonne joirissa.nt du rjroit d ?1,.i;-_r


aux
termes de 1tl:rticf c 12 cle la préserte ,-taï^i;e
entiepreiriie une ac l;:ivi.i é subversive dirigrie contre
lJcrl pays d.'oiiÂino ou contre tcut au-i;re }lys,
p:-,rtles, à 1a présente Charte;
ü
u/\ que
r^ -.. ^ relii.s üerritoires
Ê,riet1t util-isés c onir,le .;-tt; rl(]
iactivités
i_
d.-ipart d subversives ou teïroris.les , i --'i r;.ir- c

cohtre 1e peuple de tout autre Etat, pali,;ie .:,


préscnte Charte.
Àrticl-e 24.- l 1es peuples ont dïoit à un enrrir olijternc it :atis_
ous
f rri scrnt et global_, p.r:..1- i c c a f ei-:f rl :.vcIot rr,rrr.:rrt -

icle 2 tieS É f .: ;::,rscn.rC Chartc Ont fu . 31r dÉ


!e S .rL*-r.i *1 Ui.f
pronouvoi.r et drassur<tr, per 1re::seignenlnt,
1réd.ucation e.i i . .r.:-ffu-
:; j.on, ]e respect des rj:roit
s et des filer-l iis contenus cl i..ns pr -sert e
uiLSrre, et ce i1rÉir:lre cles müs'lres el- 1f:LC d: vciller.
_t_i..

à co l-rc
filertés et d::ol,us solent compïis de i.rône qLie, 1es oi:ligrtiorr;
at'i
C cvoirs correspclto::_: ;s
"

Article 26 L: prïïacs .1 l: i-1 èù.1te chartc or-l -l.e .-:. .,Jir


rrL, s .- L.:-.

de g3,ygnf ir 1ti ndéperdence des lrllun."-ux et Ce permettre


1!ii,_..:iisse.
[lent et 1e ner-f ectionircmer:t d rinstiti.-ùions nationales
alrprcpr., 1e:
chexp-ées de le pro:.totion et de 1e prote_.c,;ion
des droits et l-.i.1,,::r.-i és
ELrrentis par 1û. pr ésent e Charte.

C}.AP]îRN II
DES DEVOIRS
Ârt icle )'7 -
1.
individu a des C evoiTs envers l-e f a.n:il't e et
Chaqu.e
Ia société, envers lrtltat et 1es au.bres c o.t,f ect ivi'r; és 1éEr..J. i:.
., :.t et
envers la Conmunaut.i int e::rre t i onale
"

2. i,es d.tolt s e.l Ies Iibcrt és de chaclue persor-t.te


s e:{ercent dans I.: ïe,sl:lect du ircit
e
fli3r_r.i;::uri, de 1i:. sécu.::it.i collec_
iive, de fa moraf e et de liint é::êt comrun.
-,-L' ticl-e 28 Chaoue inclivid u el le Ccvoir. de respecter e,i; de ccnsi_
d érer son sembl-cb1es sl-i.'' s di.sc:irnination
:rLlcure , et d ie,,.,ïete r ir
avec eLix des ::er.':.,cion,: clui per'nettent cle proilouvoir, de saLr.ve,,;ïdeï
ej; de re:rl ot,ccr l._ rerinûc i, ct l-.1 tcl_ ir:ltca r_ciproque.

Â.r'u icle 2 ivid:r i -,.., ou,, ic I e d cvoir :


L t i:r,l

1. De priise::vet l-e délrelo:rperne;it irarnonieu.x rje f:_


f amille et d roei,.v::eï c..L-. f avcu:: ie f : coh{siotr et du
iesl:ect ai', .ette
:i-am:[]-1e ; de res_;pecter à i;out nome.r,.t ses pa.ren.ls,
de les rioul":.i;, et
de 1et assister L1.1 :ri de n.jcel..ii:É
ô

2. De servit sa c omnili-nr u.t 4 ;::r,;ionc_le en mett;nt ses


cêPacités physiques et intel-l-ectuel-les à,ron service ;
3. Dc ite plê compromettre 1; sic.irité cle lrEtit cront iI
est netional ou résident ;
4. De pr4server et cle renfo::cer la solidarité eocirle
el: netionale, sinÂuliè:renent lorsque ce]-re-ci est menacée ;
5. De préserver et de renfrocer 1?indépenCance laticnaLe .

et lrintégrité te:;ri ioriele de lc p:rtie et, drune façon gt,r4::a] e, de


contrihuev à 1a d.if ense de son pa!Às, rlairs ]es condlticns flJries par 1a
l-oi ;
6. De -bravailler:, dans le fiesure de ses cepcci !,1;:; o.b de
possibilit és, et de e,i.icquitter des contyi-i:u.b j- or.Ls f ixées par la 1oi
pour 1a sauvegarde cles int érêts f ondanrente.ux dc Ic société :
7. De veillez , dens ses rela-l;ions avec la soc:_it é, à 1a
pr4ser'vation e'1" i.-r renforcenrent cies vefcurs culturelles lfric;ines
positll€:, dans u:r esp::it de toIérence, ce dieloËue et de conceytation
et dtune façon gérérale de contribuer à Ia prcmoticn de f a si._i: t é morare
Ce }a sociét é ;
6. De contylbuer au mleux de ses c ep o.c it é s , à out moment
et à tous los rliv€rarr-E, à la promotion et à la réalisatior:. cie lturnit é
u'

africaine "

DL'UXIEILE IAF.îIE
DES i':rllS.üRDS DE SAUVEG:1P.DI-i

CHAPTTRE Ï
Dn I,A C0l'TO,:fTI01,i Dî DIi I'CRG.u]ISATION DX LA
COIvII{rIS,:I0I{ rU-RfCAINE DnS DROftS DE T.,'HOL$I!] nî
DDS PNUPLES

Article 10. ' ï1 est créé euprè s de 1 rOrgaitisatlon de I r lln:.-t,;1


Âfrlcaine une Comriission Africaine des Droits de lrlTollne ct des
?eutples ci-dessous d._1nomnée n1a Comntissionr? , cir31gée d.e promouvoj-ï
res droits de lihonriie et des peuples e'; drassL,.rer r-eur protection en
.

lLfrique.
Article 31.-
1. a Cor.rnission se
-=i eonpose de onze rnembres qui ctoivent
être c.hoisis p.err,ri 1es personnalités africclnes jouissant de 1r plus
hr:ut e considérati-on, eonnues pour leur hrute moralité, leur
intdgrité
* "tlt

et leur ir:part-a1it ,i,, et possédant I.tne c,omp'.jtence eir ml'uiô:rc-: 6,L,.-'

drolts de l- thonrme et dcs pe up1es, un j.ntérê I particLrlier ciev..:1-i ê'üre


cionné à la par-i;i-ci;r...-i;icn de perso.anes ,-,1/: nt une expérience c li',,'.'i; i èrt
11e d::oit.
2. Les mcmbies de le" Corli,'ti::ion siè4cnt à t j'tre persorrne'

Ar'bic1e 32.- la Cc:;lriission ne peut cotnpre]rcLTe plus d ?un ressortlsso.t


fl'-1 neme .E;ï ar .

icl-e J3.:
ri::-l; Ies r:reni.i:es de la Coil,iissr-ort sonb 41us :ui itc:r :. in
secret per le Conf ,::e.rce -lcs Chef I d 1,1'tr:.i; e ï dc Gouvei4eir'. --r. , sLlr uJl(
l-isto de persoir-.:iec p::4r.--ntôes à cet e:iiel, p..r Ies ll')-i;r'; s pr,:' i-cl; à l-r
pr -.;crt e Ch.rrt c .
Ar hicle f4.- Cho<1r,,.e i'u'at par'iie à 1a pr,isen-i;e Cherrte pc'r-r-i: pt.,:rertter
iieux candidats an rlus" L.,e s canrlidats c.loi-''ert avoi:r: l-a, llati,:' 1,'lit4
cl er,ure des i,)t,:ts prrlies;) 1r présente Olti'.r-bc. iJuerd deLL-r c ',idats
sont présent,-is p:,r' u:r i;tet, 1?u.n des iicL.'.;i ;rc-; peut ê.;le n:tioiral de
c et i'b at

-ê-rticlo J
1. c Secrrltaire Céaé:ral de IrCri,alisaticn dc i' -i::i';é
1.,

Âfricaine invite ler: iitats perties à 1r: ;:l'ései-i-te Chrrte i1 r'. crc.-5der,
d.rls uit dilai dseu i;lcirts q,-tat::e mois, ltv:;rt 1es'élections ;i -l-et
préscntation des crrndiCr t s à la Coruriss-:oit.
2. Le ijec'rétaire Généra1 de J-lorganisa.tior Cc I', llrt !,
Àfricaine d.resse la -i.ir:tc alphabéticluc des nersonnes Li.lsi or 1'; eilb éer
'

et 1a cor:murtique ,:n t,tois aLt moins avan'b ..r,es 4Lections, au:'. '-;- t e.l s
d rtlt at et de Gouve ::iei,ilitt

Àrticle 6.- Les mcnlbles de .l-a Conrniss-.,.'-on son'b é1us pour u:le
période c1e six ans rÉtrcllvefabf o. Toutelois, le mandat dc c.lurtre
cles nrembres élus f ol r c' 1a preri.iàre ,l-l-r:c lirrit Drend f in r ut I li';
cr -; de
dcux els, e'b Ie nl,::rcl:i't de bois atrtres au : cut cie cluatre. ai-,r "

.ilrticl_e 37.- 11,1:1 ..a 1,- J anClIt CpreR 1r pi e::i:.-: e électicn, IFjs ;lcns
inenbr es visés è,- ] t::;:iclc J'6 sont t1:,:.i-s ;:'r soit p:r. lc i':r'isiLclcnt de
la C onf é:: enc e deg llieis drltat et de (1oir',reilcmcnt cle I tOU.f .
A.I,'I, icl-e E"- Ap::ès Ie rr é-r ectioni lcs,rreill:::es de fa 0 ci:ri,r:'- s sl on fon'c
l-, 1 C ,jC I.-r I -t 1OI1 so Ic,lt e I e de il].en êï rfrJ€-LCrllCIlü :: eranl,ir -l-e,-r:: s fonc-
:
1j -l-

tions en toute i,irp az t i: 1it é . r


11

-(rticle 3
. jln ccs de d,!cùs oLt de C,.jllsrsion rurl riert_i:e i .L,t
1 <1

lonnilssion, Ie P:i,iciielt de 1a conr,ilrsion en inforne ii;'rricr:_r. r.." .,n'ü


l-c Secrétaire G,.iircril" c1e _tOUA c;ui c,,,cJ.,t.ie 1c siè6e vrc:rit.i, .-l lf :f r,'if
i1e fa date du décès orL trc ce.l-lc à, _t_rquc11e i.r dérnissj.on Die,id

" Si de lravis nnaninre cles ,.tutres flcirlbres aic. .l


2 ,

cor:lulssion, uü i,relrrr.rlc a cessé de re,l.,r,r-v l:e,s f onc-i;i.:ne pot.ti ; ;,- .:


ilL','t.re cause 11urr.::te e'i:tci.tce cic c:-ric l;è::c lc,rlroreiïe, ou sc ,,iïe-,.. -;c dnng
1-rincepacité de co,.. irllrer à les yr:ntlir, J,c I-.r ésir.l clt cle 1.^ üo,,:n:ission
cn in{crne re Secr'-;:'irc Gtnév.r1 d.e 1r(.ïr-iris:tioii de l- 1-rij_; r:. .,1't j,c:ine
qui d/;c1are :f c:, s e s-,_ip.e vactnt .
_',_

-J. lliig citacr:!. del: c;,s jlr..rvt,ls ci-de sstts, 11. (jc.'r.., : etrc e
des Chef s d t.Etat cl cle loLrverne;..lrt pr:rclrjç ..r.1 ï c:,rl-cc c,:tÉ..:.[ ,I -;, cr.:br e
dont 1e siège er.,t eïcri.rl vo.cert pou.y .t.r _.)ou:i,Jiî du t,t;-:nci:,i; e,.;::,-i :à
..1
-,
ccuri.:r, sauf si ce';tc por.iicn est irr-c:rrt'i-ric i six ,uoi-s"
Àr'b 40.- T oLirü t:r eirtb r'e de 1a Cornmi.-qs:ion conse.r-/e son
-i
c 1e rrrs.nrl r t
j,-tsc,utà 1a date c1 re:,r'i;r,je en ionc.t ion dc, g9i1 slrccesse
uz.
irticl - À4
le ;jecrét:rir:e Génér:I de ]rirU,ir tl ,isigne ur, SeCï :, l-f e
cre1a Counissiôn e-',. _iolr.rt.:it en o,l-tr:c 1e ;te::sot:ne1 et I es iiloyer,s et
sjL'ïvices nécelsriycs ,r ,l-te:çercice ej.iecr,.'-.,i d,es f o;:tc;ioas
r.t'c::Lh,-reeg
i le Comr:rission. L,tùU.I- jtreild lr sa cil.:.ii-.e, 1e coût de cc pe:: sc':;t e 1 et
dc ccs noycns e; :orvice»-.
.,'r:i:-b icle 42.-
" -r,a L--or-,rriri.ssion ,ir-it son i,r.,sicrcnt et son ,'i 3 (._rr,isid ent
-1

_-rour une période Ce (,e i..ï 1.rrs ïcjlou:vel.:,:ie


"

2. il-.Lc' ét:bl-it son r i..,J- li::e,n l i-;rt 4yie tx


3 " Le quorum est ci:ns-bit11 1 pnt êûr)t nenl)ïes
4,;lll c-.s ,Je part.:oe Ces vcix tu CouïS Ces vctes" 1r
vcix du Pyésiclent esi; prépondérante
"

" .1.,e Lcc::é-Laire tlénér.aI cle l_'irUA peut ils,-:is.teL l_l:,t


5
_:
;-'.iunions de l-a !o,rtlissicn" 11 le par bic:-pe ni
;ç;1 clél-i,céii t.j r,1;i, ;1i
rux votes. 11 peut ;crr'; ef ois être inviti 1::r ]e présideni; cio fl
ccm-
..rj.ssicn à y prei:C::c 1. p:rc1u:.
.t
- ta
,rii'ticl-e43,- l,es nei:l;:: e s de 1o Co,-tmission, clals Irexer.cice d.c lcurs
fonctions, joulssan.L des privi1èges e-l inmllnit,js d ip l onla.t i c L1e
s Er 4vllEi
par la Convention slir les privileges e.t iirrar_rnit és de I Orlani -,-i;icn ?
r:
de f ,t-lnit6 Af ri ciiine.
&iS t_e + 4--. les É.mofurnent s et afloc.:rticns cles menbres de ll ùc.,lis-
sion sont p::évus aL.i .cudget régul-: er ile lrlJrgarlsation de J-',1:,i1ir.
-'l-

