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INTRODUCTION GENERALE
Le méthane est ainsi le seul hydrocarbure classique qui peut être obtenu
rapidement et facilement grâce à un processus biologique naturel. Nous utilisons
principalement du gaz naturel et donc du méthane fossile, mais l’utilisation du méthane
renouvelable, aussi appelé biogaz, est en développement : Suède, Allemagne, Danemark, Viêt-
Nam, Cambodge, Chine, Inde...
Le méthane se dégage naturellement des zones humides peu oxygénées comme
les marais et les terres inondées. Il se forme aussi dans l’estomac des mammifères (bovins en
particulier, mais également humanoïdes).
Sa durée de vie dans l’atmosphère est d’environ 12 ans.
I.2. Propriétés du gaz méthane
Aux conditions normales de température et de pression, c'est un gaz incolore et
inodore. Plus léger que l'air, le méthane en milieu non confiné s'échappe vers la haute
atmosphère et n'a pas la tendance des gaz plus lourds que l'air (propane, butane) à former des
nuages explosifs. Le méthane est un combustible qui compose jusqu'à 90% le gaz naturel. Sa
température d'auto-inflammation dans l'air est de 540 °C. La réaction de combustion du
méthane s'écrit :
CH4+ 2O2 → CO2 + 2H2O (∆𝐻 = −891 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙).
• 1 m3 de méthane à 15 °C (gaz naturel) libère une énergie de 9,89 kWh (35,6 MJ) ;
• Le gaz naturel, (constitué à plus de 90% de méthane) est transporté par navires
(méthaniers) à une température de – 162 °C et à une pression voisine de la pression
atmosphérique. Les réservoirs sont construits sur le principe de la « bouteille thermos »
et leur capacité peut aller jusqu'à 40 000 ou 50 000 m³ de gaz liquide par réservoir. Un
méthanier comportant plusieurs réservoirs, sa cargaison peut actuellement atteindre 154
000 m³ de GNL, Gaz Naturel Liquéfié. Les futurs méthaniers pourront transporter
jusqu'à 260 000 m³ de GNL. Le volume du méthane à l'état gazeux est égal à 600 fois
son volume à l'état liquide, à pression atmosphérique.
• Présent à tous les stades de l'industrie pétrolière, mais mal valorisé, il est fréquemment
brûlé dans une torchère ; ce comportement contribuant à l'effet de serre, les pétroliers
tentent de plus en plus de restreindre ce procédé. (www.techno-science.net)
Il s’agit de l’inflammation et de la
combustion du méthane.
• La zone en orange : compositions
inflammables ;
• La ligne en bleu : mélanges
méthane-air ;
• La ligne en rouge : oxygène et
méthane dans les proportions
stœchiométriques de la combustion ;
Figure 2: Diagramme d’inflammation du méthane (Source : fr.m.wikipedia.org) • La ligne en brun : 12% d’oxygène.
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Figure 4: Infographie montrant le risque d’asphyxie dû à l’éruption volcanique du lac Kivu (Source : www.google.com)
CONCLUSION
En guise de conclusion, le gaz du lac Kivu est produit sous l’effet de la
fermentation ou de la digestion par des organismes vivants, notamment dans les zones humides.
Toutefois, 60% du méthane mondial est aujourd’hui produit par l’homme. Les principales
sources anthropiques sont : l’agriculture, l’élevage, les décharges et la production d’énergie
(gaz, pétrole, charbon). Il a une durée de vie dans l’atmosphère d’environ 12 ans.
Il est important de noter que le lac Kivu est une zone sismique active, et un
certain niveau d’activité pourrait générer des vagues dans le lac qui mélangerait suffisamment
les couches pour libérer les gaz emprisonnés. De plus, entre 1974 et 2004, la concentration de
CO2 dans le lac a grimpé de 10 %. Etant donné que les risques d’éruption limniques sont
occasionnés par l’augmentation de la concentration en gaz, le même scénario pourrait se
produire au Rwanda et en RDC. (https://repository.uneca.org)
Le gouvernement de la RDC envisage d’exploiter ce gaz pour répondre aux
besoins énergétiques du pays, où seulement 19% de la population a accès à l’électricité.
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité parmi les riverains du lac. Certains craignent
que l’exploitation du gaz n’ait un impact négatif sur la pêche et d’autres activités locales.
Cependant, les experts demandent au gouvernement de respecter les étapes du
processus d’exploitation de ce gaz.
Retenons que l’avenir énergétique du gaz du lac Kivu en RDC est prometteur
mais complexe. D’où, il nécessite une gestion prudente pour équilibrer les besoins énergétiques
du pays, les préoccupations environnementales et les intérêts des communautés locales.