Âfricaine "

CiIAPTIRE Ir
1 _,.
Ti'n
--.) \:1...... r,.. .-LU J- : ,r ü(.i-_i,_"IO]I
:irticle 45 "- .L- -C ...aSit Dli : ;rJUr l,il:i.t:: Ce ;

1 . Proi,t,-ritvoir l-es droi t; crrc lrhonmre et dcs t-rei, rles et


no-b anment :
a) lasseni:]er de le cloc"riacntation, f ei:re des . il,.de s
e'i des xecherches Eilr _t-cÊ problèmes .:lrj-c,.-.ils dairs 1e dcil:1ue cles
droits de lthornme ei; r'res peuples, o ï ir i-r.ili- s ei des sé,i.ilires, .r cri
colloques et dcs coniiç116,,"u*, difiusei dcr i,f ortnations, Lrrro-r j.iïriler
1es orgil:iismes n:rtion:r'rx et 1oc3,i.rx Êroccr:;ocirt ces droit; de. lriror.lme
et des petrples e'c, le c;s échéant, d,:.r.tlr.eï des ;rrris ou f aire clcs
r ec oni:lnd a t i ons au;l,.r o Uveriler,rrent s "

) Icrni:ler et éleborer, e_n vue cl c sexviï cl e b :se ii


b
f 'qaCoption de te:ctes I j:-,i;1, biI's p-.1 Ies ,1o uve1nem1nt s af'r j_ci i.,ri, des
pri*cipes et règ1e.: cir-ii peri:rettent de r.-rscudre res protlrlne s jirr:-di-
c;ues relatif s à l-a jouisse..tce des ri::oits rle l!hor,rme et de-: pet.tples
e'6 des f il-ert és f ond ^.,.re,rtaf es ;
c) 3cop.1rer cvcc Ies i.ur.lïes ins-biti_rtions rf r rcaines ou
internationales qr.,l srint,5resse:rt à 1;l i:ionroticn et à l: protectior
r:rô sl. d tolt s,:de lehourle e-l cles peL_ip1es
;

2. rissu::er 1a protection s clrcits de llllo.:._tc: ût des


c.'Le

ll e Up l-e rl dAns les corldi-ticns fi:lées p.rr ia p::ésente Cherte.

3. J-nr,'er:preter toute clisl:osj.tion de 1e prése:::..1e Clrarte


.:r fa d emancle drun .,i;a-t pcrtie, d ÿn.te fi:s,ci".Lrtion cle f rOU,t ril d!une
0rganise-.b ion af ric;'.ii]c I ec ontlue paÏ I t Ot'.i
"

4. er toutes cuüres 'lîcites oui lul s e t c-rt-i


i;:l ric ut
év ent uef l- er:ent co:f i,:eB p.ir lit Corf ,,,r:e::ce I,Leri U..l er S drIte,.t et de
Gouvernement "
_ 1l
ariÀir]îRE fII
L-. lXOüIDüirE DX ll. CC, L,Ii.,,IOI,]
-Dr:;

:',..-c)-e 46. Le Co,r:::rission Êeut ye c,;rl::i r .: i -,,.r l- e ir4t113C c tlri:.-tresi'i ...,:'l'ù 1on
tl:iapt:i.-e ; ÉI1Ê pLrut .nctrrn ient entendre 1c ,'jecréteil.e C dn,ii,:1 cl e 1! OUA
r ; DLit e personne surscerlriL.l-e de l- ? ,icleir:e:: ,.

-'t_
DiS COitiIIifC.rirù,:;1 lll.5 E'IA'13 :.,,11'l-ajlS À LA i)RL'ij"rll'i'; :-r,.l,,]1i[C
-Ii}i .,'lfiÂil1

.--:-_gàc*{ "- Si -l:, .-:: i }r rï i;iÊ.' à -i.' ,..! '.rt:.. r,: -l}.::.lc :. ilc ro..-rcs rrisons
.e .ï,Ji:j:(: qurLin âLr'iïc .,'i;,-,-h i-, 1i:,rr-:tt !l;::,, j_.: .r cet-ie Ci.,-,r'le r. rr_r--c] j 1es
'is --or.:i i;ione dc cel.le-c-r' , i1 peut gpprl.ei:, , .: coti-rLr.ilic. iji.ln lcrrtc,
'' -r''r-lerri-i-ori de ret j'r,'i! l-':r 1:: qr-resiiorL" ce ;-l;c carl]lillrric.-r-l;iaI1 r.eral ,13s]e-
s.j

'c: i .ldie,:s''!e lut iec:r -';,"-,. r,e il l:-:...t;t dr; .l e ...,:, e L llt.r Ir lsi,'lcit'b d.e .r .r t or:L:ri s-
i r(-.r1. D,fns un d,ili-.i oe jir.ic nois tl] cJ, t;ti-ei clc 1t r,..ce1:- ion lt c L,- üommu-
-, j':ti;icn" lrItc-b clesl; j-r: i;i:ilo fer:r te:rir l: r,!.tt:r'c -qLri a ;tclrel:,.J la
c,:.,'r:,-inicati.olt, clcs o.:,tic.-:'iicns cu C .c-t-,r'i,io::s ic:- i'tcs ilucidr.it. 1r_..

r' '-,,1 :ion, r,Lri devt.:l; cc.,t,tl'eLidre dans uo,"r'Le .i_.: itlcsL:.Te <iu --rcs,::i_::1c, c1e s
.,.-: ,r-c-tüions suy lcs ic-.1: ci r.:t{1êi,tet1ts dc prrc .ilu::e lDplic _l c -' ou --;rpli-
rit,..s e t sur les lir:j.Elt'rF- !i e, ::ecDurs, soit cl lji:. u'i;i)_isés, :oi..l €jt j,jtir:;,r,1Ce,
l;ri i llcc:le cLlv(rït,+,
-,1';:cic 48 "- Si ,lf,nij ,.it cl ,11ji cle 3 (';rc.i.:i :rois ii c.:ililic:,: de I il:-ie de
:., cc_;-'ic;-. de 1t ci:r.niL.ti1j-c 1n origi,i.-,J-c -r_.r .i r-,i:t-ù destilli:j::c,
L j'L .l_ c.,

ql',elt j-c't .ill eSt lt:.S I,.r.l ,le l:t a sl-r.biSf ..c j-o,1 i.:; cl cul.-l ll'intc in';,.o:.,.,is,
-'1,
i;

prrl loie dc n:igoci3t.-o;:. i-:'-.i,-r'i,jya1e ou pnr . ju;e ;-utrc p::oc.:{..::c ,;.-,cif ique,
lrir:'t cc::u:ie 1 rrir-Lre ,,irroi:; 1e dzoi-b (l e l_r.. rio'r.:tc ütre à l-3 Co .ri_iiti o1t peu une
iiôii.f i.crticn adress.ie .:- l.,;:r Prisicleiit, .h 11:.:ltre r,i:lt int.lre r:;:; c--r' ru
, .. ec r.-,; a ire GénétaL ..le .l,r(.)'"A"

Àï; i clc 4 9.- l'lo:rot r:'i,:-r.ii .l-es Ci itlols de l rey-i;icle .[J, si ,tn it.1t
rr : i-b i. e i. ltt pr ,ise:tt e . aut:e ,
''.' l':: e est me trLt' .1'.:/ t; L- ,'..::l^cnlnb l::r"1,i.. : cette
..
l; ..i.

'..reI.te l 'zlc14 les riir,rcir:i ,,ir;l:s dc ce1le-cj., 11 peub saisig c'rizcc,u-c,:ront 1a


3-r.,i'ii5gi9n par LrirÈ co;,,r,rr.i-Lc,r'bicn airess,je .l.r son ir,.isicent, a.,_r ;ec::,itaire
i ,- :.:r5,1 fle ItOUA eb .., 1t' tat i;tt,'re,.::;1"
t!r -f i-c l- e La. Ccr r::i:::icn nc peut cc rr-,;î;ie cI l_tle aTf lj.re .,r-r1 lul est
scitt,tise qutapràs s1ô.;i'c ..s.--,,r.ie riu,- -b,-rrs lcs recourÊ interles, srils
c::istent, cnt .it i rllrti-"'-, >-r i1alns qLtiil _rc ioit itri:nif este ponr la C Ornmis-
a l- ol1 îiu e 1a prociidL-tre dtl ces reccurs Fje pr() t-ini.,e c{.rune façon
rnc::ma}e.
:ll-i;ic1e
. -t.,e Coi.l,ij-ssicn peut rlemrnile z -.tr:: lrittts n::tr iies irt'i::cssés de
1
1ui icuir:tir toute i,rf o::..r;tion pertlneli; c"
2. Att i-rtollel-i de 1!examtrl rle Ii.:,-,:i7e, cles ,j;:.ts lr.1ï-t-ies
i-i-rt,,ressds peuvent se .l:- i::e repr._{senter Ceval-ü Ia Co:r-.ni_ssion e'i pr ,; sent er
d-e: otseyvations rjcri e s cu oyales. ü
- ';4 - *
4-rtr-ak-2a ' - Après avoir ôb''|'eïru, tant des
que <itautres sourcês, tcutes Etats parties intdrossÈ!s
1es inf ormatiorl. ciu r eLl-e estlnLe
sa.-ires et anrès avo ir essayd par néccs_
tous 1es i.loyens aopropriés cle t-_
venir à une sofuticn amiabl-e fondée -t:
sur fe respect des drrits ,..::
1?homme et des peuples,
la comrrission iltablit, dans un délai
nabfe à parti:' de ra notirication ruison_
visée à lrartlc.fe 4g, un rapport
relatant fes faits et Ies concluslons
rapport est snvoyé aux Ètats concernésauxqlelles elle a a.bnuti. Ce
des Chefs et de Gcuveruenent.
et ccnununiclué à la Co,. ,. t..ence
A rti cfe . -Au moilent e fa tr-ensnlstion
cle son rapport, }a Co,nt:riss
r-l

peu L Ial.re à la Conférence ion


cles Chefs df Etat Li L OC Gauvernemeni:,
recolrimanda t ion qureffc tel f e
.iuserr .,+it,.
arlrç']clâ'- La coiai,ission sounet à chacune cles
de l-a Conf érence des Chef sessions orciniires
viru_r§ ,I,rat et cle
s r:lr-tltat (.1
de Gouvemerlent un rappor l_ sur
ses activités
"
rr Qn§-At]IW.! l0rUAtc€.{pl'+e.
Arti cIe
1. Avant ChOCue s:qqinr, !1, ')_LU c,----,,
^ oeCJ'eIa:.re cle rcl \- omlit 1s s -tcn
dresse 1a liste <les comilunicatlons
autres que ceJ_le s de s Etats l-lll rf  c
à 1a présente Chnrte et les connunique .i

qui peuvent A"rurA." à en pr-r-;ntr.re aux rnernbres de La u oltrr s i''l:l -L -:


connalssance et en saisir 1,, l-,rrm i .-
sion.
2 T-
]Ja ^LOm,î1t.rS.IOn en sera saisie, sur la denande de 1a
rité absofue cie ses mentbres. majo_

àEc - Les comr.runi cntions vis::es à I ,crticfe 55 ro^,


fJ?- 5â,
Connris:ion et rr:l-itives ûu" ";;';.='r",]ï:: ""_':"".
C^,i,:,; a" f if.r"rr"
t1''{cessalrement, potir êi:rs
-^x6fi1aées, remplir 1es conrlit-io's
ci-a'r.ès
1. fndiquer -L'iJertité de lcur
auteur mêmo .i
derirande à r-a commission ,lc gar.Jer a , .r.rorrr,lïa"ur meme sa cefui-ci
2 ' Etre cclrpati,les
aLi'ec f a charte de 1r()r.ganlsation
f tUnitrj Africaine o1r avcc I;,i prt,sente Charte rre
;

1. lie pas contenii. iies tcr.mes outragea:rts ou insultants


1| égard r1e
'I t F+^r *i
r. ! u(i r/ ri.ts en cause, de ses insti.butions à
ôu de I ?[.r ij r .

4. Ne pas se J_irniter. à rassenbler


diffus exclusivement des liouvef les
ée s par .1--s rnoyens d.e conrlunication
cie MASSC;
5. It_re cost,_r.r e u:e:: â ir _.1t:,ir.:c,.:r:t1-: (l es xecou_.ra.j
i.r."ei.i,l:rf
:ll.1s eïistent, .a lr;ius i_l ,il. ne scit malijests ,:r
u _l: t cirrnj. s.si ct.i .r..ir: l_a
,tlcc,?iu,re rle ces recoLit-E Jc ljïoloriate i.rl.,ne iaco;1
anorrrtie ;
6. lltye i-1,.ïcdui!es ,,-ls Ll.t :l ,_1,.;i r:iso.tnc-,ble (.1

? ;1-'i:'i-1'-6'16nt c:iL.lïi_-.iii, ciepuis


-1 des rer:cu: s interne," ou crepriis ii c;r be
;o r.:ission i o.lrrne f ;.li.t. :.; rl c l: l1c cr retenuc p.-ï -r-.-
e{ à'-1' c,t,,-
.i \_ -r ^ -1 ,1
urJ'r! - ': Le 1'--L';1 cie sc propre
iir.ll.l

s;-,.i,:tine ,
7. T,Ie pes corlce:ri1cï.las crL; ,ji.j::i31,is c onj ci iii,jmctit
coi-'i ra:( principes oe l.r ilLa::te rles i'ia'i;
i r.rns l-iniesr. scit cle l-.. ijl ....;e cle
lrO:.,inisa i;:'-o:l C.e -t_r',t rr.r.;,1 __- r,icai:te
iaL -'li.:t.-.,s:;i..tn..; ic
,11:.'
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-tet:t'ù
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icl-e 57.- alt i,ou l; eXJr..t,,-Jl cr-iil . ; :. il ô


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"{v n_i_l 1 c oiiirtlllni c i:.; icr C o1.; (: tie
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!lu^ I !! rL )-..r:: lcc s c li.is ,--l:r
! \: i r,r d cnt
r, O:.tItI S Sj. Ot1 .
1, -i -.t _.
^

. lorsl,iir_ii r;.,.;;...i _,.ît- li . .. r..rj_ Je r. rl:nc il llil_ 'r,.,.


1
',o.r..issicn <1Lt eune ou .l-:.r ._;.c,ri,s ccL,tiiti,11j.c il_r cc la
ti;ri:;.ll; ::clat.:l:'.i ,.: ;i i.;.; . r , ;t:ns
,., .:t j.culi,rrcs qu1 ,,cr-,rt-rle_tt
r..lv._ieI iIe-.;is;c;-_ce i, 'r,rn enseiillc
i; jLcns !.Taves oLL
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i:rnr-r;\e r; ci.eg .trcir;s clc l, itortrrre L- 1, ceg
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:ux Croits de 1!lonne et des peLrp.les,
no r;,tii;,ir eni; des clispce i hicls
.,iivets instiLrmer:,ls af::icci,s des
::e1a ii-is iLrr rl::oit-s Ce l- rhoi-r,rie
peirples, des dispocition: de la Ch: ot des
ïtrj Ccs ,..a.ô j.ons U.nies, cic :t_-
0]1arte de lrOr[e-tris,.-.tion c]e i,Unii;ri
Âfïicainc, de l:.- D,jcl-i::r:i; j.ori
,jaiversell-e des D::oi-bs cle 1!ilornnre,
des dis,r,.-rsitions cles aiiires
in,ctruments aclopti,s i)iï let jltti.rns
L,nies eij pLrl: feû p;llr s ifïr:c.ins
rirrns l_e Comcine des; clzoite de lihcnine
et ies peuples i:insi c,r.te Ces
<io ciiver; i:istrur,reni,_s idc,.b,.,s
l::::"].:,r:"s rir sein d,ii:s,cr_rric:rs
rr,) .u-L. Il-sÇos 0o5 ::e.itons J;ties
I xt soLib rtrji:. jïes 1c5' h _'..; i ê- ..r
P,'tlefll,-e Ch.'rrte rri^

ili b1_qLe 6L.- l,e 0orjiliesl:on pr encl :.rrss j. ctr consj_cl


.,ioJtcils auxi-'i.:ires lc . i!c::-rir..;.ri,rn
4ri.ticn. c o.;rntr:
rjes r.:.Ie s ,. a;-r;;;'lcrr ..
irite::'r1''r;ioit':'1es, soi-t !'l;''1r2-t-6s, sci't -r,:i,es
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rii..lIr r, oes Iegles cxplcssél,relt ::econnu.es
spéci:rlcs,. .rti--.c1is-
p,:r i_es lltats men)::es tie lror_
.;anisation de 1?U:lib4 .,f ::rce ine, iLes pr. .üi,:;iies
lfricai:.:es coi:roïnes
i

ajl.1.T nclmes int crn,r t i,l:1;r I e


s rel,ttr._ves ,rui; c.l-i:oi.i; s de l?itonrure e,r r_.es
peuples, 1es cor_ri-,;,rcs g,1:ir:.1eur.jnt
üccep l;.;os conme ,ji._ir.t 1e iii.-_,it, 1es
;:rlncipes générau;l dc {lïoit teco,l]lL.ts p;r J_es lrticns
af ï i eLt_i.: e s i, i,ns j.
qire la j uriapruii î,-r c e ot 1r cloctrine <.:

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Articla 62 Cha.que ijtxt plrtle s e.rt.;,1,f!6 .li p:r


q
rsenter tcus l_e: cleux
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dloe dient::,ée e.n vi;;,.eui:r de 1a présentc C.it.:rte,
L1n faoL.oyt srrT fes i_resLrres drcrcli.ç,
Ié.-,,ie -r,'.ttif otr eutre, pri*ses en
de d or:ner eff'e t rux d roits et 1i,cer,;,j: ïecc;:,uus vue
et tercntis c1:rrs La
p:: és ent e Char t

;'..:: l;icfe r1

1" i ,,ii ilï,iêe-r i e Citl-r;e gei,] oii-ver;e : fL ci,!,n--.;,-::,e,


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L Or,gr i., j_ r.-; :.i_rli de
f é Af ric"-,.ine.
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I'e,9 irrs-i;::r-in:en-b,s de ra-t1-iicr-tlon ou u '
pr,jsente Chcrte se::r.rrt ciépos.Js aupr:ês :tc i.] ,i 310I C e Ia
dn Secr4,i;aiie L Lilril li ale 1 I Orga-
,ris.,.ticn de l- i-tn_i. t 4 :\f rlcaine.
?

3, Le pr.{sente Charte entrer: en _Jir.ucuï trris .roi.,


e.près 1a r,Jceptlon j.jaï 1e Secr,jt:rire G{1.!:rr.l
r;:t j-f ica'cio11 ou c'l.irclh.1siol,I de l1 ,,a1; o:i:it,,
, Ces inst r lrrrrei_r i; s .i, e
a.bscfue cles Ei:rs irenl;res
de lrOrganisation de f ?i_;l:._té Af ric, j-ue"
_ tt
itilOIliI]]i,iii I -'l:ir";
DISPOS]IIOI{S DIV ]]IiSNS

Àrticlc 64.-
l. Dès Ire;rirée cr, vi,lueu'.r rlc fe préseni:e C:,'-:: ic, i1
rrera proc édé à f I ,f ectio-l .1Ês menbÏes cle ll' Connission Cûiis llcl r:ondi-
i cns f ixire s
-i paï fes ilir:rf osi bions dc,g ::': ticJ'es pertlnerrt s c]e l'' '':'lsente
Cir evt e.
2" le 3ec:ét.rire iLlrlt::'-l- de l!0rgLnisetion clo
r'-l

.e
-i-lric-:ineco:Ivoqt.er(1:'p.:ric':cr'':iJl:lc1;o'''iri':sio:i-'
i], e 1 Orêr--..ni sat i cn, ?i-r.Ï 1.-. ;:L'-ite, f l. Ici'ti:
! j-:cicl'l :erc' c'Jrlvoqll''r
iois qulil seya n,lcegs:1::e e i; .rLl ntciils :;.jie f :iS il,1T 3n ,soli r'ï -'- ,'e't .
;rharte
ticle 65.- IoLrr cl.r.lrC r-,.:i ces llt,:rt S i- r-rr-iiier:rïi It: ,DT'-scir-tc
cl L-r

ou y adhÉreront a'très scr er-Itr'le cir v'1-'u:lr, 1''ciitc' Url':'rte )re:rùt|..


e.i*.et trois mois itptiL: l-: da-Le ou d,.-,rô,,' ,1,-.r :et .il t:r'1 , cc solr -r,.;-t::u.r4ent
ic ri iiiici ti oi. o'-l r. r . -.'r 1:-io-t "

i c'l c 66^- Jec ,t:ci,oc,.rlej a.u rCJ.-.T1i.; ;'-bic'rliers ;:c i:::..1...t,


-,.,: c;1

de l:esoin, cornp-Lctet 1-cs Cisplsi.r;ioits 'ic 't" ;1::'il:ct'te Cli:::Le'


?i'Ll';-tis::'üi on dc lt '' '
,.1 iicl-c 6?"- IJe :ec-'::i i.re G ir:'.rirf ',t I
l,iïj.caiine infc::tr,cra l-es L'-hrts iucrr:.]:]:e s c ]lrlii-.anisl lion de I1i
cl.

: i':ri cniue d.u d.i,nô-t ii ç: cllaque i.ns.tr'-i;rc;:lt (lc r:':tiilcc-[icn ct'L cii;''1;' ,ion.

,ir"bicle 68"* Ia pr'',sen-i;e Cliarte peub ôt:re r--.mend i-:o ou r iv j'J(re 1 u.n ,.i

,,; üa.t partie eïtvoie ,,r c 3',j e-iiet Line dem.riice


,1cr:'-te .lr-l secT.,r'tr'l:-c, G.:'iéraf
rle l lOrg,alisation cie LlUrrit i, ]-irtc -r.-r-4e. i,ir Co;lf lvence 'ies C"'-!- iltt,tat e-b
-boUS
ei cie GOuVernecicnt Li!e Sï Saj.:iie ci L,l ;lrojcb 'i?aliielclCncllt qLie J Ol .;(11::(-:
lec itits pÎï .ieJ ir.-.. 'Lrrr- 1r ':t , dû.-,e .: ::.v:'.r'js c I ou\' f ; ''lo ''rri'-: |.-r-'
.:ure rlcr_Ltré son v i l-.r à 'l r) di118ellce ie Lr'.,'i; --.'t cieillrnieul " lll'i:e:.'i..eilelt
.-. .1.,

ooit ôtre apprc''t'"'i1 :'Ï l-e ria joriti ri:so-rl"e des lltats p'rrties' r-i elitre
crr. vi,tLr.euï pou.r che qtre !t:t q'ii f rli'.r:-l i.,ccepti ccitf ov:1":iaenL 'L:c;
1i,.1es consti-ttitt-ll-rj;1el-1es ','roi.s mois ;;1-''t::s 11 not j-iic:..lc:-on :le c':"-t{;e
c-cceptation ar,t l-lec.:'-r 'ire i.1 ';ni::a.i. -'i ; 1!i.].*,l.iriris:''ci:n rre l' ?i' "ri"'' 'i'r:r:i-

Adopt ie ,r:r:: -e clix-hui bième ioni -.:ictlce des Cjhelr: dt--tl:t


et ..rI u.l' crr eiirr-,nt j Xr. ; L.l-i.pr-'i IL !..ti Ii!r irl i,
1

Kenya
LOIN" 90-32 DU ll DECEMBRE 1990

PORTANT CONSTITUTION DE LA REPUBLIQLIE DU BENIN.

LE HAUT CONSEIL DE LA REPUBLIQUE,

conformément à la Loi Constitutionnelle du 13 août 1990,

a proposé,

LE PETIPLE I]ENiNOIS

a adopté au Référendum Constifuant du 2 décembre 1990,

LE PRESIDENT DE LA REPTIBLIQIIE

promulgue la constitution dont la teneul suit :

PREAMBULE

Le Dahomey, proclamé République le 4 décembre 1958, a accédé à la


souveraineté intemationale le ler Août 1960. Devenu République
Populaire du Bénin le 30 Novembre l9'/5, puis Répubiique du Bénin Ie 1er
mars 1990, il a connu une évolution constitutionnelle et politique
mouvementée depuis son accession à l'indépendance. Seule est restée
pérenne l'option en faveur de la République.

Les changements successifs de régimes politiques et de gouvemements


n'ont pas émoussé la détermination du Peuple Béninois à rechercher dans
son génie propre, les valeurs de civilisation culturelles, philosophiques et
spiritueiles qui animent les formes de son patriotisme.

2
Ainsi, la Conlérence des Forces Vives de la Nation, tenue à Cotonou, du
19 au 28 février 1990, en redonnant conflance au peuplc, a pennis la
réconcilialion nationale et l'avènement d'une ère de Renouveau
Dérnocratique.

Au lendemain dc cettc Conférence,

NOUS, PEUPLE BE,NINOIS,

- Réaff,rrrnons notre opposition fondamentale à tout régirne politique fbndé


sur Ie pouvoir de l'argent, la corruption, Ia concussion, l'arbitlaire, 1a
dictature, l'injustice, le régionalisme, le népotisme, l'exclusion, 1a
conflscation du pouvoir, le pouvoir personnel et la transmission
héréditaire du pouvoir ;

- Exprimons notre ferme volonté de défendre et de sauvegarder notre


dignité aux yeux du monde et de retrouver la placc ct le rôle de pionnier de
la démocratie et dc la défense des Droits de I'Homme qui furent naguère
les nôtres ;

-Affirmons solcnnellcrncnt notre détermination, pi ia présente


Constitution, à crécr une démocratic pluraliste et participative ct à
demeurer un Etat de droit, dans 1equel 1es droits fondamentaux de
l'homme, Ies libertés publiques, la dignité de la personnc humaine et la
lustice sont garantis. protégés et prorlus comme la condition néeessa.ire a-r-r
développement véritable et harmonieux de chaque béninois tant dans sa
dimension temporelie, culturelle que spirituelle ;

- Réaffirmons notre adhésion aux principes de la gouvernancc


démocratique et notre détermination à construire d'une part, une
adrninistration réellement au service dc l'intérêt général et du
dér,eloppement, marquée de loyauté, de neutralité politique, d'autre
part, une justice véritablement indépendante, impartiale et crédible ;

- Affirmons notre détermination à lutter résolument contre la


corruption, conformément à nos valeurs de civilisation, d'intégrité et
de respect du bien public et sur le fondement des instruments
juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux ratifiés par le
Bénin et qui, devenus effectifs, font partie intégrante de la présente

J
Constitution, du droit béninois ct ont une valcur supérieure à la loi
interne ;

- Réaft-rrmons notre atlachement aux principes de la Démocratie et des


Droits de I' Homme tcls qu'ils ont été définis par la Charte des Nations
Unies de 1945 et la Déclaration Universelle des Droits de I' Homme de
1948, à la Charte Africaine des Droits de I'Honme et des Peuples adoptée
en 198lpar l'Organisation de 1' Unité Africaine, ratifiée par Ie Bénin le 20
janvier i986 et dont les dispositions font parlie intégrante de Ia présente
Constitution et du Droit béninois et ont une valeur supérieure à la loi
inteme ;

- Affirmous notre volonté de coopérer dans la paix et I'amitié avec tous


lcs peuples qui partagenl nos idéaux de liberté, de justice, de solidarité
hunraine, sur la base des principes d'égalité, d'intérêt réciproque et de
respect mutuel de la souveraineté nationale et de f intégrité territoriale,

- Proclamons notre attachement à la cause de l'Unité Africaine et nous


engageons à tout mettre en ceuvre pour réaliser l'intégration sous -
r'égionale et régionale ;

- Adoptons solemellement la présente constitution qui est la Loi Suprême


de l'Etat et à laquelle nous jurons loyalisme, fidélité et respect

TITRE PREMIER
DE L'ETAT ET DE LA SOUVERAINBTE

Article Premicr : L'Etat du Bénin est une République indépendante et


souveralne.

-La Capitale de la République du Bénin est PORTO-NOVO.

- L'Emblème national est le drapeau tricolore vert, jaune et rouge, En


partant de Ia hampe, une bande verte sur toute la hauteur et sur les deux
cinquièmes de sa longueur, deux bandes horizontales égales : la supérieure
jaune, I'inférieure rouge.
4
- L'Hymne de 1a République cst «l'AUBE NOUVELLE ))
- La Devise de Ia République est «FRATERNITE- IUSTICE
TRAVAIL »
- La languc officielle est Ie Français,
-Le Sceau de I'Etat, constitué par un disque de cent vingt millimètres de
diamètre, représente :

- à I'avers une pirogue chargée de six étoiles à cinq rais voguant sur des
ondes, accompagnée au chef d'un arc avec une flèche en palme soutenue
de deux récades en sautoir et, dans le bas, d'une banderole poftant la
devise «FRATERNITE -ruSTICE -
TRAVAIL » à
avec, l'entour,
I'inscription «Répubiique du Bénin » ;

- et au revers un écu coupé au premier de sinople, au deuxième pafii d'or et


de gueules, qui sont les trois couleurs du drapeau, l'écu entouré de deux
palmes au naturel les tiges passées en sautoir,

- Les armes du Bénin sont :

x Ecartelé au premier quarlier d'un château Somba d'or;


x Au deuxième d'argent à I'Etoile du Bénin au naturel c'est-à-dire une croix
à huit pointes d'az,ur onglées de rayons d'argent et de sable en abîrne
* Au troisième d'argent palmier de sinople chargé d'un fruit de gueule;
* Au quatrième d'argent au navire de sable voguant sur une mer d'azuL
avec en brochant sr-rl la, ligne de l'écartelé un losange de gueule ;
-Supports: deux panthères d'or tachetées ;

-Tirnbre: deux corres d'abondance de sable d'où sortent des épis de maïs ;

-Devise: Fratcrnité -Justice -Travail en caractère de sable sur une


banderole.

Article 2: La République du Bénin est une et indivisible, laïque et


démocratiquc.

Son principe est: le Gouvernement du Peuple, pil' le Peuple et pour le


Peuple.

Article 3 : La souveraineté nationale appartient au Peuple. Aucune


fraction du Peuple, aucune communauté, aucune corporation, aucun parti

5
ou associatioll politique, auculLe organisation syndicale ni aucun individu
ne peut s'en attribuer l'exercice.
La souvcraineté s'exelce conformément à 1a présente Constitution qui cst
la Loi Suprême de l'Etat.

Toutc loi, tout texte réglementaire et tout acte administratif contraires à ces
dispositions sont nuls et non avenus. En conséquence, tout citoyen a le
droit de se pourvoir devant Ia Cour Constitutionlelle contre les lois, textes,
actes présumés inconstitutionneis.

Article 4 : Le peuple exerce sa souveraineté par ses représentants élus,


par voie de référendum et par voie d'initiative populairc.
L'Assemblée doit délibérer sur toute initiative populaire fbrmulée
dans un délai maximum de trois mois pour compter de son dépôt sur
le burcau de I'Asscmblée Nationale.

L'organisation de l'élection des représcntants du peuple tant sur le


plan national quc local et du référendum est conITée à une
Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). Ces élections
sont organisées sur la base d'une Liste Electoralc Permanente
Informatisée (LEPI).

Les conditions de recours au référendum sont déterminées par la


présente Constitution et par une loi crganique. La Cour Constitutiomelle
veiile à 1a régularité du référendum et en prociame les résultats.

Article 5 : Les partis politiques, organisés autour d'un projet de


société propice au développement humain durable, animent la vic
politique et contribuent à l'expression du suffrage. IIs éduquent leurs
militants et les citoyens aux valeurs démocratiques, à la bonnc
gouvernance, au civisme, à la lutte contre la corruption, au respect de
la Constitution et de l'unité nationale.

La loi garantit le statut de l'opposition ; cettc dernière constitue un


pilier essentiel de [a démocratie.

La charte des partis politiques précise les conditions de création,


d'organisation et de fonctionnement des partis politiques.
6
Article 6 : Le sufflage est universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les
conditions déterminées par la loi, tous les nationaux béninois des deux
sexes âgés de dix huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et
politiques.

TITRE II

DES DROITS ET DES DEVOIRS

DE LA PERSONNE IIUMAINE

Article 7 : Les droits et les devoirs proclamés et garantis par la Charte


Afiicaine des Droits de l'Ilomme et des Peuples adoptée en 1981 par
janvier
I'Organisation de l'Ijnité Africaine et ratifiée par le Bénin le.20
1986 font partie intégrante de la présente Constitution et du Droit béninois'

Articlc 8 : La personne humaine est sacrée et inviolable'

L'Etat a l'obligation absolue de la respecter et de la protéger. 11 lui garantit


,,,^. -r-:- À*.^--.,:..,-,11rnt. A cet effet, il assure à ses citoyens l'ég,.1 accès à

il'ï;i:,'i'lïJïi;il;; ; ;;' .,ri,," r'i,,ro,*ution, à ra rormation
professionnelle et à I'emploi.

Article 9 : TouL être humain a droit au développement et au plein


épanouissement de sa personne dans ses dimensions matérielle,
temporelle, inteliectuelle ef spirituelle, pourvu qu'il ne viole pas les droits
d'autrui ni n'enfreigne l'ordre constitutionnel et les bonnes mceurs.

Article 10 : Toute personne a droit à la culture. L',Elat a le devoir de


sauvegarder et de promouvoir les valeurs nationales de civilisation tant
natérielles que spirituelles, ainsi que ies traditions culturelles.

Article 11 : Toutes les communautés composant la Nation béninoise


7
jouisseirt de la libcrté d'utiliser leurs langues parlécs et écrites et de
développer leur propre culfure tout el1 respectant celles des autres.

L'Etat doit promouvoir le développement de langues nationales d'inter-


cornmunrcatron.

Articlc 12 : L'Etat et les collectivités publiques garantissent l'éducation


des enfanls et créent les conditions favorables à cetle fin.

Article 13 : L'Etat pourvoit à l'éducation de la jeunesse par les écoles


publiques. L'enseignement primaire est obligatoire.
L'Etat assure progressivement Ia gratuité de l'enseignement public.

Article 14 : Lcs institutions et les communautés religieuses pcuvent


égalemenl concourir à l'éducation de la jeunesse. Les écoles privées,
laïques ou confcssionnelles, peuvent être ouvefles avec I'autorisation et 1e
contrôle de l'Etat. Les écoles privées peuvent bénéficier des subventions
dc l'Etat dans les conditions déterminées par la loi.

Article 15 : Tout individu a droit à Ia vie, à la liberté, à Ia sécurité et à


f intégrité de sa pelsonne.

Nonobstant toute
disposition contraire aux instruments
internationaux auxquels ie Bénin est partre,
t.
nul ne peut être
condamné à la peine de mort.

Article 16 : Nul ne peut êtrc arrêté ou inculpé qu'en vertu d'une loi
promulguée antérieurement aux faits qui lui sont personnellemcnt
reprochés. Aucun citoyen ne peut être contraint à 1'exil.

Lcs crimes économiques et les crimes contre l'humanité sont


imprescriptibles.
La loi pénale peut être rétroactive en cc qui concerne ccs infractions.

Article 17 : Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée


innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ai| été légalement établie au cours
d'un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre
défense lui auront été assurées.

I
Nul ne scra conclamné pout' des actions ou omissions qui, au moment où
elles ont été commiscs, ne cousti.tuaient pas une infraction d'après le droit
qui
national. De même, il ne peut être inlligé de peine plus forte que celle
était applicable au moment où l'infi'action a été commise'

Article 18 : NuI ne sera sournis à la tofiure, ni à des sévices ou traitements


cruels, inirumains ou dégradanls'

Nul n'a le droit d'empêcher un gardé à vue, un détenu ou un prévenu


de

se faire cxaminer par un médecin de son choix'

Nul ne peut être détenu dans uu établissernent pénitentiaire s'il tle tombe
sous le coup d'une loi pénale en vigueur'

Nul ne peut être détenu pendant unc durée supérieure à quarante huit
heures qu" pu. décisiou d'un magistrat auquel il doit être
présenté' Ce
prévus par
dé1ai ne p"uiet.. prolongé que dans des cas exccptionlellement
jours'
la loi et ne peut eicéder une période supéricure à huit (8)

Nul ne peut être soumis à détention prévcntive pour une période


cxcédani six (6) mois renouvelable au plus dcux fois par
décision
motivée du juge d'instruction. Àu delà ile ce déIai' toute nouvclle
prolongation ne peut exceptionnellemcnt intervenir que par décision
inotivéc rie ia chambre ci'accusation, lcs parties dûment entendues'

En tout état de cause, dès qu'une détention prév entive n'est Plus
nécessaire à la manil'estation de la vérité ni à la
garantie de
représentation, l'intéressé est d'office mis en liberté avcc 0u
salls

caution.

La Ioi organise les mesures dc sûreté nécessaircs à garantir' [e cas


échéant, ia représcntation dc I'inculpé et en cas de
nécessité' sa
sécurité.

Article 19 : Tout individu, tout agent de I'Etat qui se rendrait_ coupable


ou dégradants
d'acte de torlure, de sér'ices ou traitements cruels, inhumains
soit de sa
dans l,exercice ou à i'occasion de l'exercice de ses fonctions,
9
ptopre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi'

Tout individu, tout agent de l'Etat est délié du devoir d'obéissance lorsque
I'ordre reçu constitue une alleinte grave et manifeste au respect des droits
de i'hornme et des liberlés publiques.

Article 20 : Le domicile est inviolable. Il lle peut y être effectué de visites


domiciliaires ou de perquisitions que dans les formes et conditions prévues
par Ia loi.

Article 27 : Le secret de la corespondance et des comtnunications est

garanti par la loi.

Articlc 22 : Toutepersonne droit à la propriété. Nul ne peut être privé de


a
sa propriété quc pour cause d'utilité publique et contre
juste et préalable
dédommagement.

Articte 23 : Toute peïsonne a dfoit à la liberté de pensée, de cottscience'


de religion, de cultè, d'opinion et d'expressio, dans le respect de I'ordre
publicZtabiipar la loi et Îes règlements. L'exercice du cuite et I'expression
à", .roy*.ei s'effectuent dans Ie respect de la laÏcité de l'Etat'
Les institutions, les cornlrrunautés religieuses ou philosophiques ont le

droit de se développer sans entraves. Elles ne sont pas soumises à la tutelle


de l'Eta1. Elles règlent et administrent leurs affaires d'une manière
autonome dans le respect dcs lois de Ia République'

Article 24 : Lalibcrlé de la presse est reconnue et garantie par I'Iitat. Elle


estprotégéepffilattauteAutoritédel'Audiovisueletdela
Comrnunication dans les conditions fixées par une loi organique'

Article 25 : L'Etat reconnaît et garantit, dans les conditions f,rxées par la


Ioi, la liberté d'aller et venir, la liberté d'association, de réunion, de cortège
et de manifestation.

Article 26 : L'lttat assure à tous l'égalité devant la loi sans distinction


d'origine, de race, de sexe, de religion, d'opinion politique ou de position
sociale.

10
L'homme et la femrle sont égaux en droit. L'Etat protège la famille et
particuiièremenl la mère e1 |'enfant, I1 veiile sur les handicapés et les
personnes âgées.

Article 27 : Toute personlle a droit à un environnement sain, satisfaisallt et


durable et a 1e devoir de le défendre. L'Etat veille à la protection de
l'environnement.

Articlc 28: Le stockage, la manipulation et l'évacuation des déchets


toxiques ou polluants provenant des usines et autres unités industrielles ou
aftisanales installées sur Ie tcrritoire national sont réglementés par la loi'

Article 29 : Le transit, f impoflation, Ie stockage, I'enfouissement, le


déversemenl sur Ie tcrritoire national des déchets toxiques ou polluants
étrangers et tout accord y relatif constituent un crime contre ia Nation- Les
sanctions applicables sont définies par la loi.

Article 30 : L'Etat reconnaît à tous les citoyens Ie droit au trarrail et


s,efforce de créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit
effective et garantissent au travailleur lajuste rétribution de ses sen'ices ou
de sa production.

Article 31 : L'Etat reconnaît et garantit le droit de grève. Tout travailleur


peut défendre, dans 1es conditions prévues par Ia loi, ses. droits et ses
intérêts soit individuellement, soit collectivement ou par l'action synciicale.
Le droir de grève s'exerce dans les conditions définies par la loi et Ie
respect de Ia continuité de l'Etat.
En aucun cas, le droit de grèvc ne doit porter atteinte à la liberté du
travail ni mettre en péril la sécurité de la Nation"

Article 32 : La défense de Ia Nation et de I'intégrité du territoire de 1a


République est un devoir sacré pour tout citoyen béninois'
Le service militaire est obligatoire. Les conditions d'accomplissement de
ce devoir sont déterminées par la loi.

Article 33 : Tous les citoyens de Ia République du Bénin ont le devoir de


travailler pour le bien commun, de remplir toutes leu-rs obiigations
civiques eiprofessionneiles, de s'acquitter de Ieurs contributions fiscales.

i1
Articte 34 : 'lout citoyen béninois, civil ou militaire, a Ie devoir sacré de
respecter, en toutes ciiconstances, Ia Constitution et I'ordre constitutiolnel
établi ainsi que les lois et règlements de la République'

Article 35 : Les citoyens chargés d'une fonction publique ou élus à une


fonction politique ont le devoir de 1'accomplir avec conscicnce,
compétence, p.olrité, dévouement et loyauté dans f intérêt et le respect du
bien cormnun
Article 36 : Cliaque Béninois a Ie devoir de respecter et de considérer son
semblable sans discrimination aucune et d'cntretenir avec les autres dcs
relations qui perrnettent dc sauvegarder, de renforcer et de promouvoir le
respect, te aiàtogu" et ia tolérance réciproque en vue de la paix ct de la
cohésion nalionaie.

Articlc 37 : Les bicns publics sont sacrés et inviolables. Tout citoyen


béninois doit ies respecter scrupuleuscment et les protéger. Tout acte de
sabotage, dc vandalisrne, de corruption, de détournement, dc dilapidation
ou d'enrichissement illicite est réprimé dans les conditions prévues par la
1oi.

Article 38 : L'Etat protège à l'étranger les droits et intérêts légitimes des


citoyens béninois.

Article 39 : Les étrangers bénéficient sur le territoire de la République du


Bénin des mêmes droits et iibertés que ies citoyens béninois et ce, dans les
conditions déterminées par la toi. Ils sont tenus de se conformer à Ia
Constitution, aux lois et aux règlements de la République.

Article 40 : L'Etat a le devoir d'assurer la diffusion et I'enseignement de la


constitution, de la Déclaration universelle des Droits de I'Homme de
1948, de la Charte Afi.icaine des Droits de I'Homme et des Peuples de
1981 ainsi que de tous les instruments intemationaux dûment ratifiés et
relatifs aux Droits de l'Homme.

L'Dtat doit intégrer les droits de 1a personne humaine dans les programmes
d'alphabétisation et d'enseignemert aux différents cycles scolaires et
universitaires et dans tous les programmes de formation des Forces
Armées, des Forces de Sécurité Publique et Assimilés.

t2
L'Etat doit égalernent assurer dans les langues nationales par^tous les
moyetls de coi,mu,ication de masse, en particulier par la radiodiffusion
et
la têlévision, Ia diffusion et I'enseignement de ces mêmes droits'

TITRE III
DU POUVOIR EXECUTIII

Articlc 41 : Le Président de la République est le Chef de l'Etat. Il est 1'é1u


de Ia Nation et incarne I'unité nationale.

est Ic gafant dc l'indépendance nationale, de I'intégrité territoriale


et du
Il
respect di la Constitution, des traités et accords intemationaux'

Article 42: L,e Président de la République est é1u au suffiage universel


direct pour un mandat de cinq ans, renouvelabie une seule fois'

En aucun cas, nul ne peut exercer pius de deux mandats présidentiels'

Article 43 : L'élection du Président de la République a iieu au sctutin


uninominal majoritaire à cleux tours.
Article 44 : Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la
République s'ii :
- n'est de nationalité béninoise de naissance ou acquise depuis au
moins dix ans ;
n'est de bonne moralité et d'une grande probité ;
ne jouit de tous ses droits civils et politiques ;
o'.rt âgé de 40 ans au moins et 70 ans au plus à la date de dépôt de sa
candidature ;
ne réside sur le territoire de la République du Bénin depuis
au

moment des élections ;


- ne jouit d'un état complet de bien-être physique et mental dûment
par la Cour
constaté pu. ,., collège de trois médecins assermentés désignés
Constitutionnelle ;

Article 45 : LePrésident de la République est étu à la majorité absolue des


suffrages exprimés. Si celle-ci n'"it pur obtenue au premier tour de scrutin,
13
il un délai de quinze jours après la proclamation des
es1 procédé, dans
résultats du premier tour, à un second tour.
Toutefois, aucun désistcment ne peut intervenir quarante huit heures
après la proclamation des résultats du premier tour.

Seuls peuvent se présenter au second tour de scrutin les deux candidats qui
ont rccueiili le plus grand nombre de suffrages au premier tour' En cas de
désistement de 1'un ou I'autre des deux candidats, les suivants se présentent
dans i'ordre de leur classement après le premier scrutin.

Est déclaré élu au second tour le candidat ayant recueilli la niajorité


relative des suffrages exprimés.

Article 46 : La convocation des élccteurs est faite par décret pris en


Conseil des Ministres.

Article 47 : Le premier lour du scrutin de l'éiection du Président de la


République a lieu trente jours au moins et quarante jours au plus avant la
date d'expiration des pouvoirs du Président en exercicc.

Le mandat du nouveau Président de la Républiquc prend effet pour


compter dc la date d'expiration du mandat dc son prédécesseur.

Articie 48 : La loi fixc ies conciitions d'éiigibilité, de présentaiion des


candidaturcs, de déroulernent du scrutin, de dépouillement et de
proclamation des résultats de l'élection du Président de la I{épublique.

La loi fixe Ia liste civile du Président de la République et détermine la


pension à allouer aux anciens Présidents de Ia République.

Toutefois, pour compter de la promulgation de 1a présente Constitution,


seuls les Présidents de la République constitutionnellement élus pourront
bénéficier des dispositions du précédant alinéa.

Article 49 : La Cour Constitutionnelle veille à la régularité du scrutin et en


constate les résultats.

L'élection du Président de la République fait l'objet d'une proclamation


l4
provlsolre

Siaucunecontestationrelativeàiarégularitédesopérationséle.ctoralesn'a
les ci,q (5)
Jt" depore. au Greffe de la Cour p* l'u" des candidats dans
de la
jours de la proclamatiàn provisoire, Ia Cour déclare le Président
République définitivement élu.

les dix (10) jours


En cas de contestation, la Cour est tenue de statuer dans
proclamation définitive
de Ia proclamation provisoire; sa décision empofle
ou annulation de 1'élection.

soulevée dans le délai de cinq (5)


jours et si
Si aucune contestation n'a été
laCour.Corrstitutionnelleestimequel,électionn'étaitentachéed'aucune
proclame l'élection du
irégularité de nature à en entraînerl'annulation, elle
Président de 1a République dans les quinze
(15) jours qui suivent le
scrutin.

En cas d'amulation, il sera procédé à un nouveau


tour de scrutin dans les
quinze (15)jours de la décision.
République par
Article 50 : En cas de vacance de la Présidence de la
Nationale se
décès, dérnission ou empêchement défrnitif' I'Assemblée
de ses membres' Le
réunit pour staLuer ru i"'cas à la majorité absolue qui
président de l,AssembtJ" hlutionule sâisit Ia Cour Constitutionnelle
constate et déclare tu ,u",,t" de la Présidence
de 1a République' Les
fonctions de président de la République, à I'exception
de celles
mentionnées aux aricles 54 alinSa 3,58' 60' 101 et]62 sont
Nationale'
provisoiremcnt exercées par le Président de l'Assemblée
a lieu quatre vingt dix
L'élection dr ror,,r"uu pie,ia"nt de Ia République
de la vacance'
(90) jours après la déclaration du caractère définitif
République,devant Ia
En cas de mise en accusation du Président de Ia
par le {esiae.n! de la Cour
Haute Cour de Justice, son intérim est assuré
de Président de la
Constitutionnelle qui'o".." toutes les fonôtions
Républiqueàl'exceptiondecellesmentionnéesauxarticles54alinéa3'
58, 60, 101 et 162.

15
DanslecasoùIaprocéduresetertnineparunedécisionmettanthor.s
de cause le Président de la République, ce dernier reprend sa fonction
à la tête de l'Iltat pour le temps restant à courir de son mandat' En
cas de condamnation, la Yacance sera organisée conformément aux
alinéas I et 2.

Article 51 : Les fonctions de Président de la République sont


incompatibles avec l',exercice de tout autre mandat électif, de tout emploi
pubtic, civil ou militaire et de toute autre activité professionnelle.

Article 52 : Durant leurs fonctions, le Président de la République et les


tlembres du Gouvernement ne peuvent par eux-mêmes, ni par
intermédiaire ilen acheter ou prendre en bail qui appartiennc au domaine
de l'Etat, sans autorisation préalable de la Cour Constitutionnelle dans lcs
conditions fixées par la loi.

Ils sont tenus, lors de leul entrée en fonction et à la Iin de celle-ci de faire
sur l'honneur unc déclaration écritc de tous leurs biens et patrimoine et
ceux de leur conjoint adressée à la Cour des comptes' Ces
déclarations font l,objct d,une publication ct de contrôlc par Ia Cour
des comptes.

IIs ne pcuvent prendre parl directemctrI ou indirectement rri aux


marchés de foumitures ni aux adjudications poul les administrations ou
institutions relevant de l'Etat ou soumises à leur contrôle'

article 53 : Avant son entréc en fonction, le Président de la République


prête le sefinent suivant:

«Devant Dieu, les Mânes des Ancêtres, ia Nation et devant le Peuple


béninois, seul détenteur de la souveraineté ;

Nous, .... Président de Ia République, élu conformément aux lois de la


République j urons s olennellement

- de respecter et de défendre la Colstitution, que le Peuple béninois s'est


librement donnée;
l6
- de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées

I d. n. nous laisser guider que par I'intérêt général et le respect des droits
cle la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la rechercire et à
la promotion du bien commun, de la paix et de l'unité nationale ;
- de préserver i'intégrité du territoirc national ;
- de nous conduirc partout en f,rdèle et loyal serviteur du peuple'

En cas de parjure, que llous subissions les rigueurs de la loi'


Lc serment est reçu par le Président de la Cour Constitutionnelle devanL
l'Assemblée Nationale et la Cour Suprême.

Article 54 ; Le Président de ia République est le détenteul du pouvoir


exéculif. 11 est le chef du Gouvernement, et à ce titre, il détermine et
conduit la politique de la Nation. 11 exerce le pouvoir réglementaire.

l'Administration et de la Force Armée.


I1 dispose de II est responsable de la
Défense Nationale.

Ilnommc, après avis consultatif du bureau de i'Assembiée Nationale, les


mernbres du Gouvememettt; il hxe leurs attributions et met hn à icurs
fonctions.

Les membres du Gouvernement sont responsables devant lui'

Les fonctions de rnembres du Gouvernement sont incompatibles avec


l'exercice de tout mandat parlementairc, de tout emploi public, civil ou
militaire et de toute activité professiomelle.

Les actes du Présidcnt de la République autres que ceux prévus aux


arlicles 60 et 115 sont contresignés par les Ministres chargés de leur
exécution.

Article :
55 Le Président de la République préside Ie conseil des

Ministres.
Le Conseil des Ministres délibère obligatoirement sur:
- les décisions déterminant la politique générale de I'Etat ;
- les projets de loi ;
- les ordonnances et les décrets réglementaires ,
17
- les nominations des Hauts Fonctionnaires de la République.

Article 56 : Le Président de la République nomme trois (3) des sept (7)


membres de la Cour Constitutionnelle.

Après avis du Bureau de I'Assemblée Nationale, il nomme en Conseil des


Ministres : le Grand Chancelier de I'Ordre National et le Médiateur de la
République.

Il nomme également en Conseil des Ministres: les membres de la Cour


Suprême, dc la Cour des Comptes, les Ambassadeurs, les Envoyés
extraordinaires, Ies Magislrats, les Ofiiciers Généraux et Supérieurs, les
Ifauts Ironctionnaires dont la liste est fixée par une loi organique.

Article 57 : Le Président de la République a l'initiative des lois


concun'emment avec les membres de I'Assemblée Nationale.

Ii assure Iapromulgation des lois dans les quinze (15) jours qui suivent ia
transmission qui lui en est faile par le Président de I'Assemblée Nationale.

Cc délai est réduit à cinq (5) jours en cas d'urgence déclarée par
I'Assemblée Nationale.

I1 peut, avant I'cxpilation dc ces délais, demander à l'Assernblée


Nationale une seconde délibération de la 1oi ou dc certains de ses articles.
Cette seconde ,jélibération ne peut être reLisée.

Si I'Assembiée Nationale est en fin de session, cette seconde délibération


a licu d'offrce lors de la session ordinaire suivante.

Le vote pour cette seconde délibération est acquis à la majorité absolue des
membres composant I'Assemblée Nationale. Si après ce dernier vote, le
Président de la République refuse de promulguer la loi, la Cour
Constitutionnelle, saisie par le Président de l'Assemblée Nationale, déclare
la loi exécutoire si elle est conforme à la Constitution.

La même procédure de mise à exécution est suivie lorsque, à I'expiration


du délai de promulgation de quinze (15)jours prévu à i'alinéa 2 du présent
article, il n'y a ni promulgation, ni demande de seconde lecture.

18
Article 58 : Le Président de la République, après consultation du Président
cle l'Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle,
peut prendre I'iniliative du référendum sur toute question relative à [a
prornotion et au renforcement des Droits de I'Homme, à I'intégration sous-
régionale ou régionale et à I'organisation des pouvoirs publics'

Article 59 : Le Président de la République assure I'exécution des lois et


garantit celle des décisions dejustice.

Article 60 : Le Présiclent de République a le droit de grâce. I1 exerce ce


droit dans les conditions définies par l'afticle 130'

Article 61 : I-e Présidcnt de la République accrédite les Ambassadeurs et


lcs Envoyés exlraordinaires auprès des puissances étrangères; Ies
Ambassadeurs et les Envoyés extraordinaires des puissances étrzurgères
sont accrédités auprès de lui.

Article 62 : Le Président de la République est le chef suprême des


Armées.
I1nomme en Conseii des Ministres les membres du Conseil Supérieur de la
Défense et préside 1es réunions dudit Conseil.

La composition, i'organisation et le fonctionnement du conseil supérieur


l^ I^ nÂ]^^*.- JrJrJ
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Article 63 : Le Président de la République peut, outre les fonctions


spécialisées de défense de I'intégrité territoriale dévolues à i'Armée, faire
càncourir celle-ci au développement économique de la Nation et à toutes
autres tâches d'intérêt public dans les conditions définies par la loi'

Article 64 : Tout membre des Forces Armées, de sécurité Publique qui


désire être candidat aux fonctions de Président de la République doit au
préalable donner sa démission des Forces Armées, de Sécurité Publique.

Dans ce cas, l'intéressé pourra prétendre au bénéfice des droits acquis


conformément aux statuts de son corps.

Article 65 : Toute tentative de renversement du régime constitutionnel par


Ies personnels des Forces Armées ou de Sécurité Publique sera considéré
19
la Nation et l'Etat et sera
comme unc fbrfaiture et un crime contre
sanctionnée confotmément à la loi'
d'agression par des
Article 66 En cas de coup d'Etat, de putsch,
:
mercenaires ou de coup de force quelconque'
tout membre d'un organe
à tous les moyens pour
cànstitutlonnel a le droit et le devoir de faire appel
1e recours aux accords de
rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris
coopération militaire ou de défense existants'

désobéir et s'organiser pour


Dans ces circonstances, pour tout Béninois,
plus sacré des droits et le
faire échec à I'autorità illégitime constituent Ie
plus impératif des dcvoirs.
de Ia République ne peut faire appel à des
Forccs
Article 6,7 : LePrésident
dans un conflit intérieur
Armées ou de Police étrangères iour intervenir
sauf dans les cas prévus à 1'article 66'
f indépendance de la
Article 68 : Lorsque les institutions de la République'
des engagements
Nation, lintégrité du tenitoire national ou I',exécution
intemationaux sont rnenacées de manière
grave et immédiate et que le
fonctionnement réguiier des pouvoirs publics et
constitutionnels cst
consultation
menacé ou intenompu, le Président de la République'.1Près
de la Cour
du Président de I'Assembléc Nationale et du Président
Constitutionnelle, prend en Conseil des Ministres les mesures
exceptionnelles exigées par les circonstances sans
que les droits des

citoyens garantis par la Constitution soient suspendus'

Il en informe Ia Nation par un message'


extraordinaire'
L'Assemblée Nationale se réunit de plein droit en session

Articlc6g:Lesmesuresprisesdoivents'inspirerdela.voiontéd.assurer
délais' les
aux pouvoirs publics et constitutionnels dans les moindres
moyens d'accomPlir leur mission.

L,AssembléeNationalefixeledélaiautermeduquellePrésidentdela
Répubtique ne peut plus prendre des mesures exceptionnelles'

20
certains de ses
Article 70: Le Président de la République peut déléguer
pouvoirs aux ministres, sauf ceux prévus aux articles 54 aliléa 3'60'61'
68, 101, il5, 133 et152.

Article 77: Le Président de la République ou tout membre de son


gouvemementales'
Gouvemement peut, daus I'exercice de ses fonctions
être interpellé par i'Assemblée Nationale'

Le Président de la Républiquc répond à ces interpellations par lui-même


I'Assemblée
ou par l'un de ses mi.ristr"s qu'it d-ctegue spécialement devant
Nationale.
une r'ésolution pour
En Ia circonstance, l,Assemblée Nationale peut prendre
faire des recommandations au Gouvemement'
par an un
Article 72 : Le Président de Ia République adresse une fois
message à l'Assemblée Nationale sul l'état de la nation'

11peut aussi, à tout tnotrcut, adresser des messages à l'Assemblée


Nationale. Ces messagcs ne donnent lieu à aucun débat;
ils peuvent
toulefois inspirer les travaux de l'Assemblée'

ArticleT3:LaresponsabilitépersonnelleduPrésidentdelaRépublique
ou d'atteinte
est engagée en cas âe haute trahison, d'outrage à I'Assemblée'
à- I'honneur et à la Probité'

Article 74: |ly a iraute trahison lorsque le Président de la République


a
de violations
violé son serment, est reconnu auteur, co-auteur ou complice
d'unc partie du
graves et caractérisées des Droits de l'Homme, de cession
te[itoire national ou d'acte atlentatoire au maintien d'un environnemettt
sain, satisfaisant, durable et favorable au développement'

lorsque le
Article 75 : I1 y a atteinte à l'honneur et à la probité notamment
est contraire aux
comportement persomel du Président de la République
bonnes mceurs ou qu'il est reÇonnu auteuÏ, co-auteur
ou complice de
malversations, de com:ption, d'enrichissement illicite'

Article 76 : II y a outrage à l'Assernblée Nationale lorsque' sur des


sur I'activité gouvernementale'
luestions posées par l'Assetblée Nationale
2T
réponse dans un délai
Président de la République ne fournit aucune
c1e
1e
trente (30) jours.
saisit la
article 77 : Passé ce délai, le Président de I'Assemblée Nationale
cour constitutionneile de ce manquement grave aux dispositions
constitutiorurelles.
jours. Le P-résident de la
La Cour constitutionnelle statue dans les trois (3)
nJpublique sst tenu de fournir des réponses à l'Assemblée Nationale
dans

les plus Ërefs délais et dans tous les cas avant la fin de
la session en cours'

A I'expiration dc ce délai, si aucune suite n'est donnée par le Président


de

iaRépubiiqueàladécisiondelaCour,lePrésidentdelaRépubliqueest
déférédevantlaHauteCourdeJusticepouroutrageàl'Assemblée
Nationale.

ArticleTS:LesfaitsprévusauxafiiclesT4àTTserontpoursuir.iset
punis selon les dispositions des Articles 136 à 138 de la présente
Constitution.

TITRE IV
DU POUVOIR LEGISLATIF

I - DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

Article 79 : Le Parlement est constitué par une Assemblée unique dite


Assemblée Nationale dont les membres portent le titre de député'

Il exerce 1e pouvoir législatif et contrôle 1'action du Gouvernetnent.

Article 80 : Les députés sont élus au suffrage universel direct. T 'a durée du
mandat est de quatre ans. Ils sont rééligibies' Chaqug {e^nute
est le
est nul.
représentant de laNation toute entière et tout mandat impératif

Article 81 électoral fixe le nombre des membres


: Le Code de

I'Assemblée Nationale, les conditions d'éligibilité, le régime des

incompatibilités, les con ditions dans lesquelles il est poulrlu aux sièges
22
vacallts.

La Cour Constitutionnelle statue souverainement sur 1a validité de

l'élection des députés.

Tout membre des Forces Armées, de Sécurité Publique et des corps


Assimilés qui désire être candidat aux fonctions de député doit au
préalable donner sa démission iles Forces Armées, de sécurité Publique et
des Corps Assimilés.

Dans ce cas, l,in1éressé pourra prétendre au bénéfice des droits acquis


conformément aux statuts de son corps'

Article 82 : L'Assernblée Nationale est dirigée pal un Président assisté


d,un Bureau. ce Bureau doit refléter la représentation équitable de la
majorité et de l'opposition des forces politiques à l'Assernblée
Naiionale. Le Présidept et les membres du Bureau sont élus pour Ia
durée dc la législature dans les conditions fixées par Ie Règlement Intérieur
de ladite Assemblée.
Lorsqu,il assure f intérim du Président de Ia République dans les conditions
prévues à i'article 50 de la présente constitution, le Président de
i,Assemblée Nationale est remplacé cia[s ses fonctions conformément au
Règlcment Intérieur de I'Assemblée.

Article 83 : En cas de vaca.nce de la Présidence de l'Assemblée Nationaie


par décès, démission ou toute autre cause, I'Assemblée élit un nouveau
Èrésident dans les quinze jours qui suivent la vacance, si elle est en
session; dans le cai co,traire, elle se réunit de plein droit da,s les
conditions fixées par le Règlement Intérieur'

En cas de nécessité, il est pouwu au remplacement des autres membres du


Bureau conformément aux dispositions du Règlement Intérieur de ladite
Assemblée.

Article 84 : Le Président de i'Assemblée Nationale doit rendre compte à

1'Assemblée de sa gestion politique, administrative et financière


et lui
fournir toutes explications qri tri seront demandées sur ses activités.

Tout député peut adresser au Président de I'Assemblée des questions


23
gestion
écrites ou orales sur ses activités et sa

L,AssembléeNationalepeutconstitueruneconrmissiond'enquêtechargée
de lui faire un rapport circonstancié'
peut demander la
Aux termes de ce rappoft, I'Assemblée Nationale de ses membres'
de son presiO'Àt à la majorité des deux
tiers
démission

Si ce quorulx est atteint, lePrésident de I'Assemblée Nationale est


automatiquement démis de ses fonctions'
tout en conservant son titre de
député. 1,1 . )^ ^,.:--^ /r<\
L,AssembléeNationaleprocèdedansundélaidequinze(15)joursà
1'élection d'utt nouveau Président'
quorum de la moitié plus un
Articlc g5 : Si à I'ouvefiure d'une session, 1e
la séance
des membre, iâssemblée Nationale n'est pas atteint'
est renvoyé"
"o*porunt
u., t.oiià'* qui suit' Les délibérations sont alors
iot"
valables, quel que soit Ie quorum'

: Les de l'Assemblée ne sont valables que si elles se


Article 86 séances
sauf cas de force maieurc
déroulent au lieu ordinairc dc ses scssions'
dûment constaté par la Cour Constitutionnelle'

Lecomptererrduintégraidesdébatsdel,AssembléeNatiorraleestpublié
--. Jr u^.-*^l
aLl
a\l^fi^i-l
uI lr4l \-/r.Ll\,lLr.

: Nationale se réunit de plein droit en deux (2)


Article 87 l,Assemblée
sessions ordinaires Par an.
première quinzaine du
La première session s'ouvre dans le cours de Ia
mois d'avril.
quinzaine du
La deuxièrne session s'ouvre dans le cours de la seconde
mois d'octobre.
Chacune des sessions ne peut excéder trois (3) mois'

Article 88 : L'Assemblée Nationale est convoquée


en session
extraordinaire par son Président, sur un ordre
du jour déterminé' à la
demande du Présiderrt de la Ripublique ou
à la majorité absolue des
députés.
quinze (15) jouLs'
La durée d,une session extraordinairc ne peut excéder
jour épuisé'
L'Assemblée Nationale se sépare sitôt i'ordre du

Article 89 : l,es travaux cle I'Assetnblée Nationale ont lieu


suivant un
à Ia Constitution'
Règlement Intérieur qu'elle adopte conformément

Le Règlement Intérieur détenline :

- la composition, les règles de lonctionnement du Bureau ainsi que les


pouvoirs et prérogatives de son Président ;
le. rôle et Ia
- le nombre, le modl de désignation, la composition' que celles qui sont
compétence de ses commissions permanentes, ainsi
spéciales et temPoraires ;
- la création de commissions d'enquête parlementaires dans 1e cadle
du

contrôle dc l'action gouvemementale;


un t":l:t'jlt Général
- l'organisation des services administratifs dirigés par
Natio.ale;
Admî,istratif, placé sous l'autorité du Président de 1'Assemblée
_ le régirne de âiscipline dcs députés au cours des séances de
l'Asse,rbiée ;
- les «lifférents modes de scrutin, à l'exclusion de ceux prér'us
explessément par la présente Constitution'

Articlcg0:Lafbnctiondedéputécstprotégéeparl'imrnunité
parle mentaire.

ll^ '=^.=- rrrrrr! ô1r'e nntlrsuivi. rcchcrché. arrêté, détenu ou


ÀA-,.1^ ,.,q
ul- ull tlLlrur\,
jugé à l'occasion des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice
de

ses fonctions.

Entoutétatdecause,l,immunitéparlementairedestinéeàévitertoute
n'emporte
entrave arbitraire ou déIibérét e ta fonction de député
aucunement imPunité.

avant son élection'


Toute infraction pénale commise par un député soit
soitpendantsonmandat,serapoursuivicdanslesconditionsci-après:
arrêté en
- pendant la durée des sessions, le député ne peut être
matière
criminclle ou correctionnelle qu'avcc l'autorisation de l'Assemblée
Nationale, sauf les cas de flagrant délit ;
25
- hors scssion, aucun député ne pcut être arrêté qu'avec
l'autorisation du
Bureau de I'Assemblée Nationale, sauf les cas de flagrant délit ou de
condamnation définitive.

La détention d'un député est suspcndue si I'Assemblée Nationale le


requiert par un vote à la majorité des deux tiers.

Toutc entrave par l'Asscmblée Nationalc au déroulemetrt normal de la


procédure pénale entraîne suspension de la prescription.

Article 91 : Les députés perçoivent des inderurités parlementaires qui sont


fixées par la loi.

Article 92 : Tout député nommé à une fonction ministérielle perd d'otfice


son mandat parlementaire. Les conditions de son remplacement sont ftxées
par la loi.

Article 93 : Le droit de vote des députés est personnel. Le Règlement


Intérieur de l'Assemblée Nationale peut autoriser exceptionnellement la
délégation de vote. Dans ce cas, nul ne peut reccvoir délégation de plus
d'un mandat.

II -DES I{APPORTS ENTRB L'ASSEMBLEE ET LB


GOUVERNEMBNT

Article 94 : L'Assemblée Nationalc informe Ie Président de la République


de I'ordre du jour de ses séances et de celui de ses comrnissions.

Article 95 : Les membres du Gouvemement ont accès aux séances de


1'Assernblée Nationale. Ils sont entendus à la demande d'un député, d'une
commission ou à ieur propre demande.

Ils peuvent se faire assister par des expefts.

Article 96 : L'Assemblée Nationale vote la loi et consent I'impôt.

Article 97 : La loi est votée par l'Assemblée Nationale à la majorité


26
simple. Cependant, lcs lois auxqueiles la présente Constitution confère le
caractèrÊ de lois organiques sont votées et modifiées dans 1es conditions
suivantes :
- la proposition ou le projet n'est soumis à la délibération et au vote de
l'Assemblée qu'après I'expiration d'un délai de quinze jours après son dépôt
sur le Bureau de l'Assemblée ;
- le texte ne peut être adopté qu'à la majorité absolue des membres
composant I'Assemblée;
- les lois organiques ne peuvent être promulguées qu'après déclaratioil par
la Cour Constitutionnelle de leur conformité à la Constitution.

Articlc 98 : Sont du domaine de la loi les règles concernant :

-la citoyenleté, les droits civiques et ies garanties fondamenlales


accordées aux citoyens pour I'exercice des liber1és publiques ; les sujétions
imposées, dans I'intérêt de la défense nationale et la sécurité publique, aux
citoyens en leul personne et en leurs biens ;
- la
la nationalité, létat et capacité des personnes, les régimes
matrimoniaux, les successions et les libéralités ;
- la procédure Selon laquelle les coutumes seront constatées et mises eu
harmonie at ec les principes fondamcntaux de la Constitution;
- la détermination clcs crimes ct délits ainsi que les pcines qui leur- sont
applicables ;
- I'amnistie ;
- l'organisation des julidictions de tous ordres et la procédure suivie devant
ces juridictions, la créatiou de nouveaux ordres de juridiction, le statut de
la magistrature, des offices ministériels et des auxiliaires de justice ;
- I'assiette, le taux ct les modaiités de recouvrement des impositions de
toute nature ;
- le régime d'émission de la monnaie ;
- Le régime électoral du Président de la République, des membres de
l'Assemblée Nationale et des Assemblées Locales ;
- la création des catégories d'établissements publics ;
- le Statut Général de Ia Fonction PubLique ;
- le Stafut des Personnels militaires, des Forces de Sécurité Publique et
Assirnilés ;
- I'organisation générale de l'Administration ;
- l'àrganisation territoriale, la création et Ia modification de

27
circonscriptions administratives ainsi que les découpages électoraux ;
- 1'état de siège et l'état d'urgence;

La loi détennine les principes fondamentaux :

- de l'organisation de la défense nationale ;


- de la libre administration des collectivités territoriales, de leurs
compétences et de leurs ressources ;
- de I'enseignernent et de Ia recherche scientif,rque;
- du régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et
commerciales;
- des nationalisations et dénationalisations d'entreprises et des transferls de
propriété d'entreprises du secteur public au secteur privé;
- du droit du travail, de la sécurité socialc, du droit syndical et du droit de
grève;
- de I'aliénation et de Ia gestion du domaine de I'Etat ;
-de ia mutualité et de l'épargne ;
- de l'organisation de la production ;
- de la protection de l'environnement et de la conservation des ressources
nafurelles ;
- du régime des transports et des télécommunications ;
- du régime pénitentiaire.

Article 99 : Les lois de finances déterminent les receltes et les dépenses de


I'Etat.

Les lois de règlement contrôlent l'exécution des lois de finances, sous


réserve de l'apurement ultérieur des comptes de la Nation par la Cour des
comptes.

Les lois de programme fixent les objectifs de I'action économique et


sociale de l'Etat.

Article 100 : Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi
ont un caractère réglementaire.

Les textes de forme législative intervenus en ces matières antérieurement à


I'entrée en vigueur de la présente Constitution peuvent être modifiés par
décret pris après avis de la Cour Constitutionnelle.

'lo
Article 101 : La déclaration de guen'e est autorisée par I'Assembiée
Nationale.

Lorsque, à Ia suite de circonstances exceptionneiles, l'Assemblée


Nationale ne peut siéger utilenient, la décision de déclaration de guerre est
prise en Conseil des Ministres par le Président de la République qui en
informe immédiatement 1a Nalion.

L'état de siège et l'état d'urgence sont décrétés en Conseil des Ministres,


après avis de l'Assemblée Nationale.

La prorogation de l'état de siège ou de l'état d'urgence au-delà de quinze


(15) jours ne peut être autorisée que par l'Assemblée Nationale.

Lorsque I'Assembléc Nationalc n'est pas appelée à se prononcer, aucun état


de siège ou état d'urgence ne peut être décrété sans son autorisation, dans
les soixante (60) jours qui suivent la date de mise en vigueur d'un
précédent état de siège ou d'urgence.

Article I02 : Le Gouvemernent 1reut, pour I'exécution de son programme,


demander à l'Asseniblée Nationale de voter une loi I'autot-isant à prerrdle
par ordomance pendant un délai limité dcs mesures qui sont ttortnalemeut
du domaine de la loi. Cette autorisation ne peut être accordée qu'à la
majorité des deux tiers des membres de I'Assemblée Nationaie.

Les ordomances sont prises en Conseil des Ministres, après avis de la


Cour Constitulionnelle. Elles entrent en vigueur dès leur publication, lnais
deviennent caduques si le projet de foi de ratification n'est pas déposé
devant I'Assemblée avant la date fixée par Ia loi d'habilitation.

A l'expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les


ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par Ia loi dans leurs
dispositions qui sont du domaine législatif.

Article 103 : Les députés ont Ie droit d'amendement.


Article 104 : Les propositions, projets et amendements qui ne sont pas du
domaine de la loi sont irrecevables.

L'irecevabilité est prononcée par le Président de l'Assemblée Nationale


29
après délibération du Bureau.

S'il apparaît que la proposition ou I'amendement sont contraires à une


délégation accordée en veftu de l'article 102 de ia présente Constitution, Ie
Gouvernement peut opposer I'irrecevabilité.

En cas de contestatiou sur ies alinéas 1 et 3 du présent article, la Cour


Constitutionnelle, saisie par le Président de l'Assemblée Nationale ou le
Gouvemement, statue dans un délai de huit jours.

Article 105 : L'initiative des lois apparlient concurremmeut au Président


dc la République, aux membres de l'Assemblée Nationaie et aux citoycns
à raison d'au moins mille (1000) personnes par départernent. Une loi
organique précise les modalités de mise en æuvre de l'exercice de ce
droit par lcs citoyens.
I-es projets de Ioi sont délibérés en Conseil des Ministres, après avis
motir,é de la Cour Suprêrne saisie conformément à l'article 133 de la
présente Constitution et déposés sur le Burcau de l'Assembléc Nationale.

L'Assemblée Nationale délibère en priorité sur les projets de loi.


Les projets cl propositions de loi sonl envoyés avant délibération en séance
piénière, à la commission compétente de l'Assemblée Nationale pour
examen.

Le projet du budget de l'Assemblée Nationale ne peut être examiué en


commission ou en séance plénière sans avoir éLé au préalable soumis au
Bureau de ladite Assemblée.

Article 106 : La discussion des projets de loi porle sur Ie texte présenté
par la commission. Celle-ci, à la demande du Gouventetnent, doit porter à
la connaissance de i'Assemblée Nationale les points sur lesquels i1 y a
désaccord avec le Gouvernement.

Article 107 : Les propositions et amendements déposés par les députés ne


sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une
diminution des ressources publiques, soit la création ou I'aggravation d'une
charge publique, à moins qu'ils ne soient accompagnés d'une proposition

30
d'augmentation de recetles ou d'économies équivalentes.

Article 108 : Les députés peuvent, par ur vote à ia majorité des fois
quarts décider de soumetlre toute question au référendum.

Article 109 : L'Assemblée Nationale vote le projet de loi de finances dans


les conditions déterminées par Ia loi. L'Assemblée Nationale est saisie du
projet de loi de finances au plus tard une semaine avant l'ouverture de la
session d'octobre. Le projet de Ioi de finances doit prévoir les recetles
nécessaires à la couverLure intégrale des dépenses

Article :
110 i-'Assemblée Nationale vote le budget en équilibre' Si
1'Assemblée Nationale ne s'cstpas plononcée, à la date du 31 décembre,
les dispositions du projet de lois de f,urances peuvent être mises en vigueur
par ordonnance.

Le Gouveruement saisi, pour ratification,


1'Assembiée Nationale
convoquée en session extraordinaire dans un délai de quinzejours.
si l'Assemblée Nationale n'a pas voté le budget à la fin de cette session
extraordinaire le budget est établit déflnitivement par ordonnance

Article 111 : Si le projet dc 1oi de finances n'a pu être déposé en temps


utile pour êhe promulgué avant le début de I'exercice, le Président de la
Républiqiie demandc d'uigence à i'Assemblée lJationale l'autorisation
d'exécuter 1es recettes et les dépenses de l'Etat par douzièmes provisoires'

Articlc 112 : L'Assemblée Nationale règle les comptes de Ia Nation selon


les niodalités prévues par la loi organique de finances.

Elle est, à cet effet, assistée par la Cour des comptes qu'elle charge de
toutes enquêtes et études se rappo(ant à I'exécution des recettes et des
dépenses publiques, ou à la gestion de la trésorerie nationale, des
collectivités territoriales, des administrations ou institutions relevant de
l'Etat .ou soumises à son contrôle.

Article 113 Le Gouvemement est tenu de fournir à I'Assemblée


:
Nationale toutes explications qui lui seront demandées sur sa gestion et sur
ses activités.

31
Les rnoyens d'inforrnation et de contrôle de l'Assemblée Nationale sur
1'action gouverxen'r.entale sont :

* I'interpellation conformément à l'article 7l '


x Ia question écrite
,
* la question orale avec ou sans débat, non suivie de vote;
*la commission parlementaire d'enquête.

Ces moyens s'exerccnl dans les conditions déterminées par 1e Règlement


Intérieur de l'Assemblée Nationale.

TITRE V

DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Article 114: La Cour Constitutionnellc est la plus haute juridiction de


l'Etat en matière constilutionneile. Elle est juge de la constitutionnalité de
la loi et ellc garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les
liberlés publiques. E1lc est I'organe régulateur du fonctionnement des
institutions ct de I'activité dcs pouvoirs publics.

Arficle 115 : La Cour Constitutionlelle est composée de sept membres


dont quatre sont nommés par le Bureau de I'Assemblée Nationaie et trois
par le Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable
une seule fois. Aucun membre de la Cour Constitutionnelle ne peut siéger
plus de dix ans.

Pour être membre de la Cour Constitutionnelle, outre la condition de


compétence professionnelle avéré, il faut être de bonne moralité et d'une
grande probité.
La Cour Constitutionnelle comprend :

* trois magistrats ayant une expérience de quinze années au moins dont


deux sont nommés par le Bureau de I'Assemblée Nationale et un par le
Président de la République;

32
* dcuxjuristes tie haul niveau, professeurs ou praticiens du droit, ayant une
expéricnce de quinze années au moins nommés I'un par le Bureau de
l'Assemblée Nationale et I'autre par le Président de la République ;

* deux persolnalités de grande réputation professionnelle nommées 1'une


par le Burcau de l'Assembléc Nationale et l'autre par le Président de la
République

Les membrcs de la Cour Constitutionnelle sont inamovibles pendant ia


durée de leur mandat. Ils ne peuvent être poursuivis ni amêtés sans
I'autorisation de la Cour Constitutionlelle et du Bureau de Ia Cour'
Suprêmc siégeant en session conjointe sauf les cas de flagrant délit. Dans
ces cas, le Président de la Cour Constitutionnelle et le Président de la Cour
Suprême doivent être saisis immédiatement et au plus tard dans les
quarante-huit heures.

Les fonctions de membre de la Cour Constitutionnelle sont incompatibles


avec la qualité de membre de Gouvernement, l'exercice de tout tnandat
électif, de tout emploi public, civii ou militaire, de toute autre activiié
professionnellc ainsi que de toute fonction de représentation nationale,
sauf dans le cas prévu à I'article 50 alinéa 3.

Unc loi organique déterrnine |'organisation et le fonctionnement de Ia Cout'


Constitutjonnelle, la procédure suivie devant elle, notamment les délais
pour sa saisine de même que les immunités et le régime disciplilair-e de
ses membres.

Article 116: Lc Président de la Cour Constitutiolnelle est élu par ses


pairs pour une durée de cinq (5) ans parmi les magistrats et juristes
membres de la Cour.

Article ll7 :La Cour Constitutionnelle

- Statue obligatoirement sur:


x La constitutionnalité des lois organiques avant leur promulgation ;
* les Règlements Intérieurs de I'Assemblée Nationale, de la Haute Autorité
de I'Audiovisuel et de la Communication, du Conseil Economique et
Social et de la CENA avant leur mise en application, quant à leur
JJ
conformité à la Constitution ;

* la constitutionnalité des iois, des actes réglementaires et rles décisions


de justice censés pofter atteinte aux droits fondamentaux de la personne
humaine et aux libertés publiques et en général, sur ra violation des
droits dc la persomre humaine;
* les conflits d'atlributions entre les institutions de l,Etat
;
- Elle statue également sur la constitutionnalité des lois en générar ;
- veille à la régularité dc l'élection du président de la Répubrique; examine
les réclamations,
statue sur lcs irrégularités qu'elle aurait pu, par elle-même relever et
proclamc les
résultats du scrutin ; statuc sur la r'égularité du référendum et en
proclarne les risultats ;
- statuc, en cas de contestation, sur la régularité des élections législatives ;

- Fait de droit partie de Ia Ilaute cour dc Justice à l'exception de son


Président.

Articlc 118 : Elle est également cornpétente pour statuer sur les cas prévus
aux articles 50,52,57,J7,86,100, 102, 104 ell54.

Ârticic 719: Le Président de la cour'constitutionnelle est cornpétent


pour:

- recevoir Ie scrment du Président de la République ;


- donner son avis au Président de la République dans res cas prévus aux
articles 58 et 68.
- assurer I'intérim du Président de la République dans le cas prévu à
I'article 50 alinéa 3.

Àrticle 120 : La cour constitutionnelle doit statuer dans le délai de quinze


(15) iours après qu'elle a été saisie d'un texte de loi ou d'une prainte en
violation des droits de la personne humaine et des libertés publiques.
Toutefois, à la dernande du Gouvernement, s'il y a urgence, cè delal est
ramené à huit (8) jours. Dans ce cas, la saisine de la cour constitutionnelle
suspend le délai de promulgation de la loi.
3+
Article 127 : La Cour Constitutionlelle, à la demande du Président de la
République ou de tout membre de I'Assemblée Nationale, se prononce sur
Ia constitutionnalité des lois avant leur promulgation.

Elle se prononce d'office sur la constitutionnalité des lois, de tout texte


règlementaire censés porter atteinte aux droits fondamentaux de la
personne humaine et aux liberlés publiques. Elle statue plus généralement
sur les violations des droits de la personne humaine et sa décision doit
intervenir dans un délai de huit (8) jours.

Article 122 :
Tout citoyen peut saisir la Cour Constitutionnelle sur la
constitutionnalité des lois, soit directement, soit par 1a procédure de
l'exception d'inconstitutionnalité invoquée dans une affaire qui le concerne
devant une juridiction. Celle-ci doit surseoir jusqu'à la décision de la Cour
Constitutionnelle qui doit intervenir dans un délai de trente (30) jouLs.

Article 123 : Les lois organiques avant leur prornulgation, les Règlements
Intérieurs de I'Assemblée Nationale, de la Ifaute Autorité de l'Audiovisuel
ct de la Communication et du Conseil Economique et Social avant leur
tlise en application, doivent être soumis à la Cour Constitutionnelle qui se
prononce sur Ieul conformité à la Constitution.

Article 724 : Une disposition déclar'éc inconstitutionnelle ne peut être


promulguée ni mise en application.
Les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun
Iecours.

Elles s'imposent à tout citoyen, aux pouvoirs publics et à toutes lcs


autorités civiles, militaires et juridictionnelles.

TITRE VI

35
DU POUVOIIT JUDICIAIRE

Article 125 ; Lc Pouvoir Judiciaire est indépcndant du Pouvoir Législatif


et du Pouvoir Exécutif.
Il est exercé par Ia Cour Suprê1ne, les Cours et Tribunaux créés
confonnérnent à la présente Constitution.

Article 126 : La justice est rendue au non du Peuple Béninois.

Les.f uges ne sont sournis, dans i'exercice de leurs fonctions, qu'à l'autorité
de la ioi. Les magistrats du siège sont inamovibles.

Article 127 : Le Président de la République est garant de l'indépendance


de lajustice.

Il est assisté par le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Articlc :
728 Le Conseil Supéricur dc la Magistralure statue comme
Conseil de discipline des magistrats.

La composition, les attributions, I'organisation et lc fonctionnement du


Conseil Supérieur de la Magistrature sont fixés par une loi organique.

Article :
129 Les rnagistrats sont nommés par le Président de Ia
Répubiique, sur proposition du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice,
après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Article 130 : Le Conseil Supérieur de la Magistrature étudie les dossiers


de grâce et les transmet avec son avis motivé au Président de la
République.

I -DE LA COUR SUPREME

Article 131 : La Cour Suprême est la plus haute juridiction de l'Etat en


matière administrative et judiciaire et des Comptes de l'Etat.

36
Elle est également compétente en ce qui conceme le contentieux des
élections locales.

Lcs décisions de la Cour Suprôme ne sont susceptibles d'aucun recours.

Elles s'irnposent au pouvoir Exécutif, au pouvoir Législatif ainsi qu'à


toutes les juridictions.

Article 132 : La Cour Suprême est consultée par le Gouvernemcnt plus


généralement sur toutes les matières adminislratives et juridictionnelles.

Elle peut, à la dernande du Chef de I'Etat, être chargée de la rédaction et de


1a modification de tous les textes législatifs et réglementaires,
préalablement à leur examen par l'Assemblée Nationale.

Article 133 : Le Président de la Coul Suprême est nommé pour une durée
de cinq (5) ans par le Président de la République après avis du Président de
l'Assernblée Nationaie, parmi les magistrats et les juristes de haut niveau,
ayant quinze (15) au moins d'cxpérience professionnelle par décret pris en
Conscil des Ministres.

II est inamovilrle pendant la durée de son maldat qui n'est renouvelable


qu'une seule fois.

Les fonctions du Président dc Ia Cour Suprême sont incompatibles avec la


qualité de menrbrc de Gouvemement, l'exercice de tout mandat électif, de
tout emploi public, civil ou militaire, de toute autre activité professionnelle
ainsi que de toute fonction de représentation nationale.

Article 134 : Les Présidents de Charnbre et les Conseillers sont nommés


parmi les magistrats et les juristes de haut niveau, ayant quinze (15) ans au
moins d'expérience professionnelle, par décret pris en Conseil des
Ministres par le Président de la République, sur proposition du Président
de la Cour Suprême après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. La
loi détermine le statut des magistrats de la Cour- Suprême

31
II -DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE
Article 135 : La Haute Cour de Justice est composée des membres de la
Cour Constitutionnelle, à i'exception de son Président, de six(6) députés
élus par I'Assemblée Nationale, et du Présidenl de la Cour Suprême-

La Haute Cour élit en son sein son Président.


Une loi organique fixe les règles de son fonclionnement, ainsi que la
procédure suivie devant clle.

Article 136l. La Haute Cour de Justice cst compétente pour juger le


Président de la République et les membres du Gouvernement à raison de
faits qualifiés de haute trahisol, d'infractions commises dans l'exercice ou
à I'occasion de l'exercice de leurs fonctions, ainsi que pour juger leurs
cornplices en cas de cornplot contre la sûreté de I'Etat.

Les juridictions de droit commun restenl compétentes pour les infi'actions


pcrpétrées en dehors de l'exercice de leurs fonctions et
dont ils soirt
pénal ement responsables.

Article 137 : La Haute Cour de Justice est liée par la dé{inition des
infractions et par Ia détermination des sanctions résultant des lois pénales
cn vigueur à l'époque des faits.

La décision de poursuite puis la mise en accusation du Président de 1a


République et des membres du Gouvemement est votée à la majorité des
deux tiers des députés composant I'Assemblée Nationale selon la
procédure prévue par 1e Règlement intérieur de l'Assernblée Nationale.

L'instruction est menée par les magistrats de la Chambre d'Accusation de


Ia Cour d'Appel ayant juridiction sur 1e lieu du siège de I'Assemblée
Nationale.

Article 138 : Le Président de la République et les rnembres du


Gouvernement sont suspendus de leurs fonctions en cas de mise en
accusation pour haute trahison, outrage à l'Assemblée Nationale et toute
atteinte à i'honneur et à la probité. En cas de condamnation, ils sont déchus
de leurs charges.

Nationale, parmi Ies juristcs de haut niveau, les inspecteurs des
fïnanccs, du trésor ct des impôts, Ies économistes gestionnaircs et Ies
experts comptables ayant au moins quinze (15) années d'expérience
professionnelle. Son mandat est renouvelable une fois. Il est
inamovible pendant la durée dc son mandat, sauf cas de forfaiture.
Les fonctions du Président dc la cour des comptes sont
incompatibles avec la qualité de mernbre du gouvernement,
l'cxcrcice de tout mandat électif, de tout emploi public, civil ou
militairc, de toute autrc activité profcssionnelle ainsi qne de toute
fonctiou dc représentation nationale.
Une Ioi organique détermine l'organisation et Ie fonctionnement de
Ia Cour des Comptes.

TITRE VIII DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Article 142 : Le Conseil Economique et Social donne son avis sur les
projcts dc loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de
loi qui [ui sont sournis.
Les projcts de loi de programme à caractère économique et social lui sont
obligatoirement soumis pour avis.
Le présidcnt de Ia République peut consultel lc Conseil Ecotromique et
Social sur tout problèmc à caractère économique, social, culturel,
scicntifique et technique.
Le Conseil Economique ct Social peut, de sa propre initiative, sous lorrne
de recommandation, altirer l'attention de l'Assemblée Nationale et du
Gouvemcment sur les réformes d'ordre économique et social qui lui
paraissent confonnes ou contraires à I'intérêt général

Sur la demande du Gouvemement, le Conseil Economiquc et Social


désigne un de ses membres pour exposer devant les Commissions de
1'Assemblée Nationale l'avis du Conseil sur les projets ou propositions de
loi qui lui ont été soumis

Article 143 : Le Conseil Economique et Social éIit en son sein son


Président et les membres de son bureau.
La composition, l'organisation et 1e fonctionnement du Conseil
Economique et Social sonl fixés par une loi organique

40
Article 144 : Les mcrnbres du Conseil Economique et Social perçoirrent
dcs indernnités de sessions et de déplacement.
Le montant de ces indemnités est fixé par décret pris en Conseil des
Ministres.

TITRE TX

DE LA HAUTE AUTORITE DE L'AUDIO-VISUEL ET DE LA


COMMUNICATION

Article L45 : La ljaute Autorité de 1'Audio-visuel et dc la Communication


a pour mission de garantir et d'assurer la liberlé et la protection de la
pressc, ainsi que de tous les moyens de comrnunication de massc dans le
respect de ia ioi.

Elle veille au respcct de la déontologie en matière d'information et à


l'accès équitabie dcs partis politiques, des associations et des citoyens aux
moyens officiels d'information et de cornmunication.

Article 146: Le Président de ia Haute Autorité de l'Audio-visuel et de la


Communication est nommé, après consultation du Président de
L'Assemblée Nationale, par décret pris en Conseil des Ministres.
La composition, les aftributions, l'organisation et ie fonctionnement de la
Ilaute Autorité de I'Audio-visuel et de la Communication sont fxés par
une loi organique

TITRX X
DE LA CENA

Article 147 : La CENA est un orgatrc technique permanent chargée


de Ia préparation, de I'organisation, du déroulement, de la
supen.ision, de la centralisation et de Ia proclamation des résultats
4l
proyisoires des élcctions législatives, locales et du référendum.

trlle a tout pouvoir pour assurcr la régularité, la transparence et Ia


sincérité des opérations de vote.
La Cour Constitutionnelle ou la Cour Suprême, selon le typc
d'élection, doit avoir un représcntant dans chaque bureau de vote. II
est mis à sa disposition un moyen de communication, en occurence
un téléphone portable. Le représentant de Ia Cour concernée doit,,
sous peine de sanction communiquer irnmédiatement les résultats
après Ie dépouillcment.
Lc budget de la CENÀ cst inscrit au budgct général de l'Etat. II
s'élabore et s'exécute selon Ia loi des finances. Une loi détermine
dans quelles conditions Ia CENA peut rccevoir dcs concours
extérieurs.

Articlc 148: La CENA est composée de dix sept (17) membres


désignés selon I'approche genre et se répartissant comme suit :
- Deux (2) ingénieurs statisticiens,
- Dcux(2) ingénieurs informaticiens,
- quatre (4) juristes,
- Deux (2) administratcurs des finances,
- Deux(2) sociologues,
- Un(1) communicateur,
/r\ -^-^...--^f:+;^
- qirai.I Ç (+j :-J:-^-J^-/. - I - ---^- r- --.---iatiûi:f
arltIE
iJçi JUiiriatiiC) riii.itsiitsiiUArltiis ut Br I uPuL
prof'essio nnelle.

Ces membres doivent être de bonne moralité, d'une grande probité


et avoir quinzc (15) ans au moins d'cxpérience professionnelle
avérée.
La durée de leur mandat est dc six(6) ans renouvelable une fois. IIs
bénéficient d'une immunité fonctionnelle.

Article 149 : Les mcmbres de la CENA sont désignés à raison de :


Huit (8) par la majorité présidentielle constitués du Gouvernement
et des parlcmentaires soutenant I'action du Gouvernement sc
répartissant comme suit :
1-parlementaires soutenant I'action du Gouvernement
- un (1) ingénieur statisticien

42
-un (1) ingénieur informaticien
- un (1) sociologue
- une (l) personnalité indépendante.
2-Gouvcrnement
- deux (2) juristes
- un (1) administrateur des finances
- une (1) personnalité indépendante.
Huit (8) par lcs membres de l'Assemblée Nationale appartenant à
l'opposition se répartissant comme suit:
- deux (2) juristes
- un (1) ingénieur informaticien
- un (1) ingénieur statisticien
- un (1) administrateur dcs finances
- un (1) sociologue
- deux (2) personnalités indépendantes.
La société civile désigne un communicateur.
Ne sont pas éligibles les magistrats de l'ordre judiciaire, de Ia Cour
Suprême, de Ia Cour Constitutionnelle et de la Cour des Comptes.
Chaque institution choisit ou élit un titulaire et un suppléant.
Le Gouvernement et l'Assemblée désignent leur représentant en
dehors de lcurs membres.
Avanl leur cntrée en fonction ils prêtent serment devant la Cour
Constitutionnclle qui peut les destituer en cas de forfait.

Article 150 : Les membrcs de la CENA élisent en leur sein le


Président ct les autres membrcs du bureau. Le bureau de Ia CBNA
est permancnt. Il est composé dc cinq (5) rnembres :
un (1) Président
un (l) vice président
un (1) secrétaire général
un (1) coordonnateur du budget et du matériel
un (1) secrétaire à la communication et aux rclations
extérieures.
La CENA se dote d'un règlement intérieur qui doit être approuvé
par la cour constitutionnellc.

Article 151 : La CENA est représentée dans chaque département


par une commission électorale départementale de onze (11)
43
rncmllres désignés pour chaque élcction à raison dc :
- cinq (5) par le Gouvernernent et les mcmbres dc l'Àssembléc
Nationale soutenant I'action du Gouvernement, à raison de
dcux (2) par Ie Gouvernemcnt et (3) par Ics membres de
l'Assemblée Nationale soutenant son action.
- Cinq (5) par les rncmbres dc l'Assemblée Nationale
appartenant à l'opposition
- Un (1) par Ia société civilc.
La commission élcctorale départementale offïcie sous l'autorité et lc
contrôle ds la Commission Electorale Nationale Autonome.
La commission électoralc départementale propose à la nomination
de la CENA les membrcs dc la commission électorale locale à raison
de sept (7) membres pour lcs cornmunes de moins de dix (I0)
arrondissements ct neuf (9) memlrres pour les communcs de dix (10)
arrondissement et plus.
Tout membre de Ia cornmission élcctorale communale peut être
remplacé par le bureau de la CENA pour pratique contraire à la
sincérité des opérations de vote.

TITRE XI

DES TITAITES ET ACCORDS INTERNATIONAUX

Article 152 : Le Président de la République négocie et ratifie les traités et


accords i nternationaux.

Articlc 153 : Les traités de paix, les traités ou accords relatifs à


l'organisation intenialionale, ceux qui engagent les f,rnances de I'Etat, ceux
qui modifient les lois intemes de l'Etat, ceux qui comportent cession,
échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés qu'en vertu
d'une ]oi.

Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n'est valable sans
Ie consentement des populations intéressées.
Article I54 : Si Ia Cour Constitutionnelle saisie par le Présidenl de la
République ou par le Président de l'Assemblée Nationale a déclaré qu'un
engagement international compofte une clause contraire à la Constitution,
l'autorisation de lc ratifier ne peut interyenir qu'après la révision de la
Constitution.

Articlc 155 : Les traités ou accords régulièrement ratifiés ont, dès lcur
publication, une autorité supérieure à cclle des lois, sous réserve pour
chaque accord ou traité, de son application par l'autre partie.

Article : La République du Bénin peut conclure avec d'autres Etats


156
des accords de coopération ou d'association sur la base des principes
d'égalité, de respect mutucl de 1a souveraineté, des avantages réciproques
et de la dignité nationalc.

Article :
La République du Bénin, soucieuse de réaliser i'Unité
157
Africaine, peut conclure tout accord d'intégration sous-régionale ou
régionale conformément à I'article 153.

TITR-E XII
DES COLLECTIVITBS TERzuTOzuALES

Article 158 : Lcs oollectivités territoriales de la République sont créées


par la loi.

Article 159 : Ces collectivités s'administrent librement par des conseils


élus et dans Ies conditions prévues par la loi.

Article 160 : Aucune dépense de souveraineté de I'Etat ne saurait être


imputée à leur budget.

Article : L'Etat veille au développement harmonieux de toutes les


161
coilectivités territoriales sur Ia base de Ia solidarité nationale, des
potentialités régionaies et de 1'équilibre inter-régional

45
TITRE XIII
DE LA RBVISION

Article :
162 L'initiative de la révision de ia Constitution apparlient
concurremrnent au Président de la République, après décision prise au
Conseil des Ministres, alrx membres de l'Assemblée Nationale et aux
citoyens. Ces citoyens cxerccnt ce droit par l'initiative populaire.

Pour être pris en considération, le projet, la proposition ou


l'initiative populaire de révision doit être voté à la majorité des trois
quarls des rlembres composant l'Assemblée Nationale.

Article 163 : La rér,ision n'cst acquise qu'après avoir été approuvée par
réfét'endum, sauf si le projet ou la proposition en cause à été approuvée à
Ia majorité des quatre cinquièmes des membres composant 1'Assemblée.

Article 164 : Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou


poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à i'in1égrité ciu territoire.

La forme républicaine, la laïcité de 1'Etat et la limitation du nombre de


mandat présidentiel ne peuvent faire i'objet d'une révision.

TITRE XIV

DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Article 165 : La présente loi constitutionnelle devra être


promulguée dans les huit jours de son adoption.
46
Article 166 : La législation cn vigueur au Bénin jusqu'à Ia mise en place
cies nouvelles ilstitutions reste applicable en ce qu'elle n'a rien de
contraire à Ia préscnte loi constitutionnelle.

Article 167 : Les lois organiques à prendre cn application de la


présente loi constitutionnelle doivent être adoptées dans un déIai
maximum de six mois.
Les lois ordinaires à prendre en application de la préscnte loi
constitutionnelle doivcnt être adoptées dans un délai maximum de
douze mois.

168 : La présente loi sera publiée au Journal officiel et exécutée


Article
comme loi constitutionnelle de la République du Bénin.

Fait à Cotonou,le

4l

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